Non sans difficultés et de toute ses forces, le fauve abattit son estramaçon sur le tentacule le plus proche. L'appendice du monstre se débattait et Aztai dû de nouveau user de son arme pour achever sa tâche! N'ayant pas le temps d'exprimer sa victoire, un jet de ce qui semblait être le sang de leur ennemi aspergea le casque, l'armure et une partie du corps du woran. Ce mucus à l'odeur iodée mit la nausée au félin qui recula en titubant.

-Immondice! Pestiféra le fauve.

Il leva les yeux à temps pour observer le monstre ouvrir une gueule emplit de dent: inutile d'être devin pour voir qu'il s'apprêtait à cracher une horreur de ses entrailles. Aztai n'avait eut le temps d'observer le statut de ses alliés mais Selen semblait être la cible de cette prochaine attaque. Si elle faisait mouche, il ne resterait probablement rien du magicien. Seulement, le fauve n'était pas hors de portée non plus. Il s'exporta à l'extrémité gauche de la bête, en vue d'esquiver son assaut. Il prit soin de ne pas basculer dans l'eau trouble, avant de lever haut ses deux lames et d'attaquer la partie du corps la plus proches du monstre...

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Attaque sur le côté gauche le plus à portée du monstre. (Tentative de se mettre hors de portée de son attaque aussi)

Trà fonça sur l’immense patte de la bête, espérant atteindre sa cible, sans qu’une des tentacules ne s’interpose. Sa volonté fut exaucée grâce aux actions combinées de Selen et Depheline. Les mages avaient frappés les ailes du monstre, avec de violente attaques, bousculant ainsi la créature. Le voleur profita de l’ouverture, pour atteindre la main qu’il désirait voir disparaitre. Au vue de la taille de son arme, il devait frapper a un endroit sensible, sous peine que son attaque n’est pas le moindre. Lorsqu’il eut localisé une cible, il planta sa lame couverte de poison, qu’il lui était toujours inconnu, dans le cartilage.

Il fut fier d’avoir réussit, mais il savait que cela ne suffirait largement pas. Il lui fallait continuer, s’il voulait réussir à réduire en charpie la main griffue du monstre. Il commença directement a chercher un autre point à attaquer, tout en retirant sa lame du corps de son ennemi. Mais à peine fut-elle libérée, que le bras la tenant se retrouva piégeait dans un étau, dont il était incapable de se délivrée avec sa seule force. Le demi-elfe fut parcouru d’une vague d’angoisse et de stupeur, ainsi retenu la créature pouvait mettre fin à sa vie sans la moindre difficulté. Le voleur jura, lui qui était sensés se déplacer librement et prenant ce qu’il désirait, il venait d’être entravé bien mieux que ne l’aurait fait un milicien. C’était une honte, mais surtout une faute d’attention qui lui couterait peut-être la vie.

Il devait absolument se sortir de se pétrin avant que la mère des monstres ne pense à l’achever. Aucun des aventuriers présents n’étaient assez proches pour lui venir en aide, sans mettre leur vie encore plus en danger. Les magiciens ne pouvaient pas non plus agir, leur sort avait tout autant de chance de le sauver que de le tuer. Il ne lui restait plus que son bras droit, tenant son couteau sculpté, dont il ne s’était pas encore habitué. Tant bien que mal, il tenta de frapper une zone de chair à sa portée, espérant que cela suffirait à faire relâcher prise à cette idiote de créature.

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HRP : attaque , avec son bras libre, ce qu'il arrive à atteindre.

Ce que le liykor craignait depuis le début arriva fatalement: il n'était pas le seul à avoir pensé à attaquer les ailes. Sans vraiment pouvoir comprendre quelle magie avait manqué de le tuer, il sentit malgré tout comme une véritable tempête de feu. Des flammes intenses semblaient l'avoir frôlé, alors qu'une bourrasque gigantesque avait secoué son corps, devenu comme une véritable poupée de chiffon, alors qu'il tentait vainement de se raccrocher à ses crochets.
Un instant, il fut soulagé de voir qu'il avait su tenir. Mais c'était sans compter sur la puissance de ces attaques qui avaient su faire se courber la créature. Si ses compagnons gagnaient de l'avance, ce ne fut pas le cas de Ziresh, qui lâcha prise. Un instant, il crut vraiment que sa fin était arrivée. C'est en battant des bras, dans la panique, qu'il réussit à planter un de ses crochets sur une extension gluante du dos du monstre, qui s'étirait dangereusement, le rapproche un peu plus du vide à chaque fraction de seconde.

"Merde ! Vous allez finir par me tuer !" avait hurlé de peur Ziresh, sans vraiment attendre qu'on puisse percevoir ses cris.

Fort heureusement, il réussit un moment à poser une de ses pattes, améliorant son équilibre qui était déjà presque inexistant. Compte tenu du danger qu'il avait encouru, il comprit alors qu'il lui fallait absolument gravir cette chose aussi vite que possible, sans laisser le temps à ses compagnons d'attaquer en masse. Manifestement, ils attaquaient soit les ailes, soit les griffes et tentacules: il devait arriver immédiatement vers la nuque.
Profitant de ses quelques secondes de répit, il enroula l'extrémité de sa corde qu'il avait mise en bandoulière sur un de ses crochets. Ainsi, s'il lâchait prise, il restait au moins rattaché au Dieu qu'il était en train de combattre. Et maintenant qu'il avait amélioré le peu de sécurité qu'il avait, il comprit que ce n'était pas en escaladant une surface aussi glissante et gélatineuse qu'il réussirait à monter aussi vite là-haut. La seule manière qui pouvait lui permettre de parcourir le plus de distance n'était pas l'escalade: il devait sauter. Dans ces termes, il était plus fort qu'un humain. Il savait qu'il pouvait au moins arriver jusqu'au bas de la nuque du Dieu en sautant et en se raccrochant correctement. Il ne lui resterait alors plus que quelques efforts à faire pour s'installer derrière la tête et enfin attaquer avec sa lance.
Lorsque le monstre se courba pour cracher, Ziresh vit qu'il pouvait enfin profiter de cette situation pour remonter et berner le dieu de la mort. Ses deux pattes posées, il commença à concentrer autant de force que possible dans celles-ci alors qu'il plantait son deuxième crochet pour amplifier sa propulsion. Et enfin, il sauta aussi haut que possible, s'aidant même de ses crochets, devenus presque des extensions de ses bras, pour propulser son corps. Au sommet de son bond, il lança alors le crochet qu'il était rattaché à sa corde vers l'avant: l'attache était bien faite, et s'il se plantait plus en avant, cela ne pourrait qu'améliorer son escalade vers son principal objectif. Et avec un peu de chance, il irait se planter sur le visage du monstre, ce qui sauverait Selen, mais permettrait aussi sans doute à l'homme loup de s'avancer en profitant d'un soubresaut du monstre. La corde était rattachée à son torse, il pouvait user alors de la force de ses deux bras pour tomber correctement et planter le second crochet...
Il ne restait plus qu'à espérer que ses compagnons ne soient pas trop imprévisibles...

Mon attaque combinée à celle de Depheline percuta avec violence l’être immonde et gélatineux qui se tenait devant nous. Cela le fit vaciller, mais pas d’autant que je ne l’avais escompté initialement. Ainsi ne tomba-t-il pas dans ce gouffre profond, sans la maîtrise de ses petites ailes ridicules. Il resta sur le bord, en équilibre précaire. Le point à noter était que nous avions réussi à ébranler la chose. Elle était tangible, sans doute mortelle. Ça restait dur de croire que nous pouvions la vaincre, mais au moins nous savions désormais que c’était possible. On pouvait la blesser.

La contre-attaque de la bête immonde ne se fit pas attendre, et chacun en fut la victime à sa manière… Serpent se vit repoussé dans son entreprise d’oindre la chose, et fut lui-même aspergé d’huile. Trà Thù n’arriva, par son assaut frontal, qu’à se faire emprisonner le bras par une des griffes du monstre. Aztaï semblait avoir eu plus de réussite, mais sitôt qu’il eut coupé un membre gluant, il se fit arroser d’une substance écœurante qui sembla s’immiscer partout sur lui. Le sang du monstre ?

Il n’y a que moi, finalement, qui m’en sortis sans trop de souci. Et cela sembla énerver particulièrement la créature, qui se redressa face à moi, menaçante. Elle ouvrit sa large gueule aux mâchoires décorées de petites dents irrégulières, et ses tentacules semblaient se diriger vers cette bouche immonde. La chose allait cracher, et je serais en plein dans sa ligne de mire…

Il n’y avait plus qu’une solution, pour se tirer de là : il fallait tuer avant d’être tué. En ouvrant ainsi son large bec, le monstre dévoilait un point faible notoire… Si elle possédait une cervelle, aucune protection n’était marquée entre son palais gélatineux et celle-ci. L’intérieur de la bouche devenait une cible de choix…

« Dans sa gueule ! »

Injonction que mes alliés comprendraient sûrement. Toutes les attaques devaient se porter là. Et comme précédemment, je lançai la mienne avec acharnement, dans une déferlante de fluides de lumière, qui jaillit de mon poing droit en direction de l’ouverture béante face à moi…

Au pire désintégrerais-je ce que la Pondeuse avait l’intention de me cracher dessus… Au mieux, pourquoi ne la tuerions-nous pas ?

[HJ : Trait de lumière niv.10 dans sa bouche]

De plus en plus confiante en les dégats qu’étaient capables de causer la magie de feu sur le corps de la chose monstrueuse, Depheline était néanmoins atterée par le retournement de situation qu’avait provoqué Serpent au moment où un tentacule était venu le percuter, et Trà Thu, qui s’était malencontreusement retrouvé pris au piège. Heureusement pour Aztaï, tout semblait aller vite et bien.

Très rapidement, la magicienne cessa de réfléchir au problème de Trà Thù. Il n’y avait rien à faire, seul Zewen pouvait maintenant décider du sort de l’humain maintenu dans l’étau visqueux du monstre de Thimoros.

Faisant un preste bilan de la situation, elle constata que le loup n’était toujours pas réapparu et espérait en son for intérieur, qu’il avait disparu pour mieux réapparaître à l’endroit où la bête s’y attendrait le moins, à défaut de pouvoir se rassurer qu’il soit encore en vie. Elle fut également obligée de constater que la créature était en train de préparer une redoutable attaque, et sans attendre la recommandation de Selen, qu’elle interpréta l’espace d’une seconde comme une invitation à se jeter dans la gueule du montre, la pyromancienne qui sentait ses pouvoirs doucement faiblir, réitéra une nouvelle attaque enflammée.

Le projectile rougeoyant qui avait vu le jour au bout de sa baguette devait se diriger sans tarder en direction du gouffre amer, non pas celui qui s’enfonçait dans les entrailles de la planète, mais bien celui, béant, du monstre qui se préparait au pire. Serpent devait à tout prix rester éloigné d'elle pendant son attaque et elle esperait qu'il aurait la présence d'esprit de ne pas s'approcher.

Et puis, Depheline tenta en même temps de se déporter sur le côté pour éviter les miasmes de la Chose. Elle n'était pas directement visée mais était probablement exposée.

Lorsqu’elle vit la lumière de Selen surgir, elle n’eut qu’un seul regret, celui qu’il n’ait pas utilisé son sort de propulsion de lame pour perforer le fond de la gueule du monstre.

En écho du mage de lumière à l'esprit sombre, elle répéta : "Dans sa gueule !", telle une hymne à la victoire qu'ils pouvaient peut-être commencer, de loin, à envisager. Peut-être...

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(((HRP : Boule de feu niveau 9 dans la gueule du monstre)))

Alors que ses «alliés» attaquaient, la monstruosité sortie tout droit d'une caverne puante tentait de les abattre un à un. Enfin, elle perdit tout de même des morceaux, sans doute des égratignures pour une créature si imposante ! De son côté, la Belle somnolait dans ses délires comateux, dans ce monde qu'elle ne réussissait toujours pas à saisir de ses tendres doigts aux ongles éclatants. Courant toujours après le maléfice, elle regrettait de ne pouvoir faire face, de ne pouvoir s'élever au-dessus des montagnes et d'un claquement de doigt détruire l'univers qui l'entourait.

Peut-être était-ce la fin ? Peut-être pas ? Amarante était là, jonchait au milieu de l'obscurité, de la pénombre rampante qui la masquait semblait-il. Le sang continuait sa longue route en dehors de ses veines, traçant un chemin sinueux dans la roche granitique. La scène était digne d'une tragédie antique, la fatalité s'abattait sur elle comme la foudre sur un arbre au milieu d'un champ. Même sa longue chevelure si éclatante d'habitude était ternie par son propre liquide vital. Heureusement que ses courbes étaient intactes, ses hanches parfaites entraient toujours dans sa robe excitante à souhait. Au moins, elle n'avait pas tout perdu, c'était déjà ça. Être enterrée dans ses vêtements parfaits étaient la seule chose qui pourrait la laisser reposer en paix... Quoi que... Elle reviendrait sans doute hantait ce monde sous son aspect spectral et lacèrerait les âmes de quiconque se trouveraient en travers de son chemin.

Attaque Aztai : échec
Attaque Trà Thù : échec
Attaque Selen : échec (et bien ?)
Attaque Depheline : échec (bon bin quand ça veut pas, ça veut pas.)

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Aztai, presque isolé à la droite de la chose levait ses lames, espérant faire mouche, mais manqua un des bourrelets verdâtres et flasques de la chose. Sans même le voir venir, il fut renversé par un tentacule qui jugeait que ses deux jambes faisaient un pont convenable, mais un tentacule n'étant pas très réputé pour avoir une notion de sa masse, Aztai tomba sur le flanc dans un soulèvement de poussière. Trà Thù qui était quand à lui assez occupé à se tirer de sa fâcheuse posture n'eut pas le dessus avec la bête qui décida de ramener ses griffes vers le gouffre. L'homme avait beau charcuter ce qui se postait à bout de bras, le cartilage épais et résistant s'en fichait éperdument. Il se trouvait à moins d'un mètre du gouffre et on pouvait, de là, entendre le clapotis lointain, trahissait que la bête avait encore une partie d'elle immergée.

Ziresh toujours à jouer les équilibristes sur une montagne de jelly, grâce à un bond osé venait d'arriver non loin de la nuque, de petites nageoires parcouraient ce qui se trouvait être la colonne de ce monstre, si tant est qu'on puisse comparer cette chose à quelque chose de connu à la surface. Celles-ci palpitaient et clappait dans l'air. De petits tentacules ainsi que des pseudos-branchies bullaient une mousse puante dans un reniflement aussi écœurant que l'odeur qui embaumait l'être.

Selen et Depheline visèrent presque de concert, mais la magie pour l'un comme pour l'autre ne fit éclore qu'une mince lumière pour Selen et que quelques tristes étincelles, même pas de quoi enflammer Serpent qui se relevait derrière eux. Le monstre recracha une flaque, se penchant brusquement en avant sous les jambes d'un Ziresh qui ne l'avait pas vu venir, et dégueulé sur Selen une masse coulante et flasque pleines de cadavres de poisson. Pris dans la flaque, Selen sera temporairement immobilisé, le temps de dégager son nez, ses yeux et se sortir de là, Depheline n'aura pour seul dommage qu'une tâche irrécupérable sur la robe et une tête de poisson tombée dans le décolleté.

Ce fut Serpent, qui dans son opération déclencha une catastrophe. Sa musique, elle attira effectivement l'attention de la grosse bête, mais également celles de trois des créatures arachnides rencontrées plus tôt dans les cavernes. Deux qui filèrent sur lui, encore à une bonne dizaine de mètres, sorties des décombres du monolithe et la troisième avait décidé qu'Amarante était trop tranquille pour être innocente, c'est ainsi que la belle rousse se trouvait maintenant face à une bête sifflante à fendre la roche et la menaçant de deux pattes longues et pointues comme du fer de lance. Rien d'autre que le sifflement de ces trois saletés ne pouvait se faire entendre tant le cri était suraigue. Et il n'y avait pas la moindre bise dans les grottes.

Alors que tout semblait aller contre lui, Ziresh réussit néanmoins son saut pour le moins osé, plantant avec succès son crochet, et se réceptionnant sans problème juste sous la nuque du monstre. Son objectif avait été atteint en l'espace de quelques secondes qui lui avaient paru des heures, tant il voyait sa mort arriver au ralenti. Son corps se plaqua violemment contre la masse molle du géant, tâchant son pelage d'une texture écœurante lui rappelant les viscères des poissons lorsqu'il pêchait pour son clan.
L'odeur lui provoqua un haut-le-cœur violent qui manqua de lui faire lâcher prise. Mais heureusement, il sut se retenir et se contenta d'écarter sa gueule de la texture gluante qui le menaçait de lui faire lâcher prise. Mais qu'importe: il avait enfin un support où poser ses pattes. Et il était enfin un peu plus écarté du danger que représentaient ses propres compagnons... Aussi, il profita encore de cet instant de répit pour resserrer la corde autour de son torse ainsi qu'autour du crochet qu'il laissa planté dans la créature: s'il devait récupérer cette arme, il le ferait plus tard. En attendant, elle était sa plus grande sécurité pour qu'il reste rattaché à son objectif.

*C'est bon... Je vais y arriver... C'est presque la fin, j'en suis sûr...* Pensait-il.

Sous ses yeux, quelques petites nageoires et tentacules semblaient le narguer, faisant des petits clapotis alors qu'il s'apprêtait désormais à trouver le meilleur angle d'attaque sur cette énorme poche gélatineuse qu'il essayait de dompter. Mais au moment où il s'y attendait le moins, une grande secousse se mit à la faire vaciller, le plongeant encore une fois dans les infâmes tentacules, plantant son dernier crochet pour ne pas perdre sa progression.
Tout le corps du Dieu des abysses semblait s'être projeté en avant. Mais il n'en était rien: en entendant le son écœurant du vomissement qu'il venait de faire, Ziresh comprit que sa cible venait d'effectuer une attaque insolite. Et quelle attaque ! Ce n'est que lorsque la musique de Serpent perça dans la caverne, qu'il réussit à se remettre sur pattes. Et lorsqu'elle s'arrêta, tout semblait alors se dérouler au ralenti. C'est à ce moment que le liykor vit un spectacle presque apocalyptique...

*Bon sang... On va tous y rester...*

De son piédestal monstrueux, Ziresh surplombait une flaque nauséabonde, qui manqua encore une fois de lui faire rendre tout le faible contenu de son estomac. Dedans, Selen jadis le meilleur espoir du groupe, se débattait faiblement, ayant manifestement raté son attaque magique. Pas très loin, Depheline était aspergé de cette même flaque, partageant apparemment le même échec que l'autre magicien. Aztai était plaqué au sol par une des tentacules, alors que Trà Thù restait lui aussi dans une posture des plus délicates, puisqu'il semblait se défaire d'autres tentacules à quelques mètres du gouffre. Et enfin, alors que Serpent avait tenté d'utiliser sa flûte, pour une obscure raison qu'ont les ménestrels, chose que le loup n'était pas encore capable de comprendre, des créatures arachnéennes avaient trouvé leur chemin dans les fissures de la caverne pour attaquer Amarante, encore à moitié consciente, et le dit musicien.
Devant ce spectacle macabre, Ziresh comprit qu'il n'avait plus à hésiter. Il était déjà sur la nuque, et était ainsi donc le mieux placé pour porter une violente attaque. Le chasseur était déjà certain de pouvoir passer outre la boîte crânienne, toujours plus molle derrière le crâne de presque toutes les créatures terrestres dont il avait la connaissance. Il fallait encore espérer qu'il ait raison cette fois-ci.

Il rangea son deuxième crochet, comptant sur la sécurité du premier avec la corde. Puis il se tint debout. De son dos, il décrocha sa lance, arborant la lame qu'il avait trouvée dans le navire. Il n'était clairement sûr de rien, mais c'est ainsi, poussé par son courage et espoir infini, qu'il compta sur la seule puissance de son attaque pour infliger LE coup. Celui qui saurait avoir raison d'un Dieu.
Il leva sa lame, accompagnant son geste d'une pensée: celle de tout ce qu'il risquait de laisser derrière lui. Tous ses espoirs de vivre une vie pleine d'aventures, en vivre peut-être avec certains membres de cette communauté qu'il venait d'accompagner, retrouver Terra et lui présenter son clan, serrer Kâhra dans ses bras, la seule avec qui il s'imaginait un avenir, une descendance... Tout cela, il pouvait le perdre d'un coup s'il ratait son coup.
Conservant son équilibre, il concentra tout la force qui lui restait dans la haut de son corps pour planter aussi profondément que possible sa pointe derrière le crâne du Dieu. Un hurlement de loup lui échappa, couvrant peut-être même un instant les cris stridents des créatures qui venaient d'arriver. Jamais il n'avait ressenti autant d'espoir dans une telle action...

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(((HRP : Attaque avec Lance harpon (For + 10) mait*2/3 + Possibilité d'une capacité speciale)))

+ Tentative d'apprentissage de la Capacité de Combat: Coup colossal

Tout se passa très vite. A son grand damne, les lames du fauves ne purent atteindre leur cible. Pire encore, un tentacule que le woran n'avait pas vu lui faucha les jambes pour le ramener dans la poussière. Dans un toussotement, le félin se mit à genoux et ne pu qu'observer la bête cracher sur Selen et Depheline une marée verdâtre et puante qui immobilisa aussi tôt le magicien.
La ritournelle que jouait Serpent grâce à son instrument n'eut lui aussi pas l'effet escompté. Déjà que les deux mages ne purent réussir leurs sorts (un échec aux conséquences considérables), la musique ramena à la pieuvre géante un peu de compagnie...
Dans un sifflement désagréable, deux, non, trois cousins des assassins de Warren apparurent soudainement. Serpent était la cible de deux d'entre eux et le troisième semblait s'intéresser à Amarante, impuissante.

-Là, ça se complique, murmura le fauve en se relevant.

Il avait l'embarras du choix en terme d'ennemis. Prendre pour cible la pieuvre était du suicide pour un combattant comme lui, le corps à corps avec un tel monstre ne l'amènerait à rien. Les trois arachnides, eux, faisaient des adversaires bien plus accessibles. Une idée germa dans son esprit alors qu'il s'élançait vers l'assaillant d'Amarante.
Depheline, Selen et Amarante si elle s'en sortait devraient combiner leurs fluides contre la pieuvre. Pour le reste, c'était à Aztai, Serpent, Trà et Ziresh de s'en occuper... Evidemment tout ne pourrait pas se passer comme ça et il n'avait pas le temps d'exposer son plan.
Un hurlement de loup se fit entendre dans la caverne...

-Par Meno, où est Ziresh? Hurla le fauve en chargeant l'arachnide.

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((Utilisation de la CC/AA Charge armée (For+3/lvl, maîtrise AA-1/lvl; être à minimum 3 mètres de la cible))

La magie n’était pas le fort de notre équipée, qui face à ce monstre hideux, ne parvenait pas à exprimer tout son potenciel offensif. Ce fut donc après maintes tentatives ratées que le monstre finit par attaquer, sous la forme d’un dégueulis immonde, gluant et puant, qui se rua sur moi sans que je puisse rien faire pour l’éviter. Là où je pensais voir la lumière et le feu unis d’un commun accord pour défaire notre ennemi, il n’y avait plus que le néant aveuglant d’une masse répugnante. Je fus propulsé en arrière, dans ce vomi répugnant, frottant mon visage pour me débarrasser au plus vite de cette matière visqueuse remplie de carcasses de poissons pourris.

Je reculai ainsi en me débarbouillant, afin de sortir de cette zone sinistrée, et me permis un temps d’observation de ce qui était en train de se passer. Mes compagnons semblaient ne pas perdre espoir, et se battaient toujours comme des démons avides de victoire. Ils n’avaient pas le choix, au final. Nous ne l’avions pas. Même si j’avais de plus en plus de doute sur notre victoire possible. Ma magie s’amenuisait, et n’était pas aussi efficace qu’il n’y paraissait. Les armes physiques semblaient ne rien faire à cette larve tentaculaire géante, et nous n’aurions bientôt plus que ça pour nous battre contre elle…

Pire, encore, ce monstre des profondeurs n’était même plus notre seul ennemi. Des cavernes alentour venait d’apparaître un trio inquiétant et redouté de beaucoup : trois araignées trancheuses de chair s’étaient jetées dans notre direction, sifflant incroyablement en nous vrillant les oreilles. Deux s’attaquaient au barde, et la troisième à la mage rouquine. Ayant perdu trop de temps à me débarrasser de tout ce fluide gluant, je lorgnai autour de nous les silhouettes inquiétantes plongées dans l’ombre, et je hurlai en espérant qu’elles m’entendent :

« Lâches ! Aidez-nous, ou vous périrez tous autant que vous êtes. Dans la vie comme dans la mort, je n’aurai de cesse de vous tourmenter jusqu’à votre trépas ! »

Une vaine supplique, sûrement. Comme le reste de nos actions, au final.

Depheline bondit un peu plus en arrière encore, au moment où elle reçut en pleine poitrine une carcasse de poisson aussi avariée que l’immonde liquide qui s’était échappé de la gueule de la Bête de Thimoros. La substance semblait corrosive, à en voir la réaction qui se produisait sur un pan entier de ses vêtements à jamais abîmés.

Loin de la superficialité de la seconde rousse du groupe, elle n’avait absolument aucune envie de se soucier de son allure. Si la mort devait les emporter, elle arriverait dans le monde de Phaïtos dans son plus simple appareil.

Elle fut néanmoins désemparée de constater que son sortilège n’avait pas fait effet, et songea au fait que la peur avait dû avoir raison de ses pouvoirs l'espace de quelques instants. Que lui restait-il donc à présent ? Si frêle femme qu’elle était, alors que le nombre d’alliés qu’elle avait autour d’elle tendait à s’amenuiser, compte tenu de la disparition de Ziresh qui, paix à son âme, avait dû disparaître dans le gouffre du monstre.

Derrière elle, Serpent avait entrepris de jouer de la flûte, sans que Depheline n’en comprît réellement la raison. Peut-être était-il à son tour résigné ? Elle n’eut pas l’occasion de s’interroger plus avant, qu’un groupe de petites créatures avait fait son apparition, probablement appelées par la Bête, ou attirées par le vacarme qu’il régnait dans la cavité.

« POUUUUURQUUUOIIIIII ? », hurla-t-elle en retentant une nouvelle attaque, son cri se mélangeant à celui du Woran appelant à retrouver un Ziresh libéré de la torture de ces derniers instants, et d’un Selen maudissant à tout jamais les monstres arachnéens qui s’en étaient pris à eux une fois encore.

Ce concert de cris était déchirant, mais moins que la montagne de flammes que la magicienne tenta une nouvelle fois de déchaîner, alors qu’elle sentait encore sa magie remuer en elle, prête à s’échapper de son corps du fait de sa volonté, ou de la mort qui ne tarderait pas à la gagner. Non, elle n'était pas encore à court.

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HRP : Boule de feu, lvl9 sur la face du monstre qui vient de dégueuler !

Dans son inconscient, la douce mélopée d’une flûte enchanteresse vint troubler la belle divinité exsangue qui attendait le jugement divin sans ne rien pouvoir faire. Même sa magie ne s’activa pas d’elle-même pour la protéger des attaques incessantes du monde extérieur qui s’apprêtait à en finir avec son exquise vie. Amarante ne réagit pas à l’appel insidieux de la musique, restant plongée dans son profond sommeil, attendant peut-être le suave baiser d’un prince charmant qui reconnaitrait en elle la beauté fatale qui pouvait détruire une montagne d’un coup de croupe.

Après la créature tentaculaire, des araignées arrivèrent guidées par les notes et l’une d’entre elle se retourna vers la Sulfureuse qui ne pouvait qu’attendre de mourir pernicieusement dans cet antre puant. La rédemption divine était proche, la magie ne pourrait même pas la protéger car elle n’était pas consciente des affres qui l’entouraient. Pour elle, tout n’était que chimères et illusions dans ce monde spiritueux dans lequel elle souffrait le martyr. Le chaton tenta de la secourir, maigre protection contre l’abomination qui lui en voulait alors qu’elle n’était que chair à canon liquéfiée sur le sol.

La pieuvre quant à elle vomissait des substances gluantes sur les personnes qui l’attaquaient, même du poisson pourri. Cette création de Moura était colossale, à l’image de la déesse de la force, de l’océan qui n’en faisait qu’à sa tête. Il était de toute façon trop tard pour Amarante qui oscillait entre la vie et la mort. Rien ne la ramènerait à la vie, même pas les Dieux qu’elle s’était mise à dos en les maudissant chaque jour pour le sort qui lui avait confié. La Belle détestait ce monde, cet univers infini qui l’avait accueilli contre son gré. Oui ! Tout ceci n’était plus que fantôme à présent, telle l’onde son destin coulait entre ses mains sans qu’elle ne puisse le retenir comme elle l’avait toujours fait.

Malgré tout ses efforts, la situation n’évolua pas. Son arme n’avait pas le moindre effet contre le cartilage qui recouvrait les griffes de la bête. Alors que le désespoir commençait a prendre le dessus, le monstre rapprocha sa patte du vide, tant et si bien que le voleur fut trainé sans la moindre difficulté a à peine un pas du gouffre. Il n’avait plus aucune chance de s’en sortir, il allait mourir. Le seul point positif dans la situation était que la créature ne semblait pas pressée de l’exterminer et préférait d’abord s’occuper des mages du groupe, laissant au bâtard un court répit qui pouvait peut-être lui permettre de survivre. Il devait en profiter au maximum avant que la punition pour sa témérité ne s’abatte.

Il se mit en quête d’un quelconque moyen de sauver sa peau. Les autres membres du groupe n’étaient pas en mesure d’intervenir, le recul de la patte du monstre, l’avait totalement isolé. De leur côté ses compagnons se retrouver attaquer par de nouvelles créature ressemblant à celles affrontées plus tôt. Tandis que Selen se retrouver allongé dans une vaste flaque de déchets que la bête avait recraché. Leur incapacité à combattre immédiatement leur ennemi gigantesque était une bonne chose pour le demi-elfe. Si jamais ils attaquaient de nouveau, ils pouvaient provoquer sa chute dans le gouffre d’où venait la chose.

Toutefois cela ne le sauvait pas pour autant, la créature aurait tôt fait de l’écraser contre la roche, brisant ainsi tous ses os, ou alors de l’envoyer nager dans son antre des mètres plus bas. Ses armes n’avaient aucune chance contre les griffes de la bête. Même si elles semblaient abîmer, surement a force de creuser la roche, elles restaient largement assez résistantes pour tenir des heures d’assaut avec les maigres lames qu’il transportait. Qu’importe comment il envisager la situation, il ne voyait pas un moyen pour s’en sortir entier.

Il jeta un regard plein de résignation vers son stupide avant-bras emprisonné. Si seulement, il avait continué à se comporter comme un lâche. Il se laissa tomber à genoux, cependant ceux-ci restèrent à quelques centimètres, pendant une fraction de seconde, après laquelle il recula légèrement ses pieds pour pouvoir se reposer totalement au sol. C’est alors qu’il découvrit une chose. Il n’avait aucune chance de s’en sortir en entier certes, mais s’il arrivait à couper assez son bras au niveau du coude, la bête ne partirait qu’avec son avant-bras, lui rendant la liberté. Ce plan était complètement fou, mais c’était surement sa dernière option.

Il se releva et rangea le couteau qu’il avait actuellement en main pour récupérer celui qui était dans sa main emprisonnée, misant en grande partie sur le fait que le poison qui en recouvrait la lame n’était surement pas mortel et qu’il l’aiderait peut-être même a diminuer sa douleur. Ensuite, il campa ses pieds grâce aux irrégularités du sol, pour que lorsque la bête ne l’emporte pas, mais finisse bien d’arracher son bras. Enfin regardant une dernière fois son bras tendu, il planta sa lame à l’intérieur de son bras, visant l’articulation du coude. S’il arrivait couper l’articulation, le reste de la chair serait facilement happer par la puissance de son ennemi.

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HRP : Tentative désespérée de se couper le bras au niveau du coude.