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 Sujet du message: Le port
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 12:23 
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Le port


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Le port d'Oranan est un grand port de commerce. Oranan exporte ses céréales de par le monde et importe ce dont elle a besoin pour vivre.

Le port est protégé par une grande jetée et un grand canal permet d'accéder jusqu'au centre de la ville. Deux tours protègent l'entrée du port, elles sont gardés nuit et jour par des gardes prêts à enflammer n'importe quel intrus.

De nombreux entrepôts sont sur le port et les arsenaux fonctionnent jour et nuit pour créer les navires de combats de la marine d'Ynorie.

Faites vos RP ici jusqu'à embarquement dans un bateau

Bateaux à la vente :

Pour plus de renseignements, se reporter à la règle spécifique sur les bateaux.

Bateau à vitesse standard (x1, 6km/h) : Gratuit (Yus non débités de la fiche mais l'achat sera à jouer en RP)
Bateau à vitesse avancée (x2, 12km/h) : 400yus
Bateau à vitesse rapide (x3, 18km/h) : 1000yus
(Il est toujours possible de faire améliorer son bateau par la suite en payant la différence !)

Un nouveau sujet sera ouvert dans la partie trajet et voyage, pour que puisse s'y faire les RP à bord du bateau acheté. Pour que le GM puisse le faire, lorsque vous voulez faire l'achat, mettez dans la demande ceci complété (Ce sera ce qui apparaîtra dans le sujet) :
Citation:
Titre : Le nom du bateau et entre parenthèse, à qui ou quelle guilde il appartient
Une image (Facultative)
Dans la présentation : Le type de bateau (Voilier, navire, galion,...) ainsi qu'une description : à quoi il ressemble, son capitaine, ses matelots et leur nombre approximatif.
Sa vitesse (Vitesse standard (x1) / avancée (x2) / rapide (x3) )

Les bateaux sont rachetés à 1/4 de leur prix.

----------------------

(((Si vous voulez être servi dans des temps raisonnables, n'oubliez pas de demander aux GM dans le SUJET DES INTERVENTIONS GMIQUES de s'occuper de valider vos achats en jouant le commerçant. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Mer 21 Juil 2010 11:49 
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Une promenade sportive


Depuis quand déambulais-je dans cet endroit déjà ?
Le port d'Oranan a toujours été un lieu qui m'a plu, attirée. Sans qu'il n'y ait pour cela aucune raison. Du temps où je vivais avec mes regrettés parents, pas une seule fois nous ne sommes venus ici. Nous n'avions en effet hélas, guère le temps de nous éparpiller dans un tourisme inutile. Influent, mon père allait papoter avec les Conseillers d'affaires plus ou moins importantes, Hadrian le suivait toujours, et ma mère faisait souvent le tour des boutiques pour nous approvisionner, que cela soit en nourriture, ou en étoffes.
Et quand je venais étudier ici, je n'ai jamais visité Oranan. Un manque d'audace sans doute. Ma mère m'avait interdit de traîner dans la ville, alors je lui obéïssais docilement, craignant un courroux qui de toute façon, n'aurait jamais pû s'abattre sur moi. Comment aurait-elle donc su que je lui désobéïssais, alors qu'elle restait chez nous ?

Mais cette époque docile est révolue depuis longtemps. Trop longtemps maintenant, pour que je ne m'accorde plus de temps. Il me fut difficile de continuer à vivre une fois toutes mes richesses parties : d'un coup, je suis devenue une pauvre hère, n'ayant pour seuls biens que la robe que je portais alors. Courte, sombre, à la fois sophistiquée et commune, et l'épée dont je m'étais saisie avant de quitter mon père. Je prenais plus tard, en enterrant mon frère là où fumaient encore les cendres de la maisonnette que nous avions et que ces féroces orques ont impitoyablement brûlé, la chevalière de ce dernier, jurant de m'acquitter de la mission qui aurait été sienne s'il avait eu la chance de survivre.


Mon regard se perdit dans la grande bleue. Si je n'avais pas fait ce serment, je m'en serais probablement vite allée. Les arts de la séduction et autres arts que ma conditions de femme m'imposait n'ont plus pour moi le moindre intérêt. Le voyage eut sans doute été une bonne solution pour guérir mes maux et ma peine, dont je ne puis me défaire depuis que j'ai vu les miens s'éteindre.
Oui, mais cette peine s'amenuise, disparaît de mon esprit quand j'observe les mous remous de cette mer qui semble aussi indécise que moi, et qui lèche sans vraiment avoir de coeur à l'ouvrage tous ces beaux bateaux que nous construisons ici.


Et tandis que je songeais vaguement aux ressemblances que j'avais avec cette onde passive, je sentis une main habile frôler mes hanches, et décrocher de mon ceinturon cette vieille bourse en cuir tannée, qui contenait hélas mes seules richesses.


Je vis le gredin s'enfuir, et me décidais à le poursuivre, malgré mon intense lassitude. Le voleur d'ailleurs, sembla peu surpris de voir que je l'avais repéré. Sans doute qu'il débutait sa carrière de malandrin...


" Eh oh ! Rendez moi mon bien, je vous ai vu !"
lançais-je, espérant d'une part que le voleur me rende mon dû, et d'autre part que les ouvriers du port me viennent en aide.


Il n’en fut rien. Ils restèrent insensible à mon cri, malgré l’évidence : ils m’avaient entendue. Et le voleur qui accélérait, malmenant mes jambes peu habituées à ce genre de courses. Il déboucha dans une ruelle. Je sortis de son fourreau mon épée. Dès que j’en aurais l’occasion, je chargerais cette homme, de façon à le faire choir, et à récupérer par la force ce qu’il m’a avait peu d’adresse raflé...

((( Suite )))

_________________
Il est de la justice de prendre vengeance d'un crime, mais c'est vertu de ne point le venger

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Ven 3 Sep 2010 20:25 
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Tout autour de nous des bateaux aux voiles étranges, colorées, et surtout des centaines de petites barques accostées au port. L'odeur de poisson était désagréable mais bien moins que là d'où nous venions. C'est ainsi que la Mouette Blanche se glissa à travers le labyrinthe d'embarcations. J'eus un instant peur que les tourelles ne nous tirent dessus, mais le capitaine nous fit remarquer que nous avions les couleurs de Kendra-Kâr.

Après une longue manœuvre le navire fut guidé par une chaloupe du port jusqu'à un quai. On nous fit comprendre qu'il faudrait rester là jusque l'accord de débarquer, accord qui ne devrait venir que dans la soirée. J'étais enchantée de devoir rester encore plus sur l'eau, alors que nous étions si proches de la fin.

Ayant repris tout de même un peu de ma vie, tel le vampire émergeant de sa longue torpeur, je m'exprimai en direction d'Aglaeka:

"Bon, enfin nous y voilà! J'espère que ça ne sera pas trop long leur histoire. En tout cas, j'espère qu'on restera un minimum sur ce continent. J'ai pas envie de recommencer trop souvent ce genre de périples. Hé, tu m'écoute ou tu regarde leurs bateaux bizarres?"


Il faut dire qu'avec leurs voiles rouges et leurs figures de proue en tête de dragons, les autres navires éraient pittoresques.


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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Ven 3 Sep 2010 21:09 
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Quand nous arrivâmes au port, le capitaine nous informa rapidement que nous devions attendre un accord de débarquement qui arriverait sûrement au cours de la soirée. Nous avions un tout nouveau lieu à découvrir qui était là sous nos yeux, mais ne pouvions le parcourir. Quelque peu dérangée et frustrée par cette nouvelle, je ne me laissai néanmoins pas ronger par cette humeur qui montait peu à peu en moi.

Quand mes yeux se posèrent sur ces étranges embarcations, mon humeur montante se dissipa en une brise de marine. J'avais déjà l'impression de visiter ce lieu, cette nouvelle culture. Isulka me parla alors pour me déclarer qu'elle voulait rester longtemps sur ce contient pour ne pas avoir une nouvelle fois à traverser les eaux sur un navire. Compréhensive, j’acquiesçai d'un signe léger de la tête.

"Tu ne trouves pas ces bateaux si particuliers qu’ils en sont beaux ?"

J'avais écouté ses paroles, mais mon esprit n'arrivait pas totalement à percuter ses mots. Ces choses qui se mouvaient rapidement sur l'eau, avaient la tête d'un dragon qui dominait le navire.

"Isulka, tu ne crois pas que nous pouvons échapper à cette attente en passant discrètement par les cales ?"

Je n'avais pas envie de me faire pincer, mais n'avais pas non plus envie d'attendre des heures, qui allaient sembler pour moi une éternité.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Ven 3 Sep 2010 21:23 
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"Tu pense que ce serait sage? Il faut peut-être un seau ou des papiers pour circuler... oh et puis zut, on y va!"

Hildegarde nous fit de gros yeux, mais elle jura de ne rien dire. Elle nous accompagna même discrètement vers l'entrepont, que nous ne connaissions pas bien. Les marins étaient trop occupés pour penser à nous, et la future duchesse nous mena à de gros trous dans la coque.

"Ce sont les écoutilles. Avec une manœuvre vous pouvez descendre.
-Parfait, merci Hildegarde.
-Je ne vous reverrai plus?
-Peut-être pas non. Mais t'en fais pas, on se souviendra de toi très longtemps. Et quand tu auras ton duché, on passera, avec des vraies robes et tout.
-Merci pour tout mes amies.
-Que la magie te garde! Tu es vraiment quelqu'un de bien, alors tâche de le rester."

Je la pris dans mes bras, avant de lancer une corde par l'écoutille. Je jetai un coup d'œil en bas: peu de chance que l'on nous voit, et nous étions presque tout de suite sur l'amas de barques et chaloupes en tout genre. Juste un petit saut à ne pas rater.


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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Ven 3 Sep 2010 21:49 
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Isulka me demanda un instant s'il était bon de s'échapper en catimini, mais réconforta rapidement sa conscience. Nous partîmes alors à la recherche d'une solution pour fuir cette attente. Hildegarde qui n'était pas très loin de nous avait entendu des bribes de conversation et décida de nous aider discrètement, en nous faisant sortir du bateau grâce à une corde et quelques trous. Quand ces quelques conditions remplies, nous descendîmes, moi la première du navire. Je serrai une dernière fois la demoiselle, lui jetant un dernier clin d'oeil. Peut-être serions-nous conduites à la croiser à nouveau.

Je n'étais pas très à l'aise à la corde, mais la chute n'était pas mortelle et avec une main bien ferme, la descente fut un succès. Je fis un geste à la mageresse afin de signaler que tout était propice à sa fuite. Elle descendit en douceur, certes un peu moins à l'aise que moi, mais le principal était d'arriver sur la terre ferme.

Ah ! Quelle joie de poser les pieds sur un nouveau continent totalement inconnu pour mes prunelles. En y réfléchissant, tout était étranger, à part bien sûr la Sororité et à présent quelques rues de Tulorim et d'Exech. Mais Oranan ! Voilà une ville avec un nom enthousiaste et qui m'inspirait déjà beaucoup de joie. Une fois descendus, nous passâmes à pattes de velours le port qui était emplit de marins à l'allure particulière. Plus petits que d'ordinaire, ils avaient un teint presque jaune et des yeux tirés.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Ven 3 Sep 2010 22:09 
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Aglaeka descendit la première, semblant glisser le long de la coque. Elle tomba sur l'un des petits rafiots, me tenant même la corde de chanvre pour m'aider. Ça avait l'air si facile à la voir... Enfin si ma technique était beaucoup moins nette, je parvins néanmoins à descendre sans accroc. Ce n'était pas ma première échappée, et si je n'étais pas une elfe, j'étais débrouillarde.

Nous passâmes sur la barque suivante, dans laquelle était entassé tout un fatras. A en croire que des gens y vivaient. Quoique à la réflexion, c'était tout à fait plausible. C'est ainsi que discrètement, passant de planche de bois branlante en bateau instable nous arrivâmes au niveau des quais. Les au-revoir avec le capitaine n'avaient pas été déchirants, c'est le moins que l'on puisse dire.

Nous grimpâmes discrètement sur les docks, faisant alors mine d'être là depuis longtemps, comme si de rien n'était. Il y avait une grosse activité sur le port, des gens du coin, petits et avec des yeux étirés, s'affairant autour de caisses ou de tonneaux de grande taille. Il n'y avait pas que notre bateau de style traditionnel, et nous n'étions pas les seules à avoir la peau blanche non plus. Le port comptait son nombre de tavernes et de marins braillards.

La différence était juste d'ordre architectural à ce niveau là.

"Et si on allait fêter ça par un bon verre? Je crois qu'ici ils font du vin de riz, c'est super bon. Me demande rien d'autre sur la ville, c'est tout ce que j'en sais."

Nous nous dirigeâmes vers le quartier des marins, juste derrière les quais. Là sur des routes pavés des gens tiraient des sortes de chariots à deux roues dans lesquels d'autres personnes en général bien habillées étaient installées. Sans doute moins cher que les chevaux, mais quelle idée quand même...


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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 15:16 
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Le port de Tulorim était un lieu plein de vie, où marins et marchands travaillaient en abondance. Ce port était la première destination de Killak avant de partir pour un périple qu'il avait imaginé moins dangereux et beaucoup plus lucratif, mais malgré tous, il était heureux d'avoir fait cette aventure qui était loin d'être finie.

Dans ce lieu, les gens courraient dans tous les sens, hurlaient, se plaignaient, buvaient, mangeaient et cela plaisait à Killak qui observait la dispute entre un patron et son apprenti. C'était toujours comme à Oranan, même après minuit. L'elfe devait absolument trouvé une auberge car il était épuisé d'avoir travaillé sur le navire et les courbatures commençaient à le faire souffrir. Le ciel et la mer avaient repris leur calme mais les dégats de la tempête devaient être réparés, c'était pour ça qu'il y avait tant d'agitation aussi tard le soir.

L'elfe huma une dernière fois l'air frais de la mer et partit en direction d'une auberge calme ou il pourrait boire un bon verre de bière tranquillement sans qu'il n'y ai d'agresseurs de serveuse comme à Tulorim. Pourtant si cela devait encore se produire il pourrait à nouveau manger et boire à l'œil et à volonté mais, il ne souhaitait pas cela car ce n'était pas un profiteur et que jamais il ne fallait souhaiter que cela arrive à une personne innocente.

Il quitta alors le port, la tête pleine de souvenir et se dirigea vers l'auberge où la taverne.

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Killak Goddien, Elfe Blanc, Rodeur


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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 03:52 
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A peine l'aniathy saute-t-elle au cou de l'oreille pointue, comme aime bien les appeler Luneoh, ce dernier descend de la tête d'Hailindra et s'en va explorer le navire. Les elfes s'activent en tous sens et c'est admiratif que le lutin les regarde, allant de droite à gauche et de gauche à droite, tantôt les bras charger de diverses provisions, tantôt en train de vérifié l'état du navire. Luneoh sors sa flute, est-il inspiré, que va-t-il jouer? Notre brave petit lutin joue de plus en plus depuis qu'Hailindra lui en a redonné le goût et c'est qu'il est doué le bougre, il aurait pu devenir célèbre à Bouh-Chêne, s'il n'avait pas un penchant pour le vol de chaussette. Le voila qui entame donc les premières notes, celles de L'épopée de Pépé Pipeau. Cette musique conte l'histoire d'un brave lutin, tout triste d'avoir perdu les siens, qui part en voyage, seul, jusqu'à ce qu'il rencontre des amis, fidèles et aimants. Un magnifique conte sur le courage et l'amitié, très bon choix que celui-ci si Luneoh veut donner de l'entrain à tout le monde.

Et voila qu'arrive la partie au tempo plus rapide, Luneoh se mets à danser, changeant de pied à chaque fois, et parcourant le bateau de long en large, sans s'arrêter, il aime jouer, depuis toujours et il semble heureux, très heureux. Voila la musique touche à sa fin et luneoh se met à bailler, c'est l'heure de sa deuxième période de sommeil, il n'a jamais su dormir une nuit complète et à toujours entrecouper ses périodes de repos. Il s'allonge dans une corde enroulée par terre près du mat et s'endort presque instantanément. Bonne nuit Luneoh!

***


Qu'elle est cette chose? Je n'arrive pas à voir, mais peu importe, c'est succulent, aussi bon que les tartes aux pommes de ma mère, Narcisse, ou que les merveilleuse crêpe de Bobine et ce n'est pas rien! Je serais capable d'en avaler des kilos, même sans savoir ce que c'est. D'ailleurs ou suis-je ? D'étranges femmes, vont et viennent, sans que je n'arrive à voir leur visages. peu importe, je suis bien ici et la nourriture y est bonne, rien ne saurait gâcher mon plaisir, sauf peut-être....AH!.....Un nain! Je m'en vais coller de la mélasse dans tes poils de barbe si tu ne déguerpis pas tout de suite, viens là que je t'attrape! Mince, il a disparu! Mais...Que se passe-t-il ? Pourquoi ai-je peur tout d'un coup, et ce froid, d'où vient-il, non, je veux pas, laissez moi! Vite je dois courir, mais...mais...C'est du sang, ma bouche saigne, non revenez, réveillez vous, non, ne me laissez pas! Je ne veux pas, non...Je ne vois plus rien, aidez moi, s'il vous plait, je vous en supplie, je ne veux pas mourir.

***


"AAAAAAAAAH !"

Que se passe-t-il ? Il semblerai bien que notre petit lutin vient de faire un cauchemar. Cela fait deux jours qu'il voyage sur ce navire, il n'avait encore jamais pris le bateau, peut-être cela vient-il de là? Pourtant, il n'avais pas l'air bien différent, il faisait toujours autant de farces, comme la fois où il a mis du sel dans le vin du capitaine, ou celle où il a mis un poulpe sur la tête d'un matelot endormi. Ah, à bien y réfléchir, une chose à clocher, il n'a pas essayer une seule fois de voler des chaussettes, que peut-il bien se passer dans sa petite tête. Il faut dire qu'il semble beaucoup réfléchir depuis les discussions avec son nouvel ami aux longues oreilles, Valynn.

"Le vol de chaussette n'est en rien une chose grave, mais tu as bien d'autre talents plus intéressant, j'ai pu remarquer que tu jouais de la flute à merveille, pourquoi ne pas t'en servir?"

Tels avaient été les propos de l'elfe, mais d'habitude Luneoh n'écoute pas quand on lui parle, pourquoi cette fois-ci ? Toujours est-il que Valynn approche justement.

"Mon petit Luneoh, me joueras tu une musique? J'ai besoin de me détendre."

"D'accord, je vais te jouer...euh...Je ne connais pas le nom de cette musique, mais elle te plaira sûrement."

Voila, Luneoh assis sur le bastingage, l'elfe accoudé à ses côtés, qui nous joue Le voyage de Mimosa. A la fin, aucune parole n'est prononcée et le lutin, reste là, à contempler la mer, devient-il quelqu'un de nouveau? Va-t-il abandonner ce qui anime ses voyages depuis des années ? Lui seul le sait.

***


Où sont-ils tous, comment vont-ils, vont-ils bientôt me revenir? La solitude m'envahit, je ne sais plus quoi faire et si cela continue, nous allons perdre, oui, tout sera perdu. Qu'a cela ne tienne, je vais prouver à cette mégère que l'on ne s'attaque pas à moi comme ça! Ma mélodie touchera les dieux eux-même, rien ne l'arrêtera, elle fendra les airs comme la flèche de l'archer. Je dois réussir, pas seulement pour moi, mais pour tout le monde. Qui saura m'aider dans cette tâche ardue? Peu importe, nous y arriverons, dusses-je pour cela jouer toute la nuit.

***


Voila que le bateau arrive au port d'Oranan, Luneoh semble triste, oui, il va devoir laisser Valynn, mais ne t'en fait pas mon petit lutin, je suis sûr que tu le reverra bientôt. Les adieux fait, l'archère, l'aniathy et notre lutin son la sur le port et doive maintenant rejoindre la forêt d'Ynorie.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 11:42 
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La chaleur était étouffante ce jour-ci mais cela ne me gênait aucunement voir me contentait. Par contre même si ce que je portais était ravissant, c'était un peu trop grand pour ma petite taille mais ceci n'avait aucune importance par rapport au jeu. Mes cartes étaient absolument excellentes et il était impossible que je ne pusse remporter l'argent misé. Son regard, son regard me gênait au plus haut point avec son air de grande dame nous observant comme si nous étions que des moins que rien. Elle tripota un moment les plumes de la chose qu'elle avait autour du cou et sourit avant d'abattre ses cartes sur la table. Ce carré d'as était de trop et toute ma colère retenue contre cette maudite shaakt brisa les digues construites par mon esprit. Je me jetai donc en conséquence sur elle afin de la jeter en dehors de la salle de jeu.


***


Mes yeux s'ouvrirent sur des planches de bois et une tête ressemblant à un humain mais dont les oreilles étaient pointues. Étant maintenant complétement réveillée je savais où je me trouvais et pourquoi d'où j'en déduisis que l'être qui me surplombait était un elfe. C'était d'ailleurs un beau représentant de sa race et le fait qu'il m'offrait un sourire ne devait pas être étranger à mon admiration.

Je ne savais pas que les humains dormaient aussi longtemps. Lèves toi nous avons un peu de travail à faire. A propos je m'appelle Halaron.

J'avais comme l'impression qu'il pourrait me demander n'importe quoi que j'acquiescerais sans hésiter avec son visage fin, sa peau pale et ses longs cheveux blonds sans parler de son sourire. Je me levai sous son regard amusé et rougis pour lui répondre et me présenter.

Hylëna Amerra, tout ce que vous voulez.

Ma phrase n'était pas très cohérente mais Halaron ne pipa mot et se dirigea vers l'extérieur où je remarquai qu'effectivement, le soleil était déjà haut dans le ciel. Des marins s'affairaient aux cordages et aux voilures tandis que le capitaine regardait droit devant lui à côté de l'homme ou plutôt l'elfe qui tenait la barre. Mon collègue de travail me tendit un seau que je pris sans discuter et lui même en prit un autre et commença à astiquer le sol avec un balai. Aucune idée de l'âge d'Halaron mais il était magnifique et je ne pouvait m'empêcher de rougir en le regardant ce qu'il ne vit pas ou l'ignora simplement. Toute la matinée passa à astiquer le pont du navire sans que je me rendisse compte du temps qui passait. Mon partenaire chantait et son chant me transportait vers une contrée lointaine et mystérieuse bien que je ne comprisse rien aux paroles.

Il est tant de faire à manger, suis-moi.

Encore une fois je le suivis sans rechigner et malgré le navire qui tanguait, je ne me sentais pas trop mal bien que je devais admettre un léger mal de ventre. C'était la première fois que je prenais la mer et ne rien voir sur tout l'horizon était impressionnant. Halaron me mena à une petite pièce dont la fonction était assez clair: une cuisine avec tout le matériel nécessaire hormis un appareil de cuisson. Sur un bateau composé de voiles et de bois cela n'avait rien d'étonnant et mon collègue commença à préparer de la viande séchée avant même que ne puisse faire une quelconque remarque. L'elfe avait beau être d'un physique à se faire damner, il n'était pas très bavard.

Quelque chose ne va pas?

Effectivement l'odeur de la viande, sa vision et les roulis ne faisaient pas bon ménage dans mon ventre déjà pas très en forme. J'avais mal et une sacrée envie de vomir qui devait se voir car Halaron me fit signe de partir ce que j'exécutai au plus vite afin de rejoindre le bastingage au plus vite. Mes vomissements commencèrent et durèrent toute l'après-midi sous le regard contrarié du capitaine et ceux, amusés, des matelots. Le soir mon collègue temporaire de travail m'apporta un morceaux de viande car il avait deviné ma faim mais sa seul vue me fut désagréable et provoqua un nouveau haut-le-cœur. Moi qui me croyait forte devait s'avouer vaincue par la mer ce qui me contrariait et ajoutait à ma mauvaise humeur.


Il vaut peut être mieux que tu dormes.

Halaron me souleva et m'amena dans un hamac où il me posa délicatement avant de poser un seau à mes côtés. Il partit ensuite me laissant seul, vomissant douloureusement de temps à autre car je n'avais malheureusement plus rien à rendre. Le sommeil se fit long à venir mais comme la mort il finit par venir inévitablement.

Le vent soufflait en ce jour et lui seul m'accompagnait pour le moment car mes amis n'étaient toujours pas revenus. Cela n'était pas normal et l'inquiétude succéda au doute de les revoir un jour. Deux jours qu'ils étaient absents et les renforts que j'attendais n'étaient toujours pas là non plus. Tant pis, je tenterais le tapis et avec un peu de chance cette shaakt de malheur n'oubliera pas de si tôt la musique que je vais lui servir. Ce soir, oui ce soir, le oud s'exprimera de tout son bois et Zewen même répondra à ma prière. J'étais sur qu'il trouverait les cartes permettant la victoire car, après tout, l'enjeu en était tout de même toute une ville.

***


Remise entièrement de mon escapade nocturne, je me réveillai seule ce qui me permis de supposer qu'il était relativement tôt. Heureuse d'avoir retrouvé mon rythme, j'étais cependant inquiète des rêves que je faisais, plus étrange au fur et à mesure. Je pris mes armes ce jour-ci, plus par habitude que par nécessité, et me rendis sur le pont. Rien n'avait changé par rapport à la veille si ce n'était le soleil un peu moins haut dans le ciel et l'absence d'Halaron. Le capitaine me regarda mais ne pipa mot ce que j'interprétai comme un quartier libre que j'occupai à courir sur le pont du navire. L'entrainement au tir me manquait et la tentation de prendre mon arc et de tirer sur une cible quelconque était grande.


Vous êtes étrange décidément. Viens, nous n'avons pas fini de laver le pont hier.

Le même travail se répéta par rapport à la veille, dans les même conditions et aux environs de midi, mon silencieux compagnon partit à l'intérieur du navire afin de préparer le repas. Alors que j'amorçai moi même mon départ, il me conseilla de rester sur le pont ce que je fis une nouvelle fois sans protester. Par contre mon estomac ne se gêna pas pour le faire ce qui fit sourire Halaron.

Je te ramènerai quelque chose à manger qui devrait te convenir.

Je passais donc mon après-midi à regarder les elfes travailler, à admirer la mer bien que tout ce qu'on pouvait voir était du bleu à perte de vue. La journée passa ainsi et l'unique personne qui sembla s'occuper un peu de ma personne fut mon collègue temporaire avec son bout de pain qui ne me fit pas vomir. Je partis me coucher tôt et m'endormis bien plus rapidement que la veille.

***


Décidément la vie de marin n'était vraiment pas faite pour moi qui n'aimait pas trop la routine. Même si, honnêtement à la caserne, on répétait chaque jour le même emploi du temps celui du navire m'ennuyait radicalement. Le début de la journée se passa donc exactement pareil que la précédente excepté lorsque l'on atteignit enfin Oranan. Je retrouvai donc mes compagnons avec joie et saluai Halaron avant de débarquer sur le port. Une fois sur la terre ferme, je me retournai vers l'aniathy et le lutin, conscient que notre voyage s'était fait chacun de notre côté et posai une simple question.


Comment s'est passé votre voyage?

_________________
ImageHylëna, archère


Dernière édition par Hylëna le Dim 24 Oct 2010 22:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 19:04 
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Localisation: Kendra Kâr
(poste de voyage entre KK et Oranan par bateau, sur une liaison exceptionnelle)

Une fois tous embarqué, nous découvrons un peu le navire. Ce n'est guère différent d'un aynore, à part que ça ne vole pas et que ça vogue. Le roulis de l'eau est assez désagréable, mais on s'y fera. Assise sur le pont, j'assiste au départ du bateau, l'eau et les voiles gonflées nous entraînent aux larges tandis que Kendra Kâr s'éloigne. Finalement, je n'aurais même pas eu le temps d'apprendre des mélodies de la ville, il faudra que je revienne. Mettant les mains dans ma cape, je découvre le fluide, la bouteille que Moboutou m'a vendue. J'ignore totalement comment l'ingurgiter, que faire avec, et même à quoi ça sert. C'est joli par contre, on dirait du vent liquide, dansant avec des reflets nacrés. Je décide de l'ouvrir, pour humer un peu son odeur.
Je n'ai pas franchement prévu que loin de la senteur, ça serait la substance elle-même que j'attirerais par mon humage.

"Eh mais non, pas par là. Ca va pas !"

Comme si le fluide avait sa propre conscience, il rentre se terrer dans la fiole.

"Tu n'as jamais absorbé un fluide ?"

Sous la surprise, je lâche ma bouteille qui va rouler sur le pont, je lui saute littéralement dessus, mais elle s'échappe, partant ailleurs et surtout loin de moi. Je finis par la récupérer à quelques centimètres à peine du bastingage où elle aurait pu se glisser, me mets dos au passage jusqu'à la mer et la sers fort contre moi. La personne qui est manifestement la cause de mon émoi s'approche en riant. J'aime son rire, ils ressemblent à ceux de chez moi.

L'elfe a un visage simple, assez jeune, il ne doit pas avoir cent cinquante ans. Ses traits sont fins et ses yeux aussi bleus que la mer qui nous entoure. Ses sourcils fins sont hauts sur son visage, ce qui lui fait des grands yeux, donnant un air ébahi ou curieux.

"Non, je n'ai jamais absorbé de fluides."
"Ca se voit. Faut pas t'inquiéter. Chacun sa technique. Tu peux le priser, l'avaler, le laisser pénétrer les pores de ta peau. J'ai même connu un vieux maître presque fou qui prétendait les fumer, mais on n'en a jamais eu la preuve."
"Mais c'est pas de la drogue au moins ?"

Mon maître m'avait toujours dit de me méfier des drogues. Sans savoir si c'est parce qu'elles étaient nocives pour lui, ou pour moi finalement, mais par prudence, j'avais toujours évité d'en toucher, de peur de m'éteindre définitivement.

"D'une certaine manière, c'est de la drogue. Tu te sentiras beaucoup mieux, plus puissante une fois l'avoir avalé et tu voudras en avoir un autre. Mais ça passe très vite comme sensation finalement. La toute puissance de la magie est finalement bien plus une drogue. Une fois que tu découvres ton pouvoir, tu voudras toujours en faire plus, plus gros, plus puissant, puis d'en faire tout le temps. Mon père me dit toujours que c'est pour ça que les Dieux ont limité la quantité de fluides à la naissance, pour éviter que les mages ne fassent plus que ça et les oublient."
"Quel est le rapport entre les Dieux et la magie ?"
"Les Dieux sont la magie et les éléments sont les Dieux."
"Ah et c'est qui celle qui gère le vent ?"
"Quoi, tu ne connais pas les huit Dieux élémentaires et tu prétends pouvoir maîtriser les arcanes ?"
"Je prétends rien, j'ai fait voler une brique, c'est tout. Et non, je ne connais pas les Dieux. Tout ce que je connais comme divinité, c'est Sithi, la lune."
"Tu n'as jamais quitté le Naora ?"
"Ca fait moins d'une journée que je suis là."
"Je pensais pas trouver pire que moi. J'ai grandi à Tahelta, dans l'ambassade de l'Anorfain, nous sommes rentrées, il y a trois ans à peine."
"Eh bah, il y a pire que vous. Et pour les dieux ?"
"C'est Rana, elle est beaucoup priée à Oranan où nous nous rendons. Que vas-tu faire à Oranan d'ailleurs ?"
"Chercher la forêt où on peut chasser des chaussettes avec le lutin et l'archère. On cherche une femme avec des tresses comme celle des Hafiz jouant du oud."

J'ai fini par me faire à l'idée que ce j'ai cru voir n'était qu'une vision ou un truc dans le même genre et que la fille n'était pas vraiment là à Kendra Kâr. J'espère parvenir à la revoir et à la trouver dans la forêt d'Ynorie où on chasse des chaussettes et si ce n'est pas là, j'irais ailleurs.

"Chasser des chaussettes ? Voilà bien un conte de lutin, j'espère qu'il ne vous a pas entraîné dans une histoire trop grande pour vous trois. Ils aiment bien faire des farces et seraient capables de vous faire tout ce voyage, juste pour s'amuser."
Oui, c'est une possibilité après tout, mais je n'ai de toute façon rien d'autre à faire alors aller là ou ailleurs."
"Pourquoi donc as-tu quitté le Naora ? Tu es une créature des elfes gris pourtant, peu enclin aux grandes aventures aussi loin de chez eux."
"Mon maître est mort, il était vieux."

Mon ton est neutre, le deuil est passé, il a vécu sa vie et il est mort heureux, c'est la seule chose qui compte finalement.
"Déso..."
"Ne sois pas désolé, tu n'y es pour rien, pas plus que personne. Il était vieux, il est mort, c'est normal, y a rien d'autre. Pourquoi vous vous excusez toujours vous autres les grandes personnes ? Vous n'y êtes pour rien dans sa mort pourtant."
"Ce n'est pas de la mort, c'est de l'avoir évoqué dont nous nous excusons. Et de provoquer la tristesse chez les gens."
"Je ressens pas la tristesse."

Avec tout ça, je suis restée assise, tenant ma fiole à deux mains pour éviter qu'elle s'échappe et une demi-heure plus tard, quand l'elfe de l'ambassade s'écarte pour rejoindre sa place alors que j'ignore toujours son nom, je serre toujours le fluide en ne sachant pas ce que je vais en faire, ni même ce que c'est. Le vieil homme avait l'air sûr de lui et m'avait vendu ce truc, je suppose qu'il ne m'aurait pas vendu une drogue. Pendant dix bonnes minutes, je reste là ne sachant pas ce que je vais finalement en faire, puis me décide à sauter le pas d'un coup d'un seul. J'ouvre le bouchon et gobe littéralement mon fluide, l'engloutissant. Le goût est fade, en fait ça donne l'impression d'avaler un nuage ou pour faire plus précis encore, avaler un coup de vent. Bref, pas agréable, pas désagréable, juste là quoi. L'effet sur moi est pour ainsi dire nul, j'ai l'impression que j'aurais avalé un verre d'eau ça n'aurait rien changé pour moi.

*********************


Je reste ainsi, sur le pont une bonne partie de la nuit avant de me laisser aller à un second état de veille de la soirée, de quoi être en pleine forme le lendemain pour trouver comme lever les vents pour pousser la voile.

*********************


Le soleil se lève sur une nouvelle journée tandis que j'active petit à petit mes systèmes, m'éveillant à peu de choses près comme le ferait une chose vivante en tout point. Je me redresse, m'étire un peu. Je mets quelques secondes à me souvenir où je suis et surtout comment je suis arrivée sur ce navire alors que la veille au matin, j'étais encore à Tahelta. Cependant, l'appel du ventre se fait, et je me redresse et pars à la recherche de la cuisine ou de la salle à manger. Il doit bien y avoir un lieu dans ce rafiot où les gens déjeunent et où je peux trouver de quoi m'alimenter en énergie pour la journée. Car oui, bien qu'étant magique, mon système a besoin d'énergies extérieures, apportées par la nourriture. J'ignore si c'est le cas pour toutes les aniathys, mais c'est le mien. En revanche, j'ai besoin pas besoin de sommeil, juste d'une mise en veille régulière. Elle dure très peu de temps, mais il me faut quasiment une demi-heure pour entrer et sortir de cet état. Et le pire dans tout ça, c'est qu'au réveil, j'ai faim généralement et c'est le cas.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 23:17 
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Après une demi-heure, je finis par trouver la salle à manger, l'endroit est bruyant, et y a plein de monde. Mais surtout y a de la nourriture, certes, c'est pas un festin comme on en trouvait à la Cour royale ou princière, mais c'est de la nourriture. Je m'attable, entre deux colosses pour des humains. J'arrive même pas à leur poitrine et ils font facilement deux fois ma largeur, mais, une fois debout sur le banc, ma taille est nettement plus correcte par rapport aux autres elfes. Je me rue sur la bouffe, mangeant autant qu'un grand, j'ai besoin d'énergie.

Je prends un fruit, que je prends pour une pomme, mais son goût est différent. En fait, il ne ressemble même pas à une pomme, il ressemble à ... mais à quoi exactement. Je hoche la tête, persuadée d'être à nouveau dans cette forme de délire dont j'étais victime à Kendra Kâr. Est-ce la mort de mon maître qui me fait dérailler, ainsi ? Mais rien n'y fait, j'ai beau être persuadée que c'est une pomme que j'ai pris, je vois toujours un truc flou. Je suis incapable de savoir ce que c'est. L'odeur d'ailleurs est plus proche d'une tarte aux pommes que d'une pomme, tout en ayant une douce senteur de miel et de sucrerie.
Avant de croquer, je lève la tête et observe les marins et la salle à manger. Etrangement par rapport au reste du bateau, elle est bien décorée, avec des murs semblant être en plâtre, avec des grands bas-reliefs dorés à l'or fin. Les piliers sont décorés en bleu turquoise avec du vert émeraude. Là aussi, comme pour la chose que je tiens en main, ça m'étonne. Ca ne ressemble en rien à ce que j'ai vu en entrant dans la salle à manger.

Au moment, où je vais pour croquer dans le machin que je tiens en main, les portes donnant sur le couloir et la cuisine claquent et un fort vent glacial envahit la pièce, mais presque personne ne semble le sentir. Puis un goût envahit ma bouche, c'est celui des fluides de lumière et de vent qui me composent. Je les sens qui s'échappent, qui s'enfuient, qui me quittent. Mais c'est ma vie qui part. Les sons et les bruits se coupent, j'ai l'impression d'être totalement sourde.

Autour de moi, certaines personnes sont en vie, les marins, d'autres sont manifestement morts, les yeux révulsés. Je saute du banc et m'enfuis de cette salle. Dès que je passe la porte, tout s'évanouit, les sons reviennent. J'ai toujours ma pomme dans la main, elle ne ressemble en rien à ce truc...

Je tremble de toute mes pattes et va me réfugier sur la proue du navire pour profiter du vent.

************


Quelques heures plus tard, je suis toujours là sur le pont, le parchemin de sort acheté à Moboutou en main. J'étudie les notes, apprenant la partition par coeur, j'ai besoin de mes deux mains pour jouer de la flûte.
"La-Fa# aigu-la# aigu-la# aigu-fa# aigu-fa# aigu-mi aigu-mi aigu-ré aigu-mi aigu-si#"1

L'air est plus complexe que j'en ai l'habitude, montant haut dans les aiguës que je n'en ai l'habitude. Je ne cesse de répéter les notes, puis la mélodie, pour finalement la fredonner en fin de journée. Le parchemin pour sa part semble s'être effacée au fur et à mesure des heures tandis que je le lis et m'y rapporte.

La nuit finit par tomber quand je prends enfin ma flûte. Il me faut bien une dizaine d'essai avant que je maîtrise la musique. Certaines notes sont plus complexes que d'autres, demandant un doigté particulièrement souple. Cependant, au milieu de la nuit et bien que je maîtrise la mélodie la perfection, je n'ai pas l'ombre d'une réaction magique digne de ce nom.

Déçue, je décide de me mettre en veille, j'ai bien travaillée, même si ce n'est pas suffisant.

*********************


Le vent est tombé quand je me réveille, nous n'avançons guère, mais je préfère ça à une tempête. C'est moins dangereux. Mais ça risque de mettre le lutin de mauvaise humeur, il voulait qu'on soit le plus rapidement possible à la forêt où on chasse les chaussettes et, à entendre les membres de l'équipage, il est dangereux de fâcher un lutin, fusse-t-il votre ami.

"Tu avais bien dit que tu savais invoquer les vents"
"Oui, j'ai dit ça... Mais euh..."
"C'est oui, ou c'est non?"
"Bah on va dire que c'est plutôt non. Je suis pas certaine de pouvoir agiter une voile en fait."
"Essaye toujours. Ca pourra pas être pire, de toute façon."

Et voilà comment je me retrouve sur le gaillard arrière, face aux voiles avec ma flûte entre les mains et pas la moindre idée de ce qu'il me fallait faire, le tout sous le regard du capitaine à qui j'avais sauté au cou quelques longues heures plus tôt quand nous avions quitté Kendra Kâr. J'essaye quelques notes, pas vraiment capable de retrouver ma mélodie tellement j'ai peur.

"T'inquiètes pas, je vais pas vous jeter à l'eau, peluche. Mais mon fils est magicien et lui aussi galère avec ses sorts. Je compte juste t'aider."
"M'aider ? et comment ?"
"En te lançant un défi, tout simplement. Certains peuvent apprendre dans les livres et dans le vide, d'autres ont besoin qu'on ait besoin d'eux pour que leurs fluides réagissent. Je t'ai vu répéter ces quelques notes toutes la nuit, ce qu'il te faut, c'est un besoin. Une nécessité. Regarde ces voiles toutes plates. Imagine mes hommes entrain de devoir ramer sous la pression d'un lutin qui veut des chaussettes et fait voguer ce navire."

Mue par l'engouement du capitaine, et par la peine de ces pauvres hommes torturées et menacées par je-n'ose-imaginer quelle malédiction que pourrait proférer Luneoh, je me lance dans ma mélodie. Je retrouve mes notes directement et j'entends une voix douce derrière moi murmurer des paroles que je ne comprends qu'à moitié : "tu crois que la terre t'appartient tout entière, pour toi ce n'est qu'un tapis de poussière.". La flûte de cristal de mon maître me donne alors l'impression de s'envoler.

(Je peux le faire, je peux le faire, je peux le faire !)

Je répète inlassablement les mêmes notes, mobilisant le vent qui coule dans mes veines et fait briller le cristal que je caresse du bout des doigts. "Mais la terre n'est que poussière tant que l'elfe ignore comment il peut pendre en mille couleur l'air du vent !" Sous ces paroles, le vent se déclenche. Je me concentre et recommence la même mélodie. Mais loin d'être un sort d'attaque à l'heure actuelle, ce sont les vents que j'invoque et qui viennent gonfler les voiles, nous portant un peu plus vers Oranan, cité de Rana. Mais au bout de trois rafales, le sort se stoppe, plus rien ne sort de ma flûte, plus rien ne sort non plus de mes doigts.

"Les Dieux t'ont permis de lancer ça, c'est déjà bien, petite créature. Il est temps maintenant de prier les Dieux pour les remercier et peut-être que Rana nous enverra ses vents."

Les quelques matelots autour de moi m'applaudissent. Je suis épuisée et j'ai besoin de calme. Il me faut apprendre à prier maintenant, paraît-il.

"Et on prie comment ?"
"Il suffit de t'adresser à Rana et de la remercier, ce n'est pas plus difficile."
"Mais elle est où ?"
"Trouve le vent, et hurle dans le même sens que lui. Le souffle de l'air portera ta voix jusqu'aux Dieux."

Savoir dans quel sens le vent va n'est pas chose difficile, il me suffit de tourner sur moi-même lentement et de voir où mes fines mèches de soie volent. Même la moindre petite brise fait battre mes cheveux.

"Regarde, le vent vient du Nord-Est, il est léger, mais il est là, nous allons pouvoir passer la pointe de Bouhen dans la soirée s'il se lève."

Suivant la direction du vent, je me rue, n'hésitant pas à sauter les escaliers, jusqu'à l'avant du navire.

"RANA !!! MERCI POUR LES SORTS !"
"On a fait plus long, mais c'est pas trop mal pour une première prière."
"Tu crois qu'elle m'a entendue ?"
"Je l'espère, on verra bien."

******************************


La journée n'est pas à son plein quand le vent se lève, il vient du Nord-Est. Les voiles sont gonflées à fond et je suis presque honteuse de mon petit sort.

"Rana est avec nous mes compagnons ! Droit vers la pointe de Bouhen !"

"Tu crois qu'elle m'a répondu ? Ca fait longtemps quand même."
"Les Dieux sont loin, il faut plusieurs heures pour qu'ils aient le message."

******************************


Les deux jours suivant passèrent plus vite, entre prières, musique à la flûte, apprenant même un air de marins elfes qui, malheureusement, ne fait pas vibrer ma flûte. En essayant aussi la partition du vieil homme et en découvrant qu'elle me permet de m'envelopper d'un nuage de brume solide. En apprenant aussi à faire tourbillonner les vents autour de moi. Loin d'être une magicienne aguerrie, j'ai malgré tout un petit talent qui peut être utile, celui de faire danser les gens autour de moi pour les rendre heureux comme ce fût le cas le dernier soir.

Même si ce soir, mes visions me reprennent. J'ai des mains noires comme celles d'un Hafiz, mais fines comme celle d'un elfe. Un vide profond m'envahit, je n'arrive plus à chanter et un rire machiavélique s'échappe de ma bouche quand je tente de miauler de plaisir.
(Je ne comprends plus rien de ce qui m'arrive, ce n'est pas moi. Non, ou plutôt oui, c'est moi, La grande Jusztriin Tlin'Baraghlek, la sème-la-poisse, reconnue à travers tout Nirtim voire plus loin encore à travers le monde entier.)
Je secoue la tête dans tous les sens, non c'est impossible, je suis Hailindra, pas Jusztriin. Qu'est-ce qu'il m'arrive encore. Et pourquoi aurais-je envie de raser cette ville moi ? Puis je ne triche pas moi. Ce n'est pas possible...

Et c'est sur cette idée stupide de triche que finalement le monde redevient normal. Mes mains sont à nouveau blanches et poilues et surtout je n'ai plus ces idées stupides qui créent un grand vide en moi. Un marin a repris un chant et tous le suivent, les paroles parlent de femmes, d'alcool et de richesses. Les elfes voyageurs à bord de grand navires sont tous les mêmes car le thème est le même que celui entonné par les elfes gris de l'"étoile du Sud", l'aynore qui m'a déposé à Kendra Kâr, il y a de cela quatre longs jours déjà.

*************************


Fin du troisième jour de voyage, le nid de pie annonce enfin la terre et le port d'Oranan. La ville apparaît au soleil couchant, brillant de milles feux. Je suis presque mécontente qu'on soit déjà arrivé et un petit coin de ma tête prie Rana de retarder un peu la fin du voyage. Mais mes prières silencieuses n'atteignent pas la reine des vents car nous entrons dans le port, en devant serré les voiles pour modérer la vitesse. Les marins sont heureux derrière moi tandis que j'observe la ville au gaillard d'avant. Finalement, peut-être que Rana les a écoutés eux plutôt que moi.

C'est finalement avec un petit vide au fond du coeur, sans un chant ou une musique heureuse qui me viennent à l'esprit que nous débarquons en Ynorie. Ils me manqueront tous ces elfes, surtout le jeune Inratiël, le jeune fils de l'ambassadeur devenu marin pour voyager et découvrir le monde et ces mystères avec qui j'ai passé pas mal de moment finalement.



1 : Ce sont les premières notes de la flûte indienne dans l'air du vent de Pocahantas.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Dim 20 Mar 2011 19:09 
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--> La Méduse Noire

Au fur et à mesure que Sag' marchait sur les quais, il voyait les voiles noires de La Méduse Noire s'éloigner et la malédiction qu'il avait reçue lui paraissait être un lointaine souvenir. Mais une ombre s'insinua dans sa gorge muette qui devint douloureuse. Il ne pouvait même plus ouvrir la bouche car l'air dans son gosier le brûlait violemment.

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Ven 10 Juin 2011 17:52 
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Je descendis du bateau accompagné d'Exal, quelques marins étaient restés ranger, d'autres étaient partis s'amuser. Le bateau repartirait ce soir.
Nous avions dû convaincre les gardes de nous laisser accoster au port. On nous surveillait, je le savais, mais ça n'avait pas d'importance. Le bateau ne passerait pas la nuit là.

"Tu es sûr que c'est ce que tu veux ?" me demanda Exal.

"Oui."

"Que vas-tu faire seul ?"

"Partir à l'aventure. Tenter de comprendre certaines choses et apprendre à vivre sans elle."

"Ta sœur ? C'est si dur ?"

"Tu n'imagine même pas."

Nous marchâmes un moment, côte à côte.

"N'oublies pas ce que je t'ai dit tout à l'heure, on passera régulièrement dans des ports de Nirtim, au cas où tu aurais besoin de nous."

Je hochai la tête en silence. J'étais heureux de quitter ce bateau, heureux de retrouver ma solitude, mais aussi mon remord. Je ne pourrais pas retourner sur Imiftil, trop de souvenir, peut être dans quelques années. En attendant, j'avancerai seul, avec, dans un coin de mon esprit, l'image de ma sœur.


"Je vais faire le tour de l'île. Ce sera fatiguant, mais j'ai besoin de réfléchir seul et le meilleur moyen est de marcher. Merci pour les conseils. Adieu Elax. Je vais partir dès maintenant, je te laisse le bateau, prends-en soin. Je pars pour Omyre"

"Tiens, il me pose un paquet dans mon sac. C'est pour toi. Pour ton voyage. Sache qu'il faut être fou pour s'aventurer vers le nord, surtout ces dernier temps. Dahràm est pire qu'Exech je peux te l'assurer."

"Je veux explorer cet endroit. Merci pour tout et Adieu"

Il haussa les épaules et me sourit avant de me serrer contre lui.

"Adieu Tthéo, bonne chance et que les dieux te protègent."

"Adieu."

Je quittai mon ami, je devais traverser la ville avant de prendre la route de Omyre où m'attendaient sans doute de nouvelles aventures Je n'ai plus peur de l'avenir, je n'ai plus peur du pire. Il est déjà arrivé pour moi.

suite

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 Sujet du message: Re: Le port
MessagePosté: Lun 27 Juin 2011 20:52 
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Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Mitsuko voyageait avec cet équipage. Elle s'était mêlée à eux, participant pleinement aux tâches qu'incombait le petit navire à voile, navigant sur les flots déchaînés des tempête, cuisinant de son mieux pour ses camarades et nettoyant même les cales de temps en temps. L'air frais de la mer était à la fois tellement semblable, mais aussi complètement différent de celui des montagnes de Noeveris. Combien de soirs avait-elle passés seule à l'avant du bâteau à contempler en silence les étoiles ? Combien de fois avait-elle repensées à sa "famille", morte ? Mais jamais, au grand jamais, elle n'avait regretté son départ. Elle ne pouvait pas supporter plus longtemps de vivre avec les assassins de sa famille adoptive, aussi animale soit-elle.

C'est au crépuscule que le navire accosta. Le soleil était déjà bien bas et une lumière dorée enveloppait soigneusement le port d'Oranan. Pour la première fois depuis des semaines, peut être même des mois, Mitsuko posa le pied sur une surface stable, sur les pavés du port. Elle emplie longuement ses poumons de l'air du port, malgré qu'une odeur nauséabonde de poisson coupa court sa communion avec son point d'arrivé. Elle salua une dernière fois l'équipage et se mit en route. C'était la première fois qu'elle voyait autant de monde, autant de mouvement. Dans les monts de Noeveris, les quelques meutes qui s'y trouvaient ne se croisaient que très rarement (souvent en mauvais thermes d'ailleurs) et sa meute n'était peuplée que d'une vingtaine d'hommes et de loups. Combien de personnes se trouvaient ici ? 500 ? Peut être 1 000, ou plus encore. Un sourire niais s'afficha sur le visage de la jeune fille. De nombreux indélicats la bousculaient, mais peut lui importait, elle était heureuse, et rien à cet instant ne pouvais troubler son bonheur.

Cet homme un parmi tans d'autres à bousculer l’adolescente. En pivotant un peu sur le côté elle plongea son regard de braise dans les yeux d’émeraude du colosse, elle plaqua sa poitrine contre le torse de ce dernier, glissa sa main au niveau de la hanche et dénoua doucement la petit bourse qui pendait à la ceinture du maladroit. Sa main se ferma nette sur la poche de peau, remplie de quelques pièces, et la voleuse disparut dans la foule. Un rictus moqueur étira les lèvres de Mitsu.

"Les hommes ici ne sont pas plus malins que ceux du Nord." Chuchota-t-elle, sans que personne ne daigne lui prêter une quelconque attention.

Le soleil n'était déjà plus visible dans le ciel. Si elle ne voulait pas dormir dehors, elle devait se mettre en quête d'une taverne. Telle une ombre elle glissa dans les ruelles sombres d'Oranan.



Meurtre dans les ruelles sombres de la ville.

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