C'est fou. Je comprends qu'il puisse prendre du plaisir à se battre et qu'il veuille se venger des assauts qu'il a subi, mais ce qu'a montré Lockbaal au moment de l'achèvement de sa victime n'est pour moi que sauvagerie, folie meurtrière... comment peut-on à ce point jouir de la mort d'un homme, aussi perfide soit-il ? Je réalise que mon désir de vengeance est aussi empreint de la même bestialité insensée. Que pourrais-je espérer en tuant le meurtrier de Giran'mak ? Un éclair divin ? Non, rien, juste un meurtre comme un autre, un assassinat, un règlement de comptes digne du plus vil des gredins. Je ne suis pas qu'un voleur ou un simple tueur de sang-froid, je devrais plutôt le tuer pour ses péchés. Mais... ne suis-je pas moi aussi un pêcheur ? J'ai tué, j'ai volé, j'ai causé du malheur à des personnes honnêtes autant qu'aux malfrats. Ce que je vois là, devant moi, au lieu d'être le reflet de mon exemple, est n'en fait que le contraire de mon ego, l'animalité par la revanche, la dette de sang. Alors que les flèches glissent jusqu'au condamné je réfléchis, j'organise un combat fou dans la tête, entre mon envie de meurtre et ma conscience intérieure, j'arrive presque à le entendre se disputer, s'entre-tuer dans mon profond moi. Ce combat, pourtant, ne trouve aucun vainqueur alors que le passage de Lockbaal qui me frôle de son aura animale me repousse vers le monde réel.

Un sourire ancré sur le visage, le loup blanc, si il peut encore se faire appeler ainsi, se délecte de la vision du chef du groupe maîtrisé par Dhaos. Je pressens déjà ce qui se trame dans son esprit tordu, je sais qu'il veut faire encore couler les derniers litres de sang d'un homme désarmé, pour la simple raison que c'est ce qu'il veut faire.

"Lockbaal."

Il ne m'entend pas, il ne se retourne pas, je me vois obligé de lui tenir fermement l'épaule pour qu'il m'écoute.

"Lockbaal, veux-tu vraiment tuer un homme désarmé ? Laisse-le partir, il est seul désormais, tu n'as nul besoin de l'achever lui aussi... même si il est humain."

A l'écoute de ses mots je me lèche les babines.

(Il ne comprends pas. Je ne pouvais pas en attendre bien plus de toute façons. Il n'empêche que lui, misérable humain, m'a sauvé la vie, et pour ça je lui suit redevable. Dois-je lui laisser entrevoir le vrai Lockbaal ? Non, je dois lui dévoiler complétement !)

« Non je ne souhaite pas tuer un homme désarmé … »

Je me rapproche de l'homme que tient Dhaos et l'examine sous tout les angles.

« Effectivement, cela serait du gâchis de le tuer ainsi. Toute vie doit être respecter, c'est pourquoi ... »

J'essaye de lever l'épée de mon pied, vaine tentative, alors je me baisse rapidement pour la prendre dans mes mains et elle aussi subit mon inspection minutieuse puis je la plaque, tel la dague de Dhaos, sur la gorge de cet homme..

« Je ne te tuerais pas. Car en effet quel plaisir y a t-il à tuer ... »

Je rétracte mes griffes, laisse mes bras pendre, et m'approche du visage de cet homme.

« Si ce n'est pour lui voler tout espérances et tout plaisir ! »

Je le frappe du revers de la main sur la joue.

« Or ce que nous avons en face de nous ce n'est pas un homme ! Ce n'est pas un être vivant ! Il a déjà tout abandonné et s'est dénaturé en perdant toute volonté, c'est pourquoi je propose chers amis ... »

Je raffermis ma prise sur sa lame

« Je propose de lui rendre ! »

(Cela est un peu théatrale, mais je n'ai pu m'en empêcher, la mise en scène d'une exécution est toujours très importante.)

Simultanément je lance lance l'épée du brigand dans ses bras de ma main gauche, enlève le bras de Dhaos de la droite, et de mon pied pousse l'homme loin de Dhaos.

Il a rattraper la lame et se tient sur ses gardes, mais c'est la peur qui se lit sur son visage. Tout ses compagnons sont mort, et ils se tient face à trois redoutables adversaires.

Tous ses compagnons ? J'en doute fort. L'homme au gourdin n'a pas pu être tué par une cape, aussi brûlante soit-elle. Non, il n'est plus là, il a profité du chaos pour fuir tel un lâche vers le cours d'eau le plus proche. C'est trop tard pour lui, il ne reste plus que le chef, désemparé et tremblant contre trois adversaires supérieurs. Il va se faire massacrer de la pire des manières par Dhaos si ce n'est pas par Lockbaal. Dhaos... non, il ne doit pas prendre du plaisir à répandre les entrailles d'un être humain, il a beau être plus âgé que moi dans son corps, mais je sais qu'il est immature dans son esprit. Que deviendra-t-il si il continue vers cette lancée ? Un monstre, rien de plus, peut-être même pire que ce voleur devant nous. Il faut que j'arrête ça...

"Attendez !"

Ma voix parvient à instaurer un temps mort dans leur lancée guerrière. Je cherche tant bien que mal la manière dont je pourrais les convaincre de l'épargner, ou de rendre sa mort plus honorable.

"Il faut lui laisser la chance de mourir dans un combat à la loyale. Un contre un. Pas de massacres, pas d'acharnements sur son cadavre. Juste un combat à égalité. Que l'un d'entre nous se dévoue pour l'affronter."

Le brigand semble terrorisé par votre supériorité. Apparemment, il sous-estimait nettement votre niveau, avec sa petite bande en déroute. Il tient désormais maladroitement son arme, tremblant de la main, et visiblement peu enclin à poursuivre un combat qui l’amènerait directement à la mort…

Mais vous n’avez pas le temps de décider quoi que ce soit quant à son sort qu’un déclic bref et sec se fait entendre, suivi d’une gerbe de sang qui coule soudainement de sa bouche, alors qu’il s’effondre, mort… Ce n’est qu’alors que vous remarquer un carreau d’arbalète vient de lui perforer la poitrine… L’auteur du tir n’est autre que Birgen, réveillé par les bruits du combat, et visiblement énervé.

« À quoi vous jouez ? J’vous paie pour me protéger, pas pour organiser des duels équitables. Ce pauv’ type a scellé son destin en s’attaquant à nous, point barre. Maintenant reprenez vos tours de garde… Toi l’humain, j’ai à te causer, viens dans ma tente. »

Il s’adresse vraisemblablement à Jubaïr. Sans vous laisser le temps de répondre quoi que ce soit, il est déjà dans sa tente à attendre l’homme.

Il est mort sur le coup... tant mieux, il n'avait aucune besoin de souffrir plus. Birgen semble en colère à cause de ma compassion mal placée envers le condamné. Je vais devoir m'attendre à un blâme, mais qu'importe, la colère de ce marchand ne doit pas être une chose si terrible que ça. J'avance lentement vers la tente après avoir regardé un instant les deux autres, Lockbaal et Dhaos. Quelque peu anxieux, j'écarte le drap et rejoint l'intérieur dans lequel m'attend Birgen. Je lui demande d'un ton neutre, presque froid et distant :

"Je suis là. Que voulez-vous ?"

Le carreau, dans un chuintement avide, vient frapper le brigand.

(Rargh ! Je le tenais, j'allais pouvoir en profiter !)

Mon regard se tourne vers le tireur, qui n'est autre que le marchand.

« À quoi vous jouez ? J’vous paie pour me protéger, pas pour organiser des duels équitables. Ce pauv’ type a scellé son destin en s’attaquant à nous, point barre. Maintenant reprenez vos tours de garde… Toi l’humain, j’ai à te causer, viens dans ma tente. »

Et je regarde Jubaïr se diriger vers la tente du marchand.

(Que vas t-il lui arriver ? Il sera sans doute châtié, peut être même expulsé ! Oui, cela fera un obstacle de moins sur ma route, mais en était-il vraiment un ? Il m'a protégé au cours de cette bataille, et n'as pas l'air d'apprécier vraiment le marchand,. Peut être aurait-il pu être un allié potentiel . Non, je me fais des idées, il aurait accompli son boulot et c'est tout. Et si j'arrive à tuer le marchand, il tentera de m'éliminer, afin de récupérer l'éventuel butin que peux transporter ce porc bouffi et cupide !)

Une fois que celui ci rentre, un élan de curiosité me prends.

(Pourquoi ne pas voir par moi-même ?)

Et je me rapproche, sans aucune discrétion, si ce n'est celle que je possède au naturel.

Message PNJ

Le lupin n’entend rien de la discussion qui se déroule dans la tente du marchand. Dans cette même tente, Birgen répond aux interrogations de Jubaïr avec un regard mauvais.

« Un service, moyennant récompense. La fourrure blanche de ce loup m’intéresse. Elle doit valoir une fortune. Vous allez vous postez, toi et ton ami elfe, à un jour de marche de notre petit campement de cette nuit, et vous nous y attendrez en préparant une embuscade. Embuscade qui n’aura d’autre but que de tuer ce loup. Je double vos gains à l’arrivée s’il meurt et si sa peau reste intacte. Sors maintenant. Et va. Fais mine d’être renvoyé de mon escorte auprès du loup, il tombera sans mal dans le panneau. »

[HRP : Si vous choisissez de vous placer en effet en embuscade comme Birgen le souhaite, vous ne verrez jamais arriver le duo… Et vous pourrez repartir de votre côté pour poursuivre votre RP.]

Personnage : Blink






Blink et Eonidil discutèrent une bonne partie du trajet. Petit à petit leurs relations devinrent un peu plus amicales. Les frontières ethniques qui les séparaient s'étaient resserré peu à peu. Blink ne tenait aucunement à Eonidil, et ne le considérait absolument pas comme un ami, néanmoins, c'était la seul personne qu'il supportait en l'état actuel des choses.

Passé quelques heures à cheval, il passèrent près d'un bois. Ils s'y installèrent un moment pour faire boire les chevaux, s'abreuver eux même, et se reposer.
Il s'assirent quelques instants, puis soudain, il entendirent un bruit venir du bois.
En une fraction de seconde, un dizaine de bandits masqués avec des foulards et des bandeaux apparurent devant eux. Parmi eux, il y avait aussi un humorans de grande taille, un gobelin tassé, et exposé sur son épaule, un lutin d'une trentaine de centimètres. Tous étaient armés, et avaient un regard décidés.
Leurs chef semblait finalement être le gobelin. Il se positionna devant les deux acolytes et s'exprima d'une voie roque.

"Bien le bonjour voyageurs. Ne vous inquiétez pas, nous n'allons pas vous tuer. Du moins, tout dépend de vous. Il semblerait que l'on vous laisse une chance de vous en sortir. Vous êtes bien armés, mais contre nous tous, vous n'aurez aucune chance. Alors vous allez bien sagement nous...!"

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu' Eonidil lui avait foncé dessus, et lui avait tranché la tête d'un coup de sa grande épée.
Blink était abasourdi. Il était sur ses gardes depuis l'arrivé des bandits, et se posait la questions de comment allaient t-ils s'en sortir. Mais Eonidil se livra alors à un véritable carnage. Il coupait, tranchait, fendait l'air, et plantait son épée où bon lui semblait. Aucun ne lui résistait. il était si rapide qu'aucun des voleurs ne réussi à le toucher. Blink tenta tant bien que mal d'en attaquer un. Son sabre fendit l'air à une allure bien loin de celle de Eonidil, et vint s'abattre sur le cran de l'humoran. Celui-ci était en train de foncé sur Eonidil. Il tomba sous le choc de la lame, est s'affala sur le sol.
En quelques secondes, l'affaire était fini. Plus aucun ennemi n'étaient encore debout. L'elfe, sans un mot, se rassit sur le sol et continua à grignoter son morceau de pain.

Blink était frustré. Il n'avait pu qu'être spectateur d'un tel désastre. La puissance de Eonidil le surpassait de loin, très loin. Il connaissait la supériorité de l'elfe, mais il était loin de savoir à quel point.

"Apparemment le chancelier sais aussi s'entourer de personnes plutôt dangereuses."
"Il ma fallu plusieurs années pour atteindre ce niveau. Et n'oublie pas que nous, les elfes, ont vie bien plus longtemps que vous. Il est normal que je sache me battre ainsi. Mais tu atteindra un jour cette maitrise, ne t'inquiète pas. Ne te sens pas faible. Tu est seulement jeunes. "
"Ha?! Tu as quel âge? quatre vingt ans? " Il ricana légèrement.
"Plus ou moins. J'ai dépassé la centaine d'années."

Blink ne su que répondre. Il prenait l'elfe pour un jeunot à cause de son visage fin et puéril, mais il semblait qu'il avait bien plus d'expérience que lui. Il ne le voyait plus vraiment comme avant.

Ils reprirent le voyage et arrivèrent enfin à Bouhen, en fin de soirée.
Blink alla ramener le cheval à l'écurie, puis suivit Eonidil qui l'emmena dans une petite taverne délabré.
Là bas, Eonidil s'installa à une table dans un coin de la petite salle. Elle était sombre, de petites lanternes pendaient au plafond, les murs était blancs cassés, mais étaient plus proches du gris à l'heure actuel. La taverne était presque vide. De rares citadins buvaient ci et là, et semblaient êtres des habitués. il étaient pour la plupart tous soûl. Le tavernier, lui, semblait éreinté et fatigué. Il était dégarni, les cheveux blancs, ses paupières étaient flétries, et il avait de grosses poches sous les yeux. Il les salua d'un geste de la main plutôt hésitant, sans conviction.
Blink suivit l'elfe à la table et s'assit face au mur.

Il burent une petite chope dans le calme, puis, Eonidil rompit enfin le silence.

"Bon, nous allons dormir ici pour la nuit. Le chancelier ne t'attend que demain, dans la journée. Nous sommes en avance."
"Je suis d'accord. Et puis, j'ai besoin de sommeille. Ma nuit a été difficile."
"Un problème?"
"Un brigand a essayer de me voler pendant le nuit. Un bon bretteur d'ailleurs. C'est sur lui que j'ai pris ce tabac et cette ceinture."
"Hum... Il est mort je présume donc?"
"Oui. Notre duel a duré, mais j'ai eu raison de lui. Cela me fait un peu d'entrainement. Mais je n'ai presque pas dormis. Et puis la tête de ce salle gosse m'empêche de dormir."
"Je te conseillerai quelques produit pour dormir, mais ils sont très dangereux. Si tu te fais attaquer pendant ton sommeille, tu ne te réveillera même pas."
"Sans façon merci. Je n'ai pas l'habitude de dormir énormément de toutes façons."

Ils contemplèrent la salle quelques minutes avant que l'elfe parla de nouveau.

"Je t'ai quelques peu menti sur les intentions du chancelier, et encore plus sur les miennes. je me doit de tout t'explique à présent. Tu risque de m'en vouloir, mais c'était nécessaire..."

Après que Birgen m'ait donné ses indications, je sors de la tente sans dire un mot, comme si de rien n'était, et j'aperçois Lockbaal. Il n'a pas l'air de nous avoir entendus, si cela avait été le cas, il se serait sans doute déjà jeté sur moi. Je hoche la tête pour lui inspirer confiance et je m'assieds lentement près du feu, songeur. Je ne sais pas quoi penser d'une telle proposition. Certes, elle est motivée par la vile avidité de ce renard de Birgen, et elle pourrait m'être favorable, vu qu'il parle de doubler mon salaire... mais d'un côté, je me dis qu'accepter un tel boulot serait une insulte envers moi-même, mes principes, mes croyances. La confiance, je l'ai senti, se faufile progressivement entre moi, Dhaos, et Lockbaal, si je fais une chose pareille, alors pourrais-je dire que j'ai commis une trahison, un crime, un assassinat de sang-froid, juste par appât du gain ? Je n'ai pas suivi ce loup juste pour le tuer lâchement au cours d'une embuscade, je cherchais quelque chose...quoi ? Je ne sais plus, tout se brouille, Lockbaal est en réalité très différent de Giran'mak, trop différent. Ginran'mak, mon mentor, avait un grand sens de l'honneur, et lui ment et trompe dans des buts obscurs. Le tigre rayé avait un cœur d'or, et traitait chacun comme son égal, le loup blanc est arrogant et froid... Ils sont en réalité opposés en tous points, il ne peut être établi aucun lien entre eux mais là encore cela ne justifie pas le fait que je doive l'assassiner. Que dois-je faire ? Et dois-je impliquer Dhaos dans cette mascarade ? Non, il n'en retirerait sûrement que le plaisir de prendre sa proie dans un piège mortel, je sens, je pressens qu'il est comme ça, et je ne peux pas le changer, toute cette attitude doit avoir un rapport avec son passé, dont je ne sais encore rien, ou pas grand-chose...

J'irais, mais j'irais seul, je dois partit seul dans la nuit, loin de la vue de tous, à l'endroit que Birgen m’a indiqué, pour réfléchir, et m’écarter de tout soupçon. Ils continueront leur route le lendemain et je ferais mon choix à cet instant précis. Après avoir rassemblé mes maigres affaires et mes armes dans la discrétion la plus complète, je noie ma silhouette dans le bois sombre, pour rejoindre la route une centaine de mètres plus loin, dissimulé par la nuit la plus noire de mon existence, car pendant l’heure du trajet, je n’ai cessé de regarder le sol, songeur, ne tournant même pas une seconde mon regard vers la lune boudeuse. A mon arrivée, je repère une petite cachette pratique, un buisson volumineux qui cache derrière lui un petit endroit tranquille, idéal pour établir un camp à l’insu du monde, une place de choix pour préparer son coup… mais je n’y songe pas, pas encore du moins, et je m’établis un petit lit de feuilles et de branchages, un petit nid douillet, discret, mais froid. Je me lève comme par réflexe et je rassemble assez de branchages pour créer un feu, prenant le plus petit pour tourner et faire naître la fla… non, c’est idiot. Je ne peux pas m’obliger à renier l’existence, la conscience même de Lockbaal, je peux… je dois me permettre d’utiliser sa technique plus qu’utile. J’enroule la corde de l’arc autour du bout de bois et la serre au plus fort en la tirant grâce à des mouvements brouillés de l’arc, en serrant les dents, je rends le mouvement plus rapide et régulier, et les flammes naissent après quelques minutes d’essais , flammes que je saisis sur le coup en soufflant dessus. Au final, un feu dense vient à naître et la chaleur arrive avec lui. Un petit ricanement s’échappe en signe de mon contentement, suivi presque immédiatement par mon assoupissement au sein de mon campement improvisé, les yeux bloqués vers le ciel, regardant son tout et ses détails à la fois. Cette nuit, entre les arbres je continue de réfléchir, de penser, de songer, d’émettre de vaines hypothèses, scrutant les fins rideaux de lumière nocturne à travers les feuilles des arbres, pour, au final, fermer les yeux des heures durant, mes songes formant mes rêves.

::Précédemment::

La nuit était noire, les trois hommes ne se voyaient pas du tout. Et le destin fit que Bélundir prit un autre chemin que ses compagnons de voyage.

« Arganon ? Où es-tu ? » dit Bélundir, inquiet.

Aucune réponse, aucun bruit d'ailleurs, seulement la voix de Bélundir dans cette immense obscurité écrasante.

Alors Bélundir continua son chemin, seul, à portée de tout danger.
Lors de sa marche, il trébucha et se cogna la tête sur un pierre où il y resta dessus, en perdant connaissance...

Je vois sortir, tristement, Jubaïr de la tente de Birgen. Celui-ci semble en plein cas de conscience. En tout cas la réflexion se voit dans chacun de ses traits, et l'on sent qu'il est en proie à un dilemme !

Ses pas le mène hors du camp, lentement mais surement, il disparaît de mon champ de vision. Je me retourne vers Birgen, et je reconnais le sourire qui se dessinent sur son visage. En effet, il m'arrive, un peu trop souvent à mon goût, de l'arborer !

( Que se passe t-il dans la tête du marchand ? Il vient de renvoyer l'un de ses gardes du corps, et Dhaos va sans doute suivre son ami Jubaïr, et l'on peut voir sur son visage, un contentement sadique ! Détesterait il tant les autres races, que même un elfe, pourtant d'apparence, proche de l'humain, et tout ceux qui y sont lié, se voient renvoyés ainsi ! Mais qu'en est il de moi ? Pourquoi suis-je toujours là ? Serait-ce parce qu'il ne veut pas continuer sans protection ? Ou est-ce parce que je semblais le seul à bien assurer sa défense, du moins dans son esprit, ayant l'intention de tuer le brigand ? )

Je secoue la tête pour dénouer le fil de mes pensée, et me dis que jamais je ne démêlerais cela. L'esprit est trop complexe pour être analysé convenablement. On ne peut jamais comprendre les autres, d'autant que l'on a déjà du mal à se comprendre soi même !

( Cela me fait un peu mal de voir partir Jubaïr, d'autant que je ne l'ai pas remercié. )

Je secoue de nouveau mon chef, mais cette fois pour me faire penser correctement !

(Mais pourquoi est-ce que je dis cela ? Il n'est qu'un simple humain, et le fait qu'il m'ait sauvé, ne relève que de sa stupidité, et non du courage ou de la bonté ! Ce sont deux qualités que ne peuvent avoir les humains. Il suffit de regarder ce marchand corrompu pour jauger la race humaine. Il rassemble tout leur défaut. Il me faut me dépêcher dans ma mission, plus je le découvre et plus j'ai envie de le pendre au premier arbre qui passe. Je ne suis pas sur de pouvoir me contenir jusqu'à ce qu'il me livre les informations que recherche Pulinn. Je commencerai le questionnement dès que l'on recommencera à avancer !)

Je m'avance vers le marchand et lui demande, avec toute la servilité dont je suis capable envers un tel être :

« Quels sont vos instructions ? »

Le marchand semble énervé de ton intervention dans sa tente. Il fait un geste nerveux de la main, et t’annonce d’une voix colérique :

« Surveiller le campement, sale bête ! Je te l’ai déjà dit, alors tu te tais et tu obéis ! Sors d’ici ! »

A l'entente de ces mots, la colère surgit en moi. Plus vive et plus forte que jamais, l'envie d'étriper ce marchand sur le champ m'assaille. Me contenir est dur, surtout que mes efforts ne font qu'aggraver la situation.

(Il me faut penser à autre chose sinon je vais remporter, grâce à cet être abject, un premier prix dans un concours de lancer de tête. Malheureusement, cela ne m'est pas permis avant que je lui ai fais la proposition. Mais oui, pourquoi ne pas agir maintenant. Il est dans une de ses plus mauvaises conditions et cela peut être à mon avantage.)

Penser à cela me calme, je souris et déclame au marchand :

« Bien, Je pense qu'il est temps de vous dire pourquoi je suis ici, maintenant que nous sommes seuls. En vérité, bien que les talents de combat soient très utiles dans mon métier, je ne suis point un guerrier. »

Je marque une petite pause et reprends mon discours :

« Non, je suis un coursier. Mais un coursier que l'on prends sous son aile, et que l'on utilise pour les affaires délicates voyez-vous ? Mon maitre actuel m'a chargé d'une course particulière. En effet ce que je vous apporte est une proposition. Il tient à vous faire une offre que vous ne pouvez refuser. En effet, mon maitre souhaite obtenir un bâtiment particulier. Il s'agit d'un temple, mais il ne peut être obtenu de façon très légale. Vous et moi savons de quel temple il est question, bien évidemment . »

J'accentue cette dernière phrase, afin d'être sur que le marchand en comprenne le sens.

« Mon maitre a su que vous déteniez des informations sur le temple, enfin sur leurs propriétaires. Des informations plus qu'utile dans son entreprise si vous voyez ce que je veux dire, et pour cela il est prêt à payer très cher. Très, très cher ! »

Je laisse résonner ces mots, sans doutes très agréables aux oreilles de ce marchand cupide. De toutes façons quelqu'un comme lui s'attend forcement à avoir ce genre d'offres. M'est avis qu'il vendrait sa propre mère si il pouvait en tirer un bon prix !

Message PNJ

À tes mots, le marchand semble atterré.

« Et tu crois qu’je vais marchander avec un animal comme toi ! T’as pas d’honneur, tu m’as déjà menti sur le fait que tu connaissais ce temple ! Peu importe ce que tu peux m’donner, mon ach’teur d’infos, à Bouhen, en donnera le double pour avoir l’exclusivité ! Et j’suis sûr qu’en prime, une peau de loup ferait péter la mise de c’brave homme ! Haha !! »

Ce disant, il te menace de son arbalète, prête à libérer son trait sur toi.

(Si tu combats, il s’agira d’un combat dirigé dont je déciderai du résultat de chaque action)

A la vue de ce carreau d'arbalète me menaçant je ne fais qu'afficher un sourire d'assurance.

(Cet homme est un marchand. Il est peut être doué pour tirer sur un homme esseulé, et pétrifié par la peur, mais mes talents d'archer doivent surpasser de loin sa compétence en matière d'arbalète. Je suis sûr que tout sa concentration passe dans le fait de ne pas trembler, car si il me juge inférieur, c'est qu'il a peur.)

« Bien évidemment, je ne marchanderais pas avec vous, ce n'est pas mon rôle. Je ne suis qu'un coursier. Ma mission est primordiale, c'est pour cela que je vous ai menti, pour ne pas éveiller les soupçons des deux autres gardes du corps, grand malheur fut que je les ai déjà rencontré, mais tout s'est passé exactement comme je vous l'ai dit. Je ne suis destiné qu'à vous apporter cette très légère avance, assez grosse je l'espère pour vous faire plaisir, et assez petite pour passer inaperçue, et vous dire que mon maitre a déjà fait préparer dix coffres plein, et qu'il peut encore en ajouter d'autres si vos informations se révèlent exactes. »

Tout en prononçant ces mots, je jette la bourse contenant tout mes biens en direction du marchand.

« Quand à ma peau, elle ne va pas valoir bien cher une fois fois troué. Et si les peaux vous intéressent tant, pourquoi ne pas en demander un supplément ? »

Je croise les bras devant mon ventre histoire de dire que je n'ai aucune envie de le tuer, même si en réalité, je me tiens prêt à réagir au premier mouvement hostile.

« Donnez moi votre réponse, et si elle est affirmative, je vous conduirai chez mon maitre, et vous pourrez discuter affaires. Et jamais plus vous n'entendrez parler de moi, à part peut être si vous avez d'autres informations à vendre à mon maitre, il est très attaché à ce dicton : « Savoir, c'est pouvoir ! », mais qui sait peut être enverra t-il quelqu'un d'autre si vous ne vous aventurez pas en terre brigande, telle celle-ci. »

Je marque une petite pause.

« Qu'en dites vous ? »