Xël répondit à la question d'Eva en souriant. "Je ne suis pas sûr qu'il veuille bien de le prêter pour que tu puisses l'essayer" rétorqua la jeune demi-elfe.

(J'espère pour lui qu'il ne compte pas aller raconter des blagues devant un orc. Pffff ... Mais qu'est-ce qu'il fout ici ...) ne put s'empêcher de penser la mage.

"Qui est ce jeune homme auquel tu as fait un signe de la main ? Un autre aventurier ? Et quelles sont ces deux personnes qui sont partis de Fan-Ming avec ... l'homme au chapeau ?" déclara-t-elle, toujours en s'adressant à Xël.

(Décidément, je suis de plus en plus perdu ...) se désola Eva intérieurement. Vérifiant que son équipement était bien prêt, elle resserra bien les sangles de son armure et décida d'attendre la suite des événements.

"Oh bon sang..."

Ce que Ziresh vit en premier en traversant le portail, c'était les centaines de personnes qui les attendaient. Le pouvoir de Finarfin les avait menés jusque sur une espèce de promontoire de pierre d'où ils pouvaient voir une partie conséquente de la population d'Esseroth. Cette seule vision suffit à donner une sensation de vacillement au loup d'argent, qui sentait d'un coup le poids d'une incroyable responsabilité accabler ses épaules. Pour tout dire, elle remplaçait toute l'étrangeté du "voyage instantané" qu'avait permis le jeune homme d'Esseroth.

Ce n'est qu'après la constatation de ce peuple qu'il vit alors un peu mieux l'architecture exceptionnelle de ce lieu. Si Oranan lui avait semblé incroyable de par ses magnifiques constructions, Esseroth la détrônait de par une démesure que Ziresh n'avait jamais vue. Les lieux souterrains des mines de Lebher n'était rien à côté de cette incroyable tour, jonchée d'habitations. C'est une ville de vie et de pierres. D'un coup, il comprit entièrement la confiance que portaient les émissaires à leur cité. Lui-même la voyait difficilement tomber.

Enfin, le loup d'argent vit alors que sur l'estrade se trouvait l'homme au chapeau qu'il avait rencontré à Fan Ming. Il n'avait jamais eu vraiment le temps d'en savoir plus sur lui. Mais il se remémora bien vite les quelques choses qu'il savait sur lui, alors que la mage de glace suscitait son interrogation à son sujet.

"Oui, c'est bien un des émissaires d'Esseroth. Deux de nos alliés l'ont rejoint : deux archers. Un excellent qui accompagnait Xël, et une autre, nommée Keya."

Puis, se tournant vers son interlocuteur.

"Mais je crains d'avoir oublié votre nom."

Ziresh laissa tomber enfin son sac d'armes, le mettant aux côtés de ceux qui avaient été envoyés à travers le portail. Puis il prit la Hallebarde Protectrice à la verticale, se reposant un peu plus dessus. Les dires d'Armelle avaient de quoi l'interroger d'ailleurs. Il se souvenait qu'ils étaient quatre pour partir, mais il n'avait pas compris que d'autres allaient vraiment le suivre. Il se demanda alors un instant si elle n'avait pas dit cela pour rassurer le peuple, auquel cas, c'était une idée à double tranchant. Mais s'étant levé plus tard que ses compagnons, il n'osa pas s'annoncer davantage. Il se contenta de rester à sa place, tout en se présentant à l'homme qui n'avait pas eu l'occasion de le connaître.

"Mais je ne me suis moi-même pas présenté. Je suis Ziresh de Liykkendra, maître d'armes et Porteur de Lumière. Quant à mes compagnons, il me semble que vous n'avez pas eu l'occasion de connaître Armelle Belmont, archère, et Xël, magicien. Et pour terminer, une autre demoiselle manifestement connaisseuse en termes de magie..."

Elle non plus ne s'était pas encore présenté, aussi, il l'avait probablement mise dos au mur en lui demandant son nom. Il avait continué sa phrase sur une intonation qui suscitait qu'elle prenne la suite.

Le Loup d'Argent répondit aussi à la question de la mage de glace, complétant la réponse de Xël. Celui qui allait sûrement être le chef des aventuriers présenta le petit groupe à l'émissaire d'Esseroth. Déclinant l'identité de chacun, sauf Eva. Il voulait sûrement qu'elle se présente elle-même.

"Je m'appelle Eva, Mage de glace demi-elfique et fidèle adoratrice de Yuiya. Pour vous servir." déclara la jeune femme d'une voix forte.

Eva regarda un moment Ziresh, pensant que s'il fallait un chef, ce serait lui. Se présentant comme Porteur de Lumière, le Liykor avait en effet à ses côtés une grande hallebarde. Faite d'un métal brillant, l'arme était magnifique. Mais les choses les plus belles sont parfois les plus dangereuses ...

Ce n'était que maintenant qu'Eva repensa aux paroles d'Armelle. De qui était composé se groupe qui allait arriver ? Quand et comment viendront t-ils ici ? Décidément, la curiosité de la jeune semi-elfe ne connaissait aucune limite ...
La mage de Glace ne ressentait aucune peur face au combat et affrontements qui allaient arriver. Ne sachant pas trop à quoi s'attendre, elle ne savait même pas quoi faire pendant une bataille.

(J'aurais mieux fait de rester à Fan-Ming et de tester la magie dans ce monde, je doute que ce soit le moment quand j'affronterais un Orc ...)

Alors que je sens une main me taper doucement sur l'épaule, j’ouvre les yeux calmement et constate que j'ai dormi un peu plus longtemps que prévu. Le jour ne doit pas être levé depuis bien longtemps, mais je constate avec une certaine joie que la ville n'est pas encore en ruines. Me relevant tranquillement, je réponds simplement à la demoiselle qui m'affirme que j'aurais été mieux installé à l'intérieur.

"Je dors mieux comme ça, question d'habitude."

Lui souriant, je me dirige vers l'estrade sur laquelle se trouve Arthès, au moment ou un portail s'ouvre juste à coté de lui. De celui ci sortent quelques visages connus. Le clbard, la gamine insupportable, ma nounou, le créateur de portail que je n'ai jamais vu en forme et une jeune femme qui s'est elle aussi gouré d'endroit. Sérieusement, le suicide est à la mode sur Yuimen de nos jours ? Où alors les gamines et les jeunes femmes ont soudainement perdu toute once d'intelligence ? Xël me fait d'ailleurs un signe auquel je ne prends pas la peine de répondre, l'esprit accaparé par des choses plus importantes. Toujours est-il que, longeant la foule, ignorant les nouveaux arrivants, je me rapproche de l'homme au chapeau, le regard sérieux. Il n'est plus temps de rire, et je doute, vu la tête des personnes présentes, qu'Arthès ait réuni tout le monde pour fêter la victoire.

Une main sur l'épaule de mon guide, face à lui, je me penche vers son oreille droite pour lui parler à voix basse, de sorte qu'il soit le seul à m'entendre.

"A quel point on est dans la merde ? "

Et, me rendant compte que j'ai toujours mon arc en main, je tends mon bras gauche pour laisser la bestiole qui compose mon arme reprendre la place qui est la sienne, autour de mon bras et de mon torse.

J'entends une voix, au loin. Elle m'appelle... Mes pas se dirigent vers elle, dans un tronçon lumineux et agréable...

Puis la voix se fait plus forte, et je la reconnais. En sursaut, je me redresse sur le lit tellement confortable que je vais devoir quitter, à regret.
Le vieux bonhomme me dit que c'est urgent, qu'il faut que je parte à la rencontre d'Arthès. Sa précipitation est communicative et, ni une ni deux, je me retrouve droite sur les jambes, l'arc en main, prête à lever le camp.

- Merci pour votre accueil, mon brave. Même si cela semble naturel pour vous, il n'est pas dans la nature des gens de mon origine d'accueillir des étrangers.

La petite fille, déjà levée - d'ailleurs, combien de temps ai-je pu dormir? - me tend une miche de pain et un verre d'eau que j'affone immédiatement. N'ayant pas trop faim, je fourre le morceau de pain dans le fond de ma poche, il sera le bienvenu plus tard.

- Merci aussi, jeune demoiselle! Prends bien soin de toi!

Le sourire de l'enfant, aussi édenté qu'il soit, me réchauffe le cœur. Je me promets de garder cette image pour les moments de doute que je vivrai certainement d'ici peu. La guerre m'attend. Mais quelles autres surprises, encore?

Je sors de la petite bicoque, ne sachant pas trop où trouver Arthès. Je suis un léger mouvement de foule, me faisant déambuler dans des petites ruelles, dont l'une débouche enfin sur une grande place, bondée de monde.

(Comment j'vais retrouver Arthès dans tout ça, moi?)

Jouant des coudes, je m'avance tant bien que mal. Certains archers, aux côtés desquels j'ai combattu hier, me reconnaissent et m'adressent un petit signe de la main, que je leur rend rapidement. Mes yeux vont et viennent, à la recherche d'un haut chapeau.

Progressant encore de quelques mètres, je l'aperçois enfin, sur un promontoire de pierres, entourés des aventuriers rencontrés au début de mon voyage. Quand j'y repense, ce temps passé avec eux me semble lointain, tant des évènements se sont passés depuis.

Ayant on objectif en vue, j'avance rapidement vers Arthès, grimpant à ses côtés sur le promontoire.

- Alors ça y est, le renfort est arrivé. Du moins une partie. Où sont les autres?

Je lance quelques signes de salutation aux membres que je reconnais puis jette un regard circulaire sur ce qui m'entoure, évaluant la foule prête à se battre ici présente. Mon regard se pose ensuite sur quelques armes et armures, apportées, j'imagine, par les aventuriers de Fan-Ming.

- Comment ça se passe, sur la muraille? Ne devrions-nous pas y retourner rapidement? Non seulement pour repousser l'assaillant, mais aussi pour que les nouveaux venus se fassent une idée de la situation et puissent donner des conseils adéquats sur la tactique à entreprendre. Qu'en pensez-vous, Arthès?

Armelle n'aimait pas trop l'humour de Xel à un moment pareil. C'était sans doute pour cacher la peur qu'il avait d'être dans une telle situation, mais il n'était plus le temps pour cela. Elle soupira légèrement en rabaissant sa capuche davantage. Elle préféra se concentrer sur ce qu'il se passait.

La jeune archère regarda alors Karz et Keya arrivée. Elle croisa les bras, elle n'aimait pas tellement cet archer. Il était sûrement bien plus fort qu'elle, mais c'était sans importance. Elle hocha la tête simplement pour les saluer. Elle écouta avec soin les dires de l'homme au chapeau, qui s'adressa à elle en premier.

"Ils sont en route à cheval et doivent avoir l'aide du peuples des rivières. Il y a une représentante de Fan-Ming et un très bon combattant avec eux, mais vous avez raison. Si nous en finissons avec eux avant leur arrivée, ce sera très bien. "

La Belmont avait un sérieux doute là-dessus. Si la reine noire avait prévu de prendre la planète entière, les troupes devaient être colossales. Ce serait un véritable miracle s'ils pouvaient renvoyer Aoxaca d'où elle venait. Cette ville semblait être bien protégée par de hautes murailles, elle ne connaissait pas les autres cités, alors c'était peut-être leur seule chance de vaincre à part à Fan-ming. Elle voulait, non elle devait remplir sa mission, mais tactiquement parlant, la défense de cette cité était importante.

L'homme au chapeau commença à parler de la situation. Les habitants de la ville avaient réussi avec les conseils des deux aventuriers à repousser quatre assauts des orcs. Apparemment, ils n'avaient pas eu beaucoup de pertes, et pouvaient même se féliciter. L'armée ennemie par contre pouvait accuser de lourdes pertes, c'était le prix à payer lorsque l'on assiégeait une place forte. Il fallait au minimum avoir le double de troupe que les défenseurs pour espérer gagner.

Des tours de sièges semblaient toujours être en place sur les murailles apparemment. Armelle leva un sourcil perplexe. Elle attendait qu'il finisse de parler avant de répondre. Il y avait en ce moment même des points d'accès à leur cité en plein siège. À tout moment, l'armée d'Aoxaca pouvait envahir la ville facilement en un assaut raté. L'ennemi apparemment avait prévu de mener les prochains assauts avec une bête à six pattes monter de plusieurs orcs. Vue que la destruction était assez faible, elle ne voyait pas bien de quoi ils parlaient, mais sans point d'accès, ces bêtes ne serviraient à rien, à moins qu'elles ne montent au mur. Elle regarda alors Karz dans l'espoir qu'il sache de quoi il s'agissait.

L'archère se rapprocha de l'estrade ignorant les cris de joie, ce n'était que le début d'un long siège. Elle était tout de même informée qu'un bon moral aidait à une plus grande victoire. Elle se doutait que la reine noire avait prévu bien plus que de simples orcs et des machines de siège. Elle retira sa capuche en s'ébouriffant les cheveux.

" Si vos murailles sont en pierre et les tours en bois, je ne comprends pas pourquoi ne pas les avoir renversés sur le sol et les brûler. Il ne faut pas laisser ses tours en place, cela donne un avantage certain à l'ennemi, et ils n'ont pas besoin de ça.

Il faut mettre la bonne personne à la bonne section de muraille. Moi je suis archère, et la seule méthode que je connais pour défendre un endroit, ce sont les meilleurs guerriers et des pièges. Je ne sais pas moi, des fausses avec des piques, des poisons, de l'huile bouillante. Vous êtes des mages, vous pouvez peut-être créer des pièges magiques au pied de la muraille du côté extérieur. Déclencher des maladies contre vos ennemis, détruire leurs nourritures, tous les moyens sont bons à la guerre. A-t-on une idée du nombre de combattants et de leurs moyens ? Sans compter qu'ils doivent certainement recevoir des renforts du Sud.

Si on détruit les tours d'assaut, l'ennemi devra ramener d'autres engins de siège ou alors utiliser des catapultes pour détruire un morceau de mur.

S'il faut choisir, vaut mieux que je sois à la partie 1 du mur, il faut les plus forts à la porte et à la partie la plus touchée. Enfin ... je ne dirigerai pas les opérations de défense de la ville. "

Armelle n'avait pas du tout l'habitude de se mettre en avant quelque soit la situation. Elle restait toujours dans les ombres et suivait les ordres. Elle n'en avait simplement pas envie et ce n'était pas son objectif.

Je tressaille d'effroi aux mots d'Arthès. Même si le fait d'avoir repoussé quatre assaut m'engorge d'espoir, ces bêtes chevauchées par des orcs ne me disent rien qui vaille. Je l'écoute ensuite faire le point sur les évènements précis de la nuit et les attitudes à adopter ce matin.

L'archère aux cheveux de corbeau - comment s'appelle-t-elle déjà? Elle a dû se présenter à Fan-Ming, mais je n'ai pas la mémoire des prénoms - prend immédiatement la parole. Allant d'une longue litanie, son discours me dérange. Sans que je ne puisse le contrôler, les poils se hérissent sur ma peau. Ses mots nous font des reproches, nous font passer pour des imbéciles, Karz et moi. "Je ne comprends pas pourquoi vous n'avez pas renversé les tours". C'est ça ma grande! C'est tellement facile. Après tout, "il n"y a qu'à", c'est bien connu! Non, mais qu'Est-ce qu'elle croit? Dans ma tête, sa voix résonne comme celle d'une petite pétasse trop gâtée par ses parents. L'envie de l'interrompre directement me démange, mais je me dois de rester courtoise et de ne pas créer de tentions au sein du groupe. Cela ne ferait qu'empirer la situation, et il vaut sans doute mieux éviter que les Esserothéens sachent qu'on ne se connait pas. Nous perdrions beaucoup de crédibilité à leurs yeux. Le peuple nous voit comme un groupe de sauveurs...

J'attends donc qu'elle termine sa prise de parole, avant d'intervenir.

- "Ne parle pas de ce que tu ignores. Renverser les tours était impossible avant d'avoir du renfort. Tu n'as pas vu la situation, là-bas. N'oublie pas que les Esserothéens ne connaissent rien à la guerre. Les moyens de défenses, même magiques, sont très limités."

Je marque une petite pause, avant de poursuivre:

- "Par ailleurs, cesse de faire la prude qui dit ne pas vouloir diriger les opérations. Non seulement, tu viens exactement de faire l'inverse avec nous, mais en plus, tu n'auras pas le choix. Les Esserothéens sont en attente de conseils."

Lui balancer tout ce qui me passait par l'esprit m'a fait un bien fou. Maintenant, il faut que je choisisse l'endroit où je me posterai. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais directement éliminer le premier endroit... Un sourire ironique me traverse le visage à cette pensée.

- "Je vais me rendre à l'endroit des deux tours accolées à la muraille. Les armes que vous avez apportées tombent à pique. Je ne sais pas comment la situation a évolué là-bas. Mais si les orcs escaladent les tours, il faut que des hommes armés soient prêts à les accueillir. En tant qu'archère, je pourrai les repousser à distance. J'ai donc besoin d'hommes armés et d'archers."

Prenant une voix plus directive, plus forte et m'adressant à la foule:

- "Esserothéens! J'ai besoin d'une vingtaine hommes et d'une dizaine d'archers! Que ceux qui ne sont pas armés se servent ici. Allez, dépêchez-vous!"

Les hommes se remuent peu à peu. Je m'adresse alors à la troupe d'aventuriers.

- "Si quelqu'un veut m'accompagner..."

Puis je me tourne vers les Esserothéens prêts à m'accompagner, les aidant à enfiler quelques éléments d'armure.

Arthès se présenta à Eva et expliqua la situtation. Quand l'homme décrit les créatures que l'ennemis chevauchaient, Eva ne put s'empêcher de ressentir un frisson. Une once de peur venait de s'installer en elle. Observant la carte que l'homme au chapeau étala devant les aventuriers, la mage écouta les propos d'Armelle.

(Elle se croit la plus forte ?! Eh bien, il ne lui manque plus que la modestie et elle seras parfaite. Et pourquoi dit-elle qu'elle ne dirigera pas les opérations de défense ? Je crois qu'elle n'a pas trop le choix cette gourdasse !) s'indigna intérieurement Eva, ne laissant rien paraître à l'extérieur.

L'archère nommé Keya prit la parole. Elle reprocha à Armelle ses propos, expliquant que les Esserothéens avaient besoin de conseils de la part des aventuriers. Pour finir, la demi-elfe déclara qu'elle irait, avec une trentaine d'Esserothéens, à la section des deux tours.

"Je vous suis, ma magie pourra vous être utile." déclara Eva en s'avançant vers l'archère.

"Je suis d'accord avec vous concernant Armelle, même si je pense qu'il vaut mieux ne pas commençer à se reprocher des choses entre nous. La bonne entente pourrait nous être précieuse. ajouta la mage demi-elfique de façon à ce que seule Keya l'entende. Eva aida les quelques Esserothéens venant avec elle à s'équiper.

Il fallut peu de temps avant que le groupe ne soit rejoint par les deux alliés que Ziresh avait justement mentionnés. Immédiatement, en voyant l'homme que Xël avait dit suivre, le loup d'argent se remémora son altercation avec Marla. Il fallait admettre que les discours du mage et de la shaakt avaient posé question. Pourquoi avait-on demandé spécifiquement à Xël de suivre cet archer ? Est-ce qu'une menace pour Fan Ming pouvait émaner de lui ? Au départ, le liykor aurait volontiers donné le bénéfice du doute à cet homme-là, mais même si Marla n'était pas une bonne personne, il ne pouvait nier qu'elle avait soulevé quelque chose qui était effectivement louche.
Désormais, elle avait rejoint le groupe de la princesse Honoka et allait les rejoindre d'ici quelques jours. Il ne pouvait pas savoir si l'archer était digne de confiance, mais les esserothéens lui faisaient apparemment confiance. C'était déjà une raison de croire en lui, aussi incisif était-il dans ses propos lorsqu'il l'avait rencontré.

Puis Ziresh remarqua un petit détail sur lui. Lorsqu'il l'avait vu à Fan Ming, il portait une broche en forme de tête de mort. C'était justement cette broche, ajoutée à son arc-scolopendre, qui avait suscité sa méfiance. Mais elle n'était plus là... était-il seulement possible qu'il ait fait partie des forces d'Oaxaca pour se retourner contre elles...?
A toutes ces questions, le Porteur de Lumière préféra se garder de chercher les réponses en semant le doute. Car déjà, le groupe était loin d'être soudé...

Effectivement, l'homme au chapeau qui se présenta sous le nom d'Arthès Raisonvive, fit un débriefing de la situation. Il avait évoqué leur défense de la veille, le rassemblement des ennemis, des tours de sièges qui avaient atteint la muraille et même des créatures à six pattes... Et Ziresh ayant été un chasseur et un féru en termes de créatures, il devait admettre que la description ne lui disait absolument rien... Un instant, il supposa qu'Oaxaca avait déjà envahi d'autres mondes qu'Aliaénon pour réussir à se procurer un tel bestiaire... Car il supposait, oui, qu'il y aurait bien plus que ces bêtes-là. Enfin, il avait montré un dessin étonnamment précis de la situation sur les murailles. C'est suite à l'explication des tactiques à adopter que le groupe sembla déjà se scinder.

Déjà, avant de partir, Ziresh avait senti Armelle cinglante vis à vis d'Eva. Et maintenant qu'elle expliquait son incompréhension et ses propositions pour les postes des aventuriers, Keya se montrait toute aussi incisive. Le jeune bratien comprenait bien le ressentiment de ces personnes. Ils étaient tous dans une situation de guerre, emprunts à la colère et à l'angoisse. Ils risquaient leurs vies aujourd'hui, pour sauver leur propre monde. Mais il ne fallait pas qu'ils se considèrent ennemis aussi vite. Une flèche perdue est si vite arrivée... Et il avait déjà connu ce problème avec Marla.

"Je vous en prie, gardons notre calme. Il ne s'agit pas de créer une mésentente dans nos propres rangs."

Il était loin d'être vraiment imposant, avec ses paroles qu'il avait presque murmurées. Mais il avait ressenti le besoin d'au moins les dire.
Mais déjà, le temps avançait, et l'étalage de cette carte l'avait pressé quant à l'idée de trouver son rôle dans la défense de cette forteresse. Jamais Ziresh n'avait connu une véritable guerre, mais il savait qu'il était capable de se battre. Même s'il pensait que le problème résidait au-delà de la victoire dans cette bataille, quant au fait de sauver Aliaénon et Yuimen par la même occasion.
Sur la partie 1 de la muraille il lui sembla que sa présence n'était pas requise, puisqu'il était rompu aux arts du combat au corps à corps. Ils étaient déjà deux mages, trois archers et seulement un maître d'armes venant de Fan Ming. S'il devait défendre un endroit, il ne serait réellement efficace qu'en combattant un endroit où les ennemis seraient certains d'affluer rapidement... Après une long moment de réflexion, Ziresh prit la peine de proposer un premier placement des troupes.

"Si la partie 3 de la muraille est la plus fragile, je pense qu'il faudrait concentrer les archers sur celle-ci, de manière à garder l'ennemi à distance. En ce qui concerne la partie 1, ne connaissant pas l'ampleur de vos talents en termes de magie, je ne peux pas savoir de quelle manière vous sauriez vous défendre des ennemis... Mais je crois qu'il faudrait y placer un groupe assez conséquent et hétérogène. Concentré sur les attaques à distance au premier abord, et qui puisse faire un roulement pour accueillir les ennemis au corps à corps s'ils arrivent à atteindre la zone. Ceux qui s'intéresseraient à l'attaque à distance pourraient alors rejoindre la partie 3, ou encore se mettre en retrait pour assister les combattants de loin, en soutien. En ce qui concerne la partie 4, qui compte déjà les tours de siège, il me semble nécessaire de trouver un moyen de les détruire. Je suis un bon combattant, je sais que je vais être bien plus utile là-bas, plus que partout autre part, mais s'il faut les détruire, plus que contenir les vagues d'adversaires, je vais devoir compter sur des talents magiques..."

Ziresh fit une pause dans les gestes de sa langue des signes, avant de s'adresser spécifiquement à Arthès.

"Je ne connais absolument pas en quoi relève les talents magiques des Esserothéens. Pouvez-vous nous en parler davantage ? Que je puisse savoir de quelle manière il serait possible d'en finir avec ces tours ? Serait-elles concentrée sur les éléments ? Ou d'un domaine hétéroclite ? Voire spécifique selon chacun...?"

A peine nous sommes arrivés que déjà je sens des tensions se créer. Seul Fin' se fend d'un sourire en me disant poliment qu'il peut se débrouiller seul. J'incline la tête vers lui et écoute avec attention ce que chacun raconte. Le discours d'Arthès m'inquiète et je ne peux m'empêcher de déglutir quand il décrit les grosses bestioles à six pattes qui patientent de l'autre côté du mur. Je profite de la prise de parole de l'archère aux beaux yeux pour m'approcher de Karz et m'adresser à lui sur un ton plus bas, pour ne pas déranger le discours mais également pour éviter que tout le monde m'entende.

"Je voulais te prévenir que certains te veulent des ennuis. Le conseiller m'a ordonné d'avertir les autorités d'Esseroth à ton sujet. Tu es suspecté de trahison..."

Je lève les yeux vers la porte de la ville.

"Mais j'imagine que s'il y avait un traître ici, les portes seraient ouvertes depuis longtemps."

L'archère termine son discours, immédiatement la sauvageonne intervient d'une façon véhémente. Armelle est plutôt agréable à regarder c'est vrai, mais Karz n'a pas tort, elle parle beaucoup trop. J'adresse un sourire franc à Karz et continue sur le même ton.

"C'est peut-être toi qui devrait dire ce que tu sais aux autorités d'Esseroth, si on reste sur ces messes basses, on va nous accuser de complot. T'avais raison l'archère aux yeux bleus... C'est vraiment une chieuse."

Je lâche une grimace devant tant de malheur puis j'encourage Ziresh d'un hochement de tête quand il tente d'apaiser les tensions avant d'exposer un plan que j'écoute attentivement avant de prendre moi aussi la parole.

"Pour ma part je ne suis pas un grand combattant, mais je peux m'occuper d'évacuer les blessés, alimenter vos arcs en munitions ou vos bouches en eau en attendant de pouvoir mettre mes autres services à contribution."

Je conclus bien évidemment mes paroles d'un grand sourire que je veux le plus rassurant possible bien qu'il doit sans doute transparaître un soupçon d'inquiétude, voir de peur.

Visiblement on est dans la merde jusqu'au cou...donc rien ne change au final. Des orques arrivent pour nous buter avec de nouvelles bestioles et il faut protéger la villes, voilà tout ce qu'il y a à savoir, mais bien évidemment parmi les nouveaux arrivants, il y a cette gamine débile, qui sans m'étonner le moins du monde, se met à parler beaucoup trop pour ne sortir que des conneries ou des évidences. Mais alors que je m'apprête à lui faire comprendre sa stupidité une nouvelle fois, la sauvageonne me grille la priorité et ma nounou vient me voir pour me parler à voix basse.

Je suis suspecté de trahison et on a chargé Xël d'en informer les autorités d'Esseroth. Et bah, ils auront mis le temps pour se douter de quelque chose franchement, mais je n'ai pas de temps à perdre avec toutes ces conneries encore une fois. Je m'approche donc de Xël pour être sûr et certain qu'il soit le seul à m'entendre.

"Un traitre ? D'une certaine manière, c'est la vérité. Je t'expliquerai le pourquoi du comment quand nos jolis postérieurs seront en sécurité, alors pour le moment, garde ça pour toi compris ?"

Puis je lui tape sur l'épaule avant de m'approcher du clébard. Il semble organiser les troupes. Enfin quelqu'un d'efficace, même si encore une fois, il aurait sans doute pu faire plus court lui aussi.

"Je vais à la porte, au point numéro deux. Je veux quelques magiciens et quelques archers avec moi, ainsi qu'un autre groupe d'archers et de mages armés en bas derrière la porte."

Je n'ai pas besoin d'en dire plus et c'est sans attendre une quelconque confirmation que je me dirige vers le poste que j'ai choisi. Et c'est alors que me viens une envie soudaine et inexpliquée.

"Glanaë, tu viens avec moi."

Certes c'est un ordre, mais j'y ajoute un sourire pour la forme. Et je suis parti.

Esseroth – Cour de la Porte.

Arthès semblait dépassé par les longues diatribes des aventuriers. Il écouta chacun d’eux attentivement, mais ne prononça le moindre mot avant que ce flux énorme de paroles incessantes, et tendues, ne finisse par se tarir. Quelques Esserothéens avaient rejoint Keya pour se faire équiper, et s’arrachaient d’armures de cuir et d’armes abîmées avec l’aide de l’archère et d’Eva. La vingtaine d’hommes d’armes (ceux qui avaient, la veille, écouté les conseils de Karz) prêts pour le combat, ils s’apprêtèrent à suivre Keya vers le point qu’elle avait choisi pour eux… Ils avaient confiance en elle. Les autres, ils ne les connaissaient pas encore.

Les réserves d’armes et d’armures étaient déjà presque épuisées. Il restait de quoi équiper une demi-dizaine d’hommes, même si cela était largement suffisant, sans doute, au vu de la motivation des esserothéens à s’armer d’autre chose que de leur magie.

Karz aussi, semblait avoir conquis la confiance des habitants des plaines de Malirgue. Les mages et archers se positionnèrent, certains à sa suite, d’autres là où, la veille, il avait gardé la porte. La dénommée Glanaë le suivit donc sans broncher. A dire vrai, elle semblait déjà partie pour le faire, sans qu’il ait à le lui demander. S’approchant de lui, elle lui lança, sans que les autres puissent l’entendre :

« C’est toujours aussi tendu entre vous, sur votre monde ? »

Arthès put avoir, du coup, le loisir de répondre à ceux et celles qui s’étaient adressés à lui directement. A Armelle, en premier.

« Le peuple des rivières, mais de quoi parlez-vous donc ? »

Il semblait perturbé par cette appellation, mais poursuivit néanmoins.

« Tous les moyens sont bons, mais nous les ignorons, jeune femme. Nous ne connaissons pas la guerre. Mais il me semble complexe d’installer des pièges en bas des murailles ou d’empoisonner leurs réserves de nourriture sans y avoir accès. Ils sont sur le point de nous attaquer, nous avons une marge de manœuvre plutôt réduite. »

Puis, vers Ziresh.

« Je n’ai guère le temps de vous dresser un aperçu de nos pouvoirs, je le crains. Chaque habitant d’Esseroth a un pouvoir qui lui est propre. Il peut être offensif, défensif, utilitaire… ou juste esthétique. Il n’y a potentiellement aucune limite à nos possibilités, du moment qu’un mage soit né avec le pouvoir que vous puissiez imaginer. »

Et enfin, bien qu’il ne se soit pas directement adressé à lui, il se tourna vers Xël :

« Aucun de nous n’est un combattant. Vous venez d’un monde où la guerre fait rage. Même si vous n’avez pas d’arme en main, vos conseils seront avisés, soyez en certain. Nous avons déjà organisé hier un poste de soin, des brancardiers, distributeurs d’eau et roulement de troupes. Vous ne serez pas de trop sur les murailles, pour organiser les nôtres. »

Karz grimpa par la tour qu’il avait déjà empruntée la veille, et arriva sur la parcelle de muraille où il avait fait ses premières armes de général improvisé. Les troupes étaient déjà présentes sur la muraille, mieux organisées que la première vision de la veille. Le champ de bataille, dans les plaines en bas, ressemblait de plus en plus à un véritable charnier. Pourtant, les troupes au loin, en ligne de marche immobile, pour l’instant, semblaient toujours aussi nombreuses. Les tours de siège avaient, effectivement, fait place à de nombreuses créatures imposantes, à l’aspect particulièrement répugnant. Celles décrites par Arthès. Campées sur leurs six pattes griffues, ces bestioles à tête de rongeur, de rat, arboraient une peau rosâtre, dépourvue de poils, recouverte de plaques d’armures noires. Deux fois plus hautes, plus larges et plus longues qu’un cheval basique, elles servaient de montures à six à huit orques, en moyenne.

La plaine semblait calme. Trop calme, pour le moment. L’assaut n’allait plus tarder, la tension était à son comble.

[Karz : XP : 0,5 (post) + 0,5 (départ rapide)
Keya : XP : 0,5 (post) + 0,5 (préparation des troupes)
Xël : XP : 0,5 (post)
Ziresh : XP : 0,5 (post) + 0,5 (tentative d'organisation des troupes)
Eva : XP : 0,5 (post)
Armelle : XP : 0,5 (post)]

[HJ : Vous avez une semaine (mon absence) pour vous décider entre vous à rejoindre tel ou tel point. L'assaut commencera à ce moment là. Pour ce qui concerne la vue du champ de bataille, lisez la description de Karz, elle est la même pour tous. Pour la description des différents tronçons, je pourrai encore faire une mise à jour demain si certains s'y rendent en postant aujourd'hui. Sinon, il faudra aussi attendre mon retour. Vous êtes libres d'interactions entre vous pendant cette période. Profitez-en !]

Arthès écouta patiemment tous les aventuriers, jusqu'au dernier. Eva continua, avec Keya, d'équiper les Esserothéens. La vingtaine d'hommes étaient fin prêtes pour le combat. Ils avaient visiblement confiance en Keya.

(Malheureusement, ce n'est pas avec si peu d'armure et d'arme que nous allons pouvoir nous défendre correctement ... Il nous faudrait un autre moyen de défense ...) pensa Eva en remarquant le tas d'équipements apportés de Fan-Ming. En effet, ce dernier avait bien diminué...

L'homme au chapeau finit par répondre à chacun des aventuriers. Il répéta encore une fois à Armelle que jamais ils n'avaient connu la guerre. Puis il expliqua au Loup d'Argent que chaque habitant d'Esseroth avait un pouvoir, qu'il soit offensif, défensif, utilitaire ou juste esthétique.

(Il faudrait trier chaque habitant par type de pouvoir, pour pouvoir les assigner à un point et à un poste plus facilement !) réfléchissa la mage de glace.

"S'ils connaissent leurs pouvoirs, cela serait bien de les classer par types. Un groupe rassemblant les habitants possédant un quelconque pouvoir offensif, un groupe rassemblant les pouvoirs défensifs, un autre groupe rassemblant les pouvoirs pouvant nous apporter un quelconque soutien et un dernier groupe pour tous les pouvoirs n'ayant pas d'utilité à la guerre. De cette façon, nous pourrons faire des groupes plus homogènes, plus efficaces. Sachant que les Esserothéens n'ayant pas un pouvoir utile en temps de guerre, se verront équiper d'une des armes apportées de Fan-Ming, histoire qu'ils ne se retrouvent pas sans défense. Quand pensez-vous ?" déclara Eva en regarda tour à tour chacun des aventuriers.

(Si ça se trouve je viens de donner l'idée la plus conne du monde ...) pensa Eva en attendant les avis de ses compagnons.

Armelle écouta sans être guère étonnée de la réaction agressive des différentes personnes. Cela lui était égal, si elle disait des choses qui déplaisaient tant mieux, tant que cela faisait réagir. Elle se fichait pas mal des jugements des autres, son honneur ou sa propre vie n'avait aucune importance. Elle ne semblait pas du tout mal prendre les réflexions plus ou moins constructives à son égard.

"Je me doute que les moyens sont limités, mais il vaut mieux que les tours et une partie des murailles brûlent que voir des hordes d'ennemis entrer dans la ville non ? Après faites ce que vous voulez de ce que je dis. De l'huile et une torche suffiront.

Je dis ce que je pense, après, prenez les décisions qui vous semblent les plus justes. "

La jeune femme continua de parler sur le même ton serein et monocorde que la fois d'avant. Le loup d'argent essayait de remplir son rôle. Il était selon elle la seule chance à cette ville de résister à cette armée, si c'était possible bien entendu. Son analyse était juste, elle irait dans la troisième partie. Cela l'aidera aussi à remplir sa mission.

La Belmont remarqua facilement les messes basses de Xel et de Karz. Elle n'en tenait pas compte, cela n'avait aucune importance. Elle douta que Xel survive à cette bataille à moins qu'il ne fuie. Ce qu'il proposa de faire pour défendre la ville confirma ses pensées. Il se sentait déjà incapable de faire quoi que ce soit. Si c'était un mage, il devait savoir faire de la magie, mais il partait déjà perdant.

L'homme au chapeau l'interpella sur sa façon de parler. Elle haussa les épaules afin de lui répondre après son discours.

"Je parlais du peuple qui se trouve entre votre cité et celle de Fan-Ming. On espère aussi y trouver des alliés, nous verrons bien dans quelques jours. Sinon, j'imaginais des moyens magiques capables de faire ce genre de choses, si ce n'est pas possible alors tant pis, on s'adaptera. Je vais à la 3 ème partie de la muraille.

Il faut s'attendre à d'autres armes de siège comme des catapultes, des armes capables de lancer d'énormes rochers pour briser la muraille, de longues échelles, des cordes. Tant que vos murailles tiendront, la ville sera sauve, si on échoue, il faudra se replier vers des points faciles à défendre. "

Armelle ne pouvait guère encore donner l'idée de brûler leur propre cité, ils ne le feraient sans doute pas de toute façon. Elle prit son arc en main et se dirigea dans la même direction que Karz. Elle se dit qu'une fois sur la muraille, elle pourrait facilement rejoindre sa position. Elle avait hâte de voir le nombre d'ennemis, ses moyens. Elle se doutait que l'ennemi ne conterait pas uniquement sur les tours en place pour rentrer, il y avait certainement quelque chose d'autre. Envoyer des bêtes très bien, mais ils avaient nécessairement un moyen de les faire entrer.