Ma flèche part...et atteint sa cible, je l'entends. Je sais que j'ai fait mouche, que la flèche est belle et bien plantée dans la chair de cette saloperie de gamine insupportable, mais je ne sais pas si mon tir à été mortel. Bah, de toute façon, blessée, elle n'ira pas bien loin et j'ai d'autre chat à fouetter. Tout d'abord, la rouquine, qui me fait un sermon. Oui j'ai tué quelqu'un, mais là, elle commence sérieusement à me gonfler.

"Maintenant tu la fermes! Si elle est libre de fuir comme une lâche, alors je suis libre d'écourter ses jours comme bon me semble! En protégeant ta ville, je protège aussi le monde d'où je viens. Alors en fuyant, cette garce met deux mondes en danger. En temps de guerre, on ne laisse personne quitter un champ de bataille comme ça!"

Me dirigeant vers mon poste pour reprendre la défense de mon pan de muraille, je me retourne une dernière fois vers Glanaë.

"Où sinon, vous pouvez laisser les sbires d'Oaxaca vers ce qu'ils veulent! Après tout, ils sont libres de vous envahir non ?!"

Mais alors que j'arrive à proximité de l'endroit où j'ai laissé Xël, je vois un peu plus loin, que les Esserothéens sont en train de quitter leur poste...l'heure de la retraite a visiblement sonné. Je ne sais pas comment est la situation en haut de la porte, mais j'y fonce pour prévenir tout le monde de battre en retraite. Hurlant à pleins poumons, pour me faire entendre malgré les bruits des affrontements et ds coups de béliers sur les lourdes portes de la cité.

Esseroth – Zone 1.

CCAJ : réussite.

Les deux flèches tirées atteignent leur cible sans peine, en pleine gorge. Les orques baraqués ne vacillent pas, en revanche. Pour eux, le temps est toujours arrêté. Idem pour ceux qui croisent la dague de la vélite, gorge tranchée et cuir transpercé. Leur sang ne coule que lorsque soudain, elle interrompt le sort d’Arthès en l’agrippant pour le mener dans les escaliers de la tour. Là, tout se ranime, et les blessés et morts tombent sans avoir vu venir. Comme si une tornade meurtrière s’était abattue sur eux, et que toutes leurs cibles avaient instantanément disparu. Ceux qui n’étaient pas morts étaient hébétés, et ne comprenaient pas bien ce qui se passait ici. Ce furent les dernières images de la muraille qu’eut Keya, avant de fermer la porte de la tour pour dévaler les marches vers la cour. (suite dans la Cour).

Esseroth – Zone 2.

Alors que Karz grimpait sur la muraille par la tour jouxtant la porte, les coups de boutoir des béliers retentissaient de plus belle, sous lui. La porte ne tiendrait plus longtemps. Quand il arriva en haut des murailles, il put voir le désastre. Les créatures noires étaient arrivées en haut du mur, malgré toutes leurs précautions. Les orques étaient certes moins nombreux que partout ailleurs, mais ces ennemis-là étaient sans pitié… Et apparemment sans faiblesse. Les Esserothéens se faisaient trancher en deux sans pouvoir se défendre, ni même ébrécher la défense de ces monstres. L’appel de la retraire sonna comme la libération d’un vent de panique. Les rares combattants encore valides se retournèrent instantanément de leur combat pour fuir… EN vain, pour une bonne moitié, qui se fit faucher comme les blés en tentant de fuir vers la porte où Karz se tenait.

Quelques-uns y parvinrent quand même, bousculant à moitié l’archer pour passer et sauver leur vie. Dans un coin de la muraille, Finarfin et le pyromancien s’étaient isolés, coupés des autres par un mur de feu. Mais les créatures noires ne semblaient pas craindre les flammes. Deux d’entre eux enjambèrent le mur illusoire, et Fin’ utilisa les dernières réserves d’énergie qu’il lui restait pour créer un portail où il se lança, entraînant le pyromancien à sa suite, à l’instant où un monstre lançait une attaque sur eux. Ils débarquèrent devant Karz, et Fin’ se plaqua contre le mur, complètement essoufflé, en sueur, livide. Le pyromancien, lui parut l’espace d’un instant satisfait d’être sauvé. Hélas, le portail ne s’était refermé que trop tard, et la griffe tranchante de l’ennemi était passée aussi, lui transperçant le dos et ressortant par sa poitrine. Le temps fut comme ralenti, même s’il n’en était rien. Ses yeux rassurés devinrent paniqués, tristes, alors que la vie l’abandonnait. Le portail fermé coupa la griffe meurtrière en deux, la séparant de son possesseur pour la laisser juste en travers de ce corps meurtris et voué à la défense d’Esseroth. Il jeta un regard vers Karz. Un regard suppliant… Et posa ses mains sur son torse, à hauteur de la plaie, avant de s’auto-immoler. Il tomba en travers de la muraille, se consumant… La vie l’avait déjà abandonné. Il ne souffrait plus.

Mais il était temps de descendre, maintenant. Les Esserothéens avaient fui, et c’était vers la porte que les monstres se dirigeaient maintenant. Vers Karz et Finarfin.

Esseroth – Zone 4.

Attaque magique : réussite.

Ziresh était devenu totalement invisible, et avait fondu vers le champ de bataille juché sur un rat, laissant Eva dans un certain embarras. Elle s’en sortit plutôt bien, malgré sa position délicate. Sa magie, déjà bien usée, consentit à fonctionner une fois de plus. Une fois de trop, peut-être, pour sa propre sauvegarde, mais cela marcha. Les ennemis qui barraient sa route se retrouvèrent bloqués dans un étau de glace, immobilisés… Mais pour combien de temps ? En tout cas, cela suffit à lui arracher ses dernières réserves d’énergie, et elle vacilla, ne tenant plus debout, d’épuisement.

Par chance, les Esserothéens encore vivants sur cette partie de muraille étaient rares, mais encore vaillants. L’archer qui avait déjà pris la parole vint bondir sur elle pour la saisir et l’appuyer contre son épaule.

« Accrochez-vous, je vais vous sortir de là. »





Il s’empara d’elle, sans force, et la traîna à travers les ennemis gelés, jusqu’à la porte de la tour, qu’il ouvrit pour dévaler les escaliers jusque dans la cour. (suite dans la cour).

Esseroth – Champ de bataille.

Jet d’équilibre : échec.

Nul n’avait plus de vue globale sur le champ de bataille, mais les ennemis étaient encore là, en nombre, en masse. Orques, gobelins, hommes, créatures noires inconnues encore sur Yuimen. C’était dans cet enfer martial que Ziresh, invisible, s’était lancé. Invisible sur sa monture. Il était parvenu à descendre les murs sans se faire remarquer, mais arrivé en bas, c’était une toute autre paire de manche. Remonter un fleuve était l’apanage du saumon. Et pour un loup invisible, remonter une armée chargeant à contre sent était bien plus complexe. Le rat se faisait balloter dans tous les sens, bousculer, et finit par choir, avec par-dessus l’homme-loup. Ejecté par terre, Ziresh dût sa survie au cadavre du rat qui détournait les flots ennemis incessants. Il put se relever sans être blessé, mais sans avoir atteint son but, pour le moment. Il était invisible, au milieu de créatures belliqueuses qui se pressaient contre les murailles, pour y grimper, et avoir leur lot de sang de mage. C’était la pagaille, ici, en bas. Et la visibilité était bien moindre qu’en haut. Il eut cependant un moment de vision, à au moins trois cent mètres, d’un groupement d’étendards sombres, sur une colline lointaine, de l’autre côté de l’armée. Sans doute les dirigeants, armés de leurs couleurs, si cette armée respectait les conventions. Parvenir jusque-là serait complexe… Mais pas impossible. Il restait à espérer qu’il y parviendrait en moins d’une demi-heure.

Esseroth – Cour de la porte.

Alors que Karz remontait pour prévenir ses troupes, Keya, Arthès, Eva soutenue par un mage-archer et le reste des forces esserothéennes mobilisées sur les murailles déversaient leur flot trop épars des tours à la base des murailles. Les responsables des chaines de la tour n°2 attendaient le retour de Karz pour obéir à l’ordre de Xël, parés à faire choir quiconque s’introduirait dans la tour. Une ligne d’archers était prête à décocher des traits sur les ennemis, quand ils détruiraient la porte… Ce qui ne tarderait plus, vu les coups de boutoir des béliers, qui la faisaient trembler de plus en plus fort, la faisant vasciller de ses gonds. Il ne restait plus beaucoup de temps avant que l’ennemi soit dans la place.

Glanaë, la mage aux cheveux fuchsia, s’écria, paniquée.

« Que devons-nous faire ? Où allons-nous ? »

Arthès lui répondit, mais sans grandes indications.

« La muraille est perdue. On doit battre en retraite ! »

En retraite, oui, mais où ? Vers le centre de la ville, et ce palais aux myultiples habitations fort en hauteur par rapport au petit bourg où ils se trouvaient ? Dans le donjon, cette haute tour accessible par un seul pont, très haut lui aussi ? Dans les égouts, où Armelle avait déjà tenté de fuir… en vain ? Nul ne le savait. Il n’y avait que de la panique dans le regard des Esserothéens.

[Keya : XP : 0,5 (post) + 2 (multiples meurtres)
Xël : XP : 0,5 (post) + 1 (mise en action du plan)
Karz : XP : 0,5 (post) + 1 (signal de retraite de la zone 2)
Ziresh : XP : 1 (post) + 2 (attaque sacrificielle et héroïque (bien que temporairement avortée))
Eva : XP : 0,5 (post) + 1 (sort réussi pour sauver les derniers rescapés)]

Un goût âcre de bile me reste dans la bouche. Dans un crachat peu élégant, je reprends mes esprits. Il nous faut agir rapidement: la porte de la cour s'ébranle de plus en plus sous les coups de l'ennemi. Elle ne tiendra plus fort longtemps. Les secondes qui arrivent sont précieuses, il ne faut pas les gâcher.
À mes côtés, Arthès affirme haut et fort que nous devons battre en retraite. Il n'y a plus d'autre solution, sans quoi nous serons tous perdus et cette guerre n'aura servi à rien. Nous nous sommes bien défendus, mais ce siège est, il est bon de l'admettre, pour pouvoir envisager sereinement d'autres solutions.
Plus tôt dans la bataille, Arthès m'avait parlé des solutions qui s'offraient à nous. C'est pourquoi je me permets de prendre le plus audiblement possible la parole, une fois mon choix de fuite effectué. Le donjon. Je suis persuadée qu'il s'agit là de notre possibilité de survie. Il n'est pas simple à atteindre, et c'est pourquoi nous devons nous dépêcher. Mais une fois que tout le monde y sera réuni, nous pourrons détruire l'unique pont qui y mène et de la sorte retarder l'ennemi. Par ce temps gagné, les mages pourront reprendre des forces. Arthès pourrait arrêter le temps, pendant que Fin' créera un portail, nous permettant de tous nous téléporter ailleurs, dans un lieu loin d'ici. L'idéal serait même qu'il ne mène vers une ville voisine que nous pourrions prévenir du danger imminent. La seule donnée qu'il me manque à présent, est de savoir combien nous sommes encore en vie. Bien que d'ici au donjon, je présume que de nombreuses vies seront encore perdues...

- "Fuyons vers le donjon! C'est notre unique chance! Une fois sur place, nous détruirons le pont et pourrons gagner du temps! J'espère que Fin' pourra se reposer suffisamment pour nous créer un portail nous permettant de fuir. Chaque seconde compte, dépêchons-nous!"

En proclamant ces mots, je me rends compte que le temps risque réellement de nous manquer...

- "Si quelqu'un à la moindre idée pour retarder l'ennemi pendant notre ascension..."

Je jette alors un regard vers Arthès, pensant immédiatement à son pouvoir. Mais j'ignore s'il est encore en mesure de s'en servir ou non.

Il faudra que nous soyons très organisés. Je ne sais pas de combien de temps de repos Fin' aura besoin pour recouvrer ses forces, et en admettant que nous parvenions à retenir l'ennemi infiniment, arrivera un moment où nous manquerons de victuailles. Des yeux, je cherche l'homme qui précédemment avait créer une vague d'eau. Il pourra étancher nos soifs.

Le rat géant fondait avec une vitesse infernale aux pieds de la murailles. Il s'accrochait étonnamment bien, avec ses immenses griffes, mais cela forçait Ziresh à adopter un équilibre qui n'était tout compte fait pas naturel : descendre une pente à quatre-vingt-dix degrés à la perpendiculaire, assis sur une monture, cela n'avait rien de normal. Mais pourtant, ils réussirent à descendre sans trop d'encombres. Le véritable problème se posa lorsqu'ils furent effectivement plus bas... parmi la marée d'orcs qui semblait tout bonnement s'écraser contre la muraille.
Forcément, si la neige d'Eva avait fait cesser l'ascension des soldats d'Oaxaca, ils allaient être encore plus nombreux ici bas. Mais le problème, pour la survie de la cité et de ses occupants, c'était surtout de s'occuper des géants de fer noir.

Mais il n'eut pas le temps de réussir à discerner vers quel endroit il devait se diriger que la vague de créatures finit par renverser le rat géant, le faisant lui-même chuter. L'espace d'une seconde, il craignit de se retrouver sous le cadavre de l'énorme rongeur, mais fort heureusement (d'une certaine manière), il fut projeté plus loin. Mieux encore, il était resté invisible, avait gardé ses armes dans chacune de ses pattes et le cadavre lui avait permis de diviser le flot persistant de l'armée adverse, lui évitant de se faire piétiner. Mais bien entendu, Ziresh n'était pas satisfait. Avec ce rat, il aurait pu rejoindre les chefs ennemis bien plus rapidement, mais maintenant, il se retrouvait seul au milieu d'une gigantesque armée. Sa colère grandissait, alors qu'il lui semblait que lui, ceux qu'ils voulait sauver et même son monde tout entier étaient abandonnés par les dieux qu'il venait de prier.

"Je le savais... Je savais que je ne pouvais pas vous faire confiance."

Et puis, en se relevant, regardant au loin les quelques indices qui lui permettraient de comprendre comment déjouer intelligemment l'armée, il finit pas les voir... Dressés comme des pics mortifères, des étendards sombres, aux couleurs d'Oaxaca, étaient postés sur une colline lointaine, de l'autre côté de l'armée.
C'était là que se trouvaient ses cibles. S'il arrivait là-bas, il aurait sûrement la possibilité de sauver tout le monde !

"Je ne vais pas vous supplier. Je ne l'ai jamais fait, je ne vais pas commencer aujourd'hui !"

Ziresh serra de plus en plus fort les manches de ses armes. Et petit à petit, l'impitoyable influence de la Masamune commença à influencer sa nature guerrière. Aujourd'hui même, il venait de tuer neuf orcs, des créatures dotées d'une conscience. Il avait déjà tué avant, trois liykors, et il se l'était toujours reproché. Mais ici... il lui semblait que tout était plus facile à assumer. Il ne savait pas si c'était le pouvoir de cette arme, ou le contexte qui devait le rendre imperturbable, mais, pour ainsi dire, tout allait "mieux" s'il s'agissait de tuer ses ennemis.
Alors il concentra un maximum de son Ki pour se préparer à traverser cette armée. Il avait beau être invisible, il risquait tout de même sa vie au milieu de tout le métal qui tintait autour de lui. S'il voulait allait jusqu'aux étendards, il allait devoir se frayer un chemin. Il n'avait pas besoin de force, mais de suffisamment d'ingéniosité pour passer. Sa puissance ne se concentra alors pas essentiellement dans ses muscles, comme il avait l'habitude de le faire pour nombre de ses combats, mais dans ses tendons. Il sentait le Ki jaillir d'une boule au creux de son ventre pour aller doucement s'écouler dans ses membres, et même jusque dans ses yeux. Il se sentit alors doté d'une toute nouvelle adresse, faite pour la guerre.

"Je vais les sauver sans votre aide !"

Un instant, il planta la Masamune dans le sol, le temps de prendre encore une des billes enivrantes. Une seule lui permettrait d'étourdir suffisamment d'ennemis pour commencer sa course. Par la suite, il devrait profiter uniquement de son invisibilité et de son agilité. Au moins, il avait la chance d'être un bratien. Et les bratiens avaient cette faculté exceptionnelle de pouvoir courir à la vitesse d'un cheval.
D'un coup, il fit alors exploser la bille tout en retenant sa respiration. Il prit de nouveau son arme à la patte, puis, après une courte concentration, traversa la fumée et ses ennemis pour aller entamer une course endiablée. Il esquiverait ou tuerait alors quiconque se mettrait sur son chemin, jusqu'à finalement trouver les étendards. Il ferait tout pour, en tout cas.

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Utilisation de CCAA :
- Adresse de guerre [Maître d'armes]: Le Maître d'Armes, en sacrifiant un peu de sa force (for-20%), augmente considérablement sa maîtrise, faisant appel à son abilleté hors norme au combat et à son Ki aidant à la précision et à la concentration : Maîtrise AA +40%. Ceci s'applique bien sûr également au combat à deux armes et aux autres CC. L'effet dure autant de temps que le Maître d'Armes le souhaite.

Utilisation de capacité de race : Course rapide (Explication ICI)

Toujours assis, trop faible pour me déplacer moi-même, je guette la muraille vers où Karz s’est précipité. J’espère qu’ils n’enflammeraient pas le passage avant que Karz, Fin’ et le pyromancien soit saufs.
Dans la cour, la retraite se discute, même les Esserothiens ne savent pas où se replier. La sauvageonne propose le donjon et je suis d’accord avec elle. C’est l’endroit le plus logique et il sera plus difficile de nous en déloger.

"Elle a raison, le donjon est la meilleure option. On peut peut-être les retarder en enflammant la cour. J’imagine qu’on peut reconstruire plus tard."

Difficilement, je me remet debout, gardant mon épaule contre le mur qui me soutient, attendant que Karz redescende.

Le sort avait marché. Les ennemis aux alentours se retrouvèrent congelés, complètement bloqués.

Eva voulut courir, sortir rapidement d'ici. Il fallait fuir, vers la cour, loin du danger.
Malheureusement ce dernier sort l'avait vidé de toute force. Épuisée, elle vacilla.
L'archer qui avait parlé juste avant le début des combats vint rapidement la soutenir.
La prenant par l'épaule, il lui dit de s'accrocher. Il allait la sortir de là.

"Merci." parvient à murmurer la jeune mage, sûrement pas assez fort pour qu'il l'entende.

Tous deux arrivèrent dans la cour de la porte. Les Esserothèens venaient tous ici, l'heure de la retraite avait sonné.
Une mage aux cheveux fuchsias demanda ce qu'ils devaient faire. Elle semblait paniquée.
Un peu comme tout le monde ...

Arthès prit la parole, annonçant que la muraille était perdue. Comme si personne ne l'avait vue ...

"Il ... Il faut fuir vers le donjon ! Vite !" déclara Eva d'une petite voix, éreintée.

Une fois en haut des escaliers, ce que je vois pourrait faire frémir le plus courageux des soldats de Yuimen. C'est un carnage, les Esserothéens tombent les uns après les autres durant leur fuite. Le sang coule à flot et j'ai à peine le temps d’apercevoir, au loin, le blondinet et le pyro disparaitre dans un portail avant de réapparaitre à mes côtés. Le téléporteur, épuisé, au bord de l'épuisement semble s'en être sorti, mais je ne peux en dire autant de son compagnon. Une énorme griffe sort de sa poitrine et l'homme s'effondre à moitié dans mes bras. Pourquoi ?! Il ne méritait pas ça et...c'est de ma faute. Je n'aurais pas dû les laisser gérer ce combat tout seul, je n'aurais pas dû m'absenter.

Et alors que je pensais m'en être débarasser, ou tout du moins l'avoir enfouie profondément en la colère que Cwedim m'a fait découvrir ressurgit. La desertio de la gamine, la mort du pyromancien, c'est plus que je ne peux en supporter. Je n'en peux vraiment plus et je n'arrive plus à garder les idées claires. Sortant l'épée accrochée à ma ceinture de mon fourreau, je m'adresse à Fyn :

"Hey le blondinet! Casse toi, je vais les retenir aussi longtemps que possible. Et ne m'attendez pas!"

Je ne sais pas vraiment ce qui me prend. Je n'ai jamais vraiment combattu à l'épée, et je n'ai jamais vraiment mis ma vie en danger pour autrui. Mais j'agis malgré moi, guidé par un sentiment de vengeance. Cette garde d'Oaxaca, je jure qu'un jour, je vais lui planter une flèche entre les deux yeux.

Ne bougeant pas, épée en main, j'attends que les saloperies verdâtre approche pour découper le premier qui se présentera.

Mon regard allant et venant en tous sens, je reste attentive à tout ce qui m'entoure: l'accord d'Arthès, l'idée de Xël, le retour d'Eva, l'absence de Karz. L'absence de Karz? Je suis prise de tiraillements... Ne sachant s'il vaut mieux l'accompagner dans cette mission de pure folie qu'il semble s'être donné, ou s'il est préférable d'accompagner le reste du groupe vers le donjon. C'est un peu comme si je devais juger de ma vie ou la sienne...
Mais je n'ai pas le temps de m'étendre sur mes sentiments. Je dois agir, et vite. Sans doute est-ce mon instinct de survie, mais sans plus réfléchir, mes pas me guident vers la sortie de la ville, à la suite des premiers fugitifs.
A l'entrée champ de pain, je reconnais ces miches colorées qui m'avaient tant rassasiées la veille. D'une voix porteuse, je hurle autour de moi:

- "Prenez du pain!! Nous ne savons pas pour combien de temps nous seront coincés dans le donjon!"

C'est alors qu'une idée me traverse l'esprit: il faut trouver du feu. Le champ est constitué d'arbres, et vu qu'ils ont besoin de magie pour faire pousser les pains, ils ne doivent pas être très vivaces. Donc, les faires brûler devrait être aisé et coupera davantage la route à nos poursuivants.

Retournant sur mes pas en courant, j'attrape deux torches situées dans les rues de la ville et m'engouffre dans une maison, espérant y trouver un briquet et un morceau de silex. Si j'en trouve, je pourrai même aider Xël à enflammer la cours.

Alors que la fumée explosait, s'expulsant hors de la bille enivrante, le loup d'argent jaillissait de l'épais nuage dans une course infernale. Mais alors même qu'il était dans la brume qu'il avait lui-même créée, il dût se confronter à un ennemi qu'il n'attendait pas aussi vite. L'un des colosses de fer l'avait repéré. Et si Ziresh avait réussi à entamer une charge aussi grande, c'était probablement parce que l'attaque de son adversaire lui avait donné une incroyable poussée d'adrénaline. L'épée qui prenait la place de son bras s'était alors élancée dans les airs pour aller s'abattre juste à côté du bratien, qui réussit heureusement à esquiver prestement sur le côté pour continuer sa progression.

Mais même si le loup était déjà loin, un cri strident le rattrapa, lui faisant comprendre instinctivement qu'il était désormais plus en danger que jamais. Et il n'eut pas à regarder bien longtemps autour de lui pour s'en rendre compte : il lui suffit de croiser quelques autres de ces monstres noirs pour comprendre que tous le suivaient du regard. Fort heureusement, il n'y avait qu'elles qui soient capable de noter sa présence. Et mieux encore : si ces choses étaient dangereuses, elles étaient suffisamment lentes pour ne pas le rattraper.

"C'est bon... Tu peux y arriver." se persuada-t-il, sans lâcher prise.

Et alors que les cris retentissaient dans son dos, et qu'il voyait sa trajectoire passer en zigzag pour éviter ses ennemis, il commença à voir les étendards de plus près. Et il ne pouvait pas se réjouir de ce qui se passait... La colline qui surplombait l'armée était tout simplement cernée par les géants noirs. Mais c'était un mal pour un bien. Car au beau milieu de ce cercle d'êtres de métal, d'autres soldats haut gradés, orcs, gobelins et humains. Et au beau milieu de ce groupe, seulement un homme. Un ynorien, sans armure, dans des vêtements appartenant à sa race, relevant une élégance admirable. Seule une couronne noire et épineuse semblait rappeler son appartenance à l'armée d'Oaxaca, de même que sa fabuleuse épée brillante. Il avait un air incroyable dans ce contexte. Il semblait détendu, en ataraxie... presque en paix. Et cela qui fit comprendre à Ziresh qu'il devait être sa cible.

"Je l'ai trouvé..."

Il était l'homme qui était à l'origine de ces êtes noirs. Peut-être même était-il tout simplement à la tête de cette armée. Mais arrivé là, Ziresh se demanda tout de même ce qu'il allait devoir faire avec lui... Devait-il le tuer ? Devait-il le prendre en otage ? Était-ce la couronne qui contrôlait ses monstres ? Il ne savait pas ce qu'il devait faire à la fin, mais il était seulement sûr d'une chose : il devait l'atteindre. Il ne pouvait plus faire demi-tour, ni rester sur ce champ de bataille. Dans tous les cas, la finalité de l'histoire, qu'elle soit bonne ou mauvaise, devrait se passer sur cette colline.

Il devait percer le mur de fer, puis aller sans jamais interrompre sa course jusqu'à lui. S'il était trop lent, les géants le rattraperaient. En définitive, les éviter serait sa plus grande épreuve. Le reste ne serait plus qu'avoir un choix à faire.
Sans s'arrêter, le liykor concentra encore une fois son Ki, mais d'une manière différente cette fois-ci. Il n'allait pas chercher une souplesse qui lui permettrait de savoir se battre. Son Ki allait l'aider à esquiver les géants noirs. Alors ses fluides guerriers explosèrent au creux de son ventre pour lui donner une rage animale. Il profitera de cet instinct sauvage pour traverser la barrière. S'il devait attaquer, il ne le ferait que lorsqu'il n'en aurait pas le choix : Il frapperait les fils qui constituaient les bras de ces monstres, pour aller simplement continuer sa route jusqu'au sergent de cette armée.

Ziresh savait que tout prendrait fin bientôt, mais il n'avait aucune idée de comment.

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Utilisation de CCAA :
- Instinct sauvage (Esquives+2/lvl pour les [lvl/4] prochains tours, arrondis à l'inférieur. Pas d'attaque durant ce tour)

"Dites-lui de redescendre, la chute dans la tour devrait les retenir."

Des yeux, je recherche le bâton de flamme que m’a donné plus tôt Karz, est-ce qu’il était encore sur la muraille ou est-ce que je l’avais laissé tomber pendant mon évacuation. Je me déplace, cherchant parmi les décombres et les cadavres, ce morceau de bois qui pourrait nous aider.

Un rapide regard derrière moi, plus personne, devant moi...une foule d'orque et autre bestioles, pointant leur arme dans ma direction. Je suis dans une salle position, et s'il y a bien une chose dont je n'ai jamais voulu et que je ne veux toujours pas, c'est mourir. La proposition du verdâtre sonne alors à mes oreilles comme une chance inespérée. Rendre les armes et survivre. Ce dernier point est vraiment tentant, mais la manière dont il est présenté ne me plait pas. C'est alors que me vient une idée folle, sans doute aussi folle que celle de vouloir retenir une armée à moi seul, voir plus. Rengainant mon épée, je me tiens droit et tente de soutenir le regard du garzok.

"Et depuis quand un soldat donne-t-il des ordres à son sergent!"

Je laisse alors mon arc se faufiler jusque dans ma main pour le montrer aux monstres qui me font face.

"Comme peut sans doute le prouver cette arme, je suis Karz, Sergent d'Oaxaca et Champion de Cwedim! J'ai malheureusement perdu mon insigne dans la bataille, mais la plupart des Treize peuvent le confirmer."

Maintenant, j'espère vraiment que l'orque va comprendre, même si cela marquera sans doute le début d'un bon paquet d'emmerdes.

Ziresh avait très bien engagé sa course, mais il n'était pas arrivé à destination comme il l'avait souhaité. S'il avait devancé très vite ses derniers poursuivants, il n'avait pu à aucun moment esquiver la muraille de fer et de lames qui s'était dressée contre lui. Pire encore, elle avait tenté de l'attaquer, mais fort heureusement, il avait réussi à esquiver toutes les attaques portées contre lui.

"Évidemment, ça aurait été trop simple..." pensa-t-il.

Mais au moins, il avait réussi à ne recevoir aucune de ces attaques qui auraient pu s'avérer mortelles. Ainsi, son Instinct Sauvage l'avait probablement sauvé d'un certain trépas. Cependant, il ne pouvait pas simplement se contenter de cette réussite là. Il était trop près, beaucoup trop près de l'ennemi pour se permettre de faire marche arrière. Et bientôt, il n'aurait plus le temps de l'atteindre tout en restant invisible.

Il regarda tout de même autour de lui alors qu'il s'était rendu hors de portée des géants. S'il avait eu plus de temps, il aurait peut-être pu profiter d'un des trébuchets pour détruire quelques uns d'entre eux. Des explosifs, cela aurait été d'une utilité exceptionnelle dans cette situation là. Mais s'il retournait en arrière, s'il se détournait de son objectif, il n'aurait plus aucun avantage face à ce gradé qui l'attendait là-haut. Il l'entendait alors. Il demandait la raison de cette agitation. Cela réconfortait Ziresh : au moins, il n'était toujours pas vu par sa cible principale.

Il n'y avait ainsi plus qu'un obstacle entre lui et sa cible. Et il ne pouvait si le contourner, ni chercher un autre chemin. Ces choses n'avaient pas tellement de points faibles : même avec sa fumée enivrante, il n'avait pas réussi à en écarter un seul. Il avait alors pensé à un poison qu'il avait dans son paquetage depuis longtemps déjà. Un fléau aveuglant, peut-être susceptible d'atteindre les seuls organes faciaux potentiellement fragiles de ces bêtes. Mais c'était un trop grand risque qui n'allait peut-être rien apporter.

Il n'avait pas le choix. Il allait devoir frapper pour de bon.

"Je vais briser." murmura-t-il gravement.

Il n'avait déjà plus beaucoup de Ki. Seulement de quoi porter deux attaques suffisamment puissantes. Et il devait en garder au moins une en réserve pour attaquer le chef de ces troupes monstrueuses. S'il excédait ce nombre d'attaques, il n'aurait pas le temps de prendre une potion qui lui rendrait son Ki. Et alors il n'aurait plus qu'un seul recours : Utiliser la marque du Dieu Pieuvre, sa malédiction, et sacrifier son sang et sa vie pour avoir les ressources qui lui permettraient de vaincre l'Ennemi.
Il allait probablement utiliser un pouvoir relevant d'une ancienne idole de Thimoros afin de vaincre l'un des hommes qui répondaient aux ordres d'Oaxaca.

"Quelle ironie..."

Mais il avait encore une chance, une infime chance d'y arriver. Et alors, s'il ne sauvait pas Yuimen, il allait au moins sauver Esseroth. Ziresh se souvint alors de ce qu'il avait toujours voulu au départ, alors qu'il était dans son clan. Il voulait devenir un héros. Depuis qu'il était parti, il avait provoqué un génocide, n'avait pas réussi à sauver sa bien aimée et avait perdu la moitié de son clan. Toujours on avait cru en lui, mais il n'avait jamais eu le sentiment de réussir ce qu'il entreprenait.
Mais là, à cet instant, il savait que lorsqu'il attaquerait, il pourrait enfin penser qu'il était un véritable héros. Il était susceptible de sauver Esseroth. De sauver tout le monde.

Cette malédiction importait peu. Les risques de ce combat aussi. Tout ce qu'il voulait, c'était au moins essayer. Et alors, s'il réussissait, il deviendrait ce qu'il avait toujours rêvé d'être. Il aurait la conviction d'être enfin le héros, l'image dont il avait eu l'impression de se détourner depuis son départ de Liykkendra.

Il leva ses deux armes. Le feu du Ki continuait de brûler en lui, tant l'Instinct Sauvage et son Adresse de Guerre continuaient de bouillir au creux de son ventre. Le fluide de sa force semblait alors prendre une forme nouvelle, comme si elle atteignait sa limite absolue, à force de concentration. Un éclair éclata alors dans sa poitrine pour aller traverser ses bras et atteindre les pointes de chacune de ses lames. Ses ennemis étaient des machines faites d'armes : il allait alors en devenir une si cela était nécessaire pour les vaincre.

Le loup d'argent jaillit de sa position vers la muraille. Il allait la percer, et cela signifiait qu'il allait devoir littéralement trancher une brèche à l'intérieur de ses ennemis. C'était une entreprise folle, mais il n'allait pas reculer. Il couperait les fils qui rejoignaient les armes à leurs torses, il les pousserait même à se blesser mutuellement, tant ils seraient collés les uns contre les autres. Avec un peu de chance, la putritude qui semblait émaner de ces bêtes, trop mécaniques pour êtres vivantes, allait disparaître avec la Hallebarde Protectrice. Et si cela ne suffisait pas, sa Masamune lui confèrerait la force nécessaire pour continuer sa progression.

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Utilisation de CCAA :
Double trancheur : Le combattant saisit ses deux lames et concentre tout son Ki pour trancher deux membres qu'il peut atteindre (à tirer au dé). Ils sont irrémédiablement coupés, sauf face à des PJ où le tranchage de membres n'a pas lieu. Rien ne peut résister à cette attaque dévastatrice sous l'effet de cette puissante énergie qui agit elle même comme une lame (for+20%).

Terriblement frustré d’avoir perdu mon bâton magique, je rage intérieurement et observe un instant le haut de la muraille d’où Karz n’est toujours pas descendu.
Une Esserothienne aux cheveux fuchsia m’aboie dessus, elle a raison, il faut quitter cette cour. Je me dirige vers le donjon, mais je suis toujours épuisé et à ce rythme je n’atteindrais pas les autres à temps. Les cris sur la muraille et les coups contre la lourde porte de bois me figent de panique.

"J’ai besoin d’aide." Dis-je à la dame aux cheveux roses. "Je suis encore trop fatigué."