Attaque Ziresh: Réussite
Activation de la capacité spéciale du harpon de Ziresh Réussite
Esquive Selen (tige de métal) : Réussite
Attaque Aztai: Réussite (de justesse)
Attaque Depheline : Échec
Attaque Serpent: Réussite
Tentative d'amputation Trà Thù: Réussite
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Mettant toute son ardeur pour terrasser la bête, Ziresh réussit son lancer. La lance fin non seulement mouche, mais une fine tige de métal de 40 cm de long par 2 cm de diamètre en sorti et transperça les chairs de la bête. Ce bout de métal poursuivit ensuite son chemin à travers le corps de l’animal et ressorti de l’autre côté, en poursuivant sa trajectoire en ligne droite sur…Selen. Ce dernier esquiva juste à temps le projectile qui en passant devant lui, lui coupa une petite mèche de cheveux. La bête tant qu’a elle semblait très affaiblie, mais demeurait malheureusement en vie.

L’arachnide goûta aux lames de Aztai et en perdit la tête qui déboula au sol et roula sur plusieurs mètres. Un arachnide venait d’être terrassé

Tel que Selen l’avait pressenti, les êtres cachés dans l’ombre ne répondirent d’aucune façon à sa demande.

Une fois de plus l’attaque de Depheline se solda par un échec, comme si toute son énergie était passée dans son hurlement plutôt que dans sa magie. Une minuscule boule de feu jaillit de la paume de sa main et ne franchit que quelques centimètres, manquant de peu de brûler les pieds de la rouquine.

La technique plutôt originale du ménestrel s’avéra très efficace puisque la bête s’affala sous le poids de ce dernier. Malheureusement, elle ne fut point morte pour autant. Apparemment seulement abasourdie, elle réussit à se remettre sur ses six pattes au bout d’un moment. Puis sans hésiter repartit à la charge fonçant droit sur toi.

Le poignard coupa la peau puis la première couche de muscle de l’assassin. La douleur fut d’abord presqu’intolérable, si bien que le semi-elfe en perdit presque conscience. Heureusement le poison dont était enduite la lame engourdit les chairs de Trà Thù et il put poursuivre son amputation. Il réussit enfin à se séparer de la bête et par le fait même de son avant-bras. Mais ses malheurs n’étaient point terminés puisque du sang ne cessait de couler de son moignon, il devait y remédier vite, sil ne voulait pas mourir de sa propre lame.

Ce coup-ci, tout le monde parvint à réaliser son attaque, même Tra Thù qui, malheur à lui, s’était coupé une partie du bras, laissant apparaître son moignon dont s’échappait maintenant un flot de sang impressionnant. Depheline ne put soutenir plus longtemps cette vision affreuse, et de ce fait, sa concentration en fut considérablement altérée.

Ainsi, elle fut la seule à ne pas arriver à ses fins. Seule une pauvre petite boule qui n’aurait réussi à brûler personne s’était échappée de son arme magique en même temps que son cri, alors que le désespoir de la magicienne s’accroissait encore. Pour la seconde fois d’affilée, son sort avait échoué.

Elle était essoufflée et pliée en deux sans réussir à se reprendre, ne voyant maintenant plus comment se rendre utile. Elle pouvait bien évidemment réessayer, mais toute confiance en elle avait disparu. Depheline dut alors se réspoudre à l'évidence, elle n'avait rien d'autre à faire que de recommencer. Se cacher dans les ombres pour se dissimuler et attendre lâchement l’évolution des choses était une issue à laquelle elle ne pouvait se résoudre.

Dégoûtée de ne voir surgir de sa baguette que des miasmes de flammes inoffensives, elle préféra alors changer de sortilège, se rabattant sur le sort de bûcher. Au moins, il allait lui laisser le temps de reprendre ses esprits et de retrouver un peu d’estime d’elle.

Pendant sa préparation, elle vit une redoutable attaque venue d’elle ne savait trop d'où tant elle ne savait plus où donner de la tête. Cette dernière avait transpercé la chair du monstre, qui devait être relativement affaiblie à présent. Serpent, derrière-elle, était parvenu à mettre en déroute une des bêtes qui s’était attaquée à lui et la seconde qui s’en était pris à l’horrible rousse avait été terrassée sur le champ de justesse. L'équipe regagnait du terrain.

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(((HRP : Préparation du sort Bûcher sur ce tour, pour le lancer au prochain, au niveau 9)))

Ziresh avait enfin réussit. Tout son périple pour arriver jusqu'à sa cible, frôlant la mort à chaque petit mètre gravi, avait enfin payé. Toute la force qu'il avait concentrée dans ses muscles lui sembla se transposer dans sa lance, qui pénétra facilement la chair écœurante de la Mère. Son Ki se déploya à travers la lame, et le libéra enfin du fardeau de la concentration. Une fois la lame plongée, ses muscles se détendirent alors enfin, lui laissant quelques secondes de répit alors qu'il tentait encore de tenir sur le Dieu, devenu instable.
De plus, le pouvoir que renfermait sa pointe de lance s'était enfin déclenché. Il ne pouvait pas expliquer si cela était magique ou non. Mais toujours est-il qu'il sentit un cliquetis, une projection, et vis de son seuil un projectile sortir de sa cible, manquant de blesser Selen qui l'évita au dernier moment. Sans doute était-ce un fonctionnement mécanique qu'il ne connaissait pas. Dans tous les cas, son intuition avait été bonne. Cette arme ne pouvait pas être protégée de la sorte par un tel combustible sans renfermer un pouvoir qui soit valable.

(J'ai réussi...!)

Et effectivement, ce pouvoir n'avait pas blessé qu'un peu le monstre. Le Dieu s'était affaissé et avait gémi l'espace d'un instant. Chose qu'il n'avait fait ici qu'avec la combinaison mortelle des sorts de Selen et de Depheline. Désormais, il fallait en finir, et il était dans la meilleure position pour le faire.
Ziresh pensa à orienter son arme différemment, pour tenter d'attaquer une partie plus vitale avec la capacité de projection de son arme. Mais il se rendit compte que rien n'était certain. Il se pouvait très bien que cette tige ne soit pas magique, et que le mécanisme ne renferme qu'une seule de ces tiges de métal. Aussi, il pouvait toujours essayer, mais ce n'était pas une valeur sûre.
En revanche, il se souvint d'un détail en voyant Depheline rater son sort. Elle avait acquis une arme exceptionnelle qui saurait avoir son utilité, et spécialement dans ce combat. Dans la Tour noire, le prêtre fou lui avait donné un poignard. Une arme de sacrifice. Il avait compté sur elle cette seule arme pour tuer un véritable Dieu.
Il était désormais temps de l'utiliser.

"DEPHELINE !" Hurla le liykor.

Il se tint un peu mieux à sa lance qui, plantée dans la chair, lui offrait un meilleur support. Et si le monstre se remuait, ce qui n'allait certainement pas tarder à arriver, il allait devoir tenir suffisamment sur ses pattes.
En voyant Depheline, il comprit malheureusement qu'elle ne pourrait pas accéder à sa requête: elle préparait un sort. Et ce dernier allait être manifestement très puissant, vue la concentration qu'elle lui accordait. Toutefois, il fallait agir vite. Ce géant sur lequel il se tenait n'avait pas attaqué depuis déjà un moment. S'il ne le tuait pas maintenant, il y aurait certainement une autre victime...
En regardant un peu mieux autour de lui, il vit que chacun de ses alliés était déjà occupé: Aztai se défaisait des arachnides, à l'instar de Serpent; Depheline préparait son sort; Amarante était inconsciente; et Trà Thù risquait de perdre la vie à tout moment puisque sans que le loup ne s'en rende compte, il avait perdu son bras, sans doute dans son affrontement le Dieu. Ziresh songea d'ailleurs à ce qui aurait pu lui arriver en bas... Tout compte fait, il avait fait le bon choix, même si c'était une idée insensée.
Il ne restait que Selen, qui venait d'esquiver l'attaque involontaire de Ziresh. Ce seul mage saurait aider le loup d'argent à accomplir une tâche finale, dont il était certain qu'elle en finirait avec ce Dieu. Il cria alors de nouveau.

"Selen ! Sur la tête ! La sacrificatrice !"

Étant invisible, Ziresh ne pouvait pas se manifester clairement. Aussi, il plongea sa patte droite dans la fente qu'il avait créée pour sortir une bonne quantité de chair qu'il remua ensuite au dessus de sa tête. Un haut-le-cœur lui prit, mais au moins, il pourrait montrer qu'il était là. Selen était doué, il saurait l'atteindre.

"Le poignard de Depheline ! Lance le moi !"

Sur ces mots, Ziresh libéra sa main pleine de chair, comptant sur l'habilité de Selen, et se tint encore un peu mieux à sa lance de l'autre main. Il en profita même un peu pour enfoncer la lame avec plus d'insistance, blessant le Dieu, mais renforçant aussi sa stabilité. Dès qu'il aurait récupéré le poignard, il en finirait lui même avec ce monstre infâme.

L'arachnide s'approchait de plus en plus d'Amarante, sa gueule difforme emplie de dents allait entamer la chair de l'humaine. Aztai, en pleine course, hurla de rage. La bestiole se releva un instant pour faire face à son opposant mais le félin fut trop rapide. D'un revers d'estramaçon, il décapita proprement le monstre et repoussa ses restes d'un coup de patte.
Soudain, non loin derrière lui, un bruit lui indiqua que quelque chose d'étrange s'était déroulé. Faisant volte-face, Aztai eu le bonheur de contempler leur ennemi mal en point. Apparemment quelque chose venait de blesser gravement le monstre: une tige métallique demeurait sur le sol, souillée des fluides vitaux du monstre. De toute évidence elle venait de traverser la créature, cependant, qui et comment cela avait pu être possible? Pas le temps de s'attarder, c'était arrivé et tant mieux!
Et puis, la voix de Ziresh se fit entendre. Le fauve le chercha un instant du regard mais ne préféra pas s'attarder trop. Au moins, le Liykor était en vie.

Le woran neige se mit en objectif d'achever les arachnides: il vit Serpent s'en sortir pas trop mal avec l'une d'elles alors il fonça sur la dernière, décidé d'en finir avec ces créatures des enfers...

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((((Attaque simple sur la deuxième araignée.))))

La belle et démoniaque Amarante était encore perdue dans ses rêveries incontrôlables. Les maux l'avaient projetée dans un profond sommeil, peut-être que seul son prince charmant pourrait la réveiller, ou peut-être finirait-elle en pâture aux animaux des profondeurs de la terre. Une chose était certaine, dans son fort intérieur elle aimerait que tous ces idiots crèvent comme de sales rats qu'ils étaient. Amarante aurait mieux fait de les détruire lorsqu'elle en avait eu l'occasion. Quoiqu'il puisse arriver, cette épopée exacerberait de manière plus amble et plus intense sa rage, sa violence sanguinaire qui propulserait ce monde dans le chaos.

Oui, la Sulfureuse était peut-être allongée sur le sol à se vider de son sang, mais dans n'importe quel état, vivant ou fantomatique, elle hanterait ce monde et se mettrait en quête de destruction sanguinaire avec ses pouvoirs venteux. Elle commencerait notamment par les membres de cette équipe pitoyable qui l'avaient laissée macérer dans son jus.

La situation était chaotique, et nous ne pouvions visiblement pas compter sur les encapuchonnés qui nous cernaient de toutes parts. Aucune réponse de la part de ces lâches, de ces impies qui nous avaient envoyés sans pitié au casse-pipe, nous faire étriper par cette bête géante et dangereuse sans la moindre préparation ou le moindre conseil sinon l’ordre de mettre fin à ses jours. J’étais toujours en train de me débarrasser de la bave gluante qui avait dégouliné sur moi lorsque j’entrevis un soubresaut inexplicable de l’animal. L’instant d’après, mon regard attiré par le mouvement perçut un trou se créer dans l’avant de la bestiole, et une tige de métal en sortir à toute vitesse. Une lance. Et elle se dirigeait pile dans ma direction. Qu’était-ce encore que cette nouvelle attaque ? Je me penchai vivement sur le côté pour éviter l’arme qui fusait vers moi comme pour m’empaler. Et je fis bien, car la lance me frôla de peu la tête, m’arrachant au passage une mèche de cheveux. Elle était tranchante, et je n’aurais pas fait le fier si je me l’étais prise entre les deux yeux.

Ce regard vers le monstre m’avait en tout cas donné un aperçu de notre situation. Si la bête grognait sourdement, prouvant qu’elle relâchait petit à petit sa force et sa puissance, qu’elle commençait à faiblir, ce n’était pas le cas du woran de notre groupe, qui venait de mettre à mal l’une des araignées qui nous harcelait. Le ménestrel masqué semblait lui aussi gérer l’un de ces monstres pleins de pattes et de cruauté, l’écrasant de tout son poids pour lui montrer qui était le plus fort… Si son plan semblait fonctionner, cela ne tua néanmoins pas l’animal.

Depheline, hurlant sa rage, ne parvint pas à canaliser suffisamment sa magie pour qu’elle soit réellement efficace. Un petit jet de feu sans danger s’échappa de ses doigts enchanteurs pour s’évaporer dans les airs sans causer le moindre dégât. Mais le plus déroutant restait tout de même la position de Trà Thù qui, prisonnier de la bête, n’avait eu d’autre choix que de s’automutiler gravement, se tranchant littéralement un avant-bras pour se libérer de l’étreinte mortelle du tentacule.

Et c’est alors que j’entendis la voix. Celle de Ziresh, bien qu’il ne fut pas visible. Il cria le nom de la mage de feu, avant d’évoquer le mien, suivi d’une précision sur sa position, et du nom du poignard qu’avait reçu Depheline. Sur la tête… Mon regard s’y porta, mais je n’y vis qu’une masse de chair gluante qui remuait. Sans comprendre réellement où il se situait – sur ou dans la bête – je m’encourus vers la pyromancienne pour lui répéter les paroles de l’homme-bête invisible.

« Depheline, ton poignard… Ziresh en a besoin. »

Et je lui pris des mains avec précipitation, pressé d’apporter à Ziresh ce dont il manquait… Mais au moment où j’allais lancer le poignard, je me rappelai que je n’étais généralement pas très doué pour les lancés. D’autant plus si la cible était invisible. Alors je décidai d’utiliser ma magie de vent. Les fluides aériens guideraient mon arme vers mon allié. Ou plutôt vers la blessure ouverte qu’il avait pointée en en agitant la chair. Il n’aurait qu’à récupérer l’arme dans les chairs molles et blessées de la bête immonde. Et si je pouvais affaiblir encore plus la créature par ce lancé du vent, voire la tuer sur le coup en lui transperçant l’encéphale, c’était tout bénéfice pour moi.

J’accumulai donc mes fluides venteux dans ma main directrice, et lançai le poignard en relâchant ma magie. Elle guiderait l’arme, et lui conférerait puissance et précision. Pour la victoire !

[HJ : Lancé du vent au niveau maximal avec la sacrificatrice, droit sur la plaie ouverte dans la tête du monstre, près de Ziresh]

Le voleur s’enfonça son poignard dans l’intérieur du coude. Les premiers signaux de douleur furent facilement supportables, un peu comme lors d’une écorchure. Mais à partir du moment où la lame commençait à trancher le muscle la douleur s’intensifia. L’élancement devenait supplice à mesure que l’instrument libérateur s’enfonçait. Le voleur arriva à soutenir les vagues successifs de souffrance, que lui causait cette mutilation, malgré les larmes qui se mirent à couler le long de ses joues. Cependant à peine l’arme entra en contact avec le nerf, qu’elles devinrent intolérables. Tant et si bien que son esprit se brouillait, échappant progressivement à son contrôle.

Il ne fallait absolument pas qu’il perd conscience. Cette amputation était sa seule chance de s’en sortir. S’il s’avérait être incapable de la menait à termes, sa vie serait balayé, il disparaîtrait de l’histoire, personne ne le pleurerait. Il ne serait qu’un idiot mort, en voulant en faire trop. Mourir des griffes d’un être si immonde et stupide le dégoûter, il ne pouvait accepter cela. Mais qu’importe ce qu’il pensait, il était trop tard, La douleur le submergeait déjà.

Alors que, sombrant dans les ténèbres, il pensait que tout s’arrêtait là, sa souffrance commença à faiblir doucement. Pour lui, ça ne signifiait juste qu’il était sur le point de franchir le seuil du royaume des morts. Toutefois, la douleur ne disparut pas, elle restait présente, toujours suffisante pour continuer à le faire pleurer. Mais assez diminuer pour lui permettre de garder conscience. Il semblait que si les dieux existaient vraiment, ils avaient été de son côté. Son corps semblait en grande partie engourdi. Le poison, qui imbibait sa lame, venait de repousser sa mort, lui donnant le temps nécessaire pour finir de détacher son bras captif. Il espérait juste que le poison ne lui ferait pas perdre connaissance ou même la vie.

Il se releva et porta tout son poids sur le manche de son arme, bien décidait à en finir. L’articulation lâcha ainsi que le reste des chairs, l’envoyant s’écraser au sol. Il se mit sur pied tant bien que mal. Portant un dernier regard sur son avant-bras droit restait pris dans les griffes de la bête, il s’éloigna. Les restes de son bras saignaient abondement, il devait réduire ou arrêter l’hémorragie au plus vite. Cependant, avant cela, il devait se trouver une zone moins dangereuse, au risque d’être de nouveau mis en danger de mort.

Après qu’il eut marchait assez loin, en comprimant son moignon le plus fort possible, Il se laissa tomber au sol. Il arracha son pantalon, de façon à récupérer une bande suffisamment longue pour se faire un garrot. Il l’enroula autour du reste de son bras et à l’aide de ses dents, serra au maximum. C’était tout ce qu’il pouvait faire par lui-même. Il ne lui restait plus qu’à espérer que ses compagnons arrivent à éliminer la bête assez rapidement pour lui venir en aide, lui n’était désormais plus capable de combattre.

Le lancer de Selen s'avère puissant et, guidé par sa magie, parvient à trouver la faille dans la peau de la divinité, Ziresh en ayant élargie encore la plaie avec sa lance.

Le mugissement de la bête ne tarda pas, tandis que la dague se fit littéralement absorbé par les chairs, perforant loin et puissamment le monstre tentaculaire. Celui se cabre, éjectant le lyikor et sa lance. Celui-ci se reçoit assez douloureusement sur le sol, le poids de son corps puissant se réceptionnant sur son épaule gauche.

Mais pour vous, la situation ne fait que s'empirer. La créature se débat, bouge dans tous les sens, vous heurtant un peu tous, faisant trembler le sol et les murs, surtout les murs. L'une des araignées se fait littéralement écrabouiller tandis que la seconde s'enfuit par où elle est venue, sentant le danger venir; car la mort du monstre, loin de vous sauver, vous condamne à court terme. D'au-dessus de vous, des cailloux puis des pierres commencent à tomber ! Si vous voulez être sauf, vous n'avez pas le choix, il vous faut fuir et très vite, sinon cette caverne deviendra un tombeau qui protègera vos dépouilles !


edit : Ziresh est en fait envoyé littéralement en l'air. Il atterrit dans une des alcôves à quelques mètres de hauteur. L'alcôve est désormais vide de son locataire et semble profonde, très profonde et surtout obscure, très obscure.

Depheline n’eut pas le temps d’achever son sort. La bête de Thimoros était en train de mourir du fait de l'attaque fatale de Selen, en finissant de détruire tout sur le passage de ses tentacules déchaînés. Les éboulis et le tremblement du sol rendaient la progression des aventuriers difficile. La magicienne ne ressentit nul soulagement et nulle réjouissance, tant l’idée de leur survie semblait être illusoire. La fin était proche. Les mines étaient sur le point de se refermer sur eux et la femme était bien trop paniquée pour prendre le temps de réfléchir posément. Seul son instinct parlait et il lui dictait d’aller se réfugier dans les bras de son mentor, qu’elle chercha désespérément du regard. Au milieu de cette poussière qui s’immisçait au plus profond de ses poumons, elle n’y voyait que trop peu.

Lorsqu’elle le vit enfin, elle courut dans sa direction, constatant qu’il était déjà en train de se lancer dans l’escalade de la paroi, armé de ses gants à ventouses dont il ne se séparait que pour revêtir ceux à lames lorsque le danger était présent.

Se protégeant le visage d'un bras meurtri par les éboulements de plus en plus gros, plaquée contre le mur qu’escaladait son ami, elle comprit qu’il avait trouvé un moyen de les sortir de là et ce n’est qu’à ce moment-là que Depheline osa reprendre espoir. Elle avait subi de bien trop grandes déceptions durant cette aventure sous terre et y réfléchissait à deux fois avant de se laisser aller à refaire confiance en la clémence de Zewen à leur égard.

Brandissant une main lumineuse de flammes au-dessus d’elle tel un point de ralliement dans la nuit, puisant dans la magie de son collier, elle usa de sa voix qu’elle fit monter en puissance :

« Par ici, vite ! Est-ce que quelqu’un a encore une corde ? Selen ? Il faut que vous vous entre-aidiez pour remonter les blessés à la surface ! », lança-t-elle aux autres en hurlant pour essayer de couvrir le bruit infernal de la cavité.

Dans ses souvenirs, l'iindividu qu’elle avait cité, hélas, celui sur qui elle estimait pouvoir compter le moins, avait du matériel d’escalade encore en sa possession. Mais pour Depheline, il ne subsistait aucun doute sur le fait qu'il répondrait positivement à sa demande. Elle le pensait évidemment égoïste, mais pas stupide au point de risquer de perdre sa vie pour ne pas aider les autres par principe.

Ainsi, une fois la corde attachée en haut vers la sortie par Serpent, la magicienne n’aurait plus qu’à se hisser, certes difficilement, mais avec l’énergie de la vie, qu’elle était maintenant convaincue de ne plus perdre.

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(HRP : Utilisation du sort RP main de feu, grâce au collier feu follet en cage, qui me permet d'utiliser 1 fois par jour un sort RP de feu au choix.)

La dague fila droit vers cette ouverture dans la peau gélatineuse du gardien immense et immonde de ces lieux sombres. Et arrivée à elle à toute vitesse, elle pénétra dans la faille et trancha la chair en s’y enfonçant sans la moindre pitié. La magie de vent qui accélérait le mouvement tant qu’elle le précisait avait fait son œuvre, et sitôt la lame disparue dans son encéphale, le monstre se mit à geindre, à grogner horriblement, à se cabrer violemment en se tordant de douleur. Le supplice d’être en face d’une annonciateur funeste se renversa brutalement, dans la pièce. Nous étions les tueurs du monstre, et non plus l’inverse. Je n’en retirai pour l’instant aucune fierté, ni aucun soulagement. Je ne me rendais pas encore bien compte de la situation…

D’autant que la bête était loin d’être défunte : remuant sauvagement en trépignant de ses tentacules mortels, elle faisait trembler ce sous-sol dangereux à tel point que des rochers se détachaient dangereusement des parois, tombant parmi nous sans la moindre pitié pour ceux qui se trouvaient en dessous. Une araignée hurleuse mourut ainsi sans comprendre ce qui lui arrivait, et très vite, pour moi, l’annonce de la mort de la créature sonnerait notre glas à tous si nous n’agissions pas vite. Car puisque je ne m’étais pas laissé débordéerpar une joie puérile, je gardai mon sang froid et mon esprit de logique. Et je ne semblais pas être le seul, car très vite, comme des rats poussés par leur instinct de survie, les aventuriers se mirent en mouvement pour se sauver de cette pièce létale.

Soudain, un tentacule rageur me heurte violemment, et je suis projeté au sol juste à l’instant où un nouveau rocher tombe, non loin de la position où je me trouvais l’instant d’avant. Soufflant de la surprise, je me relevai en remerciant ma chance. Car si le monstre savait qu’il venait de sauver la vie de son assassin, de celui qui lui avait porté le dernier coup, fatal, il se tordrait d’autant plus de rage.

Certains aventuriers, épargnés p ar les chutes rocheuses, commençaient à s’organiser pour fuir. Serpent s’était mis à escalader une paroi abrupte à l’aide de ses précieux gants, et cria à qui pouvait l’entendre dans ce vacarme assourdissant qu’il lui faudrait des cordes pour qu’il puisse organiser notre retraite. Depheline m’appela personnellement pour ce faire. J’avais effectivement l’une des plus longues cordes qui s’étaient trouvées à l’entrée des mines où nous étions descendus. La question ne se posait pas : je devais la lancer à l’homme masqué, même si j’aurais préféré pouvoir ne compter que sur moi-même pour fuir cette mort certaine. La confiance n’était plus de mise, quand la mort ouvrait ses portes macabres… Et toute solution était bonne à prendre. Je n’en voyais évidemment aucune autre…

Je sortis le rouleau de corde de mon sac pour le balancer en direction de l’alpiniste-barde, afin qu’il l’accroche et que nous puissions quitter au plus vite cet endroit funeste, dans lequel le monstre à la vie arrachée se débat toujours avec ferveur.

Tout était allé bien au-delà des espérance de Ziresh. Selen ne s'était pas simplement contenté de lui lancer l'arme: il l'avait propulsée avec une formidable combinaison magique. La lame s'était alors bien plantée dans le monstre. Mais mieux encore: elle avait trouvé la faille préalablement ouverte par le jeune liykor, et avait traversé les chairs poisseuses du monstre. Non mécontent de ce qui venait de se passer, le guerrier se félicita un instant d'avoir eu la présence d'esprit de se manifester en annonçant l'importance de cette arme, ainsi que d'avoir eu, enfin, une réelle importance dans cette quête en créant justement cette fente qui était devenue la porte menant au succès. Mais bien entendu, cela ne put vraiment durer. L'arme magique venait de meurtrir le Dieu d'une façon bien plus violente qu'il n'imaginait. Si bien que le colosse fangeux se cambra inopinément, projetant Ziresh et tout son attirail dans les airs.

Pendant un instant, le loup d'argent s'imaginait d'ores et déjà condamné par le gouffre devant lequel il s'était risqué, bien plus que ses compagnons, pendant toute la durée du combat. Mais une chance incroyable lui sourit, alors qu'il se retrouvait plaqué douloureusement contre de nouvelles dalles qu'il ne s'attendait pas à percuter aussi vite... Il lui fallut quelques longues secondes pour se relever et reprendre ses esprits. Ce n'est qu'une fois debout qu'il comprit qu'il était déjà en hauteur, et aussi bien plus en sécurité, a contrario de la plupart de ses alliés. Ce n'est qu'en constatant que des rochers commençaient à recouvrir la caverne qu'il se rendit aussi compte de l'endroit précis où il se trouvait: dans l'une des alcôves où se tenaient les exilés qui avaient observé le combat.

Il y avait alors deux possibilités: soit il risquait sa vie en entrant dans la gueule du loup; soit la chance lui souriait, car là d'où venaient ces hommes, il devait forcément y avoir un endroit plus sécurisé que celui-ci. Malheureusement, même les yeux lupins de Ziresh ne lui permettaient pas de percer les ténèbres. Mais quoiqu'il advienne, ses compagnons étaient bien trop en danger. Même s'ils arrivaient à fuir grâce à Serpent, qui avait déjà réussi à atteindre quelques hauteurs, les fentes n'étaient sans aucun doute pas aussi stables que la construction où le guerrier se trouvait.
Ne pouvant miser que sur la chance, espérant ne pas être poignardé dans le dos alors qu'il tenterait de sauver ses amis, loup d'argent se manifesta dans un rugissement dont l'écho perça la grotte. Après quoi, il beugla ses indications:

"Dans l'alcôve ! C'est Ziresh ! Si les exilés étaient ici, c'est que cet endroit est fait pour mener à la ville ! Je vous envoie ma corde !"

Sur ces derniers mots, le liykor détacha la corde qu'il avait enroulée autour de sa taille pour essayer de se tenir correctement au monstre alors qu'il tentait de la tuer. Il l'enroula ensuite autour d'un des piliers qui constituait l'alcôve, récupérant par la même occasion son crochet de scolopendre qui ne servirait plus à rien sur la roche. Et enfin, il laissa tomber les derniers mètres de corde plus bas, espérant que la créature n'irait pas gâcher ses efforts en réussissant à détruire l'ouverture et à l'isoler des autres.
Mais il ne pouvait pas se contenter de les aider à monter. Cet endroit était bien trop sombre et avait accueillis des êtres bien trop mesquins pour qu'ils ne puissent rien risquer. Laissant alors la corde là, ne pouvant faire mieux, il décida qu'il valait mieux explorer cet endroit pour le vider de tout éventuel danger.

"Je vais voir plus loin pour ouvrir la marche ! Je suis invisible, alors n'allez pas balancer des flammes ou des couteaux sans vous annoncer !"

Il pénétra alors dans les ténèbres, abandonna sa posture humaine pour adopter un tenue plus animale: à quatre pattes. Puisqu'il ne pouvait que trop peu compter sur ses yeux, il allait devoir compter sur son ouïe et son odorat s'il devait se battre. Lentement, il avança alors, prêt à bondir avec sa lance sur toute menace potentielle. Ce qui était déjà difficile à considérer, compte tenu de la nature mystérieuse du peuple troglodyte. Ziresh était en fait déjà incapable de dire s'ils étaient des ennemis ou des alliés. Mais dans tous les cas, il ne pouvait leur faire confiance.

Aztai perdit l'équilibre dans sa course et chuta à quelques mètres de l'arachnide qui s'enfuyait. Des tremblements secouaient la caverne et un bref coup d'oeil du fauve lui permit de comprendre que leur ennemi s'écroulait. Trop occupé avec ses cibles, le woran neige ne savait comment le monstre avait été achevé (s'il ne parlait pas trop tôt), ni comment ils s'en sortiraient tous...
Les bonnes initiatives de ses alliés furent d'utiliser les cordes et de s'élever du sol. Ziresh était Meno savait où mais il semblait avoir trouvé quelque chose à explorer. Les coups tentaculaires étaient d'une extrême violence, difficiles à prévoir. Aztai rengaina ses armes et s'approcha afin de suivre Serpent.
Des blocs de pierres pleuvaient, la pointe d'euphorie que le félin ressentait était noyée par l'incertitude de survivre... Il priait pour ne pas chuter cette fois-ci.

-Et Amarante? Demanda le fauve à la vue soudaine du corps semi-mourant de la femme.

Il avait déjà sauvé cette femme, mais la gentillesse qu'elle lui avait portée n'était que le fruit de son clone, pas sa vrai nature. Aztai n'attendit pas de réponse. A la vue de de leur ennemi qui s'écroulait, revenir pour elle semblait du suicide. Pire, du suicide inutile... Faisant face à ce dilemme, il préféra se concentrer sur son évasion et sa survie.

Alors que l’antre commençait à s’écrouler, Amarante gisait sur le sol morne, inerte, incapable de se mouvoir pour user de sa magie dévastatrice et de sauver son corps si somptueux, si implacable. Les roches chutaient sur le monolithe et faisaient vibrer le linceul de la délicieuse jeune fille, de la belle et sulfureuse rousse qui hanterait jusqu’à la fin des temps ce lieu déjà traversé par les êtres démoniaques. Même dans la mort elle soumettrait ce monde. Indestructible l’âme d’Amarante balayera de sa force venteuse les terres hostiles pour marquer de son empreinte maléfique ce monde sans saveur.

Ne pouvant réagir, ne pouvant bouger le petit doigt, ne pouvant même ouvrir une paupière pour constater que l’antre était devenu un véritable champ de bataille, Amarante n’était qu’un corps sans vie, sans mouvement. Pourtant son âme et sa magie parcouraient encore ses veines, toutes deux conscientes du danger qui rôdait, mais ne pouvaient réagir pour sauver ce corps si affriolant. La Divine subissait l’effet du temps, patientait, emprisonnée dans son corps.