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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 16 Mar 2012 23:13 
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Tandis que l'elfe me répond, l'homme arrive à notre niveau. Prise de panique, je n'ose pas bouger quand elle tend son arc devant lui. Mais celui-ci est essoufflé, encore plus que moi alors que sa carrure et beaucoup plus imposante que la mienne. Il essaye de répondre à l'elfe mais des hommes armés de lances et d'arcs, se mettent en place tout autour de nous, des deux parts de la rues, ne laissant aucune sortie possible. Par réflexe, je sors mes deux dagues, mais je me rend compte de ma stupidité quand je remarque l'air particulièrement agressive des miliciens. L'homme en face de nous, à l'aire beaucoup plus terrifié, il se tourne et se retourne tout en nous désignant et nous accusant d'être les commanditaires des vols. Ses commentaires me firent grogner. Je m'avance vers lui dans l'espoir de lui couper la langue mais les arcs et les lances des miliciens me dissuadent d'en faire d'avantage. Soudain, une voix pleine d'autorité se fait entendre.

« Silence Pierre tu es de la vermine, on le sait »

Dans un premier temps, ces propos me rassure, je pense tout d'abord à une personne sensée. Mais quand il s'avance, slalomant entre les archers et les lanciers, je recule aussitôt pour le laisser passer. Apparemment celui-ci connaît l'elfe car il l'appelle «  Siiwih ». Il parle aussi d’assassin et mon incompréhension est totale. Je suis perdue, d'abord pourquoi les miliciens nous en veulent t-ils ? Et qui est cet homme ? Et enfin qui est Siiwih ?

« C'est elle le cerveau, c'est elle... » crie Pierre.

L'homme le gifle si fort qu'il en tombe par terre, ce qui me glace le sang.

"Siwiih tu te souviens de moi ? J’ai un peu vieilli, perdu un œil, mais tu dois te souvenir de moi."

La situation m'échappe de plus en plus. Si l'elfe est un assassin pourquoi ne pas la livrer ? Je suis seule ici, j'ai besoin d'argent et cette elfe est mon seul moyen de me rendre juste envers la cité si je la livre. Je me reprend avant de faire une bêtise, me rappelant que c'est elle qui a brandit son arc devant Pierre, qui ne l'a menacé pas elle.

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Lison-Voleuse-Lvl1
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Une tartine au beurre, c'est bien.
Avec de la confiture, c'est mieux !

Lison, Février 2012


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 17 Mar 2012 18:35 
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Si seulement il n'y avait eu que les lanciers... Mais il y avait les archers ; ce qui coupait net toute hypothèse d'échappatoire. Nous étions faits comme des lapins. Le plus surprenant était le fait qu'ils aient réussi à nous prendre en étau ; comme s'ils savaient où nous étions et où nous allions alors que je n'en avais moi-même aucune idée. L'homme était-il de mèche ? Impossible, il n’aurait pu prévoir par où nous allions choisir de fuir. Quel désagréable hasard... Du moins y avait-il encore une chance qu'ils n'en veuillent qu'aux enfants et ne me retiennent pas mais ils allaient au moins requérir de ma part quelques explications, voire un nom... J'allais devoir mentir.

L'homme qui nous pourchassait avait évidemment soudain changé de ton et d'histoire dès l'apparition des miliciens en se faisant la victime de je ne sais quels forfaits dont nous aurions été les élaborateurs. Ridicule. Jamais la milice ne croirait de telles sornettes.

"Silence, Pierre, tu es de la vermine on le sait !"

A peine me tournai-je vers là d'où semblait venir la cinglante réplique qu'un homme de stature impressionnante, à la peau aussi sombre que les riches terres du sud, se dégagea des arrières de la troupe pour venir à notre rencontre. Etait-ce là notre salut ou notre perte ? Je n'aurais su le dire. S'il ne me reconnaissait pas j'aurais alors il me faudrait fuir encore. Et s'il m'arrêtait, au moins pourrais-je enfin connaître les griefs que l'on avait contre moi.

« Siiwih, comme on se retrouve, l'assassin revient toujours sur les lieux de son crime. »

Incompréhension. Une haine sans nom brûlait dans son regard et il me semblait en être l'unique source et but. Mon surnom. Comment le connaissait-il ? Je n'avais aucune idée de qui il était mais cet homme semblait me connaitre tout autant que me haïr. Je ne relevai même pas la remarque du soi-disant Pierre et la réaction de celui qui devait être un Wotongoh.

« Siiwih tu te souviens de moi ? J’ai un peu vieilli, perdu un œil, mais tu dois te souvenir de moi. »

J'eu beau lui imaginer deux yeux et des traits de jeune homme, rien chez cet homme ne m'était familier. Plus la journée avançait et plus les évènements me semblaient aussi déconcertants que désobligeants. J'en étais même venue à songer que je devais être aux prises avec un de ces rêves si longs et complexes que l'on à peine à réaliser qu'ils en étaient, même une fois réveillé.

« Tout ceci n'a aucun sens... » murmurai-je. Après quelques instants d'hésitation je décidai de poser les questions qui me rongeaient depuis la vue de Sam. « Je n'y comprends rien. Par la Dame, que me veut la milice enfin !? Si je m'étais attendue à pareil accueil... Me voici de retour après des années passées par-delà les mers et non contente de me faire délester de ma bourse à peine les Grandes Portes passées me voici prise en chasse par des miliciens ! Vu vos airs ce n'est certainement pas pour me souhaiter un bon retour parmi vous... QUE L'ON M'EXPLIQUE A LA FIN ! » finis-je par éructer avec colère.

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


Dernière édition par Siiwih le Dim 18 Mar 2012 16:29, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 17 Mar 2012 20:40 
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Khâl sort de la maison de son père adoptif et avance vers la rue qui se trouve à quelques pas de la porte d'entrée. Une fois dans la rue il entame sa marche et regarde tout autour de lui, le soleil est bien haut dans le ciel bleu sans nuage, le vent est neutre et les arbres d'un splendide vert.

(Quelle belle journée)

Il continue de marcher et au bout d'un moment il tourna sur une autre rue à sa gauche, Khâl est distrait alors il ne voit pas qu'il y a un humain qui marche devant lui et cet même humain marche en en regardant ses pieds, alors Khâl et l'homme se heurte l'un contre l'autre. Comme Khâl est plus colosse des deux, il resta debout, mais le pauvre homme se retrouva au sol.

Khâl voit l'homme tomber alors il lui tend la patte, l'homme a un signe de peur qui se dessine dans les yeux quand il voit la patte du liykor, mais il la prend tout de même. Khâl aide l'homme à se relever, maintenant face à face l'un envers l'autre, Khâl met sa patte droite derrière sa tête et il se gratte.

"Je suis désolé., je ne vous l'ai pas fait mal j'espère ?"

"Non ça va je suis bien tombé."

Puis l'homme passe à côté de Khâl et il continue sa route sans même lui dire merci.

(Quel poire cet homme.)

Khâl reprend sa route, mais cette fois il ne se laisse pas au tend distraire. Il regarde devant lui, il y a parc juste de l'autre côté de la rue et dans ce parc il y a des enfants qui y jouent. Khâl n'ose pas s'y approcher il ne veut pas les effrayer. Khâl emprunte un autre chemin pour se rendre au marché il arrive au bout de sa route et de l'autre côté de la rue il y avait le marché, Khâl traversera la rue et entra.


(((suite au marché)))

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 18 Mar 2012 15:14 
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Dirigé Siiwih / Lison


Le chef est surpris par la réponse et l'énervement de Siiwih. Il reste un instant à te jauger de son oeil valide, l'autre reflétant les ombres fuligineuses de la ruelle.

"Tu ne te souviens pas ? ! Ni de Valem, ni de moi, ni de Milos, du temps qu'on a passé en tant que recrue dans la milice ?! Tu ne te rappelles pas avoir tué Valem et avoir disparue le lendemain ?!"

Jet de mémoire réussit. Mp souvenirs envoyé.

"Ta défense est pitoyable, mais tu es chanceuse je ne serais pas ton seul juge, tu auras le droit à ton procès. Embarquer les !"

Des miliciens vous saisissent et vous défont de vos armes, vous attachant manu militari et sans ménagement il ne fait aucun doute que votre destination soit une geôle noirâtres et sales.

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La LOI : c'est ICI !
Qui? Quoi? Comment? Pourquoi? Serait il possible? : C'est ici!
Pour une action de grâce : Ici!
Corrections GMiques de vos Rp : C'est !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 18 Mar 2012 17:18 
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"Tu ne te souviens pas ? ! Ni de Valem, ni de moi, ni de Milos, du temps qu'on a passé en tant que recrues dans la milice !? Tu ne te rappelles pas avoir tué Valem et avoir disparue le lendemain !?"

Valem, Milos... Des bribes de souvenirs me revinrent à la révélation de ces noms. Des miliciens, ces hommes étaient des miliciens, comme moi jadis, comme l'homme qui nous faisait face... Le temps l'avait rendu plus méconnaissable que je n'aurais pu l'imaginer ; en plus des traces que laissait rapidement la vieillesse sur les êtres à la vie si courtes son visage était marqué par les luttes et ses cicatrices rivalisaient de disgrâce avec les rides qui sillonnaient son visage.

"Nimar..." soufflai-je.

Nous étions tous quatre camarades avant que je ne me demmette de mes fonctions. Quelques images, des rires, de vagues silhouettes surtout, émergeaient à présent que ma mémoire daignait me livrer ce qu'elle avait gardé d'une soirée à l'auberge, peu avant mon départ pour les terres lointaines sur lesquelles je partais retrouver mon père. Nous avions bu mais nous avions surtout beaucoup bavardé. Valem allait épouser la soeur de Nimar, oui c'était cela, il était jeune fiancé et nous fêtions cet évènement. Nimar était ravi, il tenait tant à sa soeur, d'avantage qu'à n'importe qui d'autre, même à lui-même, et travaillait dur pour lui garantir une meilleure vie qu'à la campagne. Valem était charmant, Milos plus réservé... Ils étaient frères c'est vrai.

Je réalisai soudain que Nimar m'accusait d'avoir tué le jeune homme qui avait, comme les autres, été l'un de mes frères d'arme.

"Tué !?" suffoquai-je, estomaquée.

Plus que l'accusation ce fut alors le fait de la mort de Valem qui me choqua.

"Valem... Il est mort la veille de mon départ ? Par Yuia que lui est-il arrivé ? comment est-il mort ?"

Je me souvenais l'avoir raccompagné en fin de cette longue soirée, car ivre comme il était le bougre n'aurait su retrouver ne serait-ce que la porte de l'auberge. Je l'avais raccompagné oui. Jusque chez lui. Puis j'étais retournée à l'auberge, qui avait toujours été ma seule demeure à Kendra-Kâr. Sam pouvait en attester. Je ne me souvenais plus l'avoir vu en rentrant mais les gens avait dû me voir rentrer et ne pas ressortir, cette hypothèse en plus d'être insultante était parfaitement infondée.

Aussi ne tentai-je même pas de me débattre. Pierre était emmené avec nous, les enfants avaient disparu et mes chers anciens collègues semblaient décidés à emmener la jeune demoiselle avec nous. Bien que j'ignorai les reproches qu'ils pouvaient avoir à lui faire je ne me posai point d'avantage de questions sur son sort, me préoccupant d'avantage du mien.

"Mais enfin Nimar, qu'est-ce qui vous a laissé penser que j'en voulais à Valem ? Que s'est-il donc passé pour que l'on me reproche sa disparition et par tous les dieux je t'en prie que lui est-il arrivé ?"

Je ne craignais par encore pour ma vie et misais tout sur des explications en bonne et due forme ainsi qu'un procès pour éclaircir la situation et m'innocenter par la même occasion. par ailleurs lutter n'aurait fait que me faire paraître coupable.

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 21 Mar 2012 20:36 
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Une fois dehors, emmitouflé dans sa cape, il aperçu les cinq hommes qui le cherchaient qui observaient la sortie de la taverne. Dès qu'il mit un pied dans la rue, ceux-ci s'avancèrent vers lui. Il tenta de se dérober en marchant d'un bon pas dans la direction opposée mais l'un d'eux se dressa devant lui, coupant sa route.

« Alors comme ça on essaye de s'enfuir ? Le chef s'était placé derrière lui.
_Fuir ? S'enfuir ? S'enfourne fourré dans ta gueule délabré délavé et livide. Liquidons le tout et fuyons. »

Profitant de la surprise de l'homme, Cantemort sortit sa dague et tenta d'égorger celui qui bloquait sa fuite, mais ce dernier se jeta en arrière, esquivant le coup de taille de l'arlequin. Le poète profita tout de même de la brèche pour s'y faufiler et s'enfuir.

« Attrapez-le ! » Beugla le chef.

Cantemort couru dans la rue puis bifurqua dans une ruelle. Profitant d'un appentis bas, il grimpa sur les toits alentours et continua sa course sur les toits. Les hommes l'avaient suivi mais ils n'avaient visiblement pas l'habitude de l'escalade et avaient perdu beaucoup de temps. Jetant un rapide coup d’œil derrière lui pour constater son avance, Cantemort descendit rapidement des toits et, après une rapide course vers une coure d'où partaient quatre ruelles sombres, se dissimula dans un de ces coupes-gorges. Ses poursuivant descendirent à sa suite.

« Séparez-vous, fouillez les ruelles. »

Les hommes se dirigèrent vers différentes ruelles, l'un d'eux entrant dans celle où était dissimulé Cantemort. Il marchait avec prudence et, lorsqu'il atteignit le fond de la ruelle, le « clown » lui planta sa dague dans l'épaule. L'homme tomba à la renverse et son assaillant le plaqua au sol.

« Dans l'épaule, pas de pot. La gorge était visée, mais la gorge s'est esquivée. »

Ce n'est que plusieurs heures plus tard que ses complices retrouvèrent son corps, toujours au fond de la ruelle, la un trou béant dans le cou, là où la dague avait frappé. Cantemort avait disparu, parti depuis bien longtemps en direction des docks.

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    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 27 Mar 2012 18:19 
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Forçant sur ses étriers, Calimène activa d’un mouvement du talon l’instinct et les réflexes de sa monture. Dressé pour la guerre, Légion s’ébroua immédiatement, forçant sur ses appuis et arrachant la terre du sol sous la pression de ses sabots. Le chevalier se redressa et poussa le poids de son corps en avant, facilitant l’élan initial pris par le hongre. En réponse, le Liykor poussa un feulement féroce dans leur direction mais aucun de deux adversaires ne vacilla dans son inspiration. Un instant, il bloqua ses appuis et se prépara à bloquer la charge adverse. Mais passé l’instant d’une réaction instinctive, son intelligence naturelle reprit le dessus, lui permettant d’adapter sa stratégie en conséquence. Feintant sur le côté, il se replia dans la venelle d’où il venait d’émerger et où un cavalier en armes ne pouvait s’aventurer qu’au prix d’une importante réduction de sa vitesse et de l’amplitude de ses mouvements. Pointant son arme en avant, Calimène tenta d’atteindre son adversaire dans le dos lors de son retrait, sans succès.

Emportés par leur élan, Calimène et sa monture dépassèrent la ruelle où venait de se replier le Liykor. Prudente, elle fit prendre de la distance à son cheval avant de le faire tourner sur lui-même et lui permettre de revenir sur ses pas. Constatant qu’une brèche apparaissait dans sa défense sur le côté gauche – sa lame étant figée dans sa main droite – elle prit une courbe large et se présenta de face vis-à-vis de la ruelle. Au sol de cette dernière un cadavre bloquait le passage. Du fait de son présent état et du manque de lumière, il était difficile de déterminer s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. A l’autre bout de la venelle, le Liykor apparaissait en contre-jour, déchirant la lumière des lampes de rue de sa sombre présence. Légion piaffa, signifiant son entrain et son envie d’aller de l’avant mais Calimène le contraint fermement à l’immobilité. Observant la ruelle d’un air suspicieux elle envisagea un piège, le caractère exigu du lieu empêchant un cavalier en armes de se battre librement.

En riposte, elle fourra sa main dans une poche de revers et en tira un modeste présent offert par Victorin. Ami, complice et confident, ce dernier lui avait laissé l’un des ustensiles indispensables à la mission de Capitaine de la garde : un simple sifflet de fer blanc. Elle le porta à ses lèvres et en tira plusieurs sons stridents, véritables plaintes criardes dans le silence de ce début de nuit. Plusieurs instants passèrent sans effet notable ; Calimène et le Liykor se faisant face dans une posture attentiste, chacun en quête des réactions de l’autre. Puis, en guise d’échos lointains, plusieurs sifflements répondirent à ceux émis par Calimène. Plissant des yeux, cette dernière tira de nouveaux accords sonores de son petit instrument, précisant sa position à de nouveaux échos se rapprochant à vive allure. Le Liykor tourna sa massive tête sur sa gauche puis vers les hauteurs, à l’écoute de mouvement que seule son ouïe supérieure pouvait pour l’instant appréhender. Il hésita et modifia légèrement la position de ses quarts, visiblement prêt à bondir. Ses muscles se bandèrent et il émit un grognement féroce juste au moment où une lance vint frapper la pierre de la demeure contre laquelle il se tenait. S’il n’avait eu le temps de procéder à un recul précipité, plusieurs pouces de métal se seraient fichés dans son poitrail.

Face à l’arrivée de membres de la garde, le Liykor tenta de se replier, l’instinct de survie prenant le pas sur l’envie d’en découdre. Mettant en branle toute la puissance de ses membres antérieurs, il se dégagea en toute hâte dans la direction opposée des soldats porteurs des insignes de la ville. De nouveau, Calimène talonna sa monture. Tirant sur la bride, elle lança son hongre à la poursuite de son opposant. D’un coin de l’œil elle aperçut plusieurs hommes passer à toute allure de l’autre côté de la venelle juste avant d’abandonner sa position. Légion prenant de la vitesse, elle se concentra sur sa propre trajectoire, ne laissant son regard divaguer sur sa droite que pour jauger de sa position par rapport à celle du Liykor. Plusieurs fois, elle l’observa au gré des rues passantes qui les reliaient visuellement l’espace d’un instant. Constatant qu’il filait en ligne droite, elle adapta sa vitesse à celle du nocturne assassin.

Un instant, ses yeux papillonnèrent sur la scène et quelques secondes supplémentaires lui permirent de se repérer dans le dédale complexe des ruelles. A quelques encablures seulement, une place servant de marché et de lieu de célébration pour les épousailles lui permettrait de couper la route de la bête avec une aisance. Se redressant sur son cheval, elle força en avant, poussant Légion à la charge. A pleine vitesse, elle et sa monture émergèrent sur la petite place. Déplaçant son corps sur la droite, elle fit porter son poids sur l’étrier placé sur sa dextre et d’un solide mouvement des étriers, elle entraina sa puissante monture dans la même direction.

Lorsque le Liykor émergea sur la place, Légion n’était plus qu’à quelques pas de lui et le choc de ces deux masses lancées l’une contre l’autre fut effroyable. Le poids additionné du chevalier en armure et sa haute monture dégagea la noire bête hors de sa route malgré sa stature et sa musculature. La vélocité des assaillants fut telle qu’il fut éjecté hors de leur route et renvoyé à terre après avoir claudiquer sur plusieurs pas, comme soudainement tiré en arrière par d’invisibles chaines. Le souffle coupé, il s’avachit au sol, percutant lourdement les pavés. Calimène tira de nouveau sur ses brides, fermement, imposant un rapide demi-tour à sa monture. Elle constata rapidement l’état lamentable de son ennemi mais ne se laissa guère attendrir lorsque ce dernier se releva. Le regard trouble, il semblait peiner à retrouver ses esprits, encore à moitié assommé par le choc frontal dont il venait de connaitre l’épreuve. A son bras droit pendant, Calimène envisagea que l’articulation de son épaule ne se soit démise ou brisée lors de l’impact alors que le soufflet irrégulier de ses poumons permettait d’envisager plusieurs côtes fêlées ou brisées.

Laissant de côté ces observations stériles, elle s’acquitta de sa tâche avec toute l’assiduité et la concentration dont elle était capable, réprimant sévèrement l’exaltation du combat et le sentiment de fausse toute puissance que pouvait parfois donner l’impression de la victoire prochaine. Chargeant une nouvelle fois par la gauche du Liykor, elle frappa de son bras d’arme, lacérant gravement le bras gauche de la bête. La sirène d’argent gravée sur son épée longue se baigna soudainement dans une mer de sang et les pavés reçurent leur part du liquide carmin et poisseux. La bête poussa un nouveau feulement, animal et vindicatif.

De nouveau séparés par l’élan de sa monture, Calimène et le Liykor s’observèrent mutuellement quelques instants jusqu’au moment où les poursuivants de la garde entrèrent sur la place au pas de charge. Soldats aguerris, ils cerclèrent immédiatement la bête, lui interdisant toute retraite. Pointant leurs lances dans sa direction, ils lui interdirent toute possibilité de fuite. Plusieurs pointes de lances le tancèrent conjointement, tirant un nouveau tribut de sang au prisonnier. Au vu de l’adversaire et de leur méthode, Calimène jugea qu’ils n’avaient aucune intention de faire du Liykor un prisonnier. Jugeant la situation sous le contrôle de la garde, elle mit pied à terre et s’approcha de la ronde, l’épée au poing. Elle resta toutefois à distance prudente ; du monstre comme des gardes.

Un vétéran portant les insignes d’un sergent arriva sur ces entrefaites. Entre deux âges, il avait le souffle court quoique maitrisé et ses hommes l’attendaient visiblement pour la curée. Levant son bras droit, il pointa une lourde arbalète en direction de la bête et libéra le mécanisme de son arme dans sa direction. En réponse, la créature gémit une nouvelle fois et tituba soudainement lorsque l’une de ses jambes perdit toute portance, une pointe de fer barbelée fichée en travers de son tibia. Profitant de sa posture, une première tête de lance pénétra son dos, profondément ; puis une seconde et une troisième pénétrèrent de concert dans le corps de la créature. Les hommes forcèrent sur les hampes de leurs armes et renversèrent leur adversaire à terre. Avec l’énergie du désespoir, le Liykor tenta de se redresser ; sans succès.

Le sergent, visiblement un vétéran de la garde ayant obtenu son grade par la force de l’expérience, s’avança aux côtés de Calimène pendant que ses subordonnées peinaient à maintenir la créature au sol. Il prit le temps d’inspecter Calimène de pied en cap pendant qu’il rechargeait son arme d’un air négligeant.

« Une lame gravée à l’image d’une sirène et une chevelure éclatante, ainsi qu’un sifflet de la garde ; vous devez être Calimène » dit-il d’une voix trainante et grave. Laissant son interlocutrice en plan, il pointa de nouveau son arbalète et libéra un trait dans la caboche de sa cible. Elle se tendit un instant, comme si elle refusait de mourir d’une blessure si superficielle et finit par retomber lourdement à terre, pour ne plus jamais remuer.

« Aurai-je le plaisir de vous connaitre, Monsieur ? » prolongea diplomatiquement Calimène en replaçant son arme en son fourreau.

« M’est avis que non mais nous avons entendu parler de vous lors de la résolution de l’affaire des empoisonneurs de Kendra-Kâr. Vous nous avons fait passer pour une belle bande d’incompétents et de tires-au-flanc mais au vu des résultats, il serait un peu mesquin de vous en vouloir » précisa le sergent de la garde.

« Ce n’était pas l’effet recherché » confirma la jeune femme en contemplant le cadavre à terre.

« Et visiblement, l’ardoise va encore s’alourdir avec la… hum… l’arrestation de celui-ci » grommela le vétéran. « Nous le cherchons depuis deux bonnes semaines, ce qui est à la fois un temps court et long pour ce type d’enquête. Court car dans l’absolu nous n’aurons pas trainé, long car il aura eu le temps de mettre un terme à la vie de plusieurs honnêtes citoyens du royaume » explicita-t-il.

Calimène enregistra les informations cédées à la convenance du sergent et reprit à son tour.

« C’est fort étrange. Avec un physique comme le sien, il aurait du être signalé très rapidement à la garde ; ce qui laisse de grandes interrogations en suspens sur son repaire. Une telle créature n’aurait pas pu rester en ville sans qu’elle soit remarquée » dit-elle en s’approchant de la bête.

Elle s’agenouilla à côté du cadavre et l’inspecta minutieusement.

« Son pelage ne porte aucune trace d’immondice ni l’odeur caractéristique des égouts de la cité, en ce cas, où pouvait-il passer ses journées ? » glissa-t-elle à mi-voix.

L’espace d’un instant, l’hésitation se fit commune sur le visage des soldats. Le vétéran reprit à son endroit.

« S’il n’était pas dans les égouts, c’est qu’il logeait en une demeure privative, ma Dame. » lui rendit-il, sachant qu’elle parviendrait à la même conclusion en peu de temps. « Par ailleurs, les Liykors sont des êtres intelligents. Leur physique particulier occasionne un racisme généralisé à leur encontre mais pour avoir combattu en compagnie de certains de ces gens, je puis vous dire qu’ils ont les mêmes préoccupations que vous et moi, à peu de choses près. Cette chose n’a plus d’un Liykor que l’apparence car pour le reste, il ne s’agissait que d’une bête, je puis vous le garantir. Dans tous les cas, Dame Calimène, l’on peut dire que vous avez le talent de vous retrouver un bon moment au bon endroit » poursuivit-il sobrement.

Elle repensa à l’Emissaire et à sa proposition de collaboration.

« Ou au plus mauvais » ferma-t-elle provisoirement.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 27 Mar 2012 21:50 
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...

Je suivais Morlet comme son ombre à travers les rues pavées de la ville depuis plusieurs minutes, par un itinéraire tortueux qui nous fit rebrousser chemin plusieurs fois mais jamais sans raison. Il avait cette faculté incroyable, cet instinct quasi animal qui lui permettait de sentir à l'avance, d'entendre le moindre bruit, de distinguer à l'aveugle ce qui était invisible. Il était à l'affut malgré le peu de surveillance dont nous faisions finalement l'objet, à juste titre cependant si on se référait aux nombreux déboires passés.
Mon confrère était à leur poursuite depuis plusieurs jours, il avait plusieurs fois perdu leurs traces en filant le mauvais bougre ou à cause d'informations frelatées. Son enquête l'avait mené à suspecter un petit groupe d'hommes mais il n'avait jusqu'à maintenant jamais eu de solides informations quant à leur nombre, leur lieu de regroupement ou ne serait-ce que leur but ou leur cible.

Le lieu de rendez-vous n'était pas très loin de l'auberge où nous avions patienté tout le jour mais l'attente touchait à sa fin car le soleil déclinait et une nouvelle nuit allait naître. Ces courtes heures pendant lesquelles deux mondes transitaient, où toute une ambiance chère au cœur des nôtres s'implantait. Les odeurs, les lumières, les bruits, les hôtes, les vies … tout évoluait, se reformait et s'adaptait au monde de la nuit. Morlet en était incontestablement l'un des princes et pas uniquement en raison de ses origines Shaakts.

Je me fondis dans son ombre, copiai sa démarche plus silencieuse et souple, ses gestes et ses mécanismes lorsqu'il observait et étudiait les alentours. Tout un mode opératoire sans faille et d'une régularité étonnante s'offrait à moi. Rien ne lui échappait, des pavés aux toits en passant par les rares fenêtres aux volets ouverts et pourtant nous allions à bon rythme.
Mais il y avait aussi tout autour de nous le son particulier de ces derniers jours, celui des malades abandonnés par les leurs qui erraient ça et là. Ils ne cherchaient pas à nous suivre ou nous attaquer, je doutais même qu'ils aient conscience de notre présence, mais cette mélopée me donnait des frissons, la monotonie plaintive des habitants atteints était pire que les gargouillements d'un mourant. Les dirigeants ne s'occupaient-ils donc que de retrouver les coupables ? Qu'avaient-ils prévus entre temps pour leurs frères et sœurs malades ? Les laisser là, telles des épaves ?
Et si tout cela était arrivé chez moi, est-ce que ma patrie aurait agit différemment ?

- Cesse de rêvasser, grogna Morlet à mon encontre lorsque je le bousculai. J'te pensais plus professionnelle en mission.
- Je ne suis pas en mission, répondis-je sur le même ton. Je suis juste une pièce ajoutée à qui on ne dit rien.

(Juste un rien perdu dans un tout beaucoup trop grand, dont l'esprit trop libre ne sait où se poser)
En mission ! Il en avait de belle. A l'époque où on m'y envoyait, en mission, je savais pour qui je travaillais et de ce qui résultait une confiance aveugle qui empêchait mon esprit de se perdre dans des réflexions, des questions et des doutes inutiles.

Il se retourna et me regarda dans les yeux, y cherchant sans doute une réponse qu'il avait déjà soupçonnée.
- N'oubli pas pourquoi nos chemins se sont croisés ici. Je ne te demande pas ta confiance, mais juste de garder à l'esprit qui m'envoie et pourquoi … et ce que je risque en te faisant faire ce qu'il n'approuverait pas.
- J'arrête de rêvasser, lui donnais-je comme toute réponse qui valait mieux qu'un essai d'excuse.


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Madoka


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 29 Mar 2012 13:06 
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Au regard du service rendu et de l’heure avancée, le vétéran encadrant la patrouille permit à la Dame Calimène de se retirer en échange de la promesse d’un témoignage déposé auprès d’un notaire de la cité ou d’un officier de la garde : le récit des évènements vus la le chevalier sirène devant être rendu au plus tard sous huitaine. Les soldats firent venir un chariot sur lequel ils installèrent le cadavre du Liykor ; ou tout du moins ce qui tenait lieu de membre de ce peuple. La question était légitime car lorsqu’ils purent examiner le mort de plus près d’étranges excroissances de chitine furent découvertes sur son torse et le sommet de son crane. Peut-être fallait-il voir là les causes de la folie du trépassé bien que désormais toute réponse définitive sembla hors de portée des enquêteurs. Les membres de la garde écartèrent quelques curieux venus aux nouvelles et Calimène s’en fut avant que les badauds ne se tournent vers elle.

Conduisant son hongre d’une main légère et ne tirant sur la bride que pour changer de direction, Calimène se mit en quête de sa demeure. Remontant les ruelles, rues et avenues de la ville, elle remonta ces artères à un rythme régulier, un goût amer sur la langue. Passée l’excitation de l’affrontement une grande lassitude s’était emparée de ses muscles et de son esprit. L’impassibilité de son visage ne faisait que rendre grâce aux calculs implacablement froids qui agitaient ses pensées. L'Émissaire n’avait pas menti ; ou tout du moins livré une semi-vérité, néanmoins tangible et vérifiable.

Tout chez l'Émissaire empestait la noirceur et la duperie. En échange de ses informations, seuls les dieux savaient quels avantages il arracherait finalement de la situation. Certes, il pouvait mettre Calimène sur la piste de nombreux séides du monde souterrain de Kendra-Kâr et lui faire obtenir rapidement une belle réputation d’investigatrice retorse et de chevalier implacable. Toutefois Calimène considérait d’expérience que bien souvent les services en apparence gratuits se révélaient les plus douloureux à rembourser. Ruminant cette pensée, partagée entre l’attrait qu’elle éprouvait face à cet avantage inespéré et la réticence qu’elle avait à devoir en payer un prix outrancier, Calimène posa pied à terre à quelques pas du portail de fer forgé qui marquait l’entrée de son domaine. Elle tira une clé de sa sacoche et déverrouilla la serrure du portique. Par mesure de sécurité suite à de récentes affaires aux développements plus que désagréables, Calimène la faisait fermer chaque soir à double tour pour ne la libérer que le matin venu.

Menant sa monture elle pénétra dans l’enceinte de sa propriété et une fois Légion hors de l’arc du portail elle le laissa vagabonder quelques instants en direction de la demeure. La main ferme elle agrippa le portique de bronze pour de nouveau clôturer l’enceinte de sa propriété dans un claquement sonore. Légion renâcla par deux fois, attirant l’attention de Calimène. Immédiatement sur ses gardes, elle inspecta suspicieusement les jardins du regard, cherchant à percer les ombres et les secrets qu’elle pouvait receler. Ne notant rien que de l’anodin elle se détendit et se retourna pour ficher sa clé dans le cadenas de la serrure. Frappée de stupeur elle se figea durant de longues secondes : l'Émissaire, canne dorée de dandy à la main, attendait de l’autre côté du portail.

« Et bien, n’allez-vous donc point m’inviter à entrer vous rejoindre ? » pérora-t-il en arborant un air triomphant. Fringuant, il portait un veston aux teintes mordorées, un pantalon à la coupe droite et une paire de bottes à la surface immaculée. Les épaules ceintes d’une cape courte, il paraissait prêt à en ceindre la capuche au moindre signe de pluie.

« Certainement pas ; ni maintenant, ni jamais » ferma-t-elle doublement, tout d’abord oralement pour repousser l’indélicate proposition puis de la main en verrouillant l’accès à son domaine. « Par ailleurs, je communiquerai votre description à mes gens afin que vous ne profitiez pas de leur bonne éducation pour vous inviter sur un prétexte fallacieux » poursuivit-elle avant de reculer d’un pas, soudainement acculée à la défensive. Sans donner l’impression de l’avoir pour le moins du monde écoutée son interlocuteur venait de déposer sa béquille de bois noble contre la façade extérieure du mur et à la suite de ce premier mouvement se pressa contre le portail, chacune de ses mains se saisissant d’un barreau de bronze. Il approcha son visage de l’interstice laissé par les tiges de métal et bien qu’elles furent bien trop rapprochées l’une de l’autre, Calimène supposa que par l’usage de quelques diableries, il tenterait prochainement d’y faire passer sa drôle de tête.

Mais il n’en fit rien.

« Vous m’êtes redevable, Calimène » introduisit-il en pressant son visage contre les barreaux.

Le chevalier sirène posa sa main sur la garde de son arme et modifia légèrement ses appuis au sol ; ce qui fit hésiter l'Émissaire.

« Mais disons que pour ce soir, c’est moi qui régale » concéda-t-il en affichant une moue contrariée.

Mais l’intention première de Calimène n’avait en rien été modifiée. Tirant son arme hors de son fourreau, elle pointa en avant en direction du visage de L'Émissaire, d’un geste maitrisé et vindicatif qui ne trouva pourtant pas le sang. S’esquivant de côté, le dandy resta un instant penché en un équilibre précaire. Inversant la position de sa poigne sur sa lame, Calimène modifia la trajectoire de sa lame mais son angle se trouva rapidement mort, bloqué par les barreaux de son propre portail, à deux pouces de la gorge de L'Émissaire. Revancharde, elle pressa le tranchant de son arme sur le barreau et d’un mouvement de couperet tenta de trancher les doigts de son visiteur nocturne. Le sinistre personnage se retira d’un bond en arrière, ne comptant ses doigts qu’une fois certain d’être bel et bien positionné hors de portée de la lame de Calimène.

« Voilà ce que l’on appelle mordre la main qui vous nourrit, ma Dame » la sermonna-t-il tout en s’éloignant de quelques pas latéraux. Il compta ses doigts dans son mouvement et une fois certain de bien avoir conservé réuni l’intégralité de son cheptel, il se saisit de sa canne aux reflets mordorés.

Le fil de l’épée retrouva la sérénité de son fourreau.

« Le portail et le mur d’enceinte sont de même inscrits au registre de mes biens, ne posez plus vos mains dessus sans en avoir reçu une invitation formelle » commenta-t-elle d’un ton particulièrement peu aimable.

« Ah ! Les femmes ! » Éructa-t-il une fois l’inventaire de ses doigts achevé. « Nous en prenons bonne note, Calimène. Aussi, puisque vous ne me ferez certainement pas le plaisir d’une visite de votre manoir, je compterai sur votre présence demain, pour une prochaine visite dont vous sortirez, je le crois, enchantée. » Lui rendit-il d’une voix toute empreinte de courtoisie, accompagnant le mouvement d’une révérence galante, exécutée à distance de sécurité.

« Rien n’indique que nous nous y croiserons » commenta Calimène. Elle tourna ensuite les talons et s’orienta vers sa demeure, entrainant Légion dans son sillage par la bride.

L'Émissaire resta longuement sur place, immobile et muet. Puis, sans aucun risque annonciateur de ses intentions, il pivota sur le talon de sa botte gauche, ficha sa canne sous son bras et traversa la petite place à grandes enjambées, s’évanouissant dans les ombres.

Du moins pour cette nuit.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 31 Mar 2012 11:05 
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Tout en me dirigeant vers le parc, je repense à ce que m'a dit l'homme balafré. Des plants qui disparaissent, des trous béants dans le sol. Qui voudrait saccager ce parc??? En tout cas, qui que ce soit, je dois les arrêter. Coûte que coute!


J'èmerge de mes pensées, en arrivant en vue du parc. Un homme en sort. Je me rapproche de lui et l'interpelle:

"Bonjour, je m'apelle Élarcil, et je voudrais savoir si vous avez remarqué des choses... Singulières, dans ce parc, comme des disparitions de végétation."

"Euh.. Non je... Je n'ai... Rien... Remarquè de particulier... Je... ex...excusez-moi... je dois... partir..."


Sur ce, il s'enfuit en courant. Je réussis á le rattrapper, mais j'ai l'impression de tomber dans un piège. Je l'ai rattrappé bien trop vite! Il n'est même pas éssouflé. Je l'attrappe par l'èpaule. Il se retourne, ce qui me permet de détailler son visage: il est blond, avec des yeux bleus. Une bouche un peu large, et un nez, ni grand, ni petit. Il porte une tunique blanche de druide, et j'aurais pu le croire de cette profession... S'il n'étaias lié à l'affaire qui me préoccupait. Soudain, il se met à gémir:


"Pardon! Pardon! Je vais m'expliquer! Ce n'est pas ma faute!!!"


"Expliquez-moi, qui est derrière tout ça?"


"Je vais vous expliquer."

Je suis maintenant sûr qu'il voulait que je le rattrappe, mais je met cela sur le fait qu'il souhaitait m'attirer loin du parc, pour m'expliquer ce qui ce passe.


Il me raonte alors qu'une bande de gobelins peu recommandable s'était mis en tête de saccager cet endroit petit à petit, pour soi-disant "sauver la population". Ils prétedaient que, si ils rendaient ce jardin moins peuplé, ce serait un endroit de moins où les gens pourraient se faire assassiner. Il m'explique aussi que selon lui, cette idée était absurde, car les gens suceptibles de se faire assassiner ne sortaient généralement pas de chez eux, et même pour ceux qui en avaient le courage, il existait bien d'autres endroits où se rendre pour trouver du monde. Il me communique également une information que je jugeait très utile: un autre homme était en train d'enquêter sur cette affaire, mais pas pour la milice, et les bandits le savaient. Ils allaient donc se réunir ce soir, après le coucher du soleil, pour décider de ce qu'ils convenait de faire.



Je remercie l'homme, et part en direction de l'armurerie, car j'aurai peut-être besoin d'équipement en cas de combat. Si j'ai assez d'argent... Lui tournant le dos, je ne remarque pas le petit sourire en coin de mon "informateur".

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La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle possède le secret du bonheur et nul n'a su le lui ravir.
George SAND




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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 31 Mar 2012 23:21 
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Lorsque je sortit de la taverne je remarquai que la nuit était tombé, la lune était pleine, je pouvais sentir la fraîcheur de la nuit au bout de mes doigts, l'air était humide, je remarquer de la brume sortir de ma bouche a chaque fois que j'expirai, la ville était transformée, il n’y avait plus des allées gorgées de passants qui allaient et venaient dans un brouhaha incessant, on ne pouvais plus voir que des ombres traversant les rues a toutes vitesses et entendre des aboiements de chien de temps perturber le silence de la nuit de temps a autres

"Cela me convient plus"

je regardai le parchemin un instant

(Bien, il est temps de passai aux choses sérieuses)

je cherchai autour de moi un endroit tranquille ou lire le parchemin, pour finalement trouver une petite ruelle éclairer par la lumière de la lune, j’enlevai alors le sceau du parchemin et le déroulai il y avait en haut du parchemin des informations sur la cible, il s’agissait d'un vieux marchands Kendran d'une soixantaine d'année, son nom n'était pas marquai cela m'importai peu de toutes les façon toute comme la raison pour laquelle il devait mourir, apparemment la cible restai tard le soir pour que le magasin soit prêt pour l'ouverture le lendemain, de plus il semblait avoir un garde du corps avec lui. En dessous des informations, il y avait un plan dessiné qui menai vraisemblablement a la cible.

"Sa m'évitera de courir a travers la ville pour le chercher....."

je me dirigeai alors vers le quartier du marché essayant de me réchauffer les mains en les mettant dans mes poches

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 1 Avr 2012 21:13 
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Je continuai à courir, tentant de fuir désespérément mes poursuivants, mais avec une blessure qui continuait à marquer le chemin que je prenais. En regardant derrière moi, je pouvais voir les torche des miliciens danser dans la nuit. Les contours des bâtiments n’étaient plus très clair, j’avais du mal à penser correctement, mon équilibre commençait à me lâcher, finalement, je fus obligé de m’affaisser contre un mur dans une allés étroites, les miliciens quadrillaient la zone, il ne me restai plus beaucoup de temps.


" Vous avez des problèmes monsieur ? "


La personne qui venait de parler était un enfant humain, d’environ 1m20, il ne devait pas avoir plus de sept ou huit ans, ses yeux était marrons clair, il m’était impossible de déterminer sa couleur de peau ou de cheveux a cause de la crasse, ses habits était sales et déchiraient, presque en aussi mauvais état que les miens.


(Un Enfant de la rue ?)



Alors que je pensai cela, une idée me vint à l’esprit.


« Et petit, ça te dirais de te faire un peu d’argent ? »


Le jeune garçon acquiesça.
Je déchirai alors ma manche droite, sortis une bourse de yus, le parchemin de la mission.


"Retourne toi un instant petit."


Le jeune garçon se retourna, je sortit alors la main trancher et coupai le petit doigt qui portai la bague, je l’enroulais dans la manche déchirés, et cacha la main trancher sous mes vêtements, je pris une dizaine de yus dans la bourse et tendis le tout a l’enfant avant de donner les instructions suivante.


" Ecoute moi bien, je ne me répéterai pas, prend ce tissus et son contenu et amène les a la taverne des sept sabres. Tu devras garder ce parchemin en évidence, et chercher un nain qui le reconnaitrai, ensuite donne lui le tissus, tu me suis toujours ?"



L’enfant acquiesça encore.


" Après avoir fait sa, dit lui de laisser la récompense au tavernier, avec comme instruction de ne laisser qu’un Kendran du nom de Arcklos la retirer. "


J’eus un spasme de douleur, et me tins l’épaule.

" Après avoir fait cela, demande lui la même somme que celle que je t’ai donné, cela te servira de récompense complète. "

Je pouvais entendre les gardes qui me cherchaient se rapprocher, je touchai l’épaule du garçon.


"Vas-y maintenant !!! "


Le garçon se mit à courir jusqu'à disparaître au coin de la rue, alors que ma conscience commençait à décliner

" Faire appelle à un humain…. Je suis….. tomber….bien…. bas."


A ce moment la, j’ai perdu conscience.

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Dernière édition par Arcklos le Dim 1 Juil 2012 20:25, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 4 Avr 2012 01:54 
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Brenac fut pris de court, tout commençait à dégénérer. Paradoxalement, il aimait ça, car le chaos s'installait, mais d'un autre côté, il refusait de perdre l'enfant. Sirus était SA chose, et même s'il ne comprenait pas grand chose à la situation, il était hors de question, même si c'était juste pour lui faire faire trempette, que la garce lui prît l'enfant. Sirus s’accrochait de ses deux mains, sur le jeune psychopathe, et la blondasse, le tirait par la taille, de toutes ses forces. Brenac avait bien quelques indices sur la situation, comme le pourquoi des lignes noires sur l'enfant, mais il ne savait pas à quoi cela allait bien pouvoir lui servir. Il agit donc instinctivement. Et au lieu d'essayer de retenir l'enfant en forçant, il pris le problème dans l'autre sens. Il voulait prendre la blondasse à son propre piège. Sans prévenir, il fonça sur la jeune femme, espérant la faire tomber en arrière en arrêtant brusquement de résister. En se faisant, il s'empara de son couteau. Il voulait le plaquer sur la gorge de la bonne femme une fois que celle-ci serait à terre. Il voulait la dominer, l'effrayer. Il voulait la tuer, oui, LA TUER. Elle le méritait, elle entravait les projets du jeune Hurlecendre et c'était inadmissible.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 4 Avr 2012 02:38 
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Dirigé pour Brenac Brulecendre


Jet de dés Brenac: 88 Réussite

Jet de dés Sulam: 63 réussite



Le stratagème de Brenac fut très efficace. Dès qu'il lâcha le petit, la femme tomba sur le derrière. Brenac réussit donc sans peine à plaquer son couteau contre la gorge de la dame. Mais très déterminée, cette dernière profita que Brenac soit au-dessus d'elle pour lui flanquer un coup de genou dans l'entrejambe.

Alors que tu te remettais de ta douleur, Sulam tenta de se relever rapidement, mais le petit apeurée pris la fuite dans la direction opposé de la fontaine.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 17 Avr 2012 00:56 
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Intervention gmique pour Arcklos



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