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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Sam 14 Nov 2009 17:25 
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Le temple de Phaïtos et de Thimoros

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La voix qui criait presque dans ma tête m'avait dit de venir ici. Pourquoi ? Je ne le sais pas. En entrant, je voyait un endroit chaleureux, convivial, le mur était en briques, les bordures étaient en bois, tout était beau. Un escalier se tenait devant moi, il devait surement conduire aux chambres. Il était lui aussi en briques. Il y avait ici beaucoup d'ivrognes, de trafiquants en tout genre, cet endroit était malfamé, contrairement à ce que j'ai pensé en regardant simplement les murs et l'escalier. Tout le monde était ivre. Soudain, une voix me parla. Une voix d'homme, apparemment.

"Bonjour monsieur ! Qu'est-ce que je vous sert ? Vous voulez peut-être une chambre ?"

Cet homme avait l'air gentil. Il me parlait comme si j'étais un humain, un nain ou encore un elfe, mais surement pas à un Woran. Les gens n'aiment pas les Worans. Ils les considèrent comme des races inférieures, des moins que rien. C'est d'ailleurs pour ça que je ne les aimes pas. Mais pour une fois, j'aime bien un humain... à moins qu'il ne le fasse pour l'argent, les Yus... En tout cas, la voix dans ma tête me disait de réserver une chambre. Je dit donc:

"Une chambre, s'il vous plait."

L'homme me montra du doigt l'escalier. J'avais vu juste: Cet escalier allait aux chambres, dont la mienne surement. La voix me dit de monter l'escalier et d'aller dans la chambre 13. Je me mis donc à monter l'escalier. En haut, il y avait un couloir assez long, d'environ 20 mètres. L'endroit semblait avoir eu un passé plein de meurtres. Devant un porte, il y avait une flaque de sang. Elle semblait venir de la chambre. Sur la porte était marqué en grosses lettre le nombre 13. C'était bel et bien ma chambre. En ouvrant la porte, j'aperçus une personne encapuchonnée, habillée en blanc. Elle avait un couteau à la main.
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Elle se retourna, et me voyant, elle me parla, disant:

"Qui est-tu ? Si tu est Tarius, alors écoute moi".
"Oui, je suis Tarius."
"Je suis ton maitre, écoute moi."

Il me dit que je devais suivre ce que la voix me disait, même si elle me disait de tuer un proche. Je lui répondis que oui, je lui obéirais. Mon maitre me dit:

"Va au temple de Thimoros, à Exech."

Et il disparut. Je n'avais pas de cheval, pas de Bateau, pas d'argent pour payer le bateau. Comment faire ? La voix me dit d'y aller par tous les moyens. J'irais donc à pieds.


(suite)

_________________
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Tarius, le Woran tigré fanatique

Lvl 1


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Jeu 29 Juil 2010 20:21 
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Araksis marchait dans les rues de Tulorim depuis le petit matin et commençait à en avoir plein les pieds des pavés plus ou moins égaux de la ville. Il avait fini par arriver dans les ruelles ou plutôt dans les coupes-gorges, tous ces lieux se ressemblaient, étroites, encadrées par de hauts bâtiments cachant la lumière du jour, sentant l'urine, le vomi, les déjections, la sueur, la peur et le sang. Il était un habitué de ces environnements, aussi s'y engagea t-il sur ses gardes mais sans appréhension, c'était son milieu et dans ce milieux plus on se montre faible, et plus les ennuis vous arrivent dessus.

Il continua à marcher, ignorant les gens qui vaquaient à leurs occupations, la curiosité étant une chose malvenue, sa démarche était soutenue sans être précipitée.

Au détour d'une ruelle il arriva face à une grande bâtisse grise, l'odeur iodé et les pierres blanchies par le sel indiquait la présence proche du port de Tulorim. De la bâtisse s'échappaient des éclats, éclat de rire, de voix, d'insulte, de menace. Devant celle-ci un homme gisait sur les pavés, son visage baignant dans une flaque jaunâtre de bile à laquelle venait se mêler un mince filet rouge sombre s'échappant de sa lèvre inférieure tuméfiée. Un tripot ... mauvaise boisson, mauvaise bouffe, mauvaise fréquentation, le lieu idéal pour faire une pause ! En passant à côté du poivrot Araksis le retourna face vers le ciel du bout de sa botte, pas de bourse évidemment, mais ça ne coutait rien de vérifier, il enjamba l'ivrogne et poussa la porte entrouverte.

Sueur, bière trafiquée, dés pipés, couteaux plantés sur la table lors d'une discussion tendue ...

(C'est aussi merdique ici qu'à Roch...)

Araksis s'avança vers le comptoir ... vers le grand comptoir ... seule sa crête dépassait de celui-ci, il monta-escalada un tabouret de bar pour commander.

"Patron, une bière siouplait... et pas la pisse d'âne qu't'as donné à sui'là !"



Il désigna son voisin de comptoir qui contemplait son verre en le faisant tourner sur son axe du bout de doigts, il aurait pu paraitre pensif si son regard ne reflétait pas autant de vivacité d'esprit qu'une moule.

Une fois servis Araksis ne put s'empêcher de regarder le verre, deux traînés de crasse noire luisante l'ornait à l'endroit ou le tavernier le tenait deux secondes plutôt. Il regarda l'intérieur, des particules suspectes virevoltaient dans le liquide jaune pisseux, emporté par les bulles de la boisson, il renifla et siffla le "breuvage" d'un trait sans se poser trop de questions. Quand le patron lui jeta un coup d'oeil, Araksis fit signe de son gros index droit potelé de le resservir. Puis il se tourna vers la salle, tenant sa pinte et regardant ce qui se tramait plus en détail, ponctuant son observation de quelques gorgées après lesquels il essuyait machinalement d'un revers de main la mousse piégée dans sa barbe.

Dans un coin un jeu fort intéressant se déroulait. Il consistait à planter entre ses doigts un couteau en allant de plus en plus vite et de plus en plus fort seulement ce n'était pas la même personne qui se tenait main ouverte et qui jouait avec le couteau et, à en juger par les deux gaillards qui tenaient fermement assis un des protagonistes du jeu, la partie ne devait pas être bon enfant.

Contre le mur deux personnages se parlaient à l'oreille, l'un deux passa quelque chose sous la table que l'autre s'empressa de saisir et de ranger sous ses frusques, avant de regarder Araksis dans les yeux. Il préféra détourner le regard, inutile de s'attirer des ennuis.

A trois pas en face de lui quatre hommes riaient aux éclats alors qu'un cinquième venait de faire se pencher brutalement une infortunée fille de joie au milieu des plats et des boissons, les jupons relevés, la brute lui claquait alternativement l'une et l'autre fesses sous les encouragements de ses camarades hilares.

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Araksis Fareiss : J'ai deux haches. Une pour me battre et une pour ... bin pour me battre aussi.

Actuellement Araksis est en route


Dernière édition par Araksis Fareiss le Ven 30 Juil 2010 22:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Ven 30 Juil 2010 18:52 
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Araksis en était là de ses réflexions : sirotant sa "bière" avec de long "sluuuuuuuuuurrppp" d'aspiration, les jambes pendantes dans le vide au-dessus du plancher élimée par les années et tachés par les ivrognes, les coudes posés sur un comptoir du même acabit. Une lumière chevrotantes, projetée par un lustre tordu, animée les murs de la pièce principale d'ombres dansantes et menaçantes, la lumière du jour ne perçant que difficilement les quelques vitres crasseuses du bâtiment. Perdu dans ses pensées, le regard fixant l'interstice entre deux lames de plancher Araksis laissait tourner son esprit sans le refréner, il n'avait que cela à faire ...

(Bon et maintenant tu fais quoi gros malin ? T'es barré de Roch, t'as pu de famille, pu de copain, pu de piécettes .... pu rien ... comment tu va te sortir de cette mouise ? Jouer les gros bras ? Tu sais faire qu'ca bon à rien ... non pas encore les gros bras, j'ai pas envie qu'on me vire d'ici à coup de pompe au cul ... Protéger la veuve et l'orphelin ? Faut pas déconner j'ai vraiment la tronche du béni oui-oui ?! ... Mercenaire ? Crever pour quelques pièces ? pas question ... milice ? non t'as d'ja essayé et ca te réussi pas. Je peux toujours faire quelques commissions pour les gens ca me fera gagner la piécette ...)

Il pivota sur son tabouret, posa son verre devant lui et appuya son front sur ses deux poings superposés.

(Chui vanné)

Eh la rouquine, tu me fais de l'air j'ai besoin du comptoir.

Araksis se retourna à nouveau pour se retrouver nez à nez avec une des cinq brutes. Visiblement la fille avait réussi à s'échapper et ils cherchaient un nouveau jouet car le comptoir était loin d'être rempli.

Bin écoute mon lapin tu vas à côté, tu passes ta commande et tu lui lâches les miches à la rouquine si tu veux pas qu'elle t'en foute une ...

Araksis savait parfaitement qu'il rentrait dans le jeu de l'autre, mais il n'était vraiment pas d'humeur à laisser passer une insulte, même si cela devait lui coûter une bagarre et une mise à la porte. Ses prédictions se confirmèrent quand un sourire édenté s'afficha sur le visage de son interlocuteur, du coin de l'oeil le patron regardait la scène.

Oooh, une tignousse, j'adore les filles comme toi, tu veux pas qu'on aille s'amuser un peu tout les deux.

Il mit ses mains autour de ses parties les mettant en avant à travers ses frusques d'une manière obscène. Ce qui fut vraisemblablement une erreur car Araksis n'eut qu'à tendre la jambe pour lui envoyer un méchant coup de pied dans les joyeuses. La brute tomba à genoux avec les restes d'un sourire crispé sur le visage, le nain lui mis la main sur la joue avec une sorte de tendresse et se pencha sur lui en lui susurrant.

Alors et d'une la rouquine elle prend que les mâles qui en ont un peu plus que toi et de deux ... et ... et de deux.


La tête de la brute fit un bruit sourd lorsqu'elle atteint le comptoir après qu'Araksis l'y est projetée. A leure table, les quatre autres lascars se levèrent. (Sans doutes pour échanger d'autres amabilités). Il se tourna vers le patron en posant quelques pièces sur la table.

Tenez patron, je règle maintenant.

Il sauta à terre depuis son tabouret, retombant sur le séducteur avec lourdeur avant de rejoindre la sortie en courant.

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Actuellement Araksis est en route


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Sam 31 Juil 2010 01:28 
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CHAPITRE 1 : L'arrivée à Tulorim


Goël Aërs, la tête caché sous sa capuche de cuir et le bas du visage enfouit sous une écharpe, regardait du coin de l’œil la scène de bagarre qui se tramait dans l’auberge entre un homme brutal et stupide et un nain roux à l’allure intrigante. Le nain, malgré sa petite taille, était parvenu à étaler la brute par terre et s’était enfuit sans demander son reste, non s’en avoir au passage écrasé son adversaire sous sa masse de muscle proéminente.

Goël sourit intérieurement. (Bien fait pour lui. Ëryx m’a toujours dit de faire très attention à ne pas provoquer un nain, et qui plus est si celui-ci est composé en grande partie de muscles…)
L’elfe gris avait toujours eu de la sympathie pour les nains. Ces petits êtres un peu bourrus cachaient souvent un grand cœur derrière leurs gros pectoraux. De plus, celui qui venait de sortir paraissait plus malin que ceux que Goël avait déjà eu l’occasion de rencontrer.

La brute épaisse se relevait avec peine, s’appuyant sur le comptoir pour ne pas tomber, et soutenu par ses quatre acolytes. Il avait les yeux hagards. Son nez fin et droit contrastait avec la vulgarité et la grossièreté du reste de son visage. Ses oreilles étaient gonflées d’hématomes, ses énormes lèvres cachaient une rangée incertaine de dents jaunâtres. Son large front, masqué par une longue chevelure noire et crasseuse, était entaillé d’une balafre profonde. Cependant, cette dernière semblait avoir été minutieusement étudiée pour donner au guerrier l’air le plus menaçant possible. Ses gros doigts boudinés, terminés par de longs ongles taillés en pointe, cherchaient désespérément une autre accroche que le bar graisseux. Il bavait.

Goël abandonna l’examen de cet homme ignoble, lassé par tant de banalité, et porta son regard sur la table face à lui. Deux hommes, deux elfes gris, un liykor apprivoisé et un humoran discutaient avec animosité à propos du combat de Mourdak contre le stalas.

« Aucune chance que Mourdak gagne. Le stalas est bien trop puissant pour qu’un simple homme puisse lui faire face plus de trois minutes. » affirmait le premier homme.
« Qu’est-ce que tu nous chantes là Dircus ? Un stalas est plus bête qu’un meuble. Le voleur des dunes saura ruser pour le battre. » le contredit le liykor.
« On dit qu’il aurait réussi à battre un gentâme … » s’extasia le deuxième homme.
« Et qu’il serait le fils de Phaitos lui-même ! » s’exclama un des elfes.
« Chut ! Arrête de blasphémer Ëol. » lui intima l’autre elfe en lui faisant signe de baisser la voix.

Goël sourit. (Phaitos … blasphémer … ces idiots croient vraiment que toute cette religion est vérité ?). Pour lui qui avait renié les dieux depuis sa naissance, il y avait en effet de quoi sourire. (Si les dieux existaient, je ne serais jamais né.)

Soudain, l’humoran prit la parole, lui qui était resté silencieux depuis le début.
« Taisez vous. »
(Probablement leur chef)
Il saisit un couteau incrusté de pierres précieuses à sa ceinture, le fit tournoyer en l’air, le saisit au vol et le planta au milieu de la table d’un coup sec et puissant. Les cinq autres le regardèrent plein d’admiration et de crainte.
« Vous êtes tous des sombres idiots. » tonna-t-il en les dévisageant un à un. « Cessez d’écouter ces stupides histoires urbaines, ces bruits de rues qui ne font que creuser encore plus profondément le fossé de votre bêtise ! Nul homme n’est fils du dieu de la mort, nul homme ne peut battre un gentâme, nul homme n’a jamais battu, et ne battra un stalas. »

« Qui vous dit que ce voleur est un homme ? » interrogea Goël tout en se levant et baissant son écharpe pour découvrir son visage. L’humoran, surpris, leva les yeux vers lui. Des yeux où se mélangeaient le doute, la surprise et la méfiance.

« Qui vous dit que vous pouvez troubler notre conversation impunément étranger ? » répondit-il d’un ton acerbe et en se levant à son tour pour impressionner l’elfe.

« Aucun d’entre vous n’a jamais vu son visage. Je me trompe ? » continua-t-il, sûr de lui.

« Cela ne vous regarde pas étranger. » siffla l’humoran, de plus en plus menaçant.

« Mon nom est Goël. Goël Aërs. Fils de Aliraë Aërs, elfe grise. Si je me permets de me mêler de votre conversation, c’est parce que j’ai moi aussi un avis sur la question. Je pense que l'homme des dunes va gagner. »

Un véritable duel de regard se déroulait au milieu de l’auberge. Goël dépassait d’au moins une tête l’humoran, et le regardait par conséquent de haut, sans pour autant être méprisant. Il le regardait juste, étudiait son visage, ses rayures, sa carrure, et son regard mêlant menace et fierté. Ce dernier redressait les épaules pour mettre en valeur son imposante masse musculaire. Malgré sa force apparente, son esprit n’en paraissait pas moins développé : ses yeux étaient vifs, ses gestes mêlaient la grâce et la puissance, ses oreilles semblaient toujours à l’affut.

« Je suis Gw’yl Alurd’Ut, fils de Fr’eys Alurd’Ut le pirate et de Ruo’yu Ghj’ak la fière. Tu es nouveau dans l'auberge Goël, alors pour cette fois je passerai l’éponge, mais sache qu’ici, à cette table, c’est moi et moi seul qui décide si oui ou non ton avis sur la question est intéressant. En l’occurrence : Non. Alors maintenant tu vas retourner tout de suite t’asseoir si tu ne veux pas te retrouver avec trois trous dans le ventre. »

Gw’yl sortit son couteau incrusté de joyaux dans sa main droite pour appuyer son propos. Toute la taverne avait les yeux rivés sur la scène qui se déroulait là. Un étranger qui osait défier « Gw’yl long couteau », ça ne s’était jamais vu. Même les cinq brutes qui avaient affronté le nain étaient attentives.

Goël répondit posément, choisissant avec soin chacun de ses mots : « Il me semble que nous sommes partis d’un mauvais pied. Je voulais juste discuter à propos du match qui va se dérouler le mois prochain. Je viens d’arriver en ville et je n’ai pour l’instant eu que l’occasion d’assister à un combat du dit voleur des dunes. J’aurais aimé partager moins point de vu avec votre table. Cependant, il semblerait que je ne sois pas le bienvenu. Je vais donc retourner à ma place. » et il se rassit sans plus de cérémonie.

Gw’yl retourna également s’asseoir près de ses compagnons. Ils discutèrent à voix basse pendants quelques minutes pendant que la salle reprenait peu à peu vie. Lorsque l’humoran se leva pour aller s’attabler à côté de Goël, l’ambiance de l’auberge était redevenue comme quelques instants plus tôt, c'est-à-dire une joyeuse beuverie bazardesque.

« Tu me sembles bien noir pour un elfe gris, rôdeur. » commença Gw’yl.

« Mon père était un mercenaire noir. La couleur de ma peau et celle de mon œil droit les seuls points communs que j’ai avec lui et avec cette ignoble race noire. » Tout en parlant, Goël avait révélé son œil droit, violet comme certains quartz qui tapissent les parois des grottes de Naroa, son continent natal. Jusqu’à lors, son œil était masqué par sa capuche en cuir.

« Attention à ce que tu dis ici Goël Aërs. Toutes les races et tous les peuples sont présents dans cette auberge. C’est pour ça que j’aime ce lieu. Les gens ne te regardent pas comme un membre de ta race, mais comme un client de l’auberge. Pour nous les humorans, tant discriminés, ce lieu est un havre de paix. » Il marqua un temps d’arrêt, il sembla pensif quelques instants, puis reprit « Que viens-tu faire ici seul étranger ? Tulorim n’est pas la ville la plus sure d’Imiftil, surtout pour un voyageur sans défense … »
Goël sortit d’un geste vif sa dague de son fourreau et la présenta sous le cou de son interlocuteur.

« Sans défense ? » demanda-t-il avec une pointe d’ionisme dans la voix. « Je pense pas que ce soit la formule appropriée. » Puis il baissa sa dague et la rangea.

« En effet. Tu es surprenant l’ami. Mais tu n’as pas répondu à ma question : Qu’est-ce qu’un rôdeur novice comme toi viens faire dans cette ville ? »

« Rôder » répondit simplement Goël. Puis il finit d’une traite sa chope de bière et proposa : « Que diriez-vous d’aller le voir ce fameux voleur des sables ? L’arène est à deux pas d’ici. »

« Bonne idée. Je vais prévenir mes gars. Seuls, nous ferons mieux … connaissance. »

L’humoran prévint ses comparses, et sortit de l’auberge, l’elfe gris sur ses talons.

(((après)))

_________________
Goël Aërs

Elfe rôdeur, Moitié Gris Moitié Noir, Assoiffé de vengeance ...


Dernière édition par Goël le Dim 1 Aoû 2010 16:57, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Sam 31 Juil 2010 19:10 
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Je viens d'ici--->L'arène de Tulorim
J'étais à genoux, désarmé, et incapable de bouger. L'orque s'avança jusqu'à moi, mis son épée au niveau de ma gorge avant de m'asséner un coup fatal. Ma tête roula à ses pieds, et mon corps s'effondra, sans vie. J'étais mort...

En sursaut, je me réveillai. Haletant, en sueur, je regardai autour de moi. Une chambre, miteuse et sale, un lit sentant l'urine, et un rat courant sur le sol. Si ce n'était pas l'endroit le plus répugnant au monde, il n'en était quand même pas loin. Mais qu'est-ce-que je faisais ici... je m'étais écroulé après avoir remporté la victoire... des gardes ont dû me transporter ici, me laisser dans l'arène n'aurait pas été très bien vu, même à Tulorim. L'arène... le combat contre l'orque... J'avais eu si peur, si peur de mourir... *Ressaisis-toi, tu n'es pas mort, et tu as gagné avec honneur*

Ma blessure à la hanche me faisant encore souffrir, je décidai de ne pas partir tout de suite de ma chambre, bien que l'idée de rester encore un peu ici ne me convenait guère. Bien que les gardes aient pansés mes plaies, elle me faisait encore mal, et risquer de s'ouvrir si je faisais un effort trop violent. Il faut dire que le simple équipement que je portais au moment du combat ne m'avait pas vraiment protégé... *Mon équipement !* Je regardai autour de moi, affolé, avant de le voir poser contre un mur. Il y avait tout: ma bourse, mon épée... une veste en cuir ? Je n'avais pas le souvenir d'en avoir une. Ce devait être une récompense de l'arène. Fatigué, je décidai de me rendormir à nouveau, espérant que ainsi, la douleur diminuerait un peu.

À mon réveil, j'eus comme premier réflexe de regarder si l'on ne m'avait rien volé, et apparemment, ce n'était pas le cas. Rassuré, je m'assis sur le rebord de mon lit, constatant que la douleur s'était un peu estompé. Lentement, je me levai, et mis mon équipement, après quoi je sortis de la pièce, sans faire trop de bruit, pour éviter que l'on me remarque: je ne souhaitais pas m'attirer des ennuis dans un endroit aussi malfamé que celui-ci. Je regardai à droite puis à gauche: personne. Je pris alors l'escalier pour descendre au rez-de-chaussé, qui grinça énormément. Pour la discrétion, c'était raté, mais, de toute façon, j'étais en face de ce qui pourrait être l'aubergiste. Je m'approchai alors du comptoir, puis sortis ma bourse, ce qui fit sortir l'homme de sa torpeur. Il s'approcha de moi, du haut de ses... deux mètres. *encore un géant, c'est pas vrai!*

Grigwig, puisque c'était le nom qu'il venait de me dire, était un homme affreusement laid, laideur qui s'accompagnait bien avec ce bâtiment. Néanmoins, de par sa carrure, il valait mieux que je ne lui fasse pas la remarque. Il m'examina de haut en bas et dit :
« Mais c'est vous, le gars de l'arène ! Vous m'avez causé des tas de problèmes ! Je demande un dédommagement supplémentaire !
-Euh... Comment ça, des problèmes ?
-En apprenant que des gardes venaient ici, beaucoup de mes clients se sont enfuis ! Tout ça par votre faute !

-Je... comprends, et j'en suis désolé... combien de Yus supplémentaire voulez-vous ? Dis-je calmement, ne voulant pas déclencher une bagarre.
-Des Yus ? Il s'exclama de rire, puis repris la parole : Tout ce que vous possédez ne suffira pas à me dédommager, vous allez donc travailler pour moi !
-Je ne pense pas que ça va être possible... voyez-vous, je suis occupé.
En même temps que lui répondre, je mis rapidement les Yus nécessaire sur la table, puis ouvris la porte avant de m'en aller, en marchant vite, ne pouvant trop courir sans risquer d'ouvrir ma blessure. J'entendis l'aubergiste hurler quelque chose, mais j'étais déjà loin à ce moment-là... Je savais que ce que je venais de faire aurait des répercussions, mais je n'avais pas eu le choix... de toute façon, Tulorim commençait à m'ennuyer.
Direction -> Le port de Tulorim

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mar 5 Oct 2010 19:09 
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En passant le seuil de l’auberge je crus que j’allais vomir. L’odeur était insupportable et encore pire que dans le reste de la cité. L’endroit était insalubre, je pus voir des rats qui se faufilaient entre les jambes des clients, des cafards couraient sur les tables et les gens mangeaient comme si de rien était.

"Non mais ce n'est pas possible ! Je ne suis pas à Tulorim mais aux pays de la saleté !"

Alors que je m’avançais vers le gérant de ce lieu répugnant, un homme cracha sur mes pieds. Je lui donnais un coup de coude et sa tête bascula dans son assiette de soupe. Heureusement qu’avec l’ambiance de disputes qui régnait dans l’auberge, personne ne remarqua cet incident supplémentaire et surtout aucun client ne me remarqua.

Arrivée au comptoir je me trouvais devant un homme ventripotent et sale. Il n’avait pas dû se laver depuis des siècles. Et pour ce qui est des vêtements, mieux valait ne pas en parler. Un tablier jaunit par le temps et autres choses.

"J’peux quelque chose pour vous ?

Vous servez quoi en boissons ?

De la bière et rien que ça et si t’es pas contente c’est pareil !

Une bière m’ira très bien ! Faites la apporter à ma table !"

Je me dirigeais dans un coin sombre et surtout dans celui le plus calme possible afin d’observer toutes les personnes. Surtout celles qui faisaient des allées et venues et qui montaient ou descendaient des chambres.

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Dernière édition par Salymïa le Mer 6 Avr 2011 15:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 11:38 
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L’étrange aubergiste à l’aspect repoussant ne tarda pas à venir poser sur ta table une chopine remplie d’une bière pâle et mousseuse au parfum fort et âcre. À moins que ce ne fut sa propre odeur… Sans un mot, il la posa assez violemment sur la table et retourna derrière son bar s’occuper d’autres clients.

De tes observations, tu ne tirais rien de bien probant : Certains habitués restaient là, à pinter cette bière immonde, dans la salle principale, ripaillant vulgairement dans l’attente, sans doute, de la prochaine bagarre. D’autres descendaient des escaliers vers la cave de l’établissement afin d’y trouver d’autres divertissements, apparemment plutôt bruyants. EN effet, ç chaque fois que la porte de la cave était ouverte, des grognements et des cris gutturaux d’une petite foule en pleine liesse se faisaient entendre. Les derniers, enfin, montaient les escaliers menant, vraisemblablement, aux chambres. Seuls ou accompagné d’une galante compagnie infestée de vérole, au corset trop serré et aux jupes trop relevées… Seul un homme vêtu de sombre, mais qui ne ressemblait en rien à celui que tu cherchais, était descendu par ces marches avant de se diriger vers la sortie. Rien d’autre, aucun indice sur la présence de celui qui t’avait trompé, à Luinwe…

La vie de l’auberge se poursuivait sous tes yeux, les clients ne t’accordant que peu d’importance, ou tout juste quelques regards torves et suspicieux.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 12:17 
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Après quelques instants passés seule à ma table, l’immonde aubergiste m’apporta la bière que j’avais réclamée. Il la posa sans délicatesse sur la table au point d’en renverser sur la table. Puis il retourna à son comptoir sans même m’adresser la parole, ni même prendre la peine d’essuyer les dégâts. Un fort parfum se dégageait de la bière, une odeur des plus infectes. Une chose était sûre, je n’en boirais pas une seule gorgée.

Je restais assise un long moment sans remarquer quelque chose de frappant. Les habitués semblaient s’amuser et se délectaient dans l’immondice de ce lieu. Les gens les plus bourrés riaient si fort que je commençais à avoir un mal de tête lancinant. Je remarquais cependant que la source principale de ce boucan, venait de la cave.

À chaque fois que la porte s’ouvrait, le bruit devenait plus fort, plus violent, avant de retomber une fois la porte refermée. Il s’en échappait des sons qui pouvaient dissuader les guerriers les plus valeureux. D’autres se rendaient dans leurs chambres, du moins à ce que je pouvais en juger. Un seul homme sortit de l’auberge mais rien ne me rappela l’individu de Lùinwë.

J’étais à ma table et je commençais à désespérer. Il me fallait être discrète, si l’homme me remarquait, j’étais foutue. Il repartirait en cavale et je devrais à nouveau courir partout pour le rattraper.

"Comment est-ce que je peux faire ?"

Des larmes de frustration commençaient à me monter aux yeux. Je ne devais pas m’accorder le droit de craquer maintenant mais après tout ce que j’avais accompli, j’avais besoin d’information. Je me mis plus activement à réfléchir à un moyen.

Monter dans les chambres était trop risqué. Il y avait trop peu de monde et je ne pourrais pas passer inaperçue et, si je croisais l’homme de Lùinwë, où me cacher? Dans un couloir ? Non, ceci n’était pas une bonne idée. Personne ne m’accordant d’importance, je décidais de bouger.

Je déposais ce que je devais pour la bière aux côtés de la chope, je me levais et me dirigeais vers la cave. J’ouvris la porte et les cris me frappèrent en pleine face. Je descendais l’escalier et en allant dans un coin discret, je bousculais un homme. Nos regards restèrent plantés l’un dans l’autre. Je ne le connaissais pas, mais je sentais que lui me connaissait.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 12:57 
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L’homme ressemblait à bien d’autres clients de l’auberge de Grigwig le beau. Un humain dans la quarantaine à la peau huileuse, au teint mat et à la gorge rongée de barbe hirsute et mal rasée. Il était relativement imposant de carrure, et sitôt que tu l’eus bousculé, ou du moins le temps pour lui de s’en rendre compte, avec ce qu’il avait d’alcool dans le sang, comme le témoignaient ses yeux vitreux et son haleine chargée, il te repoussa d’un revers de bras sans délicatesse.

« Dégage catin ! Laisse-moi passer. »

Il s’en alla s’appuyer contre un mur pour vomir contre celui-ci la bile et l’alcool qui imprégnaient son estomac, te laissant la vue sur ce que la cave abritait : un combat de chien. Le public, surtout constitué de parieurs avides et de reclus de la société s’époumonait à hurler contre deux chiens imposants qui se mordaient à sang au milieu d’une petite arène. Personne, pour ainsi dire, ne remarqua ton arrivée…

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 13:50 
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En y regardant bien, l’espoir que je nourrissais de trouver l’homme me brouillait la vue. Il était complètement imbibé d’alcool et comme tous les gens qui étaient présents, il puait et semblait ne pas connaître les bains de la ville, sauf les bains de bière. Il avait un teint bronzé, il n’était pas rasé mais sa carrure était importante et j’avais vacillé légèrement sous le coup de l’impact.

Il lui fallut du temps pour reprendre ses esprits, enfin pour l’alcool lui permette de se ressaisir. Ses yeux étaient vitreux et une odeur insupportable sortit de sa bouche lorsqu’il m’insulta. La délicatesse n’était pas le fort des habitués de cette auberge. Et la scène qui avait lieu devant moi le confirma.

Alors que l’homme que j’avais bousculé, vomissait dans son coin, je portais mon attention sur ce qui se déroulait à la cave. Deux chiens imposants se livraient un combat sans pitié pendant qu’autour d’eux, les gens s’amusaient à parier sur laquelle de ces deux bêtes l’emporterait. Je trouvais ça particulièrement ignoble, surtout pour les deux animaux.

Les deux bêtes étaient placées dans une petite arène et se mordaient jusqu’au sang. Une chose était sûre, l’un d’eux allait y rester avant la fin de la nuit. Le public présent était tellement occupé à vociférer pour « encourager » le chien qu’il voulait voir gagner, et cela variait d’une personne à l’autre, que mon entrée dans cette pièce où il faisait une chaleur à crever passa inaperçue. Du moins, c’est ce dont il me semblait.

Tout comme ce que j’avais fait précédemment je scrutais la pièce du regard mais je ne reconnus personne. Tout en regardant, je réfléchissais et soudain, une chose essentielle m’apparut à l’esprit.

"Mais quelle idiote ! Franchement tu fais une mauvaise enquêtrice. Que penserait ton père !"

Je quittais immédiatement cette salle où l’un des deux chiens venait d’agoniser ce qui eut pour effet des explosions de joies et de colères, accompagnées de bagarres musclées. Une fois remonté je me dirigeais de nouveau vers le comptoir du tenancier. Et je décidais d’opter pour une autre tactique.

"Dites donc, pas mal comme idée ce qu’il se passe en bas. Mais avec les émeutes, vous devriez mettre des hommes, ça rapporterait plus."

J’essayais de feindre de l’enthousiasme pour cette auberge qui me répugnait. Mais ce que j’allais dire me donnait littéralement envie de vomir.

"Voilà, mon père est arrivé ici avec ma sœur. Ils viennent de Krendra Kâr. Il s’appelle Helegièn. Il est grand et a de longs cheveux noirs ainsi qu'une sorte de couronne qui orne son front. Savez-vous où je pourrais le trouver ?"

Pour persuader l’aubergiste je lui tendis de l’argent.En ces temps de crises, il n'allait pas refuser.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 23:05 
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L’horrible tenancier ne tarda pas à répondre, souriant de ses dents pourries à l’évocation de sa cave, et surtout du fric que tu lui tendais.

« Ouais poupée, t’inquiète, c’est qu’le début de la soirée. Les combats d’hommes, c’est plus tard le soir. Par contre, j’ai rien à foutre des noms de mes clients, ni du fait que ce soit ta famille. Les gens louches, y’a que ça ici, pas besoin d’te trouver d’excuse. Si t’as la description de ceux que tu cherches, j’veux bien t’filer un tuyau, t’as de bons arguments. »

Il triture ton argent en te faisant un clin d’œil, et poursuit.

« Si t'en avais pas eu, tu débarrasserais le plancher illico! Bon pour revenir à ton oiseau, y'a un type qui correspondrait à ta description, mais il était pas accompagné d'une fille... Il est dans la chambre 7, en haut. Et si on t'pose des questions, j't'ai jamais rien dit, pigé? »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 23:48 
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L’aubergiste ne mit pas beaucoup de temps avant de me répondre en dévoilant des dents pourries et soufflant une haleine qui allait avec l’hygiène de l’établissement. Il était ravi des compliments faits sur la boucherie qu’il organisait en bas et c’est là que j’appris que les combats entre hommes existaient déjà.

"Quel porc !"

Mais l’argent lui apportait bien plus de satisfaction. Il me parlait sur un ton familier que je n’appréciais franchement pas, mais cela semblait être un trait de caractère des gens de cette cité. Au fil de la conversation il avoua n’avoir que faire du nom de ses clients qui occupaient des chambres.

"Du moment qu’ils payent, le reste il s’en fout !"

De même il me rétorqua qu’il n’avait que faire de mes motivations et avait senti que je ne parlais pas de mon père en décrivant Helegièn. La haine que je ressentais pour lui n’avait pu être masquée. Quoi qu’il en soit, cela non plus ne sembla pas perturber le tenancier plus que ça. Comme il le disait lui-même, il était habitué aux gens louches. Il me redemanda la description mais je gardai le silence.

Tout en triturant et comptant l’argent que je lui avais donné il me dit clairement que si je n’avais pas avancé l’argument financier, il m’aurait remercié et pas de manière polie.

"Au moins ça c’était une bonne idée !"

Mais la partie la plus intéressante de son discours allait arriver. Il y avait en effet, en ce moment même, un homme répondant à la description d’Helegiène qui logeait dans la chambre numéro sept, à l’étage. Seul détail troublant, il n’était pas accompagné de la petite elfe qui m’avait ouvert à Lùinwë. Pourtant d’après les dernières informations de Pulinn, il était parti avec elle…

"Qu’en a-t-il fait ? Déjà était-ce vraiment sa fille ?"

Bien sûr, l’aubergiste ne pouvait pas me laisser partir sans me donner un dernier avertissement : il ne m’avait jamais parlé de cet homme.

"C’est pigé !"

J’avais insisté sur le mot "pigé" sans trop savoir pourquoi.

Je me détournais alors de lui et me dirigeais tranquille vers l’escalier des chambres. J’espérais passer pour une simple cliente qui allait se coucher. Je me faufilais le plus discrètement possible dans le couloir des chambres. Ici, on entendait moins le bruit mais malgré tout, un brouhaha ininterrompu couvrait mes pas.

C’est le cœur tambourinant que j’arrivais devant la porte numéro sept. L’homme qui m’avait trompé se trouvait juste derrière cette porte. Un panneau de bois le séparait de moi et la rage montait de plus en plus. Cependant, avant de tenter quoi que ce soit, je collais mon oreille contre la porte pour essayer d’entendre quelque chose.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 09:38 
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L’oreille collée à la porte, tu peux entendre… rien. Le silence. Ou tout du moins, le silence relatif d’une auberge en pleine activité. Autour de toi, des cris libidineux des clients pourvus de filles de joie, les rires de la salle principale montant dans les escaliers, une dispute aussi, dans une chambre non loin, entre un homme et celle qui l’accompagne. Mais dans la chambrée que tu écoutes, aucun son. Peut-être est-il absent, ou peut-être dort-il, tout simplement…

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 10:31 
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Toujours collée au mur et l’oreille tendue, j’essayais d’entendre ce qui se passait à l’intérieur de la chambre. Mais cela était plus facile à dire qu’à faire.

"Je hais cette auberge !"

Je me concentrais un maximum pour me concentrer uniquement sur la chambre sept et non sur tous les bruits environnants. Dans la salle principale, la joie semblait régner et des rires montaient les escaliers et parvenaient à mes oreilles.

"Rah ils ne peuvent pas se taire deux minutes !"

Si seulement il n’y avait eu que ces rires, mais loin de là. Je pouvais entendre également les cris sauvages des rapports entre certains hommes et leurs catins. Plus j’essayais de me focaliser moins j’y arrivais. Et alors que j’étais sur le point d’isoler tous les bruits, dans une chambre plus loin une dispute éclata. Une dispute violente entre un homme et une femme.

"Mais ce n'est pas vrai ! Bon maintenant arrête de te laisser distraire !"

Je fermai les yeux et fis le vide dans ma tête. La seule chose qui comptait pour moi était cette chambre. Dans mon esprit je m’efforçais de ne voir qu’elle et, petit à petit toutes les nuisances extérieures s’estompèrent. Je collais de nouveau mon oreille contre la porte et cette fois je pus entendre,...le vide. Rien, aucun son ne provenait de cette chambrée.

Deux idées s’imposèrent à mon esprit : soit il dormait, soit il était sorti. L’homme encapuchonné qui était parti me vint immédiatement à l’esprit. Mais je l’aurais reconnu si tel avait été le cas, l’image de cet homme me hantait depuis qu’il m’avait appris cette affaire de meurtre.

"Ais confiance en toi bordel ! Tu l’aurais reconnu !"

Il n’y avait qu’un moyen de savoir si il était là ou pas. Je décidais d’entrer dans cette chambre. Le bon sens veut que l’on ferme la porte si l’on est sorti. J’avançais ma main tremblante vers la poignée.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de Grigwig le Beau
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 10:40 
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La poignée s’abaissa sous ta main, et la porte s’ouvrit dans un sinistre grincement. Celui que tu cherchais n’était pas absent, il était bien présent, sur son lit, allongé sur le dos, et n’avait pas réagi à ton intrusion. Très vite, tu compris pourquoi : ses yeux ouverts étaient vitreux, et une marque sanguinolente striait toute sa gorge, de part en part. Il avait été égorgé, et était donc déjà mort, même si ce devait être récent, vu que le sang sortait encore de la plaie en de déplaisants gargouillis…

Tu avais trouvé ton homme, mais tu aurais désormais du mal à le faire parler… Et comme l’aubergiste te l’avait dit, aucune trace de la petite elfe qui t’avait ouvert la porte, à Luinwë

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