L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 77 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 21:14 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:19
Messages: 177
Les Rues et Passerelles


Image


Calmes et paisibles, les rues de Cuilnen sont souvent désertes. Les Elfes de la cité ne se déplacent que pour de bonnes raisons, chacun ayant le nécessaire chez lui. Et comme les voyageurs sont rares...

Certaines rues sont claires, propres et pavées, jouxtant les bâtiments, mais d'autres ne sont que de simples sentiers comme ceux que l'on emprunte pour aller à la Fontaine de vie.

Dans les airs, on trouve également de belles et souvent très longues passerelles bondissant d'arbre en arbre, elles permettent d’accéder aux différents endroits bâtis en hauteur dans les vénérables végétaux.

L'hospitalité des Elfes Blancs envers ceux qui parviennent à Cuilnen est grande. N'hésitez pas à vous arrêter chez l'habitant: les maisons des grandes familles Anorfines recèlent des savoirs recherchés par de nombreux voyageurs.

_________________
. La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI ! . Pour toutes questions: Service d'aide
Image
. Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions . Pour les services d'un GM: Demande de service


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Jeu 29 Jan 2009 20:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 27 Jan 2009 23:11
Messages: 3
En marchant dans les rues de Cuilnen recouverte de ma cape afin de cacher mon identité de démon comme ils disaient. Je n'ose pas laisser mon visage se découvrir face à des personnes dont je ne suis pas sur qu'ils vont m'étriper dès le premier coup d'œil. Dans ces rues presque désertiques, ne résonnait que mon pas léger et discret ainsi que ceux des rares passants. Tout en marchant, je n'arrête pas de me faire des idées sur les gens

( Je n'aurai confiance que dans la personne qui m'a sauvé, les autres ne sont que des monstres qu'ils n'acceptent pas juste pour leur apparence... )

Tout en continuant d'avancer, je me dirige vers le temple afin de voir si rien d'utile ne s'y trouve avant de quitter cette endroit pour très longtemps. Arriver devant l'une d'elle, je reste un moment à la regarder.

( Dire que je me dois d'aller regarder avant de pouvoir faire quoi que se soit... )

Je franchis le seuil de la porte.

(((==> L'achat du parchemin recommandée par le vieil homme )))

_________________


Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Sam 28 Fév 2009 13:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
--> Les habitations de Cuilnen

Ils arrivèrent enfin dehors. Lin’ n’avait que trop tardé, enfermée entre ces quatre murs, et elle se sentait grandement soulagée de retrouver l’air libre malgré la fatigue qui l'habitait. Claquant la porte sans ménagement, elle s’était apprêtée à entendre les échos des cris de sa mère la sommant d’être plus délicate la prochaine fois. Comme si sa très chère fille, bourrine et guerrière à souhait, avait les capacités de se montrer un tantinet raffinée ! Il fallait donc croire que cette femme n’était pas en mesure de se rendre à l’évidence : Linwen ne rentrerait jamais dans son petit moule de douceur et de sucrerie.

Mais la voix haut-perchée de sa maman ne retentit pas. Normal, la jeunette avait oublié qu’une fois le nez plongée dans la correction des travaux de ses élèves, tout ce qui pouvait se passer dans l’environnement de cette fée du logie ne parvenait plus à l’atteindre. Tant mieux pour elle.

L’elfe haussa les épaules et s’en alla au côté de son frère en gardant toutefois le silence, grimaçant d’amusement en sentant de façon presque palpable la gêne du mâle qui s’était résolu à l’accompagner. Elle comptait bien évidemment sur lui, soi-disant grand frère, pour rompre ce silence qui ne devait pas forcement le réjouir. Soudainement soumise à l’étiquette des bonnes conduites, Linwen prenait vraiment les choses comme ça l’arrangeait.

(Bien quoi ? C’est pas les filles qui doivent faire le premier pas !)

Ils déambulaient sur les chemins qu’ils connaissaient par cœur, tout doucement, oscillant entre les arbrisseaux qui bordaient la route tandis que les plus gros soutenaient les maisons construites comme de véritables fondations offertes par la nature en personne. Et puis, ils pénétrèrent alors sur le territoire de leur enfance. C’était un petit parc de nature plus ou moins sauvage entourée d’un long muret de rondin de bois superposé. En cette toute fin d’après midi automnale, il n’y avait évidemment pas grand monde. Il faisait déjà un peu trop frisquet et la lumière du jour déclinait légèrement, se reflétant dans l’éclat subtil des feuilles des arbres pour faire briller l’atmosphère d’une lueur cuivrée. Tout était paisible dans ce coin de la ville et Linwen avait bien besoin de ce calme environnant.

Elle enjamba le muret sans difficulté aucune et puis fit quelques foulées avant de se laisser choir lourdement dans l’herbe sauvage. La végétation était ce qu’il y avait de plus accueillant en ce monde et elle rêvait déjà de futures excursions qu’elle mènerait en forêt avec son professeur secret ainsi que ses trois autres camarades. C’était les seules occasions qu’elle avait de se perdre dans l’infinité de cette sylve et elle en revenait toujours revigorée. Confectionner des petits pièges et apprendre à faire du feu en toute sécurité dans les denses sous bois de l’Anorfain, c’était quand même moins fatiguant que de se prendre des coups de bâton sur les reins, quand on y repensait…

L’elfe avait envie de rester là des heures et c’était sans doute la raison pour laquelle Shynn parla pour couper court à son envie de se prélasser dans la verdure. Il aimait jouer les rabat-joies…c’était indéniable ! Voulant ainsi donc le prendre à son propre jeu, la jumelle s’allongea à plat ventre et le dévisagea intensément, tendant une main pâle puis un doigt inquisiteur vers la main bandée de l’elfe blanc…

« Tu as raison, ne tardons pas, alors explique moi vite ce que tu t’es fais. On rentre pas tant que je sais pas tout. Tu sais, si y’a quelqu’un à qui tu peux te confier, c’est bien moi. Viens t’assoir, aller, viens ! Je t’écoute…»

Sa voix était extrêmement grave comparée à celle qu’elle avait l’habitude d’user au quotidien. Shynn avait probablement conscience du fait qu’elle essayait une fois de plus de l’amadouer, mais le plus terrible était sans doute de comprendre que sa terrible sœurette ne lâcherait pas le morceau.

« Tu voudrai quand même pas qu’on loupe papa ! C’est vrai quoi ! »

Elle était d'une extrême hypocrisie en disant cela, mais il était hors de question d'en parler maintenant. Elle ne voulait pas discuter de cet inconnu qui passait plus de temps avec ses clients ou ses chevaux sur les routes du pays qu'avec ses enfants.

(Un papa qui n'est jamais là…Est-ce que c'est vraiment un papa ?)

La belle demoiselle revoyait toutes ces années qui avaient défilé sans crier garde. Elle avait grandi sans la présence de cet homme pourtant aimant et attentionné les rares fois où il était retourné auprès de ses enfants, et de cela, elle avait grandement souffert. Alors, l’amour à l'égard de ce parent s’était progressivement mué en une tenace rancune laissant peu de place aux réjouissances. A chaque fois que son paternel rentrait à la maison, la jeune Lin’ ne pouvait s’empêcher de ressentir le vide qu’il ne parvenait pas à combler, même à leur côté, et c’était vraiment ça le plus terrible. Non, elle, elle n’avait vraiment pas hâte de le retrouver, il était de toute façon trop tard. Les liens avaient été brisés, si on considérait qu’ils avaient un jour au moins existé…

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Dim 29 Mar 2009 21:06 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
Elle n'arrêterait donc jamais avec ses incessantes questions ? Linwen avait ce don de vouloir toujours être au courant de tout ce qui arrivait dans les vies des gens qui l'entouraient. Elle n'hésitait pas à les harceler ! Il en était d'ailleurs la victime, encore une fois. Malgré le peu d'envie qu'il y mettait, il alla s'asseoir à côté de l'elfe en poussant un gémissement au contact du sol. Gardant le silence un instant, il soupira et expliqua :

" J'ai réussi à faire plus ou moins apparaître une demie flammèche de rien du tout qui m'a cramé la main, c'est tout. J'ai même pas fais exprès et je ne saurai pas le refaire avant un certain temps surement... mais maintenant les entraînements risquent d'être plus durs, alors j'hésite à le dire au maître. Mais ça pourrait faire une belle surprise pour le retour de père. Il serait content de moi au moins. "

S'attardant à fixer une feuille qui tremblait dans l'arbre au dessus d'eux, il soupira, prouvant une fois de plus son manque d'enthousiasme à la découverte de sa magie qu'il attendait pourtant depuis longtemps...


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mar 31 Mar 2009 09:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
« Quoi ! »

Elle oublia toute ses réflexions sur son paternel pour se tourner d’un vif mouvement de hanche vers son frère, le dévisageant sans rien ajouter en sentant son cœur battre. Ce qu’elle ressentait à ce moment précis était indescriptible. De la joie ? De la fierté ? Peut-être un peu de jalousie aussi, même si cette dernière émotions, elle ne pouvait se résoudre à la laisser s’exprimer pleinement et venir gâcher toute l’exception du moment.

« Mon frère est enfin un magicien ? »

On aurait pu croire que la jeune elfe s’adressait aux passants, seulement, elle n’avait pas crié, remarquant bien que son jumeau avait envie de rester discret sur le sujet. Lin’ bouillonnait de l’intérieur, et elle avait du mal à comprendre comment est-ce que Shynn parvenait à rester calme, et même, si détaché de la chose.

« Bon mais attend, je te crois pas, je peux pas le croire ! Depuis tant d’année on attend ça ! Montre-moi ta main, montre-la moi ! Aller ! »

Elle essayait de la lui attraper, mais la piètre guerrière se battait contre des moulins à vent, et elle comprit bien rapidement que la seule façon de venir à bout de ce frère récalcitrant était littéralement de lui grimper dessus…

« Tu me laisses pas le choix, frérot ! »

Et voilà qu’en un éclair de seconde, elle se retrouva donc assise sur les jambes de l’elfe au milieu des herbes touffues, poussant le pauvre Shynn en arrière jusqu’à ce qu’il se retrouve allongé sur le dos, avant de faire peser le poids de ses formes sur lui. Le sourire vainqueur que Linwen portait sur son visage noyé dans la vague déferlante de cheveux blonds était là pour lui montrer qu’elle aussi, elle venait de triompher, et qu’elle, elle était bien décidé à l’exprimer…

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mar 31 Mar 2009 15:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
Lorsque sa soeur s'exclama qu'il était magicien, il ronchonna. Il fallait voir la qualité du dit "magicien". Incapable de sortir une boule de feu, juste de se crâmer sans avoir le temps de remarquer la moindre flamme. Il ne pouvait pas se servir de ses capacités pour impressionner ou pour se battre. On se moquerait de lui, et il se mettrait au tapis tout seul sous le regard certainement surpris de son adversaire !

Déjà sa soeur commençait à être pénible, comme il l'avait redouté. Linwen tenait à voir sa main estropiée comme si c'était une gloire. Shynn aurait préféré oublier ce détail avant un certain temps, et il ne la montrerait certainement pas comme un trophé. Esquivant les prises de sa soeur plusieurs fois d'affilées, elle décida de passer à la puissance supérieure et se jeta sur lui avec une rapidité de chat qu'il ne lui connaissait pas.

L'elfe n'hésita pas à s'asseoir sur ses jambes afin d'empêcher le piètre magicien d'échapper à l'emprise de sa frangine, avant de finalement s'allonger sur lui en l'entraînant en arrière d'une pression de ses attributs féminins, ce qui laissa Shynn lâcher un hoquet de peur alors qu'il basculait dans les herbes qui les entouraient.

Il était étendu au sol les bras le long du corps, le regard ébahi de surprise vis à vis de l'action que sa soeur venait d'entreprendre, nez à nez avec son doux visage. Les cheveux de Linwen formaient un rideau autour de leurs visages, cachants au monde leur identité pour ceux qui ne connaissaient pas déjà la crinière qui caractérisait tant la cadette Caïna. La bouche entr'ouverte, il fixa sa soeur qui portait un large sourire victorieux. Elle venait de conquérir le mont Shynn et semblait savourer à présent sa réussite en l'observant.

Il ferma les yeux en soupirant, puis l'enlaça à la taille d'une main alors qu'il entraînait de l'autre sa tête contre son épaule. Le frère susurra à l'oreille de la soeur :

" Tu ne changeras donc jamais... ? "

Il profita de l'étreinte un instant avant de rajouter :

" Hé bien moi non plus je ne vais pas changer ! "

Il aggripa soudain la taille de Linwen avant de l'entraîner sur le côté de telle façon à se retrouver sur elle. Reprenant ses appuies sur ses genoux, il entreprit de se venger de son attaque surprise par une série de chatouille du ventre et des côtes ! Elle devait payer son affront au grand Shynn, le "suipyroman" !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 1 Avr 2009 18:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Déc 2008 22:12
Messages: 12
La jeune fougueuse reprenait son souffle de cette brusque action qui lui avait coûté un bref mais puissant effort, ravie de ce qu’elle était parvenue à faire avec son jumeau. C’était indéniable, elle aimait vraiment prendre les dessus, mais maintenant que cette victoire était derrière elle, Lin’ se laissait doucement aller en relâchant la pression sans se faire prier. La douceur du regard qu’ils échangèrent finit par l’apaiser et l’espace d’un instant, elle en était presque venue à oublier la motivation première de cette soudaine sauvagerie.

Et puis, d’un geste aussi doux qu’une caresse, la main de son aîné chéri vint se lover dans le pli de sa taille alors que de l’autre il l’invitait tout innocemment à se reposer totalement contre lui, là, niché sous son menton. Le contact était vivifiant pour cette elfe qui aimait par-dessus tout le contact, chair contre chair, chaleur contre chaleur, et elle était maintenant prête à s’abandonner totalement à lui parce qu’elle lui faisait entièrement confiance.

« Non, jamais je ne changerai, pour quoi faire ? Tu m’aimes bien comme ça, nan ? Alors, maintenant… montre moi ! »

Elle murmurait d’une voix un peu roque, les yeux mi-clos et la conscience volatile. Son esprit ne faisait qu’un avec ce contact, et avec la nature qui les enveloppait. Elle ne pouvait se résoudre à bouger même si l’envie de voir la blessure reprenait peu à peu le dessus. En fait, Lin ne savait pas trop bien ce qu’elle voulait. Voir cette petite plaie, qu’est ce que ça pourrait bien lui apporter ? Dans, le fond, pas grand-chose, si ce n’était réduire cette cuisante envie de voir son pouvoir à nouveau se manifester par un indice de sa réelle existence.

« Hey ! Doucement ! »

Trop tard, si jamais Linwen s’était trouvée sur le point de revenir à la charge, toutes ses chances de se voir dévoiler la paume de Shynn venait de s’envoler avec ce retournement de situation. Sans trop comprendre ce qui venait de lui arriver, elle avait été tirée de ce petit repos improvisé, et pire encore, voilà maintenant qu’elle était en train de subir un terrible assaut de chatouille !

« Tu vas… Hihihi… Hahhahaaaarrête ! Tu me chatouilles, t’es chiant ! Shynn, hihi, stop ! C’en est trop ! T’as plus mal on dirait…Sadique ! »

Elle se roulait en boule comme une petite furie contre la terre et l’herbe humides, et priait fort pour que quelqu’un vienne voler à son secours, quelqu’un, n’importe qui, pourvu que ce satané frangin cesse son œuvre de torture.

Le problème, c’était qu’évidemment, elle ne devait compter que sur elle-même pour se dépêtrer de cette situation désavantageuse dans laquelle elle s’était fourrée en insistant encore, encore et encore, pour découvrir tout ce qu’il y avait à savoir sur cette mystérieuse manifestation magique.

Prenant son courage à deux mains, l’elfe blanche fit un effort de concentration terrible pour retenir son souffle et contracter tous ses muscles afin de prouver à son frère qu’elle était forte, et que, bien plus puissante encore, elle était capable de résister à ça…

« Tu vois, ça me fait plus rien ! Arrête maintenant ! »

Et elle se releva tant bien que mal, faisant mine de bouder en se frottant trois fois les mains pour enlever la terre et les traces vertes qu’il y avait dessus. Pour ce qui était de ses vêtements, là, il n’y avait plus rien à faire pour eux, seul un tour au vieux lavoir parviendrait –peut-être- à leur redonner un peu de fraîcheur.

« On était bien pourtant comme ça tous les deux ! »

Un soupire, puis Lin’ se mit à dévisager son jumeau en le découvrant, petit à petit, sous un nouveau jour, pas forcement mauvais, mais juste…différent. Il n’avait probablement pas changé, mais cette révélation qu’il venait de lui faire commençait à la travailler et peut-être aussi, à déformer ses perceptions, si bien que sa fausse bouderie se muait en une gêne et une tension presque palpable…

« Bon, euh, on rentre à la maison je suppose, mais j'en parlerai pas, je me doute que tu préfereras leur apprendre cette belle nouvelle tout seul. »

La jeune elfe prit doucement la direction du petit chemin qu'ils avaient quitté l'instant d'avant, l'esprit en proie à toute sorte de questions, et garda alors le silence.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Sam 4 Avr 2009 23:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Déc 2008 14:01
Messages: 7
L'excellente nouvelle que sa sœur venait d'énoncer ! Elle se tairait. C'était une chose suffisamment notable pour que Shynn le remarque. Un sourire amusé aux lèvres, il entama tranquillement le retour à leur demeure, marchant aux côtés d'une Linwen qui semblait bien songeuse tout à coup. Elle devait être en train de réfléchir. Là encore, le jumeau le nota en lui, c'était tellement rare. Deux miracles pour une journée, c'était surprenant. Tout ça annonçait la pluie !

L'elfe leva la tête pour vérifier. Rien. Un joli ciel bleu. Etrange. Cette jeune fille grandirait elle enfin ? Il fallait assurément être là pour le voir ! Pourtant Shynn aurait maintenant moins de temps à lui accorder. Sa mine amusée disparut. Son maître de magie, Linus, voudrait sans doute prendre enfin en main les choses maintenant qu'il pouvait réellement se rendre utile. Le jeune pyromancien évoluerait certainement rapidement, c'était ce qu'il espérait, mais ce serait au prix de très longues heures quotidiennes.

Shynn jeta un coup d'œil discret vers sa soeur. Qui s'occuperait réellement d'elle s'il n'était plus là ? Elle ne se confiait qu'à lui généralement. Trouverait-elle quelqu'un de confiance ou serait-elle trop naïve ? Accorder sa confiance était parfois dangereux, surtout quand on avait peu de recul. Sa jeune jumelle n'en était peut être pas capable.

La découverte de la magie allait changer leur vie, c'était certain. Pourtant, lui, il aimait son quotidien, même s'il était répétitif et synonyme d'échecs. Avant, il ne pouvait qu'attendre que son essence se déclare. Mais maintenant, son évolution dépendait uniquement de lui et de son entraînement.

Il était quelque part rassuré de se dire qu'il pouvait enfin prendre les choses en main. Mais ce sentiment était mélangé à de la peur. Et s'il échouait ? S'il se rendait compte que finalement, il n'était pas fait pour cette voie là ? Sa famille serait sans doute déçue. Même Linwen. A force d'entendre que Shynn allait devenir magicien, on le voyait ainsi. Actuellement, un magicien sans magie, certes. Mais en devenir.

L'elfe soupira. Il ne dirait rien à ses parents pour l'instant. Il n'avait pas envie de se rajouter des bâtons dans les roues. Il le dirait quand il se sentirait prêt et uniquement à ce moment là. Inutile de devoir gérer la réaction de ces deux là encore. La maison en vue, Shynn ouvrit la porte à sa jumelle et la laissa pénétrer dans les lieux.


Haut
 

 Sujet du message: A quelques centaines de mètre de la ville
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 00:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 31 Mai 2009 07:01
Messages: 19
Arrive de la forêt entourant Cuilnen

Après une vingt de minutes de promenade à travers la forêt dense et arrivé à une centaine de mètres de la ville, je rencontre une famille de lutins. Un petit et assez vieux individu s'approche de moi et se penche légèrement, en guise de respect.

" Salutations, noble Liykor. Ma famille et moi venons d'arriver à Cuilnen pour quelques jours. Nous nous sommes perdus sur la route, faute d'avoir trouvé un guide. Ca fait plusieurs jours que nous errons dans la forêt et ma famille est épuisée... nous aurions besoin de votre aide pour trouver l'auberge la plus proche... Cependant, nous n'avons pas d'or, les pièces sont trop lourdes pour nous. Nous n'avons que quelques pépites mais ... "

" Bienvenue et... pas de soucis pour l'argent. Le tenancier de l'auberge ne fait rien payer aux habitants, alors quand aux voyageurs... "

Le lutin regarde tour à tour sa femme et mon dos. Je comprend très vite ce qu'il veut.

" Si votre famille a besoin d'un moyen de transport efficace, montez sur mon dos, je vous menerais à l'auberge. "

( J'ai vraiment le chic pour me fourer dans n'importe quoi... )

" Merci beaucoup, vous êtes un bon Liykor. Les esprits vous le rendront ! "

Le temps que le lutin charge sa femme (qui a un air horrifié) et ses deux enfants sur mon dos, nous partons en direction des rues...



Après une marche d'une dixaine de minute, nous arrivons aux portes de la ville. Nous errons encore quelques minutes dans les rues (le temps que la famille soit émerveillée par la beauté de Cuilnen) et nous prenons la direction de l'auberge...

Nous arrivont à l'Auberge de la forêt.

_________________

Thomus, Guerrier Liykor Noir, niveau 1
Code de couleur : #FFBF00 = Moi / #0000FF = Esthalenia / #00FFFF = Etranger.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 04:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 31 Mai 2009 07:01
Messages: 19

Nous venons de l'Auberge de la forêt.

Esthalenia et moi marchons doucement vers la sortie de la ville... Je la sent pensive, ou peut être que c'est de la gêne... je ne sais pas trop.

( Si j'essayais quelque chose... ).

" Ca te dirais de monter sur mon dos, pour faire comme au bon vieux temps ? "

" Heu... non, merci. Depuis la dernière fois, quand nous avons faillit nous faire arrêter par les gardes... " Elle me regarde : " J'ai pas trop envie de recommencer."

" C'est comme tu veux. "

C'est dommage. Quand je n'avais pas encore quitté Cuilnen à cause de ce qu'il s'était passé avec un autre Liykor, Esthalenia aimait monter sur mon dos pour allez jusqu'à chez elle. Comme il n'y a personne dans les rues, je galopais à toute vitesse et on riait bien... Apparament, la période de rigolade est terminée. ( Si seulement son père pouvait l'inscrire à cette école de magie... Elle serait tellement heureuse.)

Nous arrivons à la sortie de la ville et une voix sourde s'élève, à la lisière de la forêt :

" Enfin de retour, à ce que je vois. "

Un elfe blanc est à la porte de sa maison. C'est Cuthalion Tilion, le forgeron.


Nous nous dirigeons vers la forge.

_________________

Thomus, Guerrier Liykor Noir, niveau 1
Code de couleur : #FFBF00 = Moi / #0000FF = Esthalenia / #00FFFF = Etranger.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Ven 8 Jan 2010 23:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 5 Jan 2010 13:33
Messages: 5
La lumière. C’était ce qui l’avait le plus marqué, ce qui était resté gravé dans sa mémoire, la lumière à Cuilnen était partout, les objets n’y projetaient presque pas d’ombre tant celle-ci était dispersée, omniprésente. Lïen avait l’habitude des sombres taillis et des clairières ombragées où seuls quelques minces rayons de soleil filtraient à travers les frondaisons denses. Ici tout était éclairé, comme par un feu intérieur, cela donnait à la ville une étrange apparence translucide, comme à mi-chemin entre le rêve et la réalité.
Et puis les gens, beaucoup de gens, Lïen en avait déjà croisé plus, rien qu’en parcourant une rue, qu’il n’aurait pu le faire en marchant un mois en forêt. Cette promiscuité avec les autres était fascinante pour l’elfe habitué à ne se trouver en compagnie que d’une ou deux personnes à la fois. Elle l’effrayait aussi un peu, les voix qui résonnaient d’un peu partout et les silhouettes glissant tout autour de lui n’avaient rien de rassurant. Les bruits des bois avec lesquels il avait toujours vécu n’étaient plus qu’un murmure diffus happés par la rumeur citadine. Tout ceci était déconcertant mais terriblement intéressant.

Après avoir marché quelques heures dans la cité, s’être doucement familiarisé avec ses sons et ses odeurs, et avoir admiré longuement son architecture, Lïen sentit la faim le tenailler. Il n’y avait pas prêté attention plus tôt tant son esprit était occupé de curiosité mais il n’avait pas mangé depuis le matin et le soir venait. Il décida donc de se mettre en quête d’un endroit où il pourrait se reposer et prendre un repas.
Il avisa un passant qui semblait moins occupé que les autres, l’agitation de la ville lui faisait croire que tous ces gens avaient de pressante et importante affaires à régler et qu’il aurait été malséant de les importuner. C’était un vieil elfe blanc, tout confit de dignité qui marchait lentement en serrant un paquet contre lui. Il portait une robe immaculée dont il semblait avoir longtemps étudié la coupe afin qu’elle vola sous ses pas avec une élégance recherchée.


(Voilà quelqu’un que l’auto-dérision n’étouffe certainement pas, soyons compassé.)

« Excusez l’impertinence crasse dont je fait preuve en vous hélant ainsi sans préambule, je me nomme Lïen Stilfong. »


L’hiniön se retourna avec un regard circonspect et toisa Lïen dont les cheveux arrivaient à peine au niveau de son menton.

« Vous me voyez confus de déranger ainsi en vous une personne d’une importance aussi manifeste, mais il se trouve que je ne suis pas natif de Cuilnen et que je me trouve ici, pour ainsi dire, en touriste. »

L’étranger ne semblait pas insensible à la flagornerie comme l’avait pu deviner le Taurion et ces paroles flatteuses le détendirent.

« Jeune homme, vous ne me dérangez pas, voyons, il est vrai que je traite d’affaires d’importance mais je sais m’y soustraire par instants, que puis-je faire pour vous ?

- Vous êtes trop bon avec un vil taurion tel que moi, me permettriez-vous l’audace d’abuser de la munificence de votre seigneurie en lui demandant de m’indiquer le chemin d’une auberge. »

Lïen n’avait pas pu résister à se moquer ainsi de son interlocuteur et il avait accompagné la fin de sa phrase d’une révérence exagérée. Cette fois, l’elfe s’en piqua et, se redressant de toute sa hauteur, il dit avec une moue de mépris :

« Monsieur, si vous faites du tourisme pour vous moquer des gens, je doute que vous soyez bien reçu où que vous alliez. De plus, lorsque quelqu’un de mon acabit prend la peine de s’arrêter pour un vaurien de votre espèce, il serait plus approprié de lui en savoir gré plutôt que de le prendre avec une telle légèreté. D’autre, moins indulgent que moi pourraient vous le faire sentir avec moins de mot et plus de coups. Sur-ce, je vous laisse. »

Sur cette tirade, le vieil elfe se retourna et partit avec rage. Sa démarche n’avait plus rien de son auguste dignité.

Lïen était bien content de sa plaisanterie mais il n’en avait pas plus l’indication qu’il recherchait. Il résolut donc de trouver un autre passant bien attentionné et de garder, avec celui-là, son sérieux.

_________________
Lïen Stilfong : Fiche personnage


Dernière édition par Lïen Stilfong le Sam 16 Jan 2010 11:22, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Sam 9 Jan 2010 16:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 5 Jan 2010 13:33
Messages: 5
Fort de ses bonnes résolutions, Lïen se remit à marcher à la recherche d’un autre passant qui pourrait lui indiquer le chemin de l’auberge dont le repas se faisait plus que pressant. Il continua donc à cheminer de son pas dansant entre les bâtiments végétaux de Cuilnen. Après quelques minutes il eut tout à fait oublié ses considérations quant au minimum de sérieux nécessaire et son esprit vif se remit à échafauder des plans farfelus sur la manière dont il pourrait intervertir les enseignes des différentes échoppes devant lesquelles il passait ce qui lui paraissait une farce indispensable à la bonne humeur des tous ces hiniöns affairés. Mais un événement bien plus digne d’intérêt, ce qui n’était pas peu dire, sauva la ville de ce désastre. Comme quoi, les grandes destinées de ce monde sont parfois réglées par des causes triviales.

Cet événement n’était pas, comme on aurait raisonnablement pu s’y attendre, une prise de conscience que cet acte n’était pas tout à fait adapté à l’occupation d’un digne elfe presque adulte, ou que cette blague ne valait peut-être pas les ennuis qu’elle lui aurait attiré. Non, Liën aperçu un Monsieur tout à fait étonnant à son goût. Il lui semblait, en effet, ressembler à une truite. D’aucuns se seraient désintéressés de la question aussi vite qu’elle était venue, la plupart ne se la serait même pas posée, mais Lïen n’était pas de ceux-là. Cet elfe avec son visage plat, son nez presque inexistant et ses gros yeux ressemblait-il bien à une truite ? Il voulait en avoir le cœur net. Il le suivit donc à distance en l’observant subrepticement, s’arrangeant pour pouvoir le voir sous tous les angles et prenant des chemins de traverse afin de le croiser à plusieurs reprises.

L’elfe sembla enfin l’avoir remarqué, à son dernier passage, il lui avait jeté un léger regard d’étonnement. Lïen abandonna donc son enquête, il était de toutes façons à présent fixé ; cet hiniön ressemblait bien à une truite. Il s’éloigna et reprit sa flânerie quand, à l’intersection suivante quelle ne fut pas sa surprise de voir arriver sur sa droite et venant droit vers lui, l’elfe-truite ! Celui-ci avait certainement usé du même stratagème afin de simplement demander au taurion ce qui lui valait une telle attention de sa part, mais Liën prit peur, son imagination partit au galop et il ne put s’imaginer autre chose qu’un dangereux bandit derrière ce visage si particulier. Malgré toutes les raison bonnes et censées qu'on aurait pu lui opposer, il s’enfuit à toutes jambes, courrant à en perdre haleine parmi les ruelles de Cuilnen, bifurquant brusquement le plus de fois possible, sans penser à se diriger le moins du monde. Persuadé d’être poursuivi, il fuit ainsi pendant cinq bonnes minutes pour finalement se rendre compte qu’il était à présent aux portes de la ville.

Il s’arrêta alors pensant que l’elfe-truite avait certainement cessé de le pourchasser, il n’en baissa pas moins sa garde et pénétra dans l’auberge devant laquelle il s’était arrêté.


(Tiens, une auberge, je serais plus en sécurité ici, il ne fait pas de doute qu'un bandit elfe-truite n'osera rien faire dans un lieu aussi fréquenté.)

Et bien malin qui aurait pu lui donner tord.

(((Vers l'auberge de la forêt)))

_________________
Lïen Stilfong : Fiche personnage


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 18 Jan 2010 02:10 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
LA GRANDE PEUR


CUILNEN



Deux jours... deux jours c'étaient écoulés depuis sa dernière expérience et pas des moindres. Deux jours donc, que la jeune femme arpentait les bois en direction de Cuilnen la mythique, comme attirée par un aimant.
N'Kpa avait eu le temps de méditer, de réfléchir à ce qui lui était arrivée. Oh ! bien sur, elle gardait inscrit dans sa chair les traces de ces aventures malencontreuses. Elle avait apprit et elle s'était fait un compagnon étrange.
Le Lutinora batifolait en périphérie de son ouïe. Jamais assez loin pour que la jeune femme puisse le semer.
Tout d'abord excédée par le tempérament vorace de cet animal, prêt à mordre pour un morceau de nourriture ; N'Kpa avait pu petit à petit apprécier sa présence rassurante et enjouée. L'animal avait étonnamment le sens de la pitrerie, de part sa morphologie étrange, ses mimiques et ses déplacements par bonds flottés dans les airs, suspendu à ces courtes ailes...

Ainsi, à l'aube du troisième jour, la jeune femme se réveilla de fort bonne humeur, plus en forme que ces derniers temps. Ses multiples blessures, égratignures, soignées avec l'onguent qu'elle possédait, la faisaient moins souffrir. Les courbatures des premiers jours s'étaient estompées et la découverte journalière d'une nourriture abondante, sur le chemin, aida tout le monde.
La veille, le repas fut agrémenté de quelques rayons de miel, âprement collectés, de châtaignes grillées, de champignons et de radis noirs sauvages.

Rapidement en chantonnant, N'Kpa rassembla ses affaires fit le tour de sa couche, vérifia si rien ne manquait. Puis, elle entreprit de faire disparaître le plus possible les traces de son passage ; tradition ancestrale de son peuple, dans le respect de la nature et de ses droits. Une courte prière à Gaïa mère nature et, enfin elle prit ses jambes à son cou et se dirigea vers les prémices de la ville Hiniön.

Quelques heures plus tard, suivit comme son ombre par la petite baudruche verte et jaune, elle gravissait les marches d'une échelle fixe, qui menaient dans les méandres des Mallorns. Ces grands arbres, dans lesquels une partie de la ville ancienne était installée, dominaient l'espace au-dessus de sa tête et occultaient une partie du ciel. Peu de monde était présent, ici. Pourtant, la ville donnait l'impression de respirer comme un organisme unique, dans une grande harmonie. Un calme reposant semblait entourer les maisons creusées à même les troncs ou, parfois simplement posées sur de larges terrasses reliées par des passerelles suspendues. Une douce mélopée intemporelle émanait d'on ne sait où. Des odeurs doucereuses planaient autour.
Le spectacle de cette partie laissait la jeune femme sans voix. Ses yeux couleur miel, buvaient à la lie le paysage. Les enchevêtrements de dentelles de bois des maisons manipulées avec l'aide de la magie resplendissaient. Tout dans ce lieu transpirait le pouvoir ancien. Mêmes les couleurs à dominances claires, souvent blanches, laissaient deviner d'où provenait la légende de la citée blanche.
Un peu intimidée, la jeune femme longeait les filins des barrières, s'y tenant avec fermeté. Non pas qu'elle avait le vertige. Encore que ses sens étaient troublés par le grandiose et la beauté. Elle se poussait lorsqu'elle croisait un elfe en baissant la tête. Elle cherchait à éviter les regards, parfois un peu inquisiteurs. Mais à aucun moment, elle ne fut importunée, ou même interrogée. Les Hiniön croisés, pour la plupart, semblaient ne pas la voir, ou l'ignoraient... Elle déambula quelques heures encore s'abreuvant de la beauté des lieux, passant des niveaux suspendus au sol sur la terre ferme. Les ruelles étaient pavées avec soin, les maisons différentes.
C'est au sol que les rues offraient des étalages de commerçants divers. Ses lieux étaient plus peuplés, plus bruyants.
Soudain, l'un d'eux attira son regard avec plus d'insistance que d'autres. Quatre elfes étaient amassés devant et discutaient avec le marchand. Deux d'entre eux étaient des elfe femelles, d'une rare beauté aux yeux de l'Humoran, élégantes au port de tête fier, aux cheveux d'or et de jais, savamment coiffés... Sur l'étalage reposaient des breloques brillantes et des bijoux de bien meilleurs qualités, étincelants sous les rayons d'un soleil hivernal. La jeune femme s'approcha discrètement, avec prudence, comme une fouine attirée par le clinquant. Elle observa, écouta les discussions, puis tendit une main pour saisir un bijou ouvragé qui la tentait. Le marchand l'aperçu, le Lutinora ne pouvait guère être discret et laissa un instant ses autres clients. Il s'adressa tout d'abord en elfe :


" Hata masté miga junos bali humoran, stalofondulaé mi t'appéla Dulinthonaë, for vi survité. Bien le bonjour à vous belle Humoran, je m'appelle Dulinthonaë Finduilas, Joaillier pour vous servir… Ce bijou vous plaît-il ? "

N'Kpa sursauta et tourna un regard surpris aux cinq personnes présentes, dont le commerçant. Elle tenait le bijou, et fit le geste de le reposer.

" Euh ! je... oui... euh ! non... enfin, peut-être ?...."

Sa phrase resta en suspend, elle farfouilla dans son escarcelle, déposa un sous d’or. Elle abandonna le bijou convoité, laissant les cinq personnes interloquées... Elle s’enfuit.
» Revenez, je ne veux pas de votre argent, si rien ne vous intéresse ? "

C'est bien plus loin au détour d'une ruelle qu'elle se plaqua contre un mur pour retrouver son souffle. Quelque chose dans sa main gauche la tallait. Réprimant un soudain frisson, tout doucement, elle leva la main devant ses yeux et ouvrit avec lenteur ses doigts. Un petit bracelet en or ouvragé était là. Il lui avait plu. Avec dextérité, elle avait déposé un petit trésor en échange. Tout c'était passé si vite qu'aucuns des badauds n’avaient pu voir ce geste d'échange. Ils n’avaient aperçu que son geste de déposer le sous d’or. La grosse pièce jaune reposait à l'emplacement du petit bijou. Elle avait subtilisé le bracelet en cachette, pas avec une idée sournoise, juste par envie de le posséder en échange d’or. Une simple pulsion de plaisir, de convoitise. Elle ne savait que faire, le doute était dans son esprit. Elle était prise entre la tentation de garder cet objet, joli, qui lui plaisait, dont-elle avait aucune connaissance de sa valeur et celui de le retourner voir l'Hiniön, pour le collier qui l’avait frappé... (tu n'as pas respecter le marché Ithiglî ! ... l'Hiniön ne va pas apprécier. Ce n'est pas la forêt ici, les lois sont différentes. Tu dois apprendre, affronter, échanger avec eux...) lui dit la petite voix, celle du vieux druide.

Soudain, un cris retentit, au loin :


" AU VOLEUR ! "

Son sang ne fit qu'un tour, elle chercha une anfractuosité, une branche, un petit coin pour dissimuler l'objet. Elle ne voulait pas le rendre. Réagissant comme une gamine capricieuse prise sur le fait, elle ne comprend pas l'appel du marchand. Pour elle, il y a un troc juste... Alors, elle s'éloigna le plus vite possible...
Bien plus loin, elle ralentit sa course. Elle ne savait pourquoi la panique l'avait prise.
(Pourquoi, t'inquiètes-tu? l'objet est joli, il te plaît et tu l'as pris, c'est tout ! Pourquoi as tu eu peur, tu as offert une grosse rondelle dorée, de la même couleur que le bijoux, mais moche. Tu sembles avoir un doute ma fille? Pourtant, tu lui as laissé un présent en échange...Tu as fait un échange. Puis... que veut dire voleur?... Peut-être n'a t-il pas été satisfait, peut-être...)

Elle chassa d'un mouvement brusque ses tergiversations. D'un pas résolut, elle continua son chemin ne pensant plus à son malheur. Vain un moment où l'animal commença à trépigner et devenir insistant. Le Lutinora, qu'elle n'avait pas affublé d'un nom, tournait autour d'elle comme une mouche. Son propre estomac criait le besoin d’engloutir un plat de poisson entier.

" ARRETE ! Moshio topula cé n'obunsoka né pavité nomi ! ... Tu vas nous faire remarquer... Je n'ai pas envie d'être un objet de foire !... Tu es déjà si... voyant...

Dit-elle tout bas, essayant de capter l'attention de la bête.

" SHIIIiiiiii... Youip... Hiii... pi... Youip... Hiiiiiii ! "

" Ca va ! ça va ! je vais demander. Mais que SI tu te calmes, infernal ventre volant ! "

" Hiip Youippp Hiiip ! "

L’animal, ponctue la remarque de la jeune femme de sa trille joyeuse.
N’Kpa, jette un regard aux alentours. Il n’y a pas foule en ce lieu. Son attention se porte sur un elfe de bonne grandeur ; Il est vêtu d’un ensemble fonctionnel, pourvu de couleurs voyantes, peu habituelles pour l’Humoran. Il lui semble bien occuper, concentré. L’Hiniön consulte, tout en marchand doucement des feuillets reliés et récite des choses. N’Kpa ne saisit pas le moins du monde ces paroles et ces mots prononcés...
Elle s'approche avec timidité, sauvage jusqu'au bout de ses griffes.


" Hata miga junos Silas... Euh ! pardon, pourriez vous me dire où je peux trouver à manger ici, pour moi et pour mon animal? "

L'elfe releva la tête un sourcil étonné. Il observa l'animal quelques secondes, puis la jeune femme avant de répondre :

" Et bien jeune fille, il y a « l'auberge de la forêt ». Un lieu fort agréable où vous devriez trouver ce que vous cherchez pour vous et votre… chose. Elle se trouve un peu à l'écart. Là où se rejoignent les Mallorns pour former une jolie vallée où coule ente leurs racines une petite rivière. Suivez donc ce chemin, puis grimper un peu plus haut.Vous apercevrez rapidement ses frondaisons et les odeurs vous guideront.
Namasté humoraniön. "


Il la salua, se replongea dans sa lecture sans plus de parole et reprit son chemin...

... La jeune femme regarda autour, le suivit du regard un peu. D’autres pansant déambulaient sans vraiment faire attention au couple étrange. Alors, elle suivit les indications et se dirigea vers l'auberge... Elle ne savait pas si son emprunt allait lui causer des ennuis. Pour l'instant, son estomac et celui de son compagnon l'inquiétaient plus qu’autre chose...




L'ALTERCATION

_________________
Image





Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mar 26 Jan 2010 23:51 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
L’ALTERCATION

LA CONFRONTATION


L'altercation se terminait dans le calme. Les spectateurs petit à petit se diluaient dans les différentes directions, reprenant leur occupation tout en commentant l'événement. Il était rare en Cuilnen la reculée, qu'une telle occasion trouble la paix des elfes.

Rapidement l'incident fut presque oublié, il n'en était rien pour une personne. Les gardes peut-être trop souvent inactifs, n'y avaient pas été de main morte et n'avaient pas brillé par leur intelligence et leur tact. Le temps du parcours jusqu'à la boutique du nanti parut une éternité pour N'Kpa. Elle marchait aiguillonnée par la résolution du capitaine et la pointe des armes de ses hommes. Elle redoutait la confrontation avec Finduilas. Quelques fois, elle essuya sa lèvre gonflée et douloureuse. Les larmes avaient cessé. Elle ruminait les questions qu'elle avait posées durant la bagarre et pour lesquelles elle n'avait pas eu de réponse.
Le pauvre Lutinora couinait protestait sa mésaventure emballé dans le filet. Il se débattait, se tortillait, donnant du fil à retordre au garde qui le portait. Il ne s'avouait pas vaincu, même si de sa vie en forêt, c'était la première fois qu'il était captif.

(Toi non plus Luty, tu ne comprends pas pourquoi ils font çà. Je regrette de t'avoir causer ça. Si tu ne t'étais pas accroché à Ithiglî l'idiote, tu ne vivrais pas çà... Oh ! Gaïa que vont-il faire de nous? Je veux m'en aller... vite... retourner en forêt... je déteste les elfes...) son esprit était en ébullition, son incompréhension totale. Sa mélancolie l'accablait. Mais sa colère restait entière et grondait.

Soudain...


" HÔ ! AÏE ! zut ! ARRÈTE, VIENS ICI TOI... STOP ! .... CAPITAINE ?..."

" GRIIIIIIiii Gnarf! PFIIIIIII ! ... "

Le filet de corde venait de se rompre, le Lutinora avec sa mâchoire et ses dents affûtées avait réussi à l'atteindre et le couper. Il était libre, avait mordu son porteur et s'envolait de toute la puissance de ses courtes ailes, loin, hors de portée des elfes.
Ceux-ci regardèrent l'animal s'éloigner, sans pouvoir réagir.


" FILICY CUPA UND ITI LUTY FISSA ! ... Boni chassa ti.... bonne chance à toi, mon compagnon..."

Le capitaine se tourna vers l'Humoran, leva une main pour la gifler. Leurs regards se croisèrent. Les yeux couleur miel étincelèrent d'une fureur massacrante, sa mâchoire était serrée, les muscles de ses tempes saillaient. Elle afficha un rictus babines retroussées.
Le capitaine laissa tomber son bras, souffla sans quitter l'Humoran des yeux. Un combat d'influence c'était engagé entre eux deux.


" Pas grave, ce n'est qu'un animal, il ne nous servira à rien. Nous avons toujours la responsable avec nous. " Dit-il un air de provocation... Ils ne relâchèrent ni l’un, ni l’autre leur regard. Une flamme d'admiration, de compassion, naissait dans l'esprit du capitaine. Il acceptait au moins de reconnaître son courage d’affronter des soldats, alors qu’elle semblait à peine sortie de son cocon… (Toi ma belle, je vais devoir te garder à l’œil. Tu es trop futée et mignonne. Tu risques bien de faire tourner en bourrique mes hommes. ) Il détourna son regard et reprit le chemin...
" Allez, on y est presque... " Ithilglî feula doucement dans son dos. Elle avait gagné une bataille.

Le groupe s’avançait au milieu d’une foule, qui petit à petit avait grossi. Le bruit d’une arrestation avait fait le tour, plus vite qu’une traînée de poudre à feu naine. Des elfes de tous les horizons et de toutes classes observaient, commentaient l’étrange cortège.
La jeune femme ressentait le retour d’une panique grandissante. Cette foi, son compagnon c’était envolé et ne pourrait probablement pas lui venir en aide.

Enfin, le pas ralentit et on poussa la jeune femme devant son plaignant. Derrière eux un amas de personnes discutaient avec véhémence et se retournèrent surpris. Tous les regards se portèrent sur N’Kpa.
Le capitaine s’approcha et tout bas, proche de l’oreille de Finduilas, échangea quelques mots. Celui-ci jeta un œil à l’Humoran, se redressa, bomba le torse. Le capitaine fit un signe à ses hommes d’avancer. Les gardes poussèrent en avant la jeune femme et restèrent en position. Le capitaine recula un peu pour laisser la place au marchand.
Finduilas s’avança devant la jeune femme et lui saisit le menton. Il la force à le regarder et lever la tête. Il la domine d’une bonne tête et demi. A travers les dents serrées, elle essaye de parler.
" Fffffugna onkilognnniiita possssi commm iiit gnniii ! "... L’elfe fronça les sourcils. Il comprit en parti ce que l’Humoran voulait lui dire. Et ce n’était pas du meilleur augure. L’envie de corriger cette péronnelle lui démangeait la main, le bras commença à se releever. Allait-il risquer de ternir son image, tout ça pour un petit bracelet de pacotille ? Non…Alors il changea de tactique. Il prit un air condescendant, comme un père réprimandant sa fille après une bêtise. Il pinça sa joue, accompagna son geste d’un petit sourire faussement aimable.

N’Kpa soutint son regard, même si au font de son être transpirait une frousse.


" Alors jeune Humoran, pourquoi m’avoir voler un bracelet ? Ne pouvais-tu pas me demander un prix ? Nous aurions pu nous entendre, j’aurais pu faire un effort…si tu n’avais pas assez d’argent sur toi." il tourna la tête vers le capitaine. Celui-ci tend une petite bourse.

" Elle possède quelques yus, probablement volés. Mais pas assez, pour un objet de qualité de votre collection, Finduilas. "

Le capitaine est mielleux… Le marchand secoue la tête, avec une douceur et une compassion toute faites... Les deux hommes jouent un jeu déjà tout calculé par avance.

" Tss ! tss ! hum ! qu’as tu fais du bracelet « Humoran » ? Si tu n’as rien de plus pour le payer et que je ne le récupère pas, que va t-on faire de toi ? …Vois-tu, ici j’ai des clients qui confirmeront t’avoir vu me voler ce bijou. Sais-tu ce que tu risques ?… Non bien sûr… " Il désigne les quatre elfes présent lors de l’échange.

( Mais je ne comprends pas. Je lui ai donné un disque d’or en échange. Pourquoi disent-ils tous que je l’ai pris « volé » ? Et est ce que quelqu’un va me dire ce qu’est un voleur ? )

N'Kpa entrouvrit la bouche, elle allait poser la question qui lui brûlait les lèvres, mais le marchand ne lui en laissa pas le temps.

" Alors, il y a trois solutions à notre cas, mademoiselle. En un, tu me restitues le bijou et au lieu de porter plainte contre toi, VOLEUSE, Il appuie sur le mot pour la blesser... je prends tes quelques yus. En deux, je ne récupère pas mon bien et je te laisse aux soins de la justice, avec au bout les geôles du palais royale. Enfin, en trois, je te fais cadeau du bijou, en échange, tu accompliras quelques menus travaux et services pour moi. Je te laisse réfléchir…"

Les quatre clients se concertent et les femelles lancent des œillades de dégoût à l’Humoran. N’Kpa n’en mène pas large, dépassée par une petite manigance qu’elle ne voit pas, conçu bien avant sa capture. Le marchand croise les bras et fixe N’Kpa. Un sourire narquois reste accroché à son portrait. De son, coté, N’kpa baisse la tête… ( Oh ! Thilytanataë que dois-je faire, que dois-je répondre ? Comme tu avais raison… La magnificence de la fleur cache son odeur nauséabonde… Ithilglî l'idiote est tombée dans un piège qu’elle ne connaissait pas… Tu apprends, mais il va falloir te battre et fuir...) La jeune femme se moquait d’elle et se résignait. Elle serra ses poings liés dans son dos. Ses griffes s’incrustaient nerveusement dans ses paumes. Elle grinçait des dents. Ses nattes pendaient mollement devant ses yeux et cachaient son regard furibond. La colère bouillonnait en elle. Malgré les poignets liés, la fureur montait.
S’apercevant d’une trop longue réflexion, le marchand hocha les épaules et se tourna vers l'homme d'arme.
Le capitaine en militaire accomplit, eu un rictus. Il sentait l’aura de violence augmenter. Il savait reconnaître l’instant fatidique où une victime éperdue rassemblait ses dernières forces pour repousser l’inévitable. Imperceptiblement sa main droite se porta sur sa longue épée. Sa main gauche serra le saya de son arme.


" Jeune fille, je te déconseille de commettre l'irréparable !... "

La tension était à son comble, le feu allait se déchaîner… Les soldats autour réagirent à l'inquiétude de leur chef et se tenèrent sur leurs gardes.

_________________
Image





Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Mar 16 Fév 2010 22:39, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mar 2 Fév 2010 15:42 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 5 Jan 2010 13:33
Messages: 5
Lïen avait bien évidemment suivit toute la scène avec attention, non pas que le sort réservé à l’humoran l’intéressa particulièrement mais parce qu’il trouvait amusant de la voir ainsi perdue devant les subtilités administratives de Cuilnen. Arrivé devant le marchand, Finduilas, qui se prétendait volé, celle-ci se renferma plus encore et refusa tout compromis. Il faut bien dire en effet que l’infâme personnage semblait manœuvrer de concert avec les miliciens pour la réduire en esclavage tout en s’arrangeant pour paraître bienveillant aux yeux des spectateurs. Le sens moral de Lïen n’était pas exacerbé, dans la forêt on ne concevait de règles de conduite que sociales et encore celles-ci n’étaient elles pas bien développées du fait du peu de contact entre les gens. Malgré cela, la conduite du commerçant et la complaisance de la foule avait quelque chose de gênant pour lui, Lïen aimait l’hypocrisie et le mensonge seulement à condition que l’on puisse en rire. Il remarqua alors que ce besoin de feindre révélait une faiblesse chez Finduilas. Celui-ci était dans son droit, il aurait très bien pu faire jeter l’humoran en prison ou l’obliger ouvertement à travailler pour lui. Mais il préférait se comporter avec une apparence de gentillesse. On pouvait en déduire qu’il était un marchand réputé, comme l’avait laissé sous-entendre le capitaine de la milice et qu’il ne pouvait se permettre de ternir sa réputation auprès de ses clients, certainement en masse dans la foule. Le projet de mettre toutes les ficelles de ce qui se tramait à jour apparu alors à Lïen, à la fois simple et tout à fait passionnant.

Il s’avança d’un pas pour entrer dans le cercle que la tension violente qui était née avait créé autour de la suspecte et après un entrechat se présenta.


Bien le bonjour, nobles seigneurs ! Permettez que j’interrompe un instant cette scène dont la dramaturgie intense me paraît surfaite. Je m’appelle Lïen Stilfong, elfe vert de Cuilnen, ce que même les moins perspicaces d’entre vous n’auront pas manqué de remarquer.

Cette entrée n’était pas du goût des miliciens qui lui jetèrent un regard d’abord ahuri puis circonspect. Le capitaine allait ouvrir la bouche pour demander à l’énergumène qui venait de se jeter sous son nez les raisons de ce geste, mais Lïen embraya sans lui en laisser le temps.

Ne vous alarmez pas, je ne suis pas un bateleur de mauvaise compagnie venu troubler l’auguste exercice de la justice par des plaisanteries d’un goût douteux et profitant de la foule que vous avez rassemblée pour gagner quelques piécettes de plus. Rien de cela, je ne m’avance ici qu’en honnête citoyen soucieux d’ordre et de bonnes mœurs et bien respectueux de ceux qui les font respecter tel qu’un bon capitaine de milice.

Le capitaine en question ne paraissait pas très sensible à toutes ces protestations de bonne foi mais les badauds qui commençaient à s’éloigner considérant l’affaire comme résolue se rapprochèrent et prêtèrent l’oreille.

Je ne gaspillerai pas votre précieux temps et j’entrerais dans le vif de mon sujet au plus vite, non sans m’être permis, il m’en excusera, de présenter mes sincères salutations à Finduilas, marchand de renom.

Lïen s’inclina jusqu’à terre, laissant quelques secondes au dit Finduilas pour se reprendre et lui rendre son geste. Mais le capitaine, fort de son autorité et n’ayant pas l’habitude de se laisser importuner, commençait à se lasser de ce manège.

Allez-vous enfin nous dire ce que signifie cette interruption ?

J’y viens, j’y viens, il se trouve que je voulais m’informer des raisons qui peuvent vous pousser, vous qui me paraissez un si stricte défenseur de la loi, à une telle indulgence envers cette odieuse voleuse. Il me semble pourtant que son crime ne fait pas l’ombre d’un doute.

Pris de cours, Finduilas qui préférait de loin gagner une esclave à voir la jolie humoran enfermée dans les geôles de Cuilnen bredouilla.

Mais… parce que.. parce qu’elle est fort jeune et qu’elle n’est au fond peut-être pas mauvaise.

Fort jeune ! Pas mauvaise ! Mais mon Dieu, c’est avec de telles méthodes qu’elle le deviendra, si vous n’êtes pas d’une dureté inflexible vis-à-vis d’elle dès maintenant, ses vices se développeront et elle deviendra une terrible récidiviste.

Le marchand se laissa aller, voyant une occasion de renforcer encore son apparence de bienveillance et reprit d’une voix mielleuse.

Allons, vous vous emportez, regardez cette petite avec son regard apeuré, vous ne croyez tout de même pas que c’est une grande criminelle.

Vous dites cela alors qu’elle a défié la justice sciemment allant jusqu’à refuser de rendre le prix de son forfait. Je continue à soutenir que si vous ne l’engeôllez pas dès maintenant elle vous égorgera dans votre sommeil.

Un petit éclat de rire retentit parmi le public et quelques gens pouffèrent, la colère ardente de ce petit elfe vert les amusait beaucoup.

Mais que racontez-vous ? Si elle a refusé c’est qu’elle n’avait tout simplement pas compris la question. Voyez comme elle est terrorisée, la pauvre, c’est que, capitaine, vous ne l’avez pas ménagée.

Elle non plus ne nous a pas jeté de fleurs ni à moi, ni à mes hommes.

L’atmosphère se détendait sensiblement et la seule personne encore en colère semblait être Lïen, furieux au milieu de la foule.

Vous devriez la détacher et je suis sûr que nous parviendrons à un arrangement acceptable.

_________________
Lïen Stilfong : Fiche personnage


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 77 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016