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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 30 Jan 2012 09:35 
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Comme je m’y attends, Lillith ne tarde pas à me suivre et Oryash également. Je me lasse de notre relation tendue sur un fil qui a tout instant peut basculer dans l’énervement, dans la violence. Je m’attends d’ailleurs à tout instant qu’elle me saute dessus suite à ce que j’ai dit. On verra bien.

Je m’engouffre donc dans ce tunnel où l’obscurité règne en maître jusqu’à ce que Lillith nous apporte la lumière. Génial !

(Tu sais, je peux faire pareil.)
(C’est vrai ?!)
(Oui.)
(Je note, mais quoi qu’il en soit si je me sers de toi, les autres devineront que j’ai une faera et Cromax a bien stipulé que l’on devait garder vos existences secrètes. On verra au fur et à mesure.)

Nous progressons et plus le tunnel avance, plus il se rétrécie. Impossible pour moi de rester debout dans de telles circonstances. Très tôt il apparaît que je dois me mettre à quatre pattes pour plus de confort afin de pouvoir progresser. Ma position est ridicule, mais je me sens mieux ainsi. Un silence de mort règne dans notre petit groupe et idiotement, je donne des raisons de se moquer de moi.

"Surtout derrière on ne se marre pas !, dis-je dans un rire qui montre totalement que j’ironise la situation. Être une elfe n’est pas forcément un avantage."

Je continue ma progression et là, la déception se plante comme un pieu dans mon cœur. Des coffres, des tonneaux, mais pas de sortie, pas moyen de continuer. Mathis dépité se pose sur l’un des tonneaux et s’excuse de nous avoir donné un faux espoir. À ce moment, je comprends qu’il fait vraiment parti du groupe, il est aussi déçu que moi et sans doute des autres et il prend toute la responsabilité sur lui. Je m’assois à mon tour sur le haut d’une boite en bois.

"Tu n’as pas à être désolé Mathis. On y a tous cru."

Je décide d’en informer Cromax. On risque de mettre plus de temps que prévu et il doit se préparer à notre retard.

(Dis à la faera de Cromax que ce tunnel n’était qu’une planque de contrebandiers. Nous sommes toujours coincés…)
(J’y vais…)

La fatalité s’entend dans nos voix. Je baisse les yeux et j’aperçois quelque chose qui luit. Je me penche un peu plus et je ramasse un magnifique diadème orné de deux pierres, l’une blanche et l’autre noire. Je trouve qu’il démontre bien ma dualité entre la lumière et l’obscurité. Je le pose sur ma tête et pour détendre l’atmosphère pesante, me lance dans un jeu théâtral.

"Vous ne trouvez pas que ça donne un air plus majestueux ?"

Je pars dans un rire franc et sincère parce qu’en fait j’ai l’air complètement débile. Je vais me faire taquiner par tous, mais au point où on en est. Mon regard se pose sur le plafond de la grotte. Quelque chose ne va pas. Alors que tout n’est fait que de pierre, une planche en bois apparaît clairement et l’espoir renaît en moi. Je me tourne vers le seul qui peut nous brûler l’obstacle entre nous et nos compagnons.

"Lillith, regarde ! Au plafond il y a une trappe en bois ! Brûle la, je suis sûr que nous sommes dans un tunnel vers le palais ! Merci Mathis, c’est grâce à toi que l’on est là."

Je suis surexcitée, comme dopée à je ne sais quoi.

(Laïdè?)
(Je vais dire à Cromax que s'était une fausse alerte et que vous continuez de progresser.)

L’empressement est certes présent, mais je suis surtout heureuse d’avoir pu aider mes amis. J’attends donc juste que Lillith nous ouvre la voie.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 30 Jan 2012 17:38 
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Avec Oryash à ma suite, je descendis l’échelle pour me retrouver dans le tunnel froid et humide. Contrairement à l’enchainement de grottes qui nous avait permis de traversé la montagne, cette galerie était tout ce qu’il y avait de plus artificielle. Elle avait était creusée par l’homme, renforcée par des étais soigneusement et régulièrement dispensés sur toute la longueur. Une odeur de renferment et de moisi donnait à penser que les lieux n’avaient pas été visités et aérés depuis longtemps.

(Mis à part la vermine… Il y a des toiles d’araignées partout…)

Mathis me remercia pour la lumière et je lui répondis par un simple sourire. Nous pouvions enfin progresser et nos pas nous amenèrent rapidement vers une zone moins haute sous plafond. Je dus me courber, marchant lentement dans des pas exagérés pour garder une position plus arquée. Salymia, pauvre d’elle, se sentait tellement coincée par sa grande taille qu’elle préférait se mettre à quatre pattes plutôt que de s’incliner durant la marche. Je pouffai de rire intérieurement et je craignis avoir réagir explicitement car elle déclara très vite sur un ton amusée que sa condition d’elfe n’était pas facile à vivre tout le temps et qu’il ne fallait pas en faire un sujet de moquerie. Je rétorquai aussitôt sur un ton léger.

« C’est quand même cocasse à voir ! »

(Je préfère un esprit de groupe bon enfant et enclin à la plaisanterie plutôt que la tension à couper au couteau qu’on avait eu quelques instants auparavant entre les deux femmes qui nourrissent visiblement de lourds l’une contre l’autre depuis des lustres…)

Notre progression était quelque peu ralentie, mais nous arrivâmes très rapidement dans un cul-de-sac. La petite salle à l’extrémité contenait quelques tonneaux et coffres en bois. Je me hâtai de poser la torche contre une paroi sèche pour m’atteler à la fouille. Mais celle-ci fut rapide pour tous avec un résultat décevant : rien ! Le tunnel s’arrêtait là et l’endroit semblait avoir été pillé depuis longtemps. Les coffres étaient désespérément vides et nos espoirs de trouver un passage secret menant au château s’effondraient au contact rude des murs rocheux. L’enthousiasme s’était dissout et le moment n’était plus à la plaisanterie. Mathis, dépité, s’assit sur un tonneau en s’excusant pour sa trouvaille vaine.

(Ce n’est pas sa faute…)

Salymia exprima parfaitement ma pensée et je me contentai d’acquiescer. Penché, je récupérai ma torche avant de me tourner et voir stupéfait que l’elfe avait finalement trouvé un trésor au milieu de tout ça, une sorte de couronne couverte de pierreries. Alors qu’elle jouait avec, elle se figea et s’écria d’un coup qu’il y avait une trappe en bois dans le plafond. L’espoir renaissait et Salymia s’emportait même en criant déjà victoire. Etonné, je chassai les toiles d’araignées qui couvraient le plafond pour découvrir par derrière des planches de vieux bois. Malgré l’emportement de ma comparse, je ne pus me résoudre à mettre la torche dessus pour l’enflammer.

« Je ne sais pas si bruler la trappe est une bonne idée : la fumée risque de nous asphyxier et on ne sait pas ce qui se trouve de l’autre coté. On devrait pouvoir défoncer tout ça sans passer par le feu. »

J’avais une autre raison pour éviter un embrasement expéditif, plus personnelle, proche de la superstition : car autant une flamme contrôlée pouvait servir à merveille pour s’éclairer, se chauffer ou cuire des aliments, autant la destruction sauvage, l’acte d’anéantissement pur et sommaire par le feu était contre mes principes, contre ma religion même. Je reposai la torche et profitai de la bassesse du plafond pour pouvoir donner des coups d’épaule brutaux dans le bois. Mon armure encaissait plutôt bien les coups et mon articulation ne souffrait pas trop de sa fonction de bélier improvisée, mais la trappe résistait assez bien. Je sentais les planches se tordre un peu sous la pression et des craquements sonores envahissaient les lieux, mais ce n’était pas suffisant. Sans m’arrêter pour autant, je m’adressai à mes compagnons.

« Ca vient, mais j’ai besoin d’aide. Quelqu’un aurait une barre de fer ou une lame bien rigide pour faire levier ? Ca nous aiderait à arracher une planche ou deux et passer. »

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 22:29 
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précédemment:Un passage, étrange?


Oryash avait donc emboité le pas au reste de la troupe. Comme bien souvent elle fermait la marche, c'était devenu une habitude, presque un rituel. Se retrouver dans ce tunnel lui remémora certaines journées tapie au fond d'une tanière à cause du temps trop mauvais qui l'empêchait elle et les siens de sortir chasser. Si l'odeur putride qui infestait les lieux n'avait pas été si infecte, ce tunnel aurait fait un bon abris.

Oryash tout à ses pensées ne sembla pas s'apercevoir que la voute du tunnel se faisait plus basse et manqua de se cogner si elle n'avait pas vu Salymïa progresser tout à coup à quatre pattes, tel un animal. La peau blanche évita du justesse un étais et eut un léger rire devant l'elfe qui cheminait ainsi. Certes il n'était pas très aimable de se moquer de la sorte, mais tant pis, c'était trop marrant.
D'ailleurs comme si Salymïa voulait anticiper toutes moqueries, elle se lança dans une explications plus ou moins convaincante qui n'eut pas l'effet escompter puisque de Lillith ajouta que c'était tout de même très drôle.
Oryash examina d'un peu plus près cette structure et constata qu'elle avait été creusée par l'homme et n'avait rien de naturelle.

Après quelques temps de marche, le petit groupe arriva dans ce qui semblait être une voie sans issue au grand désespoir de Mathis qui dépiter s'installa sur un tonneau avant de s'adresser à eux d'un air las. il s'excusa comme s'il se sentait responsable de ça et Oryash haussa un sourcil.

" C'est pas la fin du monde non plus Mathis. On trouvera bien un autre moyen d'entrer dans la forteresse, faut pas t'en faire."

Puis soudain Salymïa s'exclama qu'il y avait une trappe, là un peu plus haut et que Lillith devrait la bruler. Oryash fit la grimace .

"La bruler! Mais ma parole, tu n'as aucune idée de ce que peut provoquer un feu dans un espace si réduit."

Et avant même qu' Oryash ne poursuive sur sa lancée, Lillith la prit de court, donnant lui même l'explication. De plus il avait raison sur un point, nul ne savait ce qui se trouvait derrière, alors un peu de prudence ne serait pas vaine.

Avec le diadème que Salymïa venait de dénicher, elle faisait sa belle et se pavanait tel un paon, voulant sans doute amusé la galerie, mais pour la peau blanche cela n'avait rien de drôle. Aussi lorsque le mage vint à demander si l'un d'eux possédait quelque chose qui pourrait faire levier pour ouvrir la trappe, Oryash pensa tout d'abord au grappin, mais ce n'était pas l'idéale. Elle songea alors à autre chose.
Ce n'est pas en escrimant à coup d'épaule que cette fichue trappe allait céder.

"On peut toujours essayer avec mes griffes, elles sont solides et avec un peu de chance ça pourrait marcher."

Elle attendit une réaction ou alors une autre solution. Comme personne ne semblait avoir une autre idée, Oryash s'attela à la tache enfilant ses griffes pour le moins piquantes et tranchantes et s'attaqua aux planches de la trappe.
Elle planta ses griffes d'acier férocement entre les planches et fit levier de toutes ses forces. Au début rien ne sembla vouloir céder, mais à force d'acharnement des craquements se firent entendre et le bois commença à se rompre.
Quand un morceau de bois tomba au sol, elle n'eut aucune peine à en faire tomber un autre créant de se fait un espace assez grand pour que ses compagnons viennent à arracher les planches.

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Dernière édition par Oryash le Jeu 2 Fév 2012 15:20, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Jeu 2 Fév 2012 05:24 
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Tous les quatre dans cette petite salle creusée par l’homme, basse de plafond, constations avec déception que nous étions dans une ancienne planque de voleur. Mes compagnons prirent cependant la nouvelle mieux que moi. Salymia me rassura en m’avouant qu’elle aussi y avait cru à ce passage menant au palais de Grantier, Lillith acquiesça les propos de l’elfe et puis Oryash m’affirma à son tour, que ce n’était pas si grave, et que l’on trouverait bien une autre solution pour venir en aide à nos compagnons. Je fus content de leur réaction face à mon échec, celle de Oryash en particulier, cette balade dans la grotte nous avait rapprochés et elle ne montrait plus d’hostilité à mon égard.

Alors qu’un peu plus tôt l’atmosphère était à l’orage entre les deux femmes, on pouvait à présent y sentir une ambiance agréable, teintée d’humour. L’elfe qui se trouvait à quatre pattes se permettait de fanfaronner avec un diadème qu’elle avait trouvé sur le sol. Il faut dire que ce petit geste fut en grande partie responsable de la bonne humeur de chacun.

Puis comme elle se relevait la tête, Salymïa aperçut une trappe au plafond. Lillith s’en approcha à son tour et usant de ses puissants muscles, tenta de l’ouvrir. Quittant mon siège improvisé, je me dirigeai vers eux. Habile de mes doigts, je pourrais peut-être, à l’aide d’un poignard, ouvrir la serrure. Malheureusement, je constatai que la serrure se trouvait de l’autre côté. Le mage demanda de l’aide affirmant qu’une barre de fer serait tout indiquée pour servir de levier. J’avais bien une épée, mais Oryash plus rapide que moi, proposa ses griffes d’acier.

C’est ainsi que tous ensemble, nous nous mîmes à la tâche, tirant sur les planches que Oryash réussissait à dégager.

Lorsque l’ouverture fut assez grande, je fis un petit saut, puis me hissai jusqu’en haut. Il faisait par contre trop noir pour que je puisse y voir quoi que ce soit.

« C’est à votre tour, montez, il y a peut-être un espoir pour que l’on puisse se rendre au palais. »

Mon petit moment de déception était passé. J'appréciais de plus en plus cette aventure ainsi que les nouveaux compagnons que j'avais rencontrés.

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Dernière édition par Mathis le Mar 7 Fév 2012 23:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Jeu 2 Fév 2012 11:45 
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Peu à peu l’espoir renaît en moi et mes compagnons me font remarquer l’absurdité que serait de brûler cette planche. Il est vrai que dans mon empressement je n’ai pas réfléchi. Tout ce que je veux c’est retrouver, aider Aenaria et surtout tuer ma mère. Tout cela réunit me brouille un peu l’esprit côté technique.

Je relève leurs remarques sans dire un mot. Je ne veux pas faire retomber le semblant de bonne ambiance que j’ai réussi, avec mes pitreries, à installer dans notre petit groupe. Nous n’avons pas besoin de nous déchirer, seulement de nous entre-aider pour mieux parvenir au bout de ce parcours. Car j’en suis convaincue, il mène à Grantier.

Mathis semble nous écouter et lui aussi se sent un peu mieux, surtout avec la découverte de cette trappe. J’en suis plutôt fière, mais je me garde de le dire aux autres. Oryash à l’aide de ses griffes arrive à détacher plusieurs morceaux que les deux garçons me lancent et que je dépose sur le sol. Lorsque l’ouverture permet à tout le monde de passer, Mathis pars en éclaireur. Gaïa seule sait ce qu’il va trouver là-haut. Il monte sans trop de soucis et nous intime l’ordre de le rejoindre.

Je m’empresse de passer. Je suis comme suralimentée d’énergie et j’ai besoin d’un bon défoulement, tuer ma mère est en tête de ma liste. Pour cela il me faut donc continuer. Je monte sur un tonneau et grimpe sans difficulté dans le tunnel. Comme pour revenir sur ma boutade précédente je dis à Mathis :

"Là c’est avantageux d’être de grande taille."

Je rigole un peu avant de me pencher vers le trou donnant sur nos compagnons, toujours en bas.

"Lillith, passe moi la torche, se sera plus simple pour que tu montes. Je te la rends une fois en haut."

Je tends ma main pour la saisir et que nos compagnons nous rejoignent.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Jeu 2 Fév 2012 18:47 
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Oryash répondit aussitôt à ma demande en proposant ses « griffes ». Interloqué, je me retournai pour voir alors qu’elle brandissait un gantelet avec des lames habilement fixées dessus pour imiter les griffes d’un monstre.

(Ah oui, ça a plus de sens… Dire que je pensais qu’elle parlait de ses ongles…)

« Parfait ! Vas-y. »

Je m’écartai pour lui laisser le champ libre, préférant la laisser manier l’arme exotique. D’un geste expert, elle glissa une des lames dans un interstice et l’acier renforcé broya le bois à proximité lorsque qu’elle tourna le poignet. Rapidement, elle abima la planche suffisamment pour pouvoir caler toutes ses griffes entre deux planches et les utiliser comme un pied de biche. Un lourd craquement résonna et un nuage de poussière se leva quand un premier morceau de bois se décrocha.

(Victoire !)

Aussitôt, Mathis et moi prenions le relais. Pendant qu’Oryash continuait son œuvre de dislocation, nous agrippions les planches déboitées pour jouer de notre force commune dessus et achever de les arracher. Au bout de quelques minutes, un trou suffisamment grand pour nous laisser passer crevait le plafond du tunnel. Mathis sauta pour se hisser dedans et se glissa agilement hors de notre vue, avant de nous invité à le suivre et ravivant notre espoir de passage secret menant au palais de Grantier.

(Bien… le chemin est sans danger pour l’instant…)

Salymia suivit l’exemple en profitant de sa taille et d’un tonneau pour escalader sans trop d’effort. Elle me demanda la torche pour simplifier ma montée et pouvoir continuer l’exploration et j’obtempérai prestement. Je récupérai au sol notre seule source de lumière pour la tendre précautionneusement à l’elfe au travers de la trappe.

« Bon, à mon tour d’y aller. »

Je montai sur le tonneau de Salymia et m’accrochai aux bords contusionnés de la trappe pour m’asseoir sur le rebord et lever mes jambes à la suite. Le tunnel était fort semblable au précédent, si ce n’était une meilleure hauteur, nous apportant un peu plus de confort. Alors qu’Oryash grimpait à son tour, je lui tendis la main pour terminer son ascension plus aisément. Non que je remisse en cause ses capacités, mais par simple galanterie.

Alors qu’elle était là, proche de moi, sa main dans la mienne, dans la moiteur de la pénombre, un frisson me parcouru. Les choses avaient été bousculées et ce n’était pas le moment, mais notre baiser n’avait pu avoir de réelle conclusion et je sentais comme un creux, comme un manque dans ce lien au final bâclé…

(Mais on n’a pas le temps pour ça… On doit trouver rapidement une solution pour entrer dans le château… Notre histoire devra attendre…)

Je me contentai alors d’une petite phrase prononcée sur un ton complice.

« Aller, rejoignons les autres. Tu ne voudras pas qu’ils entrent sans nous ? »

Après une dizaine de mètres à progresser tous les quatre dans le tunnel, nous dûmes faire face à un nouvel obstacle. Devant nous, un puits profond, descendant dans des ténèbres insondables, était la seule issue.

(C’est pas vrai ! J’espère que ce n’est pas trop profond.)

Voulant tester la profondeur du gouffre sans perdre pour autant la torche, je pris un caillou et le lâchai dans le vide. Avec une appréhension grandissante, j’entendis un « ploc » lointain au bout de la deux secondes. Mon père avait une astuce pour estimer la hauteur d’une falaise ou d’une faille avec ce temps, mais j’étais incapable de me rappeler la méthode. Tout ce que je savais, c’est qu’au-delà d’une seconde, ça voulait dire très haut…

« Eh ben, cette cheminée est vraiment profonde. Une chute pourrait être mortelle. Comment fait-on ? »

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Ven 3 Fév 2012 12:58 
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[:attention:] Post de combat [:attention:]

J’en avais marre de voir les murs de cette pièce. Il ne se passait toujours rien et je commençais à me demander si Cromax avait vu juste sur le sort de Duncan ou si j’avais bien trouvé l’entrée de la prison de la demeure de Grantier. Rester dans l’expectative ne me plaisait que très peu.

(Ne baisse pas les bras Aenaria, Salymïa est avec toi de tout cœur et n’attend qu’une chose en découdre à tes côtés.)
(Un message de sa part je suppose ?)
(Oui.)
(La tension qui monte dans mes membres devient intenable, il me faut de l’action !)
(Chut ! J’entends du bruit.)

Après quelques minutes de longue attente, j’entendis enfin des bruits de pas provenir de ce couloir. Enfin, j’allais pouvoir faire quelque chose de mes dix doigts et sortir de cette salle de bal qui me sortait maintenant par les yeux. Agrandissant l’interstice par lequel le son provenait, je pus voir Duncan, les mains liés, passer devant moi sans se douter une seconde que j’étais à côté de lui. Il était escorté par deux gardes qui le tenaient fermement. Je pouvais voir une expression de peur sur le visage de l’ynorien.

(Tiens bon Duncan, tu n’es pas seul.)

Si seulement mes pensées pouvaient voler jusqu’à lui pour lui donner un peu de réconfort, j’en serais fort aise. Malheureusement, cela n’était pas possible car la télépathie était quelque chose d’exclusivement elfique.

(Mais bien sur ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le torchon de lin !)
(Oh madame la cynique, c’est pas bientôt fini !)
(Hey ! C’est pas moi qui ait sorti ça je te rappelle !)
(Stop, concentration s’il-te-plaît)

Ce n’était vraiment pas le moment de faire de l’humour alors que la situation était plutôt aux larmes. Une chance pour moi, le garde qui se trouvait posté devant la porte faisant face à la salle de bal partit dans la direction inverse me permettant de me glisser derrière les gardes qui escortaient Duncan. Je pus alors voir deux autres gardes postés devant une porte imposante…

(La prison est derrière…)

Le petit convoi de Duncan touchait au but et heureusement pour moi, les 4 gardes passèrent par cette porte. Deux d’entre eux étaient équipés de cotte de mailles et avaient ceint une épée au côté alors que les deux autres portaient des tuniques plus légères mais protégeant de la même manière.

(Deux épéistes, un qui se bat avec ses poings et le dernier avec une dague, les statistiques sont en ma défaveur…)

Ayant suivi les cinq hommes, ils ne prirent pas la précaution de refermer la porte derrière eux. Je pus donc m’introduire à leur suite pour voir que Duncan et ses chiens de garde descendaient alors que je fermais la porte. Prenant soin de bloquer l’entrée au cas où je devrais en venir à la force pour aller jusqu’à Duncan, c’était un moyen d’éviter d’alerter le reste de la cavalerie.

Sauf qu’en me retournant, je me retrouvai nez à nez avec les gardes de la porte de la prison. Derrière eux se trouvait un escalier qui descendait, certainement l’endroit ou Duncan avait été conduit pour être torturé. Le problème était que deux gardes se trouvaient entre moi et la cellule où devait être installé l’ynorien.

- « Ou est-ce que tu crois aller comme ça ? »

C’était l’épéiste qui venait de m’interpeller de la sorte. Il sortit son arme de son fourreau alors que l’autre s’équipait d’étranges bagues en fer qui recouvraient quatre des cinq doigts de sa main. Lorsque je vis ce dernier se taper les poings dans les paumes, je compris l’utilisation que pouvait avoir cette arme. Rien qu’à cette idée, je tremblais d’avance.

(Ils ne sont que deux, tu peux en venir à bout facilement.)
(Merci pour le vote de confiance…)

Puis les deux gardes s’avancèrent vers moi finissant de monter les quelques marches qui nous séparaient. Je dégainai mon épée et m’équipai de mon bouclier dans la seconde afin de me préparer à la riposte. Les deux gardes s’écartèrent l’un de l’autre pour tenter de m’encercler, instinctivement je reculai. J’avais oublié que j’avais une porte derrière moi et que par conséquent, je ne pouvais aller bien loin.

Les deux gardes prirent position et me sautèrent littéralement dessus. Le premier, le garde au gant de fer, atterrit directement sur mon bouclier alors que le deuxième, l’épéiste, rencontra mon épée. Pour cette première attaque de leur part, j’eus de la chance de les parer facilement. Il voulait probablement me jauger, moi, mes forces et mes faiblesses.

(A mon tour maintenant.)

D’abord, je repoussai mes deux adversaires avec force pour les faire reculer autant que possible, c’est-à-dire peu. Il me fallait riposter et vite avant qu’ils ne retombassent dessus. Le plus proche étant le jeune homme à l’épée, je calai ma jambe droite dans le sol et m’élançai vers ce dernier la lame en avant prêt à l’embrocher. Je sentis que ma lame faisait mouche car je la vis s’enfoncer dans la cotte de maille puis dans la chaire en dessous du foie. L’attirant à moi avec mon arme, je lui posai mon pied droit sur le torse et le poussai violemment afin de récupérer mon épée. Je vis son corps dévaler les escaliers à la vitesse grand V tout en faisant un magnifique roulé-boulé.

(Oh merde, moi qui devait la jouer discrète…)
(C’est raté !)
(Oui, et c’est surtout très mauvais pour moi, il va rameuter les deux autres gardes qui étaient descendus avec Duncan.)
(Cela lui donnera peut être une chance de se libérer !)
(N’y crois pas trop, il est désarmé je te rappelle.)
(D’ailleurs, n’oublies pas que son arme est attachée à ton sac.)
(Ca me donne une idée pour la suite…)

Je n’eus pas le temps d’en dire plus à ma faera que déjà le monsieur au gant métallique me resauta dessus et visa avec une précision d’archer mon bras droit me donnant un violent coup sur l’avant bras. Sur le coup et à cause de la douleur, je lâchai mon épée, repliai mon bras vers moi. Mon adversaire en profita pour reculer puis courir dans ma direction, je devais le prendre de vitesse. Je me mis donc à courir vers le mur, puis posant le pied droit contre ce dernier afin d'y prendre appui, je donnai un coup de bouclier dans la caboche de ce pauvre diable. Il fut aussitôt sonné me laissant le temps d’aller récupérer mon épée.

Etant de nouveau en selle, j’avais le temps d’organiser mes pensées et d’envisager la suite de ce combat. La chute de l’autre débile avait certainement alarmé les deux autres gardes en bas et ils allaient certainement remonter ensemble pour me faire mal. Il me fallait donc m’occuper rapidement du cas de celui que je venais de sonner avant que les ennuis ne commencent vraiment. A une contre quatre, j’aurais beau avoir tout le courage du monde, je ne serais pas capable de les battre, à part au prix de ma vie et cela je ne pouvais le concevoir. J’avais trop à perdre, notre groupe avait trop à perdre et Duncan comptait sur moi pour le délivrer.

J’entendis alors un mouvement sur le côté qui me sortit de mes pensées, mon adversaire au poing de métal, venait de reprendre ses esprits. Aussitôt il m’interpella.

- « Pourquoi tu ne m’as pas tué ? »

- « Agir de la sorte aurait fait de moi un traître et je n’en suis pas une. Je veux te battre à la loyale alors en garde ! »

(Ton sens de l’honneur te perdra.)

Je ne pris pas la peine de répondre à Crystallia car j’étais trop concentrée sur mon adversaire afin d’anticiper ses mouvements mais comme je n’avais pas l’habitude de me battre contre des ennemis avec un équipement pareil, j’étais quelque peu démunie face à lui. Ce dernier dut le voir dans mes yeux car aussitôt il courut vers moi me donna un puissant coup de poing qui tomba directement sur mon bouclier, je me croyais sauve mais j’avais tort car avec son poing droit il passa sous son bras gauche, sous mon bouclier et atteignit avec une facilité étonnante mon menton.

Sous l’effet du coup ma tête partit en arrière, du sang et de la bile montèrent dans ma bouche, je fus sonnée sur le moment. Le mouvement que mon cou venait de faire d’arrière en avant à toute vitesse faisait atrocement mal. A l’instant ou l’uppercut fut porté, j’avais fermé les yeux et maintenant je les rouvrais. Mon adversaire avait reculé pour se protéger de mon épée alors que moi je reprenais mes esprits tout en essayant de remettre ma mâchoire en place en la bougeant de droite à gauche.

(La vache, ca fait fichtrement mal !)
(Non tu crois ! Méfie-toi de ces poings, ils sont dangereux.)
(Heureusement qu’il est tout seul, sinon je te raconte pas le combo…)

Revenant sur mon combat, je me concentrai sur mon adversaire qui était littéralement en train de me narguer en se tapant les poings dans les paumes, me montrant qu’il était prêt à en découdre. J’avais été bien stupide de ne pas lui trancher la gorge lorsque j’en avais eu l’occasion. Comme l’avait dit Crystallia mon sens de l’honneur me perdra et ici c’était la vie que j’allais perdre si je ne trouvais pas un moyen de parer ses attaques rapidement.

Analysons la situation et surtout la dernière phase de combat. Il a utilisé mon bouclier pour me leurrer et attaquer sournoisement par dessous. Jouons à son petit jeu et nous verrons bien ce qu’il fera par la suite. Je me mis en position et l’enjoignis de venir m’attaquer en lui faisant un signe dans ce sens avec mon épée. Ce pauvre benêt n’avait pas compris que je l’avais fait tomber dans un piège.

Courant vers moi, il réitéra son attaque précédente, à la seule exception que cette fois-ci je savais à quoi m’attendre et je n’eus aucun à parer son attaque. Se jetant sur mon bouclier, j’attendis le bon moment pour me dégager, ne lui laissant aucun moyen d’arrêter son coup de poing. Il se retrouva complètement déséquilibré et surtout dos à moi, je n’aimais pas attaquer les gens dans le dos mais la situation m’y obligeait, ma vie et celle de Duncan en dépendaient. Je lui assénai donc un grand coup d’épée allant de son épaule droite à son rein gauche, coupant sa tunique de cuir et atteignant la peau avec une facilité déconcertante.

Je vis mon adversaire tituber quelques secondes avant de me faire face de nouveau. Il semblait sonné, devrais-je dire dans les vapes, après mon petit dégagement surprise. Quelle stupidité de sa part de recommencer la même attaque ! Il aurait du se douter que face à une épéiste suffisamment intelligente, son adversaire, moi, ne se serait pas laissé berner une seconde fois. Cette blessure était le résultat de son total manque de tact et d’intelligence, il l’avait d’ailleurs payé très cher.

Lorsqu’il revint à lui et à la situation, je lui montrai ma lame luisante de son sang. Il me regarda avec un air mauvais, méchant voir même diabolique sur le visage, pas bon du tout pour moi. J’eus tout juste le temps de me remettre en position de défense que déjà la furie qui était en mon adversaire lui donna des ailes pour m’attaquer de nouveau avec force. Il se rua vers moi et alors que je m’attendais à parer une attaque de ses poings, il n’en fit rien et préféra prendre de l’élan pour sauter et me donner un puissant coup de pied dans la tête.

De suite, je vis 36 chandelles et il me fallut quelques secondes afin de reprendre mes esprits. De nouveau, le sang monta à ma bouche en quelques secondes et par réflexe, je crachai au visage de mon adversaire. Secouant doucement ma tête de gauche à droite, je réussis difficilement à remettre mes idées en place ainsi que toutes les parties de mon cerveau qui avait fait des jolis sauts de cabris à l’intérieur de ma boîte crânienne.

(Putain, je lui ai bousillé le dos et il arrive encore à me frapper avec une force pareille !)
(Peut être mais regarde-le…)

Crystallia voyait tout plus vite que moi ou du moins avant moi car mon adversaire avait souffert de ce coup de pied à la tête. Attendre 1m95 de haut devait demander un effort énorme et son dos avait du en prendre un coup. Il était en train de reprendre son souffle tout en enlevant le sang de son visage alors que je me remettais de mes émotions.

(Aenaria, y’a du mouvement en bas…)

Je n’avais pas besoin d’en entendre plus, aussitôt je fonçais sur cet adversaire et lui tranchai la gorge afin de mettre un terme à ce combat. Il me regarda quelques secondes essayant de comprendre ce qu’il se passait puis s’écroula au sol baignant dans son sang et moi pataugeant dedans. Un de moins, en restait trois, mais tous ensemble…

(Ca va être coton…)
(Je le pense aussi.)

J’avais un affreux mal de crâne, entre le coup de poing et le coup de pied, j’étais vernie ma parole. Je me plaçai dos à la porte et attendis que les gardes remontent l’escalier, le nombre en était la seule inconnue à cette attente. Sachant que j’en avais balancé un dans ces mêmes escaliers avec une blessure assez sévère mais pas mortelle, je ne pensais pas le revoir, quoi que. Serait-il accompagné des deux autres gardes qui avaient remis Duncan aux mains d’un spécialiste de la torture ? Cette idée me faisait froid dans le dos et ma détermination à gagner ce combat n’en était que plus grande.

J’entendis alors des bruits de pas, d’abord lointain, puis au fur et à mesure de plus en plus proche, et enfin, le moment tant attendu de la confrontation des armes arriva. Deux épéistes, dont un qui n’était pas en état de se battre et un garde avec une dague, il s’amusait d’ailleurs avec, un assassin sans nul doute et donc un mauvais moment à passer pour moi.

Ces trois bons hommes se déployèrent autour de moi, l’épéiste blessé, l’assassin au milieu – que je supposais être un assassin – et le dernier épéiste sur mon flanc droit. Trois contre moi, déjà affaiblie par deux coups à la tête, si je n’arrivais pas à me débarrasser rapidement du premier manieur d’épée sur mon flanc gauche, la situation allait vite dégénérer. Néanmoins, j’avais en tête que ces deux compères allaient le protéger et donc me sauter à la gorge à la moindre occasion.

(Pries pour moi Crystallia, pries pour moi…)
(Pas besoin, tu t’en sortiras très bien.)

La confiance de ma faera me fit beaucoup de bien, elle croyait en mon succès et c’était tout ce dont j’avais besoin pour le moment. La tension entre les jouteurs était palpable, nous étions tous sur les dents et en attente du premier coup. S’ils s’attendaient à ce que je frappe la première, il pouvait attendre longtemps, en infériorité numérique, ce serait du suicide. Je pouvais sentir la présence du mur dans mon dos, impossible de fuir si les trois me tombaient dessus en même temps.

A mon grand damne, cela se produisit à un élément prêt, deux seulement me tombèrent dessus. Le flanc droit et le milieu me sautèrent dessus, je réussis à les bloquer facilement mais cela ouvrit mon flanc gauche à une attaque directe et ce bougre ne se fit pas prier pour se venger du coup que je lui avais porté. Je le vis avancer vers moi comme un dingue alors que toutes mes forces étaient dirigées vers mon épée et mon bouclier afin de repousser les attaquants. Je dus poser mon pied gauche sur le mur afin de prendre un meilleur appui pour éviter de plier sous la puissance des hommes.

Ainsi ce fut sur cette scène que monsieur flanc droit arriva sur moi et alors que sa lame se levait dans les airs prête à trancher dans le vif, le sang de son compatriote me sauva la vie. En effet, lorsqu’il courut vers moi, il glissa dans la marre de sang que son ami avait laissé suite à sa courte agonie silencieuse. Suite à cela, il se retrouva les quatre fers en l’air et atterrit lourdement sur le dos dans un bruit métallique et s’évanouit au moment ou sa tête entra en contact avec le sol.

Je ris intérieurement alors que les deux adversaires qui m’avaient sauté dessus restaient pantois devant la scène. J’eus alors deux secondes pour les repousser car ils baissèrent leurs gardes en admirant la cascade de leur ami, ce qui me permit de me libérer et d’achever d’un coup d’épée dans le cœur le pauvre bougre qui n’aurait jamais dû remonter les escaliers pour littéralement venir au casse pipe. Un de moins, il en restait encore deux.

(Bien joué !)
(Merci, mais j’ai peur qu’un tout autre combat ne commence et je ne suis pas au mieux de ma forme.)
(Comment ça ?)
(Les deux autres ont l’air sacrément remonté. Il est temps pour moi de repartir au charbon. Souhaites-moi bonne chance.)
(Reste surtout en vie…)

Je n’entendis pas les dernières paroles de Crystallia à mon intention, sa voix ayant perdu en volume dans ma tête. Je retirai mon épée du cœur de l’ennemi que je venais de tuer afin de pourfendre les deux hommes qui étaient encore debout. Il m’avait regardé faire sans broncher, je trouvais cela bien étrange de leur part, du choc ou du dégoût, je ne saurais le dire. Je me remis en position et partit à l’assaut espérant profiter de ce moment de latence de leur part pour les blesser.

Je levai mon épée et tentai de l’abattre sur l’assassin qui semblait le plus dangereux à mes yeux et j’avais raison. Ce dernier esquiva mon coup avec une facilité déconcertante puis contre-attaqua avec une rapidité tout aussi fulgurante. Sa lame toucha directement mon cou et je sentis le sang couler le long de ce dernier, la carotide avait été touchée. Je ne réalisai pas du tout ce qu’il m’arrivait et le deuxième épéiste en profita pour me donner deux coups d’épée qui tranchèrent mes bras, faisant de grandes entailles.

Sous les coups, je reculai et m’adossai contre le mur, je sentais mes forces m’abandonner un peu plus chaque seconde. Le sentiment d’impuissance que je ressentais à présent était un véritable enfer à vivre. Sous le poids de la douleur, mes jambes se dérobèrent sous moi et je me laissai glisser contre le mur, me retrouvant les fesses sur le sol. Je pouvais sentir le rythme de mon cœur diminuer au fur et à mesure, la nuit commençait à se faire jour en moi. Mes yeux se fermèrent, la vie me quittait petit à petit me rapprochant de mes parents.

(Aenaria, je t’en supplie bats-toi ! Tu peux t’en sortir, ne meurs pas ! Tu peux te sauver toute seule…)

Je pouvais me sauver toute seule… J’avais en moi le pouvoir de continuer à me battre…

(Gaïa, viens à mon aide…)

Mon sang continuait de couler, j’avais échoué, j’allais mourir, jamais je ne pourrais accomplir ma vengeance sur mon frère, rendre leur honneur à mes parents, aller pleurer sur leur tombe car je m’approchais de la mienne… Mais alors que j’étais submergée par d’obscures pensées, je sentis la vie refluer en moi doucement. Cette sensation était apaisante et me permit de retrouver un peu de bon sens.

Mes sens reprirent leurs rôles, je gardai les yeux fermés mais mes oreilles captèrent des bruits de pas venant vers moi. L’un de mes adversaires venait certainement vérifier que j’étais morte ou sur le point de l’être. Il fallait que je garde l’effet de surprise le plus longtemps possible en ma faveur pour à mon tour leur faire voir de quel bois je me chauffe. Je ne respirai pas fort volontairement afin de garder le suspense sur la suite des évènements, je fis en sorte de calmer les battements de mon cœur qui reprenait son rythme régulier.

Les pas s’éloignèrent pour rejoindre un point dans la pièce.

- « Elle est quasiment morte, on peut retourner en bas. »

- « Bien joué Igor. »

- « Ton attaque n’était pas mal non plus, deux coups d’épée, j’aime beaucoup l’idée Pavlov. »

Les bruits de pas s’éloignèrent, j’entendis l’un des deux hommes qui commençait à descendre l’escalier de la pièce. Ce fut le moment que je choisis pour ouvrir les yeux et me relever aussi sec. Je n’étais pas au mieux de ma forme mais j’avais recouvert au moins la moitié de mes forces, cela serait amplement suffisant pour me permettre de jouer un peu avec eux. Maintenant, il me fallait un moyen de retrouver leur attention, rien de plus simple. Le deuxième homme venait de suivre le premier, je dirais dans l’ordre Igor puis Pavlov.

- « HEY ! »

Aussitôt les deux hommes se retournèrent et affichèrent un visage totalement estomaqué devant ma soudaine rémission. Je les narguais en montant ma main droite au niveau de mon visage et avec mon index et mon majeur, je leur fis un petit signe leur invitant à revenir sur le lieu du combat. Ils se jaugèrent du regard alors que moi je récupérai mon épée, mon bouclier et m’en équipaient. Ils finirent par remonter vers moi et se placèrent de part et d’autre de ma petite personne.

Il était clair pour moi que je ne pourrais les vaincre s’ils me tombent tous les deux dessus, il fallait donc que j’arrive à en virer un des deux pendant au moins deux minutes. Mais comment faire cela sans que je ne prenne très cher ?

(Tu n’as qu’à en propulser un au bas des escaliers.)
(C’est une idée ça !)

Propulser un des deux zigotos au bas des escaliers, je trouvais cela fort intéressant, encore me fallait-il trouver un moyen de le faire. Je me creusais la tête afin de trouver une bonne stratégie pour mettre mon plan à exécution. Aurais-je suffisamment de force pour cela, voilà la grande inconnue ! Ma constitution elfique devrait me permettre de faire des miracles alors essayons cela.

L’assassin se rua vers moi, dague dehors prêt à me faire une nouvelle entaille mortelle, sauf que cette fois j’y étais un peu plus préparée. Me baissant, je ramenai ma lame vers le sol puis la passant dans l’entre-jambe de mon adversaire, je le soulevai vivement afin de l’envoyer paître quelques mètres plus loin. Je le vis décoller et s’envoler vers les escaliers pour retomber en effectuant très certainement une roulade assez cataclysmique vers le bas de la tour.

J’affichai un sourire machiavélique sur mon visage tout cela à l’intention du deuxième porteur de lame longue de la pièce. Il me jaugea quelques secondes se rendant compte que j’étais quelqu’un de plus coriace que prévu.

- « Nous t’avions sous-estimé gourgandine… »

Une lueur infernale brilla aussitôt dans mes yeux à l’écoute de ce mot. La seule personne qui avait osé m’appeler ainsi était passée par le fil de mon épée, un shaakt. Je me replongeai alors momentanément dans mes souvenirs, le regard dans le vague.

(Aenaria, ce n’est pas le moment de faire du sentimentalisme ! Attention !)

L’épéiste avait certainement remarqué que je n’étais plus à 100% dans le combat car ce dernier se jeta sur moi et m’entailla de nouveau le bras. Par Sithi, il commençait sérieusement à me taper sur le système celui-là à toujours me blesser de cette manière. Je tentai alors de le blesser à mon tour sauf que je ne réussis pas à le toucher et cela me mit en rage. Je me remis dos à la porte d’entrée de prison afin de lui bloquer la sortie.

Je n’aimais pas la situation du tout et mon adversaire du le sentir car il tenta un mouvement que je n’avais jamais réussi à présent, une botte. Il entortilla son épée autour de la mienne et d’un mouvement souple du poignet l’envoya valser juste à côté de lui. J’étais sans arme à part ma magie, je ne pouvais plus faire grand chose… ou presque. J’avais une idée mais pour y arriver il me fallait gagner du temps alors aussitôt je mis mes fluides d’éclair à profit et fermant les yeux, je lançai un éclair suffisamment puissant pour l’aveugler une minute.

Immédiatement, je pris mon sac et délaçai l’attache qui tenait l’arme de Duncan à ce dernier. A la place, j’y attachai mon bouclier car je ne pourrais pas m’en servir pour le moment. Je me mis face à mon adversaire et j’entendis alors l’assassin remonter les marches tambour battant. Je pris bien en main l’arme de Duncan et priai intérieurement pour qu’elle me permette de tuer ces deux hommes.

Cette fois-ci je fis appel à mes fluides d’air et prenant l’arme de l’ynorien à une main comme un javelot, je lançai l’arme à travers le corps de l’épéiste. Grâce à la force indue par le sort d’air, l’arme traversa de part en part le premier des hommes et atteignit l’assassin à l’épaule gauche. Aussitôt je partis récupérer mon épée qui était maintenant à côté d’un homme entre la vie et la mort. Je crus bon de mettre un terme à son agonie et lui coupait la tête avec un geste ample de mon épée.

Le corps tomba au sol et ainsi l’assassin put se libérer, monta les quelques marches qui nous séparaient encore et se mit en garde. Je voulais récupérer mon bouclier mais je n’en eus pas le temps car déjà mon dernier adversaire se rua vers moi. Je pris mon épée à deux mains et tentai de contrer la lame de sa dague sauf que j’écopai d’une belle et longue estafilade sur l’avant-bras gauche.

Nous retournant dans un même mouvement de demi-cercle, il me nargua en léchant la lame de sa dague puis en la passant sous son cou. J’avais envie de l’électrocuter et de le faire crier jusqu’à ce que mort s’en suive. Ma détermination à sortir victorieuse de ce combat était telle que j’aurais pu tuer mon frère avec un seul regard. Je retroussai la lèvre lui montrant ma colère et mon envie de lui faire mal.

Ni une, ni deux, je partis à l’attaque tout comme lui. Ce dernier m’attaqua sur le flanc droit, c’était le moment pour moi d’utiliser une technique qui avait déjà fait ses preuves contre les gobelins que nous avions affrontés dans les plaines d’Ynorie. Je me mis à effectuer des mouvements de huit avec mon épée tout autour de l’assassin pour le toucher le plus de fois possible et surtout l’empêcher de m’attaquer à nouveau ou tout du moins de me toucher avec son arme.

Mon entreprise fut victorieuse car je réussis à lui couper deux fois le bras droit, celui tenant sa dague, une fois au niveau du poignet et une fois au niveau du biceps. Je pus voir une méchante grimace de douleur barrer son visage à la fin de mon attaque. Ce combat n’avait que trop duré, il était temps pour moi d’y mettre un point final et d’aller retrouver Duncan pour le sortir des griffes de son bourreau, s’il n’y en avait qu’un…

(Je vais vérifier cela de suite.)

Je n’avais même pas besoin de lui demander, elle pensait à la même vitesse que moi. C’était tellement agréable de pouvoir compter sur un autre esprit aussi vif que le sien en ces temps de malheur.

(Il n’y a qu’une personne qui interroge Duncan.)
(D’accord.)

Bon et maintenant, il ne me restait plus qu’à tuer cet individu. Une attaque frontale serait trop facile à parer alors mieux valait la faire subtile cette fois-ci. Personne n’avait encore goûté à ma magie de feu, cela me titillait de lui lancer une boule de feu sur la tête… Mieux valait garder mes fluides de feu pour plus tard, qui savait s’ils ne seraient pas plus utiles plus tard. Le corps à corps me semblait le mieux dans la situation présente et j’avais bien envie de tester quelque chose.

Je courus vers l’assassin et feintai délibérément un coup, passai sur son côté droit, le plus saignant, et me postant derrière lui, je lui donnai un coup de coude dans la tête, le sonnant quelques secondes. Je me retournai vivement et d’un coup d’épée le transperçai des reins vers le cœur. Puis m’approchant de son oreille, je lui murmurai quelques mots.

- « Ca c’est pour m’avoir traité de catin, sale con. »

Aussitôt je retirai mon épée de son corps, il s’écroula à genoux les mains sur le cœur à la recherche d’un second souffle qui pour lui ne viendrait pas. Je me plaçai devant lui et me mis à sa hauteur afin de le voir rendre son dernier soupir. Il me regarda avec les yeux de quelqu’un qui implorait pour sa vie mais je n’en avais que faire. Il était un obstacle à ma mission, celle de retrouver et de sauver Duncan, et rien ne pourrait se mettre en travers de mon chemin.

Il finit par exhaler pour la dernière fois et resta ainsi à genoux, c’en était pathétique. Je me relevai et d’un coup de pied, je le fis tomber à terre, orgueilleux qu’il avait été de croire que je n’étais pas capable de le battre. Je ne le dirais jamais assez mais l’ego des hommes est surdimensionné lorsqu’il s’agit de se battre.

Suite à cela, je pris soin de nettoyer mon épée sur sa tunique afin de l’en laver du sang des ennemis que j’avais mis du temps à tuer. Je la rangeai dans son fourreau, puis je pris le temps de récupérer l’arme de Duncan qui était toujours planté dans le corps du second épéiste. La tirant de son corps sans vie, j’y ajoutai du sang sur toute sa longueur, pas très pratique si l’ynorien devait se battre avec par la suite. Donc comme pour ma lame, je l’essuyai précautionneusement sur les vêtements du cadavre dont je l’avais tiré.

Une fois ma tâche accomplie, je regardais une dernière fois la scène d’apocalypse qui s’offrait à moi. J’avais pris cher mais j’en étais sortie victorieuse et c’était tout ce qui comptait à mes yeux. Puis je réalisai que mon sentimentalisme m’éloignait de mon objectif principal.

- « Duncan, tiens bon j’arrive. »

J’avais presque crié cette phrase, aussitôt je me ruai vers le bas des escaliers afin de mettre un terme à son calvaire qui n’avait que trop duré.



(((HRP : Utilisation de la CCAA Estoc droit, de la CCAA Coup de bouclier, du sort Souffle de Gaïa sur moi, apprentissage de la CCAA de paladin Propulsion, utilisation du sort Eclair aveuglant (ancien car je n'ai pas encore senti le trouble de la force avec l'arrivée de Brytha), utilisation du sort Lancer du vent, utilisation de la CCAA de paladin Soleil.)))

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Lun 6 Fév 2012 15:54 
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Précédemment: La fin du voyage? Pas tout à fait...


Lorsque Oryash proposa ses services pour ouvrir la trappe de ses griffes, elle nota l'air étonné de Lilllith et eut un léger sourire en coin, comme si l'étonner lui avait plu. Par ailleurs quand il eut compris de quoi il s'agissait et s'effaçait pour la laisser oeuvrer, elle lui avait décoché un clin d'oeil complice, se souciant peu de savoir si cela se remarquerait ou pas. Une fois que la peau blanche eut réussi à créer un espace suffisant le reste ne fut qu'une simple formalité pour ses comparses qui rapidement ouvrir le passage.

Une fois que l'ouverture fut suffisante Mathis fut le premier à se hisser, suivi de près par Salymïa qui se proposa de prendre la torche que Lillith portait afin de facilité son ascension, ce qu'il accepta volontiers. Ne restait donc qu'Oryash en fin de peloton une fois encore. Elle venait de monter sur un des tonneaux et s'apprêtait à prendre appui sur le rebord du trou lorsqu'une main se tendit vers elle. Une main qu'elle n'eut aucun mal à identifier pour en avoir senti les effets sur sa peau quelques instants auparavant.
Finalement cette aventure n'avait pas que des inconvénients et révélait bien des surprises.

La peau blanche n'eut aucun mal à accepter cette main et posa la sienne dans celle du mage. Le contact était comme la fois précédente troublant et elle en ressentit les effets bien que l'heure ne se prêtait pas à cela. Le trouble était bel et bien présent et une fois encore les battements de son coeur s'emballèrent. Oryash croisa le regard sombre de Lillith et crut percevoir le même trouble. Un manque, elle ressentait un manque comme si le fait d'avoir été interrompu par la découverte de Mathis et les remarques de Salymïa ne lui avait pas permis de poursuivre avec Lillith. Chose qui en soit était vrai.

Une fois dans le second tunnel, avec les autres, elle remercia Lillith d'un hochement de tête et se redressa. De plus lorsqu'il lui proposa de rejoindre les autres ajoutant qu'elle ne souhaitait certainement pas qu'ils entrent sans elle , elle haussa les épaules et eut une petite moue, mi-figue mi-raisin. Comme si le doute l'envahissait, soudainement.

" Il est certain que les laisser seuls ne serait pas très courtois de ma part, mais passer un peu de temps avec toi, ne serait pas pour me déplaire."

Un petit clin d'oeil avant de passer devant Lillith et de poursuivre sa route à la suite de Mathis et Salymïa. Malheureusement leur progression ne fut pas aussi longue en terme de distance que la précédente et bien vite un nouvel obstacle s'offrit à eux et un de taille.
Un puits qui semblait descendre dans les entrailles de la terre et aller donc savoir ce qui se trouvait au fond?
Lillith eut tôt fait de jeter un caillou dans l'abysse comme s'il voulait en mesurer la profondeur. Un ploc se fit entendre après quelques secondes, signe que de l'eau se trouvait au fond, c'était toujours mieux que de la roche. Puis il demanda si quelqu'un avait une idée pour franchir l'obstacle.
Oryash cette fois n'attendit pas que qu'un de ses compagnons propose quelque chose et déposa ses sacoches sur le sol. Elle fouilla dedans et après quelques secondes en sortit une corde d'une bonne dizaine de mètres.

" Je pense que ceci pourrait peut-être nous être utile, mais encore faut-il que la corde soit suffisamment longue pour nous permettre d'atteindre le fond."

Une fois de plus la peau blanche semblait avoir trouvée une solution au problème, restait à trouver un ou une volontaire pour entamer la descente vers l'inconnu.

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Dernière édition par Oryash le Ven 10 Fév 2012 16:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Mar 7 Fév 2012 10:42 
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Une fois de plus nous nous retrouvons bloqué. Un puis noir et semblant sans fond, descend dans les profondeurs de la terre. Lillith y jette une pierre qui arrive à destination en tout juste deux secondes. Un petit bruit nous prévient de son atterrissage. Le seul problème reste : comment descendre ?

La peau blanche à de nouveau une solution. Super ! Attention, ce n’est pas ironique, c’est la pure vérité. Elle nous permet d’avancer et donc de me rapprocher de ma mère que je dois absolument envoyer au royaume de Phaïstos et même cela semble être une punition trop douce. Personne ne bouge, tous restent là, à regarder ce trou béant. N’y tenant plus, je lance.

"Je vais descendre la première ! Je vous informe du moindre détail que je pourrais observer."

Je noue donc l’une des extrémités de la corde autour de ma taille, en prenant en compte mon bâton également, pendant que Lillith la maintient à l’aide de l’épée de Mathis et que ce dernier se charge de dérouler la corde. La peau blanche tient la torche au-dessus du vide histoire que je puisse voir dans quoi je m’enfonce. Et la descente commence. Je lance un regard un légèrement inquiet à Mathis et si ce dernier sait lire dans les yeux d’une elfe, il comprendra que je le supplie de ne pas me laisser tomber.

(J’ai toujours rêvé de faire ça !)
(Tu es sérieuse ?)
(Bien sûr que non Laïdè, j’ironise la situation, car à dire vrai, j’ai une peur bleue.)

Et c’est bel et bien le cas. Tomber, aussi délicatement soit-il, dans les entrailles de la terre est quelque chose qui n’a rien de rassurant. Soudain je pense à Aenaria, heureusement qu’elle n’a pas eu à traverser par là. Je tâtonne la roche et repère en de nombreux endroits des trous volontairement creusés, qui pourront aisément servir de prises au dernier d’entre nous qui fera ce voyage.

"Rassurez-vous, il y a des trous un peu partout pouvant servir de prise !"

La descente continue, je dois selon les calculs, être à la moitié du chemin. Qu’est-ce que ça peut me paraître long. La torche n’est plus qu’un petit point brillant au-dessus de moi et je ne distingue plus les visages de mes compagnons. Une angoisse inattendue s’empare de moi. Je m’agrippe à la corde comme si je m’agrippais à la vie.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit. J’ai l’impression de revivre ma mort et je commence à suffoquer. Je commence à me balancer légèrement au bout de cette corde comme pour m’en délivrer et Mathis autant que Lillith doivent le sentir. Même si mes mains continuent de sentir des trous un peu partout sur les quatre murs qui m’emprisonnent, je ne suis plus capable de penser.

Après un moment qui me paraît durer une éternité, mes pieds touchent le sol. Un sol rocailleux, mais je suis arrivée. Je lève les yeux pour voir la flamme, elle est là. Toute tremblante, je dénoue la corde avant de tomber à genoux les larmes roulant sur mes joues. Un froid morbide m’envahit et ma compagne n’a pas le choix. Elle se transforme en petit boule de lumière. Moi seule peut voir son visage espiègle qui me réconforte.

(Lorsque le prochain arrivera, j’irais me planquer dans ton bâton. Tu pourras leur dire que tu as créé un sort de lumière ainsi.)

Que ferais-je sans elle. Soudain, je réalise que je n’ai pas donné de nouvelles à mes camarades. C’est une voix pleine de sanglots qui leur parvient du fond du gouffre.

"Tout… Tout va bien ! Il y a ici un nouveau tunnel et comme je vous l’ai dit, pour le dernier, de nombreux creux dans la roche pour s’y agripper. Cependant, cela reste périlleux."

Je me tais une petite seconde essayant tant bien que mal de reprendre le contrôle de moi-même.

"Allez ! Au suivant et vite, je ne me sens pas rassurée, seule ici."

C’est la stricte vérité, malgré la lumière bienveillante de Laïdè, toutes les parcelles de mon corps crient leur besoin d’une présence.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Mer 8 Fév 2012 00:26 
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À ma suite arriva Salymïa qui, apparemment mal à l'aise dans l’obscurité, pria rapidement Lillith de lui passer le flambeau, ce qu’il fit aussitôt. C’est ainsi que je découvris, une autre Salymïa, plus calme et encore plus jolie sous cette douce lumière qui lui conférait un teint plus doré. Je ne pus me perdre trop longtemps dans la contemplation de cette jeune elfe puisque Lillith le colosse surgit rapidement par l’ouverture. Tout en galanterie, il s’empressa ensuite de tendre la main à Oryash, qui sembla accepter le geste de bon cœur.

C’est ainsi que nous reprîmes la route, pénétrant dans un étroit tunnel de pierre humide, éclairé par une seule torche tenue bien haut par le puissant mage de la troupe. J’avais espéré que ce couloir nous mène jusqu’au palais du dénommé Grantier. Malheureusement, notre parcours s’avéra plus difficile. En effet, nous avions à peine franchi une dizaine de mètres que le passage prenait fin pour faire place à un précipice qui semblait sans fond.

(C’est l’illusion que procure l’obscurité.)

C’est du moins ce que j’espérais. Maigre espoir qui avorta lorsque Lillith, plus terre à terre, laissa tomber un caillou dans le vide. L’oreille attentive, j’écoutais, espérant qu’il ne s’écoule pas trop de temps avant que le petit projectile atteigne le fond. On entendit un petit toc seulement après un certain temps, ce qui signifiait, à mon grand désespoir, que nous aurions une grande falaise à escalader.

Lillith en vint à la même conclusion que moi et exprima son inquiétude face à cette descente qui pourrait s’avérer dangereuse. Alors qu’il cherchait une solution, je regardais vers l’arrière, me demandant si nous n’avions pas loupé une autre ouverture, la lumière de la torche n’étant probablement pas suffisante pour éclairer un passage dérobé, si passage il y avait.

Bille en tête, sans dire mot, Oryash fouilla dans son sac et en sortit une longue corde d’une dizaine de mètres, puis se demanda si la longueur serait adéquate.
Heureux de ne pas m’être aventuré seul dans ce tunnel, je m’approchai d’elle, sortit mon épée et la planta fermement au sol.

« Vous êtes décidément pleine de ressources Oryash. » la complimentai-je

Puis me tournant vers Lillith et Salymïa, je poursuivis :

« Il n’y a pas de doutes, c’est la providence qui vous a mis sur mon chemin. »

Ce disant, je pris l’extrémité de la corde et l’attacha à mon épée. Sans qu’on n’eût besoin de se consulter, chacun s’appropria un rôle, comme une vraie équipe qui travaille ensemble depuis des années. Lillith le plus fort de nous deux tint la corde fermement, Oryash s’occupa de la torche afin d’éclairer Salymia qui sans hésitation s’était proposée pour descendre. Quant à moi, je me tiendrais près du bord afin dérouler lentement cette corde.

Malgré tout le courage dont elle faisait preuve, la corde autour de sa fine taille, tout au début de sa descente, Salymïa me lança un regard de détresse. Elle semblait morte de trouille. Je lui souris donc aimablement et lui fit un discret clin d’œil, lui signifiant que tout allait bien se passer.

Très vite, Salymia nous annonça la présence de prises artificielles dans les parois du mur de pierre. La corde n’aurait donc plus été nécessaire, mais elle s’y accrochait solidement, craignant sûrement de perdre pied. Patiemment, je continuai à dérouler la corde jusqu’à ce qu’elle atteigne le fond. Puis, comme d’un commun accord, je remontai la corde que Lillith enroula avant de me rendre mon épée. J’avais suffisamment confiance en ma souplesse et mon agilité pour descendre en me fiant seulement aux petits trous pratiqués dans la paroi.

« Je vais être le suivant, je vais tenter de descendre rapidement pour rassurer SalymÏa ! »

Puis je lançai un : « J’arrive » à l'intention de l’elfe qui réclamait une autre présence à ses côtés.

Ce disant, j’entrepris de descendre cette paroi rocheuse. Le début se passa sans incident, je trouvais sans difficulté à m’agripper les mains et les pieds. Puis voulant accélérer le mouvement, je ne fis pas attention et mon pied dérapa, décrochant ainsi une petite roche qui déboula jusqu’en bas. Je me permis un bref arrêt pour me remettre de mes émotions, puis poursuivis ma descente, plus prudemment cette fois, me fiant davantage à la lumière que me procurait la torche de Lillith qui avait lui-même entrepris la descente à la suite d'Oryash.

Lorsque mes pieds touchèrent le sol, je me tournai vers l’elfe que je trouvai agenouillé au sol en pleurs. Elle s’était voulu courageuse, mais avait évidemment dépassée ses limites.

Je m’agenouillai à ses côtés, puis tout doucement, de mon index, je reculai la mèche rebelle qui était retombée sur son front. Puis, mon sourire bienveillant affiché, je pris son visage entre mes deux mains viriles et de mes deux pouces, je lui essuyai tendrement ses joues humides.

« Ça va aller, ne t’en fais pas. Nous formons une équipe formidable et rien ne pourra nous arrêter ! » lui avais-je susurré de ma douce et chaleureuse voix de ténor.

Je laissai passer un petit moment, puis la relâchai et me releva pour lui tendre la main.

« Viens, Oryash et Lillith ont presque fini de descendre ce mur, nous allons poursuivre notre exploration ! »

Je ne lui avouerais jamais, mais ce doux contact me procurait autant de bien sinon plus qu’à cette charmante demoiselle.

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MessagePosté: Jeu 9 Fév 2012 15:51 
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Oryash sortit de son sac à malice une nouvelle surprise pour nous faire avancer, une corde qui allait nous assurer une descente plus sûre. Mathis la congratula et sorti aussitôt son épée pour la planter dans le sol meuble et s’en servir comme piton pour accrocher la corde. Devant leur ingéniosité, je ne pu que reconnaitre leur talent.

« Bravo tous les deux. Bien pensé ! »

Salymia contredit la prudence craintive qu’elle avait exprimée lors de la réunion tactique pour faire preuve d’un grand courage en décidant d’aller en première dans le conduit obscure. Pendant qu’elle se nouait à une extrémité de la corde, je vérifiais avec les autres l’attache au niveau de l’épée, puis, d’un accord silencieux, je pris le lien gardant Salymia d’une chute mortelle pour le tenir fermement et Salymia recula dans le vide pour se laisser descendre.

Ce fut un petit choc de voir l’elfe disparaitre de ma vue, mais avec l’aide de Mathis, je déroulais progressivement la corde et assurer à la demoiselle une descente sûre, pendant qu’Oryash éclairait la scène en tenant la torche au plus proche du puits. Au bout d’un moment, la sindel nous annonça une bonne nouvelle qui radiait le problème que nous avions occulté depuis le début : le dernier à descendre ne pourrait être tenu par la corde. Mais heureusement, notre éclaireuse avait remarqué de nombreux creusements dans les murs, rendant une escalade plus aisée.

(Après tout, ce tunnel a été fait pour être parcouru. Normal que ses bâtisseurs aient prévu le coup.)

L’elfe avait beau être svelte et ne pas porter d’armure, son poids se faisait ressentir avec les secondes qui s’égrainaient et mes muscles bandés se tétanisés peu à peu alors que le chanvre de la corde frottait ma peau avec rudesse. Au bout d’un moment, le soulagement arriva et une certaine légèreté nous indiqua que Salymia avait rejoint le sol et n’était plus suspendue dans le vide. Je commençais à remonter la corde délestée avant de tiquer.

(On ne l’entend pas ! Il s’est passé quelque chose !)

Avant que je puisse réagir et faire paniquer tout le monde, la voix lointaine de l’elfe nous rassura sur son sort. Par contre, elle ne semblait vraiment pas rassurée et Mathis se hâta de se préparer pour descendre à sa suite. J’arrachai son épée à son fourreau de terre pour défaire le nœud rapidement et rendre l’arme à son propriétaire avant qu’il ne descende. Oryash étant occupée à éclairé la scène, je me chargeai d’enrouler la corde qui n’allait désormais plus servir puisque nous pouvions tous descendre à l’aide du mur. Une fois Mathis assez éloigné, je tendis sa corde à Oryash et repris ma torche.

« Tu devrais y aller. Je vais fermer la marche avec la torche. »

Profitant de notre isolement temporaire, je la pris dans mes bras, comme pour nous insuffler à tout deux du courage. Elle glissa ses mains douces et fraiches sur mon torse avec tendresse avant de m’embrasser fugacement. Je ne savais pas où cela allait nous mener, ni même si cela menait vraiment quelque part, mais l’envie était trop grande pour l’affronter. Je pensais brièvement à Cromax, mais j’estimai qu’il ne m’en voudrait pas. Après tout, ce n’était que suivre les principes qu’il appliquait à sa vie de butineur heureux et libre. Tant que cela n’affectait pas la mission… Heureusement, notre étreinte était de courte durée et nous nous séparâmes pour poursuivre l’exploration. Oryash me sourit et me rassura, comparant cette descente à un parcours de santé face aux étendues de Nosvéris. Je lui rendis son sourire malicieux, heureux de cette complicité naissante.

(Et un jour, je profiterais aussi des falaises de Nosvéris…)

Puis la belle phalange disparut à son tour dans le trou noir. J’attendis quelques instants pour ne pas lui marchait sur les mains, puis je la suivis. Toute la difficulté était de garder la torche en même temps que j’allais être accroché à la paroi. En desserrant les lanières de mon vambrace gauche, je pu laisser assez d’espace pour insérer le bâton de la torche. Après avoir resserré un bon coup, j’eu la tige qui sortait au-dessus de ma main, les flammes étant tout juste éloignées pour que je ne sente qu’une chaleur supportable.

(Ca va limiter mes mouvements de ce bras, mais ce n’est pas si mal.)

Soufflant un bon coup, je pris mon courage à deux mains et m’affaissai contre le sol pour mettre mes jambes dans le vide et chercher des prises. Je ne tardais pas à sentir de larges ouvertures où mes pieds purent se glisser sans problèmes. Je me poussai un peu plus dans le puits, contractant mes bras pour avoir une emprise suffisante le temps d’avoir de meilleures prises. Une fois un équilibre trouvé, je relâchai le bras droit pour le plonger vers le mur et glisser mes doigts dans une fente. Avec soulagement, je pu enfin relâcher mon autre bras et commencer la descente.

La paroi de la cheminée avait été vraiment bien travaillée par les constructeurs et je trouvais sans peine des prises à chaque mouvement. C’était tellement plus aisé que de descendre d’une falaise escarpée à quinze ans pour suivre un père un peu téméraire à la chasse. Evidemment, la torche calée sur mon bras n’était pas pratique et à plusieurs reprises, mes mouvements firent effleurer la pointe de celle-ci contre la roche. En résultait des gerbes d’étincelles qui se décrochaient du bois pour s’évanouir un peu plus loin dans les airs.

A mi-chemin, j’eu une peur panique en sentant mon pied glisser sur une pierre trop lisse et ma maladresse n’eut comme unique échappatoire qu’un seul mouvement désordonné pour améliorer ma prise de main gauche. La torche fut plaquée contre le mur et tira sur les liens de mon vambrace. Ceux-ci se desserrèrent le temps que je replaçasse mon pied et cet élargissement soudain libéra le flambeau. Il coulissa le long de mon bras et la flamme vint bruler le dos de ma main. Réalisant le problème en sentant la pointe de douleur aiguë, j’eus pour réflexe de relâcher mon bras et le laisser pendre. La torche glissa dans l’autre sens, éloignant le feu de mes chairs, mais finit par être complètement libérée de son étreinte et elle tomba dans le vide.

« Attention à la torche ! »

Je pus voir la torche passer à coté d’Oryash sans soucis, mais je ne pus voir plus loin. La brûlure de ma main était légère, mais douloureuse et j’infusai un léger froid pour diminuer sa gravité. Je repris aussitôt mon escalade, mais l’absence de lumière m’obligea à chercher un peu plus longtemps mes prises. Après un moment bien trop long à mon goût, j’arrivai enfin au sol et je pus rejoindre mes compagnons. Aussitôt, je me hâtai de s’excuser.

« Je suis vraiment désolé pour la torche. Elle m’a échappée des mains. Il n’y a pas eu de soucis ? »

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Ven 10 Fév 2012 15:54 
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Précédemment:Un obstacle de plus.


Contre toute attente alors qu'Oryash venait de proposer une solution pour descendre dans le puits, Salymïa se porta volontaire pour ouvrir le bal et passer la première. Oryash haussa un sourcil de surprise. Il lui fut évident que l'elfe devait sacrément vouloir retrouver Aénaria. Ces deux-là étaient faites pour s'entendre, contrairement à la peau blanche qui s'accommodait mieux de compagnie masculine.
Une fois la volontaire trouvée en la personne de Salymïa, Mathis eut quelques mots de compliments pour Oryash qui le gratifia d'un léger sourire avant de lui répondre.

"C'est bien peu de chose, si cela nous permet d'avancer. Cromax, Duncan et Aénaria ont besoin de nous. Il est de notre devoir de les tirer de là, par tous les moyens possibles."

Alors qu'elle s'adressait au blondinet, ce dernier planta son épée dans le sol solidement avant d'y fixer la corde. Avant que chacun n'ait le temps de dire ouf, la torche fut confiée à Oryash, Salymia liait la corde autour de sa taille et entamait sa descente dans le puits pendant que Lillith assurait sa sécurité en tenant la corde. Oryash se tenait au bord du gouffre, main tendue en avant histoire d'y voir un peu plus clair. Bien vite Salymïa fut avalée par l'obscurité et un court instant la Phalange de Fenris pensa qu'un accident pouvait si vite arriver. Un léger coup de griffe accidentel sur la corde et l'elfe s'écraserait au fond du puits. L'idée de l'entendre crier dans le néant et s'écraser lui attira un sourire mauvais à la commissure des lèvres. La peau blanche reprochait pas mal de chose à l'elfe, mais ce n'était pas l'heure de régler ses comptes. Plus tard quand tout serait terminé, Oryash s'occuperait de ça.

Oryash posa alors son regard sur Lillith qui supportait tout le poids de Salymïa. Elle le sentit inquiet et concentré sur ce qu'il faisait. La corde exerçait sur la peau de Lillith un frottement qui ne tarderait pas à provoquer des brulures si la descente de l'elfe se poursuivait encore. Tout à sa descente, Salymïa devint subitement très silencieuse si bien qu'une certaine tension s'installa avant qu'elle ne se fasse entendre à nouveau, affirmant que tout allait bien et qu'il y avait des creux dans la parois qui permettait sans doute de descendre et monter dans le puits avec une certaine facilité.
La peau blanche nota comme de la panique dans la voix de l'amante et sembla ne pas être la seule puisque Mathis s'empressa de la rejoindre. Mathis descendit donc à son tour .
Oryash se tenait toujours au-dessus du puits avant qu'elle ne s'en écarte et ne vienne près de Lillith qui déjà remontait la corde et l'enroulait. Oryash échangea la torche contre la corde et la rangea dans ses fontes avant de les jeter sur son épaule.
Le mage lui commanda de descendre avant lui et elle acquiesça d'un mouvement de tête. Elle allait se détourner de lui quand il l'attira contre lui la serrant dans ses bras. Un instant elle eut la folle envie de rester là et d'oublier la mission. Elle plongea son regard dans celui de Lillith avant de lui caresser doucement une joue du bout des doigts. Cet humain lui plaisait beaucoup trop, à tel point que cela devenait une obcéssion. Elle laissa courir ses mains sur le torse de Lillith en d'onctueuses caresses avant de l'embrasser tendrement. Puis doucement elle se détacha de lui ...

"" Ne t'inquiète pas ça ira, Descendre ne sera pas plus difficile que cheminer sur les falaises de Nosvéris."

Oryash fixa une dernière fois Lillith et entama alors la descente, trouvant les prises faciles d'accès. Certaine pourtant étaient en moins bon état que d'autre, comme si la parois était plus fragile par endroit. Bientôt Lillith la rejoignit et prit le même chemin. De temps à autre Oryash jetait un regard au-dessus d'elle comme si elle craignait pour le vie du mage. La torche fixée tant bien que mal, il descendait lui aussi en s'aidant des aspérités de la parois.
Soudain Oryash entendit un avertissement, vit passer une flamme près d'elle et manqua une prise, se retrouvant suspendu quelques secondes dans le vide. Elle pria Fenris que la roche ne vienne pas à céder.
Elle retrouva ses prises, poursuivit la descente et finit par rejoindre Salymïa et Mathis dans le fond du puits. Une fois que Lillith les rejoignit, il s'excusa aussitôt pour l'incident avec la torche.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Ven 10 Fév 2012 23:59 
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Et la voilà, la dernière porte. Celle que je redoutais jusque là de voir s'ouvrir. Mais je n'y peux rien, mes dieux m'ont sans doute abandonné et mon destin est scellé, j'en suis convaincu. A quoi ont bien pu servir ces années de prières et de servitude ? A quoi bon vénérer les dieux si cela nous pousse à subir un tel lot de souffrances ? Pourquoi suivre la voie que je pensais dictée par Rana et Zewen, si le seul dieu qui gère ma vie et mon destin, c'est Thimoros. Pourquoi le poing qui vient de s'écraser violemment sur mon visage le fait-il avec tant de violence ? Non, les dieux ne m'ont jamais guidé, je n'ai été jusque là, que le jouet de la folie des hommes, un simple humain, une simple victime. Et les dieux doivent se gausser de voir ce spectacle. Qu'ils soient tous maudits! Rana, Zewen, JE VOUS MAUDIS! Certes, il est dur de renoncer aussi rapidement aux règles qui ont dicté mes actes, mais je n'en peux plus. Sire Cromax avait peut-être raison, seuls nos choix comptent, mais dans ce cas, ai-je fait les bons ?

Je n'en sais rien, et je n'ai plus le temps de me poser autant de question, car chaque marche descendue me rapproche de l'horreur. chaque marche descendue me guide un peu plus vers le royaume de Thimoros. Et bien soit, je m'en remets à Messire Cromax et à Dame Aenaria. J'ai fait le choix de les suivre, j'ai fait le choix de jouer le rôle du prisonnier, je fais le choix de leur faire confiance, à eux, et non plus aux êtres soi disant suprême que je vénérais. Je ne serais plus leur fantoche!

D'ailleurs, me voilà face à mon bourreau. Malgré les cheveux qui me coupe ma vision, je peux constater une partie de l'abomination qui m'attends. Des tas d'instruments tous plus effrayants les uns que les autres sont éparpillés un peu partout et l'homme qui s'apprête à les utiliser et une sorte de force de la nature. Une musculature sur-développée, une taille à peine moins impressionnante que la mienne, et un visage cachée par une cagoule noire des plus inquiétantes. C'est donc lui qui allait avoir l'honneur de s'amuser avec moi? Soit, je suis prêt. Peu importe la personne qui viendra me chercher à la fin des festivités, je l'accueillerai avec joie.

Une fois en tête à tête avec le bourreau, ce dernier m'attrape par le col sans ménagement, m'assois de force sur une chaise en bois solide et il finit par m'attacher les bras dans le dos. J'ai l'impression que des heures s'écoulent avant que l'homme ne s'empare d'un lourd marteau. J'ai l'impression qu'il va faire durer le plaisir, qu'il va en profiter, longuement. Approchant sa tête masquée de la mienne il me chuchote de sa voix grave, caverneuse.

"Je n'en peux plus d'attendre! Je vais commencer en beauté!"

Il passe alors immédiatement dans mon dos, hors de mon champ de vision et à peine quelques secondes plus tard un violente douleur surgit au nouveau de coude droit, me soutirant mon premier cri de douleur que je m'empresse de contenir. Mon bras vient d'être réduit en miettes. La douleur est forte, persistante, mais je refuse de faire à mon tortionnaire le plaisir de me voir hurler de douleur, de me voir le supplier pour ma propre vie. Il repassa alors devant moi, et sans attendre, il abat sa lourd masse du mon genou, pulvérisant instantanément ce qui me servait alors de rotule. Quelques larmes perlent, mes cordes vocales vibrent, je soufre, mais je n'hurlerai pas.

"T'es un coriace toi! Mais je peux t'assurer que tu vas pas tenir bien longtemps encore! Hahahaha!"

Un rire effrayant! Un simple son qui chamboule mes entrailles. Je n'en peux déjà plus, c'est fou, pourtant...Si je dois mourir, je jure sur mon honneur que je le ferai en silence! L'homme repose alors son marteau et me laisse quelques secondes de répit, le temps pour lui de choisir un nouveau jouet. Il y en a des tas que je n'ai pas envie de voir en action, des ustensiles dont la forme ne présage rien de bon, mais il semblerait que l'ours maitre de la torture préfère quelque chose de plus classique: une simple dague, terriblement aiguisée. Une simple dague qui vient rapidement se planter dans ma seule jambe encore valide, à deux reprises, puis trois, quatre...Je ne peux même plus compter tant il s'acharne, mes cris se font plus forts, mais pas suffisamment pour que quiconque en dehors de cette pièce entende quoi que ce soit. Je sais qu'il aimerait faire en sorte que mes cris résonnent dans tout le château, mais il n'en sera rien!

"Quoi ?! Tu oses! Je vais t'apprendre à me regarder comme ça raclure!"

Comment ? J'ai à peine lever la tête! Pourquoi les hommes de Grantier ressentent-ils le besoin de se justifier comme ça ? Je l'ai regardé oui, de la manière la plus neutre qui soit, alors pourquoi ? Pourquoi ont-ils besoin de se donner une raison de me battre ? Ils sont la méchanceté incarnée...mais il semblerait aussi qu'ils soient l'incarnation de la stupidité. Mais je n'ai pas le temps de baisser la tête, que l'arme de l'homme s'abat sur mon visage, au niveau de mon oeil gauche. La douleur est encore plus violente que tout ce que j'aurais pu imaginer. Je viens de perdre un oeil, le sang coule abondamment, imbibant un peu plus encore mes vêtements déjà dans un état déplorable.

Je ne suis pas loin de m'évanouir tant la douleur est forte, mais je dois faire confiance en Dame Aenaria. A dire vrai, j'aimerai beaucoup la revoir. C'est bête, mais alors que je suis en train d'être torturé, je pense aux autres Amants, à ce que je n'ai pas encore pu faire. Pourquoi maintenant ? Je n'en sais rien, mais oui, j'aimerai revoir Messire Cromax pour le remercier, pour lui dire que je comprend enfin pleinement sa philosophie de la vie. Je veux vivre comme lui...si on me le permet. Je veux revoir Dame Aenaria, car je n'ai pas eu le temps de m'excuser convenablement des propos que j'ai tenus dans les grotte. J'ai insulté ses idéaux, je l'ai blessé, je le regrette, et je regrette de ne pas avoir pu donner une meilleure image de moi avant de passer de vie à trépas. Et les autres amants ? Ceux dont je n'ai presque pas pu faire la connaissance. Que pense-t-il de moi ? J'aimerai discuter avec le mage de glace et tout les autres, partager mes connaissances. Mais va-t-on me le permettre? Etrangement, je commence à l'espérer et c'est le moment que choisi le bourreau pour me planter violemment sa dague dans mon épaule gauche. J'ai perdu l'usage de mes quatre membres, j'ai perdu un oeil? Dans combien de temps vais-je perdre la vie ? Vais-je seulement finir par la perdre ? Si oui, comment , vais-je me vider lentement de mon sang, en baignant dans une lente et profonde agonie ?

Même aux portes de la demeure de Phaïtos, je continue de me poser des questions. Encore et toujours, comme après le combat contre les sektegs. Que quelqu'un m'apporte les réponses...

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Sam 11 Fév 2012 17:15 
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Quelqu’un descend à ma suite. Mathis me crie qu’il arrive et l’idée d’avoir une présence à mes côtés me rassure déjà. Soudain un morceau de pierre tombe juste devant moi. Cela vient sûrement de mon compagnon qui se trouve à ma suite. Laïdè vient se placer au sommet de mon bâton, comme convenu. J’espère qu’il ne va pas se ramasser jusqu’en bas. Heureusement, tel n’est pas le cas. Je suis encore toute tremblante lorsqu’il parvient à atteindre le fond où je me trouve. Gentiment, il s’agenouille et prend mon visage entre ses mains. Il essuie mes larmes et quelque chose de très bizarre se produit.

Je sais que c’est Mathis qui me parle, mais ce n’est pas lui que j’entends, ni lui que je vois. La douce image de l’amour de ma vie s’est calquée sur celle de l’humain. Instinctivement je porte mes mains à mon visage pour sentir le contact chaud de la peau d’Amhalak. Il me sourit tendrement pendant un instant avant de se dissiper. Je retrouve tous mes esprits et me rends compte que mes mains se sont emparées de celles de Mathis. Je les lâche brusquement et finis d’essuyer mes yeux.

"Merci d’être arrivé si vite…", dis-je au bel humain qui me tend amicalement la main.

Je me relève et lui souris pour montrer qu’à présent, tout va bien. C’est sincère et alors que je m’apprête à poursuivre notre route, maintenant que j’ai trouvé un moyen pour faire passer le sort de Laïdè pour l’un des miens, nous pourrons mieux voir et progresser plus facilement et surtout plus vite. Soudain quelque chose semble tomber du haut du puis et j’entends la voix de Lillith nous crier de faire attention à la torche. Elle arrive droit sur Mathis.

"Attention à toi !"

Je l’ai attiré contre moi et la torche tombe à quelques centimètres de nous. Gênée par ce contact vis-à-vis de quelqu’un que je ne connais pas, je me recule aussi vite. Cela ne me posait pas de problème avant, mais depuis ma récente expérience de la mort, je ne vois plus les choses comme avant. Même si, je dois l’avouer, Mathis est très bel homme et je ne dirais pas non. Mais pour le moment il y a plus important. Prudemment je m’approche de la torche et je la ramasse. On a eu chaud ! Oryash et Lillith ne tardent pas à arriver et ce dernier s’empresse de s’excuser.

"Rassure-toi Lillith, tout va bien pour nous !"

Je lui rends sa torche et prends la tête de notre petit groupe, si je puis le dire ainsi. La lumière apportée par ma compagne est un plus non négligeable. Le sol est caillouteux, mais le plafond est assez haut pour que je n’aie pas à me pencher. Je sens que l’on se rapproche de notre but. Bientôt nous pourrons aider nos compagnons qui se trouvent déjà au cœur du danger et je pourrais enfin assouvir ma vengeance.

"Je sens que l’on approche !"

Je ne peux cacher mon enthousiasme et je commets l'idiotie de ne pas regarder devant moi, franchement ! Je manque de tomber dans un trou. Avec difficulté je me raccroche à Mathis qui se trouve être le plus proche de moi. Je me colle à lui avant de reculer d’un pas.

"Excuse-moi Mathis, je suis désolée."

Je reprends calmement mes esprits. Faisant mine de jeter mon sort de lumière, j’envois Laïdè éclairer l’endroit où nous nous trouvons. Un paysage se dresse alors devant nous. Une sorte de tyrolienne est installée au-dessus d’un trou jonché par des pics. J’ai manqué de peu l’empalement par Gaïa !

"Bon, nous voilà devant un nouveau soucis… Quelqu’un a-t-il une idée pour passer de l’autre côté ?"

Personnellement, je n’en vois aucune.

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 Sujet du message: Re: Palais de la Roseraie de Soie.
MessagePosté: Dim 12 Fév 2012 22:10 
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Salymïa accepta ma main tendue et me remercia. Je venais de me faire une autre alliée et j’en étais satisfait. Ne pouvant supporter la solitude, j’avais intérêt à collectionner les amis parmi ce groupe, dans l’espoir qu’ils voudront un jour me compter parmi les leurs.

J’en étais là dans mes réflexions lorsque Lillith nous cria de faire attention à la torche qu’il venait tout juste d’échapper. J’eus à peine le temps de lever la tête pour voir ce qui en était que le flambeau fonçait droit sur moi. Avant que je ne pense à me déplacer, Salymïa, plus rapide me tira tout contre elle. Je fus sauvé de justesse, la flamme passant si près de moi que j’en sentis la chaleur sans toutefois subir aucune brûlure.

Sans me détacher de Salymïa, je la remerciai :

« Tu m’as épargné d’une vilaine blessure, je t’en remercie. »


Pour sa part, réalisant notre proximité, ma jolie vis-à-vis se dépêcha de reculer, les joues toutes rougies par la timidité. Ce qui me fit sourire. Afin d’éviter le fâcheux incident, deux possibilités s’étaient présentées à elle, me pousser plus loin ou me tirer vers elle. Et sans hésitation, elle avait choisi la deuxième option, une fois de plus, mon charme et ma beauté avaient joué en ma faveur.

C’est à ce moment précis qu’arrivèrent Oryash et Lillith. Ce dernier, inquiet, s’excusa de sa maladresse et s’informa des dégâts occasionnés par celle-ci.

« Tout va bien, Salymïa s’est empressée de me porter secours ! » le rassurai-je.

Salymïa ramassa le brandon, qui constitué d’un bâton enroulé à l’extrémité d’un tissu imbibé de suif, ne s’était pas éteint au sol, et le rendit à son propriétaire.

Sans doute pressée de sortir de ce sombre tunnel, l’elfe prit la tête de l’expédition, éclairée par son bâton qui émettait une douce lumière. Nous la suivîmes dans ce deuxième tunnel qui avait à peu près les mêmes dimensions que le premier.

Voyant sans doute le bout du tunnel, Salymïa se tourna vers nous pour nous annoncer la fin, tout en continuant de marcher. Ce qui fut une grave erreur de sa part, puisque son pied rencontra le vide. Par pur réflexe de survie, elle s’accrocha in extrémis à moi, qui me dépêchai de la soutenir. Il ne s’en était fallu de peu pour qu'elle tombe dans un précipice où des pics de bois aiguisés constituaient le plancher.

Une fois de plus, embarrassée par notre rapprochement, elle se recula tout en me présentant des excuses.

«Tout le plaisir fut pour moi, recommence tant que tu veux! » lui dis-je aimablement.

Sans doute intimidée par mes propos, Salymïa fit mine de vouloir poursuivre l’exploration en envoyant un sort de lumière. Celui-ci fort efficace nous fit découvrir une tyrolienne.

De toute évidence, le passage que nous avions trouvé avait été construit pour être franchi en sens inverse, ce qui ne faisait qu’augmenter son degré de difficulté. Il aurait été assez aisé de franchir cette tyrolienne si la poulie s’était trouvée de notre côté.

Nous regardâmes tous ce long et épais filin ascendant, nous demandant comment nous pourrions traverser ce fossé. Toujours aussi confiant en mes capacités et aussi toujours prêt à épater la galerie, je mis un pied sur le gros filin histoire de tester sa rigidité et surtout sa tension. Puis, grisé par l’adrénaline et le goût de l’aventure, je mis mon deuxième pied. J’étais alors debout en équilibre sur le gros câble, mais n’ayant pas avancé, je n’étais pas encore dans le vide. Je leur dis alors mon idée.

« Je vais franchir cette corde en funambule sans difficulté et puis je vous renverrai la tyrolienne ! »

Mes compagnons froncèrent les sourcils de perplexité. Ils ne me connaissaient que depuis peu et ne pouvaient juger de mes capacités à effectuer cette action, qui je l’avoue après coup, n'était rien de moins que suicidaire.

La première réaction de Lilith fut de s’opposer à mon idée, la jugeant trop dangereuse, mais après un petit moment pendant lequel il semblait chercher vainement une autre alternative, il se ravisa et me pria d’être tout de même prudent.

Mon sourire et la confiance que j’affichais avaient sûrement contribué à le convaincre de mes talents en la matière. Il ne pouvait se douter, qu’emporté par le désir d’exhiber mes qualités d’équilibriste, je m’étais moi-même surestimé. Une fois de plus, nous avions besoin d'une corde qu'Oryash nous prêta de bon coeur.

Sans perdre de temps, je plaçai le rouleau de corde en bandoulière et je débutai mon ascension, les deux pieds sur la corde, les mains en croix. Bien vite je compris que je ne pouvais continuer debout. Puisque la pente ascendante m’en empêchait, je me résous donc à moins faire le coq sur son fil et je poursuivis l’ascension à quatre pattes. J'aimais bien montrer mon savoir-faire, mais je tenais suffisamment à la vie pour faire preuve d'un minimum de prudence. C'est donc après un bon moment où je prenais soin de bien placer mes pieds et mes mains sur le filin avant de progresser que j'arrivai enfin à la toute fin.

Dès mon arrivée, j'enlevai la corde autour de mon cou, en fixai solidement une extrémité à une des poignées de la poulie. Tout en tenant bien l'autre extrémité du filin, je pris un élan et je poussai la poulie dans la direction de mes compagnons. Il ne leur restait plus et empoigner les poignées de la tyrolienne et de profiter paisiblement de la petite ballade aérienne. À l'aide de la poulie, je devrais, sans trop de difficulté, être capable de tirer le moins lourd de mes trois compagnons. J'espérais sans l'avouer que Lillith fermerait la queue de petit peloton.

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