Dirigé de pré-quête 23 Miha

La matin arrive et c'est un Allen rayonnant qui te réveille délicatement d'une caresse dur la joue. Quelques secondes plus tard, quand il voit que tu ouvres les yeux, il s'empresse de se redresser et de faire comme si de rien n'était en se rhabillant tranquillement. Puis, par galanterie, il t'indique qu'il va t'attendre en bas le temps que tu te prépares.



A la sortie de l'auberge t'attend un Allen adossé au mur près de la porte. Une fois sortie, il te prends, comme si le geste était maintenant naturel, par la main et te montre la direction à suivre. Le marché. Tel est votre destination, mais il n'est plus que l'ombre de lui même. Tous les étals ou presque ont été désertés et au milieu de la place, se tient une estrade sur laquelle se tiennent deux gardes, impassible.

(((HRP: Voilà la dernière MàJ de notre dirigé de pré-quête. Tu peux tout poster directement dans le topic du marché si tu le désires ou le faire en deux post. Bon RP!)))

Dirigé de pré-quête 23 Ringo

Une nuit charnelle s'il en est, plaisir partagé et sommeil écourté.(((Je te laisse RP ça comme tu veux))) Toujours est-il qu'à votre réveil, Amako fait comme si de rien était et te réveille une fois de plus, d'un coup sur la tête.

"On y va! Direction le marché!"

Une heure plus tard, le temps de vous préparer et de manger quelques morceaux de viande séchée que possédaient Amako, vous arrivez au marché. Plus aucun étals, une simple estrade entourée de curieux et sur cette dernière, deux gardes royaux, parfaitement immobile.

(((HRP: Voilà, ultime MàJ de ce dirigé de pré-quête pour toi aussi. Tu peux tout poster directement au marché ou le faire en deux posts, comme tu veux. Bon RP!)))

Aglaeka sembla prendre assez rapidement ses marques, peut-être même plus que moi. Elle nous emmena assez facilement vers une auberge, un peu plus grande que la moyenne, dont l'enseigne était assez ridicule. Une tortue relativement bien conservée qui tenait une lance.

Nous entrâmes donc dans la bâtisse, quittant l'odeur de la ville pour celle de la bière, de la viande et de la pisse. Cela dit les lieux étaient particulièrement grands, surtout pour une auberge de standing moyen.

Nous ne nous fîmes pas d'avantage prier, nous adressant à l'aubergiste ma foi fort jeune.

"Hélas mes dames, je n'ai plus la moindre chambre de disponible. Vous savez, depuis que Brave Bikk et chat-qui-rôde sont en ville, il n'y a plus rien de disponible.
-Qui ça?
-Vous ne connaissez pas Purulente la Vie? Cela fait deux semaines qu'il y a des affiches partout en ville, c'est la meilleure troupe de théâtre du continent.
-Je vois. On nous avait parlé de famine, pas de danseurs.
-Ah oui c'est terrible. D'ailleurs, les gens n'ont plus de quoi payer. Tenez par exemple, il y a un demi elfe, cela fait une semaine qu'il n'a pas payé sa chambre. Il est plutôt costaud, il a une hache gigantesque, je me vois mal le mettre dehors. La vie est dure. Heureusement que la troupe de..."

Cessant d'écouter la tirade du gaillard, je jetai un regard entendu à Aglaeka.

Après être entré dans l'auberge, Isulka demanda tout de suite à l'aubergiste s'il avait une chambre disponible, mais il nous fit rapidement comprendre que toutes les chambres étaient occupées à cause de l'évènement qui se déroulait dans la ville. Un théâtre. Il énonça également une personne beaucoup trop costaud et dont l'aubergiste craignait sa force. Mais le problème était qu'il ne payait plus.

La jeune femme se tourna immédiatement sur moi. Pas besoin de plus pour comprendre se qui tournait de la tête de ma coéquipière. Elle voulait que l'on se débarrasse de cet occupant. Un léger sourire au lèvre je n'étais jamais contre éliminer une personne de la race faible. Le voyage jusqu'ici avait était fatiguant, mais il était temps de tester notre force contre une personne de Kendran. Est-il plus fort ? Avait-il cette même arrogance que les autres choses masculines ?

D'un second signe de la tête, j'attendis une nouvelle réaction de la part de la mageresse. Les deux mains serrée, je les frottai, lui faisant comprendre que j'étais tout à fait prête.

Aglaeka comprit le sous-entendu et me fit savoir que briser quelques côtes ne la rebutait pas. Je m'en retournai donc vers le jeune aubergiste:

"Et bien il ne nous reste plus qu'à vous débarrasser de cette moitié d'elfe.
-Vous en débarrasser? Vous? Sans vous offenser, je ne pense pas que vous soyez de tai...
-Ça mon grand, c'est notre problème. Il est où l'animal?
-Je... Très bien très bien, je vous aurais prévenues. Il est au troisième.
-Une clef?"

Il haussa les épaules, nous donnant en effet le double de la chambre. Je souris à Aglaeka, lui confiant la clef en question:

"Fais lui sa fête! Je t'attends ici."

Je tapai l'épaule de la guerrière, avant d'aller m'installer à une table. Cela faisait un moment que je n'avais pas eu l'occasion de me prendre un verre.

Isulka m'avait laissée bien seule sur ce coup ci. Elle était tout simplement restée dans la salle principale à siroter du vin. Le sale boulot me revenait donc. J'ai du donc monter ces longs escaliers de bois qui semblait vouloir se fendre sous mon poids. Oui je n'aimais pas les hommes, oui ils étaient une race à exterminée, oui j'étais tout à fait capable de le tuer, mais non je ne ressentais pas une grande motivation à le faire. J'avais simplement envie d'un bon lit et d'un bain bouillant.

Arriver la fameuse chambre de l'homme, la tâche ne fut pas très difficile puisque la grande chose qui gisait sur le lit n'avait pas fermé la porte. Soit un oublie, oui ces choses ne pensaient pas beaucoup. Soit il se croyais bien trop fort pour pouvoir fermer la chambre. Quelque soit la raison, elle était très mauvaise.

Je m'avançai donc dans cette chambre qui allait bientôt être la mienne. enfin la notre, mais la mageresse avait un peu jouer la paresse ou la peureuse sur ce coup-ci ... Quoiqu'il en soit j'avais un meurtre à faire. Ce n'est jamais une chose très glamour, surtout avec cet homme aux épaules larges et au ventre bien remplie. Ce dernier soufflait fort, en plein sommeil, moment parfait pour opérer en silence. Le bruit de l'escalier et de la porte ne semblait pas l'avoir réveillé. Bon point. Je sortis la petit arme de mon sac. Ma lourde épée n'allait pas vraiment m'aider pour ce coup-ci.

Je m'approchai à pas de loup de la chose et d'une voix tendre lui glissai un bon jour. même pas le temps de crier, enfaite je crois qu'il ne m'avait pas même entendu. L'arme déjà au niveau de son coeur, je le vis suffoquer un instant avant de voir son corps retomber de son rythme tellement humain.

Une affaire de faite et une chambre libre !

Il n'y avait pas grand monde dans la salle principale, en cette fin d'après midi. Je m'étais fait plaisir avec un pichet de vin aux épices qui m'avait coûté un peu cher certes, mais qui en valait la peine. Je n'étais pas pressée, sirotant tranquillement mon hypocras...

Quand j'eus fini mon pichet, une inquiétude commença à poindre. Je n'avais pas entendu de cri et la belle n'était toujours pas redescendue. J'espérais qu'elle ne s'était pas trompée de chambre, c'eut été une mauvaise idée. Je me levai donc, m'aidant du dossier de la chaise. Le sol ne tournait pas trop, je n'étais pas encore ivre morte, loin de là.

Après avoir redemandé à l'aubergiste de quelle chambre il s'agissait je montais les marches, arrivant bientôt au troisième étage. La porte était ouverte, me laissant donc entrer, prête à lancer un sort au cas où le demi elfe serait encore en état de se battre. La scène que je découvris valut le détour:

Dans le lit, l'unique lit, gisait le corps de l'homme, ensanglanté et plus que mort. Un vrai travail de charcutier, son sang avait coulé dans les draps et sur le sol, commençant déjà à empester. Je jetai un regard furieux vers Aglaeka, qui ne semblait pas gênée par le massacre. Ma main se posa sur mon front, mon visage traduisant très certainement un désespoir profond. J'entrepris de lui expliquer les règles de base de la vie en société:

"Aglaeka, il est interdit de tuer quelqu'un sans raison. Tu vois, il y a dans la ville une milice, ce sont des idiots qui s'assurent que la loi est respectée. Et la loi dit que quand on tue un sale type, il faut avoir une raison. Là on pourrait finir en prison pour ça: il va falloir se débarrasser du cadavre, ou trouver une autre chambre."

Mon regard se posa de nouveau sur le lit unique, dont l'état était plus que piteux:

"Et tuer des gens dans le lit où l'on compte dormir, ce n'est pas génial. C'est même franchement dégueulasse. Je sais que dans certaines tribus on prend des bains de sang, mais pour dormir ça reste crade. "

Mon regard fut alors attiré par un objet brillant, posé sur la table. Et par objet, j'entends une hache gigantesque et proprement effrayante. En or. En or massif. En or massif et cher. Elle devait chiffrer un nombre certains de zéros, j'en étais sûre. Je ne pus m'empêcher de poser la main dessus, les yeux brillants d'envie et d'avarice.

Isulka parut vouloir se prendre pour ma ... mère. Même si je l'ai connue très peu, elles ont toutes ce côté sur protecteur. Fais ci-, ne fais pas ça. Et voilà que la mageresse me disait qu'il ne fallait pas tuer n'importe qui sans raison. Mais le fait est que j'en avais une, une très bonne qui plus est ! Elle m'apprit aussi qu'il n'était pas judicieux de tuer une personne dans le lit ou l'on veut dormir. Je devais avouer que sur ce point elle n'avait pas tord. Enfin à présent nous avions au endroit où dormir, c'était le principal. Après toutes ces choses matérielles, et bien ce n'est pas bien difficile. hop par la fenêtre avec les draps et cieux corps froid est disparu.

Je me doutai que ma coéquipière n'allait pas appréciée, je me retins donc de toute proposition. son attention parut se détourner pour observer l'arme de l'ancien locataire de la chambre. Une longue hache brillante délicate posée dans un coin. Je m'approchai comme attirée sur cet objet scintillant. Isulka aussi l'a voulais. Non pas cette fois-ci !

Ma main droite agrippa le manche en or éclatant. Elle était magnifique mais très lourde. Je l'a reposai rapidement, ma main caressant la matière du chef d'oeuvre.

"Pas mal hein ? Ca sera ma récompense pour la tâche ingrate que j'ai du faire. Il m'a donné du fil à retordre tu sais !"

Bon j'avais un peu exagéré sur ce coup ...

Aglaeka, plus rapide que l'éclair, se saisit de la hache, me l'arrachant presque des mains. Elle me signifia qu'elle en prendrait possession, récompense pour avoir souillé notre lit et risqué de nous faire jeter en prison.

"Comment ça c'est pour toi? Et depuis quand tu t'intéresse à l'or, je ne t'ai jamais vu acheter le moindre truc. Attends, ne me dis pas... Non, tu veux garder ce machin? Mais il est trois fois plus grand que toi!"

J'exagérais peut-être un peu sur les chiffres, mais la hache était vraiment encombrante. Déjà qu'elle avait récupéré une épée à deux mains, si en plus elle prenait une hache de guerre, où allions nous. Elle devait faire un complexe, ce n'était pas possible autrement.

"Enfin bon, c'est pas comme si on avait besoin d'argent, n'est-ce pas? ironisais-je Cela dit, si c'est un paiement pour la tâche ingrate, dans ce cas il serait juste que tu ailles jusqu'au bout de cette ingratitude, en nous débarrassant du corps et du sang. Là je n'aurai rien à dire, elle est à toi!"

Et puis c'était elle qui avait mis un tel foutoir dans la chambre. Restait à espérer qu'elle n'attirerait pas trop l'attention. Enfin, avec la famine, les gardes avaient sûrement mieux à faire.

Arrivée à lAuberge.



Elunae arriva à l’auberge, un gout amer en bouche. La neige menaçait de tomber et la nuit sombre fit grelotter la jeune femme. Au seuil, elle leva la tête, puis grimaça en voyant le bois céder aux pluies torrentielles.
Elle poussa alors les portes de l’établissement, et un souffle chaud se posa sur ses joues. Elle se dévêtit aussi tôt de sa cape trempée, puis s’avança jusqu’au comptoir. A chacun de ses pas, un léger grincement se faisait entendre.
Elunae s’appuya à la table, et attendit un instant. La patiente qu’elle n’avait pas la poussa à jouer avec une cloche d’un or éclatant. En ne voyant personne, elle commença à taper des ongles sur la table, puis fit retentir la cloche, en la reposant aussi rapidement.
Son cœur se mit à battre comme si elle venait de dépasser une limite, de désobéir, tel un enfant.
Un homme, d’une trentaine d’année en âge humain, sortit d’une salle aussi sombre que la nuit. Il se gratta la tête en baillant, puis s’assit derrière la table en regardant la jeune femme de ses yeux vert dorés.

« C’est pour quoi ? »

Elunae fronça les sourcils (pour danser pardi !). Secouant la tête, et se souvenant de sa fraiche arrivée en ville, elle ne voulait pas de faire remarquer.

« Pour une chambre, je vous pris. »

Un sourire commercial s’afficha alors sur les lèvres du responsable, alors qu’il se levait, se retourna, pour prendre une clef, cachée derrière un petit rideau rouge.
Il se courba en indiquant d’un geste élégant le chemin à suivre pour rejoindre la chambre. La jeune femme prit les devants. Elle monta un escalier en colimaçon, puis traversa un couloir. Tout au bout, une possibilité de tourner à gauche comme à droite s’offrit à elle. L’homme passa devant Elunae, en la bousculant maladroitement, et ouvrit, la porte en face de l’escalier, toujours en se courbant. Celui-ci se redressa, et lui demanda si cela allait lui plaire.
La jeune femme hocha la tête, puis sortit 5 Yus qu’elle lui donna en main propre, avant d’entrer.
L’elfe ne tarda pas à allumer les quelques bougies qui éclairaient la chambre, comportant deux pièces. Une à eau, et une à dormir.
Elle alla s’installer sur le bureau en bois, ou elle sortit une feuille usée de son sac, ainsi qu’une plume, et se mit à écrire.

« Chère journal ( troisième partie ),
Je me retrouve dans l’Auberge de la Tortue Guerrière, un établissement d’une belle envergure. Comme tu sais, mon voyage fut long, et les deux premières parties te le décrivent... Avant de m’en aller sommeiller, je me demande comment en suis-je arriver ici ? Est-ce de la faute de Guilom dont je n’ai plus de nouvelles depuis deux années ? Ou plutôt celle de mon destin ? Je ne saurais te répondre que par un point d’interrogation qui clôturera mes écritures d’aujourd’hui.
Le sommeil me prend, je n’arrive pratiquement plus à tenir ma plume, ni même ouvrir mes yeux. Je souffle sur la bougie, et m’en vais dormir. »

La plume étant toujours sur la feuille, formant une tache d’encre, Elunae se dévêtit rapidement pour se faufiler sous sa couverture, et souffla la dernière bougie pour laisser une fumée épaisse prendre place, mélangée au sombre la nuit.





~



La nuit était sombre et froide, et Elunae ne trouvait pas le sommeil malgrès sa grande fatigue. Des milliers de questions sans réponses restaient en suspension dans sa tête.
Se tortillant dans son lit, elle finit par s'immobilier en soupirant longuement.

« Je ferais mieux de sortir un moment de cet endroit avant de devenir folle ..»

Sur ces paroles, elle se leva silencieusement, et se vêtit de ses récents vêtements.
Elunae enfila sa cape et dans un dernier bruit, referma la porte derrière elle, en direction de la taverne la plus proche.

Isulka ne semblait vraiment pas contente de mon travail. Et par la même occasion, elle me fit comprendre que je devais terminer ma tâche et ainsi me débarrasser du corps. Les draps étaient à présent couverts de sang ce qui était quelque peu gênant. Enfin c'est mieux d'avoir un lit tâché que pas de lit du tout, mais ma coéquipière ne semblait pas voir cela du même œil.

Je m'exécutai et décidai donc de me débarrasser du corps. Ma première idée du de le mettre dans le couloir de l'étage, mais cela incluait que n'importe qui allait voir la pièce. Je sortis rapidement de cette idée de mon esprit et observer la large fenêtre. Un coup d'œil par celle-ci et je m'aperçus qu'elle donnait sur la cour et plus précisément sur un tas de paille et saleté. Rien de très appétissant en somme, mais très bien pour un corps froid.

Sans plus tarder je me suis mise à la tâche. La chose la plus inconfortable quand on transporte un corps en seconde phase, soit la partie ou ce dernier durcit à un tel point qu'il est presque impossible de le manier correctement. Avec de nombreux efforts pour le ternir sur mes épaules, avec mes deux bras entortillés, je parvins à le soulever et à l'amener au niveau de la fenêtre. Problème, cette dernière était close, je ne demandai pas d'aide à la mageresse et décidai plutôt de se laisser tomber le pauvre homme. Pas de chance, la chute paraissait douloureuse sur le sol de bois, mais rien d'alarmant.

La fenêtre ouverte je tirai le corps de telle façon à le faire basculer, faisant sortir la tête la première. La lourdeur se faisait plus que sentir et après de nombreux efforts, je finis par la faire tomber de l'autre coté. Pas e coup d'oeil par la fenêtre, chose inutile. Je ferai la fenêtre comme si de rien n'était et allai chercher du linge propre auprès de l'aubergiste.

Et oui quoi de plus simple de tuer un homme et de s'en débarrasser ?

Aglaeka ne tergiversa pas, entreprenant de se débarrasser du corps. Je fis quant à moi de la place sur la petite table, détournant mon attention de la sanguinaire. Il y avait des restes de poulet ainsi qu'un poignard émoussé, très certainement le dernier repas de l'exécute. Je mis le tout dans un seau mal odorant.

Il y avait aussi un sac de voyage, sentant lui aussi le chamois mort. Je ne pris pas la peine de l'ouvrir, versant le tout dans le récipient à déchets. J'entendis alors Aglaeka ouvrir la fenêtre: il est vrai qu'entre l'odeur de pisse, de viande, de fauve et de sang frais, j'avais l'impression d'être revenue à Exech.

Aglaeka n'aéra pas longtemps cependant, refermant presque aussitôt la fenêtre. Elle ouvrit ensuite la porte. Je me retournai, espérant que ce n'était pas le cadavre qu'elle allait trimballer. Non, elle sortait seule, ses bottes crissant sans délicatesse par la faute du liquide collant. Je m'en désintéressai, continuant de vider les affaires du sale type et, une fois cette très agréable besogne finie, cherchai machinalement le corps des yeux. Mais point de corps il n'y avait.

Un instant je restai dubitative, me demandant ce qu'elle avait pu en faire. La fenêtre... Je jurai en silence, me précipitant vers celle-ci, l'ouvrant de nouveau. Oui, mes craintes étaient fondées: la jeune sauvage avait tout bonnement jeté le demi elfe par la fenêtre, dans le tas de fiente et de déchets qui s'étendait dans la cour intérieure. Le corps formait d'ailleurs un angle étrange, le visage tourné dans ma direction, comme pour se moquer de moi.

Je soupirai avant d'aller chercher le seau putride, évitant le mieux que je pouvais les traces de sang qui imprégnaient peu à peu le parquet. Un œil fermé pour bien viser, je m'appliquai à déverser le contenu du récipient sur le macchabée. Le résultat ne fut pas satisfaisant, on voyait toujours la moitié de son crâne et ses jambes ballantes. Je tirai donc les draps rouges et jaunes, preuves d'une grande hygiène, que je roulai en boule. Je m'en débarrassai de la même façon, recouvrant un peu mieux la victime d'Aglaeka.

Mon regard se posa par la suite sur le lit, dont le matelas de paille était tâché, ainsi que sur la marre de sang qui s'infiltrait lentement dans les interstices du parquet. Par chance, dans un coin il restait le manteau du bougre: celui-ci me servit de serpillère, avant d'aller aussi rejoindre la fosse à déchets, couvrant encore un peu mieux le cadavre. Avec de la chance, les rats et les chiens affamés par la famine se disputeraient le repas avant que les aubergistes ne fasse vider leur déchetterie.

D'humeur maussade, je me lavai les mains dans le baquet d'eau, allant par la suite m'asseoir pour attendre le retour de la belle et subtile guerrière.