L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 126 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ... 9  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 17:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
Encore perdu dans ta contemplation des moulures, tu ne peux manquer l'ouverture de la porte qui donne sur un grand espace éclairé par de larges vitres. Au milieu de cet espace, partiellement caché par un Bogast qui se tient presque devant toi, la poignée de porte toujours dans la main, se trouve une table ronde ainsi que plusieurs sièges. Sur l'un d'eux se trouve un homme que tu ne vois pas entièrement.

Bogast t'invite à entrer, et à fermer la porte derrière toi, dégageant par la même occasion le passage et retournant s'asseoir sur une des chaises.

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 17:50 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2963
Localisation: Elysian
Alors que mon admiration des moulures de la porte me pousse à analyser un détail attirant particulièrement mon attention, au point de presque coller mon nez à la porte pour observer la finesse de l’œuvre, faute d’avoir autre chose à faire, je sursaute lorsque l’huche est ouverte par Bogast. Je me redresse aussitôt, l’air de rien, et je l’écoute m’inviter à entrer à sa suite, tout en me demandant de fermer la porte derrière moi.

Je m’exécute sans rien dire, et je pénètre dans une vaste pièce très éclairée, par de larges et hautes fenêtres. Une table ronde – spécialité du château, visiblement – trône majestueusement au centre de la pièce. Alors que Bogast libère ma vue de son imposante présence pour aller s’assoir sur l’une des chaises, je perçois que l’une d’entre elles est occupée par un homme que je n’aperçois pas en entier.

Je pénètre la pièce et ferme derrière moi sans plus attendre, et je m’avance pour voir qui Bogast m’a emmené voir… Et afin que ladite personne puisse également me voir.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 17:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
"Entrez, messire Cromax. Venez vous asseoir."

La voix qui parle est celle de l'homme attablé, la voix de quelqu'un habitué à commander et à être obéi. C'est un jeune homme, trente ou trente-cinq ans au maximum,dans la force de l'âge donc, aux cheveux bruns courts sans être ras pour si peu. Il est vêtu de tissus noble, une cape bordée d'hermine rejetée sur les épaules de manière à dégager les bras. Mais c'est son couvre-chef, un diadème manifestement en or, serti de pierres précieuses et finement gravé qui te confirme que tu te trouves bien en présence du Roi. A vrai dire, la présence de quatre gardes en armure de plates avec armes au coté, te confirme le rôle de l'homme en face de toi.

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 18:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2963
Localisation: Elysian
Alors qu’il m’aperçoit, l’homme – car il s’agit bien d’un homme – m’enjoint de m’attabler en sa compagnie. En son auguste compagnie, devrais-je même dire, puisqu’il ne s’agit de personne autre que le Roi de Kendra Kâr ! Bon sang, le roi ! Et maintenant que je le vois, je ne peux m’empêcher une évidente perplexité. Il est rudement jeune, bien loin des stéréotypes de vieux rois barbus et aux cheveux grisonnants des légendes et contes anciens. La force de sa voix est pourtant celle d’un monarque, d’une personne coutumière aux ordres donnés et respectés sans la moindre hésitation. Un homme à qui on dit rarement non…

Ses habits nobles en jettent : soie fastueuse, rehaussée d’une cape bordée d’hermine, négligemment, mais savamment rejetée sur ses épaules pour libérer l’usage de ses bras. Et puis sa couronne, bien entendu, qui fait passer mon diadème pour un jouet pour prince de seconde zone. Une tiare toute faite d’or, incrustée de nombreuses et reluisantes pierres précieuses. Mais malgré tous ces artifices, il n’en reste pas moins humain… Et revêt donc moins de prestance, sans doute, naturelle du moins, que les membres de mon espèce.

Sans rien montrer de ma déception, et après une courbette sobre et révérencieuse, je m’assois en face de lui, et nous nous retrouvons donc en comité restreint : le Roi, Bogast, moi-même, et… quatre montagnes de muscles en armures épaisse, armes rangées à leur côté, mais prêtes à être brandies avec ferveur pour défendre chèrement la vie de leur souverain.

« Majesté. »

J’incline à nouveau la tête, ignorant les préceptes de la bienséance en compagnie d’un roi… Je ne sais d’ailleurs comment aborder la réussite de ma mission… Je décide d’aller volontairement droit au but : ce souverain n’a sans doute pas toute la journée à m’accorder.

« Voici la Larme de Thimoros, que j’ai été envoyé chercher au péril de ma vie dans la Grotte de l’Oubli, à ‘intérieur de la sombre forêt bordant Omyre la noire, et qu’il m’a fallu longuement chercher sur un monde parallèle nommé Gramenou, dont l’entrée se situait dans ladite grotte. »

Sans aller plus loin dans mon explication, je dépose la petite bourse de tissu rouge sur la table ronde, et pousse celle-ci en direction du garde le plus proche de moi, afin qu’il la transmette à son Roi.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 18:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
Le roi ne semble pas se formaliser de ta méconnaissance des us en présence de sa personne et t'écoutes, attentif. Le garde, quant à lui, s'approche de la bourse, mais son geste est interrompu par Bogast qui s'en saisit lui-même, l'ouvrant par la même occasion. Il ne retient qu'avec difficulté un sourire.

"C'est une très bonne nouvelle que vous nous apportez. A l'heure actuelle, cette larme est la seule qui nous est revenue, nous commencions à désespérer que la dame Noire ait réussi à s'emparer de toutes. Qu'avez-vous appris d'autres sur ces pierres ? Et qu'est devenue votre compagnon d'aventure ?"

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 18:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2963
Localisation: Elysian
C’est Bogast qui se saisit de l’objet avant que le garde, ralenti par son armure, n’ait le temps de la prendre. Une satisfaction très nette peut se lire sur son visage, bien qu’aucune expression flagrante ne perce sa concentration. Le roi m’adresse alors directement la parole, à nouveau, me questionnant sur les détails que j’ai pu collecter sur l’objet en question, et sur ce qui est advenu de ma compagne d’aventure. Je baisse les yeux, l’air triste, pour évoquer le sort de Sidë.

« Mademoiselle Sidë Natharandil n’a hélas pas survécu à ce périple. En revenant sur cette planète, on nous attendait… »

Je décide spontanément de ne pas évoquer directement Sisstar… Et j’ignore pourquoi. L’esprit de famille, peut-être…

« Des guerriers hommes-lézards à la solde d’Oaxaca, sans aucun doute, ont tenté de nous prendre la Larme pat la force. Blessée dans un combat âpre et rude, elle s’est sacrifiée noblement pour me permettre de sauver la Larme, afin de vous la remettre. Sa mémoire mérite d’être honorée, pour cela. »

Je triture un peu nerveusement mes protège-avant-bras ornés du blason kendran, symbole de ma participation à la mission sur Verloa avant de poursuivre, sur la Larme en question.

« J’ai appris que ces objets étaient des reliques puissantes créées par Thimoros en personne, afin d’enfermer un sombre pouvoir. J’ai également appris que vous n’étiez pas les seuls à les rechercher… De nombreuses créatures à la solde d’Oaxaca étaient à sa recherche également : hommes-lézards ou… d’étranges monstres faits de métal articulé, ayant la forme d’araignées. »

Je prends comme un compliment, tant que comme une inquiétude, le fait que ce soit la seule Larme qui lui ait été rapportée… Je me permets de demander :

« Combien en existe-t-il donc, en tout ? Et si je peux me permettre, pour quelle raison les souhaitez-vous ? »

Peut-être un peu osé, je n’en sais rien… Mais la question me brule les lèvres depuis trop longtemps…

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 19:00 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
Le visage du Roi devient plus grave à mesure que tu réponds à ses questions. Tant de gravité sur un visage finalement aussi jeune est assez effrayant. A ta question, il semble hésiter un moment, les mains croisés sous son menton.

Bogast finalement prend la parole, d'un ton aussi neutre que d'habitude, ou plutôt pas tout à fait, tu peux sentir derrière une pointe de regret :

"C'est dommage pour Dame Natharandil. Elle aurait pu devenir une excellente assassine. Sa mémoire sera honorée, à défaut de pouvoir lui offrir un enterrement digne."

Le Roi acquiesce d'un signe de tête avant de prendre lui aussi la parole.

"Il en existe dix à notre connaissance. Et notre seul objectif était de les garder hors de la portée de la Dame sombre. Les prophéties du début de mon règne nous avertissaient que le chaos règnerait si la fille parvenait à collecter les larmes du père. Nous espérions éviter, ou au moins limiter, la collecte d'Oaxaca. C'est désormais chose faite, grâce à vous."

Le Roi fait signe à Bogast de prendre quelque chose derrière un pilier. Celui-ci se lève, te faisant signe de rester où tu es. Il revient quelques secondes plus tard avec un coffret en bois. Le Roi l'ouvre et en tire deux feuilles de parchemin. Il rédige rapidement un message qu'il signe avant de mettre son sceau. Il fait de même sur le second avant de se lever.

"Merci à vous, Sindel. Allez voir le maître de la maison des dépôts et maître Argaïe avec ses parchemins, vous devriez recevoir une récompense à la hauteur de votre dévouement pour la cité Blanche."

Tu comprends sans difficulté que cela marque la fin de la conversation. Au moment où tu pars, tu peux entendre le Roi dire à Bogast :

"Etrange quand même. Deux Sindels en deux jours. L'une porteuse de nouvelles terribles, l'autre porteur d'un espoir que l'on attendait plus."

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Lun 29 Aoû 2011 10:45 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2963
Localisation: Elysian
Le roi prend un air de plus en plus sombre à l’énonciation de mon récit. Il ne doit en effet guère être très agréable de s’imaginer les difficultés que j’ai dû traverser pour ramener ce si petit objet ici. Mais m’est avis que sa seigneurie pense plutôt à ce qui aurait pu se passer si j’avais échoué, et si les forces d’Oaxaca s’étaient emparées de l’objet avant moi, ou sur mon cadavre. À la fin de mon histoire, il parait pensif. Si bien que c’est Bogast qui, le premier, prend la parole. Je tourne les yeux vers lui, alors qu’il dit regretter le décès de Sidë. Il semblait bien la connaître, et je m’en étonne. Une assassine royale, aux services privés de sa majesté ? J’ignorais jusqu’ici la cité blanche adepte de ce type de pratique. Je baisse la tête en guise de remerciement lorsqu’il m’assure que sa mémoire sera honorée.

Et puis, le roi intervient à son tour, répondant enfin à mes questions, et m’apportant encore plus de détails sur ce que je sais déjà sur la Larme. Il en existe une dizaine, en tout, dans le monde. Ou disséminées dans d’autres mondes. Une prophétie annonçait leur rassemblement auprès de la « fille », afin de sonner l’avènement de son règne de chaos et de terreur. La fille étant sans aucun doute Oaxaca, il est clair que la garde de ces Larmes est une priorité absolue… Si tant est que l’on croie aux prophéties de début de règnes. Je ne lui précise pas le fond de ma pensée, préférant récolter tous les honneurs qui me sont dus, et qu’il m’octroie sans parcimonie.

Bogast se lève pour quérir derrière une colonne un petit coffret de bois, qu’il ramène au roi. Celui-ci plonge dedans et en sort deux petits parchemins. Curieux, je le regarde me les tendre, avide de savoir ce qu’ils pourraient contenir : titres de noblesse, terres en friche ou à défendre. Le genre de cadeau royal, quoi… Et bien pas du tout. En recevant les parchemins, et en les parcourant du regard, je m’aperçois qu’il s’agit de deux bons me permettant de quérir de précieuses et chères récompenses chez des marchands de la cité. J’incline la tête en guise de remerciement, et reprends une dernière fois la parole.

« Merci pour ces récompenses, sires. Je saurai en faire bon usage. »

Et comprenant que la réunion se termine, je me lève et salue de la tête les personnes présentes, avant de me diriger vers la sortie, non sans entendre un commentaire royal sur des sindels lui rendant visite, l’un amenant des nouvelles terribles, et l’autre, moi, redonnant de l’espoir dans une cause perdue. Des augures bigarrées…

Et sans plus un mot, je pousse la porte de la salle. Un garde m’attend derrière, et m’indique poliment le chemin pour quitter le château, ce que je fais sans plus tarder. Une fois à l’extérieur, je salue de la main le garde qui m’a fait entrer, et alors qu’il me rend mon salut, je m’avance sur la place, et dans les ruelles de la ville, prenant le chemin le plus court pour me rendre directement à la maison royale des dépôts. J’ai une vieille amie à y retrouver… Et je ne compte pas retarder ce moment…

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2011 17:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 5 Oct 2011 23:13
Messages: 423
Localisation: Oranan
« Mais enfin, vous n’y pensez pas ! » protesta Monsieur Ränke. La moustache plissée, malgré ses doigts la triturant nerveusement, l’intendant du Roi cherchait une posture adaptée à la situation.

« Prenez la chose du bon côté, Monsieur Ränke, ce faisant vous échappez à une dette contractée auprès de mon père laquelle, j’en suis certain, vous empêchait de dormir sereinement. Par ailleurs, je vous renouvelle nos meilleures assurances, nous ne ferons que jeter un coup d’œil. » Précisa le Capitaine Victorin.

« Mais enfin, me dirais-vous donc de quelle affaire il s’agit, Monsieur le Capitaine ? » reprit l’intendant en charge des cuisines et du service pour le buffet, le repas et le bal de ce soir.

Négligeant visiblement de répondre durant de longues secondes, Victorin badina un instant et reprit d’un ton agacé.

« Affaires pour la Couronne » ferma-t-il au maitre-cuisinier. L’air soudainement dédaigneux du jeune noble suffit à faire reculer Ränke de quelques pas et à le convaincre d’aller regarder si sa curiosité n’était pas restée cachée du côté des réserves de conserve.

« Impressionnant » murmura Calimène sans se détourner de son travail.

« Ne saviez-vous pas que tous les jeunes nobles s’entrainaient dès leur plus jeune âge à produire ce genre d’effet face à leur miroir ? » poursuivit Victorin, tout en surveillant les allées et venues des commis de cuisine. Noble, quoiqu’un à un degré parmi les plus dilués, sa présence en ce lieu finirait par intriguer puis à faire parler les bavards. Et de publicité, il n’en avait guère besoin.

Calimène, installée à table, avait déjà couvert plusieurs feuillets d’une encre sombre. Couchant par écrit le récit de son enquête et donc de son témoignage, elle mettait son œuvre définitivement à l’abri. Quoiqu’il lui advienne désormais, ainsi qu’à Victorin ou ceux de ses hommes dans la combine, la référence serait conservée. Conformément à la demande de l’un des huissiers du Roi, elle s’était échinée à produire le document en double exemplaire et remit donc les deux feuillets au représentant de la parole royale. Ce dernier les examina longuement afin de déterminer si les deux exemplaires étaient bien conformes en tout point.

« Dame Calimène de la Maison Ligure, n’est ce pas ? » glissa-t-il d’un ton péremptoire.

« Monsieur ? » dit-elle en restant droite sur sa chaise.

« C’est là une affaire particulièrement grave et qui mériterait non de réaliser un enregistrement auprès d’un huissier de la maison du Roi mais directement auprès de la Garde. Vous rendez-vous compte… ? » Précisa-t-il en compulsant les deux feuillets.

« C’est fait Monsieur, depuis ce matin. Disons que mon témoignage suit actuellement la voie hiérarchique habituelle » répondit-elle d’un ton neutre.

« Seriez-vous en train de me faire comprendre que vous trouvez l’administration de Kendra-Kâr lourde et incapable ? » enfonça-t-il en fronçant les sourcils.

« Méthodique et précise, Monsieur. » rétorqua-t-elle en affectant une grande sincérité, qui ne trompa toutefois personne. Victorin en retint même un rire sous une toux aussi soudaine que bruyante.

« Soit, conformément à la demande du Capitaine qui vous couvre, vous avez trois heures d’avance avant que je ne dépose ce document sur le bureau de l’un des conseillers du Roi. Faites preuve de la plus grande discrétion, personne ne sait encore si Monsieur le Roi se présentera ce soir pour honorer l’assemblée de sa présence mais un tel cas, considérez que la garde royale n’a pas un gout très prononcé pour l’esclandre. » Les informa-t-il. Au fur et à mesure de son intervention, le ton était progressivement passé de l’injonction au conseil de prudence, preuve que l’huissier prenait lui aussi, désormais, le témoignage de Calimène à cœur.

« Nous ferons pour le mieux, soyez-en assurés. Merci de votre confiance. » Conclut Calimène avant de se lever. L’huissier lui rendit l’un des deux exemplaires qu’elle glissa dans l’une des poches intérieures de son veston. Elle salua le représentant de la parole du Roi et s’éloigna en compagnie de Victorin. Ce dernier, porteur d’un costume coupé avec un grand soin dans des tissus onéreux, s’arrêta à la porte des cuisines, ne souhaitant pas en sortir immédiatement. Profitant du brouhaha des lieux, il fixa les derniers détails de son intervention avec Calimène. Il la dévisagea quelques instants et chercha sur ses traits quelques signes d’hésitation, sans succès.

« Ce costume a été comme fait pour vous, Calimène » lui glissa-t-il plus en guise de moquerie que de compliment. Elle fronça des sourcils et le regarda avec gravité quelques instants avant de se détendre, comprenant enfin le sens de la manœuvre. Elle s’affichait habillée selon une mode masculine, pantalon et veston cintrés aux couleurs du bleu de l’intendance. Le tout était rehaussé de parures dorées : une ceinture de soie à la taille et des boutons de revers éclatants. Le tout se complétait d’une paire de bottes à talons qui auraient mérité d’être portées plus tôt dans la journée.

« Dites-moi, vous qui avez l’habitude de faire parti de ce genre de mondanités, suis-je crédible dans ce costume ? » lui demanda-t-elle, laissant percer une légère inquiétude. Cherchant visiblement à peaufiner chaque détail de son plan, elle en venait à s’inquiéter pour des détails accessoires.

« Sans vouloir vous vexer, Calimène, il est fort peu probable que qui que ce soit vous accorde la moindre importance, cela fait parti du … comment dire… » Traina-t-il en cherchant un mot adéquat.

« … de votre instruction devant les miroirs ? » s’amusa-t-elle un instant.

« Voilà… » Conclut-il en l’orientant vers la salle de réception, où s’ébrouaient déjà plusieurs dizaines d’élégantes et d’élégants. Négligeant l’intérieur de la salle, elle se contenta de longer les murs, ne réalisant d’écarts que pour laisser place libre aux serviteurs qui employaient les mêmes allées de service qu’elle. Prenant place dans un coin de la salle, elle se planta contre le mur, dos raide, mains unies dans son dos. Ses prérogatives supposées lui permettaient d’observer à loisir les invités, étant elle-même censée faire partie de protocole et être attaché à la bonne supervision du personnel de salle. Au début toute à son observation, elle se laissa peu à peu distraire. Du côté du buffet, nombre de rires pétillants s’égrainaient dans les airs, ponctuant comme en point d’orgue le fond musical que l’orchestre dispensait dans la salle. Les belles robes et les douces manières, ainsi que la manière dont les cavaliers répondaient à leurs dames, d’un soir ou non, adoucissaient l’humeur de Calimène. Mais pas au point de l’endormir. L’œil en mouvement, sans toutefois fixer qui que ce soit, elle tentait de saisir quelques attitudes ou quelques mots, bercée par l’illusion d’un dénouement providentiel.

Au tintement d’une première sonnette au son aérien, elle observa les membres de la noblesse passer peu à peu, seuls ou par groupes, d’une salle à l’autre, où allait être donné le diner. L’orchestre modifia sa programmation, adoptant une ambiance sonore plus diffuse, propice aux conversations. L’écuyer profita de la salle enfin libérée pour détailler les parquets, parfaitement entretenus et les peintures, réalisées certainement par des maitres en d’autres lieux ou époques. D’un pas cadencé, après que le dernier invité soit sorti, elle traversa à son tour la salle, matraquant le sol de ses talons. Se rendant compte du ramdam qu’elle produisait, elle stoppa net et reprit sa marche de mouvements plus déliés et plus empruntés d’humilité.

Reprenant sa place à l’angle d’un mur, elle constata que Victorin avait pris place en bonne compagnie, quoique son titre ne lui ai pas permis de se placer auprès des plus prestigieuses invitées. Elle inspira et expira plusieurs fois et décida de l’ignorer pour l’instant. De nouveau, elle porta son attention sur les visages et les allures, sans identifier quiconque possédant une allure de coupable.

Le repas fut d’un ennui mémorable, rude pour les nerfs de l’écuyer. Les plats se succédèrent, ponctués par la ronde des serviteurs garnissant les assiettes et retirant les plats. Calimène retint son souffle lorsqu’elle remarqua l’arrivée, sur la pointe des pieds, du maitre cuisinier. Monsieur Ränke s’orienta vers l’extrémité de la tablée et s’inclina au moment où un nouveau tintement attirait l’attention des membres de la noblesse présents au diner. Le concepteur du souper tint la position un instant puis se redressa, tonnant d’une voix grave.

« Mes demoiselles, mes dames, mes seigneurs… » Introduisit-il en se relevant. « Comme de coutumes, le diner qui vous a été servi s’est vu enrichi des diverses recommandations de certains de nos membres. L’usage des feuilles de vigne dans la conception de petits fours provient d’une recette de famille de la Maison Estoufet… » Précisa-t-il, alors que quelques applaudissements venaient ponctuer l’aide précieuse fournie par la Dame du même nom au menu de ce soir. « Les huiles nous ont été fournies par la Maison Crine et présage de nombreux délices à propos de la récolte de cette année… Enfin, les petits fours, les mises en bouche, la ronde des pains et l’ingrédient épaississant de la sauce aux épices proviennent tous de l’office du Maitre-boulanger Ravane, qui souhaitait vous faire connaitre ses produits. » Acheva le maitre-cuisinier.

Calimène se hissa sur la pointe de ses pieds.

Victorin cessa d’écouter la conversation de sa voisine.

Le concert d’applaudissement reprit mais rien n’aurait pu masquer le sursaut que venait de produire l’un des convives. Ce dernier, pâle au possible, restait comme immobilisé sur sa chaise, vaincu. Lui faisant face, un autre participant lui intima l’inaction du plat de la main. Deux suspects venaient de se dévoiler. Désormais convaincus qu’ils venaient d’ingérer leur propre poison, le maitre-cuisinier ayant changé sans prévenir l’approvisionnement des amuse-gueules et du pain, ils se retrouvaient piégés par leur propre conspiration.

Le moins agité des deux se leva. Maitre de ses nerfs, il salua courtoisement les convives attablés autour de lui et s’excusa de devoir s’absenter. Afin de donner le change, il fit semblant d’avoir été sollicité par un messager se tenant à l’orée de la salle mais Calimène se tenait idéalement positionnée pour constater qu’il ne faisait que répondre aux quatre vents. Il remit sa chaise en place et invita un de ses homologues à le rejoindre. Son complice se leva à son tour et lui emboita le pas.

Calimène les laissa passer à deux pas d’elle, sans broncher, ni même leur adresser un regard. A l’oreille, elle compta néanmoins le nombre de pas qui les éloignait d’elle et ne se permit un mouvement que lorsque Victorin la dépassa. Sortant à sa suite, elle remonta à sa hauteur.

« Nous les tenons Victorin » dit-elle à mi-voix.

« Leur attitude est suspecte, pas encore criminelle, attendons encore Calimène » temporisa-t-il.

« Ils sont persuadés d’avoir ingéré leur propre poison » reprit-elle. « Ils savent que l’office de Ravane était livrée en farine empoisonnée » poursuivit-elle.

« Il nous faut nous montrer prudent, Calimène, ces deux là sont fils de Baron. Ecker et Ergoran, fils du Baron Tristan de Lume. Évitons le scandale et précisons leurs intentions » lui rappela Victorin.

Émergeant dans la Cour, ils furent rejoint par quatre des soldats du Capitaine, lesquels leurs remirent montures et armes. Constant que les deux prétendants au titre de Baron venaient d’embarquer dans un carrosse, ils mirent immédiatement pied à l’étrier et se lancèrent à leur poursuite.

« Attendons encore Victorin, ils sont trop calmes. Soit ils sont inconscients… soit ils possèdent un antidote » glissa Calimène à son compagnon, tirant sur la bride de son cheval pour ralentir sa course.

« Et ils vont nous y conduire » conclut-elle provisoirement, affichant un sourire carnassier.

_________________



Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Mar 25 Sep 2012 02:38 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 10 Jan 2012 15:02
Messages: 1493
Localisation: Château de Keresztur
Pour le château, j’pense que même un aveugle bourré et avec un casque à l’envers le verrait. Sérieux, ils ont du mal avec la discrétion ici, j’adore !
Le château est… grand, blanc et gardé. J’vois pas quoi dire d’autre, à part que la place devant c’est du pareil au même. Pas le genre d’endroit où on peut entrer en remuant simplement des hanches avec un sourire coquin. J’oublie l’idée d’y foutre les pieds.

Bon, c’est pas tout ça, mais je ne sais même pas à quoi ressemble le Temple des Plaisirs. Heureusement, il y a la solution miracle : Demander au premier mâle qui passe. Pas que je n’aime pas les femmes, mais la plupart sont moins sensibles à mon charme.
Y’a un gars en livrée rouge, comme ceux du bateau qui passe non loin d’ici. J’suis sûre qu’il peut m’aider. Reste à avoir la façon de parler qui corresponde aux vêtements.

« Excusez-moi mon brave, auriez-vous l’obligeance de m’indiquer le chemin à suivre pour me rendre au Temple des Plaisirs ? »

Il me regarde de la tête aux pieds, avec un sourire gourmand. À croire que c’est une habitude chez eux. Qu’il continue, j’aime ça.

« Vous ne pouviez mieux tomber, gente Dame, je m’y rends. Et c’est avec un plaisir certain que je serai votre guide. »

Il se dirige vers un parc, pas trop laid à première vue, et commence à me poser quelques questions sur moi, ma venue… ce genre de choses. Je réponds vaguement, je ne sais pas encore qui je suis pour eux.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Ven 16 Nov 2012 03:38 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 9 Oct 2010 21:25
Messages: 1260
Localisation: Quête 27
<-- chapitre 4, quête 23


Le soleil venait à peine de pénétrer timidement dans la grande salle lorsque Virina se réveilla. Perplexe, elle fronça les sourcils et examina les lieux, puis elle se souvint. La veille en guise de récompenses pour leur exploit, le Roi de Kendra Kâr en personne les avait accueillis dans son château et leur avait servi un festin de roi. Virina ne se rappelait pas du charisme de leur hôte, ni de sa générosité, pas plus que les propos qui s’y étaient tenus. Elle se souvenait par contre de tous les aliments qu’elle avait avalés et de toutes les saveurs que ses papilles gustatives avaient découvertes. Repue, la vieille orque s’était finalement endormie.

À part l’orque et une vieille servante aux cheveux gris et au dos courbé qui commençait à ranger la pièce, il n’y avait personne. Virina s’étira, ramassa cinq pommes, plusieurs bouts de viandes séchées et quelques morceaux de pain qu’elle mit sans scrupules dans son sac. Ses provisions terminées, elle se dirigea vers la sortie. Tout juste avant de franchir le cadre de porte, elle se pencha pour ramasser une grappe de raisin qu’avait dû échapper un quelconque convive. Sans aucun dédain, elle enfouit la totalité des raisins dans sa bouche pleine et sortit du château tout en les mastiquant.

--> La grande rue

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Mer 17 Avr 2013 03:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 16 Avr 2013 23:17
Messages: 119
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Une magnifique journée venait de commencer. Le soleil était à son zénith et pas un nuage ne venait obscurcir le ciel qui revêtait alors son bleu le plus étincelant. La cité blanche n’en était alors que plus belle et animée. Les habitants profitaient de cette journée, vaquant chacun à leurs occupations. Certains discutaient avec leurs amis ou leurs voisins, le plus simplement du monde, d’autres déambulaient sans réel but, profitant de la douce chaleur qui s’était installée, et au milieu de toutes ces personnes, il en était une que la clarté du ciel n’intéressait pas plus que ça, une dont la beauté rivalisait directement avec celle de la cité, une dont la démarche naturelle mais néanmoins gracieuse attirait les regards. Avaleia. Cette jeune elfe au physique avantageux avait élu domicile à Kendra Kâr, quelques années auparavant pour son compagnonnage, et, séduite par la ville et tout ce que cette dernière pouvait offrir, elle avait décidé de rester. Pourtant, en ce jour radieux, la demoiselle s’ennuyait. Elle était debout depuis l’aube et elle avait déjà passé sa matinée à la bibliothèque, mais aujourd’hui, Avaleia en voulait plus. Elle cherchait quelque chose, mais ne savait absolument pas quoi. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait soif de nouveautés, de surprises, de découvertes, mais elle ignorait où chercher et elle se retrouva donc à errer dans les rues de la grande cité blanche. Certes, il aurait sans doute été plus simple pour elle de se renseigner auprès d’un garde, ou d’un habitant lambda, mais elle préférait de loin se débrouiller seule, peu importe le temps que cela allait lui prendre.

C’est ainsi qu’Avaleia se retrouva devant le château de Kendra Kâr, demeure de Solennel VI, l’actuel dirigeant du royaume Kendran. Elle resta immobile quelques secondes, observant tranquillement l’architecture du majestueux édifice. Ce n’est pas la première fois qu’elle passait devant le château, mais elle aimait l’admirer à chaque fois, elle aimait observer les murs solides du bâtiment et elle se plaisait à imaginer à quoi pouvait bien ressembler l’intérieur. La jeune femme n’avait aucunement l’ambition d’être une intime du roi, ou l’intention d’avoir à faire à lui ne serait-ce qu’une fois. Non, la demoiselle était simplement curieuse.

Autour d’elle une certaine agitation régnait, des saltimbanques s’adonnaient à leur besogne et amusaient la populace, des enfants courraient dans tous les sens, n’écoutant pas leur mère criant pour qu’ils ne s’éloignent pas trop, de nombreuses personnes se rendaient au marché non loin et d’autres ne faisaient que passer. Avaleia quant à elle, alla s’asseoir sur un banc libre et continua d’observer la foule. Son cœur se serra quelque peu lorsqu’elle vit passer un groupe d’Hinïons. Sa contré natale lui manquait encore parfois, mais en rien elle ne regrettait sa décision. Elle se plaisait ici et pour rien au monde en ne retournerait chez elle. La jolie demoiselle détourna donc très vite le regard du groupe d’elfe blanc et elle resta assise quelques minutes jusqu’à qu’un autre de ses sens fût stimulé : son ouïe. En effet elle entendit une conversation entre deux femmes, et le sujet de la conversation attisa sa curiosité.

« C’est terrible »

« Oui, ces mages sont devenus complètement fous, ils auraient complètement détruit un village non loin de Kendra Kâr »

« Nous ne sommes plus en sécurité nulle part »

Avaleia n’en écouta pas plus. La magie, s’était son domaine et l’histoire l’intéressait. Elle sentait poindre en elle une envie d’aventure. Elle ne désirait pas en retirer une quelconque gloire mais elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait: elle avait soif d’aventures, de nouvelles sensations. La jeune femme se leva donc sans attendre et se dirigea calmement vers les portes de la ville. Elle se sentait bien, heureuse, mais aussi légèrement effrayée. Elle était pleine d’entrain, mais était légèrement inquiète. La délicate elfe n’était pas particulièrement courageuse, n’était pas du genre à mettre sa vie en danger inutilement pour autrui, mais la curiosité était bien plus forte. Elle ignora donc la boule qui alourdissait son estomac et se concentra sur des pensées plus intéressantes que ses peurs. Qu’allait-il se passer ? Qui allait-elle rencontrer ? Elle était impatiente et c’est habitée par ce tourbillon de sentiments qu’elle traversa les grandes portes de la cité et qu’elle commença à s’éloigner des remparts protecteurs.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Ven 7 Juin 2013 10:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 29 Jan 2011 15:58
Messages: 3217
Localisation: Dans le ciel d'Omyrhy
Itsvara marchait lentement, la tête haute, souriante et détendue. Kendra Kâr lui apparaissait comme une ville pleine de promesses, d’opportunités, de découvertes. La ville blanche lui rappelait, en certains points, sa Tahelta, le raffinement elfique en moins.
Elle dépassa rapidement les arènes avant d’atteindre le marché. Les embruns envahissaient l’air ambiant et se mêlaient aux arômes des épices, des fruits et légumes, voire même des effluves animales qu’offraient les convois marchands. L’agitation était palpable, la cité semblait battre à l’unisson et ces battements se faisaient de plus en plus forts au fur et à mesure qu’elle s’approchait de son cœur.
Le château, finalement, se dévoila sous les yeux ébahis de la Sindel. Elle ne s’attendait pas, malgré ses lectures sur le sujet, à découvrir un édifice aussi majestueux. La population, elle-même, retenait l’attention de l’elfe et c’est avec frénésie qu’elle s’installa sur un des bancs de la place pour sortir son nécessaire d’écriture.

« La grande place de Kendra Kâr offre une vue révélatrice de ses composantes ethniques, sociales et urbanistiques. La densité de la population permet une étude analytique relativement complète, bien qu’il soit évident que des paramètres échappent à l’observation actuelle.
L’espèce prédominante est, sans conteste, humaine. Selon toute logique, les Kendrans sont les plus représentés, les autres races sont essentiellement humaines également, des varrockiens, ce qui peut surprendre mais ils semblent cantonnés à un niveau social inférieur bien qu’il y ait également quelques marchands. Les représentants du peuple de Wiehl semblent bien plus rares, de même que les autres espèces comme les elfes, sinaris ou thorkins.

L’organisation sociale, et donc indirectement juridique, apparait comme mieux canalisée que celle de Tulorim. La royauté est probablement le système politique offrant la meilleure stabilité, Tahelta et Kendra Kâr en sont des exemples révélateurs. La population semble posséder bien plus de richesses que dans la capitale d’Imiftil, sans toutefois éradiquer totalement la misère. Cependant, il est à noter que les différentes couches sociales se mêlent sans que cela ne provoque un décalage dérangeant comme à Tulorim.
Il serait nécessaire, pour confirmer cette étude, de se rendre dans les quartiers plus défavorisés de la ville afin de les comparer avec ceux de Tahelta et Tulorim.

D’un point de vue architectural, la ville offre une certaine unité, probablement due à l’utilisation d’une même roche. Sans aucun doute présente dans les strates géologiques locales. (…) »


Itsvara perdait toute notion du temps écoulé sitôt qu’elle se plongeait dans son carnet. Cependant, l’allongement des ombres lui indiqua que la journée était déjà bien entamée et que Gabriel n’était toujours pas revenu à elle.

(Il t’a abandonnée. Il ne voulait pas te suivre.)
(Vous le savez ou vous le souhaitez ?)
(Je le ressens.)
(Je sais qu’il me retrouvera. Il est débrouillard.)

Sur ces pensées, elle se dirigea vers la bibliothèque. Gabriel savait parfaitement qu’elle s’y rendrait et elle ne doutait pas qu’il viendrait à elle.

_________________
ImageImage


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Mar 9 Juil 2013 10:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 23:32
Messages: 554
Localisation: En quête 29 (Kendra Kâr)
Sans tarder, après avoir laissé derrière eux la zone d'embarcation, ils rejoignirent la place du château. Les chapiteaux royaux laissés derrière eux pour mener à terme leur mission attendaient toujours leur retour. Ils connaissaient bien la ville maintenant et n'eurent aucune difficulté à la traverser.

S'approchant près de la tente à l'intérieure de laquelle ils avaient reçus leurs ordres, les deux amis réajustèrent leurs vêtements pour faire bonne figure, bien qu'au cours de leur aventures, ils avaient rencontrés quelques obstacles qui avaient mis à mal leur bonne présentation. Des taches de boues, des déchirures, de la poussière maculaient leur tenue.

"On est loin d'être présentable... Mais peut-être que ça jouera en notre faveur !", lâcha-t-elle se dirigeant la première vers l'intérieur de la tente, suivie de près par Kraemer qui jeta un regard mal assuré derrière lui.

_________________
Image
Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


Dernière édition par Keynthara le Ven 23 Aoû 2013 20:29, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grande place
MessagePosté: Ven 12 Juil 2013 13:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 23:32
Messages: 554
Localisation: En quête 29 (Kendra Kâr)
Les deux amis pénétrèrent ainsi dans la tente, arrivant jusqu’au personnage qui représentait le pouvoir de la ville. La Petite s’avança bien évidemment la première, après avoir adressé un sourire carnassier à Kraemer, l’invitant presque à rester en retrait. C’était elle qui voulait mener l’entretien et elle ne se rendait même pas compte qu’elle faisait presque ombrage à son coéquipier.

« Bien, nous revoilà de retour. La Larme de Thimoros est maintenant en sécurité. Notre mission a été accomplie. »

La Petite laissa planer le doute un instant, alors qu’elle n’avait pourtant rien à donner à son interlocuteur. Elle poursuivit alors :

« Elle est en sécurité, même mieux qu’à Kendra Kâr. », poursuivit-elle, provocante, attendant les sollicitations.

_________________
Image
Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 126 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ... 9  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016