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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Dim 26 Fév 2012 01:53 
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En battant un peu des jambes, j’arrivai à orienter la dérive de la barque et l’amenai au plus près de mes compagnons. Bien organisé, ceux-ci arrangèrent la situation immédiatement. Oryash lança un grappin pour que la barque ne s’échappât pas et Salymia me tira hors de l’eau en m’agrippant le bras et me hissa à leur niveau. Le retour sur la terre ferme, fusse-t-elle une pierre poussiéreuse dans un fichu tunnel rempli de pièges mortels, fut un immense soulagement et je pris quelques secondes pour me remettre de mes émotions. Si je n’avais pas eu la barque et mes camarades, j’y serais passé.

(La rivière aurait eu raison de moi et de mes pouvoirs…)

Je grelotai quelque peu, ma résistance au froid montrant ses limites face à l’eau froide imbibant mes vêtements et couvrant ma peau. Heureusement, Oryash sut me donner un peu de chaleur intérieure en me chuchotant son soulagement de me revoir en vie. Je souris béatement, puis ébouriffai mes cheveux pour en dégager une partie de son eau.

« Je n’oserais pas retenter un tel défi ! »

Sans tarder, nous montâmes dans la barque, seul moyen de rejoindre Cromax et les autres à temps pour les aider. Mathis et moi prîmes les rames et, assis côte à côte, nous nous dépêchâmes de nous mettre à la tâche. Le jeune homme profita tout de même de l’occasion pour « souhaiter la bienvenue à bord » au capitaine. Je répondis à son clin d’œil d’un rire franc.

« Un capitaine n’abandonne jamais son navire ! Allons-y ! »

Et sur ce bref échange, nous nous lançâmes, synchrones, dans un combat titanesque contre le monstrueux antagoniste qu’était ce fougueux courant. Nous avions déjà perdu un mètre sur notre objectif le temps de finir de s’installer dans le bateau et nous ne ménageâmes pas notre peine pour inverser cette tendance. A force de coups répétés dans son flux continu, nous arrivâmes à lancer la barque à une allure respectable. Certes, nous étions lents, mais nous avions gagné une certaine inertie que nous nous évertuions à garder intact malgré l’inexorable force de l’eau.

Le bâton de Salymia éclairait la galerie aux parois luisantes d’humidité dans des lueurs surnaturelles, reflétant le coté incroyable de notre expédition souterraine. Le froid n’avait plus d’emprise sur moi pour le moment, l’effort continu pour ramer me réveillant et réchauffer les muscles.

(Soulagement temporaire, mais le bienvenu aux vues de la situation.)

Il n’en était pas moins vrai que notre besogne était fatigante et notre rythme diminua sans que l’on ne s’en rendît compte. Immanquablement, la barque finit par ralentir et nous avions du mal à rattraper la situation. Un coup d’œil me permit de voir notre objectif, presque à portée, qui semblait soudain impossible à atteindre. Le bateau ralentissait trop et nous ne parvenions pas à renverser la vapeur.

« Non ! On n’va pas y arriver ! »

Je commençais à paniquer, mais Oryash eu une idée de génie. Sans un mot, elle ressortit son grappin et le fit tournoyer avant de le lancer vers le reste du poteau que j’avais brisé. Il lui fallut deux essais infructueux pour calibrer son geste, mais elle finit par coincer une griffe du grappin dans le bois. Sans attendre, elle tira sur la corde, aidée de Salymia, apportant une force nouvelle dans le mouvement de la barque. D’un coup, nos coups de rames parurent plus efficaces et la barque avançait de nouveau.

« Bravo ! On va s’en sortir, enfin… »

Après quelques ultimes efforts, nous parvinrent finalement sur la rive du nouveau tunnel. Nous descendîmes tour à tour du canot. Je pris le bout de corde encore accroché à la barque pour faire un nœud sur la bite d’amarrage cassée. Il y avait peu de marge sur la corde, mais c’était faisable et en la passant plus bas, il y avait peu de chance qu’elle se décrochasse.

« Bah quoi ! Un capitaine n’abandonne jamais son navire Mathis, je te l’ai dit… Plus sérieusement, si nous devons nous enfuir par ce tunnel si les choses tournent mal, nous serons bien contents de l’avoir. »

J’évitais de penser que le « tournent mal » pût signifier l’échec de la mission et la mort de Cromax, imaginant plutôt une réussite suivit d’une émeute née du chaos ambiant et un incendie obligeant de sortir autrement que par la porte. Nous reprîmes notre route, nous engageant dans cette nouvelle galerie. Après une longue et silencieuse marche, nous atteignîmes une excavation plus large et plus haute sous plafond. Salymia tendit son bâton pour éclairer la scène. Quand je disais plus haut sous plafond, je sous-estimais largement la situation. C’était un puits vertical, comme celui que nous avions descendu plus tôt et le conduit montait facilement sur une dizaine de mètres. Mais cette fois-ci, les parois étaient lisses, complètement plates. L’étape physique de la rivière étant passée, le froid reprenait peu à peu ses droits sur ma peau et mes vêtements humides me rappelaient que ce n’était pas fini. En frissonnant, je m’approchai de la roche pour la tâter rapidement, cherchant au moins un petit relief qui se démarquerait sous mes doigts.

(Il n’y a même pas de quoi poser une phalange !)

« Mais les créateurs de ce tunnel se foutent de nous !! »

La fin de ma phrase se déploya en une ribambelle d’échos grimpant avec tant d’aisance dans les hauteurs. Une nouvelle épreuve pour les amants.

_________________
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* Lillith, humain, Aurion et Cryomancien nv23 *
En mission pour les Amants de la Rose Sombre


Feu Ellana : morte dans les flammes du Purgatoir, hantant les lieux à jamais
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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Dim 26 Fév 2012 15:05 
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En quittant la chambre de Herlor sous les traits du mystérieux Onyx, Lysis tient à me contacter mentalement, pour me transmettre un message de mes alliés. Un instant, je pense que c’est Salymïa qui répond à mon précédent envoi, mais je suis vite ramené à la réalité, une réalité qui ne peut que m’arracher un soupir de soulagement.

(Crominou ? Aenaria est parvenue à sauver Duncan de la prison. Il est tiré d’affaire.)

J’opine inutilement du chef à l’énonciation de cette bonne nouvelle. Voilà un poids en moins pour moi poursuivre cette mission. Ou la commencer, dépendamment du point de vue. Car c’est bien une mission dans la mission, que je suis en train d’accomplir là. D’une démarche altière ne cherchant pas à se montrer discrète, je m’avance jusqu’aux escaliers, suivant mentalement le trajet que m’a indiqué l’elfe noir délicat. Le même que j’ai pris pour grimper jusqu’ici, pour l’instant. Je longe donc le couloir abritant les chambrées, individuelles ou communes, des gardes de Grantier. J’espère ne croiser aucun d’entre eux, car je devrais inventer un pieux mensonge pour justifier la présence d’Onyx dans leur quartier, ce qui n’est pas réellement dans mes projets, ni mes envies. Par chance, les logements des gardes sont sans doute l’endroit le moins gardé de toute la bâtisse. En toute logique, d’ailleurs. Garder des gardes serait un comble.

C’est sans encombre, donc, que j’atteins les escaliers et que je descends ceux-ci pour atteindre le hall d’entrée du palais, toujours aussi dégarni. Mais alors que j’entreprends de grimper l’autre volée d’escaliers, une voix m’interpelle.

« Ser El’Thriss, quelle surprise de vous voir là ! Vous aviez l’air si pressé de trouver le sommeil lorsque vous nous avez quitté, tout à l’heure. »

(Merde…)

Je me tourne vers l’origine de la voix. Deux des elfes blancs qui étaient attablés avec Grantier s’approchent des mêmes escaliers, bras dessus-bras dessous. Un couple, apparemment. Et des enfarinés de bourgeois inutiles, si j’en crois leurs habits riches, faits de soieries fastueuses et colorées, et leurs bijoux d’or et d’ivoire. L’homme arbore même un diadème entrelacé fait d’ébène, alors que sa compagne se contente d’une légère et discrète chainette d’argent faisant pendre sur son front une émeraude délicate. Ils s’approchent tous deux, et j’attends de les avoir tout proches de moi pour leur répondre, ce qui me laisse quelques secondes pour trouver une fabulation plausible. Je décide d’opter pour la simplicité et l’imprécision de mes mots.

« Oh mais je m’y rendais justement. Quelques tours et détours m’auront retenu. »

Dans la peau de mon personnage jusqu’au bout, je me pare des quelques rares mimiques que j’ai enregistré de lui, durant notre courte entrevue. J’espère ne pas le singer de travers. Ces Hinions semblent bien le connaître, et je serais ennuyé de rater mon interprétation. L’elfe qui m’a adressé la parole semble mordre à l’hameçon, répondant du tac au tac, d’un air entendu :

« Oh, bien sûr oui. Montons ensemble alors, voulez-vous. »

Cette réponse évasive me crispe plus qu’elle ne me soulage. Car s’il a effectivement gobé ce que j’ai dit, c’est qu’il est quelques pratiques secrètes dont il vaut mieux éviter de parler, au sein du Palais. Et je n’ose imaginer, connaissant Grantier de réputation, ce que sont ces activités. Je leur fais signe d’entamer la montée des marches à mes côtés, et je remarque les yeux verts de la compagne de mon interlocuteurs étrangement fixés sur la forme de ma besace à travers la cape d’Onyx, à l’intérieur de laquelle j’ai rangé mon matériel inutilisé actuellement, dont ma cape, mon diadème, ma lame métamorphe. Voyant son regard intercepté, elle me lance un sourire pieux, que je trouve néanmoins empreint de lourds sous-entendus, et je me retiens de pouffer en imaginant la tête de son compagnon s’il découvrait qu’elle entretenait des relations adultères avec un elfe noir… Ce qui est sûrement le cas. Les yeux ne mentent pas.

Je me surprends à la trouver agréable et jolie. Parée de l’élégance naturelle de ceux de son espèce, ses habits mettent en valeur sa silhouette diaphane. Un corset ajusté souligne sa taille de guêpe, et rehausse sa poitrine, offerte au cœur d’un généreux décolleté. Les froufrous de sa robe accentuent le déhanché délicat de sa démarche. Et pourtant, toute attirante qu’elle est, elle me semble moins sensuelle que Pulinn, moins voilée de mystère que cette elfe blanche de Tulorim, que jamais il ne m’a été donné de revoir, après notre nuit au cimetière, à dormir sur les tombes. Ses yeux, bien que d’une couleur agréable, semble fanés, fatigués. Comme une fleur délicate qui n’aurait plu vu le soleil depuis longtemps.

J’analyse si bien son physique que nous voilà bientôt arrivés en haut des escaliers, sans qu’un mot ne soit prononcé. L’homme, bien fait de sa personne, lui aussi, avec cette soyeuse chevelure immaculée attachée en un nœud coquin à l’arrière de sa nuque, et ce regard bleu intense, ouvre une porte donnant sur un couloir. Selon l’explication d’Onyx, la première porte à droite est celle du bureau de Grantier. Un garde fait le pied de grue devant celle-ci, et curieusement, je suis heureux de ne pas débarquer seul ici. Même si du coup, je ne vais pas pouvoir y entrer tout de suite, devant avant tout me débarrasser de ce couple d’elfes. Sans prêter la moindre attention à l’homme en faction, nous passons la porte pour bifurquer à un coude menant sur un couloir parcouru de plusieurs portes espacées. Les appartements des invités de Grantier. Deux nouveaux gardes font des allez-retours dans celui-ci, et j’en aperçois un autre, en poste devant la toute dernière porte, de face. Les appartements du maître des lieux, sans doute. Là où nous devrons œuvrer, cette nuit.

Ma seule espérance, pour le moment, est que la chambre d’Onyx est située plus loin que celle du couple d’Hinion. Pourtant, c’est eux qui soudainement s’arrêtent devant une porte en me regardant. Comprenant rapidement, je m’incline légèrement tout en leur affirmant poliment :

« Je vous souhaite donc une agréable nuit. »

Ce à quoi l’elfe me répond :

« Puisse-t-elle l’être pour chacun de nous. Dès demain, Ser Grantier sera peut-être moins à cran. »

Je hoche la tête d’un air entendu, véritablement satisfait qu’eux aient au moins cru à notre petit tour de passe-passe, à notre numéro, à notre mensonge. Et sans plus tarder, je pénètre dans l’antre d’Onyx. Munis de deux pièces, ce petit appartement est compartimenté entre un espace de réception, un petit salon agréable muni d’un bureau, et la partie chambre, où le lit fait face à une baignoire de pierre. Les décorations sont sobres, mais de bon goût. Je sais que j’ai quelques minutes à perdre avant de pouvoir ressortir, afin de m’assurer que le couple a rejoint ses propres appartements. Je décide de les rentabiliser en fouillant ces appartements. Je ne sais toujours pas si je dois accorder ma confiance à cet individu…

(Si tu avais eu ta cape sur toi, tu l’aurais su. As-tu oublié son pouvoir ?)

(Non… Mais elle aurait pu être reconnue par Grantier, s’il l’avait vue. C’était un risque que je ne pouvais pas courir, que de l’arborer en ces lieux.)

Je m’échine donc à fouiller la pièce, à la recherche du moindre indice pouvant percer à jour les buts réels de cet Onyx. Mais au bout de plusieurs minutes de vaines recherches, je dois me résoudre à conclure que je ne trouverai rien. Soit Onyx est un agent infiltré particulièrement professionnel, soit c’est un bluffeur de génie. Rien ici ne peut le compromettre, en tout cas. Aucun indice le concernant. J’espère que mes recherches dans le bureau de Grantier s’avèreront plus fructueuses. Il est temps, d’ailleurs, de m’y rendre. Je vérifie mon apparence dans un miroir, me surprenant moi-même en ces traits inconnus d’elfe noir à la peau si sombre, et leur accordant toute ma satisfaction, je quitte la pièce. Dans le couloir, il n’y a plus que les gardes, qui ne prêtent que peu d’attention à ma présence. Rapidement, et sans leur accorder le moindre regard, je passe le coude pour me retrouver face au gardien de la porte, complètement démuni car je n’ai pensé à aucun plan pour passer ce vigile attentif. Le corrompre ne me servirait à rien, car tous ces hommes sont mus par la peur de Grantier. Et que nul or ne saurait remplacer leur vie. Je décide donc d’adopter la ruse pour entrer.

« Laisse-moi entrer. Ser Grantier m’a ordonné de lui amener quelque papier au rez-de-chaussée. »

Le garde me regarde, l’air interloqué, et s’insurge poliment :

« Mais monsieur, cette pièce est privée, vous le savez. Grantier n’y autorise l’accès à personne. Je ne peux vous laisser passer ! »

Je fronce les sourcils, dans un superbe jeu d’acteur singeant le courroux contrôlé, et poursuis :

« Je vous dis que je suis là sous ses ordres. Vous n’aurez qu’à lui faire rapport de ma venue, puisque visiblement vous ne me faites pas confiance. On verra s’il récompensera votre zèle, ou s’il vous châtiera pour avoir douté de moi. Personnellement, je n’ai aucun doute sur ce qu’il choisira entre la récompense et la punition. »

Mon regard se fait insistant, droit et assuré. Celui de l’humain vêtu de sombre, en revanche, se perd à s’abaisser. Et dès lors, je le sais vaincu, succombé par la peur que lui inspire Grantier. Une peur dont j’ai su jouer pour manipuler ce cerbère zélé. S’effaçant, sans plus un mot, il ouvre la porte pour me laisser entrer, et je pénètre le bureau en refermant derrière moi, ricanant intérieurement de mon génie… juste avant d’être frappé par la netteté du rangement de la pièce. Impeccable, de nombreux parchemins sont rangés dans des étagères, sous de lourdes couvertures de cuir amovibles. Le bureau en lui-même, massif, robuste, trône majestueusement au centre de la pièce, muni de plusieurs plumes et encriers, aux couleurs différentes. Mais je ne perds pas de temps à admirer la décoration. Je sais que ma présence ici est indésirable, et que je dois faire vite pour trouver ce que je cherche.

Tout naturellement, mes recherches me mènent vers ces classeurs de cuir, arborant en gravure les thèmes des documents qu’ils contiennent. Comptes, personnel, affaires secrètes, jardins, aussi nombreuses sont les matières abordées dans ceux-ci. Quand enfin je tombe sur le tome « architecture », je l’ouvre tout aussitôt, et par une chance insolente, je tombe directement sur les plans originaux de la bâtisse. Ils sont un peu imprécis sur l’utilisation faite de chaque pièce, mais l’entrée du souterrain y est clairement indiquée. Dans une salle à l’arrière du Palais, avec un accès vers les deux corps de bâtiment, au rez-de-chaussée. À l’opposé de l’entrée, en réalité. Je glisse ces plans dans ma besace et prends soin de bien ranger ce que j’ai dérangé, avant de quitter la pièce alors que le garde, rongé d’anxiété, soupire d’aise en me voyant sortir. Je ne lui accorde pas la moindre attention, et file vers l’étage inférieur, tournant vers l’aile dans laquelle Grantier n’est pas pour longer tout le long couloir que sans doute, Duncan a emprunté. Les gardes, à ce niveau, ne me prêtent pas la moindre attention. Je passe la porte du fond, et atterris dans une pièce plutôt vaste, toute en longueur. Une salle d’entrainement, munie de tapis d’escrime, d’armes diverses pour s’entraîner à de multiples techniques, et de mannequins marqués par les coups de fer.

Il ne me reste plus qu’à chercher l’ouverture du passage, désormais… Et à prévenir les Amants.

(Oui. Je m’en occupe. Je leur dis quoi ?)

(Que j’ai trouvé l’endroit où débouche le souterrain. Fais transmettre également à Aenaria de me rejoindre ici avec Duncan. Dans la salle d’entraînement, au sud du bâtiment, tout au bout du couloir.)

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Dim 26 Fév 2012 21:45 
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Trois vaillants amants de la rose sombre à mes côtés dans cette petite barque, à essayer en vain de lutter contre les forces de la nature. La rivière, forte adversaire, grâce à son puissant courant, nous empêchait d’avancer. Mes muscles bandés, je redoublais d’effort à ramer, tentant d’assister le mieux possible le mage beaucoup plus musclé que moi. Malgré la douleur qui envahissait mes bras, je ne relâchais pas, je me devais de forcer davantage que Lillith afin d’obtenir le même résultat. Si par malheur la barque déviait plus d’un côté que de l’autre, elle serait emportée par le courant, ou pire encore, nous risquions de chavirer.

Son bâton lumineux à la main, Salymïa nous éclairait alors qu’Oryash semblait scruter à l’horizon, sa corde toujours en main. Puis, sans que je m’y attende, elle se leva, fit tournoyer son grappin et le lança en direction de notre but. Le bref espoir, que j’eus lorsque je la vis en action, s’évanouit très rapidement, car les crochets atteignirent la rive, mais ne s’accrochant à rien, ils tombèrent dans l’eau. Sans perdre espoir, la phalange de Fenris refit une deuxième tentative qui, heureusement, réussit. Sa corde, désormais solidement attachée à ce qui restait du piton qui avait cédé un peu plus tôt, maintenait notre embarcation en place. Tous mes espoirs revenus, je m’attelais de nouveau à la tâche en ramant en cœur avec l’homme de glace alors que les deux femmes tiraient sur la corde. Après un certain moment et grâce à nos actions concertées, nous atteignirent la rive qui menait à l’autre portion du tunnel.

À ma grande surprise, Lillith amarra le bateau, m’expliquant, tout en faisant allusion à la nomination de capitaine que je lui avais attribuée un peu plus tôt, que cette barque pourrait nous être utile si nous devions emprunter de nouveau ce chemin pour fuir.
Je hochai la tête entièrement d’accord avec ses propos, mais en apportant toutefois une petite précision :

« Reste à espérer que nous interceptions Grantier avant qu’il ne puisse se sauver par cette voie. »

Le tunnel que nous empruntions avait été sans aucun doute conçu pour permettre au seigneur des lieux, en occurrence Grantier, de fuir son palais s’il venait à être assiégé. Il était important que nous préparions notre fuite, mais d’un autre côté, il fallait empêcher notre cible d’y accéder. Notre connaissance de son passage secret nous donnait par contre l’avantage de l’intercepter si jamais il tentait d’y accéder. Mais pour le moment, nous avions d’autres préoccupations, se rendre au château d’abord, puis retrouver les autres amants.

Une fois arrivés à bon port, nous partîmes un à la suite de l’autre dans un autre tunnel étroit, éclairé cette fois seulement par la faible lumière que nous offrait le bâton de Salymïa. Après quelques minutes de marche, nous sortîmes de l’étroit passage pour nous river le nez à un mur de pierre.

(Et c’est reparti pour l’escalade !)

Ayant sans doute eu la même idée que moi, Lillith inspectait le mur, le tâtonnant espérant y trouver des prises similaires à celles qui nous avaient permis de descendre le précédent puits. J’attendis patiemment son verdict, qui s’avéra négatif, la paroi de pierre était si lisse que l’escalade s’avérait impraticable.

Je reculai de quelques pas, tentant de voir ce qui se trouvait au sommet. Le moyen de franchir cet obstacle devait se trouver tout là-haut, puisque cette falaise devait être descendue et non montée.

« À mon avis, il ne nous reste plus qu’à faire une pyramide humaine. »

J’attendis un court moment, mais puisqu’aucun meilleur plan n’était proposé, j’enchainai :

« Lillith étant le plus costaud, tu pourrais être la base de la pyramide. Je grimperai sur tes épaules et une des demoiselles sur les miennes. La dernière, nous escaladera à son tour et atteindra le sommet, une fois rendue là, on avisera. »

Mon plan était incomplet, j’en étais conscient, mais c’était ce que j’avais de mieux à suggérer. Cela faisait probablement plus d’une heure que nous étions sous terre, nos compagnons avaient sans doute besoin de notre aide.

Tournant dos au mur de pierre, profitant de celui-ci pour se faire un appui, Lillith me présenta ses deux mains jointes afin que j’y mette mon pied.

Après un court moment d’hésitation, je retirai mes bottes, les rangeai dans mon sac, mis mon pied gauche dans l’étrier, déplia ma jambe gauche et grimpai agilement sur ses épaules. Je fis rapidement demi-tour afin de jouir également du mur pour y appuyer mon dos. Ce fut au tour des deux charmantes demoiselles de jouer aux acrobates. L’équilibre était précaire, mais je me concentrai afin de ne pas échouer tout en profitant de l’ascension des dames pour les regarder et sentir leurs douces fragrances.

L’ascension se passa sans incident majeur. À un moment, Oryash perdit pied et il n'en fallut de peu pour qu'elle m'écorcha le nez, ce qui n'arriva pas, heureusement. La première amante en haut, je fis descendre Salymïa qui était sur mes épaules et je descendis à mon tour. Nous regardâmes tous en l’air et notre attente fut de très courte durée, puisqu’une échelle de corde nous fut lancée. Sourire aux lèvres, je fis signe à mes deux compagnons de prendre les devants tout en leur tenant l’échelle de cordes afin d’assurer une meilleure stabilité. Je grimpai rapidement à mon tour, pressé de savoir ce qui nous attendait en haut, espérant qu’une issue se présenterait à nous d’ici peu.

Une fois en haut, je chaussai mes bottes, puis je suivis mes compagnons dans le nouveau tunnel qui se présentait à nous, m’interrogeant intérieurement sur la teneur du prochain obstacle qui nous attendait. Notre marche fut de courte durée, puisque nous arrivâmes dans un cul de sac. Envahi par la déception, je ne pus cacher mon découragement.

« Non, non, non, nous n’avons pas fait tout ce chemin, pour aboutir à une impasse ! »

Mais alors que j’exprimais mon désarroi, le mage scrutant le mur de pierre, se tourna vers nous souriant, chuchotant de s’approcher. Il avait trouvé des repères, des marques qui indiquaient sans aucuns doutes, qu’une issue était dissimulée dans ce mur. Après avoir demandé à Salymïa d’utiliser ses dons de télépathie pour prévenir Cromax de notre découverte, il s’attela à chercher le moyen dissimulé qui nous permettrait de pénétrer dans le château. Animé d’un nouvel espoir, je m’approchai silencieusement de la paroi et participai activement à la recherche du dispositif de déclenchement.

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Dernière édition par Mathis le Sam 3 Mar 2012 06:41, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Jeu 1 Mar 2012 01:41 
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Localisation: Quête 33
A peine ai-je fini d'exposer mon idée que Dame Aenaria, avec un débit assez impressionnant, s'empresse de me montrer les points faibles de mon plan. Points faibles relativement évidents qui plus est...comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ?! Ma nouvelle attitude, ma nouvelle façon de voir les choses m'aurait-elle embrouillé le cerveau ? Mes capacités intellectuelles ont-elles été dégradées par la séance de torture?! Quelle idée saugrenue! J'ai juste été trop pressé, voilà tout! Mais je n'ai même pas le temps de répondre à ma camarade qu'elle change d'avis et accepte mon idée. Est-ce qu'elle va bien ? Bzh, peu importe après tout, je pense que l'important en cet instant, c'est d'avancer un point c'est tout. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester ici plus longtemps et c'est pour ça que je redescends les quelques marches qui nous séparent de mon bourreau, non sans avoir au préalable sourit à Dame Aenaria.

Une fois face au corps inertes de mon tortionnaire, je lui retire ses vêtements sans cérémonie. Je révèle le corps musclé de la brute...mais je n'ose pas regarder son visage qui est contre le sol. Je n'arrive pas à me décider, je préfère ne pas connaitre ce détail...Peut-être ainsi l'oublierai-je plus facilement ? Sans doute. Après avoir enfiler les vêtements puants, enfiler la cagoule étouffante, je dissimule, non sans mal, mon arme démesurée sous mes nouveaux atours et je retourne auprès de ma comparse, espérant qu'elle aussi, a fini de se changer. Je n'ai pas envie de débarquer au mauvais moment.

Une fois en haut des marches, je constate que j'arrive au bon moment et je m'empresse de donner quelques justifications à propos de mon plan.

"Vous savez, il y a peu de chances pour que nos déguisements trompent beaucoup de gens, mais au moins, nous serons un peu plus discret, c'est une chance pour nous. Par contre, je ne sais pas du tout ou aller après. Avez-vous eu le temps de faire du repérage avant de venir ici ?"

J'espérais vraiment qu'elle avait une idée pour la suite, car je dois avouer que moi, je sèche complètement. Peut-être devrions nous essayer de rejoindre Cromax ? Ou alors tenter de réduire les effectifs de Grantier discrètement, petit à petit ? Je n'en sais vraiment rien!

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Jeu 1 Mar 2012 13:25 
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Duncan sourit à ma proposition et partit se changer avec les vêtements du bourreau. Pendant ce temps, j’enlevais la cuirasse rigide de l’assassin ainsi que son pantalon qui pourra aisément cacher mes jambes plus fines. Il fallait que je cache mes atours féminins et la tenue de ma dernière victime était la plus appropriée, néanmoins une question subsistait : devais-je enlever ma cuirasse ou la garder ?

(Tu devrais la garder, cela fera une épaisseur de plus pour cacher ta poitrine.)
(C’est ce que j’étais en train de me dire.)
(Avant que je n’oublie, Salymïa veut savoir comment tu vas, apparemment, ils ne sont plus très loin du château de Grantier.)
(Dis-lui que je vais bien, un peu amochée à cause du combat contre les gardes, que j’ai retrouvé Duncan et qu’il va bien.)
(Ca devrait leur redonner du baume au cœur de savoir que Duncan va bien. J’y vais de ce pas.)

Je sentis mon petit oiseau disparaître de mon esprit pour entrer en contact avec la faera de Salymïa. Pendant ce court laps de temps d’absence de Crystallia et de Duncan, j’allais pouvoir m’habiller tranquillement. Il fut simple de mettre le pantalon par-dessus mes jambières, la cuirasse opposa un peu plus de résistance mais fut rapidement en place. Je n’avais plus qu’à récupérer mon sac et mon épée. Ca devrait faire l’affaire, je pourrais me faire passer pour un garde avec une épée. Maintenant, le problème de mes cheveux. Je pris alors le casque du premier garde que j’avais tué, espérant qu’il cacherait suffisamment mon visage, cachant mes traits fins elfiques ainsi que ma tignasse.

(Message transmis à Salymïa)
(Merci.)
(Vous avez un nouveau message.)
(J’écoute.)
(Cromax te fait savoir qu’il a trouvé ou débouche le tunnel que le groupe de Salymïa explore en ce moment. Il débouche dans la salle d’entraînement, qui se trouve au sud du bâtiment, au bout du couloir.)
(Donc de l’autre côté de la demeure de Grantier, je doute que notre stratagème fonctionne aussi loin… Va voir si nous pouvons y arriver facilement de là ou nous sommes.)
(J’y vais de ce pas.)

Je finissais de placer mes cheveux sous le casque du garde lorsque j’entendis Duncan remonter les marches. Son accoutrement lui allait bien, il ferait l’affaire, plus que moi en tout cas. Il en profita pour justifier son idée de plan. Il savait que notre déguisement ne leurrerait pas longtemps les autres gardes, mais c’était un risque à prendre. A la guerre, il fallait prendre un maximum de risque pour voir un plan réussir. Puis il me demanda si j’avais une idée de l’endroit où aller par la suite. Là tout de suite maintenant, je ne savais pas trop où aller.

(Moi je sais.)
(Tu arrives à point nommé !)
(Bon est-ce que tu te souviens du couloir par lequel tu es arrivée dans la prison ?)
(Oui biensur.)
(Bien, alors il y avait un garde qui était posté devant une porte en face de la grande entrée de la salle de bal, tu situes ?)
(Oui parfaitement.)
(La pièce derrière la porte correspond à l’endroit où dorment les gardes.)
(Tu as perdu la tête ? Tu veux nous faire passer par là !!!???)
(Il n’y a que deux gardes dedans en ce moment même, c’est votre meilleure chance !)
(Admettons, ensuite, il faut aller où ?)
(Il y a une porte dans cette pièce qui mène à l’armurerie, puis à la salle d’entraînement. Cromax s’y trouve déjà.)
(J’ai une idée qui pourrait être crédible. Merci Crysti.)
(A ton service.)

Notre échange avait duré bien longtemps, il me fallait le justifier à Duncan.

- « Je viens de recevoir un message télépathique de Cromax, il nous attends dans la salle d’entraînement. Apparemment, le groupe qui est resté en arrière à trouvé un moyen d’entrer dans la demeure de Grantier à travers un long tunnel. Il semblerait qu’il débouche dans cette pièce. »

Observant le carnage au sol, je priais Sithi intérieurement pour que personne ne mette les pieds dans les cachots car nous serions rapidement découverts.

- « Je sais par où passer. J’espère que tu n’es pas facilement effrayé car nous allons passer par les quartiers des gardes. Il faut également que tu gardes ton guandao bien en vue. Après les logements des gardes, il y a l’armurerie, c’est un bon moyen pour nous de passer en disant que nous voulons entreposer l’arme du prisonnier, toi, afin de la montrer plus tard à Grantier. Les seuls gardes qui ont vu ton arme sont soit ici morts, soit dans le couloir est ou dans le couloir ouest, espérons simplement qu’ils ne sont pas rentrés en contact avec les deux gardes qui sont dans les quartiers. »

Je rattachai ma ceinture autour de ma taille, remis une mèche de cheveux dans le casque et prit la direction de la porte. Je la débloquai d’un coup de coude au niveau de la serrure et regardai le guerrier blond une dernière fois.

- « Prêt à entrer dans la gueule du loup ? Nous devons emprunter la première porte à gauche dans le couloir, il doit y avoir un garde devant, prétextons pour entrer dans les quartiers que l’interrogatoire a été sanglant et qu’il nous faut nous changer pour faire un tour dans la demeure. Je vais te laisser parler mais si ta voix flanche, je pourrais t’aider, ne t’inquiètes pas. »

J’ouvris alors la porte de la prison et laissait passer Duncan en premier, prenant soin de refermer derrière moi. Nous allions voir si notre plan allait fonctionner.

(Dis-moi Crystallia, tu pourrais me rendre un service ?)
(Bien sûr, lequel ?)
(Est-ce que tu pourrais voler jusqu'à la Cité Blanche, je m'inquiète pour Ehemdim. J'ai peur que son état n'empire...)
(Oui, j'y vais et en attendant ne fais rien de stupide !)
(J'y penserais !)

Mon bel oiseau bleu quitta de nouveau mon esprit me laissant seule, pas complètement seule puisque j'avais le guerrier ynorien avec moi.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Sam 3 Mar 2012 20:08 
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Précédemment: Une traversée mouvementée


Une fois Lillith à bord de l'embarcation nous compères se mirent à ramer afin de remonter contre le courant histoire d'atteindre le ponton un peu plus haut. Enfin un peu était un grand mot lorsqu'on considérait la force du courant qui menaient la vie dure à nos rameurs. Oryash gardait un oeil sur Lillith. Sa nage forcée n'avait pas été une partie de plaisir et le voir grelotter même légèrement, la contrariait. Oryash aurait voulu les aider à ramer mais l'embarcation était étroite et un rameur de plus les auraient gêné plus qu'autre chose. Aussi prit-elle sont mal en patience attendant que la barque atteigne son but.

Seulement voilà, malgré la force déployée par Mathis et Lillith, leurs efforts commençaient à faiblir et cela se ressentait. Aussi s'en crier garde avant que ses compagnons n'abandonne contre le courant, la peau blanche se leva et alpaga le grappin et la corde qu'elle avait gardé à porter de main.Elle se mit à faire tournoyer le tout au dessus de sa tête allongeant la corde suffisamment jusqu'à ce qu'elle vienne la laisser en direction de la rive. Ma malheureusement, son lancé ne fut pas ce qu'elle escomptait puisqu'elle échoua dans sa tentative. La Phalange de Fenris fit la moue et ramena son matériel à elle avant de tenter une fois de plus l'expérience. Cette fois Oryash fit mouche puisque son grappin agrippa une prise suffisamment solide. Elle tira sur la corde pour juger de la solidité de l'entrave et commença à tirer sur la corde la ramenant à elle peu à peu. Salymïa vint l'aider dans sa tache tandis que les deux hommes poursuivaient leurs efforts comme boostés par le fait qu'ils toucheraient bientôt terre avec l'aide inattendue des deux femmes.

Une fois sur la rive, tous débarquèrent et Lillith prit soin d'amarrer le bateau,prétextant qu'il pourrait servir en cas de fuite. Oryash salua l'initiative du mage d'un signe de tête tout en rangea son matériel dans ses sacoches. Une fois de plus ils empruntèrent un tunnel qui sembla fort long à Oryash. Elle se demanda depuis combien de temps ils cheminaient sous terre. Des heures sans doute. Soudain les membres du groupe qui la précédaient s'arrêtèrent et elle entendit Lillith pesté.

S'en vint alors l'intervention de Mathis qui proposa de faire une pyramide humaine vu qu'il leur était impossible d'escalader le puit. L'idée n'était pas mauvaise et bien vite chacun vint à occuper la place que serait la sienne. Lillith serait le pilier de l'ensemble, surmonté de Mathis, de Salymïa et enfin d'Oryash qui était la plus légère. Certes il ne serait pas aisé de monter sans risquer la chute de l'ensemble, mais c'était le seul moyen d'atteindre l'ouverture qui se trouvait un peu plus haut. Quand ses trois amis furent en place, Oryash ôta ses bottes, les fourra dans ses sacoches et commença l'escalade. La structure était solide,mais tanguait un peu. La peau blanche manqua de peu d'écraser le nez de Mathis quand son pied dérapa de la tête de ce dernier. La chute avait été évitée, oufff. Oryash gagna assez vite l'enclave et y disparue. Sa tête réapparue, un mince sourire sur les lèvres avant qu'elle ne lance.

"Attention en dessous j'envoie l'échelle!"

Bien vite elle se déroula contre la parois et ses compagnons la rejoignirent en haut du puits.
Le petit groupe se remit en route et arrivèrent une fois de plus devant une voie sans issue, du moins c'est ce à quoi cela ressemblait. Pourtant bien vite, il parut évident à Lillith qu'un passage secret devait se trouver dans le mur, quelque part. Toute la troupe en eut la confirmation lorsque Salymïa vint à leur donner plus de précision, mentionnant que ce tunnel débouchait dans la salle d'entrainement. Aussi prirent-ils la décision de rester le plus silencieux possible. Après tout personne ne savait qui pouvait se trouver de l'autre côté du mur. Bientôt la bataille s'engagerait avec sans nul doute son lot de victimes.

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Dernière édition par Oryash le Mar 6 Mar 2012 15:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Dim 4 Mar 2012 21:44 
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Heureusement, mes compagnons n’étaient autant en manque d’idées que moi et, aussitôt le manque de prises sur la paroi mis exergue, Mathis nous proposa de palier à ce problème avec une pyramide humaine.

(Se monter les uns sur les autres ? Décidément, il sort d’un cirque notre acrobate.)

Médusé mais un peu amusé par le plan du jeune homme, je jetai un coup d’œil en l’air. On pouvait apercevoir dans les hauteurs des variations dans le gris sombre de la paroi, laissant penser à un passage.

« On n’a pas vraiment le choix… »

J’essayais de paraître assuré, mais la situation me dépassait complètement et je ne savais pas si j’allais être capable de jouer les acrobates. A mon grand soulagement, Mathis m’imposa la place de base de la pyramide, avec la difficile tâche de porter tous les autres, mais le grand avantage de ne pas avoir à chercher à tenir en équilibre sur les épaules d’un autre.

« Très bien. Quand tu veux. »

Ce disant, je me calai dos au mur, les jambes arquées pour avoir des appuis solides, puis je joignis mes mains pour faire un marchepied à Mathis. Avec une souplesse féline, il se hissa et se posa sur mes épaules. Sa silhouette svelte le rendait assez léger et, la paroi derrière nous aidant, je sentais peu de poids pour l’instant.

Ce fut au tour de Salymia, à qui je fis aussi cale à mi-hauteur pour l’envoyer vers mon collègue du dessus. Celui-ci l’aidait à se hisser et elle pu rapidement atteindre mes épaules. Je pris alors les mollets de Mathis dans mes mains pour les maintenir le plus stablement possible pendant que l’elfe montait à son tour sur les épaules du jeune homme. C’était un peu long, la situation étant plus ardu pour eux là-haut. Pour ma part, je commençais à ressentir leur poids qui écrasé mes épaules et l’exercice devint plus dur. L’effort me crispait et je sentais ma respiration accélérer et mes joues rougir.

Bien qu’Oryash fût la plus légère, avoir deux personnes sur les épaules rendit mes gestes moins puissants et moins assurés que pour les précédents. J’entourai le doux pied nu de la phalange pour l’élever et elle grimpa rapidement pour dépasser Mathis et monter sur Salymia à son tour. A nouveau, je me concentrai sur les jambes de l’acrobate du dessus, lui apportant un maximum de stabilité pour éviter toute chute. Mais la fin me parut interminable. Je sentais des mouvements en haut, mais ne pouvais pas savoir quoi. Je pouvais seulement attendre, tétanisant sous l’effort et tâchant de tenir bon. Une sueur maligne coula de mon front pour venir obscurcir ma vue en imbibant mes yeux. Mon visage devait être rouge pivoine à la longue et je ne voyais pas le bout de cette histoire de pyramide.

Mais je finis par sentir un léger soulagement sur mes épaules. Oryash avait du atteindre son but et avait quitté notre construction précaire. Je sentis des mouvements étranges au-dessus de moi avant de comprendre que c’était Salymia qui descendait. Puis ce fut le tour de Mathis et mon dos fut enfin libéré de toute la pression qu’il subissait. Je poussais un râle de soulagement en m’écartant de la paroi pour regarder en l’air. Le visage de la peau-blanche apparut tout en haut. Elle nous cria de faire attention à son envoi d’échelle.

(Echelle ?! Comment ça ?)

Dans un claquement sourd, le mur se para subitement d’une échelle. Les barreaux étaient en bois, mais les montants étaient en corde et ils étaient probablement suspendus en haut.

(C’était vraiment un souterrain à prendre dans l’autre sens. C’est vraiment penser pour uniquement sortir du château…)

Soulagé d’avoir cette solution miracle plutôt que de devoir grimpait à la corde comme je m’imaginais pendant qu’on faisait la pyramide, Je ris un bon coup.

« Merci Oryash ! »

Mathis alla maintenir le bas des cordages pour rendre l’échelle plus stable, nous invitant du regard à passer devant lui. Sans hésiter, je me lançais à l’assaut de cette cheminée, passant de barreau en barreau pour engloutir les mètres de paroi lisse me séparant d’Oryash. Malheureusement, la fatigue était bien présente et mes vêtements humides et froids avaient tôt fait de rendre cette simple action en épreuve fastidieuse. L’étape de la rivière était encore vivace et le coup de chaud en servant de base à la pyramide n’avait éclipsé qu’un instant l’engourdissement qui s’étendait en moi. Je fus sûrement plus lent à escalader cette échelle qu’en temps normal, mais je tins bon et je pus me hisser dans le passage en hauteur au bout du compte.

Le temps de reprendre mon souffle avait suffit pour que l’équipe soit déjà au complet dans ce nouveau tunnel et la marche vers le palais repris de plus belle. Nous arrivâmes très rapidement à un énième cul-de-sac nous assommant d’une vague de déception qu’exprima parfaitement Mathis en un cri sortant des tripes. De tout cœur avec lui, je fixais le mur de pierre complètement désabusé avant de me rendre compte d’un détail étrange. En m’approchant, je vis une fissure rectiligne laissant imaginer un découpage fait par la main de l’homme, une dalle qui s’écarte, un pan qui pivote ou même le mur qui coulisse. Aussitôt, je sus qu’on était au bout. Je chuchotais sans attendre pour partager avec mes compagnons ma découverte.

« Chut ! Je pense qu’on est dans le château. Regardez, ici, on peut voir des traces droites. Il y a sûrement un passage secret dans le mur. Salymia, peux-tu dire à Cromax qu’on est arrivé au bout du tunnel. On est coincé par un passage secret, mais on ne sait pas où il mène, ni s’il y a des gens de l’autre coté. On va essayer de l’ouvrir. »

Ce faisant, j’examinais de plus belle le mur, cherchant plus précisément les délimitations de cette porte dérobée, à l’affut de tout bouton, levier ou dalle à déchausser qui pourrait être le sésame vers l’intérieur de la demeure de Grantier.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Mar 6 Mar 2012 12:02 
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Après l’épreuve de la tyrolienne, mes nerfs sont à fleur de peau et je crains de ne pas pouvoir supporter ces petites acrobaties bien longtemps. Ma fidèle alliée éclaire toujours notre petit groupe depuis le sommet de mon bâton et je dois bien dire que tout ceci est très avantageux. Nous continuons et alors que je pensais en avoir enfin fini avec tout ça, j’entends mes compagnons pester : une nouvelle embuche ! Mais par Gaïa, ce n’est pas possible ! On n’y arrivera jamais…

Une rivière avec un fort courant se dresse entre nous et une autre entrée de tunnel très vite remarquée par Lillith. Ce dernier propose une mission complètement folle pour nous mener jusqu’à la barque : geler la surface de l’eau. Mon cœur s’emballe dans ma poitrine, je le sens mal, vraiment très mal. Et j’ai raison de redouter le pire. Bientôt la glace vient à se fissurer et la lumière produite par la torche du mage de glace disparaît. Oryash hurle à la mort tandis que je lance Laïdè en hauteur pour éclairer la rivière.

Rapidement je suis rassurée par le sort de notre ami. Il va bien, mais il est trempé. Alors qu’il arrive vers nous avec force, porté par ce courant, je m’empare de sa main pour le retenir. Je le hisse sur le bord avant que tout le monde embarque sur ce navire de fortune. Les hommes se mettent à ramer à contre courant ce qui leur demande plus d’efforts. Qu’est-ce que l’on ne fait pas par amitié, amour ou par esprit de vengeance…

Grâce à son grappin Oryash nous amarre à l’endroit où se trouvait la barque précédemment. Enfin nous pouvons poser nos pieds sur le sol. Je respire une grande goulée d’air. Depuis que nous sommes entrés dans ce souterrain, j’ai l’impression de ne pas pouvoir respirer. Je déteste cette sensation. Avant de continuer, Lillith, dont je souligne le courage imprudent, attache solidement la barque. Bien vu ! En cas de fuite précipité, mieux vaut tout remettre en place.

Nous poursuivons et bingo, encore un joli cadeau laissé par notre ennemi Grantier ! Cet homme craint vraiment pour sa vie… Un mur, lisse se dresse devant nous. L’abattement s’empare de moi et pourtant, je me dois de continuer. Pour mon père, pour mon avenir avec Amhalak, pour Aenaria, pour eux tous, je me dois de continuer. Un plan se dessine très vite et n’écoutant que d’une oreille je m’exécute. Oryash escalade l’échelle humaine que je forme avec les deux autres avant de nous lancer une échelle. Ouf ! Je n’aurais pas à faire l’acrobate. Une fois au sommet Laïdé vient se manifester à moi.

(J’ai deux messages.)
(Je t’écoute mon amie.)
(Aenaria va bien, elle est un peu amochée, mais elle va bien. Et Cromax t’informe que ce tunnel débouche sur la salle d’entraînement du palais.)

Ces deux nouvelles emplissent mon cœur de bonheur. Alors que nous continuons de progresser avant d’être de nouveau stoppés. Cependant, cette fois, Lillith nous chuchote que nous devons nous trouver sous le château, mais il ne sait pas où. À moi d’apporter cette réponse.

"Je viens de recevoir un message de Cromax. Cette salle est la salle d’entraînement du palais et aux dernières nouvelles, nos trois compagnons vont bien. C’est tout ce que je sais."

Lillith me demande alors de transmettre à notre chef notre emplacement. Très judicieux et j'appelle mon amie.

(Laïdè, va dire à Cromax que nous sommes sous la salle d'entraînement. Nous avons enfin fini la traversée de ce tunnel infernal !)
(Je fonce, tenez-vous prêt, surtout toi Saly, la grande épreuve est arrivée...)

Laïdè dit vrai, je dois restée en alerte pour ne pas commettre d'imprudence. Maintenant, reste à mettre au point un stratégie pour entrer.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Sam 10 Mar 2012 13:26 
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Sous mon apparence d’elfe noir, je me dirige donc en sens inverse vers le rez-de-chaussée. Prudent, une fois en bas, je décide de prendre l’aile que je ne connais pas encore, afin d’éviter de croiser Grantier ou d’autres de ses invités dans le couloir de la salle à manger. Suivant ma mémoire du plan, je passe donc un long couloir rectiligne, sous le regard attentif et surpris de deux gardes, qui n’en prononce pour autant pas un mot. Passant une porte au bout de ce couloir, j’arrive dans une salle remplie d’armes en tous genres. Épées, lances, hallebardes, arcs ou arbalètes. Une collection impressionnante que Grantier a dû amasser pendant de nombreuses années. Malgré mon intérêt certain, surtout pour les plus exotiques et originales, sur lesquelles je laisse trainer un regard curieux, je ne m’attarde pas dans la pièce. Le personnage à la peau d’ébène que j’incarne ne ressemble en rien à un combattant, ou à un amateur de fines lames. Il serait curieux de l’apercevoir en train de lorgner sur la collection privée de Grantier. Surtout après la nuit tombée.

Je laisse donc là les vitrines de verre, étagères et porte-lames, et m’infiltre dans la pièce suivante, dépourvue de tout soldat et de tous gardes. Toute en longueur, elle est munie de deux tapis d’escrime, au bout desquels des mannequins de bois et de paille marqués de cibles rouges attendent d’être frappés. Un escalier factice, sur un coin de la pièce, des murs marqués de quelques coups, et d’autres porte-lames, vides, eux. Aucun doute possible, je suis dans la salle d’entraînement du palais. Une pièce dédiée à l’escrime et au maniement des armes les plus diverses. Ainsi, j’ai la confirmation que celui que je dois affronter n’est pas un noble dénué de toute force. Pulinn m’avait prévenu de cela. De la dangerosité de l’ancien Chevalier de la Rose.

À peine arrivé dans cette salle, où débouche le souterrain selon le plan architectural trouvé dans le bureau de Grantier, Lysis m’interpelle pour me dire que Salymïa lui a fait parvenir un message de la part de sa faera. Un message signifiant qu’ils sont arrivés au bout de leur souterrain, et qu’ils cherchent un moyen d’ouvrir le passage.

(Quelle coordination ! ça c’est du travail d’équipe !)

(Ne te réjouis pas trop vite : ta mission n’est pas terminée.)

Je ne peux cependant m’empêcher de penser qu’une étape importante est désormais franchie. Nos avancées dans le palais seront bientôt plus rudes et moins discrètes que jusqu’à maintenant. L’assaut final a bientôt sonné. Je m’approche approximativement de ce que je me souviens être, sur plan, la sortie du tunnel de fuite de Grantier, qui ne peut s’ouvrir que de l’intérieur, en toute logique. Et alors que je tourne le manche d’une épée fixée sur un mur, une série de déclic se font entendre, et le mur commence à pivoter sur lui-même, sur une largeur de plus d’un mètre, et à hauteur d’homme. La fameuse porte dissimulée.

Lorsque la porte de pierre est entièrement ouverte, j’ai totalement repris mon apparence initiale d’elfe gris. Inutile, désormais, de me masquer. Rewolf Grantier ne peut plus fuir… Et ceux que nous croiserons, nous les tuerons sans pitié. À moins qu’ils ne se rendent pieusement, ce dont je doute tant que le maître des lieux est en vie. Me débarrassant de la cape d’Onyx pour revêtir la mienne, j’accueille les arrivants d’un sourire satisfait.

« Il est bon de vous voir, mes amis. Duncan et Aenaria ne devraient pas tarder à arriver. D’ici là, restons silencieux et sur nos gardes. Entrez, entrez… »

Et du regard, je cherche celui de Lillith…

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 12 Mar 2012 02:52 
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Afin de ne pas être repéré par les gens qui peut-être se tenaient de l’autre côté de ce mur de pierre, silencieusement, j’aidais le colosse encore tout mouillé à chercher le mécanisme qui nous permettrait l’accès au palais bien gardé.

Alors que mes mains tâtonnaient la froide paroi rocheuse, j’entendis quelques cliquetis. Je me tournai vivement vers Lillith, croyant qu’il avait trouvé comment entrer, mais je constatai rapidement qu’il n’y était pour rien. Même chose pour les deux dames qui cherchant à nos côtés n’étaient pas responsables des petits bruits révélant que la porte dissimulée allait s’ouvrir.

J’en étais à présent certain, le dispositif avait été déclenché de l’autre côté.

(Bien sûr, ce passage est fait pour sortir, nous avons été idiots de chercher de ce côté un moyen d’y entrer)

Je ne fis pas part de ma réflexion à mes compagnons, le temps n’était pas au bavardage et nous devions nous tenir prêts. Cromax , Aenaria et Duncan étaient dans ce château depuis un petit moment, ils étaient peut-être à la poursuite de Grantier. Et ce dernier tentait peut-être de s’échapper par cette même voie que nous avions découverte par hasard.

Reculant de deux pas, ma dague torsadée dans la main droite et mon poignard d’argent dans la gauche, je ne quittais pas la porte des yeux, attendant le moment propice pour attaquer le fuyard avant que celui-ci ne tente de m’assassiner.

Lentement la porte pivota laissant entendre un sourd grincement. Les pieds bien campés au sol, j’étais prêt. D’après ce que m’avaient raconté Cromax et Duncan, Grantier était un homme sans pitié. Et puis, un chef de troupe devait être un coriace adversaire, je ne devais pas prendre de chance et attaquer le premier.

La porte poursuivit sa rotation et je m’apprêtais à m’élancer sur l'austère elfe noir qui se tenait devant nous lorsque je vis sa physionomie se modifier. Ses longs cheveux blancs filasses raccourcirent et devinrent noirs parsemés de mèches blanches, et la peau de l'elfe noir s'éclaircit jusqu'à atteindre la couleur de celle d'un elfe gris, l’homme qui nous faisait face n’était nul autre que Cromax, le chef des ARS. Par chance, autant pour moi que pour lui, je réussis à retenir mon élan. Je poussai alors un soupir de soulagement et souris au grand homme qui venait de nous accueillir aimablement.

L’elfe gris visiblement content de notre présence à ses côtés, nous annonça que Duncan et Aenaria ne tarderaient pas à nous retrouver. En attendant, il nous enjoignit à la prudence.

Nous quittâmes donc l’humidité du tunnel pour nous retrouver dans une pièce qui avait tout d’un lieu d’entrainement. Tapis, mannequins, cibles, armes, tout était là, pour parfaire la formation des combattants.

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Dernière édition par Mathis le Jeu 24 Mai 2012 02:32, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 12 Mar 2012 04:03 
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Les ombres de nos silhouettes venaient se fondre dans les reliefs adoucis de la roche tandis que nous tournions le dos à la lumière salvatrice de Salymia pour caresser la pierre de nos doigts tremblants à la recherche d’une irrégularité. Le silence régnait et je n’osais pas faire de mouvements brusques tant la crainte de nous faire surprendre par un ennemi de l’autre coté du passage secret était grande.

(C’est sûr que dès que nous trouverons le moyen d’ouvrir, ils seront au courant de notre présence. Mais en attendant, mieux vaut éviter de leur donner l’opportunité de préparer leurs défenses.)

Soudain, un cliquetis sonna à l’intérieur du mur et je jetais aussitôt un regard surpris à Mathis. Mais mon compère me le rendait bien et nous cherchions tous les deux la personne ayant trouvé le mécanisme. Le jeune homme tourna la tête pour scruter les deux autres membres de notre groupe de spéléologues amateurs et ne tarda pas à se figer dans une attitude hostile, dégainant des armes. Je ne fus pas long à comprendre moi aussi.

(Aucun d’entre nous n’a ouvert le passage, c’est quelqu’un de l’autre coté…)

Je ne dégainai pas mon sceptre qui allait être trop encombrant dans cet espace restreint. Ma magie pure à elle seule allait suffire à occire notre futur opposant et je me contentais de tendre les mains en avant pour être prêt à expulser mes fluides sur ce qui allait surgir. La paroi artificielle pivotait avec une lenteur insoutenable et la tension grimpait crescendo. Une silhouette svelte se dessina alors dans l’ouverture, par delà la porte dérobée. Elle avait une attitude passive, mais ses traits étaient étranges et me mettaient mal à l’aise. Je compris la raison assez rapidement en voyant les cheveux de cet elfe raccourcir. Les longues mèches se rétractaient et fonçaient, oubliant un gris terne pour se parait d’un noir de jais. Au contraire, la peau s’éclaircissait jusqu’à atteindre un gris pâle. Et tandis que le passage secret achevait de s'ouvrir, la recoloration des iris de ses yeux me permirent enfin de reconstituer le puzzle des traits faciaux pour former dans mon esprit un visage connu.

« Cromax, c’est toi ! »

Soulagé, je relâchais mes fluides, mais je dus me retenir de ne pas crier de joie, baissant mon volume sonore malgré une légère note d’hystérie. Notre chef nous annonça que les deux derniers membres du groupe n’allaient pas tarder et que nous devions nous faire discrets pour l’instant. Souriant, je m’approchai de lui et lui fis une accolade plus que chaleureuse. J’eus une pensée pour Oryash, qui devait être perdue dans toutes nos histoires libertines, mais l’air n’allait pas être aux amourettes. Nous avions une mission et je ne pouvais pas non plus m’attarder à exprimer envers Cromax le délice de le revoir sain et sauf.

Après cette étreinte que je m’accordais avant de reprendre le sérieux de la mission, je m’écartai un peu gêné, me rendant compte que mes vêtements encore gorgés d’eau n’avait pas manqué de mouiller ceux de mon amant.

« Désolé. J’ai… eu le droit à une petite baignade en chemin. »

(Il faudrait que je puisse me sécher pour éviter une bête pneumonie…)

Profitant de l’attente que nous allions avoir avant l’arrivée d’Aenaria et de Duncan, je me dis que la tâche ne paraissait pas impossible. Je regardai un peu la salle dans laquelle nous venions d’entrer. Des mannequins de paille trônaient dans un coin, des présentoirs à armes ornaient les murs, des tapis épais couvraient le sol. A ne pas en douter, c’était une salle d’entrainement pour les guerriers du palais, mais le raffinement de la pièce suggérait qu’elle n’était pas destinée aux gardes du bas de l’échelle. En cherchant du regard d’éventuels vêtements de rechange, je commençai à délacer les flancs de mon armure pour pouvoir la retirer rapidement.

« Est-ce que quelqu’un a des vêtements secs qu’il pourrait me prêter ? Si je reste mouillé ainsi, je vais finir mal… »

(Dans le pire des cas, me sécher avec la cape dans mon sac, utilisée pour la sortie de Kendra-Kar, et essorer mes habits avant de les remettre sera déjà une grande amélioration.)

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 12 Mar 2012 04:25 
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Sans un mot, j'écoute les idées de Dame Aenaria, et d'un simple signe de tête, j'acquiesce. Je veux vite sortir d'ici, je ne veux pas que cette mission traine plus longtemps, je veux rejoindre le reste des amants. A partir de maintenant, je vais pouvoir être actif, être utile à Messire Cromax. Poussant la lourde porte de la prison qui m'a fait connaitre tant de souffrances et qui, d'une certaine manière, m'a vu renaitre, je m'engouffre dans le couloir et avance d'un pas plutôt confiant.

Comme prévu, un garde est devant la porte, et il nous regarde, à la fois intrigué, effrayé, et peut-être un peu sur ses gardes. J'ai l'impression que celui qui fut mon bourreau était du genre craint, un bon point pour moi. Me concentrant, essayant de me souvenir, je fais mon possible pour imiter la voix rocailleuse de mon tortionnaire.

"Hey toi, bouge de là! On est plein du sang de l'autre crevard de prisonnier, je dois me changer avant de voir Sieur Grantier!"

Mon imitation a dû être plus convaincante que prévu car sans broncher, l'homme ouvre la porte et nous laisse entrer. Comme prévu, les gardes sont en poste et personne ne se trouve dans cette petite pièce qui leur sert de dortoir, sans aucun doute. Sans attendre, je traverse la pièce et passe la seule porte qui s'offre à nous. Je traverse tout aussi rapidement la salle d'arme...Je suis de moins en moins sûr que mon "imitation" ait fonctionné, il faut vite rejoindre les autres.

Une fois la dernière porte franchie. Je me retrouve en compagnie de Dame Aenaria dans la salle d'entrainement. Sire Cromax et les autres sont déjà présent. Sans hésitation, je m'empresse de retirer ma cagoule pour ne pas les induire en erreur. Il est temps de leur montrer le nouveau Duncan! Duncan, le Borgne de la Rose Sombre!

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 12 Mar 2012 15:20 
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C’est dans un silence nécessaire que tout le monde commence à chercher un moyen d’ouvrir le passage. Un léger bruit d’eau me parvient aux oreilles, la rivière souterraine. Je me perds dans mes pensées et je me sens tellement proche du but que je poursuis que j’ai envie de casser autour de moi, peu m’importe la discrétion, mais je ne suis pas seule dans cette histoire, je me dois de penser à mes compagnons et donc rester discrète. Je sens la tension envahir mes épaules. Je suis sur les nerfs et, maintenant que nous touchons au but, une peur, une hésitation s’empare de moi.

(Reviendrais-tu sur ce que tu as décidé ?)
(Non… Mais malgré toute ma colère et toute ma haine, c’est ma mère que je vais devoir tuer… Ça me fait forcément quelque chose sinon, cela voudrait dire que je n’ai pas de cœur.)
(Le tien est pure Saly !)
(Dans quelques heures il ne le sera plus…)

Laidè a la délicatesse de ne pas poursuivre cette conversation. Une tâche lourde et douloureuse m’attend. De plus l’impatiente mêlée à l’angoisse n’est vraiment pas quelque chose d’agréable ! Alors qu’à la faible lumière produite par ma faera nous sommes tous là en train de chercher un moyen de rentrer, un bruit étrange de cliquetis se fait entendre. Tout le monde s’immobilise et je retiens même ma respiration, en crispant mes mains contre mon bâton. Un combat ? Déjà ? Quelqu’un qui veut s’enfuir ?

(Calme-toi.)

Je ne parviens pas à écouter le conseil de mon amie et pourtant, elle ne m’a jamais fait défaut. La porte s’ouvre lentement et derrière elle, c’est le soulagement. Cromax se tient là et nous a ouvert. Quelle idiote ! Pourquoi n’ai-je pas écouté Laïdè, cela m’aurait évité un stress inutile. Lillith ne perd pas de temps avant de faire une franche accolade à notre chef. Je trouve cela attendrissant, mais une peur s’empare de moi. Où est Aenaria ? Je ne la vois pas, mes yeux la cherchent, mais la belle sindel n’est pas là. Oh non…

D’un signe de tête je salue Cromax. Et de nouveau, le soulagement s’empare de moi lorsque Duncan entre dans la salle avec mon amie. Je me dirige rapidement vers elle et l’enlace. Je suis si heureuse de la revoir en chair et en os. Je me suis fait énormément de soucis pour elle et enfin je la retrouve.

"Comment vas-tu mon amie ?"

Je sais grâce à nos faera qu’elle a dut subir une épreuve, un combat sans doute et je tiens à savoir si tout va bien. Puis je l’entraine vers notre chef avant de demander.

"C’est la dernière ligne droite. Un plan chef ?"

Je parle volontairement bas. Et attend une réponse de notre meneur.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Jeu 15 Mar 2012 22:37 
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Inscription: Dim 16 Mai 2010 15:20
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J’avais l’impression qu’en revêtant la tenue du bourreau, il avait aussi pris son assurance ou bien était-ce dû à l’épreuve qu’il venait de traverser ? Je ne saurais le dire pour le moment, mais lorsqu’il arriva au niveau du garde près de la porte des quartiers de ces derniers, il fit preuve d’une efficacité redoutable, endossant son rôle à merveille. Je n’avais pas eu à intervenir et pour tout dire, tant mieux, Crystallia n’était pas dans les parages à ce moment précis.

(Bien joué Duncan !)

Il passa sans problème devant le garde et je n’attendis pas mon reste pour le suivre. J’avais une peur bleue que ce dernier ne me regardât de trop près, révélant ainsi la supercherie. Une fois à l’intérieur de nos quartiers, car après tout nous étions déguisés, je pus constater la véracité des propos que m’avaient tenus Crystallia, je pouvais compter sur elle à n’importe quelle moment, c’était une véritable alliée de choix dans cette aventure périlleuse.

(Je sais que tu m’aimes !)
(Merde Crystallia, préviens la prochaine fois !)
(Oups, désolée mais c’était trop tentant, tu pensais des choses tellement gentille à mon sujet, j’ai pas pu m’en empêcher !)
(La situation n’est pas au burlesque ma cocotte !)
(Rassures-toi je sais…)
(Les nouvelles ne sont pas bonnes…)
(Il ne va pas mieux, je dirais même que ça empire. Il n’arrête pas de répéter un mot que je ne comprend pas du tout mais peut être que cela voudra dire quelque chose pour toi : Tamia.)
(Qu’est-ce qu’elle a à voir là-dedans ???)
(Tu sais qui sait ?)
(Pour mon plus grand déplaisir oui… Attends un peu, il répétait son nom ? C’est bizarre… On en reparlera plus tard.)

Me prendre la tête à cause de cette … hum… Je n’avais pas de mot pour la décrire à part peut être « sangsue arrogante et vindicative ». Je ne pouvais pas la voir en peinture et rien que son nom suffisait à me faire dresser les cheveux sur la tête. Il fallait absolument que je me reconcentre sur notre mission, retrouver le reste du groupe dans l’immédiat.

Duncan était toujours devant moi et montra la route grâce à la description que j’avais pu faire de la pièce. Regardant autour de moi, je cherchais une trace de la présence éventuelle de mon frère dans ces lieux ou même de ces acolytes mais rien du tout, je fis chou blanc. Me serais-je fourvoyée ? Cette idée s’immisça doucement dans ma tête alors que je suivais Duncan dans la pièce suivante, la fameuse salle d’entraînement.

Effectivement, les autres avaient réussi à trouver un chemin sur pour entrer dans la forteresse de Grantier, Cromax était également là, le groupe au complet. Je vis alors une tornade blonde m’enlacer tendrement, Salymïa, qui me demanda comment j’allais en baissant la voix.

Etait-ce un code de chuchoter ? Très probable, afin d’éviter de nous faire remarquer. Il était temps que je la rassure sur mon état après nos échanges via faeras.

- « Ca va, un peu amochée et un peu fatiguée, mais je tiens le coup. Et vous, pas trop d’ennuis ? »

Elle m’entraîna ensuite vers le chef de cette expédition qui finalement n’était pas si suicidaire car nous avions réussi à tous entrer à la barbe et au nez des hommes de Grantier. Il nous fallait connaître notre prochain mouvement maintenant.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Sam 17 Mar 2012 23:14 
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Localisation: Kendra-Kâr
Précédemment: La pyramide humaine

Une fois de plus les membres de la troupe se trouvaient dans une impasse. Là de l'autre côté du mur se trouvait le château de Grantier. Seulement voilà de ce côté-ci, nul possibilité pour ouvrir un panneau secret leur permettant d'entrer. Nos amis s'escrimèrent à chercher un mécanisme ou un quelconque levier qui pourrait les aider à franchir ce mur, mais rien. Il n'y avait rien du tout. Ce passage n'avait été fait que dans un seul but,s 'enfuir du château .

Le découragement gagnait nos amants quand tout à coup un cliquetis se fit entendre de l'autre côté de la parois. Le système d'ouverture du panneau venait d'être actionner. Aussitôt Oryash chaussa ses griffes, prête à combattre et vit ses collègues se parer également. La tension était à son comble et l'air devenait suffoquant. L'attente sembla durée une éternité quand soudain un visage apparut. Un visage qu'Oryash reconnu sans le moindre soucis, Cromax.
Ce dernier leur lança qu'il était heureux de les retrouver et se retrouva dans la foulée enlacé par Lillith en une accolade plus que chaleureuse. La peau blanche plissa légèrement les yeux, comme si ce signe d'amitié la chagrinait un peu. Elle ne fit aucunes remarques.

Un bruit attira son attention et elle aperçut alors Aenaria et une personne cagoulée pénétrer dans la salle d'entraînement. L'individu ôta rapidement sa cagoule et un détail frappa tout de suite Oryash. L'homme n'était autre que Duncan. Il se trouvait gratifier d'un balafre en travers du visage. Il avait visiblement perdu l'usage de son oeil gauche au cours de la mission.
La peau blanche grimaça, pensant qu'il ne méritait vraiment pas ça et ne se souciant ni de Cromax ni des autres, s'avança vers lui.

"On peut dire qu'ils t'ont bien arrangé cette bande de pourriture! Une chance que tu retrouves un jour l'usage de ton oeil?"

Certes la question pouvait paraître stupide, mais Oryash savait que parfois la magie pouvait faire des miracles.

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