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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Sam 19 Aoû 2017 18:15 
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Lessel écoutait l'histoire du visiteur en débouchonnant une flasque qu'il porta à ses lèvres, grimaçant éphémèrement avant de s'y intéresser correctement. Il n'attendit pas pour la fermer et la lancer dans les mains de Fromritt, zieutant parfois le corps tremblant de Riosodi.

"Si je comprends bien, la moitié des brigands de la ville est à votre recherche ? C'est notre veine. Qu'est-ce qui t'a pris, Elsa ?!"

Toujours occupée à veiller sur Cappelindro, la jeune femme massait les tempes de l'inconscient avec une étrange mixture sur le bout des doigts. Elle prit tout de même le temps de jeter un regard noir à Lessel avant de faire comme si de rien n'était. Pendant ce temps, Fromritt pouvait découvrir le campement plus en profondeur. Composée de cinq roulottes et de divers chariots remplis de matériel en tout genre, la vie ne manquait pas en ces lieux. Un feu de joie, installé au centre de l'endroit, réchauffait le cœur d'une vingtaine de personnes, si ce n'est plus, occupées à surveiller les enfants, préparer à manger et courir pieds nus autour des roulottes. Ainsi, le camp resta tranquille pendant plusieurs heures et ce jusqu'aux premiers signes du coucher du soleil. Scindé par l'horizon, il laissa les ombres grignoter la lumière et étira l'ombre d'un petit groupe qui s'avança vers le campement, rapidement signalé par l'un des gitans.

"Lessel ! Y'a des gens qu'arrivent !"

Suffisamment proches pour être observé par n'importe lequel des habitants du campement, les arrivants étaient vêtus comme des mercenaires, accoutrements bas-de-gamme recouverts de protection en cuir usées. Portant épées et gourdins à la main, l'un d'entre eux s'avança plus en avant jusqu'à s'arrêter à l'orée du camp, son visage éclairé par les flammes.

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"Où est Riosodi Cappelindro et le guerrier qui l'accompagne ? Un homme brun et barbu d'une trentaine d'années, certainement blessé à l'heure qu'il est. Livrez-les nous et tout se passera bien."

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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Dim 20 Aoû 2017 15:47 
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Étonné, le Verlorgot vit que son auditoire l’écouta sans l’interrompre, à croire qu’il savait assez bien parler pour qu’on le respecte. À la fin de son monologue, Lessel lui envoya une boisson comme il l’avait demandé, sans faire attention à ce que c’était, il but le contenu à l’instar d’un assoiffé. Le voyageur se plaignit de la décision d’Elsa, puisqu’elle mettait en danger toute la troupe, Fromritt ne put lui en vouloir. À sa place, il aurait réagi pareillement.

Alors que la guérisseuse s’occupait de Riosodi, le guerrier avait tout le loisir de visiter le camp de nomades bien qu’il se sentait encore faible à défaut d’avoir mal partout. Il se leva puis remercia Lessel pour lui avoir filé à boire avant d’aller faire le tour de l’endroit. Un combattant, surtout dans cette situation, n’aimait guère rester statique, la meilleure façon d’être aperçu ou tuer d’une flèche entre les deux yeux. Ainsi, il vagabonda ne pouvant pas mieux secourir Cappelindro, il avait déjà fait le maximum qu’un inconnu pouvait mettre en œuvre. D’un œil curieux, il mira les roulottes et autres chariots en passant par les gitans rassemblés au coin d’un feu… Une grande famille sur les routes et sentiers du monde, une vie simple mais comblée de bonheur, peut-être. Un air fatigué au visage, le brun s’avança puis se mêla aux gens près des flammes, d’un ton sympathique il se nomma et demanda à l’assemblée s’il pouvait s’installer. Contente d’accueillir une nouvelle personne, celle-ci accepta gaiement.

« Ouais, c’est aimable de m’autoriser à venir là. Merci. C’est pas mal comme vie, de rouler au gré de ses envies çà et là, il n’y a pas trop de problèmes sur les routes ou dans les villes ? » Demanda-t-il, s’intéressant à ceux l’ayant admis ici.

« Ha ha ! Ça dépend des régions, ça. Et des gens, surtout… Toutefois, on est plus ou moins tranquilles, on divertit, on fait rire et parfois même rêver ! C’est rare qu’on nous fasse chier, et si c’est le cas, on est unis. » Dit un homme à côté de l’espadonneur avant de poursuivre en ricanant. « Le plus compliqué, comme tu peux voir, c’est de gérer les gosses qui bougent un peu partout, ha ha ha ! »

Ce type avait comme nom Barbamos, néanmoins, il demandait qu’on le surnomme Baba, il devait trouver ça plus pratique. Ses cheveux étaient longs, noirs comme l’ébène, une cascade d’obscurité tombant jusqu’à ses omoplates. Ils faisaient ressortir ses yeux vert émeraude, le contraste étant évident, bien qu’ils fussent soulignés de cernes assez profonds témoignant d’un manque de sommeil ou de difficultés pour dormir. Le timbre de sa voix se diffusait avec tranquillité telle une brise douce caressant une figure et ses vêtements simples parfois cloutés avec du cuir révélaient en lui un individu accessible, sociable mais robuste. Le genre de type que Fromritt appréciait, une conversation sans chichi et des paroles franches voilà à quoi devait ressembler toute discussion ! Un rêve malheureusement utopique et donc impossible.

Sans même que s’en aperçoive le Tulorien, moult heures passèrent en la très bonne compagnie de Baba. Ils avaient pu partager un petit quelque chose à manger, grillé de préférence au feu de camp et quelques boissons aux arômes sucrés. D’ailleurs, le nomade fit visiter sa roulotte à Fromritt, un modeste espace entouré de bois ainsi que du minimum pour pouvoir survivre. D’autres voyageurs se trouvaient à l’intérieur, ils saluèrent l’épéiste avant de retourner à leurs affaires. Le soleil commençait à se dissiper derrière l’ombre de la nuit, il devenait un souvenir flou croqué par les innombrables étoiles dans le firmament, prêtes à prendre sa place tant désirée. Barbamos proposa à son invité de dormir dans son habitation mobile, il avait bien une place pour quelqu’un d’aussi sympathique, exprima-t-il tout sourire.

Puis des voix s’élevèrent, étrangères et menaçantes, paralysant le Verlorgot sur le point de répondre à son nouvel ami. Par réflexe, il se laissa choir en dessous d’une fenêtre en invitant son acolyte à faire de même, une fois la surprise passée. Il détacha son fourreau pour tenir son arme à la main, elle qui risquait de le démasquer aux yeux des nouveaux arrivants. Silencieux, le guerrier tendit l’oreille et entendit un mercenaire parler de lui et de mange-merde… Ils devaient se livrer ou être livrés à leurs gueules si les gitans voulaient que tout se passe bien. Cette menace sous-jacente fit serrer les mâchoires du Wiehlenois, culpabilisant déjà pour Elsa et les siens, n’ayant rien demandé à personne. Il attendit un peu, se tourmentant seul dans un tête-à-tête avec lui-même. La prise sur son espadon se resserrait à mesure que les secondes s’écoulaient. Comme une goutte dans le lac du temps, plop, plop, plop. Les remords et angoisses s’entassaient dans sa boite crânienne, obstruaient le flux de ses pensées ne laissant que le négatif et le défaitisme envahir son esprit comme un lierre mental, destructeur, malsain.

« Merde, je peux pas te laisser toi et tes potes dans cette merde, j’y vais ! » Chuchota-t-il à Baba.

Barbamos n’eut pas le temps de répliquer, Fromritt s’en allait, il avait traversé la porte menant à sa roulotte. Son état global s’était légèrement amélioré avec son repos, cependant, il était insuffisant pour pouvoir combattre et il le savait mieux que quiconque… C’était pourquoi il comptait sur un enseignement qu’un de ses maîtres lui inculqua adolescent : « Vous êtes plein de colère jeune homme mais vous ne savez pas vous en servir correctement. Au lieu de créer la tristesse de vos parents à vous comporter comme un enragé, utilisez-la, sublimez-la pour vous en servir comme carburant, comme l’essence même de vos convictions ! ». Un des atouts d’avoir été malmené par le destin résidait dans le fait de pouvoir piocher dans une haine incommensurable la colère dont il avait besoin pour tenir debout et avancer vers d’autres horizons. Les raisons ne manquaient pas : déranger des innocents sur leurs propres terrains, les menacer avec un groupuscule de racailles, l’avoir rangé dans le même sac avec Riosodi, l’avoir manipulé pour battre une créature qui aurait pu le trucider... C’était terminé !

« Hein ?! T’as demandé un trentenaire blessé, le borgne ? » Cracha-t-il en sortant des ombres des chariots. « Tu viens ici déranger ces honnêtes gens, les menacer la nuit pour moi et l’autre crétin ?! Peut-être qu’on t’a pas dit, mais… » Il dégaina sa longue lame dans un frottement métallique interminable. « … cette lame a déchiré le corps d’un monstre et m’a valu le titre de « Lame-puissante » dans l’arène de Klester. Tu veux vraiment te frotter à celui qui a fait trembler toute une foule, hein ?! » À mesure qu’il vociférait cela, il compressait sa paume autour de sa poignée tressée.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Mer 23 Aoû 2017 14:52 
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Réponse à Fromritt Verlorgot


Alors que la silhouette du guerrier blessé s'ajoutait aux personnes faces à lui, Le chef de troupe faisait rouler son œil dans sa direction jusqu'à tirer un sourire de satisfaction. Si l'intimidation lancée par Fromritt n'avait eu aucun effet sur lui, elle provoquait tout de même quelques chuchotements inquiets chez les mercenaires.

"J'ai vu son combat ! Un truc dégueulasse sans visage, avec des griffes longues comme ma dague !"

"Il l'a découpé en deux, ouais !"

Sans dire un mot, Lessel croisait les bras avant de jeter un rapide coup d’œil vers le guerrier, un brin admiratif. De son côté, le vieillard à la peau mate haussait le menton et s'avançait d'un pas pour se détacher des impressionnés. Son regard n'avait pas changé et si son visage venait de perdre son sourire, son expression dégageait une confiance certaine en lui et sa tentative de ramener ses proies à Klester.

"Tu ne m'impressionneras pas avec ce genre d'exploits, boursemolle. J'ai tranché le cou d'hommes plus vaillants et plus impressionnants que ça. On sait tous ce que tu as fais dans l'arène du patron et c'est bien pour ça qu'on est là. Mr. Klester souhaite te proposer du travail après le petit pactole que tu lui a rapporté en te frottant à sa bestiole. Un travail... plutôt généreux, tu comprends ?"

Son œil roulait vers le corps inconscient de Riosodi et sur Elsa qui se tenait à ses côtés. Ses sourcils se froncèrent et il continuait de parler sans les quitter des yeux.

"Tu risquerais ta vie pour un bouffeur de jouvence ? Allons, tu vaux mieux que ça. Si t'as des envies d'argents, de femmes et d'une vie bien faite, c'est avec nous que tu dois venir."

Surprenant certains de ses collègues, l'homme à l’œil vitreux dégainait sa lame dans un glissement métallique presque solennel, rapidement suivi par ses hommes qui restaient malgré tout en retrait. De son côté, Lessel portait ses mains à sa ceinture, miroitant deux lames à moitié rangées dans leurs fourreaux. D'autres gitans s’avancèrent à ses côtés, dévoilant dagues, couteaux et autres petites lames faciles à dissimuler. Elsa, quant à elle, rangeait la main dans son sac, prête à en sortir de quoi se défendre. Pendant ce temps, les yeux de Riosodi s'ouvraient doucement après une telle agitation, certainement encore dans l'inconscience.

"Tous autant que vous êtes : choisissez-vite, mais choisissez bien. Mais prenez-garde aux conséquences."

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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Jeu 24 Aoû 2017 12:16 
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La stratégie d’intimidation de Fromritt fonctionna à moitié, seuls les sbires du borgne hésitaient à attaquer. Certains murmuraient des bribes du combat entre eux, partiellement effrayés, tandis que leur chef s’avançait l’air impassible. Non sans une grande confiance en lui, il déblatéra nombre de conneries voulant inciter le Verlorgot à le rejoindre. Il se vanta d’avoir tranché la gorge à des personnes plus vaillantes et impressionnantes que l’espadonneur, il se complut à nager dans un océan d’arguments boueux mettant en avant son existence de malfrat. Argent, sexe, meurtre… Qui pouvait juste rêver d’une vie si malsaine ?

À l’instar d’un cheval et ses œillères, le bronzé s’enfonça dans ses explications et paroles vaseuses. Maintenant, il pointait des mots le fait que l’épéiste pouvait mourir pour une ordure comme Riosodi, soulignant par le fait même sa non-existence du rapport avec les valeurs de la vie. Quelque chose d’aussi sacré n’était pas quantifiable, en tout cas, pas aussi simplement et ça, Fromritt le savait pertinemment. La tension grossissait de seconde en seconde, des éclairs invisibles s’entrelaçaient, s’entrechoquaient du borgne au Tulorien et inversement. De petits spasmes musculaires contractaient le corps du brun lorsque le mercenaire lui proposa de le rejoindre. Ses tempes battaient avec violence, au point que le son du sang englobait tous les autres. Sa position changea, sa grande lame se mit à pointer les hommes de Klester, inflexible.

« De l’argent ?! Des femmes ?! Une vie de truandaille ?! Tu t’entends sac à merde ?! » Tonna-t-il d’une voix déformée par la rage. « Je suis pas tombé aussi bas qu’une souillure comme toi. Et si je dois mourir, qu’il en soit ainsi, tant que je défends ce en quoi je crois et déglingue ce qui m’horripile ! » Son arme fit d’impressionnants moulinets, déplaçant l’air bruyamment, mettant en avant la détermination et la force du Verlorgot. « Je suis prêt, fot-en-cul… »

(Route entre Tulorim et Yarthiss)

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Dernière édition par Fromritt Verlorgot le Ven 1 Sep 2017 14:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Mar 6 Mar 2018 20:42 
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Ældië approchait de l'une des imposantes portes de Yarthiss. Elle avait les yeux rouges d'avoir pleuré et ses pieds nus étaient un mélange de sang plus ou moins séché et de terre. Elle boitait et avançait lentement vers la cité. Elle avait peur, elle avait mal, elle avait faim.

(Comment vais-je leur expliquer quoi que ce soit ?)

Ses yeux se remplirent de larmes qu'elle essuya rapidement d'un revers de la main. En regardant la ville, elle aperçut une silhouette approcher. Un homme, en armure. Quand il fut assez proche, elle put voir qu'il était assez grand. Il ne portait pas de heaume, laissant paraitre un visage sévère. Ses traits durs étaient adoucis par des yeux tombants. Ses cheveux bruns étaient coupés très court à l'inverse de sa barbe. C'était un homme dans la force de l'âge. La guérisseuse s’arrêta et attendit l'arrivée de ce qu'elle devinait être un garde.

(Il va me renvoyer d'où je viens et je vais mourir dans la nature, seule... J'aurais du rester à Hidirain... Je suis désolé Nemeïa, on ne se reverra pas.)

Ses pensées macabres furent interrompues par la voix de l'homme :

- P'tite ! Ça va ? Vous avez pas l'air bien. V'nez, j'vais vous conduire au chaud et on vous donn'ra quequ'chose à manger.

Il tendit son bras à la demoiselle.

-Zètes pas bien épaisse. Vous v'nez d'où ?

Ældië lui sourit faiblement et s'accrocha au bras rassurant du garde.

(Merci Gaia, merci Yuimen. Merci pour cette aide providentielle.)

Elle franchit les portes de la cité. L'homme en armure mena la jeune femme dans une petite pièce. D'autres soldats y étaient rassemblés et ils dévisagèrent la nouvelle venue.

La seule femme du groupe, une grande blonde aux yeux noisettes, s'approcha de la jeune elfe et lui tendit une assiette dans laquelle une bouillie indescriptible faisait office de repas. Ældië était affamée et elle dévora le contenue de son écuelle. Ça faisait du bien de manger, enfin. Mais le corps de la vagabonde, plus habitué à la profusion de nourriture, fut cruel et, trouvant qu'elle avait mangé trop et trop vite, rejeta ce bon repas. La garde lui tendit un bout de tissu et un morceau de pain, puis, quand la guérisseuse eut avalée la miche de pain, elle le tendit une autre assiette de bouillie.

-Essaie de manger moins vite.

Suivant son conseil, Ældië mâcha longuement et une fois son repas fini, elle remercia d'un signe de tête les gardes présents. Ses yeux étaient remplis du chagrin de ne pouvoir parler, de la souffrance physique et d'un profond sentiment de reconnaissance.

La femme et l'homme qui l'avaient aidée préparèrent un coin tranquille, installèrent des couvertures au sol et déplacèrent des meubles légers pour la laisser se reposer. Ældië les entendit chuchoter :

-Ce n'est qu'une gamine, elle va avoir du mal, seule dans cette ville.

-Oui, surtout qu'elle n'a qu' la peau sur les os. Même nos mendiants ont plus de graisse qu'elle.

-Maintenant que j'y pense, tu l'as entendu dire un seul mot ?

-Non, pas un seul... La pauvre, elle a l'air complét'ment perdue. T'aurais d'la place chez toi ? Ma femme est malade et j'pourrai pas m'occuper d'elles deux correct'ment.

L'homme parla plus fort, en direction d'Ældië :

-Ta chambre est prête, princesse.

Il avait un grand sourire derrière sa barbe en lui montrant le petit coin douillet, comparé au reste de la pièce. Oubliant son mutisme, la jeune elfe voulut le remercier mais le petit son difforme lui arracha un grognement de douleur.

(J'ai beaucoup de chance d'être tombée sur des gardes aussi gentils. J’espère que je pourrais les remercier comme il se doit, un jour.)

Elle sourit aux deux gardes qui se tenaient devant elle et alla se coucher dans l'amas de couverture.

(Ma première nuit au chaud depuis bien longtemps...)

Sur ces pensées, l'elfe vagabonde s'endormit, devant le regard attendrit d'une dizaine de gardes.

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Dernière édition par Ældië le Jeu 8 Mar 2018 23:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Mer 7 Mar 2018 15:18 
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Le soleil n'était pas encore levé lorsqu'Ældië fut réveillée. Les soldats bougeaient. Elle ouvrit les yeux et se redressa. C'était la relève. Il y en avait sans doute eu d'autres car elle ne reconnaissait aucun garde.

En regardant autour d'elle, elle remarqua que la jeune garde qui l'avait accueillie dormait, assise contre un meuble. Une voix quelle reconaissait la fit sursauter et elle se retourna vers le grand soldat barbu.

-Bonjour gamine. Bien dormi ?

L'elfe aquiesça de la tête, se rappelant la douleur la dernière fois qu'elle avait essayé de parler. L'homme lui tendit une miche de pain et il alla réveiller la garde endormie.

-Cliana, elle est réveillée, faut qu' j'aille prendre soin d' ma femme.

La femme blonde s'étira et sourit à l'elfe.

-Tu me dis dès que tu es prête à sortir. Enfin... tu me fais signe. Tu habitera chez moi pour le moment. Tu as besoin de soin, de repos et de nourriture.

Ældië lui rendit son sourire. Elle se leva avec difficulté, ses jambes avaient du mal à la supporter et ses pieds étaient encore à vif. L'elfe profita de cet instant pour observer la pièce. Elle n'était pas bien grande, à peine assez pour les deux tables, les chaises autour et le banc. La petite armoire avait été déplacée pour faire la petite alvéole, elle contenait sûrement quelques tuniques et des couvertures. La seule fenêtre était ridiculement petite, sur le même mur que la lourde porte en bois, permettant de surveiller l'entrée sud de la ville. La petite pièce n'était éclairé que par trois torches et il était clair que cette salle n'était pas étudiée pour le confort.

L'attention d'Ældië s'arrêta ensuite sur son hôte. Plutôt grande pour une humaine, ses longs cheveux blonds encadraient un visage aux traits fins. Elle était belle, incontestablement et son visage laissait transparaître sa bonté. Elle devait avoir l'équivalent de 95 ans sur la base hinionne.

L'elfe s'approcha de Cliana et lui fit signe qu'elle était prête à partir. La garde ouvrit la porte et les deux jeunes femmes s'engoufrèrent dans les rues de Yarthiss.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Mar 16 Oct 2018 01:22 
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Adieux


Je me levai dans une obscurité totale et voulus réveiller Fyly mais vis qu’elle n’était pas dans son lit, ce qui m’étonna un peu, je ne l’avais pas entendu se lever. Je m’habillai rapidement, bus ma deuxième fiole de fluide en grimaçant – le goût laissait à désirer si on le buvait d’une traite - et pris mon sac en soupirant. Je fus pris d’un étrange sentiment et eus du mal à quitter la pièce. En descendant je vis que les trois garçons m’attendaient, mais toujours aucune trace de Fyly. Je grignotai rapidement un morceau mais j’avais l’estomac noué. Les autres n’avaient pas une mine malheureuse et essayaient de me mettre du baume au cœur malgré tout. Bon sang je les adorais, pourquoi fallait-il que je les quitte ainsi… Je soupirai en laissant mon assiette, je ne pouvais rien avaler de consistant de toute façon. Ils m’escortèrent jusqu’à la porte Sud, à la lueur de la lune. Je ralentis l’allure en espérant que Fyly nous rejoindrait, je ne voulais pas partir sans lui dire au revoir mais, une fois devant les portes, toujours aucun signe d’elle et je dus me faire une raison, elle ne voulait pas que je parte et ne souhaitait tout simplement pas me voir m’en aller. La mort dans l’âme, je souris tristement aux autres qui me dirent au revoir, chacun leur tour.

Thorgrim me gratifia d’une petite tape dans le dos puis, après hésitation, me serra dans ses bras.

- Tu vas me manquer. Tu étais une courageuse compagnonne et j’espère qu’on pourra de nouveau bouter des choses ensemble. Meno t’accompagnera à notre place.

Je lui souris en le serrant dans mes bras à son tour et je vis sa barbe bouger, comme s’il marmonnait quelque chose que je ne pus entendre. Ce fut le tour de Bolir qui me souleva du sol en m’étreignant, ce qui fut aussi douloureux que drôle, enfin surtout drôle pour lui. Il me reposa au sol avant de me broyer le crâne comme il avait l’habitude de le faire.

- Tu vas me manquer aussi gamine, on s’amusait bien avec toi dans les parages.

Je lui souris en retour, sans rien dire. Je sentis les larmes me monter aux yeux mais ce n’était pas le moment de flancher. Courage ! Wyrlan me prit à son tour dans ses bras ce qui me surprit, il n’avait jamais été très démonstratif mais je lui rendis son étreinte.

- Tu vas me… nous manquer Yliria. Nous allons rester ici quelques temps puis nous irons à Hidirain pour plusieurs mois, Fylyarina et Thorgrim ont de la famille là-bas. Si tu nous cherche, commence par-là, nous donnerons notre destination si nous repartons.

- D’accord, merci Wyrlan, merci à vous tous… vous allez me manquer.

J’étais à deux doigts de pleurer, je devais me contenir. Mais où était…

-Yliii !!

Fyly descendit la rue en courant et nous rejoignit avant de s’arrêter à ma hauteur, les joues rouges d’avoir couru. Elle me serra dans ses bras immédiatement et je l'enlaçai avec un sourire, soulagée de la voir. Thorgrim grommela.

- On a failli attendre !

- Je sais, j’ai été trop perfectionniste, désolé. Tiens Yli, c’est pour toi.

Elle rompit son étreinte et me tendit un objet enveloppé dans un tissu noir.

- De notre part à tous, pour t’aider dans ton voyage.

J’enlevai le tissu, dévoilant un fourreau rouge avec des inscriptions argentées dessus ainsi qu’un pommeau noir. Je tirai la dague dont la lame brillante portait sur le milieu les mêmes inscriptions que le fourreau. Fyly expliqua leurs significations en souriant.

- Les inscriptions sont de l’elfique et sont là pour te porter chance, j'ai veillé à leur gravure sur la lame et me suis occupée de les inscrire sur le fourreau. Thorgrim a veillé à la qualité de la lame, Bolir à ce qu’elle soit parfaitement équilibrée pour toi et Wyrlan s’est occupé du manche il y a ajouté un symbole de bonne fortune sur le pommeau. J’espère qu’elle te plaît.

Je ne répondis même part, je rangeai la lame dans son fourreau et étreignit l’elfe de toute mes forces. Les trois autres me gratifièrent de leur marque d’affection respective et Fyly finit par s’écarter de moi. J’avais les yeux embués et leurs sourires allaient empirer les choses à ce rythme.

- Merci… merci…

- De rien Yli, prends soin de toi. Et rejoins-nous quand tu te sentiras prête, nous serons ravis de te revoir tu peux me croire. Tu vas me manquer petite sœur. Sois prudente avant tout et viens vite nous voir d'accord ?

J’acquiesçai, trop émue pour dire le moindre mot. Je rangeai la superbe dague à ma ceinture, les étreignis tous une dernière fois et pris mon sac avant de franchir les portes de la ville sous l’œil endormi des gardes postés là. Je marchai depuis seulement quelques mètres que je voulais déjà faire demi-tour. Ne pas se retourner… ne pas… Je me retournai malgré moi pour voir le groupe au complet me faire de grands signes et je leur rendis avant de reprendre la route. J’attendis que la porte ne disparaisse avant de m’adosser à un arbre pour sangloter. Après de longues minutes, je me fis violence pour repartir et au fur et à mesure, à chaque pas, ma détermination prenait peu à peu le dessus. Ce n’étaient pas des adieux, ce n’était qu’un simple au revoir.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la cité
MessagePosté: Dim 18 Nov 2018 18:07 
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Le point de rendez-vous n'était pas exactement aux portes de la cité, mais dans une ruelle toute proche. Cela permettait de pouvoir quitter la ville rapidement sans avoir à attendre sous le nez des gardes. Evelyn s'adossa à un mur et se laissa glisser au sol. L'adrénaline retombée, toute la fatigue et le stress accumulés ces trois derniers jours semblaient peser sur ses épaules, et elle ne souhaitait qu'une chose, en finir avec cette mission. Elle espérait que Silan ne tarderait pas.

Des bruits de pas lui firent lever la tête, puis se relever. Silan apparut au détour de la ruelle. Il sursauta quand il la vit.

"Ah! Grands dieux, je ne vous avais pas vue", se reprit-il.

Evelyn se força à sourire.

"- C'est plutôt bon signe.

- J'en déduis que tout s'est passé comme prévu?"

La jeune fille hocha la tête.

"- J'ai l'argent de votre père. Répartissons le nous, et séparons-nous. Je ne sais pas quand l'alerte sera donnée, avec un peu de chance seulement demain matin, mais mieux vaut ne rien laisser au hasard.

- A ce propos..."

Evelyn reconnut aussitôt l'intonation de sa voix. Par instinct, expérience, peu importe, elle savait quand elle était en danger, et si Silan ne lui avait auparavant pas paru menaçant, elle révisa instantanément son jugement et recula d'un bond. Il leva les mains en signe d’apaisement, paraissant presque surpris par sa réaction tandis que l'écho de pas se faisait entendre.

"- Non, non, calmez vous, vous n'avez rien à craindre. Donnez-moi le sac et nous nous séparerons bons amis, n'est-ce pas?"
proposa-t-il avec un sourire engageant

A l'autre extrémité de la ruelle, une silhouette trapue se dessina. Evelyn s'était à demi tournée, les yeux alternativement sur Silan et sur l'inconnu qui approchait avec un énorme gourdin à la main. Furieuse, elle ne répondit pas. Ce sale traître! Et dire qu'elle avait eu des scrupules à se servir de lui!

"- S'il-vous-plait, donnez moi l'argent. Helgen ne vous fera aucun mal sans ma permission.


- Je croyais que c'était l'homme de main de votre père? Protesta Evelyn.

- Oui, mais... Disons que je ne suis pas le seul à ne pas me contenter de ce qui m'est échu."

Un silence à couper au couteau s’installa.

"- Nous avions un marché, articula la jeune fille d'une voix blanche. Je vous ai aidé.

- Et je vous en suis infiniment reconnaissant. Mais comprenez... Enfin..." Il semblait chercher ses mots. "Je ne vois pas pourquoi nous partagerions en deux parts égales le fruit de notre collaboration. Nous venons de mondes tellement différents! Une jeune fille comme vous... De votre milieu... Douée et capable, sans aucun doute, mais sans naissance ni éducation! Je n'ai aucune raison de vous traiter comme mon égale!

- Vous me méprisez.

- Loin de là, mais nous n'avons rien à voir l'un avec l'autre. Vous êtes... utile, mais sans plus."

Evelyn croisa les bras. Sa peur cédait lentement la place à une sombre colère face aux excuses mêlées de mépris de classe du jeune bourgeois. Il avait l'air mal à l'aise, presque désolé d'avoir à énoncer ce qu'il considérait comme une vérité fondamentale. Un individu pourri, la corruption le rongeant corps et âme depuis des années, tellement mauvais qu'il n'avait aucune conscience de la malice de ses actions. Inexpérimenté, maladroit, mais tellement dangereux.

"- Bien joué. J'ai presque cru que vous n'étiez pas un enfoiré prétentieux.

- Épargnez moi ce genre de langage", grimaça Silan.

Il soupira.

"Je vois que je ne parviendrais pas à vous faire entendre raison."

Il posa les yeux sur Helgen et leva la voix :

"Ayez l'obligeance de rêgler cette affaire rapidement et de me rapporter mes possessions. Nous nous retrouverons à l'endroit convenu."

Helgen hocha la tête sans un mot en affirmant sa prise sur son gourdin tandis que Silan, ne daignant pas même lancer un dernier regard vers sa victime, tournait les talons et s'éloignait d'une démarche élégante.

"Oh non, vous n'allez pas vous en tir..."

L'injonction furieuse d'Evelyn fut interrompue par un coup formidable d'Helgen qui la manqua de peu mais la força à ignorer Silan pour lui faire face. Elle recula de deux pas maladroits en tirant son couteau.

(M'enfuir? Il bloque devant. Derrière? Vers les gardes, mauvais. Par les murs? Trop long.)

La réalisation frappa la jeune voleuse comme un poing glacé dans les entrailles. C'était trop incongru, trop étrange, trop violent.

(Je dois combattre. Pour ma vie.)

Elle se força à regarder son adversaire, et ce qu'elle vit dans la demi-seconde précédent le combat ne lui plut pas du tout. Celui-ci faisait deux bonnes têtes de plus qu'elle, et était clairement plus large. Ses muscles saillaient sous une chemise trop étroite tandis qu'un mauvais sourire lui tordait une face déjà pas bien accueillante du fait de la petite taille de ses yeux. Sa posture était assurée, un pied légèrement en avant et l'autre en retrait pour assurer une stabilité maximale. Evelyn n'était pas assez versée dans la science des armes pour savoir s'il était un bon combattant ou non, mais à ses yeux inexpérimentés il en avait tout l'air.

Elle brandit son couteau qui paraissait bien pitoyable avec son manche usée et sa lame ébréchée, et se mit en garde. Si son adversaire était plus expérimenté qu'elle, elle avait tout intérêt à lui faire confiance sur la qualité de sa posture. Elle l'imita donc.

Le mercenaire ne lui laissa pas le temps de songer plus avant à sa stratégie et se prépara à tenter de l'assommer avec son gourdin en le soulevant au dessus de sa tête.

Evelyn se plaqua contre l'un des murs de la ruelle et évita de justesse de se faire fendre le crâne, mais la massue heurta le sac qu'elle avait attaché à son dos par un lacet de cuir. Le coffret, le sachet et la harpe heurtèrent le sol avec fracas.

(C'est étroit. Il ne peut pas frapper latéralement.)

Alors qu'Helgen relevait son arme, la jeune fille recula encore de quelques pas. Le terrain n'était pas favorable à son adversaire.

Il prépara un nouveau coup.

(Son arme est lourde.)

Elle suivit le gourdin des yeux, genoux légèrement fléchis, prête bondir dans une direction ou une autre au moindre indice.

(C'est lent. Chaque coup doit être préparé.)

La masse s’abattit, une bonne vingtaine de centimètres à côté d'elle cette fois. Evelyn étaient parvenue à anticiper et s'était écartée avec agilité.

(Je peux prévoir!)

La jeune fille n'était que concentration et excitation. Sa peur et sa colère avaient disparu, tous ses sens étaient focalisés sur le défi à surmonter. Rien d'autre n'existait que cette ruelle, son adversaire et elle. Son souffle était court mais régulier, ses gestes pas tout à fait précis mais rapides, et son regard virevoltait de point d'intérêt en point d'intérêt avec une logique qui lui était propre. Elle ne maîtrisait rien, mais elle comprenait.

Le coffret et les autres objets volés étaient quasiment aux pieds du mercenaire. Pour l'instant, la voleuse ne pouvait pas les récupérer.

(Le faire reculer).

Du fait de l'étroitesse de la ruelle, Helgen était plus ou moins contraint d'utiliser toujours la même attaque : lever son arme et l'abattre violemment. Une fois cette action effectuée, il devait relever la masse.

C'était à cet instant qu'il était vulnérable.

Le mercenaire contracta ses muscles. La lourde massue s'éleva lentement. Evelyn fondit vers le flanc gauche de son adversaire, du côté de sa main libre. Sans viser un endroit en particulier, elle taillada devant elle avec sa lame. Un filet de sang gicla. Elle l'avait touché en dessous de l'aisselle.

Helgen grogna et lança immédiatement son poing libre dans l'estomac de la jeune fille avec une force incroyable. Le choc lui fit lâcher un son étranglé alors qu'elle se pliait en deux, la douleur explosant dans son ventre au point de lui donner la nausée. Elle releva la tête et parvint à voir à travers la buée des larmes qui lui étaient involontairement montées aux yeux que son adversaire avait reculé et se tenait prudemment à distance. Il pressait son flanc de sa main tandis qu'un filet de sang glissait entre ses doigts, mais n'avait pas lâché son arme.

(Avance. Avance!)

La jeune voleuse se força à se redresser et à mettre un pied devant l'autre pour se rapprocher de son adversaire. Elle était maintenant au niveau des biens volés, mais ne pouvait pas se permettre de se baisser pour les récupérer et s'enfuir. Tant que le mercenaire serait-là, elle ne pourrait rien faire. La douleur lançait des éclairs dans sa tête, elle ne parvenait plus à se concentrer.

La rage au cœur, Evelyn compris qu'elle allait devoir faire un compromis.

Encore une fois, elle se mit en garde, prête à éviter les attaques d'Helgen. Le coffret, quasiment sous ses pieds, la gênait. Elle vit la masse s'élever, bondit en arrière.

Le coffret éclata avec un craquement assourdissant, reversant une petite marée d'or sur les pavés et projetant des pièces orphelines qui rebondissaient sur les murs avec de joyeux tintements et des éclats dorés. Stupéfait, Helgen marqua un moment d'hésitation. Evelyn rengaina prestement son couteau, tomba à quatre pattes et fourra deux poignées d'or dans ses poches. Des voix et des pas retentissaient, la garde avait été alertée par le bruit. Helgen se ressaisit et tenta d'attraper la jeune fille, mais elle se faufila entre ses jambes. Déséquilibré par ce mouvement brusque, il vacilla et s'effondra dans un fracas métallique.

La jeune acrobate attrapa la lyre et le sachet de tissu et fila sans demander son reste, courant aussi vite que le lui permettait la douleur dans son ventre dans les rues de la ville, le souffle court et les poches pleines d'or.



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