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 Sujet du message: La liseuse de rêves
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 09:52 
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La liseuse de rêves


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Netare Yschan - La Liseuse de Rêves


Netare Yschan vit dans une belle demeure du centre d'Oranan. C'est une jeune fille peu commune, premièrement personne ne sait d'où elle vient, ni depuis combien de temps elle est à Oranan malgré sa jeunesse apparente, puisqu'elle donne l'air d'avoir une vingtaine d'années. Secondement, elle est doté d'un pouvoir bien étrange : elle est capable de lire vos rêves et de les interpréter !

Vous allez dans sa salle principale en haut de sa maison plus que somptueuse (d'où sort son argent personne ne le sait ... Mais que les voleurs se ravisent de prendre quoi que se soit !). Elle vous y accueille sans pour autant vous sourire. Puis elle vous demande ce qui vous amène à elle (même si elle le sait déjà, elle fait ça pour vous détendre) puis enfin elle vous dit de repartir et de dormir à l'auberge cette nuit en vous demandant de repasser le jour suivant. Si vous le faites, elle vous racontera alors vos rêves et ce qu'ils veulent dire ! (elle se trompe rarement là-dessus !).

(Note GM : Tout, ici, se passe en rp, Netare Yschan ne vous demandera jamais d'argent.
Raison rp pour venir la voir : Netare Yschan peut vous débloquer de rêves ou de cauchemars et vous amener vers de nouvelles pistes pour votre rp)


Crédit image : Yinyuming sur DeviantArt

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 Sujet du message: Re: La liseuse de rêves
MessagePosté: Dim 18 Juil 2010 14:25 
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La Chute

La Maison Blanche

La maison est grande et luxueuse, impressionnante. Elle est érigée bien haut, d’un blanc propre et impeccable. Les murs sont décrassés de la tête aux pieds, contrastant avec la porte brune à l’aspect moins idoine. Je m’approche de la demeure avec admiration. Un heurtoir doré orne discrètement la porte, heurtoir que je fais vivement cogner.
Quelques inquiétudes emplissent ma tête alors que j’attends pour un quelconque signe de vie. La liseuse de rêve doit demander énormément de Yus si elle peut se payer un palace aussi luxueux. Ma bourse est presque vide, je suis démuni de toute richesse, et ... non ! Je ne lui donnerais jamais ma bague pour compenser ! Il n’en est pas question !

La porte s’ouvre en un grincement aigu et me fait sursauter. J’entends une douce voix enfantine.

'' Bienvenue, voyageur. ''

Une jeune femme svelte aux longs cheveux blonds m’accueille derrière la porte. Elle est vêtue d’une longue robe violette et elle affiche des traits austères, ne semble pas vouloir sourire. Elle reste méfiante en gardant la porte entrouverte, attendant sûrement que je me présente. Je ne la laisse pas attendre plus longtemps et je lui déclare brièvement le but de ma visite après m’avoir bruyamment raclé la gorge, sérieux et déterminé.

'' Je suis là pour voir la liseuse de rêve. ''

Elle ouvre la porte au grand complet, me laissant voir l’intérieur de la splendide maison.

'' Oui, c’est moi la liseuse de rêve. Entre ! ''

Elle se retourne et se met à marcher. Je pénètre dans la demeure pour la suivre, refermant la porte derrière moi. L’intérieur est aussi grand que l’extérieur, aussi blanc et aussi propre. La salle d’entrée est presque vide, un simple tapis vient la décorer et un grand escalier vient y gâcher l’harmonie.
Je suis la liseuse qui monte lentement ces mêmes escaliers, m’amenant vers l’étage du haut, silencieuse.

Une vive odeur de moisissure torture alors mes narines lorsque nous arrivons dans la pièce du haut. Une petite pièce carrée complètement vide, toujours aussi blanche que le reste de la maison, sans même une seule fenêtre pour l’aérer. La liseuse s’assoit au milieu de la pièce, ferme ses yeux et me fait signe de la rejoindre. Ce que je fais tout de suite. Je m’assoie en face d’elle, ne sachant trop quoi faire, attendant qu’elle parle. Elle s’exprime alors d’un ton calme et monotone.

'' Quel est le but de ta visite ? ''

'' Je fais le même rêve à chaque nuit depuis un bon moment maintenant, j’aimerais connaître sa signification, s’il en a une. ''

Je suis perplexe. Après tout, n’importe qui peut se prétendre liseur de rêve et débiter d’innombrable inepties pour un peu de Yus.
Ah ! Oui, j’ai oublié de lui dire, ça. Je n’ai pas les moyens de débourser pour la séance, si ce n’est qu’une dizaine de Yus que je conserves à des fins plus salutaires.

'' Cependant, je n’ai pas de Yus ... ''

Elle me coupe brusquement.

'' Tout est gratuit ! ''

Surprise ! Cette déclaration me soulage et me rassure au plus haut point. Si elle n’exerce pas son métier à des fins lucratives, elle doit forcément dire la vérité et elle doit véritablement avoir des dons, sinon cela ne servirait à rien. Par contre, comment s’est-elle payé un tel château ? Exerce-t-elle une autre profession ?

Sa voix me tire de mes songes.

'' Je dois simplement recueillir quelques informations sur ton passé, pour mieux interpréter ton rêve par la suite. C’est obligatoire. ''

Tout sauf ça ! Je ne dévoile plus mon passé depuis ma fugue ! Je ne veux pas qu’on en sache plus sur moi, je ne veux pas devenir vulnérable ! Est-ce vraiment nécessaire ? J’imagine que si je refuse, elle insistera ou elle me demandera de quitter, ce qui rendrait tous mes efforts vains.

'' Mais ... où as-tu eu cette bague, dis-moi ? ''

Voilà ! Je savais ! Elle va me demander ma bague en guise de paiement ! Qu’elle aille au diable, cette mégère ! Cette bague est à moi, à moi seul !
Je lui réponds brusquement, en criant presque.

'' Cela ne vous regarde pas ! ''

Ses traits deviennent alors plus fins, moins sévères.

'' Tu dois faire un effort, si tu veux que je t'aides. ''

Alors, comme ça elle ne veut pas ma bague ? Elle veut simplement quelques renseignements sur mon passé ? Et bien soit, c’est tout ce qu’elle aura et rien d’autre !

'' Bon, d’accord. J’ai trouvé cette bague dans la rue il y a quelques semaines. Je ne l’ai pas volée ! Elle avait l’air abandonnée, elle était si belle. Je suis tombé sous son charme. ''

Elle fixe ma bague et fronce ses sourcils en entendant ma phrase.

'' Et quel est ton rêve, en détails ? ''

Je lui raconte tout avec fougue et précision. Dans les moindres détails, je lui raconte mon rêve, le revivant au fil des mots. Moi dans une petite pièce plongée dans le noir, l’ombre informe qui s’approche et semble vouloir s’emparer de moi, l’ombre qui s’évapore, les bruits stridents, ma bague qui s’illumine pour m’éclairer, me sauver. Le néant, absolument tout.
Elle appuie alors sa tête contre la paume de sa main, songeuse.

'' Tes parents sont-ils en vie ? ''

Pourquoi cette question ? Pourquoi cette interrogation gênante qui n’a aucun lien avec mon rêve ? Je fronce les sourcils, je ne réponds pas. Avec un peu de chance, elle va me poser une autre question.

'' Tu sais, je ne travaille pas pour la milice. Si tu ne veux pas contribuer, tu peux toujours partir, rien ne t'en empêche. ''

Elle dit vrai. Après tout, je n’ai rien à perdre.
Je racle ma gorge, avant de me lancer.

'' Vous êtes la première personne avec laquelle j’en parle, gardez tout pour vous !
Lorsque j’étais jeune, j’ai fugué. Mon père n’était jamais à la maison et ma mère ... ''


Silence. Je ne sais plus si c’est une bonne idée de tout lui raconter.
D’un petit signe de tête, elle m’encourage à continuer.
Je dévoile tout d’un seul coup.

'' Ma mère pratiquait une sorte de magie obscure. Je n’aimais pas ça, j’en faisais des cauchemars la nuit. Elle effectuait des rituels en gesticulant et en criant comme une désaxée. Parfois, elle prenait des objets et leur jetaient des sorts, ou quelque chose du genre. ''

Je m’arrête le temps de reprendre mon souffle.

'' J’ai fugué, depuis je ne vois plus mes parents. ''

Elle se lève alors brusquement.

'' Il y a une auberge tout prêt d’ici, tu pourras y rester pendant que j’analyse ton rêve. Reviens me voir demain au matin, j’aurais une réponse. Si tu ne reviens pas, tu resteras dans l’ignorance. ''

Nous descendons les escaliers. Elle m’accompagne vers la sortie, me ferme la porte au nez et me laisse seul, dans le doute. Une chance que ce n’était pas payant, j’aurais demandé un remboursement !
Où vais-je dormir en attendant demain ? L’auberge est remplie de voleurs sournois !
Je regarde le porche et laisse échapper un soupire de déception.

Pas le choix, je dormirais ici.

Destin Obscur

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Dernière édition par Ardan le Lun 19 Juil 2010 16:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La liseuse de rêves
MessagePosté: Lun 19 Juil 2010 16:50 
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La Maison Blanche

Destin Obscur

Ombre, noirceur, possession. Lumière.


'' Non ! ''

Je me réveille en sursaut. Ce rêve me hante toujours ! Vais-je m’en débarrasser un jour ?
Le sol est froid et j’ai mal partout, cette nuit a été pénible. Je laisse échapper un petit bâillement. Je regarde ma bague, toujours aussi belle et envoutante.

Je veux connaître la signification de ce rêve, sans plus attendre ! Viens me voir au matin, c’est ce que la liseuse a dit ! C’est le matin maintenant, plus besoin d’attendre !
Je me redresse lentement, courbaturé. J’empoigne le heurtoir et le fait vivement cogner contre la porte, impatient de tout savoir !

Rien. Personne. Le silence complet.
Des secondes passent, des minutes, mais toujours rien.

Alors que j’attends un signe de vie planté devant la porte comme un idiot, je penche mes yeux vers le sol et j’aperçois un petit bout de papier. Je me penche pour le prendre, des écritures y sont inscrites. Je me mets à lire intérieurement.

'' Voyageur avec la bague, je ne peux prendre le risque de vous dévoiler ces informations en personne. Pendant toute la nuit, j’ai analysé votre rêve. Il est rare qu’interpréter un rêve me prend toute une nuit, même plusieurs heures. Le résultat ... m’a tourmentée.
Cette bague ... vous devez absolument vous en débarrasser ! Elle vous corrompt, elle vous contrôle. Votre rêve représente la possession de votre âme, le contrôle de votre esprit. L’ombre qui vient s’emparer de vous dans votre rêve est l’entité qui se cache derrière votre bague. Malheureusement, vous possédez de sombres pouvoirs.
En effet, la bague ne peut corrompre les êtres inoffensifs, vous avez de grands pouvoirs destructeurs, et cette bague tente de les contrôler pour faire le mal.

D’où viennent ces pouvoirs ? Souvenez-vous, vous m’avez dit que votre mère pratiquait des rituels et qu’elle ensorcelait des objets. Votre mère était une Prêtresse Obscure, aux services de Thimoros, le dieu de l’ombre. Je suis désolée de vous annoncer que vous allez finir comme elle, que vous le voulez ou non. C’est le destin.

Si cependant, vous voulez bien abandonner cette bague, vous pourrez apprendre à contrôler vos pouvoirs vous-même. Si vous prenez telle décision, je connais quelqu’un qui serait capable de vous aider. C’est l'un de mes vieux amis, il aide les jeunes sorciers à maîtriser leurs pouvoirs. Il se promène toujours prêt du cimetière et porte une longue robe blanche. A présent, je ne peux plus rien faire pour vous.

Bonne chance,
Netare Yschan la liseuse de rêves. ''

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 Sujet du message: Re: La liseuse de rêves
MessagePosté: Mar 28 Déc 2010 10:32 
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‘’ Si cependant vous voulez bien abandonner cette bague, vous pourrez apprendre à contrôler vos pouvoirs vous-même. ‘’

Je reste silencieux. Je ne sais pas quoi penser.
Abandonner ma bague ? Est-ce vraiment la solution ?
Quelle folle !
Plus le temps passe, plus ma tête me dit que ce ne sont que des conneries ! Mais mon cœur lui ... me dit tout autrement. Dois-je vraiment l’abandonner et aller voir cet homme dans le cimetière ? J’hésite. J’hésite fortement.
Et pourquoi ne pas aller visiter cet homme tout en gardant ma bague ? Oui, quelle bonne idée ! Pourquoi ne pas laisser mon destin entre les mains du hasard, cette fois-ci ?

Mon destin entre les mains du hasard ... quel oxymore complètement absurde ! Et pourtant, sur ces pensées je me redresse vivement, déterminé. J’irais le voir seul ! Seul ... avec ma bague ...

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 Sujet du message: Azuha - Livre Premier - Chapitre premier
MessagePosté: Mar 3 Déc 2013 08:06 
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Azuha poussa la grande porte de bois blanc et entra, faisant fi du heurtoir d'or.

Le hall était grand. Très grand. Et tout aussi blanc que les murs extérieurs. Un grand tapis rouge brodé d'or représentant des scènes légendaires de l'histoire d'Oranan siégait au milieu de la grande salle, et contrastait avec le blanc quasiment oppressant du reste de la maison, qui se découpait en deux étages, et un grand escalier menait à l'étage supérieur au fond du hall.

Au milieu de ces escaliers, justement, se tenaient deux personnes, qui à l'entente de l'ouverture de la porte, qui se fermait maintenant derrière Azuha, s'étaient retournées et la regardaient. L'une avec un sourire amusé en coin, et l'autre avec des yeux et une bouche grande ouverte.


- ....... Azuha ? put-elle articuler, difficilement, après un certain temps.

Azuha avait senti qu'elle avait vu juste. C'était bien Akiko qui était entrée ici. Azuha était fière de sa mémoire. Elle acquiesça silencieusement, et s'approcha.

Akiko avait l'habitude de coiffer ses longs cheveux presque tous les jours. Elles s'aimaient beaucoup, toutes les deux. Elles ne partageaient que ces moments de coiffure, mais n'est-ce point quand on coiffe ses cheveux qu'on est le plus proche de quelqu'un ? C'est le cas en Ynorie, du moins.

Akiko se jeta sur elle, en pleure, et Azuha l'étreignit de toute la force qu'il lui restait en cette mi-journée estivale.
Neuf ans. Neuf ans, c'est long. Neuf ans, c'est très long. Azuha était enfin chez elle, après neuf ans. Elle pouvait enfin respirer, relâcher toute la tension qu'elle avait accumulée ces neuf longues années et pleura toutes les larmes de son corps.

Akiko, après quelques secondes de câlin attendrissant, se retourna vers l'autre femme sur les escaliers.


- Comment ? ... Je .... Merci !

- Je ne suis pas actrice de ce miracle, ma chère. Vos cauchemars cesseront, j'en suis sûr, mais je n'y suis pour rien. dit l'autre d'une voix neutre.

- Merci tout de même ! s'exclama Akiko avant d'embrasser Azuha de nouveau. Azuha.... ça fait si longtemps. Que t'est-il arrivé ?

- L'histoire est trop longue pour être narrée ici. Je vous conterai tout une fois rentrée.

- Tu as raison. Rentrons.

Ainsi, elles quittèrent le bâtiment, et rentrèrent vers la demeure familiale près du port.

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 Sujet du message: Re: La liseuse de rêves
MessagePosté: Sam 10 Sep 2016 16:57 
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Germain partie 4 : edwin-flacot-archer-lvl1-t7554.html


Germain

Partie 5


En arrivant à Oranan, Gélia m'a parlé de la ''Liseuse de Rêves''.
Le lendemain matin Arahel était parti visiter la ville et Gélia était rester à l'auberge.

Je sommes allé dans cette maison magnifique, elle était grande luxueuse, ça propriétaire devait être marchande ou une politicienne.

Ne voyant personne au rez-de-chaussé je décida alors de monter à l'étage.
Arrivé devant une porte, une jeune femme m'avait alors surpris.
Sur le coup de la surprise je ne put que sortir un assez maladroit :
''Vous êtes qui ?''
Elle m'a alors répondu d'un air très calme et un peu étrange :
''Je pourrais vous posez la même question, vous avez une tête de voleur ou d'assassin...''
Je lui ai répondu encore assez surpris :
''Je... je suis Edwin Flacot, et vous ?''
Elle m'a répondu :
''Alors comme ça tu es le fils de ce vieux grippe sou de Germain Flacot... ne dis pas trop ça, il n'est pas trop aimé ici.''
Elle était très étrange, j'avais l'impression qu'elle me connaissait et quel connaissait personnellement mon père.
Je lui est tout simplement répondu :
''Vous n'avez pas répondu à ma question vous êtes qui ?''
Elle m'a répondu alors :
''Tu ne dois pas être du pays pour ne pas savoir qui je suis, je suis Netare Yschan, la Liseuse de Rêves''
Je me suis senti un peu idiot étant donné que c'est celle que je cherchais depuis plus d'un quart d'heure.
Elle m'a alors demandé de la suivre et m'a dit :
''Je pense que tu es là pour que je lise tes rêves ?''
Je lui est simplement répondu :
''Oui, je viens pour ça !''
Elle a fait des mimiques bizarres et m'a dit de continuer ma journée et de revenir le lendemain.
Le lendemain au petit matin je suis allez l'avoir, j’avais fait le même rêve que d'habitude,
.

En me racontant mon rêve elle avait l'air... inquiète et apeuré, elle me dit :
''C'est ton père... il ... il veut que tu aille au bochi !''

Le Bochi... c'est là où il y avait la crypte de mon père !

A suivre

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 Sujet du message: Re: La liseuse de rêves
MessagePosté: Mar 5 Juin 2018 22:04 
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<<< Messager d'Ynorie

Excentrique rencontre


Nous nous retrouvons à nouveau sur la place du temple. Les prêtres arpentant l’esplanade continuent de prodiguer des conseils aux passants tout en répandant la bonne parole de leur déesse. Je m’approche de l’un deux et lui demande la direction de l’auberge conseillée par le haut prêtre que nous venons de quitter. Il nous indique la direction en effectuant de grands mouvements de mains pour faciliter notre compréhension. J’en profite pour lui demander l’adresse de la liseuse de rêve dont m’avait parlé Aenarion. Mon interlocuteur me précise que je n’aurai aucun mal à la trouver. Sa maison est sur notre chemin et, selon ses dires, difficile à manquer. Je le remercie et prend la direction du nord d’après ses indications.

Nous traversons la ville en passant par ce qui semble être les beaux quartiers, là où la population la plus riche de la capitale doit habiter. Les luxueux vêtements ainsi que les nombreux bijoux et ornements des locaux trahissent le niveau de vie du quartier. Ceci est renforcé par les patrouilles de la milice de la ville nettement plus nombreuses que dans les premiers quartiers que nous avons traversés en arrivant à la capitale. Sur notre droite, un imposant bâtiment trône, dominant les autres habitations plutôt basses de sa hauteur. Ce doit être là que les décisions politiques de la ville doivent être prises. Je me souviens de mes quelques leçons de géopolitique suivies à la milice de Bouhen. Oranan est une république démocratique et le peuple est régulièrement consulté concernant des décisions importantes prises par un conseil d’élus. Sur le papier, l’idée me plaisait, malgré les commentaires négatifs et désobligeants de notre instructeur qui ne comprenait l’intérêt de demander son avis aux petites gens. L’ambiance de la ville en comparaison avec celle de Bouhen semble pourtant prouver qu’il avait tort.

Nous continuons de longer ce bâtiment et tournons à la première grande rue sur notre droite. De petits étals couverts de babioles et autres denrées alimentaires révèlent le fait que nous arrivons dans les quartiers marchands de la ville. Je me plais à sourire en contemplant la diversité colorée qu’il nous est possible d’acheter : de petites statuettes aux couleurs bigarrées, des bracelets de verroterie, des plats dont les effluves me chatouillent les narines… Un grognement sourd retentit à côté de mon oreille droite. Je tourne la tête et voit l’aldryde qui se tient le ventre des deux mains.

« J’ai vraiment la dalle ! »

C’est vrai que nous n’avons toujours rien mangé depuis notre départ du village et la journée est déjà bien avancée. Je fouille dans ma besace et trouve quelques piécettes. Je m’approche d’un des marchands qui vend des boulettes composées de petits grains blancs allongés. Je lui en achète deux et en tends une à Sarenrae qui s’en saisit des deux mains et commence à la dévorer. L’appétit vorace de ce petit bout de femme me surprendra toujours. Je mords moi aussi à pleines dents dedans et constate que la boulette était fourrée par ce qui semble être de la viande marinée. Je me lèche les lèvres de satisfaction et continue mon chemin dans ce quartier bigarré pour essayer de ne pas perdre des yeux une miette du spectacle qui s’offre à moi.

Nous traversons tranquillement le reste du quartier marchand en achetant au passage des petits cubes d’une pâte verte au goût fortement sucré. Sarenrae n’en laisse pas une miette. Arrivé à la hauteur une nouvelle petite place circulaire de la ville, je vois sur ma droite une bâtisse à l’allure luxueuse. Des moulures de bois anciens embellies de peintures représentant des créatures et autres formes incertaines décorent la façade principale du bâtiment donnant sur la rue. Les quelques marches permettant d’accéder à la porte d’entrée de la maison sont recouvertes d’offrandes de toutes sortes, allant des colliers de fleurs splendides aux bâtonnets d’encens fumants. Je sens qu’intuitivement vit ici la raison première de ma visite d’Oranan. Je m’adresse à Sarenrae.

« Je pense que c’est ici. »
« Ici quoi ? »
« Que vit la liseuse de rêve dont m’avait parlé mon mentor. Il faut sûrement mieux que j’y aille seul. L’auberge doit se trouver dans cette direction, d’après les dires du prêtre. On peut s’y retrouver ce soir, je profiterai de la fin de la journée pour passer dans quelques boutiques du quartier afin de vendre cette hache. »
« Comme tu veux. Mais si je disparais, tu auras ma mort sur ta conscience. »

Et d’un grand coup d’ailes, elle s’élance vers le ciel. Au vu de la taille imposante de la lame qui lui sert d’épée à deux mains et qui orne son dos, je pense que ses risques de disparition sont proches de zéro. J’expire profondément et me dirige résolu vers la porte de l’endroit qui sera censé éclairer les rêves étranges et beaucoup trop réels que je fais depuis quelques temps. Je frappe à l’aide du heurtoir de bronze présent sur la porte puis pousse le lourd battant en bois et rentre dans l’édifice.

Le minuscule vestibule est sombre et peu éclairé, les rares fenêtres de la pièces étant calfeutrées par d’épais rideaux. L’hôtesse est pour le moment absente et je fais quelques pas pour mieux observer l’intérieur de la bâtisse maintenant que mes yeux se sont habitués à la pénombre ambiante. Un épais tapis bordeaux, seule décoration présente dans la pièce, étouffe mes pas sur le sol. Ce dernier remonte jusqu’à un escalier permettant d’accéder à l’étage supérieur où doit se situer le reste des pièces à vivre. Une forme émerge du haut des escaliers et descend ceux-ci avec la grâce et le silence d’un chat dans la nuit. La silhouette porte un lourd candélabre surmonté de plusieurs bougies qui me permet enfin de l’identifier. Une jeune fille d’à peine plus de vingt ans arrive à mon niveau. Ses très longs cheveux blonds comme les blés courent le long de ses épaules nues. Elle porte une longue robe pâle faite d’une étoffe légère dont la matière reste difficile à identifier du premier coup d’œil. Elle aussi est pieds nus. Elle me dévisage de ses grands yeux gris. Son visage impassible bien que marqué d’une expression grave fait qu’il est difficile de lui donner un âge. Ni même de savoir si elle est humaine ou elfe. Une seule chose est sûre, elle n’est pas d’ici. Je la salue et prends la parole.

« Bonjour, je… »
« Je sais pourquoi vous êtes ici. Comme tous les autres… »
« Je… »
« Veuillez me suivre. Et attention à ne pas vous prendre les pieds dans le tapis. »

Sa voix et neutre, dépourvue de toute intonation. Elle se retourne et entreprend une lente ascension des escaliers, portant avec difficulté la seule source de lumière de la pièce. Je la suis sans mot dire. Je tellement suis surpris et décontenancé par sa dernière remarque que je manque de trébucher en montant les marches.

« Je vous avais prévenu. »

Arrivée en haut de l'escalier, elle pousse une porte et nous entrons dans une nouvelle pièce me faisant complètement changer d'univers. Si l’entrée du bâtiment était étroite, sombre et passablement sale, cette pièce est immense, fortement éclairée par de nombreux candélabres et autres bougeoirs aux formes biscornues et d’une propreté impeccable. Des montagnes d’objets divers jonchent le sol et montent jusqu’au plafond en piles instables. Colifichets exotiques, armes antiques, poteries ethniques, bijoux mystiques et masques dissymétriques contribuent tous à ce capharnaüm géant. Au centre de la pièce siège un large trône recouvert de tentures pourpres

La jeune fille s’assoit négligemment sur le fauteuil, replie ses jambes sous elle et me regarde fixement, la tête appuyée sur le dossier, l’œil vitreux, le visage dénué d’expression. Je reprends, essayant d’être le plus assuré possible dans mes paroles.

« On m’a conseillé de m’adresser à vous concernant un rêve que je fais… »
« Tous veulent savoir, mais peu osent réellement se confronter à la réalité. »
« Je veux savoir. Je veux comprendre de quoi il en retourne. »
« Les rêves sont souvent des élucubrations inventées par notre cerveau afin de vider la pressions accumulée pendant la journée. »
« Pas ceux-ci. Ils sont trop réels, trop… concrets. J’ai l’impression de vivre des évènements qui se sont déjà déroulés et qui ne sont pas que les fruits de mon imagination… »
« Est qu’est-ce que cela t’apportera de savoir si ces faits se sont déjà déroulés ? »
« Je pense qu’ils pourront m’apprendre qui je suis et d’où je viens ! »

Je me surpris à élever la voix en déclarant ces mots. La jeune femme bascule la tête comme pour mieux m’observer de ses yeux mi-clos et un sourire faible s’affiche sur son visage.

« Nous touchons enfin le fond du problème. Maintenant que tu m'as enfin ouvert ton âme, je veux bien accepter de t’aider. Mais ce ne sera pas gratuit. Sache le. »
« Quel en est le prix ? »

Je n’avais pas songé à cela et pris peur qu’elle me demande quelque chose d’insurmontable ou que je ne puisse lui offrir. Elle tend son bras malingre dans ma direction.

« Je désire ce collier. »

Machinalement, je porte ma main droite au collier qui ne me quitte plus depuis de très nombreuses années. Je sens sous mes doigts les arabesques métalliques qui constituent le pendentif. Arabesques que je pourrais presque reproduire les yeux fermés.

« Je… Je ne peux accéder à votre requête. Cet objet est le seul bien de valeur que je possède… Je suis désolé… »

Elle se fend d’un rire aigu qui sonne presque faux.

« Je connaissais déjà ta réponse. Je voulais juste m’en assurer. La hache que tu portes à la ceinture suffira amplement pour ce que tu me demandes. »
« Cette vieille hache émoussée ? »

Je suis étonné par sa requête, mais décide ne pas me poser plus de questions. Je la détache d’une boucle de ma ceinture et l’apporte à ses pieds. Je comptais à l’origine m’en défaire contre quelques pièces, mais ce qu’elle peut m’offrir en échange n’a pas de prix. Elle sort un long couteau de derrière et se tranche une longue mèche de ses longs cheveux blonds, avec laquelle elle fait un nœud qu’elle me tend de ses doigts osseux.

« Prends cette mèche. Va dormir à l’auberge cette nuit et glisse la sous ton oreiller. Reviens demain matin et tu auras toutes les réponses à tes questions. Adieu ! »

Je prends la mèche et ne me fais pas prier pour quitter rapidement cet endroit étrange et inquiétant.



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 Sujet du message: Re: La liseuse de rêves
MessagePosté: Mar 28 Aoû 2018 23:14 
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<<< Dans la forêt iv

Oracle onirique


Je me réveille en sursaut. Le matelas est trempé et je suis brûlant. J’ai l’impression d’avoir passé ma nuit sur les mêmes lieux que l’endroit où se déroulait mon rêve. Je me lève et me dirige vers la bassine d’eau pour m’asperger le visage et tenter de me rafraichir. J’ai encore des suées froides à l’idée de ce que je viens de vivre en rêve. Tout semblait si réel. Et pourtant, il ne me semble pas connaitre de tel lieu sur le continent de Nirtim… Il faut vraiment que j’éclaircisse ces rêves qui deviennent de plus en plus mystérieux et incompréhensibles pour moi. Je retourne vers le matelas sur lequel j’ai passé nuit et soulève l’oreiller. La mèche de cheveux de la liseuse de rêves a disparu… Toujours plus étrange… Je ne pense qu’il ne me reste désormais plus qu’à aller la voir, conformément à sa demande. Après m’être rapidement débarbouillé et avoir réuni le peu d’objets que je possède, je sors de la chambre, descends l’escalier et quitte l’auberge.

Dehors, le soleil commence timidement à envahir le ciel de sa douce lumière rosée. Les rues sont encore vides et seuls quelques marchands commencent à sortir leurs étals avant que la journée ne débute réellement pour les habitants d’Oranan. Je ne m’attarde pas et trace mon chemin directement vers la maison de celle que je dois retrouver ce matin. La petite place est complètement vide et l’imposante demeure écrase d’autant plus les maisons voisines dans la pâle lueur de l’aurore. Je tente de m’apaiser rapidement avant de retrouver l’étrange femme qui m’avait mis mal à l’aide hier. Les battements de mon cœur commencent petit à petit à ralentir et se calquent sur mes lentes inspirations, jusqu’à atteindre un rythme lent et contrôlé. Jugeant que je suis prêt, j’entre dans la bâtisse sans frapper

Le rez-de chaussée est toujours plongé dans un semblant d’obscurité. Une fois que mes yeux se sont enfin habitués à la pénombre ambiante, je constate que des vagues d’une lourde fumée provenant de l’étage supérieur coulent le long des marches de l’escalier principal, tel une cascade au ralenti. Une légère odeur d’épices et de brûlé parvient à mes narines, tandis que je constate qu’il fait extrêmement chaud dans la maison. Le feu ! La baraque est en train de prendre feu ! Ni une, ni deux, je grimpe les marches quatre à quatre pour rejoindre l’étage supérieur et je débouche dans la pièce dans laquelle mon hôtesse m’avait reçu hier.

Je manque de m’étouffer en entrant. L’air de la pièce est saturé d’épaisses volutes de fumées qui s’insinuent dans mes poumons. La température ambiante est digne de celle du four d’un forgeron. Je sue instantanément à grosses gouttes. Je place mon nez et ma bouche sous ma tunique et, après avoir réussi à récupérer une respiration correcte, je regarde autour de moi mais ne voit aucun signe d’incendie. Seules deux sources de lumière sont présentes dans la pièce, larges coupes à la flamme rougeâtre, et encadrent le modeste fauteuil de la résidente de ces lieux. Ce dernier est par ailleurs complétement imperméable à la lumière, comme nimbé d’ombres d’une rare densité, et il m’est impossible à cette distance de déterminer si elle y est assise. Les dégagements de fumerolles se sont magiquement arrêtés et la fumée encore présente stagne au sol, formant une brume noirâtre masquant mes pieds. Seule la chaleur règne encore, mais mon corps commence à s’y habituer. Les flammes des deux coupes se reflètent sur les objets métalliques entassés dans la pièce. Tout ce noir et ce rouge. Pour peu que j’aie un peu d’imagination et j’aurais presque l’impression de me retrouver dans les landes dévastées qui ont hantées mon rêve de la nuit précédente. Un grognement guttural s’échappe sur siège et me ramène instantanément au moment présent.

« Approche… »

Comme mû par une force invisible, je m’avance doucement vers le fauteuil situé au centre de la pièce. Plus mes pas me rapproche de ce dernier, plus les ténèbres qui l’occupaient se dissipe, jusqu’à me révéler son occupant. L’allure de la liseuse de rêve de ce matin tranche nettement avec celui d’hier. Si certains comportements d’hier pouvaient trahir une certaine puérilité dans son attitude, c’est aujourd’hui une femme débordant d’une puissance et d’un charisme inexplicables qui me fait face. Fermement assise sur son trône, les bras appuyés sur les accoudoirs et les pieds ancrés dans le sol, toute son attitude impose le respect, et je ne peux m’empêcher d’esquisser un léger mouvement de tête pour marquer ma considération envers cette femme. Son visage est entièrement masqué par ses longs cheveux blonds et il m’est impossible d’analyser son expression. Certaines mèches sont tressées et forment une couronne d’or au sommet de sa tête. Une voix puissante mais douce à la fois retentit à nouveau, même s’il est difficile de dire qu’elle provient de la liseuse elle-même.

« Enfant des forêts, entends mon appel, car au fond des bois, le pacte se renouvelle.
Dans un lointain pays, qui n’est ni le tien, ni le mien, une force sommeille.
Mes visions sont troubles quant au rôle qu’elle jouera sur l’équilibre naturel.
Poursuivie et chassée, son trajet s’est arrêté dans des terres sans arbres ni soleil.
Sur ces terres stériles forte est la magie, mais faible y est mon pouvoir.
C’est ainsi que tu seras mes yeux et ma main en ces contrées noires.
Vas sur Aliaénon, dans la Lande Noire et rapporte moi les réponses.
Mais prends garde aux écueils qui sèmeront ta route telles les ronces.
Vas, et ne me déçois pas. »


Puis, un intense flash lumineux m’éblouit et lorsque que je récupère la vue, je me retrouve à nouveau sur la petite place toujours déserte, tournant le dos à la maison dans laquelle je me trouvais quelques minutes auparavant. Un frisson parcourt mon échine. Toujours de plus en plus curieux… Mais je pense qu’il faudra que je commence à m’y habituer, car cela semble faire partie de mon quotidien désormais. Je repense aux paroles qui viennent de m’être données par la liseuse de rêves. Est-ce la femme de mes rêves qui a parlé à travers elle ? Impossible de le savoir… De plus, si une partie du message m’est complètement incompréhensible pour le moment, la liseuse, ou la femme des rêves, peu importe, m’a ordonné de me rendre à un endroit précis… Aliaénon… Ce nom ne me dit rien, malgré mes quelques connaissances en géographie du monde de Yuimen. Si j’espérais un peu plus de clarté suite à cette entrevue avec la liseuse des rêves, ce sont encore plus de questions que je récolte finalement. Il faut que je rentre à l’auberge et que je retrouve Sarenrae. Peut-être qu’elle aura déjà entendu parler de ce monde. Sinon, il y aura bien un aventurier, voyageur ou mercenaire qui pourra éclairer ma lanterne.

☙ ❧


De retour à l’auberge, je retrouve Sarenrae attablée seule dans un coin, comme je pouvais m’y attendre, lançant des regards meurtriers à quiconque ose s’approche d’elle. Je lui décoche un sourire apaisant et la rejoins.

« Bien dormi ? »
« On a connu mieux, mais on fera avec. Tu as pu voir ta diseuse de bonne aventure ? »
« La liseuse de rêves ? Oui. Mais elle ne m’a apporté presque aucune réponse aux questions que je me posais… »
« Mouais, pas étonnant… Je me méfie de ce genre d’escrocs… »

J’ignore ses remarques et tente :

« As-tu déjà entendu parlé d’Aliaénon ? »
« Non jamais. C’est quoi ? »
« Un lieu où je suis sensé me rendre… »

J’ai fait chou blanc. Je me demande bien qui pourra me renseigner sur ce pays inconnu. Je me retourne et constate que les quelques occupants de l’auberge qui sont présents sont amassés autour d’un parchemin coulé au mur. Je le désigne du doigt.

« Qu’est-ce que c’est ? »
« Une mission déposée par la milice de la ville ce matin. J’imagine que ça rapporte gros et que les gens sont en train de se renseigner. »

Je m’approche du groupe de personnes et jette un coup d’œil à la mission. Il semblerait qu’une personne haut gradée ait disparu et que la milice missionne des aventuriers pour l’aider à la retrouver. Rien qui puisse m’intéresser pour l’instant. En parcourant rapidement les détails de la disparition du dénommé Naral Shaam, mes yeux s’accrochent quelques secondes sur un nom qui m’est désormais connu : Aliaénon ! L’homme recherché se serait égaré sur des terres baptisées la Lande Noire. Ce doit être celles mentionnées par la liseuse de rêves. Les battements de mon cœur s’accélèrent. Je ne pouvais espérer mieux ! Certes mon expérience avec la milice de Bouhen ne me donne pas particulièrement envie de collaborer avec celle d’Oranan, mais si c’est le moyen le plus rapide de me rendre dans ce pays, il va falloir mettre mes réticences de côté. Je retourne rapidement tout excité auprès de Sarenrae.

« Alors ? »
« L’annonce parle d’Aliaénon ! »
« Ca alors, pour une coïncidence… J’imagine que dans cinq minutes à peu près tu es à la milice d’Oranan en train de vendre ton âme à Thimoros… »
« Si c’est la seule façon de me rendre dans ce pays inconnu et d’obtenir peut-être enfin quelques réponses, alors oui ! »
« Ce sera sans moi alors. Les groupes et autres collaborations c’est pas mon truc… J’ai de toute façon d’autres affaires personnelles à régler dans le coin. »
« C’est comme ça qu’on est sensé se dire au-revoir ? »
« On ne se dit pas adieu non plus ! Enfin, si tu rentres vivant de là où tu pars… Je resterai dans le coin pour un moment et si je dois partir, je te laisserais des nouvelles à l’aubergiste. »
« Ok… »
« Bon, allez file, t’as des réponses à obtenir et l’occasion ne se représentera peut-être pas… Surtout si tous les mecs là-bas cherchent à prendre ta place pour cette mission. Et puis, j’aime pas trop les au-revoir… Ah ! Tiens ! »

Elle décroche un minuscule bracelet de son bras fin et me le tend.

« C’est au cas où je te manque un peu quand même ! »

Elle me décoche un clin d’œil. Je lui réponds par un sourire surpris mais sincère. Sa première marque de réelle affection à mon égard. Je regarde l’objet dans le creux de ma main et constate avec émerveillement le travail réalisé sur le métal qui semble être de l’argent. Je défais ma chaîne autour du coup et place le présent à côté de l’arbre en pendentif qui ne m’a jamais quitté depuis de très nombreuses années. Après ces dernières longues semaines passées ensembles, je me suis attaché à cette aldryde et à son caractère particulier, ses sautes d’humeur, mais qui ont finit par révéler une franche amitié au cours du temps… Elle risque de me manquer là où je vais. Mais elle a raison, l’occasion est à prendre. Je me retourne rapidement, pour qu’elle ne voie pas la larme perler au coin de mon œil et quitte l’auberge, le cœur serré. Une fois dehors, je me dirige d’un pas triste mais décidé vers le bâtiment de la milice d’Oranan.



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