L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Mar 28 Sep 2010 14:13 
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Loys me regarde et me dit en plaisantant :

« Oui c'est vrai, pas mal... »


Puis elle regarde le trio qui nous escortons, on peut voir que le soleil est à ses derniers instants de la journée. Le ciel se colore d’orange, de rouge, de jaune et encore de bleu. Si l’on se retourne, on peut apercevoir la lune et la nuit venir recouvrir les terres. Je repense à toutes les nuits que j’ai pu voir tomber et cela faisait bien un bon moment que je n’avais pas passé la nuit avec plusieurs personnes. Puis Loys me sort de mes pensées en me disant :

« Nous ferions mieux d'aller les rejoindre désormais. Comment nous organiserons-nous? Comptes-tu effectuer des tours de garde? D'ailleurs... Daio, dis-moi comment as-tu appris à manier l'épée ainsi? »

Nous dirigeons vers le petit groupe et je réponds aux différentes questions de Loys :

« Repose toi en première, je te réveillerais quand j’aurais décidé qu’il sera le moment que tu prennes ton tour de garde. »

Nous sommes maintenant avec le groupe, je conseille à tout le monde d’aller se reposer, car il nous reste une bonne journée de balade pour demain. Je m’installe à côté du feu en retirant mes armes et les posant à mes côtés. Je regarde Loys et lui indique de s’installer proche de moi. Les marchands vont se coucher dans les chariots, nous laissant que Loys et moi au près du feu. Je finis donc de répondre aux questions de ma compagne de voyage.

« La première personne qui m’a appris à manier l’épée fut ma femme. Elle était issue d’une noble famille où l’on disait que mener sa vie amoureuse était comme mener un combat. Flora m’apprit donc à me battre avec une épée pour que je puisse au moins chasser notre nourriture. »

Je déglutie ma salive et finis :

« Puis j’ai été obligé de partir de tout ce qui me rattachais à Caïx Imoros. Ce sont mes voyages qui m’ont forgé comme une barre d’acier dans les mains d’un forgeron. Je suis un bon combattant à l’épée, car j’ai toujours réussi à survivre. »


Je conseille à Loys de dormir tout de suite. J’attends qu’elle s’endorme pour regarder devant moi. Une ombre est présente face à moi, Jack est déjà présent.

« Alors Daio, tu t’es senti obligé de faire le coq ?

-Non, c’est juste que je souhaitais lui montrer de quoi je suis capable.

-Oui et donc pour ceci, tu as joué au coq.

-Tu ne vas pas me donner des leçons de vie. Que veux-tu ?

-Moi ? Je m’ennuis donc discuter avec toi m’occupe bien. »

Nous discutons un bon moment sur ce que nous pourrions faire à Bouhen puis il me propose d’aller nous venger du Felrog et de la Shaakt qui a voulu notre mort, il y a bien longtemps. Jack me conseille de dormir et qu’il me réveillera au petit matin ou si un danger se présente dans les environs. Je le remercie et me m’assois adossé à une roue d’un chariot puis je m’endors en tenant une de mes lames.

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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée


Dernière édition par Daio Ichioama le Jeu 4 Nov 2010 09:01, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Mar 28 Sep 2010 21:44 
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Nous nous dirigeâmes vers les marchands pendant que Daio me répondait :

« Repose toi en première, je te réveillerai quand j’aurais décidé qu’il sera le moment que tu prennes ton tour de garde. »

J'acquiesçai pour montrer mon approbation, et comme nous avions rejoint le trio, Daio leur conseilla d'aller se reposer : une nouvelle longue journée de voyage nous attendait le lendemain. Daio se posa près du feu, ses armes contre lui, et me fit signe de m'approcher de lui, alors que les marchands entraient dans la caravane, pour chercher le sommeil. Je m'accroupis près de lui, face au feu. Je tendis les mains vers les flammes, profitant de cette douce chaleur. Daio sembla réfléchir quelques secondes, puis répondit enfin à mes questions :

« La première personne qui m’a apprit à manier l’épée fut ma femme. Elle était issue d’une noble famille où l’on disait que mener sa vie amoureuse était comme mener un combat. Flora m’apprit donc à me battre avec une épée pour que je puisse au moins chasser notre nourriture. »

Il marqua une pause et ajouta :

« Puis j’ai été obligé de partir de tout ce qui me rattachait à Caïx Imoros. Ce sont mes voyages qui m’ont forgé comme une barre d’acier dans les mains d’un forgeron. Je suis un bon combattant à l’épée, car j’ai toujours réussi à survivre. »

Pendant ses paroles, j'étais restée les yeux rivés sur les flammes dansantes, dans un état à la limite de l'hypnotisation. J'étais à la fois gênée et touchée qu'il m'explique cela : sa femme semblait être un sujet particulièrement douloureux. Quelle était donc cette abîme qui le rongeait ? Il m'avait parlé du décès de sa bien-aimée a l'auberge. Pourquoi cela?

L'elfe me conseilla de dormir dès maintenant, et sans ajouter une parole je m'exécutais. Je m'allongeai près du feu, et regardai Daio pendant quelques minutes. Les flammes que j'avais si longtemps fixées continuaient de danser devant mes paupières, en transparence avec le shaakt. Cela lui donnait un air encore plus mystérieux. Mes yeux se fermèrent rapidement ,ce ne fut pas bien difficile de rejoindre les bras de Yuia : j'étais épuisée par cette première journée de voyage.

Cette nuit là, la première de mes aventures, je fis un rêve étrange. Dans mon sommeil, il me semblait entendre parler Daio avec une ombre. J'entendis parler de vengeance, de mort, et me retournai plusieurs fois dans mon sommeil.

Au milieu de la nuit, je me réveillai frigorifiée. Le feu s'était éteint, et Daio dormait adossé à une roue du chariot, lame à la main. Dans le noir, je récupérai ma sacoche qui avait tantôt fait office d'oreiller, et la re-fixai autour de ma ceinture. Je tentai de me recroqueviller, de souffler sur mes mains, de m'enrouler dans ma cape, rien à faire : je mourrais de froid. Je me levai pour me dégourdir les jambes et me réchauffer un peu, et à la leur de la lune je pus voir le nuage de buée qui s'échappait de ma bouche.

La main plongée dans mon sac, à la recherche de ma montre à gousset dont le bruit me semblait désormais si rassurant dans le noir, je tombai sur quelque chose d'étrange. Je le sortis pour l'examiner à la faible lumière, et quelle ne fut pas ma stupeur quand je découvris qu'il ne s'agissait ni plus ni moins de la main du traqueur obscur que j'avais tué, au bout d'une chaine. J'étais plus que troublée : comment était-elle arrivée là? Sans doute pas plus par miracle que la montre a gousset qui s'était trouvée sur mon chemin devant l'auberge, et qui m'avait sauvé la vie lors de l'agression par un lyikor. Sans chercher à trop réfléchir, je passai la chaine autour de mon cou, en même temps que la dent offerte par Daio. Je serrai ce dernier présent dans ma paume gelée, et une légère chaleur chatouilla ma peau.

J'eus une intuition, et jetai un œil dans mon carquois. Je sortis les flèches une par une. 5 d'entre-elles, les 5 que j'avais utilisées pour achever le traqueur, étaient maculées de sang. Je les replaçais dans mon carquois.

(Merci Rana, Merci Yuia, pour ces généreux dons...)

Un coup de vent me fit frissonner jusqu'au os.Je sautillai un petit peu sur place, et décidai de marcher un peu plus loin. Il faisait pratiquement noir, excepté la lumière bleue de l'astre lunaire. Je me dirigeai vers les bêtes des marchands qui paissaient doucement. J'aperçus au loin deux silhouettes sombres. Je m'accroupis et me recouvris de ma cape de dissimulation, puis brandit mon arc, ainsi qu'une flèche non sanglante. J'étais prête à tirer si un deux hommes s'approchait trop des bêtes ou du chariot. Non par punition, mais seulement par précaution. Tirer sur un tronc proche, ou à leurs pieds par exemple.

Une des deux silhouettes s'approchait furtivement du chariot, je tendis la corde de mon arc, prête à lui faire peur, quand un morceau d'étoffe fut passé autour de mon cou. M'étranglant à moitié, une voix grogna derrière moi :

« Tu pensais nous avoir mesquine! Tu es tout sauf discrète et tu va le payer ! »

Je me préparais à crier alors qu'il plaqua sa main sur ma bouche. Je le mordis violemment, et la bouche libre je m'époumonai :

« DAIO !! »



<Route entre Kendra Kar et Bouhen>

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Dernière édition par Loys le Mer 6 Oct 2010 19:04, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 12:13 
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Je rêve tranquillement, des songes qui sont remplis de mes combats passés, de mes aventures et de Flora. Quand soudain, je suis arraché au royaume onirique par une odeur qui arrive jusqu’à mes narines, une odeur que je ne connais que trop bien et qui ne me quitte pas depuis des années. Cette odeur est arrivée sur moi quand ma femme a été tuée et que je me suis mis en tête de tuer ces assassins, ces lâches. Cette odeur est celle du sang, même s’il n’existe plus sur les vêtements, son odeur reste et ne laisse pas de chance de se dissimuler. Il se mêle à l’odeur de la transpiration. J’entends la voix de Loys hurler mon nom, il se passe quelque chose et j’ai tout à coup une poussée d’adrénaline.

(Jack, tu ne m’as pas prévenu, elle est en danger maintenant. Tu es vraiment une ordure, je ne te ferais plus jamais confiance.)

Il ne daigne pas me répondre. Avant même que je ne fasse quelque chose, je sens Jack prendre l’emprise de mon corps. Cela se traduit par l’impossibilité de bouger ne serais ce que le petit doigt. J’ai l’impression de passer au deuxième plan. Cela ressemble beaucoup aux sensations que j’avais quand je me suis terré dans ma solitude après la mort de Flora. J’ai passé de nombreuses nuits à boire plus qu’il n’aurait pas fallu. Je n’ai que le temps de hurler ses mots :

« Il arrive, fuyez pauvres fous. »

Mes yeux se ferment puis je les ouvre à nouveau, mais cette fois tout est différent. Je vois la scène, mais je sais pertinemment que ce n’est pas moi qui vais agir. Je n’ai plus qu’à espérer que mon double démoniaque agisse pour le bien de tous. Je peux apercevoir dans mon champ de vision périphérique, que le petit trio de marchand réagit très vite. Le forgeron sort un énorme marteau de forge, il est prêt à en découdre alors que son ami le riche marchand dégaine son sabre avec une main tremblante et incertaine comme quelqu’un qui n’est pas prêt à un combat, un jeune soldat débutant dans l’art de la guerre ne serait pas mieux.

(Et dire qu’ils étaient prêt à partir sans escorte, je n’aurais pas donné cher de sa marchandise et de leur vie.)

Quant à la jeune femme, elle s’est mise en arrière des deux pour être protégés ou plutôt pour pouvoir se sauver pendant que les deux auraient occupé les assaillants. C’est alors que Jack se met à crier.

« Je ne veux aucun de vous dans mes pattes, si vous voulez mourir, approchez-vous. Mais la vie est loin derrière moi. »

Puis nous cherchons notre compagne du regard, elle n’est pas très loin de nous. C’est alors que nous prenons conscience de la gravité des choses. Quelqu’un retient Loys avec quelque chose qui ressemble à un foulard. Il tente de l’étrangler alors qu’elle se débat comme une furie. Elle mord à plusieurs reprises son agresseur pour tenter de se libérer.

Mon corps se relève et Jack saisit les lames doubles pour les assembler. Le carnage, la tuerie et l’apocalypse va bientôt commencer, l’ombre néfaste de la mort plane déjà au-dessus de nous comme un vautour tournant au-dessus d’une carcasse en décomposition. Il court vers celui qui retient notre amie et il fuse pour écraser notre genou dans le visage de l’assaillant. Un ennemi qui porte des morceaux de cuirs noirs sur tout son corps, mais pas de casque pour protéger sa face. Ce dernier n’a pas le temps d’éviter l’attaque qui s’est rapproché de la vitesse d’un loup se jetant sur sa proie. L’élément de surprise dut à la rapidité de mouvement malgré une carrure imposante est et sera toujours un maître mot dans l’art du combat. Un bruit d’os broyé, concassé se fait entendre au moment de l’impact. Un son aussi désagréable que des ongles sur des ardoises d’une école.

(Le combat est un art et Jack en est un grand peintre. Je le déteste, je le hais, mais j’admire ses méthodes)

L’ennemi décolle dans les airs avant de retomber lourdement sur le sol dans un nuage de poussière et d’herbes. Jack nous stoppe, nous nous tenons droit et tenons l’arme plantée dans le sol en attente à quelque chose. Une position qui ressemble plus à une posture de défi qu’autre chose. Mais cela nous donne une prestance plutôt classe. Je sais qu’il adore provoquer ses ennemis et essayer de les intimider rien qu’avec notre carrure et notre équipement. Puis il grogna :

« Sors de ta planque et viens te battre comme un guerrier et non comme un pleutre. »

Quelqu’un surgit d’au-dessus d’un chariot tel un chat bondissant pour se saisir de sa proie. Un deuxième combattant, je n’arrive pas à comprendre comment Jack a pu deviner qu’il y avait quelqu’un d’autre. Je peux voir une dague dans la main de l’ennemi, grâce à un éclat de la lune dans l’acier du poignard. Jack s’empresse de bloquer l’attaque en donnant un coup du plat de la lame sur le bras assassin afin de le désarmer. Le coup ne réussit qu’à moitié, car l’assaut n’est que dévié et elle vient effleurer notre épaule. Une blessure d’une gravité vraiment insignifiante, elle ressemble à une écorchure faite avec une ronce. Nous avons la chance d’avoir une excellente armure.

Le malotru retourne près de son acolyte et bientôt, il y aura un combat à un contre un qui commencera. D’un côté nous et de l’autre côté se sera Loys. Jack jette un œil sur Loys, elle va bien, je n’observe aucune blessure sur son corps ou sa nuque. J’en suis rassuré, mais rien ne pourrait pardonner une attaque aussi sournoise. Elle doit être encore sous le choc d’avoir vu mon corps arriver à une vitesse tel et avec une violence aussi forte, mais ce n’est pas moi qui combat, c’est le brutal et terrifiant Jack.

« Première erreur que vous avez faites, c’est que vous puez le sang. La deuxième faute est que vous attaquez sans réfléchir et dernièrement vous vous êtes attaqués à moi qui suis un monstre. Quand vous vous croyez méchant, je suis le mal, quand vous vous prenez pour un monstre, je suis un démon et enfin quand vous vous prenez pour la terreur, je suis l’enfer. Alors qui veut venir jouer avec moi et rencontrer son destin ? »

Les deux se regardent, mon corps s’éloigne de ma compagne et Jack fait tournoyer la double lame autour de notre tête avant de finir par fendre l’air nous entourant. Je peux ressentir son envie de meurtre, je sens son appelle du sang et de la violence. Un tel appel à la violence et la haine me débecte, me répugne, mais je dois admettre que Jack est très efficace en combat. Cela est certainement dût à son manque de compassion pour la vie. Celui qui a réussi à nous effleurer se dirige vers nous, alors que l’autre déjà fortement blessé à la tête se place face à Loys. On peut aisément deviner que son nez a été réduit en morceau. Du sang ayant dégouliné et coagulé de celui-ci vient recouvrir la moitié de son visage et son nez ressemble plus à une pomme de terre qu’à quelque chose de normal. Nous regardons l’ennemi face à nous quand Jack lui dit de façon la plus neutre et froide :

« Tu as choisi ton exécuteur, la mort sera un bienfait pour toi. »

L’ennemi porte une simple armure de cuir qui le protège sur tout le torse ainsi que les avant-bras et pour les jambes des plaques d’acier par contre, on ne trouve aucune protection faciale. L’assaillant se jette sur nous. Ma poupée qui est accrochée à une des lames se met à hurler avant même que le couteau puisse m’atteindre. Jack dessine un sourire sur notre visage et juste après une vague de flammes apparaît pour brûler l’ennemi.

(Comment-a-t’il réussit à comprendre le fonctionnement de cette poupée et en si peu de temps ?)

Celui-ci s’écrase en arrière le corps encore fumant et une odeur de cochon grillé se repend dans l’air. Il se relève, il ne semble pas avoir subi de grosses blessures, seuls quelques endroits de son corps sont marqués par des brûlures. Elles sont reparties sur le dessus d’une des mains ainsi qu’un avant-bras et la moitié du visage. Il s’est certainement protégé en levant un de ses bras devant lui. Puis il se jette sur nous avec un regard furieux, plein de folie et il plante sa dague dans notre flanc droit. Le froid de l’acier pénétrant les chairs à cause d’une côte de maille un peu trop remonté d’un côté. Jack le repousse d’un violent coup d’épaule. Il pose notre main instinctivement sur la blessure, il regarde le sang couler sur celle-ci. Jack serre les dents pour ne pas crier de douleur, il ferme la mâchoire tellement fort, que je peux ressentir les crampes se former dans les muscles des joues. Les deux mâchoires ressemblent plus aux deux parties d’un étau qu’autre chose. Le point d’entré devient brûlant et piquant comme si des milliers d’épines s’y étaient plantés.

(Je n’ai jamais autant ressenti de folie, d’aliénation dans l’esprit de Jack. Il ne désire d’une chose, un mort et du sang. Il arrive à me faire peur, c’est bien la première fois.)

Jack attaque à nouveau notre adversaire, mais avant que nous fassions quoi que ce soit la poupée se met à entonner une chansonnette.

« Quand il fait froid, j’apporte la chaleur. Quand les plaies saignent, je viens les cautériser. Quand l’ennemi t’enrage, je viens le CRAMER. »

Et à cet instant, notre arme s’enflamme d’un seul coup. Une chaleur assez impressionnante et époustouflante qui vient lécher quelque peu mes mains, mais ne les brûlant pas. Des flammes bleutées, orangées, jaunes et rouges dansent sur l’acier de mon épée, elles n’attendent qu’une chose brûler quelque chose ou quelqu’un.

(Cette poupée est vraiment surprenante, mais une chose est sûr, c’est que le cadeau d’Ami est réellement pratique.)

Jack s’est stoppé net surpris par la poupée quant à l’adversaire, il est quelque peu décontenancé. Mais il profite du moment d’étonnement qu’a Jack pour se jeter sur nous en gardant son poing vers le bas. Nous regardons notre adversaire arriver sur nous quand nous apercevons un halo autour de son poing. Jack donne un coup d’épée afin de contrer l’attaque, mais l’assaut est évité et l’ennemi nous porte un violent uppercut.

L’impact est tellement fort que je sens que notre corps est arraché du sol. Nos pieds se détachent de la terre et nous nous retrouvons dans les airs, projeté en arrière. On retombe lourdement sur le sol du fait de notre carrure et de notre équipement. Par chance, la chute se termine sur des hautes herbes. Par contre, dans notre chance, de la malchance car il s’agit d’un refus de brouté par des animaux. Cela se justifie par le fait que certains d’entre eux y déposent leur grosse commission.

Une de nos mains est bien mise dans une bouse. Jack sent un instant la main et il crispe notre visage, car l’odeur d’ammoniaque est forte et transperçante. Il ressui notre main dans l’herbe puis nous voyons notre assassin se jeter sur nous en criant :

« Tu es mort. »

Il saisit sa dague à deux mains et tente de perforer notre thorax afin d’atteindre le cœur. Jack bloque l’attaque en relevant la double lame pour la stopper. Les avant-bras de l’assaillant heurtent le plat de mes armes, il appuie de tout son poids sur ses deux bras pour réussir à nous porter son coup. Par chance, nous sommes plus puissant musculairement que lui. Nous avons développés une carrure beaucoup plus importante à cause de nos nombreux voyages. Nous commençons à soulever notre adversaire, puis nous lui donnons un fort coup de genou pour l’arracher de cette position. Il effectue une roulade sur le sol pour se relever. Alors que nous roulons sur l’autre côté pour nous relever aussi.

L’assassin dégaine une deuxième arme qui se trouve entre le poignard et le cimeterre. La lame est un peu plus longue. Il se prépare à nous attaquer à nouveau, mais Jack en décide autrement en se jetant sur lui sans perdre un seul instant. Des flammèches se perdent derrière nous, en voletant avant de mourir dans la nuit noire et froide.

Une fois à la hauteur de l’ennemi, Jack tend l’une des extrémités de notre arme pour poser le plat de notre épée contre le glaive et dans un mouvement de rotation, nous désarmons rapidement l’ennemi. Son wakizashi décolle dans les airs avant de se planter dans le sol. Le visage adverse a les yeux complètement écarquillés, prit de surprise. Nous avons ainsi réussi une magnifique feinte. Jack en profite pour faire tourner la double épée pour faire pénétrer une lame enflammée dans l’épaule de l’ennemi. Au moment de l’impact, un geyser de flamme apparait poussant l’assassin à hurler.

Il saute en arrière et pose sa main sur sa plaie pour la retirer aussitôt, car il a été aussi brûlé sur le coup. Je suis fier de notre attaque, Jack semble particulièrement énervé, mais il garde un immense contrôle sur lui-même pour ne pas fauter lors de la bataille. La colère, la haine n’est pas forcément bonne conseillère. L’ennemi et nous pouvons lire la rage et la flamme du combat dans les yeux de chacun. Le combat semble prendre une autre dimension, ce n’est plus le plus performant qui gagnera, mais le plus monstrueux.

(Au jeu de la violence, Jack est le mieux placé.)

Juste après, les deux combattants rentrent en collision dans un choc qui fait apparaître des étincelles quand l’acier des armes rentre en contact. Cela se transforme rapidement en une danse mortelle où les coups pleuvent comme la grêle. Jack encaisse plusieurs entailles un peu partout sur le corps, je grogne de douleur, de temps en temps ses coups sont aléatoires, car les plaies le tiraillent. Ce qui me rassure, c’est que notre adversaire est exactement dans la même position que nous. Son corps, son armure se retrouvent peu à peu déchiré, découpé et lacéré. Nos armures sont recouvertes de sang, mais il n’y a pas de blessures graves de chaque côté. Cela reste des blessures superficielles, des lacérations peu profondes et des brûlures légères. Jack en arrive à un stade où il ne se contrôle plus, il donne des coups dans tous les sens et il effectue de nombreuses rotations ainsi que de sauts.

(Jack, calme-toi, tu commences à m’inquiéter. La folie te gagne de plus en plus.)

Le pouvoir de la cape du Shaakt maudit grandit de seconde en seconde. Même si je ne suis qu’au second plan, je ressens son envie insatiable de sang et de mort. Une voix venant des tréfonds de notre esprit hurle. Des hurlements dignes des cris de souffrances des martyrs, je me rappelle quand j’étais jeune et que nous entendions venir des salles de torture. Certains pouvaient nous glacer le sang, car dans la ville souterraine, les cris résonnaient aisément. L’ancien possesseur de la cape devait être un de ses martyrs que j’entendais. Mais même dans la mort, il a toujours cette envie de sang qui ne peut être rassasié. Quand j’y réfléchis, je me demande pourquoi un être pareil a été torturé alors qu’il correspond exactement aux attentes des prêtresses.

(Comment puis-je lutter face à deux esprits aussi malades.)

Cette fois, Jack se lance sur l’assaillant et bondit pour abattre avec puissance notre lame sur le corps ennemi. De la poussière, de l’herbe et de la terre se retrouvent dans les airs. Ce dernier évite l’assaut en faisant un simple pas de côté, mais il n’a pas le temps de contrer la suite de l’attaque de Jack. En effet, la poussière remet du temps à redescendre et cache notre corps.

Nous effectuons une révolution sur nous-même, cette attaque circulaire vient toucher les jambières en acier dans un choc si violent que le métal se déchire comme une feuille de papier et cela dans un bruit de tôle froissée. Le nuage fait des tourbillons justes après le passage de l’épée. L’adversaire s’écroule sur le sol, Jack se relève rapidement, sépare la double lame et tente de planter les deux fers dans le corps déjà meurtri de son assaillant. Les fers vont toucher le centre du thorax dans un instant.

Au même moment, j’essaie de reprendre le contrôle de mon corps, je ne veux pas de mort. La vie est trop importante à mes yeux pour qu’elle finisse ainsi surtout qu’il s’agit sûrement d’un simple soldat à la retraite qui cherche à nourrir sa famille. Les épées se bloquent à quelques centimètres du thorax, à l’extérieur le corps est bloqué avec un regard vide de vie alors qu’à l’intérieur une lutte commence. Jack veut du sang, un mort alors que moi, je ne veux pas de meurtre.

Nous luttons à l’intérieur de notre tête, un combat d’une rage inimaginable. Les coups tombent comme la pluie qui descend du ciel lors de violents orages. Les chocs des coups de poings retentissent comme le tonnerre et les coups de pieds éclatent comme une explosion. Nous pouvons nous battre pendant des heures sans qu’aucun ne gagne. C’est l’inconvénient d’être à force égale et à endurance égale. L’ennemi terrifié et tremblant profite du moment où nous nous trouvions vulnérables pour planter sa dague dans notre cuisse gauche. A nouveau l’acier froid de la lame pénètre mes chairs, à la seule différence c’est que cette fois le coup aurait pu être mortel. Pour ensuite s’enfuir en direction de Loys, Jack étant pour le moment le premier possesseur du corps, il ressent une douleur beaucoup plus vive que moi dans la cuisse. Il se plie en deux pour tenir la cuisse meurtrie et il devient ainsi vulnérable. J’en profite pour joindre mes mains et lui donner un coup brutal tel un marteau, dans la nuque pour l’assommer.

Je reprends aussitôt contrôle de mon corps, je me retourne et vois l’ennemi se diriger la dague bien haute sur Loys. Je ne peux pas courir, car la plaie à la cuisse est profonde, je n’ai pas d’autre choix que d’utiliser le Rana Slash si je veux sauver mon amie. Ma double épée est déjà séparée, je ferme les yeux et me concentre sur les énergies m’entourant. L’air, la terre, les plantes et les gens, leurs énergies me traversent et me pénètrent comme si je n’étais qu’une simple éponge qui absorbe tout. Mon pouvoir grandit, augmente à la vitesse d’un éclair et il se repend en moi. On peut comparer cette diffusion à celle d’une feuille de thé dans un verre d’eau chaude. Une brise douce et tiède m’entoure et enfin un être fait de vent apparait devant moi puis je ressens sa main effectuant une caresse sur mon visage. Des frissons m’envahissent et se répandent dans chacune de mes extrémités.

(Je t’en prie Rana, prête-moi ta force pour que je puisse sauver mon amie. Je t’ai toujours demandé ton pouvoir pour faire le bien, ne laisse pas mourir cette pauvre et innocente demoiselle. Rana ton pouvoir est important pour moi, il m’a sauvé un bon nombre de fois la vie. Je dois arriver à surpasser sa puissance, il faut que je puisse défendre le bien sur cette terre.)

Soudain, des énergies nouvelles apparaissent aux yeux de mon ou plutôt de notre cœur. J’aperçois des vagues circuler entre les personnes. Il y a des couleurs pour chacun des liens et tous partent d’une personne vers toutes les autres. Certains sont bien plus épais que les autres, quand j’observe ceux qui partent de mon corps. Je peux observer qu’un lien blanc et large par jusque Loys alors qu’un énorme noir se dirige vers mon ennemi. Des cris s’en échappent même, des hurlements de douleur et de tristesse. Je ressens ma rage augmenté au fur à mesure que l’adversaire s’approche petit à petit de Loys. Le lien commence à vibrer et des ondes s’y dirige par à coup. Cela ressemble à l’avancer d’un repas dans le corps d’un serpent. A chaque fois que l’onde touche le voleur, je peux voir une explosion de noirceur.

J’ouvre mes yeux et à cet instant, je ressens des vibrations parcourir mon corps. Chacun de mes muscles étant à la limite de la rupture. Je laisse ma puissance émerger des tréfonds de mon être. Je fends l’air avec une de mes lames et machinalement je fais pareil avec mon autre épée. A ma grande surprise quelque chose de surprenant se passe. Au lieu d’avoir une seule onde choc, il y a deux ondes qui forment une croix dans les airs. Deux énormes explosions se font entendre dans l’air ambiant, deux ondes bleutées s’entrecroisant se déplacent à la vitesse d’un cyclone. Elle va s’écraser dans le dos de l’assassin déchirant son armure laissant une énorme croix dans le dos de mon ennemi. Il s’écroule sur le sol, inerte et apparemment sans vie. Je marche vers lui en boitant et en me tenant la cuisse blessée. J’observe Loys combattre et repense à ce qui vient de se produire.

(Quelle était cette technique ? Rana m’aurait-elle accordé un pouvoir bien plus grand que celui que je possédais déjà. Je n’ai rien vu d’aussi brutal et barbare.)

Je suis maintenant à côté de mon ennemi, je pose ma main sur son cou, il est encore vivant. Je peux sentir son cœur à travers sa jugulaire. J’en suis rassuré, je déchire un morceau de sa chemise afin de me faire un garrot à la cuisse pour stopper mon hémorragie. Il s’en est fallu de peu pour que Jack le tue et que moi je me vide de mon sang comme un cochon que l’on égorge. L’artère fémorale n’a pas dut passer loin du poignard. Je m’assois sur le sol dur et froid, exténué, fatigué comme je ne l’ai jamais été. Le combat a été court mais d’une violence inégalable. Mon souffle est haletant, mes muscles sont crispés et mon cœur bat à la vitesse des battements d’ailes d’un colibri.

(Loys, c’est à toi de finir ton combat maintenant. J’ai foi en toi.)

Quand j’observe mes autres plaies, je peux remarquer que mon sang a déjà coagulé en grande partie. J’en suis bien rassuré, il ne reste plus que ma plaie à la cuisse et celle au flanc qui saigne encore. C’est totalement logique vu la profondeur de chacune. Je me saisis de mon corne du désert et souffle à l’intérieur. Aucun son n’en sort, mais toujours une brume qui m’entoure. Elle se forme un halo autour de ma taille, je ressens des picotements au niveau de l’entaille. Quand je soulève ma cotte de maille, je peux remarquer que cela se referme doucement.

(La magie peut tout aussi bien être bénéfique que maléfique.)

Mon souffle se ralenti jusqu’à redevenir normal et calme. Mes muscles se détendent, car je n’ai plus la douleur. Quand à mon cœur, il ne bat plus aussi vite, même s’il reste supérieur à d’habitude. Il ne me reste plus qu’à observer la fin du combat de mon amie Loys. Si elle se retrouve en difficulté, je me relèverais malgré l’effort que cela pourrait me demander. Je me combattrais jusqu’à mon dernier souffle pour sauver mes amis, mes compagnons ou encore une vie innocente. En y réfléchissant même quelqu’un de coupable sauf que je l’emmènerais devant un tribunal afin que son sort soit décidé par des autorités compétentes.

(Jack même si tu ne m’entends pas car je t’ai un peu assommé. Je te remercie du fond de mon cœur pour ce que tu as fait. Tu as sauvé la vie de Loys sur l’instant.

-Peut-être. J’ai surtout eu une envie de me battre, il y a bien longtemps que je ne me suis pas défoulé comme ça. Par contre, tu aurais dut me laisser le tuer. Qu’est qu’un mort ? Cela n’est qu’un détail insignifiant dans le monde que nous vivons. Avant tu avais moins d’état d’âme pour ce genre de chose.

-Le passé et le passé, j’ai vieilli et j’ai changé d’avis sur les choses. Je me rends compte qu’il n’y a rien de plus important que la vie même s’il devrait mourir. Je ne suis pas ou plutôt je ne suis plus un meurtrier.)

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Dernière édition par Daio Ichioama le Jeu 28 Oct 2010 19:40, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 14:13 
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Je me débattais de tout mon possible, alors que le bandit m'étranglait de son foulard. Le rôdeur se prit de plein fouet le genoux de Daio dans le visage, et sous la force de l'impact, il tomba en arrière, me libérant par la même occasion.

Daio menaça le bandit d'une voix étrange, faisant allusion à sa furtivité. Sauta alors au dessus du chariot un second combattant dont le Shaakt esquiva l'attaque de justesse. Avec agilité, le bandit sauta jusqu'aux cotés de son compagnon, et dans un mouvement similaire ils se placèrent flanc à flanc, prêts à combattre tels deux siamois aux 8 membres.

La peur avait fait place à la concentration. Je n'étais pas inquiète, mais intensément concentrée, prête à régir au moindre assaut, à trouver les bons mouvements par réflexe.

L'elfe menaça le bandit qui lui faisait face, tandis que je fixai mon adversaire frontal dans les yeux, arc et flèches en main. Moment de silence dans la nuit, no man's land avant le combat.

Daio et son adversaire s'éloignèrent en combattant, alors que le bandit et moi nous fixions dans les yeux.

Il se rua finalement sur moi avec une force que je n'avais pas imaginée jusque là. Avant qu'il ne m'atteigne, je relâchai la corde de mon arc, et ma flèche se planta dans la cheville du bandit. Il hurla de douleur, puis finit par m'atterrir dessus, nous faisant rouler sur plusieurs mètres.

D'un mouvement agile de poignet, je remuai la flèche qui traversait sa cheville, ce qui eut pour effet de le faire bondir en arrière. Je sautai sur l'occasion et m'agrippait à sa jambe. Sous la douleur et mon étreinte, il tomba à la renverse à plat dos, alors que je me mis à califourchon sur lui. J'avais le dessus : ça avait presque été trop facile. Je tirai une flèche de mon carquois que je plaçais à mains nues contre le cou de mon adversaire. Sans vraiment l'enfoncer, mais assez pour lui montrer que si il bougeait, elle lui traverserait la carotide.

Je le détruisait du regard. L'excitation bouillonnait en moi comme un volcan, mon sang était lave et mes yeux roche en fusion. J'étais si aveuglée par ce pouvoir de vie ou de mort que je ne remarquai pas les mains de mon adversaire glisser vers mes chevilles, et les enserrer avec force. Je fus si surprise de ce contact inattendu que j'en lâchai ma flèche, libérant ainsi le bandit. Il me jeta au sol et échangea les rôles en se mettant à califourchon sur moi, écrasant mes bras de ses genoux pointus.

Maintenant, c'était moi la souris prisonnière des pattes du chat. J'avais beau m'agiter, je ne pouvais me débarrasser de lui. Il approcha lentement sa dague de mon cou, savourant à son tour le pouvoir. Je ma raclai la gorge, et lui crachait un immonde et visqueux mollard en plein visage.

Il voulu s'essuyer le glaire gluant collé à son visage comme une méduse, mais je le retournai et de ma dague lui entaillait la hanche. La blessure de sa cheville couplée à cette nouvelle à sa hanche l'empêchait de se relever ou de riposter, il se recroquevilla en réclamant pitié.

Lorsque je l'avais retourné, son arme m'avait douloureusement traversé la cuisse, mais assez superficiellement tout de même. Malgré la haine, je le laissai en vie, sous l'exemple de Daio.

Essoufflée mais saine et sauve, je boitillai jusque Daio et tombait à genoux devant lui. Avec des hoquets essoufflement, je haletai ;

«Je n'ai jamais haï quelqu'un, mais lui, je veux qu'il meure. Qu'il soit froid, comme de la pierre. Qu'il n'ait plus de sang dans les veines! C'est injuste! Il n'avait pas le droit de m'attaquer! Je ne lui ai rien fait, il ne mérite que la mort »

J'avais mal, peur. Je voulais qu'il meure, mais je n'aurai pas osé tuer. Je crois.

J'étais profondément troublée psychologiquement par ce combat, mais ce n'était que le début d'une longue chaine, je le savais. J'avais beau me sentir mal sur le moment, je ressentais un besoin de m'endurcir, d'être plus agile, et d'aiguiser mes réflexes.

Mais pour l'instant, je ne savais plus où j'en étais. Tout avait tellement tourné autour de moi que je n'avais pas vu les blessures de mon ami. Je me tus, et retrouvant lentement mon souffle, je m'approchai un peu de lui et effleurait sa blessure de mes doigts, qui prirent une teinte écarlate. Il était bien plus blessé que moi, avec mes simples contusions. Son adversaire avait du être plus violent. Plus haineux. Épuisée aussi, je posai mon menton sur la cuisse de Daio.

« Nous avons protégé ces marchands, nous avons réussi notre mission. Il faut te soigner maintenant Daio, il doit y avoir du matériel dans la caravane... »

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 21:52 
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Je ferme les yeux un seul instant et quand je les ouvre à nouveau, je vois l’ennemi de Loys à terre. Elle se dirige vers moi en boitillant, elle ne semble être blessée plus que ça. J’en suis rassuré, elle n’a pas soufflé, mais elle semble quand même bien exténuée par son combat. Elle tombe à genoux devant moi puis elle me dit :

«Je n'ai jamais haï quelqu'un, mais lui, je veux qu'il meure. Qu'il soit froid, comme de la pierre. Qu'il n'ait plus de sang dans les veines! C'est injuste! Il n'avait pas le droit de m'attaquer! Je ne lui ai rien fait, il ne mérite que la mort »

Elle est remplie de haine et de violence. Des réactions normales pour quelqu’un qui vient de partir pour la première fois sur les sentiers d’un voyageur. Après mes aventures passées, je me rends compte que j’ai eu les mêmes réactions quand j’ai commencé. Je me souviens du Felrog dans la grotte de Bouhen, j’aurais tellement voulu le tuer. Peut-être que mon gain de puissance m’a permis de voir le monde différemment. De me rendre compte que la vie est quelque chose d’important et que malgré les choix que font mes adversaires, je ne peux pas me permettre de les tuer.

Soudain Loys se rend compte de mes blessures, cela semble l’avoir calmée net. Son souffle redevient normal, moins agité. Elle s’approche de moi et passe ses doigts sur le morceau de tissu qui me sert de garrot. Elle regarde sa main et peut y apercevoir du sang. Le moment de pression qu’elle a exercé, a ravivé la douleur. Une sensation de picotement se propage à nouveau dans toute la plaie. Mes muscles de la cuisse se contractent violemment au point que je pousse un gémissement. Puis elle s’allonge et pose son manteau sur mon autre cuisse. Je pose ma main sur sa tête et lui passe les doigts dans les cheveux pour lui remettre en place. Elle me dit :

« Nous avons protégé ces marchands, nous avons réussi notre mission. Il faut te soigner maintenant Daio, il doit y avoir du matériel dans la caravane... »

Je lui souris et lui montre ma corne du désert pour lui dire :

« Ne t’inquiète pas pour moi, j’en ai connu des biens plus dangereuses. J’ai récupéré cette corne sur un champ de bataille et elle possède un certain pouvoir. A chaque fois que l’on souffle dedans, elle soigne une partie des blessures. »

Je souffle une nouvelle fois à l’intérieur et montre la brume magique entourer ma cuisse. Après un instant la douleur disparut. Je retire le morceau de tissus et lui montre que je n’ai plus rien à part une belle cicatrice. Je me relève et la prends dans mes bras comme une enfant. Je m’approche des chariots et regarde le groupe de marchands. Je pose Loys sur une surface plane et lui dis :

« Je suis fier de toi, tu t’es bien battu. Repose-toi bien. Je m’occupe du reste. »

Je foule dans les chariots et trouve deux potions. Je les prends quand le jeune marchand vient me voir pour me demander ce que je fais. Je lui réponds tout simplement que je n’allais pas laisser mourir deux hommes qui se sont certainement battu pour nourrir leur famille. Je vais voir les deux assaillants, celui que j’avais étourdi est déjà revenu à lui. Je m’agenouille près de lui pour lui demander :

« Pourquoi tu nous a attaqué ? »

Il me regarde avec des yeux horrifiés, la terreur se lisant à l’intérieur. Je lui dis de se calmer, car je n’étais pas là pour l’occire. Il me répond :

« J’ai d’énormes dettes de jeux, j’étais un ancien soldat. J’ai dépensé toutes mes soldes dans les jeux et fatalement je n’ai trouvé que ça pour gagner rapidement de l’argent. »

Je ne réponds rien et lui donne les deux potions pour lui et son ami. Je lui conseille juste de partir maintenant. Puis je repars vers le groupe pour dormir.

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Dernière édition par Daio Ichioama le Jeu 7 Oct 2010 17:53, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 18:10 
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Premier jour de traque


Et voila, j'ai quitté Bouhen et mon voyage vers Kendra-Kâr commence. J'ai presque envie de dire avec ironie, "que la chasse commence"! Je vais être traqué, recherché, et probablement tué s'ils me retrouvent, mais je dois tenir parole et accomplir la demande de l'homme qui par deux fois m'a sauvé la vie. Aussi longtemps que je vivrai jamais je n'oublierai cet homme, mais l'heure n'est pas aux réflexions, je dois courir, courir aussi vite que je le peux et jusqu'à ne plus pouvoir. C'est loin d'être simple avec tout cet équipement, mais la nature m'a doté de grande jambe, je peux y arriver. Un détail qui n'est pas négligeable non plus, mais qui est plutôt à mon avantage, c'est que cette route est fort fréquentée, marchand, mercenaire, simple voyageurs. Je pourrais aisément me cacher et trouver de l'aide. Mais avant tout, changer d'apparence dans la mesure de mes moyens. Je prends donc Suisei et d'un seul coup de lame coupe ma longue chevelure blonde, laissant cette partie de moi s'envoler librement. Ensuite ma tenue, ce long et large kimono que j'affectionne tant, il me gêne dans mes déplacement et il est franchement reconnaissable! J'ôte donc ce dernier à toute vitesse pour ne garder que ma tunique blanche. Une fois Suisei remis à sa place, je me remets à courir de plus belle.

Les minutes passent, les heures passent et mû par la force du désespoir et par la volonté de tenir ma promesse, je cours toujours. Comment je fais ? D'ou je tire cet énergie ? Je n'en sais rien, mais il semblerai que la peur de mourir donne des ailes. Le soleil, au fil de mes pas, laisse petit à petit la place à la lune jusqu'a s'effacer complètement. Il est temps que je m'arrête, que je prenne du repos, que je mange un morceau. Je m'arrête donc de courir, peut-être trop vite et quelques minutes plus tard, je vomis tout ce qui est capable de sortir de mon corps. Me constituant un repas frugal avec des baies et autres fruits trouvés ci et là, je mange rapidement, toujours inquiet et c'est a bout de force que je m'endors malgré moi.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 18:26 
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L'elfe s'adressa à moi d'une voix apaisante et avec sérénité sortit une corne de sa sacoche. Il souffla dedans, et je vis avec émerveillement un nuage fluide se former autour de sa cuisse. Quand il enleva l'étoffe qui enserrait sa cuisse sanglante, je constatai avec surprise que la blessure était désormais formée d'une belle cicatrice, une surface de peau plus claire.

Daio se releva et me porta, alors que j'enroulai mes bras autour de son cou. Je me sentais à présent décrispée, protégée par ces bras musclés et agiles. Je savais que rien ne pourrait m'arriver tant que je serais en sa présence. Il était bien plus à mes yeux qu'un simple compagnon de voyage, qu'un simple ami; il était désormais mon maître, mon grand frère.

Comme nous étions arrivés à la caravane des marchants, il me déposa doucement et, s'agenouillant avec fraternité, m'affirma que j'avais fait un bon combat, et me conseilla de dormir. En effet, la nuit allait bientôt se terminer, et le lendemain, une longue dernière et seconde journée de voyage nous attendait. J'étais fatiguée et alourdie par le voyage de la veille et le combat, mais oh combien légère par la fierté de m'être défendue, et par cette obsession de voyage, cette soif d'aventure que j'apaisais enfin.

Je me couchai en détendant tout mes muscles, et observais Daio qui prit deux potions dans la caravane, et qui se dirigeait vers les bandit. Je ne pus voir ce qu'ils faisaient : mes paupières se fermèrent aussitôt, et je m'endormis à poings fermés.

Je ne me souvins pas de mon rêve, mais quand je fus réveillée par les bruits des marchands qui préparaient leur chariot, je me sentais inexplicablement euphorique et en pleine forme. J'inspirai à plein poumons l'air frais matinal, et je pris le temps de me peigner les cheveux et de les attacher.

Je n'avais pas envie de discuter avec les marchands, ils étaient bien trop sérieux, pas amusants du tout. Je m'éloignai donc après leur avoir adressé un léger signe de tête. Je marchais jusqu'à Xéolian, le bel équidé sombre, tandis que les hautes herbes humides de rosée trempaient mes bottes, bien heureusement étanches.

Je flattai l'épaule du cheval, pouvant difficilement le caresser plus haut. Il était en parfaite forme physique, comme si la journée de la veille avait été une simple promenade pour lui. L'étalon baissa la tête vers moi, pour vérifier si je n'avais pas une carotte ou autre friandise dans les poches. Je chatouillai ses naseaux du bout des doigts, et il agita la lèvre supérieure. Sa grimace me fit rire, puis je caressai doucement ses poils sensoriels du bout du nez. Mis à part les poils au nez, Xéolian et son cavaliers se ressemblaient en tout points. Leurs couleurs, mais aussi leur caractère. Tout deux grands et impressionnants, mais débordant de courage et de bonté.

Lorsque je retournai au campement, Daio était réveillé ( Peut-être depuis longtemps ? ) Je courus vers lui pour le saluer et ajoutai :

« Je n'ai pas eu l'occasion de te dire que ton combat était magnifique. Très juste, même si cela me surprend peu de ta part! »

J'avais déjà oublié mon angoisse et ma fureur de la veille, mes douleurs n'étaient plus que vague souvenir, j'ajoutai alors avec enthousiasme :

« Sommes-nous bientôt arrivés à Bouhen? Nous partons bientôt? Je me languis de voyager! »

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 02:01 
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Second jour de traque


Le réveil est difficile, la course d'hier m'a laissé un merveilleux cadeau: des courbatures, mais au moins je suis toujours en vie. Je me relève difficilement, le dos en compote, les muscles endoloris, les esprits embrouillés. Je dois vite me ressaisir, car ils ne doivent pas être loin, ce genre de monstre assoiffé de sang ne se donne aucun répit tant qu'il n'a pas atteint son but et j'en ferais de même, j'arriverai à Kendra-Kâr, au Temple des Plaisirs, je remettrai la lettre et ensuite...Que ferais-je ensuite ? Je n'en sais rien! Oulah ils arrivent! Vite!...Ah...ouf! Ce n'est qu'une caravane de marchand! Peut être puis-je leur demander de me prêter assistance. Je m'approche du soldat en tête de convoi.

"Euh...Excusez moi ?"

L'homme est imposant, plus petit que moi, il est par contre deux fois plus large. Sa puissante musculature dois lui permettre de manier son énorme épée à deux mains avec force et finesse, la plantant sans difficulté dans le corps de ses adversaires.

"Que se passe-t-il mon brave homme ? Vous n'avez pas l'air dans votre assiette!"


Il m'a l'air d'être une bonne pâte, peut-être, malgré le mal que j'ai à exprimer ma pensée à autrui, arriverai-je à le convaincre de m'aider?

"Je..euh...oui j'ai quelques soucis en effet. Comment vous expliquer?"

Et bien c'est pas fameux comme entrée en matière, mais je ne maitrise pas la chose. Pourtant les hommes de Grantier peuvent arriver d'une minute à l'autre, je dois faire vite, être précis et concis. Respire Duncan, tu peux le faire. Inspire, expire. Je suis prêt!

"Je m'appelle Duncan je suis poursuivi par les hommes d'un certain Rewolf Grantier qui veut ma mort pour l'avoir bousculé dans les rues d'Oranan et j'ai besoin de votre aide pour échapper à une mort certaine."

Les mots sont sortis à une vitesse folle, sans que je puisse les retenir et j'ai bien peur que le pauvre homme n'y ai rien compris.

"Oulah, du calme mon brave Duncan! Je suis Hector, j'ai déja entendu parler de ce Grantier, vous être attiré les foudres d'un gars comme...Je vous plains! On doit pouvoir faire quequ'chose pour vous. Montez donc dans la chariote."

C'est inespéré! Il m'offre son aide. Que de gens prévenant rencontré ces derniers jours. Rana et Zewen veillent sur moi! Je peux peut-être le faire après tout. Je m'incline devant Hector, mon nouveau sauver.

"Je vous serais...éternellement reconnaissant, je demanderai aux Temple des Plaisirs de vous remercier. Merci! Je suis votre...obligé."

"Y'a pas de quoi, pourquoi que j'vais laisser mourir un bon gars comme toi. Allez monte!"

Je monte dans le chariot bâché et m'y allonge afin que, premièrement mes muscles se repose et deuxièmement, que j'attire moins l'attention.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 15:17 
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Troisième jour de traque


Nous voila au milieu de mon troisième jour de ma folle escapade et toujours aucune trace de mes poursuivants. M'ont-ils tendu un piège? Savent-ils où je suis et prévoient-ils de tuer Hector et les autres? En seraient-ils capable, juste pour m'attraper? Quelle question, bien sur qu'ils le feraient rien ne les arrêtera. Quand la tête est devenue folle, les pattes le sont tout autant. Rewolf Grantier....Quel sentiment étrange que de ressentir de la haine pour quelqu'un, celui de vouloir à tout pris détruire la vie d'une personne...mais j'en suis bien incapable, je ne suis même pas capable d'affronter ses hommes de mains.

Les heures passent et toujours rien, je commence à me demander s'ils n'ont pas abandonné la poursuite....ridicule, ils n'abandonneront pas...Grantier leur ferait sûrement payer sa très cher. C'est alors qu'un groupe d'hommes en noir approche. C'est eux! Vite, je dois me cacher! Je me colle derrière un tonneau et commence à respirer le plus lentement et avec le moins de bruits possible. Je ne fait pas attention à ce que dit Hector, mais les hommes de Grantier s'approche de la chariote pour l'inspecter, je ne tiens plus, je suis à la limite de me faire dessus. Je me mettrai probablement à pleurer si cela ne pouvait pas trahir ma présence. Je commence à avoir chaud, à trembler, jusqu'à ce qu'ils s'éloignent. Incroyable! Comment est-ce possible ? Quoi qu'il en soit demain je partirai seul, je ne peux continuer à mettre ce brave Hector et les autres en danger.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 18:41 
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J’ouvre un œil en entendant les marchands ranger leurs affaires de couchage. Je regarde rapidement autour de moi, il n’y a rien d’extraordinaire. Un matin bien calme, je regarde le ciel. Un bleu azur et aucun nuages ne daigne pas montrer le bout de leurs nez. Mes blessures sont quasiment guéries, ils n’en restent que quelques-unes qui saignent encore un peu.

J’ouvre les deux yeux et je vois que Loys est déjà debout et s’occupe à peigner sa chevelure avant de refaire sa coiffure enfantine. Dès qu’elle a fini, elle se dirige vers Xéolian, elle semble apprécier les chevaux. Je souris en observant la scène, car elle apporte de l’amour à ma monture en lui caressant le museau.

(Je ne sais pas si je lui ai déjà montré à quel point je pouvais l’aimer. Je suis un sentimental au fond de moi, mais je ne l’ai jamais réellement montré.)

Je prends une grande inspiration pour remplir mes poumons d’air frais. Je regarde ma sacoche de tabac voir s’il ne me reste pas de quoi fumer un peu. Je soulève le petit battant en cuir et plonge ma main à l’intérieur. Mes doigts se promènent à la recherche d’une dernière feuille qui pourrait si trouver. Par chance, je retrouve de quoi me faire une ultime cigarette quant à ma grande surprise, je retrouve de la mousse bleue de la grotte de Bouhen.

(Cela pourrait faire rire Loys si j’ai le visage qui redevient quelque peu bleu ainsi que les mains.)

Je me prépare donc ma cigarette puis je m’approche du feu pour l’allumer. Après la première bouffée, je sens ma tête tourner un peu. C’est bien normal, voilà bien longtemps que je n’ai pas consommé de tabac. Puis tout redevient normal, je peux voir qu’une petite fumée bleutée se dégage de l’extrémité rouge et brulante. Je peux voir Loys courir vers moi et me dire :

« Je n'ai pas eu l'occasion de te dire que ton combat était magnifique. Très juste, même si cela me surprend peu de ta part! Sommes-nous bientôt arrivés à Bouhen? Nous partons bientôt? Je me languis de voyager! »

Après avoir tiré ma dernière bouffée et que je me rends compte que mes doigts sont bleus pour un petit moment. Je souris à Loys et lui réponds :

« La beauté d’un combat ne compte pas, seul la technique est importante, primordiale. Mais je suis fier de toi, car tu as su refreiner tes instincts de tueuse. Par contre, il faut savoir être patient quand on décide de prendre les routes du voyage. Sinon, nous partirons bientôt. »

Je lui pose la main sur la tête puis je l’attrape dans mes bras pour aller la poser sur Xéolian. Je flatte l’encolure de mon cheval puis je monte à mon tour sur la selle. Je nous approche du trio et signale que nous ferions mieux d’y aller si nous voulons arriver à Bouhen en fin de journée.

(Je prendrais le temps d'essayer de reproduire mon exploit avec le Rana Slash à Bouhen.)

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Jeu 7 Oct 2010 22:01 
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Avec humilité, l'elfe se défendit des compliments que je lui accordais, et s'affirma fier de moi. Sur un ton paternel, il me rappella qu'il fallait être patient, mais ajouta quand même, pour mon plus grand plaisir, que nous partions bientôt.

Mon ami posa gentiment sa paume sur le haut de mon crâne, et sans que je m'y attende, me souleva du sol et m'emmena jusqu'à Xeolian, avant de me mettre en selle. Il salua sa monture avant de monter à son tour.

C'est au pas que nous allâmes jusqu'aux marchands, et tandis que Daio annonçait qu'il était temps de partir si nous voulions arriver avant le soir, l'étalon agitait les oreilles dans tout les sens, signe de son impatience. Le trio était déjà en train d'atteler les bœufs, nous ne tardâmes donc pas à nous mettre en route.

Nous avancions d'un pas tranquille sur les routes pavées, le soleil avançait lentement vers le zénith, et sans que je ne sache expliquer pourquoi, je me sentais bien. Profondément bien. J'avais effacé toute trace du combat de la nuit, et je ne pensais plus qu'a ce qui m'entourait. Nous croisions de nombreuses caravanes, aventuriers, rôdeurs en tout genre et de toute races, qui avaient chacun un but bien précis. Le très léger vent qui faisait frémir les feuilles des arbres environnants faisait vibrer mon cœur au rythme des ombres dansantes sur les feuillages. Les mouvements réguliers de l'équidé cadençaient mes regards.

J'avais peur, en partant à l'aventure, d'être déçue de ce que je pourrais voir, peur que tout ne soit pas comme je l'avais imaginé, et pourtant c'était finalement bien au dessus de mes espérances. Que ce serait-il passé si jamais je n'étais partie? Avais-je eu raison ? Tord ? Peu importe, je vivais actuellement ce que j'avais rêvé de vivre depuis toujours, et cela avait plus de valeur que toute autre chose.

Nous longions une forêt, et j'attrapais au vol un marron qui tombait d'un arbre. Il était renfermé dans une bogue à piques, entrouverte. Je m'adressai à Daio :

« Tu vois, cette bogue, c'est toi. De l'extérieur, tu as des piques. Tu fais peur. Mais quand on l'ouvre... ( Plaçant mes ongles dans l'interstice de la bogue, je l'ouvris en deux, dégageant ainsi le marron ) … Quand on l'ouvre, tu es en fait tout lisse, arrondi. Doux. »

Baissant les yeux vers les mains de mon ami, je remarquai qu'elles étaient teintées de bleu. A son regard malicieux, je compris qu'il s'agissait d'une farce. Cela me fit rire aux éclats, on aurait dit un ours qui aurait mangé trop de baies, et qui s'en serait taché les pattes.

Quand le soleil fut à son zénith, nous nous arrêtâmes un peu pour manger, mais ne tardâmes pas à nous remettre en route.

Ce devait être la fin d'après midi, quand nous voyant arriver, une vielle femme se mit en travers de la route pavée, nous forçant à nous arrêter. Elle était enroulée dans un voile sombre, ne laissant apparaître que son visage ridé et ses yeux d'une couleur indéfinissable. Elle grommela quelques mots incompréhensibles. Béranger, le marchand, demanda à la vielle de dégager la voix. Comme elle ne s'exécutait pas, Gauvin le forgeron sortit sa tête du chariot, et s'adressa à nous en ces termes :

« Faites donc partir cette vieille, c'est votre travail ! »

Ne sachant pas trop comment réagir, je me tournai vers le Shaakt d'un air démuni.


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Sam 9 Oct 2010 02:27 
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Dernier jour de traque


Me voila de nouveau seul, arpentant la route la boule aux ventre, regardant sans cesse derrière moi et faisant attention à chaque petit bruit me paraissant suspect.Trois jours que je progresse sur cette route et je l'ai échappé belle une fois déjà, mais j'ai un mauvais pressentiment, une intuition qui me dis qu'il vont bientôt revenir. J'entends soudainement des bruits étranges derrière moi et sans me retourner, instinctivement, je me mets à courir. C'est probablement le bon choix car quelques seconde plus tard retenti un hurlement suivi d'un "Il est là!". Ma foulée s'accélère, je ne regarde toujours pas derrière moi et je suis à bout de souffle. Les courbatures des jorus précédents sont toujours présentes et chaque pas me fait souffrir...Mais je ne veux...Non, je ne DOIS pas mourir. Je ne cesse de me répéter cours Duncan cours, comme si les vent de Rana te poussaient. Cours sans t'arrêter. Je ne saurais vous dire combien de temps j'ai couru, mais je n'entend plus rien. M'autorisant un bref regard derrière moi, sans m'arrêter, je percute une jeune Kender. C'est bien le moment, mais je dois m'excuser. Je m'incline profondément comme à mon habitude et c'est la voix haletante que je m'exprime.

"Excusez moi noble Kender, je..je...je ne voulais pas! Veuillez me pardonner."

Sans dire un mot de plus, je me retourne et cours de plus belle jusqu'a rejoindre, enfin, les portes de Kendra-Kâr. Une fois ces dernières passées, je serai en sécurité...du moins je l'espère.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 10:53 
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La route se passe tranquillement sur la route pavée de Bouhen. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien. Loys semble être quelqu’un de confiance et impatiente. La jeunesse et sa gentillesse expliquent ses réactions. Nous passons à côté de marronnier et à un moment une bogue tombe du ciel. Ma compagne la saisit avec rapidité digne d’un chat. Puis elle ouvre la coque protectrice pour me dire

« Tu vois, cette bogue, c'est toi. De l'extérieur, tu as des piques. Tu fais peur. Mais quand on l'ouvre. Quand on l'ouvre, tu es en fait tout lisse, arrondi. Doux. »


Je ne sais pas quoi répondre à ses paroles, elles ont été comme des lances qui ont transpercées mon cœur. Je retiens mes larmes puis j’embrasse sa tête. Je l’entends rire aux éclats.

(Elle a dut voir mes mains bleues. Loys, tu as utilisé la pire des armes contre moi. Tu es douce et gentille.)


Dans la journée, nous faisons une courte pause pour pouvoir manger. Après quand le soleil commence à se coucher, nous voyons une vieille femme se mettre en travers de notre route. La caravane s’arrête nette. Elle porte une tunique sombre, un visage marqué par le temps et des yeux bleus comme l’océan. Elle utilise un dialecte que je ne connais pas, il m’est inconnu. Les marchands veulent la faire partir afin que nous continuions notre chemin. Le forgeron s’adresse à moi :

« Faites donc partir cette vieille, c'est votre travail ! »

Loys se tourne vers moi avec des yeux de chien battu. Je ne peux pas résister à un regard pareil. Je descends de Xéolian et me dirige vers la vieille femme pour lui proposer mon aide.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Ven 15 Oct 2010 21:44 
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L'elfe sauta de sa monture avec souplesse sous mon regard implorant, et avança vers la vielle dame. Il se vouta légèrement pour sembler moins imposant pour la vielle et demanda gentiment si elle avait besoin d'une quelconque aide.

La petite humaine ridée se tassa et rentra la tête dans les épaules, visiblement effrayée par le Shaakt. Puis elle le fixa, les yeux si grands ouverts que ses globes oculaires seraient prêts à s'échapper de leur orbite. Fronçant les sourcils, le visage entièrement crispé, elle ressemblait davantage à une vielle noix fripée et grimaçante qu'a une humaine dans l'hiver de la vie.

Elle se cacha le visage derrière ses poings serrés en se balançant lentement d'avant en arrière; puis brusquement, comme si Thimoros l'eut possédée, elle désigna l'elfe de son long doigt crochu en grommelant des mots incompréhensibles. Elle s'entoura ensuite de ses bras en gesticulant, se gratta le derrière de l'oreille d'une gestuelle animal et primitive, puis s'adressant à nous tous elle vociféra :

« Le Mal sera sur vous! Les dieux jetteront leur colère sur vous! Vous ne pourrez rien faire et vous ... vous... »

Elle ne put pas terminer sa phrase, incapable de prononcer le moindre mot tant les spasmes qui l'agitaient étaient violents. Elle cracha un mollard à notre attention et s'en fut en courant, les genoux fléchis comme si elle n'eut été pas plus développée qu'un primate. La répugnante humaine ridée aux allures animales disparut dans les buissons voisins, nous laissant muets de stupeur.


Peu après cette curieuse rencontre, nous reprîmes la route. Je restai sidérée de l'étrangeté dont pouvaient faire preuve les humains, et j'y songeai pendant une bonne partie de la route. Bien que cette étrange femme ait provoqué en moi diverses idées, j'étais ravie de constater que de nombreuses choses n'attendaient qu'a être découvertes, car rien ne m'exaspérait plus que la monotonie.

Les différentes pensées qui se mêlaient dans ma tête se rangeaient dans des boites. Mon esprit avait besoin de tout trier en parties, sous parties, sous-sous parties, pour ne pas s'y perdre dans les méandres du dédale de mon inconscient. Tout était magnifiquement rangé, et quand je cherchais quelque chose, il me suffisait de palper mon esprit pour y trouver la bonne ficelle, et tirer dessus pour qu'un mécanisme de cause à effet ouvre le tiroir dans lequel se trouvait ce que je sondais. Parfois pourtant, en cherchant une ficelle, j'en touchait une autre qui me paraissait intéressante, et la tirait. C'est souvent comme ça que je mêlais mes idées, et que je divaguais un peu.

Il était aussi difficile pour moi de rester très concentrée trop longtemps. Parfois, quand le monde autour de moi était trop bruyant ou inquiétant, je me fermais dans ma pensée, ou me focalisais sur une chose simple. Cette impatience chronique était fatigante pour les gens qui m'entouraient, puisque je m'ennuyais vite, et m'agitait sur place, tripotait ci ou ça ou émettait des bruits avec ma bouche ou n'importe quel objet à portée de main.

J'avais beau le savoir, je ne pouvais m'en empêcher.

La route fut plutôt agréable, nous arrivâmes à Bouhen en fin d'après-midi.

<Les portes de Bouhen>

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Dernière édition par Loys le Dim 17 Oct 2010 10:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Bouhen
MessagePosté: Sam 16 Oct 2010 10:40 
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L’humaine rentre sa tête dans ses épaules, suis-je si impressionnant que ceci ? Je ne comprendrais jamais comment les gens peuvent toujours se baser sur des aprioris. Je suis quand même quelqu’un de gentil et de bien. Le seul défaut que j’ai eu, c’est que je suis né Shaakt.

(Je trouve ça pitoyable comme comportement, mais il est impossible de changer les gens.)

Soudain, elle ouvre ses yeux bleus à un point que je pourrais croire qu’ils vont se transformer en projectile. Puis elle referme son visage, il devient étrange et place ses poings devant son visage. Elle commence à se balancer comme un bateau suivant la houle. Enfin, elle me désigne du doigt en utilisant encore cette langue inconnue.

(J’ai traversé différents pays, villes et villages et je n’ai jamais rien entendu de tel.)

Après m’avoir désigné, elle s’étreint dans ses bras, puis se gratte comme un chat avant de hurler :

« Le Mal sera sur vous! Les dieux jetteront leur colère sur vous! Vous ne pourrez rien faire et vous ... vous... »


Elle se retrouve prise de spasmes, ce qu’il l’empêche de terminer sa phrase. Puis elle s’enfuit en courant. Je me retourne vers mes compagnons et hausse les épaules dans un signe d’incompréhension.

(Elle parle du mal, je crois que les dieux ou les êtres les plus vils nous auraient déjà pourchassés ou tués depuis bien longtemps.)

Nous reprenons notre voyage, je repense aux paroles de la vieille femme. J’ai bien peur qu’elle parlait aussi des assassins qui sont maintenant à ma poursuite. Je n’aurais peut-être pas dut combattre Nifit sur ce champs de bataille et certainement pas faire connaître mon nom. Je regarde Loys de temps en temps et me demande si je ne l’ai pas emmené dans une galère dont je ne suis pas sûr qu’elle s’en sorte. Je pose une main sur son épaule et lui dis :

« Ne t’occupe pas des mots de la vieille femme. »

Nous arrivons enfin à Bouhen, la vengeance est proche aussi.

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