Si vous passez la fente et que vous vous aventurez sur les traces du fou, vous trouverez face à vous le noir total. Il vous faudra un temps pour que vos yeux s'habituent à la noirceur immaculée des souterrains. Les ricanements suivaient l'homme à mesure qu'il courrait de manière désordonnée et incessante. On entendait de lui des propos étranges au sujet d'un maître. Cependant, impossible d'obtenir une réponse de sa part.

Fichtrement perdu dans son délire total, vous commencerez, vous à y voir plus clair.

Le noir vous dévoilera un ancien campement de mineur. Paillasse de tissus, broc en terre cuite et quelques victuailles. Ce, non loin de la fissure qui vous faisait office d'entrée. Là... Vous comprendrez que la cavité est gigantesque. Elle s'éloigne à des centaines de mètres de profondeur, la hauteur du toit non naturel est haute d'une quinzaine de mètres. Au sol, et à une vingtaine de pas de vous, un véritable champ de stalagmites. Pointues, robustes et larges. De plus, les incessantes gouttes d'eau que le ciel de pierre fait pleuvoir rendrait le sol assurément glissant. Les pierres à sol sont arrondies, lisses et brillantes. Il ne fallait pas être un génie pour savoir que la moindre chute serait assurément fatale.

Votre mineur de fortune, lui est assis juste devant les premières rangés, en tailleur. Il parle, ricane bêtement et vous toise d'un oeil mauvais.

Plus au fond de la cavité, et sur votre gauche, se trouvent de nombreuses caisses et un petit panneau, cependant, de là où vous vous trouvez, il est impossible compte tenu de l'obscurité restante de distinguer le moindre caractère écrit.


Le fond de la crypte reste baigné dans une noirceur impénétrable... Seuls restent les ricanements pour briser ce pieu silence qu'offre cet endroit unique.

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• Vous êtes en libre pendant les 48 heures, je ferais ma mise à jour jeudi dans la soirée, pour ne pas pénaliser le retard de la mise à jour.
• Ceux qui désirent, ou celui qui souhaite aller voir le panneau n'aura qu'à m'envoyer un mp s'il veut savoir ce qui est inscrit dessus. Sinon, il peut très bien imaginer, surprenez moi.
• Si quelqu'un est désireux d'une ou deux intervention personnelles pour une exploration solo, mp.
• Pour tout interrogatoire, soit vous me demandez les réponses du fou à vos questions et vous l'intégrez en rp, sinon je le ferais en mise à jour ponctuelle.

Après s'être remit de ses émotions, mais toujours handicapés par ces vertiges que la chute lui avait provoqués, Aztai étudia un peu plus le fou qui leur faisait face. Et puis soudainement, il prit la fuite au moment ou Ziresh allait lui engagé la conversation. Le lyikor, arborant un casque d'acier qu'il venait de trouver, se lança à la poursuite du dément. Suivit de près par Serpent et Depheline (qui avait fait jaillir une flamme de sa paume), l'elfe au teint blême n'approuva pas cette décision et le fit sentir. La jeune fille, Milyah, s'énervant promptement contre l'homme au masque et à la magicienne qui s'étaient lancé à la poursuite de Ziresh. Aztai en fut étonné, elle qui avait paru plutôt sympathique découvrait là une personnalité presque exécrable, le fauve en fut étonné. Cependant, il déglutit lorsque la rousse désagréable l'insulta de "chat" ne sachant pas retomber sur ses pattes. Elle le fit passer pour le maladroit, le boulet de service... Le woran neige garda le silence.mais lorsqu'elle remit en cause ses "parents" qu'il n'avait pas connu, le félin ne pu contenir sa pensée. Il avait rencontré son père un an plus tôt, et n'était pas assez téméraire pour oser dire le connaitre. Alors que la rousse dégénérée le vouvoyait, il répondit sans vergogne, en la tutoyant:

-Sache que le "chat", s'il ne retombe pas toujours sus ses pattes, n'est là que pour lui. Si je te ralentit eh bien avance, laisse-moi me débrouiller seul. Mais je n'aurai qu'un seul conseil: ne t'avise pas de chuter comme je l'ai fait, car il faudra m'excuser de ne pas t'aider, femelle!

Il fit mine de se retourner, mais se ravisa.

-Excuse-moi: il faudra m'excuser de ne pas t'achever!

Cette haine qu'il sentait bouillir, à l'idée d'avoir laisser son père derrière lui pour venir répondre à cette harpie qui l'insultait. Elle insultait tous les worans, en vérité. Serrant avec fermeté le pommeau de son épée, il du se faire violence pour ne pas dégainer sa lame. Au lieu de cela, il prit en compte les dires de Selen. Se séparer était une mauvaise chose, il fallait donc suivre les trois poursuivant en quête du fou.

Encore sous le choc de la chute, le fauve mit plus de temps à traverser la grotte. Sur le chemin, des lueurs vertes firent leur apparitions. La colère, suite aux sarcasmes de la rousse, chassa la peur d'Aztai. Se fichant de ralentir les autres, il atteignit bientôt une sorte de trou dans la roche. Des bruits en provenait. Supposant que ses vrais alliés étaient dedans, le woran neige tenta de passer avec difficulté (de par sa taille) la petite ouverture. Une fois de plus sa maladresse lui joua un tour. Ses yeux ne s'étant pas encore habitués à l'obscurité, il percuta la roche avec son crâne pelucheux. Normalement, ce choc n'aurait pas dû lui infliger une telle douleur mais apparemment, les effets de la potion n'agiraient pas plus qu'il ne l'avaient fait.

-Par Meno, marmonna le fauve, faites qu'on en termine vite!

Il s'adossa à la roche pour reprendre son souffle et ses esprits, observant un instant ce que le restant du groupe allait dire ou faire.

Milyah fut encore plus farouche que moi, dans les commentaires acerbes qu’elle fit à Serpent et Depheline. Autant les miens étaient modérés, même s’il y perçait une pointe de sarcasme, autant les siens étaient colériques et inexpliqués. Elle semblait vraiment tendue. Et lorsqu’elle s’approcha de moi, je ne sus comment réagir. Peut-être risquai-je moi aussi de payer les frais de son ire. Je n’espérais pas…

Trà Thù, lui, inscrivit ses propres commentaires dans la lignée des miens, précisant davantage que moi encore une personnalité individuelle et solitaire. Assez peu porté sur l’altruisme. Il était dangereux de s’affirmer ainsi aussi ouvertement. L’homme à la cape se joignit également à moi. Je ne portais certes pas la lumière de Depheline, mais au moins je savais plus ou moins où nous allions. La carte entre les mains, j’avançai plus profondément dans le boyau. Les premiers étaient déjà loin devant, à la poursuite du fou fuyant, dévalant le sol de pierres lisses et glissantes, toutes bombées. Amarante et Warren furent les derniers à se joindre à notre équipée, dont j’avais pris la tête, prudent mais confiant, aux suites des inconscients qui couraient à l’aveuglette, et sans doute à leur perte.

Nous les rejoignîmes alors qu’ils se regroupaient dans une salle plus vaste, éclairée d’une lueur blafarde et verdâtre, semblant provenir d’algues collées aux parois rocheuses. Nous venions de traverser un petit cours d’eau souterrain. Toujours aussi prudent, je m’avançai dans la pièce en scrutant ceux qui nous avaient précédés. Ils avaient eu bien de la chance de ne pas tomber dans leur vive avancée.

Mais notre voie future semblait toute tracée : une fissure dans un mur exhalait les gloussements sinistres du mineur aliéné. Il venait d’y pénétrer, et fut bientôt suivi du Woran. Je jugeai bon de le suivre, non sans avoir énoncé une remarque à haute voix, pour l’ensemble des personnages qui m’entouraient.

« Restons prudents. Il ne sert à rien de rattraper cet homme si c’est pour mourir à ses côtés. »

Et sur ces mots, je m’engouffrai dans la fissure, prenant bien soin de ne pas me cogner comme Aztaï l’avait fait. Mais sitôt la faille passée, le noir le plus complet s’abattit sur moi. Je décidai d’attendre un peu, de me faire à l’obscurité, avant de poursuivre mon avancée. Ou peut-être la venue d’une lampe pourrait être utile… Bien qu’il ne soit guère prudent d’éclairer à tout va une salle plongée dans les ténèbres les plus obscures…

Devant, plus loin, les ricanements du fou persistaient, encore et encore… Je me postai non loin d’Aztaï, m’enveloppant dans les ombres de ma cape.

Le chaton osa répondre à la terrible Amarante, à l’entité divine qui avait intégré ce groupe pour rattraper comme elle le pouvait leur inutilité désarmante. Soit ! Grâce à ses fantastiques paroles, il venait de grimper sur le podium des personnes les plus détestées par la Beauté. Oui, il se trouvait à présent à égalité avec l’infect humain à la coupe grotesque. Amarante se ferait une joie de les détruire, faisant exploser leurs poumons comme elle avait toujours rêvé le faire. Ses menaces firent même rire la Sorcière qui fixa le chaton de son regard démoniaque, allumé d’un feu sacré, incandescent. Si à ce moment-là, il n’avait pas compris qu’Amarante lui souhaitait tous les malheurs du monde, c’était qu’il était complètement abruti. Cet être monstrueux finirait comme ce monde : un grain de poussière sans âme dans la main de la sulfureuse jeune fille.
«Chat ! Vous devriez tenir votre langue. La personne que vous osez menacé n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Ah… J’oubliais. Faites attention à ce que votre prochaine chute ait pour cause ma personne. Je me ferai un plaisir de vous voir crever à mes pieds.» dit Amarante d’un ton plus que sauvage et menaçant.

Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne succombe à la puissante magie d’Amarante. Avant la fin de cette aventure, la Belle aurait sur son tableau de chasse l’humain ridicule et le chaton. Si d’autres étaient intéressés par la puissance terrifiante d’Amarante, il n’avait qu’à se montrer, la plantureuse jeune fille les détruirait. Cependant, la Belle continuait de suivre avec entrain les bruits de ce simple d’esprit, prête à le tuer dès qu’elle l’apercevrait. Comment osait-il jouer à chat avec elle ? Cette chose infâme paierait de son sang, d’un sang chaud et écarlate qui ravirait l’implacable folle.
«Je me chargerai personnellement de le torturer !» cria-t-elle à tout le monde.

Il avait semblé à Amarante qu’il était passé à travers une sorte de fissure qui conduisait vers une autre salle. Continuant son chemin, la Rousse suivit les sons qui parvenaient à ses délicates oreilles, persuadée qu’il se moquait intentionnellement d’elle. À que cela ne tienne ! Il verrait que ce comportement n’était pas le bienvenu lorsque l’on faisait face à une entité divine qui avait pour seul objectif de devenir la reine de cet univers pathétique. Mais, bientôt, ils arrivèrent dans une sorte de grande salle remplie de stalagmites. Un seul faux pas et tout le groupe pouvait plonger dans l’obscurité et se faire empaler. Quel piège excitant ! Peut-être qu’Amarante pourrait envoyer un courant d’air sur le chaton ou même sur le garçon à la crête ? Cette idée semblait l’amuser, lui donner des ailes ! Toutefois, les ricanements de ce simplet commençaient à irriter la Beauté.
«Sombre idiot ! Montre-toi et goûte à mes pouvoirs !» hurla-t-elle dans l’obscurité.

Toutes les critiques, insultes et menaces qui fusaient derrière Ziresh ne le concernaient pas, pourtant il ne put s'empêcher de se sentir gêné. Pourquoi cette volonté de division, quand ils pourraient tous si simplement coopérer? C'était une chose qui lui échappait. Quoiqu'il en soit, il ne comptait pas faire partie d'un groupe par rapport à l'autre. Dans tous les cas, il apporterait toute l'aide nécessaire à quiconque en aurait besoin. Même à cette femme rousse insultante. Peut-être qu'être sauvée par un liykor la changerait un peu. Enfin, ce n'était qu'une éventualité...

Quoiqu'il en soit, lorsqu'il s'était élancé vers sa "proie", tous ces propos étaient déjà loin, car il avait fait fi de tous ces détails pour se concentrer sur son objectif. Mais manifestement, ce ne fut pas assez. Peut-être était-ce la faute de Serpent qui avait crié son nom, le déconcentrant un instant. Ou peut-être était-ce encore la lumière de Depheline, si peu naturelle, qui l'avait coupé un moment dans son élan. Toujours est-il que malgré ses compétences exceptionnelles de course, il ne put rattraper le mineur pour le question.
Il avait sprinté un instant, s'engageant dans un boyau inconnu. Mais la lumière de Depheline éclaira alors une fente que même avec ses caractéristiques lupines, il n'aurait pas repérée dans le noir. Ainsi, il y pénétra, tentant d'avancer le plus vite possible. Et bientôt, en débouchant par l'ouverture, il tomba sur les ténèbres. Heureusement, sa pseudo-nyctalopie lui avait permis de voir des choses importantes alors qu'il avait continué à courir: le sol s'arrêtant juste à quelques centimètres, avec de quoi lui chatouiller allègrement les entrailles s'il chutait là dedans!
Une patte avait déjà fait signe de salut aux jolis stalagmites, et c'est dans une impulsion de peur incroyable qu'il réussit à ramener son corps en arrière, chutant lourdement sur la pierre humide. Encore complètement déboussolé, il griffa la pierre comme un chien fou, frénétiquement, avant de réussir à s'éloigner suffisamment du gouffre. C'est complètement haletant qu'il finit par s'en sortir avec succès, ne cessant de se répéter à lui même:

"J'ai failli mourir... Merde... J'ai failli mourir..."

En réponse à cela, il ne fit qu'entendre les ricanements du mineur responsable de l'accident qui aurait pu lui arriver. Presque sur le même moment, plusieurs de ses compagnons le rejoignirent.
Reprenant un peu plus ses esprits, il aurait simplement voulu questionner l'homme à distance. Lui faire comprendre avec le temps qu'il faudrait qu'il ne risquait rien, qu'ils essaieraient simplement de l'aider. Après, s'il était possédé par le "mal de ces mines", comme l'avait dit Depheline, il pourrait toujours se défendre de lui. Mais il fallait essayer, lui laisser même le choix. Tuer gratuitement, cela ne mènerait à rien. Mais manifestement, tout le monde n'était pas de son avis...
La femme aux cheveux roux l'avait déjà dit auparavant, et Ziresh avait pensé d'abord qu'il ne s'agissait que d'un peu d'ironie mal placé. Mais non, ce n'était tout simplement pas le cas. Pendant un instant, alors qu'elle s'était mise à le menacer, il crut vraiment qu'elle allait lancer un sort... C'est ainsi qu'il répondit promptement, non sans être apeuré par la situation.

"Arrête! Ne fais pas ça! Cet homme a perdu la raison, il faut l'aider! Si tu le tues, non seulement ce sera immoral, mais en plus on risquera de perdre de nombreuses informations!"

Heureusement, il sembla qu'elle avait décidé de ne rien en faire. Du moins... pas pour l'instant. Aussi, il profita du moment pour sortir la gourde d'huile de son sac. Il n'avait pas de torche, mais il avait son nouveau casque. Et même s'il avait de suite comprit qu'il serait dangereux de se déplacer avec une telle matière au dessus de la tête, il ne pouvait faire autrement. De la lumière, c'était nécessaire ici. Ainsi, il fit couler une toute petite lichette d'huile sur la cavité de son casque. Ce faisant, il s'adressa dans le noir, chuchotant à Depheline, pas vraiment certain qu'elle l'avait rejoint.

"J'aurais besoin de ta magie s'il te plait. Juste de quoi allumer l'huile sur mon casque."

Et déjà, il se mit à parler dans l'ombre, à l'intention du mineur. Il fallait le rassurer pour le moment. Et bien qu'il fusse un novice en matière de quête, il s'en sentait largement capable.

"Je comprends qu'il a dû se passer des choses traumatisantes pour toi. Mais crois-moi, nous ne sommes pas des ennemis. Nous pouvons te ramener à la surface. Mais pour ça, il faut que tu nous aides en communiquant. N'écoute pas ton "maître" pour l'instant. Juste, parle-nous, dis nous quel est le problème ici. Nous pourrons peut-être le régler... Bon, qu'entends-tu précisément? Tu ne veux pas le dire? Tu n'auras rien à perdre, crois-moi..."

Lorsque je décide de suivre l'homme qui se veut être le 'chef', je ne parle plus et juge qu'il serai mieux pour moi que je la boucle. Moins je parle mieux c'est, car il se peut que si je l'ouvre je vais dire n'importe quoi, comme par exemple que la tête du meneur ne m'inspire aucune confiance et qu'il est en train de nous piéger. Mais par expérience, mieux vaut toujours garder de genre de détails pour soi.

Je suis donc cet homme étrange et prudemment nous rejoignons les autres qui ont pris les devants sans même s'assurer de leur propre sécurité. Moi ça ne me dérange pas de suivre quelqu'un d'autre tant que cela ne me nuis pas. Mais comme je le pense, il se peut très bien que ce type nous prépare un mauvais coup, donc je reste sur mes gardes quoiqu'il en soit. Pourvu que je sors rapidement d'ici, tous autant qu'ils sont ne me donnent pas confiance …

Le sol est glissant et comblés de pierres bombées, lisses. C'est un parfait casse-gueule en tout cas, le moindre faux pas et y'a au moins une mâchoire de casser. Je veille sur chacun de mes pas tout en gardant dans l’œil où va le groupe. Nous arrivons enfin à rejoindre le reste de la troupe, je suis à présent dans une sorte de salle, qui s'apparente à une crypte plus qu'autre chose. Une lumière de teinte verte se propage dans l’environnement à cause des algues collés sur la paroi rocheuse. Je viens de me tremper les bottes dans de l'eau car avant d'arriver ici on a du faire 'trempette' dans un cours d'eau, comme si il ne nous manque plus que ça.

Mais grâce à la lumière ambiante et à celle de la magicienne rouge, je peux voir que une petite fissure dans le mur se montre. Cela semble évident que c'est par là que nous allons continuer notre chemin, d'autant plus que l'on peut entendre les bruitages de l'autre dingue, celui qui a provoqué cette course. Au moment où je veux passer dans l'entaille, je vois le 'chef' nous dire à tous de rester prudent. Oui ça on le sait tous, ça m'étonnerai que quelqu'un ici fasse exprès d'être inconscient au point d'agir sans réfléchir … Du moins moi je n'en fais pas parti.

Je passe à présent dans la faille pour me retrouver de l'autre côté, tout en faisant attention à ne pas me percuter contre la paroi. Dans cette nouvelle pièce y règne une obscurité noire. Tellement noire que j'ai du mal à m'adapter à cela. Il est temps de sortir un peu le matériel que j'ai amassé en venant ici, après tout je ne vais pas me le trimballer pour rien. Je pose alors mon sac par terre et en sors la lampe à huile. Mais je me rends compte alors que je n'ai rien pour l'allumer, je décide donc de voir si quelqu'un a quelque chose pour me rendre ce service.

-"Quelqu'un d'entre vous a du feu, j'en ai besoin pour allumer ma lampe, ça nous créera une source de lumière de base au moins."-

Bien que ça m'étonnerai que quelqu'un puisse faire ça, peut-être la magicienne rouge à la limite. Pendant ce temps-là j'entends aussi le lykior tenter de parler au dément, mais je pense que c'est cause perdu.

Il aurai fallu un seul et unique mot de la part du félin pour que la tension éclate entre lui et cette harpie de sorcière. C'était la première fois qu'Aztai éprouvait la volonté de faire mal à quelqu'un qu'il ne connaissait presque pas. Sa raison et son envie se livraient bataille, le fauve ne savait lequel déchainer. Finalement, il se contenta d'ignorer les menaces de la folle, se promettant cependant de ne pas hésiter si elle se montrait de nouveau insolente...

Enfin, le woran neige pénétra par la petite ouverture avec plus d'attention, se fondant avec les autres dans l'obscurité ambiante. Lorsque ses pupilles se furent enfin habituées à la quasi absence d'obscurité, il pu distinguer les silhouettes de ses compagnons. Il reconnut Ziresh qui tentait de convaincre le fou furieux de parler, alors que l'autre tarée de rousse voulait déjà le tuer... A la vue de cette haine, Aztai se retint de lâcher une critique, car elle serait bien capable de tous les tuer.
Les lieux s'avéraient inquiétants, sur des centaines de mètres devant se présentait une véritable plantation de stalagmites, de divers tailles. Se frayer un chemin devait relever du défi. il y a aussi, plus loin, les restes apparents d'un camp, des mineurs probablement. A son tour, le fauve s'avança en direction du dément, se postant à la droite de Ziresh. Sur le chemin, il effleura la folle qui le menaçait de mort, se retenant de la bousculer volontairement. Il lâcha tout de même un soupir tout en hochant de la tête, signifiant que son idée de tuer le malade était absurde. Il s'assura que le message fut bien transmit. Le lyikor aussi s'opposait à cette démarche, et le fit savoir de manière bien plus respectueuse.
Alors qu'on quémandait déjà les services de Depheline pour éclairer les lieux, Aztai jeta un regard en coin à Warren. Il ne semblait pas lui non plus rassuré d'être en compagnie des deux elfes et de la rousse cinglée. D'un signe de tête, il fit signe à l'homme d'approcher. Avant qu'il ne se décide à venir, il lança:

-Warren, cela ne vous dirait-il pas d'aller jeter un oeil? Demanda-t-il en désignant le campement abandonné, parmi les stalagmites. Trouvons une source de lumière, que ceux qui le souhaite nous accompagne.

Il fusilla Amarante du regard .

-Je n'ai pas envie de rester en compagnie de certaines personnes qui ressentent tout le temps le besoin d'assouvir leurs funestes désirs...Comme être très beau est le désir des laids, tuer gratuitement est le désir des faibles!

C’est un peu déçue que Depheline constata l’échec du Liykor. Elle mit quelques secondes à le rejoindre, aux côtés de Serpent qui avait néanmoins avancé plus prudemment qu’elle. A plusieurs reprises, elle avait déjà constaté que son ami était moins impulsif que sa personne et elle songea un instant qu’apprendre à faire preuve de plus de tempérance serait une très bonne chose pour elle. La magicienne avait encore en tête les réprimandes et sarcasmes de certains membres du groupe et elle se félicita de ne pas s’être laissée emportée par la rancune et la colère. Au moins avait-elle cette victoire de son côté, se disait-elle pour se rassurer.

Les autres, par contre, étaient encore loin derrière, et n’avaient même pas encore traversé le petit cours d’eau qui annonçait sans doute qu’ils étaient sur le bon chemin. C’était l’indication importante qui leur avait été confiée à leur entrée dans la mine et la jeune femme se mit donc à observer son environnement avec un peu plus d’attention à présent. L’éclairage produit par sa magie du feu avait été rejoint par celui de végétaux recouvrant les pierres glissantes du sol et ils y voyaient donc relativement correctement à présent.

Sans prévenir, Ziresh s’engouffra dans une brèche du mur étroite pour une raison qui était évidente : cet endroit était un cul de sac et le possédé n’avait eu d’autre choix que de passer par-là. Le raisonnement se tenait bien sûr, mais s’aventurer ainsi à travers une faille était une affaire bien plus périlleuse que de s’aventurer dans un couloir dégagé de la grotte.

« C’est ça, causez toujours là derrière, on vous ramènera du thé et des coussins ! »

Sa pique s’était adressée majoritairement à la femme qui se prenait pour une vile princesse capricieuse. Mais le fait que les autres aient pu prendre ce message personnellement ne la gênait pas le moins du monde. La seule chose qui la dérangeait vraiment était qu’ils semblaient vouloir rester à la traîne en laissant les autres prendre des risques.

Elle avait tendu l’oreille dans la faille en écoutant le moindre signe qui aurait pu lui indiquer que Ziresh se trouvait en mauvaise position. Puisque tout semblait aller, l’humaine décida de le rejoindre, tandis que la lumière de sa main commençait à faiblir. Ses doigts lui étaient encore douloureux, mais elle retrouvait peu à peu le contrôle de ces derniers. Bien sûr, lorsqu’elle tenta de s’en servir pour s’appuyer contre la roche, la douleur qui se manifesta lui fit stopper net son mouvement, mais c’était déjà plus supportable.

Une fois parvenue, avec quelques difficultés, de l’autre côté, Depheline se fige un instant, le temps pour ses yeux de s’accoutumer au retour de l’obscurité. Chaque bruit résonnait dans cette incroyable grotte. De part et d’autre, des stalagmites menaçaient les membres de l’équipe de transpercer si l’un d’entre eux venait à tomber dessus.

Rapidement, on se tourna vers elle pour l’inviter à produire de sa magie. Le but de tout un chacun était de pouvoir allumer des lampes afin de pouvoir mieux explorer, et la magicienne s’exécuta donc, offrant à la vue de tous la création d’une petite boule de feu qu’elle ne souhaitait pas voir grandir plus.

« Dépêchez-vous de vous servir ! Pas que l'autre dingue se ramène avec son vent pour le plaisir de nous mettre en difficulté... »

Elle ne bougea pas, attendant que les gens viennent tout en fixant des yeux le feu avec concentration pour être sûre de ne pas le voir se détruire. Dans cette situation, elle éprouvait un sentiment de douce fierté. Rien de comparable bien sûr avec l’arrogance de la magicienne d’air, elle se sentait simplement utile pour l’équipe. Ainsi, chacun allait pouvoir partir explorer cette impressionnante cavité et laisser derrière eux les personnes qu’ils ne souhaitaient plus côtoyer, de cette façon, pensea-t-elle sans en faire part aux autres.

« Je viens avec vous… », avait fini par déclarer Depheline à Warren et Aztaï, après que l’homme à la crête ait profité de son feu. D’une certaine façon, elle aurait espéré que Serpent se joigne à eux, mais elle ne voulait pas se montrer trop insistante. Se contentant donc simplement de lui adresser un regard bienveillant qui l’invitait à les suivre, elle se retourna ensuite vers le campement. Elle n’avait aucune envie de se rapprocher de l’être malade et laissa donc cela aux autres. Et puis, elle avait surtout peur de ce qu’elle aurait été capable de faire à cette Amarante, peut-être plus folle que le dément lui-même, si elle avait tenté de mettre un terme à la vie de ce dernier pour satisfaire ses perverses pulsions…

Je préférai me taire maintenant et je suivis Selen calmement, avançant avec prudence pour ne pas glisser ou me prendre les pieds dans une pierre ou autre. En silence, j'écoutais les autres et je devais me retenir de leur bouffer la tronche à chaque parole prononcée, je n'arrivais vraiment plus à supporter personne. Je ne savais vraiment pas pourquoi je m'étais mise en colère comme ça, mais je me connaissais et je savais pertinemment que personne n'arriverait à me calmer.

Alors que nous arrivions au bout du chemin, je vis des jambes disparaitre dans une petite faille. La vermine dégénérée venait de s'y engouffrer et après quelques blablas inutiles, quelques uns de mes compagnons le suivirent. Sans un mot, j'en fis autant. La pièce ou nous atterrîmes dans une caverne plus sombre que toutes les précédentes. Mes yeux mirent un certain temps à s'habituer à l'obscurité et lorsque ce fut le cas, je pus constater que la caverne avait été occupée fut un temps. Il y avait ici tout ce qu'il fallait pour le travail et le repos des mineurs. Sans doute cette zone n'était-elle plus utilisée depuis l'arrivée des "mangeurs de cervelle de mineur".

(Méfiez-vous d'assurer le posé de vos pieds : le sol est encombré, et glissant qui plus est !)

(Quoi?! Tu me vouvoies maintenant, c'est nouveau ?)

(Naaaan, tu peux pas comprendre cherche pas!)

Je ne comprenais vraiment pas les délires de ma Faera, mais peu m'importait, je devais faire de mon mieux pour mener à bien cette mission, car je ne pouvais décidément pas compter sur la bande de bras cassé qui m'accompagnait.

(Ped le goret relèche sa torche!)

(QUOI?! Tu deviens barge ma pauvre!)

(Tu peux parler, graine de psychopathe!)

Décidant finalement d'ignorer mon idiote de Faera, je remarquai au loin un petit panneau que je m'empressai d'aller voir.

(Echo de vérité, criez et vous saurez!)

(Tu peux arrêter de dire n'importe quoi ?!)

La première source de lumière qui passa la faille ne fut autre que Depheline, la mage de feu. Le halo rougeoyant qu’elle émettait grâce à sa magie émit une petite lueur qui éclaira la salle, et me permit de la voir plus correctement, alors que petit à petit, mes yeux se faisaient à l’obscurité ambiante. Tout le monde sembla, pour l’instant du moins, ne pas prêter attention à moi, aussi m’enfonçai-je un peu plus profondément dans l’obscurité de la salle, dont les détours grossiers s’offraient maintenant à mon regard d’émeraude.

Au-delà de la faille trônait les vestiges d’un ancien campement de mineurs. Ainsi les hommes étaient descendus jusqu’ici, et étaient passés par cette-même faille. C’était assez positif à savoir : le terrain ne devait pas être trop friable, s’ils avaient décidé d’emménager un camp ici. Chacun allait d’ailleurs de son côté. Le loup effrayant tentait de rassurer paisiblement le malade mental. Logique. La mage brillait de mille feu, certes, mais aussi par son inaction. Elle restait immobile, comme une vierge à la fontaine attendrait que l’on lui ôte son eau. Donneuse de feu, elle était, devant ces mâles qui n’attendaient qu’à être allumés par son brasier incandescent. Comme Warren, par exemple.

Les ombres déformées par les lueurs tremblantes dansaient avec fureur sur des parois stridentes.

À côté, la rousse mage de vent persifflait, et le woran la fustigeait. Milyah, de son côté, explorait les profondeurs de la grotte, à la rencontre d’un petit panneau de bois, sis devant un véritable champ de stalagmites impressionnantes. Immenses, pour certaines, mais toutes en surnombre. Elles s’étendaient dans l’obscurité de la salle qui avait, à en juger par l’écho qui résonnait ici sous nos pas, des dimensions impressionnantes. Les retombées cycliques de gouttes en souffrance brisaient avec écho l'agonie du silence…

« Il y a un bel écho, ici… »

Je murmurai pour moi-même ces quelques mots inutiles, avant de partir à mon tour aux suites de Milyah, vers la pancarte et le tas de caisses. Je les inspectai, afin de voir s’il n’était pas possible d’ouvrir facilement une d’entre-elle, afin de voir ce qu’elles contenaient.

Alors que Ziresh tentait opiniâtrement de raisonner le mineur, il fit un bon extraordinaire en arrière avant se reculer, de plus en plus vite, s'échappant totalement de l'emprise de son sauveteur pour s'aventurer dans le champs de stalagmites.

Plus loin, là où vous yeux ne permettent pas de distinguer quoique ce soit, vous entendrez quelques bruits, un fourmillement incessant dont l'origine était totalement abstraite.

A l'aide des torches, vous découvrirez des caisses closes dans le campement de mineur, du pain rassit, une cruche de lait, des gourdes d'eau et un ancien feu de camp, éteint. Les tentes tiennent encore debout et son fichée d'une paillasse légère de tissus.

Rien ne me déplaît autant que de ne pas savoir ou je me dirige, et dans l'obscurité du tunnel je distingue à peine le Liykor qui poursuit l'homme fou. Heureusement, comme une réponse à ma prière silencieuse, Delphine se met à éclairer le tunnel avec sa magie impie.

D'habitude, j'aurai grommelé à cette intention, mais sur l'instant cette étincelle magique me rassura, et sans m'effrayer d'avantage de l'obscurité mourante devant la lumière, j’accélère la cadence de ma course. Mes pas raisonnent en compagnie de ceux de mes compagnons, qui par-devant comme par-derrière, suivait sans relâche le dément, chacun ayant sa petite idée en tête sur le futur qu'ils lui réservaient.

Un clapotis aqueux me fait prendre subrepticement conscience que nous traversons un léger cours d'eau, et je note mentalement ce détail qu'il me semble avoir vu sur la carte du vieux mineur. Soudain, la course s’arrête nette, nous débouchons sur un cul-de-sac et c'est de justesse que j'aperçois la jambe du filou disparaître dans une fissure à même la grotte.

Le Liykor est le premier à s'y engouffrer, et bien que je répugne à le suivre, je refuse de laisser l'homme loup en fâcheuse posture, pénétrant alors à sa suite dans la faille.

Le noir complet recouvre mes yeux. Je ne vois rien et alors que je marche en tâtonnant, j’entends le Liykor choir et se rétracter rapidement face à un danger que je ne perçois pas encore. Toutefois, le comportement de mon compagnon me met la puce à l'oreille, et je m'immobilise pour attendre que mes yeux s'habituent à l'obscurité.

"Qu'est ce qui ce passe?", lancé-je, inquiet, à l'adresse du loup.

Il n'eut pas besoin de me répondre, le noir se déchirant pour offrir à ma vue, un champ de stalagmites acérées , prête à embrocher le premier faux pas. Un peu plus loin parmi les piques, l'aliéné marmonne en ricanant, nous toisant d'un air moqueur.

Le reste de la troupe nous rejoint peu à peu, et tandis que le Liykor cherche à amadouer l'homme. Je regarde avec plus d'attention l'étrange cavité ou nos âmes perdues se sont égarées. Mon intérêt se fige sur les restes d'un campement, que le mage nommé warren, le demi-tigre et Depheline semblent vouloir explorer. Je me joins à leurs fouilles, laissant le fou aux soins du brave Homme-Loup.

Après je me demande si quelqu'un peut m'aider à allumer cette lampe, je vois que Aztai qui me propose d'aller explorer en profondeur le campement perdu au milieu des stalagmites. Il me conseil de trouver une source de lumière avant, ce qui me semble évident … Mais il n'a pas du voir que justement j'en cherche une en demandant du feu. Il rajoute une phrase en balançant un regard noir envers la sorcière rousse, je comprends à l'instant ce qu'il veut dire. Tout naturellement je lui réponds à cette dernière phrase pour lui montrer que je ne diffère pas de son avis sur cette personne abject.

-"Tu as enfin compris c'est quoi cette chose qui se prends pour un être supérieur … Mais là encore, elle n'est pas très agressif par rapport à ce que j'ai vu d'elle, faut s'en méfier quand même ..."-

Mais le plus important je pense c'est d'allumer cette lampe à huile. La magicienne de feu créa une sorte de boule enflammé pour que tout le monde en ayant besoin puisse en profiter. Je me rapproche alors avec ma lampe puis allume la mèche grâce à cette magie dont nous fait profiter cette demoiselle. La mèche mets un petit instant puis s'allume et brûle lentement. Grâce à la réserve plus la recharge je devrai tenir assez longtemps avec cette source, je remercie donc la magicienne.

-"Merci bien ma belle, si tu as besoin d'un service en retour je suis là !"-

Ce n'est pas parce que j'ai une tête à faire fuir que je dois ne pas être serviable … Sauf pour certaine, dans le style rousse, arrogante et qui lance des vents pour attaquer. Bref, je rejoins Aztai avec ma lampe allumé, mais la magicienne m'interpelle on nous disant au chat et à moi qu'elle veut venir avec nous. Je n'y vois pas de problème à cela, mieux vaut être plus nombreux dans ce genre d'exploration. Je lui fais un signe de la tête et continue vers le woran. Je crois que je suis prêt, on a notre source de lumière, on n'a plus aucunes raisons de rester plantés. Mais c'est au dernier moment, l'homme au masque nous rejoins à son tour.

-"Je vais finir par croire que c'est la lumière qui vous attire comme des moustiques ..."- Je dis en voulant plaisanter un peu.

Je presse alors le pas pour m'engouffrer dans le campement abandonné tout en restant près de mes compagnons. Il y a à peine quelques minutes je suis avec Selen et Trà Thù, maintenant je suis avec d'autres personnes. Mais dans tout cela, la meilleure chose à faire est de se garder au moins un allié de longue durée … En l’occurrence le gros chat. Et la pire chose à faire, se rapprocher de la rousse, pas la magicienne de feu, l'autre acariâtre. Les premières choses que je vois sont des vieilles caisses, des restes de vivres et d'équipements minier. J'entends des bruits étrange, je ne sais pas d'où cela vient ni ce que sais exactement. La situation est assez lugubre à mes yeux, si ça se trouve la bestiole qui a massacrés les miniers est là, on doit ouvrir l’œil partout.

-"Regardez bien autour de vous au cas où quelque chose de suspect se présente, je n'aime pas du tout ces bruits ..."-

Néanmoins, les tentes sont toujours debout et ma curiosité me dicte d'aller voir ce qu'elles cachent chacune. Mais ma raison m'ordonne de ne pas y aller, je ne sais même pas ce qui se cache dedans. Pour pallier tout ce foutoir, je décide d'approcher avec prudence la première tente. Je me déplace sur le côté de celle-ci et mets ma main pour m'apprêter à l'ouvrir. Je prends une pierre par terre avant et d'un seul coup j'ouvre la tente pour voir à l'intérieur.

Trà réfléchissait au nombreux moyens d'exploiter le fou, ralentissant de ce fait sa célérité. Il se retrouva assez rapidement en retard par rapport aux autres, ce qui ne l'effrayer pas plus que ça. Après tout si monstre il y avait, la possibilité qu'ils maîtrisent une quelconque forme de magie était très peu probable. En effet, les dégâts observés sur les cadavres laissaient plutôt présager une créature avec une force assez impressionnante et affamé, à moins que ce ne soit un parasite comme il l'avait pensé. Et puis même en quoi la magie aurait dû lui faire peur, ceux qui l'utilisent n'en ont-il pas recours à cause de leur incapacité à combattre à mains nus ou avec des armes conventionnelles ? Cette faiblesse les plaçaient au même rang que les fermiers combattant avec une fourche, même la logique s'accordait avec ses dires. Il se demanda s'il ne pourrait pas encore plus explorer les choses de façons à arriver à une preuve de l'incompétence des mages.

Mais pour cela, il lui faudrait attendre de sortir. Sauf qu'il n'était pas près d'y arriver, surtout s'il continuer à marcher à cette vitesse, il pourrait peut-être même arriver au but de la mine après que tout soit réglé. Cette idée ne le dérangeait pas, mais il aimerait quand même bien combattre un peu et récupérer quelques objets de valeur. Étant dans une mine, il devait bien y avoir une chose assez précieuse pour qu'on y creuse, comme par exemple de l'or, de l'argent voir des pierres précieuses. Trouvant les possibilités intéressantes, il accéléra de façon de reprendre un bon rythme.

Il se trouva rapidement face au ruisseau décrit par le chef du campement. Toutes les disparitions avaient eu lieu ici, selon ses dires. Ainsi, cela devait signifier qu'il s'approcher du nid de la bête et de ses pseudo-alliés. Il était face à des murs de pierres immenses, avec pour seul éclairage une lueur verdâtre qui semblait sortir du sol. Intrigué, il s'accroupit et l'observa avec attention. Son étude des lieux lui apprit que la lumière venait en fait de petites plantes, des sortes d'algues, qui devait pouvoir survivre grâce au petit cours d'eau. Il aurait pu être intéressant d'en savoir plus à leur sujet, elles pourraient peut-être remplacer les torches, qui ne sont pas le meilleur outils lorsque l'on veut être discret. Il se releva et chercha un passage, il était sûr que les autres étaient passés par ici, donc il devait y avoir un chemin.

Après une courte recherche, il découvrit une fissure, suffisamment grande pour passer. Il n'était pas sûr que se fut le bon chemin, mais il n'avait pas de temps à perdre. Il pensa à prendre une poignée d'algues pour s'éclairer, mais ne le fit pas de peur qu'elles soient dangereuses. Il s'enfonça dans celle-ci sans trop de mal, il n'était pas franchement musclé et de tailles assez moyenne. Une fois qu'il eut traversé l'épaisseur du mur, il se retrouva dans un endroit qui aurait d'un noir total sans la lampe de Warren. Il semblait s'agir d'un ancien campement, qui devait dater vu son état, à moins qu'il ne soit dû à des créatures. Tous semblaient déjà s'être décidé sur ceux qu'ils allaient faire, le voleur eut même un doute quant au fait qu'ils aient remarqué son absence.

Il se trouvait dans une vaste grotte, où il y avait également un gigantesque champs de stalagmites, rendant la zone moins accueillante à l'exploration. Surtout que le sol semblait glissant, réduisant fortement les chances de traverser sain et sauf. Pourtant, c'était là que ce déplacer le mineur fou, semblant ne courir aucun danger. La plupart des mercenaires se trouvaient au niveaux de tentes, cherchant sûrement des objet de valeurs. Milyah elle se trouvait près d'un écriteau illisible à cause de la distance et du manque de lumière, tandis que Selen semblait fouiller des caisses. Le seul danger, potentiel en plus des pics, était le bruit qui devait être celui décrit par l'homme. Comme il l'avait dit, il donnait l'impression que de nombreuses créatures se déplaçaient sur les murs. Et cette hypothèse pouvait être bonne, le demi-elfe décida de les observer régulièrement au cas où.

Le bâtard se dirigea vers la jeune fille à l'arme immense et le sombre guerrier possédant des pouvoirs lumineux, seuls personnes en qui il avait à peu près confiance et avec qui ses intérêts devaient être le plus proche. Ne sachant pas quoi faire, il essaya de se souvenir de son dernier décompte, qu'il avait égaliser avec l'attaque d'un cinglé. Chose qui l'avait même fait légèrement passer dans le mauvais côté. Depuis cette fois là, il avait aidé sur le navire, mais se servait de cela pour espionner, ce qui rendait les choses neutres. Ensuite venait l'attitude qu'il avait eut, après le débarquement, qui lui aussi tendait vers le mal. Il devait donc faire quelques chose de bien pour se rapprocher de l'égalisation de ses actes. Il s'adressa donc à Selen et Milyah parlant assez fort pour qu'ils l'entendent, mais assez faible pour que les autres comprennent.

« Désolé pour le retard, j'ai été retenu par une affaire ! Puis-je vous être d'une aide quelconque ? »

Ses paroles sonnaient étranges, surtout le fait d'être retardé par une affaire en plein milieu d'une mine, il y avait de fortes chances qu'ils n'interprètent pas comme lui, mais cela ne le dérangeait pas plus que ça. Avant d'avoir une réponse, il s'avança vers les caisses, où se trouvait Selen, jugeant que la dame pourrait se débrouiller seule pour lire. Il essaya d'ouvrir les caisses présentent, espérant qu'elles ne lui résisteraient pas.

Accompagné de Warren et de Depheline, le woran s'engagea en direction du camp abandonné. Chaque pas étaient calculé, il observait les alentours grâce au feu qu'avait produit la jeune fille rousse. Derrière, Ziresh semblait encore combattre la folie de l'homme pour en tirer des informations.
Selen, l'elfe mystérieux, et Myliah, qui semblait avoir changé sa raison, s'occupaient à fouiller le camp. Un panneau était planté non loin de là, mais le fauve observa Warren s'approcher d'une des tentes, en piteux états. Mais où étaient-ils tous tombé? L'attention du woran neige fut soudainement attirée par un bruit étrange. Aussitôt, un frisson parcouru sa nuque.

-Ecoutez! Chuchota-t-il.

Un bourdon venait de transgresser le silence pesant de la mine. Se rappelant des propos des mineurs, Aztai posa une main sur le pommeau de son épée courte. Ce bourdon s'apparentait un à faible fourmillement, comme si des milliers d'homme venaient de joindre des mots incohérents dans un chuchotement presque inaudible. Le mystère hantait ces lieux. Des cadavres retrouvés, des corps mutilés, ces algues vertes à la lueure phosphorescente... Soudain, une idée explosa dans l'esprit du fauve.

-Qui nous a dit que ce que nous traquons est un monstre ou un être des plus étranges? Demanda-t-il aux autres autant que pour lui-même. Pourquoi... oui, pourquoi ne pourrait-il pas s'agir de plantes, d'une flore dominant la faune?

Sur ces paroles, il s'engagea, avec prudence, en direction d'une des tentes, dans l'idée d'imiter Warren. Cependant, son ombre lui obstrua une caisse de son champ de vision. Dans un trébuchement sonore, le fauve s'étala à moitié sur les restes du coffre. Par Meno, quel maladroit faisait-il!