Mathis :
Alors que tu te couches, tu refais le même rêve que tu avais eu plus tôt : celui avec les quatre Velana. Mais cette fois-ci, elles sont différentes. L'une d'elles brille d'un feu étincelant, une autre est d'un bleu glacé et suintant, la troisième semble un nuage d'orage parcouru d'éclairs et la quatrième est comme une flamme verte, environnée d'un nuage noire. Elles dansent, se jouent de toi. Tu essaies d'attraper quelque chose mais à chaque fois que tu approches celle qui l'a, elle le jette à une autre. Pourtant tu as besoin de ce quelque chose ! La poursuite n'en finit pas et elles rient de plus en plus. Bientôt, un champ s'élève, dominant tout autre son. Alors, elles s'élèvent, de plus en plus haut vers... une gigantesque fontaine dont les rebords de pierre s'élèvent à des kilomètres au-dessus de toi. Elles finissent par jeter leur possession dans l'eau. Tu te mets à grimper, avide de plonger dans cette fontaine pour y chercher ton dû. La paroi verticale semble s'élever à l'infini. Tu fatigues, mais tu progresses, encore et encore... il faut y arriver ! Tes mains sont écorchées et douloureuses, mais c'est un mal nécessaire !
Bientôt, elles viennent te harceler, voletant autour, te piquant avec leurs petites flèches. Elles se moquent de toi et de ta quête insensé. Pourtant tu veux juste avoir... quoi déjà ? Qu'est-ce donc qu'elles gardent hors de ta portée ? Qu'elles veulent pour elles seules ?
Elles rient, répondant à cette pensée :
"L'immortalité ! La fontaine de jouvence ! La jeunesse éternelle ! Mais le cycle de la vie continue ! Et celui de la mort avec ! Hi hi hi !"
Tes mains te font souffrir. Tu n'arrives plus à avancer... tu tombes !
Alors, un bruit soudain te réveilles. Un matelot vient d'entrer en trombe, t'intimant de monter sur le pont au plus vite.
Aenaria :
Ton sommeil est illuminé d'une lumière merveilleuse. Les serviteurs s'écartent devant toi, respectueux. Les dimensions de la salle du trône, à la coupole d'or et de marbre, sont extraordinaires ! De TA salle du trône, en fait. Ehendim te rejoint. Comme toi, il est vêtu d'or et de diamant, et son apparence est plus resplendissante que jamais. Il te sourit et vous avancer tranquillement pour quitter l'immensité de ce lieu. Vous avez traversé tant d'épreuves, supporté tant de souffrance pour en arriver là... mais c'est fini. Le cycle ancestral s'est achevé et vous avez réclamé ce qui vous revenait de droit : une vie en paix. Tu croises au passage les yeux de ton frère, qui se tient en bordure de la salle et s'agenouille devant toi précipitamment, les yeux brillants d'adorations. Rien d'anormal, bien sûr. Tu l'as... rectifié. De même que tous les gens ici. Et ce n'est qu'un début. Les dieux ont été si maladroits en créant le monde... il n'a pas fallu longtemps avant que toi et Ehendim ne décident d'apporter la paix et l'équilibre que vous aviez atteints en mettant fin au cycle à tout Yuimen...
Vous vous engagez dans un vaste couloir et tes yeux se posent sur une fenêtre. Ce que tu vois par-delà t'arrache un sourire. Tu regardes Ehendim, qui te répond d'un baiser passionné tandis que, dehors, l'horizon disparaît peu à peu. Votre immense "Sanctuaire de la paix", après s'être élevé toujours plus haut, tutoie maintenant, d'égal à égal, l'île merveilleuse, mais qui semble maintenant presque dérisoire, de Nyr Tel'Ermansi.
Tu te réveilles emplie de contentement, mais peut-être aussi d'un léger malaise. C'est aussi le cas de ton compagnon qui te raconte un rêve identique au tien. Quoique tu aies dit, quoique tu aies fait pendant ce rêve, il l'aura rêvé aussi.
À ce moment là, un matelot entre sans gêne, l'air inquiet, vous demandant de monter sur le pont au plus vite.
Heartless :
Alors que tu t'endors retrouve le sentiment de naviguer sur les océans. Au loin, tu entends comme l'appel d'un cor... Soudain, le monde se forme autour de toi. Tu viens de descendre d'un immense navire de métal, semblable à un aynore. Tu marches sur un sol de pierre, gris et à première vue stérile. Des chaînes de montagnes assez basses mais très pointues s'élèvent ici et là. Tu te mets à marcher, décidé à explorer les environs. Cette exploration... à quelque chose de grisant. Quand tu décides de l'endroit où tu veux aller, il semble tout de suite plus proche, comme si chaque pas comptait pour vingt ! Émerveillé, tu laisses tes yeux dérivés sur le ciel ténébreux, semé de nuages et parcouru de flux lumineux éthérés qui sont la seule source de lumière à éclairer tes pas. Une lumière à peine meilleure qu'une pleine lune mais peu importe : où que tu veuilles aller, tu vois ton chemin. Tu SENS ton chemin. Tu peux même escalader des montagnes sans peine. Des fois, tu rencontres des formations rocheuses aux formes exotiques, mais aussi d'étranges plantes, comme des fougères de cristal ou des gens de piliers phosphorescents qui semblent pousser comme des champignons. Une fois, tu vois même un navire comme le tien, qui navigue dans le ciel. Car ici, il n'y a pas de frontières.
Finalement, tu trouves une sorte de bouquet de cristaux qui ont émergés du sol. Tu contemples longuement les ondes lumineuses blanches et rosées qui le parcours. Puis, une silhouette s'y dessine. Celle de la prêtresse aldryde que tu avais interrogée. Une voix déformée, triste, en monte :
"C'est si beau, ici... pourquoi avons-nous voulu y mettre fin ? Et pourquoi en avons-nous été privées ? Nous sommes si seules, maintenant... perdu loin des ténèbres de la vie, dans la lumière éternelle de la mort..."
Cette tristesse se répand littéralement dans l'air. Tu peux la sentir, la goûter. Elle imprègne chaque chose, elle...
... le cristal explose violemment et tu te réveilles. Le bruit était en fait celui de la porte, brutalement ouverte par un matelot qui te demande de monter sur le pont.
Tous :
Vous avez été réveillés car l'aynore approche de Sartori. Cependant, l'inquiétude est à son comble, et la raison est évidente...
"J'espère que vous avez aimé ces fichues aurores parce que je crois qu'on n'en a pas fini avec elles..." marmonne Kieran d'un air sombre.
En effet, devant vous, au milieu de la nuit, une trombe de lumières bleutées s'élève de la forêt jusqu'à des hauteurs inimaginables, illuminant les alentours d'un véritable feu d'artifice de couleurs féériques. Pas besoin d'être un expert en géographie pour deviner que l'épicentre n'est autre que la ville de Sartori...
Un vieux mécaniciens, solidement charpenté, vient prévenir la capitaine :
"Les moteurs commencent à émettre des bruits étranges, comme si les fluides avaient du mal à circuler. Je n'avais jamais vu ça !"
Malgré son expérience évidente, il est manifestement dépassé. Leifyriane lui lance :
"Réduisez la vitesse et l'altitude ! On va s'approcher au maximum. !
Puis elle se tourne vers vous :
"Je ne sais pas en quoi consiste votre mission, mais ça à l'air de péter le feu !"
Gaël, qui est monté lui aussi, répond par un soupir funèbre.
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