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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Ven 17 Juil 2015 22:57 
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J'entre dans le bâtiment, faisant pas franchement attention aux deux hallebardiers qui m'enjoignent à visiter les lieux. Voilà un temple accueillant au moins. Je me demande quelle divinité on peut bien prier ici. A aucun moment, je n'ai entendu parler d'une divinité qui serait en charge de la fête ou de l'amour, à la limite Yuia, mais c'est plus l'art et la beauté que la chair et le plaisir. Il y a bien cette divinité dont les marins parlaient énormément à table, Küby il me semble. Il avait l'air bien festif celui-là, en tout cas. Ils portaient d'ailleurs les toasts à son nom lors des repas.

Je regarde autour de moi, le lieu est plutôt sympathique, il sent bon, ce qui contraste avec mon odeur diffuse de mort, de chat mouillé et terre, sans compter le sang d'ailleurs. En fait, je pue, c'est dingue, il aura fallu que je sens l'odeur douce de la rose dans de la cire de bougie pour réaliser à quel point mon pelage est dans un état déplorable. Il est hors de question que je reste ici dans un état pareil ; j'ai l'impression d'être une mendiante qui vient entrer dans le palais de Tahelta.

"Désolé, messire les gardes, je vais me trouver un ruisseau où me laver."

Aussitôt rentrée, aussitôt sortie, je repasse les lourdes portes vers la pluie et les pavés. Mais, il est certain qu'une fois propre, je reviendrais, le cadre est magnifique, il y fait bon. Je me croirais de retour sur le Naora, au temps où mon maître était encore en vie. J'aime déjà bien ce lieu, mais je ne vais quand même pas y rester, maintenant du moins.

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La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. Nietzsche
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Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal. Miguel de Cervantès


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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Lun 4 Jan 2016 02:30 
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La lumière tamisée et l'ambiance feutrée du Temple des Plaisirs eurent le don d'apaiser instantanément Missen. Humant l'air pour s'imprégner de la délicieuse fragrance de rose, il ferma les yeux et prit une série d'inspirations profondes, suivies par de longues expirations qui laissaient ses poumons entièrement vidés. Il fit durer ce rituel jusqu'à ce que ses mains arrêtent de trembler.

De la bonne humeur et du sentiment de satisfaction de tout à l'heure, il ne restait plus grand-chose ; Missen était encore sous le coup de l'émotion provoquée par la course-poursuite avec le Cendré. Il était conscient de ne s'en être sorti que par le concours de la bonne fortune ; effrayé et inquiet, le jeune homme était surtout en colère contre lui-même. L'insouciance et le manque de prévoyance dont il avait fait preuve aurait pu lui coûter la vie. De plus, il était pour le moins inquiet pour l'avenir ; entre Jehan qui voudrait probablement sa peau et qui n'hésiterait pas à remuer les bas-fonds les plus misérables de Kendra Kâr pour le retrouver, et les sbires de son père toujours à sa recherche, ses jours dans la plus grande ville du monde étaient comptés.

(Allez, tu t'en es sorti, tout compte fait. La partie la plus sympathique de la mission commence, désormais : l'annonce de ton triomphe.)

Quelque peu ragaillardi par cette pensée, Missen sortit un mouchoir de soie de sa poche pour éponger les quelques gouttes de sueur qui perlaient à ses tempes, ainsi que le filet de sang qui coulait sur son cou ; il se passa une main dans les cheveux, lissa sa barbe de la paume, puis commença à avancer lentement dans le hall du Temple.

Nul n'avait fait attention à lui jusque là ; les quelques personnes présentes étaient trop occupées à faire étalage de leur amour pour s'occuper d'un jeune homme perturbé, aussi charmant fut-il ; disséminés dans tout le bâtiment au gré du placement des banquettes, pas un seul des "fidèles" de ce temple ne leva un oeil sur lui quand il passa devant eux.

Une fois encore, Missen inspira profondément pour s'imprégner de l'odeur florale qui embaumait l'atmosphère.

(Décidément, oui : j'aime cet endroit. Je ne comprends pas tout à fois à quoi il rime, mais j'aime cet endroit.)

Ne sachant guère dans quelle partie du bâtiment il avait le plus de chances de trouver Pulinn, il décida d'adopter la stratégie inverse et de s'asseoir en attendant qu'elle le trouve.

Il prit donc place sur une banquette vide et s'adossa nonchalamment au mur derrière elle, bien décidé à profiter du laps de temps qui lui était offert pour retrouver à la fois sa contenance et sa bonne humeur.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Lun 18 Jan 2016 13:46 
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La voluptueuse gardienne des lieux ne tarda pas à rejoindre le jeune séducteur en herbe. Gracile, provocatrice et, comme à son habitude, sans aucune réserve, elle enjamba la banquette sur laquelle Missen était assis pour s’asseoir à califourchon face à lui, jambes écartées d’une telle manière qu’elle aurait fait rougir à la fois de honte et de plaisir n’importe quel éphèbe de la noblesse kendrane à la place du jeune homme. Son regard langoureux se posa sur les traits du voleur, et elle approcha son visage en se penchant subtilement vers l’avant, cambrant son dos tout en dévoilant, sans subtilité cette fois, la vision aguicheuse de son décolleté. Puis, elle murmura :

« Alors, mon mignon, comment se déroule notre affaire ? »

Elle voulait un compte rendu du service qu’elle lui avait demandé, sans l’ombre d’un doute. Et Missen put se douter que toute cette mise en scène n’était… qu’une mascarade pour éloigner les curieux. Ou… pas.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Lun 18 Jan 2016 23:52 
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Missen sentit le parfum de Pulinn avant de la voir.

A la fois subtil et entêtant, capiteux et volatil, il se combinait merveilleusement avec la fragrance de rose qui parfumait le lieu ; les deux odeurs se sublimaient l'une l'autre, à tel point qu'on eut pu croire qu'elles étaient conçues pour cela.

La source du ravissant parfum se faisant plus proche, Missen ouvrit les yeux juste à temps pour découvrir la sculpturale elfe blanche s'installer à califourchon sur le banc qu'il occupait jusqu'alors, les jambes largement écartées. Malgré la proximité du fruit défendu, Missen demeura imperturbable ; au prix d'un monumental effort de volonté, il parvint à ne montrer aucun signe de trouble lorsque Pulinn se pencha vers lui en cambrant lascivement l'échine, lui offrant une vue plongeante sur son opulente poitrine. Elle murmura alors d'une voix de gorge :

« Alors, mon mignon, comment se déroule notre affaire ? »

(Cette femme est presque aussi douée que moi pour ce qui est des sous-entendus sexuels...), pensa Missen.

Faisant fi de ses appâts, il se pencha à son tour vers elle, pénétrant dans sa sphère intime ; si l'objectif de Pulinn était de le mettre mal à l'aise, il comptait bien lui rendre la monnaie de sa pièce.
Son regard s'égara un instant sur les longues jambes de l'elfe. Fuselées et parfaitement proportionnées, la cuisse nue qui dépassait de sa robe présentait un galbe si parfait qu'il eut été péché de ne point la toucher. C'est donc ce qu'il fit ; effleurant le membre d'une caresse semblable à un rêve, il se pencha davantage, jusqu'à ce que sa bouche se retrouve à l'oreille de Pulinn. Il lui souffla alors les mots suivants :

- La mission a été accomplie, belle dame. La vertu de Turil Caldaraën n'est plus.

Il se redressa alors légèrement, frôlant incidemment la joue de Pulin de ses lèvres, et ajouta d'un ton goguenard accompagné d'un sourire impudent :

-Et si d'aventures vous désiriez une preuve, demandez à ses domestiques. Ses cris d'extase ont probablement alerté tout le quartier.

Il exagérait à peine ; les regards noirs des domestiques lorsqu'il était sorti de la demeure n'avaient guère laissé planer de doute quant à la discrétion de ses ébats.

Il reprit d'un ton plus mesuré, veillant à ce que nul ne l'entende en dehors de l'elfe à son côté, et lui dressa le résumé suivant :

- Le plus difficile était en fait de réussir à l'atteindre. En usant de mes contacts dans la pègre locale, j'ai réussi à connaître l'heure de ses allées et venues ; par chance, son cocher était, disons, la connaissance d'une connaissance, et... J'ai pu monter une altercation arrangée en m'arrogeant le beau rôle sous ses yeux, et en m'arrangeant pour qu'elle m'aide à panser mes blessures chez elle. L'essentiel était de passer sa garde ; une fois ceci fait, j'ai découvert en dessous de sa carapace de froideur une jeune aristocrate désœuvrée qui, bien qu'inexpérimentée et assez prude, je dois le dire, ne demandait au final qu'à s'amuser.

Il s'interrompit brièvement pour toussoter, puis repris son compte-rendu.

- Peu accoutumée aux émotions fortes et aux instincts les plus primaires, il a été facile d'endormir la froide raison qui gouverne habituellement ses actes. Il est amusant de mentionner que le coup final, qui a éteint définitivement toute lueur de logique en elle, est venu d'un poème...

Le jeune homme s'interrompit à nouveau, l'esprit dérivant vers les moments agréables qui s'en étaient suivis. Puis il s'ébroua, et continua d'une voix qui avait perdu de sa morgue.

-Malheureusement, la suite s'est déroulée non sans accrocs. Les bandits avec qui j'ai passé un pacte ne me portent pas vraiment dans leur coeur, et n'ont accepté de m'aider qu'en échange d'un certain service, service que je suis incapable de leur prodiguer. J'étais censé soigner le visage de l'un d'eux, qui est défiguré... Il m'a alpagué à la sortie du manoir, et c'est un miracle que je sois parvenu à lui échapper. Je suis ensuite venu ici directement.

Inconsciemment, il porta la main à son cou et massa doucement la petite plaie que la lame du Cendré avait ouverte dans sa peau.

Puis, après une petite pause, il conclut :

- Même si la mission est un succès, je crains qu'un séjour prolongé à Kendra Kâr soit fortement compromis...

D'une voix plus forte et à nouveau pleine d'assurance, mais aussi de sous-entendus, il ajouta avec un petit clin d’œil :

- Il est fâcheux que nos petites affaires ne puissent se prolonger durablement ici pour le moment, n'est-ce pas ?

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2016 14:57 
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La délicieuse elfe blanche écouta sans ciller les explications de Missen sur sa mission remplie avec brio. Si elle parut satisfaite, elle ne montra pas de surprise. A la conclusion fort pessimiste de missen, elle fit néanmoins une moue peu convaincue, et expliqua de suite la raison de celle-ci. Elle n’avait parue aucunement choquée de l’intimité qu’il avait mise entre eux. Exhalant même des soupirs qui, d’aventure, l’auraient poussé à poursuivre plus loin ses entreprises.

« Il serait malséant que vous soyez chassé des murs de cette blanche cité où vos dons semblent si appréciés à cause d’un service que vous nous avez rendu, Missen, mon cher. Et malvenu de notre part de vous abandonner à votre sort, maintenant. »

Elle se leva et vint s’assoir non plus face à Missen, mais dans son dos, chevauchant le strapontin pour enserrer son bassin de ses cuisses volages. Elle s’appuya sur son dos sans pudeur, et ses lèvres vinrent caresser de voluptueuses paroles le lobe de ses oreilles humaines.

« Faites venir cet homme, et je le soignerai. S’il se montre menaçant, à votre égard ou au mien, il disparaitra mystérieusement de la cité, lui et tous ceux qui se diront de son allégeance. »

Une proposition d’aide plutôt alléchante. Mais ce ne fut pas la seule. Elle pivota et sa bouche alla conquérir l’autre oreille de Missen.

« Ou, si vous tenez à vous faire oublier, je peux vous recommander à des connaissances, à Tulorim, dans les Dûchés ou dans les alentours d’Oranan, qui sauront vous accueillir un temps. »

Elle passa sa main sur le torse musclé du jeune homme, l’enserrant contre elle.

« Quoiqu’il en soit, vous êtes ici le bienvenu, et en totale sécurité. De quoi poursuivre à l’envi nos… petites affaires. »

Sa main descendit sur son ventre, jusqu’à frôler ses hanches.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Jeu 3 Mar 2016 01:02 
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Pulinn n'avait guère réagi à son exposé ; si Missen avait escompté l'impressionner, il en était pour ses frais. En revanche, elle répondit prestement à sa dernière remarque, comme si celle-ci la dérangeait :

« Il serait malséant que vous soyez chassé des murs de cette blanche cité où vos dons semblent si appréciés à cause d’un service que vous nous avez rendu, Missen, mon cher. Et malvenu de notre part de vous abandonner à votre sort, maintenant. »

Ce fut également le moment qu'elle choisit pour changer de position ; se levant prestement, elle se glissa dans le dos de notre héros, s'asseyant dans une posture qui aurait pu être obscène si elle n'était pas assumée avec autant de grâce, l'enserrant de ses jambes nues tout en pressant sa plantureuse poitrine contre son dos. A travers le fin tissu de la robe, Missen sentit les mamelons de l'elfe blanche effleurer son échine ; son rythme cardiaque s'emballa un bref instant, et malgré la température agréable qui régnait dans le temple, il éprouva une brusque bouffée de chaleur.

C'est alors que la voix de Pulinn se glissa à ses oreilles, sensuelle et rauque :

« Faites venir cet homme, et je le soignerai. S’il se montre menaçant, à votre égard ou au mien, il disparaîtra mystérieusement de la cité, lui et tous ceux qui se diront de son allégeance. »

Elle changea légèrement de position ; son souffle passa sur la nuque de Missen, qui ferma à demi les yeux pour mieux jouir de la situation. Elle lui chuchota alors les mots suivants :

« Ou, si vous tenez à vous faire oublier, je peux vous recommander à des connaissances, à Tulorim, dans les Dûchés ou dans les alentours d’Oranan, qui sauront vous accueillir un temps. »

(Même quand ce qu'elle dit n'a rien de sexuel, cette femme à le don de vous enflammer les sens par le seul son de sa voix.)

Distraitement, Missen se dit qu'avec une telle voix, Pulinn aurait fait une barde exceptionnelle.

Mais la jeune femme ne lui laissa guère le temps de se perdre davantage en considérations futiles ; d'une main ferme, et pourtant aussi légère qu'un rêve, elle vint enserrer le torse du séducteur, l'entraînant dans une étreinte aussi appréciable que soudaine.
Missen éprouvait les plus grandes difficultés à se concentrer sur les paroles de la gardienne du temple ; Pulinn semblait s'adresser directement à ses sens, au niveau le plus primal qui soit. Il réussit néanmoins à rester suffisamment maître de lui même pour saisir les mots suivants :

« Quoiqu’il en soit, vous êtes ici le bienvenu, et en totale sécurité. De quoi poursuivre à l’envi nos… petites affaires. »

Puis, lentement, elle fit glisser sa main le long de son torse, l'approchant dangereusement de son entrejambe et achevant d'enflammer ses sens.

Cela sonnait comme une proposition. Non, comme une invitation.
Réfléchissant à toute allure, Missen affecta un air dégagé tout en prononçant les mots suivants :

-Votre... soutien me va droit au coeur.

Mentalement, il se fit violence.

(Bon dieu, tu n'es pas n'importe quel péquenaud. Tu ne vas pas te laisser dominer par la première donzelle venue qui te fait du rentre-dedans, quand bien même elle serait roulée comme une déesse... Bouge toi, et reprend l'avantage.)

Le regard de Missen tomba sur les cuisses fuselées de Pulinn, de part et d'autre de son séant. Il les caressa doucement, commençant à la base des hanches, empruntant l'extérieur des cuisses pour s'attarder sur la chair tendre derrière les genoux, zone qui, il le savait, était particulièrement sensible aux effleurements érotiques. Il reprit la parole alors, d'un ton mesuré.

-J'apprécie grandement votre offre. Cependant, je crains de ressentir l'appel de la route. D'autres aspects de mes affaires me poussent à m'éloigner de cette ville pour un temps...

Il marqua un arrêt, le temps d'une respiration, et poursuivit, tandis que ses mains couraient toujours sur la peau de Pulinn.

-Il va sans dire que je si je puis vous être à nouveau utile d'une quelconque manière, ce sera avec plaisir que je m'acquitterais de ma tâche. Quelle qu'elle soit.

Intérieurement, il prit une décision ; ses mains glissèrent subtilement vers la face interne des cuisses de Pulinn, tandis qu'il ajoutait innocemment :

-Cela dit, mon départ n'a rien d'urgent... Rien ne m'empêche de demeurer à Kendra Kâr quelques jours... et quelques nuits.

Le sous-entendu était évident.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Sam 26 Mar 2016 17:28 
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Pulinn exhala, sous les habiles caresses de Missen, quelques soupirs d’aise sans retenue, qui vinrent heurter délicatement la nuque du jeune homme alors qu’elle persistait à maintenir la pression de sa main délectable sur les hanches de ce dernier. Et les mots qu’elle prononça alors, même s’ils étaient totalement désengagés de toute cette proximité charnelle, lui firent l’effet de nouvelles caresses, intimes et délicates.

« Je comprends ce désir de voyager. Mais je ne vous laisserai pas courir le risque de vous faire rattraper par vos détracteurs. J’ai… une idée qui me vient, qui pourrait peut-être vous plaire, vous qui semblez enclin à aider les affaires du Temple. »

À l’entendre, on aurait pu croire que cette idée eut été de plonger plus profond dans une tendre intimité, sans laisser plus place à rien d’autre qu’à leur union physique. Pourtant, elle se dégagea de l’étreinte et se leva, désignant une alcôve du doigt.

« Attendez-moi là, sans faire tiédir cette chaleur qui étreint votre épiderme. Je serai brève. »

Et avant de s’en aller vers le fond du temple, laissant Missen rejoindre ou non l’alcôve, elle laissa sur le coin de ses lèvres un subtil baiser, à peine suffisamment moite pour que la sensation même de ce toucher gracieux reste quelques secondes après qu’il fut fini. D’une démarche féline et provoquante, elle s’éloigna et disparut…

***


Elle refit surface une dizaine de minutes plus tard, les mains chargées d’enveloppes fermées d’un cachet de cire dont le seau représentait une rose en bouton. Elle les tendit à Missen tout en s’allongeant près de lui, s’il avait trouvé pertinent de s’allonger lui-même.

« Puisque vous prenez la route, vos pas vous mèneront peut-être dans ces lieux décrits sur les enveloppes. Un nom, un lieu. Veillez à les remettre à qui de droit en main propre, sans en briser le sceau. Je tiens à ce que cette correspondance soit faite par quelqu’un de confiance, raison pour laquelle je ne peux passer par une guilde de messagers. »

Tacitement, elle venait de lui accorder sa confiance. Subtile, elle glissa contre le corps de Missen et lui fit voir un autre parchemin, sans enveloppe celui-ci. Il s’agissait d’une sorte de contrat d’apprentissage à faire valoir chez un maître artiste. Un ménestrel, probablement.

« Mais vous ne voyagerez pas seul. Je tiens à ce que votre vie ne soit pas mise en danger. Voici une lettre de recommandation d’un célèbre musicien sous le mécénat du Temple, qui vous recommande au chef d’une troupe d’artistes sillonnant le monde pour l’illuminer de leurs représentations. Je gage que vous trouverez de quoi vous divertir, parmi eux. Et apprendre quelques cordes de leur métier, pourquoi pas ! Musiciens, conteurs, chanteurs et jongleurs seront de la partie. »

Elle laissa dans le creux de la main de Missen le parchemin, et approcha son visage du sien pour, sans gêne aucune, laisser glisser sa langue le long de la mâchoire du jeune homme jusqu’à finir par laisser son lobe d’oreille glisser entre ses blanches dents, dont elle se servit pour le mordiller suavement, avant de murmurer :

« Et s’il vous est loisible de voir s’ils s’en tiennent bien à leurs boulots d’artistes, sans tomber dans d’autres activités moins… licites, n’hésitez pas à m’en faire le rapport, lorsque vous serez de nouveau entre les murs de la Blanche Kendra Kâr. »

Ses mains s’animèrent à nouveau de voluptueuses caresses, et elle précisa une dernière chose, avant de se taire pour une plus longue période :

« L’on ne voyage pas sur les routes à pieds, et vos bottes ont beau être de bonne facture, j’ai pitié d’elles. Une monture vous attendra, à la sortie du Temple. Elle est vôtre, désormais. Mais… comme vous le signifiez, rien ne presse… »

    [HJ : précisions par MP.]

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 02:25 
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Dire que Pulinn répondait positivement à ses avances aurait été un euphémisme : elle se tortillait d'aise sous ses habiles caresses, émettant de légers râles de plaisir qu'elle ne cherchait nullement à étouffer.
Missen, ravi de ne trouver nul obstacle à ses tentatives osées de rapprochement charnel, vit sa conscience s'enfoncer peu à peu dans un nuage de volupté. Il était à deux doigts de perdre toute mesure lorsque la délicieuse créature assise derrière lui reprit la parole.

« Je comprends ce désir de voyager. Mais je ne vous laisserai pas courir le risque de vous faire rattraper par vos détracteurs. J’ai… une idée qui me vient, qui pourrait peut-être vous plaire, vous qui semblez enclin à aider les affaires du Temple. »

Cette intervention, quelque peu décousue au vu de la tension sexuelle qui s'était installée entre eux, déconcerta Missen l'espace d'un instant. Pulinn se leva, achevant de tirer le nobliau de sa torpeur. Désignant une alcôve du doigt, elle le somma de l'y attendre, puis tourna les talons et disparut prestement dans les entrailles du temple, non sans le gratifier d'un baiser en forme de soupir.

Après la frayeur de son altercation avec le Cendré, le bien-être ressenti dans l'enceinte du Temple plongeait notre héros dans un doux état d'euphorie, encore accentué par l'érotisme de son échange avec Pulinn. C'est pourquoi il ne s'offusqua point de ses manières quelques peu cavalières.
Il se leva, puis rejoignit l'alcôve désignée d'une démarche conquérante ; en observant les environs, il s'aperçut que nul n'avait fait attention à eux, chacun étant trop occupés à mener ses petites affaires de son côté.

L'alcôve était petite, accueillante et intimiste, comme toute alcôve qui se respecte. Un rideau pourpre permettait de masquer ses occupants aux yeux des profanes ; un grand lit incarnat constituait l'essentiel du mobilier, complété par quelques coussins en soie assortie. Missen s'y allongea sans plus attendre, décidé à patienter de la façon la plus plaisante possible.
Malgré son calme apparent, son esprit bouillonnait de questions. Quel genre d'idée Pulinn avait-elle eue ? Allait-elle le charger d'une autre mission de par le monde ? Et bien évidemment, l'interrogation qui écrasait toute les autres de par son importance capitale : était-ce à dessein que l'elfe blanche l'avait entraîné sur une couche aussi grande et confortable ? Les yeux mi-clos, notre héros médita intensément sur ce dernier problème philosophique.

Missen n'eut toutefois pas à s'interroger longtemps. La jeune femme refit son apparition au bout d'un poignée de minutes ; se glissant derrière le rideau, elle se lova près de lui, déposant une poignée de lettres cachetées au passage.

« Puisque vous prenez la route, vos pas vous mèneront peut-être dans ces lieux décrits sur les enveloppes. Un nom, un lieu. Veillez à les remettre à qui de droit en main propre, sans en briser le sceau. Je tiens à ce que cette correspondance soit faite par quelqu’un de confiance, raison pour laquelle je ne peux passer par une guilde de messagers. »


(Ainsi, elle me fait confiance...)

Missen prit possession des lettres et les glissa avec soin dans sa besace, non sans avoir prêté grande attention au sceau qui les refermait, de façon à pouvoir le reconnaître aisément.

Pulinn se coula encore un peu plus contre lui ; ses doutes sur les desseins immédiats de l'elfe blanche se muaient peu à peu en certitudes.

D'un tournemain, elle fit surgir un autre parchemin, puis se fendit de l'explication suivante.

« Mais vous ne voyagerez pas seul. Je tiens à ce que votre vie ne soit pas mise en danger. Voici une lettre de recommandation d’un célèbre musicien sous le mécénat du Temple, qui vous recommande au chef d’une troupe d’artistes sillonnant le monde pour l’illuminer de leurs représentations. Je gage que vous trouverez de quoi vous divertir, parmi eux. Et apprendre quelques cordes de leur métier, pourquoi pas ! Musiciens, conteurs, chanteurs et jongleurs seront de la partie. »

Elle lui glissa ladite lettre dans la main, puis, de façon impromptue, approcha son visage sculptural pour lui prodiguer une caresse d'un genre particulier : dédaignant les lèvres du jeune homme, elle préféra souligner le contour de sa machoire de la pointe de sa langue. Arrivée à l'oreille, elle en mordilla le lobe avec une sauvagerie mesurée. Missen, qui s'apprêtait à lui adresser quelques mots de remerciements, sentit un immense frisson secouer tout son être ; il ressentait avec une intensité presque douloureuse la proximité du corps de Pulinn.
A cet instant, il comprit que leurs corps nus s'uniraient sur ce divan en se prodiguant d'interminables caresses et une infinité de baisers.

L'elfe chuchota alors à son oreille :

« Et s’il vous est loisible de voir s’ils s’en tiennent bien à leurs boulots d’artistes, sans tomber dans d’autres activités moins… licites, n’hésitez pas à m’en faire le rapport, lorsque vous serez de nouveau entre les murs de la Blanche Kendra Kâr. »

Missen avait le plus grand mal à tenir suffisamment la bride de sa passion galopante pour pouvoir intégrer correctement les paroles de la prêtresse, qui n'étaient guère en phase avec la situation présente. C'était pour cette raison qu'il s'était tenu coi jusqu'ici, trop occupé à mémoriser ses directives pour pouvoir réfléchir à quelque trait d'esprit élégant.

Les blanches mains de la belle prêtresse s'animèrent alors, se glissant sous la tunique du jeune homme. Celui-ci réagit enfin ; répondant aux appels de la chair, il saisit doucement Pulinn par la taille pour la faire basculer au dessus de lui. Celle-ci ne semblait toutefois pas en avoir tout à fait fini, aussi ajouta-t-elle dans un souffle :

« L’on ne voyage pas sur les routes à pieds, et vos bottes ont beau être de bonne facture, j’ai pitié d’elles. Une monture vous attendra, à la sortie du Temple. Elle est vôtre, désormais. Mais… comme vous le signifiez, rien ne presse… »

En dépit de son avidité dévorante qui l'enjoignait d'en finir avec la parlote, Missen trouva la force de se fendre de la réponse suivante.

-Vous faites beaucoup pour moi, douce dame, et je saurais servir votre temple avec diligence en retour. Mais j'aurais tout loisir de vous remercier plus tard... Des affaires plus pressantes nous tiennent occupés pour l'instant.

Sur ces mots, il plongea dans la frénésie tourbillonnante de leur passion conjuguée.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Mar 5 Avr 2016 00:38 
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Missen émergea brusquement du bref assoupissement qui l'avait pris en traître, alerté par la soudaine sensation que quelque chose manquait.

(Hmm, pas quelque chose. Quelqu'un.)

La belle Pulinn, avec qui il avait partagé un moment hors du temps des plus agréables, s'était en effet volatilisée, le laissant seul, dans le plus simple appareil, faire la sieste dans cette même alcôve qui avait accueillie leurs ébats.

Missen se gratta le menton, perplexe ; d'ordinaire, il n'était pas de ces lourdauds qui, sitôt leur part du labeur charnel achevée, s'allongeaient à côté de leur bourgeoise en grognant et s'endormaient aussitôt. A fortiori quand il partageait la couche de créatures aussi superbes que Pulinn... Se pourrait-il qu'elle lui ai jeté un sort, pour pouvoir s'éclipser en douce sans être inquiétée ?
Cette hypothèse présentait au moins l'avantage de préserver son honneur, aussi Missen l'adopta bien vite.
L'étape du réveil passé, il entreprit de se rabiller en songeant au maelström charnel qu'il venait de traverser. Cette partie de jambes en l'air avait été d'une intensité rare. Une chose était certaine : la grande prétresse du Temple des Plaisirs était une femme surprenante... à bien des égards.

Comme pour approuver ses pensées, le dos de Missen se mit à le brûler lorsqu'il enfila sa chemise. Etouffant un petit cri de surprise mêlée de douleur, il se passa la main dans le dos pour y découvrir de longues estafilades irrégulières.

(Elle m'a griffée !) réalisa le nobliau.

Leur étreinte avait été si fougueuse qu'il ne l'avait guère senti, sur le moment. Mais ce moment était passé... Les plaies n'étaient pas assez profondes pour être vraiment qualifiées de blessures ; tout au plus suppuraient-elle quelques filets de sang et un peu de lymphe. Ce qui n'enlevait rien au fait qu'elle brûlaient horriblement. Aussi Missen retira-t-il prestement sa chemise, puis il se servit d'un oreiller qui trainait pour éponger les plaies jusqu'à ce que ses fluides sanguins cessent de s'écouler par icelles. Rejetant le polochon sans même un brin de considération pour l'objet, ni pour les serviteurs chargés plus tard de le nettoyer, il finit de se rhabiller bien vite et rassembla ses effets pour quitter l'alcôve.
En ramassant sa bourse, elle lui parut substantiellement plus replète ; d'abord interloqué, Missen supposa bien vite que Pulinn y avait glissée quelque menue somme d'argent afin de l'aider dans sa mission. En l'entrouvrant, il y trouva également une petite rune gravée sur une pierre. Considérant qu'il était de trop bonne humeur pour s'inquiéter de ce mystère, il décida de remettre l'examen de cette rune à plus tard. Il referma donc la bourse, avant de la fixer à sa taille.

(Voilà une charmante attention, qui compenserait presque son départ cavalier. Presque.) songea le poète alors qu'il quittait l'alcôve d'un pas guilleret.

Missen avait l'impression de flotter au dessus du sol tant il était euphorique ; libérés dans un court laps de temps, l'adrénaline et l'ocytocine formaient un cocktail détonnant qui n'avait par certains égards rien à envier à la prise de drogues chères au cœur de certains membres de la noblesse kendrane. Le ressentiment lié à la subite disparition de Pulinn entachait à peine sa bonne humeur et son sentiment d'autosatifaction. Aujourd'hui, il avait fait l'amour avec deux femmes absolument superbes, gagné la confiance d'un culte visiblement très influent, résolu la plupart des soucis qu'il traînait depuis sa fugue du monastère et gagné son billet pour un voyage qui promettait d'être passionnant. Que demander de plus ?
Un cheval, peut-être.

Et justement, il arrivait aux portes du Temple. Un valet, vêtu de la livrée rouge caractéristique, l'y attendait. Il avait manifestement eu connaissance de sa description, car il ne lui demanda pas de décliner son identité, se bornant à lui ouvrir la porte et à le guider jusqu'aux écuries, petit bâtiment adjacent à la bâtisse de pierre blanche.
Là bas, enfin, il prit la parole :

-Messire, en accord avec les souhaits de notre maîtresse, le destrier suivant va connaître l'honneur de vous être confié.

Les manières ampoulées du petit homme basané amusèrent Missen, mais il ne le laissa pas paraître, se contentant de hocher la tête d'une façon fort digne.

Le valet claqua des mains, et un palefrenier surgit d'un box, tenant par la longe un cheval à l'allure si fière que notre héros oublia instantanément tous ses griefs envers Pulinn.

(Je ne peux décemment pas lui en vouloir après ça...) pensa Missen tandis qu'il observait l'animal qui lui était présenté.

En fait de cheval, l'animal était un destrier puissant et racé aux attaches fines, davantage taillé pour la course que pour la guerre. Sa robe, d'un palomino cuivré, jouait fort agréablement avec la lumière chiche de l'écurie, ce qui contrastait de façon intéressante avec la noirceur de sa crinière ainsi que de l'extrémité de ses pattes. Il piaffait nerveusement, sa tête marquée d'une traînée blanche s'agitant d'avant en arrière. L'animal faisait bien un mètre soixante dix au garrot et respirait la noblesse ; il plut instantanément au nobliau.
Celui-ci approcha la bête, lui murmurant quelque poème elfique qu'il avait appris durant son enfance. Celui-ci cessa de renâcler et dressa les oreilles, écoutant avec attention. Missen en profita pour caresser son chanfrein avec douceur. L'animal se laissa faire.
Notre héros s'adressa alors au valet.

-Quel est son nom ?

- Il n'en porte pas encore, messire. Il est très jeune, et sort à peine de dressage. Je suppose qu'il vous revient de le nommer.

Missen se mit alors à réfléchir à un nom qui conviendrait à un animal de cette qualité. Un nom empreint de grandeur, un nom qui imposerait le respect.
Sans trop savoir pourquoi, il se rappela son professeur d'elfique, un vieux monsieur bougon qui, à l'époque, avait toujours fortement impressionné le jeune garçon qu'il était alors, par sa noblesse d'âme apparente et par ses longues phrases sentencieuses.
C'était peut-être la seule raison pour laquelle il parlait encore quelques mots d'elfique...
Son prénom surgit dans son esprit : Oblat.
Missen prit alors une décision. Flattant l'encolure du cheval, il déclara d'une voix forte :

-Tu seras Oblat.

Le cheval le regarda, impavide ; au moins ne manifestât-il aucune émotion négative quant à ce choix.

Le valet approuva avec emphase.

-Un fort beau nom, messire. Souhaitez-vous que nous le sellions et l'équipions pour le voyage ?

Missen opina du chef.

-Cela ne devrait prendre que quelques minutes. Je vous invite à patienter.

Il opina à nouveau, l'esprit déjà ailleurs...




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Dernière édition par Missen le Mar 14 Juin 2016 14:17, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Ven 22 Avr 2016 22:43 
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Je repasse devant les gardes avec mon plus beau sourire, désormais toute propre et sentant bons les fleurs. Les gardes... Mais oui, bien sûr ! J'ai un morceau de mon couplet, la phrase que le jeune homme aurait dite à la prêtresse de Phaïtos, il voulait juste qu'on lui laisse une nuit, à l'aube, il accepterait de mourir.

"Si vous me laissez cette nuit
A l'aube, je vous donnerai ma vie
A quoi me servirait ma vie sans elle"


Arpentant le marbre du temple, je me laisse baigner par l'odeur de luxure et de plaisir qui émane du lieu. Il a demandé une nuit, il voulait être seul avec elle, il ne voulait pas que quelqu'un approche, ni témoin curieux, ni prêtre, ... Il ne cherchait pas à ce qu'on comprenne son geste, seulement qu'on l'accepte, qu'on accepte sa folie et son acte qu'il considérait comme un geste du plus pur amour. Si à la fin du couplet, il s'adresse à la milice, il faut qu'il le fasse dès le départ, c'est par là que je dois démarrer l'écriture.

A peine ai-je commencé à esquisser les premiers vers avec la voix rauque du milicien qu'un garde s'approche de moi.

"Excusez-moi de vous interrompre. Mais pour le chant, une salle est plus adaptée que celle-ci."

Je regarde l'humain interloquée, mais me montre prête à le suivre vers l'intérieur du lieu. Il me mène à travers une première pièce où un repas digne d'un prince attend sur la table, il a l'air vraiment délicieux ce banquet et je vais finir par regretter de ne pas pouvoir manger, à force de voir des gens heureux de partager la même nourriture. D'un geste poli, je salue les gens attablés et poursuit mon chemin derrière mon guide.

Nous montons un escalier de marbre blanc, d'une facture sublime d'ailleurs. Je me croirais presque de retour à l'époque bénie du Naora où mon maître parcourait librement le palais royal. Même si la décoration était encore bien plus fine et travaillée, jour après jour sur ces vingt mille dernières années, je me sens comme chez moi ici. Au fur et à mesure qu'on monte, le son, enchanteur pour mes oreilles triangulaires, de musique résonne dans le couloir. Quand mon guide ouvre la porte, je sais que j'ai trouvé LE lieu où idéal pour mes créations musicales. Non seulement, l'acoustique du lieu est enchanteresse, tout comme le décor tout de blanc et de rouge, de marbre, de velours et de satin ; mais il y a des musiciens, qui sont assez doués pour des humains. Je m’assieds dans un coin, profitant des ondes musicales comme véritables muses pour achever ma chanson. Une bonne heure plus tard, je me retrouve avec un texte qui me semble plus que potable. Je l'essaye à voix basse, d'un seul trait, avec ma propre voix, sans conviction.

Décidément, cette chanson a besoin d'être criée, elle réclame de la puissance, de la force et de la gravité, se ressentant jusqu'au timbre de la voix. La mienne est trop pure, trop aiguë, trop elfique, définitivement. J'en suis à tenter de retrouver la voix du milicien quand la musique change de style, passant à un morceau plus rythmé, plus énergique, plus sur les percussions, jouant malgré tout pas mal sur les instruments à corde. Exactement le style dont j'ai besoin, là, maintenant.

Je bondis de ma place vers la scène, passant sur les sièges et les gens sans faire attention à ceux que je bouscule. Il me faut leur musique, c'est l'accompagnement dont j'ai besoin pour finaliser cette œuvre. Interrompant la représentation, je m'adresse aux musiciens de ma voix fluette avant que quelqu'un ait vraiment eu le temps de m'arrêter :

"J'ai besoin de vous. Besoin que vous trouviez la musique allant avec mon chant, c'est faisable ?"

Ils hochent la tête, et font mine de chercher d'autres instruments, tels une flûte ou une harpe, mais je les stoppe net dans leur mouvement.
"Non, gardez les instruments sur lesquels vous étiez. Cette chanson est un chant terrible, il a besoin de la force d'une percussion précise et sourde comme une détresse du fond du cœur ; Il a besoin aussi du clavecin, juste sur quelques notes. Je t'ai entendu jouer, tu pourras les trouver, je pense ! Puis il a besoin de voix, comme celle implacable de Zewen qui guide nos destins, mais pas grondante comme l'orage, pas au début quoiqu'il arrive."

C'est à cet instant précis que je me sens vivre, quand la musique s'infiltre et possède mon corps. Contrairement à toutes les autres races, je sais pourquoi je suis née, pourquoi j'ai été créée, et ce qui me fait vivre. Mon maître m'a donné la vie pour que je serve la musique et la Foi qui m'habite à cet instant précis est celle-là, précise et unique : la Musique.

Adaptant ma voix pour prendre un ton rauque et puissant, je me retourne vers le public et débute ce concerto mortel, laissant les musiciens derrière moi transcender mon chant pour lui donner une âme que je ne pourrais faire seule.

"Je vous préviens n'approchez pas
Qu'vous soyez milice ou badaud
Je tue celui qui fait un pas
Non, je ne ferai pas de cadeaux
Éteignez toutes vos torches braquées
Et baissez vos arcs bandés
Non je ne vais pas m'envoler sans elle

Dites aux oracles, dites aux prêcheurs
Qu'ailleurs, ils aillent se faire pendre
Thimoros est passé de bonne heure
Et mon âme n'est plus à vendre
Si vous me laissez cette nuit
A l'aube, je vous donnerai ma vie
A quoi me servirait ma vie sans elle

Je n'étais qu'un fou,
Mais par amour
Elle a fait de moi un fou,
Un fou d'amour
Mon ciel c'était ses yeux sa bouche
Ma vie c'était son corps, son cœur
Je l'aimais tant
Que pour la garder,
Je l’ai tuée.
Pour qu'un grand amour
Vive toujours
Il faut qu'il meure
Ouais, qu'il meure d'amour.

Le jour se lève, la nuit pâlit
Les chasseurs et les chiens ont faim
C'est l'heure de sonner l'hallali
La bête doit mourir ce matin
Je vais ouvrir grand les volets
Crevez-moi le cœur, je suis prêt
Je veux m'endormir pour toujours
Près d’elle.

Je n'étais qu'un fou,
Mais par amour
Elle a fait de moi un fou,
Un fou d'amour.
Mon ciel c'était ses yeux, sa bouche
Ma vie c'était son corps, son cœur
Je l'aimais tant
Que pour la garder,
Je l’ai tuée.

Je ne suis qu'un fou,
Un fou d'amour,
Un pauvre fou,
Ouais qui meure,
Ouais qui meure d'amour
Oh qui meure d'amour "


Toute la chanson s'enroule, puissante, grondante, menaçante ; histoire d'amour impossible, à la fois terrible et sublime. Mon corps entier vibre sous ce chant puissant et, pour un temps, tout ce qui compte c'est l'âme de ce jeune homme, qui s'échappe peut-être déjà de son corps condamné à mort dans un jugement trop humain pour comprendre la transcendance de cet acte fou. Un requiem, voilà ce qu'est cette chanson, un simple requiem pour un fou...

(((Musique d'ambiance, version d'origine)))

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La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. Nietzsche
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Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal. Miguel de Cervantès


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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Dim 8 Mai 2016 19:38 
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Le concert donné, le public improvisé réparti en diverses discussions, et les musiciens ayant remercié l’artiste de la puissance de son organe, elle fut abordée par une créature presque irréelle, à l’allure évanescente, à la grâce elfique puissante et à la beauté sans pareil. Ses lèvres d’or sur le teint d’albâtre de son visage s’agitèrent en de douces paroles, alors qu’une main gracile vint se poser sur l’épaule de la poupée sindel.

« Tant de coffre, dans un si petit être. Tant de justesse, dans les paroles d’une simple chanson. Quel est le nom de celui qu’elle célèbre ? S’agit-il d’un elfe gris, du lointain Naora ? »

Un doux sourire marquait ses traits, alors qu’elle contournait l’aniathy pour se mettre à sa hauteur, sur un genou.

« Je suis Pulinn, Gardienne de ces lieux. Et ravie que tu en ais poussé la porte. Aimes-tu le chant plus que toute autre chose, petite créature d’un autre temps ? »

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Sam 18 Juin 2016 17:26 
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Les premiers rayons du soleil agressaient les yeux de la Shaakt à demi endormie. Dans un râlement de mécontentent, elle se retourna dans ses draps de satin rouge, tentant de retrouver le sommeil après sa nuit agitée. Apres plusieurs minutes de combat ardu contre la lumière de l'astre qui se faisait de plus en plus forte dans la pièce, l'elfe se résigna et se dirigea vers les hautes fenêtres de la pièce afin de tirer les lourds rideaux de velours bordeaux.
Irina s'orienta vers sa coiffeuse, enjambant vêtements et corps nus endormis de ses compagnons nocturnes. Sur son chemin, elle attrapa parmi une montagne de tissu surplombant un fauteuil, une longue robe de chambre de voile noir transparent. Une fois le vêtement nouée autour de son cou de cygne, l'elfe se posa face à son miroir, contemplant l'effet de sa nuit sur son reflet. Les traits à peine tirés et la chevelure quelque peu en bataille, le visage cendré de la Shaakt trahissait à peine ses activités au sein du Temple. La pupille de ses yeux d'un violet sombre était encore dilatée. Le plaisir que lui avait procurer le contrôle de ces êtres gisants au sol continuait à faire effet sur son corps.
De sa main délicate, Irina s'empara d'une brosse et débuta de longs va et viens des racines à la pointe de sa longue chevelure.

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Dernière édition par Irina le Ven 24 Juin 2016 00:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Lun 20 Juin 2016 12:29 
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Sans qu’elle la voit venir, mais elle en avait pris l’habitude, depuis qu’elle résidait au Temple, Irina put sentir une présence derrière elle. Un corps qui, à peine vêtu de voiles immaculés évanescents, se plaqua doucement contre le sien, écrasant avec délicatesse ses formes dans le dos de la shaakt. Les lèvres dorées de l’elfe blanche vinrent poser un baiser dans le cou de la jeune fanatique. Un baiser qui exhala la fièvre du désir. Jamais leurs chairs ne s’étaient mêlées, et leurs relations s’étaient limitées à des jeux de provocation, jusqu’alors.

Mais le contact se rompit aussi subitement qu’il ne s’était créé, et d’une voix suave, la douce gardienne des lieux, Pulinn la Blanche, à la fois sage et puissante, parla.

« Voilà des jours que tu te contentes de ceux qui viennent à toi ici, Irina. N’as-tu pas envie de plus ? N’as-tu pas envie d’êtres qui te résisteraient davantage ? Je peux te les offrir, si tu consens prendre la route… »

Elle avait quelque chose derrière la tête. Une proposition.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Mar 21 Juin 2016 08:25 
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La gardienne blanche ne se présentait plus à Irina. Son aura à elle seule permettait à la Shaakt d'identifier que la belle créature étant dans ses parages. Et comme à leur habitude, les deux elfes jouaient de leurs atours pour provoquer le désir chez sa partenaire de jeu. Et ce lendemain d'orgie ne dérogeait pas à la règle.
Le contact délicat des courbes de Pulinn la Blanche provoqua une vague de chaleur aussi intense qu'éphémère dans le corps encore érectile de la Shaakt. Irina se délecta du court instant où ses formes épousaient celles de Pulinn, avant que l'elfe blanche ne se dégage brisant ainsi un plaisir sans doute réciproque.
Le long silence ne faisant qu'emplifier la tension charnelle entre les deux elfes fut tranché par la voix douce et ensorceleuse de la blanche créature. La gardienne du Temple des Plaisirs avait en effet l'air de proposer quelque chose à Irina, elle qui d'habitude ne faisait que regarder de loin les abats de la fanatique. Sa venue n'en était que plus intrigante, ce qui esquissa un léger rictus d'amusement sur le visage de la Shaakt. Elle se retourna alors sur sa chaise curule, croisant ses jambes sur l'un des accoudoirs, passant avec envie ses longs doigts fuselés sur ses lèvres pulpeuses.

"Il est vrai que la capitale n'a pLus grand chose à m'offrir. La source commence à se tarir. Et tu viens à moi, m'offrant des êtres sur un plateau d'argent ? J'avoue que l'offre est intéressante. Même alléchante..."

Irina mordilla subtilement le voir de son index, intensifiant son regard plus que subjectif quant à ses intentions envers la blanche gardienne.

"Mais partir d'ici m'éloignerait de toi. Cela me briserait le cœur ma belle, tu le sais n'est-ce pas ?"

La Shaakt s'extirpa de sa chaise telle une ombre fluide et s'avança langoureusement vers sa splendide interlocutrice, continuant de soutenir insolemment son regard tandis que ses courbes bougeaient sensuellement sous le voile transparent.
Alors que leur deux corps commençaient à s'effleurer, Irina passa délicatement sa main droite le long de la nuque de l'elfe blanche et approcha ses lèvres avides de plaisirs près de son oreille, de manière à ce qu'aucun de ses chuchotements ou de ses soupirs n'échappent à la voluptueuse créature.

"Alors ma douce, qu'as tu à m'offrir qui vaille le coup que je t'abandonne ?"

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Dernière édition par Irina le Ven 24 Juin 2016 00:44, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)
MessagePosté: Mar 21 Juin 2016 11:29 
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Une main gracile dans le creux des reins accueillit les murmures de la noire avec délicatesse, alors que le visage immaculé se dérobait aux lèvres sensuelles d’Irina pour mieux plonger dans une lascivité évidente. Pulinn laissa ses lèvres filtrer le long du visage de la shaakt pour finir sur ses propres lèvres à elle, sur lesquelles elle passa, avec une retenue exquise, une langue habile, dont le contact, aussi subtil que fugace, ne s’interrompit que pour que la réponse susurrée se fasse entendre dans cette intimité sans frontière.

« L’idée de briser un cœur aussi noir que le tien ne m’est pas dérangeante. »

La provocation, pleine d’une connivence sensuelle, n’était pas voilée. La main de l’elfe blanche flattant les hanches de la noire, jusqu’à épouser avec une douce fermeté le galbe arrondi de ses fesses, alors que le visage de Pulinn plongeait dans la gorge d’Irina pour lui déposer, dans le creux du cou, un subtil et charnel baiser.

« Je ne te les offre pas, car tu devras toi-même les cueillir. Mais je t’en donne la possibilité. L’occasion. L’on raconte qu’au Sud de Bouhen, cité fortifiée du Royaume kendran, des choses se passent. De celles qui attirent les aventuriers de toutes contrées. Ceux-là qui sauraient offrir à tes petits plaisirs des proies bien plus délectables à obtenir. »

Le challenge d’une difficulté certaine devait lui plaire, sans aucun doute.

Une fois de plus, cependant, elle rompit ce contact prometteur pour s’écarter un peu de la shaakt et la toiser avec envie, dévorant ses formes de son regard lactescent. Lorsqu’après cette minutieuse délectation visuelle elle le plongea à nouveau dans celui d’Irina, ce fut pour lui signifier une courte consigne.

« Il en sera peut-être un, en revanche, qui ne sera pas pour toi. Un ami du Temple connu sous le nom de Duncan sera peut-être également présent. Considère-le comme un allié fidèle. C’est une personne d’une grande loyauté. Il est facile à reconnaître : grand, blond, borgne. En cas de difficulté, il saura être un ami sur qui compter. Les autres seront tes jouets. »

Ça annonçait le décor : Irina allait jouer dans la cour des grands, et non plus finauder dans le bac à sable. La belle, attendant la décision de sa pupille, se mordit les lèvres avec langueur.

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