Message PNJ

(À Oryash et Halkmir, petite précision : la cuisine du temple n’est normalement pas accessible, contrairement à la salle à manger, qui est toujours trèèèès bien fournie en mets en tous genres, chauds ou froids. Merci d’en tenir compte ^^)

(À Lillith)

Pulinn eut un sourire énigmatique à tes questions. Elle joignit ses deux mains, et prit une longue inspiration avant de te répondre, tout en te fixant.

« Pas pour le roi, non. Il est d’autres puissances qui nécessitent des missions. Le temple où tu te tiens en est une. Nous formons une sorte d’association, de guilde. Un regroupement. Nous nous nommons entre nous les Amants de la Rose Sombre. C’est une société secrète, dont Cromax fait partie, tout comme moi. Et toi, si tu le souhaites. Cela n’engage à rien, juste à taire ce qui doit être tu au public. C’est pourquoi plusieurs amants l’accompagnent. Mais comme je te l’ai dit, il t’en parlera mieux que moi, de cette mission. »

(À Aenaria)

La belle Pulinn parut satisfaite de ta réponse. Elle cligna des yeux en souriant, tout en continuant sa promenade.

« Comme je te l’ai dit, Cromax peut-être considérer comme mon égal, au sein du Temple des Plaisirs. Mais… il ne l’est pas encore totalement. Avant, il doit tuer son prédécesseur, un traître aux Amants nommé Rewolf Grantier. Une ordure qui s’est servie de son prestige dans le Temple pour ses propres intérêts. Il n’a aucune considération pour tout autre que lui. Cependant, il détient encore le même titre que moi… Et Cromax doit le lui enlever pour l’acquérir à son tour. Mais Rewolf est une personne puissante et riche, et il se terre avec ses hommes dans une forteresse fort bien gardée. C’est là que la mission vous enverra. Et c’est pour ça que Cromax, malgré sa puissance, aura besoin de vous. »

Il serait exagéré de dire qu'Halkmir craignait la venue de Pulinn, mais c'était tout de même presque le cas. De manière générale, le garçon détestait échouer. Certes parce que, par le passé, cela impliquait alors un passage à tabac ou un abandon totale de la part de ses partenaires, mais aussi parce qu'en un sens, le petit mage ne supportait pas de décevoir les gens qui comptaient sur lui. Ce n'était pas toujours vrai pour certains de ses employeurs, mais ça l'était particulièrement pour quelqu’un de cher à ses yeux comme son actuelle maitresse.

Plongé dans ses pensées, la tête couchée contre la table, occupé, en partie à se tourmenter, mais surtout à gentiment entamer la digestion de son copieux repas, Halkmir fut sortis de sa torpeur par le salut d'Oryash. Il avait d'abord eu un frisson en la prenant pour quelqu’un d'autre, et se sentis passablement rassuré en la voyant. Il pris soin d'essuyer sa frimousse avant de la saluer à son tour.

"Oh, euh, Bonjour, euh...Fauve, c'est ça?"

Il s'empourpra. Entre elle et les deux elfes qu'il avait vu combattre aux Duchés, il se sentait un peu comme un moucheron, risquant d'être écrabouillé, simplement par mégarde, par ses combattants d'un tout autre niveau. Cependant, il tenait à faire bonne figure face à ses nouveaux camarades.

(Après tout, on est dans le même camp... J'ai pas de raisons de m’inquiéter!)

A la hâte, il tâcha de ranger le bazar qu'il avait mis sur la table, histoire de faire un peu de place, puis fit aimablement signe à la jeune femme de se joindre à lui.
Une bonne partie des plats étaient entamés, voir bien entamés, mais encore chauds. De toute évidence, il avait souffert un appétit particulièrement féroce que les mets succulents qui se trouvaient sur la table étaient tout juste parvenus à apaiser.

"Ca va mieux? J'osais pas demander aux autres, mais vous n'aviez..hem.. pas l'air dans votre assiette, depuis la bataille..."

Il se demanda si elle accepterai de manger aux côtés d'un moucheron...

Je laisse Pourpre vaquer à ses occupations, mais tout comme lui, je confie ma monture à l'un des gardes. Je rentre à sa suite, mais je prends mon temps. Je prends le temps d'observer enfin en détail ce qui m'entoure, d'un œil différent. Tout ce luxe apparent, ce soi disant royaume du stupre et de la luxure qui aurait cru qu'il cachait quelque chose d'aussi impressionnant que les Amants de la Rose Sombre. Organisation dont à vrai dire, je ne connais pas encore grand chose. Sans que je m'en rende compte, mes pas m'ont guidé vers la salle à manger, le lieu où nous devrons nous retrouver ce soir. Je salue les personnes présente en m'inclinant légèrement et je m'assois en tailleur dans un coin isolé de la pièce. J'ai quelques heures à tuer avant que tout le monde n'arrive et je décide de les passer à méditer et à prier. Je sais que Rewolf est quelqu'un de dangereux qui a beaucoup de moyen. Le trouver, et l'atteindre pour le tuer ne sera pas chose aisée et je suis convaincu que l'aide de Rana et Zewen ne sera pas de trop.

Fermant les yeux, je m'isole complètement, je ne vois plus ce qui m'entoure, j'essaye de ne plus sentir l'odeur des mets délicats qui emplit la pièce, je n'entends rien d'autre que ma propre respiration. Je suis détendu, seul et détendu. Mes pensées vont sur Rewolf, brièvement avant de se concentrer uniquement sur ma prière. Rien ne peut me dérager ni me perturber en cet instant, non, rien.

Pulinn prit un air mystérieux, me regardant attentivement pendant qu’elle me révélait ce que le voile cachait et que j’avais commencé à percevoir.

(Une société secrète ? Ainsi donc, le temple cache une puissance politique. Mais dans quelle orientation. Vu ce que je connais de Cromax, ce sont sûrement des alliés du roi de Kendra-Kar. Ils ne seraient en aucun cas lié à la Grande Ombre… En tout cas, toutes les étrangetés que j’avais relevées prenaient sens et tout me semblait évident désormais.)

J’adressai à la divine elfe un sourire franc pour la rassurer.

« C’est avec plaisir que je vous rejoindrai dans cette association et aiderai Cromax dans sa mission. Et tu peux être rassuré sur mon silence, je garderai le silence sur le secret de ce temple. »

Je me levai pour prendre congé de Pulinn. Puis, après une courte réflexion, je désignai la relique qui était toujours sur les cuisses délicates de la sublime dame.

« Je te confie le Livre de Yuia. Il sera plus en sureté ici que dans mon barda pendant une mission, quelle qu’elle soit. Tu auras ainsi tout le loisir de l’étudier durant mon absence. Sur ce, je vais me reposer en attendant le retour de Cromax. Merci beaucoup pour ses renseignements Pulinn. Passe une bonne fin de journée. »

Je m’éloignai de l’arcade avant de m’arrêter après quelques pas.

« J’oubliais. Je te serais reconnaissant si tu pouvais taire mon retour sur Kendra-Kar hors de ce temple. Certaines personnes pourraient me nuire et j’ai besoin d’un peu de temps pour régler ses affaires. Merci. »

> Suite

Précédemment: Réveil au temple et interrogation.


Oryash se tenait là debout sur le seuil de la porte attendant on ne sait quoi puis finalement une réponse arriva. Le petit mage, répondit à son salut rougissant comme un jouvenceau et cela tira un mince sourire sur les lèvres de la peau blanche.
Elle pencha la tête sur le côté, ses yeux se fermant à demi et l'observa silencieusement comme elle l'avait déjà fait au clan des roses.
Il devait quoi...avoir entre 14 et 16 ans à tout casser et ne semblait pas bien grand pour son age. Il possédait une jolie petit frimousse et deux prunelles vertes magnifiques. Ses cheveux roux, étaient comme une curiosité pour Oryash, jamais elle n'avait vu pareille chevelure. Elle pensa que cela pourrait faire un magnifique souvenir de bataille mais ce point n'était là la question.

Elle se remémora les derniers évènemenst et se souvint que ce gamin magnait le feu. Le feu élément qu'Oryash n'aimait pas particulièrement. Quoi de plus normal quand comme elle ont vient de Nosvéris, pays des glaces éternelles.

Il la salua à son tour si bien que la Phalange de Fenris sortit de son observation. Elle s'amusa de le voir faire un peu place net sur la table où il avait déjà bien attaqué les divers plats présents. Pour son age le gamin semblait avoir un solide appétit.

"Oryash."

Puis il lui demanda si elle allait mieux et elle ne comprit pas le sens de sa question.

"Mieux?! Après la bataille je me souviens avoir pris du repos puis c'est le trou noir. Et je me réveille au temple. Qui m'a amené jusqu'ici? Toi?"

Tout en l'interrogeant, elle avait accepté son invitation et était venue s'assoir à ses côtés. Elle avisa un beau quartier de viande à peine cuit et s'empressa de s'en saisir. Elle croqua dedans voracement comme un animal l'aurait fait. La sauvageonne en elle était plus présente que jamais.
La viande était fondante et gouteuse à souhait si bien que la première bouchée fut vite avalée. Elle déchira une seconde bouchée qui cette fois mis plus de temps à rejoindre sa consoeur dans l'estomac de la peau blanche. Elle essuya d'un revers de la main, le sang qui avait coulé sur son menton et plonge ses prunelles rouges dans celle du gamin.

"Alors toi aussi tu es des nôtres? Tu n'es pas un peu jeune pour ça?"

Au moins cela avait le mérite d'être clair.

Message PNJ

(à Lillith)

Pulinn parut comblée que tu lui fasses confiance au point de lui confier librement le Livre de Yuia, avant même d'avoir pu toi-même le parcourir. Un tel privilège la touche, et ça se voit dans son regard, et s'entend dans sa voix, lorsqu'elle te remercie.

"Oh Lillith, c'est un honneur immense que tu me fais là. Je promets d'en prendre le plus grand soin, en attendant ton retour..."

Et puis, comble ton inquiétude.

"Tu n'as pas à t'en faire, je sais tenir les secrets les mieux gardés. Personne ne saura que tu es de retour en ville..."

Puis, son regard est attiré derrière toi, et devient croustillant d'intérêt, alors que son sourire s'élargit. Elle lève la main et pointe le doigt vers l'entrée du temple, lorsqu'une voix que tu pourrais reconnaitre entre mille retentit...

"Lillith !"

J’entre dans l’édifice pour la seconde fois de la journée. Ma ballade s’est bien déroulée, et le soir tombe lentement sur les toits immaculés de la Cité Blanche, alors que je franchis les portes du temple, le cœur léger. Je m’arrête un instant pour observer les lieux, toujours semblables à eux-mêmes, et pourtant toujours aussi époustouflants et beaux. Riches et fastes. Un étalage voyant pour cacher l’indicible.

Je promène mon regard dans les allées et colonnades, jusqu’à tomber sur un spectacle qui arrête aussitôt mon balayage de la salle. Non pas qu’il soit particulièrement spectaculaire, mais j’en ai un instant le souffle coupé. À vrai dire, il paraitrait même complètement banal pour quiconque n’est pas moi. Car ce que j’ai en ligne de mire n’est autre que Pulinn, la sublime gardienne de ce lieu, qui discute avec légèreté à une personne qui a marqué mon existence bien plus que je ne peux l’admettre. Un mage de glace qui m’a fait connaître les délices de la chair masculine, dans un décor pour le moins inhospitalier, au cœur de Verloa. Mon amant. Mon Glaçon. Lillith.

En l’apercevant, je ne peux que m’empresser de trottiner jusqu’à lui, le sourire aux lèvres, et la joie dans le cœur. Voilà tant de temps que je ne l’ai plus vu. Le revoir me comble de joie.

« Lillith ! »

J’ai crié malgré moi, et mes derniers pas, alors que je m’approche de lui, se font plus rapides et pressés encore. Sans lui laisser le temps de me voir réellement arriver, je bondis sur l’humain pour atterrir dans ses bras. Peu importe si nous tombons, peu importe le choc, pourvu que je sois à nouveau contre lui…

Pulinn me rassura au sujet de mon secret, puis elle afficha un air étrange. Elle fixait quelque chose derrière moi, souriant à pleines dents. Confirmant mes suppositions, elle montra quelque chose dans mon dos et je me retournai au moment où une voix que je reconnaitrais entre mille perça le fond sonore de la nef, hélant mon nom teinté de joie.

(Cromax !)

Je n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà la silhouette féline dont j’ai rêvé les courbes plus d’une fois était sur moi, bondissant pour un assaut charnel dont la fougue allait être proportionnel à la durée de notre séparation. Réceptionnant mon amant chéri dans mes bras, je tentai de rester en équilibre, mais en vain tant son élan était fort. Je tombai maladroitement sur les dalles de marbre encaissant un choc dont j’ignorai la douleur tant la joie envahissait mon esprit. Mon puissant guerrier était au-dessus de moi, son corps étendu sur le mien. Qu’importe que l’on fusse sur le sol et qu’importe que tout le monde, à commencer par Pulinn, puisse nous voir.

« Cromax, tu m’as tant manqué ! »

Sa peau chaude aux teintes de perle ravivait des souvenirs torrides au contact de la mien, ses traits fins sublimaient son visage et m’invitaient à l’acte qui nous avait uni dans une geôle garzok la première fois. Je répondis sans attendre à l’appel de ses lèvres charnues, tendant mon visage vers le sien. Ma langue gourmande alla explorer le désir d’une union, le baiser fatidique qui abattit les barrières du temps et me ramenait dans le passé, comme si nous nous étions quitté la veille. Le goût sucré de ses lèvres régalait mon être et son parfum ambré enivrait mes sens, si bien que l’étreinte effrénée de ce baiser de retrouvailles m’emplissait d’un bien-être incommensurable.

> Suite

Cinglantes, directes, froides. Les paroles d'Oryash avaient au moins le mérite de ne pas dépayser le petit mage qui ne s'en offusqua pas particulièrement. En fait, elle était même plutôt aimable comparée à la plupart des bandits et mercenaires qui avaient travaillé avec lui (ou plutôt pour qui il avait travaillé). Il était cependant inquiet de s'attirer son courroux. Aussi, tâcha t'il de lui répondre rapidement, quitte à ne pas trop réfléchir à ce qu'il répondait...

"Et bien euh... c'est pas vraiment moi, non.. nous sommes tous rentrés au temple ensemble..."

Il la suivit de son regard d’émeraude alors qu'elle venait s'installer à ses côtés. Chose curieuse, il était intéressant de constater comment la jeune femme pouvait inspirer le froid comme le chaud. Le simple fait de la savoir assise près de lui provoquait chez le garçon autant de bons que de mauvais frissons. (c'était d'autant plus vrai quand, au son mélodieux de sa voix s'ajoutait la vue de son doux visage tâché de sang et aux prunelles couleur rubis)

Tandis qu'elle entamait son repas avec un appétit qui n'avait rien à envier à celui du jeune garçon (au moins, on à ça en commun...), Oryash parvint à le dérouter d'une simple question.

"Un peu jeune"? Halkmir n'avait jamais vu cela comme un problème. Avant de dire une énormité comme "cet age est le meilleur que j'ai réussi à atteindre jusque là" (ne riez pas, c'est la première chose qui lui est venu à l'esprit), il s'autorisa un instant de réflexion. Après tout, vu que la combattante était très occupée, elle n'était pas à une minute près.

"J'y avais jamais pensé...En fait, tu es la première à me présenter ça comme un problème éventuel... Ni mes anciens patrons, ni Pulinn, ni, comme tu l'as vu, les assassins qui voulaient tout aussi bien me faire la peau qu'a vous autres, n'ont jugé que j'étais trop jeune pour participer à ce genre d'activités, alors..."

Il marqua une petite pause, mâchonna un petit quelque chose chippé, par précaution, dans un autre plat que celui dans lequel se servait Oryash, puis repris :

"Je ne sais pas comment ça se passe ici, mais de là où je viens, on tâche d'apprendre assez vite à se battre... ou au moins à se défendre...ou au moins à se débrouiller... hem... En tout cas, Je ne pense pas être "trop jeune"... Et toi? A quel age as tu porté ta première arme?"

Ainsi donc tous ceux qui se trouvaient au clan des roses avaient regagné Kendra Kâr. Mais cela ne répondait toujours pas à sa question. A savoir qui l'avait ramené jusque là. Elle laissa cela de côté préférant se concentrer sur son repas et le gamin.
Chose curieuse, en l'observant du coin de l'oeil, elle nota une légère surprise chez lui comme si sa question venait de soulever une interrogation.

Il lui expliqua ensuite que son âge n'avait jamais été un problème et qu'il ne l'avait jamais envisagé comme tel. Il avait jusqu'à lors subvenu à ses besoins en vendant ses talents. Aussi trouvait-il étrange que la peau blanche vienne à trouver son âge comme gênant.
Oryash le vit prendre un peu de nourriture dans un autre plat que le sien et elle se demanda s'il ne craignait pas une réaction éventuelle de sa part, s'il était venu à se servir dans le plat de la peau blanche.

Elle prit le temps de réfléchir aux paroles du mage qui étaient pleine de bon sens. Seulement elle ne pensait pas que chez lui aussi, les enfants étaient amenés à se débrouiller seul très tôt. Il lui demanda à quel âge elle avait elle même porté une arme pour la première fois.
Oryash le fixa à nouveau arrêtant de manger avant de lui répondre.

"Sur les monts éternels de Nosvéris, les enfants sont livrés à eux même dès leur plus jeune âge.Il faut se battre pour survivre ou bien mourir. Mon peuple vit en meute comme le font les loups et la loi du talion domine.
Ou l'on apprend très vite à se faire une place ou on se fait bouffer, c'est aussi simple que ça. Les faibles n'ont pas leur place parmi nous. Et pour ce qui est de l'arme, disons que j'ai appris très vite à me servir de mes mains pour abattre tout adversaire. Ce n'est que plus tard que j'ai acquis mes griffes."

Et sans prévenir elle se munit d'une de ses armes de métal et s'en servit pour réduire un poulet rôti qui se trouvait sur la table, en lambeaux.

"Un petit morceaux?"Demanda-t-elle en le taquinant comme pour le mettre à l'aise." Aurais-tu vu par hasard un animal sauvage suivre le groupe quand il s'est mit en route pour Kendra Kâr?

Oryash venait de faire allusion au woger qui l'accompagnait depuis peu. Elle avait perdu sa trace durant la bataille et se demandait ce qui était advenu de lui.

Par Fenris j'espère qu'il ne lui ait rien arrivé ;pensa-t-elle.

Alors qu'Oryash lui parlait de son enfance, Halkmir réalisa que tout deux n'avait pas eu une enfant plus heureuse que l'autre. Celle de la guerrière, particulièrement sauvage et violente, était même assez rude pour lui inspirer quelques frissons (particulièrement le passage sur la survie, et encore plus particulièrement la mention des monts de Nosveris. Le garçon n'avait jamais vu de montagnes ni de neige, mais il en avait entendu parler. L'idée d'un endroit fondamentalement opposé au désert où il a grandit et où il faisait aussi froid le jour que la nuit, l'avait toujours quelque peu répugné). Son impression au sujet de cette femme ne faisait que se confirmer : Elle lui inspirait autant de sympathie que de frousse!

Le bon coté de choses, c'est qu'au moins la moitié des sentiments qu'il éprouvait vis à vis d'elle étaient donc positif. Pour l'autre moitié, et bien... Il avait l'habitude!

Quand son récit pris fin, il voulut reprendre la parole quand elle écrabouilla une volaille sur la table, puis lui proposa de se servir, d'un air étrange. Le garçon se demanda si elle jouait ou le jaugeait, ou bien si c'était sa façon d'être aimable.

Il cligna des yeux une fois, deux fois, puis haussa les épaules et acquiesça poliment en se servant, grappillant par-ci par-là des morceaux encore assez consistant pour représenter une bouchée entière. Il y avait toujours un peu de place dans son estomac pour de la volaille rôtie, aussi massacrée fusse t'elle

"Merci bien!"

Elle enchaina aussitôt avec une question : Avait-il vu un animal sauvage suivre le groupe pendant leur retour? Il y réfléchit un instant, se remémorant en grimaçant de se péniblement long voyage.

"Hm.. ça ne me dit rien... Désolé... Peut être que Pourpre sera plus à même de te répondre, Il a veillé sur toi pendant le trajet et a monté la garde pendant un moment durant le bivouac..."

Après une hésitation (et s'être assuré que le morceau qu'il mâchonnait était bien une partie comestible de la carcasse et non un éclat du plat), il fit son grand sourire de gamin à son interlocutrice, et s'exclama :

"Ben tu vois? A aucun moment tu ne t'es dis que tu étais trop jeune, si? Peut être que pour certains, qui ont grandit autrement, c'est rude, ou inacceptable Pour ma part...alors certes, je n'ai pas vraiment de quoi comparer mais... Je ne me plains pas de mon sort."

Oryash s'amusa de voir que le gamin ne savait pas quel morceau de volaille prendre. Comme s'il craignait de manger par mégarde un morceau du plat.Plat qui d'ailleurs n'avait pas une seule brèche.

Puis le visage de la peau blanche afficha une brève déception quand il lui annonça n'avoir vu nul animal sauvage suivre de prêt ou de loin le convoi.
Elle pensa que peut-être le woger était resté dans les duchés ou bien alors il avait été abattu. Non... cela ne e pouvait. Un animal de sa force et de son agilité n'avait pas échappé à tant de périls depuis Nosvéris pour trépasser bêtement au cour de l'attaque du clan. Non... il devait être quelque part, forcément. Elle se conforta dans cette idée, la préférant nettement à la seconde hypothèse.

Elle apprit par la même occasion que Cromax s'était chargé d'elle durant tout le voyage et qu'il avait veillé à ce que rien ne leur arrive. Oryash n'avait pas pour habitude qu'on s'occupe d'elle, aussi cela la déstabilisa-t-elle.
Par Fenris, pourquoi ne l'avait-il pas laissé au clan des roses?
Elle aurait tout aussi bien pu les rejoindre par la suite.
Oryash termina son morceau de viande rouge avant de s'attaquer au poulet. Seulement la chaire cuite ne lui plut pas plus que ça et elle ne termina pas son morceau de viande.
Halkmir lui demanda à son tour si elle s'était sentie trop jeune et la question eut le don de la faire grimacer légèrement.

"Trop jeune moi? Par Fenris, mais quel âge me donnes-tu pour penser que je suis peut-être trop jeune pour accomplir de telle mission?"

Elle le fixait intensément et le son de sa voix était doux et suave.

"Quand à mon parcours, si cela était à refaire et bien je ne voudrais que rien ne change. C'est justement ce parcours qui a fait ce que je suis aujourd'hui et j'en suis plutôt fière."

Un sourire angélique.

Halkmir souriait de même, amusé. Certes il y avait quelques quiproquo dans sa conversation avec la combattante, mais de manière générale, ils se comprenaient bien. Il chippa encore quelques morceaux de viande avant de reprendre.


"Je ne parle pas de maintenant, mais de la première fois que tu as tenu une arme. Tu ne t'es pas sentie trop jeune, n'est ce pas? Et bien...C'est un peu comme moi aujourd'hui, voila tout."

La discussion avait eu le mérite d'aider le garçon à se détendre. Cependant, il se remémora qu'il faudrait tout de même retrouver Pulinn...

D'ailleurs, il se redressa et regarda autour de lui, des fois qu'elle serait à nouveau apparue non loin de lui comme elle avait le don de le faire. Apparemment, que ce soit parce qu'il était à table, ou en compagnie, ou bien parce qu'il avait un peu peur de se faire réprimander, quelque chose empêchait cette dernière de le surprendre comme à son habitude.

"Hum... Bon, c'est pas le tout, mais moi je reviens de mission... Je devrais peut être faire euh... un genre de rapport à Pulinn... C'est ça le terme, mh?"

Il retira son bonnet pour gratter sa tignasse, encore plus fournie et en sordide sans sa coiffe. On pourrait croire qu'il a la tête en feu...

Après tout... Avant de partir avec vous, il faudrait peut être qu'elle m'en juge capable... Je viens quand même de rater à moitié la dernière mission qu'elle m'a confiée...

Il laissa échapper un long soupir. Quelque part, il se disait que confier ce genre de chose à Oryash pourrait être une erreur. Il la voyait mal avoir de la pitié pour quelqu’un qui avait échoué.

"Tu as une idée de comment la croiser à coup sûr? Moi à chaque fois elle me fait le coup de l'apparition!"

Suite à mon saut spontané, nous tombons contre le marbre du sol, moi sur lui, lui sous moi. Il m’étreint de ses bras puissants, mon glaçon, mon magicien préféré, et je succombe à son baiser passionné. Le contact retrouvé de ses lèvres finit de me revigorer, et j’attrape sa nuque d’une main, alors que je m’engage avec ferveur dans ces retrouvailles…

Derrière nous, Pulinn sourit paisiblement, et s’en va plus loin, vers la salle des repas, nous laissant dans une intimité toute relative, puisque nous sommes au beau milieu de la grande salle du Temple, à la vue de tous. Mais je n’en ai cure. Tout ce qui compte, c’est mon amant, mon Lillith, tout contre moi. Plus rien d’autre n’a d’importance : je l’ai retrouvé, et je ne compte pas le quitter de sitôt… Je vais profiter de lui à chaque seconde, car je sais comme la séparation peut être longue et dure.

(Et… ta mission ?)

(Au diable cette mission, elle peut bien attendre.)

(Hm… Et les Amants à qui tu as donné rendez-vous ce soir, à l’instant même ?)

(Oh, qu’ils patientent un peu… Pulinn les distraira pendant ce temps…)

(S’ils s’impatientent, ils ne t’aideront pas. Tu seras seul.)

Le ton est catégorique. Elle qui est si prompte, habituellement, pour m’enjoindre à me laisser aller à mes pulsions et mes envies, elle me bride et m’oblige à remplir des obligations peu agréables. Je bloque mes pensées, et embrasse à nouveau mon amant, avant de me faire une raison : elle est d’une nette clairvoyance, et je ne peux me soustraire à ce qui m’attend.

« Oh toi aussi tu m’as manqué. Je… »

Je m’écarte un peu de Lillith, me redressant sur son torse, l’air mi satisfait, mi gêné.

« Je ne peux m’attarder, hélas, bien que je le voudrais plus que tout. J’ai des… obligations envers le Temple. »

(Invite-le !)

Idée lumineuse, s’il en est. Je finis de me redresser, et me remets en position verticale, tendant la main à mon amant.

« Ça… ça te dirait de m’accompagner ? Je vais rejoindre d’autres… personnes qui vont m’aider dans ma tâche. »