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Epilogue : La Fête. Ils descendirent d’innombrables escaliers, croisant à certains endroit des détours et couloirs vers d’autres tours de ce palais construit pour protéger le fluide. Et protégé, il l’était bien, entre des armures animées de Nagorin, toute d’or armurées, et les vingts puissants guerriers ynoriens de la salle du fluide de Fan-Ming pour garnison. Lorsqu’ils sortirent de l’édifice, ce fut pour se retrouver dans un décor qu’ils ne connaissaient pas. Pas… vraiment, en tout cas. Un grand piton rocheux s’élevait d’une plaine dégagée, en contrebas. Si la neige et l’air frais stagnait sur les hauts sommets de la Tour d’Or d’Aliaénon, il n’en était rien de l’espace sous le piton rocheux, qui vu d’ici semblait fait d’or, entièrement. Bien peu, même parmi les aventuriers, avaient l’explication d’un tel spectacle.
Ils passèrent un pont suspendu qui les mena jusqu’à un second piton qui formait un chemin vers la plaine d’or, qu’ils empruntèrent alors qu’à leurs oreilles, une musique montait, joyeuse et entrainante. Le soir était bien avancé, déjà, et les lueurs de feux immenses brillaient en contrebas. L’odeur de cent mets mijotés leur montait aux narines, affamés qu’ils étaient de n’avoir rien mangé de consistant pendant près d’un an. Et ils ne furent pas déçus du spectacle en arrivant en bas : de nombreuses tables étaient installées en cercle autour d’un grand feu aux flammes hautes de plusieurs mètres. Plusieurs marmitons de différents peuples s’affairaient autour de feu mineurs pour préparer des grillades et autres bons petits plats. La terre sous ce banquet merveilleux semblait être faite d’or. Non pas d’or solide et uni, mais de parcelles d’or souple. De la terre ayant la consistance de la terre, mais dorée. Surpassée par de l’herbe souple, mais semblable à mille cheveux d’or dépassant du sol. La vie avait repris son court, ici, mais cet endroit garderait à jamais les stigmates de la potion de Midas employée par Karz pour arrêter le puissant sortilège de Lothindil ayant sans doute causé les premiers stigmates de l’éveil du Titan des plaines ynoriennes.
Les membres du conseil se dispersèrent parmi la foule pour rejoindre l’une ou l’autre tablée. Tous se mêlaient ici comme s’ils s’étaient toujours connus, qu’importe leur origine, leur race. À l’instar d’un bout de table, où Arthès Raisonvive, Glanaë et Finarfin Seuillée devisaient joyeusement avec le capitaine Hirotoshi et Astidenix. Plus loin, s’égayaient de la musique une troupe de troubadours bien connue de Charis, spectateurs, cette fois-ci, en les personnes de Marthis, Ezereb et Kerem.
Le conseiller Tsukiko était là aussi, devisant calmement avec Atsuhiko, le capitaine de la milice oranienne, et sa sœur, Chihiro, pendue au bras puissant de Seok, le fils d’Astidenix. Sheeala d’Argentar, quant à elle, avait rejoint Khar’Tar, Khar’Tal et Talia D’Omble, qui partageaient diverses vues d’opinion avec Egregor Carminès.
Zaria, danseuse de flammes, conversait au coin du feu avec l’énigmatique Belliand, scrutés par la jeune Feerale, esseorthéenne au pouvoir pyromantique. Thensoor Val’Crooh, lui, s’écarta un peu vers les tables les plus sombres, pour rejoindre la compagnie de Loona. Le capitaine Chigiru se restaurait avec Trifalgin et Charkere, deux pâles qui restaient un peu discrets. Azra crut même remarquer, au détour d’une ombre, un visage balafré aux yeux orangés… mais lorsqu’il chercha à mieux voir, il ne vit rien de plus que l’ombre nocturne.
Pintant de larges chopines de bières, des éclats de rires montaient d’une tablée constituée de géants bien connus d’Endar : Therk’Ruk, Phroan et Mielon avaient fait le voyage jusqu’ici pour profiter de la fête. Triman alla rejoindre, en compagnie de Simaya Sombreroc, la prêtresse Amaya qui parlait elle-même avec Kithra, fille d’Ejude. Naral, quant à lui, alla minauder près des trois Dames d’Arothiir. Ils étaient tous là. Tous, ou presque. Il n’y avait nulle trace du Gouverneur Teruki ou de sa promise, ni d’aucun Ol’Toga. Les résidents de la Lande Noire, toujours sous la férule d’Oaxaca, ne s’étaient pas déplacés non plus. L’humaine sauvageonne de la forêt de Jollarsyth n’était pas là non plus, pas plus que son amant, ou leur divinité forestière, Iso Karhu.
Lorsqu’ils arrivèrent tous sur les lieux du banquet, tous les regards se tournèrent vers eux, et la musique s’arrêta pour laisser place à des applaudissements et vivats. Cris de joie et prénoms scandés, plus sympathiquement qu’héroïquement, pour la plupart. Plus que des admirateurs, c’étaient des amis que certains s’étaient faits ici. Les acclamations durèrent un peu, puis la musique reprit son cours. Ils n’avaient plus qu’à prendre place, et profiter de la fête.
Un peu à l’écart des festivités, gardée par Katsuya, dans son armure rouge, une place commémorative avait été construite. Elle arborait une statuaire toute particulière : chacun des aventuriers avait été immortalisé dans la pierre dans une posture rappelant l’un de ses hauts faits, gravé dans l’or. Elles se faisaient face, en un cercle, et chacune portait un petit écriteau arborant le nom du héros représenté. Sous plusieurs, un coffre avait été déposé, contenant les biens personnels de chacun des aventuriers, ainsi que de multiples récompenses. Certaines, toutefois, n’en possédaient pas, à l’instar de celle de Therion, arborant sur le dos un bouclier d’or percé de flèches, ou encore celle d’Azuha, une main d’or posée sur sa poitrine, à l’emplacement du cœur. Calimène, également, dans son armure, portant à la main un parchemin d’or.
Mais celles de tous les aventuriers encore présents étaient là. Celle de Xël, bras levés et poings fermés, mine rageuse et combattive, entouré de morceaux d’or expédiés, explosés, rappelant sa victoire sur une créature noire. Eva, debout, droite et fière, entourée de cristaux glacés faits d’or. Mathis, tenant en ses mains une pique d’or coincée dans un engrenage. Azra, le visage mi-humain, mi-squelettique, tenant dans sa main, plongée dans son propre cœur, la dague qui a vu sa vie périr sur la Lande Noire, dorée. Sa statue est couronnée d’or, rappelant sa reprise héroïque d’Esseroth aux mains de l’ennemi. Celle de Karz, aux bras mécaniques, penché sur le sol, mains d’or plaquées sur celui-ci, et terrassé d’or, mimant l’usage de sa création de la Plaine d’Or. Kiyoheïki, ensuite, arborant dans sa main un écu d’or frappé d’une trinité représentant les trois cités pâles qu’il a réunies dans cette guerre. Autour de son autre bras, tendu vers le haut, poing fermé, un dragon d’or s’enroule représentation de sa propre transformation. Heartless, ensuite, brandissant d’une main son trident d’or, de l’autre une tête d’orque tranchée, symbole de sa victorieuse participation à la bataille du Sud des Plaines ynoriennes. Serpent, aussi, au masque d’or, et brandissant fièrement, droit et fier, une lyre dorée. Sirat, ensuite, brandissant d’une main un marteau d’or, et de l’autre un épais grimoire d’or, symbole de connaissance et de sagesse. La dualité de l’humoran était ainsi représentée, telles ses actions dans cette aventure. Silma, ensuite, un rapace nocturne, un harfang doré, posé sur l’épaule, fière et droite, elle aussi. Alistair, ne lui déplaise, portant à bout de bras un drapeau doré, symbole de sa reddition momentanée contre les esclaves de Vallel. Reposant à ses pieds, la grande épée, dorée, de Gurfelion, vaincu par sa main. Endar, ensuite, l’air concentré, tenant entre ses doigts une boule d’or, symbole de sa magie. Charis, aussi, altière, tenant dans ses mains tendues un oeil schématisé, d’or, à la pupille incrustée d’une pierre de vision étincelant d’un bleu magnifique. Elle arborait au cou une clé d’or, symbole de l’ouverture de l’Antique Messaliah. Et non des moindres, la plus réaliste sans doute, toute d’or, pour sa part, la statue de Lothindil, main tendue vers le ciel. Une statue ? Pas exactement. Son moulage dans l’or ayant recouvert la plaine, plutôt. Car la statue contenait encore son corps, indéniablement. Ainsi, elle était maintenue dans sa forme initiale, embaumée par l’or qui la conservait.
Il leur restait, à tour, une seule chose à faire en ce monde : profiter de la fête en leur honneur, et, quand l’heure serait pour eux venue, récupérer leurs affaires et passer le fluide de la Tour d’Or pour retourner à leur vie d’avant. Nul doute, cependant, qu’ils garderaient tous ce monde en leur cœur, les aventures vécues et les personnes rencontrées. Ce monde sauvé, harmonisé par leurs soins. Les souvenirs vivaces resteraient gravés en eux, et chacun aurait toujours sa place, ici, sur Aliaénon. [HJ : Aucun message du présent sujet ne sera noté. Sentez-vous libre d’interagir avec les PNJ que vous vouliez revoir, je m’occuperai de répondre à vos interactions. Très vite, je détaillerai dans un post hors-jeu le total de vos récompenses (y compris celles du jeu des mots, qui prend, du coup, fin), et les détails de la mise à jour de votre fiche, individuellement. Il ne me reste plus, non sans émotion, qu’à vous remercier pour votre participation accrue à ces trois ans de quête. Une aventure mêlant courage, surprises, émotions fortes et moments épiques, qui n’aurait pas pu prendre place sans vous. Ma quête la plus réussie, de mon côté du panneau MJ, et tout ça grâce à vous, à votre motivation, à votre inventivité, à votre fidélité, à votre originalité. Merci, donc, à chacun de vous. Merci, merci, merci mille fois, pour tout ça. Ainsi, je clôture officiellement l’histoire et le scénario de la quête 30, qui me laissera un souvenir impérissable, et sera dur à égaler dorénavant. En espérant remettre le couvert au plus vite et vous retrouver dans… une prochaine aventure. GM9.]
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