A la question de l'homme en armure, je ne sais que répondre. Certes, avec de la détermination, on peut réaliser les choses les plus folles. Mais je doute qu'elle soit suffisante à l'heure actuelle, pour vaincre cette armée de l'horreur. Il faut se rendre à l'évidence. Nous ne sommes qu'une poignée d'hommes, la plupart n'ayant jamais tenu une arme en main, face à des milliers de monstres, formés à guerroyer.

Au loin, une corne de brume retentit. Sourde. Vibrante. Bourdonnante.
Une masse sombre se met en mouvement, dans un brouhaha inhumain. Face à nous, les armes, toutes plus terrifiantes les unes que les autres, se dressent en donnant au boucan des allures ferrailleuse.

Je sens les battements de mon cœur s'accélérer dangereusement, tandis qu'en moi, comme le soleil face à la pluie, comme le blanc face au noir, tout s'oppose. Je ne sais que faire, je ne sais quelle décision prendre, je ne sais même pas comment réagir. J'ai l'impression que mon esprit fonctionne à plusieurs niveaux en même temps. Tout se chamboule, tout se bouscule. Je réfléchis, tout en étant comme lobotomisée.

Mon esprit dicte à mes jambes de me tourner face aux autres pour leur prodiguer conseils, tout en me mettant face à la réalité que je ne m'y connais pas plus qu'eux. J'ai l'impression que les informations qu'envoie mon cerveau n'atteignent pas mes membres. Mes jambes restent clouées sur place. Un instant, je me rends compte que j'ai les dents serrées, mais que j'aimerais hurler. Hurler que c'est peine perdue, qu'il y aura peut-être moins de dégât si nous nous rendons. Mais l'instant d'après, je me dis qu'il faut tout tenter, se battre jusqu'au bout, pour faire honneur aux Esserothéens.

La peur. Voilà ce qui me tétanise. Je ferme les yeux. Je resterais bien comme ça jusqu'à la fin. Juste à attendre que cela passe.

(C'est ça, oui. Je vais fermer les yeux et attendre. Ce n'est qu'un mauvais moment à vivre. Au pire, j'y laisserai la vie. Qu'importe? Je n'ai de toute façon plus personne avec qui la partager.)

Et tandis que j'attends, sous mes yeux clos, défilent les images de la nuit durant laquelle mes parents ont été assassinés, et où mon frère a disparu. Le temps s'arrête autour de moi. Les souvenirs m'envahissent. Une à une, les scènes se déroulent. Mais la vision du coup de poignard Shaakt sur la nuque de mon père est trop insupportable.

J'ouvre les yeux, avec cette impression de reprendre ma respiration après une longue apnée. Instantanément, la réalité me revient.

(Si je ne me bats pas pour moi, il faut au moins que je me batte pour eux, en leurs mémoires!)

Mon corps agit mécaniquement. Lorsque je me tourne face à eux, les Esserothéens me regardent avec des yeux ronds. Ils attendent les ordres. J'ignore combien de temps a duré mon absence, mais il est temps d'agir. Les troupes ignobles approchent déjà.


- Archers, avec moi! Visez les pattes des grosses bestioles! Les mages, si vous possédez un quelconque pouvoir capable de ralentir l'ennemi, n'hésitez pas à en faire usage! Soyez créatifs! Que ce soit modification du terrain, de la météo, un sort d'attaque ou quelque chose qui pourrait augmenter notre défense, faites-en usage!

Et joignant la parole à l'acte, je me place face à l'ennemi, prête à tirer une flèche dans les pattes d'un gros rat monté par plusieurs monstres.

Esseroth – zone 1.

Attaque AJ : échec.

La bête que Keya visait était rapide, et plus rapides encore étaient les mouvements de ses pattes, qui galopaient sur le champ de bataille avec acharnement, dans le seul but d’arriver au plus vite en bas des murailles pour dévorer de la chair humaine. Sa flèche vint se planter dans le sol, à l’endroit où, juste avant, était posée cette patte rugueuse et grise, griffue. La salve de flèche qui suivit n’eut guère beaucoup plus de succès. Certains arrivèrent à toucher l’une ou l’autre des créatures, mais les projectiles eurent tôt fait de rebondir sur les plaques d’armure des rats géants, ou de s’enfoncer dans l’épais cuir poilu des bêtes sans paraître les affecter davantage qu’un simple pincement.

Vint alors le tour des mages, auxquels Keya avait conseillé de faire leur possible pour ralentir la progression des bêtes. L’un d’eux, d’une cinquantaine d’année, à l’aspect bedonnant et au visage bouffi et rouge, s’adressa à elle, à moitié essoufflé et paniqué.

« Je… je pourrais créer une zone marécageuse sur leur… sur leur passage mais… mais il faudrait que je sois sur place, en… en bas. »

D’autres prenaient plus facilement des initiatives. L’un envoya une gerbe d’eau semblable à une grosse vague, qui percuta la ligne directe d’assaut des rats avant de s’amoindrir en une grosse flaque toute sur la longueur, barrant le champ de bataille. Hélas, à part un léger frein temporaire, cela n’eut d’autre effet que de détremper les rats et leurs cavaliers. L’un d’eux, à l’arrière d’un des rats, bascula même en arrière et tomba par terre, sonné ou mort… Insouciant qu’il avait été de ne pas bien s’harnacher.

Un troisième affirma :

« S’ils arrivent à monter, je peux les repousser avec des ondes de choc. Ils tomberont de haut ! »

Mais pour l’instant, son inutilité était flagrante. Comme celle de nombreux qui avaient des pouvoirs de corps à corps. Certains à distance lancèrent des projectiles magiques, qui de piques osseuses, qui d’orbes lumineuses, qui firent quelques victimes parmi les garzoks juchés sur les rats, mais rien à ces derniers, qui arrivèrent vite en bas des murailles, sans freiner leur élan.

Esseroth – zone 2.

Le pyromancien sembla content d’avoir été, pendant un moment, le centre de l’attention. Soucieux de la défense de sa cité, il avait opiné à tout ce qui lui avait été dit et commença à s’éloigner pour allumer les petits feux prescris par Xël. Il se tourna cependant vers Karz pour le rassurer :

« Ne vous en faites pas, allumer de petits feux ne m’épuise pas vraiment. »

Et il courut le long de la muraille pour allumer de petites parcelles de murailles, à-même la pierre, qui serviraient aux quelques archers pour allumer leurs projectiles. Au même instant, Arthès, qui partait en quête d’un téléporteur, croisa le chemin de plusieurs esserothéens de réserve, qui ramenaient ce que l’aéromancien avait commandé. En partie, du moins. Chaînes et cordes avaient été amenées en nombre. Et plusieurs jarres d’huiles en argile cuite commençaient à s’entreposer le long des créneaux. Manquait la substance collante. Un des expéditeurs vint le voir, curieux.

« Voilà déjà ce qu’on a. On se charge de ramener encore de l’huile, mais… vous pensiez à quoi, pour la matière collante ? »

En bas, les rats arrivaient en bas des murailles, sans que rien n’ait été fait pour stopper leur élan. Ils étaient rapides, bien plus rapides qu’ils ne l’avaient sans doute pensé.

Esseroth – zone 3.

Attaque AJ : échec.

La flèche partit de l’arc d’Armelle pour suivre la trajectoire qu’elle avait voulu lui donner. Hélas, son trait, s’il était bien placé, rebondit sans le moindre dégât sur l’armure noire du rat qu’elle visait. D’autres archers l’imitèrent, sans beaucoup plus de réussite. Leur cuir était épais, et leur armure solide. Si quelques garzoks périrent de flèches, ils n’étaient qu’une dizaine dans la masse de ces ennemis… Et déjà, les rats arrivaient en bas des murailles.

Un long silence avait suivi sa demande de pouvoirs. Un mage avait fini par répondre.

« Je peux lancer des orbes électriques. Ça peut être très douloureux, pour un humanoïde de taille normale. Pour les… orques. Mais sur les rats, ça les chatouillera juste si on ne trouve pas un moyen pour favoriser l’expansion de mes dégâts. »

Mis à part ça, ils se protégeaient pour la plupart derrière les renforts des murailles, pour éviter les projectiles des scorpions qui ne tarderaient sans doute plus. Vu la panique sur les visages, c’était clair : la guerre était dangereuse.

Esseroth – Zone 4.

Eva : apprentissage réussi.

Boostés par le discours de Ziresh, les défenseurs d’Esseroth se pressèrent sur la muraille pour unir leurs capacités. Les défenseurs au corps à corps étaient pour l’instant bien inutiles, épéistes comme mages au toucher. Mais leur volonté d’en découdre n’était pas moindre. Les flèches partirent vers le premier rang d’ennemis, ceux montés sur les rats géants. Quelques-unes attinrent leur cible, certaines avec plus de réussite que d’autres. Celles qui visaient les rats n’eurent que peu d’effet : leur cuir était trop épais pour être mis en danger par de si petits projectiles, et leur armure trop solide pour se faire percer. Les quelques-uns qui touchèrent les conducteurs eurent plus de réussite. Certains loupèrent certes leur cible, trop mobile pour des archers néophytes, mais ceux qui réussirent parvinrent à déstabiliser, au moins un moment, les rats. Ils continuaient à courir, mais plus forcément dans la bonne direction, emportés par leur conducteur mort. Du moins jusqu’à ce qu’un autre garzok ne prenne sa place en se débarrassant du poids mort.


Eva, quant à elle, fut bien plus efficace qu’elle croyait pouvoir l’être. Elle lança son sort sur un rat géant qui avait presque atteint la muraille et… cela le congela littéralement, des pieds à la tête, emportant même dans la glaciation les six orques qui le chevauchaient. Immobilisés par la glace magique, ils étaient pour le moins stoppés dans leur élan.

Mais ce n’était qu’un parmi tant d’autres….

Esseroth – champs de bataille.

Les rats montés arrivaient en bas des tourelles. Ils avaient distancé les troupes à pieds, qui mettraient plus de temps pour arriver. Tout comme les machines de siège, qui en mettraient encore plus. Les trébuchets, en revanche, étaient maintenant prêts à tirer. Une pluie de roche allait bientôt s’abattre sur les murailles… Mieux valait s’en prémunir.


[HJ : n’hésitez pas à lire la description de chaque zone pour voir comment ça se passe chez vos voisins. Si vous n’avez pas la vision SUR leur partie de muraille, vous l’avez (suivant la logique du plan) sur le champ de bataille juste devant leur partie. « Interagissez »-donc à distance, si vous trouvez des occasions.]

[Xël : XP : 0,5 (post) + 1 (idée des braseros)
Ziresh : XP : 1 (post) + 1 (galvanisation des troupes + viser les conducteurs)
Armelle : XP : 0,5 (post)
Eva : XP : 0,5 (post) + 1 (apprentissage et glaciation d’un rat)
Karz : XP : 0,5 (post)
Keya : XP : 1 (post) + 0,5 (viser les pattes)]

Ziresh ne s'attendait pas à ce que cette première défense soit aussi efficace. Certes, il avait demandé à ce que l'on vise les pattes ou les conducteurs des rats géants, mais il n'imaginait pas que les flèches de néophytes puissent être capables d'atteindre leurs cibles. Et en effet, les rats n'avaient manifestement rien senti, mais quelques pilotes furent touchés par les projectiles des défenseurs d'Esseroth. Très peu réussirent à atteindre leurs cibles, mais cela suffit amplement à inspirer le loup d'argent d'une grande joie qu'il partagea à l'instant.

"C'est exactement de ça dont je vous parlais ! Archers, continuez, vous êtes sur la bonne voie ! Vous ne pouvez pas encore viser les pattes, mais vous en aurez davantage l'occasion lorsque ces foutus rats graviront la muraille ! Leur ventre n'est trop probablement pas protégé !"

Et ce n'était pas tout. Eva avait été apparemment la seule mage à utiliser ses talents pour ralentir les ennemis. Elle ne toucha finalement qu'une seule de ces créatures, mais à un degré qui dépassa tout entendement. Pour le Porteur de Lumière, il avait bien semblé qu'elle n'était encore que trop peu familière avec la magie, puisqu'elle même admettait avoir peu de sorts en réserve. Mais elle avait tout simplement gelé sa cible sur place, avec les six orcs qui la montaient.
Voyant une telle efficacité, il fit une tape amicale sur l'épaule de son alliée, la félicitant pleinement du travail.

"Bravo ! Prenez-donc exemple sur elle si vous avez des sorts susceptibles de ralentir ces rats ! Quant aux archers : rendez service à vos alliés ! Quand vous voyez un rat en train d'être ralenti d'une manière ou d'une autre, tirez lui dessus ! Ne lui laissez pas le temps de se reprendre : finissez-les immédiatement !"

Pour l'instant, même si les rats avaient fini par atteindre les pieds de la muraille, les choses semblaient se dérouler relativement bien. Les archers n'étaient pas assez bons pour en finir correctement avec leurs cibles, mais l'alliance qu'ils pouvaient former avec les mages allait être exceptionnelle.
Mais une autre difficulté s'annonça encore. Les scorpions ne semblaient pas encore prêts à tirer, mais les trébuchets s'étaient déjà vus tirés en arrière, présageant d'une pluie de roche imminente... A force de se défendre des rats, Ziresh avait presque oublié l'existence de cette menace qui risquait de tout gâcher en seulement une attaque... Il ne fallait pas leur laisser l'occasion de les atteindre.

"Les trébuchets sont chargés ! Que tous les mages de défense se mettent en formation ! Utilisez tous les moyens possibles et imaginables pour repousser les rochers qui s'abattront sur nous ! Nous n'avons que la magie pour nous en protéger, je compte sur vous ! Quant à ceux qui ne pourraient rien faire face à cela : gardez votre position ou prenez un arc libre ! Ne cessez pas de tirer sur les rats ! Comptez sur les mages capables de vous protéger !"

Désormais, la muraille était attaquée sur deux fronts. Se protéger uniquement des rochers risquait de laisser le champ libre aux rats. Alors qu'inversement, se défendre des montures risquait d'anéantir leur défenseur. Forcer les archers à tirer et les mages à défendre la muraille allait être utile sur les deux fronts, mais allait en plus pousser ces gens à se faire se confiance. Alors s'ils arrivaient à surveiller les arrières de chacun, tout pouvait changer lorsque les colosses de métal arriveraient parmi eux.

"Vous n'avez pas droit à l'erreur ! Un seul rocher passe, et nous sommes fichus ! Vous connaissez les risques ! Alors repousser les projectiles, et mieux : utilisez-les contre les rats ! Que ce soit par portail ou télékinésie -je ne sais pas, vous connaissez vos talents mieux que moi-, sachez utiliser la situation à votre avantage !"

La peur m'empêche d'optimiser ma concentration. Résultat, je loupe mon tir. Comme la plupart des archers qui m'entourent. Viser les pattes est bien trop complexe. Elles sont fines, agiles et rapides. De plus, les rats sont bien trop protégés par leurs armures. Nous ne pouvons pas réellement leur faire de tort.
Mais... Au fond, ces bestioles se comportent peut-être comme des chevaux. L'idée n'a pas le temps d'aboutir en phrase formulée dans mon esprit que les mots sortent de ma bouche, comme un vomissement lors d'une indigestion.

- "Visez les orques sur les rats! Laissez tomber les pattes! Avec un peu de chance, ils seront déboussolés sans conducteur!"

Et joignant l'acte à la parole, je décoche une nouvelle flèche. Une fois celle-ci partie, je me tourne vers le jeune homme en armure. Prenant garde de ne pas parler trop fort pour éviter la démotivation des troupes, je lui murmure:

- "Honnêtement, je doute que nous parvenions à leur tenir tête. Cette armée est bien plus grande et plus puissante que nous."

Je réfléchis un instant aux possibilités qui s'offrent à nous. Dans l'immédiat, elles sont peu nombreuses, et sans doute faut-il réfléchir plus loin qu'à la simple sécurité de la cité. C'est l'ensemble du continent, qui est en danger. Pour cela, il faut prévenir les villes voisines de la menace qui plane sur elles. Mais j'ignore si une autre sortie que cette grande porte assaillie existe. En outre, si nos efforts défensifs restent à ce point inutiles, nous devrions peut-être fuir, pour espérer survivre.

- Y a t-il des villes voisines à Esseroth? Si oui, je pense qu'il serait bon d'y envoyer des messagers, qui prendront beaucoup d'avance sur l'armée noire, afin de les prévenir du danger. Elles pourront s'y préparer au mieux. Pour cela, j'espère qu'une autre sortie que cette porte existe.

Reprenant une voix forte, j'encourage les mages et archers entre deux chuchotements.

- "Poursuivez vos efforts! Concentrez-vous! Les rats arrivent, que les mages qui ont des pouvoirs pour les arrêter agissent!"

- "L'idée va peut-être vous sembler folle. Mais n'existe-t-il pas, près d'Esseroth, voir DANS Esseroth, un endroit où nous pourrions tous nous cacher? Si les messagers effectuent correctement leurs missions, nous attendrions que l'armée passe outre Esseroth, et nous pourrions la prendre par surprise, par derrière, tandis que l'avant serait sécurisé par d'autres villes. Qu'en pensez-vous?"

Je sais que les Esserothéens sont énormément attachés à leur cité. Sans doute que cette idée ne plaira pas à nombre d'entre eux. Mais je doute qu'une autre solution soit réellement meilleure, s'ils veulent survivre...

A peine ai-je terminer ma phrase que je constate la charge des trébuchets, prêts à passer à l'action.

- "Attention aux projectiles!! Protégez-vous comme vous pouvez!"

La vue de la déferlante de ces créatures hideuses me fige. Je reste silencieux, une jambe tremblante en ne pouvant que constater la vitesse des rats qui s'approchent bien trop vite des murailles. Je me tourne vers Karz, quittant des yeux ce spectacle terrifiant et inspire profondément pour ne pas avoir la voix tremblante.

"Tu veux balancer des flammes à un point précis ?"

C'est une idée de génie, si Fin' nous préparait un portail qui s'ouvre au-dessus de ces machines de siège au loin, on pourrait les enflammer sans quitter les murailles.

"Comme ces gros trucs menaçants tout au fond ?"

Je lui adresse un sourire entendu, bien qu'un peu crispé par l'angoisse qui me noue l'estomac. Mes commandes arrivent alors, cordages, chaînes et jarres en nombres. Un des Esserothiens vient me poser une question sur la dernière partie de ma commande. A quoi je pense comme substance collante ? Je prends un instant pour réfléchir à ce qui serait le plus efficace en me frottant ma petite barbe.

"N'importe tant que ça colle. Du miel, de la résine, le mieux serait ce truc noir dégueulasse, de la poix. Ou de la graisse, si on ne peut pas les coller, on peut les faire glisser !"

Je lui donne une tape amicale dans l'épaule et monte la voix pour m'adresser aux livreurs après un juron quand j'apprends que les rats ont atteints la muraille.

"Faites bouillir l'huile ! Préparez les cordes dans les escaliers, accrochez la solidement et laissez la détendu, on la tendra au dernier moment pour faire tomber ces trouducs s'ils arrivent à prendre les murailles !"

Je me tourne ensuite vers Karz, il a sans aucun doute beaucoup plus d'expérience que moi dans ce genre de situation.

"Si tu veux que je fasse quelque chose, tu n'as qu'à l'ordonner."

Armelle avait bien loupé son attaque, mais cela confirmait qu'elle ne pouvait pas faire grand-chose. Malgré ses grandes paroles, elle savait bien qu'elle n'avait pas la force nécessaire pour affronter un orc en un contre un de face, alors une armée...

"Visez ceux qui dirige les rats ! Mais surtout restez en vie, nous sommes déjà en sous-nombre alors ..."

L'archère se retourna alors vers le mage qui disait pouvoir lancer des orbes électriques. Elle pointa du doigt l'un des rats géants qui étaient sur le point de monter.

"Quand il sera à mi-hauteur, envoyes tes orbes électriques contre l'armure des rats géants, ils seront tous touchés ! Avec un peu de chance, on pourra les tuer avec la chute ou au moins gagner du temps.

Si vous connaissez un mage qui sait faire de l'eau ou un autre liquide, cela sera parfait. "

Armelle se recula de devant la muraille. Elle posa sa main sur la mage qui savait changer les couleurs.

"Il y a t-il un moyen d'entrer et de sortir de la ville discrètement ? "

L'énergie d'Eva ne partis que sur un seul rat géant, bien qu'elle ait préférait en toucher plusieurs. Mais le plus important était de tester la magie dans ce monde. Dès que le sort toucha la créature, elle fût congelée de la tête aux pieds, enfin, de la tête jusqu'aux pattes. Les six orques qui la chevauchaient se retrouvèrent dans le même état, congelés.

(Eh bien, c'est beaucoup plus puissant que sur l'autre monde ! Ça c'est un bon point !

De leur côté les Esserothéens n'eurent que de piètres résultats ... L'armure des rats para toutes flèches. Seuls les archers visant les orques purent déstabiliser un peu les créatures.

Le Loup d'Argent tapota amicalement la frêle épaule d'Eva, la félicitant pour son coup d'éclat.

Au loin, les engins de guerre s'activaient. Les ennemis chargeaient les énormes trébuchets. Dans très peu de temps, des pierres s'abattraient sur Esseroth ...
Ziresh mit directement en garde tout le monde. Le cerveau d'Eva se mit en route à toute vitesse. Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour parer des projectiles ... Certes elle pouvait essayer de réaliser un mur de glace avec sa magie mais il risquerait de s'écrouler sur les défenseurs ...

La meilleure solution qu'Eva trouva fût de préparer sa magie et d'envoyer des pics de glaces sur les projectiles, à distance, avant que ces derniers n'atteignent une muraille.Elle pourrait ainsi, peut-être les détruire. La demi-elfe prépara donc son énergie et scruta l'horizon, devant elle mais aussi sur les autres flancs.

"T'as tout compris le clodo!"

Foutre le feu aux armes de siège, voila mon plan, mais en attendant, il va sans aucun doute falloir essuyer les premier tir. Peu importe la vitesse d'Arthes, les machine sont déjà prête à tirer et il n'arrivera pas à temps. Et pour couronner le tout, les saloperies de rats géant arrivent plus vite que prévu. Il faut agir.

Je me tourne alors vers Xël qui me demande de lui donner des ordres. Mais bon sang, j'ai une tête de général de guerre ?! J'ai l'air confiant, mais au final, je suis tout aussi paumé que les autres...Enfin, mieux vaut ne pas le montrer je pense.

"Si t'es un mage, fait ce que tu peux pour les rats et ce qui va bientôt nous arriver sur la tronche par les airs. L'effet de la magie de Yuimen est décuplé ici."

Je prends ensuite le bâton de la liche qui m'encombre depuis bien trop longtemps ainsi qu'une petite fiole et les dépose par terre à l'intention à mon garde du corps.

"Et prends ça. Ca te servira à cramer tout ce que tu peux quand tu seras à sec!"

Une fois délesté, je sors une flèche de mon carquois et la tire instantanément. Destination: La tête du conducteur de rat le plus proche.

[HJ: Don de Fluide de Feu 1/2 et du Bâton de la liche pyromantique (magie +5, lance des boules de feu causant 10 dégats à la vie de la personne visée. 6 charges. (peut se recharger avec des fluides de feu : 1 charge = 1 fluide 1/16)) à Xël]

Armelle pouvait voir facilement que la situation ne s'améliorait guère avec l'avancée inexorable des rats géants. Elle réfléchit rapidement à la meilleure façon de faire. Elle regarda pendant de longues secondes celle qui savait changer les couleurs. Elle se sentait totalement impuissante dans une telle situation, cela devait être encore pire pour les habitants. Cependant, elle avait une mission primordiale à effectuer, qui était plus importante que tout. Personne ne comprendrait sans doute ce qu'elle s'apprêtait à faire, mais cela n'avait guère d'importance.

"Que tout le monde rejoignent le loup d'argent, les rats ne vont pas tarder et notre petit groupe n'a aucune chance de résister. Ensemble, vous serez plus fort. De plus, les troupes à pied vont tenter de monter par les accès dans l'autre parti, plus vous serez, mieux cela sera. "

L'archère se rapprocha alors de la mage aux changements de couleur pour lui parler qu'à elle à voix basse.

"J'ai une autre mission très importante à faire, et mes capacités de guerrière sont très limitées. J'aurais aimé pouvoir faire davantage."

La Belmont ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle comprenne sa décision. Elle attendit un peu sa réaction avant de descendre des murailles afin de trouver l'accès le plus proche des égouts. Son terrain de jeu depuis sa plus jeune enfance était des catacombes sombres et humides, remplies de pièges, alors des égouts ne lui faisaient pas peur. Cela serait de toute façon moins dangereux que le champ de bataille. Elle prépara tout de même sa cape de camouflage qu'elle portait sur le dos au cas où. Elle prendrait l'accès aux égouts le plus proche des murailles possibles afin d'avoir le moins de chemin possible.

Cette autre action que Ziresh avait tenté de mener commençait à porter ses fruits. La répartition entre les mages et les archers permettait malgré tout à retenir l'avancée des rats géants, même s'ils montaient dangereusement rapidement. Le Porteur de Lumière se doutait bien qu'ils devraient finir par en combattre sur le mur, mais du moment qu'ils retardaient leur arrivée, c'était déjà une bonne manière d'augmenter leurs chances de survie.
Mais il n'eut que trop peu de temps pour constater de quelle manière se déroulaient les choses. Les rochers avaient commencé à pleuvoir sur la ville. Il en avait vu un premier passer juste au dessus de la zone que défendait Armelle pour s'écraser dans la cour. Fort heureusement, cela n'avait blessé personne. Mais c'était sans compter sur les autres qui se dirigeaient justement vers sa muraille, déjà fragilisée par l'incendie de la veille. Deux projectiles enflammés avaient alors menacé d'emporter une énorme partie de la défense. Mais le premier fut arrêté net par un formidable mage qui forma une sorte de bouclier télékinétique. Il tomba tout de même à terre sous un tel choc, mais de toute évidence, il n'était pas encore blessé. Celui-là allait être extrêmement utile pour défendre cet endroit.

"Bien joué mon gars ! Courage ! Relève-toi ! On aura besoin de t..."

Mais Ziresh n'eut même pas le temps de terminer sa phrase. Le son de formation d'une stalactite de glace par Eva l'avait arrêté, lui donnant tout juste l'occasion de voir ce dernier éclater un rocher qui s'était justement dirigé vers eux. Celui-ci se rompit alors sous la puissante magie de la jeune femme, mais continuer sa course pour aller emporter trois esserothéens situés de part et d'autre des deux aventuriers de Yuimen. Cette attaque les avait tant frôlés que le loup d'argent en fut particulièrement sonné. Il en était même choqué. A quelques pas de lui, deux hommes avaient été emportés par le projectile. Ils devaient être désormais en bas de la muraille, gisant dans un véritable bain de sang. Ou alors ils étaient écrasés sous les débris... Cela suffit amplement à le déstabiliser. Sur son regard lupin, si l'on connaissait bien sa race, on pouvait discerner sa panique totale. La mort avait été si proche, et jamais il n'avait été en contact avec un choc d'une telle violence. Il avait combattu un dieu, l'avait tué, avait risqué sa vie plusieurs fois... Mais passer à côté de la mort, à seulement deux pas, comprenant qu'un simple décalage en aurait fini avec lui... C'était autre chose.
Devant lui, les flammes dansaient sur les débris. Une odeur infâme s'en dégageait alors et le temps semblait s'être ralenti. Pendant quelques secondes, il ne put rien faire d'autre que regarder ces flammes qui le narguaient. Elles étaient des drapeaux triomphaux plantés sur les corps de ses compagnons. Elles étaient comme celles qui avaient consumé les restes de Kâhra, sa fiancée.
Comme il avait été renversé sous le choc, il se releva enfin, lentement. Ses oreilles, aussi sensibles que pouvaient être celles d'un liykor, se remettaient doucement du sifflement aigu qui persistait encore après la pluie de roche et de feu. Au bout d'un certain temps, il entendit les cris de l'armée en face, ainsi que ceux des esserothéens en train de défendre la muraille. C'est sur la dernière pensée de Kâhra qu'il reprit ses esprits, tout de même encore choqué, hésitant dans ses paroles.

"Bon sang... Eva, je te dois la vie... Merci."

Ziresh tituba vers les créneaux, puisqu'il ne pouvait pas rejoindre les autres défenseurs. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était hurler ses ordres de là où il était.

"Eva, il faut que tu en finisses avec ces flammes. On ne peut pas défendre la muraille sans se déplacer dessus !"

Quand il eut terminé de remercier et de conseiller sa sauve, il leva le museau et cria ses ordres, plaçant ses pattes de manière à faire écho.

"Que ceux qui m'entendent fassent passer mes ordres ! Les trébuchets doivent être rechargés ! Alors concentrez TOUTES vos attaques sur ces rats ! Archers comme mages ! Ils ne doivent pas monter ! Après un temps, je veux que tous les mages reprennent leur position pour se défendre des projectiles ! Et gardez l’œil ouvert : On peut voir lorsque les trébuchets seront chargés, mais c'est moins évident pour les scorpions ! Défendez-vous les uns les autres, sur tous les fronts !"

Mais ce n'était pas tout. Les rats étaient une menace de plus en plus grande sur leur zone, mais l'armée approchait encore dangereusement. D'ici très peu de temps, elle serait en bas des murailles et elle emprunterait les tours de siège qui étaient déjà placées ici. Il était temps d'user de la stratégie qu'il avait préconisée plus tôt.

"L'armée s'approche ! Je veux que des mages se mettent en formation dans la tour de siège ! Il faut l'utiliser à notre avantage ! Brûlez, gelez, électrocutez, déchiquetez tous les orcs qui passeront par ici ! Ils seront acculés, alors ne les laissez pas monter ! Même une magie illusoire peut être utile ! Je ne sais pas... Provoquez une boucle temporelle, un labyrinthe mental, ou donnez leur l'impression de patauger dans la boue... Dans tous les cas, utilisez tous les moyens possibles pour les ralentir ! N'oubliez pas ! Observez et défendez tous les fronts !"

Comme Ziresh ne pouvait plus simplement aller voir tout le monde pour qu'ils puissent lui obéir, il se pencha à travers les créneaux pour voir la situation des rats. Il y en avait énormément en bas, et bientôt, il devrait certainement en combattre un sur cette muraille. Mais de là où il était, il ne pouvait pas faire usage de ses meilleures capacités. Il possédait cependant une arme qu'il n'avait utilisée que trop rarement. Mais ici, elle aurait une utilité considérable, même s'il n'était pas maître dans le maniement de celle-ci.
Mettant la Hallebarde Protectrice en main gauche, il tendit la patte vers la créature la plus proche de lui. Sous son poignet se déployèrent alors les branches de la arbalète portative qu'il avait fixée à son bracelet de protection. Mais il avait conscience que le choc de l'attaque précédente le faisait encore trembler. Il ne pouvait pas se contenter d'une attaque classique. Il avait besoin de concentrer son ki autant qu'il le pouvait, de manière à porter une attaque véritablement efficace. S'il arrivait à atteindre son but, il pouvait tuer l'orc qui contrôlait sa cible, mais il pouvait aussi peut-être faire chuter le rat et lui faire emporter d'autres de ses compères. La situation lui imposait de faire usage autant que possible de sa force intérieur et de sa concentration.
Il sentit alors une vague de chaleur jaillir du bas de son ventre pour aller rejoindre son avant-bras et même ses épaules, son cou et ses yeux. Après un temps de concentration, il sentit que ses tremblements avaient cessé. Il était temps de tirer. Tout en visant le cavalier du rat le plus proche de lui, il appuya alors sur la gâchette qui fit tendre la corde d'un coup et projeta le trait caché sous son poignet vers sa cible. Il restait à voir si son initiative aurait enfin raison d'un tel ennemi.

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Tentative d'apprentissage de CCAJ :

Tir critique : L'attaquant vise les points sensibles de l'ennemi, augmentant les chances de lui causer une blessure fatale. (L'intervalle des coups critiques aux dés passe de 95-100, à [95-lvl] - 100, minimum 50. For+1/lvl)

Karz me fait cadeau d'un bâton qui peut, d'après lui, servir à cramer tout ce que je peux. Je le prends ainsi que la fiole qu'il dépose au sol. Je me dirige ensuite vers la muraille pour me rendre compte de l'avancée des fameux rats qui commencent à grimper la muraille. Le pyromancien m'indique qu'il peut enflammer l'huile s'il le faut, je lui tape dans l'épaule et m'apprête à crier quand j'aperçois qu'une boule enflammée nous tombe dessus.

"Attention !" Dis-je en me baissant avant de ressentir le violent choc qui emporte quelques combattants. Je reste accroupi, observant le pyromancien, abasourdi. Ce n'est qu'après quelques jurons que je parviens enfin à me relever, agrippant une jarre d'huile que je lance vers un rat qui grimpe à toute vitesse !

"Balancez l'huile ! Faites-moi cramer ces bestioles !"

Je fais signe au pyromancien et pointe mon bâton vers un rat, je donne une légère impulsion au bout de bois avec toute la volonté du monde pour faire partir une boule de feu, j'imagine que c'est comme ça que ça fonctionne.

Alors que j'observe ma flèche se planter dans le rat géant, je ne prends pas le temps de regarder son effet que déjà, j'en décoche une suivante, ajustant mon tir du mieux possible.
A nouveau, je n'ai pas le temps d'admirer mon tir: je me fais surprendre par les projectiles enflammés qui s'élancent dans le ciel dans un crépitement effrayant.
Par chance, notre morceau de muraille tient bon. Mais pour combien de temps? Des fumées sombres s'élevant autour de moi, et cette infecte odeur de brûlé m'indiquent que les autres ont moins de chance. Il faut agir, bon sang!
Tout en écoutant le jeune homme répondre à mes multiples questions, mon cerveau turbine, s'emballe. Que faire? L'angoisse me ronge à nouveau: les rats, les orques, le feu. C'en fait beaucoup. Je soupire un instant, les yeux fermés, essayant de détendre mon organisme. Je me rends compte à quel point j'ai chaud, alors que l'air ne l'est pas tellement.
Il faut considérer les options qui s'offrent à nous une à une, dans un ordre de priorité. C'est pourquoi, au mage capable de lancer des gerbes d'eau, j'aboie des ordres. Le ton de ma voix me surprend, j'aurais aimé lui parler plus gentiment.

- "Vous! Visez les pierres enflammées avec votre eau! Si vous n'y parvenez pas, allez donc sur les autres pans de muraille pour éteindre les incendies. Les autres, poursuivez vos efforts, ne lâchez rien! Il faut y croire!"


Je reprends mon souffle et me tourne vers le capitaine.

- "Pour commencer, même si les villes voisines sont éloignées, il faut qu'on les prévienne du danger qui arrive sur elles. Si nous ne nous en sortons pas, il faut au moins leur laisser une chance. Cette mission est enfantine, je sais qui pourra la remplir"

Et joignant l'acte à la parole, je m'adresse à un mage qui ne semble pas savoir que faire de ses pouvoirs pour nous venir en aide.

- "Toi, là! Prépare le cheval le plus rapide de la cité et amène le à la fillette qui habite avec son grand père dans l'une des premières rues de la ville. Il lui manque quelques dents, tu la reconnaitras immédiatement. Elle est légère, le cheval sera moins rapidement épuisé. Dis lui de se rendre à la ville la plus proche pour prévenir du danger qui la menace. Eventuellement, que son grand-père l'accompagne, mais cela ralentirait l'envoi du message. Surtout, dis lui bien que je crois en elle, qu'elle y arrivera."

L'idée semble complètement folle, mais c'est un coup à tenter. Je crois véritablement en cette petite. Elle peut y arriver!

M'adressant à nouveau au capitaine:

- "Les égouts, vous dites. Cela pourrait être une bonne option de replis, en effet. Et je suppose que ce qui les habite est moins effrayant qu'une armée entière, équipée jusqu'aux dents. Nous pourrions nous battre, tant que nous pouvons, puis nous cacher dans les égouts et fuir. Mais pour ça, il nous faut des réserves de nourriture, sinon le voyage ne sera pas possible. J'aimerais avoir l'avis d'Arthès sur la question, serrait-il possible que vous partiez à sa recherche et que vous l'ameniez ici? Je compte sur vous pour revenir rapidement, on a besoin de vous!"

A peine Arthès arrive-t-il en compagnie du blondinet que j'entends Xël hurler. Instantanément, je lève les yeux et je vois une énorme pierre enflammée voler vers nous et s'écraser sur la muraille, emportant avec elle quelques esserothéens et laissant derrière elle un sillon de flammes. Il faut qu'on se débarrasse de ces machines de guerre le plus vite possible, mais avant ça il faut que je donne quelques ordres.

"Ne laissez pas les rats monter! Cramez les faites les tomber, peu importe, ils ne doivent pas arriver ici! Que l'un d'entre vous qui ne sert pas à grand chose pour les rats aille voir comment vont les gars qui sont tombés! Et éteignez moi ce feu!"

Je me dirige alors vers le blondinet pour lui faire part de ce que j'attends de lui tout en faisant signe au pyromancien de nous rejoindre sans omettre d'ajouter un petit "Oublie l'huile et les rats pour l'instant" pour le convaincre .

" Il va falloir faire vite. Je sais que t'es épuisé mais fais ce que tu peux."

Je montre alors les engins de siège au loin.

"Tu vois ces putains de machines de guerre là-bas ? Arrange toi avec le pyromancien, mais j'aimerais qu'à vous deux vous en cramiez le plus possible. Ouvre de touts petits portails pendant un temps bref, peu m'importe. Il faut juste que tu tiennes bon et que vous y foutiez le feu! Bon courage."

Je retourne alors à mon ancienne position et bande mon arc de nouveau. Visant le conducteur d'un autre rat, je décoche mon trait en criant, autant pour moi que pour les autres: "Esseroth ne tombera pas aujourd'hui!"

Les projectiles ennemis ne tardèrent pas à arrivés ... Ils étaient enflammés ... Deux de ces rochers se dirigés vers la zone d'Eva et de Ziresh. Un des deux fut arrêté par la magie d'un Esserothéens. Une sorte de boucliers mental stoppa net le projectile, le faisant retomber sur un rat ... Eva n'avait pas perdu des yeux le deuxième, plus concentrée que jamais, elle forma son redoutable pic de glace pile au bon moment. Le rocher fut séparé en deux, écrasant trois Esserothéens.

Eva ne réalisa pas tout de suite ce qu'il se passa. Elle avait fermé les yeux lorsque le rocher avait éclaté en deux parties. Elle ne les rouvrit que quelques secondes plus tard.

Son regard resta bloqué sur les débris enflammés. Elle venait de tuer trois innocents pour en sauvé deux ... Une odeur que jamais elle n'aurait cru sentir se dégager des débris.

"P-Pourquoi ... ? Qu'ai je fait ...." murmura t-elle choquée.

Ziresh la remercia profondément, paraissant aussi destabilisé qu'elle. Le Loup d'Argent lui déclara ensuite qu'elle devait faire quelque chose pour éteindre les flammes. Ces dernières dansaient comme pour narguer les deux aventuriers. Ils étaient coincés ici ...

"Je crains de ne rien pouvoir faire sans tous nous tuer ... La magie est beaucup plus puissante ici !" déclara-t-elle d'une voix forte.

Ziresh ordonna a des mages d'aller se placer dans les tours de sièges, afin des les défendres. Il cria aussi aux Esserothéens de concentrer toutes leurs attaques sur les rats.

"Qu'un mage éteigne ses flammes !" cria de toute ses forces Eva, pour être sûr d'être entendue.

Elle s'approcha ensuite de la muraille, observant la situation. Il restait des rats, beaucoup trop à son goût.

(Il faut que j'essaie de créer plusieurs pics de glaces !) pensa la demie-elfe.

Elle se concentra, fermant les yeux, rassemblant son énergie et sa colère dans ses mains tendues vers les rats. Elle avait faillit mourir, il fallait qu'ils le payent de leurs misérables vies.

(Ils vont comprendre ce que c'est de la magie !) pensa Eva.

La mage de glace laissa partir toute l'énergie qu'elle avait pu accumulé. Elle avait visualiser dans sa tête plusieurs endroit, esperant créer plusieurs pics.