Magasin "A la belle Aura"

Dès que vous entrez sur le pas de cette boutique, un son retentit et un homme d’une trentaine d’années arrive derrière le comptoir. Celui-ci vous observe en souriant mais ne vous quittera pas du regard une seconde.

Il sait être très vigilant face aux gens qui veulent lui acheter des sorts ou des fluides de l'élément d'obscurité, veillant à ce qu'ils n'aient pas trop l'air de mauvaises personnes. Il ne souhaite pas être à l'origine de désordre dans la ville.

Items vendus par l'homme :

Objets standards personnalisables à l'achat :

(((Choisissez l'article que vous souhaitez acquérir dans la liste ci-dessous, avec un peu d'imagination pour donner un nom à l'article en question, par exemple 'baguette dorée', ou 'diadème d'onyx'. Pour connaître les prix, reportez vous à l'utilitaire suivant : Générateur de prix d'équipement. Considérez uniquement la ligne de la ville dans laquelle se trouve le lieu de vente)))

Arme magique 1 main : orbe - éventail
Arme magique 2 mains : crosse - sceptre

Protection de corps : drapé - toge - pourpoint
Protection de bras : gants en tissu - manchettes - brassards en tissu
Protection de tête : voile - chaperon - diadème
Protection de jambe : zori - bottes en cuir ou tissu

Vêtement : écharpe - cape


Vous pouvez ici faire améliorer vos équipements du même type que ceux vendus. Le prix se détermine grâce au générateur de prix : prix de l'amélioration = prix de l'objet amélioré - prix de l'objet d'origine. Vous ne pouvez améliorer vos équipements que dans leurs caractéristiques premières et secondaires (voire ...). Les bijoux ne peuvent être améliorés que dans les caractéristiques déjà existantes.

Objets spéciaux :

Badine du cyclone (Mag +4 avec une maîtrise magique +10%) 112 yus
Baguette de luminescence (Mag +7, PM +2 lumière) 457 yus
Baguette mystérieuse (Mag +12, elle s’illumine quand un ennemi est à moins de 10 mètres.) 580 yus

Bâton de l’ouragan (Mag +5, ce bâton accentue de 5% le souffle du vent) 128 yus
Sceptre des marées (Mag +8 avec PM+1 d’eau ) 578 yus
Houlette de la clarté (Mag +12, avec 6% de chance d’immobilisé la cible durant son tour à chaque sort lancé) 610 yus

Robe mystérieuse (Mag +4 et esquive magique de 10%) 152 yus
Aube verte à capuche (Mag +6, permet de se fondre dans la végétation très dense) 248 yus
Pourpoint du noble (Mag +12, cela permet de repérer les sources d’eau facilement) 896 yus

Objets uniques ou particuliers :
Cape blanche lamée d’argent (end +6, change de couleur lorsque le porteur rate un sort (432yus, 1 exemplaire)

Catalyseur magique (Mag +10 ; Maîtrise M +5)

Parchemins de sorts :

Sorts évolutifs (400yus)
Sorts évolutifs de classe secondaire (500yus)

(((Cliquez sur les liens pour avoir accès aux listes des sorts qui sont classés par éléments pour connaître leur effet ! Pour plus de précision sur les sorts, rendez-vous à la règle des sorts !)))

Fluides magiques d'éléments :

Fluide 1/16e (50yus), 1/8e (110yus) et 1/4e (250yus)

L'homme reprend vos items pour les 1/2 de leur prix initial (cf le Générateur de prix d'équipement, en fonction de la ville)

Vos objets cassés ou abîmés sont réparables contre 1/4 du prix initial, (cf le Générateur de prix d'équipement, en fonction de la ville) du moment qu'ils correspondent à un type d'objet vendu ici.

(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

Le prêtre nous remit de l'encens, et nous quittâmes les lieux. Aglaeka eut une mauvaise surprise en sortant, ses chaussures n'étant plus à leur place. Comment est-ce qu'un abruti avait pu se tromper de chaussures. Le bracelet refit parler de lui, me faisant encore une fois mal. Je le maudis, même s'il l'était déjà, alors que la jeune femme se cherchait des chaussures de remplacement. Elle trouva finalement son compte, une jolie paire de bottes de cuir. Finalement elle n'y avait pas perdu au change.

Nous quittâmes donc les lieux, descendant l'esplanade en évitant les prêtres et les quelques pèlerins venus prier. Aglaeka nous emmena vers la droite, probablement un quartier commerçant. Il y avait encore une sacrée cohue, mais les gens ne nous bousculaient pas tant que ça. C'était bien pire à Tulorim les jours d'arène.

Finalement une petite échoppe attira mon attention. Ce n'était pas l'enseigne, en caractères bizarres, mais plutôt le dessin à côté qui ressemblait à un talisman. N'ayant pas grand chose à perdre, je pointai l'endroit du doigt à Aglaeka avant d'entrer dans la boutique.

L'intérieur était plutôt coquasse: sur des étagères trainait un foutoir monstre, des babioles et des rouleaux de parchemins se chevauchant les uns les autres. Il y avait aussi quelques vêtements, du plus austère au plus ostentatoire. Le tout semblait tout de même clairement dépassé, même pour la mode locale.

Un petit monsieur avec une barbe très fine attendait derrière le comptoir, nous dévisageant de ses petits yeux serrés. Je lui offris mon plus beau sourire, l'insultant intérieurement. Mon bracelet se mit à luire, avant d'une nouvelle fois me donner une décharge. Dans un mouvement de recul je manquai de faire tomber un vase, le replaçant délicatement sur l'étagère sous l'œil toujours aussi mesquin du vendeur. Je farfouillai un peu, mais la plupart des reliques m'étaient inconnues. La barrière culturelle comme qui dirait.

"C'est sûrement une mine aux trésors, mais hé, j'ai jamais fait de prospection moi!"

Je me dirigeai donc vers le petit bonhomme, qui avant que je ne lui demande quoi que ce soit me lança d'une voix nasillarde:

"J'espère que vous avoir argent. Vous pas argent, vous dehors. Moi appeler la police!
-Hola mon brave, j'ai de l'argent.
-Vous quoi vouloir?
-Vous avez des fluides de foudre?
-Fluide foudre? Oui moi avoir beaucoup fluide foudre. Pas beaucoup magicien foudre. Magicien intelligent prendre feu. Feu bien, foudre pas très bien.
-Je sens que nous allons êtres amis.
-Nous pas amis.
-Et c'est combien le fluide de foudre?
-C'est mille yus.
-Qu... que quoi??
-Mille yus, et vous 25 fluides foudre.
-J'en veux pas 25.
-Vous faire perdre mon temps. Combien fluide vouloir?
-J'en veux deux. C'est déjà pas mal.
-Deux c'est tout?
-Je croyais que ça se vendait pas...
-Vous raison... Vous jolie même si stupide. Je vous fait trois fluides foudre pour 120 yus!
-95 yus, c'est mon dernier mot.
-D'accord. "

Je sortis ma bourse, grimaçant tout en prenant l'argent tant aimé. Il fit une courbette, toujours avec un grand sourire avant d'aller me chercher mes fluides. Il revint avec une petite outre, l'ouvrant pour me montrer qu'il ne m'avait pas arnaquée.

"Si vous vouloir, moi très fort sort foudre. Sort du Dragon Céleste de Foudre. Plus grand sort foudre d'Oranan. Secret bien gardé. pour vous pas cher.
-Faîtes moi voir ça!"dis-je, intéressée.

Il prit alors une clef qui pendait autour de son cou, avant de sortir un petit coffre en bois. Il ouvrit celui-ci cérémonieusement, en sortant alors un petit étui en parchemin. Il souffla dessus, et on pouvait y voir un dragon dessiné.

"Ça être sort ultime. Valoir très cher très cher. Pour vous moitié prix, juste 200 yus.
-Tant que ça?
-Sort ultime. Plus fort que cent éclairs!
-Je peux le voir?"

Il me le tendit à contrecœur, surveillant bien que je ne faisais pas de bêtise. Je dépliai avec grande attention le parchemin, me rendant compte que le tout était écrit dans la langue d'Oranan. Je soupirai, mécontente. Pour apprendre un sort sur parchemin, la moindre des choses était de pouvoir lire le parchemin. Et là, si ça se trouve un vieux monsieur parlait juste des champignons qui poussaient sur les pieds de sa grand mère.

"Sort 200 yus que aujourd'hui. Après 400."

Un instant l'idée de m'enfuir en courant, le parchemin à la main, me vint en tête. Mais bon, ça n'en valait peut-être pas la peine si c'était pour se retrouver avec ce foutu truc illisible. Je le lui rendis donc:

"Une autre fois peut-être.
-Vous stupide. Offre du siècle. Complètement stupide.
-Bonne journée à vous aussi mon vieux."

Je me retournai alors vers la jeune femme, tout en haussant les épaules. Je lui murmurai d'une toute petite voix:

"Allons nous en, il me tape sur les nerfs ce crétin."

Une nouvelle fois le bracelet tenta de m'électrocuter, je manquai même de faire tomber mes fluides. Je jurai intérieurement, pour le voir recommencer une nouvelle fois.

"Vous problème magique, stupide sorcière?
-Oh mon brave, c'était marrant au début mais là tu commence à sacrément me taper sur le système. Lâche moi la grappe et occupe toi de tes affaires, crétin!"

Une nouvelle fois le bracelet m'agressa, ne semblant pas heureux de me voir m'énerver. Je le traitai de plusieurs noms d'oiseaux, ce qui ne manqua pas de lui faire perdre son sang froid, me faisant un mal de tous les diables à chaque fois. Le vendeur ne me lâcha pas pour autant:

"Vous sortez d'ici! Ou j'appelle police. Dehors!"

Passablement énervée et le poignet endoloris, je sortis. Décidément ça ne s'arrangeait pas cette affaire. Je respirai un grand coup, tentant de calmer mes nerfs.

J'eus un instant d'appréhension en entrant de nouveau dans ce magasin des moins accueillants, mais par chance ce n'était pas le même oranien qui était au comptoir. Non cette fois-ci il s'agissait d'un vieil homme qui me salua quand j'entrai. Je me rapprochai, lui rendant son salut.

"Que puis-je faire pour vous mademoiselle?
-Et bien je voudrais quatre fluides d'électricité.
-La foudre? Très bon choix! Je vais vous chercher ça."

Très bon choix, j'étais dubitative. Quelque jours avant c'était le choix des mauvais mages, mais peu importait tant que j'avais ce que je voulais. Je regardai un instant les accessoires de la boutique, mon œil s'arrêtant sur une estampe plutôt jolie. On y voyait une femme aux longs cheveux noirs, deux queues de renard sortant de sous sa robe. Je restai à la contempler un instant, me posant tout un tas de questions sur les kitsunes.

"Voilà vos fluides de foudre. Autre chose?
-Juste une question, vous savez ce que c'est une kitsune?
-Oui oui. C'est peu courant d'avoir des étrangers qui les connaissent cela dit. Que voulez-vous savoir?
-Qu'est-ce que c'est exactement?
-Ce sont des dieux, des kamis. Ils ont l'apparence de renards, mais peuvent se transformer en femmes très belles. Les kitsunes adorent jouer des tours, parfois dangereux pour nous. Faîtes attention si vous en croisez-une, ne lui faîtes pas de mal mais ne vous approchez pas.
-Des dieux? je vois... Et qu'est-ce que mange une kitsune?
-Drôle de question... Comme un être humain je pense. Dans certains temples on leur donne aussi des fluides de feu. Les kitsunes aiment la magie du feu, et en leur donnant cela on peut les apaiser et elles peuvent accorder leurs pouvoirs. Mais ce n'est qu'une légende.
-Fluide de feu hein... Mettez m'en huit!
-Très... Très bien."

Le vieil homme repartit. Je ne savais pas trop ce qui me prenait, je n'aimais pas la magie du feu, mais là tout de suite j'en avais envie. Et qui étais-je pour résister à mes envies...

"Cela fera un total de 1140 yus.
-Tant que ça?
-Vous avez raison, nous vous en faisons un gratuit. Ça ne fera que 1045 yus.
-Tenez."

Je déliai ma bourse, la vidant quand même de moitié. Je maugréai en prenant les deux outres qu'il me tendait, avant de me diriger vers la sortie.

"Très joli arc." me dit-il alors que je franchissais la porte.

Isulka parla, parla et reparla de magie avec un nouveau vendeur de cette petite boutique. Sans plus faire attention à leur conversation, j'observai mes pieds, quelque peu mal à l'aise dans cette univers qui m'était totalement inconnu. Après un temps, la mageresse vint vers moi, ces emplettes terminées. Avant de fermer la porte, l'homme de la boutique la complimenta sur l'arc qu'elle avait. Je la jalousais presque d'avoir un objet aussi travaillé et aimé de tous. Enfin un compliment d'un être inférieur n'était pas une belle mais restait quand même un compliment.

Une fois sortie de cette échoppe, je me tournai vers Isulka qui marchait à mes côtés parmi la vie de cette ville.

"On y va ? Dis tu sais au moins où est Bou ...hen."

Cette ville encore une fois m'était complètement inconnue et je devais une nouvelle fois compter sur ma coéquipière aventurière. D'un geste et d'une parole, elle me fit comprendre qu'il lui fallait un temps de réflexion avant d'élever sa voix féminine, m'informant qu'elle savait à peu près comment y parvenir. Sceptique de sa réponse, je la guidai dans la foule omniprésente du centre, le dirigeant vers le côté opposé de notre provenance, mon instinct me guidant pour trouver la sortie de cette ville étrange et exotique.

Comme quand j’entrais dans l’armurerie une petite cloche retentit, avisant la présence d’un client à l’homme derrière le comptoir. Je regardais un instant l’état du magasin, des parchemins trainaient ici et là sur des étagères, s’empilant et se recouvrant de poussière. Quelques objets étranges reposaient également sur les étagères, mais ils ne m’intéressaient pas. J’avançais vers le vendeur qui depuis mon entrée ne m’avait pas quitté des yeux et me souriait. Je me demandais si tous les vendeurs que je croiserais allaient me sourire comme ça. Je n’aimais pas du tout cela, mais je m’efforçais de lui rendre son sourire. J’avais entendu dire que cette homme se méfiait de tout le monde et plus particulièrement de ceux qui achetaient des fluides et des sorts d’ombre, précisément ce que je venais acheter.

« Bonjour, j’aimerais deux fluides d’ombre et deux parchemins de sorts d’ombre s’il-vous-plaît. »

S’il se méfiait, autant y aller franchement.


(((Achat de 2 fluides 1/16 et de 2 sorts rp, décrépitude & ombre)))

Le marchand te regarde, pour se méfier, il se méfiait, c'était flagrant. Il lève un sourcil quand tu parles d'ombre et le second quand tu parles des parchemins associés.

"Vous avez l'intention de faire quoi avec ça ? Et quels sont les sorts que vous voulez ? Non, finalement la réponse à la première question m'intéresse pas, je préfère pas savoir."

Quand tu lui parles des deux sorts, il se lève, regarde par les fenêtres, sans doute pour vérifier que personne puisse l'entendre.

"Ca pourrait être pire. 200 yus pour le tout."

L’homme de l’autre côté du comptoir me dévisagea quand je lui parlais des fluides d’ombre et des sorts qui allaient avec. Je me permis de le dévisager à mon tour quand il me posa ses questions plutôt indiscrètes, les bons commerçants étaient ceux qui ne posaient pas de questions à leurs clients. J’essayais tout de même de lui sourire et de lui répondre pour qu’il accepte de me vendre sa marchandise.

« Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’intention de causer du tort. Pour les parchemins, je pense prendre ces deux-là. »

Je lui montrais un parchemin qui trainait sur son comptoir, elle contenait la liste des sorts que possédait son magasin. Je lui pointais deux sorts qui avaient l’air pas mal. L’un se nommait décrépitude et l’autre ombre. L’homme acquiesça et sembla rassurer par mes choix. Il m’indiqua ensuite le montant pour l’ensemble de mes achats. Je lui donnais les deux-cent yus qu’il désirait et attendit qu’il aille me chercher tout ça. Il gardait les fluides à l’arrière de la boutique, je présumais également que les éléments d’ombre se trouvaient sous clé. Je m’étonnais qu’il revienne aussi rapidement avec l’ordre dans lequel régnait sa boutique. Je le remerciais et fourrais les deux fioles et les parchemins dans mes poches. Ils seraient froissés, mais lorsque je les aurais assimilé peu importait. Je sortis de la boutique un air satisfait au visage.

Je poussai donc la porte et entrai à l’intérieur du magasin. Effectivement, je ne m’étais pas trompé ! Tout dans ce lieu respirait la magie et commençait déjà à me faire tourner la tête, enivré par les effluves d’énergie élémentaire. Tel un parfum entêtant je me mis à observer les nombreux parchemins disposés sur les étagères, les baguettes chargées de catalyseurs ensorcelés et les fluides qui dansaient devant mes yeux comme des lucioles les soirs d’été. Une langueur virulente m’emporta jusqu’à ce que j’entende un raclement de gorge près du comptoir. Un homme m’observait d’un œil suspicieux comme si j’étais sur le point d’accomplir quelques sombres méfaits. Je m’approchai donc de lui avant de lui adresser la parole.
«Bien le bonjour ! Je suis à la recherche de sortilèges variés et puis je souhaiterais vous en vendre d’autres reliques. Ah ! Je dispose aussi d’un objet cassé que j’aimerais faire réparer.»

En quelques secondes je me mis à vider mon sac devant lui et lui montrai tout d’abord les objets que j’avais envie de vendre. Cela commença par un fluide qui respirait les ténèbres, puis une vieille robe et enfin mon ancienne cape très discrète qui changeait de couleur lorsque mes capacités magiques me faisaient défaut… Pour terminer, je sortis la fabuleuse tunique que j’avais récupéré sur le cadavre du mage des glaces et lui montrai les lanières rompues.

L'homme regarda attentivement ta marchandise. Il tiqua en regardant le fluide de glace souillé, mais il marmonna quelque chose à propos d'un filtrat à faire et passa à l'objet suivant. Il réfléchit un instant, puis fit quelques additions sur un parchemin avant de te donner une réponse.

"Le fluide n'est pas pur, mais ça pourra se régler sans trop de problème. La robe a un enchantement plutôt faible, mais la cape est de bonne qualité. Je vous offre pour le tout 135 yus."

Il jeta un regard perplexe sur la tunique de cuir et d'os avant de déclarer d'une voix désolée.

"Je ne peux rien faire pour de tels dégâts. Je vous conseille d'aller plutôt voir Takoido Himatori. C'est un armurier spécialisé dans le tannage et il saura arranger ça avec son talent. Par contre, pour votre recherche de nouveaux sortilèges, vous êtes à la bonne porte et j'ai un large choix pour lequel je peux vous conseiller. Que cherchez-vous ?"

Le marchand apprécia les objets que j’avais à vendre et m’en proposa 135 yus ce qui me parut être une bonne affaire. Dans tous les cas, je ne comptais pas me trimballer ces choses inutiles jusqu’à mon retour à Cuilnen. Peut-être aurais-je pu trouver des personnes qui en avaient besoin et aurais pu leur offrir. Néanmoins, en tant que bon adolescent vénal, je préférais récupérer quelques pièces pour mes futurs investissements.
«Très bien ! Marché conclu !» lui lançai-je enjoué.

En revanche je fus un peu déçu lorsqu’il m’expliqua qu’il ne pouvait réparer ma tunique cassée… Toutefois, il me conseilla d’aller voir une personne qui s’y connaissait mieux que lui pour ce genre de réparations. Au moins, ce n’était pas un de ces brigands qui auraient pu m’arnaquer en acceptant de s’occuper d’un tel objet. Je le rangeai alors en pensant que j’allais devoir partir à la recherche de ce Takoido Himatori.
«Bien j’irai le voir rapidement ! Sinon, je recherche des sortilèges d’eau, de glace et de lumière.»

Le marchand de la boutique me désigna des étagères poussiéreuses sur lesquelles étaient entreposés des parchemins antiques. Ils devaient recéler d’une magie ancestrale qui m’intéressait à un point inimaginable ! Je ne me précipitai pas et jaugeai les noms qui étaient inscrits sur les différents rubans aux couleurs différentes. Il y en avait tant ! Cependant, j’allais devoir faire des choix pour ne pas me surcharger bêtement. La première chose que je me mis à chercher fut un sortilège pour me protéger face à des ennemis. J’avais été lésé plus d’une fois par mon manque de défense. Je trouvai un sort d’eau : bouclier aquatique et un autre : protection solaire. N’arrivant pas à me décider, je pris les deux qui pourraient m’être d’une aide plus que notable. Un autre sortilège de lumière me sembla révéler toute sa splendeur en une fraction de seconde : anti-poison. Il n’était pas rare de tomber sur des pièges empoisonnés ou de faire face à des insectes des plus vénéneux.

Lorsque je me mis à chercher d’autres sortilèges offensifs pour compléter mes compétences, je me penchai sur un sort d’assèchement corporel, celui de pic de glace et un autre de trait de lumière. Puis, je finis par me rediriger vers le comptoir avec mes nouvelles trouvailles.
«Voilà ! Cela m’intéresse ! Je serais aussi à la recherche de fluides : deux d’eau, un de lumière et un de glace. Auriez-vous cela ?»

Le marchand examina rapidement les parchemins, puis sortit quatre grandes fioles au contenu magique. Au travers du verre, tu pus reconnaitre les essences magiques de chacun de tes éléments de prédilection.

"De bons choix...Voyons voir... Ca va vous revenir à 3400yus. Si on enlève les 135 yus pour vos affaires que je reprends, ça fera 3265 yus."

Hé bien ! On pouvait dire que ce vendeur ne chômait pas ! En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, il déposa quatre fioles emplies d’énergie élémentaire sur le comptoir. J’allais enfin pouvoir recevoir l’entrainement que je méritais auprès du shaman. Ensuite, je m’empresserai de botter les fesses de mon frérot détesté et ensuite je me mettrai à la recherche de cette folasse démoniaque d’Oaxaca. Le programme était chargé, mais l’un dans l’autre cela ne me déprimait pas le moins du monde. Mes fluides intérieurs s’intensifièrent en sentant les nouveaux emprisonnés dans leur cage de cristal. Les absorber serait une véritable partie de plaisir ! La facture était certes salée mais bon, on n’avait rien sans rien dans ce monde.
«Tenez voilà l’argent ! Je vous remercie de votre accueil.» dis-je tout en sortant les pièces.

Par la suite, je rangeai les articles dans mon sac en prenant bien soin de ne pas briser les précieuses fioles enchantées. Les nouveaux sortilèges me mettaient l’eau à la bouche, j’étais tellement impatient de les apprendre que j’aurais pu les ouvrir tout de suite devant l’œil aguerri du vendeur. Néanmoins, je préférais me rendre dans la boutique que m’avait indiquée le gérant afin de pouvoir y faire réparer ma nouvelle armure. Je sortis donc de cet antre.

A peine ai-je passé la porte, que je me rends compte que je suis dans une boutique... Une boutique à la fois très semblable et très différente de celle du vieux Moboutou à Kendra Kâr. Ici aussi tout respire la magie, comme ma flûte de cristal. Mais à part quelques-unes, les armes sont très différentes, il y a entre autre ces machins ronds que je ne connais pas.

"C'est quoi ça ?" demandé-je dans le vide, sans vraiment faire attention à l'occupation du tenancier de la boutique, en pleine négociation avec un client.

"J'ai pas vraiment le temps de jouer à la poupée !"

La réponse est cinglante, les gens de cette ville sont vraiment désagréables ! Je décide de riposter, cette boutique est magique, j'ai des sous trouvé chez les centaures, je vais donc acheter ici, juste pour pousser cet homme à s'occuper de moi, non comme un vulgaire jouet, mais comme une véritable aniathy. Mon regard se met alors à briller de malice et je ne peux m'empêcher de jouer sur le coté attendrissant de mon visage, capable de faire craquer n'importe quel Sindel, fut-il général des armées...

"Excusez-moi, mais je voudrais faire des achats."

L'autre client vient de sortir, me gratifiant d'un sourire amical au passage.

"Ca change tout... Alors mon enfant de quoi as-tu besoin ? Ne m'en veux pas, je t'avais pris pour un de ces sales gamins des rues."

Gagné, cette technique de séduction n'a que très peu faillie jusqu'à présent et je remercie mon maître de m'avoir fait si mignonne.

"Vous avez des fluides ? Ceux qui permettent de lancer des sorts ?"

(Ne t'inquiètes pas, Câlineur. Je prends du temps ici, mais ça me permettra d'être plus forte pour te protéger pour que tu sois heureux... Je rattraperais ce temps-là, je te promets. S'il le faut, je veillerais moins que d'habitude, va vers le Nord, là où tu voulais aller, et j'irais aussi. Et toi aussi Luneoh, si tu es encore en vie, va vers le Nord, tu nous retrouveras bien et on ira voler des chaussettes tous les trois, plein de chaussettes !)

Il n'y a pas d'inquiétude dans ma pensée, juste l'espoir de retrouvaille prochaine. Nous nous retrouverons, je le sais et j'espère plus vite que tout ce qui est prévu par les Dieux. Mais en attendant, il me faut devenir plus forte pour pouvoir les aider tous les deux si nous croisons un nouveau tas d'os comme celui de la forêt !

"Ouvre le tiroir du bas, tu auras le choix des fluides. Il te faut quel élément ?"
"Pour l'instant, je maîtrise le vent !"
"Tu as combien de yus ?"
"Tout ça !"

Je lui tends ma bourse de cuir, nettement plus pleine que celle que j'avais remis au vieux Moboutou, même si on est loin de la fortune qu'on se faisait à Tahelta... J'ouvre le tiroir en question, il y a un tas de bouteilles similaires à celle que m'avait donné le vieux Moboutou, mais de toutes les couleurs !

"Tu peux prendre 5 fluides avec ! Tu comptes rester dans ton élément ou en changer ?"
"Je veux plein de couleurs, c'est tellement plus beau ! Je peux en prendre 5 de couleurs différentes ?"
"Tu pourrais, mais ça ne te servirait à rien. Tu connais les éléments ?"
"La terre et le vent, la glace et le feu, la lumière et l'ombre, l'éclair et l'eau. C'est bien ça ?"
"C'est cela en effet. 8 éléments qui s'opposent deux à deux. Tu manies le vent, tu ne pourras donc pas manier la terre. Si tu veux manier d'autres éléments, tu dois faire attention à cela et ne pas prendre n'importe quel fluide. Quels sont les éléments qui t'intéressent ?"

Mon esprit regardait alors toutes les bouteilles, cherchant à composer une harmonie dans les couleurs. Naturellement ou presque les quatre couleurs qui seraient miennes s'imposaient : gris-vert du vent, bleu pâle de la glace, jaune doux de la lumière et bleu chatoyant de l'eau. J'avais déjà le gris-vert en moi, il me fallait les trois autres couleurs, au moins une bouteille de chaque !

"Le vent, l'eau, la lumière et la glace ! Je prends donc une bleu comme ça, deux jaunes et deux bleu pâle ! Ca je peux le faire ? Ca causera pas de problèmes ?"
"Tu peux le faire, sans problème en effet."
"Et vous auriez des partitions magiques ? Celles pour apprendre les sorts ?"
"Non, pas au prix de ta bourses, désolé. Il te faudra trouver seule les sorts qui vont avec les fluides !"
"Tanpis, j'essayerais déjà toutes les musiques que je connais. Elles réagiront peut-être ! En attendant, je prends quand même ces 5 bouteilles !"

(((HRP : J'achète 1 fluide 1/16 d'eau, 2 fluides 1/16 de lumière et 2 fluides 1/16 de glace !)))

Validation d'achat pour Hailindra

L'Ynorien te sourit.

"Très bien, alors ça fera tout ça." dit-il en te montrant une bonne partie du tas de piécettes qui se trouvaient dans ta bourse. "250 yus en tout, ça te va ?"

En attendant ta réponse, il attrapa les cinq petites fioles de fluide qu'il déposa sur le comptoir.