Ziresh avait beau avoir beaucoup d'espoir, la réponse de Selen, le seul à pouvoir l'aider, ne l'étonna pas plus que cela. Il s'y était déjà préparé d'une certaine manière, quand l'encapuchonné avait évoqué la "malédiction des doubles": s'il voulait sauver Depheline, il devrait y aller seul. Trà Thù était aussi d'accord, d'ailleurs. Quant à Serpent, il était naturel que ce dernier veuille sauver celle dont il est le "protecteur". Quand l'homme masqué lui avait alors rendu sa lance, lui permettant ainsi de repartir avec plus d'assurance, le jeune liykor s'était dit qu'il ferait tout pour apporter son aide le plus possible.

Sachant que désormais, deux personnes comptaient sur lui, il n'hésita plus: il essaya de sauter dans ce qui devait être anciennement le portail. Il s'était même préparé à se retrouver nez à nez avec un ennemi. Mais rien ne se passa. Il reste simplement figé ainsi, sur le roche dure qui devenait alors un véritable mur. Plus qu'une impossibilité de retourner en arrière, il imaginait alors Depheline, bloquée pour toujours dans sa propre caverne, séparé des autres.
Ziresh s'en sentit terriblement mal, mais Trà Thù avait réussi à être convainquant d'une certaine manière. Bien que le loup d'argent aurait préféré partir de lui-même, il fallait admettre que Depheline avait des pouvoirs. Elle l'avait démonté plus d'une fois, notamment face au scolopendre. Et la théorie selon laquelle elle pourrait déchaîner un maximum de ses pouvoirs en étant seule face à beaucoup d'ennemis n'était pas fausse. Le loup ne connaissait pas tout l'étendu des pouvoirs de la magicienne, mais il était clair qu'elle était plus forte que lui, comme tous ceux qui étaient ici. Il ne pouvait pas vraiment se permettre de penser qu'il était capable de la sauver: ce serait d'avantage l'inverse...

*Pourvu qu'elle s'en sorte...*

Il regarda le ménestrel qui faisait un sifflement à la manière de certains chasseurs de son clan. Puis baissant les yeux vers le sol, s'excusa.

"Désolé Serpent, il semblerait que je ne puisse pas retourner là-bas..."

Il fallait donc, pour Ziresh, se concentrer sur ce nouvel environnement, avec ces nouveaux alliés. Il s'était déjà préparé à combattre la "Mère", mais pas sans Depheline. Pas en sachant qu'il devrait troquer son acolyte contre ces guerriers là. Il ne savait même pas s'il pouvait se sentir rassuré ou non, même s'il était au moins certain qu'ils étaient les "bons".
Dans les ténèbres, le loup d'argent réussissait tout de même à voir un peu mieux que les autres. Mais il ne pouvait discerner clairement que des formes. C'est ainsi qu'il fut peut-être encore plus surpris que les autres lorsqu'il comprit que les silhouettes des êtres encapuchonnés étaient loin d'être humaines. La théorie selon laquelle ils étaient des ennemis depuis le début se clarifiait donc un peu plus... Si tuer cette chose devait être si bénéfique, ne devaient-ils pas d'avantage les aider? Que de les entourer comme s'ils formaient une arène?

Mais le pire arriva dans les ténèbres. La lumière avait disparu, laissant place à un autre type de lueur. Il y avait quelque chose de magique là dessus, et Ziresh pouvait voir alors, avec ses yeux lupins, le visage de la pieuvre bouger sur le monolithe. Un grondement des plus effrayants avait résonné dans la caverne, agressant les sensibles oreilles de l'homme-loup, sans doute à la même mesure qu'Aztai. Puis la chose avait glissé, laissant alors dans l'imagination du liykor l'éventualité qu'il puisse être attrapé par l'une des tentacules pour finir happé dans l'estomac d'une créature gigantesque. Et en guise d'attaque, il entendit simplement le son d'une chose qui chutait dans l'eau. Mais quelque chose d'énorme, d'assez énorme pour faire trembler tout le socle sur lequel ils s'étaient trouvés.

Suivant son instinct animal, Ziresh se mit à quatre pattes pour garder un meilleur équilibre: même si sa race était réputée pour être douée en acrobatie, il n'imaginait que trop sa proche chute. Et s'il tombait, il n'y survivrait pas.
La peur, déjà présente chez lui, prenait une place de plus en plus grande. Peut-être même à la limite de la folie. Jamais il n'aurait pensé, en quittant son clan, que sa première quête devrait être une chose pareille! Il avait voulu de l'aventure, c'était vrai, mais est-ce que tous les aventuriers devaient tuer une chose qui se rapprochait du rang de "dieu" aux yeux de certains?
Malgré tout, il essaya de se reprendre, suivant les conseils de Selen. Il restait immobile, et après un petit jappement plaintif, resta aussi silencieux que possible. Il fit alors l'inventaire de tout ce qui pouvait le sauver...

*Rien n'est perdu, Ziresh... Si tu tombes, tu auras toujours une potion... Elle doit être utile, peut-être que Depheline ne pouvait simplement pas identifier ce que c'était... Et puis tu as une corde et un harpon. Tu pourras toujours t'en servir pour remonter si tu en as l'occasion... Et d'ailleurs, cette pointe de lance... Elle était vraiment trop protégée pour être inutile. Ouvrir le coffre qui la renfermait a mis le feu à un navire, tout de même! Cette arme... Elle doit avoir quelque chose de spécial, qui vaille autant que la vie d'un équipage entier... Peut-être... Peut-être bien... Il y a quelque chose de magique à travers elle...*

Il tâta son sac et fit encore l'inventaire: il avait les crochets des scolopendres. S'il en récoltait tout le venin, il pourrait peut-être les utiliser pour escalader la paroi qui lui permettrait de remonter en cas de chute. Le venin n'aurait sans doute pas d'utilité face à la "Mère". Il y avait aussi cette rune, qu'il aurait tant aimé connaître. Son fer de lance lui aussi pourrait peut-être servir de support à l'escalade. Mais surtout, il y avait son pendentif. La Fleur de Lys, que Kâhra lui avait offerte juste à son départ. La lettre jointe lui avait alors garanti que ce pendentif renfermait un grand pouvoir qui le protègerait de grands maux.
Un dieu allait s'attaquer à lui et ses compagnons. C'était plus que jamais le moment d'utiliser ce pouvoir...

Ziresh serra son pendentif aussi fort que possible. Le collant contre sa poitrine, il repensait alors à Kâhra, tout ce qu'il avait vécu avec elle, à quel point elle lui manquait. Il repensa à combien elle serait triste s'il ne revenait jamais, et combien il aurait été peiné de devoir partir pour ne plus jamais la revoir. Il voulait être un aventurier et parcourir le monde. Comme elle lui avait dit, il aurait aimé posséder des reliques, et visiter les îles volantes. Mais sans personne avec qui partager tout cela, ça n'avait pas de sens de partir. Il ne voulait pas mourir, mais plus que tout, il ne voulait pas disparaître sans pouvoir l'embrasser une dernière fois. Et encore, même "une dernière fois" ne suffirait pas. Il devait survivre et partager toutes ses aventures avec elle, et les enfants qu'ils auraient plus tard, si les Saints Père et Mère le voulaient bien.
La Fleur de Lys s'illumina alors, pétale après pétale. La lumière filtrait à travers ses doigts velus. Et d'un coup, alors qu'il la regardait attentivement, cherchant quel pouvoir elle pouvait générer, elle disparut.

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(((HRP : Utilisation du bijou magique "Fleur de Lys" : (Collier, End +4, Maitrise AA +2, rend invisible pendant 30min/jour)

Volontaire ou non, la magie blanche de Selen n'opéra que trop peu de temps pour qu'Aztai ne distingue en détails les éléments nouveaux du lieu dans lequel ils étaient tombés. Une chose qui ne lui avait cependant pas échappé durant ce laps de lumière, c'était cette masse de silhouettes encapuchonnées. Dans l'ombre et dans le silence ils s'étaient sans doute approchés. Ennemis ou simples spectateurs, rien ne trahissait une offensive, mais la tension monta bientôt d'un cran.
Lorsque la magie opéra de nouveau, les individus encapés n'étaient plus. Comme s'ils avaient fait tombé leurs pardessus, ces silhouettes s'étaient transformée en créature de cauchemar: le teint blafard, une peau presque translucide, les yeux n'étaient que deux orbites noirs et vide d'expression. Leurs bouches, dépourvues de mâchoires, n'étaient qu'un trou béant emplies de petite canines. Si la scène n'avait durée que le temps d'un flash, d'une micro seconde, l'esprit d'Aztai était marqué d'effroi par ces êtres venus de nulle part.

-Contre qui nous battons-nous? Marmonna le fauve trop inquiet pour élever le ton.

Comme réponse, un acte tout aussi délirant que les précédent. Le monolithe émit un grondement, très profond. Et puis, à la manière d'une intervention divine, une lumière dont la couleur rappela celle du sable au félin éclata sur la scène. Plissant les yeux, le woran neige ne pu que constater des mouvements de la part du monolithe lui-même. Le visage que Selen avait examiné un peu plus tôt se mouvait sur la roche, discret comme un serpent, avant de disparaitre avec cette lumière agressive, plongeant le groupe dans le noir.

La tension, la concentration, l'angoisse que chacun se faisait, tout cela était palpable. Largués en pleine obscurité, tous géraient leurs peur, et le fauve fit de même. Osant faire un pas en avant, il s'aperçut vite que le sol sur lequel tous étaient posé n'était pas stable. Comme fixé sur un axe, il basculait selon le poids de chacun. Selen l'avait vite comprit car il incita tout le monde au silence et à l'immobilité. Enfin, un bruit aqueux trahit la présence de quelque chose dans l'eau, quelque chose d'hostile...
Le félin n'était pas préparé à se battre dans de telles conditions. Son agilité n'était pas assez affutée pour un tel affrontement. De plus, si Selen s'avérerait être la seule source de lumière, inutile de compter sur une victoire facile sans le magicien. Et Depheline. Etait-elle vraiment vivante comme le suggérait Ziresh? Sa magie aussi aurait été utile... Ba! Autant se concentrer au lieu d'espérer.

Dans un chuintement, Aztai dégaina sa deuxième lame, prêt à en découdre. Ses yeux de félin ne purent distinguer quelque chose aux alentours. Le fauve sentait son pouls battre bien fort au niveau de ses tempes. Son ki aussi circulait le long de son corps, prêt à être libérer en cas d'attaque. Le woran neige eut une dernière pensée pour ses amis, puis adressa une ultime prière de bataille à Meno.

-Je défendrai chèrement ma fourrure.

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Utilisation de la CC Instinct sauvage (Esquives+2/lvl pour les [lvl/4] prochains tours, arrondis à l'inférieur. Pas d'attaque durant ce tour)

Amarante n’était qu’une ombre parmi l’obscurité qui régnait dans ce lieu maudit où les morveux de vivants s’étaient un jour assemblés pour protéger leur petite personne pathétique et sans intérêt. Le sommeil forcé de la Belle était douloureux, un tourment de maux qui la scarifiait à chaque instant. Ses breuvages se trouvaient dans son sac, mais Amarante était incapable d’en sortir ne serait-ce qu’une fiole pour se soulager. Pire encore, elle était inconsciente de ces pensées, néanmoins, au fond de son cœur endormi, la volonté de survivre à cette tempête malveillante pulsait tout comme sa magie perfide qui se baladait dans ses veines, dans son sang évanescent qui suintait sur le sol froid et morne, sur cette stèle qui serait bientôt peut-être sa tombe.

Tandis que l'homme-bête tentait une fois de plus de retourner dans la caverne parallèle, les ombres continuaient de prendre du terrain, diminuant petit à petit la porté de la vision. Le voleur contempla ces ténèbres avec une certaine excitation, elles annonçaient l'approche de son ennemi et la fin de sa quête. La dernière bataille, avant de voir sa bourse gonflé de nouveau ou avant de connaître la vérité sur la mort, connaissance qu'il préférerait apprendre un autre jour. Et pour repousser ce savoir, il avait quelques atouts, notamment un jeune liykor peu expérimenté et rempli de bonne intention. Un novice qui pourrait sûrement lui servir de sacrifice, puisqu'il semblait être incapable de retourner aider la pyromancienne.

Devant l'avancé des ténèbres, le demi-elfe préféra dégainer ses armes, se préparant à combattre l’ennemi. Il se plaça non loin du dernier mage présent, et de façon à ne pas l'avoir dans son champs de vision, ne désirant pas de nouveau être ébloui par une manifestation de sa magie lumineuse. Bien lui prit, puisque une nouvelle fois, son allié éclaira les environ avec sa magie, mais celle-ci contrairement à la précédente s'éteignit presque immédiatement. Elle permit, cependant, au bâtard, de voir ce qui l'entourer en deux temps. Avant que la boule d’énergie n’atteigne son apogée, il put se rendre compte qu'il était entouré par une marée d'êtres encapuchonnés, semblable au prêtre de la ville. Trà se demanda la raison de leur présence, était il venu en ennemi, en allié ou en spectateur telle était la question. Question à laquelle il eut la réponse lorsque l'orbe luminescente atteignit son éclat maximal, révélant au yeux de tous le véritable visages ces êtres. Il s'avéra qu'ils étaient des monstres à la peau pâle, presque translucide. Leur visage se partager entre deux grand yeux noir et vide et une un trou garni de dent acéré prêt à dévorer quiconque leur en laisserait pas la possibilité.

Puis de nouveau les ténèbres régnèrent, mais cette fois-ci ce n'était plus avec excitation que le voleur les regarder. Il n'y voyait plus que menace. Il se ramassa, prêt à se défendre des créatures qui se terraient dans l'ombre et dont il attendait l'assaut. Toutefois, il n'arriva pas et ce fut un grondement qui surgit dans son dos. Sous l'effet de peur et de surprise mêlées, il faillit se retrouver au sol. Son étonnement ne prit pas fin, lorsqu'il se retourna et au contraire ne cessait de s'amplifier se muant en crainte. Du monolithe apparu subitement une lumière au ton brun. Contrairement à la lumière presque agréable de Selen, celle-ci irradiait d'agressivité et semblait être émise par un mal sans âge, presque irréelle. Brillant de cette éclat, le pic rocheux tremblait, se déplaçait. Il fut accompagné par l'autel, ressemblant à une créature à visage de pieuvre, qui glissa jusqu'à son sommet pour disparaître, mettant fin à l'éclairage malsain.

De nouveau dans le noir, le bâtard fut envahi par la peur. L'être qu'ils avaient défié venait de faire son premier mouvement et alors qu'il ne l'avait même pas entrevu, il était figé. Se maudissant de sa faiblesse, il tenta de reprendre le contrôle de ses émotions, en respirant le plus calmement possible. Mais avant d'y arriver, il entendit un bruit lointain. Il sentit le sol bougeait sous ses pieds, comme si l'anneau rocheux ne se trouvait plus qu'en équilibre sur un pilier, menaçant à tout moment de basculer. Dans l'espoir de finir de se calmer, il se concentra sur les ordres de Selen, essayant d'oublier tout le reste.

Puis, lentement, il se mit à chercher un moyen de s'en sortir. Il avait entendu parler d'une technique mise au point par les tueur qui permettre de profiter de l'ombre. Les ténèbres régnant dans toute la pièce, il décida qu'il n'avait rien à perdre à tenter de l'utiliser, bien que ses chances de réussites étaient misérables, puisqu'en plus d'être la première fois qu'il tente de la réaliser, il suffisait que son ennemis aie une vision nocturne ou produise de la lumière pour rendre ses efforts totalement inutiles. Il fit de longue respiration, pour décontracter ses muscles. Lentement, il diminua le bruit que produisait sa respiration et tenta de diminuer ses mouvements. Il tentait de se fondre dans les ombres, disparaître totalement, vidant totalement son esprit et chassant les unes après les autres les vagues d'angoisses.

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Tentative d’apprentissage, désespérée et sûrement ratée, de la CC d'assassin : Insaisissable

Ziresh s'acharne à retourner de la où il est venu et c'est avec amertume que je constate son échec. Il me lance un regard penaud et s'excuse de ne pouvoir retourner auprès de mon amie. Je cesse de siffler et n'ajoute rien. je ravale ma colère qui risque de me rendre invivable et fais crisser mes griffes rapidement sur mes cuisses. Le loup n'y peut rien si la téléportation ne fonctionne plus.

Je jette un œil aux autres. Trà Thu, resté assez discret jusque là, tente de nous calmer en argumentant sur le fait que Depheline saura se défendre. Pourtant, je ne peux pas vraiment croire en ce qu'il dit. Depheline est seule et ses réserves de magie ne sont pas illimitées. J'examine le sol à la recherche d'une quelconque faille et regarde ensuite vers les promontoires rocheux.

Selen concentre un sort de lumière pour y voire plus clair, mais son orbe éclairante est rapidement absorbée par l'autel. Pendant ce court laps de temps, la caverne mise à nue de ses ténèbres protectrices révèle des silhouettes humanoïdes, rachitiques au ventre boursouflé, créature morbides et monstrueuses. Aztaï en reste estomaqué et je lis facilement sur la plupart des traits de mes compagnons la même surprise épouvantée qui se cache sous mon apparat de fer.

A peine l'obscurité nous a-t-elle avalée, qu'un puissant grondement tellurique secoue nos pieds, rapidement suivi d'une colonne de lumière sépia révélant un horrible demi-relief en forme de pieuvre monstrueuse.

"Par Rana !" Cette horreur vient de bouger et me fait échapper un cri de stupeur. Pire encore, elle se glisse vers le sommet de l'autel comme un limon dégueulasse en grognant, avant que les ténèbres ne soient de nouveau sur nous.

Et là, c’est la panique. Je perçois les mouvements nerveux de mes compagnons, des armes qui sortent de leurs fourreaux et moi-même à nouveau campé en ressort sur mes jambes, une main au sol, prêt à bondir comme un chat sur la première source de bruit non-humain.

Bizarrement, alors que je fléchis les genoux pour plus de puissance, je sens un léger balancement, une instabilité dans le sol et alors que quelqu'un fais un mouvement dans mon dos, je sens que la terre s'incline et fais glisser de manière menaçante l'autel dans la direction du dernier déplacement.

Selen nous conseille de ne plus bouger et je ne peux que lui donner raison. Il semble que nous sommes sur une sorte de balance et le moindre geste risque de nous précipiter dans l'eau qui semble se trouver en dessous, en témoignent les remous souterrains audibles dans l'obscurité.

Je reste silencieux et applique consciencieusement mes ventouses magiques sur la surface du sol.

(Il est hors de question que je finisse dans le néant. La plaque de roche peux bien se retourner complétement, que je resterai accroché comme une araignée au plafond.)

Je laisse toutefois une main libre pour frapper de mes griffes tout ennemi à ma portée.

Apprentissage de Trà Thù, échec, comme tu le disais, c'était une tentative bien trop légère pour être viable. Applique toi à recommencer de façon plus solide pour qu'il soit validé, c'est trop peu pour moi.

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Le silence pesant fut, le temps d'un éclair, brisé par l'arrivée de Depheline. Embrassée qui illumina toute la pièce. Elle était sortie du néant là où se trouvait Aztai, qui grâce à un sens plus aigu des choses, avait affuté ses réflexes et lui avait permis d'esquiver la menace avant que les flammes dévorantes n'eut le temps de le brûler. Le félin ressentait comme tout un univers plus profond autour de lui, le coeur battait plus vite, ses muscles étaient plus souples et la bête elle même, plus rapide et agile.

Grâce aux flammes, tout le monde se voyait, Amarante toujours gisante, Selen, Aztai et Trà Thù qui se trouvait non loin de Serpent. Ziresh quant à lui, comme un clin d'oeil, avait quitté les lieux, sans prévenir, sans crier gare. La magie avait fait disparaitre tout reflet de son être et le voici totalement invisible aux yeux de ses compagnons.

Le loup voyait les couleurs de façon différente, comme au travers d'une bouteille aux reflets bleutés, tout était différent et ses sens étaient mis en alerte.

Soudain, la plaque au sol bougea. Elle pivota, lentement, assez lentement pour permettre aux vivants de se rendre sur la berge de pierre qui elle, demeurait intacte, même Serpent ainsi accroché aurait pu se défaire de la prise et se mettre à l'abri. Amarante, avec l'aide d'un volontaire, s'y retrouvera également.

La roche hurlait et s'effritait, trahissant un vieillissement avancé de ces anciens mécanismes hors du temps. Les anciens qui vénéraient ce culte avait en réalité un sacré sens de l'architecture. Les flammes de Depheline permettaient d'observer de façon assez claire les nombreux dessins de pieuvres, gravés sur la roche et au sol, sur ce qui servait de sentiers et de hallages.

La roche continuait de pivoter doucement, elle ne laissait plus qu'un gouffre béant par lequel sortait une odeur strictement abominable, la puanteur rance de mille charniers allait venir se heurter aux narines de l'équipe. Plus bas, on entendait un clapotement dans l'eau. Un tentacule vert, fin comme un bras grimpait à la surface, rampait, comme pour tâter le terrain, curieusement et avec prudence, juste en face de vous.

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Indice de ce que vous pouvez remarquer comme symbole sur la roche :

Les sens en alerte, le fauve distinguait mieux les environs et même s'il ne voyait rien, il "sentait" clairement un danger. A peine l'idée eut germé dans sa tête qu'un réflexe instinctif le poussa à se jeter loin de sa position.
Une explosion de lumière et de chaleur, un éblouissement soudain qui laissa apparaître Depheline, plus vraie que nature, devant la troupe probablement aussi choquée que le woran neige. Son corps récemment déchiqueté n'était plus, la belle pyromancienne respirait et reprenait vie dans un bref torrent de flamme qui illumina la pièce, remplie de symbole étrange: une créature, proche d'une pieuvre ou quelque chose comme ça...
Aztai imaginait déjà le soulagement de Serpent, et il fut de même pour lui. Et si Warren aussi était encore vivant? Pourquoi pas Mihlya?
Les idées de bousculait chez lui, mais Aztai restait maitre de ses actes, le coeur battant dans ses tempes, son ki circulant pleinement dans son corps tendu par l'angoisse. Et lorsque la plateforme se mit en mouvement sous leurs pieds, il n'y eut point de temps pour exprimer les soulagements des uns ou des autres, non. L'apparition de la rousse avait provoqué la disparition du loup, du moins c'est ce que le félin pensait.

Sue les murs de la rive vers laquelle ils purent bientôt mettre pied, des gravures d'une précision remarquable. L'oeuvre outrageusement magnifique d'un adulateur fou: encore ces pieuvres! Il fallait être aveugle pour ne pas deviner ce qui les attendait...
D'un bond, Aztai s'empressa de ramasser le corps d'Amarante, peut-être déjà défunte. Rejoignant les autres sur un sol tout aussi froid mais immobile, il déposa délicatement la sorcière, priant les dieux de lui rendre un souffle de vie.

Dans un crissement qui en disait long sur l'ancienneté de la pierre, ils purent tous observer (sauf Ziresh!) le plateforme qu'ils venaient de quitter continuer de pivoter, ne laissant bientôt qu'un trou béant d'où s'échappa une odeur nauséabonde. Un clapotement... un mouvement... et ce qui sembla être un des nombreux tentacules de leurs ennemi commun apparu tel une sentence.

Des neufs compagnons qui étaient entrés en ces lieux, aucun n'en sortirai vivant...

Alors que tout le monde campait littéralement sur ses positions, respectant les conseils avisés que je venais de donner. Comme quoi, un esprit éclairé pouvait aussi être un phare dans l’obscurité plutôt qu’un butoir à idées farfelues. Mais l’équilibre ne dura guère, malgré notre prompte immobilité. Car venue les tréfonds infinis d’un monde parallèle, une flamme puissante envahit la pièce en la personne de Depheline, dont tous les membres, étonnamment, tenaient au corps sans aucune peine. Je passai une fraction de seconde à tenter de retrouver des yeux un bout d’orteil ou une touffe de ses cheveux roux sur la pierre autour de nous, en vain. Ainsi cette flamboyante apparition était la pyromancienne originale de notre équipée. Et son retour, tout spectaculaire qu’il fut, et rassurant même, pour certain, mit simplement en danger l’équilibre précaire qu’ils avaient tous auguré.

Car à la lumière des flammes qu’elle amena avec elle, Ziresh ne paraissait plus. Et sa place manquante doublée avec l’arrivée de l’humaine fit vaciller lentement la pierre sur laquelle ils étaient juchés. Du moins était-ce ce que je pensais être la vérité, à cet instant. Rien n’était moins sûr, tant tout paraissait irréel et fantasmagorique, dans ces souterrains malsains. L’heure n’était plus à l’immobilisme, et il n’était nul besoin de crier un ordre, cette fois, pour que chacun le comprenne. Notre survie en dépendait : nous nous ruâmes vers les zones fixes de la roche, laissant le disque basculer lentement.

Une fois tout le monde à l’abri de la chute létale qui se programmait sous chacun de nous, même Amarante, que le tigré avait sauvée en la volant au sol qu’elle avait embrassé, je dus réfréner un haut-le-cœur en inspirant l’air vicié qui remontait de ce trou. L’odeur était juste immonde. Comme mille corps putréfiés qui soudainement auraient ouvert la bouche de concert face à un entonnoir relié à mes narines d’albâtre. Ce doux fumet était accompagné d’un écœurant clapotement. Un coup d’œil prudent révéla un tentacule verdâtre tâtonner à la surface aqueuse. Immonde et inquiétant, en somme. À mi-voix, je m’adressai à ceux qui m’entouraient.

« Ce monstre doit être énorme. Percutons ce tentacule sans lui laisser la moindre chance de percevoir notre présence. Chacun d’eux, vu sa taille, pourrait presque être considéré comme un monstre à part, à notre échelle. Pourtant, lorsqu’elle paraîtra, c’est la tête de la bête qu’il va nous falloir viser. »

Et je donnai à mes paroles le sens qui leur convenait en brandissant une lance de mon fagot et en la balançant avec force, puissance et précision vers le tentacule scrutateur. J’usai pour ce faire des pouvoirs venteux qui m’habitaient, déchainant le lancer du vent et sa singulière puissance.

[HJ : lancer du vent niveau 10]

C’était dans un tumulte où ses incapables de coéquipiers s’apprêtaient à mourir pour sauver leur piètre vie qu’Amarante somnolait, rêvant de vents puissants qui l’entouraient, de sa magie qui la protégeait contre les attaques extérieures. Mais, l’air ne réparerait pas les dommages qu’elle avait subi, ni même l’outrage qu’on lui avait fait. Seul le temps apaiserait sa colère intrinsèque qui se propagerait telle la gangrène au sein de ce monde sans intérêt. Oui, Amarante était une maladie incurable, un démon nébuleux qui avançait masquée à travers les terres souillées par la stupidité. La Maudite était sous l’emprise du mal, de ses blessures, de la douleur. Sans doute était-ce là les sensations qu’elle aurait aimé faire subir à son attaquant celui qui l’avait défigurée, celui qui paierait de son sang.

Dès qu’elle aurait brisé ses chaînes qui la maintenaient captive, tous ces êtres auraient du soucis à se faire, elle se le promettait intérieurement. Les bruits grinçants déchirèrent le silence de cet antique temple, une dalle se déplaça comme si un sortilège la propulsait. Ce qui en sortit aurait été apprécié par la Belle. Amarante aurait adoré en faire son chien de garde, malheureusement elle n’était pas en état de réagir. Néanmoins, ce n’était pas un démon tentaculaire qui la ferait souffrir, ni même la noirceur de ce lieu si étrange.

Le bûcher que Depheline avait provoqué avait explosé dans toute la cavité et elle se retrouva projetée dans le néant qui lui sembla être le reflet de sa propre mort. Que lui était-il arrivé ? Cette fin devait être la plus douce qu’il soit et elle en éprouva un profond réconfort. Dans le monde de Phaïtos, ne devait probablement plus exister que la tranquillité et le vide.

Soudain, elle se retrouva projetée à terre et ressentie à nouveau la chaleur que sa magie avait provoquée. Probablement résistante à ses propres pouvoirs, elle ne s’était heureusement pas brûlée.

Son cœur ne fit qu’un bond, lorsqu’elle se rendit compte que l’ensemble, ou plutôt, une partie de ses amis se trouvaient ici présent de l’autre côté de ce que la pyromancienne peinait à présent à définir comme étant le monde de la Mort. Non, elle n’avait probablement que traversé un portail magique qui lui avait permis de rejoindre ses amis.

Mais que faisaient ici ceux qu’elle avait cru morts ou fous ? Le corps de Tra Thù, dans cet ‘ailleurs’ qu’elle venait de quitter, n’avait-il pas été massacré par le monstre ? Il n’avait peut-être tout simplement jamais été lui-même et à en croire son comportement durant toute cette aventure, cela n’avait maintenant plus rien d’étonnant.

Réalisant qu’il en était de même pour Serpent, elle poussa un cri de stupeur et éclata à nouveau en sanglot, bondissant sur lui alors qu’il était à demi accroupi par terre. Manquant de le renverser, elle finit par se cramponner à lui lorsque le sol commença, presque immédiatement, à trembler. Ils se ruèrent alors contre les parois pour se sauver de la chute fatale et Depheline pria Gaïa, intérieurement, de leur venir en aide.

(Mère de la Lumière, guide-nous vers le soleil qui nous sortira de ces Ténèbres abominables…)

Et ce fut tout… Son esprit se paralysa soudain au moment de décrire du regard les milles et unes figures qui l’entouraient et dont elle se souviendrait jusqu’à la fin de ses jours, surtout s'ils devaient s’achever maintenant.

Les yeux à l’affut, elle ne manqua pas de reconnaître l’hideux monstre représenté partout dans l'Antre.

« C’est lui... », hurla-t-elle à moitié. Le souffle lui manquait, mais sa magie, elle, n’avait pas besoin qu’elle réspire pour opérer.

Comme pour illustrer ses propos, alors qu’un énorme trou béant aux relents humides et putrides s’était ainsi formé devant eux, un tentacule venait d’apparaître. Il laisserait probalement place à plusieurs autres sous peu.

Depheline n’était finalement pas parvenue à fuir cette créature, mais l’avait tout bonnement attirée auprès de l’équipe, pour le plus grand malheur de tous…

Remarquant avec désespoir que Warren n’était réellement plus parmi eux et que le loup manquait également à l’appel, elle eut peine à croire que de ce combat, quiconque en sortirait vainqueur.

Un vent puissant souffla, alors que le probablement vrai Selen projetait une arme terrible en direction de ce membre explorateur. Se joignant à lui, Depheline invoqua une arme tout aussi redoutable, celle d’une grosse boule de feu, qu’elle essaya de projeter directement dans le trou.

« Le monstre a… probablement… déjà été touché par… mon… sortilège de tout à l’heure. », dit-elle, faute de mieux. Cette information n’allait tromper personne, l’adversaire n’en restait pas moins des plus insurmontables.

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(((HRP : Utilisation du sort boule de feu niveau 9)))

Dans les ténèbres, le silence régnait, mais celui-ci ne suffisait pas à dissimuler l’angoisse grandissante des mercenaires. Sous les ordres de Selen, tous s’étaient préparés pour le combat sans trop se déplacer, de peur de déséquilibrer le plateau. Un dernier affrontement avant de pouvoir enfin quitter ses souterrains malsains. Mais leur adversaire avait bien des avantages sur eux. Le premier serait sûrement sa taille, tout laissait pensé que la créature serait à la mesure du monolithe, c’est à dire énorme. De plus, elle pouvait attaquer de n’importe où et connaissait les lieux. La moindre erreur ou manque d’attention des aventuriers pourraient leur coûtaient la vie.

De son côté, Trà ne ressentait aucun changement. Il se doutait qu’il lui était impossible de réaliser une telle technique, rien qu’à partir de ce qu’il en avait entendu. Mais au vue de la situation dans laquelle il se trouvait, il trouvait que ça avait au moins valu la peine d’essayer. De toute manière, ce n’était pas un échec total, grâce à cela, il avait réussi à se calmer. Il aurait sûrement une occasion de la maitriser plus tard, en tant que demi-elfe, il lui restait des années encore à vivre, enfin s’il arrivait à s’en sortir en ce jour.

Alors qu’il tentait de prévoir l’endroit de la première attaque, des gerbes enflammées apparurent, non loin de lui. Par réflexe, il bondit sur le côté, se rapprochant dangereusement du vide. Dans les flammes apparurent un visage familier, celui de Depheline. Elle se tenait là, saine et sauve, alors que peu de temps avant, le voleur l’avait vu se faire déchiqueter. Ainsi tous était de nouveau réunis à l’exception de Warren et de Milyah qui semblait avoir disparu pour de bon. Ses chances de survie, grâce à cette arrivé tape à l’œil, avait légèrement augmenté. Mais le répit fut de très courte durée, le plateau se mit à bouger. Toutefois, tous eurent le temps de se réfugier sur l’une des berges stables avant que la plateforme ne se mette à la verticale, dans un grincement horrible, venant d’un mécanisme ancien.

Quand le mouvement s’arrêta, les mercenaires se trouvèrent devant un puits, donnant sur un lieu semblable aux enfers. Des relents de putréfactions remontèrent des flots, comme si des centaines de cadavres s’étaient décomposé sous l’eau, au cours des derniers siècles. Bientôt du trou béant, un tentacule gigantesque apparu, avançant à tâtons, sûrement à la recherche de nouvelles proies. Au vue de la taille de cet unique membre, la créature devait être gigantesque, en tout cas bien trop grande pour que le bâtard, puisse lui infliger de réel dégât avec ses simples lames. Alors que la peur s’insinuer dans l’esprit de certains, et le courage dans celui des autres, Trà fut submergé par un sentiment d’inutilité totale. Pour le moment, il ne pouvait rien faire, à part observer.

Non loin, Selen avait lancé de nouvelle consigne visant à immobiliser ou détruire les appendices avant qu’ils ne puissent les localiser. Joignant les paroles aux actes, il sortit une lance qu’il envoya accompagné d’une énergie impressionnante. Aztai lui se tenait près d’Amarante qu’il avait récupérée alors qu’elle semblait encore inconsciente. Depheline, elle créa une sphère enflammée qu’elle envoya dans le gouffre. Tandis que son compagnon semblait extraire une fiole de son sac. Enfin Ziresh …. Avait disparu. Le voleur se demanda, s’il était ou s’il avait encore été emporté dans une caverne parallèle. Trà lui s’allongea prés du gouffre, tentant d’en voir le fond et peut-être le corps de leur ennemi. Il se demanda tout de même comment une créature semblant être une pieuvre géante pouvait avoir donné naissance aux créatures, si différentes et craignant l’eau, qu’ils avaient tué précédemment.

La lumière émanant du pendentif filtrait à travers les doigts de Ziresh. Elle filtrait d'ailleurs si fort qu'il commençait à serrer le bijou avec plus d'insistance, tant il avait peur d'être vu par le créature des abysses. Mais cela ne dura pas: en un éclair, il semblait que le bijou avait explosé en un coup de tonnerre. Pourtant, cela ne semblait pas avoir perturbé ses compagnons. En contrepartie de cet évènement magique étonnant, la vision du jeune loup changea progressivement pour lui imposer comme un filtre bleu. Quelque chose qui lui faisait penser aux gélatines que l'on utilisait devant les bougies pour donner des éclairages différents au théâtre. Des procédés que l'on utilisait à Kendra Kâr, mais aussi les jours de fêtes, dans son clan.
Et ce n'était pas tout: si le bijou semblait avoir explosé tout à l'heure, ce n'est que lorsque sa vision devint définitivement bleutée qu'il réussit à le voir de nouveau. C'était comme si la Fleur de Lys avait disparu et que seul de "filtre" permettait de la voir telle qu'elle était. Dans sa lettre, Kâhra disait que ce pendentif saurait le tirer de toutes les mauvaises situations. Il ne fallut pas bien longtemps à Ziresh pour comprendre qu'il était devenu invisible avec la Fleur de Lys.

*Vraiment... Merci inifiniment, Kâhra* pensa-t-il.

Mais quelque chose le tira de ses pensées tendres envers l'être aimé: des flammes avaient surgi au milieu de ses compagnons. A travers le filtre bleu, elles semblaient être légèrement verdoyantes, et Ziresh avait la chance de ne pas voir ses yeux trop agressés par la lumière du bûcher. C'est ainsi qu'il vit Depheline, la magicienne, pour laquelle il poussa un long soupir de soulagement. Ainsi, tous ses alliés étaient là. Ils n'avaient plus de raison d'avoir peur d'être séparés de nouveau.

Toutefois, le danger n'était pas encore écarté. Et en effet, la plaque au sol bougea encore, mais suffisamment légèrement pour donner à chacun un bon équilibre. Et fort heureusement, elle déboucha sur une berge de pierre où tous, y compris Amarante qui fut aidée étonnamment pas Aztai. Ziresh savait que ce woran était bon, mais il l'avait plutôt imaginé comme espérant plus que tout la mort de cette sorcière infâme. Enfin soit, cela signifiait d'autant plus que le liykor pouvait compter sur lui.

Mais une fois placé "en sécurité" sur la pierre, un énorme tentacule jaillit du gouffre pour venir tâter le sol, sans doute à la recherche d'un jeune mercenaire à avaler. Selen lança alors la consigne d'attaquer le tentacule, mais Ziresh ne vit pas la chose ainsi. Du moins, pas de la même manière. Ce n'était sans doute pas ces bras qu'il fallait attaquer, mais bien la tête. Perdre leurs forces et leur magie pour attaquer cette chose si futile paraissait dangereux pour la suite. Il valait mieux laisser les "fantassins" du groupe repousser les tentacules arrivant avant d'utiliser la magie et leur force pour en finir avec le centre de la menace. Mais de toute manière, invisible, il ne pouvait pas s'imposer. Heureusement, Depheline et Serpent avaient agi à sa manière en attaquant directement le gouffre où devait se trouver la chose. Quant à Selen, il avait repoussé le tentacule en lui lançant un sort de vent que le loup d'argent n'avait su identifier.

Au final, Aztai et Trà Thù n'avaient pas attaqué. Mais c'était une chose logique compte tenu des armes qu'ils avaient chacun. Même Ziresh, avec l'allonge de sa lance, ne se voyait pas encore utile avant que ne vienne enfin la tête de la pieuvre. Et il était hors de question qu'il se risque à lancer son arme dans le vide pour finir désarmé par la suite.

"Bon... Il ne me reste plus qu'à attendre que vienne cette créature... Puisse seulement cette invisibilité me protéger jusqu'au bout!"

Attaque Selen - Échec
Attaque Depheline - Réussite
Observation Serpent - Rien à déclarer

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Presque de concert, les deux mages lancèrent un assaut visant à détruire la première menace apparente qui venait de gagner la surface. La lance manqua de peu sa cible, elle heurta le sol et glissa en s'arrêtant juste au bord du gouffre. La flamme cependant éclata au sol juste sous sa cible ce qui lui occasionna des brûlures. Rapidement, le tentacule disparu dans le noir d'où il venait.

Puis plus rien pour un temps. Aztai et Ziresh qui avaient l'ouïe un tantinet plus fine que la normale pourraient entendre ce qui s'avérait être un battement d'ailes membraneuses. Les autres, entendraient à l'heure un clapotis de plus en plus fort. Devenu fou, le noir abyssal cracha, à mesure que les clapotis augmentaient, une puanteur strictement odieuse. Un bruit régulier qu'on entendra encore lorsque la bête immonde se montrera. Lourde, large, puante et immonde, elle déplaçait lentement sa masse gélatineuse et luisante. Une tête de poulpe par laquelle s'agitaient de nombreux tentacules convulsés de colère ancienne, deux petites ailes, ridiculement fines par rapport à sa taille, toutes deux nervurées de rouge et transparentes. La bête venait seulement de passer ce qui semblait être sa tête par l'embouchure sombre. Le reste du corps n'était pas encore visible. Le monolithe tomba à la renverse à l'arrière de la créature, soulevant un nuage de poussière, faisant trembler le sol et provoquant un bruit supplémentaire qui rendait la situation détestable.

De larges mains griffues et palmées apparurent aux bords de la pierre, comme pour stabiliser sa masse gélatineuse, la bête disposait de griffes usées à gratter la roche, jaunes, dure et aussi dangereuses qu'elles étaient anciennes, son poids faisait trembler toute la cavité.



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Table des catastrophes :
- Rien - vous avez tous esquivé la catastrophe.

Non je rigole, Aztai, pour ne pas changer, tombera dans les vappes pour un tour à l'arrivée de la bête. Bonne nuit.

Catastrophe! Je ne visualise aucune sortie dans cette obscurité. Je comprends alors que notre histoire risque bel et bien de connaitre une fin brutale pour le groupe.

D'ailleurs la lance de Selen rate le tentacule et ripe contre la roche dans un cliquetis décourageant, ce qui ne fait que confirmer mes craintes. La boule de feu de Depheline fait , quant à elle, mouche et grille la chair visqueuse du monstre, le repoussant dans les abysses qui l'on vu naitre.

Un silence morbide s'ensuit, triturant nos nerfs et laissant courir notre imagination comme autant de spectres glacées traversant nos cœurs abattus. De longues secondes interminables s'écoulent, venant saper le reste de courage qui réchauffaient encore nos âmes.

Soudain la créature émerge lentement, puante et titanesque. Haaaa, la vilaine bête que voilà. Hideuse comme une mouche, croisée avec une pieuvre et finie avec de la merde, tout ça au format gargantuesque. La vision me hérisse le poil et secoue mon estomac aussi violemment qu'une estocade bien placée.

D'ailleurs, nul ne sait si c'est la vision ou bien l'odeur qui vinet à bout du gros guerrier félin, mais ce dernier s'écroule comme une masse devant mon regard médusé. La secousse que produit la grosse griffe du monstre en s'agrippant sur le rebord me fait reprendre conscience de l'urgence de la situation.

Je vise le crâne du monstre et balance de toute ma force la fiole d'explosif dans sa direction en hurlant "Tous à plat-ventre, ça va péter !",conseil que j'applique immédiatement en plaquant Depheline sous moi. Aztai avait peu être, d'instinct, choisi de se jeter au sol...

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[HRP : Jet de l'explosif vers le crâne du Chtulu]