L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Sam 27 Avr 2013 19:16 
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Message PNJ pour Elenwë


James comprit que quelque chose ne tournait pas rond chez toi lorsqu'il vit ton visage se tordre de rage. Lorsque ta boule de feu sortit de tes paumes il en suivit la course et regarda horrifié la puissance de ton sort se décupler.

- "Non..."

Il se sentait impuissant devant la puissance du sort, il ne pouvait rien faire, il ne possédait pas ce type de magie en lui. Sans qu'il comprenne ce qu'il se passait, un immense jet d'eau sortit du lac pour venir former un mur devant les arbres, les protégeant du feu à venir.

- "Un peu d'aide peut être ?"

Aussitôt James se retourna et fut soulagé de voir Nathanael sur le terrain d'entraînement.

- "Merci Nathanael."

- "C'est normal mais je serais toi je regarderais ma petite protégée avec plus d'attention."

L'aquamancien avait raison. Lorsque James reporta son attention sur toi, il te vit commençant à tourner de l'oeil. Il courut immédiatement vers toi te rattrapant juste avant que tu ne touches le sol. Il te porta dans ses bras alors que tu étais inconsciente.

- "Je l'ai poussé à bout trop vite, j'ai fai une monstrueuse erreur en préjugeant de ses forces."

- "Ne t'en veux pas ainsi, James, nous voulons tous le meilleur de nos élèves. Amène-la à l'intérieur afin qu'elle se repose, elle va probablement dormir jusqu'à demain. Veille-là comme si ta vie en dépendait, tu lui dois bien ça."

James acquiesça et te porta jusqu'à l'intérieur du Nobelium. Il te voit passer du statut de consciente à inconsciente durant le trajet. Il pressa le pas et rejoignit la chambre qu'il occupait au Nobelium. Il te départit de tes chaussures, de tes gants et t'allongea sous les draps de son lit. Il te veillera toute la nuit te tenant la main mais finira par s'endormir avec les premiers rayons du soleil.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Dim 28 Avr 2013 16:12 
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Ca ! C'est une boule de feu !

Lorsque Elenwë vit sa boule de feu devenir démentiellement puissante et grande, elle jubila littéralement. Elle en était satisfaite au plus haut point. Elle sourit heureuse, elle entamait déjà à se détendre. Elle commençait même à fermer un peu les yeux, à se sentir partir dans l'euphorie certainement. Elle n'avait aucune limite dans son espoir de puissance. Elle devait augmenter en puissance encore et encore ignorant les conséquences, il ne pouvait rien lui arriver, elle était immortelle dans sa tête. La petite fille elfe pensait qu'elle pouvait tout accomplir grâce à son génie.

Elenwë voyait bien que James était impuissant dans cette situation. Elle avait surpris tellement son professeur, elle l'avait surpassé pour la première fois. Tout était de sa faute de toute façon, il avait sous-estimé sa meilleure et seule élève. C'était donc forcement à lui d'assumer les conséquences sur le futur brasier de la forêt. Même si c'était elle qui avait envoyé cette boule de feu, c'était sous les ordres de son professeur. Elle dégageait ainsi toute responsabilité avec une joie infinie.
Elle adorait voir le visage de James se décomposer au fur et à mesure que son arme de destruction avançait et devenait de plus en plus puissante. Elle n'avait pas du tout réfléchi aux conséquences sur elle-même, pourquoi aurait-elle des problèmes de toute façon ? Seul le résultat comptait, que sa boule de feu toucherait cet arbre !

Elenwë ne savait pas trop ce qui lui arrivait, elle commençait déjà à voir trouble. Son corps était lourd et fatigué, il était difficile de le bouger. Que lui arrivait-elle ? Elle s'apercevait qu'elle avait même du mal à réfléchir correctement. La petite fille essayait de comprendre ce qui lui arrivait, mais rien n'a faire.
Sa tête bascula vers l'avant irrémédiablement, comme si son poids était au delà de ses forces. Son bras était encore tendu dans la direction de son sort brûlant et des arbres. C'était comme vital de maintenir ce lien psychique. Elle voyait totalement trouble, maintenant elle ne distinguait plus rien. Il n'y avait plus de ligne droite ou de courbe, seules les couleurs étaient encore un peu respectées. Puis tout devint tout blanc à part quelques pointes de gris.

Elenwë n'avait pas eu l'occasion de voir le jet d'eau envoyé contre son innocente boule de feu. Heureusement, car sinon elle aurait été plutôt vexée que tous ses efforts avaient été pour rien. Elle ne se rendait pas compte qu'elle avait fait un grand pas dans la voie de la magie. Maintenant, elle pouvait continuer à apprendre et développer son panel de sortilèges. Il était important de pouvoir s'adapter à toutes les situations.
Un mage était une cible facile et de choix pour ceux qui n'utilisaient que des armes. Le jeu était de pouvoir survivre assez longtemps pour dominer son adversaire sur le terrain qu'il ne maîtrisait pas. Soit la distance d'attaque était trop grande, soit ses pouvoirs dominaient largement un bout de métal.
Elenwë avait toujours mis en avant que ses pouvoirs magiques, elle ne voyait aucun intérêt à utiliser une arme. Elle n'avait aucune envie de devoir faire un entraînement physique, après tout, on n'utilisait pas une arme en faisant un mètre vingt et quarante kilogrammes. Et puis surtout l'idée même de venir poignarder quelqu'un au corps-à-corps était insoutenable. Elle aurait senti la vie de sa proie la quitter, son sang aurait coulé le long de son corps puis sur ses mains. C'était sale et beaucoup trop intime pour elle.
Au moins avec le feu, c'était propre, pas d'éclaboussure, quelque chose de sain.

Elenwë pensait entendre quelqu'un parler, elle ne connaissait pas cette voix. Que cela pouvait-il bien être ? Elle ne comprit en rien leur discussion, leurs voix étaient distante comme étouffée. Elle eut à peine le temps de se tourner légèrement vers les deux personnes afin de mieux les entendre, que son corps l'abandonna à son sort. La discussion avait beau être assez courte, la petite fille elfe s'évanouit sans pouvoir tenir.

Elenwë se sentit tomber en avant lentement, toutes ses perceptions étaient faussées. Son corps ne répondait plus du tout. L'espace d'un instant, la petite fille se demanda si elle allait mourir ? Que lui arrivait- il à la fin ? Elle lança un pauvre petit sort et elle tourna de l'œil. Elle savait maintenant qu'elle devait se renforcer, être plus endurante, elle ne pouvait être si faible.
Dans les dernières bribes de sensation que son cerveau enregistra, elle avait honte de cette situation. Deux personnes pouvaient raconter ce qui venait de se passer.

La petite rouquine tomba en avant. Elle sentit quelque chose la retenir de tomber contre le sol. Heureusement, comme cela ses vêtements ne se saliraient pas, fut la première pensée de la petite fille.
Cet obstacle était chaud, il sentait bon comme quelque chose d'apaisant dans sa mémoire. Elle connaissait tout cela par cœur. Dans une forme de demi-conscience, La petite fille elfe réussit à parler d'une voix tremblante et hachurée.

"James ... Je crois ... que je vais me reposer un peu finalement ... "

Elenwë n'entendit alors jamais la réponse. Elle eut juste le temps de légèrement attraper son haut, avant de céder totalement cette fois-ci. Dans sa sorte de coma forcé par l'épuisement mental, la noble petite fille commença à faire un rêve étrange. Une sorte de jeu de l'esprit afin de l'occuper dans ce passage difficile. Tous les souvenirs, pensées, interaction entre objet et sentiment, tout ce genre de chose fabriquaient alors un moment inventé par l'esprit pendant le repos.

Le futur ?

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Dernière édition par Elenwë le Dim 5 Mai 2013 11:09, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Mar 30 Avr 2013 16:49 
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contre coup


Cela faisait deux jours que l'on était arrivé à la ville de Yarthiss, c'était une ville mourante et terriblement chaude. Il y avait longtemps maintenant, la cité avait dû être déplacée à cause d'un dérèglement climatique important, capable d'assécher les rivières et brûler les terres. Ils avaient alors recréé la ville de toutes pièces près d'une large forêt exploitée pour son bois de qualité. Cela restait pour moi une petite ville décadente et morne, sans aucun intérêt si ce n'était la mission que l'équilibrium nous avait confiée. On devait délivrer un élément vital en prison au château du roi de cette bourgade. Je n'avais guère demandé beaucoup plus de détails, cela ne changerait pas grand-chose au résultat avec moi.
James m'avait demandé un peu de temps avant d'agir, je lui avais donné bien volontiers. Cela allait me permettre de me reposer un peu de ce long voyage, bien évidemment à cheval. C'était fini ce temps où James m'imposait de marcher à pied afin de me forger le moral soi-disant. Je m'étais toujours posé l'intérêt de cette torture sur mon éducation, je cherchais encore à l'heure actuelle.
Mon plan était pourtant très simple et efficace, c'était d'aller directement tout droit vers la prison et de délivrer la personne. Pourquoi s'embêter à être subtil alors que ma façon de faire marchait à chaque fois ? peut-être que c'était grâce à moi finalement ? J'étais le seul point commun de tous les plans. J'étais vraiment la meilleure et la plus puissante mage de tous les temps.

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J'étais devenue une magnifique femme elfe blanche maintenant, une chevelure qui avec le temps avait pris la couleur du feu. Mes yeux de couleur émeraude étaient devenus plus intenses qu'avant, il était difficile de détourner son regard du mien lorsqu'il s'entrecroisait. Mon corps avait pris des formes voluptueuses dues à mon arrivée au bel âge. Mes cuisses s'étaient galbées longue et fine, que je n'avais plus peur de montrer dans mes tenues les plus chics. Des épaules à la peau douce tombante invitant aux caresses. Une poitrine avantageuse qui ne saurait passer inaperçu, dont d'ailleurs j'avais appris à mettre en valeur dans mes tenues affriolantes. Avec l'âge, ma peau était devenue de plus en plus blanche et claire, mes cheveux avaient roussi avec le temps. Je ne m'expliquais pas tellement ces changements, mais j'appréciais ce que j'étais devenue.

J'étais en train de prendre un copieux et luxueux repas dans une taverne moyenne, donc franchement pas terrible. Le problème majeur, c'était qu'il n'existait pas d'auberge assez bonne pour moi dans ce village. Il était donc rentré dans la catégorie des villes minables assez rapidement dans mon esprit.
J'avais commandé tout ce qu'il y avait de mieux dans cette auberge, je n'avais pas regardé à la dépense. À mon arrivée, j'avais lancé une bourse à l'aubergiste afin d'avoir sa meilleure chambre, la paix et la meilleure nourriture qu'il était capable de m'offrir. J'étais riche, influente et puissante, alors pourquoi je devrais être traité comme toutes les autres personnes landas ?
J'avais alors devant moi du sanglier en sauce abondante, un signe grillé dans le meilleur vin de la région. C'était accompagné de légume de saison comme des fèves, des carottes et du chou aromatisés avec soin. Pour saucer, on m'avait amené du pain au lard succulent. Au moins dans cette cité, ils savaient quand même faire quelque chose. Une bouteille de vin de grands crus était disposée sur la table, j'y avais à peine touché, mais c'était par principe.

Il y avait beaucoup de clients dans l'auberge, on me regardait avec des yeux mauvais. Certains attendaient déjà derrière moi, c'étaient des pauvres qui avaient rapidement remarqués que je commandais beaucoup trop de nourriture. Je leur laissais bien mes victuailles avec ma grande âme, lorsque j'étais lassée.
Avec les problèmes climatiques et le renouveau de la cité, les conditions générales de la ville étaient difficiles, en plus la concurrence en augmentation de la capitale du comté de Wiehl. Les regards réprobateurs sur ma façon de vivre étaient compréhensible, mais je n'en avais cure. Je n'allais pas me priver pour si peu, rien à faire de leur état d'âme ou de leur regret. J'étais riche et je ne comptais pas devenir none pour leur faire plaisir, et de contenter leur médiocrité de vie.

J'étais en pleine dégustation prenant de ceci delà quelques miettes de la nourriture qui m'était offerte, je faisais très attention à ma ligne, lorsque James entra dans l'auberge affichant une tête de trois pieds de long. Certainement que tout son plan s'était mal déroulé. Il me rejoignit à ma table sous les regards étonnés des personnes autour. Je le sentis rapidement, qu'il était ennuyé et qu'il risquait de gâcher mon dîner. Entre deux bouchés, je l'invitai à se servir en lui souriant gentiment en lui montrant les différents plats.

" Allons mange donc à ta faim, tu ne vas pas t'abattre pour si peu, tout va bien se passer. "

James par politesse piocha de temps à autre de la nourriture, il n'aimait guère cette façon de gâcher. Il soupira grandement, il était dans ses pensées. Il savait qu'il devait de toute façon me dire comment cela c'était passé. Je le sentis que c'était un échec, je le regardais en mangeant en attendant qu'il avoua que mon plan était le meilleur.

"Celle que l'on doit sauver de la guilde est vitale pour nous, le problème, c'est qu'elle sera exécutée dans trois jours. Nous avons besoin de gagner du temps absolument. Il faudrait grâce à tes contacts et ton nom, que tu ailles voir le roi pour négocier. On gagnerait du temps pour la faire évader par la guilde des voleurs locale. Je sais ce que tu penses d'eux, mais là où elle est, c'est l'unique façon valable de faire. Il vaudrait mieux faire tout cela en toute discrétion. "

Je continuai alors à manger tout tranquillement, je pris mon verre de vin en le regardant avec un sourire. Il me regardait de manière inquiète, il savait ce que j'allais dire. À quoi bon parler alors ? Apparemment il attendait tout de même. Je finis alors mon verre de vin d'une traite et je le tendis à ma droite. Un des pauvres qui attendait de manger mes restes se dépêcha de me servir. Quitte à avoir de la nourriture gratuite, autant que ces petites gens servaient à quelque chose. Je hochai la tête par courtoisie plus que par politesse à ce dernier, puis posai mon verre de vin devant moi. Je pris un morceau de viande trop gras pour mon palais délicat, et le jeta par terre derrière moi en guise de récompense. Immédiatement ce fut limite une courte rixe pour savoir qui allait gagner ce premier cadeau. Je m'en amusai un bref instant, avant de prendre la parole d'une voix calme.

" Je n'aime pas les voleurs, tu le sais bien, ce ne sont que des raclures de la société ... "

James m'interrompit en panique en écoutant le début de ma phrase. Je n'en pris pour une fois pas ombrage de ce manque de politesse, je m'y attendais de toute façon. Je ne dis rien du tout afin de bien écouter sa vision des choses.

"Non ! Tu ne peux pas faire ça Elenwë, pas encore. Cela va nous tomber dessus à nouveau."

Un brin déçue d'avoir vu juste au mot près, je levai ma main pour qu'il se tût. J'avais déjà préparé en quelques secondes, ce que j'allais lui répondre. Par conséquent, la façon de lui répondre fut d'un calme terrible glissant comme un calme fleuve. Puis je repris la parole comme si de rien n'était.

"Avec ma méthode qui a fait ses preuves, dans une heure se serait déjà terminé. Tu te rends bien compte tout de même de la rapidité ? Et puis ce n'est pas les râleries d'un pauvre roi d'une cité perdue qui va me faire peur.
Je ne compte pas rester dans cette ville pourrie et décadente pendant une semaine ou plus que tu veuilles bien réussir ton plan. Je n'ai pas de temps à perdre avec ce genre de détails. Je sais bien que cette mission est importante, mais il n'y a aucune raison pour qu'elle rate. "


Je parlai alors bien fort, pour que tout le monde puisse entendre ce que je pensais de leur charmante bourgade. Pourquoi devrais-je m'en cacher ? Cuilmen était de loin la plus resplendissante cité du monde connu.

"Tu as jusqu'à ce soir minuit, après je commencerai mon plan ... j'ai hâte d'en finir. "

Il était inutile d'en rajouter beaucoup, je le regardai avec une certaine malice. Je glisse ma main évidemment gantée contre la sienne tendrement, je lui souris. Comme si tous étaient déjà réglés et oubliés, je changeai de sujet en un rien de temps. Je me penchai vers lui afin que seul lui entende mes chuchotements.

"Tu sais comme ce genre de situation tendue m'excite ..."

J'en profitai pour l'embrasser du bout des lèvres rapidement, lorsqu'il fit une tête étrange. Je passai du coque à l'âne comme on disait. Je ne pus me retenir de rire en glissant ma main devant ma bouche. James n'arrivait pas à suivre mes réactions, avant il n'aurait rien dit ignorant ce qui ne comprenait pas ou était sans intérêt. Le voyant un peu perdu, je recouvris alors ses mains des miennes.

" Tu te rappels le jour de notre premier baiser ? C'était vraiment très déroutant tout de même. Cela c'est passé juste après que tu m'as appris le sortilège de la vague de flamme, cela remonte à loin. Je me rappelle comme si j'y étais. J'étais épuisée à nouveau, pour une fois je ne m'étais pas évanoui comme les autres fois. J'étais contre toi, je ne sais pas encore ce qui m'a pris, mais je t'ai embrassé. Enfin, on s'est embrassé !

Il fallait oser quand même, je n'étais qu'une gamine à l'époque ! Et en plus ce n'est pas comme si on devrait être des ennemis mortels en même temps. Tu sais, je ne voulais pas le reconnaître, mais j'étais folle de toi littéralement. "


James n'eut pas tant de réaction que cela, il avait entendu plusieurs fois cette histoire. À croire que les femmes aiment ressasser ce genre de souvenir pas nécessairement glorieux. James semblait un peu ennuyé à chaque fois que je racontais ce moment merveilleux. Ce fut mon premier baiser, certainement pas le sien, nous n'avions pas le même âge, mais il devait comprendre que c'était important pour moi. Il prit alors la parole, beaucoup moins romantique que moi.

"Arrête un peu avec ça, on va croire que je me suis marié avec une enfant. "

Je pensai que ce n'était pas sa réputation le problème, seulement la situation qu'il n'aimait pas trop. Intérieurement amusée, je fis semblant d'être très vexée de sa réaction. Malheureusement, James me connaissait depuis si longtemps, c'était comme s'il m'avait entièrement éduqué lui-même. Cela ne fonctionna pas beaucoup, il ne réagit pas du tout. Je continuai tout de même malgré tout. Je pris alors une voix emportée et faussement énervée en tapant du poing sur la table.

"J'ai tout de même tout laissé pour toi ! Bon d'accord, après avoir brûlé complètement ce pauvre type, qui avait osé me faire un rituel. Bon débarra, je ne le regretterais jamais celui-là. D'un autre côté, je me surprends parfois à le remercier, ce rituel n'aura pas été fait pour rien."

Je regardai alors mon gant de combat qui recouvrait maintenant tout mon bras, il avait été modifié petit à petit et agrandit au fur et à mesure que mon rubis se développait. Je le savais maintenant que c'était plus qu'un porte-bonheur, il m'aidait à être plus puissante encore. Je souris davantage encore, j'aimais toute cette puissance qui découlait de moi. Je me demandais si je pouvais aller encore plus loin, devenir encore plus puissante, peut-être même un jour devenir l'égal d'un dieu. Je savais que tout était possible, toutes les portes m'étaient ouvertes. C'était à moi de savoir laquelle ouvrir et au bon moment.
Je repris alors la parole, après m'avoir admiré, sur un ton plus enjoué encore.

"Et puis j'ai tout de même abandonné ma famille pour toi, et tu sais comment c'était important pour moi. De toute façon, tu sais tout de moi. Mon nom, mon rang, tout pour toi ! "

À ce moment-là, je lui tendis ma main afin de montrer l'absence de ma chevalière de ma famille, qu'il connaissait bien. C'était un sujet récurrent chez moi. Pas que je le regrettais, James me comblait de joie, mais c'était quelque chose de si énorme, que ce n'était pas juste un détail de mon histoire.

"De toutes les façons, ce ne sont que des idiots, ils me ralentissaient. Je suis bien mieux comme cela, je suis libre de faire tout ce que je veux sans contrainte. Je vais avoir une mauvaise réputation ? Et alors ! La belle affaire ! Je veux vivre ma vie à deux cents pour cent !

En tout cas, j'ai appris une chose importante... Je ne pensais pas que le visage de mon père puisse se déformer à ce point !"


Je ris amusée de la situation, je l'imaginais à nouveau quand je lui avais annoncé que je voulais me marier avec un shaakt. Il m'avait alors proposé de choisir entre la famille et cette amourette de jeunesse stupide. Vous connaissez maintenant qu'elle fut alors ma réponse.
James n'avait bien sûr pas pu venir à Cuilmen, cela aurait été trop dangereux pour lui. Entre la forêt vivante, la force militaire hinïon sur place, il n'aurait pas pu faire plus de quelques pas sur le territoire elfe blanc. James reprit alors la parole me voyant un peu perdu dans mes pensées.


"Je ne peux pas le nier, tu as faits beaucoup pour nous deux. Mais pour ton père tout de même, on n'en a qu'un, tu aurais pu être plus subtil que de lui annoncer notre mariage en guise de bonjour, après avoir été séparé tout ce temps de toi. Il devait se demander comment tu avais pu vivre aussi longtemps de ta famille, ou encore si tu allais bien, il devait être heureux depuis que tu lui avais envoyé ta lettre. "


"Crois moi, cela n'aurait rien changé du tout. Les shaakts sont nos ennemis depuis longtemps et pour toujours. Je ne sais même pas si un ennemi commun saurait nous rassembler et enterrer la hache de guerre pendant un moment. On nous a pas appris à aimer nos frères elfes noirs ... Enfin, il y a peut-être quelques exceptions."

À ce moment-là, je glissai ma main sur sa joue avec une grande tendresse. Il me faisait fondre littéralement, je ne pouvais pas lui résister. Cela avait bien changé depuis avant. Au début, je ne voyais qu'un monstre avide de sang et cruel, j’eus donc à apprendre à découvrir l'homme. Je jouais avec notre bague de mariage à mon annulaire, elle se trouvait juste à côté de la bague de la guilde avec un rubis bien entendu. Ce genre de moment, où je me laissais aller, devenait de plus en plus rare. Je ne me posais pas tellement la question du pourquoi, j'avais simplement appris à les apprécier.


" Tu sais que tu me ferais presque peur en me regardant comme cela ? "

Répondit alors sur un ton très calme, voire presque détaché, James en interrompant mes rêveries. Je savais maintenant déceler derrière cette façade abrupte l'amour qu'il avait pour moi. J'en étais persuadée maintenant, il m'aimait comme moi je l'aimais. Il n'y avait aucun doute dans mon esprit à ce propos.
Je levai alors mon doigt comme un avertissement en fermant les yeux. J'essayais d'avoir l'air d'être à la limite de l'explosion, mais avec lui je n'arrivais plus tellement à m'énerver comme avant.

"S'il te plaît, ne gâche pas ce moment romantique James ... "

Je me levai rapidement, je ne tenais plus. Je voulais le sentir contre moi. J'exigeais que James me serve de toutes ses forces dans ses bras presque à m'étouffer. Je pris la main de mon ami, mon compagnon, mon amant, mon amour et mon mari sans lui laisser le choix de toute façon. Je commençai à l'entraîner derrière moi vers l'étage et notre chambre luxueuse. Elle fit seulement un hochement de tête pour les pauvres qui attendaient toujours, n'osant toucher à ce luxueux butin. Ils se jetèrent sur la nourriture sans demander leur reste comme des animaux sauvages, sous les regards désapprobateurs des clients de l'auberge. Je n'en avais cure, à ce moment-là, uniquement James était important pour moi. Le monde pouvait exploser tant qu'il nous laissait en paix pour ce moment précieux.



Un rêve érotique [:attention:] Attention, certains propos de ce posts peuvent choquer les plus jeunes, relations sexuelles. [:attention:]

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Dernière édition par Elenwë le Dim 5 Mai 2013 12:01, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Mer 1 Mai 2013 12:30 
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Le futur ?

J'emmenai James dans la plus belle et plus grande chambre de l'auberge. Il y avait un imposant lit double avec des draps en soie de couleur rouge, un coffrage en chêne servait de cache misère au sommier, de magnifiques fins voilages blancs transparent tombaient du baldaquin cachant partiellement le lit. Il se trouvait sur les murs une tapisserie bleue royale avec un dessin quelconque de fleurs, cela faisait du plus grand effet cependant. Le reste de la pièce était similaire et de bon goût, mais à l'heure actuelle ce n'était pas mon souci premier.

Une fois en plein milieu de la pièce, je lui lâchai la main venant me serrer de toutes mes forces contre lui. J'avais un besoin vital de sa chaleur à n'importe quel prix. Nous avions depuis quelques années maintenant la même taille, au début de notre relation cela lui avait fait bizarre l'écart des années, mais il avait du s'y faire. Dans une sorte de fièvre me gagnant très rapidement, je glissai mes deux mains sur ses joues. Je penchai mon visage sur le côté docilement, avec des yeux qui ne cachaient en rien mon désir pour mon shaakt. Je l'embrassai comme une morte de faim encore et encore, mes lèvres me brûlaient littéralement, il était le seul à pouvoir les apaiser. Je cherchai le moyen de l'empêcher de parler également, le temps de la discussion était terminé. Finalement, cela lui allait bien comme cela, il n'avait aucune envie de parler. James avait appris à apprécier les moments où j’étais douce, tendre et aimante, ils devenaient de plus en plus rares.

Je passai mes mains sous son haut profitant pour caresser son torse musculeux, toujours pressée contre lui. Je lui déchirai son haut avec violence en embrassant sa peau avec délicatesse, puis je jetai les morceaux au hasard dans la pièce au loin. Dans tout ce que je faisais, j'étais fougueuse et flamboyante. Je le regardai dans les yeux avec une main sur son torse légèrement à distance d'un bras. Je tournai doucement autour de lui sans dire un mot. Je lui glissai un doigt sur ses lèvres, afin d'être certaine qu’il ne dirait rien. Il en profita pour lécher le doigt avec tendresse en me regardant dans les yeux. Je frissonnai à cette vision sans pouvoir me retenir, j'imaginai déjà la suite.

Je récupérai alors ma main aux prises avec ses lèvres afin de le pousser vers le lit d'un seul doigt, il avait rapidement compris le principe que c'était moi qui dirigeais la situation. Je le poussai d'un coup sec, afin qu'il soit à moitié allongé dans le lit. Je fis quelques pas en arrière en le fixant du regard, la tête haute, pleine d'orgueil. Je commençai lentement à me déshabiller devant lui en me penchant en avant afin de retirer mes bottes. Je les posai délicatement derrière moi sur le sol, me relevant.
Très lentement afin de faire durer le plaisir, je lissai le tissu soyeux de mon surcot en retirant un par un les boutons le maintenant fermé. Je sentais les yeux de mon amant suivre mes mains délicates. Cela m'enivrait davantage encore. Je laissai tomber sur un fauteuil derrière moi ce vêtement. Je retirai la bande de tissue blanche qui pressait ma poitrine afin de la maintenir en place quand je n'avais pas de décolletés. Je laissai ainsi à découvert mes formes avantageuses pour le bon plaisir de mon ancien professeur.

J'étais déjà tout échauffée par mon homme qui me regardait. James se dépêcha de se mettre totalement nu dans le lit comme si ses vêtements le brûlaient, il avait si chaud. Il se calla au fond du lit contre un des montants du baldaquin. Je gardai mes gants le long de mes deux bras. Je ne supportai toujours pas que quelqu'un puisse voir ma blessure de jeunesse, même James. Je me cambrais légèrement en avant, glissant lentement mes mains sur mon ventre légèrement rebondi. Je commençai à me défaire de ce pantalon trop encombrant, je ne le supportais plus. Je me retrouvais alors en petite culotte de lingerie fine, qui coûtait une véritable petite fortune.

J'avançai lentement vers mon mâle comme une tigresse dominatrice très lentement et à pas de loup. Il relève le haut de son corps, restant assis sur le bord du lit se rapprochant lentement de moi, comme un papillon d'une torche. Je glissai mes mains le long de son torse, puis agrippai ses épaules. Je le chevauchai m'asseyant sur lui. Nos regards étaient brûlants de désir. Je gardai une certaine distance entre nous, afin de profiter pour caresser son torse musclé. Son corps parfait me rendait littéralement folle, j'en avais une réelle passion. Il glissait ses mains le long de la peau de mes cuisses avec une infime douceur, profitant de chaque moment. Je fermai mes yeux le laissant agir à sa guise. Je ne faisais que frissonner sous ses caresses, rendant uniquement par des soupirs mon contentement. Il remontait de plus en plus dangereusement le long de mes hanches. Je me pressai contre lui agrippant de mes deux mains fébriles sa tête. Je sentais la mienne me tourner légèrement.
James vint prendre ma poitrine à pleines mains me rendant davantage folle. Je croisai mes deux bras derrière sa tête. Puis comme pour chercher à le noyer dans un océan de délices, je pressai son visage contre moi. Il les embrassa fougueusement, j'étais paralysée par ses sensations divines qu'il me procurait. Je poussai un puissant soupir me laissant aller.

James me sentait plutôt fébrile dans ses bras, il en profita alors lâchement. Il m'allongea sur le dos dans ce grand lit, il devait tout de même montrer qui était le sexe fort dans la société. Je fus agréablement surprise de sa prise d'initiative. Je me retrouvai totalement à sa merci maintenant, ce qui était très rare dans ma vie.
On se lançait mutuellement un regard fou, je respirai plus rapidement. Il était accroupi au-dessus de moi bandant tous ses muscles. J'avais juste une main sur son bras afin d'en profiter. Lentement, il finit de me déshabiller complètement. Je le laissai bien faire tout ce qu'il voulait avec une joie non dissimulée. Il vint me butiner avec tendresse sans que je ne puisse retenir mes douces lamentations de s'exprimer, cela le rendant encore plus fou.

J'étais essoufflée, je n'en pouvais plus. Je n'avais laissé qu'une main sans force dans ses cheveux. Je tentais de le regarder, mais je ne vis qu'un spectacle flou devant moi. Il vint s'allonger sur moi, non sans sentir son puissant désir pour moi. Nous nous enlaçâmes avec tendresse, je croisai mes bras autour de son cou en l'embrassant.
Nous nous unîmes une nouvelle fois, je m'accrochai à lui fortement comme si je craignais de pouvoir tomber. J'exprimai sans retenue le plaisir que je ressentais à ce moment-là. Il se déchaînait de plus en plus laissant libre cours à sa folie généralement confinée profondément en lui. Je lui griffai le dos de mes ongles dans des caresses bestiales, lui mordant par moment le cou et l'épaule droite. Je ne me contrôlais plus du tout, je ne voyais plus clair distinguant à peine les formes, tout n'était que de nuance de blanc autour de moi. Je laissai des larmes de plaisir couler le long de mes joues rouges.

Tout en restant ensemble, il s'agenouilla devant moi soufflant un court instant de l'effort. Puis il agrippa mes hanches avec une force démesurée afin de me porter davantage sur ses cuisses. Comme si j'étais la terre et lui la mer, le flux et le reflux des marrées s'accélérèrent dangereusement, provoquant davantage d'écume entre nous deux.
Tout étalon qu'il fut, nous en finîmes dans des grands et mutuels hurlements de plaisir. Tel un volcan essayant vainement d'alimenter une terre déjà fertile, James n'eut la force de se retirer à temps. Épuisés et dans un état végétatif plaisant, nous nous écroulâmes lovés ensemble. J'étais toute tremblante et recouverte de sueur, contre son corps qui n'était pas en reste. Je me sentais bien ainsi, je voulais que cela dure pour toujours.

Je lui caressais, la tête un peu ailleurs, ses cheveux de manière distraite. Le moment d'après était presque plus agréable que pendant. Je le sentais à moitié dormir sur mon corps nu, je souris légèrement. Ma vision était redevenue après un long moment normal. J'admirai James avec des yeux d'amoureuse transie.
Je me mis à rire soudainement dans des gloussements incontrôlables. entre la fatigue et mes pensées difficiles à rendre cohérentes, mon cerveau était comme enrayé. Je pressai son visage légèrement contre mon petit ventre en le regardant. Un brin étonné et curieux, il rouvrit les yeux en me regardant.


"Qu'y a-t-il ?"

Je pris alors mon temps pour lui répondre avec de petits yeux malicieux. Je lui caressai une joue tendrement lui offrant un grand sourire. Je pris un ton de voix amusé.


"Tu te souviens de notre première fois ? "

Totalement surpris par ma question, James détourna rapidement son visage du mien. Il était gêné de ce qu'il c'était passé, après tout ce fut tout bonnement étrange. Moi comme lui avions été totalement surpris que cela finisse ainsi. Il répondit sur une voix calme comme à son habitude, mais il cachait une gêne profonde.


"Je ne préfère pas y repenser ... "

Je ris doucement à sa réaction, elle m'amusait toujours autant. Je gardai quelque part une attitude enfantine, j'étais adulte mais pas depuis très longtemps. Quant à lui, James l'était depuis un moment. Les événements de sa vie, qui évitaient de me compter, l'avaient forcé à mûrir très rapidement. Je souris de manière complice en le gratifiant une caresse sur sa joue afin de me faire pardonner. Puis je repris la parole après un moment sur un ton plus tendre.

"Tu sais bien que cela m'excite au plus au point ce genre de mission."

James redevint alors beaucoup plus sérieux, il gardait son visage contre mon ventre avec une certaine adoration. Il me regardait dans les yeux intensément, il était bien ennuyé.

" Tu vas vraiment ... "

Je plissai les yeux à l'évocation subtile d'une possibilité de changer le plan du lendemain. Il n'en était pas question, je lui avais laissé bien assez de temps comme cela. D'une voix plus sèche, je lui répondis rapidement afin de couper court à toute discussion sur ce sujet.


"Je n'ai pas de temps à perdre avec ce genre de petits détails !"

J'étais passablement énervée de cette question, je trouvais mon plan si parfait et simple à la fois, qu'il n'était pas question de le modifier d'une virgule. Je le poussai alors sur le côté afin de me dégager de lui. C'était une sorte de punition pour ses paroles, je n'allais pas le laisser disposer de mon corps divinement parfait après cela. Je me retournai alors ne lui offrant que mon dos comme réponse, avant de me couvrir des douces couvertures pour la nuit. Je bouillonnai intérieurement en cherchant le sommeil, comment pouvait-il être aussi stupide par moments ?


Massacre à Yarthiss

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
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Un rêve érotique [:attention:] [:attention:] Attention, certains propos de ce posts peuvent choquer les plus jeunes, relations sexuelles. [:attention:] [:attention:]


Au petit matin, James avait du mal à se réveiller, il était certainement encore un peu fatigué de la nuit précédente. Moi au contraire je pétais le feu ! Il fallait au moins cela pour ce qui allait suivre. J'allais devoir affronter toute la garde de la ville pour la délivrer. Quand nous étions arrivés en ville le premier jour, le roi avait ordonné que l'on double la garde. Mais cela faisait deux jours que je n'avais rien fais, peut-être avaient-ils baissé leurs gardes ? J'allais très rapidement le découvrir.
Lorsque je me réveillai nue au matin, James dormait encore. Je le regardai pendant un moment sans rien dire, il était beau comme cela. Je voulais me laver, c'était le minimum tout de même, on n'allait pas partir à la guerre sale comme je l'étais. Comme j'allais devoir aller demander un bain et voir du monde sur le chemin, je devais me préparer de la meilleure des façons possibles. Mon apparence, ce qui se disait à propos de ma personne était toujours si important. Lorsque l'on critiquait mes actes par contre, je n'en avais cure. Je savais pertinemment ce que j'avais fait, je n'étais pas encore assez sénile pour avoir oublié.

Ce fut toute joliment et simplement habillée, que je descendis les quelques marches qui me séparaient de l'aubergiste. J'avais mis quelque chose de simple, mais largement plus recherché que ce que portaient les clients de cette auberge réputée. Je n'avais pas bien honte de l'odeur particulière que je dégageais, c'était une preuve d'amour. Je demandai alors que l'on me prépare un bain séance tenante, une autre cliente l'avait apparemment demandé un peu avant moi. Le sien était déjà prêt, et il allait falloir que j'attende que madame en termine, avant d'en profiter moi.
Quelques pièces plus tard et une discussion des plus agréables avec la fameuse cliente, je me retrouvais dans mon bain bien mérité plus rapidement que prévu. N'allez pas croire que je l'avais tué, elle était bien en vie. Elle avait seulement compris l'intérêt grandissant de me céder sa place immédiatement. On devait me traiter avec le plus grand des égards, c'était le minimum que j'acceptais pour la plupart des personnes. Quelques rares personnes encore davantage puissantes que moi avaient le droit à mon respect et des réactions moins conflictuelles. Elle avait risqué quelques poils roussis, mais ma réputation me précédent avait fait le reste tout naturellement.
Presque tout le monde avait entendu parler de moi, on disait que j'étais une folle furieuse incontrôlable. Une très ou trop puissante mage de feu qui osait tout et ne se refusait rien. J'étais certainement la magicienne de feu la plus puissante de la planète, pourquoi devrais-je être traité comme les autres ? Cela aurait été des plus injuste, vous en convenez certainement avec moi. J'avais quelques massacres à mon actif, ils le méritaient tous selon moi de toute façon, mais ceci était une autre histoire. Maintenant que j'avais par amour tiré une croix sur ma famille, je n'avais plus rien à perdre. Je ne le regrettais pas une seule seconde, James était à mes côtés et je l'aimais comme au premier jour. Depuis mon départ de la société hinïon, qui selon moi était le jour où ils avaient voulu me bannir de leur cité pour un malheureux arbre, je n'avais donc aucun besoin de sauver les apparences.

J'étais une elfe blanche, je vivais par conséquent beaucoup plus longtemps que les humains, que j'avais comparés à des papillons brûlant leurs ailes. Mais cela ne me suffisait pas, il fallait que chaque instant de ma vie soit une explosion, je voulais vivre à deux cents pour cent.

Je m'immergeai totalement dans l'eau en fermant les yeux. C'était sans doute mon élément opposé magiquement, mais j'adorais cela. Être propre était une habitude depuis ma naissance, dans la haute société plus qu'ailleurs, on n'acceptait guère les souillons. Je commençai déjà à me concentrer pour la bataille qui s'annonçait de plus en plus proche. Je ne m'en rendis pas compte, mais quelques bulles apparaissaient dans le bain sous la chaleur que je dégageais. J'avais toujours cette vision de ce lac qui s'enflammait jusqu'à évaporation à cause de mon pouvoir. Il était loin le temps où James m'avait entraîné à cela. Il fallait croire que j'y avais pris goût.
Une haine grandissait en moi pour mes futurs ennemis. Il ne fallait pas croire parce que j'étais de sexe féminin, que je devais être douce, respectueuse de la vie, pour la seule raison que je pouvais accueillir la vie en mon sein. Je n'avais jamais compris ce principe, un mâle de n'importe quelle espèce pouvait faire des massacres parce que c'étaient des salops sans cœur, mais une femelle se devait de se dire qu'elle ne pouvait tuer tout un village avec femmes et enfants, seulement parce qu'elle pouvait en mettre au monde un ?

Je revins à moi lorsque je m'aperçus qu'il n'y avait plus assez d'eau dans le bain pour que cela soit agréable. L'eau s'était partiellement évaporée, mais j'étais fin prête maintenant. Je sentais toute mon énergie parcourir mon corps, avide d'en sortir et de brûler tout ce qu'il se dresserait devant moi.
Je sortis alors du bain, et m'habillai avec mes plus beaux atours. j'avais mis une belle robe rouge très aérienne et agréable dans des mouvements de combat, de longs gants noirs recouvrant l'intégralité de mes bras, des bottes en cuir naturel bien serré. Elle se devait d'être toujours magnifique, resplendissante, même lorsqu'il s'agissait de foncer dans le tas afin d'effectuer un sauvetage. C'était plus fort qu'elle, l'éducation ne saurait être changée en si peu de temps.
Je n'allais rien manger ce matin, je voulais vite en finir. Les deux jours que j'avais gracieusement offerts à James étaient terminés, je devais alors agir. Je savais de toute façon que deux jours n'étaient pas assez suffisant. C'était par jeu et pour avoir raison que j'avais imposé un délai si court, la prochaine fois, il m'écourtait et l'on agirait directement selon mon plan forcement meilleur.

J'allais quitter l'auberge sous les regards étranges du peu de clients qui s'y trouvaient, lorsque James me rejoignit in extremis. Je ne l'avais certainement pas attendu, et quelques parts si quelque chose se passait mal, je voulais être la seule à en assumer les conséquences. Je n'avais cependant aucun doute en mes capacités, c'était sans doute assez égoïste comme réflexion mais peu importait.


"Tu pars déjà ?"

Sans me retourner avec ma main sur la poignée de porte, je lui répondis avec une voix plus sombre que d'habitude. Je devais maintenir ma concentration pour la bataille toute proche.

"Viens si tu veux, mais tu peux aussi te reposer ici. Je n'en aurais pas pour longtemps."

Je sentis qu'il se retenait de soupirer ou d'exprimer sa gêne à propos de ma réaction.

"Non je viens. Je ne vais pas te laisser y aller seule."

"Je suis une grande fille maintenant, tu sais ?"

Je souris légèrement, bien ravi d'être de dos afin de lui cacher. J'aimais toujours lui rappeler ce que j'étais devenu aujourd'hui, il n'était plus mon professeur ou en tout cas je ne l'acceptais plus. J'étais bien plus puissante que lui, si je ne le respectais encore, c'était par amour. Il se contenta de soupirer sans rien ajouter de plus.

Toute la ville était très tendue depuis mon arrivée chez eux, déjà que leur situation n'était pas à leur avantage alors avec moi. Tous savaient très bien le pourquoi de notre présence en leurs murs. Je savais cependant que le roi par orgueil, et pour montrer qu'il contrôlait la situation, ne pouvait venir négocier avec moi.
Depuis deux jours, je n'avais rien fait du tout à part profiter de la meilleure auberge de la cité. L'exécution approchait et je semblais m'en ficher totalement. Les rumeurs allaient bon train, que peut-être, je n'aimais pas la personne de la guilde qui allait être tuée. Que j'étais venue seulement la voir mourir avec ma grande perversité légendaire, vu le monstre que j'étais devenue avec le temps et selon les rumeurs.

Cette fois-ci, j'avais sur moi mon gantelet de combat qui prenait presque tous le bras. Je l'avais fait modifier au fur et à mesure que mon rubis grandissait avec ma puissance. Il n'avait de cesse de grandir en même temps que moi, la flamme en son centre était largement visible par tous. Je marchais tranquillement en direction du château royal et de sa suite de conseiller familiaux, comme si j'étais juste en balade champêtre.
Le garde en faction devant l'auberge devint blanc à ma sortie. Comme s'il avait vu un fantôme, il prit ses jambes à son cou et courut rapidement en direction du château en vociférant. La garda allait avoir largement le temps de se préparer. Je n'intervins pas une seule seconde, j'aurais très bien pu le tuer avant même qu'il n'ouvrît la bouche. Ce ne serait pas assez drôle, il fallait bien donner une chance à ses sous-êtres.
Je remarquai des petits groupes de gardes aller à ma droite et à ma gauche en courant, ils n'étaient pas très discrets. Après tout généralement, la garde était plus en position de chasse que de chasser, mais aujourd'hui les rôles étaient inversés. Je souris plus largement encore en montrant mes belles dents blanches, je gloussai même légèrement. L'air devenait à chacun de mes pas plus lourd, chargé de mon énergie. De petits arcs d'énergie me parcouraient le corps, j'allais bientôt déployer toutes mes forces. Je n'avais plus peur de personne, je ne craignais plus rien.

James avait pu alors suivre la lente descente en enfer de sa femme. Il n'avait rien pu faire pour empêcher cela, tout ce qu'il avait pu faire, c'était de limiter les dégâts. J'étais devenue cruelle, pleine de haine et de colère envers le monde entier. Tout ce qui la rattachait au réel, c'était sa présence auprès de moi. Il était devenu le tuteur qui l'empêchait devenir totalement folle de son pouvoir. L'amour pour James était devenu la seule fine petite barrière qui l'empêchait de tout détruire sans aucune limite. Et si un jour James venait à mourir ? Il ne préférait pas y penser ...
James s'était marié avec moi sans bien comprendre ce qui arrivait. Tout était arrivé bien vite, et personne n'avait eu envie d'arrêter ce qui se passait. Par une suite d'événements et de chances, ce petit miracle eut lieu sous les yeux ébahit de tout Kendra karr. Était-ce par choix ? Parce qu'il le devait pour le bien de tous ? Parce qu'il l'aimait de toutes ses forces ? Même aujourd'hui, il n'avait pas la réponse à toutes ces questions. Quant à moi, je ne me posai jamais la question, trop heureuse de ce qu'il m'arrivait.

[[ hrp : accompagnement musical : https://www.youtube.com/watch?v=U3ez4eT7CB4 ]]

James revint à lui lorsque je m'arrêtai de marcher avec un grand sourire amical. Nous étions totalement entourés par la garde excepté derrière, c'était certainement un message, une offre de sortie afin d'éviter un combat inutile. Il était évident que le combat n'avait aucun sens, j'étais largement trop puissante pour une simple garde d'une citée moyenne. Ils auraient du tous fuir pendant qu'il était encore temps. Les gardes étaient tous solidement armurés, et armés de longues hallebardes. Comme si cela avait une quelconque incidence contre moi ! Comme tout ceci était ridicule.

Je croisai mes bras afin de me donner plus d'importance, d'être plus impressionnante. J'étais tout à fait habitué à faire de grands discours de par ma formation et mon expérience. Je l'avais faits à de nombreuses reprises avant ou pendant des batailles bien plus intenses que celle-ci. Je regardai alors James avant de prendre la parole en parlant à haute et intelligible voix, avec toute l'assurance dont je disposais.

" Mes amis ! Je ne souhaite que la liberté d'une amie. Libérez la séance tenante vivante et je ne vous ferais aucun mal. Je ne vous en veux pas une seule seconde, je ne veux pas vous faire de mal ... Mais si vous m'y forcez alors ...

Laissez-moi me présenter ! Je m'appelle Elenwë Filaïraëne ! Je suis la plus puissante mage de feu de tout l'univers ! Vous n'avez malgré votre nombre aucune chance face à moi, soyez réaliste. Sauvez vos vies et fuyez pendant qu'il en est encore temps. "


Les gardes n'en firent rien, au contraire, ils dressèrent davantage leurs longues armes vers moi. Quelle stupidité, j'avais été déjà bien gentille de leur laisser une chance, ma bonté me perdra. Je me retournai alors vers James en haussant les épaules d'impuissance l'air de dire qu'elle avait fait le maximum. C'était surtout pour se donner bonne conscience. C'était tout ce qu'elle espérait, un bon combat, cela faisait longtemps.

"Non, tu n'es pas obligé de ... "

eut juste le temps de dire James, avant que je levasse ma main pour le faire taire. J'avais été bien assez patiente pour toute une vie. Je me retournai alors vers lui avec un sourire tendre. Je glissai ma main lentement sur sa joue pleine d'amour pour lui. Je l'embrassai langoureusement avec toute la passion possible dont je disposais, sous les regards désabusés de la garde. Ils se regardèrent entre eux ne sachant pas trop quoi faire à ce moment-là.


"Reste derrière moi, je ne voudrais pas qu'il te fasse du mal mon amour. "

Je lui caressai tout doucement ses lèvres de mon index en le regardant. Je le poussai gentiment en arrière, puis me retournai vers les gardes en leur lançant un regard de haine. Une envie de destruction totale pouvait se lire dans mon regard. Une aura magique puissante pouvait se voir autour de moi, comme une vapeur rouge condensée. Mes yeux devenaient couleur rouge sang, mes cheveux flottaient légèrement dans l'air. J'ouvris alors mes mains comme si j'avais déjà accueilli une boule de feu dans chaque. Je me reconcentrai en quelques secondes afin d'être au maximum de ma puissance, un léger grognement s'échappa de mes lèvres.


" Je vais tous vous exterminer ... "

Dis-je alors avec une voix d'outre-tombe, ma silhouette était devenue rouge sang, à cause de la grande puissance accumulée. Les gardes étaient terrifiés tremblant comme des feuilles mortes devant cette furie.
Je présentai alors mon gantelet de combat devant moi, en posant mon autre main sur le rubis luminescent. Je créai alors ma spécialité, cela ressemblait à une sphère en verre transparent au contour rouge, avec au centre une plus petite boule de feu plus opaque rouge sombre.
Cette technique de combat était unique, et le fruit d'un long entraînement. Je l'avais créé il y avait pas si longtemps que cela, et selon moi, c'était la technique de feu la plus puissante jamais invité. On était très loin d'une simple boule de feu, cette sphère d'énergie de fluide de feu ne se contentait pas seulement de brûler sa cible, mais elle l'annihilait littéralement. Si la cible n'était pas assez puissante pour résister aux lourds dégâts, elle finissait par devenir en cendres. La surpuissance du sort et la haute chaleur désorganisaient la structure même des atomes que ce soit un objet ou un être vivant, il s'effondrait sur lui-même en une poussière sombre et informe dans un bruit sourd caractéristique.

Je tournai mon visage vers le garde le plus proche de moi. Je lui envoyai alors la sphère d'annihilation sans aucune hésitation. Il semblait avoir le temps de hurler tandis que son corps se déformait dangereusement dans un visage d'horreur, avant de tomber en poussière lui et son armure. Seul subsistait alors le bout de sa hallebarde qui tomba au sol.


"L'avantage .... c'est que ce n'est pas du tout salissant ..."

[[ hrp : accompagnement musical : https://www.youtube.com/watch?v=qzQWRNE5KeU ]]

Beaucoup plus rapidement, j'enchaînai les sphères d'annihilation sur les cibles les plus proches. Le temps de la démonstration était terminé. J'étais au sommet de ma puissance, ma réserve magique était énorme sans compter ma capacitée de magicienne d'utiliser les flux magiques de feu qui m'entouraient. La panique commençait à gagner les gardes qui n'avaient pas même le temps de m'attaquer, avant de tomber en poussière. Sans demander leurs restes, les gardes s'enfuirent à toutes jambes en abandonnant même leurs armes sur les pavés de la rue.
Je ne bougeai pas d'un seul pas en lâchant un profond soupire de déception. J'étais frustrée de ce combat trop court. Les gardes n'étaient plus de la même qualité qu'avant, pensai-je alors.


"Espérons qu'au château, ils ne se soient pas tous enfuis ... Je ne sais pas moi, quelques courageux chevaliers pour tenter d'occire la méchante sorcière ?"

Dis-je alors très ironiquement, toute à mon amusement. Je levai alors ma main bien au-dessus de moi. Je commençais à créer une très puissante boule de feu grâce aux énergies magiques qui m'entouraient. Puis sans vraiment les regarder, je lançai alors la colossale boule de feu dans la direction des gardes qui fuyaient en face de moi. Ils hurlaient et tentaient vainement de se rouler au sol afin d'arrêter les flammes qui leur mordaient les chairs. Ils n'étaient que des chiens sans importance pour moi.

J'avançai alors à grandes enjambées vers le château tout proche. Je le connaissais déjà pour être venu auparavant, je savais où se trouvaient les geôles royales. James à mes côtés était dépité, mais que pouvait-il bien dire de toute façon ? Il savait que c'était inutile, j'étais lancée et plus rien ne pouvait m'arrêter, même lui.
Je lançai alors une dernière sphère d'annihilation contre les soubassements du château faisant fondre le mur touché. Un large passage fut alors ouvert vers la geôle la plus grande, par conséquent où serait retenu notre hôte de marque. Sans même regarder à l'intérieur, je croisai alors mes bras en parlant tranquillement beaucoup plus calme.

" Si madame la directrice veut bien se donner la peine ... "



Réveil difficile

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Dernière édition par Elenwë le Ven 3 Mai 2013 17:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Ven 3 Mai 2013 17:30 
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Elenwë se réveilla en sursaut de cet étrange et profond rêve. Elle mit quelques minutes à s'en remettre, elle essayait de bien savoir où était la réalité, et où s'arrêtait la fiction. La petite rouquine était bien en forme après avoir dormit bien plus qu'une simple nuit. Elle sentit ensuite quelque chose de chaud contre sa main, c'était celle de James. Elle rougit gênée immédiatement, pourquoi avait-il fait cela ? Elle n'osa bouger pour le moment, elle commença à se remémorer le rêve de la nuit dans sa tête, étrangement il était bien présent dans son esprit tellement, il avait été si spécial. L'elfe blanche retira doucement sa main afin de ne pas réveiller James, qui dormait affalé contre le lit assit sur une chaise.
Elle se rappelait tous dans les moindres détails. La Filaïraëne plaqua sa main contre sa bouche réalisant ce à quoi elle avait pu penser, les yeux écarquillés et tremblants. Elle fut paniquée et honteuse, comment son esprit avait pu imaginer quelque chose de pareil ? Elenwë sentit ses larmes coulées le long de ses joues, elle ne pouvait en supporter autant en si peu de temps. Son cœur battait la chamade comme un fou, son regard se pencha à nouveau sur James qui dormait.
La petite fille elfe s'était trouvée horrible dans son rôle d'adulte. Elle ne voulait absolument pas finir ainsi. Bien sûr, elle ne pensait pas uniquement au shaakt quand elle se dit cela. Peut-être que c'était une alerte de son esprit ou subconscient avant qu'il ne sombra définitivement.

Elle avait apprécié ces moments avec James. Cela restait de l'ordre du fantasme, mais c'était comme s'ils avaient réellement existé. Elle continuait de l'admirer dormir contre le lit en souriant un brin perdu. Puis, elle regarda son annulaire vide, un peu rêveuse. Elle se rappela de ce qu'ils avaient fait dans cette chambre d'auberge. Elle devint rapidement toute rouge, toute gênée. Bien évidemment, vu qu'elle n'avait pas encore quarante ans, elle n'avait encore rien fait avec un homme ou une femme. C'était bien loin de ses préoccupations premières. La petite fille n'y avait jamais vraiment pensé à tout cela, elle préféra secouer la tête rapidement et oublier.

Puis elle se rappela de ce pouvoir immense, elle se rappelait des sensations que cela lui procurait. Presque aussi puissante que quand elle était nue avec James. Elle se tortilla les doigts, toute perdue dans ses questions intérieures. Était-ce possible qu'une puissance pareil valait autant de sacrifices ? Elle n'avait pas du tout la réponse aujourd'hui à cette question, mais cela lui donnait terriblement envie. Elle se mordit un peu une lèvre, puis reporta son attention vers son instructeur.

Elenwë lui caressait délicatement ses cheveux, essayant de ne pas le réveiller . Pourquoi dormait-il ainsi contre elle ? Contre le lit ? Cela semblait si grave que cela ses maux ? Avait-elle eu de fortes fièvres ? Avait-elle évité la mort de peu ?
La petite rouquine ne savait pas elle-même si elle oserait lui poser la question. Elle devait peut-être y aller plus doucement et ainsi découvrir les limites de son corps. Pourquoi devait-elle être si faible ? Elle soupira légèrement, très déçue d'elle-même.

Puis ce fut ainsi, qu'Elenwë découvrit que son bras était mis à nu. Tout le monde pouvait voir sa blessure, cela la gênait terriblement. Même James ne devait pas voir ses laides cicatrices. Elle cacha son bras sous les couvertures rapidement sans y penser. Puis soudainement une question lui vint à son esprit. Elle regarda très rapidement à nouveau sous les couvertures, comment était-elle habillée ? Après cette nuit si torride, elle commençait à avoir des doutes maintenant. Mais non rien de tout cela, heureusement pour James, il ne l'avait pas déshabillé, si ce n'était que les bottes et les gants. Ce n'était donc pas et heureusement une vision prophétique.

Elenwë se dégagea tout doucement du lit pour ne pas réveiller James, qui dormait si bien. Elle chercha rapidement ses gants et les remit bien vite, avec une perfection sans pareille et minutieuse. Elle regardait ce qui l'entourait dans la pièce ne sachant pas trop, où exactement elle se trouvait.
Elle était dans une petite pièce carrée aux murs de couleur crème, quelque chose de plutôt classique. La petite fille elfe ne s'imaginait pas James très à cheval sur les couleurs, l'harmonie et y consacrer des heures. Le sol se formait de pierre calcaire quelconque, c'était de la pierre de taille classique, rien à voir avec du marbre plutôt précieux. On avait appris à Elenwë de déterminer rapidement si quelqu'un était riche et donc puissant, ou pauvre et donc sans intérêt. C'était donc tout naturellement, qu'elle eut ce cheminement de penser. Un grand lit prenait la major partie de la pièce, la petite fille commençant comme à devenir jalouse, se demanda pendant un court instant s'il en avait souvent l'usage. Elle nota la présence de la commode et surtout de la boîte à bijoux, mais elle se refusa d'y jeter un coup d'œil, malgré la grande curiosité. Elle se rapprocha du mannequin et remit bien droit le pantalon qui avait dû glisser. Comme un réflexe qui la surpris, elle secoua la tête vivement.

(Non tu n'es pas sa femme, tu n'as pas à faire cela ! )

Elenwë chercha alors partout, mais ne trouva pas de miroir dans la pièce. Elle haussa les yeux, comment quelqu'un pouvait ne pas avoir de glace pour se voir dans sa chambre. Elle soupira et s'installa au bureau en ouvrant son sac de petites affaires. Elle l'avait tout le temps sur elle. Si jamais la petite rouquine allait rencontrer quelqu'un d'important, c'était vital !
Elle commença alors à se recoiffer à l'aveugle, elle avait décidé d'être plus féminine et adulte. Après ce long moment dans un rêve en étant majeur, l'idée de se voir comme une toute petite fille lui déplaisait. Si on voulait que l'on la prenne au sérieux, c'était important. On avait beau dire que l'habit ne faisait pas le moine, c'était pourtant bien souvent le cas. Elle se brossa les cheveux qui avaient bien poussé, mais qu'elle continuait à se les maintenir court par de complexes heures de coiffure.

(Je veux me faire joli, mais certainement pas pour lui ! Ah! ça non ! Il manquerait plus que cela. Ce n'est qu'un shaakt, oui voilà. C'est un ennemi, c'est mon ennemi ... C'est que je me trouve un peu trop gamine voilà tout.

Elenwë essayait de se convaincre, alors qu'elle lissait ses cheveux au maximum. Elle se détachait les cheveux complètement, enlevant ses barrettes et autres nœuds dans les cheveux. Elle se retrouvait alors avec des cheveux, qui lui tombaient sur les épaules. Elle fut soudainement paniquée à l'idée de comment James allait trouver cela, en oubliant soigneusement de se dire que cela importait peu.

Elenwë se retourna alors vers James, qui dormait toujours affalé sur le lit. Elle avait soudainement envie de lui mettre un petit quelque chose sur ses épaules, mais elle résista héroïquement en hochant la tête gravement plutôt fière d'elle-même. La petite rouquine se dit, qu'il était improbable qu'elle quitterait sa famille comme un homme comme cela. Elle oublierait tout ce qu'elle était seulement pour un elfe noir ? Impossible ! Impensable ! Si elle supportait tout ce qui lui arrivait dernièrement, c'était bien pour retourner un jour dans sa famille. Elle oubliera alors rapidement ce fâcheux épisode, et retournera alors entourer d'honïon. Quelques années plus tard, elle en rirait peut-être en se disant que finalement ce n'était pas si mal. Mais elle aurait sûrement oublié son professeur ! sûrement ...

( Ce n'est qu'un court passage de ta vie, allons réveille toi Elenwë ! Soit un peu sérieuse ma fille ! )

Elenwë se tourna à nouveau vers James, elle cherchait à se convaincre. Il le fallait absolument. Elle devint toute rouge comme une tomate, elle plaqua sa brosse avec quelques cheveux contre sa bouche afin de s'empêcher de parler. Dans son rêve, la petite rouquine était enceinte. Elle se colla la main contre son ventre, elle en reçut une réelle douleur psychosomatique immédiate. Comment avait-elle pu penser avoir un enfant avec lui ? Déjà qu'elle n'y avait pensé avec personne, mais avec un elfe noir ? Faire toutes ces choses dégoûtantes ? Et avec lui ?! C'était juste complètement dingue, elle devenait folle, c'était la seule réalité valable pour la petite fille elfe blanche. Imaginer que quelqu'un la touche partout, la caresse, fasse des trucs étranges avec la langue. C'était tout bonnement immonde ! Certes, elle savait plus ou moins que les garçons ne naissaient pas dans les choux, et les filles dans les roses. Mais elle n'avait pas beaucoup de détails, d'où pouvait-elle sortir des choses pareilles ?

(Il n'est pas question qu'il me touche d'une quelconque façon. Ni aujourd'hui, ni jamais d'ailleurs ! Il faut absolument mettre de la distance entre nous. Cette situation est dangereuse, je dois y remédier. Soyons sérieuse, une elfe blanche avec un elfe noir, c'est proche du ridicule. Je serai la risée de la planète entière ! Le nom de ma famille serait roulé dans la boue à jamais. Et nous ne serions acceptés nulle part, ni chez moi, et encore moins chez lui. Non, c'est tout bonnement impossible.)

Elenwë essayait de trier une par une les souvenirs du rêve qui la hantaient. Elle voulut également passer très rapidement à autre chose. Il ne devait pas envahir davantage son esprit et ses préoccupations.
La petite fille elfique s'était sentie si puissante dans son rêve, si terrible aussi. Pouvait-elle devenir un tel monstre ? Elle avait tué beaucoup de personnes avec ses horribles pouvoirs. Certes, ce n'était que des gardes humains, mais tout de même. Toutes ces vies prises pour seulement délivrer une personne de la guilde, c'était véritablement excessif.

(Est-ce que j'en serais capable aujourd'hui ? Et plus tard ? Je me suis fait peur à me voir ainsi. Je ne veux pas devenir une telle femme ... )

Elenwë espérait réellement ne jamais oser faire cela un jour. Elle regarda alors sa main paume ouverte vers elle. La petite rouquine avait aimé cette force, être capable de tout faire sans limites. C'était si grisant comme sensation. Cela donnait si envie, tel le chant d'une sirène, Elenwë était attirée depuis bien longtemps par cela. Ce n'était qu'une façon d'en être davantage persuadé. Cette puissance valait-elle ce prix ? Être dirigé par la haine et la colère pour la vie entière? Elle secoua vivement la tête.

(Je ne veux pas de tout cela, c'est comme vendre son âme pour quelques goûtes de bonheur succinct.

Et si le problème venait du feu ? Est-ce que je serais différente si j'avais été d'un autre élément ? Non c'est ridicule. Un être abject peut très bien faire du mal peu importe son arme ou élément. Ce n'est pas de la faute du feu ... )


Puis sans faire attention, Elenwë parla à haute voix se demandant une chose.

"Mais au fait ! Qui était-ce la seconde voix avant que je m'évanouisse ? Et que s'est-il passé après ?!"

La petite rouquine réveilla le shaakt de sa nuit qui devait être courte. Elle ne s'en préoccupa pas tellement, si ce n'était le bruit qu'elle entendait derrière elle. Sans vraiment réfléchir à la situation, elle se dit qu'il était grand temps de se réveiller. Le matin était déjà bien assez levé, quelle perte de temps. Enfin, il daignait se réveiller ! Il devait servir à quelque chose, vu qu'il n'avait sûrement rien à faire d'autre que de s'occuper d'elle.
James me dérangeait à se réveiller en pleine séance de remise en forme. Elenwë se retourna alors complètement, puis lui tendit la brosse vivement.

"Puisque tu n'as pas de miroir, tu vas devoir finir de me coiffer toi-même ! Je ne vais pas sortir dans cet accoutrement ! Mais regardes moi ! Franchement à quoi je ressemble là ?

Non, non, tout doit être parfait. Aucune mèche ne doit dépasser ou rebiquer. Alors appliques toi et essaye de ne pas m'arracher de cheveux. Je suis une petite fille fragile.

Sinon tu aimes les cheveux longs ? "


Puis immédiatement, elle fut surprise dans son empressement de poser une question pareille. Elle piqua un fard, devenant toute rouge. Elle se retourna rapidement en gardant son bras tendu avec la brosse à cheveux pour James.

(Non distante Elenwë, distante ! C'est un en-ne-mi ! Un ennemi ! Les siens ont massacré les nôtres bon sang ! )

Elenwë n'avait guère à se convaincre dans sa tête. Ses pensées partaient presque toutes seules hors de contrôle lorsqu'elle s'emballait. Empêtrée dans ses émotions, la petite rouquine continua à parler à James sans réellement attendre qu'il réponde ou qu'il refuse son exigence.

"De toute façon tout est de ta faute ! Tu as fait des choses horribles ! Alors vu que j'ai faim, je veux une pâtisserie fine, un jus de fruits pressés, et de quoi manger. "

Rencontre avec Nathanael

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Mer 8 Mai 2013 21:18 
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James se réveilla en sursaut en entendant tes premiers mots. Il ne fit pas vraiment attention aux restes de tes paroles encore dans le brouillard. Il garda seulement en tête tes derniers propos sur lui et sur un possible petit-déjeuner. Il se leva de sa chaise et te regarda droit dans les yeux avec un immense sourire sur les lèvres.

- "Elie !"

Il te prit alors dans les bras, trop heureux de te voir debout et de toute évidence en pleine forme.

- "Je ne sais pas ce que tu as vu durant ton inconscience mais tu avais un sourire aux lèvres permanents. J'imagine que tu te revoyais chez toi à Cuilnen dans ta famille jouant avec tes frères et soeurs."

Il se détacha ensuite doucement de toi. Il prit alors un air sévère, redevenant ton professeur.

- "Je n'y suis pour rien, si tu ne m'as pas écouté hier après-midi. Tu as encore du vouloir n'en faire qu'à ta tête et regarde le résultat ! Tu as pratiquement dormi seize heures et moi je suis à bout de force parce que je t'ai veillé jusqu'aux premières lueurs du matin !"

Il avait le droit d'être en colère, après tout, tu n'avais pas fait la moitié de ce qu'il t'avait demandé de faire et maintenant c'était à lui de payer les pots cassés.

- "Si Nathanael n'était pas intervenu, tu aurais probablement mis le feu aux bosquets complet ! Tu veux vraiment reproduire l'évènement qui s'est passé à Cuilnen ?"

Plus il avançait et plus le ton de James devenait autoritaire, sa voix de plus en plus forte. Il respirait fort comme si la colère montait en lui puis il ferma les yeux quelques secondes et le calme revint chez lui.

- "Le jour où tu seras capable de monter en pression aussi facilement que moi et de retomber aussi vite, ce jour là tu pourras te permettre de telles exactions. En attendant, tu ferais bien de suivre mes conseils si tu veux pouvoir un jour remettre les pieds chez toi."

Il enleva alors sa chemise, montrant ainsi sa musculature absolument parfaite ainsi que quelques petites cicatrices que tu n'avais probablement jamais vu encore. Il alla vers la commode, plia la chemise qu'il déposa dessus puis retourna vers le lit qu'il fit en deux temps trois mouvements. Il reporta enfin son attention sur toi.

- "Pour ta demande, si tu crois vraiment que nous sommes du genre à apporter le petit-déjeuner au lit, tu t'es trompée d'adresse Elie. Je me suis arrangé pour qu'une personne avisée s'occupe de toi toute la matinée, le temps pour moi de prendre un peu de repos. Il ne devrait pas tarder ..."

A peine eut-il finit sa phrase que quelqu'un toqua à la porte et entra. Aussitôt, James inclina la tête en signe de respect à cet inconnu. Il portait une armure intégrale rouge ainsi qu'un sceptre de la même couleur. Un humain d'une trentaine d'année venait de passer la porte et il fit immédiatement un signe à James pour qu'il relève la tête.

- "Ravi de voir que ta petite protégée est réveillée et en bonne santé. A voir ta tête James, tu as du rester éveillé fort longtemps. Je vais donc t'en délester pour une bonne partie de la journée finalement. Tu ne m'en veux pas ?"

- "Merci Nathanael, je te suis éternellement redevable."

- "Mademoiselle Filaïraëne, je serais ton instructeur pour la journée. Je te laisse deux minutes avec James si tu as besoin de lui dire quelque chose et je te retrouve dans le couloir."

Il sortit de la pièce en silence, te laissant avec James.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Jeu 9 Mai 2013 14:06 
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Réveil difficile

" Oui et tu vois bien que ce n'est que moi voyons !"

Elenwë ne voulut pas en rajouter davantage, elle était gênée de la situation. Elle rougit fortement sentant ses bras forts autour d'elle, elle n'était guère habituée à ce genre de marques d'affection. Quelque part, elle appréciait ce qu'il venait de faire, sentir sa chaleur. Cependant, jamais même ses parents n'avaient osé procéder à ce genre de choses. C'était très gênant, elle ne venait pas d'une famille de basse extinction où les gens étaient forcements plus ouvert. Chez elle, tout était en subtilité, cachée, venait se rajouter son mauvais sort qui s'acharnait sur elle.
La toute jeune adolescente eut un flash soudain de son rêve de la nuit dernière, à sentir ses mains parcourir son corps en entier. Ils étaient nus, enlacés. Son petit cœur s'emballa rapidement en ouvrant en grands ses yeux. Elle rougit fortement, mais n'osa rien dire du tout à ce sujet, comment l'aurait-elle pu d'ailleurs ?

(Genre, je vais lui dire, hey, tu peux me lâcher ? J'ai rêvé que l'on faisait l'amour ensemble cette nuit ! Sinon, ça va-toi ? Tu as faim ? Non non non ! Il est mon professeur et doit le rester... )

Elenwë le repoussa bien gentiment avec une grande douceur et politesse, qu'elle pouvait démontrer à ce jour. Elle sourit un brin embêtée, elle ne savait pas trop comment faire. Elle était déchirée entre son instinct et son éducation, qui luttaient entre eux pour la domination.
La jeune rouquine n'avait pas vraiment réalisé qu'il y a encore quelques heures, elle était au bord de la mort. James avait été vraiment inquiet, il en découlait donc une réaction tout ce qu'il y avait de plus normal. La magie était-elle alors si dangereuse que cela à apprendre pour tout le monde ? Est-ce que tout le monde finissait par s'évanouir au début ? Est-ce qu'elle n'en faisait pas un peu trop ? Voulait-elle aller trop vite, vivre trop fort et trop grand comme un beau papillon ? La jeune adolescente comprit pourquoi James était dans un tel état. Elle était si parfaite, si merveilleuse, dans un tel gigantisme, que même son professeur ne pouvait admettre la possibilité de la perdre !
Si elle avait été à Cuilmen, elle aurait été demandée en toute discrétion à un autre professeur pour ainsi cacher sa faiblesse. Mais ici, elle n'avait guère de choix malheureusement. Elle se mordit la lèvre et osa poser une question qui la taraudait.

" Qu'est-ce que je fais mal professeur ? Tout le monde finit par s'évanouir tout le temps ?"

Sans s'en rendre compte, la jeune fille avait pris un ton plus faible marquant sa faute évidente. Elle n'était cependant pas décidée à renoncer à concilier puissance et rapidité dans son apprentissage.
Heureusement pour Elenwë, elle était jeune, vigoureuse, avec un métabolisme en pleine croissance et tellement pleine d'énergie, qu'elle avait la capacité pour récupérer très rapidement. Une bonne nuit de sommeil suffisait pour récupérer de son erreur. Cela faisait tout de même deux fois en peu de temps qu'elle s'évanouissait.

Puis James annonça qu'elle souriait tout le temps pendant son rêve. Quoi de plus étonnant d'ailleurs ? Quelque part, elle était l'héroïne de cette histoire, où tout se passait merveilleusement pour elle.

( Oui et bien non, tu ne veux vraiment pas savoir les détails de mon rêve. Ça sûrement pas ! Comment pourrai-je un jour lui raconter tout cela ? Non, c'est impossible ! J'aurai beaucoup trop honte, ou alors par petites touches et pas en détails. )

Elenwë devenait de plus en plus réticente à l'idée même de tout lui dire. Après tout, une femme pouvait avoir ses secrets, qui plus est une enfant. Elle se renferma alors sur elle-même, comme elle avait l'habitude avant lorsqu'elle était seule, devenant un mur incompréhensible.
La jeune adolescente rit doucement à l'idée de jouer avec son frère et ses sœurs. Cela se voyait que James ne la connaissait pas encore assez bien. Elle secoua la tête doucement d'un mouvement réprobateur en le regardant. Elle croisa les bras et lui répondit sur un ton supérieur.

"Jouer avec mes frères et sœurs ... oui c'est cela ... dans un paradis, cela se serait sans doute passé ainsi. Des enfants insouciants et riches qui jouent toute la journée dans des éclats de rire appréciés par leurs parents.

Tout d'abord, je suis la dernière de la famille, la cadette, donc la plupart avaient autre chose à faire que de s'occuper de la petite sœur qui courait partout. Ils étaient déjà pas mal grands, ils étaient à la recherche des hautes responsabilités que l'on nous destinait. Il n'est pas si drôle et facile d'être d'une famille aisée.
d'autre part, j'ai toujours été spécial comme tu le sais, alors ma famille a très souvent été distante. Je suis le fruit d'une manipulation de magie noire, je ne sais même pas si ma famille m'aime."


Elenwë disait tout cela avec toute la sincérité du monde, elle pensait chaque mot qu'elle venait de prononcer. La jeune adolescente aurait préféré douter qu'elle ne soit pas de cette famille, cela aurait tout expliqué. Cependant, il ne résidait aucun doute qu'elle était une Filaïraëne. Elle ressemblait beaucoup trop à ses parents.
Selon Elenwë, elle était une incomprise. Tout le monde était à cent lieues de saisir tout ce qui lui passait par la tête, elle avait une vision beaucoup plus large et développer que son âge voulait bien laisser paraître. C'était peut-être pour cela, qu'elle avait toujours été déçue des personnes qu'elle côtoyait. Elle en attendait au moins ce dont elle était capable. Sans compter que les gens la traitaient comme une enfant, ces imbéciles !
La jeune rouquine grommela dans sa barbe qu'elle n'avait pas. C'était une vieille blessure, elle avait toujours été frustrée de cette limitation. James était cependant spécial, quelque chose en lui le rendait plus intéressant que la moyenne. Elle ne savait pas trop ce que cela pouvait être.

Lorsque James commença petit à petit à hausser le ton en lui donnant des remontrances, Elenwë devenait de plus en plus impassible. Elle avait une grande expérience dans le fait d'être vilipendée, en public ou non d'ailleurs. Elle savait que ce n'était pas du tout à son avantage que de dire quelque chose. Elle se tut alors en croisant les mains dans le dos, afin de ne pas être agressive dans sa position. Après tout, la jeune adolescente était fautive, elle le savait bien. En tout cas, selon les ordres et les désirs de son professeur, elle était en tord. Peut-être avait-elle un esprit malade, mais elle désirait ses accidents quelque part, on s'occupait d'elle et uniquement d'elle. Elle souhaitait être la cible de toutes les attentions.
James était pour la jeune rouquine très spécial. D'habitude, elle aurait gardé son calme. Elle se serait contentée de hocher la tête lentement en faisant preuve d'humilité. Mais elle ne savait pas pourquoi, avec James, elle n'arrivait pas à garder son calme. Quelque part, elle sentait qu'elle pouvait être elle-même avec lui, sans aucune retenue.

"Bien sûr que si c'est de ta faute ! si tu ne m'avais pas défié qu'il m'était impossible de toucher ces fichus arbres, je n'en aurais pas rajouté autant ! Je n'aurai même pas essayé d'ailleurs ! Tu as osé ne serais que pensé que je pouvais être faible ! incompétente ! Je suis forte ! Je suis la meilleure ! Je ne voulais que te le montrer !

Et puis de toute façon, je me suis juste évanoui, ce n'est pas grand-chose, j'en suis pas morte ! La preuve non ?! Je le suis toujours pas et ce n'est pas un coup de chance."


Elenwë s'énerva un court instant avant d'essayer de se calmer à nouveau. Cela ne servait à rien d'être dans un état pareil, et cela ne la servait pas non plus elle. La toute jeune adolescente ne supportait pas d'entendre parler James d'heures de garde à son chevet. Elle n'en dit rien, mais pour elle, c'était tout ce qu'il y avait de plus normal. Elle haussa les yeux un bref instant sans vraiment se cacher. C'était son travail après tout, il devait même être payé pour tout cela. Personne ne faisait ce genre de chose par bonté d'âme, selon la jeune femme. Elle essaya de prendre une voix froide et détachée, regardant ailleurs alors qu'elle lui répondait.

"Et bien tu n'avais qu'à dormir au lieu de veiller toute la nuit ! Je ne t'ai jamais rien demandé fichu shaakt !"

Toute emprise dans son énervement, Elenwë ne se rendait pas du tout compte de ce qu'elle pouvait dire. Tout sortait de manière désordonnée et incontrôlée de sa bouche. Elle en disait beaucoup trop, par rapport à ce qu'elle pensait vraiment. Il était cependant impossible de dire vraiment ce qu'elle avait sur le cœur, elle en avait eu le résultat probable dans ses rêves.
Cela ne devait rester qu'une rêverie d'enfant. Ce serait sans doute ce que son père lui aurait dit. La jeune rouquine imaginait fort bien la scène, dans son grand bureau sombre en pleine nuit, éclairer par deux hautes bougies, un discours des plus grandioses et accablants. Père aurait repris alors toute l'histoire du peuple hinïon, l'histoire de notre famille. Il aurait demandé si elle se rendait bien compte de ce qu'elle faisait. Non, il n'était pas question de subir cela, elle aimait trop sa famille, sa place, son rang, sa puissance et son influence, tout ce dont elle était la représentante. Elle ne voyait pas du tout l'intérêt d'être une tête anonyme dans la foule, être pauvre, donc lâche et stupide. Ce n'était pas pour elle.
Elenwë n'avait aucun souvenir de ce qu'elle avait pu dire à James avant de s'évanouir. Cela n'avait pas du tout marqué son esprit. Elle avait comme demandé la permission d'aller dormir, c'était assez original.

Puis James venait d'avouer que Nathanael avait arrêté son sort. La jeune rouquine en était très vexée, ne pensant absolument pas à la forêt, qui était le dernier de ses soucis. Elle prit alors la parole d'une voix passablement énervée.


"comment cela ? Quelqu'un est intervenu ? Quelqu'un a arrêté mon sort ? Et ma boule de feu, elle a fait quoi alors ? On ne sera jamais ! Ben mince ! pfff ! tout cela pour rien ! Cela était bien la peine que de faire de la relaxation zen et tous ses efforts pour rien du tout ! La prochaine fois laisse-moi donc viser la tour du nobélium ! Vu qu'elle est bien protégée cela ne risquera rien comme cela !

Et qu'est-ce que tu veux que cela me fasse que des quelques arbres brûlent ? Certains étaient déjà roussis, c'est bien la preuve que l'on n'a pas ennuyés leurs hauteurs ces fois-ci ! Ils sont sacrés aussi vos arbres ici ? Ben non ! Alors ne me parle pas de détail insignifiant ! La nature repousse encore mieux après un bon feu de forêt. Alors quelque part, tu as empêché qu'une véritable merveille ne naisse !

Et puis bon, je suis une mage de feu, à quoi tu t'attendais ? L'eau mouille, les oiseaux volent dans le ciel, et le feu cela brûle. Alors nécessairement, faire une boule de feu et bien cela fait du feu, d'où le nom d'ailleurs. Et ce n'est que le début ! Alors comment veux-tu que je fasse ? Du feu qui ne brûle pas ? Si je réduisais tout en cendres remarque, tu serais peut-être plus détendu ... "


Dit alors Elenwë avec un brin d'amertume dans la bouche et une question sous-jacente. Elle avait essayé d'être davantage discrète, elle rêvait toujours de ce sort si merveilleux qu'elle avait imaginé.
La jeune adolescente remarqua rapidement que James faisait tout pour se calmer. Elle en fit de même, il n'était pas nécessaire de toute façon de s'énerver pour si peu vu qu'elle avait raison. Après tout s'il n'en rajoutait pas davantage, pour Elenwë, c'était qu'elle avait raison tout bonnement. C'était une preuve indéniable qu'elle était parfaite, pourquoi en douter ne serait-ce qu'une petite seconde ?

Elenwë prit en pleine figure les remarques de James concernant son incapacité à se contrôler, elle venait d'ailleurs en faire une parfaite démonstration. Elle en était très frustrée et ennuyée, car il avait totalement raison. La jeune adolescente l'avait appris depuis les quelques jours avec James. Précédemment, elle n'en avait jamais eu besoin, on ne lui faisait jamais de remarques comme quoi elle était imparfaite, personne n'avait osé.
La jeune rouquine n'en dit absolument rien cependant. Jamais elle ne reconnaîtrait ses tords ouvertement, même si on lui enfonçait le visage à l'intérieur. Ce n'était pas demain la veille qu'elle avouerait qu'elle avait tort, qu'elle s'était trompée et qu'elle s'excusait. Sans doute qu'elle n'était pas encore assez mature pour cela, ou que son égo surdimensionné l'emportait sur sa raison. Elenwë se contenta alors de croiser les bras, et de laisser passer l'orage.

La noble jeune femme n'avait jamais eu l'occasion de se poser de questions sur elle-même. Avait-elle une maîtrise de soi si horrible que cela ? Devait-elle invariablement avoir un contrôle sur ses sentiments ? Cela ferait-il d'elle une meilleure mage ou une meilleure personne ?
Elle trouvait que la plupart des gens qui pouvaient l'entourer étaient stupides. Cela l'énervait au plus au point d'ailleurs. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi ils étaient si limités que cela. Elle y arrivait bien, alors pourquoi pas tout le monde ? C'était par conséquent un manque d'investissements ou de la fainéantise flagrant.
Elenwë ne voyait pas tellement le problème d'avoir presque refait la même chose qu'à Cuilmen. Il était juste de signifier que son père n'était plus là pour la couvrir de tous ses méfaits. Cela changeait énormément la donne. Maintenant, elle n'était qu'une petite fille bruyante, ennuyante et décevante. Personne ne la connaissait, sauf James plus que les autres. La directrice avait pensé la connaître sans doute avec le peu de temps qu'elles avaient partagés. La jeune rouquine devait donc faire ses preuves de ses indéniables qualités devant tout le monde. La puissance avait été faite il y a peu, maintenant aux autres.

Elenwë voulait bien entendu rentrer chez elle à tout prix. Elle était encore très loin de sa vision du futur terrible, elle aimait sa ville. Elle ne s'était jamais posé la question, mais que ferait-elle une fois son diplôme obtenu ? Elle abandonnerait cette école ? La guilde ? toutes les personnes qu'elle avait rencontrées ? Ce n'était que très peu probable, même si ce n'était qu'il y a très peu de temps, elle avait appris à les apprécier.
Pourrait-elle alors rentrer chez elle ainsi ? Et pour quoi faire ? Retourner à Cuilmen sous les félicitations de sa famille ? Aller dans une grande école elfe blanche, donc obligatoirement d'élite. Elle rentrait donc ainsi dans les rangs. La jeune rouquine ne savait plus trop maintenant, elle était perdue. Elle avait appris à apprécier son nouvel environnement, il était comme plus triste ou moins riche plutôt, mais il était terriblement plus vivant. Sa flamme intérieure vibrait à chaque seconde, tout était tourné vers ce qu'elle aimait, la magie. Elle était un peu perdue ne sachant quoi faire. Elle avait encore du temps pour repenser à tout cela, mais elle sentait que cette question lui serait posée un jour.

Elenwë se retourna alors vers le bureau et un miroir imaginaire, afin de finir de se brosser les cheveux. Ils devaient être lisses, doux, brillants et agréables à regarder. Elle se devait d'être à chaque seconde parfaite. D'ailleurs, pourquoi elle confirait sa beauté à un homme ou à un shaakt ? Que pouvait-il bien connaître à comment une noble jeune femme comme elle devait se coiffer ? Rien du tout pour sur ! C'était bien mieux ainsi, confier cette noble tâche à la seule personne véritablement capable. Elle-même !
Elenwë en serait sans doute déçue quelque part, mais elle aurait bien apprécié de confier sa coiffure à sa dame de compagnie habituelle. D'ailleurs toutes ces petites mains, qui l'entouraient sans cesse auparavant, lui manquaient terriblement. Elle devait tout faire elle-même ici, c'était navrant.

Puis James commença à se déshabiller devant-elle. Elle rougit à cette vue qu'elle appréciait. Elle ne put cependant, comme son éducation lui aurait ordonné, détourner le regard. Elle eut un frisson qui la parcourut de long en large. Son petit cœur battait rapidement, elle avait bien chaud maintenant, ses yeux légèrement brillants. Elle suivait de son regard ses muscles magnifiques, son corps bien taillé pour le combat au corps-à-corps comme pour la magie. Étrangement, elle ne remarqua pas du tout les cicatrices qui lui parcouraient le corps, bien trop préoccuper par le reste.

(mais que fait-il ? quel corps ... il est trop mignon ... )

Elenwë eut une panne pendant un moment, elle mordillait sa brosse à cheveux se tortillant sur son siège. Toute chamboulée du spectacle qu'elle avait sous les yeux. Jusqu'au moment où James se retourna pour faire le lit. Rien de plus normal d'ailleurs, elle n'avait jamais fait son propre lit, cela ne lui vint pas même à l'esprit. Elle secoua la tête bien vivement pour se calmer et reprendre ses esprits.

(non, non et non, tu ne veux pas te marier avec lui quand même ?! c'est un shaakt ! sha-akteu !)

Elenwë venait de se convaincre qu'à nouveau, tout était de la faute de James. Il devait penser qu'elle était toujours cette petite fille innocente, qu'il avait depuis lors connu. Mais elle s'était soudainement à un nouveau monde en une seule nuit. Pas que la situation l'ennuie bien au contraire, la jeune rouquine se décida alors de se venger à sa manière. Elle releva alors la tête, noble et fière. Elle prit ensuite une voix des plus appuyés de la haute société qu'elle connaissait afin de faire l'offusquer. Certes, on se trouvait dans sa chambre mais tout de même.

"James ! On ne se déshabille pas ainsi devant une demoiselle de haut rang telle que moi ! un peu de tenu tout de même !"

Elenwë remarqua tout de même que James était plein de qualités comme être soigneux. Il était tout bonnement surprenant pour un shaakt barbare. Il était beaucoup mieux que la moyenne, qu'elle pouvait imaginer. Après tout, elle ne connaissait pas du tout son monde, sa société. S'il en était parti, c'était que quelque part, il ne convenait pas comme elle au moule.

Ensuite, James lui annonça que l'on n'était pas dans un hôtel ici, que l'on n'allait pas lui apporter sur un plateau son petit déjeuner. Elle en fut très frustrée, ne comprenant pas du tout ce mauvais traitement. C'était tout ce qu'il y avait de plus normal, lorsqu'elle se levait tout le monde était aux petits soins pour elle. Elle n'allait pas se lever et partir à sa chasse tout de même ? Encore des pratiques barbares sans doute, quel manque de savoir-vivre.

Puis James lui annonça que quelqu'un allait s'occuper d'elle pour une bonne partie de la journée. Il devait se reposer ! Sentant le coup venir, Elenwë croisa les bras un brin mécontent, elle lança alors d'une phrase avec une voix espiègle à souhait.

"Quelqu'un va s'occuper de moi ? j'espère que tu ne vas pas me refiler à un humain ignare ! Il n'en est pas question ! Déjà j'ai fait un grand effort pour toi, tu dois le reconnaître ! Mais alors se débarrasser de moi auprès d'un je-ne-sais-quoi bibliothécaire, qui va me faire étudier pendant des heures la formation du flux magique pendant l'année ! Pas question ! Cela serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! "

Puis un moment de doute, on venait de frapper à la porte d'une manière distinguée et fluette. Elle avait espéré qu'elle ne s'était pas trompée, car elle avait parlé peut-être trop fort. Elle ne pensait pas que cette personne viendrait si rapidement.
Elle se retourna alors lentement avec un grand sourire ne sachant pas de qui il s'agissait. Elle remarqua alors que c'était bien un humain, bien habillé avec des armes magiques. Il était en pleine fleur de l'âge, il n'avait pas l'air d'un vieux bibliothécaire comme elle les imaginait, cela devait être autre chose.

(Un humain, j'avais raison ! heureusement ce n'est que temporaire ... Je vais devoir le supporter, si cela se trouve c'est moi qui vais lui apprendre des trucs !!!! Quoi que ... il est étrangement habillé pour quelqu'un de simple. C'est vrai quoi, c'est un tissu de qualité. On est dans un endroit très privé et il porte une armure et un sceptre, on dirait presque un uniforme ou alors pour prouver le prestige d'un grade supérieur. Je devrais me méfier, ce n'est pas n'importe qui. Je peux le sentir d'ici qu'il est puissant, plus que moi en tout cas ... pour le moment.

...

Nathanael ? Comment cela ... celui du grand conseil de l'équilibrium !? Ce n'est pas vrai ! C'est lui qui va se charger de moi pour la journée ! Merveilleux ! parfais ! C'est plus que ce que je pouvais imaginer, cela tombe très bien. Je ne dois pas faire une seule erreur, c'est mon jour de gloire. Je dois me faire remarquer, lui prouver que je ne suis pas qu'une gamine qui s'évanouit pour un rien. Que je suis une mage puissante et importante pour sa guilde. )


Elenwë changea du tout au tout en quelques millièmes de seconde. Elle posa sa brosse dans ses petites affaires, espérant être assez bien coiffée en jeune fille-modèle pour l'occasion. C'était quelqu'un de très important devant-elle, elle avait déjà été présentée à la reine de Cuilmen très rapidement, mais là cela allait être pour quelques heures.
Elle en avait pas l'air comme cela, mais elle se rappelait très bien des leçons de James qu'il tentait malgré tout de lui apprendre. Une maîtrise de soi, maîtrise de ses émotions, tout cela pour contrôler parfaitement et comme on le voulait sa magie. Il n'était pas bon de se laisser manipuler par le bout du nez par elles. Des techniques pour faire un sort dans les meilleures conditions possibles.

Elle glissa ses deux mains dans son dos, se tenait droite comme un i dans une posture parfaite, tout était fait pour se mettre en valeur. Elle aurait bien aimé avoir le temps de se mettre des bijoux, mais cette vile directrice lui en avait enlevé la plupart ! Elle offrit par ailleurs un petit sourire de politesse, pas trop ni pas assez, un regard mielleux et vif, la voix d'une très jeune adolescente prononcée, mais posée et parfaitement maîtrisée. Toute colère était totalement oubliée et proscrite. Ses cours de maintien allaient être utilisés de A à Z, c'était quelqu'un de très important, de noblesse et avec un titre. Il devait être puissant pour être à sa place, il n'y avait que peu de personnes au conseil, seulement les meilleurs. Il était ce qu'il était de plus magique dans le conseil, il était donc le mieux placé pour lui apprendre les choses les plus importantes. Elle avait la possibilité d'être formée par lui pour le début de journée, en espérant bien que cela tarde le plus possible.

"ho mais prenez tout votre temps monsieur le professeur James, vous devez en effet être bien épuisé après m'avoir veillé à mon chevet toute la nuit. je ne saurai comment vous remercier infiniment de tout ceci. Sachez que j'ai une dette envers vous. On ne peut d'ailleurs qu'admettre votre dévouement et votre amour à votre travail, soyez en donc fière ! D'ailleurs d'avoir été un tel poids pour vous me fait honte au plus au point. Excusez-moi vraiment de cette malheureuse situation et accident, je veillerais à ne plus la reproduire en suivant vos précieux conseils monsieur le professeur."

Dit alors la gentille et noble jeune femme avec une grande habileté que James pouvait découvrir sous ses yeux. On aurait presque dit voir une toute nouvelle personne. Elenwë maîtrisait parfaitement la diplomatie, l'art de discourir et l'étiquette de la haute société. Elle ne pensait pas un trait mot de ce qu'elle disait, mais elle savait fort bien en donner toutes les apparences. Tout était là, l'illusion du détail, la politesse et le respect quoique l'on pensait de la personne.
La jeune adolescente espérait seulement que l'on ne lui avait rien dit à son propos, et tout serait joué. Qui pourrait sincèrement deviner que sous toute cette bienveillance se cachait une petite fille terrible ? Peut-être que Nathanael était assez fin pour déceler cela, il devait avoir affaire bien souvent à des personnes comme elle durant les conseils de l'équilibrium.


Déceptions

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James ne porta pas la moindre attention à tout ce que tu lui balanças à la figure. Une fois que Nathanael fut sorti de la chambre et après t'être comporté en parfaite petite fille de bonne société, James se lâcha.

- "Elenwë, ce petit jeu ne marche pas avec moi et encore moins avec Nathanael alors il est temps pour moi d'employer les grands moyens pour te faire entrer quelque chose dans la tête."

Il vient près de toi et te plaqua contre la porte, attrapant tes mains dans une seule des siennes alors que l'autre tenait ton menton fermement. Le visage de James se déforma en une terrible expression de rage.

- "Alors écoute-moi bien Elenwë, je ne me répèterais pas deux fois. Je suis épuisé de t'avoir veillé cette nuit, tu te comportes avec moi comme une enfant pourrie gatée qui n'écoute jamais ce qu'on lui dit, qui n'en fait qu'à sa tête et qui s'attire des ennuis toute seule, pour preuve tes absorptions de fluides et ton apprentissage de hier après-midi. Tu vas donc me faire le plaisir de suivre les ordres de Nathanael à la lettre sinon je te jure que lorsque je serais reposé, je te ferais vivre un véritable enfer et crois-moi tu ne veux pas que ça t'arrive."

Il lâcha ton menton et de colère frappa dans la porte juste à côté de ta tempe histoire que le message pénètre bien dans ta petite tête. Il lâcha ensuite tes mains et ouvrit la porte, gardant toujours son masque de colère sur le visage.

- "Nathanael déteste attendre inutilement alors dépêche-toi et ne prends même pas la peine de me répondre ou de me faire une remarque sur la petite scène précédente. Et maintenant laisse-moi sinon je risque de te blesser sans le vouloir, j'ai besoin de dormir et de méditer pour retrouver mon calme."

D'un coup d'épaule, il te poussa en dehors de sa chambre et ferma aussitôt la porte derrière lui. Nathanael te vit sortir et te héla de suite.

- "Allons Elenwë, dépêche-toi, nous avons beaucoup de choses à faire afin de compléter ton entraînement."

Il avait entendu toute la conversation mais préférait se rendre compte lui-même de ce dont il t'avait accusé.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Ven 10 Mai 2013 23:43 
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Rencontre avec Nathanael

Elenwë se demanda ce que voulait dire James par là. Avait-elle été beaucoup trop loin cette fois-ci ? La fatigue et la patience impressionnante de son professeur avait-elles été finalement dépassées ? En tout cas, elle nota dans un coin de sa mémoire qu'il était inutile d'essayer de tromper Nathanael, qui avait dû en voir des vertes et des pas mûrs dans sa vie. Elle fut alors méfiante tout d'abord à l'approche de James.
Lorsqu'il la plaqua contre la porte, cela provoqua un bruit sourd parfaitement audible, ce qui l'ennuya beaucoup dans les premières secondes pour Nathanael. Puis elle réalisa qu'elle était en grand danger, la fatigue avait dû réduire à néant le masque de calme de James. La seconde d'après, ses mains étaient bloquées dans celle puissante de James. Elle était complètement à sa merci sans rien pouvoir faire. Elle commença alors à craindre pour sa vie, elle était terrifiée et totalement surprise de la situation.
Jamais dans sa petite vie tranquille, sa vie avait été menacée d'une quelconque façon. Elle avait une forte envie de réagir, mais comment ? Elle avait une terrible envie de dire quelque chose, mais elle sentait que si elle parlait, cela allait être plus terrible encore.

Elenwë fut totalement surprise par la réaction brutale de James, elle ne le pensait pas capable de faire une chose pareil. Elle venait de se rappeler, que derrière son masque de calme et de patiente, se cachait un shaakt. Un elfe noir était généralement violent, totalitaire, direct et implacable. Pourquoi James serait un ange de vertu ? Pourquoi serait-il différent ?
La jeune adolescente était pourtant capable dans une moindre mesure, de cacher ses sentiments et réels buts, alors James qui avait dû survivre dans un monde qui ne l'aimait pas, il avait beaucoup plus d'expérience qu'elle.
La jeune rouquine se demanda pendant un moment, si James n'allait pas la frapper pour lui remettre les idées en place. Elle ne pouvait penser que James pourrait prendre sa vie, du moins pas seulement pour cela. Elle savait bien qu'aux moindres ordres de la directrice, il le ferait peu importe la personne.
Elenwë l'avait bien mérité. Cela, elle le reconnaissait indéniablement sans aucun problème. Elle avait été ingrate, vu que James s'était réellement inquiété et l'avait surveillée toute la nuit de sa propre faute. Elle avait à nouveau pensé uniquement à elle dans cette histoire. Elle se barricadait derrière la colère avec une trop grande habitude, pour cacher ses faiblesses de petites filles évidentes.
Si la jeune rouquine voulait continuer ainsi, elle devait changer rapidement. Elle se demanda tout de même, si James avait eu de réels sentiments pour elle, ou si c'était uniquement pour mieux l'approcher. Et si tout ce qu'il avait pu faire jusqu'à lors qui dépassait le cadre d'une relation maître à élève n'était que comédie ? Elle commençait à en émettre la possibilité.

James était des plus clairs dans ses propos. Il en avait assez des réactions puériles de sa petite protégée, la coupe débordait depuis longtemps et il en était trempé. La méthode douce n'avait pas marché, et il avait été des plus patient avec elle.
Les choses devaient changer rapidement. La méthode de la douche froide était efficace, soit cela passait, soit cela cassait. Mais quel choix avait-elle ? Rentrer chez elle ? Elle ne le pouvait pas.

Elenwë ne dit absolument rien au discourt de son chère professeur, à quoi bon ? Elle ne bougea pas d'un iota lorsque James frappa la porte juste à côté d'elle. Son cœur s'emballa malgré tout en un rien de temps. Toute cette colère était bien exagérée au bout d'un moment selon la jeune femme, à moins qu'il ne lui en voulût énormément. Mais elle aimait à croire qu'il en fallait plus pour cela.

Elenwë était un peu perdu dans beaucoup de sentiments contraires. À peine le temps de s'en rendre compte, qu'elle se retrouva jetée en dehors de la chambre et la porte fermée devant elle. La jeune rouquine posa simplement sa main contre la porte, le visage triste, la peur n'étant déjà qu'un souvenir. Elle ne voulait pas se fâcher avec lui. Elle ne put que prononcer de petits mots, qu'elle savait James entendrait.

" Je ne ... hmmpf ..."

Elle finit sa phrase dans un soupir, à quoi bon discuter avec une porte. La jeune adolescente s'était faite belle pour lui, et voilà le résultat. Nathanael, qui ne pouvait attendre, dit à Elenwë de le suivre en vitesse. Elle mit cependant de longues secondes à se remettre de ses émotions.
Elle avait été formée à pouvoir ne rien laisser paraître, elle cacha alors ses mélis-mélos de sentiments derrière un visage désespérément neutre.
La vie continuait, elle avait à nouveau gâché une nouvelle relation, comme toutes les autres. Elle finirait peut-être seule, c'était sans doute mieux ainsi. Dans la haute société, il n'y avait pas d'ami, aucune pitié, elle le savait déjà.
Elle offrit un sourire de politesse de faux-semblant à Nathanael. Puis d'une voix plus enjouée, elle lui parla tout en lui suivant vers la suite des événements.

"vous devez donc avoir entendu parler de moi pour connaître mon nom. Je me présente tout de même, Elenwë Filaïraëne, de la grande famille de Cuilmen en effet. Je suis pour une courte période rattachée à votre école, pour mon plus grand plaisir bien entendu, c'est un grand honneur !"

Petit déjeuné entre amis

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Dernière édition par Elenwë le Sam 11 Mai 2013 16:02, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Sam 11 Mai 2013 12:33 
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Nathanael fit mine de rien mais en réalité il avait tout entendu. Une fois à ta hauteur, il fut polie et écouta ce que tu avais à lui dire puis il arpenta le couloir, passant devant de nombreuses portes qui ressemblaient à celle de James. Finalement, vous débouchèrent sur un vaste espace qui servait de réfectoire et qui était magnifiquement éclairé par les premiers rayons du soleil.

- « Suis-moi Elenwë, notre repas nous attend. »

Il s’avança dans la pièce jusqu’à arriver devant une table sur laquelle se trouvait deux plateaux repas. Il posa son sceptre sur le table et s’attabla comme si de rien était. Il t’invita de la main à faire de même. Tu verras que sur le plateau se trouve un morceau de pain, un petit pot de miel, un ramequin avec des fruits coupés fraîchement ainsi que trois tranches de lards bien grillés et un verre de lait.

- « Il y a sur ce plateau tout ce dont nous avons besoin pour nous entraîner. Du sucre, des protéines, des vitamines et de quoi faire couler le tout avec du lait. Ne fais pas de manière avec ce repas car tu entamerais très mal ta journée. »

Nathanael commença par picorer ses fruits avec gourmandise, puis prit un couteau afin de tartiner son pain de miel.

- « Je sais que tu as la manie d’interrompre James, et oui, durant ta période de rémission, il m’a tout raconté sur toi, le bon comme le moins bon. Il a été un peu trop laxiste avec toi concernant la discipline mais pas concernant la méthode d’entraînement, elle était parfaite, tu es juste pleine de mauvaise volonté selon moi, préférant n’en faire qu’à ta tête. Tu devrais pourtant comprendre que tout ce qu’il t’a appris est dans ton intérêt, si tu ne modères pas ton caractère rapidement tu mettras d’autant plus de temps à rentrer chez toi. Alors je pense qu’il serait temps pour toi de rentrer un peu plus dans le moule de cette académie si tu veux revenir parmi les tiens à Cuilnen. »

La messe était dite, inutile de démontrer ton talent pour la diplomatie ou l’art de la réplique, James avait du faire un portrait de toi fort éloquent au Sage.

- « Quoi qu’il en soit, James m’a également appris que tu venais d’une famille noble. Toutes les familles sont nobles, qu’elles aient un titre ou non, cela ne dépend pas de leur argent, mais de ce qu’il y a dans leur cœur. Et pour le moment, le tien est rempli de beaucoup de sentiments, je peux le sentir, de la colère, de la peur et un autre sentiment que je ne saurais définir mais qui est de toute évidence en rapport avec James. J’ai bien vu l’expression sur ton visage en sortant de sa chambre. J’espère que les remontrances qu’il t’a faites vont te faire comprendre à quel point ton comportement est dangereux pour toi mais aussi pour les personnes qui t’entourent. Si je n’étais pas intervenu, je ne paye pas cher des arbres au bord des collines. Ce que tu ne sais peut être pas et que je vais t’apprendre c’est que les fruits que tu as dans ton assiette viennent de ces arbres, imagine la perte pour nous. »

Ce fut la première leçon du jour. Attends-toi à la suivante dans peu de temps.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Sam 11 Mai 2013 16:01 
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Déceptions

Elenwë était un peu perdue dans ses pensées en suivant Nathanael dans les couloirs du Nobélium. Il était assez silencieux, il n'était sûrement pas du genre à parler pour ne rien dire. On changeait du style du tout au tout. Ce genre de personne, Elenwë en avait vu de nombreuses auparavant, mais il était peut-être trop tôt pour déjà le cataloguer.
Elle ne fit guère réellement attention aux différentes portes qu'elle croisa dans les couloirs, cela n'avait que peu d'importance. Ils arrivèrent dans une grande salle, le réfectoire, il y avait de nombreuses tables et chaises. La capacité d'accueil était impressionnante.
À l'invitation de Nathanael, son nouveau professeur, elle se contenta de hocher la tête. Pas qu'elle suivait réellement les ordres de James de se tenir à carreau, mais elle était préoccupée par ce qu'avait dit James à son propos. Il était important qu'il l'apprécie.
Elle joua un peu avec une longue mèche, qu'elle c'était fait sur le devant de son visage. La jeune adolescente était surprise que leurs repas à tous deux furent déjà prêts. Cela voulait dire que tout était déjà prévu bien avant qu'elle n'en fasse la demande. Elle en rougit légèrement gênée.

Elenwë attendit avec soin qu'il s'installât devant un plateau pour faire de même. Elle nota cependant qu'il ne lui tira pas le siège pour elle, James l'aurait sans doute fait. Elle regarda ensuite l'arme de Nathanael sur la table, un brin curieuse de connaître sa nature, mais n'en dit rien.
Elle observa avec soin chaque morceau de pain, chaque cuillerée de miel, chaque petit bout de fruit avec une grande attention. La jeune rouquine se devait de ne pas consommer un fruit gâté ou un morceau de pain pas assez bien cuit. Elle faisait également très attention à sa ligne, à son âge, il n'était pas question d'avoir une quelconque imperfection à son corps. Voilà pourquoi elle mit de côté bien rapidement les tranches de lard grillées, d'une manière polie et sans manière de dégoût.

Nathanael était difficile et dur, il n'avait pas le même âge que James et il savait à quoi s'en tenir avec la jeune fille. Elle soupira légèrement de devoir tartiner son pain de miel elle-même, personne n'avait pris le temps de le faire, encore une habitude étrange de cet endroit. Cela se voyait très rapidement qu'elle n'en avait aucune habitude. Elle prit deux fois plus de temps en s'appliquant avec une grande régularité, pour un piètre résultat. par endroits, le pain était comme attaqué à coup de couteau. De l'autre, il y avait presque autant de miel que de pain. Elle dut alors harmonisée, en calant le pain à quelques centimètres de ses yeux, à coup de couteau afin de faire une tartine parfaite. Nathanael lui avait déjà commencé à manger sans véritablement attendre. La jeune fille avait tout de même espéré passer inaperçu avec toutes ses manières.
Question de politesse, elle ouvrit la bouche avant de manger, afin de dire quelques mots.

" Bon appétit."

Puis Nathanael commença à faire la longue énumération de tous les problèmes de la jeune fille. Tout d'abord fut le tour de sa manie d'interrompre James lorsqu'il parlait, elle ouvrit de gros yeux ne comprenant guère cette fausse accusation ! Et même si cela, par pur hasard, se trouvait être vrai, elle n'en dirait rien du tout. Elle se contenta alors de fourrer son pain mielleux dans la bouche afin de ne rien dire. James avait été assez clair, il fallait que tout se passe bien avec Nathanael. Il était le supérieur de presque tout le monde ici, elle comprenait donc parfaitement le malaise. James pouvait avoir de gros problèmes s'il y avait le moindre incident. Avait-il réellement la conscience tranquille en laissant Elenwë ainsi ?
La jeune rouquine blanchit un bref instant à l'évocation de Nathanael, sur le fait que James lui avait tout raconté. Elle essaya vivement de le cacher. Après tout, elle n'avait honte de rien, elle assumait ses actes. Elle était bien là pour cette raison également.
Elenwë fut un peu surprise, lorsqu'elle entendit Nathanael dire que James avait été un peu trop laxiste à propos de la discipline. Elle avait trouvé déjà toutes ses mesures extrêmement contraignantes et difficiles. Que pouvait donc lui réserver Nathanael pour la suite de la journée ?
Elle haussa légèrement les yeux quand il l'accusa d'avoir été de mauvaise volonté. C'était tout le contraire, la jeune rouquine selon elle avait été des plus investis dans son travail, sans doute même trop. Voilà pourquoi elle s'était évanouie ! N'en faire qu'à sa tête, quelque chose de normal. Elle avait bien souvent raison, alors autant suivre toujours ses idées.

Elenwë avait effectivement bien senti que Nathanael était au fait de comment elle était. Elle ne jouerait pas alors à la petite fille parfaite, c'était une perte de temps inutile. Elle coupa un morceau de pain avec du miel grâce à ses couverts, il n'était pas question de prendre cela avec ses mains, c'était le comble du raffinement.
Afin de donner tort à Nathanael, elle ne dit rien du tout attendant avec patience qu'il ait fini de parler, voire de pavoiser. Il se jouait les moralisateurs, et Elenwë détestait cela. Elle n'aimait pas Nathanael pour diverses raisons, c'était sans doute quelqu'un de compétent, mais cela n'excusait pas tout. Elle prit alors la parole avec une voix détachée, calme et bien posée. Pour le moment, elle arriverait à garder son calme.

"Lorsque j'ai quelque chose à dire, je le dis, c'est tout. Si vous pensez m'avoir cerné par les seuls dires de James, vous vous trompez totalement. Comme je lui ai déjà dit à plusieurs reprises, je n'ai pas le temps de rester faible. Je me dois d'être puissante et parfaite, c'est le minimum au vu du milieu d'où je viens. C'est ce que l'on attend de moi, de mon nom et de mon rang. Je donne toujours tout ce que j'ai lorsqu'il est question de magie. Je vous en ferais certainement la démonstration selon ce que vous avez prévu pour la journée.

Si la reine de Cuilmen m'a gracié avec cette punition, ce n'était que par respect envers mon père et ma famille. En vrai, je pense que de nombreux intérêts rêvent de ne plus jamais me revoir en ville. Cela pourrait même desservir père mon retour, je parle bien entendu aux niveaux politique et mondain. Alors, il est inutile de prendre cette excuse à tout bout de champ. "


Elle planta avec sa fourchette un morceau de fruit, puis le dégusta avec soin. Elenwë remonta son regard vers Nathanael en croisant ses mains sous son menton de plus en plus calme, ou plutôt dans une colère froide et maîtrisée. Il ne méritait pas du tout de connaître la véritable Elenwë comme James.

" Si lorsque vous parlez de moule et d'y rentrer, vous parlez de devenir un mouton, d'être comme les autres et d'obéir avec soin, vous vous êtes trompé de fillette professeur.

Dans la vie, il y a trois types de personnes. Quatre vint cinq pour cent des gens sont des moutons, ils suivent et ils en sont heureux. Ils ne se posent aucune question avec une joie infinie et ils vont vers où on leur dit d'aller. cinq pour cent des gens sont de libres-penseurs, des rebelles qui remettent toujours tout en question et enfin les dix derniers pour cent se sont les dirigeants.
Quant à moi, je ne sais pas encore dans quelle catégorie je suis encore. Entre libre-penseur et dirigeant, cela va dépendre des futures prochaines années, je suppose. De toute façon, il est peu probable que quelqu'un avoue être un mouton de lui-même. Vous apprendrez à me connaître monsieur Nathanael.

Cela dépend de votre définition de noble, je parle de statut social, pas de qualités indéniables d'une famille qui aurait sauvé de pauvres gens pendant une guerre.
En ce qui concerne les supposer sentiment que j'aurais envers James, il ne vous concernerait en rien monsieur. En tout cas pour ce qui est des autres sentiments, vous avez sans doute raison. La directrice de cette école m'a dit que j'étais une parfaite représentante d'un mage du type feu. "


Elenwë était très fier de ce qu'elle était, peu importe si cela ne plaisait pas, c'était sans importance. Elle ne voyait pas bien quel problème pouvait-elle bien poser. Certes, elle c'était évanouie, mais ce n'était qu'à cause d'un exercice trop poussé. Puis Nathanael voulut donner une première leçon à sa toute jeune élève, il lui apprit que les arbres qu'elle avait failli calciner étaient fruitiers. Elle posa alors ses couverts sur le côté pour parler à nouveau sur le même ton.

" Certes, ce serait effectivement dommage. Mais rassurez-vous, ils sont en très bonne santé grâce à vous. On n'aura pas à manger des féculents et des racines pour quelques années comme cela.

Que pensez-vous me faire faire dans la journée ? "


Elenwë ne pouvait tout de même pas simplement accepter cette leçon sans rien dire, même si elle avait bien réalisé les choses. Les apparences, toujours les apparences, étaient importantes pour la jeune adolescente. Sans doute que Nathanael ne comprendrait pas du tout ces règles du jeu.

Retour au terrain d'entraînement

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Dernière édition par Elenwë le Jeu 30 Mai 2013 10:43, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 13 Mai 2013 11:14 
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Nathanael trouva amusant ton petit jeu afin de tartiner ton pain, de toute évidence une activité que tu expérimentais pour la première fois. Terminé les serviteurs, tu allais devoir apprendre à te débrouiller seule en ces murs. Par la suite, il t’écouta sans broncher, il n’était pas du genre à s’énerver facilement. Il en profita pour manger son petit-déjeuner ne gâchant rien

- « Tu es une petite prétentieuse qui n’est pas capable de voir ce qu’elle a en face d’elle. En plus de cela, tu es une ingrate. Farah a bien voulu t’accueillir au sein de son école et au sein de notre guilde ancestrale, mais imagine une seconde qu’elle n’est pas acceptée de t’intégrer ? Que se serait-il passé pour la chère Elenwë ? Encore une déception pour son très cher père, pour sa famille, pour sa cité ? Que serais-tu sans nous à l’heure qu’il est ? James m’a parlé des progrès que tu as quand même fait depuis qu’il t’a pris en main hier matin mais c’est encore trop peu pour te prétendre la meilleure. »

Il termina son verre de lait puis quitta la table, emportant son plateau avec lui prenant son sceptre dans l’autre main. Puis il se tourna vers toi.

- « Prends également ton plateau et suis-moi sans rien dire. »

Il se dirigea vers un coin du réfectoire où se trouvait entassé plusieurs plateaux empilés dans une sorte de casier. Nathanael posa le sien sur une étagère vide puis se dirigea vers la grande porte qui se trouvait non loin de là. En sortant, tu comprendras que tu as débouché sur la cour intérieure du Nobelium. Des chemins de graviers pour aller d’un endroit à un autre du lieu central de la guilde, des arbres, des arbrisseaux, des buissons fleuris embellissaient le tout. La tour centrale était protégée par deux gardes en épée. Nathanael prit alors la direction de la grande porte d’entrée.

Arrivé à sa hauteur, il salua les gardes postés là, ces derniers se mirent aux gardes à vous puis se remirent au repos d’un signe de la main du mage. Les deux gardes ouvrirent la porte et vous laissèrent passer tous les deux. Nathanael sortit et prit la direction du terrain d’entraînement. Sur la route, il ne put s’empêcher de te lancer ces quelques mots.

- « Cesse immédiatement de flatter ton égo en pensant que les gardes se sont mis au garde à vous en te voyant arriver. Ils ont fait cela pour moi et non pour toi, pour le moment, tu n’es rien au sein de cette guilde, alors gardes bien ça en tête. »

Il continua d’avancer sans diminuer le rythme de ses pas puis arriva finalement sur le terrain que tu connaissais bien. Il se me face au Nobelium, les arbres que tu avais tenté de brûler derrière lui et s’exprima en ces termes.

- « Ainsi donc tu veux devenir la plus puissante, tu as encore énormément de travail. Tant que tu n’arriveras pas à maîtriser parfaitement ton sort de base, la boule de feu, tu ne pourras dire exceller dans ton art. Sache que cela m’a pris des années pour arriver où j’en suis, pour ainsi dire une quinzaine d’années. J’ai étudié avec les meilleurs, je me suis fait des amis de part le monde entier grâce à mes apprentissages, je suis capable de mobiliser mes fluides dans n’importe quelle situation, en ressentant n’importe quel sentiment, chose que tu es pour le moment incapable de faire car tu ne contrôles absolument rien. Hier tu as failli y laisser ta peau soit disant parce que James t’aurait lancé un défi, du moins selon lui. Tu maîtrisais parfaitement la situation jusqu’à ce qu’il te dise que tu ne serais pas capable d’atteindre les arbres derrière moi. Ton tempérament a pris le dessus sur le calme intérieur que tu ressentais à cet instant et tu as failli déclencher un incendie monstrueux. Nous allons donc reprendre là où James s’était arrêté, ayant effectué un excellent travail jusqu’à présent. Tu vas donc revenir t’asseoir à peu près à l’endroit où je me trouve et si tu bronches, garde ceci à l’esprit : il faut se méfier de l’eau qui dort. »

Mieux valait pour toi obéir aveuglément à ce qu’il disait car il serait bien capable de te faire prendre une douche froide monstrueuse en l’espace d’un claquement de doigt.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Lun 13 Mai 2013 14:05 
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Elenwë prit beaucoup de temps pour manger, le temps de préparer son repas que Nathanael avait mangé plus de la moitié. Elle prit tout de même son temps pour manger correctement en mettant bien de côté la viande, peu friande de ce genre de chose. Et puis cela faisait grossir, pensa-t-elle directement.
La jeune adolescente s'était bien dépensée toute la journée dernière. Elle avait dormi pendant un très long moment, et elle avait donc une faim de loup à épancher. Elle mangea copieusement les fruits, tout à fait en dehors de penser que cela aurait pu être les derniers. Du lait en accompagnement, c'était parfait.

Elle trouvait Nathanael difficile, directe et n'avait pas peur du tout de parler franchement à cette petite prétentieuse comme il lui dit. Et puis il lui raconta alors qu'elle ne voyait pas ce qu'elle avait sous les yeux, elle ne comprenait pas du tout ce dont il parlait. La jeune rouquine leva un sourcil, perplexe en penchant la tête sur le côté. Elle le laissa parler comme il voulait sans rien dire, elle se sentait comme oppressée avec lui.
Ensuite, Nathanael la traita d'ingrate, qu'elle aurait pu être rejetée par l'école. Lorsqu'elle était arrivée avec sa cassette pleine de pièces sonnantes et trébuchantes, elle ne pensait pas que quelqu'un pouvait refuser. Alors, elle n'avait pas du tout imaginé la possibilité de ne pas être accepté. Elle tapota de ses doigts fins contre son menton faisant mine de réfléchir. Si cela était arrivé, elle aurait pu être abandonnée par sa famille, finir en pleine déchéance, n'être plus rien du tout. Elle secoua vivement la tête, quelle horrible vision des choses. C'était tout bonnement impensable. Son père aurait dû alors faire des pieds et des mains pour rattraper les choses.
Elenwë avait une sorte de dette envers cette école, c'était juste de penser cela, du moins c'était le message de Nathanael. Elle la rembourserait, c'était évident, mais cela ne serait pas avec de l'or ou des bijoux, mais en actes.
Elle aurait bien voulu s'expliquer immédiatement avec Nathanael de cela, mais elle avait rapidement appris qu'il n'aimait guère perdre son temps, toujours pressé et aimait une haute forme de politesse. Après tout, les humains ne vivaient pas très longtemps, c'était compréhensible ce genre de réaction.
Étrangement, Elenwë entendit parfaitement le début de la phrase aux compliments de Nathanael sur sa personne, mais absolument pas la fin qui disait qu'elle n'était pas la meilleure. Elle savait fort bien qu'entendre des compliments venant de quelqu'un comme lui était très rare, il fallait savoir apprécier.

Lorsqu'ils eurent enfin terminé, Nathanael se leva avec son plateau afin de le ranger. Elenwë fit de même, elle se leva, mais en laissant son plateau sur la table. Cela ne lui venait pas du tout à l'esprit que l'on devait ranger ces choses-là. N'y avait-il pas quelqu'un pour faire le ménage ? Ce n'était pas son travail ? Il fit quelques pas avec Nathanael, lorsqu'il lui dit de prendre également son plateau.
Vraiment très étonnée, elle en tomba des nues en ouvrant en grands ses yeux. Elle se retourna afin de regarder ce plateau où elle avait mangé il y avait encore quelques secondes. Elle le trouvait excessivement sale, cela la dégoûtait. Elle haussa les yeux en soupirant légèrement, mais assez pour être entendue. Puis suivi docilement ou presque Nathanael, afin de joindre la pile de plateaux avec le sien.

Lors des pérégrinations du petit duo au nobélium, ils arrivèrent dans la grande cour centrale. Elle était magnifiquement décorée de toutes sortes d'arbres, de fleurs, de petits chemins. Elle sourit doucement en pensant que c'était tout à fait charmant. Elle remarqua par la suite qu'une autre porte était gardée. Se devait être un endroit bien particulier pour empêcher même les membres de la guilde d'y pénétrer. Elle voulait en savoir davantage, et donc y entrer elle, vu que c'était filtré !

" Quel est cet endroit ? Pourquoi en interdire l'accès ?"

Demanda-t-elle lorsqu'ils marchèrent sur une allée de gravier. Elle croisa ses bras dans son dos en regardant le ciel, puis le soleil. Elle plissa les yeux dus à la forte luminosité. Comme un défie, elle pointa du doigt le soleil comme pour lui dire de se méfier. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait fait cela, mais cela l'amusait beaucoup. Après tout ce n'était qu'une boule de feu géante en perpétuelle évolution.

À la vision des gardes en faction, Elenwë leur sourit légèrement par politesse uniquement. Elle n'avait guère de grands respects à ce genre de travail, qu'elle trouvait tout à fait ingrat. Que pouvaient-ils alors espérer dans leur vie comme évolution ? Changer de porte ? La belle affaire ! La jeune adolescente avait des rêves de grandeur plein la tête, on ne la verrait certainement pas en faction devant l'une d'elles.
Puis Nathanael prit un malin plaisir à briser les rêves d'une jeune fille, en lui disant que les gardes ne c'étaient pas mis au garde-à-vous pour elle, mais pour lui. Elle trouvait cela bien mesquin, mais elle s'en doutait un peu. Elle haussa les yeux en gardant ses bras dans son dos. Puis elle sourit de façon malicieuse. Bientôt, elle aussi aura le droit à autant de respect voire davantage. Cela ne lui déplairait pas un jour de siéger au conseil du nobélium, même si elle espérait encore mieux que cela !

Ils arrivèrent alors à nouveau au terrain d'entraînement, qu'elle commençait effectivement à connaître. Elenwë regarda alors vers les arbres avec un petit sourire. Elle se dit directement, que cette fois-ci, elle ferait tout pour ne pas s'évanouir. Elle n'avait pas du tout oublier ce que James lui avait dit, elle suivrait alors à la lettre les instructions de Nathanael.
Puis il commença à lui expliquer le début des règles de conduite à suivre. Elle se tenait parfaitement droite, les bras croisés dans le dos, les jambes légèrement écartées.
La jeune rouquine hocha la tête lentement à l'évocation de Nathanael de ses rêves de puissance. Elle ne s'en cachait pas du tout, la preuve même pour un entraînement, elle portait tout le matériel nécessaire qu'elle possédait, afin d'être la plus puissante possible.
La boule de feu ? Quoi la boule de feu ? C'était trop fort ça ! Elle avait fait une magnifique boule de feu, que lui demander de plus ? Bon, elle avait dû se concentrer de longues minutes pour le premier lancement, et puis elle s'était évanouie, c'était juste. Elle avait quelques menus réglages à effectuer.
Puis elle ouvrit de grands yeux, lorsque Nathanael disait qu'il avait dû étudier pendant plus de quinze ans pour en arriver là. Elle secoua la tête vivement, c'était impensable de prendre autant de temps, pas question ! Puis il parla ensuite, qu'il c'était fait beaucoup d'amis.
Quelle notion étrange que celle-là, l'amitié. C'était une sorte de contrat tacite entre deux parties, qu'ils s'entendaient assez bien pour partager des moments particuliers. C'était comme pour la famille en somme, sauf que ces deux parties n'avaient aucun lien de sang entre eux. Durant ses quarante années d'existence, Elenwë n'avait jamais eu aucun ami. Elle avait rejeté tout le monde très loin d'elle, la jeune rouquine trouvait qu'elle en avait absolument pas besoin. Inutile d'avoir quelqu'un dans les pattes, qui la suivrait partout. Si elle voulait ce genre de choses, autant acheter un chien !
Il était presque impossible d'avoir une quelconque relation avec une personne comme Elenwë. De par ses sentiments, ses réactions, son système de penser, la jeune adolescente était tout bonnement insupportable, même pour la meilleure des crèmes de la planète. Elle ne voyait pas d'ailleurs l'intérêt de devoir changer cela, elle se sentait très bien seule. La Filaïraëne était avec la meilleure personne, elle-même !
Très loin de comprendre le réel intérêt de l'amitié, elle se berçait dans un mensonge qu'elle avait elle-même fabriqué autour de sa personne. Elle se contenta alors d'offrir une mine dubitative à Nathanael le laissant parler à loisir.
Dans sa quête de l'éternelle perfection de sa personne, Elenwë était très ennuyée de se rendre compte qu'effectivement, elle ne contrôlait pas grand-chose quand elle ressentait un sentiment puissant. Elle se devait alors d'en savoir davantage, elle voulait changer cela rapidement. Cela n'allait pas trainer d'ailleurs. Lorsque la jeune fille avait une idée en tête, il était très difficile de la faire changer d'avis.
Nathanael la menaça comme la directrice auparavant d'une bonne douche. Après tout, la jeune rouquine avait fort bien compris qu'il était capable de manier l'eau. Autre le fait de se faire humilier devant cet homme, Elenwë détestait l'idée que sa belle tenue pour le sport se ferait détremper. Il faudra alors tout faire nettoyer, assouplir et autres traitements afin que le vêtement soit portable.
La jeune rouquine sentait qu'elle allait à nouveau effectuer des exercices de relaxation, elle préférait largement envoyer du feu dans tous les sens ! Elle obéit alors étonnamment sans émettre aucun reproche. Elle se mit alors en tailleur, dans la position que James lui avait apprise. Elle ne put cependant répondre aux diverses phrases qu'elle avait supportées, elle se sentirait alors beaucoup mieux ensuite.

"Je ne suis pas la meilleure encore, je sais que j'ai encore à apprendre, mais cela viendra beaucoup plus vite que vous ne pouvez le penser. Je suis très douée, je ne suis pas même une adulte encore, et voilà tout ce dont je suis capable.
Je me donne trois mois maximum pour dépasser James, et un an pour vous égaler."


Elenwë parlait très sérieusement en disant cela. Elle avait déjà senti les limites de James, il ne faudrait que peu de temps pour être meilleur. Elle ne voulait pas faire peur ou vexer Nathanael en lui disant qu'elle serait meilleure que lui, mais ses intentions étaient claires, elle ne s'en cachait pas outre mesure.

" Je suis tel un brasier surpuissant, vous devez seulement m'aider à bien le canaliser.

Bien maintenant je suis prête, dites-moi ce que je dois faire."


Une pluie de flamme

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Dernière édition par Elenwë le Jeu 30 Mai 2013 11:02, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Nobelium
MessagePosté: Jeu 16 Mai 2013 09:25 
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Nathanael ne put s'empêcher de lever les sourcils d'indignation en t'écoutant. Il constata cependant avec plaisir que tu t'étais rapidement mise en position, James avait bien fait son travail.

- « Ton arrogance et ton orgueil n'ont pas d'égal. Avant que tu puisses monter les marches centrales de la guilde, tu as encore beaucoup de chemin à parcourir et pas seulement dans ton apprentissage. Mais nous aurons bien l'occasion d'en reparler plus tard. Pour le moment, concentre-toi comme James a du te l'apprendre, fais le vide dans ta tête."

Nathanael se recula de quelques pas mais resta suffisamment près pour ne pas avoir à crier en te parlant.

- "Bien comme tu es une magicienne, plus exactement une pyromancienne, il y a un sort qui devrait t'être utile, qui est utile à tout magicien digne de ce nom et qui s'appelle particules destructrices. Imagine une pluie de petites gouttes de feu, des gouttes très fines qui explosent au contact du sol, au contact des objets et au contact des hommes, leur causant de belles blessures. Ces gouttes sont comme de fines particules qui volent dans l'air. Maintenant que tu es concentrée, essaye de lancer ce sort devant toi. C'est un des sorts les plus difficiles à maîtriser et qui peut avoir de fâcheuses conséquences si on se rate. Donc fais bien attention à toi."

Par mesure de précaution, Nathanael se tint prêt à éteindre un possible incendie mais sur ta personne.

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