Une grande bibliothèqueLe claquement de la porte fit sursauter les enfants attablés, mais ils n'en prirent apparemment pas grief. Le petit gobelin fut le premier à la saluer, de manière timide, avant de monter sur la table, comme s'il voulait faire un discours.
Mais il fut attraper par la petite fille qui lui intima de renoncer pour le moment, prétextant qu'il était trop tôt, et qu'ils attendaient quelque chose.
La poupée fronça les sourcils, intriguée. Que ce passait-il ici ? Qu'attendaient ces enfants ? La petite fille de son côté l'invita à les rejoindre, et à attendre avec eux.
Hésitante, elle avança de quelques pas, les sourcils encore froncés. Cette situation lui en rappelait une autre, et elle n'était pas sûre d'apprécier cela. Soudain, elle fut sortie de ses pensées par l'ouverture de la porte qui l'avait menée ici.
Une grande femme, gracieuse et portant une fine robe ouvragée pénétra dans la pièce. Son regard scrutateur se posa sur tous les livres de la pièce, comme si pour elle tout cela était comme un havre de paix. Aucun mot ne fut prononcé, et l'inconnue ne fit que s'approcher d'une source de lumière pour inscrire quelque chose dans un petit carnet sorti de son sac.
Quelle étrange attitude. Evangelina n'arrivait pas à deviner ce que cette femme écrivait dans son carnet, et pourquoi. Elle l'étudia pendant qu'elle rédigeait. Elle semblait prendre soin d'elle, peut être une femme de la haute société. Mais elle ignorait complètement l'Aniathy et les trois enfants. C'était peut être mieux ainsi.
Puis la femme au carnet rangea ce dernier et se dirigea vers la sortie. Mais apparemment, elle ne parvenait plus à l'ouvrir. Ce qui fut confirmer par les dires de la petite fille, qui l'invita qui plus est à les rejoindre elle aussi.
C'est alors que l'interessée prononça ses premiers mots.
"Mais c'est absurde..."Evangelina était complètement d'accord. D'autant que cela signifiait qu'elle était enfermée ici. Cela lui rappelait étrangement cette auberge, lorsqu'elle était prisonnière de ce livre étrange... Elle n'était pas pressée de recommencer ce genre de chose.
La femme aux carnet avait recommencé à écrire, l'Aniathy détourna donc le regard pour le diriger vers les enfants. Elle s'approcha d'eux mais ne s'assit pas, préférant rester en alerte.
L'inconnue les rejoignit quelques secondes plus tard, saluant le groupe et l'interrogeant sur la façon de sortir d'ici. Mais elle s'interrompit dans sa phrase lorsque son regard tomba sur Evangelina. Cette dernière la regarda sans comprendre. La femme au carnet semblait vraiment surprise de voir une Aniathy.
Que pouvait-elle lui dire ? Elle ne la connaissait pas, et même si dans cette ville elle était inconnue, il n'y avait aucune raison de se confier à une inconnue.
La poupée décida de ne pas provoquer de problème. Il lui fallait juste sortir d'ici, et il y avait forcément un moyen. Autant attendre qu'il se montre et ne pas attirer les ennuis avant.
"Je... Je loge provisoirement dans la forge, juste à côté. Je suis juste venue ici pour m'assurer que la petite fille qui crie dans la rue n'y a pas été forcée... Elle ne pouvait trop en dire plus sans mentir, elle en resta donc là.
"Je m'appelle Evangelina."Tant de monde
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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...
Merci à Itsvara
« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. » Jean Ray