Quand la main de sirat effleura la porte une seconde fois, celle-ci se déroba et une N’kpa pimpante et rafraichit lui tomba dans les bras. Enfantine et gaie, la jeune femme leva son regard vers le colosse, une natte lui barrant le visage. Ses tresses venaient de le frapper, qu’il huma les senteurs boisés et jasmin de ses cheveux. Il pensa qu’il ne s’était pas lavé, il avait fait un saut dans la mer et une odeur d’iode se mélangeait à son parfum. Elle esquissa un sourire lui avouant la frayeur qu’il venait de lui causer et elle dissipa ses doutes.
L’enchanteur observa les traits fin de N’kpa, ses yeux flavescent et il lui rendit son rire d’une mine satisfaite. Il remarqua alors une brindille de cheveux qui dénotait parmi les autres, il prit délicatement la torsade dans ses doigts pour mieux l’étudier. Il reconnut alors le présent de Guasina et le souvenir de la petite lutine lui revint en mémoire. Un instant la colère s’empara de lui, et reflua dans son être mais la vue du visage perplexe de la shamane éteignit cette rage aussi vite qu’elle s’était embrasé.

Je crois que ceci est à moi.

N’kpa répondit par une moue de surprise, elle se pelotonna contre le torse de Sirat. Il sentit la chaleur de sa poitrine se serré contre lui, une sensation animale s’empara alors de lui. L’ambivalence de ses sentiments s’envola devant le désir que la shamane faisait naitre dans son coeur. Il voulait récupérer cette natte, présent d’une amie et une sœur. Mais à cet instant le froissement léger des tissus contre le corps de N’kpa et le siens, l’enivrait. Il perdit la notion du temps et de faim ou même de lieu. Il entendit à peine la gamine disparaitre dans le couloir les laissant seul à la lumière tamisé des lampes à huile. Il caressa son visage délicat, éloignant ses tresses de ses yeux envoutant. Une envie implacable de gouter ses lèvres germa dans son esprit.

Impulsif et irréfléchi il releva le visage de la jeune humorane et l’embrassa, déposant sur sa bouche humide un baisé passionné. Il l’enveloppa de ses bras, glissant une main dans son dos et une autre sur ses fesses charnue. Il la souleva sans difficulté l’amenant jusqu’à lui, pressant ses courbes contre son torse. Il apprécia le gout suave et sucrée de ses lèvres, se délectant de chaque saveur. Il s’arrêta et l’observa, leur deux regards plongés l’un dans l’autre dans ce corridor silencieux, simplement bercé par le murmure des vagues de l’océan.

Les sentiments et leur relation avaient été exacerbés par leurs aventures, fugitifs, puis emprisonnés, finalement prit dans une guerre ancestrale entre deux peuples, ils s’étaient rapprochés et goutait en ce début de soirée les fruits de cette intimité.

La shamane était resté là, elle contemplait Sirat qui lui rendait son regard perplexe devant l’avalanche d’émotion et de désir qui se catapultait en eux. Elle finit par le tiré par la main, l’entrainant dans la chambre qu’elle ferma à double tour. Elle jeta alors le colosse sur le lit qui grinça sous son poids, il se laissa faire. Il observait le sourire espiègle de N’kpa. N’y tenant plus la belle dégrafa sa tunique, qui tombât à ses pieds. Elle arborait sa nudité d’une façon si naturelle, dévoilant une silhouette athlétique. Ses seins poitrine prospère, galbé et accueillante surmontait une vallée, fine et douce qui terminait sur une croupe tonique et appétissante. La jeune sauvage était magnifique et laissait l’enchanteur pantois, devant une telle fraicheur.

Ses nattes ondulaient sur sa peau cendrée, tandis que d’un regard coquin et emplit de désir elle se jeta sur Sirat. Il accueillit son corps avec un plaisir non dissimulé, ouvrant les bras les glissants derrière son dos. Elle lui arracha sa tunique férocement, éparpillant ses vêtements dans la pénombre de la pièce. Fébrile, elle l’enserra de ses cuisses puissantes tout en le couvrant de baiser. Nue, il se laissa faire, caressant les courbes de son amante, appréciant la rosée poindre délicatement sur sa peau. Il huma le parfum de ses cheveux sur lui, cette odeur boisée et enivrante. Il se laissa embarquer par la passion, lui rendant alors ses présents de la même manière. De ses mains indiscrètes il découvrit l’anatomie d’Nkpa, esquissant ses fesses et son entre cuisse dans la chaleur moite de la cabine.

Il éprouva le frémissement que sa partenaire lui rendit et déchainer par son appétit il la retourna passant sur elle. Il prit garde de ne pas l’écraser et se perdit à nouveaux dans ses yeux couleur miel, il se laissa bercé par sa respiration ample, observa la sueur perlé sur leur corps et fougueusement lui déposa un autre baiser. Prit dans son élan il s’attarda sur son cou, puis découvrit le bout de ses seins érigés qu’il effleura. Tout en continuant son ardente exploration de la sensualité de la shamane, il la cajola, l’humectant, ressentant chaque tressautement de son corps.

La chaleur moite dans la cabine du navire avait fortement montée. Mais pris dans leur passion les amants ne s'en souciaient guère.

N'Kpa dépouilla son amant de ses vêtements, il l'avait laissé faire s'abandonnant à son appétit sexuel. Leurs regards c'étaient croisés et elle put lire l'émerveillement, le désir qu'elle suscitait. Sa peau frémissait au contact des grosses mains de Sirat qui explorait sa chute de reins. Dans une grande inspiration, il se délecta du parfum de ces nattes qui ondulaient sur son torse au grès des mouvements de sa compagne.

La magie de l'instant était dans l'exploration du corps de chacun. Des aiguillons de Plaisir insoupçonné la chaviraient. Son regard pétillant de malice, elle était d'humeur joueuse. Elle couvrait son amant de baisers, le mordillant, réagissant à chaque étincelle de réaction de l'épiderme de son compagnon. il le lui rendait en caresses attisant de plus en plus son désir. Elle goûtait, buvait à cette fontaine de jouvence et de sensations.
Elle le savait prêt et sentait son excitation grandissante. La vigueur de son membre tendu l'invitait, l'envoutait. Lorsqu'il la retourna avec délicatesse, elle ferma les yeux sous son ardeur. Elle s'abandonna aux délicieuses caresses de l'onctueuse forêt de son intimité, titillant le bouton entouré par les tendre pétales roses, siège du château des Plaisirs.
De ses mains, de sa bouche, de sa langue, elle explora à son tour le corps de son compagnon. Elle lui arracha des gémissements de bonheur et sourit satisfaite. Il crut que du plus profond de ses entrailles, la source de toute volupté était ainsi aspirée. Il n'y tint plus et il la chevaucha.
Emportée par l'ouragan des Plaisirs, elle l'accueillit dans son intimité humide et savoura le membre qui massait ses zones érogènes. La vague voluptueuse de la jeune femme grandissait en elle, son ventre la brûlait, elle gémit, puis cria soudain, comme au bord d'un gouffre, quand la jouissance atteignit son paroxysme. Essoufflée, ayant perdu toute réalité du temps et de l'espace qui les entourait. Insatiable, elle l'attira à lui pour lui ouvrir une fois de plus le passage. N'Kpa sentit la deuxième vague grandir au rythme de l'ardente chevauchée. Le violent orage qui couvait à nouveau en elle, éclata soudain dans un éclair éblouissant. Elle cria son nom, cambra les reins pour qu'il pénètre au plus profond d'elle, attrapa ses grosses mains pour qu'il saisisse sa poitrine rebondit au mamelon gonflés...

Ne pouvant plus se retenir, ils crièrent à l'unisson, emportés au même instant par le volcan des Plaisirs... Épuisée, haletante elle eut un dernier long spasme voluptueux…

***

Jason venait de recevoir l'ordre d'aller chercher les deux Humorans. Au début, il était heureux de pouvoir aller taper à la porte de la belle, moins dans la perspective de secouer le géant roux, s'il dormait. Lorsqu'il approcha de la cabine, le silence du couloir sembla être perturbé. Des sons étranges provenaient de la cabine allouée aux deux jeunes femmes. Pas ceux qu'ils aurait pu croire, mais bien ceux d'un coït. Il s'approcha, colla son oreille contre l'huisserie. Son sang ne fit qu'un tour et son cœur s'emballa. Il rougit de dépit et de jalousie et se renfrogna. Il comprit qu'il n'aurait aucune chance de pouvoir courtiser la belle... qu'elle appartenait corps et âme au géant. Il serra les poings, déglutit, inspira une grande goulée d'air et souffla.
Il frappa violemment à la porte.


" Hey ! vous deux, le capitaine s'impatiente et requiert votre présence immédiatement ! Craignez sa colère … "

Jason maudissait le grand roux... et repartit tête basse l'air las...
N'Kpa allongée aux cotés de Sirat, respirait calmement, heureuse et comblée. Elle caressait doucement le torse de son compagnon et quand on frappa la porte, elle fit un bond, les yeux écarquillés les pupilles dilatées. Elle se tourna vers Sirat et lui sourit. Elle avait reconnu la voix de Jason et fit la moue.

Oh ! dit-elle doucement au creux de l'oreille de son ami. Crois-tu qu'il nous enfermera ensemble si on désobéit ? Hi ! hi ! hi !

Elle, attrapa le large menton de Sirat et l'attira à elle. Elle effleura ses lèvres avec les siennes, glissa sa langue pour les humecter et l'embrassa avec passion. Elle était gourmande, maintenant qu'elle avait goûter au plaisir avec Sirat. Elle se leva dans un mouvement félin, belle dans sa nudité sauvage, pleine de grâce, rejeta ses nattes ébouriffées d'un mouvement de tête. Elle ramassa la tunique de cuir et se dirigea vers la table au miroir et se rhabilla.

Ils continuèrent leur danse sensuelle, s’entrelaçant fiévreusement, la belle rendant hommage au présent du colosse. Leur ballet rythmé par leur soubresaut et les râles de plaisir de Sirat n’avait plus de limite. Leurs cœurs à l’unisson battaient la chamade, ils leurs semblaient ne plus entendre que le tamtam enivré de leur deux palpitants. Les mains de l’humoran exaltées glissaient sur la peau tendre et moite de la shamane lui caressant ses seins voluptueux et sa croupe appétissante. Ils finirent par un cri sourd, uni, célébration de leur plaisir, avant de retomber toujours marteler par le siège de leur âme. Sirat avait une respiration ample, tandis que N’kpa se reposait le visage sur son torse, bercé par sa ventilation.

On toqua à la porte et une voix emprunté leur rappelant qu’ils étaient attendue à la salle de dîner vint rompre le silence. N’kpa se releva, coquine et enjoué. Elle se dirigea nue et printanière vers le miroir. Elle se rhabilla lascivement. Sirat l’observait sans rien dire, il apprécia une dernière fois les volutes de son corps qui s’offrait à son regard. Un sentiment de culpabilité naquit en lui, n’avait-il pas profité de la situation. Il chassa ses idées, machistes de son esprit, il savait N’kpa indépendante et l’avait découverte entreprenante, elle avait donc tout pouvoir sur la disposition de son être. Cependant un filet de doute resta caché en lui nourrit par l’incongruité de leur avenir. Il était fils du destin et celui si l’entrainait toujours là où il ne s’y attendait le moins. Pourtant le rêve d’une vie familiale et rangée germa, une vie qu’il était prêt à prendre et accepter. Il ressentit alors un picotement désagréable venant des tréfonds de son essence, un souffle désapprobateur. Il se releva à son tour, tentant d’occulter cette sensation. Il enfila sa tunique et ses bottes éparpillés et une fois prêt passa près de N’kpa. Il l’embrassa, désireux de gouter encore une fois à ses lèvres, charnue et juteuse comme un fruit d’été.

Ils sortirent, Sirat ne disait rien, un sentiment de bien-être l’occupait maintenant et sa faim se réveillait. L’envie de dévorer exacerbait son cerveau. Quand il passa la porte du salon, les odeurs de viandes grillées, de fruits et d’alcool grisèrent son esprit, emportant son estomac dans une tourmente insoutenable. Il ne s’excusa pas ni ne prêta attention au capitaine, il se posa et attrapa la première cuisse de poulet qui eut le malheur d’être trop proche de lui. Sa saveur, amer et sucré se mélangèrent dans sa bouche, tandis qu’il croquait sa chair croquante pour atteindre son cœur tendre. Il se mit à engouffrer plusieurs plats perdant la notion des autres invités et leur air perplexe. Il empoigna une choppe de cervoise tiède et s’en désaltéra grossièrement laissant le liquide glisser en dehors de sa bouche. Manger restait une valeur sûre, qui ne nécessitait aucune réflexions, ni aucune question. Une fois finit, il afficha un large de sourire de contentement.

Il observa les autres convives, une légère once de gêne perla sur son visage mais elle disparut rapidement.
Il jaugea le Haak’maan.

Dites-moi, mon vieux, j’ai perdu mes affaires dans cette histoire croyez-vous qu’il serait possible de nous vendre des potions de soins et de fluide ?

Sirat prit le temps de la réflexion, il aurait aimé flâner avec N’kpa sur le pont, mais une immense fatigue l’imprégnait maintenant. Faire des emplettes dans le bateau l’épuisait tout autant rien que d’y penser. Il s’étira grassement, déployant sa cage thoracique et s’exclama.
Merci capitaine, mais je crois que ce soir nous méritons amplement un sommeil réparateur. On verra demain pour les visites de cales.

Mesdames, vous devriez faire de même, la journée a été fatigante.

Il fit un clin d’œil à N’kpa et se leva. Dehors l’air frais de l’océan frappa son visage. Le calme semblait être retombé et le navire s’enfonçait dans une immensité opaque et infinie. Sirat resta un instant là, ne pensant à rien. Son esprit dansant sur le murmure des vagues. Il souffla et descendit se coucher, N’kpa ne l’avait pas suivi. Il décida finalement de descendre à sa couche, là balancé par le roulis du bateau il ne tarda pas à s’endormir.