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 Sujet du message: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 26 Nov 2017 12:54 
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Le Passe-nuage


Une coque métallique effilée, supportant des ponts en bois sur une longueur d'une trentaine de mètres... le Passe-nuage n'est pas le plus grand des aynores, mais il est moderne et rapide, conçu pour transporter rapidement de petits groupes de personnes. Il vous attend à proximité de l'air d'embarquement, flottant au raz du sol. Une échelle de corde a été jetée pour vous permettre de monter à bord, vous, Kieran et Gaël.

L'équipage est composé de six sindeldi, dont la capitaine qui se présente à vous :

"Je suis Leifyriane, ancienne mercenaire, maintenant capitaine de la compagnie air-gris et experte du pilotage d'Aynore en toute circonstances. Je ne connais pas grand chose de votre mission, et de toute façon, je ne suis pas là pour ça. Indiquez-moi une destination et je vous y emmènerais."

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Sa voix est sèche, et pas franchement commode. La voix de quelqu'un qui a déjà vécu pas mal d'aventures et vu bien des choses...

"Alors, quel est votre destination ?"

(((une fois la destination choisie, vous pouvez considérer que l'aynore se met en route et commencer à rp le voyage, interagir entre vous... n'hésitez pas à prendre le temps de réfléchir sur le parchemin, et à vous organiser pour la suite ! )))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Sam 2 Déc 2017 20:23 
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Heartless et Kardan étaient en grande discussion et le bibliothécaire nous fit part de leur discussion, arguant que nous étions sur la bonne voie en pensant que le texte parlait de nos dieux. Nous devions persévérer dans cette voie selon lui.

Gael nous avait rejoint et ne semblait pas spécailement rassuré à l'idée de quitter la ville. Je me portai tranquillement vers lui afin de le rassurer. Je posai ma main sur son épaule avant de le regarder dans les yeux.

- "Quitter sa ville peut être une épreuve Gael, je ne le connais que trop bien. Mais dis-toi que tu vas être utile à ton roi, à ton peuple. Il n'y a pas de plus grand honneur que de servir les siens et de rentrer, car nous allons tous rentrer, auréolé de gloire et riche de nouvelles expériences. Rassures-toi. Ehemdim manie les armes comme personne. J'ai également bretté au côté de Mathis il y a quelques semaines de cela et c'est une fine lame. Heartless est un pirate, les pirates ont de l'honneur et n'abandonnent jamais au combat. Quant à moi, je me débrouille plutôt pas mal épée à la main et ma magie devient de plus en plus léthale. Tu ne pouvais pas tomber sur équipe plus hétéroclite ni plus performante pour ta première mission en dehors de la ville blanche."

J'espérai vivement ces quelques paroles avaient trouvé un chemin vers son esprit et son coeur pour calmer ses peurs. Je reportai mon attention sur le reste de la troupe car nous devions nous mettre en route vers la zone d'embarcation de la ville. Kieran et Gael prirent rapidement les devant, suivi par mon fiancé et moi-même, Mathis et Heartless sur nos talons.

Sur la route, je pris le temps de me mettre à hauteur de Mathis et Heartless afin de leur soumettre une idée. Je fis un petit signe de la tête afin qu'il rejoigne Gael et Kieran qui ouvraient la route afin de faire ami-ami avec eux.

- "J'aimerais vous soumettre une idée. Nous devrions rejoindre en premier lieu Sautoir afin de retrouver les aventuriers qui ont commencé cette mission en même temps que vous. Ils pourront probablement nous faire part de leur découverte et ensuite nous nous dirigerons vers le désert, qu'en pensez-vous ?"

Rapidement nous arrivâmes en vue de la zone d'embarcation où un aynore avait été affreté pour notre groupe expressemment. Notre vaisseau était déjà en hauteur dans le ciel et une échelle de corde permettait de monter à son bord, intéressant comme innovation.

Une sindel se présenta à nous comme étant la capitaine du vaisseau. Elle nous conduirait ou nous voulions sans avoir besoin des détails de notre mission. J'aimais ce genre de comportement mais je pus détecter une forme de défiance dans ses propos tout comme un petit quelque chose sur lequel je ne pus mettre le doigt. J'avais la vague impression qu'elle avait bien roulé sa bosse au combat avant de devenir pilote.

Me tournant vers le reste du groupe, je les hélai.

- "Alors quelle sera notre destination ?"


(((+ 500 mots)))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Sam 2 Déc 2017 22:11 
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Le manuscrit étalé sur la table, chacun de nous y allait de son commentaire, de son hypothèse personnelle. Pour Aenaria, cette elfe à l’allure frêle pour qui ne la connaît pas, les neuf élémentaires faisaient référence aux dieux de notre panthéon, les huit élémentaires et Zewen. Elle croyait que le début du texte faisait référence à Phaïtos. A ses yeux, le document parlait d'un courroux divin. Heartless, ce pirate dont j’appréciais la simplicité, supposa plutôt que les dieux venus du ciel provenaient d’un autre monde, un monde détaché de Yuimen… un peu comme Aliaénon... mais il n’avait pas d’idée claire sur le sujet. J’échappai un petit sourire et puis rangeai le manuscrit dans mon sac, en me disant que peut-être plus tard, dans un autre contexte et un autre lieu, ces phrases énigmatiques auraient plus de sens.

Ce fut alors que Kardan, de loin le plus érudit des gens présents dans la salle, nous fit pas de son opinion sur le sujet. Tout comme l’elfe grise, il croyait que les neufs élémentaires représentaient nos dieux. Il approuvait également l’hypothèse de Heartless en prétendant que les quatre venus d’ailleurs, provenaient peut-être d’un autre monde…. Mais peut-être pas….. Il nous partagea ensuite ses propres déductions. Les sables de l’eau de force ne pouvaient être autre chose que les sables de Moura, donc le désert de l’ouest. Il s’interrogeait par contre sur la référence utilisée pour Yuimen, le dieu des terres verdoyantes, lui semblait étrange et mis ça sous la faute d’une erreur de traduction.
Heartless, dont le seul œil valide était sans doute fatigué de lire les pattes de mouches inscrites sur le manuscrit, coupa court la discussion en nous proposant de rejoindre aussitôt Sartori, tout comme nous l’avait suggéré le roi un peu plus tôt.

Nous quittâmes donc le temple de Gaïa pour nous rendre au quai d’embarquement ou un anyore nous attendait afin que nous rejoignîmes les autres aventuriers. Je me demandais qui de cette bande de bavards faisaient encore partie de l’aventure. Sûrement pas les deux nains braillards… et peut-être pas le petit aldryde hargneux… pour ma part, j’avais eu ma part d’aldryde pour le moment, et je n’avais pas trop envie d’en croiser un second, bien qu’il ne fasse pas cette fois partie du camp des ennemis.

Pendant le trajet, je marchais à côté de Heartless, silencieux jusqu’à l’arrivée de Aenaria qui nous informa de son intention de rejoindre Sartori avec nous. Je regardai la jolie elfe, dont les pouvoirs de guérisseurs pourraient s’avérer très utiles et je lui répondis :

« Je suis bienheureux que vous ayez changé d’idée que vous avez plutôt décidé de venir avec nous à Sartori au lieu de vous rendre directement dans le désert de l’Ouest comme cela semblait votre idée. »

Nous arrivâmes ensuite au quai d’embarquement ou un équipage de cinq elfes gris et leur capitaine nous attendait. Sur la coque métallique effilée de l’anyore flottant au ras du sol, on pouvait y lire: Le Passe-Nuage. Ce qui me fit arracher un mince sourire. J’appréciais les voyages en Anyore et même si celui-ci ne faisait guère plus d’une trentaine de mètres, il semblait très moderne.

L’elfe grise à la longue chevelure châtaine se présentant comme étant Leifyriane, ancienne mercenaire. Elle alla droit au but en demandant de lui indiquer notre destination afin de se mettre en route. Aenaria nous renvoya la question.

Me dirigeant vers l’échelle de corde mise à notre disposition, je m’écriai joyeusement : Sartori !

(((578 mots)))

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Dernière édition par Mathis le Sam 9 Déc 2017 21:14, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 3 Déc 2017 00:09 
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Sans plus tarder, le groupe partit pour l'aynore. Aenaria tentait de rassurer Gaël, qui avait peu d'expérience hors de sa ville. Lorsqu'ils arrivèrent en vue de l'embarcation, celle-ci proposa de s'arrêter d'abord à Sartori pour venir en aide aux autres aventuriers, et Mathis se réjouissait qu'elle ait abandonnée l'idée d'aller directement au désert.

Le Passe-Nuages, car tel était son nom de baptême, flottait arrogamment au dessus du sol, sa capitaine, une sindel, fixait les nouveaux arrivants avec la même fierté :

- Je suis Leifyriane, ancienne mercenaire, maintenant capitaine de la compagnie air-gris et experte du pilotage d'Aynore en toute circonstances. Je ne connais pas grand chose de votre mission, et de toute façon, je ne suis pas là pour ça. Indiquez-moi une destination et je vous y emmènerais. Alors, quelle sera votre destination ?

Aenaria, espiègle, se retourna vers ses alliés de circonstances :

- Alors, quelle sera notre destination ?

Mathis, grimpant sans attendre à l'échelle de corde, s'exclama :

- Sartori !

Après lui, la main féroce du pirate agrippa la corde :

- Sartori ou Nyr'tel, j'irai là où y'a de l'action !

Montant à toute vitesse après les autres, il jeta un œil autour de lui, constant que l'équipage était compact et uniquement composé de sindeldi.

- Mais si vous avez de l'alcool à bord je peux rester sage jusqu'à ce qu'on pose pied. dit-il à Leifyriane avec un sourire.

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 3 Déc 2017 12:18 
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Le Passe-nuage s'élève bientôt dans les airs, avec à bord vous trois, Gaël (qui répond d'un sourire volontaire aux paroles d'Aenaria) et Kieran. Leifyriane s'amuse visiblement des commentaires de Heartless :

"Mettre les voiles, en mer ou dans les aires, sans un bon tonneau de rhum serait criminel ! Nous verrons ça ce soir."

Vous êtes dirigés vers les lieux de vie, une cantine et plusieurs chambres. Malgré les ronronnements des moteurs à fluides, il semble que vous puissiez passer des moments assez confortables ici. Il y a à boire et à manger, mais il faudra vous servir vous-même, l'équipage peu nombreux étant entièrement dédié à la manœuvre.

Finalement, alors que le soir tombe, la capitaine vous rejoint pour le repas du soir. Elle a pris la peine de se procurer pas mal de spécialité locale et vous êtes bientôt attablés devant une bonne cuisse d'ours accompagné de rhum, de bière et même d'un peu de liqueur d'algue qu'elle propose au pirate. Gaël insiste pour se limiter à un peu de Resplendissant de Kendra Kâr, un vin raffiné qu'il sirote comme un aristocrate, visiblement peu tenté par les autres possibilités offertes. Kieran, en revanche, vous surprend en se lançant dans un concours de boisson avec Leifyriane. Cela fait d'abord rire la baroudeuse, mais il semble vite évident que le vieux magicien est de solide constitution et n'a peur d'aucun alcool !

"Ah ! Vous auriez vu ce qu'on mangeait et buvait pendant la retraite de Pohélis ! C'est pas quelques alcool forts qui vont me faire peur !"

Leifyriane haussa un sourcil :

"Vous étiez à la bataille, vous aussi ? Personnellement, j'ai du fuir en aynore quand tout était perdu..."

"Tout le monde n'avait pas de navire volant. Avec mon groupe, on est resté jusqu'à la fin. On voulait croire que c'était pas perdu. Bah... après ça, j'ai raccroché la vie d'aventurier en me disant que j'étais trop vieux pour ces conneries. Et voilà que je repart à l'aventure avec une bande de jeunots ! Zewen est décidément bien capricieux."

Gaël écoute, en silence, comme à son habitude, mais visiblement fasciné. Après tout, il était tout juste ado lors de cette bataille légendaire, alors rencontrer des gens qui y avaient participer avait quelque chose de magique !

La soirée continue dans la bonne humeur, jusqu'à ce qu'arrive l'heure de se coucher. Vous avez en effet quelques heures pour dormir avant d'arriver, à Sartori, vers la fin de la nuit.

(((Vous pouvez RP librement jusqu'au moment de vous coucher. N'hésitez pas à faire des appartés entre vous ou avec moi pour les PNJ.
Aenaria : +0.5(post) +0.5(rassurer Gaël) +0.5(longueur)
Mathis : +0.5(post) +0.5(décision) +0.5(longueur)
Heartless : +0.5(post) )))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Sam 9 Déc 2017 22:21 
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Avec le même enthousiasme que des gamins qui partent naïvement à l’aventure, moi et Heartless grimpâmes agilement l’escalier de corde pour prendre place dans l’anyore sans tarder.

Notre charmante capitaine accueilla avec bonne humeur la requête du pirate qui avait souhaité pouvoir boire un petit coup pendant le trajet qui nous menait jusqu’à nos autres compagnons d’aventures. Elle lui assura que du rhum serait au rendez-vous.

Puis, sans autre délai, nous fûmes dirigés vers les lieux de vie qui se résumait à une petite cantine ainsi qu’à quelques chambres. Les membres de l’équipage étant tous réquisitionnés pour les manœuvres de départ, nous fûmes laissés quelques moments avec nous même en compagnie de nourriture et breuvages plus que suffisant pour nous six.

Le soir venu, le capitaine nous rejoint pour le repas du soir. En excellente hôte, elle avait pris soin de se procurer nombreuses spécialités locales. J’ai dégusté la chair succulente et bien apprêtée d’ours. Et puisque Praline, alléchée par l’odeur, se frottait contre mes jambes, quémandeuse, je lui en donnai quelques petits morceaux discrètement. Je ne voulais pas que mes hôtes croient que je n’appréciais pas ce qu’ils m’offraient.
Le repas fut assez animé, ou chacun conversait librement. Même le vieux mage défia Leifyriane à boire autant que lui. Je les regardai un peu amusé. Je ne m’abandonnais pas à ce type de jeu. Je n’avais rien à prouver et je ne tenais pas à leur montrer ma limite de résistance à l’alcool.

Un peu plus tard en soirée, alors que je m’étais retiré sur un confortable canapé avec une chope de bière en main, Heartless, plus joyeux qu’à son habitude, vint me rejoindre m’apostrophant gaiement en me surnommant de blondinet et m’offrant à boire. Ce sobriquet ne me dérangeait guère, j’en étais à présent habitué et cela révélait une certaine jalousie de la part de ceux qui l’utilisaient. Il n’y avait aucun doute, ils auraient bien aimé avoir une chevelure telle que la mienne. Tout en continuant à caresser Praline qui ronronne sur mes genoux je lui réponds tout sourire :

« Ne te tracasses pas pour moi, j'ai tout ce qu'il me faut » dis-je tout en lui présentant ma chope pleine de bière. « Et ce n'est pas la première ! » Rajoutai-je sur un ton guilleret.

Ne se préoccupant pas d’y avoir été invité ou pas Heartless prit place à mes côtés. J’appréciai bien la compagnie de cet homme simple et transparent. Puis, l’alcool diminuant les inhibitions, et favorisant l’expression de nos pensées, il m’avoua qu’il me trouvait très loyal envers Kendra Kâr. Au départ, il m’avait pris pour un vagabond.

Je fus un peu surpris de sa remarque et mon sourire s’évanouit quelques secondes. Toujours bien coiffé et bien mis, je ne comprenais pas comment il avait pu me comparer ainsi à un vulgaire vagabond.

Et je ne lui cachai pas ma surprise :

« Moi, vagabond ? ... Je prends pourtant bien soin de ma personne. »


Heartless expliqua qu’il ne faisait pas référence à mon allure. Mais il trouvait étrange que quelqu’un de bien installer dans une cité la quitte pour visiter des contrées dangereuses et inconnues. Il avoua y avoir été lui-même sur un malentendu.

Le sourire revenu sur mon visage, je rajoutai :

« Oh... j'explore le monde de Yuimen... mais je ne suis pas pour autant un vagabond ! »

Je n’en dis pas davantage. Mais même si je ne lui avouai pas, j’étais conscient de la justesse de son raisonnement. Au départ, j’avais quitté Kendra Kâr, pour fuir ma tristesse, pour m’éloigner de la femme qui en avait choisi un autre à ma place. Puis avec le temps, j’avais pris le goût à l’aventure.

La discussion se termina ainsi et j’allai me coucher, Praline sur mes talons.

(((629 mots )))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 10 Déc 2017 01:52 
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Rapidement, tout le monde se trouve à bord et nous partons vers notre destination. La capitaine nous fit rapidement passer vers les pièces de vie afin que nous y prenions nos quartiers. Ainsi on trouvait une cantine bien fournie et plusieurs chambres. Une porte-fenêtre donnait accès à un pont extérieur d'où nous pouvions voir la ville s'éloigner.

Ehemdim semblait bien plus occupé par les vivres que par ma petite personne, aussi je pris la direction du pont afin d'admirer la cité blanche d'en haut. M'approchant de la balustrade, j'y posai mes coudes et contemplai le spectacle. Un oiseau bleu vint rapidement me boucher la vue mais ce n'était pas n'importe quel animal, je pouvais le reconnaître sans problème.

(Naria...)

Ce n'était pas un simple oiseau bleu, c'était mon oiseau bleu, ma fera qui m'avait lachement abandonné au pire moment de la journée.

(Crystallia !)

Dans ma voix, de la colère, du ressentiment mais également de la joie mélangés. Le résultat étant télépathique, je ne sus si toutes ces émotions passèrent correctement mais instinctivement Crysti arrêta de voler dans ma direction pour freiner sa course.

(Tu es en colère contre moi ?)
(Si je suis en colère contre toi ? J'ai dépassé le stade de la colère !)

Je quittai la rambarde afin prendre la direction de la pièce de vie mais je fus devancée par ma faera qui avait pris sa forme humaine.

(Est-ce qu'on peut parler ?)
(N'est-pas ce que nous sommes en train de faire ?)
(Au calme.)
(Suis-moi.)

Je rentrai rapidement, traversai la cantine où je croisai le regard inquiet d'Ehemdim.

(Je vais discuter avec ma fera.)

Je continuai ma route et entrai dans la première cabine qui me tomba sous la main. Le mobilier était simple mais suffisait amplement : un lit, une commode, une chaise. Je fermai la porte derrière moi et vis aussitôt apparaître Crystallia sur les draps.

(Avant de t'énerver contre moi écoute-moi.)
(Tu as 30 secondes.)
(Dans l'entrepôt, j'ai senti une force magique impressionnante mais je n'ai pas pu te prévenir du danger qu'elle représentait parce que j'ai été forcé en dehors de la ville. Je n'ai rien contrôlé. Le temps que je comprenne ce qu'il se passe je te retrouvai ici. C'est comme si j'avais fait un bond dans l'espace et dans le temps sans le vouloir. La sensation d'abandon que j'ai ressenti et que tu as du ressentir aussi m'a brisé le coeur. Je ne voulais pas te blesser, je ne voulais pas te quitter mais je n'ai rien pu faire.)

Elle semblait sincère dans ces propos, de toute façon je n'avais pas à mettre en doute sa parole. Depuis l'incident à Balsinh, nous nous étions jurées de toujours nous dire la vérité quoi qu'il se passe. Je ne pouvais donc mettre en doute sa parole, si elle me disait que quelque chose l'avait empêcher de rester près de moi, c'est que ce quelque chose était véritablement puissant. Je deserrai les dents avant de reprendre.

(Je te crois Crysti du coup je te l'apprends mais je ne suis pas passée loin de la mort.)
(Oh non ! Je savais que ça n'allait pas bien pour toi, je pouvais le sentir mais je ne pouvais rien faire. C'était tellement frustrant !)
(Le sentiment est réciproque mais au moins tu es de retour, j'espère pour de bon.)
(C'est ce que j'espère aussi.)

Trois coups furent toqués à la porte. J'ouvris et découvris mon fiancé avec une mine inquiète.

- "Tout va bien ?

- Oui ne t'inquiète pas. Entre donc au lieu de rester là."

Il entra dans la chambre, en fit le tour du regard avant de fermer derrière lui.

- "Tout le monde est dans la pièce, la cantine se remplit doucement et la capitaine est présente pour le repas.

- Cela veut dire que tout le monde est là-bas et que nous sommes tranquilles ?"

Il n'en fallut pas plus à mon fiancé pour comprendre où je voulais en venir. Je venais de retrouver ma faera, j'étais avec Ehemdim à vivre une nouvelle aventure et j'avais terriblement envie de sentir ses mains se balader sur mon corps. Ses lèvres retrouvèrent rapidement les miennes pour une danse que nous ne connaissions que trop bien. Nos vêtements volèrent rapidement à travers la pièce avant que notre amour ne s'exprime à notre place. Bientôt nous sombrâmes dans le sommeil dans les bras de l'autre, heureux de s'être retrouvé.


(((736 mots)))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 10 Déc 2017 04:52 
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- Mettre les voiles, en mer ou dans les airs, sans un bon tonneau de rhum serait criminel ! Nous verrons ça ce soir. rassura la capitaine.

Le jour se coucha bientôt et les voyageurs du ciel étaient aux premières loges pour admirer les étoiles malgré les perturbations des aurores. Accoudé au bastingage,tenant dans la main une bouteille de liqueur d'algue courtoisement offerte par Leifyriane, Heartless était pensif. Kieran s'était lancé dans un concours de boisson avec la sindel tout en partageant des souvenirs de guerre. Pohélis. Cette époque était bien l'ère d'Oaxaca, chaque jour une nouvelle bataille pointait le bout de son nez et chaque Yuiménien était marqué par l'époque d'une manière propre à chaque individu. Partout des camps s'étaient formés, et Heartless, pendant ce temps...

- Hé, pas mon foutu problème...

S'arrogeant quelques gorgées supplémentaires de l'infâme liqueur, il aperçut Mathis. L'alcool le rendant bavard, il alla à sa rencontre.

- Hé, blondin, t'as soif ?

Mathis, confortablement allongé sur un petit canapé, une chatte ronronnant sur ses genoux, le regardait venir. A la mention d'alcool, il montra celui qu'il était déjà en train de boire :

- Ne te tracasse pas pour moi, j'ai tout ce qu'il me faut. Et ce n'est pas la première.
- Bien, bien.


Heartless se laissa choir sur la place à côté de Mathis, un peu éméché. Il était d'humeur à converser. Autant en profiter pour apprendre à mieux connaître celui qui avait partagé avec lui les armes sur Aliaénon.

- Dis moi, t'as l'air drôlement loyal envers Kendrâ Kâr. J'ai même l'impression que t'es dans les bonnes grâces du roi. J'te prenais pour un vagabond.

Mathis le prit comme un commentaire sur son apparence. Il rétorqua qu'il prenait bien soin de sa personne. Sirius le rassura sur cet aspect, ne voulant pas faire la guerre à sa chevelure de blé.

- Hé, je me suis dit que personne avec un chez-soi n'irait risquer sa peau sur d'autres mondes, pour des royaumes inconnus. Moi j'y suis allé sur un malentendu.

Mathis eut l'air soulagé l'espace d'un instant.

- Oh... j'explore le monde de Yuimen... mais je ne suis pas pour autant un vagabond !

La conversation s'arrêta là, car Mathis partit rejoindre ses quartiers, laissant le pirate pensif.

- ... Et moi alors ?

Réalisant que l'activité sur le pont diminuait de plus en plus, il décida de partir se coucher comme les autres.

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Dernière édition par Heartless le Dim 10 Déc 2017 23:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 10 Déc 2017 12:29 
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Mathis :

Alors que tu te couches, tu refais le même rêve que tu avais eu plus tôt : celui avec les quatre Velana. Mais cette fois-ci, elles sont différentes. L'une d'elles brille d'un feu étincelant, une autre est d'un bleu glacé et suintant, la troisième semble un nuage d'orage parcouru d'éclairs et la quatrième est comme une flamme verte, environnée d'un nuage noire. Elles dansent, se jouent de toi. Tu essaies d'attraper quelque chose mais à chaque fois que tu approches celle qui l'a, elle le jette à une autre. Pourtant tu as besoin de ce quelque chose ! La poursuite n'en finit pas et elles rient de plus en plus. Bientôt, un champ s'élève, dominant tout autre son. Alors, elles s'élèvent, de plus en plus haut vers... une gigantesque fontaine dont les rebords de pierre s'élèvent à des kilomètres au-dessus de toi. Elles finissent par jeter leur possession dans l'eau. Tu te mets à grimper, avide de plonger dans cette fontaine pour y chercher ton dû. La paroi verticale semble s'élever à l'infini. Tu fatigues, mais tu progresses, encore et encore... il faut y arriver ! Tes mains sont écorchées et douloureuses, mais c'est un mal nécessaire !

Bientôt, elles viennent te harceler, voletant autour, te piquant avec leurs petites flèches. Elles se moquent de toi et de ta quête insensé. Pourtant tu veux juste avoir... quoi déjà ? Qu'est-ce donc qu'elles gardent hors de ta portée ? Qu'elles veulent pour elles seules ?

Elles rient, répondant à cette pensée :

"L'immortalité ! La fontaine de jouvence ! La jeunesse éternelle ! Mais le cycle de la vie continue ! Et celui de la mort avec ! Hi hi hi !"

Tes mains te font souffrir. Tu n'arrives plus à avancer... tu tombes !

Alors, un bruit soudain te réveilles. Un matelot vient d'entrer en trombe, t'intimant de monter sur le pont au plus vite.

Aenaria :

Ton sommeil est illuminé d'une lumière merveilleuse. Les serviteurs s'écartent devant toi, respectueux. Les dimensions de la salle du trône, à la coupole d'or et de marbre, sont extraordinaires ! De TA salle du trône, en fait. Ehendim te rejoint. Comme toi, il est vêtu d'or et de diamant, et son apparence est plus resplendissante que jamais. Il te sourit et vous avancer tranquillement pour quitter l'immensité de ce lieu. Vous avez traversé tant d'épreuves, supporté tant de souffrance pour en arriver là... mais c'est fini. Le cycle ancestral s'est achevé et vous avez réclamé ce qui vous revenait de droit : une vie en paix. Tu croises au passage les yeux de ton frère, qui se tient en bordure de la salle et s'agenouille devant toi précipitamment, les yeux brillants d'adorations. Rien d'anormal, bien sûr. Tu l'as... rectifié. De même que tous les gens ici. Et ce n'est qu'un début. Les dieux ont été si maladroits en créant le monde... il n'a pas fallu longtemps avant que toi et Ehendim ne décident d'apporter la paix et l'équilibre que vous aviez atteints en mettant fin au cycle à tout Yuimen...

Vous vous engagez dans un vaste couloir et tes yeux se posent sur une fenêtre. Ce que tu vois par-delà t'arrache un sourire. Tu regardes Ehendim, qui te répond d'un baiser passionné tandis que, dehors, l'horizon disparaît peu à peu. Votre immense "Sanctuaire de la paix", après s'être élevé toujours plus haut, tutoie maintenant, d'égal à égal, l'île merveilleuse, mais qui semble maintenant presque dérisoire, de Nyr Tel'Ermansi.

Tu te réveilles emplie de contentement, mais peut-être aussi d'un léger malaise. C'est aussi le cas de ton compagnon qui te raconte un rêve identique au tien. Quoique tu aies dit, quoique tu aies fait pendant ce rêve, il l'aura rêvé aussi.

À ce moment là, un matelot entre sans gêne, l'air inquiet, vous demandant de monter sur le pont au plus vite.

Heartless :

Alors que tu t'endors retrouve le sentiment de naviguer sur les océans. Au loin, tu entends comme l'appel d'un cor... Soudain, le monde se forme autour de toi. Tu viens de descendre d'un immense navire de métal, semblable à un aynore. Tu marches sur un sol de pierre, gris et à première vue stérile. Des chaînes de montagnes assez basses mais très pointues s'élèvent ici et là. Tu te mets à marcher, décidé à explorer les environs. Cette exploration... à quelque chose de grisant. Quand tu décides de l'endroit où tu veux aller, il semble tout de suite plus proche, comme si chaque pas comptait pour vingt ! Émerveillé, tu laisses tes yeux dérivés sur le ciel ténébreux, semé de nuages et parcouru de flux lumineux éthérés qui sont la seule source de lumière à éclairer tes pas. Une lumière à peine meilleure qu'une pleine lune mais peu importe : où que tu veuilles aller, tu vois ton chemin. Tu SENS ton chemin. Tu peux même escalader des montagnes sans peine. Des fois, tu rencontres des formations rocheuses aux formes exotiques, mais aussi d'étranges plantes, comme des fougères de cristal ou des gens de piliers phosphorescents qui semblent pousser comme des champignons. Une fois, tu vois même un navire comme le tien, qui navigue dans le ciel. Car ici, il n'y a pas de frontières.

Finalement, tu trouves une sorte de bouquet de cristaux qui ont émergés du sol. Tu contemples longuement les ondes lumineuses blanches et rosées qui le parcours. Puis, une silhouette s'y dessine. Celle de la prêtresse aldryde que tu avais interrogée. Une voix déformée, triste, en monte :

"C'est si beau, ici... pourquoi avons-nous voulu y mettre fin ? Et pourquoi en avons-nous été privées ? Nous sommes si seules, maintenant... perdu loin des ténèbres de la vie, dans la lumière éternelle de la mort..."

Cette tristesse se répand littéralement dans l'air. Tu peux la sentir, la goûter. Elle imprègne chaque chose, elle...

... le cristal explose violemment et tu te réveilles. Le bruit était en fait celui de la porte, brutalement ouverte par un matelot qui te demande de monter sur le pont.

Tous :

Vous avez été réveillés car l'aynore approche de Sartori. Cependant, l'inquiétude est à son comble, et la raison est évidente...

"J'espère que vous avez aimé ces fichues aurores parce que je crois qu'on n'en a pas fini avec elles..." marmonne Kieran d'un air sombre.

En effet, devant vous, au milieu de la nuit, une trombe de lumières bleutées s'élève de la forêt jusqu'à des hauteurs inimaginables, illuminant les alentours d'un véritable feu d'artifice de couleurs féériques. Pas besoin d'être un expert en géographie pour deviner que l'épicentre n'est autre que la ville de Sartori...

Un vieux mécaniciens, solidement charpenté, vient prévenir la capitaine :

"Les moteurs commencent à émettre des bruits étranges, comme si les fluides avaient du mal à circuler. Je n'avais jamais vu ça !"

Malgré son expérience évidente, il est manifestement dépassé. Leifyriane lui lance :

"Réduisez la vitesse et l'altitude ! On va s'approcher au maximum. !

Puis elle se tourne vers vous :

"Je ne sais pas en quoi consiste votre mission, mais ça à l'air de péter le feu !"

Gaël, qui est monté lui aussi, répond par un soupir funèbre.

((( Mathis : +0.5(post) +0.5(interaction) +0.5(introspection) +0.5(longueur)
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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Sam 16 Déc 2017 20:01 
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Une lumière blanche, une lumière vive mais chaude illuminait la pièce dans laquelle je me trouvai. Une salle du trône faite de marbre et d’or et possédant une haute coupole en son centre. Je me dirigeai lentement vers le fond de la salle, vers deux trônes faits d’or et de pierreries. Une vision idyllique tout droite sortie de mon imagination.

En regardant autour de moi, je trouvai Ehemdim à mes côtés. Il portait des vêtements brodés d’or et de diamant, étincelant sous la lumière de la coupole, tout comme moi. Il semble irradier de tout son être alors qu’il me sourit tranquillement. Nous continuâmes d’avancer dans cette salle, main dans la main.

En nous voyant ainsi vêtu, heureux je sus, je sus au fond de moi que nous avions traversé de nombreuses épreuves qui nous avait rapproché un peu plus chaque jour si cela était elfiquement possible. J’avais tellement souffert, Ehemdim aussi mais nous en étions là, en paix, dans un ce lieu hors du temps.

Le long combat que nous avions mené afin de mettre un terme à cette folie de cycle ancestral nous avait permis d’en arriver là. Nous avancions toujours dans cet espace si paisible, si tranquille, qui m’était totalement inconnu avant de tomber sur un regard familier, celui de mon frère.

Il était métamorphosé, c’était bien le terme approprié. Toute la méchanceté qui habitait son cœur avait disparu au profit d’un sourire, celui du frère que j’aimais tant avant qu’il ne commette l’irréparable, avant qu’il ne commandite le meurtre de nos parents et de Gameleb ou qu’il n’envoie Tamìa me tuer.

Il eut alors une réaction étrange, il s’agenouilla devant Ehemdim et moi, les yeux admiratifs de nos personnes. Je pouvais le sentir, sa personnalité avait été profondément changée. En regardant autour de moi, je constatai le même regard sur toute notre audience, des personnes dont le cœur semblait plus léger.

Qu’avions-nous fait pour obtenir un tel miracle ? Toutes ces personnes devaient être dans la même situation qu’Aenarion avant de nous trouver ici dans cette salle où tout semblait commencer, ou plutôt recommencer pour ces âmes. Nous les avions libéré du poids qui pesaient sur leurs épaules, c’était incroyable.

J’avais l’impression que nous avions rétabli l’ordre naturel des choses en prenant la place qui nous revenait de droit. Nous avions été élevé au rang de divinité parce que nos anciens dieux n’avaient pas fait leur travail correctement, nous créant trop vulnérable, trop prompt à la violence. Le cycle était terminé, la paix et l’équilibre régnait maintenant sur Yuimen, cela grâce à nous.

Nos pas dévièrent vers un vaste corridor et mes yeux ne purent s’empêcher de dériver vers une fenêtre d’où je pus admirer le paysage et quel paysage ! Je regarde mon fiancé pour l’interroger du regard et il me répondit d’un simple sourire avant de fondre sur mes lèvres pour un baiser passionné.

Dehors, l’horizon disparaissait peu à peu à mesure que nous nous élevions dans le ciel. Notre sanctuaire de la paix grimpait un peu plus vers les nuages jusqu’à atteindre une île merveilleuse, que seuls quelque uns d’entre nous auront la chance de voir, Nyr Tel’Ermansi, l’île volante.

Cette vision s’effaça doucement à mesure que j’étais tirée du sommeil. En ouvrant les yeux, un sentiment de malaise m’habitait malgré un certain contentement. En tournant la tête vers mon fiancé, je vis un même sentiment de plénitude sur sa figure. Il caressa mon visage tendrement avant de prendre la parole.

- « J’ai fait le plus étrange des rêves…

- Raconte-moi. »

Au fur et à mesure de son récit, je sus. Je sus qu’il avait fait exactement le même rêve que moi et cela me permit de me complaire dans l’idée que je n’étais pas folle. Nous avions fait exactement le même rêve, chose que je ne pensais pas concevable. Notre rencontre avec Velana avait eu des conséquences improbables.

Un bruit sourd au niveau de la porte nous fit tourner la tête et un matelot apparut l’air visiblement inquiet. Sithi soit loué, les couvertures nous recouvraient intégralement sinon bonjour le spectacle, il aurait pu se rincer l’œil mais cette attitude sans gêne avait une explication. Le son de voix paniqué du bonhomme alors qu’il nous demandait de rejoindre le pont en disait long. Il ferma la porte nous laissent seuls.

D’un signe de tête, nous quittâmes précipitamment le lit afin de récupérer nos vêtements et notre équipement de combat au plus vite. La situation était de toute évidence urgente.

Une fois sur le pont, nous comprîmes ce qu’il se passait, nous approchions de Sartori. Les membres d’équipage présents étaient visiblement très inquiet de cette situation. Kieran marmonna une phrase lourde de sens concernant les aurores, prétendant que nous n’avions pas encore fini avec elle.

En regardant vers l’extérieur, je compris ce qu’il voulait dire. Alors qu’il faisait nuit noire, un immense rai de lumière bleutée s’élevait de la forêt jusqu’à atteindre les cieux et nos divinités. Les alentours étaient illuminés de couleurs féériques, comme si un feu d’artifices continu était tiré depuis les arbres. Sartori de toute évidence se trouvait sous cette lumière.

Un mécanicien fit son apparition dans la pièce afin de prévenir la capitaine de la défaillance progressive des moteurs de l’appareil à cause d’un problème de circulation de fluide. Leifyriane garda son calme et demanda à ce que l’appareil diminue son altitude afin de s’approcher le plus possible de notre destination.

(Et c’est reparti !)
(Je suis maudite avec les aynores ma parole !)

Elle se tourna vers nous et l’excitation put s’entendre dans sa voix. Gaël, qui venait tout juste de nous rejoindre soupira tristement. Il fallait nous rendre utile, le plus vite possible et surtout ne pas déranger l’équipage qui allait manœuvre.

- « Capitaine Leifyriane, j’ai déjà connu un aynore qui faiblissait. J’ai pu le remettre sur la route en injectant directement dans les moteurs des fluides d’éclair que je possède. Si mes pouvoirs magiques peuvent vous être utiles, dites-le moi.

- Je n’ai pas les compétences magiques d’Aenaria mais je saurais me rendre utile si vous avez besoin d’aide capitaine. »

Nos instincts de soldats qui avaient appris à servir sous les drapeaux revinrent rapidement. C’était dans notre sang de servir et de protéger. Nous ne pouvions pas laisser notre aynore sombrer sans rien faire.


(((HRP : 1051 mots)))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 17 Déc 2017 02:50 
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Le son distant d'un cor se laissa entendre. Heartless cherchait la source du regard, mais le monde ne s'était pas encore formé. Il descendit d'un vaisseau métallique à la forme indistincte. A ses pieds, un sol gris, rocheux, sans vie. Il commença à marcher, et en l'espace d'un instant, des reliefs, des montagnes s'étendirent devant lui. Marcher lui donnait une sensation de puissance. Il lui suffisait de fixer sa destination de l’œil pour qu'elle se rapproche. Rien n'était hors de sa portée.

Et le ciel... Toujours mystérieux et inaccessible. Des flux de lumière pure transperçaient par endroit le manteau nuageux. Mais le reste du monde, tout le reste lui appartenait. Filant à travers ce qui semblait être des kilomètres, il découvrir un monde nouveau, inexploré. Des terres vierges parcourues de plantes cristallines, de monolithes qui semblaient sortis du sol.

Heartless prit le temps de s'asseoir au sommet d'une de ces formations surnaturelles, contemplant le monde à ses pieds. Il lui semblait que l'horizon s'étendait encore, comme si le monde qu'il avait trouvé était en perpétuelle expansion. Dans ce monde infini, ses problèmes étaient sans importance. Il se demanda si les hommes auraient encore le temps de faire la guerre si le monde à explorer ne cessait de s'élargir et à dévoiler de nouvelles merveilles. Y'avait-il d'autres mondes comme celui-ci ? Est-ce que Yuimen fait partie d'un tout incroyablement vaste qui ne cesse de s'étendre et qui ne demande qu'à être exploré.

Il y avait un navire dans le ciel. Il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que la science prodigieuse qui avait créé les aynores ne devienne la norme sur Yuimen. Alors peut-être que les gens se tourneront vers le ciel et l'inconnu plutôt que leur propre ego. Oui, tout ceci viendra un jour. Il y croyait.

Descendu de son piédestal, l'explorateur se promena au milieu d'un bouquet de cristaux, lorsqu'il vit, au milieu des reflets rosés, la silhouette d'une aldryde. Elle s'adressa à lui, et il reconnut la voix de la prêtresse qui avait échappé de sa main pour s'enfoncer dans la faille cataclysmique. Mais c'était une voix distordue et déchirée par la tristesse.

- C'est si beau, ici... pourquoi avons-nous voulu y mettre fin ? Et pourquoi en avons-nous été privées ? Nous sommes si seules, maintenant... perdues loin des ténèbres de la vie, dans la lumière éternelle de la mort...

Heartless resta sans voix. Ces cristaux irradiaient quelque chose de sombre. Un sentiment de vide profond qui arrachait la vie et le sens de chaque chose pour ne laisser qu'un goût amer. Alors que Sirius tentait de comprendre, la négativité atteignit son paroxysme et son monde s'écroula. Terrifié, à genoux, il empoigna une des gemmes rutilantes et hurla, avant qu'elle n'explose à son visage.

- Ah putain !!

Un cauchemar.

Sirius se tourna pour constater qu'il avait été réveillé par l'ouverture brusque de la porte de sa chambre par un des matelots, qui le pressait de se rendre sur le pont. Le borgne, qui était déjà habillé, le suivit rapidement sans discuter, emmenant ses armes avec lui.

Lorsqu'il arriva sur le pont, tout fut clair. Dans le ciel nocturne, un nouveau cataclysme, identique à celui dont il avait été témoin à Kendrâ Kâr. Fort à parier que Sartori était juste en dessous...

- Les moteurs commencent à émettre des bruits étranges, comme si les fluides avaient du mal à circuler. Je n'avais jamais vu ça !

Heartless se retourna. Si ce phénomène était bien le même que celui des docks...

- Réduisez la vitesse et l'altitude ! On va s'approcher au maximum ! Je ne sais pas en quoi consiste votre mission, mais ça à l'air de péter le feu !
- Capitaine Leifyriane,
intervint Aenaria, j’ai déjà connu un aynore qui faiblissait. J’ai pu le remettre sur la route en injectant directement dans les moteurs des fluides d’éclair que je possède. Si mes pouvoirs magiques peuvent vous être utiles, dites-le moi.

Le pirate intervint, bousculant Aenaria pour se rapprocher de la capitaine :

- Ces aurores aspirent la magie, oubliez le moteur !

De nombreuses options parcoururent le cerveau du marin au même instant. Il savait qu'ils n'allaient pas pouvoir rester dans les airs bien longtemps, mais la forêt autour de Sartori n'était pas propice à un atterrissage d'urgence. Il n'y avait que deux chemins à prendre pour Heartless : soit trouver un moyen de faire débarquer le groupe sans atterrir et permettre à l'aynore de s'écarter du phénomène, soit forcer l'atterrissage en croisant les doigts. Heureusement, la coque était renforcée par du métal.

- Si vous avez pas de meilleur plan, j'pense qu'avec un peu de chance on peut poser ce rafiot au sommet des arbres sans trop rayer la coque. Ou alors vous trouvez un moyen de nous larguer !


(750 mots)

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Dernière édition par Heartless le Dim 17 Déc 2017 21:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 17 Déc 2017 04:09 
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Une fois de plus, je me retrouvai en plein ciel, tout en voletant dans le magnifique ciel bleu parsemé de quelques nuages, profitant allégrement de cette sensation de légèreté, et posant de temps en temps mon regard sur les terres que je survole. Je passai sous un épais nuage duveteux tout blanc, puis je croisai un canard colvert qui curieusement semblait monté par une petite lutine rouquine

(Que de choses bizarres et incongrues rencontre-t-on de nos jours. Si je ne me savais pas éveillé, je penserais que je rêverais ! )

Les minutes suivantes furent calmes, plaisantes et dénués de toutes rencontres jusqu’à ce que je les entende de nouveau. Ce même froissement d’ailes, il ne pouvait s’agit que d’elles ! Et je ne m’étais pas trompé, un simple regard vers la gauche et je vis Velena. D’un rouge éclatant, elle était flamboyante tout comme le feu. Puis à ma droite, il y avait encore Velena, mais d’un bleu moirant, elle semblait aussi froide que la glace. Pour ne plus les voir, je décidai de regarder fixement devant moi. Et c’est à ce moment que je vis Velena l’orageuse, aussi grise qu’un nuage d’orage dont les éclairs parcourent sans arrêt. Découragé, je fis demi-tour pour découvrir qu’une quatrième se tient là. Celle-là, ne me rappelait aucun élément quoique son allure était également singulière. Elle arborait en fait l’allure d’une flamme verte encerclée par un nuage noire. Voulant les fuir, je plaçai mes mains le long de mon corps et je piquai vers le haut à toute allure, propulsé par mes jambes qui battent l’air comme elles le feraient dans l’eau. Je filai le plus vite possible vers les cieux, je convoitai une chose tout en haut, voulant à tout prix la posséder. Mais tout en dansant autour de moi, elles me devancèrent et Velena de feu s’empara de l’objet de ma convoitise. Je nageai vers elle, m’aidant de mes bras pour pousser l’air derrière moi. Mais tout en émettant un rire strident, trop aigu et déplaisant à l’oreille, elle lança mon précieux bidule vers Velena de glace, sans que je ne réussisse à l’intercepter. Alors que sans me décourager, je fonce vers l’aldryde bleutée, celle-ci s’empresse de balancer mon bien à la Velena orageuse. Ce petit stratagème se poursuivit sans relâche pendant quelques minutes que je qualifie d’interminables. Elles se lassèrent enfin de ce petit jeu de mauvais goût afin d’entamer un horrible chant de leurs voix suraiguës. Et tout en récitant cette désagréable mélodie, elles s’élevèrent de plus en plus haut se dirigeant vers une très haute fontaine de pierre grise dont la hauteur atteignait plusieurs kilomètres. Une fois là-haut, la Velena verte jeta ma possession dans l’eau.

Sans m’accorder le moindre répit, je bondis sur le mur de pierre, profitant de mes habiletés en escalade et mon sens de l’équilibre hors du commun. Mes mains cherchant les prises entre les fissures de pierre, je ne perdis pas courage et je montai sans me préoccuper de la fatigue qui commençait à m’envahir. Mais plus je grimpai, et plus il me semblait que la paroi s’allongeait, le mur me semblait toujours plus haut et le sommet plus difficile à atteindre. Je m’arrêtai quelques secondes pour reprendre mon souffle et reposer mes mains qui, écorchées et à vif, me faisaient souffrir. Mes mains bandées dans une une de mes chemises de réserves, je repris mon ascension. Et comme si mon calvaire n’était pas suffisant, les quatre petites démones descendirent à ma hauteur, me tournant autour, me ridiculisant tout ne me chuchotant à l’oreilles des infamies, alors que les autres me piquent de leurs ridicules petites flèches trop pointues à mon goût.



(mais je ne me souviens même plus ce pourquoi je me donne tant de mal )

Ne se contentant pas d’envahir mon espace vital, voilà qu’elles pénétrèrent même dans l’intimité de mes pensées en me répondant à l’unisson de cette voix désagréable à écorcher les oreilles. L’immortalité, la fontaine de jouvence, la jeunesse éternelle, voilà le bien si précieux que je tentai de garder et qu’elles m’avaient extirpé sans gêne aucune.
Et puis, malgré toute ma vaillance, ma persévérance, ma résilience, mon corps avait ses limites. Épuisé, mes mains douloureuses, je lâchai prise et tombai… tombai… tombai…



*****

…tombai en bas de mon lit, en sursaut suite à l’arrivée impromtue d’un matelot affolé qui m’intime de monter sur le pont au plus vite.

Non fâché de sortir de ce vilain cauchemar que je croyais réalité, je m’habillai en vitesse et je rejoignis les autres sur le pont. L’anyore approchait de Sartori. Ce fut Kieran qui m’expliqua que les aurores étaient encore plus nombreuses dans ce coin de pays. Mais ses explications furent superflues, je n’avais qu’à lever le regard pour voir par moi-même. Devant moi, en ce milieu de nuit, une trombe de lumières bleutées s’élevait jusqu’à des hauteurs phénoménales, illuminant les environs. Il n’y avait pas de doute, l’épicentre se trouvait à Sartori. Un vieil homme chauve à la peau glabre vint prévenir la capitaine d’ennui mécanique. Les moteurs émettaient des bruits étranges comme si les fluides avaient du mal à circuler. C’était du jamais vu ! La capitaine ordonna alors à son employé de réduire la vitesse et l’altitude, qu’ils allaient tenter de s’approcher un maximum.
Aenaria proposa alors son aide. Elle pouvait injecter directement dans les moteurs, les fluides électriques qu’elle possédait. Mais Heartless voyait la situation d’un autre œil. Il bouscula Aenaria afin de se rendre à proximité de la capitaine. Il lui expliqua que les aurores aspiraient la magie, qu’il fallait oublier le moteur. Il songeait plutôt à un atterrissage en catastrophe au sommet des arbres ou bien à trouver un moyen de nous faire larguer.

Étant mieux élevé que le pirate, je ne bousculai personne tout en émettant mon opinion.

« Heartless a raison, il faut trouver un moyen de sortir vivant d’ici.! Capitaine, n’avez-vous pas des voiles de rechange qui pourraient nous servir de cerf-volants géants afin que nous sautions en douceur ? »

(((1 002 mots )))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 17 Déc 2017 12:42 
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Pendant un instant, le mécanicien va mener Aenaria aux moteurs, mais l'intervention de Heartless lui fait revenir sur son idée :

"Le pirate a raison. Les moteurs ne sont pas en sous charge, ce sont les fluides qui ne se comportent pas normalement. Mieux vaut éviter de rajouter quelque chose là-dessus !"

La capitaine écoute avec étonnement la proposition de Mathis et répond :

"Hum... j'ignore si une telle chose est possible, mais nous n'avons de toute façon pas de voiles à bord."

Elle va alors distribuer les ordres. L'aynore commence à ralentir et à descendre. Vous sentez en effet quelques soubresauts dans ses mouvements, mais l'appareil semble rester contrôlable. Finalement, conformément à la proposition de Heartless, l'engin s'arrête au-dessus des arbres et l'échelle est déployée.

Gaël est le premier à se lancer agilement en bas. Kieran suit également, tandis que la capitaine et l'équipage vont rester à bord. Elle vous presse de descendre, craignant sans doute pour l'intégrité du navire si vous vous attardez ici.

"La ruche des aldrydes se trouve à un petit kilomètre devant. Avec ce feu d'artifice, vous n'aurez aucune peine à la trouver ! Nous allons reculer un peu pour nous mettre en sûreté. Bonne chance !"

Vous descendez donc jusque dans la forêt.

((( Aenaria : +0.5(post) +0.5(rêve) +0.5(proposition) +1(longueur)
Heartless : +0.5(post) +0.5(rêve) +0.5(proposition) +0.5(longueur), n'oublie pas de signaler la longueur de ton post !
Mathis : +0.5(post) +0.5(proposition) +0.5(rêve) +1(longueur)
Suite dans la fprêt des faera !)))

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Ven 9 Mar 2018 03:05 
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Je venais à peine de prendre place sur le passe-nuage que ma chatte me rejoint, se frottant contre mes jambes avant de sauter lestement sur mes genoux.

Pendant que je caressais son doux pelage et que Praline ronronnait, le vieux magicien nous précisa que notre destination était le désert de l’est, mais n’en savait pas davantage. Il nous proposa donc de partager nos connaissances.

Je le regardai dans les yeux, un peu honteux de ne pas avoir de nouvelles informations.

« Pour ma part, je n’ai pas appris grand-chose, ici. Les prêtresses portent un pendantif orné d’une pierre rouge particulière qui possède des pouvoirs encore méconnus. Et il semblait être question d’une ruche d’Aldrydes nommée Ruche du phénix et nous avons aussi rencontré un homme… »

Je m’arrêtai de parler et garder la bouche ouverte quelques instants sans parler, je venais tout juste de faire un lien.

« Nous avons rencontré Darion Marchegris et l’avons combattu. Il souhaitait la mort de toutes les aldrydes. »

Me tournant vers les deux aldrydes mâles, je leur expliquai :

« Avant de venir ici, nous avons glanés quelques informations qu’il serait bon de vous partager. Tout d’abord, nous avons affronté une aldryde de la sororité de l’oubli salvateur. Elle avait volé un livre de la bibliothèque de Kendra Kâr et avait tenté de le brûler. Heureusement, je l’ai rattrapé à temps. Le chef bibliothécaire l’a déchiffré et nous a livré l’information. »

Je m’arrêter pour boire une gorgée d’eau et je poursuivis :

« Et dans ce manuscrit, il était question de Darion Marchegris, mais je dois commencer par le début… Ce document racontait le récit d’un aventurier qui avait enquêté sur les aurores lorsque le phénomène était survenu il y a 11 000 ans ! Accompagné de sa conjointe, il était venu à Kendra Kâr. Des sectes fanatiques pullulaient et semaient le chaos dans la cité blanche. En analysant un vieux document, ils ont décidé de se rendre dans le désert de l’est. Mais l’aventurier, grièvement blessé, est demeuré à Kendra Kâr alors que sa femme est partie pour le désert pour ne revenir que quelques mois plus tard. Bouleversée, elle refusait de raconter ce qui l’avait traumatisée pendant son périple dans le désert de l’est. Par contre, elle rêvassait et parfois pleurait lorsqu’elle voyait les phénix voler dans le ciel. Elle finit par confier à son mari qu’il aurait été préférable pour elle de n’avoir rien vu. L’aventure n’avait désormais plus de sens pour elle. Et c’est là, qu’elle parla de Darion Marchegris, de la peur qu’il engendrait, et que son décès serait profitable à tous. Et puis, elle perdit la vie un jour alors que voyant un vol de phénix, elle courut vers eux et tomba dans un précipice. Le veuf rencontra Darion Marchegris qui le convint de tuer tous les phénix. »


Puis reportant mon attention sur le vieux mage :


« Je ne sais pas, quel endroit précis nous devons nous rendre, mais le roi nous a demandé de nous rendre dans le désert de l'Est puis de tenter de retrouver la famille Kel Attamara. »

Tout en fouillant dans mon sac, je sortis un document et le tendis aux deux aldrydes mâles ,Dear’on et Nessandro.

« Voici un manuscrit trouvé dans la bibliothèque, il date de 11 000 ans, ce serait celui que les aventuriers auraient trouvés et qui les auraient menés dans les déserts de l’Est. »

Après leur avoir donné le document, j’attendis que les deux aldrydes nous fassent part à leur tour de leur découverte.

((( 586 mots )))

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Dernière édition par Mathis le Sam 17 Mar 2018 13:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Passe-nuage
MessagePosté: Dim 11 Mar 2018 08:25 
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Guidant ma monture à bord de l'appareil volant, j'avise du regard les environs à la recherche d'un endroit où nous poser. La large surface d'un meuble rivé à la paroi suffira. Tournant le dos à tous les présents, j'extirpe mon sac de couchage du bagage de mon oiseau dont l'oeil bleu reste rivé sur quelque chose. Étendant mon lit sur la surface, je finis par inciter l'oiseau sombre à se poser dessus et contre le mur avant de m'asseoir et de m'adosser à lui. Il ne me faut qu'un instant pour comprendre ce qui rend ma monture nerveuse. Le géant blond est en accointance avec un représentant de la race féline, prédateur installé sur ses genoux. Cette bête n'a pas intérêt à faire ne serait-ce qu'un pas vers mon harney, simple animal de compagnie de l'humain ou non.

Fatigué par les événements, je retire mon casque pour me masser le crâne et pousser un souffle irrité. J'ai à peine eu le temps de me poser qu'un autre géant trouble déjà mon repos avec sa question. Qu'est-ce que j'en sais, moi, de l'emplacement de notre destination ? Je viens de contribuer à libérer des aldrydes, abattre un géant investi d'un pouvoir incompréhensible, subi le partage de pensées d'un grand nombre d'individus et orienté le pouvoir des aurores. On ne pourrait pas juste me foutre la paix deux minutes ? Comme s'il sentait mon humeur se dégrader, le Protecteur se rapproche de moi et fait un drôle de signe avec ses mains. Ce n'est que quand il se faufile entre Lyïl et moi puis prend place à genou entre mes ailes et commence à dénouer ma nuque des pouces que je comprends ses intentions. Cela fait un peu mal, mais je ne me sens pas l'envie de l'envoyer paître.

L'humain chanteur finit par répondre à la question. Il évoque d'abord un certain Darion Marchegris, qui serait le nom de l'humain changé en fumée à Sartori, puis se vante d'avoir sauvé un manuscrit des pattes d'une femelle aldryde. Je hausse un sourcil à la mention de la date. Onze mille années d'ancienneté ? Ce truc est enchanté ou quelque chose. Aucun bouquin ne peut survivre si longtemps à l'usure du temps. Quand on pense qu'il suffit de quelques semaines à un avis pour s'effacer totalement... Ou alors c'est juste une copie d'une copie d'une copie de l'original. Un truc qui n'aura aucun sens au final. Le blondinet nous raconte l'histoire qui y est associée. Un couple est tombé sur un vieux document, la femelle est partie seule dans le désert de l'Est et en est revenue dingue, obsédée par des phénix. Elle en est morte de la façon la plus ridicule qui soit : en tombant dans un précipice en leur courant après. C'est tellement stupide que j'ai du mal à réprimer un rire. Expression rapidement chassée en apprenant que son crétin d'époux a été convaincu par le même Darion de tuer tous les représentants de l'espèce volante.

(C'est vraiment un causeur d'emmerdes celui-là, si c'est le même. D'abord ces oiseaux mythiques puis les aldrydes ? Il pourrait simplement assumer d'être allergique aux plumes sans taper sur les nerfs de tout le monde ! Mais vu qu'un humain n'est pas foutu de vivre plus d'un demi-siècle, m'étonnerait que ce soit réellement le même.)

Le porteur de chat précise que nous sommes censés rencontrer une famille Kel Attamara puis nous tend le manuscrit. J'étire légèrement les épaules lorsque Dae'ron dénoue une zone particulièrement tendue et attire le document à nous pour qu'il le voit. Je parcours le texte du regard, n'y trouvant qu'un point de vue incompréhensible et une bonne partie de charabia imagée. Les seules choses que je retiens sont qu'il est fait mention d'un palais éternel du nord sous les sables de force, et qu'il faut le sang de huit divinités pour en ouvrir les portes. Je grimace rien qu'à l'idée que ces lâcheurs aient une quelconque implication là-dedans, avant de songer qu'il s'agit peut-être juste de leurs symboles ou de l'élément qui leur est lié. Avec ma poisse habituelle, il va falloir qu'on déniche des fioles de fluides des huit éléments avant de partie en chasse d'un lieu paumé dans les sables. Superbe.

L'humain la boucle finalement et nous regarde comme s'il attendait quelque chose. Ma langue claque d'elle-même.

"Le désert, hein ? Peut-être...", commencé-je en plissant les yeux. "Quand j'ai eu le malheur de lier tous nos esprits à cause de ces foutues aurores, j'ai perçu un détail. C'était quoi, déjà..."

"Je crois me rappeler de... Quelque chose sous les sables.", tente de m'aider Dae'ron, son ton indiquant qu'il cherche à se souvenir d'un truc lié à un moment désagréable.

"Ah oui, cela me revient. Une ancienne demeure, qui serait le chemin vers les réponses... Et la Couronne des Rois ou quelque chose.", dis-je avant de hausser les épaules. "Mais quant à savoir s'il y a un lien entre cela et la dualité des aurores, aucune idée."

Je ferme les yeux, repousse le document sur le côté et me laisse attirer par le Protecteur contre lui tandis qu'il poursuit son massage sur mes tempes. En temps normal, je me serais sans doute creusé les méninges pour savoir quels autres êtres volants le marchegris a fait éradiquer par le passé. Et si c'est parce qu'il s'agissait de créatures particulières en elle-mêmes ou à cause des aurores. Mais là, j'ai juste envie de céder à mon caprice et de laisser au Protecteur la possibilité de me toucher comme il l'entend. Témoins ou pas, je m'en fiche.

Je finis par entrouvrir les yeux, juste pour savoir ce que Shada'ïs fait et si elle a embarqué son jouteur blond avec elle. C'est vrai que je n'ai toujours pas jeté un oeil à ce bijou bizarre, mais là, tout de suite, j'estime que j'en ai suffisamment fait pour d'autres que moi. Faudrait pas que cette habitude persiste...




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Dernière édition par Nessandro le Dim 18 Mar 2018 01:41, édité 1 fois.

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