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 Sujet du message: Rues et ruelles
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 12:15 
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Rues et ruelles


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Égayée de nombreux jardins et jeux d'enfant, votre traversée de la cité pourrait ressembler à une promenade. Cependant, sous leurs airs propres et joyeux, les ruelles d'Oranan sont celles d'une cité en guerre permanente. Vous ne trouverez que rarement des hommes désarmés, et nombreux sont les militaires qui rôdent.
Les mercenaires sont courants aussi, par contre les voleurs sont rares, découragés par cette surveillance permanente.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 3 Déc 2008 20:08 
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Deux nuits durant, nous avions parcouru les rues de la ville afin de tester ses capacités, entre autre de traqueur. On ne pouvait pas faire grand-chose pour améliorer d'un coup sa vision de nuit ; il devra s'exercer au jour le jour ; mais il avait au moins apprit à toujours bien se placer par rapport aux sources de lumières éventuelles. Il ne restait plus de longues minutes à fixer un espace trop lumineux et évitait maintenant de se mettre à contre jour.
Régulièrement, il s'amusait à forcer le passant que nous avions choisi comme cible de filature à se retourner en catastrophe, de sorte que le malheureux se retrouvait ébloui par la lumière d'une lanterne installée à hauteur d'hommes, afin d'éclairer l'entrée d'une enseigne quelconque. Et ce rigolo qui pouffait à moitié de rire, à l'abri dans l'ombre d'une porte d'entrée devant l'air affolé du passant qui cachait désespérément le trop de lumière avec une main avant de repartir en accélérant le pas.

- Gros malin, tu espères m'impressionner ?
- C'est qui la maligne qui s'est amusée à me faire pareil !?
- Moi ? Si peu !
En attendant, monsieur je m'amuse quand ma cible est un passant innocent, va pas faire ce genre de coup lors d'une vraie mission, même si un jour tu deviens capable de retrouver n'importe qui.

- Mh ?
- C'est beaucoup plus facile de suivre quelqu'un qui ne se méfie de rien.
- Petite fainéante !
- Ingénieuse et pragmatique je te prie !

Il me prit dans ses bras en riant tandis que je détournai la tête en faisant semblant de bouder. Nous étions devenu une sorte de couple vivant reclus dans notre monde à nous. Nous vivions la nuit et dormions du matin au milieu de l'après midi ; et le reste de notre temps, nous le passions à nous amuser et à faire l'amour. Je vivais chez lui et avait même ajouté une ou deux touches de vie. Je savais ce qu'il aimait et le lui offrait, je l'observais et l'étudiais à chaque seconde, devinais ses goûts et m'adaptais à eux. J'apprenais doucement à être ce qu'il aimait chez une femme, et deviendrais avant la fin de la mission l'idée qu'il se fait de la femme de sa vie.

- A partir de ce soir, c'est moi que tu suivras. Aucun piège, ajoutai-je en le voyant froncer des sourcils. J'irai faire les courses pour notre repas, comme une femme normale … mais chaque fois que je devinerai ta présence, je te sèmerai. Toi seul décideras quand tu commenceras à me traquer, et je ne te donnerai que mon point de départ, pas le trajet.
- Phase finale alors ? dit-il sur un ton presque plaintif.
Avait-il peur que nous nous quittions déjà ?
- Bien sur que non. Quand tu sauras me suivre sans que je m'en rende compte, on inversera les rôles. Tu devras apprendre à semer n'importe qui. Je ne suis pas la meilleure pisteuse au monde que tu croiseras, mais cette ville est mon territoire.

Il parût soulagé et je me sentis importante à ses yeux. Je l'embrassai et passai mes mains à l'intérieur de sa veste pour caresser son ventre et descendre mes doigts vers sa ceinture. Je sentis ses muscles se contracter au contact de mes doigts froid et il mordilla mon oreille avant de me poser une question à laquelle je ne m'attendais pas.

- Qu'est-ce que tu aimes dis-moi ?
- Pardon ?
- Oui, je parle de moi sans cesse et ça reste à sens unique. Je peux respecter ta pudeur, mais j'ai envie de t'offrir quelque chose.
- Oh, euh, je ne sais pas trop. Je me sentis bête, j'avais l'habitude de prendre et de donner, mais jamais de demander. Rien ne me passait par la tête, à part le flou lointain d'un piège.
- Des fleurs
- Oui, très bien, parfait, dis-je en tentant d'être sincère, bien qu'une petite partie de moi venait de découvrir qu'en fait, oui. J'aimais assez les fleurs, et cela ferait une chose vivante en plus dans cet appartement morose.
- Comme par hasard tiens, je flaire le oui diplomate là.
- Non, le fait est que j'aime beaucoup les nénuphars.
- Ha ! Dans le genre simple.

D'un geste vif, je pris en otage son intimité pour lui faire changer ce ton moqueur
- Ouch ... j'me rends. Tu peux tout prendre.
- C'était prévu.

Un dernier baiser passionné et nous partîmes en courant et en riant vers notre appartement où nous nous endormions après un câlin charnel.


(suite, post en dessous)

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Lun 12 Jan 2009 20:23, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Jeu 4 Déc 2008 20:24 
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....


Je jouais le jeu et déambulais tranquillement dans les allées du marché nocturne qui, une fois par semaine, occupait la grande rue centrale de la ville. Je m'étais pour l'occasion vêtue d'un kimono aux couleurs de saisons et m'étais coiffée à la mode des jeunes filles, un chignon haut et large tenu par des peignes fleuris et laissant les mèches de devant retomber autour du visage.

Les deux premiers soirs, je portais un pantalon de coton et une veste large et chaude, ressemblant plus à une ouvrière ou une maraîchère qu'à une jeune fille flânant devant les stands des bijoutiers. Il me suivait facilement, grâce à la tenue relativement visible parmi les autres femmes mieux vêtues autour de moi, mais cette facilité l'avait poussé à être moins précis, moins regardant envers sa propre discrétion. Ce qui au final, lui avait valu de me perdre au détour d'une ruelle et de devoir rentrer des heures plus tard, tout seul. Je m'étais retenue de trop rire devant son air abattu et son humeur susceptible.

Cette fois-ci, il ne pourrait tomber dans le piège de la trop grande simplicité, mais il pouvait me perdre de vue à tout moment, tant je ressemblais à de nombreuses filles et jeunes femmes présentes. Pendant près d'une heure et demi, je me fondis dans la masse de badauds, flânant ici et là, regardant tout ce qui présentait un intérêt quelconque, m'arrêtant pour acheter de dont j'aurais besoin pour préparer quelque chose le soir.
Un observateur extérieur n'aurait pu se douter de mes activités réelles, j'étais devenue madame tout le monde, une femme parmi d'autres qui passaient le temps avant de rejoindre un mari ou une famille.
Un cri d'enfant retentit à quelques pas de moi, un petit garçon riant et jouant avec l'un de ses frères. Je m'arrêtai quelques secondes, contemplant la scène. Un sourire flotta sur mon visage, léger et instinctif face à la joie d'un enfant … et je pris conscience que si je le voulais, je pourrais devenir l'un d'eux, l'un de ces habitants innocents et simples. Mais la question était là, face à moi, si ma vie évoluait pour devenir humble, me plairait-elle ? Quelque part autour de moi, tapit dans l'ombre se trouvait Arakasi. Se contenterait-il d'une vie sans turbulence, je le savais fou de moi et je me demandais si à l'instant il réfléchissait à la même chose que moi, face au coté paisible d'une soirée ordinaire.

Et moi ? Pourrais-je me contenter de cette vie ? Si je le voulais, je pourrais décider de vivre le tournant de ma vie … en avais-je envie ?

Tout fila très vite à l'intérieur de ma tête, pour en arriver à cela : Et le plaisir dans tout ça ?

Je décidai qu'il était temps d'en terminer avec le test, cela faisait près de deux heures maintenant et je n'avais pas remarqué sa présence. Je devais d'abord être sûre que ce n'était pas la conséquence de son échec.
Je changeai faiblement de position, remontant le visage pour voir plus loin, épiant chaque recoin discrètement, étudiant chaque passant avec un œil nouveau. Plus rien autour n'était innocent ou émouvant, chaque pas que je faisais était réfléchi. Il apprenait vite car il me fallut quelques minutes pour le repérer mais à peine quelques minutes de plus pour me soustraire à sa surveillance.
Je le retrouvais après être passée par les ruelles parallèles à la grande rue, nombreuses et construites de manière à pouvoir la rejoindre facilement ou du moins d'en avoir un aperçu relativement large pour qui sait d'où regarder.
J'étais maintenant à quelques mètres derrière lui, il semblait agacé. Je marchai d'un pas traînant vers lui, le dos courbé et la tête baissée entre les épaules, je tentai d'imiter au mieux la voix d'une vieille dame.

- Excusez-moi jeune homme, vous m'empêchez de passer !
Il se retourna lentement, j'étais apparemment pas très douée pour imiter la voix d'une vieille ronchonne, car je sentis avant de voir son visage qu'il savait qui était là, et se moquait de lui.

- Nom de non, Mado ! … pourquoi t'es là ?
- Parce que je voulais rentrer avec toi.
- J'étais si nul que ça ?
- Au contraire, j'ai coupé court parce qu'à cette allure, on y passait toute la nuit avant que tu fasses une bêtise et que je te vois par hasard.
- Ohoho ! L'élève se rapproche du maître.
- N'exagère pas trop joli cœur.
- Je t'ai perdue à un moment, mais t'es restée longtemps devant une boutique et je t'ai retrouvée.
- Bien joué.
- Tu es très belle dans cette tenue, vraiment très belle
Je remontai les yeux vers lui, rougissant sans doute un peu du compliment et lui fit un clin d'œil en murmurant un merci sincère.

Au détour d'une rue, un membre de l'organisation qui avait joué le rôle du premier voleur lors du piège sur le port nous croisa. Il était déguisé en marin et se dirigeait vers le port en chantonnant, je lui fis signe que tout allait bien pour le moment, et il m'indiqua par signe qu'il me restait une semaine pour faire mon rapport sur l'avancement de la recrue.
Arakasi et moi rentrâmes à l'appartement par le chemin le plus court.
Plus que sept jours en sa compagnie … il nous restait beaucoup de choses à faire, à apprendre lui et moi.


suite

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Lun 5 Jan 2009 19:25, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 4 Jan 2009 21:00 
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Au sortir du temple je déambulais quelques instants dans les rues ombragées de la cité, avant de m'asseoir sur le rebord d'une vieille fontaine de pierre blanche, au centre d'une petite place à cette heure-ci déserte. Elle était proche des quais de la cité, si bien que je sentais l'odeur du vaste océan dont les embruns froids et sâlés, portés par un vent anormalement fort, venaient parfois se poser sur mon front. A travers le bruit sauvage des vagues se brisant sur la jetée, je pouvais percevoir les cris des marins qui s'efforçaient de faire tomber les voiles avant l'arrivée de la tempête. Quelque part, peut-être même proche, ma mère finissait de s'éteindre, ma soeur peut-être à ses côtés.

Je laissais mon regard balayer rêveusement la place et les ruelles alentours, les yeux tournés vers mes pensées, dans un état proche de l'endormissement. Les ombres du soir tombaient lentement et rampaient sur le sol, gagnant avec patience, et dans un silence absolu, le centre de la placette, jusqu'à ce qu'elle vinssent à mes pieds. L'arbre qui poussait et se nourrissait de la fontaine laissait choir un lourd parfum aux relents acres, semblables dans leur brutalité à ceux d'un incendie estival. Je fronçais les sourcils, les paupières à demi closes, dérangé par cette odeur insistante. Gagnant en épaisseur, prenant une dimension feutrée, le silence envahissait la cité lacustre. Un vrombissement doux s'élevait quelque part derrière ma tête, mêlant le bruit des vagues à celui du vent. Cette mélopée abrupte d'une beauté sauvage berçait ma conscience qui s'enfonçait avec douceur dans les limbes du demi-sommeil, propice aux apparitions oniriques. Au-dessus de ma tête penchée, loin, au delà des lieues, la tempête s'assombrissait et préparait son déluge. Déesses, calmez votre courroux! Rana et Moura, dont les beautés, l'une lointaine, l'autre sauvage, se mêlaient en cette tourmente qui s'apprêtait à assaillir le peuple endormi d'Oranan.



Un arbre de foudre mordoré illumina le ciel nocturne. Une seconde plus tard, le bruit assourdissant du tonnerre fit rouler ses tambours déchirants. Je me réveillais brusquement, en alerte. Un instant passa, et je me blâmai de m'être endormi, et de craindre de surcroît la foudre. Je fis quelques pas au milieu de la place silencieuse, m'éloignant de la fontaine. Une menace invisible et implacable me cernait, j'en étais à présent sûr, et mon alerte n'avait pas été éveillée par le coup du tonnerre.

Un second éclair zébra le ciel, suivi presque immédiatement du tonnerre grondant. Le ciel s'ouvrit et l'eau de se mit à tomber en grosses gouttes, lourdes et glaciales, émoussant les contours des maisons basses et obscures. Il était temps de trouver un abri contre cette pluie, et contre cette impression irrationnelle de danger.


BAM.

Un coup violent à l'arrière de mon crâne fit exploser dans ma tête une gerbe lumineuse, mes jambes semblèrent se dérober sous mon corps et mon menton heurta durement les pavés glissants. Au milieu du tourbillon de mes pensées, le souvenir d'un entraînement avec Matsuda émergea, et je roulai sur le côté, tandis qu'un choc sur le sol fit siffler mon oreille droite. Accroupis, je pus apercevoir l'agresseur à la faveur d'un éclair.

Il était grand, enveloppé dans une tunique sombre dont le tissu mouillé collait à sa peau, laissant saillir sa musculature puissante. Nos regards se croisèrent et j'eus un frisson désagréable -le froid ou le sentiment inexprimable qui me glaça alors. Ses yeux étaient aussi bleus que les miens. Au-dessus de sa tête s'éleva un court sabre dont la lame luisit à la lumière de l'éclair. Moins d'une seconde plus tard, l'obscurité retomba, et je bondis dans ses jambes tête baissée afin d'éviter son coup venant du haut, dont le tranchant heurta de nouveau les pavés, et ricocha pour tomber quelques mètres plus loin.

Nous roulâmes sur le sol détrempé. Je me débattis, donnant à l’aveuglette coups de pied et de poing. Je sentis craquer un cartilage sous mes phalanges –satisfaction confuse-, suivi d’un grognement de rage et de souffrance. Un coup sauvage me cueillit au creux du ventre et l’air de mes poumons s’échappa tandis que la douleur m’envahissait par vagues déchirantes. Plaqué au sol, je sentais son corps dur m’écraser sur le pavage, bloquant mes mouvements. J’essayais désespérément de respirer, mais ses mains implacables se resserraient autour de ma gorge, alors que mon sang boursouflait mon visage. Ses yeux terribles, d’un bleu pâle comme la glace, étaient d’une profondeur effrayante dans laquelle je sombrais peu à peu. Les convulsions de mes muscles se firent de plus en plus faibles. Au-dessus de ses tempes contractées, le ciel nocturne, immense, déversait sur mon visage violet ses flots purs. Je fermais les yeux, réfugié dans les ténèbres de mes paupières, tentant d’échapper à la douleur insupportable de la mortelle strangulation. Je savais que mon corps était agité de ses derniers soubresauts. Par bribes, mes lèvres s’agitèrent en silence : une prière funèbre adressée à Gaïa. Un son étranglé sortit de ma gorge, empli d’une rage sourde. Au diable Gaïa, j’étais seul.

J’ouvris les yeux et dans un ultime effort, avec toute la rage du désespoir, mordis de toute la force de mes mâchoires le poignet de mon assassin. Le goût amer du sang emplit ma bouche. L’homme, me croyant aux frontières obscures de la mort, laissa échapper un cri, tandis que sa prise sur mon cou se desserra légèrement sous la surprise. Juste assez pour me donner le temps de projeter violemment mon front contre son nez. Mon adversaire se courba en arrière sous le choc, et je réussis à le projeter au loin d'une violente poussée de mes jambes.

L’air entra brutalement dans mes poumons étiolés, et m’arracha un cri, comme ceux que poussent les nouveau-nés lorsqu’ils respirent pour la première fois. La vision brouillée, je me précipitai en rampant difficilement sur le sol râpeux, et attrapai d’une main mon bâton de bois, qui avait chu à proximité de la fontaine. Péniblement, je me relevai, prêt à essuyer les attaques de mon ennemi. Il était debout, à quelques mètres de moi, trempé, le visage tuméfié et le regard empli d’une haine provoquée par la douleur. Son sabre court était de nouveau dans sa main. Il cracha sur le sol.

-Tu ne peux vivre vermisseau. T’as beau te débattre comme un alevin, tu peux rien y faire. Laisse-toi faire, épargne-nous des efforts inutiles.

Son souffle était court et haché. Il ne devait pas s'attendre à une résistance de ma part, quelque fut le motif de son attaque. C'était étrange, les voleurs ne s'attaquent que rarement aux religieux, et Oranan était une ville généralement très sûre. Peu à peu mes pensées se rassemblaient, et j'arrivais à recouvrer un certain maîtrise de mon souffle.

-Bâtard illégitime ! cria-t-il soudain avec aversion brûlante.

D'un bond, il fut sur moi. J'eus à peine le temps de relever mon bâton qui s'entrechoqua avec sa lame, et je reculai d'un mètre sous le choc. Profitant de mon déséquilibre, il me porta un coup d'estoc. Un éclair froid brilla près de mon flanc, suivi d'une douleur intense et insupportable. Un liquide chaud courrait le long de ma jambe, je tombais à genoux, les yeux brouillés par la souffrance. Lui s'était approché, calmement: je n'étais plus en état de combattre. Ses yeux bleus étaient emplis d'un grand soulagement, comme s'il avait enfin atteint un but, nuancé par une certaine lassitude. Qui était-il?

-Ton cousin Takeo, pour te servir.

L'arme s'éleva. Je remarquais un tatouage représentant un renard bleuté sur son cou. Le bruit doux de la pluie m'enveloppait, mélopée familière, résonnant de la tristesse des marins ivres et de la mélancolie des vieillards orphelins. Comme un chuchotement du ciel à la terre. Des larmes d'enfant se mirent à couler sur mes joues déjà ruisselantes.

Les prières de mon enfance ressurgirent.

-Gaïa, mère, que ton sein généreux m'accueille sur son ambre clair.

C'est alors que tout devint confus. J'entendis à travers les brumes de la douleur le bruit sourd d'un corps qui s'effondre, mais ce n'était pas le mien. Des bras de femme me traînèrent, et j'entendis un chuchotement rapide et rauque à mon oreille.

-Hé bien frérot, on peut dire que j'arrive à temps! Ne bouge pas, je vais prendre tout ce qui peux nous être utile sur Takeo, et j'te tire de là. Dors.

_________________
° Khaan Terada, Ynorien, Guérisseur


Dernière édition par Khaan le Dim 4 Jan 2009 22:25, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 8 Fév 2009 18:10 
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Mes premiers pas dans la cité sont poussés par la curiosité de cette culture qui m’est jusqu’ici inconnue. Sidë me précède et marche d’un pas sec et rapide, le regard fixé sur le chemin qu’elle doit suivre. Je la suis de près, me fixant sur son rythme, mais dans une attitude bien plus aléatoire. Mon regard flâne sur les curieuses habitations au toit légèrement incurvés et aux murs à dominance blanche, mais pas faits de pierres comme à Kendra Kâr. Ici, ils semblent recouverts d’une protection supplémentaire recouvrant la structure basique de l’habitation. Une sorte de chaume peint, de crépit blanchâtre dont je ne perçois pas les secrets de fabrication d’un simple regard curieux. Mes pas nonchalants emboitent ceux, rigoureux, de l’elfe bleue qui semble vouloir en finir au plus vite avec ce voyage qui a déjà certainement trop duré pour elle. Je ne sais si elle est faite pour l’aventure, comme elle semble s’en être gaussée durant la première partie de notre trajet, sans donner plus de précisions sur ses voyages précédents. Je sens sur mon visage la caresse du vent léger qui parait protéger la cité entière d’un halo agréable et fluide. Ça n’est pas pour rien que cette cité à un nom dédié à Rana, déesse des courants aériens…

Je m’accorde une profonde inspiration qui vient se colorer d’un agréable parfum floral que je perçois comme étant celui d’un cerisier en fleur dont j’aperçois les ramages rosés par delà un mur de jardin public doté d’une entrée voutée. J’y jette un œil à la dérobée, au passage, pour y voir un petit sentier de pierres verdâtres mener à un banc fait dans une matière similaire, sous l’arbre fruitier. Quelques fleurs rose pale parsèment le gazon vert tendre qui envahit le reste du jardin, tout en paraissant soigné au millimètre près. Le doux roulis d’un petit ru parcoure ce jardin paisible. Sans doute est-il là pour apporter à l’arbre et aux autres végétaux la substance qui garantit leur vie prospère…

Mais alors que l’insouciance de ma démarche perd mon esprit dans une contemplation muette de ces nouvelles choses à découvrir, je butte soudainement dans Sidë, qui s’est arrêtée sans prévenir au milieu du chemin pour se retourner vers moi sans que je la voie. Fort heureusement pour moi, je n’allais pas trop vite et ai réussi à modérer ma marche pour ne pas faire mal à ma compagnonne d’aventures. Je recule prestement d’un pas tout en soutenant son regard sévère avec une légère grimace d’excuse à son égard, bien que je ne me sente pas l’obligation d’apporter mon pardon à cette demoiselle qui me coupe la marche.

Mais l’événement de la bousculade semble vite relégué aux oubliettes de son esprit, puisque l’instant d’après, elle me donne la raison de son subit arrêt :

« J’imagine que nous allons en priorité porter cette lettre de ta connaissance… Peut-être que là-bas ils nous indiqueront l’auberge, puisque tu n’as pas eu l’idée de demander aux gardiens de l’entrée… »

Quel culot ! Elle me reproche de n’avoir pas demandé grand-chose, préférant entrer le plus rapidement possible avec le moins de tracas, alors qu’elle n’a rien ajouté à mon discours pour poser la moindre question, comme si le crachoir m’était uniquement destiné pour me dépêtrer de la situation d’entrée dans une cité sans dévoiler le but de notre expédition…

Je lui réponds directement, un peu plus sèchement que je ne l’aurais voulu…

« Oui, nous y allons… Et tu auras tout le loisir de demander ce que tu veux une fois là-bas. Inutile de m’en demander l’autorisation… »

(Bien placé, mon amour ! ça lui apprendra !)

Mais le regard que l’Earion me porte alors me fait directement regretter mes propos un peu trop agressifs. Ses yeux assassins semblent me transpercer durant l’espace d’un instant, et je déglutis tout en soutenant son regard, pour ne pas perdre la face devant elle, et ainsi annihiler tout espoir de l’apprivoiser un tant soit peu. Sans plus un mot, la bouche pincée en signe de vexation, elle fait volte-face et poursuit son chemin.

Nous suivons avec précision les indications des gardes de l’entrée, et finissons par apercevoir l’habitation qui nous a été décrite comme celle du sieur Onmal Archevent, père de Léonid. Serrant la lettre entre mes doigts, j’avance dans la ruelle. Arrivé à portée de la maisonnée, j’entends des bruits de choc sur un pan externe au bâtiment : Un jeune garçon tient un bâton lisse légèrement courbe et frappe sans retenue sur un mannequin fabriqué sommairement et symboliquement d’un sac en toile de jute qui semble remplie de paille. J’admire la précision des mouvements de l’enfant humain, qui répète les mêmes gestes à la suite, sans jamais sembler vouloir en changer, comme s’il s’agissait d’un enchainement spécifique qui lui a été appris. En habitué des combats, je perçois tout de même un léger défaut de position du corps par rapport à l’ennemi imaginaire, qui n’aurait aucun mal à percer la garde du jeune garçon. D’une voix enthousiaste, je lui adresse la parole avec un sourire :

« Tu aurais un meilleur équilibre en plaçant tes pieds plus de côté, jeune humain… Est-ce bien là la demeure d’Onmal Archevent ? »

À mes mots, le petit fait un bond sur le côté, surpris, et porte sur Sidë et moi des yeux ronds comme des billes, étonné de voir deux elfes ainsi parés lui adresser la parole. Il baisse alors aussitôt son arme d’entrainement et nous salue respectueusement, ne cachant pas pour autant l’excitation qui semble être montée d’un cran à notre arrivée.

« Oui oui messires, c’est la maison de mon papa, Onmal Archevent ! »

Il hésite un instant, regarde le sol, Sidë, puis moi, et poursuit d’une voix un peu tremblante :

« Vous… vous voulez lui parler ? »

J’acquiesce à ses propos d’un bref hochement de tête accompagné d’un sourire rassurant, et le petit semble reprendre un peu confiance en lui, reluquant tout de même avec un intérêt non feint mon équipement, et plus particulièrement les deux lames qui pendent à ma ceinture.

« Il est dans la maison… Je crois qu’il prie… »

« Merci petit ! »

Je me détourne alors de sa vue afin de me diriger vers la porte d’entrée sous son regard curieux. Sidë me suit sans un mot, et arrivé devant l’huche, je donne trois coups secs, espérant trouver réponse de l’autre côté de la porte…

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Jeu 30 Avr 2009 21:52 
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Depuis plusieurs semaines, j’avais repris le court normal de ma vie professionnel. Je passais mes soirs à divertir les hommes cherchant un peu de détente, je m’amusais tant bien que mal à travers mes diverses activités mais l’ennui commençait à gagner du terrain et mon humeur difficile à égayer.

Ce soir j’allais enfin pouvoir changer sinon d’activités au moins de panorama. J’étais invitée à une soirée privée présidée par un homme politique important. Rares étaient les hommes assez puissant pour s’offrir le luxe d’une Maihime, et c’était un honneur pour nous de chanter ou danser à ces soirées où l’ambiance était tout à fait différente de ce que l’on connaissait chez nous.
En tant que Maihime je me devais d'incarner la perfection que ce soit dans ma tenue, mon maintien, ma conversation qui ne devrait être ni trop personnelle ni trop effacée, et enfin mon savoir faire qui, s’il n’est pas exécuté avec brio pourrait assombrir la réputation de notre maison. Les soirées comme celles-ci se scindaient en deux parties, l’une où aucune femme n’était conviée et où les discussions servaient à consolider des alliances ou signer des contrats lucratifs ; et une deuxième qui se résumait à un spectacle ou un théâtre à domicile. Il n’y avait de plus grand défi pour un artiste que de se présenter seul devant une assemblée restreinte mais ô combien exigeante.

L’homme en question, un certain Haitori, avait réservé un pousse-pousse à mon attention et nous filions à travers les rues en cette fin de journée. Je suivais la courbe descendante du soleil tandis que le tireur courrait silencieusement, j’avais hâte de pouvoir démontrer mes talents et faire honneur à mon métier.
Un mouvement me sortit de ma torpeur naissante et l’instant d’après, le tireur s’étrangla dans un juron et je sentis le pousse-pousse basculer sur le coté ; j’eus le plus grand mal à me rattraper et ne pas m’étaler de tout mon long sur la chaussée. Mon chauffeur lui s’était apparemment blessé à la jambe mais était déjà debout pour redresser le chariot, je m’interposai alors.
- Je vais continuer à pied, donne-moi l’adresse et vas faire soigner ta jambe.
- Non mademoiselle, vous arriveriez en retard.
- Veux-tu arrêter d’être idiot, tu arrives à peine à tenir debout
- S’il vous plait ! Son cri attira l’attention de quelques promeneurs et je compris qu’il n’y avait aucune discussion possible.
- Bien, allons-y
Nous reprîmes la route à une allure beaucoup moins soutenue et je regrettai déjà la fluidité de sa couse d’avant. Assis sur le bas coté, l’enfant qui causa l’accident se tenait un bras et son nez saignait abondamment, je le toisai de la plus méprisante des manières et balayai l’air d’une main pour lui faire comprendre qu’il n’aurait rien de notre part.

La soirée était dès lors placée sous une moins bonne étoile, j’allais arriver en retard et cela n’augurait rien de bon, bien au contraire. J’allais encore devoir me confondre en excuses devant une bande de domestique ravi de me voir en mauvaise situation. J’espérais cependant arriver à temps pour me présenter aux invités de mon hôte, je n’avais aucun contrôle dessus mais mieux valait que leurs discussions prennent du temps, beaucoup de temps.

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Madoka


Dernière édition par Madoka le Dim 3 Mai 2009 12:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Jeu 30 Avr 2009 22:30 
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Il donna des ordres aux domestiques et lorsque nous arrivâmes dans le vestibule, tout était déjà prêt. Il rompit le silence le premier, avec une sincérité qui me fit froid dans le dos quant à la longévité de mon futur.

- Notre vieil ami était un clou rouillé dans la chaussure d’un cousin éloigné, en plus d’être une menace pour notre nation.

Sa voix sonnait le ton d’une explication des plus logiques, mais je ne voyais guère l’intérêt de prendre tant de risques pour un membre de sa famille, surtout éloignée. Les mariages arrangés étaient choses courantes certes, mais je n’imaginais pas que le devoir de loyauté dépassait les conjoints ou les parents. Mon visage avait du perdre beaucoup de son stoïcisme, ou peut être savait-il lire dans les pensées … toujours est-il qu’il continua sur sa lancée des explications simples mais réalistes.

- On m’a laissé entendre que votre famille avait joué de malchance.
(Charmante manière de dire que tout le monde est mort)
- Comme beaucoup de soldats malheureusement. Répondis-je d’une voix lointaine.
- C’est exact. Il laissa planer au dessus de nous un instant de silence, peut être s’attendait-il à quelque chose de ma part, aussi essayai-je d’être la plus directe possible.
- Est-ce que je deviens un nouveau clou à déloger ?
S’il fut contrarié par mon manque de tact, il n’en montra rien mais prit quelques secondes avant de répondre.

- Et bien, je dois avouer m’avoir posé la question. (Et moi celle de savoir quand et comment il a été mis au courant)
Mais votre prestation ce soir était si … éclatante, que j’ai du mal à vous imaginer choquée ou effrayée par ce que vous avez vu,
(Et ma sincérité n’ira pas jusqu’à vous avouer que c’est parce que je ne me suis jamais sentie aussi épanouie.)
Et encore moins allant le confesser à qui de droit.
- Le jeu du conseil de l’ancien temps était meurtrier, c’est dans nos veines. De plus, en tant que votre Maihime ce soir, mon silence vous est acquis, tout comme celui indiscutable de mon éventail ou du shamisen de votre musicien.
- Vous n’êtes pas un objet ! Objecta-il brusquement
- C’est tout comme … Monsieur Haitori. En vérité, pour ou contre un idéal politique, ce qui est fait est fait et il devait en être ainsi pour vous ou votre cousin …
- Il m’avait prévenu de votre dureté d’esprit et de votre manière étrange de percevoir les autres, les humains autour de vous. Ce n’est pas par hasard que vous avez était choisie ce soir. Nous ne voulions pas d’une jeune fille cédant à la panique en cas de débordement, et surtout je ne voulais avoir à faire disparaître une autre innocente.
- Très indulgent de votre part. Pourquoi ne pas éviter simplement d’inviter l’une de nous ?
- Vous être plus symbolique que vous le pensez sans doute. Chez nous, la présence d’une Maihime est la garantie d’une soirée conviviale.

Intérieurement, je souriais du paradoxe mais je fis en sorte de ne pas le dévoiler de crainte de le mettre mal à l’aise ou de perdre la petite chance de m’en sortir sans l’option "fond de l’océan" en guise d’au revoir. Aussi, lorsque nous entrâmes dans ma rue, je préférais mettre un terme à l’attente.

- Avez-vous trouvé quoi faire de l’innocente qui n’a pas paniqué ?
- En toute franchise, nous n’aurions pas eu cette discussion si je n’avais pas trouvé réponse positive à cette question lorsque vous êtes montée ici même.
(Et en toute franchise, vous m’en voyez rassurée)
Je relevai les yeux vers lui et chassai de mon expression tout le contrôle que je m’employai à garder jusque là.

- Ah ! Dois-je considérer ce visage apaisé comme la preuve que vous savez paniquer ?
- Et bien, je me suis découvert une passion il y a peu de temps, aussi j’espérais vivre assez longtemps pour en savourer la pratique.

Il fronça les sourcils mais retrouva le sourire l’instant d’après pour me souhaiter une bonne nuit en m’aidant à descendre. Je gardais sa main dans la mienne pour attirer son regard et baissai les yeux, le remerciant silencieusement. Il ne se doutait sans doute pas des nombreuses choses pour lesquelles je lui étais reconnaissante, mais en relevant mon visage je croisai celui d’un homme qui bien que cruel pour sauvegarder ses idéaux, n’en était pas moins heureux d’avoir pu préserver une vie.
Je gardais la pose de ma révérence jusqu’à le voir disparaître au coin de la rue et rejoignis ma chambre en ne croisant que le garde, endormi, la tête appuyé sur le mur.

maison rouge

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Dernière édition par Madoka le Dim 3 Mai 2009 13:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Ven 1 Mai 2009 16:44 
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Par prudence, je continuais à suivre les dédales de ruelles tortueuses pour traverser la ville jusqu’aux grandes portes. J’avais deux solutions pour sortir, l’une était une fissure au niveau du cimetière qui donnait quasiment sur la zone d’embarcation et l’autre était de rejoindre les portes et de trouver un groupe auquel me joindre pour passer inaperçu. Après tout, il ne connaissait pas mon vrai visage, et mes cheveux longs en cachaient une bonne partie.

Chaque ruelles que je dépassais, chaque escaliers que je descendais ou montais me rapprochais de la sortie, et m’éloignais de tout ce qui avait était ma vie. Malgré l’incertitude et la sensation étrange pour moi d’avoir en main tous les fils de ma prochaine vie, je ressentais une sorte d’effervescence complètement nouvelle dont le sens m’échappait totalement.

La dernière place était au bout du chemin. Je m’arrêtais au croisement de deux rues et observais les vas et viens pour choisir le groupe dans lequel me faufiler. J’aperçus un groupe relativement grand, sans doute des voyageurs si on se référait aux nombres de leur paquetages ; les commerçants qui les suivaient hurlaient des ordres aux conducteurs des chariots pour que les bêtes avancent plus vite et ne feraient pas de bons compagnons vu leurs regards naturellement suspicieux envers chaque passant trop proche de leur marchandises.
J’optai pour les voyageurs, trop nombreux et trop occupés à discuter entre eux pour faire attention à un marcheur isolé dans le groupe.

Voyage voyage !! plus loin que la nuit et le jour ...

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 2 Aoû 2009 18:42 
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A la sortie de la prison de la ville située dans les sous-sols du majestueux bâtiment du Conseil de la république d'Ynorie, un soleil radieux m’accueille, ses rayons lumineux mettant en valeur la végétation abondante des jardins de la ville. Je m’avance sur la route, celle-ci est faite de pavés de formes irrégulières et variés fait de granite, roche trouvée abondement dans les montagnes au nord-est de la cité fortifiée. En face de moi se dresse le temple érigé en l’honneur de gaïa, sainte déesse de la lumière et de la connaissance. Je me dirige vers la gauche, une longue allée qui s’etire jusqu’au portes de la ville que je franchirent quelques minutes plus tard...

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A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire. Corneille, Le cid


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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 02:52 
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Hum, vous êtes encore là ? Et vous comptez me suivre encore longtemps ? C’est que voyez vous, je ne suis pas habitué à ce que l’on s’intéresse à moi de la sorte et comme je vous l’ai dit, je ne suis pas très à l’aise avec autrui en général, mais pour une raison que j’ignore, j’arrive à vous parler sans trop de difficulté. Vous êtes quelqu’un de spécial, je le sens,enfin…cela ne me dit toujours pas ce que vous me voulez ! Me suivre ? Mes aventures ? C’est tout ? Je ne pense pas que la vie monotone d’un Oranien soit des plus passionnantes, mais après tout, vous faites bien ce que vous voulez!
Bon et bien que faisons-nous ? Comment ? Vous voudriez que je vous fasse visiter Oranan ? Ma foi si ça peut vous faire plaisir pourquoi pas ! Suivez moi, mais faites attention où vous mettez les pieds je vous prie, je ne vous rattraperais pas si vous trébuchez ! Alors par où allons nous commencer ? Tiens, nous ne somme pas très loin de l’auberge des Hommes Libres, allons-y !

Vous savez, c’est un sentiment étrange que je ressens en ce moment, je suis capable de parler librement et sans aucun souci de timidité à une personne que je ne connais absolument pas, c’est la première fois pour moi…enfin bref, nous sommes arrivés. Vous voyez ce bâtiment là-bas ? Mais si, celui avec une enseigne bizarre en forme de…je ne sais pas trop quoi ! Voila celui-ci ! Et bien cette bâtisse c’est l’auberge des hommes libres. Elle porte un tel nom, parce qu’il est dit que c’est ici, dans cette auberge, que ce sont réunis ce qui ont fomenté le soulèvement qui a donné naissance à la république d’Ynorie tel que nous la connaissons aujourd’hui, le jour même où le roi a été destituer. Enfin, tout ça mis à part, j’aurais bien deux ou trois anecdotes à vous racontez concernant Kanumi, le gérant, mais nous verrons ça une autres fois, poursuivons. Mais non pas par là ! Il n’y a rien à part des maisons dans cette direction, sauf peut-être la petite boutique de Nataku, mais nous irons plus tard ! Aller suivez le guide ! Vous vous rendrez vite compte de la beauté d’Oranan, regardez par ici par ex…mais pourquoi vous êtes vous arrêter si soudainement ? Ah ! Je vois ! La maison de la liseuse de rêve. Somptueux hein ? Je me demande comment elle peut se le permettre ? Pour tout vous dire, je la trouve un peu louche cette liseuse de rêve, mais ce n’est pas le cas de tout le monde et bon nombre de personnes viennent la consulter. Même des Conseillers il parait, enfin ce ne sont que des rumeurs.

Je pense que pour notre prochaine étape, je peux vous montrer le magnifique bâtiment du Conseil de la République d’Ynorie. Vous êtes resté ébahi devant la maison de la liseuse de rêve et bien vous n’êtes pas au bout de vos surprises, je peux vous l’assurer ! Venez, c’est un peu plus loin. Alors comment trouvez-vous Oranan dans l’ensemble ? Je m’en doutais ! Personne ne résiste à son charme et encore ce que vous allez voir sera la cerise sur le gâteau je pense. C’est juste là, au détour de la rue…nous y voila ! Admirez ! Cette incroyable architecture qui mêle à la perfection puissance, richesse, simplicité…Oui, je suis fier de ma ville et je ne le cache pas ! Mais bon c’est vrai que j’ai tendance à facilement m’emporter quand il s’agit de parler d’Oranan. Approchons nous et allons saluer les gardes ! Vous savez je pourrai vous parler d’Oranan et de son histoire pendant des he…


« Ouch ! »

Qu’est ce qui se passe ? Oups on dirait bien que je viens de bousculer ce brave homme ! Vite fait comme moi, incline toi !

« Je…euh…suis...vra…vraiment désolé ! »

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 12:38 
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L’homme que tu viens de bousculer n’a pas l’air de vouloir s’incliner. Il n’a pas l’air d’être de la ville : tant son physique que ses habits ne sont pas d’origine Ynorienne. C’est un humain assez grand, mince, âgé d’une cinquantaine d’années. Il est richement habillé, et sa stature droite et fière l’éloigne du stéréoptype du vieux croulant sénile. Une lueur d’intelligence et de sévérité brille dans son regard bleu clair. Ses longs cheveux de soie grise sont retenus dans son dos par un ruban pourpre, et il arbore une fine moustache savamment taillée. Ta taille, visiblement, ne l’émeut en rien, et c’est avec une voix grave à l’accent pincé qu’il te répond :

Image


« Désolé ? Vous ne l’êtes certainement pas assez. Gardez vos manières pour d’autres, vous m’avez offensé et vous allez le payer ! »

Il lève une main gantée à la hauteur de son visage, et cinq hommes sortent des badauds alentours pour te cerner. Ils sont vêtus d’armures de cuir noir marqué de motifs élégants. Ils sont baraqués, de vrais gardes du corps qui sont là pour te rosser, te battre…

[À toi de voir ce que tu fais : si tu te défends, ils se battent et étant plus nombreux et plus forts, finissent par te faire mordre la poussière. Si tu fuis, ils te poursuivent dans toute la ville jusqu’à te retrouver… et te battre. Quoi qu’il advienne, j’interviendrai une fois qu’ils auront fini leur sale boulot avec un message PNJ. Si tu tentes quoi que ce soit avec l’homme âgé, j’interviens directement en message pnj…]

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 18:56 
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Vous avez entendu ? Cet homme est fou ! Ce n’est pas comme si je lui avais fait du tort ! Dites-moi, que dois-je faire ? Fuir ? Me battre ? Me laisser faire ? Je…Je…me battre serait probablement l’idée la plus stupide qui soit non ? Cet homme semble quelqu’un d’important, m’attaquer à lui serait tout aussi dénué de bon sens. Il ne reste que la fuite…mais ils m’encerclent, ils sont cinq et je suis seul ! Mon fidèle Suisei sera-t-il suffisant ? Seul la suite nous le dira ! Je me mets en garde, la lame de mon guandao au sol et le manche relevé au niveau de ma tête, prêt à me battre, à protéger ma si précieuse vie ! Un homme, si important soit-il, a-t-il le droit de disposer ainsi de la vie d’autrui ?

« Je…non ! P…Pourquoi ? »

Et bien sûr, ces cinq lourdauds sont armés, qu’est ce qu’il me prend, je vais me faire écraser ! Mais dois-je pour autant me laisser faire ? Je...je ne sais pas, je n’ai rien fait de mal et je ne mérite pas ça…enfin. Je recule d’un pas, puis d’un autre m’éloignant de mes adversaires au fur et à mesures que ceux-ci s’avancent vers moi. Me voila dans de beaux draps et tout ça pour avoir bousculer un homme…Ma vie aura été belle…mais trop courte. Je devrais me rendre, c’est ce qu’il y a de plus intelligent à faire, se rendre et éviter d’y laisser ma peau. Tout en me tenant près à subir un éventuel assaut, je continue de reculer, lentement, pas à pas, jusqu’à ce que…

« Aïe ! »

Un mur ! C’est bien ma veine ! Vite, je dois faire un choix ou alors ces gaillards auront vite fait de faire le leur. Bon je n’ai pas vraiment d’autre alternative, je dois me soumettre à la volonté de cet homme. Je remet Suisei à sa place, dans mon dos et mets un genou à terre en signe de…soumission.

« Je…dé…désolé. »

Raaah ! Je donnerais n’importe quoi pour être capable de faire des phrases complètes sans bafouiller, bégayer ou être profondément embarrassé, surtout dans de telles situations. Enfin je n’ai plus qu’à attendre maintenant, que va-t-il se passer ? Voila ma réponse ! Les gardes du corps du vieil homme se jette sur moi et commence à me ruer de coups, frappant sans distinction aucune, chaque partie que constitue mon corps. Je ne peux que subir et endurer ce qui m’arrive…tout ça pour avoir bousculé un homme que je n’avais pas vu…Je ne peux retenir des gémissements et je me met malgré moi à vomir…à vomir du sang ! C’est le moment que décident mes tortionnaires pour arrêter de me frapper et me laisser ainsi, gisant misérablement à leurs pieds, en attente d’un quelconque ordre de leur maître…ou alors est-ce pour me regarder souffrir avant de m’achever ?

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 15 Nov 2009 00:35 
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Tes cinq tortionnaires te cernent toujours, t’empêchant toute tentative de fuite, au cas où ton état ne t’aurait pas suffi à t’en dissuader. C’est le moment où l’homme que tu as bousculé décide d’intervenir, et s’avance parmi ses sbires silencieux. Il s’adresse à toi d’une voix dure et sévère, bien qu’avec toujours le même accent pincé et bourgeois.

« Tu as appris ce qu’il en coutait de m’offenser. Maintenant, vous allez apprendre que ma rancune est tenace. »

Il claque des doigts, et l’homme en noir derrière toi te fourgue une cagoule noire sur la tête avant de te relever de force. Ils te font marcher à l’aveuglette pendant un gros quart d’heure, et tu peux percevoir au changement de sol que vous n’êtes sans doute plus dans la ville. Des bruits de chevaux vous entourent lorsque tu es littéralement soulevé du sol par deux paires de mains puissantes, pour atterrir sur un sol de bois plutôt instable. Tes mains sont alors attachées dans ton dos, et ta cagoule t’es enlevée. Tu te trouves sur une charrette menée par deux chevaux. Deux des hommes de main de l’inconnu que tu as bousculé sont à l’avant, pour conduire, et deux autres sont avec toi, à l’arrière, pour te surveiller. Le dernier, tout comme son maitre, sont à cheval. Le cinquantenaire est juché sur un étalon blanc de sang noble et de race pure. C’est lui qui mène l’expédition. L’autre cheval, un canasson plus banal, ferme la marche…

[À toi de jouer ! Tu as le trajet entre Oranan et Bouhen à faire en libre, avec ces ‘joyeux’ drilles qui ne prononceront pas un seul mot, sinon des ordres brefs et secs pour te demander de te taire, de rester tranquille, etc etc… Le vieux ne dira rien du tout, quant à lui, ses hommes de main lui obéissant au doigt et à l’œil. À toi de voir ce qui se passe pendant le trajet : tentative de fuite (vouée à l’échec), attaques de brigands, de gobelins, rencontre de marchands, de paysans, échauffourée entre toi et l’un des sbires… fais travailler ton imagination ! Je t’autorise à en tuer 2 sur 5, si tu le souhaites (pas forcément toi, mais des rencontres éventuelles) et je reprendrai les rennes de ton RP quand tu seras arrivé aux portes de Bouhen. Si tu as des questions, n’hésite pas, MP et msn sont là !]

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 25 Nov 2009 21:17 
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Bélundir était très fatigué, son voyage l'avait prit toute ses forces.
Il traversait une rue qui était très étroite bien qu'il n'y avait pas beaucoup de circulation, c'était les habitations des pauvres de cette ville, Bélundir n'était pas très rassuré.
Les maisons étaient sales et en état de destruction, cependant, ce qui rassurait Bélundir c'était la présence remarquable de la milice qui observait tous le monde, sauf lui bizarrement.
Alors Bélundir prit la parole devant un de la milice.

-Bonjour messire.
-Bonjour Elfe Blanc, que puis-je faire pour vous ?
-Ben, je viens juste d'arriver à Onaran, je suis perdu et je souhaite découvrir l'auberge afin de pouvoir me pieuter.
-Héhé, Onaran est vaste, vous trouverez l'auberge au bout de la rue, mais prenez garde les voleurs sont en permanence en train de détrousser les passants de cette ruelle.
-C'est malheureux...
-Et oui, mais nous sommes là pour les arrêter et les emprisonner.
-En tout cas merci pour l'information et bonne journée !
-Mais c'était avec plaisir de pouvoir informer un elfe blanc.


Bélundir sourit puis continua sa route vers le fond de la rue.
Plus il avançait et plus l'atmosphère devenait inquiétant, le soleil ne passait plus entre les maisons, et le sol était complètement détruit.
Une personne devant Bélundir disparut d'un coup dans une maison, Bélundir curieux alla regarder par la fenêtre de la maison afin de voir ce qu'il se passait.
Deux hommes et un elfe noir étaient assis sur des fauteuils, et celui qui venait de rentrer prit une place au sein de ce groupe.

-Salut mon ami Abyword ! Tu as le butin ? dis l'elfe noir.
-Non, les gardes sont trop nombreux, c'est constamment surveillé et en plus, il n'avait l'air d'avoir que rien... dit l'arrivant.
-Imbécile ! On ne juge pas les gens par leurs apparences, et puis les elfes blancs sont tous très riche et ils ne s'habillent pas élégamment !
-Pardon maître...
-S'il reste dans la ville, tu lui prends tout ce qu'il a, d'accord ?
-Oui maître.


Bélundir devint encore plus blanc qu'il était, et dans un sursaut de peur, il fit un bond en arrière et il court vers le garde dont il avait parlé précédemment.

-Messire ! Messire ! On veut m'avoir ! Venez, suivez-moi. disait Bélundir, d'un souffle.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? répondait le garde, un peu secoué.
-Une bande de voleur, ou je ne sais pas quoi sont dans une maison, il y a un elfe noir et des humains, venez !


Bélundir emmène le garde vers la maison pour qu'il observe la situation.

-En effet, vous avez échappé au drame, cet elfe c'est le chef des voleurs, merci de votre aide, passez votre chemin, c'est peut-être dangereux.
-Merci messire, bonne chance !


Bélundir continuait son chemin, et il entendit un grand cri de douleur, c'était l'elfe noir...

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Bélundir, Elfe Blanc Guérisseur


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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Jeu 26 Nov 2009 19:23 
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Quelle chose étrange... Un sentiment inconnu.

J'ouvris la porte de la maisonnette et vit l'extérieur. Des rues que je ne connaissais que de réputation. Des habitants saluant de la main, m'observant de haut en bas.
J'étais une étrangère, oui. Cette ville n'était pas celle qui m'avait vue naître.

Je fis un premier pas, la brise du matin s'empara de mon esprit. Je l'entendais murmurer en moi : "Attention à toi, ils sont tous susceptibles d'être des malfrats". Effrayée, je me remis dans l'encadrement de la porte. La vieille dame qui m'avait tendu la main observa la scène un moment et sourit amusée.
Elle approcha doucement de moi, je ne l'entendis pas. Brusquement, elle me poussa au dehors et alors que j'étais à quattres pattes le nez sur le trottoir et les fesses en l'air je l'entendis hurler :
"Et dépêches toi d'aller le chercher ce pain !"

Je me relevais, les gens m'observaient, j'ai bien cru les entendre murmurer et rire de mon sort. J'observais les maisons aux alentours, ce style d'architecture m'émerveillait.
Autant de travail, fais par tant d'hommes, tant de mains...
De retour à la dure réalité après un deuxième coup d'alarme de ma protectrice, je rabattis au mieux mes cheveux devant mes yeux et le long de mes épaules pour cacher ma couleur de peau. Au fond de moi ma conscience me soufflait : "tu fais tâche"
Je me mis à marcher, longuement, droit devant moi et je finis par croiser un couple d'oiseaux au plumage aussi bleu que ma peau. Je souris, ils semblaient si heureux. Un jeune garçon s'approcha en criant et se mit à rire lorsqu'ils s'envolèrent.
Quel comportement! troubler la paix aussi facilement, détruire l'harmonie...

Je finis par trouver après quelques heures la porte d'une auberge. Quoi de mieux pour trouver du pain ? En posant la main sur la porte, celle ci s'ouvrit en éclat, un homme massiv en sortit et me bouscula.
Oh, je ne pense pas me faire à la vie extérieure aussi facilement... On ne croise pas ce genre de comportement dans le magasin de mes frères.

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"Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme... ... l'abîme te regarde aussi"


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