Simaya se laissa faire, un instant paralysé dans le temps, chrysalide éphémère, entre ses bras, ses cheveux de blé fin contre son visage. Il l'enveloppa formant un cocon, elle paraissait se calmer, alors qu'en dehors de son abri la bataille faisait rage à grand éclat de coup. Sirat n'y prêtait pas attention, il se concentrait sur la jeune mage alors qu'une traque aux monstres de chairs s'étaient lancé dans la grotte.
En l'enlaçant il sentait le torrent de magie vrombir à même sa peau. Elle regorgeait de puissance, une sève destructrice qui coulait dans ses veines et qui avait peine à ne pas déborder. Il pensait réellement avoir réussit, mais un brin d'air passa derrière Simaya.
Il ne le comprit que trop tard, ce mouvement invisible, sortant du noir, s'était la jeune assassine. Elle s'était glisser, profitant du flou artistique qui régnait. Il n'eut que pour seul réaction un "non" étrangler, sans aucun son, étouffé par l'horreur. Le visage se remplit d'effroi quand il comprit, la lueur d'une dague, la célérité du vent et une Simaya qui se cambra pétrifié par le coup qu'on venait de lui asséner dans le dos.
La petite... Qu'avait elle fait, il avait réussit à calmer la situation. Pourquoi l'avait elle frapper ainsi alors que cela paraissait marcher. Une colère emporta l'humoran, qui croisa le regard de Yurlungur.
Elle hurla un cri qui déchira la cathédrale de pierre. Sirat fut repousser par se hurlement strident. Il plaqua ses mains sur les oreilles. Et la magie explosa, une cascade déferla hors de son corps et une vague de lumière et d'énergie frappa Sirat. Le colosse fut projeté par le roulis, trainer par terre, ballotter comme une vulgaire brindille. Prit dans le rouleau il ne savait plus ou était le haut et le bas, il se cogna, se déchira la peau contre les pierres et termina sa course violente contre un mur ou il se fracassa sans aucune modération. Il tomba sur le sol, meurtrie, abasourdie, emplie de douleur, il voyait trouble, le gout du sang engorgeait sa bouche. Combien de mètre son corps avait-il parcourut. Quatre, cinq, peut être dix, il ne savait pas mais être tout entier était blessé. Ses cotes brulaient, sa tête tournait et saignait, ses bras semblait cassé au mieux déboité, ses jambes ne le portaient plus. Il tenta une dernière fois de jeter un regard autour mais l'effort le fit tombé dans les limbes de l'inconscience.
Il inspira, une fois, cela fait mal, deux fois, trois fois, on finit par s'y habituer. Les sens revenaient un à un. L'ouïe en premier des bruits de pas, des gens qui s'afféraient autour. L'odorat, une étrange odeur d'éther émanait dans les ténèbres. Le toucher, des mains qui passaient sur lui, une chaleur sur ses plaies, une sensation froide sur les poignets et les chevilles. Le gout, dans sa bouche, un liquide étrange que l'on introduisit, sa saveur sucrée.
Et ce cœur, le sang reprenait ses droit, irriguait les organes, qui reprenaient vie . La douleur était toujours là, mais plus sourde. La vue, ses paupières étaient lourdes, assommé, pas encore prête malgré le désir de les ouvrirent.
Un filet de lumière traversa ce rideau de ténèbres, une image, lumière aveuglante et des chaines. La sensation glaciale aux poignets et aux chevilles s'expliquaient. Ils étaient dans une pièce grande, attaché à des lits en bois. Une couche agréable bien entretenue qui tranchait avec le lieux épuré et leur emprisonnement.
Deux rangées de couchettes se tenaient face à face, au centre d'un mausolée de mur ocre, éclairé par des torches. La salle était austère, simple. Le plafond s'élevait dans le ciel. Ils avaient été soigné, lavé, dépouillé de leurs armes et équipement qui se trouvaient aux pieds de leur brancard.
Il chercha Simaya, elle était aux centres de la pièce, en vie son thorax se soulevait au rythme de sa respiration, elle n'avait pas d'attache, le visage en paix. Il pensa à Sibelle, il ne l'avait pas vue combattre, était elle vivante? Une angoisse étrange enserra ses entrailles. Elle était sur sa droite, visiblement en un seul morceau.
Il était soulagé et en même temps s'en voulait d'avoir pensée au pire, il savait qu'elle avait la capacité unique à survivre. Elle était faite de l'argile des combattants, des héros et un jour elle s'opposerait à lui en combat. Il la jaugeait encore endormie, paisible elle aussi.
Repoussant cette pensée, il reposa la tête sur son oreiller. Il avait vue la petite, sa colère ne l'avait pas quitté, cet enfant avait fait une chose stupide. N'était ce pas commun à son âge. Mais Sirat ne se souvenait pas avoir planté de couteau dans le dos quand il était adolescent.
Il ne savait pas comment réagir et il était captif.
Un homme prit la parole, il était là, mais le zélote ne l'avait pas remarqué. Entouré de six mages, Elurien d'Assamoth les scrutait de ses yeux azur. Deux perles, qui perçaient à nue l'assemblé, ses cheveux fin et ébène, entouraient son jeune visage et déterminé. Il n'avait pas changé. Il se présenta pour ceux qui ne l'avaient jamais rencontré.
Il dévisagea les aventuriers d'un regard froid. Il les avait attachés car il ne savait si il pouvait leur faire confiance. Le corps de Simaya poignardé ne prêchait pas en leur faveur. Il savait qui ils étaient et leur lien avec le conseil. Il avait coupé les liens avec Oaxaca. S'ils n'étaient pas son ennemi alors ils seraient libérés, mais fallait il encore s'expliquer sur la situation.
Plus de lien avec Oaxaca, le lieutenant de Khynt trouvait cela dommage. Il pouvait peut être joué cette carte tout de même.
Un bref silence, un peu gênant s'installa et la gamine prit la parole. Sans avoir honte de ce qu'elle avait fait, elle annonça sa culpabilité. Sirat serra le poing. Elle expliqua qu'elle l'avait fait car Simaya les avaient menacée en premier, qu'elle les avait attaqué créant cette bête. Elle avait tenté d'y mettre un terme à sa manière. Radicale.
Elle souligna que la victime était en vie, Elurien lui avait souligné que leur vie et celle de Simaya ne dépendait que de son unique intervention.
Sirat trouvait cet argument, de la petite assassine aux yeux mauvais, n'était pas très approprié. Elle voulait protéger ses compagnons, voila ce qui consistait sa défense. Elle se tenait fièrement, malgré ses chaines et défiait très clairement le gouverneur de la cité des landes noires.
Sirat voulutdire quelque chose, mais Endar lui coupa la priorité.
Il confirma les dires de Yurlungur, enfin à sa manière. Il affirma que si ils avaient voulu la tuer se serait fait. Sirat leva un sourcil, on aurait du le prévenir, il ne se serait pas autant ennuyer. Pourtant il n'avait vue personne parvenir jusqu'a la magicienne. le culot de l'elfe dépassait tout. Il soupirait devant Elurien continuant son spectacle. Il proposa son aide, son alliance pour que Escalroth s'émancipe. En échange du rôle d'une aide substantielle pour parler aux matriarches de son peuple en possession des mines Arthim’Olth.
Il jurait allégeance à Thimoros, pas à Vallel. Vallel le détestait pour une fois il ne mentait pas, l'apôtre d'Oaxaca devait pas le porter dans son cœur. Enfin si il était encore en vie. Ni le conseil, ni Oaxaca, il se disait libre et c'est cette liberté physique qu'il échangeait contre son aide, si Elurien le désirait en montrant ses fers. lancé dans son discours il proposa même d'intercéder en leur faveur auprès d'Oaxaca en personne. Sirat manqua de s'étrangler.
L'avait il déjà vue. le lourd souvenir du collier posé sur son cou, le brûla, s'il avait put porter la main dessus il l'aurait fait. Mais il était marqué à jamais par la demi déesse noire. Il l'avait vue et elle l'avait meurtri du sceau de son dragon et de ce collier ancré dans sa chair. Endar avait fini et le silence retomba.
Je me nomme Sirat Ybelinnor, lieutenant de Khynt, allié de Vallel dans la grande guerre. Je ne parle qu'en mon nom.
Il ne savait pas comment Sibelle allait le prendre et le reste de l'assemblée, mais cela allait finir par se savoir de toute façon.
Vous me connaissez et êtes au courant de mon rôle dans la grande guerre, Elurien. Nous nous sommes déjà croiser, malgré tout nous n'avons jamais eu l'occasion d'échanger, j'espère que nous pourrons y remédier.
Il regardait calmement le gouverneur.
Ce qu'ils disent est vrai, Simaya semblait être possédé, son corps était empli de magie. Elle nous a attaqué, créant un monstre avec les cadavres qui jonchait le sol. Cette petite à fait ce qu'elle pensait utile pour nous sauvé, je réprouve la méthode utiliser et je pense qu'on pouvait arrivé à une issue moins sanglante.
Il fronça les sourcils en direction de Yurlungur et reprit
J'ai toujours protéger Simaya...
Une amertume pouvait ce lire sur son visage.
J'ai établit un lien psychique avec elle, elle répétait la même chose. Il n'est pas mort, il est en vie... c'était difficile de pouvoir communiquer avec elle. Elle a cité votre nom et celui de Thensoor et d'autres. On pourrait en discuter autour d'un verre de vin, une fois libérer.
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