L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 04:53 
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Les battements d’ailes s’évanouissent et le livre s’ouvre enfin vous dévoilant une pièce qui ressemble à la salle principale d’une auberge. Ou plus précisément ce qui avait pu en ressembler jadis, sous un meilleur jour. L’endroit dans lequel vous vous retrouvez n’est guère à son mieux, l’endroit est miteux, sale et une odeur fétide emplie vos narines.

Tout au fond de la pièce se trouve cet homme d’âge mûr à l’air enragé qui isolé derrière le bar, se parle à lui-même, vous dardant tous d’un regard sévère. Une bouteille dans la main gauche, un petit verre dans la droite, il enfile verre après verre, se permettant de petites remarques que nul ne peut entendre à moins de se trouver à proximité.
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Deux autres personnes se trouvent également là, un elfe au regard méfiant et une femme qui semble triste ou perplexe (difficile à dire)
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((( En vous fiant au plan, vous verrez où votre zone correspond une fois le livre ouvert. Donc vous débutez dans la même zone que précédemment, cependant il vous est possible de changer de zone. Mais pour éviter la confusion, je vous demanderais d’indiquer entre parenthèse au début de vos posts, dans quelle zone vous êtes Pour des raisons pratiques, il m’est impossible de vous ouvrir un sujet par zone comme il a été le cas dans la page de garde couleur. Et je vous demanderais d’attendre que tout ceux de votre zone aient postées, avant de le faire de nouveau.)))

_________________
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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 14:34 
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Gentille Alylade

(Zone 1)

Soudain, il se passa quelque chose. Le silence se fit plus oppressant. Les autres avaient donc du sentir quelque chose eux aussi. Soudain, le livre dans lequel elle se trouvait sembla basculer. Mais elle ne pouvait toujours pas bouger, et malgré la sensation de chute, elle ne pouvait rien faire.

Elle attendit donc le choc, essayant au mieux de s'y préparer. Mais elle n'y arrivait pas. La chute semblait longue, très longue. Puis, la sensation disparut, et tout devint noir. Cette même obscurité qui l'avait déjà engloutie avant qu'elle n'arrive dans ce livre. Que lui arrivait-elle ? Où était-elle ? Et surtout, pourquoi y était-elle?

Et soudain, elle sentit le sol sous ses pieds, et quelque chose sous ses fesses. Elle ne s'y attendait pas et paniqua un bref instant, basculant sur le côté. Elle tomba à genoux et se rattrapa avec les mains, sentant l'un de ses poignet craquer. C'était celui de son bras déjà brisé, et cela ne l'arrangea guère. Elle s'écroula, et se retrouva sur le côté, allongée sur un parquet plus ou moins miteux. Elle venait de tomber d'une chaise en bois. Elle ne se releva pas tout de suite. En fait, elle n'osait pas. Elle ne savait pas où elle était, avait un bras qui commençait à être complètement inutilisable, et était dans une position de faiblesse.

Evangelina écouta ce qu'il se passait autour d'elle, mais n'entendait rien de dangereux. Elle entendit des marmonnements, des bruits de verres qui tintent. Mais rien qui puisse lui affirmer qu'elle était en danger.

Elle s'appuya sur son bras valide et releva la tête, regardant autour d'elle. La première chose qu'elle remarqua fut qu'elle n'était pas seule. Devant elle, derrière un comptoir aussi sale qu'abimé, se tenait un homme dans la force de l'âge, apparemment en grosse colère, le visage rouge et les yeux perçants. C'était lui qui marmonnait, seul dans son coin.

Que lui arrivait-il ? Il ne fit même pas attention à Evangelina, qui avait pourtant du faire du bruit en tombant. Dans les mains de cet homme, une bouteille se vidait et un verre se remplissait.

Evangelina tourna la tête. Elle était dans une grande pièce, apparemment d'une maison presque insalubre. Les murs étaient décrépis, le sol était sale, les tables et les chaises qui remplissaient la pièces étaient toutes plus ou moins bancales...

(Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit ?)
(Il existe des lieux que l'esprit ne peut imaginer.)

Evangelina sursauta presque, ne s'attendant pas à une réponse.

(Je serais bientôt là.)

Evangelina ne dit rien. Un homme qui marmonnait seul, ça suffisait amplement. Elle se releva complètement et se retourna, avant de se figer. Derrière elle, deux autres personnes l'ignoraient elles aussi. La première était une jolie jeune femme, le regard dans le vide. Evangelina reconnut de la tristesse dans ce regard, mais il y avait autre chose. Quelque chose de mitigé, quelque chose qu'elle ne parvenait pas vraiment à cerner.

Et l'autre personne était un elfe apparemment en pleine réflexion, ses yeux perçants suintant la méfiance et l'intérêt qu'il semblait porter au sujet obscur qui occupait l'entièreté de ses pensées.

Pourquoi aucune des personnes présentes ne semblait étonnée ? Evangelina n'arrivait pas à trouver de solution, exceptée si c'était eux qui étaient la cause de sa venue ici.

Mais, pourquoi ? Evangelina ne parvenait pas à comprendre. Elle serra sa dague dans sa main, prête à se défendre. Mais avec un bras en moins, et contre trois personnes, elle aurait beaucoup de mal.

Evangelina se tint prête à réagir à la moindre menace. Elle n'avait aucune confiance en ces trois personnes qui l'entouraient, et pas plus en les personnes qu'elle avait entendu dans le livre. A part Alylade, peut être...

Car autour d'elle apparaissaient d'autres personnes qu'elle n'avait jamais vu. Mais son regard s'attarda sur l'une d'elle. Elle resplendissait presque. Elle était sublime, habillée d'une longue robe blanche qui allait à ravir avec ses cheveux bonds. Un diadème de perle retenait ces derniers, découvrant un visage fin, maquillé de rose et sans aucun accroc. Mais ce n'était pas cela qui attirait le regard de l'Aniathy. Ce n'était pas cette beauté, mais plutôt son irréalité... Elle ne pouvait être humaine. Contrairement aux autres personnes qui l'entouraient -un homme encapuchonné et une femme à l'allure guerrière- elle ressemblait à un rêve, à une création unique et rare...

"Alylade."

Evangelina n'avait fait que le murmurer. Elle en était sûre, ce ne pouvait être qu'elle. Ce regard perçant et plein de fierté qui allait parfaitement avec la voix qui l'avait soutenue dans le livre. Et cette perfection qui semblait la caractériser, son absence de bouton, de cicatrice...

Evangelina baissa soudain les yeux. Elle aussi était belle, sans accroc et sans défaut. Elle n'avait rien à envier à cette poupée. Mais elle était couverte de sang et avait un bras brisé.

Elle releva les yeux, et son regard croisa celui de d'Alylade...

Vraie magie

_________________
Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

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Merci à Itsvara

« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
Jean Ray



Dernière édition par Evangelina le Mar 21 Aoû 2012 19:13, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 16:26 
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(Zone 1)

Soudain un silence pesant se fait sentir. Plus qu’une interuption de conversation, c’est comme si le livre entier a décidé de se taire. Alylade n’aime pas ça et sent qu’un maléfice les guette. Elle ne s’inquiète pas pour le grincheux et pour la pleurnicheuse, mais pour elle et Evangelina. De plus, même si la poupée est impatiente de rencontrer celle qui a un but si noble, elle redoute sa rencontre avec les deux autres.

Soudain, elle sent que la pression qu’exercent les feuilles de papiers sur son frêle corps, commence à diminuer. Et puis d’un seul coup c’est la chute. Elle ne voit rien, ne sent rien, seulement que plus rien ne la retient et elle peut dire qu’elle est en train de tomber. Mais de combien ? La chute va être dure et elle va faire mal. L’aniathy ferme les yeux et attend le moment où elle va rencontrer quelque chose. Le sol ? L’eau ? Du feu ?

Finalement la chute se termine et comme la belle l’a prévu, elle fait mal ! Elle atterit sur un plancher poussiéreux. C’est son magnifique postérieur qui sert de réceptionniste à sa longue chute. Elle est ne tarde pas à s’effondrer sur le sol et se cogne la tête contre le pied de quelque chose. Elle se ressaisit rapidement. S’étaler comme une carpette sur un sol crasseux est une attitude indigne d’une princesse. Elle se relève et époussette sa sa robe. Une si jolie robe ! Zut !


"Franchement la femme de ménage pourrait mieux faire son travail !"

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se rencontre qu’un nombre certain de personnes est présents dans la pièce. À commencer par les gens derrière le bar. Un homme boit grossièrement et se parle tout seul. Alylade a un mouvement de recul face à la déchéance de cet homme. Mais comment peut-on se laisser aller ainsi ? Deux autres personnes l’entourent. Un elfe, mystérieux et surtout méfiant et une femme perdue, le regard dans le vide, ne sachant ni que faire ni que dire. Ils forment une belle vrochette de vainqueur ceux-là, pense la poupée.

Puis son attention se porte sur les trois autres personnes qui l’entourent. La voix du grincheux est en parfait accord avec sa tenue. Une longue cape tombe sur son dos et une capuche lui recouvre le visage. Alylade ne perd pas plus de temps, la seule qu’elle veut trouver c’est Evangelina. Une autre femme est présente. Vêtue comme une sagouine, elle à l’air ridicule. Alylade la regarde et se demande si cette dernière n’a pas perdu ses vêtements au cours de la chute.

Son nom est prononcé dans un murmure. Elle fait volte-face et apperçoit enfin celle qu’elle désire voir par dessus tout. Evangelina. Elle a une magnique et ample chevelure rousse qui rappelle à Alylade son amour laissé sur terre : Hamuiro. Elle porte un magnifique corset accompagné d’une jupe et de bottines assorties. Ses yeux verts foncés lui donne un regard intense qui scrute notre héroïne. Par Valyus qu’elle est belle. De plus elle possède un magnifique collier qui brille de tout son éclat. Le seul détail qui dérange la poupée est le sang.

Sa nouvelle amie en est couverte. Une aniathy ne pouvant pas saigner, la chute n’est en rien responsable de l’état d’Evangelina. Alylade réfléchit et décide de consulter un avis neutre.


(Ys, penses-tu qu’elle soit dangeureuse ?)
(Désolé maîtresse, mais je ne peux pas faire ce choix pour toi.)

Décidément on ne l’aide guère, mais en plongeant son regarddans celui de l’autre poupée, elle comprend qu’elle n’a rien à craindre d’elle. La mère de notre belle lui a toujours dit que l’âme d’une personne se reflète dans son regard. Ignorant les deux autres, elle se précipite vers Evangelina. Et à la vue du bras de son amie Alylade accélère.

"Oh non par Valyus, que t’a-t-on fait !? Tu vas bien ? Viens avec moi, on va s’asseoir, même si c’est insalubre ici…"

Alylade passe amicalement sa main articulée autour du bras de son amie et lui indique doucement la table pour qu’elles aillent s’asseoir.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 18:49 
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Auberge
-1-



(Zone 2)

Je patiente, me préparant à entendre la réponse à une devinette, dont je doute du côté humoristique, quand je remarque quelque chose. Le bruit régulier du déplacement de l'oiseau s'estompe, tout comme la pression qui empêche mes ailes de se mouvoir. D'un coup, je perçois sous mes bottes la présence d'une surface rigide. En y portant les yeux, j'observe avec une pointe d'incrédulité ce sol de bois de forme arrondie. Vivement, je regarde par-dessus mon épaule, y voyant un simple mur d'une teinte sale. En levant la tête, j'aperçois une autre surface de bois qui a l'air ovale. Le plus remarquable est que celle-ci est soutenue par des pieds.

Mon visage se voile quand je commence à comprendre. Je ne sais pas comment, mais je me retrouve debout sur un tabouret, en train de regarder une table destinée à des géants. Inspirant fortement, je me propulse en l'air, agitant mes ailes argentées. Je monte quelques instants avant d'aller me poser sur la table. Un sifflement agacé m'échappe.

" Tch ! "

Exactement comme je m'y attendais, je suis dans une bâtisse mal entretenue, à l'odeur étrange. En fait, j'ai du mal à savoir s'il s'agit bien d'une simple puanteur d'alcool, de bois vert brûlé, ou si cela émane des êtres présents. Car oui, depuis mon perchoir, je constate qu'il y a des êtres vivants dans cette pièce. En biais sur ma droite, j'aperçois le profil éclairé par des flammes de ce qui semble être une femelle. Bien, encore un détail pour m'irriter. Mes yeux sombres parcourent la pièce, s'arrêtant un bref instant sur un autre géant aux oreilles en pointe. Je n'aime déjà pas les créatures de grande taille, mais quand en prime elles se montrent probablement hostiles, cela n'arrange rien.

Orientant mon visage encore plus sur la gauche, j'aperçois des silhouettes sur lesquelles je ne m'attarde pas. Cheveux longs, habits sans intérêts, voix dans les tons aigus... Encore des femelles, sans le moindre doute. L'agacement atteint un point de plus lorsque je vois que le dernier être vivant, plus loin au comptoir, est un humain. Vu ses accessoires, ce doit être un vieillard décrépi, tout juste préservé par l'alcool qu'il ingurgite.

(Mais cela ne me dit pas comment je suis passé d'un bouquin à une auberge. D'ailleurs, où est-il ce livre ? Même question pour cette corneille qui le portait.)

Je n'ai vraiment aucune idée de ce qu'il se passe, mais pas question de relâcher ma vigilance pour autant. Immédiatement, je vérifie que ma sarbacane est bien dans ma manche. Son contact me rassure, mais n'apaise en rien mon état d'esprit actuel. Qui sont ces gens ? Est-ce que par hasard, ce serait aussi des prisonniers amenés par le livre ?

(Et encore une autre énigme... A laquelle je vais rajouter : mais où suis-je au juste ?)

Apposant index et majeur gauches contre ma tempe, je la masse lentement, battant régulièrement des ailes pour raviver mon flux sanguin. Peu importe si j'attire l'attention, une arrivée via un livre n'est déjà pas discret. Je vais attendre un peu de recouvrer mes sens avant de tenter quoique ce soit. Je n'ai pas spécialement envie que l'un de ces bipèdes gigantesques me fasse la chasse en milieu fermé, alors que je ne suis pas encore au mieux de ma forme.

Mon ressenti est cependant très clair.

(Je n'aime pas cela.)



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"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Lun 9 Juil 2012 14:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 19:43 
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Un Conte Cornélien - Chapitre VI




L'Auberge Illusoire

Chapitre I




(Zone 1)

Le silence avait succédé à l'agitation et aux angoisses. Goetius se sentait un peu apaisé. La pression des parois qui l'écrasaient semblait s'effacer et une douce lumière commençait à apparaître. Il ferma les yeux calmement. L'hallucination qu'il était sûr de vivre devait se terminer, et il allait se réveiller.

Et, en rouvrant les yeux, il se vit, assis, sur une table d'auberge, sans avoir eu le souvenir ou la sensation que son corps eût bougé. Il eût un réflexe de fuite, comme se réveillant d'un cauchemar en tentant de rattraper un secours invisible, perdant l'équilibre sur le tabouret qu'il découvrait sous son postérieur. Par instinct, il se leva. C'était idiot, mais ça le rassurait de voir qu'il n'était pas prisonnier de son propre corps.

Il considéra ce qu'il y avait autour de lui.
Au plus près. Une table. Une femme en tenue de sauvageonne. Deux espèces de poupées au regard étrange. L'une d'elle a un bras brisé et est recouverte de sang.

Plus loin, devant. Une autre table. Une espèce de poupée-chat. Un lutin habillé de vert. Un de ces fichus peau-verte est là aussi. Derrière eux, un mur. Trois portes.

A sa gauche. D'autres tables avec des créatures de toutes races et de toutes tailles. Un nain. Un elfe noir. Une étrange créature bleue qui voletait. Un homme ; à en juger par sa tenue, un chasseur, sans doute. Une femme, plutôt belle.

Derrière, un autre mur. Et une porte.

Tous avaient ce même regard. Un regard d'incompréhension.
Personne ne semblait comprendre ce qu'ils faisaient là.

Il se tourna pour voir derrière lui.
Un autre mur. Dans un coin, une femme à la mine étrange.
Adossé à un mur, un elfe sourcilleux.
Et enfin, de l'autre côté, un autre homme. Tavernier sans doute. En train de marmonner dans sa barbe et de vider une bouteille d'alcool, il portait un regard assassin sur toute l'assemblée.

Non loin de lui, un autre mur. Et une autre porte.

Goetius angoissait. Ce lieu... Ces gens... C'était absurde. Il n'avait rien à faire là.
Trop de monde. Trop de regards. Trop de bruits. Et cette puanteur... La puanteur de la foule, de la sueur et de l'alcool... Le genre d'endroit qu'il fuyait comme la peste.

Comme si ça ne suffisait pas, un spectacle de marionnettes étranges se déroulait devant lui. Ne faisant pas le rapprochement avec le concept d'Aniathy qui lui avait été dit plus tôt et qu'il s'imaginait comme de grands automates de taille humaine, les poupées s'animèrent, parlèrent et s'assirent sur la table.

Il était encore debout.
Il voulait faire quelque chose, mais il était tétanisé de terreur, n'ayant plus l'intégralité de sa réflexion. Il sentait, avec la peur, ses fluides sombres montaient en lui et rejoindre jusqu'aux bouts de ses doigts, qu'il agitait nerveusement.

Il fixa son regard sur le vieil alcoolique, qu'il trouvait insupportable avec son regard méprisant et ses paroles inaudibles. Et la porte à côté de celui-ci.

Il planifia brièvement dans sa tête un plan de fuite.

Il balancerait un sort sur le premier qui viendrait vers lui et courrait jusqu'à la porte. En espérant que ce soit celle de la sortie.

Mais pour l'heure, il était figé là, debout, tendu, prêt à exploser à la moindre surprise.



L'Auberge Illusoire - Chapitre II

_________________

Playlist de Goetius Gomorrheus
Méléagant, le personnage l'ayant inspiré

Écoutez-moi bien.
Je suis Goetius Gomorrheus, le nécromant, l'élu de Phaïtos et de Zewen, le prophète qui va rendre au monde son silence originel.
Croyez-vous vraiment que rien de pire que la mort ne puisse vous arriver, à vous et à votre famille ?
D'un geste, je pourrais les ramener à la vie, en faire des pantins soumis à ma volonté jusqu'à la fin des temps. Ils ne rejoindraient jamais le repos des enfers. Leurs âmes disposées à ma jouissance, dépossédées de volontés, pourriraient petit à petit jusqu'à totalement oublier qui ils furent. Ça, c'est ce qu'il arrivera si vous ne faites pas exactement tout ce que je vous ordonne.
Et, si vous avez l'audace de croire que me tuer résoudrait votre problème, regardez donc mon cou.
Vous la voyez, cette cicatrice, qui longe ma gorge ? Le vestige d'un combat qui aurait dû m'être fatal.
C'est un témoignage des dieux. Ils ne veulent pas que je meure.
Désormais, que vous le vouliez ou non, vous m'appartenez. Et mon premier ordre sera :
Faites silence.


Dernière édition par Goetius Gomorrheus le Mer 11 Juil 2012 00:15, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 22:15 
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Appelant à l'aide, se débattant et râlant encore et encore, Azric perdit toute notion du temps. Il n'avait ni sommeil, ni soif, ni faim, ce qui signifiait qu'il ne s'était pas écoulé un temps trop long ... Ou que son organisme s'était déréglé ... Ou bien était-ce un des effets néfastes de cette vile magie qui l'enfermait ici ... En bref, il n'en savait rien ! Tout ce dont il était conscient, c'est qu'il trouvait le temps long et qu'il s'ennuyait à mourir.
« ... bien sûr la bière, boisson de lumière, Qui nous éclaire, nous libère quand on part en guerre ! 50 tonneaux ne seront pas ... » Chantonnait-il en boucle en sifflotant. Ou encore « ... vais vous raconter, l'histoire de Krak, le nain barbare benêt, Qui un jour de cuvée, s'était tellement torché, Que dans sa caverne, il s'est connement paumé ! ... »


Mais il fut soudainement tiré de ses pensées. Le bruit d'ailes avait brusquement cessé et avait laissé place à un oppressant silence. Persuadé qu'il allait sa passer quelque chose, Azric se tint prêt ! « Valyus, Meno, Yuimen, Kubi, Thor et même tous mes ancêtres ! Faites que je me réveille dans un endroit sûr ! » Pria le nain de tout son être, retenant son souffle.

Et il avait raison : il se passa quelque chose. La pression exercée sur son corps se relâcha soudainement et les ténèbres environnants furent inondés d'une vive lumière. Une lumière aveuglante qui força Azric à fermer les yeux et se protéger le visage à l'aide de sa rondache.
En attendant que sa vue lui revienne, le nain se fia à ses autres sens. Il entendait le faible brouhaha d'une dizaine de voix environ et l'odeur de vieux papier moisi s'était vu remplacé par celle du bois humide, de l'insalubrité et de l'alcool. Son postérieur et son dos en contact avec deux surfaces dures et perpendiculaires, il se sentit également assis sur un genre de chaise. Cependant, ses pieds ne touchaient pas le sol.

C'est après quelques secondes d'adaptation qu'il put entrouvrir les yeux sans douleur, observant l'endroit dans lequel il avait "atterrit". A cet instant, il crut bien que ses prières avaient été exaucées. ( Une auberge ! ) Reconnut-il aux quelques tables entourées de chaises qui étaient réparties dans la modeste pièce éclairée par ce qui devait être la lumière du jour. Il y avait aussi un bar, dans le fond, auquel était accoudé un vieil humain à la consommation d'alcool visiblement abusive. Le nain compta également un total de six porte. Quant à savoir si elles menaient dans d'autres pièces ou à l’extérieur, il n'en savait rien.
Mais après avoir mieux regarder cette auberge, l'excitation d'Azric retomba quelque peu. Elle était dans un sale état. Les murs, comme le sol et le plafond, étaient délabrés, miteux et semblaient coller tant ils étaient crasseux. De plus, une odeur fétide chargée d'effluves de sueur flotta jusqu'à son nez et acheva de lui couper tout appétit.
Et c'était sans compter la petite foule qui s'agitait au centre de la salle. Situé dans un coin, Azric pouvait en avoir une vue d'ensemble. Il y avait de tout ! Et de n'importe quoi, aussi ... En plus de l'ivrogne au bar qu'il avait déjà repéré, le nain dénombra pas moins de treize individus ! Plus de la moitié étaient des humains, il y avait trois femmes, deux hommes et deux petites filles à l'allure étrange. Il y avait également deux elfes, dont l'un était un redouté shaakt, une petite et misérable créature à la peau verte qui ne pouvait être qu'un répugnant gobelin ainsi qu'un minuscule lutin aux couleurs criardes. Il y avait également un genre de jeune "woran" – si il se souvenait bien du nom de ces hybrides mi-humains mi-felins dont on lui avait parlé en cours – et une sorte de fée qui voletait au dessus d'une table. ( Quel bordel ! Ah ça oui ! Par Thor et sa hache, je n'ai jamais vu une foule aussi anarchique ! )
En effet, il y avait de tout. De tout, sauf un autre nain ... Et Azric se sentait vraiment seul !

Se rappelant qu'il ne savait en rien comment il était arrivé là, il se pencha sur sa chaise pour voir s'il n'était pas assis sur le livre qui l'avait aspiré un peu plus tôt. Et non, aucune trace du petit bouquin noir et vieillit. Il fouilla un instant la salle du regard. Toujours rien. Aussi répugnante était-elle, la réponse s'imposa alors soudain à lui. ( Je ... Par Yuimen, je suis toujours dans ce maudit bouquin ! )

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Dernière édition par Azric le Mar 21 Aoû 2012 13:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Lun 2 Juil 2012 22:33 
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Alors que j'étais sur le point de conclure ma blague, la pression de la surface lisse du papier se fit moins forte pour finir par s'effacer complètement. L'odeur sobre du papier laissa place à une odeur fétide qui me fit froncer le nez un instant. De ma position couchée, je me retrouvais, sans le vouloir, assis à une table ovale dans ce qui semblait être une auberge miteuse où siégeait des tables, des tabourets et un comptoir. La salle était chauffée par un foyer dans un coin de la salle.

"... une banane magique..."

J'avais à peine souffler mes mots, étant persuadé que ma blague ne déclencherait pas l'hilarité générale. Car il y en avait du monde dans cette auberge! Au fond de la salle, derrière le comptoir, se trouvait un homme à l'air sévère qui buvait comme un trou en grommelant. Près du mur en face de moi se tenait un elfe qui semblait se méfier de tout et de tous, ce qui était assez compréhensible au vu de la situation. Près de la cheminée se tenait une femme à l'air...à l'air... à l'air difficile à deviner, mais elle était là. Enfin, espacés un peu partout dans la salle, je pouvais voir plusieurs personnes de différentes races, formes, sexes. Probablement tous des invités de la corneille. Difficile d'imaginer un point commun entre autant de différence. Derrière moi était dressé un mur décoré de trois portes, impossible de dire où elles menaient, il en était de même pour les trois autres portes de la salle.

Satisfait de pouvoir à nouveau bouger librement, j'avais une folle envie de faire des moulinets avec mes bras. Cependant, n'ayant pas envie de passer pour un dingue je me contentais de tapoter lentement la table du bout de mes doigts.
Parmi toutes les personnes présentes je me demandais lequel était Nessou, vu qu'il avait désigné les elfes noires comme des géants j'en avais conclu qu'il était de petite taille, mais il y avait dans cette salle un certain nombre de petits êtres.
Peu importe, maintenant que je pouvais bouger, il suffisait de trouver un moyen de sortir. Je tournais la tête vers le grognon derrière le bar. D'après mon expérience, les aubergistes étaient en général les types les plus au courant des ragots et avaient toujours des informations sur divers sujets. Néanmoins, il n'avait pas l'air très aimable et me lever pour traverser la salle dans toute sa longueur pour lui demander ce que signifiait tous ce bordel risquait, légèrement, d'attirer l'attention. Je pris un instant pour réfléchir. Massant mon menton pour stimuler ma réflexion, il paraît que ça aide.
Qu'est-ce que je devais faire ? Chercher des renseignements ou bien attendre que quelqu'un le fasse ? J'inspirais profondément et me mis debout avant de traverser la salle d'un pas calme pour ne pas attiser les tensions. Il n'y avait pas de temps à perdre, j'ignorai où j'étais et je devais fuir le plus loin possible avant que d'autres Shaakts me tombent sur le nez. Arrivé au comptoir je fis un bref signe de la main à l'homme armé d'un verre et d'une bouteille avant de lui déclarer de la façon la plus courtoise possible.

"Euh... bonjour aubergiste. Pourriez-vous me renseigner sur l'endroit où l'on se trouve et comment le quitter ? S'il vous plait."

J'espérais une réponse, mais vu les regards noirs qu'il balançait à tout va, je m'attendais clairement à me faire envoyer me frotter contre un arbre.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Mar 3 Juil 2012 21:45 
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Des voix me parviennent tandis que je ne peux pas bouger. Aucun doute n'est possible, ce sont celles de Câlineur et de Luneoh. J'ignore totalement comment ils ont bien pu se retrouver-là, mais ils sont avec moi et en vie en plus !

"Câlineur, Luneoh vous êtes là aussi ?"

J'ai pas le temps de dire ou de réfléchir plus que ça que tout bascule. Non que je tombe, car bloqué comme je le suis, ça serait impossible. Non, c'est différent, le support entre lequel je me trouve bouge, lui. La sensation de chute est là et bien là et me donne une furieuse envie de rire tant elle est euphorisante.

Puis le silence, les ailes se sont tues, sans doute cette maudite bestiole à plumes noires nous a-t-elle largué quelque part, ailleurs. Le temps est court avant qu'une lumière apparaisse doucement, plus rapidement que le lever du soleil, mais beaucoup plus lentement qu'une torche qui s'allume. Petit à petit, je me sens reprendre de l'épaisseur et de la liberté de mouvement, j'ai l'impression d'être décollé, de retrouver ma troisième dimension.

Je tourne la tête pour me décoincer les articulations et découvre un décor tout neuf, ou plutôt non... en fait plutôt dans un état déplorable. La dernière fois que j'ai vu les alentours, j'étais dans une boutique, attaquée par un corbeau à Oranan. Une chose est certaine, on est plus là-bas, par contre mes fluides eux sont toujours dans mes poings serrés. Je me couvrirais bien le nez avec mes pattes, comme j'ai dû le faire lors de la rencontre avec les monstres verts, pour filtrer un peu les odeurs désagréables qui me parviennent, mais je ne peux pas faire cela et tenir mes flacons contre mon corps en même temps.

Luneoh et Câlineur sont bien là, attablés comme moi à une table dans ce qui ressemble donc à une auberge, dans un état déplorable, à Tahelta, cela ferait bien longtemps que la milice aurait fait fermé l'établissement pour cause d'hygiène. Nous ne sommes pas les seuls clients, loin de là : un gars à la mine revêche au bar, un elfe aux sourcils bizarres, une femme près de la cheminée, deux autres aniathy -version poupée et non peluche- une rousse et une brune, une créature pas plus grande que nous avec une crête comme celle des coqs, mais rousse, un elfe à la peau noire, une créature de la taille de Luneoh avec des ailes, et quelques autres humains. Bref, ce n'est pas bondé, mais c'est pas vide pour si peu...

Je ne peux m'empêcher de constater une chose : autant de gens, ça en fait des pieds, des chaussures et des chaussettes ! Voilà qui devrait plaire à Luneoh. Puis autant de personnes, ça doit en connaître plein de musiques différentes, il me faudrait les essayer après avoir absorbé toutes mes chères bouteilles colorées qui n'ont pas quitté mes bras !

"Luneoh, t'as vu la quantité de chaussettes qu'il y a dans le coin ?"

Tout en disant cela, j'ouvre une des fioles avec le fluide bleu foncé et l'avale d'un seul trait, ce qui a pour effet immédiat de me chatouiller la gorge et tout le système de magie qui me tient en vie !

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Mer 4 Juil 2012 10:34 
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Pour toute réponse à l’appel un peu vain d’un gobelin coincé entre deux pages de libre, ce fut une autre voix qu’il connaissait qui réagit, et héla son nom comme une menace latente et dangereuse. L’immonde lutin nerveux et remuant était quelque part tout près, et Tips déglutit bruyamment, sans savoir où se mettre. Et quand bien même l’aurait-il su que ça n’aurait rien changé, puisqu’il ne pouvait pas bouger. Il espérait que c’était également le cas du lutin, malgré sa petite taille qui aurait pu lui permettre de se faufiler entre les murs de papier pour lui sauter dessus et l’effrayer à nouveau en criant et gesticulant ostensiblement. Puis, c’est la voix de Mélodie qui retentit, comme un appel à la sûreté. Elle était toujours là, non loin de lui. Il pouvait l’entendre, proche et pourtant inaccessible.

Mais il n’eut guère le temps de se morfondre davantage, car le battement d’ailes cessa instantanément suite aux mots de l’aniathy. Et dans un choc notable, le livre où il avait enfermé s’ouvrit, et un nouveau monde s’offrit à sa vue. Un nouveau monde qui ressemblait fort à un intérieur humain, vaste et cerné de murs durs percés de fenêtres et d’horribles portes en trop grand nombre. Il n’avait connu ça que dans le vaste pays immaculé de Kendra Kâr, ce que les paysans avaient appelé cité, capitale. Il avait toujours du mal avec la notion de ville… Et même avec la notion de bâtiment en dur, en réalité. Aussi se sentit-il de suite mal à l’aise, attablé ainsi avec Haïlindra et Luneoh.

Tiens oui, ils étaient là, eux deux. Tips ne comprenait pas comment c’était possible qu’ils soient tous là, mais après tout, il ne s’en formalisa pas. Il passait ses journées à ne pas comprendre ce qui se passait autour de lui. Alors un peu plus ou un peu moins de bizarrerie, ça ne le changeait pas vraiment. L’endroit avait beau être délabré, c’était tout de même plus confortable ici que dans n’importe quelle tente gobeline, sauf peut-être celle du chef de guerre, avec ses nombreuses couvertures et tapis en fourrures. Déjà, il y avait des tabourets et des chaises. Un luxe que peu de gobelins pouvaient s’offrir, sur les camps et les chemins. Trop d’informations en une fois pour son petit cerveau… Et le pire était que personne ne lui avait encore parlé.

Il y avait aussi beaucoup de monde autour de lui. Ses deux comparses, mais aussi toute une foule assise de personnes aux formes diverses et variées. Certaines, hautes et élancées, côtoyaient des petits courtauds trapus, ou des lutins ailés. Des gens bizarres, à n’en pas douter. Certains se déplaçaient, d’autres restaient assis à leur place. Et Tips, dans tout cela, ne parvint pas à décider quoi faire. Il resta là, assis, bouche bée et bave glissant lentement le long de ses lèvres entrouvertes, avec un air de benêt.

Ses grands yeux curieux passèrent du lutin terrible à l’aniathy musicienne, qui venait de se siphonner une fiole de liquide bleuté assez peu appétissant, mais qui lui rappela instantanément qu’il n’avait pu terminer son saucisson dûment mérité, et que celui-ci n’était même plus là.

« Hééééééé, mon saucissoooon ! »

Plaintive, sa voix s’étendit autour de lui, près de ses camarades de tablée, et il s’en vint à chercher du regard toute source de nourriture. L’instinct de survie d’un gobelin en territoire inhospitalier et peut-être hostile…

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Mer 4 Juil 2012 13:24 
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Finalement le silence s’était installé et Sura appréciait chaque seconde de cet état de grâce. Elle flottait dans cet espace éthéré, relâchant ses muscles. Les poupées avaient cessé leur boucan. Finalement, elle vint à souhaiter de mourir à nouveau et que l’effroi de la mémoire s’estompe. Ce répit ne fut que de courte durée, la mélodie des battements d’elle cessa et le livre s’ouvrit sur une pièce. Elle fut tirée de sa torpeur, comme un lapin débusqué dans son terrier. Quand la fanatique ouvrit les yeux elle découvrit une auberge. Comme chaque tripot un bar ornait le fond de la salle et un vieillard humain, les cheveux grisonnant et arborant une longue moustache taillée avec soins, semblait divagué seul au comptoir. Les murs était d’une propreté sommaire, et la lumière tamisé donnait à l’endroit une forme de grotte. Sur sa droite un elfe aux cheveux brun long et lissé, l’air circonspect, une tunique orné de dorure, il épiait les nouveaux arrivants. Sura était sur une chaise, elle remarqua les deux figurines animée, l’une à l’apparence soigné devait être la plus bêcheuse, l’autre était la rouquine. Cette dernière semblait être blessée, mais Sura s’en désintéressa laissant ses deux péronnelles à leur insipide mascarade. Elle voulait sortir de là. Elle continua à jaugé son nouvel environnement. A la même table se trouvait l’homme, il faisait vieux et solitaire endurcie, le visage recouvert par sa bure. Il paraissait angoissé et pas à l’aise de se retrouver dans un tel endroit. La méfiance était de mise avec cet étranger émotionnellement instable et Sura fit mine de l’ignorer. Sur sa gauche, une nouvelle table ou piaillait bientôt un lutin, un gobelin et une nouvelle marionnette, celle-ci avait une forme d’humoran. Un peu plus en retrait une nouvelle table ou un shaakt et une nouvelle petite chose étrange se partageait l’espace. L’aldryde se frottait frénétiquement la tête et l’elfe noir se leva, déplaçant sa carcasse légère jusqu’au bar pour converser avec le vieux fou. Au fond se trouvait encore deux table, l’une avec un homme et une femme, habillé comme un rodeur, le bellâtre arborait une nonchalance presque insolente. La femme aux cheveux ébène, jouissait d’une plastique qui n’avait rien à envier au nouveau corps de Sura. Sur un madrier adjacent, un nain à la crête rousse, se dandinait sur sa chaise. Un feu brulait tout au fond et une femme plongé dans une torpeur hésitante, semblait pleurer devant l’âtre.

Sura laissa échapper un léger grognement de frustration. Elle était coincée dans un purgatoire bigarré et remplit de petit être stupide. Elle comprit une chose, elle détestait les figurines des elfes gris. Elle ne savait pas pourquoi, la dispute d’avant n’était pas la seule raison, il y en avait une autre, mais elle se dérobait dans les limbes de ses souvenirs. Elle capta le regard de cet elfe propre sur lui et suspicieux. Si bien qu’il attira son attention et doucement elle se leva et se dirigea vers lui. Elle le dévisagea un instant et s'adossa contre le mur afin de lui faire face.

"Je m’appelle… " elle marqua un temps d’hésitation, elle ne savait plus comment elle se nommait, mais un sifflement pernicieux lui souffla un nom, qui résonna dans sa tête"… Sura". Elle resta perplexe, attentive à un autre tour de son cerveau, mais rien ne vint. Elle reprit calmement.

"Je veux sortir d’ici, comment fait-on ?"

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Mer 4 Juil 2012 14:45 
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Ces yeux étaient emplis d'intelligence. Elle semblait en pleine réflexion. Alylade. Evangelina était emplie de doutes. Elle ne bougeait pas, Alylade non plus. Elles se regardaient, se jaugeaient. Evangelina ne ressentait rien qui pouvait lui indiquer que cette poupée était dangereuse.

(Puis-je lui faire confiance ?)
(Il y a des réponses que je ne peux divulguer.)

Evangelina pesta intérieurement contre l'araignée qui semblait s'amuser avec elle, mais ne quittait pas Alylade des yeux. Et soudain cette dernière s'avança vers elle, d'abord doucement, puis en accélérant. Son regard venait de se poser sur le bras brisé de l'Aniathy qui ne pouvait le cacher.

Mais ce qui surprit le plus Evangelina fut ce que dit la poupée immaculée. Elle semblait attristée, voire inquiète, de son état. Ainsi donc, le sang, les yeux sombres, son bras brisé ne lui faisaient pas peur ? Ne voulait-elle pas savoir ce qui en était la cause ?

Alylade l'attrapa doucement par le bras pour l'attirer vers la table, juste à côté.

Evangelina ne résista pas et s'assit sur la chaise de laquelle elle était tombée. Elle regard autour d'elle, et remarqua que la plupart des personnes présentes semblaient l'ignorer. C'était plutôt une bonne chose. Elle ne savait pas où elle était, ni ce qu'elle y faisait, et encore moins qui étaient tous ces inconnus. Et son état récemment acquis de fugitive ne la poussait pas à se faire remarquer.

Elle attrapa son bras brisé et posa son poignet sur les genoux, pour éviter que trop de personne ne le remarque. Alylade l'avait déjà remarqué et ça semblait plutôt l'attrister qu'autre chose.

Elle baissa les yeux, attendant que la poupée s'installe à côté d'elle, puis lui posa les questions qu'elle avait sur le cœur, doucement, pour que les autres ne les entendent pas.

"Je... Tu n'as pas peur ? Peur de moi, peur de ce sang, peur de... mes yeux ?"

Evangelina se tut ensuite, et attendit. Cependant, ce ne fut pas son interlocutrice qui répondit, du moins pas tout de suite.

(Evangelina, il faut que tu apprennes quelque chose...)
(Elle est dangereuse ?)
(Je n'interviens pas sur ta vie, ni sur tes choix. Elle n'est pas le sujet de ce que tu dois apprendre. C'est toi, le sujet.)
(Comment ça ?)

Evangelina ne comprenait pas où voulait en venir l'araignée. Où était-elle d'ailleurs ?

(J'arrive, ne t'inquiète pas, je serais là à temps. Ne t'es-tu jamais demandé quelle magie t'habitait ?)
(Une magie noire et maudite...)
(Je parle de ta vraie magie, celle qui t'a créée, celle qui fait que tu vis, que tu aimes...)

Evangelina ne répondit pas. Autour d'elle, rien n'avait bougé...

(Je... Est-ce important ?)
(Oui. C'est elle qui va te sauver, pas la magie noire. C'est elle qui va te permettre d'obtenir ce que tu veux...)
(Et quelle est-elle alors ?)
(Tu vas le découvrir, bientôt...)

Evangelina fronça les sourcils. Cette araignée l'énervait au plus au point. Mais ses pensées furent vite dissipées par une autre voix, plus douce, et plus proche. Celle d'Alylade.

Saturation

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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

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Merci à Itsvara

« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
Jean Ray



Dernière édition par Evangelina le Mar 21 Aoû 2012 19:12, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Ven 6 Juil 2012 01:05 
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Une corneille lâche prise et un livre tombe, tombe et tombe encore - décidément, c'est une manie en ce moment - jusqu'à, au contact du sol probablement, s'ouvrir d'un seul coup, libérant de ce fait notre petit héros vert. Il se retrouve sur une table, autour de laquelle se trouve également ses deux compagnons, Tips et Hailindra. Où ont-ils atterri ? Pourquoi n'y a-t-il plus de trace du livre ou de la corneille ? Ca, les dieux seuls le savent et visiblement, Luneoh n'en a pas grand chose à faire. Ooooh non non non, il est bien trop occupé à célébrer ses retrouvailles en dansant - comme d'habitude - pour prendre la peine de regarder autour de lui, pour voir qu'il se trouve dans une auberge visiblement humaine. Lui et ses deux amis ne sont d'ailleurs pas les seuls! Sont-ce là des gens qui eux aussi ont été enfermé malgré eux dans le livre ? Possiblement. Toujours est-il qu'ici, il y en a vraiment pour tous les goûts. De l'humaine plutôt séduisante et peu vêtue aux aniathys, ces poupées magiques et mystérieuses, en passant par un aldryde et autres elfes, il y a vraiment de tout! Mais comme je vous l'ai déjà dit, Luneoh s'en fiche! Il préfère monter sur la tête d'Hailindra pendant que cette dernière avale une potion étrange.

Il s'installe confortablement, sans se soucier de l'avis de sa "monture", mais se relève aussitôt dès que cette dernière évoque les chaussettes. Il est vrai qu'avec le monde réuni dans cette pièce, il y a de quoi compléter sa collection de manière conséquente, ce qu'il s'empresse de faire remarquer, sans parler trop fort, probablement pour ne pas éveiller les soupçons.

"Ouaaaaaah, mais tu as raison! Il va falloir que je me mette au travail très vite!"

Bien sûr, quand il dit très vite, il veut dire tout de suite! Il s'apprête à descendre de la tête de l'aniathy pleine de poil, quand soudain, c'est au tour de Tips, le petit gobelin tout mignon que Luneoh affectionne particulièrement de prendre la parole. Se lamentant, à sa manière de la perte de son saucisson. Luneoh ne cherche pas plus longtemps et reste sur la tête de son amie. Il se tient bien droit, les bras sur les hanches et il commence enfin à s'intéresser vraiment aux personnes dans l'auberge. Il les fixe, une à une, d'un regard féroce - aussi féroce que le regard d'un lutin puisse être - avant de hurler:

"Qui a volé le saucisson de mon ami le gobelin?! QUI?! Qu'il se dénonce tout de suite et qu'il le rapporte immédiatement avant de subir le courroux de Luneoh de Bouh-Chêne! Vous êtes prévenus! Si vous ne le ramenez pas, c'est la malédiction lutine pour TOUT LE MONDE!"


Il a beau être lui même un voleur, il a pour principe de ne jamais laisser ses amis dans la panade. Et si Tips veut retrouver son saucisson, il est probable que Luneoh fera tout son possible pour lui retrouver...à sa manière. Parce que vous le savez sans doute déjà, mais Luneoh a des méthodes bien à lui.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Ven 6 Juil 2012 12:12 
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Les premiers instants d'incompréhension et de stupéfaction passés, la petite cohue qui animait la salle commença à s'agiter. Certains se levèrent et se mirent à marcher dans diverses directions, d'autres se contentèrent de crier à tue-tête ou de se monter les uns sur les autres, ... C'était le cas du drôle de petit comité attablé à quelques mètres d'Azric. En effet, visiblement paniqué, le misérable gobelin se lamentait d'avoir perdu un saucisson tandis que ses deux camardes - qui semblaient tous trois bien se connaitre - entreprirent de l'aider à le retrouver.
( Nom de Valyus, c'est une blague ? ) Désespérait le nain en observant, depuis son inconfortable chaise malpropre, ce qui ressemblait fort à un lutin grimper sur les épaules de la jeune woranne et accuser l'assemblée d'avoir volé son saucisson à la créature verdâtre. Il exigeait aussi que le coupable se dénonce avant de subir un genre de malédiction lutine, ou quelque chose comme ça. Mais Azric n'y comprenait rien, et n'y croyait pas non plus.

Ils étaient nombreux à parler entre eux, si bien que le discret brouhaha qui régnait dans l'auberge insalubre se changea bien vite en véritable cacophonie. Cela ne dérangeait pas le moins du monde Azric. Ayant vécu à Mertar, il avait en effet l'habitude des lieux étroits et fermés et des tavernes bruyantes empestant l'alcool. Ce qui le dérangeait c'était plutôt l'absence de boisson et de nain à sa table.
( Par le vénérable Yuimen, pourquoi tous ces gens se connaissent-ils tandis que je suis si seul ?! ) Se plaignait le nain, trouvant cela injuste.
Il se serait bien levé pour aller chercher à boire au bar, auprès de cet ivrogne à l'apparence peu fréquentable, mais la place avait déjà été prise. Le shaakt qu'il avait pu repérer un peu plus tôt s'était levé et tentait d'entrer en contact avec l'humain imbibé d'alcool avachi sur le comptoir. Non, Azric n'avait aucune envie de s'approcher de cet elfe noir à l'air fourbe, sournois et malveillant.

Alors, ruminant et râlant dans sa barbe, le nain roux attendait, encore et encore. Il avait posé ses armes à plat sur la table et en tapotait la surface avec ses doigts. L'impatience montait en lui et il ne serait plus capable de rester assis sans rien faire bien longtemps. Il fallait qu'il se passe quelque chose, sinon il allait lui-même aller de l'avant.

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Dernière édition par Azric le Mar 21 Aoû 2012 13:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Sam 7 Juil 2012 09:10 
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Localisation: Caix Imoros
[Zone 3]


Petit Comte, deux fées.


L’incongruité de la situation ne s’imposa pas immédiatement dans l’esprit de Cahir. En effet et pour sa défense il avait fréquenté à Caix Imoros nombre de bouges infâmes, de bastringues décrépis et de cabarets tous plus mal famés les uns que les autres. Pour l’anecdote l’une des traditions du « monte-en-poivre », un estaminet situé dans un quartier de Caix que les gens raisonnables ainsi que les déséquilibrés évitent collectivement, tenait à ne jamais se laisser berner par un corps endormi sur les tables. Bien souvent pour se trouver une place assise dans l’établissement il fallait soit même charrier les cadavres loin de la place que l’on souhait investir. Et ceci tenait lieu de règles à la fois pour les cadavres de bouteille et ceux des anciens clients qui trainaient encore de ci, de là.

Certes la peinture du lieu était pour le moins défraichie et l’odeur sans équivoque : un récent dégât des eaux avait probablement entrainé la mise en putréfaction des matériaux organiques des murs, comme la paille des ciments. L’autre hypothèse était qu’un ou plusieurs cadavres rôdaient dans l’arrière boutique ou qu’un stock de poisson n’ayant pas vu la mer depuis très longtemps tenait séance à quelques pas.

Le rôdeur posa un regard circulaire sur la salle et ses occupants sans rien constater de notable à ce niveau là. La clientèle était bigarrée certes mais rien qui n’aurait pu choquer l’éducation d’un gentilhomme ou la dévotion d’un saint homme. Et puis de toute manière en cas de grabuge le nain finirait par assommer tout le monde.

Instinctivement sa main trouva refuge sur un verre laissé à l’abandon sur la table et c’est d’un mouvement machinal qu’il le fit rouler d’un mouvement de poignet régulier. Le liquide fantôme absent de sa coupe refusa de se laisser entrainer dans le mouvement. Toujours muet il refusa à sa main gauche le droit de s’épancher sur la garde de son poignard ; ce genre de mouvements ayant tendance à agacer les observateurs. De toute manière le poids de son arme se faisait encore sentir à son côté et son contact forçait à sa hanche : deux signes indubitables de sa présence.

C’est à cet instant qu’il remarqua la femme installée à la même table que lui sans savoir dire si elle venait d’apparaitre à cet endroit, si elle venait de laisser mourir un charme d’invisibilité ou si son cerveau venait de lui faire la surprise de lui réserver le meilleur pour la fin. Froide et impressionnante elle ne semblait pas d’un abord aisé.

« Ma Dame » introduisit Cahir en accompagnant ces deux mots d’un sourire se voulant aimable et respectueux.

« Mon nom est Ca… » Laissa-t-il trainer un instant. « Caliban »

Le fait d’avoir été relâché d’un livre enchanté était soudainement devenu secondaire. Avec une telle héroïne l’histoire contée ne pouvait être qu’une romance.

« Notez que l’on me surnomme parfois le « Petit Comte » et que j’officie en tant que … collectionneur de produits rares » précisa-t-il bien que le vocable dont on l’affublait parfois ressemblait fort à celui qu’il venait d’énoncer à une syllabe terminale près ; ses détracteurs n’ayant aucun sens de la décence et de la sobriété. Devant l’attitude impassible de son interlocutrice il déporta son regard sur les autres tablées et nota le mouvement de la barbare vers l’extérieur. Il rendit toute son attention à la convive qui partageait sa tablée.

« Et vous êtes ? » tenta-t-il d’une voix innocente.

Un Petit Comte, deux fées.

_________________
Cahir d'Erse - Esclavagiste au service de la Cour Fantôme - Fanatique Humain [1]


Dernière édition par Cahir le Dim 8 Juil 2012 08:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge (Salle principale)
MessagePosté: Sam 7 Juil 2012 11:00 
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Localisation: Kendra Kâr
Luneoh enthousiaste à l'idée d'agrandir sa collection de chaussettes, me grimpe dessus sans ménagement. Je le laisse faire, habituée à lui servir de monture. Cela avait déjà été le cas à Kendra Kâr puis lors de notre première traversée d'Oranan pour aller dans le bois aux "chaussettes".

Tips quant à lui déclare d'un ton plaintif qu'il s'est fait volé un saucisson. Une mélodie débile me vient à l'esprit immédiatement, un genre de comptine stupide que chantaient les gamins des bas-fonds de Tahelta quand ils étaient accusés d'avoir chouraver un peu de nourriture sur les étals. Elle s'avère de plus, être très facilement adaptable à notre affaire.

(Qui a volé, a volé, le saucisson de Tips ?)

Mais bon, la réflexion devra s'arrêter là, il va être temps de trouver une idée et, qui sait, une solution, avant que le lutin déchaîné ne provoque une de ces malédictions dont m’a parlé l'équipage qui nous a conduits jusqu'à Oranan. Puis je préfèrerais éviter de me faire sauter dessus par quelqu'un n'appréciant pas qu'on l'accuse à tort, genre le petit poil de carottes qui venait de poser ses armes sur la table...

"Luneoh, Calme-toi. On va lui trouver son saucisson ! Regarde, les réserves de ce lieu sont sûrement derrière le comptoir, y a une porte là-bas !

Câlineur, tu viens ? On va chercher ton saucisson, je parie qu'il se trouve derrière une des six portes !"


Disant cela, je case toutes mes fioles dans mes poches et me dirige vers la porte derrière le comptoir, Luneoh toujours sur le crâne !


(((zone 4 vers la porte derrière le comptoir !)))

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