...Suite à ses aveux, les autres aventuriers, se présentent, un à un. Et par la même occasion, ils se prêtent tous à ce petit jeu de l'abandonner, de nier leur complicité, de la désigner comme seule fautive : comme s'ils avaient eu l'idée d'une autre solution pour vaincre Simaya qui, en cette occasion, aurait pu tous les anéantir. Mais aucun d'eux ne crut bon de reconnaître la légitimeté de l'acte de défense devant leur geôlier, préférant jouer l'innocence.
Si Endar, en premier, fut l'un des rares à ne pas émettre de jugement de valeur quant à son action, il en vint bien vite à parler de lui, se présentant – sans grand étonnement de la part de quiconque au vu de ses origines – comme le digne (et surtout humble) serviteur de Thimoros. Sirat ensuite se désolidarisa de l'acte de l'adolescente, essayant de jouer sur ses accointances avec Simaya elle-même pour s'attirer les faveurs du maître des lieux.
Yurlungur n'attendait rien de Sibelle quoiqu'il en soit, mais le commentaire de Xël la fit grincer des dents, les sourcils froncés. Elle aimait ça ? Elle aimait risquer sa vie – elle avait parfaitement remarqué le reflux d'énergie magique qui avait frappé Sirat lorsque ce dernier avait tenté de frapper Simaya – et il se permettait de faire un commentaire sur ce qu'elle appréciait, elle, qu'il ne connaissait qu'à peine ? Et il évoquait Talia, omettant de préciser qu'il n'avait ni assisté à cette rencontre, ni que ladite Talia, lorsque Yurlungur l'avait agressée, était précisément en train de se jeter, poignard à la main, sur l'Ombre qui accompagnait la petite.
Mais tout cela n'avait guère d'importance. Les deux suivants à se présenter, elle les écouta à peine, remarquant simplement que l'un d'eux, comme il l'annonçait, était apparu comme par magie, au beau milieu du champ de bataille.
La jeune fille s'attendait à un verdict sévère quoiqu'il en soit, mais ce n'était pas le pire. Elle en voulait à Xël de l'avoir ainsi rejetée, enfoncée, alors qu'elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. Ce n'était pas parce qu'il ne savait pas maîtriser sa propre magie qu'elle-même ne contrôlait pas où est-ce que ses lames s'enfonçaient et qu'elle ne savait pas veiller à ce que ces dernières n'atteignent pas d'organes vitaux : mais cette donnée semblait lui échapper.
Consciente que tout ce qu'elle pourrait ajouter risquait de se retourner contre elle, à présent que la totalité des aventuriers était probablement liguée contre elle, l'ayant officiellement désignée comme la brebis galeuse du groupe, elle attendit, mine fermée, qu'Elurien n'arrive jusqu'à elle, se fendant d'un commentaire pour chacun avant d'annoncer la sentence pour elle.
« Je n'ai pas dit être innocente, répondit-elle, et c'est en pleine possession de mes moyens que je l'ai frappée... J'expliquais seulement... »
Il se détournait déjà.
« J'expliquais seulement n'avoir pas tenté de la tuer mais seulement de la neutraliser ! »
Mais deux de ses acolytes venaient déjà l'emmener, enchaînée, au loin des autres aventuriers.
Une rancœur amère monta en elle et elle eut seulement le temps de crier :
« Xël ! Souviens-toi que ni Simaya, ni Talia ne sont mortes ! »
Voilà pour sa défense, coupée alors qu'on lui faisait descendre les marches qu'elle voyait à peine arriver. Ils la soulevaient presque par les bras tandis qu'elle se démenait pour ne pas perdre l'équilibre : jusqu'à ce qu'une porte devant eux ne s'ouvre sur une cellule noire, qu'on ne lui retire prestement ses chaînes, et qu'on ne l'envoie dedans, la porte claquant derrière elle.
Une autre pensionnaire venait de se lever, tentant vainement de demander aux deux mages quelque chose sans que ces derniers n'aient seulement relevé sa présence.
La gamine, le dos courbé, était en train de pester en silence. Ces aventuriers, ces yuiméniens, ils l'avaient purement et simplement abandonnée, non contents de se débarrasser d'elle, l'enfant qu'ils espéraient contrôler, mâter, mais qui se révélait bien trop forte pour eux. La jeune fille de qui ils souhaitaient se venger, pour certains, comme le montrait l'évocation de Talia par Xël : celle qui les gênait. Arsok avait tort : elle n'avait pas besoin d'eux et ils lui étaient au contraire bien plus nuisibles qu'autre chose.
Son regard se porta finalement sur sa compagnonne de cellule : une jeune femme, plus grande et élancée qu'elle, à la peau mate et qui conservait encore, étonnamment, tout son équipement, comme une lame et un arc. Et soudain, un mouvement non loin dans l'obscurité attira l'attention de l'assassine : ni plus ni moins qu'un massif fauve se tenait là, pourtant apparemment plus curieux que désireux de lui bondir dessus pour la dévorer toute crue.
Était-ce une punition ? Cette femme était-elle une geôlière qui terrorisait ses prisonniers avec sa bête ? Pourtant, n'avait-elle pas tenté de s'adresser sans succès aux gardes, ce qui confirmait plutôt l'hupothèse de l'enfermement ? Mais alors, pourquoi lui avoir laissé toutes ses armes ?
« Qui es-tu ? Qu'est-ce que c'est que cet... animal ? »
L'étrangère confirma qu'elle était emprisonnée ici, de même que ce qu'elle nomma un “lion”, mot encore inconnu pour Yurlungur. Mais le “lion” ne semblait guère méchant, au contraire, ressemblant plutôt à un gros, gros chat. Pressentant sans doute une méfiance naturelle, l'inconnue précisa toutefois qu'il s'agissait d'un ami. Elle l'aurait donc dressé ?
Celle-ci, après s'être assise, expliqua néanmoins n'avoir pas eu le souvenir d'être entrée ici, demandant à en savoir plus sur la situation. Cela rappela à Yurlungur, l'étonnement de la rencontre passé, tout ce qu'elle savait justement sur les raisons de sa présence en ces lieux et, sans même réfléchir à la question posée, elle pesta :
« J'ai été trahie par mes compagnons. Ils ont préféré se débarrasser de moi et me faire croupir en prison, afin d'être libre quant à eux ! »
Elle prit une inspiration, cherchant à se calmer. L'Archisorcier avait laissé entrevoir la possibilité d'une libération future, mais le risque qu'il ne la condamne à une peine encore plus lourde planaît encore. Quoiqu'il en soit, elle ne désirait pas se soumettre au pouvoir d'un sorcier, aussi “archi” fût-il. Ces gens-là ne sont pas recommandables.
Puisque l'autre prisonnière n'avait rien ajouté, elle demanda :
« Et vous ? Pourquoi vous êtes là avec ce... lion ? »
L'inconnue répondit qu'elle avait repris conscience par ici, sans savoir précisément ce qui avait pu lui valoir d'être enfermée : chose déjà déroutante, mais encore plus lorsqu'elle ajouta, l'air de rien, qu'elle se trouvait “il y a une heure à peine” sur la route de Kendra Kâr.
Or, si Yurlungur n'était pas experte en la géopolitique d'Aliaénon, elle pouvait être certaine que cette ville n'existait bien que sur Yuimen.
« Kendra Kâr ? Sur Yuimen ? »
L'étrangère répliqua avec un brin de sarcasme qu'elle ne saurait guère où placer la cité autrement.
La jeune fille s'adossa à l'un des murs de la cellule. Une yuiménienne. Ici. Et visiblement inconsciente d'avoir changé de monde... Ou était-ce une farce ? Non, impossible : ça n'avait tout simplement aucun sens. Cette jeune femme s'était purement et simplement transportée ici, par magie, ce qui semblait arriver de plus en plus souvent ces derniers temps.
Il fallait qu'elle lui dise... Ou qu'elle essaie de comprendre ce qui avait pu se passer avec cette prisonnière si intrigante. Si elle était emprisonnée ici, peut-être était-elle un personnage d'importance pour l'Archisorcier, quelqu'un qu'il fallait neutraliser, ou que savait-elle encore ?
« Je ne m'attendais pas à trouver une yuiménienne dans les geôles d'Escar'Olth. Vous êtes... bien loin de chez vous, éluda-t-elle. Et vous n'avez aucune idée de comment vous êtes arrivée ici ? Pas même l'ombre d'un soupçon, personne qui n'aurait évoqué le nom d'Aliaénon, par mégarde, dans votre entourage ? »
Elle ne répondit pas. Yurlungur avait-elle laissé échapper une parole de trop ? Pourtant, rien dans ses propos, à part l'évocation d'Escar'Olth, lieu fort probablement inconnu de l'étrangère, et d'Aliaénon, ne pouvait amener à penser qu'elle avait pu changer de monde – à moins que, bien sûr, elle ne se soit déjà rendue en ces terres, autrefois...
Elle ferma les yeux, visiblement sous le choc, avant d'expliquer qu'elle ne croyait cela n'être que le délire d'un “pensionnaire”. Le mot sonna bizarrement : qui avait bien pu lui parler de tout cela ? Quelqu'un qu'elle aurait rencontré sur la route de Kendra Kâr ? Étrange... L'assassine préféra laisser quelques instants à l'inconnue de reprendre le contrôle de ses pensées, puis celle-ci demanda pourquoi elle était pour autant appelée yuiménienne.
Était-elle en train d'avouer à demi-mot qu'elle n'était pas originaire de Yuimen ? Le visage de la jeune fille, qui n'arrivait pas un seul instant à imaginer que l'autre n'ait pu saisir tout à fait ce qui venait de lui arriver, répondit avec assurance :
« Peut-être que je me trompe. Mais Kendra-Kâr se trouve sur Yuimen et les aventuriers qui ont l'opportunité de passer d'un monde à l'autre sont rares... Si vous n'êtes pas yuiménienne, d'où veniez-vous avant de vous trouver sur la route de Kendra Kâr ? »
Ce fut peut-être la révélation de trop. Elle était bouche bée, répétant béatement ce qu'elle avait entendu : qu'elle avait changé de monde. Était-ce seulement possible qu'elle l'ignorât réellement ?
« Oui, Aliaénon est un autre monde, » répond brièvement Yurlungur, un brin agacée. « Mais bon, d'habitude, lorsqu'on fait ce genre de voyage, on est au courant de tout ça. »
Ce changement de ton donna un coup de fouet à la prisonnière qui s'emporta, répétant ce qui lui était arrivée, qu'elle venait de se réveiller dans ce cachot depuis une route de Yuimen. Ah. Donc elle ne savait vraiment pas. Mais son emportement fut de courte durée : déjà, l'ampleur de la nouvelle la rattrapait. Elle tourna la tête vers son lion domestique et ils se regardèrent un instant, d'une façon étrange, sensible, pleine de compassion. Mais...
Non, ils ne pouvaient pas discuter par la pensée. Ce genre de choses n'arrivait que dans les contes... Et après réflexion, il y avait des tas de choses qui n'arrivaient “que dans les contes” que Yurlungur avait déjà croisées au cours de sa courte mais intense existence.
Et finalement, l'étrangère se confia, un peu. Elle, tout ce qu'elle voulait alors, c'était retourner sur Imiftil, là d'où elle venait probablement. Elle s'était effectivement éloignée encore plus de son objectif par cette mésaventure... Et elle conclut par une question, que Yurlungur crut lui être adressée – comment cela était seulement possible. Avec sérieux, la jeune fille précisa :
« En fait, la milice d'Oranan possède un portail magique permettant de passer de Yuimen à Aliaénon. Et j'ai cru comprendre qu'il y en avait un à Omyre, aussi... Mais je ne connais pas d'autre moyen pour faire le trajet. »
Des explications aussi rationnelles eurent pour mérite de faire reprendre à la voix de l'inconnue un ton plus normal. Ces deux villes lui parlaient, quoiqu'elle ne s'y soit jamais rendue – ce qui excluait déjà la possibilité qu'elle soit passée par l'un de ces deux-là... Peut-être y en avait-il d'autres ?
Et soudain, elle évoqua deux noms : Dahràm et Mertar. Le second n'avait aucune importance, mais la première cité, par la simple grâce d'être nommée, se rappela brutalement au souvenir de la jeune fille, dont le visage s'éclaira d'un sourire douloureux. Cela faisait si longtemps qu'elle l'avait quittée... À peine quelques mois, pourtant : mais c'était déjà une éternité pour une gamine de treize ans, une éternité dont elle était incapable d'entrevoir la fin. Et, malgré tout ce qu'elle avait vécu là-bas, toute la souffrance, toutes les trahisons et toutes les morts, elle éprouvait comme... de la nostalgie ?
C'était absurde. La nostalgie, c'était pour les vieux. Les enfants n'en ont pas, eux : incapables de penser à autre chose qu'à l'instant présent, c'est seulement lorsqu'on vieillit qu'on commence à se rappeler avec émotion de ses années passées.
Elle ne pouvait donc pas éprouver de la nostalgie... C'était seulement... de la tendresse ?
La dresseuse de lion s'excusa de son accès de colère, mais cela n'avait aucune importance et ses explications étaient fort crédibles et naturelles. Et puis, elle la questionna sur ses propres origines : le ton enjoué, Yurlungur ne pouvait pas résister à l'envie d'en demander un peu plus et, qui sait, peut-être, de pouvoir se souvenir un peu de la cité des pirates...
« Non, évidemment. Vous êtes passée à Dahràm ? C'est là où j'ai vécu presque toute ma vie. Et puis, je suis partie... »
C'était la partie la moins agréable de sa courte mémoire. Elle se tut un instant, puis chassa ces inopportunes pensées, essayant de glisser quelques mots pour continuer la conversation :
« Votre histoire est tout de même étrange, votre surprise n'est guère étonnante... »
Et puis, après un instant d'hésitation :
« Et Dahràm, vous avez aimé ? »
Ç'aurait été trop beau si ç'avait été le cas. Le rictus qui se forma sur la tête de la jeune femme, dont le lion vint se blottir contre elle, indiquait déjà qu'elle n'allait pas en dire du bien. Yurlungur aurait mieux fait d'éviter cette question : rares sont les voyageurs capables de comprendre la philosophie si... particulière de la ville, et de l'apprécier à sa juste mesure.
L'inconnue était passée à Dahràm sept ans plus tôt – les souvenirs de cette époque étaient flous dans la tête de Yurlungur – et précisa qu'elle avait été enlevée à Tulorim, se retrouvant dans la cale d'un navire après avoir été enlevée et faisant sans gêne le parallèle avec sa situation actuelle. Son ressentiment était palpable : son arrivée à Dahràm n'était que le fruit de circonstances tragiques pour qu'elle ait aujourd'hui un souvenir plaisant de la ville.
À mi-voix, la jeune fille répondit, toute trace d'enjouement disparu :
« Oui, les coutumes de Dahràm peuvent être un peu... brutales. C'est aussi un peu pour ça que je l'ai quittée. »
Mais la prisonnière avait déjà repris du poil de la bête – et ce n'était pas parce qu'elle flattait la crinière de sa bête apprivoisée. Tout ce qu'elle souhaitait, à présent, c'était retourner sur Yuimen : elle demanda comment sortir d'ici, cherchant aussi à comprendre comment Yurlungur avait pu arriver jusque là.
« Je vous ai déjà dit ce qui m'était arrivé. J'étais accompagnée d'autres yuiméniens, mais ceux-ci ne m'aimaient guère et, pour sauver leur peau, ils m'ont livrée comme coupable au maître de cette cité, l'Archisorcier... » Elle hésita. Quel était le nom exact de ce type arrogant, déjà ? « Eluren ? Ou quelque chose comme ça. »
Elle secoua la tête. Ces formalités n'avaient aucune importance : elle ne comptait pas rester suffisamment longtemps ici pour lui laisser le temps de la juger en bonne et dûe forme. Tout de même, elle n'avait pas grandi à Dahràm pour rien.
« Nous pourrions essayer de sortir au moment où l'on nous apportera à manger... Ou alors, vous savez faire un peu de magie ? »
Qui sait : si elle savait parler aux lions, peut-être savait-elle lancer une boule de feu, ce qui, sur ce monde, était à peu près équivalent à savoir se téléporter à trois kilomètres en un seul morceau... avec un peu de chance. Mais ce n'était pas la question : l'autre voulait surtout savoir comment une bande de yuiméniens avaient pu arriver sur ce monde, précisant également qu'elle n'y connaissait goutte en magie, préférant de loin le langage des armes, ce qui arracha un sourire d'accointance à la jeune fille. Voilà quelqu'un qui lui plaisait déjà plus que cet idiot de Xël – la jeune fille regrettait déjà d'avoir à la laisser partir, rejoindre la Tour d'Or puis Yuimen, alors qu'elle aurait sans doute fait une amie et alliée plus agréable que le reste du groupe. Et elle fit remarquer qu'elle avait encore toutes ses armes et qu'elle envisageait, déjà, une tentative de sortie par la force, si seulement elle arrivait à percevoir le moment où les gardes arriveraient, ce qui n'était pas facile avec ce vrombissement constant.
« Ça ne fait rien, pour la magie. La force physique est bien plus fiable sur ce monde où les arcanes sont incontrôlables... »
Elle agita les mains, avant de se rendre compte que son acolyte ne pouvait pas la voir.
« Moi, on m'a tout pris. Il faudra que j'essaie de récupérer mes affaires, d'ailleurs, sinon je risque d'être un peu inutile... Vous n'auriez pas une petite dague ou quelque chose comme ça ? Ça m'ira très bien. »
L'autre n'avait rien – tant pis. Ses coups de poings étaient au moins aussi terribles qu'un coup de lame après son entraînement avec Arsok... En théorie. Ce n'était pas un domaine dans lequel elle s'était particulièrement exercée.
« Enfin... quant à la raison de notre présence ici, c'est que nous avons été recrutés et envoyés par la milice d'Oranan. Cela dit, ce recrutement a été fort mal mené, ajouta-t-elle aussitôt, vu la propension de ces individus à abandonner une jeune fille en prison sans le moindre état d'âme. »
Il n'y avait pas de raison qu'elle ne ligue pas à présent cette compagnonne d'infortune contre les traîtres qui formaient le groupe. Dans tous les cas, il ne faisait aucun doute que ceux-ci, dès lors qu'elle les rencontrerait, en feraient de même vis-à-vis d'elle et répandraient à son propos des idées fortement biaisées...
« Actuellement, nous sommes à la recherche de Naral Shaam, un elfe qui a disparu dans la Lande noire. Mais inutile de préciser que la plupart des yuiméniens ici présents sont davantage motivés par leur propre intérêt ou des désirs de vengeance vis-à-vis d'anciennes connaissances que par le sauvetage de cet elfe. »
Et puis, après quelques secondes de pause :
« Au fait, moi, c'est Yurlungur. »
Elle ne s'était pas présentée : et l'autre non plus qui, à sa première question, n'avait pas souhaité donner son nom dans un premier temps. Comme si l'assassine était si terrifiante que ça... Elle qui avait un cœur d'or.
Et dès lors qu'elle serait sortie de cette cellule, Xël allait y goûter, à son cœur d'or.
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