L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 51 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Les habitations
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 21:41 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:19
Messages: 177
Les habitations


Image


Plus vieille cité de tout Nirtim, Cuilnen a vécu avec la forêt. Ses habitations se sont placées autour des vieux arbres, voire dedans. Ce sont des demeures assez spacieuses, certaines constituées d'un unique étage, d'autres de deux ou trois. Certaines ont une cave, d'autres des petites annexes pour la conservation de la nourriture.

Les pièces sont assez peu meublées, laissant de l'espace pour vivre. Le jardin est en général autant, si pas mieux, entretenu que la demeure et fait partie intégrante de la vie de la maison. Ce sont aussi des lieux en général assez calmes, les Elfes ayant rarement plus d'un enfant à la fois chez eux.

_________________
. La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI ! . Pour toutes questions: Service d'aide
Image
. Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions . Pour les services d'un GM: Demande de service


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 27 Nov 2008 04:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 25 Nov 2008 00:34
Messages: 30
Prologue

Citation:
Aujourd'hui, la journée a été plus mouvementée que les précédentes. Le ciel est gris, voilé par une myriade de nuages qui n'attend que le signal des Dieux pour déverser leur contenu. Rares sont ceux qui réussissent à trouver le chemin pour se rendre à Cuilnen l'Immortelle s'ils ne sont guidés par les Hiniöns, mais on dirait qu'il y en a toujours qui ont la chance de leur côté. Ainsi, nombre d'ennemis, des Elfes Noirs je crois, sont parvenus aux alentours de la ville. Mais je ne suis pas inquiète, car je connais les talents des gens qui défendent la place et je sais qu'ils ne laisseront passer personne…! Mon père me l'a bien dit avant de nous quitter pour partir au combat. Enfin... J'espère qu'il nous reviendra sain et sauf… Mais… J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. On ne sait jamais…


Je déposai ma plume et relis ce que j'avais écrit sur mon carnet qui me servait en quelque sorte de journal intime. Je n'étais pas avec les gens qui combattaient ni avec ceux qui tentaient de changer le monde par leurs actions, j'étais tout simplement chez moi… à attendre le temps passer. J'attendais le retour de mon père.

[J'espère que Père s'en sortira…]

Un sentiment grandissant s'animait en moi, j'avais l'impression d'être inutile dans ce monde. Moi qui avais de grandes aspirations, je voulais apporter mon aide aux gens qui en avaient besoin, je voulais faire partie de ceux qui tentaient de faire triompher le bien. Je voulais de l'aventure, du renouveau… Je voulais… peut-être trop?

"Fëanor…! Fëanor! Tu m'écoutes?" me lança une voix féminine dernière moi qui, évidemment, me fit sursauter.

Je me retournai et remarquai qu'il s'agissait simplement de ma grande sœur Narya. Elle devait être rentrée depuis un moment déjà. M'avait-elle parlé?


"Hein? Euh… J'étais dans la lune je crois. Tu m'as dit quelque chose Nary?"

L'Elfe soupira et sembla désespérée de devoir répéter. Elle me prit par le bras et m'entraîna dans la cuisine où je vis de la nourriture étalée un peu partout sur la table et le comptoir.

"Tu veux bien m'aider à ranger tout ça avant que Mère et Père reviennent? Ils vont avoir eu une lourde journée à soigner et à combattre, ce ne sera pas à eux de tout faire ici. Hého Fëa? Tu m'écoutes?"

"Euh… Oui…! Oui! Je t'écoute. Pas besoin de crier, j'suis pas sourde." dis-je, en rangeant mon carnet sur le côté et en me rapprochant du comptoir.

"Avec toi… On sait jamais…" dit-elle, un sourire en coin.

"Hey?! Qu'est-ce que c'est sensé signifier? Si tu continues, j't'aiderai pas! Mais non, tu sais bien que je vais t'aider. On fait le repas aussi, pour quand ils rentreront?"

"C'était mon idée, en effet. Et si on faisait un porc à l'ananas? Ah non! Je sais! On fait un poulet au gingembre."

Sa sœur avait un grand sourire aux lèvres et déjà, on sentait l'excitation la saisir. Elle s'affairait à fouiller partout pour trouver ce qui était nécessaire à son idée. Quant à moi, je restai dans mon coin à la regarder s'activer, soupirant et ne prenant pas la peine de cacher ma déception. Mon visage lui montrait très bien comment je trouvais son idée. Voyant que je ne bougeais pas, Narya s'arrêta net et me fixa de son regard interrogateur, haussant les sourcils.

"Qu'y a-t-il? On pourrait croire que tu viens d'apprendre que quelqu'un vient de mour…" dit-elle, ne terminant pas sa phrase. Elle venait de réaliser la gravité de ses mots. "Mais parle! Qu'est-ce que t'as!" poursuivit-elle, les nerfs au vif.

"Mais… Calme-toi Nary… Je voulais pas que… En tout cas. Tu as juste oublié que je ne mangeais PAS de viande." Commençais-je. Elle laissa quelques secondes défiler, le temps que sa sœur reprenne tous ses esprits. "Pourquoi ne ferait-on pas du pain elfique au lieu?" proposais-je.

"Ah! Oui, c'est vrai…! Sœurette est végétarienne et refuse de manger de la viande comme toute personne normale." Son ton de voix traduisait parfaitement la moquerie, mais nullement la méchanceté. "Mais tu oublies que du pain ne nourrit pas convenablement des gens qui reviennent d'une dure journée! Alors, écoute mes sages conseils et active toi! Ils arriveront sûrement d'un instant à l'autre et il n'y aura strictement rien de préparé pour eux. On pourrait faire du pain et quelque chose à base de légumes pour toi si tu y tiens tant."

Voilà, la discussion était close et encore une fois, c'était elle qui avait le dernier mot…! Comme quoi, mes idées n'étaient jamais bonnes pour personne. Je me voyais mal manger de la viande: la simple pensée que de pauvres créatures avaient été pourchassées, peut-être même séparées de leur famille et qu'elles avaient été blessées et pourfendues me donnaient l'envie de pleurer tant je trouvais cela désolant et détestable. Au moins, la nature nous offrait sa nourriture presque servie sur un plateau d'argent et il n'était nullement nécessaire de l'agresser. Mais cela, personne ne le comprenait… personne ne me comprenait. Ou peut-être était-ce moi qui étais si différente ou qui ne comprenais rien de rien?

"Fëa? La terre appelle la lune!"

Comme toujours, je m'étais perdue dans mes pensées; mauvaise habitude de ma part. Les gens m'ont souvent reprochés que je n'étais pas assez terre à terre, mais je ne pouvais m'empêcher de penser, c'était mon moyen de m'échapper de ce monde où tout devait être fait à la lettre... Comme quoi, le moule n'était pas fait pour moi...

Sans un mot, je m'approchai de ma sœur et m'emparai d'un couteau de cuisine. Je sortis quelques légumes que je commençai à couper, en rondelles pour certains, d'autres en languettes. Je n'arrivais pas à parler, les mots restaient bloqués dans ma bouche. En fait, j'étais frustrée sans que je puisse expliquer réellement pourquoi.


"Fëa? Ça va Fëa? J'ai dit quelque chose qu'il fallait pas?"

Non… Non. Ça va, y'a rien… Inquiète-toi surtout pas Nary. dis-je en marquant une pause et en prenant une grande respiration pour calmer mes émotions. Alors, on le fait ce repas? Poursuivais-je.

Ainsi, toutes les deux, nous commençâmes à préparer le repas. Elle s'occupa de tout ce qui relevait de la viande et moi, de tout ce qui l'accompagnait. Et sans que je puisse le dire précisément, cela nous prit près d'une heure.

"Bon! C'est terminé. Il ne nous reste plus qu'à préparer le… AH! Non! Le gingembre! Est-ce qu'on en a encore? C'est trop vrai. Comment ai-je pu oublier. AH! " Maugréa-t-elle.

C'était plutôt comique de la voir fouiller partout comme une déchaînée. On aurait presque dit que c'était la fin du monde. Elle était même allée deux fois dans le jardin vérifier si elle ne s'était pas trompée. Malheureusement pour elle, il n'y en avait vraiment pas.


"Tu veux peut-être que j'aille en chercher Sœurette? Il doit sûrement en avoir à l'auberge. Ça me ferait un plaiiissiir d'y aller!" proposai-je en ne cachant pas mon envie d'y aller.

"Tu veux en profiter pour aller voir ton amie là-bas, c'est ça? Ah…! Tu changeras jamais. Bon, vas-y. Mais dépêche-toi surtout! Ils vont sûrement pas tarder à arriver. Et ne sors pas comme ça, mets-toi quelque chose sur le dos, il va pleuvoir d'un instant à l'autre!" fit-elle sur un ton autoritaire, comme son statut de grande sœur l'exigeait.

"Oui! Oui…! J'vais me dépêcher, tu remarqueras même pas que j'suis partie!" dis-je en m'emparant de mon sac en bandoulière et en fourrant mon carnet à l'intérieur. Je pris également une pomme rouge qui traînait sur la table. "Ah! Oui Nary. Je t'emprunte ta cape! Merci!" dis-je en prenant sa cape bleue accroché à l'entrée.

Elle n'eut même pas le temps de répondre pour me signaler si elle était d'accord ou non que déjà j'avais franchi la porte et était sortie à l'extérieur. Le vent froid me fit mettre sa cape sur mes épaules et j'accélérai le pas pour ne pas me retrouver sous la pluie qui n'allait sans doute pas tarder…!


Direction: Les rues de la ville

_________________
~* Fëanor Kahlanë ~ Elfe blanc ~ Guérisseuse *~


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 26 Déc 2008 20:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
Un dernier coup de bâton avait achevé la jeune elfe, exténuée par cet entraînement sans fin. Elle s’était comme toujours donnée au maximum dans l’espoir de voir du résultat, mais elle ne progressait que bien trop lentement. Alors, abattue, elle s’était laissée choir sur son postérieur en remuant un peu la poussière et les feuilles d’automnes qui commençaient à tomber sur la ville dont les couleurs verdoyantes viraient à l’orange vif.

« C’est bien, vous vous êtes bien battu, vous ferez mieux la fois prochaine, et n’oubliez pas surtout, le plus important, l’équilibre. L’é-qui-libre ! La fois prochaine on essayera de voir ce que vous avez retenu. »

Le professeur de Linwen s’était adressé à ses quatre élèves, certains plus doués que d’autres, mais la jeunette avait comme l’impression, ce coup-ci, de ne pas faire parti du lot. Elle s’était tellement de fois fait battre à plate couture, en témoignaient ses bleus dans la zone abdominale et sur ses épaules, que le courage et la confiance en elle venaient à lui manquer en cet instant d’extrême fatigue. En fait, ça ne lui arrivait pas souvent de se sentir à si lasse. Elle était de nature à toujours remuer, ne tenant jamais en place, et cette possibilité de se dépenser était une véritable aubaine pour toute la famille, même si elle ne pouvait avouer cette activité plutôt masculine à ses parents. Foutue mère quand même, quand on y repensait…

« Allez miss, debout, j’espère que je t’ai pas trop fait mal ! Attrape ça ! »

Son compagnon d’entraînement s’était saisi de son bâton pour la remettre sur pied et elle était maintenant debout, un sourire aux lèvres, provocateur, comme pour masquer sa douleur. Oui elle avait mal, mais c’était plutôt son moral qui souffrait, alors elle essayait de changer de sujet entre deux gorgées d’eau contenue dans la gourde que Feust lui avait bien gentiment donnée l’instant d’avant.

« Pas trop nan, mais je dois pas traîner, on se voit plus tard. Tu sais comment qu’elle est ma mère. Si j’arrive en retard, elle risquerait de se poser de bien dérangeantes questions. Tu gardes ça pour toi hein ! Comme toujours : j’ai jamais mis les pieds ici ! »

Et en un clin d’œil, elle fit volte-face pour remercier son professeur et lui rendre le bâton, armée ou plutôt encombrée de son habituelle angoisse que son activité clandestine ici ne s’ébruite. Linwen avait beau être souvent bercée d’insouciance, quand il s’agissait de trouver comment ne pas se faire remonter les bretelles, elle savait tout à coup se montrer bien consciencieuse, du moins, pour maintenir le voile sur la vérité de sa vie secrète.

Une serviette passée sur le visage pour éponger la sueur et un léger châle posé ensuite sur ses épaules, elle s’en alla attendre la sonnerie des cloches annonçant la fin officielle des cours de son école de commerce où elle était censée se trouver à l’heure actuelle. La chipie avait l’habitude d’adapter l’emploi du temps présenté à cette dernière pour pouvoir se rendre à ses cours spéciaux hors de l’école, et elle essayait donc de coller le plus possible à la fausse réalité qu’elle avait bâtie à la seule attention de ses parents. Mensonge ou pas, tout le monde était satisfait comme ça…

Enfin la mélodie du carillon retentit et elle put reprendre sa route en direction du manoir familial, là où l’attendait sans nul doute son frérot adoré, le nez plongé dans ses éternels travaux comme une taupe dans ses galeries : il n’en voyait jamais la fin !

Se prenant à sourire toute seule de ces constatations qui lui venaient souvent à l’esprit, elle remettait ses mèches plus qu’emmêlées en place, perdant son regard sur les passants qu’elle venait à croiser sans pour autant en reconnaître un seul. C’était tant mieux, de toute façon, elle n’avait nullement le temps ni l’envie de se consacrer à des bavardages inutiles. Elle était cassée et le simple fait de marcher lui demandait déjà beaucoup d’effort.

Enfin la maison de Lin’ se dessinait au carrefour habituel. Cette demeure était tellement grande qu’un Ent tout entier pouvait y vivre décemment sans jamais cogner le sommet de ses plus hautes branches. C’était dire ! Elle faisait la fierté du quartier, et bien évidemment, celle de l’elfe blanche qui essayait de toutes ses forces de concentrer son attention sur des détails superficiels devenus intéressants pour l’occasion. En fait, elle voulait à tout prix faire disparaître ce vilain point de côté né à la fois de la marche de retour et de l’appréhension de se trouver face à sa mère et de devoir encore une fois lui mentir.

Comme toujours lorsqu’elle pénétrait dans l’immense bâtisse aux odeurs d’écorce et de rose pour venir saluer sa mère, c’était le même genre de discours qu’elle lui sortait, avec quelques variantes bien sûr, puisqu’il fallait faire semblant d’être sincère, et donc être inventif. Alors, dans le salon servant de bureau, elle se risqua à ce fieffé mensonge :

« Bof, Abigail bavardait, mais pas avec moi ! Du coup, j’arrivais pas à me concentrer, et le professeur était obligé d’interrompre son cours pour la remettre à sa place, pourtant c’était intéressant ! Il parlait de... enfin bon, ça n’a rien de bien passionnant pour toi par contre, donc je vais pas t’embêter ! Bref, elle m’a bien énervée celle-là, comme toujours… »

Voilà, l’affaire était pliée, et il fallait à présent embrayer sur un sujet moins stressant, parce que la menteuse se sentait bien mal à l’aise face à l’enseignante qui n’avait pas quitté des yeux les herbiers qu’elle corrigeait. Elle se contentait de hocher la tête de façon à accompagner ses « Ah oui », « …d’accord » ou autre « …on la connaît celle-là de toute façon ! » pas forcement très impliqué dans la conversation tournant au monologue. C’était donc son jour de chance, aujourd’hui, car Lin’ n’avait de cette façon pas besoin d’affronter son regard.

« Shynn est en haut je suppose, je vais peut-être aller le rejoindre, travaille bien ! »

Un baiser fut déposé sur la joue de sa mère qu’elle aimait tant et elle quitta le salon sur le champ, soulagée et libérée de ce poids, du moins, jusqu’à la prochaine fois. Linwen s’étonnait toujours de la capacité des gens à faire confiance aux autres, elle la première, et c’était bien ça le problème.

« Frère, t’es là ? »

Devant la porte donnant sur la belle bibliothèque du manoir en bois, Lin’ attendait une réponse qui ne viendrait peut-être pas si son bouché de jumeau était trop absorbé dans ses ouvrages. Quelle catastrophe d’avoir un frangin pareil ! Elle se le disait tous les jours avec un soupçon de culpabilité parce que dans le fond, elle l’aimait comme il était, mais surtout pour ses qualités…

_________________
Image


Dernière édition par Linwen Caïna le Mar 31 Mar 2009 12:04, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 26 Déc 2008 20:31 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
" La nécromancie est une sorte de divination dans laquelle le praticien cherche à invoquer l’esprit des morts pour qu’ils lui permettent de connaître des événements futurs, ou acquérir certains pouvoirs. Le mot vient de νεκρός « mort » et μαντεία « divination ». Une signification subsidiaire se remarque dans une forme alternative et archaïque du mot, nigromancie, (venant d’une étymologie populaire fondée sur "noir") où on acquiert la force magique de « pouvoirs ténébreux » en se servant de cadavres. Celui qui pratique la nécromancie est un nécromancien. "

Shynn se dit que ce serait peut être de ça dont il aurait besoin. Incapable d'user de la moindre magie, il aurait sans doute besoin de la tirer de quelque chose. Mais d'un mort... L'idée lui paraissait profane. Comment pouvait-on voler le peu d'énergie magique qu'il restait aux cadavres ?

Un frisson le parcourut en s'imaginant utiliser ce sombre art. Il referma vivement le livre comme pour nier avoir pensé à une telle chose. Ses parents l'assassineraient sur place s'ils apprenaient que leur fils s'était intéressé quelques secondes à la nécromancie. L'elfe repoussa l'ouvrage à quelques centimètres devant lui et en prit un autre sur une petite pile qu'il avait formé. Ce seraient les ouvrages qu'il lirait cette semaine. Il en avait déjà terminé une bonne partie. Il n'était pas loin de la moitié.

Shynn prit un autre livre. Le sujet des prochaines heures serait... la théologie. C'était un sujet qui l'intéressait. Comme tout elfe qui se respectait, il vénérait les dieux et tout particulièrement Yuimen et Gaïa. Il commença sa lecture tranquillement. Il connaissait déjà le sujet de façon assez globale, et certains points qu'il trouvait particulièrement intéressants de manière plus pointues. La défaite de Thimoros était un des chapitres qu'il affectionnait tout particulièrement. Mais au fil de sa lecture, ses yeux dérivaient régulièrement vers l'ouvrage qu'il avait fermé quelques minutes auparavant.

Soudain, l'elfe se leva pour aller ranger ce satané bouquin qui attirait son oeil. La nécromancie ne lui apporterait jamais rien de bon et il ne se pardonnerait jamais d'apprendre la magie grâce à des puissances occultes néfastes.

Shynn enfonça le manuel parmi d'autres. Il connaissait la place exacte de chaque livre ainsi que les auteurs à qui ils étaient liés. A force d'y passer sa vie, il ne pouvait en être autrement. Il retourna s'asseoir pour ne pas perdre une instant et reprit sa lecture d'un regard distrait.

Pourquoi Yuimen ne lui accordait pas enfin la chance de pouvoir user de la magie dont il avait pourvu les elfes ? S'arrachant sans difficulté à son étude, il releva le regard devant lui et fixa un mur. Il se concentra comme lui avait appris Brius, son tuteur magique, et envoya sa main devant lui pour lancer un sort quelconque. Il n'avait pas même idée du genre de fluide qui parcourrait son corps.

Lors du mouvement, il entendait quelqu'un parler derrière la porte, lui faisant tourner la tête et perdre sa concentration subitement. Figé un instant, car il n'était pas certain que ce soit lui qu'on appelle, il fixa l'entrée pour vérifier si une personne pénétrait dans l'immense bibliothèque familiale, main toujours tendue devant lui.

Soudain il sentit une douce chaleur qui se mit rapidement à lui brûler la paume. Tout en retournant sa tête vers la main, il se mit à la secouer vivement tant la douleur s'était faite vive en un instant. Les yeux écarquillés, il regarda la zone de son membre échauffée en arrêtant de le secouer vigoureusement.

Shynn avait un petit cercle noir au creux de la main, rempli de peau rouge légèrement brûlée. Il se leva subitement et se mit à sautiller sur place en remuant sa plaie.

" Aie, aie, aie. C'était quoi ça ? "

Il se figea tout à coup, surpris de penser un instant qu'il avait utilisé de la magie. Pour le moment, de la magie pour se blesser lui. C'était un bon début, mais l'idéal serait sans doute de blesser autrui.

N'étant pas certain de ce qu'il venait d'utiliser, Shynn décida de n'en parler à personne. Sauf peut être à sa sœur, et encore, il savait qu'elle ne tenait pas toujours sa langue, bien malgré elle.

Se ravisant aussitôt que peut être quelqu'un était derrière la porte, l'elfe alla l'ouvrir et cacha sa main droite, brûlée, derrière son dos.

Linwen. Bien sûr. Qui d'autre pour venir le trouver dès qu'elle finissait ses cours. Il lui sourit et l'entraîna dans la pièce en prenant soin de bien refermer le battant derrière elle. Il la fixa un instant et remarqua quelques traces de transpiration et même une feuille qui s'était égarée dans sa tignasse. D'un regard malin, et sourire en coin, il lui lança :

" Les cours ont du être physique cet après midi. " tout en retirant délicatement la feuille qu'il lui mit devant le nez. Il rajouta, d'un ton plus sérieux : " Tu sais ce que tu risques si tu te fais attraper ? Pourquoi t'obstines-tu à aller là-bas plutôt qu'à tes leçons de commerce ? ".

Shynn s'assit à sa table, blasé, tout en prenant soin de laisser sa main paume vers le bas au dessus du vide, accoudé à la table.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 27 Déc 2008 15:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
Elle attendait là comme une cruche, la grande Lin’, mais la réponse à son interrogation ne semblait pas se décider à venir. Cette immense porte en chêne travaillée par d’ancestraux artisans, elle la connaissait par cœur à force de patienter devant, et la parcourir du regard ne l’occupait donc pas durant cette interminable attente. Son attention était déjà un peu plus captivée déjà par le miroir du couloir dans lequel elle aimait parfois se mirer d’interminable instant pour apprécier sa beauté qui n’était pas prête de se ternir. Il y avait des jours où elle se félicitait d’être une elfe. Elle prenait même parfois en pitié ces femmes humaines qui perdaient chaque jour un peu plus de leur charme et de leurs courbures certes élégantes, mais bien trop éphémères pour s’en satisfaire pleinement. En réalité, elle n’en avait pas vues beaucoup, des humaines, mais ce que l’on disait d’elles à propos de leur décrépitude n’était franchement pas ragoûtant.

« Ah bien enfin, tu te décides à m’ouvrir ! »

La porte s’ouvrit, et Linwen entra dans la pièce sans se faire prier en jetant un dernier coup d’œil discret à son reflet presque parfait. Presque, parce que la feuille que son frère venait de retirer de ses cheveux d’un geste doux mais provocateur avait entaché quelque peu sa magnificence.

« Si moi-même je ne l’ai pas vu, cette minuscule petite feuillounette de rien du tout dans la glace, je pense bien que maman n’a pas pu la voir non plus ! Et puis, il y a du vent dehors… Tu t’en serais rendu compte si tu avais mis le nez dehors ! »

Elle était d’humeur taquine, ou plutôt, habitée par l'humour noir qui était teinté de l’échec de cet après midi, devenu presque sarcastique. Shynn aimait à lui faire la morale, et parfois même, avec raison, mais là, elle n’était pas vraiment disposée à écouter ses leçons. Elle avait juste besoin de se reposer quelques minutes, au calme, et de trouver un peu de compagnie rassurante.

Déposant son sac aux côtés de son frérot, Lin le regarda se rasseoir devant ses bouquins sans trop répliquer puisqu’elle s’était contentée d’un simple « Allez, ne t’inquiète pas pour moi, va ! Si personne ne l’ouvre, elle n’en saura jamais rien ! », d’une voix presque maternante et paisible. Déjà, elle se laissait emporter par la tranquillité du lieu et par cette odeur inimitable qui emplissait l’immensité de la pièce.

Des livres, il y en avait par centaines, mais ce n’était pas quelque chose qui fascinait la demoiselle. Elle aimait les histoires, les contes et les légendes, mais parcourir d’interminables lignes durant des heures n’avait absolument rien de séduisant. Alors, elle se plaça en face de Shynn à genoux et posa ses mains sur son menton en scrutant d’un air sceptique la pile de livres à ses côtés.

Elle laissait passer le temps, les secondes et les minutes en essayant de reposer ses muscles douloureux. Pourquoi est-ce qu’elle s’obstinait à aller là-bas, lui avait-il demandé ! Comme si la raison de sa transgression aux règles établies par leur parente n’était pas assez évidente. Elle n’avait pas de réponse à lui donner pour ça, elle n’avait pas envie de se faire envoyer à la tête une fois de plus que dans la vie on ne faisait pas toujours tout ce dont on avait envie. Alors, Lin’ finit par parler de quelque chose de fort bien superficiel mais qui servirait peut-être à parachever la clôture du sujet épineux. La voix légère et intéressée, l’elfe ne bougeait pas, se contentant de lever les yeux pour observer son double de sang.

« Tu as déjà lu tout ça ? C’était intéressant ? »

Elle avait eu envie de lui demander s’il avait réussi à progresser, lui, mais Linwen savait trop bien que la réponse aurait sans doute était la même que celle qu’il lui avait fournie la veille, et qu’il lui donnerait le surlendemain. Bien sûr, le charrier sur son incapacité à faire de la magie était quelque chose qu’elle appréciait grandement, mais ce jour-là, en cet instant précis du moins, elle se garda bien de le faire. Peut-être que ça pouvait paraître louche, mais tant pis, elle prenait le risque d’attirer la curiosité de son frère quant à cette abstention, tout ça parce qu’elle n’avait pas envie qu’il lui retourne la question, et d’avoir à lui dire que non, elle aussi, elle ne faisait que stagner.

_________________
Image


Dernière édition par Linwen Caïna le Mar 31 Mar 2009 12:04, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 28 Déc 2008 15:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
Elle n'évoluerait donc jamais dans sa tête. Shynn soupira lorsque Linwen lui dit que tant que personne ne le savait, tout allait bien. Mais avait-elle un moment pensé à l'instant où les parents le découvriraient ? Elle se retrouverait enfermée dans sa chambre avec un professeur particulier. Contrairement à lui, elle le vivrait sans doute beaucoup moins bien. Mais l'elfe n'avait aucune envie de polémiquer. Après tout, elle devait savoir mieux que quiconque ce qu'elle risquait.

Elle finit par s'agenouiller devant lui, sans doute éreintée par son entrainement. Il retira doucement sa main du bord de la table afin d'éviter qu'elle ne remarque quelque chose d'étrange. Sa sœur resta silencieuse un instant puis se mit à observer d'un œil dédaigneux la pile de livre. Ca pour sûr, si elle en lisait ne serait-ce qu'un seul avant la fin de son centenaire en cours, ce serait un évènement à fêter !

Finalement elle brisa le silence qui s'était installé en demandant si les livres qu'il avait lu étaient intéressants. Shynn tourna la tête vers la colonne de papier et se saisit du premier ouvrage qu'il lâcha comme s'il venait de se brûler.

" Aïe ! "

Quel idiot ! Sans réfléchir, il s'était servi de sa mauvaise main. L'elfe attrapa rapidement le livre de son autre main, cachant la petite tâche de sang qu'il venait d'y laisser. Avant que sa sœur ne dise quoi que ce soit, il commença à lui répondre :

" Oui, celui-ci était très intéressant. Il parlait des différentes plantes comestibles qu'on peut trouver autours de chez nous. Différencier les champignons, les herbes et autres racines... Tout ça. Je suis pas certain que ça me soit utile un jour mais bon. Culture générale. Peut être que je pourrai... "

Regard malicieux et sourire en coin.

"... te sauver la vie si comme une goinfre que tu es, tu te jettes sur des baies empoisonnées lors d'une promenade... "


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 30 Déc 2008 17:29 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
Son frère avait parfois de drôle de geste inconsidéré. Après tout, à force de rester enfermé comme un rat de bibliothèque dans son laboratoire pour littéraires amoureux des sciences occultes à deux sous, il devait s’attraper de drôle de manie parce qu’il ne se défoulait pas. Linwen avait tellement envie d’amener son frère en balade pour profiter des derniers jours ensoleillés de l’automne avant le grand froid. Et bien non… Il fallait que monsieur travaille ! Et pourquoi ? Pour sauver sa sœurette des bêtises qu’elle faisait. Quelles bêtises ? Elle n’était pas une morfale, pas plus qu’elle n’était une sotte…

Bon, elle avait bien évidemment conscience de parfois se laisser aller un peu trop à ses envies farfelues, mais elle n’allait jamais jusqu’à mettre sa vie en danger. Ou du moins, c’était ce qu’il lui avait semblé lors de ce moment intense de réflexions introspectives…

Pendant qu’il lui avait expliqué toutes les belles choses que ces ouvrages étaient en mesure de lui apprendre, elle lui avait souri, l’air intéressé. Elle l’était, certes, mais au-delà de ça, son esprit était bien trop éreinté pour tout comprendre et tout intégrer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle ne se prit pas à rire de la petite blagounette néanmoins amusante de son Shynn adoré, au risque de le vexer.

« Le jour où tu me sauveras, il n’est pas encore venu ! C’est plutôt moi qui… Mouai, nan, oublie, à moins que tu ne sois attaqué par un livre hanté ! D’ailleurs… il était drôle celui que tu viens de toucher, méfie-toi, tu as raison, il risquerait de te mordre… »

Bon, là, elle se sentait tout à fait idiote de raconter ça, mais elle n’en avait rien à faire, Shynn en avait déjà vu d’autres avec elle. En fait, plus Linwen repensait à cette réaction, plus elle lui semblait bizarroïde…

« Dit voir quand même, tu m’intrigues avec ton geste, là, c’était étrange, tout va bien n’est-il pas ? »

Curieuse, elle lui tendait une de ses paluches pour qu’il lui donne la sienne, prenant un air vaguement savant. En réalité, elle n’y connaissait rien en art des soins même si les premiers gestes de bases, elle les avait travaillés des dizaines de fois avec sa mère professeur de bonnes manières qui au final ne voulaient pas rentrer dans le crâne de cette enfant hors norme.

_________________
Image


Dernière édition par Linwen Caïna le Mar 31 Mar 2009 12:04, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 31 Déc 2008 23:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
Du tac-o-tac, Shynn répondit :

" Bien sûr que ça va ! Je me suis pris une... une écharde qui avait du se ficher dans le livre. A force d'être entreposés dans ces vieilles étagères... C'est pas la première fois ! "

Sans s'en rendre compte, il faisait de petits mouvements avec ses oreilles qui trahissaient le mensonge pour quiconque connaissait le signe. Sa sœur évidemment en faisait parti. C'était d'ailleurs elle qui lui avait fait remarquer. Conscient que son mensonge ne tiendrait pas la route bien longtemps, il repoussa du dos de sa main gauche celle que lui tendait Linwen puis se leva. Il fallait trouver une excuse pour déguerpir avant qu'elle ne commence à lui poser mille et une question à propos de sa main. Il n'était toujours pas sûr de ce qu'il avait produit quelques minutes auparavant et préférait largement le garder pour lui tant qu'il ne pouvait rien présenter de convenable.

L'excuse la plus naturelle qui lui vint était à propos de son petit frère :

" Je vais aller retrouver Friel. Il doit être en train de jouer dans sa chambre. Je vais passer dans la mienne avant pour... y déposer ce livre là !" conclue-t-il en se saisissant du bouquin qu'il venait de présenter à sa sœur. Il venait de dire qu'il l'avait terminé, mais avec un peu de chance, elle aurait oublié !

Shynn contourna donc sa frangine et tira une des lourdes portes, manquant encore comme un imbécile d'user de la mauvaise main. Décidément, il était vraiment étourdis ! Sans se rendre compte qu'il venait de laisser une petite trace de sang tout juste visible, mais humide, il parcourut les couloirs du manoir familiale en direction des chambres. Celle de Friel était entre la sienne et celle de Linwen, et celle des parents au bout du long couloir.

Une fois dans sa chambre, il chercha du regard la petite bassine qu'il avait utilisé le matin même pour faire sa toilette. Elle était posé sur un meuble. Il y trempa sa main et la remua pour brasser l'eau qui était glacée. Il espérait nettoyer un minimum sa plaie, même s'il était tout à fait conscient que c'était loin d'être suffisant. Shynn secoua sa main au dessus du liquide qui avait pris une teinte pourpre et s'essuya consciencieusement les zones de la main qui ne lui faisaient pas mal avec un linge qui traînait.

De sa main valide, l'elfe ouvrit le tiroir le plus bas de sa commode et en sortis une bande avec laquelle il pansa sa plaie délicatement. De temps en temps, une pression trop forte le crispait et il lâchait de petits jurons pour agrémenter l'action.

Il testa la tenue du bandage en refermant légèrement le poing. Ca ferait l'affaire. Il ressortit de sa chambre et poussa lentement la porte de celle de son petit frère, Friel.

Ce dernier était en train de jouer avec des soldats elfes en bois qui partaient en croisade contre la terrible armée naine. Il entrechoquait régulièrement les figurines pour mimer un combat épique tel qu'il devait les imaginer à son âge. Friel passait souvent d'une voix aigue à une voix grave, imitant comme il pouvait les voix des nains et des elfes adultes.

" Tiens, prends ça espèce de Nain'Capable ! Ho non, c'est l'armée des elfes, nous sommes perdus ! Allez, nous allons écraser ces Nain'Berbes ! Haaaa, les elfes sont trop forts ! Nous ne pouvons pas les repousser ! "

Shynn s'avança doucement avec un regard protecteur, et lança pour engager la conversation :

" Alors ? Ces Nain'Brutis ? Ils se font écraser par les puissantes armées elfiques ? "

L'enfant s'arrêta soudainement de jouer et releva la tête avec un large sourire.

" Bha oui ils gagnent ! C'est les meilleurs !"

" Ce sont les meilleurs Friel. " dit-il pour le corriger. Le petit frère fit la moue. Il n'aimait pas être repris et Shynn s'amusait à en jouer régulièrement pour le taquiner. Après un silence de quelques secondes, le petit elfe demanda :

" Tu as arrêté de jouer dans la bibliothèque ? "

Surpris, il mit un instant à répondre.

" Friel, je ne m'amuse pas à la bibliothèque, j'étudie. Si je pouvais faire autre... "

" Et t'as quoi à la main ? " le coupa Friel.

Shynn se figea. Il devait garder la même version qu'avec sa sœur.

" J'ai du me mettre une écharde dans la main à force de manipuler les livres. "

Le petit frère l'observa quelques secondes, inquisiteur, comme s'il était capable de lire la vérité entre les mots. Peu convaincu de la réponse, il se remit à jouer et lâcha juste un " T'as un gros bandage pour une écharde. " afin de déstabiliser son aîné.

Décidément, Friel était loin d'être stupide. Si Linwen voyait sa main, elle ne manquerait pas de lui faire la même remarque non plus. Mais curieuse comme elle l'était, elle n'en resterait pas là, elle. Et Linwen ne pourrait pas se replonger dans des batailles enfantines avec les figurines de son petit frère. Cette pensée ne manqua pas de lui arracher un sourire en coin.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 5 Jan 2009 13:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
Une écharde… Une écharde ! Ça c’était bien la meilleure ! Lin n’avait certes pas l’habitude de mettre son nez dans les bouquins de la maison mais elle n’était pas non plus tombée de la dernière pluie. Comment est-ce que son frangin pouvait-il donc s’imaginer un seul instant pouvoir la berner avec son histoire. Il la connaissait fichtrement bien mal, ou alors, il fallait croire qu’il ne devait pas avoir beaucoup de rhétorique pour se sortir d’une situation qui le mettait apparemment bien plus mal à l’aise qu’il ne voulait le laisser paraître.

Seulement, Linwen n’avait même pas eu le temps de se redresser que Shynn prenait déjà la poudre d’escampette, et à une vitesse qui témoignait une fois de plus de son manque de franchise avec sa sœur. Elle était prête à se vexer, mais envahie par la curiosité et l’inquiétude, elle n’y songea même pas.

« A…A…Attend ! Shynn ! Rah non mais quelle tête de mule ! »

La voilà qui se retrouvait maintenant toute seule dans cette grande pièce soudainement très vide et glaciale. Elle se souvenait maintenant de la raison pour laquelle elle ne voulait pas traîner ici : la froideur de l’endroit n’était pas là pour la rassurer, et toute la magie qui enivrait les lieux avait parfois quelque chose de plutôt malsain. C’était décidé, elle ne resterait pas plus longtemps ici à contempler les bouquins alors que son frangin venait de lui raconter un bobard gros comme une maison. Il devait avoir autre chose à cacher, quelque chose d’important, et le pire c’est que Lin n’avait même pas une seule idée de ce que ça pouvait être.

( Tu t’en tireras pas comme ça ! )

Elle avait à sa disposition de nombreuses manières de le faire parler, en commençant par le chantage à la « je vais demander à maman alors ! », en passant par le « alleuh mon ‘tit frère que j’aime tout plein » avec un doux regard emplie d’affection, sans oublier de jouer les inquiètes, même si cela, elle n’avait pas besoin de le simuler.

Alors, déterminée comme elle l’était, la jeune elfe prit la suite de son frère et quitta pour de bon l’endroit poussiéreux et dérangeant pour se retrouver à nouveau dans un lieu familier et chaleureux comme elle l’aimait. Ce couloir donnait tout juste sur la flopée de chambres, et l’espiègle fila sur la pointe des pieds se mettre à la porte de son frère d’où s’échappaient quelques sons étranges, accolant le plus discrètement possible sa grosse oreille droite contre la surface boisée.

Elle entendait des bruits de tiroir, des petits ‘glouglou’ d’eau, et Lin ne pouvait s’empêcher de s’imaginer le pire. Seulement, ça ne se faisait pas que de débarquer comme ça. Elle ne voulait pas se faire mettre à la porte et attirer la curiosité de leur mère au rez-de-chaussée.

Elle alla donc rejoindre son morveux de tout p’tit frère Friel dans sa chambre pour le regarder jouer aux soldats elfes en proie à d’innombrables guerriers nains. Il tenait là une belle collection de petite figurine, celle la même avec laquelle Shynn avait joué durant son enfance. Il était loin déjà, le temps où elle participait de bon cœur mais en cachette à ces folles guéguerres miniatures, et c’était avec un air plutôt nostalgique, l’esprit baignant de souvenir, que l’Hiniön alla escalader les quelques marches permettant d’accéder au lit en mezzanine du cadet de la maison.

Elle soupira, s’étendant de tout son long pendant que les effusions de voix plus diverses et variées les unes que les autres de son Friel emplissaient ses oreilles réjouies de tant d’enthousiasme. Ce petit lit, bien qu’étroit, était d’un confort sans pareil et Linwen s’y sentait terriblement bien. Elle était même prête à se laisser aller à la méditation pour recouvrer un peu de ses forces. Seulement, elle ne pouvait pas. Pas maintenant, alors qu’elle s’était fait un devoir d’attendre la venue de Shynn qui n’en finissait plus de faire on ne savait trop quoi dans sa chambre. Déposer un livre, ça ne prenait pourtant pas tant de temps !

Et puis enfin, il arriva. L’elfe était amusée parce que du haut de son perchoir, il n’était probablement pas en mesure de la voir, ou du moins, de faire attention à une demi-tête surplombée de deux oreilles allongées totalement immobiles, guettant le bon moment pour se manifester.

La scène qui se jouait sous ses yeux était vraiment des plus rigolotes, et la jumelle riait sous cape de la perspicacité du plus jeune. Vraiment, il avait du potentiel ce petit, et si le grand frère versait dans les arts magiques et la grande sœur dans ceux lucratifs, il ne faisait aucun doute que lui aurait tout à y gagner que de se destiner à une carrière de milicien ou d’enquêteur. Il pourrait, en quelques sortes, faire ce que Linwen rêvait au quotidien, et de cela, elle l’enviait beaucoup.

« Oulalalala ! Shynn, on dirait que tu vas t’envoler tellement tu remues des oreilles ! Fait gaffe, je sais que le plafond est haut, mais quand même ! »

Plus moqueuse que jamais, elle se félicitait de cette intervention fracassante. Elle venait de faire une sacrée surprise à son soit disant aîné, lui qui s’était probablement imaginé avoir semé sa chiante de sœur. Elle se mit à quatre pattes sur le lit et se concentra pour remuer ostensiblement ses interminables écoutilles en levant les yeux au ciel comme pour parodier le frérot. Et puis, elle prit la parole en rendant sa voix bien plus grave qu’elle ne l’était naturellement :

« Je suis un gros menteur, mais faute avouée, à moitié pardonnée, alors je vais raconter à ma sœurette ce qui s’est réellement passé ! »

Elle doutait que cette imitation plaise à Shynn, mais elle n’en avait que faire. Et puis, le fou rire qui venait de s’emparer de Friel la confortait dans l’idée que sa petite blague était géniale. La première phase d’approche pour connaître la vérité était maintenant en marche, et elle espérait bien que les choses allaient continuer sur cette lancée.

Ainsi donc, elle reprit, mais en se montrant beaucoup plus gentille et surtout, compréhensive.

« Allez, vient donc faire un petit tour avec moi dehors, on se trouvera un coin tranquille et tu me raconteras tous tes malheurs ! Teuh teuh teuh, et on ne discute pas ! »

Se jetant par-dessus le bord du lit en atterrissant sur ses deux jambes avec une souplesse élégante, Lin’ repoussa son double hors de la chambre avant de se pencher sur le gosse qui reprenait déjà son jeu en riant encore, pour l’embrasser bien fort et lui murmurer doucement à l’oreille « je te raconterai tout après ! ».

Un clin d’œil, et ce fut tout…

_________________
Image


Dernière édition par Linwen Caïna le Mar 31 Mar 2009 12:04, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 6 Jan 2009 22:51 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
Soudain une voix qu'il ne connaissait que trop retentit. Sa sœur était là ! La sotte venait de l'espionner et se moquait de lui à cause de son malencontreux réflexe elfique. Involontairement, il sursauta et mit son bras devant lui comme pour bloquer quelqu'un qui lui aurait foncé dedans, de surprise.

Elle tenta une imitation du mouvement ses oreilles tout à fait raté. On sentait qu'elle n'avait pas l'habitude de se muscler les oreilles ! Lin prit alors une grosse voix sans doute sensée représenter celle de Shynn disant qu'il avouerait tout. Il leva un sourcil de circonspection alors que Friel éclatait de rire. Bizarrement, il était le seul à rester stoïque !

Diablesse de sœur ! Elle voulait maintenant tirer son frangin dans l'immense monde extérieur qui ne recélait que des dangers par centaines ! D'abord, il n'aimait pas sortir, et elle le savait. Dehors, il faisait froid, parfois il pleuvait, on se salissait, on n'avait pas tout à disposition, et il y avait d'autres personnes. Il admettait que parfois, lorsque les conditions étaient vraiment idéales, il pouvait sans doute être agréable d'aller lire un peu au soleil. Et encore. Si on avait soif, il fallait retourner à l'intérieur !

C'est donc tout grognon qu'il se laissa traîner dehors par Linwen tout en marmonnant à titre indicatif que de toute façon, il avait pas de malheurs, si ce n'était d'avoir une sœur pareil !

Le bec dehors, ils marchèrent dans le quartier des habitations. Shynn restait comme à son habitude taciturne. Il ne trouvait rien comme bobard à raconter et n'avait aucune envie d'aborder le sujet de la magie avec elle. D'une part, elle n'y connaissait rien, et d'autre part, il ne voulait pas qu'elle soit déçu que lui ait réussi ce qu'il voulait et pas elle. Enfin, si on considérait que c'était une réussite de se brûler avec sa propre magie. Si c'en était. Encore que son apprentissage était pour le moment plus quantifiable contrairement à sa sœur : ça marche ou ça marche pas. Aussi simple que ça. Par contre pour elle, c'était une question d'évolution au combat...

Il ne l'avait jamais vu se battre, refusant d'assister à un entraînement. Il jugeait cela barbare et n'avait aucune envie de voir sa jumelle se faire mettre des coups de bâtons par de petits gens du peuple de Cuilnen en mal de combat ! S'il en avait été capable, il leur aurait bien brûlé l'arrière train à ces mécréants !

Lentement, ils approchaient du muret où ils jouaient avant, lorsqu'ils était à peine plus âgés que Friel ne l'était actuellement. Shynn lança, comme si Lin avait pu oublier :

" On ne reste pas trop longtemps. Je veux être prêt si père rentre de voyage ce soir ! Peut être que s'il a de l'avance nous le verrons avant demain matin ! "

--> Les rues de Cuilnen


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 29 Avr 2009 22:16 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Mer 29 Avr 2009 18:47
Messages: 1
Marchant silencieusement dans les rues de la ville, Aranaël, comme à son habitude, observait les habitations à fouiller pour se remplir la panse ou pour trouver des informations intéressantes. Alors qu'il continuait sa reconnaissance des lieux, une ruelle sombre attira son attention.

(Je me demande qui peut bien vivre ici... D'où peut bien venir ce son métallique ?)

Il vérifia qu'il n'était pas suivi. Habituellement, il ne l'aurait pas fait car les habitants de la capitales sont pour la plupart honnêtes et bons citoyens... Habituellement...
Il avança dans la ruelle dénudée de lumière. Plus la ruelle devenait noire et plus l'étrange bruit retentissait à ses oreilles pointues. Il s'arrêta net, voyant une ombre menaçante grandir sur le mur d'une habitation.
Il laissa échapper un petit cri étouffé. Ce n'est que lorsqu'il vit une jambe recouverte de bandages sales qu'il commença à s'enfuir en courant.


(Je ne peux pas prendre le risque qu'il voit mon visage !)

Dans sa course effrénée, il remarqua une échelle qui menait à un rebord de fenêtre. Il gravit l'échelle et brisa la fenêtre, avant de se jeter dans la maison. Aranaël reprit ses esprits et observa la pièce : une femme était en train d'écrire. Était, car le fracas assourdissant qu'il avait provoqué par peur d'être rattrapé par l'homme à la jambe bandée avait attiré l'attention de la dame.


"AAAAAAAAAAAAAAAAH !"

Ce fut le bruit assourdissant que produisit la bouche de la vieille femme.

"S'il vous plaît madame... Calmez-vous... Je vais vous expl..."

"Brigand, voyou !"

"Mais non, mais non ! Je...

(Oh et puis... Ferme-la, la vieille !)

Il ouvrit rapidement la porte et descendit les escaliers : la vieille criait encore. Il sortit à toute allure de la maison, bousculant quelques objets au passage. Arrivé à un croisement, Il ralentit et continua son vagabondage, l'air de rien. Il se dirigea maintenant vers les ruines d'un petit hameau, un endroit où il venait souvent, étant plus jeune...

(On dirait que je ne vais pas y aller avant un bout de temps...)

Aranaël venait d'entendre une voix venant de derrière. Il se retourna rapidement et put observer un homme recouvert de bandages, marchant à l'aide d'une longue branche de bois noir. Pas de doutes possibles, c'était bien le blessé de l'étrange ruelle.

"Toi !... On se serait pas déjà croisé quelque part ?"

L'homme avait les cheveux d'une blancheur presque déroutante. Bien que vieux, il marchait rapidement vers le jeune voleur avec sa cane qui, après l'avoir observée, ne servait à rien...

(Pas de temps à perdre avec lui... Je lui vole son bout de bois, il a l'air solide !)

Il courut à toute vitesse, essayant de lui voler son bâton au passage.

_________________
Aranaël, Hiniön, Voleur de lvl 1


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 20 Fév 2010 19:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 15 Fév 2010 22:41
Messages: 6
<Poisson ou poison ?>

Elendil, le guérisseur au grand cœur



L'elfe avait porté Ivania jusqu'à Cuilnen, bien qu'elle était petite et fine, elle pesait lourd pour le mage qui c'était dévoué pour aider cette femme qui lui était parfaitement inconnue.
Ils avaient traversé la ville jusqu'à la maison du fameux guérisseur Elendil.

La maison était grande, et il y avait du terrain qui était prioritairement pris pour le jardin, il semblait s'en servir pour créer des potions.
Beaucoup de décoration étaient présente sur sa maison, ce qui la rendait dissociable des autres. La porte était peinte d'un vernis très clair.

L'elfe qui portait Ivania était au bord de l'épuisement. Il frappa à la porte, et un elfe habillé d'une magnifique robe jaune dorée l'ouvrit.

« Oh ! Je ne t'attendais pas ici mon cher ami ! » dit l'elfe.

« Hélas, c'est pour un service à te demander Elendil... »

« Ah je vois Belitharion... Où as-tu trouvé cette humaine ? »

« Peu importe, elle va très mal, il faut que tu l'examines au plus vite ! »

« Alors entre, c'est à droite, je prépare mes instruments. Installe-la sur le lit. Et poses tes affaires dans la salle de gauche. »

Le couloir était éclairé de multiples bougies, qui avaient toutes un parfum différant, ce qui provoquait une atmosphère chaleureuse pas seulement par l'odorat, mais aussi par la vue.
Dans la pièce de droite indiquée par le guérisseur, il y avait des fioles de toutes sortes étaient entreposées sur un meuble. Le lit était monté à une hauteur dans laquelle le guérisseur pouvait examiner la personne sans problème. Bien que le couloir était éclairé et agréable, cette pièce ne l'était pas. Elle était sombre, les rideaux étaient fermés et aucune odeur particulière n'était présente.

Le guérisseur arrivait et ferma la porte.

« Alors, Belitharion, qu'est-ce qui est arrivée à cette humaine ? »

« Elle a mangé un poisson, dans l'après midi, le lendemain elle a perdu connaissance, et maintenant là-voilà dans le même état. »

« Hum... Donc vous croyez à une intoxication alimentaire ? »

« Je n'en sais rien... Je doute qu'elle aurait mangé un poisson si il aurait été avarié. Peut-être est-ce une maladie du poisson lui-même ? Ah aussi, le poisson était en période de ponte, mais je doute qu'il n'y ai une importance énorme... J'oubliais une autre chose ! Quand j'étais en marche vers votre demeure, elle pleurait à un moment. »

« Non, ne t'inquiète pas, ça n'a aucun effet de ce genre. Ce qui me turlupine c'est qu'elle ai perdu connaissance bien après qu'elle ai mangé le poisson... Ce ne peut pas être une intoxication alimentaire. Je vais voir cela de plus près. Sinon pour les larmes je vais voir ça. »

Il s'approchait de la jeune femme, il lui ouvrit les paupières qui étaient effectivement humide.

« Oh, mon pauvre Belitharion, cette jeune humaine est en train de faire un mauvais rêve au moment où l'on parle. Ça explique donc qu'elle pleure. »

« Ah bon... C'est explicable, elle a perdu ses parents, d'après ce qu'elle disait. »

« C'est une mauvaise phase qu'elle est en train de subir. Je vais tout faire pour la remettre de plein pied, je te le promet mon ami ! »

« Merci... »

Elendil ouvrit la bouche à la jeune humaine et examinait sa muqueuse. Il prit un petit morceau de tissu qu'il le mit dans la bouche. En le retirant, il le mit immédiatement dans un flacon qui contenait un liquide incolore.
Quand il le mit dedans, le liquide commençait à devenir verdâtre.

« Ohoh, c'est du poison qui a été fait volontairement. Je vais voir mes remèdes ! »

Il partit en courant dans une autres salles de sa maison.

Belitharion prit la main de la jeune femme mourante, elle était bouillante.

« Tu vas tenir le coup Ivania... »

Le guérisseur arriva en trombe, avec une planche qui disposait d'une vingtaine de flacons contenant des liquides de couleurs différentes.

« Si tu veux partir mon ami, tu peux, car ça risque de n'être pas beau à voir. »

« Non je reste... »

« Comme tu veux. »

Il prit le flacon où le liquide était devenu verdâtre, il versait plusieurs goutes dans chaque flacons.
Les liquides qui étaient dans les flacons changeait de couleur, d'autres prenaient la couleur des goutes que le guérisseur avait mit, un avait même créé des bulles. Mais un des flacons réagissait différemment, il avait perdu toute couleur, ramenant alors au liquide initial qui était rentré au contact du tissu contenant de la salive de l'humaine.

Avec le liquide qui avait réagit favorablement, il fit l'action inverse en le mettant goute par goute dans le liquide qui était verdâtre.
Au bout de la troisième goute, le liquide redevint incolore.

« Attention, je te le redis mon ami. Parce que c'est difficile à tenir le choc, mais c'est un signe de guérison. »

Il prit alors le liquide dont il avait fais tout les tests favorables, et mit trois goutes dans la bouche de la femme.

Ivania se mit à trembler de tout son corps, provoquant des spasmes dans tout ses muscles. Belitharion se cachait les yeux, et le guérisseur tenait l'humaine afin qu'elle ne tombe pas. Après une minute, elle se calmait.

« Voilà, il faut qu'elle dorme maintenant. Elle sera normalement en forme dans deux ou trois heures. »

« Je ne sais pas comment te remercier Elendil ! »

« Alors ne le fais pas, notre amitié me suffit amplement ! Sinon, tu m'as l'air épuisé, tu devrais aller te reposer. J'ai une potion si tu veux, elle m'aide contre la fatigue. »

« Je veux bien, merci. »

« Viens donc dans la salle à manger, elle ira bien. »

Il allèrent dans la salle à manger, comme le guérisseur le proposait à son ami.
Elle était magnifique, l'ambiance y était chaleureuse. La table était en bois massif, avec une belle nappe blanche brodée sur les bords. Une cheminée était présente sur le côté droit, servant pour chauffer la maison, une chaise y était placée devant.
Une femme elfe était assise sur la chaise en train de tricoter une chemise.

« Bonjour Glodia. »

« Oh ça fait longtemps Belitharion ! Qu'est-ce qui t'amènes ici ? »

« Une amie était mal, donc j'ai encore une fois abusé de la gentillesse de votre gendre. »

« Mais non ! C'est mon travail tu sais, et puis c'est toujours un plaisir de te rendre un service. » disait le guérisseur. « D'ailleurs, je te donne la potion, bois-la doucement. »

« Merci beaucoup Elendil. »

Ils discutèrent tous les trois, en riant et en oubliant tous leurs problèmes.

Ivania se réveillait de son coma, elle s'assit au bord du lit en se tenant la tête.
Autour d'elle, plein de flacons vides étaient entreposés sur la table.

(Mince, où est mon arc ? Et puis, je connais pas cet endroit. Mais qu'il se passe ?)

Elle se leva, en se tenant au lit pour prendre équilibre.

(Ma tête... J'ai trop mal. C'est intenable.)

Elle partit de la pièce, en se tenant à chaque objets qu'elle approchait pour ne pas tomber.
Arrivée au couloir, elle entend des personnes qui parlait en riant.

(Il me faut mon arc, et je pars d'ici, mais où est-il ?)

Elle n'avait plus de support pour se tenir et elle tomba par terre en gémissant. Les voix s'arrêtèrent de parler après qu'elle fut tombée.

(Oh oh, c'est la fin, il faut que je me relève.)

Les personnes qui était dans l'autre pièce se déplacèrent, et Ivania essayait tant bien que mal de se relever, sans victoire. Ses jambes de répondait plus, sa tête lui faisait encore plus mal.

« Vous voilà réveillée ! » disait le guérisseur.

« Non, ne me tuez pas, je suis sans défense ! »
suppliait Ivania.

« On ne va pas vous tuer, ne vous inquiétez pas. »

« Je vous connais vous elfes, vous allez me tuer dans mon sommeil, pendant que vous faites des expériences chimiques sur moi ! »

« Vous faites parfaitement erreur mademoiselle. Je me nomme Elendil, et je suis guérisseur de Cuilnen. Et vous êtes ? »

« Guérisseur ? Mais je ne suis pas dans le village de la cascade dorée ? J'en peux plus ! Non je veux mourir de suite, tuez moi maintenant, n'attendez pas ! » disait-elle en pleurant.

« Elle a l'air mal dans sa peau... » dit le guérisseur à part à Belitharion.

« T'aurez quelque chose contre ça ? » répondit Belitharion.

« Hélas non, nous n'avons que la parole. »

Belitharion s'approcha de la femme en pleurs.

« On ne te veut pas de mal. Tu as été empoisonnée dans le village de la Cascade Dorée. Le chef de ce village voulait te laisser mourir, d'ailleurs je le soupçonnerai de t'avoir empoisonné. Et moi, je t'ai amené chez mon ami guérisseur à Cuilnen... J'espère que tu m'en voudras pas... » disait calmement Belitharion à Ivania.

« C'est... Si gentil. Mais pourquoi as-tu fais ça ? » répondit-elle.

« Je ne sais pas... »

« Aide-moi à me relever s'il te plait. »

Belitharion prit Ivania dans les bras pour qu'elle puisse se relever, mais elle restait dans ses bras.

(L'amour est le meilleur des remèdes au monde) pensait le guérisseur en souriant.

« Tu l'as mis où mon arc ? » demandait Ivania à Belitharion.

« Dans la salle qui est à côté, ne t'inquiète pas. »

« Tu es si gentil... Je m'appelle Ivania. Et toi ? »

« Belitharion, enchanté. »

« Et vous Elendil, je vous remercie du fond du cœur. » disait-elle.

« Oh ce n'est rien, ce n'est que mon travail, vous devez plutôt remercier mon ami, il vous a porté jusqu'ici, et je peux vous dire que que sa force n'est pas extraordinaire, bien au contraire ! » répondit le guérisseur en riant.

(Et si c'était un piège... En tous les cas, je me jette dedans, tant pis.)

Ivania fit semblant de perdre une nouvelle fois l'équilibre, et Belitharion la soutient, elle approchait lentement ses lèvres vers l'elfe qui lui avait sauvé la vie et ils s'embrassèrent...

<Un amour éphémère>

_________________
Ivania, archère humaine.


Dernière édition par Ivania le Sam 7 Aoû 2010 00:49, édité 3 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 09:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 4 Juil 2010 19:29
Messages: 170
>> Les rues et les passerelles

Il fait froid. Il fait si froid que je grelote sur ma chaise, la soupe qui est devant moi n'y change rien. Ses effluves chaudes ne sentent pas très bon, je suis mal à l'aise ici. Je relève les yeux de mon bol, je suis dans la cuisine et il pleut. La pluie est chaude comme la soupe, mais j'ai quand même froid. Personne ne parle, l'atmosphère est pesante, il se passe quelque chose mais je ne sais pas quoi. J'ai peur. Tout à coup, la tête de mon frère roule sur la table et vient arrêter sa course sur mon bol. Il me regarde sans expression, ses lèvres murmurent quelque chose mais aucun son ne sort. J'ai les yeux grands ouverts, que se passe-t-il ? Mon père flotte dans la cuisine, comme du linge qui sèche au soleil, sauf qu'il pleut. Je ne l'avais pas remarqué mais il pleut du sang à grosses gouttes. Je lève mes yeux au plafond, ma mère y est, la pluie, c'est elle qui la disperse de son corps. Je me lève brusquement, mon bol de soupe chavire et se répand sur la table, traçant adroitement un signe, un symbole que je reconnais aussitôt. Je crie mais comme mon frère, aucun son ne sort non plus. Je veux sortir d'ici mais il n'y a pas de portes, j'appelle à l'aide mais personne ne vient. Normal, je suis muette. Il me regarde avec ses yeux, je veux les lui arracher. C'est l'homme à la capuche, avec son tatouage sur la joue. Il rit à gorge déployée, sa voix difforme me vrille les tympans...

"Lilosan..."

Il déchire les murs avec son sabre scintillant, d'un coup de sandale il se fraye un passage, mon héros vient d'arriver, c'est un petit vieux. Il fait glisser son arme dans son fourreau et la pluie cesse aussitôt. Ses yeux familiers fondent dans les miens, je me réchauffe, il est là, tout va bien. Sa voix apaise ma souffrance, elle s'enfuit par mes pleurs incessants. L'homme à la capuche a disparu, c'est un lâche, un assassin, j'en suis convaincue. Les murs de la cuisine s'effondrent, ou plutôt ils s'envolent, je ne sais pas trop. C'est curieux, il n'y a pas de bambous autour de la maison, que faisons nous ici ? Je reconnais l'endroit, nous sommes dans une clairière de bambous, celle qui jouxte le dojo d'Ume Sama. Il se remet à pleuvoir, mais cette fois-ci, la pluie est froide et rafraîchissante, je me sens lavée de toute l'horreur que je viens de subir. Je me remets même à sourire, cela fait si longtemps que j'en ai mal aux joues mais je suis contente qu'il soit là...

"Lilosan, houhou, réveille-toi..."

J'ouvre un oeil, puis un autre. Je suis dans ma chambre. Ca sent bon la soupe. Voilà sept jours que ma famille a été assassinée, sept longs jours où j'erre comme une morte dépossédée de toute raison entre la maison et la clairière où je l'ai enterrée. Je n'ai pas sorti un seul mot depuis que cela est arrivée. Je ne parle pas, non pas parce qu'il est de coutume funeste de rester coite, mais parce qu'aucun son ne veut sortir. Je me relève un peu, j'adosse mon dos sur la tête de lit et je me mets à sourire en voyant mon vieux maître, à mon chevet. J'ai envie de lui parler, j'ai envie de le remercier d'avoir fait le voyage, je voudrais pleurer, mais rien ne sort. Je n'ai la force de rien. Pourtant, c'est la première fois que mon cauchemar récurrent se transforme. Je le faisais à chaque fois, dans le moindre détail tout était conforme à celui de la veille. Sauf cette fois-ci. Il n'y avait pas de soupe, il n'y avait pas Ume Sama pour m'apaiser. Il me regarde, bienveillant, avec son sourire édenté, sa peau blanche sillonnée de rides, au vu des rayons de soleil qui transpercent les rideaux de soie, nous sommes le matin, et au vu de son haleine de riz fermenté, il doit être cinq verres, peut-être six. Nous nous regardons dans le silence, il me sourit, je lui souris. Sa main vient rencontrer la mienne, je la serre avec toute la force que j'ai, il pose son autre main sur mon étreinte.

"Je suis venu dès que j'ai su, Lilosan. Ton jeune ami m'a écrit, il doit beaucoup tenir à toi, il veille sur toi depuis que c'est arrivé. La milice mène l'enquête mais l'assassin de ta famille est introuvable. Lorsque l'alerte a été donnée, il était déjà loin de la cité. On a surement dû te dire tout çà, déjà, mais tu semblais tellement ailleurs que personne n'était vraiment sur que tu comprenais ce que l'on te disait. Aujourd'hui, tu sembles alerte et j'irai même jusqu'à prétendre que ton remède s'appelle Hidarikiki Ume. J'ai bien l'impression que tu en avais grandement besoin, ma jeune apprentie ! Je vais rester quelques temps à tes côtés, je serai ta voix, si tu me le permets, bien entendu."

Sa voix me fait un bien fou. ou plutôt un bien sain. Il me répète ce que l'on m'a déjà dit, mais venant de lui, j'écoute avec attention. J'acquiesce d'un signe de tête lorsqu'il me propose de devenir ma voix. Je sais qu'il saura quoi dire et quand, qu'il ne trahira ni ma souffrance ni ma personne. Même ivre mort, sa sagesse est grande. Concrètement, nous avons le même âge. Mais il y a en lui une profondeur que je n'atteindrai surement pas avant d'avoir vécue encore cent ans. Depuis la mort de ma famille, c'est la première fois que je me projète ainsi dans le futur. Je commence à ressentir mon corps, lui et moi, nous nous reparlons enfin. Ume Sama me tend la soupe encore chaude, je la bois doucement et je regarde Thelma qui est devant la porte. Il sourit comme un enfant, il a l'air apaisé de me voir reprendre goût. Depuis une semaine, j'étais une morte sans but, mais je constate moi-même que j'ai repris ma prestance d'avant en buvant cette soupe. Mes gestes redeviennent doux et harmonieux.

Voilà une semaine qu'Ume Sama est à mes côtés. Thelma a repris son travail et vient souper le soir à la maison. Chaque matin, je rejoins mon maître qui est devant la maison à faire ses exercices d'assouplissement du corps et de l'esprit. Chaque matin, je copie consciencieusement ses gestes, je les connais par coeur, mais je m'efforce de noter chaque détail, d'améliorer mes gestes. Chaque matin, nous prenons le petit déjeuner au marché, en même temps que nous faisons nos courses pour la journée. Chaque après-midi, Ume Sama se rend à l'auberge de la forêt et moi je vais rendre visite à mes parents et à mon frère. Je change les fleurs de leurs tombes, je leur parle dans ma tête. Je n'arrive toujours pas à sortir un mot, un vrai. Ume Sama me fait croire qu'il se fait des amis à la taverne mais je sais ce qu'il y fait. Il boit, il écoute et il pose des questions. Il recueille tout sur un livre qu'il a acheté au marché. Il tient sa promesse et le fait avec professionnalisme. Il est ma voix, il parle et enquête pour moi. Depuis deux jours, il reçoit des courriers, leurs provenances sont nombreuses. Le soir venu, alors que Thelma et moi rangeons la cuisine, il s'installe sur le fauteuil de mon père et lit son courrier attentivement. Il prend des notes et quand je m'approche du salon, il fait semblant de ne rien faire, comme un enfant qui cache sa bêtise derrière son dos, lui il cache son livre et me fait de grands sourires innocents.

Voilà deux semaines que l'horreur s'est produite. Je commence à peine à vouloir parler. Nous sommes le soir, Thelma vient de rentrer chez lui. Ume Sama est dans le salon, il boit son saké et moi, je viens de me rappeler que le livre que cachait mon père se trouvait dans la bibliothèque. Je parcours de mon doigt fin les reliures, je le cherche.

"Deuxième étagère, troisième rangée, tu trouveras tes réponses au sixième livre. Il est caché dedans."

vv post suivant

_________________
Image


Dernière édition par Lilo le Lun 12 Juil 2010 15:47, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 12 Juil 2010 15:45 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 4 Juil 2010 19:29
Messages: 170
^^ post précédent

Demain, cela fera un mois... Demain, je pourrais enfin parler et j'avoue que j'ai de plus en plus envie de prononcer des mots, des phrases. J'ai autant envie de remercier Thelma que de poser des questions à mon maître. Depuis une semaine, je ne cesse de lire et relire le livre qui était caché dans la bibliothèque et je n'y comprends rien. Il s'agit de nouvelles enfantines et pourtant je suis persuadée qu'il s'agit plus que de çà. Ce livre doit renfermer un code, surement, mais j'avoue être incapable d'en comprendre les mystères. Ume Sama semble s'en amuser, il me regarde en riant, il se doute que je tente de percer le secret de ce livre. Je ne sais pas pourquoi mais je suis persuadée qu'il a découvert le mystère entourant cet ouvrage. Et je suis aussi persuadée qu'il souhaite que je le découvre par moi-même bien qu'il meurt d'envie de me donner des indices. Il faut que j'y arrive mais le sommeil m'emporte...

J'ouvre un oeil, il fait encore nuit et je suis sous les draps de mon lit. Ume Sama a certainement dû s'occuper de moi, comme avant. Le livre que je lis depuis une semaine est sur ma table de chevet et je le regarde avec un air circonspect, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Il aura fallu que je me réveille en pleine nuit et que le hasard entrouvre les portes de la vérité. Je me sens un peu bête de n'y avoir jamais pensé et en même temps, j'esquisse un sourire et je suis fière de mon père. Cacher ses secrets dans une comptine pour enfants, avec de l'encre phosphorescente, quel génie ! Je n'attends pas plus longtemps et j'ouvre le livre qui me révèle ses secrets, page par page. Le texte n'est plus le même, je discerne encore les mésaventures du petit lapin et de son ami le hérisson mais je m'intéresse plus à ce qui écrit et qui luit dans la nuit.

Page après page, le mensonge familial apparaît et la vérité ressort. Mes parents n'ont pas toujours été de simples artisans, ils ont été de grands guerriers. En voyant la dépouille de ma mère, j'en étais convaincue et voilà que ses pages me rassurent sur mes idées et me terrorisent à la fois. Je suis absorbée par les écrits de mon père et je suis décidée à les garder à vie dans ma mémoire. Je commence à comprendre l'horreur qu'a subi ma famille et pourquoi Ume Sama tient tant à rester avec moi pour le moment. Mes parents ont mis à mal une sombre guilde, la Rose Cardinale. Ils ont arrêtés les projets funestes d'un Cardinal mais du coup, toute la guilde s'est promise de se venger. Voilà chose faite. Je clos le livre, je clos mes yeux et je laisse mon esprit être envahi par les écrits luisants de mon père, je veux me rappeler de tout. La vengeance est un cycle sans fin, je commence à comprendre les enseignements récents de mon maître et pourtant, j'ai envie de plonger mon sabre dans ce cycle, je souhaite le briser de toutes mes forces et de tout mon coeur. Je veux me venger, je veux que mes parents soient fiers de moi, je veux que mon frère ne soit pas mort pour rien, je veux venger toutes ces familles qui ont été endeuillées par cette guilde. Je veux...

Je veux arrêter le cycle sans fin de la vengeance. Je veux finir le travail de mes parents. Non, je ne veux pas, je vais ! C'est décidé ! Je vais traquer cette infâme guilde, je vais les faire subir toute l'horreur que ma famille a subi, je vais les tuer un par un, je vais étouffer cette guilde une bonne fois pour toute. Je vois déjà Ume Sama me sermonner mais je m'en fiche. Il fait encore nuit mais je suis décidée et la fatigue s'est effacée. Je ne suis pas habitée par la haine, je suis juste triste de la perte de ma famille et subtilement résolue à cesser toute activité de cette guilde. Je ne sais pas encore quand ni comment, je ne sais d'ailleurs pas qui non plus, mais j'ai toute ma vie d'elfe pour y arriver. Alors que je descends les escaliers, je m'aperçois qu'Ume Sama est dans la cuisine, il boit son saké et relit ses notes. Je m'assois en face de lui, il me sourit, je dépose le livre de mon père entre lui et moi et je me sers un verre de saké, verre que je bois d'un trait. Pour la première fois depuis un mois, je me mets à parler.

"Je suis prête, Ume Sama."

Mon verre posé sur la table ponctue ma phrase, je suis résolue et résignée. Nous nous regardons longtemps sans rien nous dire, pourtant nos yeux en disent longs. Ume Sama nous ressert, nous buvons et trinquons à la mémoire de ma famille puis il me tend ses notes. Je suis un peu étonnée mais en même temps, je n'aurais pas compris qu'il enquête sur la mort de ma famille et me tempère ensuite sur mon idéal. Il me parle longuement sur ce qu'il a entrepris, les courriers qu'il a reçu, les notes qu'il a prises et je l'écoute avec attention alors que je parcours son livret. Il me confie enfin ce que je savais déjà. Ils reviendront pour moi, pour me tuer à mon tour comme ils s'occuperont de Thelma. Pourquoi ? Simplement, parce que nous nous marions cet après-midi et qu'il fait partie de la famille. Il reçoit mon héritage en m'épousant. Ume Sama me dit alors qu'il a un plan. Il ne me demande même pas ce que je compte faire, il le sait déjà. Il m'expose ses idées, j'acquiesce d'un signe de tête et il finit par me dire qu'il a déjà tout prévu. Il est imbattable au gô, je m'aperçois qu'il est aussi imbattable dans tous les domaines. Le mariage est décalé à ce matin, les rayons du soleil qui percent les fenêtres me rappellent qu'il est bientôt l'heure. Tout le monde s'attend à nous marier cet après-midi, mais cela sera fait tôt dans la matinée. Quand tout le monde viendra assister au mariage, le prêtre s'excusera et expliquera la situation. Nous, nous serons déjà sur les routes. Ume veillera sur Thelma et sur le livre, moi, je ferai parler le fer. J'ai confiance en mon maître, je sais que Thelma est entre de bonnes mains et qu'il ne lui arrivera rien.

"Oui. Je le veux."

Oui je veux épouser Thelma et oui, je veux venger mes parents, détruire la Rose Cardinale et vivre en paix. Sur le parvis du temple, j'embrasse tendrement mon époux, je lui promets de prendre soin de moi et je lui promets de rester en vie pour nous occuper de nos futurs enfants. Il sourit mais son visage est triste, je le comprends. Il voudrait venir avec moi, m'aider mais je veux accomplir mon devoir seule. Je regarde mon époux et mon maître quitter la cité de Cuilnen et la mère de Thelma accourt vers moi. Elle est en pleurs, elle me maudirait presque mais je la réconforte en lui disant que son fils est un adulte et qu'il sait ce qu'il fait. Là où il va, il sera en sécurité et il suivra les enseignements que j'ai suivi aussi. Mère Feng demande des explications, je lui dis simplement qu'elle saura tout cet après-midi, qu'il faut juste qu'elle attende, le prêtre lui dira tout et alors elle comprendra. Je lui dis aussi qu'elle n'a pas perdu son fils et qu'elle pourra aller le voir quand elle le voudra. Elle me demande si tout cela a quelque chose à voir avec le meurtre de mes parents et pour toute réponse, une larme coule sur ma joue. Elle m'enlace, me dit d'être prudente et me laisse enfin partir...

>> Route entre Cuilnen et Lùinwë

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 5 Aoû 2010 16:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 15 Fév 2010 22:41
Messages: 6
<Elendil, le guérisseur au grand cœur>

Un amour éphémère


Le lendemain matin, Ivania se levait à l'aube, elle avait cependant bien dormi. Elle était levée avant Bélitharion, les oiseaux réveillaient toujours la jeune femme.
Les chambres à coucher étaient à l'étage, bien ordonnée, contenant des lits de qualité. Le guérisseur et sa femme tenaient très proprement la maison, la poussière et les toiles d'araignée étaient rares voire inexistantes.
Le sol était du plancher, finement posé et entretenu qui ne laissait voir aucune trace d'imperfection. Les bougies qui éclairaient le couloir étaient placées de façon calculée afin d'éclairer le maximum de surface.
La maison du guérisseur était idéale, tant dans la décoration que dans le confort.

« Ah bonjour Ivania. Avez-vous bien dormi ? Vous ne ressentez pas de nausée particulière ? Il se peut que le remède ait des effets secondaires... »

« Et bien, je me porte bien, merci. Votre lit était fort confortable, et j'adore votre maison. Vous êtes donc guérisseur ? »

« Oui oui, venez plutôt au rez-de-chaussée, prendre une tasse de thé. »

Ivania suivit alors le guérisseur vers la salle à manger. Sa femme était devant la cheminée en train de tricoter une chemise.

« Oh bonjour mademoiselle. Je me présente Glodia, la femme du guérisseur. À ce que je sais, vous avez été victime d'empoisonnement, ça n'a pas du être facile ! Mais heureusement que mon mari est un bon guérisseur, et que votre ami était là à temps ! »

« À vrai dire, je ne le connais pas... Hier, je n'étais pas dans un état normal, mais j'avouerai que ce n'était pas désagréable ! Mais par contre, monsieur... »

« Elendil. Que voulez-vous ? »

« A vrai dire, je ne sais pas qui et pourquoi on m'aurait empoisonnée. Peut-être que vous savez. Mais, attendez... C'est peut-être dans ce village. Je ne m'en rappelle plus du nom... »

Soudain Bélitharion fit une entrée magistrale en finissant la phrase d'Ivania.

« Le village de la Cascade Dorée. Ivania ! »

Mais le jeune elfe stoppa net. Une pointe de flèche sortait de son crane avec le son de cassure de la vitre qui constituait la fenêtre qui c'était brisée lors de la projection de la flèche.
Bélitharion s'étala au sol, laissant un corps inanimé dans le salon. Le sang et la matière blanche qui constituaient toute son intelligence, ses souvenirs et sa vie se déversaient sur le plancher. La femme du guérisseur hurla de terreur, Ivania était au bord de l'évanouissement, mais Elendil avait le visage stoppé.

« Vite Elendil fais quelque chose ! »

« Non. Je viens de perdre un ami et une partie de ma vie. »

Il marqua une pause, et il dirigea vers Ivania.

« Ivania, Belitharion t'a sauvée la vie. Comme tu peux le voir, il est mort. Tu dois le venger, qui que soit l'assassin. Il ne méritait pas de mourir de cette façon... »

« Oui, je lui dois la vie, je ferai tout pour le venger, je vous le promet... »


Après qu'Elendil eut donné du pain et une gourde d'eau fraiche qu'il avait enchanté afin qu'elle soit infinie à Ivania, elle partit vers son voyage de vengeance de son ami Bélitharion mais aussi de ses parents par la même occasion. Le guérisseur lui donna aussi l'argent qu'avait Bélitharion sur lui, ce qui représentait pas loin de 12 yus, cela faisait qu'Ivania était en possession de 62 yus.

Ivania se retrouvait donc à nouveau seule avec son fidèle arc, toujours vigilante au danger qui pouvait être partout. En effet, elle était dans une ville d'elfe blanc où ils pouvaient tous être complice de ce meurtre atroce, et peut-être de faire de même avec cette jeune femme très reconnaissable avec ses cheveux d'un roux éclatant ainsi que son teint très pâle.

Les voisins regardèrent Ivania sortir de chez le guérisseur avec curiosité, ils avaient tout vu du meurtre. Elle décida alors d'aller les interroger. Une seule elfe osa parler à Ivania. Elle était bien habillée, avec un poignard en cristal qui pendait à sa ceinture. Quand Ivania lui expliquait ce qu'il s'était passé, elle semblait touchée par la nouvelle.

« Je n'ai pas vu le meurtrier, je suis désolée, il était masqué puis il était sur un cheval prêt à fuir d'éventuelles poursuites. Cependant il me semble que ses cheveux étaient bruns et longs ! Je connaissais Bélitharion, un brave jeune elfe, c'est triste pour lui... En espérant que vous puissiez découvrir le meurtrier mais aussi son mobile. Quand vous découvrirez tout cela, tenez-moi au courant. Merci. »

« Ne vous inquiétez pas pour cela, je ferai tout mon possible pour le venger. Merci pour vos renseignements. De toute manière, je reviendrai ici pour le dire à Elendil, je ferai un petit détour vers votre maison. Vous êtes ? »

« Tinia. Et je présume que vous êtes Ivania. »

« Exact, comment le savez-vous ? »

« Les nouvelles courent vite ici, il ne se passe tellement rien... Mais bon, ne perdez pas votre temps. Allez-y ! »

Ivania continua son chemin vers la sortie de ce quartier résidentiel où elle ne pouvait rien en tirer de plus par rapport à ce meurtre. C'était la première grande ville qu'elle voyait, elle avait vécu dans un petit village loin de toutes les affaires qui pouvaient grouiller dans une grande ville. Mais elle fut arrêtée par un homme, plutôt âgé, mais pas forcement vieillard. Il était piètrement habillé d'un pantalon marron troué qui était taché de ses anciens repas et d'une chemise qui semblait être blanche d'origine. Il puait la transpiration, ses dents tenaient miraculeusement par des filets de gencive.

« Hep toi là ! Un ptit gars m'a d'mandé de vous causer de la parole, j'sais pas c'que ça veut dire. Donc euh... Hé merde j'sais plus ! Il n'avait pas l'air très sympa, tu vois c'que j'veux dire. Mais il m'a donné 2 yus pour t'dire le truc. »

Quand Ivania prenait sa respiration pour répondre, l'homme devint livide, il savait qu'il allait être tué s'il ne transmettait pas le message.

« Mais qu'est-ce donc ces sottises ? Qui est-ce ?... »

« S'il te plaît sauve-moi ! Ma vie est pas super mais j'y tiens quand même. J'ai complètement oublié et le gars m'a dit qu'il me tuerait... »

(Mmmh, si la personne en question est bien le meurtrier, je ferai mieux de rester avec cette homme, mais il n'a pas l'air très net... Peut-être qu'il retrouvera la mémoire.)

« D'accord, alors suis-moi de près si tu veux rester vivant. Et je te préviens, un mouvement suspect et je te transperce. D'ailleurs, emmène-moi vers l'auberge toi qui connais bien la ville. Comment s'appelle-elle au fait ? »

« Ou..i... Elle s'appelle Cuilnen. »

L'homme marcha devant en emmenant Ivania vers l'auberge, ou peut-être la mort ?
Le quartier des habitations était très délimité par rapport dans la ville, la frontière se marquait par une barrière en bois qui semblait fermée dans la nuit. Ces habitations n'étaient cependant pas les seules de la ville, mais c'était la classe aisée de la ville qui y habitait, dont la présence du guérisseur pour entretenir ces gens dans le quartier même des habitations.

<Le garde qui ne garde pas ses mots>

_________________
Ivania, archère humaine.


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 51 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016