Tandis que le voleur continuait de bander rapidement son bras de façon à éviter une perte de sang trop importante, les autres membres du groupe continuaient le combat. La bête était en mauvaise posture, Ziresh avait réussit à lui transpercer la gorge via une barre de fer et demander à ce qu’on lui envoi l’arme reçu plutôt par les prêtres. Selen, prenant le couteau de Depheline, l’envoya avec une impressionnante précision au niveau de la blessure du monstre. La mère des monstres hurla de douleur. Ses tentacules frappèrent le sol sans la moindre distinction détruisant tout ce qui était sur leur passage.

Le demi-elfe, éloigné du combat, ne fut pas directement atteint. Mais tout le plafond de l’antre commençait à trembler, laissant tomber des morceaux de roche plus ou moins important. Trouver une sortie devenait une priorité, le plafond ne tiendrait surement plus très longtemps. Tous semblaient l’avoir compris et ce dirigeait au niveau de l’alcôve où se tenaient plutôt des prêtres. Serpent armé de ses gants spéciaux, commença l’escalade tandis que son amie demandait au paladin d’envoyer sa corde pour permettre l’ascension de tous.

Alors que le barde avançait assez rapidement sur le mur, une corde fut lancer de l’alcôve, accompagnez des cris de Ziresh précisant qu’il était en haut et qu’il partait en reconnaissance. Le reste du groupe avança pour arriver au point indiqué par la lumière produite par l’un des sorts de la pyromancienne. Aztai parla d’Amarante mais ne lui vint pas pour autant à l’aide. Trà se retrouva derrière avec la corvée d’aider la désagréable rousse. Se retrouvant sans autre choix, il hurla aux autres :

" Je m’occupe d’Amarante. Par contre ni moi ni elle ne pouvons escalader seul, il va falloir que vous nous hissiez. "

Arrivé à son niveau, il s’accroupit, cala sa main au niveau des lacets de son corset et se releva. Le résultat n’était pas aussi bon qu’il le penser, son bras lui faisait mal et la jeune femme était loin d’être correctement installer, mais il ne pouvait rien faire de plus. La laisser mourir signifiait que venir affronter cette bête était inutile et qu’il aurait été bien plus simple de la sacrifier sur l’autel pour en finir avec ces galeries maudites. Or il était hors de question, pour l’assassin, que la perte de son bras soit vaine. Il se mit en mouvement pour rejoindre les autres. Ils ne devaient pas leur rester beaucoup de temps.

Dans le fracas ambiant, seul le woran blanc avait entendu le cri du Liykor toujours invisible, mais sans pouvoir réellement le comprendre, et en tournant la tête vers cette direction, il vit une corde tomber.

Serpent avait pu atteindre une plateforme à quelques trois mètres de hauteur sans encombre grâce à ses gants. Ce n'était pas celle où Ziresh s'enfonçait désormais à tâtons. Cependant, le ménestrel parvint à trouver un emplacement où accrocher les cordes : les colonnes qui ornaient l'alcôve se présentaient en effet comme tout à fait adaptées à cet oeuvre.

Le bruit était tel désormais qu'il était impossible aux aventuriers de se comprendre à moins d'un mètre l'un de l'autre. A l'opposé de la grotte, le monstre commençait à rétrécir, si un aventurier prenait le temps de bien regarder, il verrait qu'en plus de ne plus bouger, il fond et le liquide produit commence déjà à produire une fumée âcre en se répandant sur le sol.

Amaranthe quant à elle, soulevée par le voleur, émergeait petit à petit, la douleur étant là, bien présente, mais en quelque sorte anesthésiée par son propre corps...

Enfin, Ziresh s'enfonçait désormais à tâtons dans un boyau lisse, pour autant qu'il puisse le deviner. Bien qu'humide et glissant, le terrain ne présentait pas outre mesure de difficulté pour l'homme-loup. Au loin, une lumière, toute petite, mais bien là...

Malgré la précipitation, c'est dans une patience relativement calme que le fauve attendit que Serpent eut trouvé un moyen des les hisser. La corde qui tomba devant lui indiqua que l'homme masqué avait réussi, il restait plus qu'à faire le travail.
Les tympans agressés par la chute du monstre, Aztai tourna la tête en direction de Trà qui, un bras en moins, ramenait une Amarante plus consciente qu'il y avait quelques minutes. L'instinct de la femme reprenait peut-être le dessus, elle se devait de se réveiller et de s'échapper sans une aide extérieure. Cette idée paraissait impossible vue l'état de faiblesse de la femme, il fallait agir. La force du félin leur serait d'un grand secours s'ils se devaient de faire monter la magicienne. Partant dans cette optique, il engagea la montée de la paroi en premier, tenant fermement la corde tressée entre ses pattes.

Depheline était heureuse de constater que Serpent était parvenu jusqu'en haut sans encombre et qu'il avait réussi à accrocher solidement la corde de Selen. Elle félicita alors son ami à haute voix, bien qu'elle douta du fait qu'il l'ait entendue.

Elle essaya de distinguer ses compagnons d'aventure parmis les débris mais en fut tout simplement incapable, tant la terre tremblait et les nuages qui se dégageaient dans les ténèbres étaient denses. Seule la lueur de la main de Depheline semblait éclairer autour d'elle. Cependant, elle crut remarquer que la silouhette du monstre était tout bonnement en train de se désagreger, officialisant définitivement la mort de la bête. Une odeur terrible se répandait d'ailleurs dans la cavité, ce qui fit accélérer encore la fuite du groupe.

Un à un, ses compagnons arrivèrent et uns à uns ils remontèrent, la magicienne à la suite du Woran qui n'avait pris que quelques poignées de seconde pour arriver en bout de course. Même si elle était un poid plume à côté d'Aztai, elle n'avait pas voulu surcharger la corde en commençant à monter avant même qu'il ne soit arrivé en haut. Par ailleurs, l'humaine avait eu quelques difficultés à grimper, elle qui avait de faibles capacités physiques. Heureusement, à force de s'exercer dans ces mines, elle était devenue bien plus performante qu'à ses débuts.

Une fois arrivée en haut, elle encouragea les autres à grimper : "On se dépêche, les plus autonomes en premier !", avait-elle demandé à ses collègues. Ce ne serait probablement qu'en toute fin que seraient remontés ceux qui ne pouvaient pas faire l'assention seuls.

Plus Ziresh avançait, plus le son de l'effondrement des roches se faisait sourd. Mais cela ne rassurait nullement le liykor: tant que les pierres continueraient de tomber, ses amis seraient en danger. D'autant qu'en regardant derrière lui, il ne discerna aucun de ses alliés en train de déboucher dans l'alcôve. C'est ainsi qu'il commença à ralentir le pas, hésitant entre aller droit devant et revenir en arrière pour aider ses potentiels suivants à monter la corde. Mais l'idée de les amener vers un danger qu'il n'avait pas encore su estimer le ramena à la raison...

*Pourvu qu'ils s'en sortent tous...*

Dans sa progression, le jeune loup d'argent finit enfin par voir une lumière. Cela dit, c'était une lumière vraiment trop petite. Même s'il avait cru un instant avoir trouvé un chemin vers l'extérieur, l'éclat trop faible (et la logique qui lui rappela l'existence de la ville souterraine, bien entendu) lui fit comprendre que le chemin n'était sans doute pas terminé. A vrai dire, en empruntant ce boyau, il ne s'attendait pas à plus que cela. Il imaginait d'avantage les prêtres troglodytes lui tomber dessus, sous leurs formes monstrueuses, tels qu'il les avait vus lors de son combat contre le colosse.
Avançant contre la lumière, sans savoir s'il y avait des ennemis pour l'entendre, Ziresh pensa à s'annoncer en faisant usage de l'intimidation. En vérité, le fait d'avoir été manipulé pour être donné en véritable sacrifice à ce "Dieu" l'avait tant mis en colère qu'il aurait voulu démontrer sa puissance, ainsi que celle de tous ses compagnons, à ces êtres.

*Nous avons tué votre Dieu, pensait-il. Depheline l'a brûlé. Serpent l'a explosé. Aztai et Trà l'ont tailladé. Je l'ai transpercé de ma lance. Et enfin, Selen a porté le coup final...*

Sur cette dernière pensée, pourtant, Ziresh se rendit compte que les choses n'allaient pas dans le sens qu'il avait imaginé... Il avait été persuadé d'être devenu une offrande pour Thimoros, comme les autres. Mais Selen l'avait tué avec la sacrificatrice. Le loup n'avait pensé qu'à l'aspect pratique de cette arme et en avait oublié son possesseur initial: un des prêtres. Au final, le mystère demeurait. Cette arme seule avait eu raison du Dieu. Était-ce la raison pour laquelle ils regardaient le combat? Connaissaient-ils simplement le dénouement de la bataille en se basant sur cette arme salvatrice? Peut-être même fallait-il simplement la planter, auquel cas l'ascension de Ziresh aurait été un risque inutile...

En se rendant compte que sa colère n'était finalement pas explicable par ses idées initiales, il ne put que se contenter d'avancer, profitant encore de l'invisibilité que lui offrait la Fleur de Lys. Une sécurité qui, en plus de lui offrir un avantage exceptionnel, lui rappelait que cette fois-ci, il rentrerait chez lui, avec une histoire qu'il n'aurait jamais imaginé raconter.

La corde avait atteint son but, et Serpent se pressa dès lors de la fixer solidement à la roche pour former un passage vers les hauteurs de ce tombeau en devenir. Les parois, plafonds et pierres s’écroulaient toujours en un vacarme assourdissant, et je dus plisser les yeux pour ne pas y recevoir la poussière irritante qui découlait de ces éboulis. Un regard vers la masse désormais immobile du monstre me fit apercevoir sa fonte, littérale. Le cadavre immonde et tentaculaire se répandait en un liquide infâme, qui semblait lui-même partir en une fumée âcre et nauséabonde. Il était plus que temps de filer d’ici, car je percevais en cette nouvelle apparition de fumée un poison purificateur, un encensoir létal qui nous vrillerait l’âme.

Tous muscles tendus et prêts à bondir à la moindre alerte de chute de pierre, au moindre nouvel ennemi arrivant en trombe, ou à la moindre ouverture pour une fuite éperdue, je me jetai corps et âme dans l’ascension de la corde fixée par l’homme masqué, tout en espérant que sa science des nœuds fut correcte. Tous se rassembler sur la même roche la déstabiliserait sans doute, et nous devrions fuir d’autant plus vite, mais c’était la seule solution, la seule issue…

J’avais des doutes sur la survie de Trà Thù, amputé d’une bonne moitié de bras, et d’Amarante, faible et sortant à peine des vapes… Mais je savais que leur apporter pus d’aide en s’attardant sur leur cas ne ferait que plus de victimes, au final… Simple question de calcul. Il ne leur restait plus qu’à prier pour leur survie, ou à défaut, pour leur âme, s’ils croyaient en ces choses-là. De mon côté, je ne comptai que sur mes propres aptitudes à me sortir de ce trou mortel. Au plus vite.

Le voleur avança d’un pas décidé, la peur de la mort lui faisant presque oublier la douleur et le poids qu’il devait trainer. Il continuait à avancer dans la direction où avait apparu peu de temps avant une flamme. Quand il y arriva, il n’y avait plus personne, tous devaient déjà être montés. Il laissa choir son fardeau à côté de la corde. Amarante semble réagir légèrement, signe qu’elle commençait peut-être à retrouvé ses esprits, mais elle était loin de pouvoir grimper seule.

Utilisant la longueur restante, il passa la corde autour de la taille de la rousse et fit avec peine un nœud qui devrait être capable de tenir durant la monter. Autour d’eux, les pierres ne cessaient pas de tomber. Il ne lui restait guère plus de temps pour préparer leur escalade. Il enroula son bras au niveau de la corde juste au dessus du nœud qu’il avait fait. Près à monter, il hurla aussi qu’il pu :

" On est paré. Vous pouvez tirer. "

Alors que le corps d’amarante commençait à s’élever, il prit appui sur le mur avec ses jambes. Durant la monté, il n’avait d’autres choix qu’utiliser ses jambes pour monter, autant pour ne pas se retrouver suspendu par le bras que pour éviter qu’Amarante ne soit trop souvent balancée sur la paroi. Cela rendrait également la tâche de ceux qui devait les remonter.

On prit la belle et ensanglantée Amarante qui se réveilla sous les ballotements de auxquels elle devait faire face. La douleur venait de la faire sortir de sa léthargie, de son sommeil profond qui l’avait enfermé dans son corps sans qu’elle ne puisse se libérer. Mais à présent, ses sens en éveil, ses yeux mi-clos et les maux qui lui déchiraient l’âme la ramenaient à la vie. Il était temps pour elle qu’elle récupère dans son sac le breuvage tant attendu qui lui redonnerait du poil de la bête. Son étalon l’aidait à grimper le mur pour fuir dans les méandres de cet Antre obscur qui lui avait permis de frôler la mort, sensation grisante outre le fait qu’elle ne pourrait pas se venger de cette situation macabre dans laquelle elle s’était faite emprisonnée.

Le poison, les blessures, les mots déplacés de ses compagnons ne l’avaient pas laissée indifférente. Amarante ne rêvait que de vengeance, de chaos et d’assouvir son emprise sur ce monde tant abhorré.

La corde entourait le corps de son transporteur et les tractait vers le sommet rocheux. La fatigue empêchait la Beauté de s’attardait sur le décors qui filait devant elle à une vitesse désespérante.
«La potion… Sac…» murmurait-elle entre deux mordillements de lèvre.

Tout le monde parvient en haut, sans incident majeur, si ce n'est le corset d'Amaranthe qui, malmené par son transport, ne tenait plus à grand chose. Au fur et à mesure de l'arrivée des aventuriers à l'alcôve, les premiers avaient dû s'avancer petit à petit dans le boyau sombre et humide.

Ziresh, quant à lui, eut des voix qui lui répondirent, une en particulier.

"Pauvre fou ! Tais-toi... Certains vous ont aidés car notre disparition était une nécessité ! Mais nombreux sont ceux qui ne sont pas d'accord avec cette philosophie... Partez, partez vite ! Retournez chez vous et oubliez-nous !"

Le couloir se prolonge et la lumière au fond s'agrandit, petit à petit. D'autres couloirs croisent le tien, s'y jettent ou au contraire, viennent finir leur course dans le tien. Au milieu de ce chemin, le silence se fait, lentement...

Depheline, une fois arrivée en haut, se sentit enfin en relative sécurité, bien que toujours sur ses gardes. Voyant que tous leurs camarades finissaient eux aussi leur ascension, elle se mit à remercier les dieux bienveillants de lui avoir offert la vie sauve dans une situation des plus désespérée.

Jetant un regard dédaigneux à l’attention d’une Amaranthe luttant contre la mort, elle secoua la tête en voyant le corset quasiment défait qui laissait apparaître à la vue de tous la volupté de la folle furieuse. Une fois encore, elle éprouva un tragique sentiment : elle était plus utile à tous dans cet état, plutôt qu’en forme.

La magicienne s’était aventurée aux côtés des autres dans les boyaux des galeries ténébreuses, d'un pas qui s'était voulu silencieux bien que déterminé. Depheline avait laissé sa main de feu s'éteindre volontairement pour plus de discrétion et s’était placée derrière Aztaï, résistant qu’elle, au cas où ils auraient dû faire face à une offensive de la part des hommes gris. Avançant dans le sombre, elle frissonna.

La fin était proche, pourtant, après avoir vécu un calvaire insoutenable, l’Humaine ne se sentait plus capable de baisser sa garde. Son esprit aiguisé continuait de travailler à toute vitesse en donnant l’impression de ne jamais plus pouvoir s’arrêter. La folie n’était pas loin et seule la force mentale de Depheline parvenait à lui faire garder le cap.

Ziresh avait exprimé ses pensées sans être vraiment sûr d'entendre quoique ce soit en retour. D'une certaine manière, c'était surtout une façon de se rassurer lui-même. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque les voix caverneuses des troglodytes vinrent percuter ses oreilles!
A cet instant, un frisson incontrôlable avait parcouru son échine. Quant à sa progression vers la lumière, elle en fut inévitablement altérée, puisqu'il s'était stoppé net, à l'affût, les oreilles dressées. Avec sa position animale, il ressemblait bel et bien à un loup en terrain de chasse.

*Ils ont répondu...!* Pensa-t-il, ne sachant que répliquer.

Hésitant, le jeune liykor posa de nouveau et peu à peu ses pattes sur le sol, entreprenant une progression beaucoup plus lente. Puis, accélérant sans trop marquer sa poussée par la bruit, il clama enfin quelques paroles qui réussirent à le rassurer lui-même.

"Vous savez très bien que nous aurons beau retourner chez nous, si ces crimes recommencent, nous reviendront. Et maintenant que nous savons ce que vous êtes, nous ne seront pas qu'un petit groupe de mercenaires si cela doit arriver!"

Fort de ses propres convictions, Ziresh avançait alors, toujours dans l'ignorance de ce qui pouvait bien l'attendre au bout du tunnel. La lumière grandissait en tout cas et commençait peu à peu à l'aveugler, tant le contraste avec l'obscurité du tunnel agressait sa vision.

"Faites en sortes que rien ne nous pousse à revenir ici."

Il ne fallut pas longtemps au fauve pour se hisser à la hauteur de Serpent. Derrière, le reste du groupe s'activait pour escalader la paroi. Les tremblements ininterrompus dus à la chute de leur ennemi amplifiait la difficulté, Aztai jeta un regard alentours. Ziresh était hors de vu, peut-être mort écrasé par un roc ou victime d'une chute. Le félin voulait hurler tellement la pression pesait sur ses entrailles, tout le monde ne reviendrait pas vivant...

Dégainant son épée courte, le woran neige avisa un tunnel, un boyau dans la roche. Etant leur seule porte de sortie, il s'engagea une fois de plus à prendre la tête, lame tendue. Son casque toucha la pierre, le résonnement vibra dans ses oreilles. Il n'osait penser qu'il allait peut-être s'en sortir, ses membres en tremblaient. A l'affut du moindre mouvement suspect, il jeta un dernier regard aux retardataires et s'enfonça vers l'inconnu, bravant la mort une énième fois.

Tandis que le voleur se faisait tracter vers la corniche, l’effondrement du plafond s’étendait. Bien que les chutes les plus importantes se localiser vers le centre de la grotte, les parois était frappées par une pluie de pierres de moindre taille. Le voleur devait tout de même faire attention, à ce qu’aucune pierre ne s’écrase sur le crâne de la rousse. La voir mourir, après le mal qu’il s’était donné pour la sauver le dégoûterais. Durant la montée, la magicienne tenta de parler, mais les seuls mots qu’il réussit à saisir furent sac et potion. Il supposa qu’elle désirait qu’il regarde dans son sac après un objet utile, cependant, le moment ne se prêter pas à cela, elle devrait attendre leur arrivé.

Lorsqu’ils furent enfin hisser aux niveaux de leurs alliés, Trà se laissa au sol, désireux de récupérer. L’adrénaline retombant, la douleur réapparu, provenant en grande partie de son membre amputé, mais également des quelques pierres qu’il avait reçu. Elle était horrible, mais bien plus supportable que lorsqu’il se tranchait le bras. Mais pire que la douleur, c’était son mental qui en avait pris un coup, désormais il était infirme, incapable de faire tout ce qu’il faisait seul. Il lui faudrait apprendre à ne plus que ce servir d’un bras, en attendant il lui faudrait surement quelqu’un pour l’aider, même retirer ses bottes lui paraissaient …

Il fut coupé dans sa dépression par le sifflement du barde, le voleur releva la tête pour en comprendre la raison. Serpent se trouvait prêt d’Amarante, toujours incapable de se relever. En la regardant un peu plus attentivement, l’assassin remarqua le corps dévoilé de la jeune femme à travers son corset, réduit en lambeaux. Alors qu’il profitait de la vue, il se rendit compte qu’il avait réussit à la trainer, à la toucher sans même ressentir les effets qui le parcourait d’habitude. Il avait été tellement distrait par ce qui l’entourait qu’il n’y avait pas fait attention. Ce qui venait d’arriver, était une bonne nouvelle, s’il ne réagissait pas dans tous les cas au contact féminin, ça voulait dire qu’il avait une chance de se débarrasser de ce maux. Mais pour cela, il lui faudrait encore un certains temps et mener quelques expériences.

Il se releva quand Serpent s’engouffra dans les galeries en chantant. Ils n’étaient pas encore sortie de ce sinistre monde souterrain. Alors qu’il s’apprêtait à suivre ses alliés, il remarqua que personne n’avait prêté attention plus que cela à l’aéromancienne, de toute évidence, il se retrouver au rang de nounou. Se souvenant de ses propos, il fouilla son sac et en sortis la potion qui ressembler le plus aux potions de guérison qu’il avait acheté avant son départ. Il la déboucha et essaya de la faire boire a la jeune femme.