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 Sujet du message: Les rues de la ville
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 22:26 
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Les rues de la ville


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Étroites et sales, il ne fait pas bon circuler dans certains quartiers de la ville, mais c'est le lot d'une grande majorité des habitants de la cité, qui n'habitent pas tous dans le tiers de ruelles tranquilles ! Attention aux voleurs...

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 4 Déc 2008 14:01 
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En sortant de la taverne du chat enroué, Zarkozkursk se dirigea vers l'Est et marcha le long des rues. Il se sentait beaucoup mieux que la veille, et cette fraîche matinée était pleine de promesses. L’air enjoué, il dansait presque sur le pavé de la ville, marchant sur les grandes rues pour éviter les endroits risqués.
Tout à coup, l’Elfe sentit une main qui frôlait sa robe, cherchant quelque poche où il eût pu cacher de l’argent. Il se retourna prestement, et fit face à un petit humain, pas plus haut que ses épaules, l’air sale et vêtu de haillons mal assortis. Zarkozkursk attrapa le bras du voleur, et s’adressa à lui en ces termes :

«Que cherches-tu ? Je n’ai pas d’argent. Viens un peu par ici, je vais te montrer ce que je fais à ceux qui tentent de me tromper. »

L’Elfe-qui-se-voulait-Noir enleva sa capuche et, tenant fermement le bras du voleur, l’emmena vers l’Est en cherchant un endroit assez sombre pour lui régler son compte. Le voleur semblait tétanisé, sans doute n’avait-il jamais vu d’elfe auparavant. Quoiqu’il en soit, il n’osait bouger, et fixait le visage de Zarkozkursk avec une expression de terreur.
Les rues débouchèrent sur une vaste place où s’étalaient déjà au petit matin divers stands vendant des fournitures hétéroclites et des aliments parfois d’une fraîcheur qu’on pouvait mettre en doute : la Place du Marché de Bouhen.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 8 Déc 2008 20:09 
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[précédent : place du marché]

Zarkozkursk quitta la place du marché à grands pas, et, se dirigeant vers l'Est, il déboucha directement sur une grande avenue. Il vérifia son chemin auprès d'un garde, qui lui confirma qu'il se trouvait sur la route vers Kendra Kân. Dans l'avenue, il heurta une jeune humaine apparemment pressée, qui laissa échapper une petite bourse. Zarkozkursk hésita à la rappeller :

(Elle est déjà loin derrière, ce serait dommage de la déranger pour si peu. Tant pis, je ferai bon usage de cet argent.)
Il ajouta les pièces ainsi trouvées à sa bourse personelle.

Il allait quitter la ville lorsqu'il fut intrigué par une petite boutique, tapie dans l'ombre, qui semblait vendre tout un panel d'objets magiques. Il entra, fouina quelques minutes, puis dénicha l'objet qu'il lui fallait : un grigri à attacher à son bâton, duquel semblait émaner une aura sombre qui lui correspondait parfaitement.
Zarkozkursk paya l'objet avec une partie de l'argent nouvellement acquis,, puis pris la direction de Kendra Kâr et sortit de Bouhen.

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Zarkozkursk / Elfe / Fanatique lvl2


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mer 8 Avr 2009 19:31 
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L’artère principale était bondée. La foule grouillait, semblant pressée, affairée. Je n’aimais pas les villes, et encore moins la foule. Je décidai donc de m’écarter donc pour réfléchir à ma situation. Je rentrai dans une petite ruelle peu engageante, et je croisai deux mendiants qui me tendaient la main :

« Une pièce pour affaiblir notre misère, noble grande personne ? »

Je jetai un regard presque amusé sur eux

« Je vous aiderais si je le pouvais, mais, qui-sais si dans quelques heures je ne me retrouverais pas assis à mendier avec vous ? »

Je continuai à marcher alors qu’ils me suivaient du regard avec un air étonné.

(Que vais-je faire ? Je n’ai qu’un arc, une corde et des vêtements mouillés ! En plus je ne sais même pas où je suis ni pourquoi et comment je suis ici…).


J’hésitai à vendre mon arc, mais finalement je ne m’y résolu pas. Au fil de ma déambulation, je passai devant un tableau de bois tout écorché sur lequel étaient poignardées des bouts de papiers. J’en lu quelques-uns : c’était des annonces. Une m’attira particulièrement :

« Cherche connaisseur du bois pour renseignement. Si intéressé, se rendre à l’auberge de la vieille Paulette »


(N’y a-t-il pas de forestier ni de bucherons chez les humains ?)

Je décidai de m’y rendre rapidement, espérant glaner quelques sous.

=> Auberge de la vieille Paulette

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Celatarion alias Amàndir, Elfe Gris, Archer


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Dim 12 Avr 2009 17:51 
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Localisation: Vannes, Morbihan, Bretagne
La ruelle était déserte en ce milieu d'après midi. Je m’assis contre le mur de l'auberge, les fesses sur le sol terreux.

Tout d’abord on m’avait lâché sur une plage déserte, trempé, sans provisions, vêtements ni quelconques informations sur ma localisation. Puis une vieille humaine grasse, se fichant éperdument de ma situation m’annonçait que j’avais été victime d’un sort de sommeil et que je passais mon rite de passage. De surcroit je devais désormais porter un autre nom, Amàndir.

Alors, que pourtant, les derniers événements étaient bien rangés dans ma tête, une impression de flou intérieur me dominait. Je restai la, immobile, ressassant mes idées et ressentis pendant de longues minutes.

Puis, un humain sortit de l’auberge. Il portait un pantalon marron et une veste noire en lin. Son visage était large, et ses yeux d’un bleu azur très prononcé. Il arborait une longue moustache et des cheveux coupés mi longs. Je l’avais reconnu, l’ayant déjà aperçut lors de mon court passage dans la grande salle de l’auberge. A en croire ses paroles, lui aussi m’avait remarqué :

« Oh, mais que fais un connaisseur de la nature assis par terre dans cette petite ruelle sale et puante ? »


Il se baissa, approchant sa figure de la mienne et murmura presque :

« Quelque chose ne va pas ? »

Il avait une haleine de bière. Je levai la tête vers lui en déclarant d’un ton soupirant, exaspéré :

« Oui ? »

« Il se trouve que, à l’instar de cette bonne vieille Paulette, j’ai aussi besoin de vous. »


(Voila encore quelque chose d’intéressant… décidément, mon père disais juste, les humains sont tous manchots…. Rooo et puis que je brûle avec mon agressivité ! Il pourrait m’aider en retour !)

« Je me présente, Apothicaire Ysas Doneso euh… le Comte m’a chargé de mettre en place une liqueur… où une potion, vous appellerez ça comme vous voudrez, qui permettrait de… comment dire…de servir de remontant pour les soldats des casernes de Bouhen et je... »

Mon regard dur, énervé et profondément ancré sur son visage le dérangeait. Je lui coupai la parole :

« Vous êtes alchimiste ? »

« Oh, oui… on peut me désigner par ce nom, en effet »

J’esquissai un sourire en coin. Mon oncle me racontait souvent à quel point les humains ne connaissaient rien du monde dans lequel ils vivaient et il prenait un soin tout particulier à discréditer leurs alchimistes pour leur arrogance et leurs hypothèses insensées.

« Continuez, je vous écoute »

« Bien… j’aimerai que vous me trouviez quelques fruits de Gloam, je pense que cet arbre pourrait me rendre un grand service. »

Avant une journée de travail, ma mère donnait toujours à toute la famille une bourse contenant des fruits de Gloam. J’adorai ces gros fruits jaunes, sucrés et rafraichissants.

« C’est tout ? »

« …Oui !»


Je laissai un silence, le fixant encore.

« Ah… oui… suis-je bête… je vous offre le gite pour la nuit… et même pour plusieurs
jours si vous m’en rapportez dans la soirée »


Son manque d'assurance le trahissait : il m'entretenait avec précaution, presque par le bout des doigts, ce qui montrait que j'était sans doute son seul recourt. Malgré ma situation économique et sociale plus que mauvaise, je décidai de prendre le risque d'insister sur la récompense. J'avais besoin d'argent.

« Le gite ? Le gloam est très difficile à trouver et de plus l'arbre est très élevé. Je vais prendre des risques.»


"Oh, c'est vrai, excusez moi, que direz vous de 60 yus ?"

Je lui jetai mon regard profond, dur et déterminé encore une fois :

"70"

« Mm.. va pour 70 yus... euh...voici mon adresse… frappez quand vous aurez trouvé ce que je cherche… d’accord ? »

J’acquiesçai de la tête en fourrant dans ma poche le bout de papier qu’il m’avait tendu.
L’alchimiste s’éloigna.
Je me levai difficilement, et marchai quelques instants.
Croisant un vieil homme, je lui demandai :

« Savez-vous si il y un bois, ou même une forêt dans les alentours de la cité ? »

Il m’indiqua la porte Est de la ville.
Je m’y rendis.

=> Les bois aux alentours de Bouhen

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Celatarion alias Amàndir, Elfe Gris, Archer


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Ven 17 Juil 2009 00:10 
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Je sortais de la taverne, dans mes pensées. Devrais-je partir pour la frontière ? Ce Liykor avait-il un rapport avec elle ? Pourrait-il me donner des précisions sur mon tatouage imprimé sur mon omoplate gauche représentant un crabe ? J'errai dans les rues à la recherche d'un réponse, quand Sablov descendit prestement de mon épaule, et partit en courant vers un coin de rue.



Je le suivait dans les rues sales et sordides de la ville, pleine de mendiants pour la plupart surement faussement aveugles. Mon chat s'est arrêté devant un reste de rat, le reniflant, mais sans y toucher.

"Laisse ça sale bête !!"

Un jeune gamin d'une dizaine d'année essayait de récupérer le reste de cette charogne frippée et raide, remplie de vers, pour la manger. La misère est vraiment présente ici. Les gamins sont au courant de tout apparemment, contre quelques pièces en principe.

"Dis moi gamin, au lieu d'ennuyer mon chat, pourrais-tu me dire où je peux trouver des informations sur quelqu'un me ressemblant ?

Le gamin, qui ne semblait pas m'avoir aperçu jusqu'à maintenant, me regarda d'abord avec de grands yeux terrifiés, puis il dut voir la pièce que j'agitais tranquillement dans ma main et son regard se changea en envie.


"Je pense que vous devriez aller aux archives m'dames, c'est le grand bâtiment qui se trouve dans deux rues, en tournant à gauche, ils ont pleins de trucs intéressants pour les étrangers normalement, mais..."

Je lui lançais la pièce.

"Mais ? "


"Vous allez vous faire refouler M'dame ! D'habitude les étrangers pour avoir les avantages des habitants ils deviennent soldats un bon moment ! Mais pour une madame loup, ça va être dur ! En tout cas, pour le recrutement, il y a les tavernes où les gens ils signent sans s'en rendre compte et la commanderie ou les gens ils y vont parce qu'ils z'ont pas le choix !! "

"Merci p'tit gars. Sablov !"

Après un miaulement de contradiction, le chat remontait sur mon épaule. Me voilà donc partie pour l'armée. Direction la commanderie !

Voila enfin ce bâtiment. On entend le bruit des épées qui s'entrechoquent. Saurais-je me battre ? Je n'ai pas eu l'occasion de tester la puissance au combat. Je le saurais bien assez tôt je crois.

Ma vie campagnarde se finit donc ici, même si c'est encore une sorte de campagne, différente, qui m'attend d'ici quelques temps.

Qui est donc ce Liykor ?

Je finis mon chemin par une course vers le bâtiment, curieuse de cette nouvelle vie qui m'attend !

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Zaëria, Bratienne, Rôdeuse

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MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 14:12 
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Les Chaleurs du Chat Enroué [:attention:] - Contenu Sexuel - [:attention:]

Les Morts Pathétiques




Alors qu'il sortait tranquillement de la taverne, Mercurio fut de nouveau submergé par l'étrange puanteur de la ville et du spectacle sordide qu'elle livrait en cette matinée froide et poisseuse. Une foule compacte était réunie devant le gibet, et à en entendre les gens qui attendaient, aujourd'hui, c'est jour de pendaison. En effet, les pendus qui étaient répartis un peu partout en hauteur autour de la place hier étaient en train d'être décrochés par des gardes sur des échelles. Ceux-ci appuyaient contre leurs visages un mouchoir parfumé pour ne pas ressentir la puanteur cadavérique. Une telle tâche en aurait dégoûté plus d'un, mais eux faisaient ça par un déroutant automatisme professionnel, bien que certains avaient vraisemblablement du mal à se défaire des charognards qui s'y repaissaient des chairs en décomposition. Les gardes amenaient alors les corps hors de la place, et Mercurio n'eût pas la malsaine curiosité de regarder jusqu'où. Certainement un charnier en dehors de la ville... En espérant que ce ne soit pas pour le boucher du coin. Nul doute que c'était ces places qui allaient revenir à ceux d'aujourd'hui, et qu'ils subiront le même sort quelques temps plus tard.
La foule était étrangement homogène, tous ceux étant là ne voulant qu'assister à la mort en direct des soi-disant ennemis de l'empire. Après quelques temps d'attente, le premier arrivé sur le gibet fut le bourreau. D'une carrure à la fois grosse et musclé, exhibant un gros ventre poilu, juste habillé d'une salopette en cuir noir et d'un masque noir et pointu qui lui faisait à peine ressortir ses yeux et sa bouche, il fut acclamé par la foule d'une telle manière qu'on l'aurait cru l'homme le plus populaire de la ville, car ici aucun chef ou artiste n'était acclamé de la même manière

Peu de temps après arrivèrent les jugés coupables ; une dizaine de prisonniers habillés de haillons et enchaînés les uns aux autres par de lourdes chaînes rouillés aux pieds et aux mains. Aucun d'entre eux n'était Kendrân, ça sautait aux yeux. Ils avaient tous l'air épuisés, usés et remplis d'angoisse. Une d'entre eux, une elfe bleu, pleurait discrètement, et son voisin de derrière, un lykior purs, semblait enragé. Ce dernier, avant d'arriver au gibet grogna un cri de révolte en tentant de se défaire de ses chaînes, mais un coup de bâton de lance par un garde peu scrupuleux à son crâne lui coupa toute énergie et tout espoir.
Le spectacle était navrant à regarder. La foule acclamait le bourreau et huait les condamnés à la potence. Eux avaient dans le coeur une angoisse immense et une impression d'incompréhension au-delà de tout. On imaginait mal comment il était possible d'avoir une mort aussi misérable et inhumaine. Et ce désespoir et cette angoisse qu'ils devaient déjà afficher des jours auparavant faisait mal au coeur. Mercurio se voyait à leur place, se disant qu'il n'aurait pas pu faire grand-chose de plus qu'eux à ce moment-là. Le premier accusé, un elfe bleu, se faisait porter vers la potence, les mains attachés en arrière par une corde. Un orateur annonçait sans la moindre once d'émotion la sentence :
"Kastend, elfe bleu, vous êtes jugés à la potence pour irrespect d'un garde de l'empire et, par extension, de complot contre l'empire. Avez-vous une dernière chose à déclarer ?"
L'elfe regarda une dernière fois le public qui le haïssait sans savoir pourquoi et ne dit mot, laissant pour toute réponse sa tête baissée.
"Bien, bourreau, fais ton office !"
La trappe sous la potence s'ouvrit, et l'elfe n'eût pour dernière action en ce monde que de faire quelques ultimes soubresauts avant de passer l'arme à gauche sous les applaudissements d'un public sadique. Cette vision donna à Mercurio l'envie de vomir. Il mourrait d'envie de réagir, mais se savait réservé au même sort s'il se faisait remarquer d'une quelconque manière. Cela le dégoûtait encore plus de cette ville et de son incapacité à empêcher cette monstruosité. De plus en plus de passants le regardaient avec insistance, comme étonnés qu'il ne fasse pas parti des condamnés à mort. N'en pouvant plus, il préféra quitter la place sur-le-champ.
Après un tel spectacle, il ne pouvait plus s'en remettre qu'à sa déesse pour savoir s'il devait y faire quelque chose ou pas.


Le Silence de Rana

_________________

Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

--------------------
Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 27 Fév 2010 20:50 
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Le carrosse file. Enfin, cela est un bien grand mot vu la vitesse arboré par le véhicule probablement à cause de ces chevaux à l’air exténués. Je ne peux m'empêcher d’imaginer que ces bêtes seront bientôt à l’article de la mort si on les forces ne serait-ce qu’une journée de plus.

(Et bien ! Je pense que j'ai du temps à tué.)

M’affalant tel un roi sur les sièges plutôt confortables du carrosse je me laisse aller à la contemplation de la ville alors que nous traversons les portes. Pour une ville sous autorité Kendrane je ne vois pas la moindre ressemblance avec cette dernière blanche et immaculée. Du moins, si pour une tierce personne le fait d’avoir l’impression de voir une fourmilière s’activer dans les rues n’a rien d’un facteur à prendre en compte. D’ailleurs, à y regarder de plus près on pourrait dire que c’est le même schéma selon sa conception de la société. Marchands ou charlatans, badauds ou encore personnes inintéressantes, et quelques rares aventuriers ou encore simples inconscients qui finiront par mourir jeune. En gros, les personnes de ma catégorie. Passé de ce que j’etais il y a encore moins d’un an à l’état de quasi-mercenaire. C’est d’un pathétique... Si mon père me voyait, chargé comme une mule et les vêtements presque en lambeaux et trainant de ville en ville comme un vagabond. Je crois qu’il deviendrait d’abord rouge de honte et de rage et il finirait par mourir d’une crise cardiaque.

Sans pouvoir m’en empêcher un rictus se dessine d’abord sur mon visage, avant que des soubresauts se mettent à agiter mon corps dans un éclat de rire tonitruant.
C’est étrange, je me sens si heureux à cet instant. Penser que je n’aurais plus à jouer le larbin de mon père et à être déshonoré chaque jour par la faute de ce fichu Elan et tous ça grâce au temple...

«Vous allez bien m’sieur ?»

Etouffant tant bien que mal mon rire soudain, je lève des yeux humides vers mon conducteur, un peu gêné.

«Oui, juste une pensée parasite. Mais dites moi, j’aimerais savoir quel genre d’homme est Grantier.»

«Hmmm... Bien c’est un séducteur né m’sieur ! Nombreuses sont les femmes qui ne résistes pas à son charme."

«Vous exagérez sans doute ! Je ne connais pas de tels hommes. "

«Non m’sieur ! C’est vraiment cela ! Il faut dire qu’il à tout pour plaire, du charme, une noble descendance, de l’argent, et puis surtout c’est une fine lame comme vous n’en rencontrerez jamais !"

Je lève un sourcil étonné. Ce n’est pas la première fois que j’entends ce récit à propos de cet homme et j’ai maintenant de plus en plus hâte de le rencontrer et pourquoi pas le tourner en ridicule.

«Ah ? Intéressant...»

Je me tais laissant le voyage se faire, rythmé par les bruits sourds des sabots et des roues sur le pavé avant qu’une idée me traverse l’esprit me faisant me redresser de mon siège.

«Vôtre Grantier. Est-il de ces hommes qui aiment les défis ?»

«M’sieur sans vouloir vous froisser vous finiriez sans doute...»

Sans attendre, je coupe l’homme dans son élan, avant qu’il finisse sa phrase que je connais déjà que trop bien.

«Rolala ! Mais lâchez-moi la grappe avec son aptitude à l’épée ou je ne sais quoi d’autre ! Vous n’avez tous que cela à la bouche ou vous le faites exprès ? Je ne parlais pas de ce genre de défis mais plutôt de l’autre»

«Je ne saisis pas très bien vos dires m’sieur»

« Nom d’une faera !!! Les femmes pardi !»

«Oh ! Je comprends mieux messire. Je ne sais pas vraiment à vrai dire. Peut-être oui... Oula ! Nous sommes arrivées, voila la maison de votre homme. »

Curieux, je jette un regard à travers la fenêtre du carrosse avant de pousser un sifflement admiratif.

«Monsieur semble avoir du goût en tous cas.»

Sans attendre, je descends du carrosse après avoir glissé quelques pièces au conducteur et l’avoir aimablement remercié.

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


Dernière édition par Ezak le Dim 19 Juin 2011 05:20, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Dim 28 Fév 2010 00:41 
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Un homme assez imposant et vêtu d’un capuchon noir est dressé devant la porte, comme s’il la gardait. Apparemment, il n’est pas armé, si l’on considère que son corps ne peut servir d’arme, bien sûr. Une lueur sombre passe dans son regard alors que tu approches, et il lève une main pour t’arrêter, sans rien te dire, manifestant simplement de manière évidente que tu n’es certainement pas le bienvenu dans la demeure de ta cible…

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 6 Mar 2010 06:15 
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Une main sous le menton, je jauge la maison du regard, réfléchissant à ma technique d'approche avant de m’avancer vers l’entrée de la demeure.
Finissant de contempler la maison de Grantier, mon regard est irrémédiablement attiré vers la porte, ou une belle surprise m'attend, enveloppé dans un joli papier cadeau noir. Blague à part, même si cela était un présent, je n'en voudrais pour rien au monde.
En effet, c'est un homme... Non ! Disons plutôt une armoire à glace, encapuchonnée, et l'air peu commode qui semble se dresser devant la porte de Grantier tel un garde. Essayant de garder une certaine contenance, j'affiche une expression détachée, même si à cet instant un état de stress s'empare de moi, allant jusqu'à me rendre les mains moites en peu de temps.

Je déteste cette sensation, mais à vrai dire je ne peux pas faire autrement. Ma nature première est plutôt, de foncer tête la première sans réfléchir, ce qui m'a d'ailleurs récemment valu quelques désagrément. Une chose me vient directement à l'esprit. Si j'ai une légère idée de comment approcher cet homme et pourquoi pas gagner sa sympathie, il me sera probablement encore plus difficile de pouvoir subtiliser ce tableau sans qu'il s’en rende compte. Si cet homme prend la peine de faire garder l'entrée de sa demeure par un homme qui, ma foi, est visuellement plutôt dissuasif, ce fameux tableau doit être encore plus gardé que le Roi de Kendra- Kâr enfermé au plus profond de son château.

(Laissons ces pensées parasites pour un autre instant. J'improviserais sur le tard.)

En effet, à ce moment, il faut dire que j'ai un problème beaucoup plus pressant. Alors que je ne suis qu'a quelques mètres de la demeure, l'encapuchonné comme je m'amuse à le surnommer semble remarquer mes intentions et lève une main m'intimant de m'arrêter. Pour ne rien arranger, vu le regard presque menaçant qu'il vient de me lancer, je ne pense pas vraiment être le bienvenue.

(Charmant...)

Je le jauge un instant, plus précisément qu'a la première analyse. Visiblement il ne semble pas adopter une posture agressive et ne semble pas armé. Du moins monsieur ne porte aucune arme visible, et je ne serais pas étonner de savoir qu'il cache une dague sous cet accoutrement vulgaire.

"Bonjour monsieur. Je suis Ezak D'Arkasse et j'aimerais parler à messire Rewolf Grantier. Je ne pense pas être attendu mais disons que la renommée de celui qui je pense est votre maître est grande dans le milieu et j'aurais quelques "affaires" à lui proposer."

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Dernière édition par Ezak le Dim 19 Juin 2011 05:26, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 6 Mar 2010 20:58 
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L’homme vêtu de sombre te regarde sans ciller ni ouvrir la bouche. Lorsque tu as fini ton discours, il te fait un geste signifiant de l’attendre, sans pour autant arborer une mine plus agréable, et il entre dans la maison en claquant la porte derrière lui, te laissant sur le seuil…

Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre à nouveau sur l’homme à l’air patibulaire, qui est accompagné d’un autre, plus jeune, en livrée plus élégante mais tout aussi sombre, relevée de dentelle blanche et de velours rouge. C’est un freluquet que tu désignes très vite comme un serviteur, une sorte de majordome ou de réceptionniste. Il t’adresse la parole d’un ton morne, sans joie, mais toutefois courtois.

« Ezak D’Arkasse, je vous prie de me suivre. »

Il tourne alors les talons et t’entraine dans la demeure. Lorsque tu arrives dans le hall d’entrée, un long couloir aux murs remplis de portraits élégants, le garde de l’entrée ferme la porte, te laissant seul avec le serviteur, qui poursuit son chemin. Il file tout droit, passant quelques portes à droite et à gauche sans s’y arrêter, et finit par arriver à la porte au bout du couloir, qu’il ouvre à la volée.

« Sire Grantier, voici votre visiteur, Ezak D’Arkasse. »

Le laquais se tourne vers toi et te laisse pénétrer ce qui semble être le bureau d’apparat du propriétaire de la maison. Tout en élégance et en faste, les murs sont recouverts de bois blancs aux nombreuses dorures. Sculptures diaphanes et peintures naturelles au gout exquis décorent les murs de la pièce, lui accordant un peu de couleur. Celui que le serviteur a appelé Grantier est assis dans un fauteuil de velours rouge à bords dorés, derrière un imposant bureau impeccablement rangé. Il te regarde d’un air interrogateur, sourcil relevé, avant de t’adresser la parole d’un ton pincé.

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« Ainsi donc vous désirez parler affaire, messire D’Arkasse… installez-vous et expliquez-vous, je vous prie. »

Il t’indique une chaise de bois au coussin de velours rouge face à lui du revers de la main.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 22 Mai 2010 18:05 
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La première étape

Forte de l’argent que j’avais gagné suite à ma traversée sur le bateau d’Ektor, j’ai pris la direction du centre ville. J’avais dans l’idée de monnayer mon salaire contre quelques objets qui pourraient être utile pour la suite de mon aventure en territoire inconnu. (C’est vrai que c’est la première fois que je suis loin de ma patrie, mais comment j’ai pu me mettre dans un pétrin pareil ?) Enfin, qui vivra verra.

J’arrive au bout du ponton et je me retourne. Je vois Ektor au loin qui donne des ordres à ses marins afin de décharger sa marchandise. C’est le premier humain que je rencontre et il a accepté de me prendre sur son bateau en échange de mes services de protection. (Au moins, mon entrainement m’aura servi à quelques chose !) Le regard d’Ektor croise alors le mien. Ses lèvres se transforment en un sourire, puis il fait un léger mouvement de tête vers le bas en signe de remerciement. (Les humains sont tellement faciles à comprendre, si seulement j’avais réussi à lire dans le cœur de mon frère, je n’en serais pas là aujourd’hui.) Repenser à tous ses évènements éveille en moi un sentiment profond de nostalgie. Mon frère, mon sang, ma chair, me trahir, il a ce jour-là commis un acte impardonnable. Après un dernier regard vers Ektor et son équipage, je pars en direction des rues du centre ville.

Etroites et sombres, les rues de Bouhen ne sont pas très accueillantes. Contrairement au port, très vivant, ces rues pourraient faire froid dans le dos. On a l’impression d’être observé, épié depuis chaque petite zone d’ombre présente dans toutes ces rues. J’ai le sentiment d’étouffer, je pourrais sursauter au moindre bruit. C’est donc la main sur le pommeau de mon épée que j’avance doucement. Les premières maisons sont toutes enduites de poussière, les murs sont noirs, froids, odorants, ils sentent la mort. Je m’arrête, cette ambiance me glace le sang, un frisson me parcourt le dos. Je réprime une violente envie de prendre mes jambes à mon coup et de rentrer chez moi avec Ektor. Néanmoins, je dois dépasser ma peur et je reprends la route.

Arrive le premier croisement, et oh ! soulagement, des gens se baladent dans les rues adjacentes. Mes peurs s’envolent doucement en retrouvant la civilisation. J’avance donc plus sereinement en direction de l’Est, comme me l’a indiqué Ektor lorsque je suis partie. Je finis par faire attention à l’architecture des bâtiments. Les habitations sont toutes très sommaires mais, de toute évidence, elles suffisent à leurs habitants. C’est là que j’ai compris, j’ai compris que le quartier que je traversais devait être le quartier pauvre de la ville. Cela ne faisait aucun de doute maintenant. Des toits de chaumes, des murs en bois, des murs de briques fissurés, c’est de l’habitat typique des quartiers pauvres humains.

Un enfant jouait juste devant moi. Je me suis approchée pour comprendre son jeu mais je l’ai malheureusement effrayé. Il a appelé sa maman au secours. (Mais qu’est ce que j’ai fait, bon sang, je ne vais pas te manger ! Je voulais juste regarder à quoi tu jouais, espèce de … nain ?) Ma lanterne venait de s’éclairer, la simple pensée de nain a fait tilt dans mon esprit. (Aenaria, tu n’es qu’une grande saucisse sans cervelle !) Je me suis machinalement taper le front en signe de dépit. (Le diadème d’argent qu’Ektor m’avait donné à failli tomber, il avait appartenu à sa défunte femme, je devrais faire plus attention.) Je manque de bon sens par moment. J’ai beau venir d’une civilisation intelligente et cultivée, je fais parfois preuve d’une grande débilité. Je ressemble à un géant pour cet enfant qui a légitimement appelé sa maman. Ou bien ce sont mes oreilles qui lui ont fait peur, je suis une parfaite étrangère à ces yeux ou pire les deux.

Pour essayer de comprendre le pourquoi du comment du parce que, je me suis adossée à une des bâtisses dans l’esprit de démêler le fond du problème. Comme j’ai l’habitude de le faire dans ce genre de situation, je me suis laissée tomber le long du mur afin de me mettre en tailleur pour méditer. (Je suis très compliquée comme fille et surtout comme elfe grise.) Ma mère me le disait souvent, je pense trop et je n’agis pas assez. (Qu’elle repose en paix…) Il vaut mieux réfléchir que d’agir sur l’impulsion et finir dans une boite.

J’ai détaché mon épée de ma ceinture pour la poser devant moi, prête à être dégainée, et je me suis confortablement installée en tailleur. J’ai voulu faire le vide dans ma tête mais cela est bien trop difficile en ce moment, c’est peut-être une des raisons qui fait que je ne trouve pas facilement le sommeil. Trop de choses tournent dans ma tête et je ne fais pas attention à ce qui m’entoure.

Le petit garçon que j’avais apeuré est revenu dans la rue pour récupérer son jouet. Me voyant songeuse dans la rue, il prend ses affaires et prend le chemin de sa maison. Mais quelque chose l’arrête car il revient sur ces pas pour s’asseoir devant moi. Il ne prend pas peur en voyant mon épée posée devant moi, il doit y être habitué dans une ville garnison. Blond aux yeux verts, il doit faire parti des garçons les plus mignons de son âge. La saleté sur son pantalon n’enlève rien à son charme d’enfant. (S'il avait mon âge, j’aurais bien aimé qu’il soit mon fiancé… qu’il repose en paix lui aussi.) Il semble qu’il n’est plus peur de moi, donc il a déjà vu quelqu’un comme moi. Mais comment est-ce possible, les étrangers n’ont pas le droit de rester vivre dans les murs et donc encore moins d’y dormir alors pourquoi n’a-t-il pas peur ? (Il aurait vu mon frère ou quelqu’un de ma race récemment, génial ! Bon Aenaria, fais preuve de tact et attends qu’il joue son premier pion.) Les relations humaines c’est comme une partie d’échec : il faut attendre que le joueur d’en face commence pour pouvoir mettre en place sa stratégie.

J’observe attentivement ce petit garçon qui dépose six petits objets devant moi qui se ressemblent. Je ne sais pas ce que c’est et cela m’intrigue, c’est donc avec beaucoup d’intérêt que je regarde le petit garçon faire. Il prend un des objets dans sa main tout en disposant les autres de manière anarchique. Celui qu’il avait dans sa main, il le lance en hauteur et d’un mouvement rapide de la main, en attrape un par terre et récupère celui qui était dans les airs avant qu’il ne touche le sol. Il recommence l’opération en lançant les deux objets qu’il avait dans la main et en attraper un troisième au sol. Cependant, il n’arrive pas à attraper les deux objets en l’air. Je peux lire de la déception sur son visage. Il récupère tous les objets et il me les tend.

- « Essaye de faire mieux que moi. »

Ce petit bonhomme vient de m’adresser la parole. Je suis prise au dépourvu. (Je ne m’y attendais pas à celle-là !) Je prends donc les objets qu’il me tend. J’en prends un dans la main et étale le reste sur le sol. Je réussis le premier coup avec une facilité déconcertante, je réitère l’opération avec deux de ces objets cette fois. Un nouveau succès mais de peur que le petit ne soit déçu par ma prestation à ce jeu, je préfère rater le troisième lancer. Il faut que j’arrive à apprivoiser ce petit bonhomme. Je lui tends alors ses objets afin qu’il recommence.

- « D’où je viens, on ne connaît pas ce jeu. Comment s’appelle-t-il ? »

- « On appelle cela les osselets parce qu’au début les billes de terre avec lesquelles on joue étaient des petits os de lapins. »

Un long silence s’installe ensuite pendant que le petit prépare le jeu. Il arrive une première fois, une deuxième fois, puis une troisième fois mais échoue à deux billes de la fin, ces petites mains ne bougent pas assez vite. Il me tend de nouveau son jeu. Je retente ma chance et m’arrête au même niveau que lui – pour ne pas le froisser –, il a l’air tellement heureux que je perde. (L’orgueil masculin dans toute sa splendeur !)

- « Tu te débrouilles bien pour quelqu’un qui n’y a jamais joué, tu es une elfe c’est ça ?

Il est loin d’être stupide ce petit garçon, n’importe qui aurait compris ça en me regardant mais il coupe dans le vif du sujet. A moi d’en apprendre plus maintenant.

- « Tu es intelligent pour ton âge. Oui je suis une elfe, je m’appelle Aenaria. Et toi ?

- « Mon nom est Iladim, fils de Brahma. Ma maman est couturière. »

Brahma serait sa maman ? Il a perdu son père alors, sinon il m’aurait donné le prénom de ce dernier. Le pauvre, je connais la douleur que cela fait dans le cœur. Il ne mérite pas un sort pareil. (Personne ne devrait connaître un jour la douleur de perdre ces parents mais c’est immuable.)

- « Tu n’as pas peur de moi Iladim ? Serais-ce parce que tu as déjà rencontré quelqu’un de ma race ? »

- « Il y a deux jours, un elfe comme toi est arrivé en ville. Il a pris la direction du marché. Il était accompagné d’un groupe de personnes aussi grandes que lui. Ils m’ont fait froid dans le dos, ils étaient armés, plus lourdement que toi. On aurait dit des membres de l’armée avec leurs tenues similaires. J’ai remarqué une chose bizarre, ils avaient la peau noire. »

- « Iladim, tu es bien sur de ce que tu me dis ? »

Il acquiesça de la tête. Oh mon dieu, mon frère a des liens avec des Shaakts. (Comment il a pu faire une chose pareil ? Il est complètement malade !) Les Shaakts sont les ennemis de toutes les races elphiques qui peuplent ce monde. Il a étudié la diplomatie mais il ne peut pas être aussi bon diplomate que cela. Réussir à faire entendre raison à des Shaakts est une mission impossible, c’est un miracle qu’il soit encore en vie aujourd’hui.

Iladim a repris son jeu alors que je me perdais un peu plus dans les méandres de mes pensées. Apparemment ma petite tête blonde l’avait bien vu et ne me proposa pas de jouer de nouveau avec lui. Il se contenta de jouer tout en me regardant du coin de l’œil. Soudain, une femme apparue au coin d’une rue. Elle était habillée de d’une robe bleue fine, avait les cheveux tressés et portait des sabots de bois. Elle regarda dans toute la rue jusqu’à ce que ces yeux tombent sur Iladim.

- « Iladim, pourrais-tu me faire le plaisir de rentrer immédiatement à la maison, tu as du travail qui t’attend. Et ne t’ai-je pas répété maintes et maintes fois de ne pas parler à des inconnus ? »

- « Je suis désolé Aenaria, mais je dois rentrer chez moi. J’espère que tu trouveras ce pour quoi tu as fait un si long voyage. »

- « Iladim, pourrais-tu te dépêcher s’il-te-plaît ?

- « Au revoir. »

- « Merci beaucoup Iladim, je ne t’oublierais pas. »

- « J’espère bien. »

Iladim est parti en courant rejoindre sa maman. Il m’a fait un signe d’adieu de la main et a tourné au coin de la rue avec sa maman. J’allai reprendre mon épée lorsque j’ai remarqué que les billes étaient restées devant moi. Iladim avait oublié son jeu, c’était donc ça le message caché dans ses dernières paroles à mon attention. Il m’a volontairement laissé son jeu pour que je ne l’oublie pas. (Quelle délicate attention de sa part.) J’ai ramassé les billes, les ai mises dans mon sac, ai rattaché mon épée à ma ceinture et suis partie en direction du marché à la recherche d’information sur mon frère et ses suivants.


=> direction le marché de Bouhen

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 08:24 
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Ma phrase à peine finit, l'homme me laisse en attente, sans oublier bien sûr de me claquer la porte au nez. L'agacement commence sérieusement à prendre le dessus et je ne donne pas cher de cet enf... de ce type si je le recroise un autre jour, dans une autre situation. J'affiche un sourire nerveux face à cette porte que j'aurais bien défoncer d'un coup de pied si je n'étais pas en mission délicate.

"C'est bien ce que je disais : Charmant..."

Je reste la, les bras croisés sous ma cape et l'expression figé. Je ne porte guère attention à ce qui se passe autour de moi mais avec du recul, je suis persuadé que je dois effrayer plus d'un badaud avec mon regard tueur et mon sourire nerveux resté bloqué sur mon visage.
Les minutes passent alors que je commence à taper du pied sur le sol. Je m'ennuie, je n'aime pas attendre et pour rien arranger, je suis du genre impulsif. Pour résumé, ce mec ensocissoné de noir...

"Je vais le défon..."

La porte s'ouvre, me coupant au même instant la parole. Le saucisson noir n'est pas seul et à ramené un petit copain avec lui. En fait, c'est le même en modèle réduit, avec quelques couleurs en plus et un peu plus de classe. Immédiatement il prend la parole, m'intimant de le suivre.

Je lève un sourcil dubitatif devant le ton employé par le deuxième énergumène planté devant moi, me demandant sérieusement ou Grantier avait put engager ce genre de type. Peu importe, j'obéis au "réceptionniste" et le suit à travers un long couloir décoré de tableau. Je regarde chacun d'eux me demandant quel pouvait bien être le celui que je devais subtiliser.

(Non. Si il est aussi important que Puliin à voulu me le faire croire, il ne doit pas être exposé ici.)

Ma réflexion n'a pas le temps d'être développé plus en avant que mon cher " réceptionniste" ouvre la porte me dégageant par le même geste le passage pour que je pénètre dans la pièce. A peine entrer, je ne peux cacher mon expression de surprise.

(Non... Ca ne peut être lui...)

Et pourtant... Comme si une entité supérieure était à l'œuvre en ces lieux, la réponse m'arrive comme un coup de fouet quand je suis présenté à lui.

(QUOI ? C'est donc ça Rewolf Grantier. Cette chose grisonnante face à moi ? C'est donc ça le fabuleux séducteur, la fine lame. Mais c'est un vieillard ! )

Je garde une certaine contenance, mais je me sens désorienté, presque blessé en repensant aux mots de Puliin et du cochet. Ce vieux débris serait capable de me battre à l'épée. Je n'ose même pas y croire. Je ne veux tout simplement pas l'accepter. Soucis d'orgueil ? Peut-être...

A ce moment, toute ma stratégie de départ s'évade. Je ne suis que la pauvre victime de mon ego surdimensionné.

(Si je ne peux l'affronter en vrai duel, je veux au moins tester sa lame.)

"Messire Grantier, je n'irais pas par quatre chemins. J'ai souvent entendu parler de vous et vous avez suscité chez moi une certaine curiosité mais également une certaine admiration. Vos talents de séducteur et d'escrimes m'ont longuement été contés. Voyez vous, je suis moi même un Maitre d'armes, indépendant et je pourrais devenir vôtre. Je vous en prie, je veux mettre ma lame à votre service. Je ne demande pas à être rémunéré, tous ce que je veux en retour c'est apprendre de vous si bien sûr vous le voulez bien."

Je termine ma phrase et plonge mon regard gris, plein de détermination dans les siens. Cependant derrière ces iris, c'est le doute qui s'installe. Je ne sais pas moi même si j'étais préparé à cette rencontre.

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mar 6 Juil 2010 22:12 
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L’homme reste muet alors que tu lui parles, arborant un air circonspect, et tortillant sa fine moustache entre deux de ses doigts. Il ne sourcille à aucun instant, et te répond toujours du même ton guindé et un peu froid, sans expression.

« Que pourrais-je bien faire de vous… »

Il ne semble pas vraiment convaincu par ta proposition, voire même par tes capacités. Il semble néanmoins prendre le temps de réfléchir à ta proposition, avant de te dire :

« Je ne saurais me décider sans avoir mis à l’épreuve vos capacités. »

Il se lève alors, et tu vois à son côté pendre une rapière à la garde finement ouvragée, et dont la lame semble terriblement tranchante… Il se tourne vers le majordome qui t’a accompagné, et lui lance :

« Va me chercher Wolf. »

Aussitôt, le serviteur s’exécute en quittant la pièce. Rewolf poursuit à ton attention.

« Je n’ai pas de place disponible. Si vous en voulez une, il va falloir la prendre à l’un de mes hommes. »

Au même instant, le laquais revient, accompagné du garde qui était devant la porte lorsque tu es arrivé.

« Et pour ça, il faudra le tuer… »

Le garde en noir pousse un grognement inquiétant en te regardant. Il n’a pas d’arme, mais ses poings semblent de vrais battoirs, parés à te mettre une déverrouillée dont tu ne te remettras pas. À toi de décider si tu le combats ou non…

[HRP : si tu décides de le combattre, c’est en libre : il s’agit d’un adversaire assez costaud, un moine niveau 10, sans arme, mais il porte un plastron de cuir sous son habit noir. Il esquive beaucoup, et ses coups sont rudes, même s’ils ne font pas de blessures ouvertes. Bonne chance !]

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 15 Juil 2010 12:42 
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Mon hôte ne semble pas le moins du monde décidé à m'engager, réfléchissant de longues secondes. Je crois les doigts, ne voulant pas rater ma chance si près. Ma mission, pouvoir observer Rewolf Grantier et peut être percé à jour ses secrets. Trop de choses dépendent de cette décision. Au bout d'un suspens digne de ces romans que j'avais jadis dévorés, le vieillard se décide enfin et tout en se levant demande à son valet d'aller chercher un dénommé Wolf.
Je lève un sourcil interrogateur. Alors que Grantier se retrouve face moi une arme à la main.
Je sens le coup fourré et m'imagine déjà sortir de ce bureau les deux pieds devant.

(Et bon sang ! C'est qui ce Wolf ? )

La réponse ne tarde pas. Mon hôte finit par m'annoncer les règles du jeu : prendre la place à l'un de ses hommes. Je me détends quelques peu alors qu'au même instant rentre l'homme en question. Je le reconnais immédiatement, l'homme qui m'avait si merveilleusement bien accueillit à l'entrée. Je l'observe un instant. Son air hargneux, sa grande taille, son regard qui transpire l'envie de tuer. En bref ? Cet homme ne me fait pas le moindre effet. D'ailleurs J'affiche un sourire en coin alors que j'assimile petit à petit les paroles de Grantier. Des larrons, des sauvages, des mages complètement fous, un dragon. Ceci n'est que l'ébauche de ce à quoi j'ai survécu. Grantier s'imagine t'il que son gros bras m'impressionne et que je vais m'en aller la queue entre les jambes ? Plutôt crever...

Sans un mot je me lève de ma chaise qui devient forte inconfortable alors que mes muscles se raidissent ne demandant qu'une chose : de l'action. Je me débarrasse de mon sac et de ma cape qui exercent un poids gênant sur mon corps, et d'un simple geste de la main, je replace mes cheveux m'occultant la vue. Je vais entrer dans l'arène.
Ce petit rituel effectué, je me rapproche de mon hôte sûr de moi.

"Une place parmi vos hommes et vous m'apprenez quelques petites choses en échange d'une vie ? J'accepte."

Sans crier gare, je me tourne en une pirouette et m'élance vers mon ennemi. Le geste est contrôlé aux millimètres prêts. Un... Deux... Trois pas et je me retrouve à hauteur lui alors qu'au même instant Faerunn et le sabre du dragon mauve viennent quitter leurs prisons de cuir pour s'abattre sur lui. Mon adversaire est surpris, mais possède également de bon réflexe dont il me fait part en exerçant un saut vers l'arrière qui ne me permet de lui lacérer le torse que de manière partiel. Le regard fixé dans une ultime concentration, je contemple mes dégâts. Autrement dis, pas grand chose à part des lambeaux de vêtements me laissant découvrir un plastron en cuir décoré de deux grandes balafres d'où perle faiblement un sang rougeoyant. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire à cette vue. Ce type à eu chaud.
Si à cette vision mes lèvres s'étirent ce n'est pas le cas de mon ennemi qui, probablement vexé à l'idée que j'ai manqué de peu de prendre sa vie avec un comportement de voyou, retire son habit dévoilant ses muscles saillants.

Taquin, comme à mon habitude, mon sourire s'étire une nouvelle fois dans une expression moqueuse.

"Plutôt bel homme..."

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'une onde de choc vient me faire décoller du sol pour m'envoyer m'écrouler contre le bureau de Grantier.

(Susceptible... Je m'attendais à une réaction rapide mais pas à ce point... Foutus utilisateurs de magie! On devrait tous les amenés au bûcher.)

Reprenant mes esprits, je lève la tête vers mon ennemi. Visiblement très vif, celui-ci est déjà devant moi le poing levé prêt à frappé. Me rendant compte du danger je tente de bouger mais c'est deux fulgurants coups de poings qui viennent me cueillir au visage m'envoyant direct faire un tour rapide par les étoiles. Je ne peux rien faire quand je sens l'homme réquisitionné ses forces me soulever et m'envoyer choir contre l'une des sculptures de Grantier qui ne manque pas se briser sous le choc.

(Une fois mais pas deux ! )

La surprise passé, je capte en un rien de temps le style de combat de mon adversaire. Et avant même que celui-ci ai le temps d'arriver à distance pour m'assener ses furieux coups de poing, je l'accueil avec un coup de pied magistral dans la partie inférieur de son abdomen. Bingo ! Mon coup est si bien placé que le gros bras est déséquilibré et se mange contre le sol en bois de la demeure. Ce combat que j'avais pris à la légère m'agace déjà sensiblement. Erreur de jeunesse sûrement... C'est pourquoi j'essaye d'en finir, levant mes lames au dessus de moi, pointer contre le sol et les abattants en direction de mon ennemi. Ce dernier, munit d'excellents réflexes, exerce une roulade sur le coté alors que mes armes viennent échouer lamentablement contre le sol. Il n'en faut pas plus pour que je comprenne que ce combat n'est pas prêt d'être terminé.

Je n'en démords pas pour autant et lance un nouvel assaut, pourfendant l'air de mes armes alors que mon ennemi se relève. C'est justement la le problème. A part du vide je ne touche rien de mes prolongements acérés. Mon vil "ami" est si agile qu'il évite mes lames en se contorsionnant avec une maîtrise que je n'avais jamais vue auparavant. Je le suis tant bien que mal de mon regard alerte mais visiblement mes bras ne sont pas assez rapides.

(Qu'est-ce que c'est que ça ? Et au niveau des articulations ? Il en a ?)

Comme pour confirmer mes pensées, l'ennemi je ne sais par quel miracle se glisse entre mes deux lames avant de m'assener deux coups de poings simultanés qui viennent me cueillir en plein abdomen. Je titube sous la violence du choc alors mes organes internes hurlent d'être si malmenés. Mon cerveau est en ébullition. Ce type doit forcement s'aider de la magie pour frapper comme il le fait. Je ne suis pas sortit de l'auberge. Et pour ne rien arranger, le bougre se révèle être un fabuleux contorsionniste. Je doute un instant alors que mon adversaire se tient devant moi les poings levés, attendant un nouvel assaut.

(Je crois qu'il est temps de lui montrer ce qu'est un maître d'armes.)

Comme de concert, je commence à faire tournoyer mes lames entres mes doigts habiles qui ne les lâchent à aucun moment. Mes lames et moi ne faisant qu'un, je m'élance vers l'homme interloqué et l'attaque tout en gardant la même stratégie. Le "molosse" essaye une nouvelle fois de se contorsionner mais rien n'y fais, ma technique est comme qui dirait imparable pour un homme à main nue. C'est l'art d'être un maître d'arme, pousser le maîtrise de ses armes jusqu'à leurs derniers retranchements. Mes bras dansent et mes armes découpent. Voila comment on pourrait résumer la scène qui suit. Alors que des gerbes de sang viennent repeindre les mobiliers du bureau. Mais ça, c'était sans compter sur un nouveau tour de magie de mon opposant qui après avoir visiblement reçu trop de plaie au visage, aux bras, et aux jambes me lance une nouvelle onde de choc qui envoie mes armes valser au fond de la pièce.

(Et mince...)

Désemparé, je reste interloqué un instant. Je sais que d'une certaine façon je vais morfler. Ne me décourageant point ou plutôt utilisant l'énergie du désespoir, je me mets en position de combat à main nue. Alors que mon ennemi dégoulinant de sang s'approche de moi prêt à me casser quelques os. Qu'il vienne, je ne compte pas perdre ici.

Sur estimant probablement mes capacité à donner quelques coups bien placé, je décoche une droite à mon ennemi qui sans aucun mal l'évite et m'agrippe vulgairement la gorge. C'est à partir de cet instant que tous s'enchaîne... ou se déchaine. Cela dépend des points de vue. En effet, comme pour se venger de mes dernières blessures infligées une multitude de coup s'abattent sur ma personne, me faisant acculer dans tous les recoins de la pièce. Pendant un instant, seul les bruits des poings de mon ennemi contre ma chair résonnent dans le bureau. Ils viennent de partout ! Meurtri et sonné je ne peux que me laisser tomber lamentablement contre la chaise sur laquelle quelques minutes plus tôt je me trouvais. Ma vue se brouille, et des petits points lumineux viennent s'inviter à la fête se déplaçant dans une danse folle. Epuisé je tente de reprendre mes esprits alors que j'entends les pas de mon bourreau derrière moi, prêt à continuer son massacre.

( Et merde... Si j’avais su, je me serais probablement plus battu avec les autres gamins de ma ville étant plus jeunes. Sans mes armes, je n’arrive à rien. On va improviser. )

Epuisé mais pousser par l'envie de m'en sortir, j'agrippe fermement la chaise et me retournant d'un coup, un seul, j’abas l'objet sur le molosse qui surpris, ne peut qu'accuser le coup. Un choc si rude qu'il se laisse tomber sur le sol à demi-conscient le regard vitreux. Je contemple mon oeuvre un instant alors que tout aurait pu en rester la. Cependant l'échange est clair : une vie contre une place.

Le corps lourd je me baisse sur mon ennemi et lui attrape la tête entre mes deux mains fermes. C'est alors qu'avec un mouvement bref je lui brise la nuque dans un craquement sinistre.

Epuisé, blasé, je me tourne vers Grantier qui n'a pas raté une seule seconde du spectacle.

"Moi aussi je dois aller subtiliser quelques rideau sombres chez les vieux du coin pour m'habiller ou ça ira ? "

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


Dernière édition par Ezak le Dim 19 Juin 2011 06:40, édité 1 fois.

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