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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 1 Déc 2010 22:18 
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Woltar te regardait pendant quelques instants alors que tu lui avouais savoir te défendre. L'homme qui se cachait derrière cette robe violette semblait à première vue un mage compétent, d'autant plus qu'il devait passer beaucoup de temps dans ce qui était sa pièce à vivre.

Déconcentré de part ton entrée, il t'annonçait qu'il ne reprendrait pas ses sortilèges et ses expériences. Il était en réalité un grand adepte de la magie. Tu peux voir au fond de la salle, éclairé seulement d'une bougie, de longs parchemins posés ça et là en pile, un bureau en désordre et une plume trempée dans un encrier noir.

Woltar devait écrire également des parchemins de sort divers et variés. Si tu t'approches, tu pourras y voir des symboles inconnus, des images, des croquis et de nombreux textes.

Enfin, je ne connais pas ton prénom? Je ne vais pas continuer mes activités, je préfère être seul. Il y a cependant un sortilège que tu veux réviser? Apprendre peut être...?

Woltar te proposait d'apprendre son art. Un choix qu'il serait mal avisé de refuser alors que tu te trouvais dans un lieu totalement inconnu.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 1 Déc 2010 22:39 
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-Oh mais Sir! Pardon! Je veux dire Woltar! Ne vous préoccupez pas de moi.. Après tout nous nous connaissons à peine...

Voyant qu'il insistait, Delaynna se résigna donc.

-Je m'appel Delaynna.

-Eh bien, si vous le voulez bien, je suis plutôt doué pour les sortilèges de guérisson.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 1 Déc 2010 23:03 
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Woltar souriait, il avait une démarche étrange et se dirigea vers les chandelles qu'il soufflait pour les éteindre.

D'un geste de la main, il faisait un courant d'air magique pour éteindre toutes les chandelles de la pièce, sous la rafale, beaucoup de document, d'herbes et de poussière volait sur toi. Les odeurs se mélangeaient et soudain il te dit.

"Dans ce cas... Éclaire la pièce. Utilise la magie pour éclairer cette pièce sombre. Si tu ne sais pas faire je t'enseignerai."

Woltar créa dans sa main une petite sphère de lumière blanche qui éclairait la pièce à tel point qu'elle parut être éclairé du soleil lui même. Tu pourrais te croire en plein jour lorsque soudain, les doigts crochus de Woltar se refermaient sur la sphère qui perdait de son intensité et finalement disparue, enrobée d'une langue de ténèbres.

"A ton tour. Concentre toi sur tes fluides. Visualise la boule d'énergie rayonnante pure et crée en une. "

((( Cette fois ci, je te demande d'écrire... 30 lignes encore, prends ton temps, décris bien les actions et joue avec l'entourage. Attention, tu n'es pas sensée pouvoir réussir du premier coup à créer la sphère de lumière. Il faut que ton personnage tente, rate, retente réussisse un peu, et ainsi de suite. A toi de jouer!)))

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 4 Déc 2010 19:50 
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« Nipul, bougre d’âne, crétin halluciné ! Vas-tu enfin t’décider à dev’nir quelqu’un d’compétent ? J’ai l’impression que d’puis toutes ces années t’as jamais rien fait d’tes dix doigts ! R’commence donc ! Et j’veux pas entendre une clochette tinter ! »

Les manches de son long manteau serrées par trois ficelles à chaque bras empêchaient le vêtement de flotter. Il lui fallait ne pas trembler, ne pas commettre la moindre erreur, sans quoi l’exercice recommencerait, encore, encore et encore. Oh, il pouvait tout plaquer, tout renverser, ce mannequin de chiffon qui pendait lamentablement à un anneau fiché dans la voûte du plafond crasseux, son maître, ouvrir le ventre de ce dernier d’un habile revers du couteau, et le laisser ramasser ses tripes dans la terre battue pour tenter vainement de les rentrer dans la plaie béante. Ce vieux borgne n’avait plus sur lui aucune influence, il n’avait plus les moyens d’imposer sa volonté au garçon albinos qu’il hébergeait : il n’était plus que l’ombre de ce qu’il était dans sa jeunesse – de ce qu’il prétendait être dans sa jeunesse.

D’un geste vif, Nipul plongea la main dans l’entrelacs de fils sombres qu’il peinait à distinguer à la lueur de la chandelle brûlant faiblement, vacillante, à l’autre bout de la cave. Il savait que les clochettes étaient là, passées au charbon pour ne pas refléter la chiche lumière, mais il ne savait pas où : son maître était encore assez habile pour monter le mannequin et la toile qui l’entourait, toile qui devenait chaque année plus complexe et plus dangereuse, tout comme les missions qui lui étaient offertes. Il ne s’agissait plus de voler de la nourriture sur un étal, de faire diversion pendant que le Borgne subtilisait une bourse, un parchemin, une cassette, au contraire : il lui fallait prendre les choses en main. Et surtout prendre entre ses dix doigts agiles le contenu des poches de la silhouette qui pendait devant lui. Le temps s’allongeait, et chaque mouvement se décomposait, mais il savait n’avoir que quelques secondes pour effectuer la manœuvre, sans quoi cette dernière serait immédiatement découverte. Avoir le bras long ne suffisait malheureusement pas à faire un bon détrousseur.

Il sentit une bouffée de joie monter de son estomac, un frisson auquel il refusa de s’abandonner, de peur de perdre sa concentration. La frustration aiguisa ses sens, son esprit, et lorsqu’il retira la bourse de cuir pleine de cailloux, pas un seul tintement métallique ne se fit entendre : il avait réussi. Mais ce n’était qu’un exercice, sur un mannequin, dans une cave, sans la foule, sans le mouvement, sans le risque qu’une personne se retourne, soit plus sensible qu’une autre à un effleurement. La vie réelle est tout autre, le trou béant qui tient lieu d’œil droit à Barnabé peut en témoigner.

Celui-là a lâché un soupir d’agacement : il avait trop attendu cette réussite, et son estomac n’avait cessé de se faire entendre tout au long de l’entraînement. L’oreille fine de Nipul avait remarqué cette protestation, et son premier réflexe fut de rallumer les autres chandelles de la cave, ranimer le feu dans le poêle, et mettre à chauffer une casserole d’eau où il jeta quelques poignées de fèves et deux maigres morceaux de lard fumé. Il replaça le couvercle, et s'employa à remettre à sa place tout l’équipement nécessaire pour la petite séance de simulation de vol à la tire. Dans un premier temps, il retira les fils qui entouraient l'épouvantail, fixés au mur par de petits pitons selon la fantaisie du Borgne ; toutes les clochettes qui y étaient attachées furent rangées dans leur boite ; le pantin de chiffon regagna son coin de la cave, avec divers autres accessoires de la vie quotidienne des deux truands.

Barnabé s’était, comme de coutume, allongé sur son lit pour fumer avec délectation sa pipe – où il ne devait pas fourrer que du tabac selon l’avis de Nipul – et ne se préoccupait déjà plus de ce qui pouvait bien se passer dans la pièce. Peu lui importait que son apprenti fasse ou non le travail, il vivait comme il le pouvait, mais il appréciait tout de même le minimum d’ordre qui régnait dans cette planque douteuse. Il l’avait louée à un marchand exerçant des activités plus ou moins à la frontière du légal. Le tuyau du poêle était directement relié au conduit d’une des cheminées de l’habitation qui se trouvait au dessus de la cave, deux soupiraux apportaient un peu de lumière, mais surtout de l’air, avec tous les remugles de la rue. Les habitants des étages supérieurs ne s’étaient jamais demandé ce qui pouvait bien se trouver sous leurs pieds : la cave n’apparaissait pas sur les plans, et la sortie débouchait sur un couloir, avec une porte semblable à celles des autres petites chambres proposées par le logeur. Barnabé racontait que cette cave faisait office de cache au marchand à l’époque où celui-ci n’était pas encore assez riche pour graisser des pattes et détourner les regards de certains produits de contrebande.

Nipul n’avait connu aucun autre habitat, ses yeux s’étaient peut-être ouverts dans une autre maison, voire sur le visage de sa mère, cela ne changeait rien : il ne se souvenait que de ce plafond noirci par la fumée et la crasse, que de cette odeur de renfermé, d’urine et de merde, de vomi et de mauvais alcool, de sueur et de graisse, que de ces murs gris et froids, de l’humidité qui en suintait parfois. Curieusement, cette cave était devenue son chez-lui, et il ne se serait pas vu ailleurs. Il était un élément de la cave, sans lui la cave n’était plus la cave, et sans elle il n’était plus vraiment lui. Lorsqu’il songeait à l’avenir, il voyait une maison, une maison avec une cave, une belle cave aménagée, où il pourrait mieux vivre. Une cave qu’il n’aurait pas à partager avec un être aussi répugnant que Barnabé-le-Borgne.

Pendant que cuisaient les fèves et le lard, il prit son courage à bras le corps, un seau d’aisance dans chaque main et entreprit de monter les escaliers sans renverser la moindre goutte de ce syncrétisme. Une fois en haut, il ouvrit la porte, la referma aussitôt derrière lui et prit le chemin de la cour, où il allait vider le contenu des deux récipients dont l’odeur lui donnait la nausée. En chemin il croisa Klara, lavandière de son état, une jeune fille jolie, aux joues rondes, aux hanches pleines, toujours un sourire aux lèvres et quelques boutons du haut de sa chemise défaits. Elle s’était donnée au jeune albinos une fois, par goût de l’exotisme sans doute. Puis une deuxième, et une troisième. Et il ne lui avait pas fallu plus pour qu’il s’entiche d’elle, et cherche à en savoir un peu plus sur celle qu’il avait troussé contre un mur de la cour, à la va-vite, faute de mieux. Ce qu’il apprit ne lui plut guère, et il s’estima heureux de ne pas avoir attrapé à son contact une maladie honteuse, dont il aurait fallu s’expliquer auprès du Borgne. Lorsqu’elle voulut l’inviter dans sa chambre pour une quatrième fois, il prétexta un vœu pieux de chasteté jusqu’à l’obtention d’assez d’argent pour se faire une situation et l'épouser. Elle se moqua gentiment, et ne se montra nullement offensée, plutôt amusée ; depuis, elle cherchait à le faire revenir sur sa décision dès que l’occasion se présentait.

Quand Nipul redescendit, il trouva Barnabé en train de compter les pièces de sa cassette, l’air morose : comme de juste, il considérait que les piles ne montaient pas assez haut. Le vieux possédait une passion du jeu qui lui jouait parfois des tours, plus souvent qu’il n’osait se l'avouer. S’il revenait d’une partie avec quelques informations sur d’éventuels coups à effectuer, c’était presque toujours des tuyaux de ses créanciers, le moyens le plus efficace qu'ils avaient trouvé pour qu'il éponge ses dettes, reviennent jouer, et se remette dans le pétrin. Invariablement il associait son jeune compagnon au prétendu coup juteux. Voir le vieux le nez dans sa cagnotte ne pouvait signifier qu’une chose : il souhaitait la remplir. Pour cela deux moyens : le jeu ou la rapine. Il commencerait par le premier, et si la chance ne lui souriait pas, il se rabattrait sur le deuxième pour garder la vie, et remplir les caisses des autres, faute de rendre la sienne plus lourde.

L’albinos débarrassa la table du fatras qui l’encombrait, et y plaça deux écuelles, deux cuillères en bois grossièrement sculptées où l’on distinguait encore les marques du couteau, deux gobelets du même matériau, la bouteille d’alcool de Barnabé, un broc de fer – fruit d’une récente descente dans une cave mal fermée – rempli d’eau ; chacun se servirait du couteau qu’il gardait sur lui. Les fèves n’étaient pas encore cuites, mais les deux hommes se mirent à table, Barnabé apportait la grosse miche de pain noir enveloppé dans un linge qui avait connu bien des horreurs depuis ses jours meilleurs. Une fois installés ils prirent chacun une tranche de la brique sombre qui constituait leur quotidien et se mirent à mâchonner en silence, n’ayant rien à se dire. Les paroles viendraient avec le repas, qui faute de remplir convenablement l’estomac le réchaufferait quelque peu.

« On n’a plus un rond, va falloir se mett' que'ques sous dans les poches, sinon on va finir par crever dehors comme des miséreux. J’veux pas finir dans la rue, ça non. J’veux mourir dans mon lit, comme un bon bourgeois. J’veux mourir dans un coin où les rats m’boufferont pas. Les vers oui, ça tout l’monde y passe, on s’f’ra tous bouffer par les vers. Mais les rats… y’a qu’les miséreux pour s’faire bouffer par ces crevures ! J’peux pas t’confier mon av’nir, ‘toute façon, c’moi qui t’nourri d’puis des années, j’vais pas commencer à vivre à ton crochet. C’soir j’vais aller chez des amis. Ils jouent beaucoup, et ils invitent du monde qui joue mal… »

Il abandonna son discours sur un petit rire satisfait pour se rabattre sur ses fèves et ce qui restait du lard, il n’y avait de toute manière plus rien à redire. La soirée était déjà planifiée, et Nipul n’avait pas à protester : l’or n’était pas le sien de toute manière. Ses maigres économies, il les avait soigneusement cachées pour que Barnabé ne s’avise pas de les jouer en dernier recours ; à chaque coup il mettait quelques sous de côté sans que son maître ne s’en rende compte. Plus le vieux lui laissait de liberté, plus il faisait montre d’audace pour remplir ses poches. S’il rapportait plus à Barnabé que ce dernier ne l’espérait, alors tout grincheux et suspicieux qu’il était, il ne soupçonnait pas un instant l’albinos de l’avoir trompé, ou s’il le soupçonnait, il n’en disait rien, ce qui revenait sensiblement au même.

Barnabé-le-Borgne partit chez ses « amis ». Nipul n’avait plus qu’à laver la casserole, les gamelles, les couverts, aller vider le baquet dans les caniveaux à l’extérieur, puis faire quelques allers et retours jusqu’à la fontaine pour faire les provisions en eau pour les jours à venir. Il ne souhaitait pas particulièrement avoir à s'atteler à cette tâche lorsque son mentor serait rentré, assez ivre et assez en colère pour lui faire des crocs en jambe par simple volonté de nuire. La terre battue du sol séchait mal, aussi valait-il mieux être prudent. Il n’y avait de toute manière rien d’autre à faire que de s’occuper des tâches « domestiques », sinon attendre le retour de Barnabé, en pariant des sommes imaginaires sur l’issue de la soirée.

Une fois l’intérieur en ordre, Nipul se consacra à sa seule passion : la sculpture du bois. Elle exigeait le recours à une lame, aussi entretenait-il une relation particulière vis-à-vis de tout ce qui pouvait trancher. Avant toute chose, il aiguisa son couteau sur une pierre de prix qu’il avait acquis auprès d’un forgeron en échange de quelques mois de services. D’un mouvement lent et régulier, il passait sur la surface rugueuse et humide, selon un angle soigneusement estimé, le fil du surin qu’il avait dérobé à un marin ivre qui ronflait sur la table d’une taverne. Le crissement résultant de l'opération revêtait pour Nipul des vertus quasi hypnotiques, et il annonçait des plaisirs créatifs, un temps de loisir et d’épanouissement calqué sur l’absence de Barnabé, qui désapprouvait ce qu’il appelait une perte de temps. Alors, dès qu’il partait, Nipul s’asseyait près du poêle, s’emparait d’une bûche et l’entamait à grands coups de canif, définissait les formes grossières, puis les affinait, encore et en encore, jusqu’à ce que se révèlent des animaux, des objets de la vie courante, des choses que le bois cachait en son sein et qu’à force de patience, d’exercice, il avait fini par apprendre à révéler. Malgré les moments agréables qu’il avait passé à les faire émerger des fibres sèches des rondins, il ne conservait aucune de ses modestes œuvres, il préférait les revendre pour améliorer le quotidien, en achetant de la viande lorsque cela s’avérait possible, des légumes frais, mais surtout assez de légumes secs pour ne pas sentir la faim lui labourer les entrailles quand Barnabé perdait sa somme hebdomadaire.

Jugeant avoir assez affûté son eustache, il éprouva son fil du gras du pouce, et approuva son ouvrage d’un hochement de tête satisfait. Après avoir replacé la pierre sous son lit, il tira vers le poêle un tabouret, un vieux morceau de tissu pour recueillir les copeaux, qui servaient par la suite à allumer le feu si celui-ci venait à s’éteindre. Songeur, il décida de sculpter un renard, en faisant appel à ses souvenirs : il en avait croisé un dans une ruelle l’hiver dernier, qui rôdait derrière une boucherie, et cherchait probablement une ouverture où se glisser pour subtiliser un morceau de viande, ou ne serait-ce que des abats, de quoi remplir son estomac, pourquoi pas celui de ses petits. Il n'y avait rien à prendre, les mendiants étaient tous passés par là. Mais le renard tournait, tournait autour de l'odeur de sang qui ne s'était pas évanouie. A mesure qu’il se remémorait cette scène, Nipul faisait apparaître des contours de plus en plus précis…

Le renard avait eu sa femme, couchée sur le flanc droit ; cette dernière n’attendait plus que les renardeaux. Le premier était à l’état d’ébauche lorsque la clef fit tourner la serrure rouillée de la porte, non sans avoir heurté plusieurs fois le bois et les ferrures avant de s'enfoncer dans le trou. Nipul s’empressa de cacher sous son lit son ouvrage, et de faire glisser les copeaux dans le seau près du feu, avant d’aller aider son mentor à descendre les escaliers. Grand bien lui en prit, l’homme était ivre mort, et tenait à peine debout, seul il aurait probablement manqué une marche, risquant une chute assez raide pour lui rompre le cou. Cette dernière raison motiva l’albinos, qui n’avait pas envie d’avoir un cadavre sur les bras, et tous les ennuis qui pouvaient suivre : la nécessité de se trouver un nouveau logement, de se débarrasser du corps, de trouver quelqu’un d’autre pour fournir des renseignements. Bien prit à Nipul d’avoir saisi au passage le seau d’aisance récemment vidé, dans lequel il dirigea la tête de Barnabé : il y vomit, et les escaliers furent épargnés.

Son pantalon mal remonté et les taches humides sur les braies du Borgne montraient qu’il avait uriné avant de rentrer. (Tant mieux, il aurait été fichu de mouiller son lit dans le meilleur des cas…) Nipul retira la couverture de la couche du vieux, l'allongea et le couvrit, puis alla mettre deux bûches dans le poêle, avant de songer à aller lui-même dormir. Il replia son couteau abandonné sur la table, le glissa dans sa poche et gagna sa propre paillasse, se glissa sous sa couverture, et regarda brûler la chandelle sur la table. Il ne sentit pas le sommeil l’emporter, mais la flamme vacillante occupa ses rêves…



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Dernière édition par Nipul Enesra le Mar 28 Déc 2010 18:51, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 4 Déc 2010 20:33 
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Alors que tu cherchais le sommeil, tu pouvais entendre des bruits sourds dans les ruelles. Une bande d'excités ivres probablement, or ce bruit s'arrêta sous ta fenêtre et un craquement sinistre indiquait que la porte se brisait. La porte de la maison de ton mentor.

Un pas lourd retentissait vivement dans l'ambiance paisible de la nuit, à croire qu'un troupeau d'éléphants dévalait les escaliers. Des exclamations, des cris, des ordres donnés.

En réalité ce groupe était tout sauf des ivrognes. La porte de ta piaule s'ouvre, une faible lueur provenant de torche découpe une ombre plantée au pas de la porte qui fixe la pénombre qui t'enveloppe.

Jusqu'à ce point, tu ne peux distinguer qu'une silhouette nocturne qui te toise en silence.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 6 Déc 2010 14:25 
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L'elfe regarda la démarche étrange de Woltar, en fronçant légèrement les sourcils. Elle leva les yeux de nouveau vers lui pour le regardé droit dans les yeux. Le courant fit virvolté sa longue tignasse blonde en bataille.
Après que Woltar eut donné ces expliquations, Delaynna hocha nerveusement la tête.

-D'accord, fit-elle.

Elle inspira. La jeune femme était tendu. Cela lui faisait rappelé d'autre souvenir de jeunesse. Mais celui-là remontait lorsqu'elle était qu'une adolescente. C'était lors de ces premiers cours de sorcellerie auprès de son grand-père. Son grand-père avait eu une patience exceptionnelle.

Elle ouvrit grand les yeux, stupéfaite par le tour de magie de Woltar. Lorsque son tour vint, elle ferma les yeux et se concentra. Son corps était tendu.
Une poussière dorée virevoltait devant elle. Elle formait par la suite une petite sphère dorée. Elle tournait sur elle-même et éclaira légèrement la pièce. Se n'est qu'au bout de quelque seconde plus tard, que la sphère éclata et tomba au sol, tel de la cendre.

Deuxième essaie. Elle referma les yeux et se concentra de nouveau. Dès que la sphère se forma, elle devint des petits feux d'artifice. Del fit disparaître le tout, en grognant. Ce qui faisait bien rire Woltar.

Troisième essaie. Ce fut le pire. Dès que la sphère se forma, elle éclata et se propagea partout. Certaines fioles éclata en mille morceaux. Le liquide dégoulinait par terre. Del s'était penché pour évité de recevoir des morceaux de verres dans la figure. Dès qu'elle se releva, une grimace se dessina sur son visage.

Elle réessaya ainsi un bon nombre de fois... Les odeurs des mixtures qui s'était brisées, reflétaient dans les airs, donnant une odeur plutôt dégoûtante. Del était découragé. Elle voulait abandonné. Ces efforts l'avait épuisé. Mais, elle tenta de réessayer une dernière fois.

Toujours les yeux fermés, elle écarta légèrement ces mains de son corps. Elle restait calme. La sphère se forma. Elle n'éclata pas... Elle restait là, sous le contrôle de Delaynna.

Elle devint plus grosse. Elle s'éclaira au bout de quelque seconde plus tard. Elle devint identique à celle que Woltar avait fait la première fois. Delaynna ouvrit les yeux. Elle vit son chef d'œuvre. Elle afficha un sourire ravie. Et puis par la suite, la sphère se décomposa en petite boule. Les petites boules foncèrent tout droit sur les flambeaux, chandelles qui avait étés éteint quelque instant avant. Et puis, elle regarda Woltar, attendant son verdict.

-Aie-je réussis le test ? demanda-t-elle inquiète de son résultat.

Elle espérait des commentaires négatif de la part de Woltar. Puisque à elle seule, elle a presque détruit son laboratoire...

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 22:34 
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Nipul Enesra s'était endormi comme une masse, comme à son habitude, comme toute personne à même d'apprécier le sommeil à sa juste valeur. Il lui arrivait de passer des nuits entières à courir les rues, pour entamer dès le lendemain une journée passablement éprouvante. Que n'aurait-il pas donné alors pour quelques heures de repos ! Aussi, lorsque l'occasion se présentait, il se reposait de tout son saoûl, trop heureux d'avoir profité d'une occasion quand venait, impromptue, se présenter une nuit blanche. Cette capacité à sombrer dans l'assoupissement, qu'il tenait pour une qualité appréciable, se révéla une fois encore bénéfique, puisqu'il avait gagné du temps de repos que venaient lui gâcher une bande d'ivrognes dans la rue : les soupiraux étaient loin d'être parfaitement isolés, et tous les bruits, ainsi que les odeurs nauséabondes et le froid, s'écoulaient dans la cave.

Un rien éveillait l'albinos, car un rien pouvait s'avérer fatal lorsque l'on dormait dans la rue. Après s'être assuré tant bien que mal, au travers des lourdes vapeurs du sommeil, qu'aucun danger immédiat ne le menaçait, Nipul reprit sa place dans le creux encore tiède de sa couche, et s'adonna à nouveau à son activité première, à croire que pour lui rien ne s'était passé. Pour peu, il aurait rêvé. Grand mal lui en aurait pris. De l'autre côté de la cave, Barnabé-le-Borgne ronflait comme un bienheureux, reposant du sommeil de l'ivrogne imbibé de boisson que la nausée ne prend pas, que la pensée du lendemain ne hante pas : pour cause, il avait tant éclusé qu'un moment dans la soirée, il avait oublié jusqu'à son nom, et n'avait retrouvé le chemin de son logis qu'après avoir en partie décuvé.

Un premier craquement vint tirer une nouvelle fois Nipul Enesra de sa léthargie. Ce n'était pas le bruit que faisait une rupture quelconque liée à une bagarre : il y avait là de la force et du bois brisé, partant en échardes. Ce son, il le connaissait pour avoir pratiqué quelques effractions avec des petites frappes d'une plus ou moins grande intelligence. Et l'entendre au niveau du couloir sur lequel donnait la porte de la cave n'annonçait rien de bon. Bien entendu, il y avait toujours la possibilité que l'opération en cours vise une toute autre cible que deux voleurs sans grande importance au sein de la communauté des monte-et-metteur-en-l'air de Kendra Kâr. Retenant son souffle, le jeune homme glissa lentement la main sous son oreiller où il savait trouver son surin, et referma sa main autour de la forme rassurante de la poignée de bois ; doucement il tira du fourreau de cuir la lame, et se tint prêt à faire face à une éventuelle intrusion dans son espace de vie.

Les paroles qui parvenaient à Nipul Enesra étaient trop confuses pour qu'il les interprète à son avantage. Il lui distingua cependant différents timbres, et des intonations : il y avait plusieurs hommes, et un chef se trouvait à leur tête, un chef qui n'hésitait à mener son groupe plutôt que de le laisser s'égailler. La peur au ventre, Nipul craignait qu'il ne s'agisse d'une bande organisée à laquelle son mentor devait de l'argent. Si tel était le cas, il y avait de fortes chances pour que les spécimens en question s'abstiennent d'aller roussir la plante des pieds des bons petits artisans qui dormaient à l'étage pour leur soutirer le fruit de leur labeur ; ils viendraient directement au sous-sol pour exiger leur dû avec la douceur qui les rendait si appréciés par la population. Mentalement l'albinos évalua quelle somme avait pu jouer, et perdre, Barnabé, puis fit un compte rapide de la recette dormant dans sa propre cassette. Le calcul fut bien trop aisé, et son résultat d'une cruelle simplicité : les dettes devaient bien dépasser sa cagnotte, sur laquelle il ne faudrait probablement pas compter pour tempérer les ardeurs d'éventuels patibulaires créanciers.

L'espace de quelques secondes avaient suffi au jeune homme pour entendre, penser, et aux intrus pour briser la seconde porte, celle de la cave sous les voûtes de laquelle roulait le ronflement de Barnabé, que le désordre n'avait en rien troublé : le vin le rendait sourd, même à ce qui pouvait s'avérer nuisible, et plus si antipathie. Des torches ne manquèrent pas de projeter une lumière rougeâtre dans la descente d'escalier, tandis que des semelles claquaient contre les marches. Une grande ombre se découpa sur le sol de la cave, tandis qu'une haute silhouette apparaissait en contre-jour, de sorte que Nipul ne pouvait apercevoir, à travers ses paupières mi-closes, le visage de celui qui venait troubler son existence, ses compères dans le dos. Lentement, il avait dégagé de sous l'oreiller sa main armée, et prenait doucement appui sur l'autre pour être à même de se redresser en cas de danger. Pourtant, il ne prononça pas un mot, n'esquissa aucun mouvement ne seyant pas à un dormeur, et s'efforça de conserver une respiration lente et régulière pour donner le change, même s'il doutait de l'efficacité de son stratagème : une chance demeurait, qu'on le croie aussi ivre que Barnabé, et qu'on le laisse en paix, mais il doutait que les choses se déroulent ainsi. Quoi qu'il en était, mieux valait laisser l'initiative à ces inconnus plutôt que de risquer sa vie dans une action inconsidérée.



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Dernière édition par Nipul Enesra le Mar 28 Déc 2010 18:53, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 22:57 
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Intervention Gmique de Delaynna


Woltar te toise en croisant les bras, l'air franchement las. Il contemple son travail et ses potions qui coulent dans les caniveaux de son laboratoire, les odeurs se faisaient forte et il te conseilla de te rendre à la nouvelle Obédience de magie de Kendra Kâr escortée par Armand.

L'absence de tout commentaire de sa part laisse un doute quant à ton succès. En tout cas, tu avais su transformer un simple sort pour éclairer une pièce en arme de destruction quasi-massive. Il avait dû faire preuve de contrôle pour ne pas te lancer un sort pour t'empêcher de ruiner ses recherches.

((( Ton intervention touche à sa fin, tu vas pouvoir te diriger vers la guilde d'Isulka. Tu sera escortée d'Armand sur le chemin, mais tu peux poster directement à la guilde si tu le souhaite.)))

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 23:17 
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Intervention Gmique de Nipul Enesra


L'homme sur le pas de la porte s'avance dans la pièce à l'aide de deux compères. C'est avec des torches qu'ils éclairent les lieux et reconnaissent Barnabé dans sa couche. Le premier des intrus prit l'initiative de l'arracher à ses draps pour le plaquer bruyamment au premier mur le tirant de la tiède mélopée de ses propres ronflements sonores.

Tu peux voir que les hommes sont en armure légère, armés d'épées courtes et de dagues aux formes exotiques et diverses. Les deux compagnons de ce qui semble être le chef de ce groupe tiennent chacun une torche, éclairant le visage effaré de Barnabé. Un chuintement significatif d'une lame ôtée de son fourreau pourrait t'interpeller...

Les hommes agissent vite, bruyants et déterminés, la suite ne dépendra que de tes gestes ou de tes paroles...

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 23:36 
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Del afficha un sourire gênée.
-Je... je suis désolé du....
Elle fut vite coupé par la parole sec de Woltar.
-Oui, j'y vais de se pas...

Dès qu'Armand arriva dans le laboratoire, Del le rejoignit. Le regard d'Armand était remplis de questions. Delaynna en fit rien. Elle se contenta de reprendre son sérieux et dit à voix haute à Woltar.
-Je vous remercie, maître Woltar de m'avoir appris ce sort. Je crois qu'il me sera utile à l'avenir.

La jeune femme regarda le désordre qu'elle avait causé. Elle leva sa main devant elle.

-Par contre, lors de mes apprentissages auprès de mon ancien maître, il m'a apprit un sortilège pour réparé mes erreurs. Je tiens à m'excusé pour celui que je viens de faire.

Une lueur blanche sortie de la main de l'elfe et enveloppa toute la pièce. Elle disparut quelque seconde plus tard. La pièce était tout propre. Tout était à sa place.

Delaynna inclina légèrement la tête.

-Merci.
Elle tourna les talons et Armand la suivit.

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Delaynna

Le temps mûrit toutes choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 10 Déc 2010 19:57 
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Nipul continuait d'assimiler les informations du mieux que lui permettaient sa position et les conditions que lui offraient la lumière des torches. Celui qui semblait être le chef de cette petite bande n'avait fait aucun mouvement qui aurait permis au jeune voleur d'apercevoir son visage ; aucune marque distinctive – brassard, couleurs, uniformes – ne permettait d'identifier les agresseurs, ils étaient pour l'heure des inconnus aux yeux de l'albinos et de son mentor, dans la mesure où ce dernier arrivait à l'emporter sur sa migraine pour les ouvrir. La peur n'avait eu pour effet que d'imposer à son corps un réveil qu'il n'était pas physiquement capable d'encaisser. L'accélération des battements du coeur faisaient pulser dans les veines de l'ivrogne un sang épais qui lui montait au cerveau, et cet afflux d'hémoglobine lui causaient des élancements au front, juste au dessus de ses paupières lourdes. Le passage précipité d'une station allongée à une position verticale plus ou moins assurée n'était pas pour apaiser les nausées qui ne manquaient pas de le rependre.

(Pourvu que ce gros crétin ne vomisse pas sur les chausses de ces messieurs, sans quoi je sens que leur bonne humeur va fondre comme neige au soleil, ce qui ne signifie rien de bon pour nous, mais alors rien du tout.)

Et rien dans le comportement des hommes ne laissait la place à un doute quant à l'existence – ou non – chez eux d'une propension à la pitié devant la détresse de leurs semblables. Cette considération traversa un instant l'esprit de Nipul, qui ne manqua pas de la rejeter : parasite. Ses espoirs ne reposaient pas sur l'humanité des bandits, pas même sur un quelconque autre sentiment ; le chef pouvait être un levier, encore fallait-il parvenir à l'intéresser. On dépassait là le stade des petites frappes qui venaient parfois rompre les tibias de quelque petit boutiquier avec les mêmes bâtons qui leur servaient à jouer les aveugles et à se défendre si cela s'avérait nécessaire. Des poignards étranges, épées courtes et summum : pièces d'armures, légères, certes, mais probablement à même de détourner un grossier poignard filant au coeur. Ce que l'albinos pouvait espérer, c'était au mieux en balafrer un, percer un membre, avant de se trouver traversé par quelques pouces de bon acier. Une fin peu glorieuse, comme toutes les fins aux yeux de Nipul Enesra : mort, il n'avait que faire de la gloire, et vivant non plus d'ailleurs.

Ils n'allaient peut-être pas tuer directement Barnabé... peut-être que si. Ce dernier cas impliquait une fouille en règle de la cave à la recherche d'argent, s'il était bien question de dettes. Fouille qui inclurait sans doute le second lit, et naturellement le dérangement du dormeur s'y trouvant. Une aubaine pour simplifier les choses : lames, torches, gourdins, un matériel bien suffisant pour mener un interrogatoire sommaire mais efficace, et raccourcir le temps des recherches. Nipul n'avait aucune envie de se voir soumis à la question, pas plus qu'il ne souhaitait finir la nuit sous forme de cadavre. La passivité ne lui profiterait sans doute pas, et les actions qu'il passait en revue conduisaient toutes vers un trépas, la seule variation étant la rapidité et la forme des causes de celui-ci.

(Pourquoi ce crétin fini n'a-t-il pas pu se retenir d'aller jouer ce soir ! Me voilà dans de beaux draps, et pour lui c'est encore pire, mais je doute qu'il comprenne bien ce qui lui arrive. Avec toute la vinasse qu'il a ingurgité, il doit mettre cette situation sur le compte d'un foutu cauchemar... Par contre, moi je suis bien réveillé, et j'aime de moins en moins ça...)

Un malaise aggravé par le bruit d'une lame sortant du fourreau, qui manqua de lui échapper, les gredins ne faisant rien pour se montrer discrets : on ne devait pas les payer pour cela. La nécessité d'une prise de décision se fit soudainement plus pressante, et le champ des possibilités se réduisit drastiquement ; s'il y avait méprise, les acolytes ne s'en étaient pas rendu compte, et ne le feraient probablement pas. Adieu le demi-tour avec quelques grommellements déçus. On tirait le fer pour le croiser, ou, ici, pour lui faire tâter de la chair fraîche, sans défense.

À contre-coeur, et pour préserver ses intérêts plus que par humanisme, Nipul opta pour un plan qui dans un premier temps lui avait paru plus que hasardeux, et que l'évolution de la situation l'avait poussé à reconsidérer. Doucement, il ramena la main sous son oreiller, y replaça la lame, point trop enfoncée cependant pour qu'il soit à même de s'en saisir si rien ne tournait à son avantage, et fit mine de s'éveiller, avec force de grognements et de bruits de gorge, à la manière d'un soûlard après une soirée bien arrosée – au cours des années, il avait eu un modèle de premier ordre.



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Dernière édition par Nipul Enesra le Mar 28 Déc 2010 18:55, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 10 Déc 2010 20:18 
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Intervention Gmique de Nipul Enesra


Tandis que tu écoutais et observais à la dérobée ce trio insolite qui s'en prenait à ton mentor, un des hommes qui détenais une torche s'approchait à grands pas de toi, indiquant à son leader que tu étais réveillé.

Il inspecta les abords de ton lit constatant que tu étais désarmé et sorti une petite dague qu'il plaça contre ta gorge, te sommant de ne plus bouger et d'éviter d'interférer dans des affaires qui ne te concernaient pas le moins du monde.

Son odeur de cuir mélangé au vin et à la transpiration était une offense des plus âpres à ton réveil factice et soudain. Ton intervention, bien que rapide retarda l'échéance, l'homme de tête du trio lâcha Barnabé qui tomba au sol. C'est à l'aide de son collègue et armés de fourreau d'épée qu'ils frappaient ton mentor alors qu'il gisait au sol perdu dans ses relents alcoolisés.

***


Moment qui pourrait paraître interminable, tout s'était passé très vite.
Tu étais maintenant seul dans la chambre avec le corps meurtri de ton mentor encore vivant mais qui avait décuvé sous l'emprise de la souffrance.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 16:58 
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Alors qu'il avait fait mine de s'éveiller, un des hommes réagit et vint l'empoigner sans ménagement ; un homme qui puait le bouc et la sueur, à qui un bon et long bain n'aurait fait aucun mal, le seul effet aurait été tout au mieux de rendre sa peau moins salée lorsque les rats viendront le grignoter le jour où il ira promener son couteau sous la mauvaise gorge. Malheureusement pour l'albinos, ce porc répunant eut la présence d'esprit, ou le réflexe acquis après quelques mésaventures dues à son inattention, de fouiller un peu le lit, et Nipul se retrouva avec sa propre lame, si soigneusement, longuement et amoureusement aiguisée, sous la gorge, et il sentait son épiderme au point de tension sur le fil : un mouvement, un seul, et le sang perlerait.

« J's'rais toi mon mignon, j'boug'rais pas. J'ai pas envie d'te saigner comme un porc, mais si tu m'y obliges... ça m'posera pas l'moindre problème. Tu vas laisser mes copains s'occuper d'laut' outre à vin, et tout s'passera bien... pour l'instant ! »

Sur ces paroles, le bandit partit d'un léger rire étouffé, et le jeune homme sentait son bras tressauter en rythme, le mouvement se transmettre au couteau qui ne manqua pas de lui irriter la gorge par petites secousses. En se mordant les lèvres, il retint une exclamation d'indignation, mais cela ne suffisait pas à contenir la rage qui lui tordait les tripes et faisait remonter de l'acide de long de sa trachée, provoquant de longues et douloureuses brûlures. Sa colère se dirigeait aussi bien vers Barnabé que vers les agresseurs, et il comptait bien se venger une fois libéré et calmé : l'emportement n'avait aucune grâce à ses yeux. Rares étaient les fois où il cédait à un quelconque sentiment, mais lorsqu'il parvenait à retrouver son état normal, il ne manquait pas de faire passer un sale quart d'heure à qui l'avait fait sortir de ses gonds.

Le châtiment à l'égard du Borgne apparaissait de secondes en secondes superflu, tant les coups de pieds, de poings et de fourreau d'épée pleuvaient sur lui sans ménagement. Les hurlements déchirants se répercutaient lugubrement sur les voûtes de la cave, il vomissait et se roulait dans ses vomissures sans aucune honte, il souhaitait simplement échapper à la tannée en règle que lui infligeaient les acolytes du chef, qui contemplait le spectacle, immobile, sans manifester la moindre satisfaction, le visage toujours masqué par l'ombre. Nipul ne pouvait l'identifier, mais il comptait bien se renseigner sur son compte auprès de Barnabé, si ce dernier venait à survivre à la bastonnade.

Le temps sembla s'étirer pour les deux protagonistes en situation de faiblesse, tandis que leurs tortionnaires prenaient visiblement un vif plaisir à l'exécution de leur tâche. Vint enfin un moment où le chef, probablement lassé, fit un signe de la main : la pluie de coups cessa comme elle avait commencé ; l'ivrogne gisait dans un mélange de bile, de sang, de liquide épais indéterminé rejeté par son estomac qui encore empli de vinasse : il ne gémissait plus, ne faisait entendre aucun son, on aurait pu le croire mort. Non sans répugnance, un des gredins se pencha sur le corps pour essayer de déterminer son état, et se releva au bout de quelques secondes en adressant à ses compères un signe de tête positif, leur indiquant que leur victime respirait encore : la douleur l'avait seulement plongé dans l'inconscience lorsqu'il n'avait pas pu supporter plus de souffrance.

Comme ils étaient venus, les hommes prirent les escaliers, avec moins de précipitation que pour la descente, et plus de lourdeur maintenant qu'ils n'avaient plus de mission à remplir ; ils quittèrent la cave sans une parole. L'avertissement avait été assez explicite, rien ne servait d'en rajouter. Avant de s'en retourner, l'homme qui avait menacé Nipul se tourna vers l'albinos et lança le couteau dans sa direction : le surin se planta dans la couche, à trois centimètres de la cuisse gauche du jeune homme, chose qui acheva d'implanter profondément en lui une pulsion meurtrière, encore brûlante, et qui s'avérerait redoutable une fois trempée dans l'eau glacée de la détermination. Tout cela se déroulerait dans un futur plus ou moins lointain : Nipul était condamné à l'inaction par le peu d'informations et de moyens à sa disposition.

Avant de se relever, il prit une longue inspiration, bloqua sa respiration durant trente secondes, expira en quinze secondes ; après avoir répété cet exercice cinq fois, et repris ses esprits, il se décida d'aller porter secours à la loque humaine couchée à côté du second lit. Avec précaution, il le prit dans ses bras, et au prix d'un effort le déposa sur la paillasse à deux mètres de là. Il devait avoir quelques fractures : le déplacement réveilla Barnabé, qui se mit à pleurer et à hurler qu'il souffrait, aussi fort que le lui permettait sa voix déchirée par les épreuves précédentes.

« Nipul... mon garçon... va chercher... »

Il lui donna une adresse dans un quartier assez éloigné de là, un homme qui, prétendait-il, avait une dette d'honneur à rembourser. Nipul s'en alla aussi vite que le lui permettait ses jambes chercher du secours, et revint avec un bon gaillard entre deux âges, et ses deux grands costauds de fils.

« Barnabé,vieille charogne ! Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu es encore allé chatouiller les mauvaises personnes ! Moi qui pensais que tu envoyais ton gamin pour me réclamer l'argent que je te devais. »

« J'suis pas fou... pas d'argent, ya des choses plus importantes... Sauve moi ! J't'ai sauvé moi aussi, j't'ai donné de quoi t'en sortir ! Sauve moi... » Il ne put prononcer plus de mots, il retomba dans l'inconscience. Le nouveau venu se tourna vers Nipul et s'adressa à lui en ces termes :

« Écoute, je ne vais pas tout te raconter, je n'ai pas le temps, je n'ai pas envie, c'est une affaire qui ne concerne que lui et moi. Je vais demander à mes garçon de l'emmener chez moi et de venir emporter tout ce qui le mérite. J'ai une chambre pour t'héberger; Prends tout ce qui est important pour toi et viens. Je vais soigner Barnabé, mais je ne veux pas de problèmes. Tu vas lui demander ce qui lui est arrivé, régler l'affaire en question, et tout se passera bien. Sinon je serai obligé de le mettre à la porte, et toi avec. Une dette est une dette, mais ma dette n'inclut pas de risquer ma vie, celle de ma famille, et mes biens. Tu as tout compris ? »

« Oui monsieur. »

« Bien. À tout à l'heure. »

Les deux gaillards emmenèrent Barnabé sur une sorte de brancard qu'ils avaient amené avec eux en prévision d'un éventuel transport du blessé. Toute l'attention de Nipul s'était reporté sur le bagage qu'il comptait bien constituer au plus vite. Ses affaires ne représentaient pas un volume important, le tout tenait dans le sac à dos qu'il utilisait les rares fois où il quittait la ville ; après l'avoir tiré de sous le lit, il y fourra en vrac ses vêtements – aucun n'était propre, il songea un instant qu'il lui faudrait bientôt les laver – prit à la patère au mur son long manteau sombre à capuche usé jusqu'à la corde, mais qui le protégeait tout de même des intempéries et de la trop grande rigueur des éléments, même si physiquement il était plus avantagé que nombre d'autres humains face au froid et donc à la pluie, au vent et à la neige. Après s'être assuré que personne ne guettait depuis le haut de l'escalier, il déscella une pierre du mur cachée par son lit, et sortit une petite boîte où il rangeait soigneusement ses économies. Il les transféra dans une bourse de cuir et les glissa dans une poche intérieure du manteau, doublée de cuir pour plus de sécurité. Après une légère réflexion, il enroula sa couverture et la prit sous le bras.

Dehors, le jour ne s'était pas encore levé. D'un pas leste, il prit la route de la maison du guérisseur où devait l'attendre Barnabé ; il souhaitait arriver au plus vite, aussi marchait-il à grandes enjambées : il aurait pu courir et parvenir bien plus tôt à destination, mais dans les ruelles, on ignorait toujours sur quoi on pouvait glisser, et les pavés étaient loin d'être parfaitement réguliers dans certains passages obscurs. Un trajet plus long était le prix à payer pour échapper à de douloureuses meurtrissures, voire pire. Nipul en était conscient, et se pliait à ce bon sens populaire.



« 150 pièces d'or ! Mais t'es fou ! Tu... tu... as perdu 150 pièces d'or ? »

« J'suis désolé gamin... j'suis désolé... »

« Ça suffit pas d'êt' désolé... Va falloir qu'on paye maint'nant... »


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Dernière édition par Nipul Enesra le Mar 28 Déc 2010 18:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 20:39 
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Ssar s'arrêta devant la porte d'une bâtisse bien construite, toute de bois et de pierre, et fit sonner la cloche qui se trouvait là. Très vite, celle-ci s'entrouvrit timidement, laissant apparaître un œil inquiet encadré par quelques mèches brunes rebelles.
<<Qui...Qui est là?>>
Pour toute réponse, Ssar rabattit sa capuche en arrière, laissant apparaître son visage ruisselant de pluie et sa barbe imbibé d'eau, les cheveux plaqués sur la tête.
<<Ho, c'est vous Monsieur!>>
Elle semblait autant étonnée qu'effrayée.
<<Grosse-paluche n'est plus.>>
<<Quoi?>>
<<Votre chien a été vengé, selon vos souhaits. Je suis venu vous en avertir.>>
La voyant stupéfaite, la bouche dessinant un O figé, Ssar commença à tourner les talons et à rabattre sa capuche sur sa tête.
<<Att... Attendez, Monsieur!>>
Ssar se retourna encore une fois, attendant la suite.
<< Vous... Vous êtes trempé. Euh... Comment dire... Voulez-vous... Voulez-vous entrez vous réchauffer?>>
Elle semblait terriblement gênée , et Ssar ne sut dire si c'était parce qu'elle l'avait envoyé malgré elle chasser un criminel ou si c'était parce qu'elle invitait un homme chez elle.
Ssar n'avait de toute façons pas le loisir d'y penser, car il était à son tour sous le choc de la surprise.

<< Mais , mademoiselle, n'avez-vous donc pas peur de laisser entrez un homme que vous connaissez à peine dans votre demeure?>>
Elle sourit timidement, et ouvrit plus grand la porte.
<< Si c'est quelqu'un comme vous, je pense que je ne risque rien , n'est ce pas?>>
Ssar continua à la regarder avec un air surpris, puis se rappellant la pluie qui lui martelait le crâne avec insistance, il se décida à entrer, prenant garde de ne pas la tremper en passant à côté d'elle.

L'intérieur était spacieux et bien aménagé : deux chaises se tenait face à l'hâtre, sur le mur opposé à la porte, dans lequel crépitait joyeusement un feu de bois. Un tas de bûches et un tisonnier était adossé au mur non loin. Un petit tas de linge séchait paisiblement prêt du feu. Une petite table était appuyé sur le mur pour compenser sa jambe manquante, et une petite bougie y brûlait doucereusement, emplissant avec le feu l'obscurité ambiante d'une douce clarté. Un escalier grimpait le long du mur de droite, et une porte se tenait à côté, sur le mur du fond. Un petit panier usé se tenait dans un coin, reliquat de souvenir du compagnon canin défunt...
S'avançant timidement dans la demeure, il entendit la porte se refermer dans un grincement derrière lui, et se retourna pour voir la jeune fille. Une longue chevelure brune encadrant un visage ovale, des yeux bleu cristal ne sachant pas vraiment où regarder, et un nez un peu allongée surmontant deux fines lèvres pincées. Elle était encore en habit de ville, une chemise de lin beige et des braies marron, les pieds nus. Elle devait être à peine plus jeune que Ssar.
Elle restait à bonne distance, ne sachant visiblement pas quoi faire.

( Hum... Que convient-il donc de faire dans une situation comme celle-ci? Je n'ai pas eu ce genre d'apprentissage dans la jungle!)
Ssar restant donc aussi interdit qu'elle, il ne se passa rien... Avant que Ssar ne remarque que sa cape était en train de s'égoutter sur le sol.
<< Hum... Mademoiselle... Où puis-je déposer ma cape, pour ne pas que votre sol ne s'abîme? >>
<< Et bien, posez la prêt du feu si vous le voulez...>>
Et tandis que Ssar s'exécutait, elle sembla enfin se rendra réellement compte qu'il était trempé jusqu'à l'os.
<< Vous devez avoir froid, trempé comme cela! Asseyez-vous prêt du feu, je vais vous préparer quelque chose en cuisine! >>
Sans discuter, Ssar obéit, et écouta le concerto des craquements de la bâtisse sous le vent, tendant néanmoins une oreille attentive au bruit venant de la porte prêt de l'escalier, où la belle dame s'était engouffrée, et d'où emmener des bruits d'instruments que l'on déplace.

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Ssar, Varrockien, rôdeur flâneur et chasseur de trésor

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 20:40 
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((( Dsl pour les posts succesifs ... )))

Au bout d'un moment, elle revient dans l'entrée, et s'assit sur l'autre chaise.
<<Alors, comme sa, vous avez débarrassé Kendar Kâr de ce tueur?>>
<<Pour tout vous dire, d'autres que moi s'occupait déjà de lui quand je suis arrivé. Je n'ai fait que les aider.>>
<< Ho, je vois... Vous avez tout de même eu votre part de la prime, non?>>
<< Non. >>
La réponse fit s'écarquiller les yeux de la jeune fille.
<< Mais... Pourquoi? >>
<< Je ne veux pas recevoir d'argent pour avoir commis un homicide >>
Elle garda le silence, réfléchissant. Ssar fit de même, puis brisa le silence:
<< J'aurais du prendre la prime pour vous la reverser pour la peine occasionnée. Désolé de ne pas y avoir penser. >>
Elle secoua la tête négativement, un petit sourire au lèvre.
<< Non non, vous avez bien fait. Rien ne remplacera mon chien adoré... >>
A cet instant, Ssar ressentit une grande peine pour elle, mais n'en dit rien.
<< Je pense que c'est prêt, je vais chercher votre boisson. >>
Elle ramena des cuisines une boisson délicieusement aromatisé, qui réchauffait bien le corps.
<< c'est délicieux mademoiselle!>>
L'exclamation fit rosir la demoiselle en question.
<< A propos, je ne connais pas votre nom... >>
Ssar la regarda un instant, et ne sut résister à son regard.
<< Ssar. >>
<< Moi, c'est Églantine! >>
Ensuite, la discussion dériva, portant sur les souvenirs brumeux que chacun portait dans sa mémoire, évoquant l'un à l'autre leur enfance. Elle avait grandit ici, à Kendar Kâr, n'avait jamais voyager, et vivait sans problème pécunier ni richesse excessive de son travail de lavandière. Son père milicien était mort dans un combat quand elle était petite, et sa mère était décédé il y a quelques années d'une maladie. Il ne lui restait que son fidèle ami à quatre pattes, partit rejoindre ses ancêtres désormais.
Elle fut impressionnée que Ssar est pu survivre dans la jungle pendant tellement d'années, et le pressa de question sur les merveilles de l'endroit, auquel il répondit avec plaisir.
Mais le temps passa, Ssar mangea avec elle, et la nuit arriva, avec son disque lunaire irradiant une apaisante lumière.

(Ho non! Avec tout cela, j'ai complétement oublié de me chercher un abri pour la nuit...)
<< Qui a-t'il? Tu sembles soucieux.>>
<< Ce n'est rien, je vais simplement y aller. Mes vêtements sont secs à présent.>>
<< Mais tu es bien arrivé aujourd'hui même non? Et avec ce que tu as fait pour moi aujourd'hui, tu ne dois pas avoir trouvé d'endroit où dormir...>>
( Aïe, elle est maligne...)
Le rouge teintait ses joues quand elle demanda , en tentant de paraître le moins troublé possible:
<< Et si tu restais dormir ici, cette nuit? >>
<< ... La peur t'est-telle étrangère à ce point? >>
<< Tu es quelqu'un de bien, je le sens. Alors... restez-ici, s'il vous plaît...>>
(Par tout les dieux, sa ne devrait pas être permis d'avoir un regard aussi envoûtant!)
<< ... D'accord ... >>

<< Super! je vais vous préparer mon ancienne chambre! je dors dans celle de mes parents maintenant. >>
Elle grimpa l'escalier quatre à quatre, et Ssar la suivit, sa cape à la main. Tandis qu'il l'aidait à faire le lit, elle plongea ses yeux dans les siens et lui demanda:
<< Ssar, comment puis-je te remercier? >>
<< Pour ton chien? Nul besoin de me remercier. Me nourrir, m'abriter et me donner un toit où dormir pour une nuit est déjà beaucoup. >>
<< je ne parle pas que de cela. Tu as accepté mon invitation, tu es resté très poliment et tu ne m'as rien fait de criminel. Tu aurais pu. >>
<< Je ne suis pas comme ça. >>
Elle sourit de son sourire doux que Ssar commençait à connaître.
<< je sais. Mais pour avoir réchauffé mon cœur et dissipé ma solitude, j'aimerais faire quelque chose pour toi. >>
<< Et bien... Pourquoi ne pas me conduire à la bibliothèque de la ville demain?>>
<< Je veux bien, mais ce n'est pas suffisant pour te rembourser. >>
<< Arrête je t'en prie, tu me mets mal à l'aise. >>
<< D'accord... Mais laisse moi te faire un petit cadeau demain dans ce cas. Et surtout, n'hésite pas à revenir me voir dès que tu le pourras, d'accord? >>
<< D'accord. Je serais là pour toi si tu as besoin de moi. Et quand je serais en ville.>>
Ils s'échangèrent de légers sourires, et Églantine sortit en fermant la porte. Mais Ssar la sentit s'attarder longtemps derrière la porte, appuyé contre elle, avant de partir vers l'entrée, sans doute pour éteindre le feu.
Et tandis que le sommeil s'emparait de Ssar, un sourire heureux se dessina sur son visage barbu...

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