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 Sujet du message: La taverne du chat enroué
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 22:22 
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La taverne du chat enroué


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Enseigne du chat enroué


Cette taverne est le repaire des marins et soldats de la ville, l'ambiance est survoltée, de nombreux bardes viennent y gagner leur pitance. Deux ou trois femmes de plaisir se mettent au service des ces braves hommes de temps à autre, pour une bouchée de pain. Cela se passe dans un petit réduit de la taverne, meublé d'un vieux matelas miteux, à l'écart des yeux indiscrets mais pas vraiment des oreilles car on entend souvent tout, bien que le bruit soit couvert par l'agitation de la grande salle.

Rilok Derouanh, le tavernier, est un homme grand et imposant à la figure ronde et rouge. Il s'occupe seul avec son fils de seize ans de la taverne, et ce presque sans aucune interruption.

(Les yus dépensés ici ne seront pas retiré de votre fiche)

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Mer 3 Déc 2008 23:08 
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Un grand homme à la mine haute et aux habits sombres entra dans la taverne du chat Enroué. Il commanda une bière, forte, et s’accouda au comptoir. Une capuche cachait ses traits d’où filaient malgré tout quelques cheveux d’un blond argenté.

(Voilà deux jours que je parcours cette ville à la recherche d’un savoir qui me pourrait être utile dans mon cheminement vers la nécromancie, voilà trois jours que je croise à chaque coin de rue des humains, des humains, et encore des humains. Cette ville ne serait donc peuplée qu’uniquement de guerriers idiots et de marins grognards ? Je n’ai pu trouver personne de mon espèce, et encore moins d’enseignement magique. Vais-je continuer à perdre mon temps ici ? J’ai besoin de magie, de plus de connaissances.)

Alors qu’il ruminait ainsi de bien sombres pensées, le reflet blanc d’un de ses cheveux tapa dans l’œil d’un guerrier ivre assis à une table dans le coin de la taverne. Ce dernier pensa probablement qu’un humain de deux mètres aux cheveux argentés, c’était trop louche pour ne pas être prétexte à une rixe. Ou peut-être était-il simplement ivre. Il fit signe à Zarkozkursk de le retrouver dans l’arrière de la taverne.

Ce dernier le suivit, sa chope à la main, et, une fois tous les deux seuls dans une petite pièce apparemment vide, le guerrier saoul lui demanda :
« Alors, t’es quoi, en fait ? J’vois bien que t’es pas d’ici. Qu’est-ce que tu fais dans cette ville ? Tu sais pas que par chez nous, on apprécie surtout les humains guerriers ? Je… » L’homme sembla se sentir mal, et Zarkozkursk crut un instant qu’il allait lui vomir dessus.
(Ce serait dommage de salir mon unique robe noire, il pourrait le regretter…)
Pourtant, l’homme se reprit et continua sur sa lancée :
« Je veux savoir ce... Qui tu es ! »
Avant que Zarkozkursk n’ait pu réagir, l’homme lui arracha sa capuche et vit ses traits fins, ses yeux verts, ses cheveux blancs. Puis il prononça ces paroles, que Zarkozkursk détestait entendre, et qui provoquaient immanquablement une catastrophes :
« Ca alors ! Un Elfe Blanc !
-Comment m’as-tu appelé, humain ? Quel type d’Elfe penses-tu donc que je sois ?
-J’ai déjà vu combattre à nos côtés, des comme toi, t’es un Elfe Blanc, ça j’en suis sur. C’est tellement rare dans notre ville ! »
Sur ces mots, l’humain s’en alla vomir en courrant son alcool dans un seau collé contre le mur opposé de la petite pièce. Son corps était agité de petits soubresauts ridicules qui le faisaient ressembler à un pantin de paille un soir d'automne trop venteux.
Zarkozkursk fulminait, ses yeux verts étaient devenus si froids qu’ils eurent tout aussi bien pu être d’un gris métallique. Il lança sa main en avant, et murmura quelques paroles, tentant de se souvenir de ses récentes acquisitions en magie de l’ombre.
L’homme fut secoué d’un spasme plus important que les précédents, et qui n’était sans doute pas du à son vomissement. Une ombre presque invisible sembla s’abattre sur lui, et alors qu’il vomissait, le seau se remplissait d’un mélange de bile et de gouttes rouges.

(Intéressant, la douleur provoquée lors d’un vomissement le pousse apparemment à cracher du sang. Cette magie de l’obscurité est pleine de couleurs, finalement.)

L’homme se retourna, l’air hagard, et il sauta sur Zarkozkursk tout en tirant une dague de son manteau. Par chance, les effets de l’alcool le firent manquer sa cible, et l’Elfe-qui-se-voulait-noir n’eut pas à esquiver le coup d’un soldat qui, porté par le même homme une fois sobre, aurait pu être dangereux. Zarkozkursk incanta un deuxième sort qui acheva le soiffard, ce dernier s’écroula dans un mélange pathétique de vomissures et de sang. Il respirait encore, bien que difficilement, et semblait s’étouffer en partie à cause de ses propres déjections.
L’Elfe fouilla le corps du soldat.

(Enfin un peu d’action. Heureusement qu’il ne m’a pas fallu plus de temps pour le vaincre, je sens le pouvoir de l’ombre en moi qui diminue fortement, je n’aurais pas été capable d’invoquer une énergie sombre de plus.)

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Jeu 4 Déc 2008 13:26 
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L'Elfe ne trouva rien d'autre dans les vêtements du soldat qu'un mouchoir crasseux et une dague apparemment émoussée qui ne lui aurait pas été utile. L'homme bougeait encore : apparemment, Zarkozkursk ne l’avait pas tué, et c’était tant mieux. L’Elfe-qui-se-voulait-Noir sortit de la petite pièce puis indiqua au fils de l’aubergiste :

« Un homme aviné s’est écroulé sous le poids de son vice dans la pièce du fond. Prévenez vos clients, l’odeur est immonde. »

Il posa sa chope, vide, sur le comptoir, et alla trouver un coin assis pour méditer, et se reposer. Il fit le point pendant plusieurs heures, tout en sentant peu à peu la mana se régénérer en lui :

(Je maîtrise donc cet unique sort qui me permet de faire souffrir directement une autre personne. Et apparemment, je suis incapable de canaliser cette énergie obscure plus d’une ou deux fois d’affilée. Quelle chance que cet homme n’ait pas été en pleine possession de ses moyens. Je n’ose imaginer ce qu’il serait advenu s’il s’était agi d’un soldat en pleine forme. Sans doute n’aurait-il pas raté son coup, sans doute ma robe noire serait à présent aussi rouge que le sombre fond du seau dans lequel il s’est soulagé. Je ne devrais peut-être pas prendre tous ces risques inutiles, peut-être ne devrais-je pas combattre tous ceux qui m’insultent en m’apparentant aux Elfes Blancs. Peut-être que je ne suis pas prêt à faire taire tous ceux qui m’agressent ainsi. Je devrais accepter de … )

« Eh, l’Elfe, ça fait trois bonnes heures que tu t’assoies ici sans rien consommer. Tu crois qu’on tolère les gens comme toi dans notre ville s’ils profitent de notre toit sans payer leur du ? »

Le fils de l’aubergiste lui avait hurlé cela du comptoir, le surprenant dans ses pensées.

« -Je prendrai une autre bière, merci.
-Tu vois, l’Elfe Blanc, quand tu veux, tu sais te faire accepter. »

(Oh non… Encore ?)

Le fils de l’aubergiste lui apporta sa bière, Zarkozkursk paya, puis il se concentra de toutes ses forces. Il tenta d’invoquer les sombres énergies qu’il maîtrisait depuis peu, mais il se sentit étrangement vide, à la façon d’un seau rempli d’eau que l’on pompe vainement. C’est tout juste si le fils de l’aubergiste ressentit un léger mal de tête en repartant vers son comptoir.

(Ca ne va vraiment pas, il faut que je me repose.)

Et l’Elfe-qui-se-voulait-Noir continua à méditer pendant plusieurs heures, jusqu’au lendemain matin, recommandant régulièrement une chope de bière ou un morceau de viande pour ne pas se faire expulser.

Le lendemain matin, l’Elfe se sentit en pleine forme et ressentit que ses possibilités magiques étaient revenues à leur maximum. Il sortir de l’auberge, et alla faire un tour en ville. En chemin, il croisa l'homme qu'il avait puni la veille, les mains enfouies dans sa tête, apparemment perdu dans de brumeux souvenirs.

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Zarkozkursk / Elfe / Fanatique lvl2


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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Jeu 16 Juil 2009 21:21 
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J'entre dans l'auberge, attirée d'abord par son nom qui m'a fait sourire. Les odeurs de fumet apétissants agitent autant Sablov, compagnon depuis toujours que mon ventre. Sablov, est mon chat, trouvé il y a près d'un an dans un fourré, car depuis toujours remonte pour ma pauvre mémoire a l'été dernier. Cette auberge est aussi le premier endroit auquel j'ai pensé pour trouvé des pistes sur mon passé. Au pire un petit travail pour me permettre de survivre le temps nécessaire. Elle est pleine de soldats et marins venant dépenser leur solde en beuverie, au premier abord.

Je m'assied donc à une table vide. Une serveuse trentenaire au teint rouge et à la démarche agitée arrive très vite. "Que puis-je vous servir ?" Auquel je répond l'habituel "Une bière, et du lait pour le chat.". Mais au lieu de partir prendre commande, elle me dit "c'est rare de voir votre espèce dans ces coins-ci. Deux de passage en un an, ça commence à chiffrer nom d'une vache allaitant !! Qu'est-ce qui vous amène dans une bourgade comme Bouhen ?"
Les humains sont si prévisibles, un peu de nouveauté et ils sont vite étonnés. Mais je ne pensais pas trouver si facilement réponse à mes attentes ! "Précisément, je recherche des membres de ma race.
-Et bien vous arrivez trop tard ! c'est au début de l'automne que l'autre loup à pointé le bout de son museau ! "
Malgré cette remarque désobligeante sur les Bratiens, je ne bronchai pas, ça n'était pas dans mes intérêts de me retrouver au trou. "Savez vous ou ce bratien s'est dirigé ? " Lui demandais-je. "Oui, da ! Il parlait de rejoindre le front nord est contre les orcs, une dette envers la ville qu'y disait " Sur ce, elle partit chercher ma commande.
La serveuse n'était pas encore arrivée qu'un marin vint abordé ma table en me disant, d'une voix qui puait la vinasse des bas quartiers : "Y paraît qu'elle veut s'affronter aux gros orcs la louve ? c'est bin dangereux tout ca !! L'as pas froid dans le dos ! L'est pas nareuse en plus ! Ce gaillard commençais à m'agacer. "Lui il devrait passer son chemin, ça serait mieux pour tout le monde...
-HAHAHA !! elle me menace !!"
Puis un homme qui avait l'air de ne pas encore avoir subit les effets de l'alcool l'attrapa par le bras en lui disant "ces loups peuvent être dangereux, j'ai entendu parler d'histoire sur eux, viens ! "
Au moins la peur peut éloigner les gens saouls. Cette taverne commençais à m'être insupportable, je partais sans attendre ma commande, Sablov sur l'épaule droite, comme à son habitude.

_________________
Zaëria, Bratienne, Rôdeuse

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 Sujet du message: Les Chaleurs du Chat Enroué
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 02:42 
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Localisation: Le Hollan... La Rascasse Volante !
Le Sphinx de Bouhen


Les Chaleurs du Chat Enroué

[:attention:] - Contenu Sexuel - [:attention:]


La taverne du chat enroué a un nom bien comique, et son ambiance intérieure respirait clairement l'excès et la débauche. Surpeuplée d'ivrognes qui contenaient avec difficulté le contenu de leur estomac et de catins en tout genre, les bardes qui animaient la soirée n'étaient pas non plus en reste et vidaient entre trois accord quelques fonds de verre d'absynthe. A en écouter les fausses notes, ce ne devait certainement pas être leurs premiers.
Cette ambiance humide, chaude et bondée n'était pas vraiment pour plaire à Mercurio, qui aurait largement préféré une taverne plus calme et plus posée. Mais le fait est qu'il était là, la faim au ventre, la soif aux lèvres et la fatigue aux pattes. Il alla donc vers le tavernier et commanda la plus grande bouteille d'hydromel trouvable et le plat du jour, à savoir une bonne entrecôte de bœuf.

Non sans difficulté, il réussit tout de même à trouver une table plutôt isolée dans un des coins du bar. En attendant sa commande, il préféra garder le silence et faire profil bas. Il était d'ailleurs même plutôt étonné que personne ne l'ai repris jusque là. Sa commande arriva, et il en profita pour demander au jeune homme qui lui amenait s'il était possible de dormir ici pour la nuit.

"Désolé mais ça n'est possible uniquement pour les clients monsieur."

"Comment ça pour les clients ? Je suis client, je mange ici !"

"Non, pas à nos clients monsieur, à ceux des filles. Elles utilisent certaines de nos pièces pour y travailler ; mais pour y dormir, il faut voir ça avec elle !" dit le serveur en faisant un clin d'oeil plein de malice et un signe de la tête envers leur direction.

"Vous êtes proxénète ?"

"Ah non monsieur toutes ses filles sont indépendantes, mais j'avoue que ça ferait un sacré vide dans nos caisses si elles n'étaient pas là !"

Mercurio était loin d'être vierge et avait toujours préféré de loin les histoires sans lendemains que les histoires d'amour qui n'en finissent pas, question de liberté. Mais il avait toujours eu quelques gênes en ce qui concerne les prostitués, et avait toujours préféré éviter. Ça lui semblait... trop... facile pour ne pas être sans conséquence. De plus, il était extrêmement fatigué et les courbatures du voyage commençaient à bien se faire sentir.
Mais le tavernier avait les idées courtes et le pensant intéressé, lui en envoya une. Non pas dépourvue de charme, cette belle Kendrâne brune aux proportions agréables et pourvue d'une tenue blanche aguichante n'hésita pas une seconde avant de s'avancer langoureusement vers lui et aller directement, sans préavis, lui chuchoter à l'oreille d'une voix suave : "Il parait que ceux de ta race en ont une grosse..."
Et avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, elle était déjà en train de mettre de tâter par-dessus son pantalon la véracité de la rumeur.

Mercurio, pourtant d'habitude si monastique, admira la beauté fatale de la Kendrâne audacieuse, et ne se sentit alors plus le même, laissant ses douleurs, sa morale et ses a priori de côté. Il se laissa littéralement transporter par le physique magnifique de la belle brune, qui était proportionnellement largement bien au-delà de toutes ses précédentes conquêtes. Et il faut aussi dire qu'elle savait y faire... Son regard envoûtant, son audace surprenante et sa magnificence l'avait littéralement transporté dans un autre monde, où il était libéré de toute autre pensée parasite.
Revenant brièvement sur Terre, il lui lança mollement une phrase à laquelle il ne tenait pas vraiment à la réponse, mais c'était la seule chose qui lui vint à l'esprit à ce moment-là.
"Je ne sais même pas quel est ton nom..."

"Hum, par ici, on m'appelle Kalda la bouillante. Mais j'imagine que tu as compris pourquoi... N'est-ce pas, chéri ?" dit-elle en rentrant sa main dans son pantalon, attrapant sa verge et se mordant la lèvre inférieure.

"Oh... Oui, j'imagine très bien, mais dis-moi..."

"Hum oui ?"

"Tu sais, j'aurais besoin d'un endroit où dormir après..."

"Ah ça mon chou je ne peux rien te promettre... Enfin, peut-être, si tu te montre assez convainquant pour la suite... Si tu vois ce que je veux dire..." dit-elle en lui prenant la bouteille d'hydromel de l'autre main pour la boire dans un mouvement de langue clairement équivoque.

Mercurio n'en pouvait plus et, elle ayant toujours la main caressante dans son pantalon, la suivit jusque dans une petite pièce à l'étage. Il avait à peine touché à son entrecôte et elle gisait maintenant seule au milieu des soiffards. La bouteille d'hydromel était toujours entre les douces mains de sa séductrice. Elle l'emmena dans un simple petit local où, au milieu des balais et d'un fatras de breloques diverses, trônait sur le sol un vieux matelas miteux. Seul quelques bougies disséminées un peu partout où il était possible de les y déposer éclairaient difficilement la pièce. Le matelas était épais, dur et quelque peu sale mais il était alors à milles lieux de s'en soucier. Kalda rendit alors la bouteille à Mercurio et le fit tomber sur le matelas usé. Ainsi installé, il resta dans cette position, se remplissant de l'hydromel tiède et de la vision d'une Kalda magnifique se déshabillant rien que pour lui, laissant apparaître dans un geste lent ses seins généreux.

Peu de temps plus tard, l'on pouvait entendre raisonner des cris féminins et des grognements félins dans toute la taverne, que le bruit de la foule et les instruments de musique des ménestrels ivres dissimulaient à peine. Mais c'était ici clairement un lieu commun, et personne ne s'en étonnait plus.

Plus tard, lorsque Mercurio eût fait son office, ils s'étalèrent tout deux sur cette modeste couche dans un dernier grand soupir. Il avait le sourire, se disant que finalement, c'était loin d'être une mauvaise expérience, et que Kalda la bouillante méritait bien son surnom, car elle avait fait d'une pièce froide un vrai havre à la douce et tiède moiteur charnelle. Et puis finalement, qu'au fond, il n'y avait pas autant de mal que ça à profiter des bénéfices du plus vieux métier du monde. Tout le monde y est gagnant. Il resta songeur, remettant en cause toute sa morale en se demandant comment il avait pu être aussi longtemps imperméable à cette expérience et à quelles autres encore il avait pu bêtement se refuser jusqu'à maintenant. Une fois revenu de ses pensées, il alla renouveler sa demande de dormir ici, mais remarqua la belle endormie sur son épaule. Apaisé et le sourire au lèvre, il s'endormit à son tour.

Le lendemain matin, Mercurio se réveilla paisiblement, exactement dans la même position que celle où il s'était endormi. Le matelas était vide et un mot était posé à côté de lui. [C'était génial, mon sauvage Humoran. Mais je devais partir, et comme tu n'étais pas réveillé, j'ai pris la liberté de me servir dans ta sacoche. Ne crains rien, je ne suis pas une voleuse et je n'ai pris que l'équivalent de mon tarif normal. N'hésite pas à revenir un de ces soirs.
Éternellement à ton service, Kalda.]

Mercurio vérifia tout de même dans sa sacoche et remarqua que Kalda avait dit vrai. Après tout, c'était logique, elle avait plus à y gagner en fidélisant ses clients qu'en leur volant leurs fortunes, en particulier pour un aussi maigre pécule que le sien.

Il se leva paisiblement et descendit dans la pièce principale de la taverne, étonnamment très propre au petit matin. Rilok Derouanh, le tavernier, était derrière le bar à lustrer ses choppes.

"Ah, c'est vous ! Vous en avez fait un boucan la nuit dernière ! Enfin bon, ça vous arrange à vous autant qu'à moi hein !" dit-il en rigolant. "Bon, vous désirez pendre quelques chose ce matin ou vous avez tout dilapidé avec Kalda ?"

Mercurio sourit à cette phrase, et répondit :
Oui, je prendrais bien une petite infusion ce matin. Et deux croissants si vous avez aussi tiens.

"Une infusion et deux croissants... Ça marche, je vous amène ça tout de suite !"

Mercurio resta dans le gaz pendant un petit moment, sans vraiment réfléchir à ce qui pouvait se passer autour de lui ni à ce qu'il comptait faire de cette nouvelle journée. Une fois son infusion et son croissant ingurgités, il émergea et se demanda comment il allait pouvoir bien s'y prendre pour trouver maintenant quelqu'un qui voudrait bien lui apprendre l'art de la guerre. Comme le tavernier avait l'air sympathique, il alla lui demander s'il connaissait quelques bonnes adresses :
"Excusez-moi tavernier mais... est-ce vous sauriez où je pourrais trouver un instructeur ou un quelconque autre spécialiste du combat qui est susceptible d'apprendre à combattre à des civils ici ?"

Le tavernier, coopératif, rechercha quelques instants dans sa mémoire, puis répondit :
"Hum... Non, tout ceux qui ont de vagues connaissances dans l'instruction du combat sont dans l'armée et ils ne forment pas les civils. Mais si vous y tenez vraiment, vous n'avez qu'à vous engager !" Il réfléchit quelques secondes, puis reprit : "Non non non, oubliez ça monsieur, il ne vaut mieux pas songer à essayer à vous présenter à l'armée, du moins à celle d'ici. Parce que vous voyez, moi, que mes clients soient Humains, Elfes, Nains, Hobbits ou Worans, tant qu'ils payent et ne causent pas de problème, ça me va ! Après, dans l'armée d'ici... Ils sont plus... Sélectifs, ouais, on va dire ça comme ça."

"Je vois. Bien merci du renseignement et au revoir."

"A votre service, repassez quand vous voulez !"

Mercurio quitta la taverne, se disant que les seules bonnes choses de la ville semblait se trouver dans celle-ci. Bouhen ne semblait plus rien avoir à lui offrir et il se passerait volontiers de ses odeurs putrides et de son spectacle macabre. Toutefois, il avait gardé son deuxième croissant en prévision de sa visite au sanctuaire de Rana et comptait bien s'y rendre. Il pensait aussi éviter de faire la même erreur qu'à son premier voyage et de faire le plein d'eau et de vivres chez le premier marchand qu'il croiserait sur sa route.


Les Morts Pathétiques

_________________

Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

--------------------
Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 14 Déc 2009 01:04 
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Zarkozkursk sortir dans les ruelles de la ville. Fier de ses nouvelles acquisitions, avide de savoir, dont il savait bien qu’il constituait le premier des pouvoirs, il marchait au hasard. Il était ivre, ivre de bonheur d’avoir enfin pu acheter ces deux parchemins qui allaient lui ouvrir les portes de la magie Sombre. Jusqu’ici, il avait dû se contenter de quelques tours de passe-passe qu’il peinait à qualifier de magie. Ce temps-là était révolu, enfin, il allait exploiter toute la mesure de son art.
(Mais où?)
La question s’imposait à lui. Il savait qu’il allait lire ces parchemins, s’imprégner de leur puissance, mais où allait-il le faire? Il n’osait pas même les regarder, en lire quelques mots, tant l’excitation liée à l’impatience le stimulait. Au fil des pas, il atteint une petite taverne.
Là, il s’assit dans une table du fond, sortit les deux parchemins, et les posa sur la table. C’était assez étrange, qu’un simple bout de papier puisse contenir tant de pouvoir. Il jeta un regard autour de lui. Les autres tables étaient occupées par de petits groupes d’amis qui buvaient et mangeaient ensemble, discutaient et entrechoquaient leurs pintes.
(Les fous. Se perdre dans l’amitié, alors que le pouvoir pourrait leur apporter des satisfactions mille fois supérieures à ces petits jeux sociaux…)

L’Elfe lut un premier parchemin : Ombre Terrifiante. Lentement tout d’abord, puis de plus en plus vite, comme enfiévré. Chaque mot résonnait dans sa tête, s’ajoutant à l’écho de tous les autres. L’ensemble formait une musique douce, enivrante, qui ne quittait plus son esprit. Mais les mots s’ajoutaient aux mots, et la musique se faisait de plus en plus forte, jusqu’à être presque insupportable. Le dernier mot du parchemin sonna violemment, puis tout se tut. Tendant l’oreille, Zarkozkursk se rendit effectivement compte que tout s’était tu. Même le brouhaha permanent de la taverne. Autour de lui, le temps semblait dérouler son fil dans le silence le plus absolu. Les pintes se cognaient sans bruit, les bouches s’ouvraient sans émettre aucun son.
Un son finit cependant par se faire entendre. Un sifflement strident, lointain, qui semblait s’approcher. En quelques secondes, ce cri encercle Zarkozkursk, envahit les moindres recoins de la pièce, sans que personne ne semble s’en émouvoir. Un frisson parcourut l’échine de l’Elfe, et il se prit à craindre une chose inconnue. Cette peur était terrible. Elle était bien loin de celle qu’il avait pu éprouver en combattant ce serpent, sur le bord de la route, longtemps auparavant. Elle était plutôt comparable à celle qu’il ressentait étant enfant, quand il savait être un Elfe Noir, mais craignait le rejet de sa famille. Ou plutôt, il supposait que cette crainte était celle qu’il avait lue dans les yeux de ses proches lorsqu’il les avait reniés et avait pris la route, à la recherche de sa véritable personnalité. En tout cas, elle était bien plus profonde que tout ce qu’il avait pu imaginer. Il tremblait. La chose était rare, lui qui affectait toujours l’indifférence. Mais la violence de ce sifflement devenu cri était bien pire que celle des cris d’un jeune enfant, pire que celle du vieillard malade qui réclame la mort.
Une ombre fondit sur lui sans qu’il puisse faire un geste, et le pénétra par tous les portes. Le cri cessa, Zarkozkurk reprit ses esprits, et la peur l’abandonna peu à peu.

Il sut que désormais, ce serait lui et lui seul qui l’imposerait à ses ennemis.


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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Jeu 17 Déc 2009 02:51 
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Zarkozkursk sortit de la taverne et resta au le bord de la rue, fatigué mais heureux. Il ressentait une nouvelle capacité bouillonner en lui, et il lui restait encore un parchemin à utiliser. Il sentait son sang palpiter et ses veines se gonfler, sa gorge battait en cadence avec son cœur. Il avait envie de lire le parchemin tout de suite, de s’imprégner de ce nouveau pouvoir qu’il convoitait déjà, mais il était épuisé et avait besoin de se distraire un peu avant de poursuivre son apprentissage.

(Oh et puis non, tant pis.)

Il entra à nouveau dans la taverne et se dirigea vers la table où il était assis quelques minutes auparavant. Il y trouva deux enfants apparemment en train de jouer à un jeu qu’il ne connaissait pas, et qui buvaient une boisson qui ne lui semblait pas très ragoûtante. L’Elfe fit mine de s’asseoir sur une chaise isolée. Il avait envie de se retrouver à cette table, la moins en vue de la taverne. C’était sans doute pour cette raison que les deux jeunes l’avaient élue pour boire leur verre, sûrement alcoolisé. Mais l’apprentissage de l’Elfe passait avant les jeux des enfants.
Zarkozkursk hésita à les frapper de son glaive, ou à leur jeter un sort qui les tuerait sur place. Leur faible constitution ne leur permettrait pas de résister à sa sombre magie. Mais il risquait de soulever une certaine émotion dans la taverne, et d’avoir cent ivrognes contre lui. Il ne pouvait pas faire de mal à ces enfants, il n’avait aucune envie de s’offrir une bagarre de taverne à cent contre un. Soudain, la magie qu’il venait d’acquérir s’imposa à son esprit.

(Mais c’est la solution, évidemment! En espérant que ça fonctionne, l’apprentissage est tellement récent…)

Zarkozkursk se concentra et tenta d’invoquer les forces nouvelles qu’il avait senti naître en lui depuis qu’il avait lu le dernier parchemin. Ses yeux se clorent, et il vit une ombre se matérialiser derrière ses paupières. Elle semblait pourtant rester en lui, comme un nouveau-né impressionné par le monde extérieur. L’Elfe se concentra d’avantage. Il resta ainsi plusieurs minutes, sentant l’ombre gagner en puissance et en fébrilité au fil des secondes. Soudain, alors qu’un des enfants riait bruyamment, le corps de Zarkozkursk se tendit et l’ombre fusa. Ses yeux s’ouvrirent, et il la vit envelopper rapidement les enfants. Il n’entendait plus de rire. Leurs visages se figèrent en un rictus effrayé, et ils se levèrent précipitamment pour sortir de la taverne, en jetant des regards autour d‘eux. Zarkozkursk était un peu déçu.

(J’espérais leur faire plus peur que ça. Il faudra améliorer ce nouveau talent, j’aurais préféré entendre des hurlements et les voir courir pour fuir leur peur. Peu importe, j’apprendrai!)

La table était libre. Zarkozkursk s’y installa avec un sourire, et sortit promptement le parchemin.
(Ombre Vampirique. Quel doux nom.)
Il commença à lire ce qui était écrit sur le vieux papier. Dans sa hâte, il ne sentait pas ses forces décliner. Et pourtant, son teint déjà livide d’habitude tournait au blanc, puis au jeune. Au fur et à mesure qu’il lisait, des cernes se formaient sous ses yeux, des rides se creusaient sur son front. Il semblait non pas prendre de l’âge, mais plutôt tomber gravement malade, d’une maladie dont les symptômes étaient aussi rapides qu’impressionnants. Sa vue commençait à se brouiller lorsqu’il atteint la dernière page. La fatigue était telle qu’il s’endormit, sans forces.

(Le traître! Il m’a vendu un parchemin néfaste! Si je le retrouve, je…)

L’Elfe n’eut pas le temps de terminer de dérouler le fil de ses pensées. Il sombra dans un sommeil étouffant.
Lorsqu’il se réveilla, pourtant, il était en pleine forme. Impossible de savoir combien de temps avait passé. La seule chose qui l’importait, c’était qu’il sentait à nouveau ce frétillement discret en lui, qui lui indiquait à coup sûr qu’il venait d’apprendre un nouveau tour. Il se leva et se dirigea vers la sortie de la taverne.

(Etrange. Cela fait une éternité que je ne me suis plus senti aussi en forme!)

L’Elfe avait envie de sauter, de danser, de courir tant l’énergie foisonnait en lui. Mais autre chose le choquait. Il regardait autour de lui en marchant, et tous les individus présents dans le bar semblaient épuisés, pâles, silencieux, comme vidés. Sans faire directement le rapprochement, il comprit en passant la porte vers la rue qu’il allait enfin réaliser un de ses plus vieux fantasmes : s’engorger de l’énergie des autres.

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Zarkozkursk / Elfe / Fanatique lvl2


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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Dim 27 Juin 2010 18:23 
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Le soir.

Je fis un petit tour dans la cité avant d'entrée dans cette taverne. Toute en bois avec une clientèle peut recommandable.

( C'est quoi ce bordel!!!)

C'était une bataille mais pas une petite. Des chaises volés, un homme à moitié mort rampé vraiment la sortie, je lui donnai un bon coup de pied dans les cotes.

(Fallait pas me tire les poils!)

Dans le bruit je criai:

"Tavernier une bière et 5 morceau de ta meilleur viande!"

Toute la salle se tu.

" Vous avez jamais un Lyikor?!"

"Si mais pas avec une tête aussi moche!"

Je le soulevai par le col et le mordis son épaule.

" Et peut être pas aussi cruel?!"

L'homme eut un cris de douleur, je le lança par dessus les tables et il arriva près du mur.
Je m'installa à une table et attendis mon maigre repas.

"Tavernier ça vient?!"

Un serveur arriva en quatrième vitesse et me servit, j'engloutis mon plat et but ma bière.
Quand je sortis de la taverne, on m'appela:

"Monsieur, vous n'avez pas payé!"

Je lui montrai mes canines et il ne réclama pas son dût.

(C'était une belle soirée, bonne ambiance,bonne nourriture...)

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Lycantrophe?
La perversion de la cité commence par la fraude des mots.


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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 12:59 
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Quand j'entrai dans la taverne, une vague de boucan et d'effluves nauséabonds s'abattit sur moi. Le soir n'était même pas tombé, et déjà des ménestrels ivres psalmodiaient des chansons grivoises, tandis que de répugnants individus secouaient leur panse graisseuse au rythme des refrains dénués de toute beauté musicale. Quand leurs chants se calmaient un peu, on entendait clairement cris et gémissements rauques des boucanières et leurs clients qui s'accouplaient. Cette salle empestait l'alcool, la transpiration et le sperme, reflet des humains qui y étaient. Personne ne m'avait remarquée, tous le nez collé dans leur chope ou dans le corsage des prostituées.

Même si l'endroit me répugnait au plus haut point, je ne savais pas où aller autrement, il faudrait donc que je me contente de ce lieu insalubre, et que je fasse abstraction des hurlements, rires gras et rixes diverses pour faire ce que j'avais à faire.

Je m'installai au fond de la pièce, et plongeai la main dans ma sacoche, à la recherche de ma fiole. Mais je ressentis quelque chose d'étrange. Il me manquait quelque chose. Ou plutôt, j'avais quelque chose en trop. Une inspection de mon sac me fit sortir une petit dague. Ce n'était pas la mienne! Elle était en meilleur état, et plus légère. Sans doute l'avais-je volé à un brigand, lors du combat de la nuit dernière, sans m'en rendre compte. Ma kleptomanie refaisait-elle surface? De toute façon, cette dague serait bien utile, je pourrai facilement la lancer si le besoin s'en ressentait. Je la plaçai à mon coté, symétriquement à mon autre dague, en la coinçant entre ma ceinture et mon pantalon.

Mais quelque chose d'autre était étrange, je le sentais. Et j'avais raison : une seconde fiole de fluide magique était en ma possession, identique à celle que j'avais achetée. L'avais-je également volée ? Ou était-elle apparue comme par... magie ? Je décidai finalement qu'il n'était pas temps de se poser des questions, je tournai entre mes mains la fiole magique. Le fluide à l'intérieur était extraordinaire. Je n'avais jamais rien vu de tel. On eu dit une grosse goutte de rosée, liquide, mais maintenue sous la forme d'une sphère par une infiniment fine pellicule. Quand j'arrêtais de secouer la fiole, la bulle ne bougeait plus, et pourtant on jurerai qu'à l'intérieur, des milliards de particules s'agitaient et s'entrechoquaient.

J'ôtai le bouchon avec les dents, et avalai d'une traite tout le contenu de la fiole. Le liquide glacial descendit le long de mon œsophage, le givrant de petit picotements au passage. Puis plus rien. C'est tout? Me demandai-je. Mais j'avais tord. Mon estomac se contracta comme si il gelait soudainement, et tout mon corps suivit. Je fus prise de convulsions douloureuses, comme si tout mon corps devenait glaçon. La douleur s'exprimait partout dans mes muscles, mon sang, mon cœur. J'avais la sensation de me transformer en statue, de me liquéfier, de me sublimer. Mes gestes incontrôlés m'arrachaient des cris. J'essayais de respirer, mais je n'y arrivais pas. Plus rien autour de moi ne semblait exister, juste ce fluide qui prenait possession de mon corps.

Le liquide magique pénétrait de force dans mes veines, et les parcourait si rapidement qu'il allait les faire exploser, ou les geler. Je ne pouvais même plus crier, démunie de respiration à cause des contractions de mon corps entier. J'avais l'impression d'être prise dans un blizzard épouvantable, le froid me rongeait de l'intérieur, mon corps était de plus en plus froid, à tel point que mon sang devint glace, et que la souffrance eut raison de moi. Ma conscience s'envola avec une bourrasque de neige.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais couchée au fond de la taverne. Personne n'avait réagit, pensant sans doute que j'étais ivre. Mon corps était encore tout endolori, mais je ne souffrais plus. Je me sentais simplement étrange. Si l'absorption de fluides devait se révéler aussi douloureuse, je souhaitais que tout finisse vite. J'attrapais alors la seconde fiole, et bus son contenu avec difficulté. J'eus des frissons, mais cette fois ni spasmes ni convulsions. Je me sentais juste extrêmement épuisée. Je me rendormis immédiatement, roulée en boule pour tenter de me réchauffer de ce froid mordant qui venait de l'intérieur.

Certains dans cette auberge buvaient de l'alcool et perdaient leur virginité sexuelle. Moi, j'avais bu mes premiers fluides, et j'avais perdu ma virginité magique. Et tout comme une première fois, j'avais connu la profonde douleur, mais aussi le paroxysme de jouissance. Cette sensation glaciale en moi me tiraillait de souffrance, mais me procurait également un plaisir immense. J'étais en osmose avec Yuia : elle était en moi.

<La taverne du chat enroué>

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Dernière édition par Loys le Lun 25 Oct 2010 12:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 12:34 
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Quand j'ouvris à nouveau les paupières, encore un peu assommée, je vis qu'un visage était penché sur moi. Par réflexe, je rampais en arrière que quelques pas, et la jeune femme qui me faisait face sembla décontenancée.

«  Vous m'observiez !? » m'exclamai-je

Les joues rondes de l'humaine s'empourprèrent, dans un geste d'embrassement, la femme secoua ses grosses boucles brunes en bégayant :

« Non... non... Je, excusez-moi, en fait je... je vous regardait »
« Oui... Donc vous m'observiez, c'est bien ce que je dis. »
«  Ce... ce n'est pas ce que vous pensez mademoiselle, j'ai vu ce que vous faisiez et... en fait, je... fais de la magie aussi et... »

En disant cela, elle s'agitait d'avant en arrière, visiblement très mal à l'aise. Son comportement était vraiment étrange, je restais méfiante.

« Hum, et vous avez une preuve ? »

Elle tendit son joli doigt fin vers moi, et un petit filet d'eau vint s'écraser sur mon visage. J'essuyai le liquide de mon visage avec ma manche en riant. Voyant que je n'étais pas farouche, la jeune femme sembla se détendre, et expliqua qu'elle faisait de la magie, et qu'elle avait vu que ces fluides étaient mes premiers. Face à mon intérêt grandissant, elle m'expliqua à peu près tout ce qui pouvait être utile de savoir à ce propos.

Au bout d'un moment, la discussion se faisait rébarbative, et mon attention papillonnait. Mon regard se posa vers la fenêtre, et quand je vis que le soleil était pratiquement couché, je la poussai et sortis de la taverne en courant, renversant une chope sur mon passage.

<Les rues de la ville>

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 19:36 
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J’ai laissé Loys faire ce qu’elle avait à faire dans la ville de Bouhen. Quant à moi, je me dirige vers l’auberge. J’en pousse la porte et découvre toujours le même monde, un monde bruyant et sentant l’alcool. Je me dirige vers le fond, je m’installe à une table et regarde autour de moi. Je suis dans la pénombre, je ressemble à un rodeur, à un assassin attendant sa proie. Une serveuse s’approche de moi et me demande ce que je désire exactement. Je réponds tout simplement une bière et un repas chaud.

En attendant je scrute la pièce, personne ne regarde vers moi. Je repère des nains avalant bière sur bière et laissant une grosse quantité de bières dans la barbe. Des miettes de nourritures trainent aussi à l’intérieur. Je suis content d’être imberbe en voyant ceci. Cela serait vraiment une corvée d’entretenir une barbe. Je regarde leur équipement qui reste vraiment pitoyable, car ils sont recouverts de rouille.

(Une arme et une armure rouillée ne procurent aucune aide dans un combat d’un haut niveau.)

La serveuse me sort de mes songes en me présentant ma boisson ainsi que mon repas. Je commence à manger et à boire en attendant ma compagne de voyage. Je trouve qu'elle m'est dut temps à revenir, je devrais peut être partir à ça recherche.

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Dernière édition par Daio Ichioama le Lun 25 Oct 2010 20:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 20:12 
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Dernière édition par Loys le Mer 24 Nov 2010 21:08, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 20:48 
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Je vois Loys passer la porte de la taverne, un soulagement apparaît en moi. Puis peut après qu’elle soit rentrée, elle court vers moi. Elle semble heureuse de me retrouver. Je suis complètement paumé dans mes sentiments avec elle. Je ne sais pas si je dois l’aimer comme ma fille ou si je dois l’aimer comme une femme. Pour un sentiment doit être toujours aussi complexe. Je ne devrais pas m’attacher aux gens, cela pourrait lui nuire. Surtout que j’ai des assassins sur le dos.

Puis elle saute au-dessus d’un banc, mais malheureusement, elle rate son coup et s’écrase contre le sol. Je veux me lever quand je remarque qu’elle est déjà de nouveau debout et qu’elle tape ses vêtements afin de retirer la poussière de ceux-ci. Des gens la regardent d’un air moqueur, ils se calment aussitôt quand ils croisent mon regard qui exprime ma violence ainsi que ma rage.

Elle arrive enfin à ma table puis me parle avec la voix pleine de joie :

« Tu ne devineras jamais ce que j'ai fait ! J'ai bu des fluides! Et j'ai fait des bâtons de glace! Et j'en ai encore plein d'autres ! Regarde ! »

Elle ouvre sa sacoche et me la tend. Je regarde à l’intérieur et je peux voir qu’il y a quatre fioles. Je prends une avec délicatesse et l’observe un instant. A l’intérieur, un liquide qui est à la limite d’être un glaçon. Je peux voir un peu de givre sur les parois, le verre est froid. Puis je regarde Loys, je dépose sa fiole dans son sac et lui pousse le reste de ma bière.

« Il s’agit d’un fluide de glace si je ne me trompe pas. Je n’y connais pas grand-chose à la magie, mais je sais que l’on peut faire des choses surprenantes. Je suis content que tu sois revenue, je me suis un peu inquiété pour toi. »

Si elle rencontre les assassins de Caïx, elle mourra très rapidement. Elle n’est pas assez puissante pour se défendre.

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 21:15 
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Daio examina une des fioles, et en avançant sa choppe vers moi du bout des doigts, il constata qu'il s'agissait de fluide de glace. Il avoua s'y connaître peu en magie, puis me confia être content de me voir revenir : il s'était inquiété pour moi.

A ces mots, toute ma turbulence fut enfouie. Je lui adressai un regard plein de tendresse, la tête légèrement inclinée et les sourcils levés. Comment avais-je pu ne pas faire confiance à ce Shaakt? J'avais avec lui plus de protection que jamais je n'en avais eu avant. A ce moment précis, j'eus envie de me blottir au creux de ses bras.

Je bus d'une traite le reste de la choppe qu'il m'avait tendue. Affectueusement, je lui répondis :

« Je sais qui si quiconque ose me vouloir du mal, tu me défendra. »

Un peu gênée par ces paroles qui étaient sorties d'elles mêmes, je rougis un peu. J'étais bien loin d'imaginer les dangers qu'il encourait.

<Taverne du chat enroué>

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Dernière édition par Loys le Mar 26 Oct 2010 08:58, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Taverne du chat enroué
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 21:34 
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Loys se calme aussitôt, elle me regarde avec ses grands yeux verts, elle semble gêné. Je lui adresse un grand sourire chaleureux. Elle saisit la chope et en bois la dernière rasade. Puis elle me répond

« Je sais qui si quiconque ose me vouloir du mal, tu me défendras. »


Elle se met aussitôt à rougir, elle semble encore gênée par ses paroles. Je me lève et m’approche d’elle, je suis obligé de baissé la tête pour la regarder dans les yeux. Je l’enlace et dépose un baiser sur sa chevelure avant de lui chuchoter :

« Le mal ne s’approchera jamais de toi tant que je serais à tes côtés. Ma vie, ma force et mon âme ont toujours protégés mes amis. Pour moi, tu es bien plus qu’une amie. J’irais jusqu’à redevenir le monstre que j’ai été, il y a quelques années. »

Je ne peux pas retenir les larmes qui montent dans mes yeux. Je n’ai pas ressenti un tel lien avec quelqu’un depuis bien longtemps. Le monstre sanguinaire au quel je ressemble paraît tout de suite faible et fragile.

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