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 Sujet du message: Les habitations
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 22:27 
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Les habitations


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Éclectique ! Voici bien le mot pour définir l’enchevêtrement des maisons composant la ville de Darhàm. Une maisonnette Kendrane peut très bien côtoyer une masure Tuloraine ou encore une demeure dans le plus pur style Omyrhien (post-invasion orque, bien entendu) ou Shaakt. Bref, mieux vaut ne pas chercher la logique qui a commandé sa construction, il n’y en a aucune.

La majorité de ces habitations semble avoir connu des jours meilleurs, présentant au mieux des façades défraîchies, au pire des taudis qui tombent en ruine. Seul le quartier de la grande résidence royale apparaît comme un modèle avec ses grandes bâtisses entretenues, abritant la fine fleur des courtisans nobliaux et véreux ainsi que les marchands les plus prospères. Il n’est pas rare d’y croiser des soldats hétéroclites patrouillant dans les rues. C'est l'unique endroit où la sécurité intéresse réellement le roi, d'ailleurs.

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Chibi-Gm, à votre service !


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 16 Jan 2009 17:07 
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Une fois entrée, je fis le tour pour m’assurer qu’effectivement mon domaine n’avait pas été violé. Et comme à chaque fois, rien n’avait bougé, rien ne trahissait une visite importune. Après ces précautions, je défis mon baudrier et posai mon fourreau sur la petite table qui trônait pauvrement dans la pièce presque vide. Je ne possédais que le stricte nécessaire dans mon « antre », cette table, une chaise, un lit, une armoire et un baquet en bois. Je n’avais pas besoin de plus puisque je n’avais pas de vie propre. Débarrassée de mon arme, je m’allongeai sur le lit miteux, dont le matelas nécessitait un nouveau fourrage de paille fraîche.
En cette nuit froide, je laissais aller des pleurs qui ne tardèrent pas à ruisseler sur mon visage. Ces larmes trahissaient mon malaise sous-jacent. Je me sentais si… Lasse… C’était bien le mot, le seul qui résumait ma vie dans cette ville. Je n’en pouvais plus de répéter chaque jour les mêmes gestes, voir les mêmes têtes. Un train-train quotidien monotone dans lequel je me perdais. Où était ma liberté ? Partie bien loin, un souvenir flou et enfoui. La vision de Thirani, enchaînée comme une traîtresse, et cette mission m’avaient au moins permis d’ouvrir les yeux : dès le moment où j’étais devenue une « gardienne », cette liberté à laquelle j’aspirais tant s’en était allée. Je l’avais troquée contre ma sécurité et un peu plus de confort, avec l’impression de l’avoir enfin conquise. A cette époque, je n’étais encore qu’une morveuse naïve qui croyait les belles paroles qu’un homme lui avait contées, en dépit de mon enfance dans un bordel de Dahràm.
(Braydan… Je te hais !)

Sur cette pensée entêtante, tournoyant dans mon esprit telle une litanie, je m’endormis toute habillée, les yeux secs mais le cœur encore empli de ce trouble. J’aurais aussi bien pu partir pour le royaume de Phaistos de cette manière, la fatigue nerveuse plombant mon cerveau et le forçant à un repos sans rêve où seul le vide et le noir régnaient en maîtres. Pourtant chaque soir, je plongeais dans ces ténèbres et accueillais l’oubli éphémère qu’elles m’offraient.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 27 Mar 2009 13:22 
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Je fus réveillée le lendemain matin par un tambourinement insistant sur ma porte. Les idées encore brumeuses et pleines de sommeil, je tentai d’y mettre bon ordre pour comprendre d’où venait ce bruit répétitif et intempestif. La voix rocailleuse qui se fit alors entendre s’y appliqua bien mieux que moi.
« Naya ! Ouvre cette porte ! »
(Vrarbag ! Que fait-il ici ?!)

La tête instantanément claire suite à cette injonction du garzok, je me levai d’un bond et ouvrit le battant comme si ce n’était qu’un seul et même mouvement. J’apparus alors dans l’encadrement de la porte, les cheveux complètement dépeignés et les vêtements froissés d’une nuit agitée. Non pas qui j’y accordais la moindre importance mais il me semblait que la montagne de muscles qui se trouvait devant moi ne le voyait pas de cet œil. Je me décalai pour le laisser entrer et, pas une seconde après que j’eus refermé la porte, Vrarbag m’en apportait la confirmation.
« Tu devrais être plus sur tes gardes… Qui sait ce qui peut arriver la nuit. »
« Je suis une grande fille. Je sais prendre soin de moi. »
« Comme tu le veux mais je t’aurais prévenue. Tiens, voilà la récompense du chef pour ta mission. »

Le géant me tendit une petite bourse qui tinta délicieusement à mes oreilles ainsi qu’une courte cape en bon et fin lainage. Le choix était très bon pour moi, je devais changer la mienne depuis bien longtemps.
« Hum, mer… »
« Braydan a une nouvelle mission pour toi. »
(Encore ! Il peut pas me lâcher celui-là ?!)
« Tu n’aurais pas dû être si efficace hier, si tu voulais être tranquille. » répliqua-t-il sur un ton que l’on pourrait qualifier de mielleux, autant que le permettait sa voix dure comme du roc.

A cette réflexion, je remarquai que je n’avais pas pris la peine de cacher mon déplaisir à être ainsi importunée par cet homme. Oubli risqué s’il en était mais je ne pouvais plus rien y faire maintenant. Nonchalante, je levai les épaules au ciel comme si je n’y avais même pas songé un instant, comme si ma réaction était simplement due à une pensée désagréable qui m’avait traversée l’esprit, étrangère à tout ça. Rapidement, j’accrochai mon épée à mon côté, passé le mantelet sur mes épaules et tentai de discipliner un tant soit peu mes cheveux afin de suivre le garzok qui m’attendait pour retourner auprès de son maître.
(Bon chienchien va !)

Et je le suivis tout aussi docilement qu’un animal domestiqué, pareille à Vrarbag, mais la colère sourdait en moi. Comme me l’avait fait constater mon sombre compagnon, je venais de m’enchaîner plus fort encore à cet homme détestable et mon courroux était bel et bien sur le point de jaillir à sa face.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 5 Juin 2009 18:41 
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Parvenus face à la bâtisse défraîchie qui servait de quartier général aux Gardiens, le même scénario ridicule recommença et le garzok m’interdit l’accès de la maison pour aller prévenir Braydan de mon arrivée avant de revenir me chercher. C’était devenu une habitude pour ce porc qui se croyait encore le redoutable combattant qu’il avait pu être naguère, usage que je n’aurais plus à supporter à l’avenir. J’allais le lui dire clairement et aujourd’hui : plus jamais je ne recevrais d’ordres émanant de lui. Je suivis Vrarbag, le cœur battant comme cents tambours dans ma poitrine, le sang affluant par vagues rageuses jusqu’à mes tempes et la gorge comme serrée dans un étau. Seuls ceux qui me connaissaient auraient pu détecter cette tension interne, trahie par un très léger tressaillement des muscles de la mâchoire. Bien que ma décision fût prise, la peur de venir défier Braydan dans son antre, entouré de ses hommes prêts à tout pour lui plaire, me rongeait de l’intérieur.

« Bonjour Naya ! J’ai une nouvelle mission pour toi. Tu connais Thirani ?… Oui, bien sûr que tu la connais. Cette… garce m’a trahis… »
(Elle ?! Ça m’étonnerait bien !)
« J’ai donc décidé de l’envoyer à des amis qui ont besoin… de main d’œuvre. »
(Je t’en foutrai de main d’œuvre !)

Espérant que cet homme qui m’avait vu grandir ne détectât pas la haine mélangée de crainte et de dégoût qu’il m’inspirait, je ne soufflais mot à cette déclaration, restant telle une statue au visage de marbre alors qu’une seule envie m’habitait : faire comprendre à ce monstre d’égoïsme ce qu’il en coutait de vouloir m’utiliser. Je le fixai sans sourciller, avec ses mains croisées sous le double menton naissant, les coudes appuyés sur le bureau, dans cette pièce sombre simplement éclairée par endroit grâce à des lampes noircies par l’usage. De son côté, il attendait pour me laisser le temps de mariner à l’idée d’emmener une des « nôtres » au navire qui convoyait des esclaves vers la sombre ville d’Omyre ou encore celle des Shaakts, Caix Imoros. Pourquoi m’avait-il choisie, moi, pour cette mission ?

(Il sait !)

C’était la seule explication qui me venait à l’esprit, il connaissait mes projets, mon désir de retrouver la liberté, de briser la chaîne qui me reliait à lui. Et il m’envoyait à l’abattoir, offrant les deux qui l’avaient trahi. Cette certitude s’imposa à moi, aussi vive qu’une lumière en pleine nuit. Je luttais pour ravaler les mots qui scelleraient ma chance de m’enfuir. J’accepterais sa dernière demande, sans avoir aucunement l’intention de la mener à bien. Je partirais, lui signifiant par ce geste ma volonté, même si pour cela je devais quitter la ville et fuir ses sbires. Il n’était pas éternel et, s’il continuait à vivre comme il le faisait, soit un de ces ennemis aurait sa peau, soit ce serait sa débauche.

« A qui je dois l’amener ? » demandai-je d’une voix blanche.
« Au capitaine du Serpent des Mers… Faites-la venir. »

La mise à l’épreuve commençait directement, sans temps mort qui aurait permis d’échafauder un plan d’action. Tandis que je vis Thirani être amenée dans la pièce, les mains toujours couverte de chaînes et le visage plus tuméfié que la veille et d’où toute expression de défi avait été effacée. C’était une personne brisée. Toute cette mise en scène pour m’envoyer le message : « Voilà ce qu’on fait des traîtres ! » Un frisson d’aversion me parcourut le corps, pas à la vue de cette jeune femme qui avait torturée à n’en pas douter, mais envers cette façon de faire déloyale. Je me croyais caparaçonnée contre les horreurs dont pouvaient regorger cette ville mais je me trompais, leurrée par mon appartenance aux « Gardiens de l’Ombre ». La protection que m’avait apportée le clan m’apparaissait dans toute son horreur à ce moment, la réalité devait être bien pire que ce que j’avais imaginé. Ma volonté de ne pas me mêler des affaires louches avait dressé un mur entre moi et les agissements du clan, muraille de papier qui s’effritait depuis la veille pour finir de s’effondrer face à la vérité qui m’était envoyée en plein figure. D’un simple et ignoble geste de la main, Braydan me signifia mon congé, petit chef sûr de son bon droit à disposer ainsi de la vie de ceux qui lui étaient normalement fidèles. Serrant les dents et les poings, je bataillais contre moi pour tenter de ne rien montrer, et réussis à sortir d’un pas à peine trop raide pour être totalement naturel, deux acolytes encadrant celle que je surnommais ma blonde ennemie.
(Ces deux types vont me causer des problèmes.)

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 5 Juin 2009 19:40 
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Bien que faiblement éclairé, je voyait tout les petits détails de cette pièce, environ deux mètres de hauteur, carré dont les cotés de devait pas dépassé les quatre mètres,
un mobilier êxtremement simple composé d'un lit, d'un bureau, d'une chaise et d'une armoire en bois massif protéger par un gros cadenas, inviolable...
Sans m'en rendre compte je m'assit sur le lit et sombra dans un sommeil profond au bout de quelques minutes. Le lendemain matin, la marée haute étant présente, j'entendais le fracas des vague sur les rochers creusée au bout de toutes ces années passée à marteler le rivage. Les marins, réveillé depuis déjà plusieurs heures, s'affairait à respecter les ordres de leur contremaitre criant à s'en rompre les cordes vocales les ordres du matin.
Je m'habilla, rapidement et simplement, pantalon de cuir noir, botte violette sombre et bracelet de force en cuir noir et comme chaque matin depuis bientôt cinquante ans, je partie faire mes intenses séances d'endurance et de musculation.

Je sorti par la trappe donnant sur le toit pour ne me faire repérer, un réflexe que j'ai appris à respecter depuis mon séjour dans les montagnes de Mertar, et commença les échauffement adéquate, quand je me sentis prêt je partie vers le sud en sautant de toit en toit jusqu'a rejoindre les plaines, arrivé sur place je m'arreta et sans perdre de temps me mis en position et commença la musculation.

Arrivé à bout de souffle et dégoulinant de sueur je me reposa puis partie à la recherche d'une proie, je me mit donc en route vers l'ouest et au bout de quelques minutes de concentration intense je finit par percevoir le faible bruit d'animaux sauvage , je prit donc le temps de regarder à quoi j'avait affaire, et je vit à quelques mètres des oiseaux
innoffensif, je tira ma dague noir de sou fourreau et d'un geste précis et sec, je tua le premier tout en sortant de mon camouflage et décapita l'autre, puis en quelques secondes je fît un feu et fît cuire ces animaux et les mangea pour me rassasier mon jeun de trois jour , quand j'eut finit, je remarqua qu'un Mantis me regardait avec une attention toute particulière, me rapellant les rumeurs sur ces bête étranges, je décida de me faire tout petit et de gagner la rivière.

Quand j'arriva, le Mantis était partis, surement attiré par une proie plus intérrésante que moi, pensant que je n'était pas arrivé la par hasard, je me désabilla et me lava.
Ayant fini, je me rabilla et repartis vers Dahràm en marchant tranquillement, mais toujours sur le qui-vive.. Je ne revit pas le Mantis cette journée la, mais vit un couple de jeune gens qui me lanca un regard méfiant avant de partie plus à l'est.

En arrivant aux alentours de Dahràm, je remarqua que plusieurs buisson tremblais, je me mit tout de suite en position de défenses et marcha calmement vers la ville.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 16 Mai 2010 16:29 
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En venant des ruelles

(A-t-il déjà vu les arbres ? Une laie et ses petits fouillants la mousse à la recherche de leur pitance ? Où est-il né ? Peut-être ici, enfant d'une prostituée et d'un homme de passage ; peut-être n'a-t-il jamais connu son père, l'affection d'un foyer. J'aurais pu être comme lui. Naître dans cette ville, sur ce continent. La vie en a voulu autrement, j'ai vu le jour en Nosvéris... Pour me retrouver ici, ironie du sort. Enfin... j'ose espérer qu'il me mènera aux portes de la ville et que je m'en sortirai sans encombre. Dehors ne peut pas être pire qu'ici.)

La ruelle ressemble à une autre pour ceux qui ne les connaissent pas ; Noroeb s'orientait autrefois dans la forêt avec la même assurance que le fait son guide, Eitan Rire ainsi qu'il s'est présenté après quelques tournants, lorsqu'il a osé à nouveau parler sans crainte d'être découvert par ses pourvuivants. Sa captivité ne lui cause aucun tort en apparence, au bout de sa longe il sautille d'un pavé proéminent à l'autre avec l'équilibre d'un moineau passant d'une branche à l'autre, marche le front haut, le torse bombé, fier malgré la boue qui souille sa chemise, colle ses cheveux bruns, crotte son pantalon de drap et est probablement entrée dans ses galoches. Il faut dire que son cerbère n'a guère une meilleure allure, aussi sale que celui qu'il tient en laisse, il ne fait pas montre d'autant de superbe et progresse courbé, comme si les avancées qui réduisent le ciel à une étroite bande bleue sombre tirant progressivement sur le noir l'écrasent de toute leur décrépitude. L'un parle, l'autre, silencieux, n'émet pas même un son pour intimer au premier de l'imiter.

Enfin ils parviennent à la boutique promise, au milieu de ce qui semble être la concentration des habitations. Le marchand doit fournir le quartier en bien divers et variés, évitant aux habitants de s'aventurer trop loin pour quérir ce dont ils peuvent avoir besoin ; lui seul assume les risques du transport, et le fait grassement payer. L'aisance du personnage est trahie par les linteaux sculptés des portes et fenêtres ; ce sont des frises présentant ce que tout honnête fermier peut produire à force de travail : fromage, jambons, larges miches de pain, écheveaux de laine, une ribambelle de légumes du potager. Et si le passant ne relève pas la subtilité du message transmis par les ornements, ignorer le panneau de bois peint, où apparaissent un inventaire exhaustif des produits mis en vente à l'intérieur, accolés à une bourse d'où sortent deux belles pièces dorées, lui est impossible.

Sans hésiter, Eitan soulève le heurtoir figurant un poisson charnu à la queue en anneau et s'apprête à le lâcher lourdement quand se fait entendre un déclic ; à ce son, il repose doucement la tête aux écailles figurées contre le disque de fer coulé au bois.. Un petit volet s'ouvre derrière un grillage à hauteur de taille, la lumière de l'autre côté de l'épais panneau de bois projetant au sol cinquante carreaux dorés, obscurcis presque immédiatement alors qu'une figure rougeaude faisait son apparition, mangée dans sa partie inférieure par une épaisse barbe noire.

(Un nain ! Ils existent donc !)

"Qu'est-ce tu veux Eitan ? T'as vu l'heure ? Heureusement qu'j't'ai vu v'nir, l'patron aurait pas aimé êt' réveillé à c't'heure."

"Mon copain ici présent veut acheter des provisions pour un voyage. T'as ça?"


"Ça s'pourrait bien... fais voir la couleur de ses yus."

"Eh, pas fou maître nain, on sort pas nos yus en pleine rue. J'sais pas si t'as vu d'la où t'es, mais fait nuit. On préfère pas s'attarder. Alors tu nous dis si t'as c'qu'on d'mande ou on file voir si ya des commerçants plus disposés à r'cevoir d'belles et honnêtes pièces."

"Bien sûr que j'ai de provisions pour les voyageurs, 'spèce de nigaux, on vend de tout ici, t'as pas oublié quand même."

"Nan..." Se tournant vers Noroeb "Bon, vas-y, dis lui ce que tu veux qu'il nous serve et nous fiche la paix, j'aime pas rester là"

Noroeb s'approche légèrement, demeurant à une distance prudente d'Eitan, et après un rapide inventaire mental de ce qu'il lui faut expose des besoins au nain :

" Combien pour deux miches de pain d'un kilo, le même poids de viande, et l'alcool le plus fort que t'ai"

"C'est pour boire l'alcool, ou pour les vilaines coupure qu'tu t'es faite ?"

"Pour les coupures"

"Donne moi 5 yus pour la nourriture, et autant pour l'alcool"

"Marche conclu".


Le nain referme le volet d'un geste sec, pousse le loquet qui le verrouille, sans pour autant laisser entendre le moindre cliquètement signalant qu'il va ouvrir la porte aux deux clients. Eitan fait signe à Noroeb d'aller voir du côté d'un renflement dans le mur. Il s'agit d'un quart de sphère de métal, muni d'une porte sur son côté droit et d'un simple oeilleton sur son côté gauche ; EItan ouvre la porte, révélant une cavité éclairée par un oeilleton donnant sur l'intérieur de la boutique et Noroeb en jetant un coup d'oeil par son oeilleton observe le nain en train d'empiler soigneusement les tranches de viande séchée sur une pièce de tissu blanc, et les deux kilos atteints - ce dont le Wotongoh a pu juger au volume - il dépose par dessus les deux miches de pain, elles même enveloppées dans des linges blancs. La suite de la procédure est naturellement le dépôt des pièces sur le plateau prévu à cet effet, et pour éviter tout litige, Noroeb les empile une à une sous l'oeil attentif du nain. Les termes de l'échange convenus, chaque parti ayant déposé sa part, le nain fait tourner le plateau, probablement grâce à une manivelle actionnant quelque astucieux système mécanique. Noroeb ouvre la porte, et conformément à ce qu'il attendait trouve ses provisions, qu'il s'empresse de ranger dans son sac.

"Merci maître nain" Mais il n'obitent aucune réponse, le marchand est déjà reparti ranger ses pièces de monnaie et reprendre son poste de garde. Eitan s'est dégourdi les jambes le temps de la transaction, d'une secousse Noroeb le fait revenir à portée de voix basse "Bon, maint'nant tu m'amènes aux portes, et j'te relâche. Clair ?"

Vers la porte

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Noroeb / Wotongoh / Voleur


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 16:07 
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Sèvothyr rentra dans l’arrière-boutique pendant que demi-orc ferma la porte derrière lui.
Il se trouvait dans la boutique d’un dénommé Pachak, un humain qui l’avait retrouvé dans la rue il y a une vingtaine d’années alors qu’il était à deux doigts de la mort. Le magasin était constitué de 3 pièces, la plus grande, est celle qui se trouvait à l’entrée principale et qui donnait sur la rue.
A l’intérieur se trouvait des étagères sans portes et des caisses remplies de babioles, d’armes, et vêtements pour la plupart usés. Un grand comptoir était disposé au fond, derrière lequel se trouvaient deux portes, une à droite et une à gauche. Celle de gauche menait dans chambre de Pachak, et celle de droite, est ce qu’ils appelaient « la réserve ». C’est d’ailleurs là que qu’étaient Sévothyr et Drubash, ici se trouvaient d’autres étagères et caisses remplies de bric à brac invendus ou invendables.

Après avoir tiré 3 verrous l’orc se tourna vers le demi-elfe.

-Pachak t’attendre, lui pas content maugréa t’il en secouant la main.

Sèvothyr poussa un soupir exagéré.

-Bon, voyons ce qu’il a à me reprocher cette fois ci.

Il se dirigea vers une caisse située dans un coin de la pièce, à quelques pas de l’entrée et ôta le couvercle. Celle-ci contrairement aux autres était totalement vide, au fond se trouvait une poignée qu’il tira, levant ainsi la trappe qui constituait le fond de la caisse et laissant alors apparaître une échelle menant à une pièce plus bas.

-Lui t’attendre dans sa chambre !

Sèvothyr fit la sourde-oreille, et descendit l’échelle en retenant de sa main libre le « faux fond de pièce » qu’il laissa ensuite retombé quand il fut assez bas.

Il sauta ensuite lestement à terre et jeta un regard circulaire ; la pièce faisait toute la surface du magasin, réserve et chambre de Pachak comprises, 2 petites tables rondes sur lesquelles tremblotaient la flamme de quelques bougies, occupaient le milieu de la pièce. Contre les murs se trouvaient des meubles délabrés certains contenant de la nourriture, d’autres des vêtements. Il y avait aussi deux caisses remplis de matériel pour divers choses ; pelles, torches, cordes,…. Il s’y entassait également de vulgaires couteaux, quelques épées courtes, et même un arc. A sa droite, dans le coin, se trouvait une grande paillasse, là où dormait Grubash, au fond et sur les cotés se trouvaient cinq sorte de hamacs, deux au fonds de la pièce, deux autres sur le coté gauche et l’autre sur le coté droit.

Il s’intéressa alors aux occupants de la pièce qui était au nombre de deux.
Une étrange petite créature était assise sur un des tabourets qui entouraient les tables, elle ressemblait à un mélange de gobelin et de…d’hobbit… ou de lutin…ou alors de kender c’était dur à savoir. Le demi-gobelin, qui avait poussé un petit cri perçant quand Sèvothyr avait sauté à terre, se tordait les doigts et le regardait avec deux grands yeux noirs globuleux. Sa peau était verte, et quelques touffes de cheveux bruns parcouraient son crâne. Il avait à peu près le corps d’un gobelin mais moins poilu et plus fin, ses mains et ses pieds étaient de petites tailles, proportionnellement à son corps, ses ongles étaient relativement longs et pointus. Son visage avait des traits réguliers, fins, et les mimiques qui agitaient sa bouche, comme s’il déblatérait une séries de paroles que seul lui pouvait comprendre, laissant voir de petits crocs aiguisés. Son nez était légèrement retroussés et ses oreilles un peu pointues. Le curieux spécimen devait mesurer dans les 1,10 mètre, il était très jeune.

-Sèv…Sèvothyr.*bégaya t’il en inclinant la tête*

Ce dernier se dirigea vers les hamacs du fond dont l’un était occupé, en assénant au passage une claque sur le dos du demi-gobelin qui répondit par un cri strident.

-Ca va Fluron ?

Il atteignit les hamacs et se jeta sur celui qui était libre, une fois bien calé il tourna la tête vers son voisin, qui n’avait rien à voir avec la petite créature.
C’était un bel humain de grande taille, 1,80 mètre, qui, les mains croisées derrière la tête avait les coudes qui cachaient une partie de son visage. Seul son nez et sa bouche qui mâchonnait un long brin d’herbe étaient visibles.


-Raftael mon ami, il te reste une tige pour moi ?


L’interpellé ne répondit pas, il n’esquissa même pas un geste, comme s’il n’avait rien entendu. Sèvothyr n’insista pas et imita sa pose, joignant ses mains derrière la tête et mettant un pied sur l’autre. Seules les paroles incompréhensibles que Fluron marmonnait à toute vitesse pour lui-même troublaient le silence.
Soudain le dénommé Raftael murmura d’une voix grave :

-J’aimerais pas être à ta place.

A peine avait il fini sa phrase qu’on entendit la trappe s’ouvrir et se refermer dans un claquement sourd, tandis qu’un gros bonhomme vêtu d’une grande robe rouge dévalait l’échelle tant bien que mal.

-Sèvothyr ! *glapit’il une fois arrivé à terre.*



->-Indiscipline

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Sevothyr, Semi-Shaakt, Fanatique


Dernière édition par Sèvothyr le Jeu 24 Juin 2010 11:38, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 16:08 
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Le visage cramoisi, il se dirigea aussi que lui permettaient ses courtes jambes vers le fond de la salle, ignorant le demi-gobelin qui avait sauté de son tabouret pour se réfugier sous la table, sentant la dispute venir.
Arrivé entre les deux hamacs, tourné vers celui qu’il avait interpellé, il glapit à nouveau mais plus fort.

-Sèvothyr !

-Mmhh ?

-Regardes moi quand je te parle !

(Allons bon finissons en vite).
Il se leva en soupirant et fit face à l’homme d’une cinquantaine d’années nommé Pachak. Ce dernier, furibond, faisait bien une tête de moins que lui, le haut de son crâne dégarnit luisait comme le pommeau d’une épée. Comme chaque fois qu’il le voyait, le demi-elfe dût retenir un petit rire. L’allure qu’essayait toujours de se donner Pachak ne cessait jamais de l’amuser.
Il portait une longue robe de noble marchand, qui cependant était complètement usée et rapiécée. Sa barbe grise était grossièrement taillée en pointe, et à son cou pendait un vieux médaillon terne, en forme de soleil, qu’il avait il y a longtemps acheté une poignée d’or à un marchand crapuleux, pourtant réputé pour la mauvaise qualité et la provenance douteuse de ses marchandises.

-Où étais tu ENCORE passé ?

-J’étais allé me balader, tu devrais savoir depuis le temps, que je préfère nettement sortir en soirée plutôt qu’en journée.

-Et toi, tu « devrais savoir depuis le temps » *reprenant son expression d’un ton dédaigneux* que je refuse que tu sortes comme ça en pleine nuit, les rues ne sont pas sûres ici ! (Tu crains pour moi ou pour ton porte monnaie). Tu n’es vraiment qu’un ingrat ! c’est grâce à moi que tu vis encore, moi, qui t’ai recueilli alors que tu étais en train de crever dehors tel un mendiant, moi, qui t’ai nourri, logé et élevé comme un fils (comme un esclave plutôt) tout comme eux !


*il désigna de son index boudiné Raftael qui n’avait pas bougé d’un pouce depuis que Sèvothyr était arrivé, et Fluron, qui, tapi sous la table observait la scène de ses grands yeux craintifs*

-….Et à propos où sont Caldor et Ernest alors ?

Encore plus énervé par cette nouvelle insolence Pachak grinça des dents.

-Ernest est parti faire le serveur à une des tavernes qui est sur le port, parce que lui au moins, a suffisamment de jugeote pour qu’on ait pas toujours à être derrière lui (Bien sûr, l’intellectuel du groupe), et Caldor votre aîné (Et le gentil grand frère…) est parti à ta recherche !


Sèvothyr soupira, cela pouvait encore durer longtemps, prenant alors un air faussement peiné il dit :

-Je te prie de m’excuser, pour tout t’avouer j’étais parti vers les quais, j’avais entendu dire qu’un navire marchand allait bientôt arriver, demain je crois, je voulais donc demander aux services maritimes s’ils pourraient m’engager pour décharger les marchandises. J’espérais que quand tu verrais la paie que j’aurais ramenée tu aurais été fier de moi…

-Ohhh mon garçon…. *Pachak se radoucit tout d’un coup, il posa ses grosses mains sur les épaules du demi-elfe qui se raidit imperceptiblement* et que t’ont-ils dit alors ?

Sévothyr baissa la tête.

-…Ils fermaient quand j’arrivais, ils n’ont pas voulu m’ouvrir, mais je repasserais demain !

Le « tsss » que fit Raftael faillit lui arracher un sourire, mais apparemment Pachak n’avait rien entendu.

-Ne t’en fais pas mon garçon, tu iras demain, reposes toi maintenant.

La trappe s’ouvrit soudain violemment et un demi-elfe aux long cheveux bruns dévala l’échelle, une fois à terre il fit volte-face vers Sèvothyr et le foudroya du regard. De taille moyenne, il avait le teint bleu pâle, et ses yeux noirs lançaient des éclairs. Il portait des jambières en cuir et une armure légère de moyenne qualité, à son coté pendait une épée longue. Tandis qu’il se dirigea d’un pas vif et souple vers Sèvothyr, Fluron se recroquevilla sous sa table et Raftael cesse momentanément de mâcher.
Une fois arrivé devant lui il le saisi par le col, Pachak s’interposa.

-Caldor ! Du calme ! Il était juste allé se proposer pour un petit boulot.

L’interpella relâcha lentement sa prise en interrogeant du regard le commerçant grassouillet.
-Apparemment un navire va bientôt arriver avec beaucoup de marchandises, il était allé postuler pour décharger.

Sur ses mots il tourna les talons pour partir.

-Mais ne recommence pas, d’accord Sèvothyr ?

-Bien bien.

Ce dernier, un sourire narquois aux lèvres soutenait le regard perçant que dardait sur lui Caldor. Quand Pachak se fut suffisamment éloigné, le demi-Eàrion lui murmura :

-Tu arrives peut être à l’embobiner, lui, mais avec moi ça ne marche pas me prends tu donc pour un idiot ?

Sèvothyr émit un léger rire.

-Mais de quoi parles tu donc?

Une claque retentissante lui répondit.

-Caldor du calme !

Pachak qui avait posé une main sur l’échelle revint au pas de course.

-Excusez moi je me suis laissé emporté, c’est juste que je ne comprends pas pourquoi il n’aurait aucune sanction. *il tourna la tête vers le marchand* Cela éviterait vraiment qu’il recommence.

Après quelques secondes de réflexion Pachak acquiesça :

-Soit, je te laisse te charger de ça *il leva son index en fronçant les sourcils* mais ne le frappes plus je le veux en bon état !

Caldor hocha la tête. Pachak gravit l’échelle tandis que le demi-Eàron reporta son attention sur l’insolent, qui le regardait avec toujours la même expression aux lèvres.
Inspirant lentement il se força à se calmer, *diable qu’il détestait ce sourire*.

-Savais tu *dit il après un moment de silence* qu’il y a effectivement un navire de marchandises qui arrive demain ?

-Bien sûr, puisque je suis allé me proposer pour le décharger.

Se retenant avec peine de regifler l’impertinent il continua.

-Parfait alors…sauf qu’ils sont au nombre de deux, ils arriveront en début d’après midi… *il essaya en vain d’imiter l’expression railleuse de son interlocuteur* Demain matin j’irais personnellement au service maritime pour te recommander.

Voyant que Sèvothyr n’offrait aucune réaction il calma à grande peine une nouvelle bouffée de colère.

-Sache que si tu n’y vas pas je le saurais, et à ce moment là ne comptes pas sur Pachak pour prendre une fois de plus ta défense.

-Compris chef. *dit ce dernier en s’inclinant*

Furieux Caldor tourna les talons et se dirigea vers l’échelle, il posa la main sur un barreau et tourna la tête vers Raftael et Fluron.

-Vous 2 ! Vous l’accompagnerez aussi, la prochaine fois vous n’aurez qu’à le retenir avant qu’il ne fasse une de ses folles escapades nocturnes.

Fluron, les mains sur la tête émit un pitoyable gémissement et Rafteal resta impassible.
Il grimpa, claquant la trappe derrière lui.
Raftael bougea enfin, il se leva de son hamac et se dirigea vers une armoire qu’il ouvrit, prit une bouteille d’hydromel et but une gorgée. Il se tourna ensuite vers Sèvothyr, le fixant d’un œil bleu, l’autre était couvert d’un bandeau noir, sur lequel tombait de fins et raides cheveux châtains, qui eux-mêmes descendait jusqu’au niveau de ses côtes.

-Content de toi ? *dit il après un moment de silence*

Sèvothyr le rejoignit, leva la main pour prendre la bouteille mais Raftael écarta son geste du revers de sa main.

-Allons il n’y a rien eu de grave, détends toi un peu.

-Il serait peut être temps que tu te mettes à grandir. *il lui fourra la bouteille dans les bras et retourna à son hamac*

Fluron sortit de sous la table, jetant des regards nerveux autour de lui. Le demi-elfe bu quelques gorgées.

-Je te signale que pratiquement trois fois ton âge.

Ignorant la remarque, l’humain une fois installé repris la même pose que précédemment. Le demi-gnome dit alors d’une petite voix aigue.

-Co..comment ferais je .p..pour décharger t..toutes les marchandises J..je ne suis pas assez r..robuste !

Sèvothyr posa les ses yeux gris sur la petite créature dont le visage était agité de tics.
-Fais des pompes jusqu’à demain matin on verra ensuite.

Il rejoignit sa couchette. Quelques instants plus tard Raftael lui murmura.

-Tu as encore quelque chose derrière la tête je me trompe ?

-Ah…. Peut être, peut être pas.

Aucun des deux ne rajoutèrent un mot, le demi-elfe entendit Fulron souffler les bougies et regagner son hamac. Caldor ne redescendit pas, peut être qu’il essayait de se calmer avant, ou avait préféré dormir dans une auberge plutôt que de le revoir songea Sèvothyr, mais à vrai dire il s’en fichait. Ils s’endormirent peu après. Le lendemain, ils se levèrent tard partirent pour le port.




->-Au quartier des marins

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 25 Juin 2010 00:33 
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La lumière du soleil pâle éclairait péniblement le vestibule de la vieille maison. Aucune bougie n’était allumée, tout était baigné dans un noir complet. Je distinguais à peine le bout du couloir. Un vieux meuble poussiéreux en piètre état sur la droite supportait le poids de capes diverses. Leurs propriétaires, apparemment aux nombres de trois, devaient se trouver dans l’une des pièces de la maisonnette.

Quand mes yeux eurent pris l’habitude de l’obscurité, je détaillais le vestibule. Il prenait la forme d’un large couloir, à peine meublé, les toiles d’araignées envahissaient le plafond, plutôt bas d’ailleurs. La poussière recouvrait le plancher et des traces de pas se distinguaient parfois, dans la saleté et la fine couche grisâtre. Aucune fenêtre, au bout du couloir un vieil escalier de bois en colimaçon, grimpait à l’étage. Sur la gauche , un tabouret à trois jambes, usé et légèrement bancal. Une porte en bois de frêne encastrée dans le mur attira mon attention. À pas de loup, me voilà en train de plaquer mon oreille à la porte, attentif au moindre éclat de voix.

Le silence froid indiquait l’absence des trois personnes supposées présentes, doucement j’enclenchai le déclic de la porte, nerveux, m’attendant à tomber nez à nez avec un autre gardien. Ce qui n’arriva pas, la porte s’ouvrit en grinçant abominablement , sur une pièce aux fenêtres fermées, plus sombre encore que le couloir. Une unique bougie éclairait l’accès à une cave, via une trappe, à droite au fond de la salle. Je distinguai très mal l’ameublement, et c’est à tâtons, poussé par ma curiosité maladive que je m’enfonçais dans la salle, qui empestait le renfermé et une lourde odeur d’encens. Je sentis un tapis de peaux sous mes pieds, et butai contre une chaise ou un autre tabouret, la pièce devait être un salon.

Enfin arrivé devant la trappe, je note un miroir sur le mur en face. Un petit miroir au cadre en fer rouillé reflétait mon visage blanchâtre. Mes cheveux roux tombaient sur mes yeux, on ne pouvait les voir avec exactitude. Je souriais, je ressemblais à une goule dans l’obscurité. Qui de moi ou des éventuels roublards allait être le plus effrayé si l’on en venait à tomber nez à nez? Mon sourire se figea soudain, lorsqu’un autre visage grisâtre, terrifiant, au regard noir se dessina derrière moi.

Je fis volte-face, balançant mon poing d’un mouvement circulaire devant moi. Mon attaque ne fit pas mouche, et tétanisé par la peur, je fixais le visage inexpressif. Il se tenait au fond de la pièce, les yeux comme deux trous noirs, D’une blancheur grisâtre, verdâtre. Il ne bougeait pas, silencieux dans l’ombre. À y regarder avec plus d’attention, il n’avait même pas de bouche.

Le face à face dura une bonne minute, puis devant l’inactivité de l’inconnu, je me permis un mouvement dans sa direction. Un pas, puis un autre. Je plissais les yeux, et me rendis compte que l’inconnu portait en réalité un masque. Puis d’un coup, comprenant mon erreur je me fendis d'un sourire. Comme pour me rassurer, j’avançai vers l’étrange masque de fer, la main tendue, et je finis par le prendre en main. C'était un simple masque décoratif, accroché là il y a longtemps, rendu verdâtre par l’obscurité et un peu rouillé par endroits. Il était inexpressif, mais en même temps , terriblement intimidant. Fasciné, je l’apportai à la lumière de la bougie, devant le miroir. Je regardai fixement, comme absent, mes mains porter le couvre face à mon visage. Là devant moi naissait un visage morne, froid, terrifiant, où pétillent deux yeux vert émeraude. Mes cheveux roux tombaient en mèches désordonnées sur le fer froid. Je reste ainsi à détailler mon étrange visage un long moment.

Soudain, un bruit au sous-sol me fait reprendre un état d’alerte. Des éclats de voix, l’une féminine et l’autre plus bourrue. Une dispute apparemment venait de briser le calme et dévoilait ainsi l’endroit où se cachaient déjà deux des quatre capes. Poussé par un besoin de savoir, j’entrepris de descendre l’échelle murale qui s’enfonçait en bas, lentement, l’ouïe en porte-étendard, prêt à me laisser choir sur la première tête qui apparaitrait sous moi. Je voyais très bien le bas de l’échelle, c’était une cave taillée dans la pierre, assez profonde. Une torche brulait sur le mur rocailleux juste à côté. La moiteur de mes mains trahissait mon excitation. Et ma droite cherchait le contact du gourdin subtilisé plus tôt. La curiosité allait-elle se retrouver payante ?

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

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    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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     Sujet du message: Re: Les habitations
    MessagePosté: Sam 26 Juin 2010 11:59 
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    Ils entrèrent, Raftael en tête, suivi de Fluron et Sèvothyr. Caldor referma la porte derrière eux et se tourna vers le demi-elfe en demandant avec une satisfaction mauvaise.
    -Vous avez l’argent ?

    Sèvothyr, avec son éternel sourire narquois aux lèvres pris les deux bourses qui pendaient à sa ceinture et les mis à hauteur des yeux du semi-Eàrion, dont le visage se décomposa.
    -Comment as-tu eu ça ??!

    -En travaillant à la sueur de mon front au port...comme ce qui était prévu d’ailleurs.

    Raftael et Fluron qui n’étaient pas aussi doués que Sèvothyr pour mentir se raclèrent imperceptiblement la gorge et se dirigèrent à la réserve pour regagner leur cache. Heureusement pour eux toute l’attention de Caldor était dirigée sur le demi-elfe.
    -Ne me mens pas ! *tonna t’il* Tu n’étais pas au port je le sais très bien ! Où as-tu eu tout cet !......... *Il n’eût pas le temps de finir, une voix aigue d’homme lui coupa la parole*

    -Allons Caldor que signifie tout ce raffut *Pachak arriva en trombe sur ses courtes et grosses jambes*

    -C’est lui ! Il n’était pas au port il !....

    Mais Pachak ne l’écoutait pas, il fixait de ses gros yeux marrons les deux bourses que tenait Sèvothyr et un large sourire fendit son visage.

    -Mon garçon ! Quel beau travail vous avez fait là je ne m’attendais à ce que vous ne m’en rameniez qu’une .

    -Mais….c’est normal vu qu’il n’est pas all !...

    Le gros marchand dit signe au semi-Eàrion de se taire et prit les deux bourses.

    -Caldor voyons que lui reproches tu, il nous ramène bien plus qu’il n’était censé rapporter *Il sembla alors juste remarquer les blessures de Sèvothyr*

    -Mon garçon mais que t’es tu donc fait au visage ??

    -C’est évident il a menti et a agressé des pass…. *Mais Pachak lui imposa le silence d’un geste impatient de la main*

    -Allons Caldor, as-tu réussi à ramener autant toi ? *ce dernier le foudroya du regard* Non quelqu’un a essayé de nous voler notre paie que nous avons durement gagné, mais nous les avons réussi à nous défendre et à les mettre hors d’état de nuire, il n’y a plus rien à craindre.

    -Je suis fier de toi *Il n’entendit pas Caldor pester* Vous avez mérité une bonne soirée de repos et de détente.

    Sèvothyr ouvrit de grands yeux, imitant l’expression qu’un enfant auquel on promettait un paquet de friandises.

    -Pourrons nous aller à l’auberge des voyageurs ?

    Voyant le sourire de Pachak s’effacer légèrement il rajouta.

    -Nous pourrons an même temps voir s’ils cherchent du personnel.

    Le grassouillet marchand hocha la tête, son sourire en partie revenu.
    -Bonne idée, vous l’avez bien mérité après tout mais ne tardez pas trop là-bas.

    Il s’en alla et Sèvothyr alla à la réserve en souriant au passage à Caldor qui tremblait de rage.



    ((( Suite ->La mystérieuse bouteille.)))

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    Dernière édition par Sèvothyr le Sam 26 Juin 2010 12:12, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Les habitations
    MessagePosté: Sam 26 Juin 2010 12:00 
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    Sèvothyr ouvrit la trappe qui était dissimulée au fond de la caisse habituelle et dévala l’échelle qui menait à leur pièce secrète.

    Raftael qui avait remis un bandeau sur son œil gauche et Fluron étaient assis à une table avec un jeune humain aux cheveux courts et bruns, coiffés en bataille. Celui-ci était mince et de taille moyenne, quand il aperçut le demi-elfe il rajusta une paire de lunettes qu’il avait sur son nez pointu et le salua.
    -Sèvothyr, félicitation pour votre pêche *rajouta t’il avec un sourire espiègle*

    Ce dernier alla s’assoir avec eux en saluant d’un signe de tête le jeune homme.
    -Ernest.

    -Oulà en effet ils t’ont pas loupé, tiens prends ça *Il se leva et se dirigea vers une armoire où il prit une petite fiole et revint avec* C’est une potion de vitalité, elle régénère tes….

    -Merci je sais *Il avala une gorgée et sentit ses blessures picoter puis le démanger, peu après il ne sentit plus rien, même plus la douleur, il passa un doigt sur sa joue, l’entaille avait pratiquement cicatrisé, la chair n’était plus à vif et la peau avait bien repoussé.*

    -Alors que voulais-tu nous dire tout à l’heure. Lui demanda Raftael.
    -Ah oui.

    Le demi-elfe reposa la fiole sur la table et raconta l’apparition de Zarachy ainsi que leur entretien. A la fin un silence lourd régna, que troubla Ernest quand il émit un long sifflement.

    -Se serait le rêve s’il n’y a pas d’entourloupes… j’en ai ma claque de faire la vaisselle tout les soirs moi !

    Fluron marmonnait pour lui d’imcompréhensibles paroles et Raftael était immobile, impassible, le regard perdu.
    -Qu’en penses-tu ? * Lui demanda Sèvothyr*

    -Je me méfie… je ne sais pas pourquoi mais c’est un peu louche. Et je te signales en passan qu'on aurait pu tous y rester avec son "test"

    -[color=#408000Mais ça ne coûte rien d’aller le voir ! Autant discuter directement avec lui pour qu’on s’en rende vraiment compte.][/color]

    Raftael hocha lentement la tête au bout d’un moment. Fluron demanda tout d’un coup à toute vitesse.

    -Et s…si en f..fait ce n’était qu’une em…embuscade pour nous cap…capturer ??

    -Ne t’en fais pas s’il voulait vraiment vous capturer il l’aurait fait de suite au lieu de nous fixer un rendez vous où nous allions peut être ne pas aller.

    Sèvothyr acquiesça d’un hochement de tête. Ils parlèrent encore un long moment, puis le soir venu ils se préparèrent à partir.

    -Tu viens ? demanda Raftael au demi-elfe, les autres venaient de monter ils ne restaient qu’eux dans la pièce.

    -J’arrive je vais ranger des affaires, je te rejoins.

    Il se dirigea vers son hamac et jeta un coup d’œil au-dessus de son épaule, l’humain était monté. Il sortit alors la troisième bourse de sa ceinture et la cacha au milieu de ses vêtements dans son coffre. Jamais Pachak ou Caldor n’iraient fouiller là, ils ne se douteraient jamais qu’au final ils avaient gagné trois bourses et non deux. Au bout d’un petit moment d’hésitation Sèvothyr se servit et pris sept dizaines de pièces qu’il mit dans un porte monnaie personnel où s’accumulaient déjà d’autres dizaines de pièces.
    Vérifiant à nouveau qu’il était bien seul dans la pièce il sortit la curieuse bouteille que Zarachi lui avait donné et observa son contenu plus attentivement.

    Dedans flottait une sorte de boule noire brillante de laquelle s’échappaient de la fumée.. ou des vapeurs de même couleur. La petite sphère sombre émettait aussi une faible lueur grise, s’il avait éteint les bougies à ce moment là, elle n’aurait même pas pu éclairer ses traits. Tout tournoyait en désordre à l’intérieur de la bouteille, la texture était très troublante, elle était à mi-chemin entre le liquide et la fumée. Sèvothyr trouvait ça magnifique à voir, il aurait pu rester des heures contempler ces gracieuses et mystérieuses substances s’entremêler les unes aux autres.

    Il s’aperçut soudain que son cœur battait à tout rompre et sans savoir pourquoi, il déboucha la bouteille d’un geste tremblant et la porta à son nez. Des vapeurs s’échappèrent et montèrent droit à ses narines, Sèvothyr eût alors l’impression que son cerveau enfla d’un coup, son crâne lui fit mal et sa vue se brouilla tout aussi soudainement. Une légère fraîcheur envahit son corps et il se sentit trembler. Tout n’était plus que sensation, il n’était plus capable de réfléchir ni même de penser.
    Il réalisa à peine qu’il venait de porter la bouteille à ses lèvres et avala aussi vite qu’il pouvait la puissante substance.
    Ce fût alors comme si la circulation de son sang doubla de vitesse, comme si le débit d’un simple ruisseau passait soudain au débit d’un torrent. A moins que ce ne fut autre chose ?qui s’agitait et bouillonnait ainsi dans son corps ?
    Quand la petite sphère traversa sa gorge il sentit cette dernière geler sur place. C’était comme si il avait avalé d’un coup un verre d’eau trop froide, sauf qu’il sentit distinctement la sensation de froid se répandre dans toutes les parties de son corps, voir même dans toutes ses cellules.

    Cependant ce froid intense n’était pas désagréable, loin de là… puis elle se fit petit à petit moins forte, faisant place à une sensation de douce chaleur, comme si son sang devenait momentanément plus chaud. Il ne remarqua pas que son ombre s’était allongé momentanément avant de regagner sa taille normale.
    Tour se calma peu à peu, il constata alors qu’il était à genoux par terre et que ses yeux étaient très humides, mais le bruit que fit quelqu’un en descendant l’échelle le fit se ressaisir. Il tourna la tête et aperçut Ernest.

    -Que fais tu on t’attend.

    -J’arrives j’arrive.

    -……Tout va bien ?

    -Très bien je te rejoins.
    C’était vrai, malgrès l’explosion de sensations qui avait secoué son corps il ne sentait nullement fatigué, au contraire il se sentait comme déborder d’une certaine vitalité intérieure.
    Le jeune humain lui jeta un coup d’œil perplexe et gravit l’échelle. Sèvohyr se releva et frappa ses mains l’une dans l’autre, il mit précieusement la bouteille vide dans ses affaires et courra rejoindre les autres dehors.

    Une chose était sûr maintenant, quelque soit les propositions de Zarachy il le rejoindrait.



    ((( Suite -> La proposition.)))

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     Sujet du message: Re: Les habitations
    MessagePosté: Jeu 22 Juil 2010 21:17 
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    Alors que mon pied se pose sur les derniers barreaux de l'échelle, l'odeur d'encens déjà forte au rez-de-chaussée est presque insupportable dans la cave. La pièce est haute et assez large, les dimensions d’une cave à vin personnelle, plus large en tout cas que la pièce du dessus. Des murs de pierres grises sont habités par une multitude d’araignées au vu des toiles. Quatre torches brulaient en crépitant sur chacun des pans de mur, pour améliorer l’éclairage, on a disposé des bougies écarlates sur une vieille table en bois au fond de la salle ; c’est de cette même table qu’émane l’étouffante fumée d’encens.

    Trois personnes se tiennent là, vêtues de bures noires. La jeune femme rousse que j’ai suivie sermonne un homme grassouillet,le teint hâlé et les cheveux noirs bouclés. Un autre homme, blond à la peau blanche, les regarde avec dépit. Par chance, l’escalier ne débouche pas directement dans la pièce centrale, mais dans une alcôve renfoncée, ce qui me permet de rester hors de leurs champs de vision.

    « Comment peux-tu être aussi stupide ! Cette viande est avariée !Pourrie ! Tyriska n’en voudra pas ! Tu a pris notre enfant pour un chien ?! », hurle la jeune femme, ses yeux cernés de noir exagérant son regard incendiaire.

    « ce n’est pas de ma faute ! Il y a des problèmes au cimetière. Au dire de Gergiore, il n’a pas pu me fournir en morceaux de cadavre frais, un étrange bonhomme achète à prix d’or les cadavres les plus frais.» grogne le brun dodu. « En plus, j’ai plus de nouvelles depuis quelques jours. Les rues qui mènent au cimetière sont barricadées pour la plupart. »

    « Je me fous des problèmes de Gergiore. Anlla ! Qu'est-ce qu’on va donner à notre bébé quand elle arrivera ? » elle pointe d’un doigts rageur le mur à l’opposé, mur auquel je n’avais pas prêté plus d’attention. Pourtant, une grille tordue ferme tant bien que mal un orifice béant, le mur a été cassé, puis creusé. À présent que mes yeux détaillent l’étrange prison, je note quelque chose d’inquiétant, les parois sont recouvertes de toiles d’araignées, épaisses et filandreuses. Vu le diamètre du tunnel creusé,approximativement 1m80 sur 2m de large, le bébé doit peser son poids.

    « On lui donnera quand même Depheline, on n’a rien d’autre, et je préfère ça plutôt que de lui offrir mon bras pour satisfaire son appétit. Et puis, elle doit bien attraper quelque chose plus bas, je te rappelle qu’on a creusé jusqu’aux égouts. » dit le blond sur un ton glacial,Coupant court à la dispute. « Anlla ! Va jeter la viande dans la cage, l’heure du repas approche ! »

    Le gros bonhomme, saisit le sac à viande posé sur la table et fait une moue écoeurée, à mon avis, l’encens lourd servait à couvrir l’odeur putride de la viande en décomposition. En grognant, il se dirige vers l’antre du « bébé », comme il s’approche de ma cachette, je grimpe prestement quelques barreaux, me dissimulant lestement, avant de redescendre et de le suivre à nouveau du regard.

    Le lourdaud s’arrête soudain à un mètre de la cage et fixe quelque chose longuement avant de balbutier. « Perier… y’a un homme dans l’antre… ». Mon sang se glace, m’ont’-ils repéré ? Le blond lève un sourcil inquisiteur, et se dirige si vite vers la cage, qu’il passe devant l’alcôve sans me voir. Je jette un œil vers le trou, et aperçois effectivement une silhouette humaine avancer lentement vers la lumière.

    « Arrêtez-vous ! Qui que vous soyez ! », ordonne le dénommé Perier. La silhouette continue son avancée avec une lenteur presque mécanique et émerge de l’ombre. Perier ouvre la grille et va à l’encontre de l’homme en lançant un second ultimatum. « Je vous ai dit d… merde ! »

    Le blond s’étrangle en détaillant le quidam. Une peau blême, violacée, des yeux morts et une mâchoire tombante où prédominent des dents verdâtres et saillantes. Le Mort-vivant, car s’en est un sans aucun doute, ne semble pas très abimé, en témoigne la surprenante vivacité de ses mouvements,qui bien que maladroits, le font se ruer en titubant sur le blond, poussant un râle d’affamé.

    Ce dernier tourne les talons et se rue hors de la cage, se heurtant à Anlla qui referme la grille. Ce contretemps fort fâcheux permet au mort-vivant de se jeter contre la porte, envoyant les deux hommes au sol. Depheline, restée en arrière depuis le début, va à la rescousse de ses deux comparses, dégainant la dague de sa ceinture. D’un coup bref, elle frappe le zombie au visage, lui entaillant la figure, de l’œil jusqu’aux lèvres. À peine perturbé, le zombie émet un grognement et tente d’attraper la jeune roussette qui pousse un cri de terreur. Anlla et perrier, se redressent d’un même élan et se joigne à depheline pour repousser le cadavre.

    « D’où sort-il ?! Des égouts? » Grogne Anlla, alors qu’ils repoussent le zombie tant bien que mal vers la cage. « Surement andouille ! l’autre bout du tunnel mène dans les galeries des vieux égouts de Dàrham, il doit y avoir… Mille nécroses !!! », jure Perier, avisant ses comparses d’un regard inquiet vers la galerie sombre.
    Trois,non quatre silhouettes décharnées se trainent vers eux, mugissant et grognant de leurs plaintives voix rauques, des bras pourris, des doigts brisés, des bouches édentées et gercées. « Anlla ! Va refermer la grille !!! on retient cette horreur.»

    Moi, toujours caché dans l’alcôve, je ne pouvais détacher mon regard de la scène. Le brun s’élance vers la porte au moment où un chuintement baveux se fait entendre du couloir sombre. S’élançant hors de l’ombre, une énorme araignée grise, une Lycosidae, plus communément appelée l’araignée-loup, se jette vers la viande fraiche qui sue a grosse goutte, attrapant Anlla d’un bond nerveux. L’arachnide avoisine les 1m20, et plaque le gros bonhomme avec fracas contre la table, écrasant cette dernière et renversant bougies et encens.

    Ce brusque passage devant mes yeux me réveille soudain. Il faut m’enfuir ! D’où viennent les morts-vivants ? Comment se fait-il que l’araignée n’ait pas été attaquée par ce fléau ? Pas le temps de répondre. Anlla hurle comme un porc, alors que l’araignée le mord à la gorge, étouffant son cri dans un gargouillis écoeurant. De l’autre coté, Perier est plaqué au sol par deux morts-vivants, Depheline toujours aux prises avec le premier. Mon cœur bat la chamade, en mémoire me reviennent les histoires de héros masqués, d’action héroïque, d’exploit. Pour le gros je ne peux plus rien faire, mais pour le blond et la rousse…

    Sur un coup de tête, je sors de l’ombre et m’élance vers les deux survivants pour exécuter un magnifique pied sauté, dégageant les cadavres de leur proie blonde. Puis, j'attrape le mort-vivant qui s’acharne à essayer de mordre Depheline. Je le tire violemment en arrière et d’un croc-en-jambe l’envoie au tapis. Perier, me toise un moment, confu, puis dégaine une dague et commence à reculer en tenant les morts-vivants à l’écart. Je regarde la rousse, elle reste surprise, son visage se reflétant sur l’acier verdâtre du masque me dissimulant. Je la regarde longuement aussi, ne sachant que lui dire.

    Une poigne désagréable attrape ma cheville. Le zombie revanchard tente de me faire chuter au sol avec hargne. Les quatre autres ont tôt fait de m’encercler.
    (hé ben…il a belle mine le héros) me dis-je. Un glougloutement dégoulinant se fait entendre. Prés d’un cadavre fraichement éventré du gros Anlla, la lycosidae semble s’intéresser de nouveau aux autres proies. Le plaisir de la chasse se lit dans ses huit paires d’yeux. Perier, sans égard pour nous, s’élance vers l’alcôve pour remonter l’escalier. Attisant la convoitise de l’araignée, qui s’élance à sa poursuite et se heurte violemment à l’échelle, juste après que le blond a gravi les 10 premières marches, l'araignée grimpant à sa suite.

    Pendant ce temps, je tente toujours de dégager mon pied de l’affreux pourri. Je me sens idiot d’avoir tenté ce geste héroïque. Ce genre de chose ne paie pas à Dàrham. La roussette me dévisage, elle va m’abandonner à mon sort elle aussi. À ma grande surprise, la voilà qui plante violemment sa dague dans le poignet du mort-vivant, qui lâche prise. Plus le temps pour réfléchir. J’empoigne le bras de ma Tributrice et charge avec elle dans un zombie, l’envoyant valdinguer au sol. Si prendre l’échelle à la suite du blond et du « bébé », n’est pas une bonne idée, il vaut mieux tenter de foncer dans l’antre,jusqu’aux égouts en croisant les doigts pour éviter de tomber sur un nid de macchabées-vivants. Nous voilà tous deux, disparaissant dans les ténèbres du couloir…

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      "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

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      ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
      ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
      ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
      ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
      ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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       Sujet du message: Re: Les habitations
      MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 02:00 
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      Encore une journée stérile qui venait de passer pour Mercurio. Aujourd'hui, il a à nouveau vaguement cherché un nouveau boulot sur les quais et dans le quartier marin, mais rien de bien concluant.

      C'est quand même incroyable qu'aucune taverne ou auberge de la ville ne cherche de videur ! Et puis aucune taverne ou auberge ne le veut en tant que plongeur, à cause de sa fourrure.
      En plus, ça faisait plusieurs mois que les dockers étaient tous à la rue, maintenant que la mode chez les marins était de décharger eux-même les marchandises qu'ils rapportent.

      Mercurio commençait à désespérer de trouver un job comme il les aime. Faire les gros-bras ou transporter de lourdes charges, c'était un travail simple qui ne l'engageait pas à grand-chose, et même si le salaire était parfois très léger, ça lui suffisait amplement pour vivre, surtout depuis que le propriétaire de l'appartement où il vit est mort égorgé par le voisin du dessous et que plus personne ne vient réclamer de loyer. Il faudra qu'il pense à le remercier, un jour, sinon ça aurait fait longtemps qu'il se serait retrouvé à la rue.

      Mais c'est aussi que Mercurio, qui aime sa petit vie tranquille et solitaire, n'a pas vraiment envie d'un travail qui le ferait bouger plus que nécessaire ou qui pourrait lui attirer des soucis dont il ne veut pas.

      Devenir marin ou pirate ? Rester des semaines, voire des mois entiers en mer à risquer le naufrage à la moindre tempête ou au moindre combat, mais surtout être forcé de cohabiter avec d'autres gens durant tout ce temps lui semblait plus être une torture qu'autre chose.
      Devenir soldat ou milicien ? Devoir se soumettre à une discipline militaire, devoir enquêter, combattre des gens... Trop compliqué et fatiguant.
      Devenir commerçant, artisan ? Ils sont tous à Dahràm à la solde de groupes de bandits divers qui n'arrêtent jamais de les menacer et de les exploiter pour des trafics divers et se retrouvent souvent mêlés à des règlements de compte, il avait vu ça durant son dernier job de videur. Et puis de toute façon il n'y connait rien et n'a pas assez d'argent pour ouvrir un tel commerce.
      Devenir un sbire de plus pour ces organisations de bandits ? Non, c'était trop d'ennuis possibles et obéir à un petit chef nerveux et cruel ne lui plaisait guère.

      En fait, il aurait vraiment fallu que Mercurio se trouve sur les bords de la famine pour qu'il se mette à vraiment s'intéresser à ce genre de travail. Mais bien qu'il ne gagnait pas beaucoup d'argent, il en dépensait très peu.

      Car passer sa vie à flemmarder chez soi ou dans les rues de la ville, à s'alcooliser et à regarder le temps passer n'était pas une vie très coûteuse. A part pour manger, pour boire et pour faire de temps en temps appel aux services de prostituées, il ne dépensait presque jamais d'argent et ne ressentait pas spécialement le besoin d'en avoir plus. Là était le caractère de Mercurio. Aucun désir. Aucun espoir. Aucune déception. Aucune souffrance. Il errait ainsi dans la vie, sans jamais vraiment ressentir de tristesse ou de joie. La seule chose qu'il avait toujours voulu, c'était garder sa tranquillité au chaud et les ennuis au loin. Sa vie actuelle lui convenait donc très bien, il avait juste besoin d'un petit boulot.

      Mercurio ne se plaisait donc logiquement pas dans les travaux qui nécessitait beaucoup de réflexion et de communication. Un job un peu solitaire et sans grande surprise était son idéal.

      Il commençait à penser de plus en plus à devenir un "Corbeau Tueur", comme on dit à Dahràm. Vous savez, une de ces personnes qui se réfugie dans un coupe-gorge, attend qu'un quidam passe, le tue plus ou moins discrètement et dépouille les poches de son cadavre.

      Il se disait simplement que, même s'il n'avait jusque là jamais eu le véritable besoin de tuer quelqu'un, finalement s'il devait le faire, ça ne le dérangerait pas vraiment, et puis faire du simple racket était quelque part plus risqué car la victime aurait peut-être envie de se venger par la suite. Un tueur un tant soit peu discret n'a pas ce genre de problème. Et puis franchement, à Dahràm, où une personne se fait égorger tout les quarts d'heure, ça n'avait rien de bien extraordinaire. Et la milice, déjà peu présente, se fiche pas mal de l'insécurité totale qui règne en ville tant que ça ne regarde pas les affaires d'Oaxaca.

      En plus il serait indépendant, bosserait quand il le voudrait, n'aurait pas à subir les hurlements d'un patron ou les plaintes de collègues. Finalement, ça devait être pas mal comme gagne-pain, se disait-il en cette nuit tombante. Dès demain, il irait à la forge toute proche s'acheter une arme dans ses moyens -un poignard peut-être- puis trouvera un endroit un tant soit peu discret, ensuite il essayerait de voir si ça marche ou pas. Il n'avait pas grand-chose à perdre finalement.

      Mais la nuit ne fût pas de tout repos. Outre le son de l'écume des vagues s'éclatant sur le port, le vent marin qui sifflait dans les ruelles, les chants habituels et railleries des marins éméchés et les invitations publicitaires des prostitués qui sont devenus de véritables berceuses pour tout habitant de Dahràm résidant près du quartier portuaire, un autre bruit se faisait entendre.

      Un vieux clochard sous sa couverture pourrie était en train de crever à petit feu à à peine deux pas de la porte de son appartement depuis maintenant une semaine. Il a passé toutes les dernières nuit à tousser et cracher le sang comme un recalé du royaume de Phaïtos. Incroyable qu'aucun voisin ne l'ait encore achevé, d'habitude on peut leur faire confiance pour régler ce genre de nuisance vite fait. Il faut vraiment tout faire soi-même ici.

      Mercurio se disait simplement qu'il s'en chargerait lui-même demain, tout en essayant de dormir comme il le pouvait maintenant.



      Une Bonne Lame

      _________________

      Playlist de Mercurio

      A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
      celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
      C'est la morale des temps nouveaux.
      Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
      et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
      Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

      --------------------
      Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


      Dernière édition par Mercurio le Jeu 14 Oct 2010 15:02, édité 1 fois.

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       Sujet du message: Re: Les habitations
      MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 18:38 
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      Noir. Oui, il faisait noir. Je ne voyais presque rien, seulement à quelques centimètres devant mes yeux. L'odeur était nauséabonde, l'air ambiant humide, poisseux même, et il prenait à la gorge. J'avais mal. Ma tête. J'avais l'impression qu'elle avait servit de ballon pour les enfants qui s'en étaient donnés à cœur joie. Mes muscles aussi me faisaient souffrir, mais pas autant. Je me redressai sur moi même, épiant du regard le reste de la pièce. Ce n'était pas bien grand. Deux mètres sur trois, peut-être... Il n'y avait rien, hormis deux chaines ornées de menottes accrochées au mur.

      (Un cachot !!!)

      Comment ce pouvait-il que je sois ici, cloitré dans une prison sombre et dégoutante ? Les hommes ? Oui, les hommes... C'étaient eux les coupables. Coupable de m'avoir emprisonné pour légitime défense. La cupidité des hommes n'a donc pas de limite ? Plus je vie, plus je m'en convainc.

      Un couinement vint troubler ma paix. Le silence avait été mon seul réconfort dans cette cellule humaine. Je fixais la provenance du son, et je fus désagréablement surpris de voir que je n'étais pas seul. Un rat grignotait des miettes sur le sol. Soit il ne m'avait pas vu, soit ma présence ne le dérangeait pas outre mesure. Dans tous les cas, il m'importunait de par ses bruits exécrables. La haine monta en moi, comme devant un cher humain, bien rose et débile. C'était le même sentiment. Je voulais sa mort ! Mon regard se posa fixement sur lui, et, de mes fluides magiques, j'essayais d'avoir un résultat. Maigre effort pour maigre succès... Je me rapprochais un peu et dirigeais sur lui ma petite main frêle. Encore un échec. Décidément, tout ne se passait pas comme ça, en levant la main ou en le voulant. Il me fallait donc trouver autre chose. J'essayai de lancer mon sort habituel, mais avec un sentiment différent. Je mêlai à la haine la peur de mourir, car oui, dans cet endroit sombre, c'était l'émotion la plus présente en moi. Je brandissais une nouvelle fois ma griffe en sa direction. L'ombre de celle-ci se détacha alors et se dirigea vers sa cible - le rongeur bruyant. A peine arrivé à destination, elle s'évanouit dans la pénombre sans même le toucher.

      (Rhaaaa, je vais t'avoir sale bête!)

      Je me reposais alors quelques minutes, durant lesquelles j'essayais d'entrevoir le sort en lui même, de le visualiser, de l'amadouer. Je devais voir le spectre comme un morceau de moi-même, comme une excroissance de mon propre corps. Je repris un peu d'assurance, me redressa une nouvelle fois et redirigea mon bras vers la bestiole. Je fronçais les yeux, me concentrant fortement, et subitement, l'ombre réapparut. Je dus mettre toutes mes forces psychiques pour la contrôler et la faire aller où je le voulais. C'était comme avoir un troisième bras, mais que l'on aurait pas bougé pendant des jours, et qui se serait engourdi. J'orientais donc l'ombre vers mon ennemi de fortune, espérant réussir mon coup. Elle s'enroba autour de celui-ci qui échappa un nouveau couinement sonore. Le rat fila dans un trou du mur et échappa à ma vue. Je sentis alors monter en moi un peu d'énergie, je recouvrais peu à peu un minimum de force. J'étais loin de maitriser ce sort, mais j'étais sur la bonne route.

      (Haha ! J'ai trouvé un truc drôle ! Et en plus il me montre la sortie ! Qu'elle aubaine ! )


      ((apprentissage du sort : ombre vampirique ))

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       Sujet du message: Re: Les habitations
      MessagePosté: Jeu 6 Jan 2011 18:10 
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      Au bout de deux longues minutes a trainer derrière lui la shaakt qui ne faisait pas son poids ('tain qu'elle est lourde la garce, la prochaine fois la tète suffira), il arriva devant la bâtisse. La lumière luisait maintenant a l'intérieur, et on percevait en se rapprochant de la porte la grande agitation qui s'en dégagait, ponctuée de régulier cris dans une langue qui lui était inconnue, mais dont l'intonation laisser à penser qu'il s'agissait de jurons... Nombreux, variés, et surement très très vulgaires.

      Maltar hésita quelques secondes, avant de frapper à la porte. Toute activité cessa brusquement dans la maison, des bruits de pas se rapprochèrent de la porte, puis cessèrent

      Entrez!

      Délicatement, il tourna la poignée de la porte et la poussa. A peine fut elle ouverte qu'un grésillement caractéristique se fit entendre. Il se jeta au sol instinctivement alors qu'un éclaire fusait au dessus du tète. Coup de chance, la décharge avait l'air d'avoir été envoyé pour la tête d'une personne plus grande qu'un gobelin de moins de 5 pied de haut. A 4 pattes sur le sol, il scruta la pièce en face a lui a la recherche de son nouvel agresseur, couteau déjà en main, prés à bondir.

      Image


      C'était un gobelin qui lui faisait face. Du genre vieux rachitique qui à pas l'air commode, même selon les critères assez particuliers qui régissait la race. Le surplombant de toute sa petite taille, il se avança lentement vers lui, son regard passant successivement de Maltar à la dépouille derrière lui.

      'savais bien qu'ça empestait l'elfe... Ton nom?

      Maltar repris tant bien que mal ses esprits. Il se souvint du vague discours qu'il avait préparé pour annoncer a l'occupant de cette habitation qu'il avait rattrapé et bravement combattu, au risque de sa vie, les voleurs qui l'avaient spolié de ses biens, les avaient récupéré était venu frapper à sa porte pour, comme tout con de héros qui se respecte, les lui rendre, le tout en essayant de toucher une récompense ou un avantage quelconque en nature l'air de rien, façon "non non, ce n'est pas la peine" pour clore d'un "mais si vous insistez, j'accepte, vous avez tellement l'air d'y tenir". Tout ceci lui semblait bien insipide tout d'un coup.

      Maltar, et merci de poser vos baguettes. je me suis permis de frapper a votre porte parce que...

      Pa'ce qu' t'à récupéré qué'qu'chose qui sortait d'chez moi. J'sais r'connaitre l'odeur d'une garce Thimérienne qu's'est introduit dans ma demeure

      il cracha sur le corps sans vie.

      "Du bol qu'ce soit pas moi qu't'ai chopé, chiure de nonne."

      Il reporta son attention sur le jeune gobelin

      Lève toi.

      Peu rassuré, maltar ne se le fit demander deux fois.

      Hurmpf, tout enduit d'sang qu't'est. 't'félicite pas, du travail de goret qu'tu m'a fait là...

      Il huma l'air.

      J'sens deux sangs différents sur toi... et aucun qui ne t'appartient d'ailleur. T'remonte dans mon estime tien. D'où qu'y vient l'deuxième flot d'hémoglobine?

      D'une guerrière d'la même engeance. Elle à essayer d'sauver sa collègue.... et n'a pas fait mieux qu'elle.

      Il pointa son doigt dans la direction d'où il venait en essayant de se faire plus imposant qu'il ne l'était.

      J'l'ai laissé là bas, dans la ruelle.

      QUOI?! GRISCHKARTZA! Ramène moi vite s'tas d'viande ici avant qu'd'autes ne l' vois et n's'posent des questions inutiles!

      N'ayant pour l'instant d'autres priorités que celle de ne pas se faire griller, Maltar fit sans hésiter volte face et repartit au trot là sur les lieux de l'affrontement.

      Et plus vite qu'ça! Hurla l'ancien.

      Et c'est comme s'il avait le diable au cul que Maltar courrait maintenant, manquant a plusieurs reprise de glisser sur le sol humide

      Et rend moi mes rouleaux, bougre d'imbécile!

      Là, s'en était trop, on ne le traite pas de bougre de quoi que se soit. Il stoppa sa course, sorti la sacoche contenant les parchemins de son gigantesque fourre tout, la fit tournoyer telle une grosse fronde et l'envoya avec colère s'écraser au pieds de l'acariâtre gobelin , une lueur de défi dans le regard.
      Le silence se fit. Surpris, l'ancien regarda deux seconde la sacoche qui gisait dans une flaque à ses pieds, incrédule, puis plongea un regard luisant de colère dans celui du jeune gobelin. Le face a face dura quelques secondes, secondes durant lesquelles, il faut bien l'avouer, Maltar, sans rien en laisser paraitre, regretta profondément son geste et manqua de faire dans son froc. L'agitation avait, a force d'éclats de voix, réveillé une bonne partie du voisinage. Partout on devinait derrière les volets clos, la frêle lueur des chandelle de suifs que l'on vient d'allumer.

      Finalement, le vieux gobelin esquissa un mince sourire, presque imperceptible

      Bin qu'est'ce qu'tu reste planté là, bile de mérou! Dépêche toi!

      Puis il jeta un cou d'oeil sur les fenêtre plus ou moins éclairés.

      Et que j'n'en vois pas un mettre son nez dehors, ouvrir ses volets, ni même jeter un oeil sur la rue! B'diou d'voisins trop curieux!



      la suite ici

      _________________
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      Dernière édition par Maltar le Mar 11 Jan 2011 04:03, édité 2 fois.

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