L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 34 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Sam 19 Nov 2016 19:07 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place

Image
Emblême de la ville et de la milice aux couleurs du roi


Image

Chateau de Kendra Kâr, vu de la place.


Le château royal est au centre de la cité de Kendra Kâr. Le roi y réside. L'accès y est très fortement gardé. Vous ne pouvez y entrer qu'avec une invitation du Roi lui-même !

Vous y entrez par une porte massive, richement décorée de marbre blanc et de sculpures. Les gardes fortement armés regarderont votre laisser-passer, aucune personne non invitée ne peut y pénétrer !

L'intérieur est d'une richesse extrême, vous entrez dans un salon où le Roi Solennel VI vous attend. Le roi est jeune (une trentaine d'années) , richement vêtu de toges de soie rouge et bleue. Il a une apparence juvénile, imberbe, les cheveux noirs en bataille et des yeux marron sombre.

Devant le château se trouve une grande place où a lieu, régulièrement, toute sorte de festivité. Elle est rejointe de part et d'autre par la grand-rue.

***


Les gardes refusent dans un premier temps de vous laisser passer, assurant qu'il faut attendre l'arrivée de leurs supérieurs. En effet, alors que vous patientez aux portes, trois personnages vous rejoignent bientôt. Inutile d'être des experts pour comprendre que ceux-ci ne sont pas des aventuriers : ce sont des miliciens !

Le premier est un jeune homme hautain, au visage fermé dans un masque purement militaire:

« Salutation. Vous êtes les aventuriers venus pour l'annonce ? Je suis Cassius de Kren, milicien de Kendra Kâr. »

Seule Oriana, qui connaît déjà la milice, a entendu parler de ce capitaine de la milice issu de bonne famille et accordant une grande importance à son devoir. C'est manifestement lui qui dirige le trio.

Image


Il vous présente ensuite sa sœur, une femme en armure lourde. Passé ce lien fraternel, mentionné sur le ton de l'information, il ne la désigne plus que comme « le sergent Aeden ». Elle vous adresse un salut militaire digne d'une affiche de recrutement, puis se détend, comme pour atténuer l'aspect protocolaire de son frère.

Image


Enfin, c'est avec un visage plus fermé que jamais qu'il présente Gaël de Montarban, également sergent et chef de la « brigade spéciale ». Ce dernier, un rouquin à l'air solide, vous adresse pourtant un sourire un peu crispé, comme légèrement intimidé. Il n'est pas au garde-à-vous et semble même un peu négligé. À la mention de la « brigade spéciale », il fait une légère grimace et vous adresse un « Bonjour... » à voix basse.

Image


Avant que vous puissiez en dire plus, Cassius vous emmène vers le palais, marchant d'un rapide pas militaire, les sentinelles vous ouvrant enfin le passage.

« Le roi en personne souhaite vous donner votre ordre de mission, explique-t-il. Veuillez me suivre. »

Vous êtes donc entraînés dans les couloirs décorés de statues et de dorures du palais de Kendra Kâr. Le trajet est assez long, en partie parce que Cassius salue consciencieusement chaque garde croisé, et que ceux-ci, reconnaissant quelqu'un qui pourrait poser des soucis dans leur carrière, s'empressent de faire de même. Finalement, c'est Aeden, qui signale avec une pointe d'humour :

« Le roi va finir par nous attendre... »

Cela décide le capitaine qui hâte le pas, rendant la course difficile pour ceux qui ont les jambes les plus courtes. Nessandro et Daer'on attirent bien des regards curieux et, alors que vous arrivez à la salle du trône, ils attirent un commentaire de la part de Cassius :

« Si vous cherchez à causer des ennuis, oubliez cela. La salle est bien gardée... »

Sur ces paroles sans aucun doute imméritées, les portes s'ouvrent sur une salle immense au fond de laquelle se trouve un trône, dont vous ne pouvez approcher de moins de dix mètres. Une galerie remplit d'arbalétriers en fait le tour, près du plafond, surveillant vos faits et gestes. Cette sécurité sans failles ne laisse aucun doute sur l'identité de l'homme, pourtant jovial, qui se lève pour vous accueillir : le roi Solennel VI de Kendra Kâr.

Image


Vous êtes un peu fatigué par la course dans le palais, mais le roi a tôt fait de vous mettre à l'aise, souriant et directe :

« Soyez les bienvenus. Une fois de plus, je fait appel à des aventuriers pour résoudre une situation épineuse... et réclamant plus de ruse et de débrouillardise que certains de mes hommes. »

Il semble se forcer à ne pas regarder Cassius.

« Nous avons des problèmes. Deux, pour être plus précis, dont je me demande s'ils ne pourraient pas être liés, bien que cela semble inconcevable. Depuis quelques temps, vous l'avez vu, des aurores boréales sont descendues jusqu'à nos latitudes. Mes astrologues sont incapables d'expliquer ce phénomène, mais bien des charlatans proposent déjà leurs explications dans les rues, en venant parfois à créer des sectes douteuses. La population s'inquiète et, même s'il ne s'agit probablement que d'un phénomène naturel temporaire, j'ai besoin de montrer que la couronne s'en soucie. Je veux que vous enquêtiez pour apprendre tout ce que vous pouvez sur ce phénomène. Je ne sais pas trop quoi vous dire de plus que de vous débrouiller. Vous avez à votre disposition la plus grande ville du monde ! Les temples de tous les dieux, des bibliothèques, des magiciens... Cherchez tout ce que vous pourrez, afin que je puisse faire une annonce officielle sur la non-dangerosité du phénomène... ou que je sache quelles mesures prendre en cas de risques. »

Il fait les cent pas, visiblement tourmenté. Il jette un regard inquiet à Nessandro et Daer'on.

« Le deuxième problème vient des aldrydes. Elles semblent prises de folie... Ne riez pas ! Je n'avais jamais accordé une grande importance à ce peuple de petite taille et isolationniste, mais maintenant, il y a des affrontements sur les routes. Entre Bouhen et Oranan, la route commerciale est presque coupée tant les marchands ont peurs de se faire piller sur le chemin ! Apparemment, du peu d'informations qu'ont pu ramener certains d'entre eux, il y aurait une guerre civile... et une aldryde aurait parlé du « feu dans le ciel ». J'ignore de quoi il en retourne mais j'ai besoin que des gens doués aussi bien pour le combat que pour la diplomatie aillent voir là-bas s'il y a moyen de faire cesser tout cela. Méfiez-vous, j'ai tenté d'envoyer un de mes propres négociateurs et il a faillit ne pas en revenir... »

Il frappe dans ses mains pour marquer la conclusion :

« Vous êtes libre de vous organiser comme bon vous semble. Les trois miliciens ici présents pourrons vous accompagner et faire le lien avec la milice pour mettre en commun vos découvertes. N'hésitez pas à vous appuyer sur eux. D'une manière générale, ils seront votre passe-droit pour obtenir l'aide de la milice, les chevaux de mon service de messager... demandez ce dont vous avez besoin, où vous voulez aller... et ils essaieront de vous aider si c'est possible. Bien, je vous ai dit l'essentiel de ce que je savais, mais si vous avez des questions... »

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Sam 19 Nov 2016 22:13 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr
[Précédemment]

La fin d'un cycle - Quête 34

-1-



"Nessandro, viens voir.", m'interpelle mon compagnon d'arme. "Cela y est, du mouvement."

Effectivement, près des portes de la grosse bâtisse de pierre, un trio humain rutilant dans des armures qui n'ont pas l'air d'avoir vu autre chose que des cérémonies, se pointe. Nous sommes trop loin, et les badauds font trop de bruit. Je suis contraint de signifier à mon harney de rester sur la branche, et de faire signe au Protecteur que nous allons approcher.

Surplombant l'attroupement avec assez de distance pour qu'aucun géant puisse nous atteindre sans sauter, j'entends avec une irritation croissante les trois humains décliner une identité dont je me contrefous totalement. Par contre, mon voisin les répète pour être certain de les mémoriser, et faire en sorte que je les entende aussi une fois, je suppose.

"Cassius de Kren, sa soeur Aeden et Gaël de Montarban."

"Les deux types n'ont pas l'air proches.", répliqué-je à Dae'ron.

Le petit cheftaine du groupe se décide à nous mener à leur abruti de dirigeant, sauf que cet imbécile s'arrête à chaque garde présent pour le saluer. Encore un type indigne de son grade, qui a besoin de se faire mousser pour faire croire qu'il a du mérite. Parce que dès que sa laideronne de frangine lui fait remarquer que cela prend du temps, môssieur se lance au pas de course dans le couloir. Et en chemin, des regards curieux, encore et encore. J'agrippe un carreau, mû par l'envie de donner une leçon à l'un des insupportables géants, et il faut que je réalise que Dae'ron retient mon bras des deux mains pour que l'idée s'estompe. Un de ces jours, le Protecteur réagira trop tard, et alors là...

À l'approche de la salle, il faut que casse-pieds, parce que je n'ai aucune envie de retenir son nom, la ramène encore. J'ai un vil sourire en coin à ce qu'il raconte. Il préfère nous prévenir avant que Dae'ron ou moi cherchions à causer des ennuis. Je le catégorise très vite. Un bon petit toutou pour son porteur de métal sur le crâne, qui me prend à rebrousse-plumes en une poignée de minutes. C'est définitif, je hais cet ahuri.

Et encore des effets de mise en scène. Les portes s'ouvrent sur une salle si grande que le propriétaire doit définitivement avoir un complexe quelque part, les arbalétriers en hauteur sont prêts à tirer sur le premier qui bouge, et un type avec une tenue qui couterait l'équivalent d'une ou deux décennies de travail à un gueux banal se lève de son trône. Mais au moins, le gus royal avoue que ses bons à rien de combattants sont bel et bien des incapables, infoutus de régler le problème actuel. Ou plutôt les, il en a deux en plus.

Je me lisse une mèche blonde, ne regardant même pas l'humain. D'un sang particulier ou non, il reste un géant, avec une peau trop claire, et des échecs vivants à cause desquels c'est encore à moi d'agir sous son commandement ! En bref, il demande une enquête sur les phénomènes du ciel pour rassurer sa population. Crapahuter dans une cité humaine à parler à toute la populace ? Et puis quoi encore ! Dae'ron me donne un léger coup de coude, ce qui ramène mon attention sur lui, puis le couronné. Oh ? Sa toute-puissante seigneurie nous regarde avec inquiétude, nous, qui faisons à peine la taille de sa trogne. Intéressant.

Le voilà qui annonce que les aldrydes sont prises... De folie. Sourire mauvais sur mon visage balafré. Parce que les femelles ont un jour été saines d'esprit ? Première nouvelle ! Et en plus, elles se feraient une guerre entre elles sur la route entre Bouhen et Oranan ? Alors là, cela m'intéresse ! Je ne prête que peu attention au reste, surtout les propositions de nous appuyer sur les miliciens. Eurk !

Je tourne la tête vers Dae'ron, qui fait de même. Il semblerait que nous ayons une idée commune, que je n'hésite pas à exprimer.

"Les histoire d'aldrydes restent entre aldrydes. Moins je verrais cette cité, mieux cela vaudra... Pour ses habitants.", déclaré-je froidement.

"Nous pourrions avoir besoin d'un soutien tout de même, ou au moins d'un guide pour trouver les lieux exacts.", objecte Dae'ron.

"Demande donc. Mais tu seras le seul à te faire casser les spirales à notre retour, surtout si on nous refile un crétin en armure.". Sourcil haussé du Protecteur. "Avec des femelles plus folles que d'habitude, le boulet géant finira en passoire. Garanti."

Je croise les bras, dardant un regard presque amusé à mon camarade brun. La perspective d'un géant servant de diversion et finissant dans une marre de sang n'est pas si désagréable, en fait.





[780 mots]

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Mer 30 Nov 2016 00:10, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Dim 20 Nov 2016 14:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 16 Oct 2016 14:23
Messages: 38
Localisation: Kendra Kâr
Le garde exposa alors à la Sindel qu’il ne pouvait pas la laisser passer pour l’instant, devant attendre ses supérieurs. La grise, dut patiemment attendre, mais ne ressentant pas l’ennui, elle n’avait pas besoin de chercher à s’occuper, l’un des rares points appréciables de l’apathie. Elle observa les personnes à côté d’elle, dont une jeune humaine avec une grande faux, aux cheveux blancs et aux yeux bruns, assez jolie. L’on pouvait aussi compter deux aldrydes, flottant dans les airs, l’une avec une cicatrice au coin de la bouche et l’air bien moins innocent que son compagnon, agréable à l’œil pour l’espèce ailée.

Car oui, Avalyn ne parlait plus vraiment de beauté, mais de standards. Chez les aldrydes, les humains, les elfes, les nains… Elle n’avait que faire de la beauté d’individus et si la beauté de Pulinn lui paraissait incontestable, il s’agissait déjà d’une question de culture, et aussi parce que la blanche ne pouvait pas ne pas être considérée comme belle. Elle reconnaissait la beauté, la définissait, s’en servait, mais le concept lui échappait en quelque sorte.

L’apathie lui donnait l’impression qu’elle n’était plus capable de « ressentir » la beauté. Elle la comprenait, la définissait avec peine, s’en servait, mais le concept ne pouvait se soumettre à sa pensée, insaisissable. Elle pouvait la reconnaître, mais la beauté n’avait plus d’emprise sur elle. L’apathie lui donnait l’impression que son être figé n’était plus capable de rien. Et que son « rien » intérieur ne lui donnait pas réellement le privilège d’être nommé.

Il y avait un homme encapuchonné également, de telle sorte que son visage était caché. Au vu de sa silhouette, il s’agissait sans aucun doute d’un humain. Le regard tranquille de l’elfe les survola tous, encore une fois, avant de planter sur les nouveaux arrivants. Trois humains en armure étaient là, et le salut du garde à leur arrivée la sortit de sa léthargie mentale. Le premier se présenta comme étant Cassius de Kren, milicien. Il présenta la femme à sa droite comme étant sa sœur, sur le ton désinvolte que tout le monde utiliserait pour acheter du pain. La Sergent Aeden leur fit un salut militaire puis se détendit, comme pour contrebalancer le sérieux de son frère. Puis il présenta Gaël de Montarban, Sergent également et chef de « l’Unité Spéciale ». Le jeune homme, ne semblant pas être vraiment plus âgé qu’Avalyn, tiqua à cette annonce et leur adressa un bonjour intimidé.

Cassius déclara que le Roi en personne souhaitait leur donner leur ordre de mission. Fixant les Trois Mousquetaires, l’air moqueur, Avalyn s’avança, pour entrer avec eux et les autres aventuriers dans le Château de Kendra Kâr. Richement décoré, avec de luxueuses tapisseries, la bâtisse était impressionnante, et pourtant la grise s’avançait tranquillement, nullement touchée par le quelconque luxe de cet endroit, ou sa beauté. Se mouvant comme si le lieu était à elle, comme s’il lui appartenait, elle les suivit jusqu’à la Salle du Trône, ou le Roi les attendait.

Le trajet ne fut pas des plus courts, en partie grâce à Cassius qui semblait vouloir conserver une sorte de popularité, saluait tous les gardes consciencieusement, et par peur d’être rétrogradés, les soldats lui répondaient. Ce fut grâce à Aeden, que Cassius arrêta ses simagrées, ce qui attira l’attention de la Sindel sur l’humaine. Elle décida donc qu’elle l’aimait bien, au contraire de son désagréable frère qui fit un commentaire tout aussi dérangeant que lui aux Aldrydes avant d’entrer dans la salle du Trône.

Le Roi Solennel les attendait sur son trône. Assez jeune, beaucoup trop selon la Sindel, il semblait jovial et leur souriait. Les arbalétriers sur les côtés, toute la sécurité présente n’aurait permis pas même à une mouche de l’approcher. Il leur souhaita la bienvenue, déclarant une fois de plus faire appel à des aventuriers afin de résoudre une situation épineuse, réclamant plus de ruse et de débrouillardise que certains de ses hommes, le regard du Roi essayant d’éviter Cassius. De toute façon, le milicien avait déjà prouvé sa bêtise en s’adressant avec si peu de diplomatie aux Aldrydes et son impopularité avec les soldats, qui ne semblaient pas vraiment l’apprécier aussi.

Le Roi exposa aux aventuriers deux problèmes majeurs : les aurores boréales, que ses astrologues étaient incapables d’expliquer, provoquant l’inquiétude de la population et l’augmentation des sectes et des charlatans. Ayant besoin de montrer que oui, le Roi y porte de l’attention, il souhaitait que les aventuriers enquêtent, ayant à leur disposition la « Plus grande ville du monde », afin de pouvoir faire une annonce officielle pour rassurer ses sujets, ou savoir quelles mesures prendre. Et enfin, les Aldrydes, qui s’agitent et deviennent folles. Leur confiant n’y jamais y avoir prêté attention, car de petite taille et isolé, mais qu’ils devenaient violents, et que des affrontements avaient désormais lieu. La route entre Bouhen et Oranan serait coupée et du peu que l’on en sait, il y aurait une guerre civile. Les gens diplomates et bons au combat seraient donc les mieux qualifiés pour faire cesser tout cela. Cependant, la méfiance serait de mise, car un de ses négociateurs aurait failli ne pas en revenir…

Il leur signifia que les Trois Mousquetaires pourraient les accompagner, et être une sorte de lien entre eux, afin de mettre leurs découvertes en commun. D’une manière générale, ils étaient leur passe, afin d’obtenir l’aide de la milice, des montures, tout ce dont ils avaient besoin dans la mesure du possible. Il termina avec le traditionnel « Avez-vous des questions ? », qui rappella à la grise Iloran. Le jour de leur rencontre, il lisait un livre, et par la suite lui avait confié qu’il s’agissait de son préféré, contant l’histoire de cinq personnes qui souhaitaient accéder au trône d’un Royaume fictif, et qui devaient répondre à une question mais ne savaient pas laquelle. A la fin, l’on apprenait que la question était « Avez-vous des questions ? », posée par la personne qui était responsable de leur faire passer le test, et l’hiniönne obtenait le trône.

L’elfe ne savait pas quelle mission choisir, et celle de se documenter sur les aurores boréales lui paraissait tout aussi intéressante que celle d’aller traiter avec les aldrydes. Elle n’avait pas de préférence, et se trouvait dans une impasse. Rester seule ou être accompagnée également, et préférait attendre de voir ce que les autres choisiraient.

En revanche, pour le choix du Mousquetaire, elle se sentait assez proche d’Aeden et n’avait rien en particulier contre Gaël. En soi, même Cassius ne la dérangeait pas, mais par souci et vaine tentative de mimer une quelconque humanité qui n’avait jamais existée en cette elfe détruite, elle pensait ne pas être capable de le supporter.

[1112 mots]

_________________
Avalyn, Aéromancienne sindel.


Multi de Yuélia.


Dernière édition par Avalyn le Jeu 24 Nov 2016 10:54, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Mar 22 Nov 2016 02:01 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 11 Mar 2012 22:54
Messages: 25
Et voila que cette fois, les deux nains, à défaut de voler, tomber où d'être trimballé attachés à l'arrière d'une carriole, glandait au milieu d'un tas de longues jambes. Tout ce que voyais Broginn c'était des culs, des fesses et même quelques postérieurs. Ca et le château du roi des humains. Tout lisse et avec des pierres de qualité douteuse, Broginn se gaussa des l'incompétence des hommes, incapables de faire la différence entre du grès micacé et du granit. Puis bon, pourquoi s'embêter à empiler des pierres quand on pouvait juste creuser dedans pour en faire une habitation digne de ce nom. Ces humains n'étaient vraiment pas doué. Nuls avec les cailloux, nuls avec la bière, les os fragiles. La seule chose qui sauvait les hommes aux yeux du nain brasseur, c'est qu'ils n'avaient pas les oreilles pointues ! Comme les elfes.

Surtout que des elfes, il y en avait quelques un dans la petite assemblée entassée devant les portes de la royale bâtisse. Quand Broginn en remarqua une, il ne pu s'empêcher de pester et de grommeler. Les humains n'étaient peut-être pas très talentueux pour les maisons, mais au moins, leurs cahutes étaient en pierre ! Les elfes, ça vit dans les arbres...LES ARBRES ! Et en plus ça mange que d'la salade. Pour Broginn, la vastitude de la stupidité de ces grands pédants aux oreilles pointues n'avait d'égal que celle des gobelins et Valyus seul sait à quel point un gobelin...C'pas malin.

Mais alors qu'il s'apprêtait à faire signe à son ami avant de lancer une pique bien sentie à un de ces amis de la forêt et des licornes, le portes du château s'ouvrirent et à en écouter les propos tenus, trois personnes firent leur apparition. Deux hommes et une femmes. Frustré de ne rien pouvoir voir, Broginn se fraya un passage sans aucune once de politesse et prit la tête du cortège, offrant à tout ceux se trouvant derrière lui une belle vue sur le sien. Ferme et poilu juste ce qu'il faut. En passant les portes, il toisa un bref instant un des gardes en bombant le torse. Persuadé d'en imposer malgré le fumier et la morve de troll séchée sur ses vêtements et dans sa barbe.

L'intérieur du château fit sursauter Broginn qui n'en croyait définitivement pas ces yeux. Partout du marbre...Et de l'or ! Les humains étaient-ils finalement bêtes à ce point ?

« Gorog t'as vu, ils laissent leur or comme ça ! Sont fous ces humains par Valyus. Que Kübi me vomisse dans la bouche si j'colle mon or sur les murs comme ça ! Puis c'est quoi ces colonnes ! Deux coups de pioches et tout s'effondre. Du travail d'amateur si tu veux mon avis. Z'ont pas inventé la pierre à affûter les pioches...Foutre barbe ça m'écœure ! »

Il continua de marmonner quelques propos incompréhensibles pendant toute la traversée des immenses couloir.

« Grmbl...Du marbre...Grmbl...Oreilles pointues...Grmbl...Grosses mouches...Gmbl...Louche dans l'potage...Grmbl...Soif... »

Puis enfin la salle du trône. Et sur ce dernier, celui qui devait être le roi. Ce fut la goutte d'eau dans la bière, la feuille de salade sur le rôti, le gobelin dans le tunnel. Ce roi avait l'air terriblement fragile et surtout comment il espérait inspirer le respect en portant toutes ces fanfreluches ! Pas de hache ou de marteau de guerre ? Pas le moindre petit morceau d'armure ? Et c'était qui dirigeait les longues jambes ?

« Boup ! C'est ça le Roi ? »

Il avait prononcé ces quelques mots juste après que le roi ait commencé son discours tant et si bien qu'il y avait peu de chance pour que quelqu'un le comprenne. Et Broginn fixait ce freluquet de souverain écoutant à moitié. Il retenait seulement quelques infos et fit rapidement un constat qu'il s'empressa de partager.

« Nous on vit dans les mines ! On a pas peur de quelques loupiotes dans le ciel ! C'bon pour les elfes ça ! Et on a pas non plus peur de quelques grosse mouches qui s'chicanent sur la route ! Heureusement pour vous que deux fiers Mertariens sont là ! »


Il bomba le torse avec fierté et redressa son casque.

[700 mots]
[HJ: baguenauder]

_________________
Broginn - Brasseur - Rôdeur

Un tonnelet de bière pour me réchauffer, un tonnelet de bière...Pour vous éclater!


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Mer 23 Nov 2016 13:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 4 Déc 2011 21:59
Messages: 55
Kendra Kâr.

(Quoi ?)

Tout commença à Kendra Kâr.

(Ah bon, d’accord. Mais encore…)

C’était une ville, une capitale située au cœur d’un Royaume.

(Ah bon ? Un Royaume ?)

Mais oui bordel ! Un royaume situé au Sud du continent de Nirtim, dont la frontière bordait les Monts du Royaume de Mertar, formant la limite entre les terres chaotiques de l’Empire Oaxien et le monde des hommes, bien sereins… Je m’éloigne un peu du sujet, là.

(C’est pas clair ton truc. On en est où ?)

Hem. On en est qu’on en est à Kendra Kâr. C’était devant les atours luxueux du palais Royal, édifice édifiant tout bordé de dorures fastueuses, que nos nains se trouvaient, en compagnie de bien curieux compagnons. Gorog, tout affairé, à observer les défauts architecturaux de ce castel bien trop exposé aux tirs de catapultes d’éventuels ennemis qui passeraient par-là, ne prit pas la peine immédiatement de détailler ces derniers, pour la plupart trop haut juchés sur leurs longues pattes fragiles et trop peu fournis en pilosité faciale pour qu’il leur adresse dignement la parole. Chez les nains, une longue barbe était synonyme d’expérience, de sagesse et de noblesse de cœur. À voir la tronche de ces gougnafiers, ils devaient être aussi sages que des huitres, aussi nobles qu’un gobelin crevé, et aussi courageux que des bouloums pris en chasse par un smilodon. Bien entendu, il ne se douta à aucun instant, lui qui n’avait connu que les siens, que la culture des humains – si tant était que l’on puisse appeler ça une culture - différait de la leur, ancestrale et solide comme le granit dont ils étaient tirés, tel que l’annonçaient les légendes naines sur leurs propres origines.

Ainsi donc, après une courte attente pendant laquelle les gardes zélés de ce haut lieu de la royauté kendrane repoussèrent avec fermeté les assauts enjoués de cette bande de dégénérés prêts à sacrifier leur vie pour l’honneur du Royaume. Heu. Pour l’or du Royaume, plutôt. Après cette courte attente, donc, trois demoiselles toutes armurées vinrent les rejoindre sur les devants du palais. Fines et élancées, elles ressemblaient trop à des elfettes métallisées pour être honnêtes. La première qui s’adressa à eux avait la voix pourtant plus grave que Gorog ne l’eut escompté, et les paroles de cette dernière confirmèrent le doute qui s’insinua en lui. Il donna une bourrade dans l’épaule de son confrère, en lui soufflant, aussi discret qu’un olifant :

« Par ma barbe ! Mais c’est un mâle, ce truc ? »

Le guerrier en papier mâché se présenta donc sous le nom de Cassius de Kren, un nom qui eut très bien pu être une insulte, et précisa qu’il était milicien. Ensuite, il présenta les deux autres péquenauds qui l’accompagnaient, dérogeant à toute politesse élémentaire en s’introduisant en premier. Ainsi, il introduisit sa sœur, le sergent Aeden, à l’assemblée, avant de présenter le dernier luron, un roux nommé Gaël de Montarban, Sergent-chef de la brigade spéciale. Spéciale de quoi ? Ça ils ne l’apprirent pas. Mais avec sa tête de taureau métallique sur l’épaule et son air de garçon de ferme, ça devait sûrement être la brigade de surveillance des bovins du coin. Ils avaient appris que les animaux de la ferme étaient presque vénérés, chez les hommes, et que si malencontreusement un coup de hache se perdait dans un poulet qui gambadait, c’était tout le village qui leur tombait dessus. Pour sûr, on était loin des aventuriers patentés dont la première quête était de retrouver les poules de leur village natal.

Après cette brève introduction ayant ramené le calme parmi la troupe de prétendants à la mission, le dénommé Crassus de Klet, ou un truc du genre, les mena jusqu’au palais, où soi-disant le roi devait leur donner leur ordre en main propre. Propre, c’était vite dit, d’ailleurs. Ses mains, Gorog ne les avait pas lavées depuis son dernier minage, et entre temps, il était passé par plein de péripéties n’ayant rien arrangé à leur état, dont les geôles de Mertar, la morve de troll, le fumier montagnard et la fange de pourceaux égayés. Dans le palais, si dans un premier temps le meneur de cette expédition salua protocolairement tous les péons plantés là, qui lui rendaient poliment ses saluts fermes et militaires, sa gourdasse de sœur, sous prétexte que le roi allait les attendre alors qu’eux-mêmes avaient dû patienter avant d’entrer, pressa son frangin, qui, grommelant, accéléra le pas et abandonna toute politesse envers ses subalternes. Ce qui n’arrangea pas Gorog, qui dut, du coup, se mettre à trottiner lourdement sur le sol de marbre du palais, laissant derrière lui les saletés terreuses coincées dans ses bottes de minage, et la plus belle vue sur son postérieur nu aux gardes qui lorgnaient dans la direction du groupe qui passait. Non sans se pencher une nouvelle fois vers son compagnon pour lui murmurer, toujours aussi discret que la première fois :

« Té, les femmes et l’honneur, ça fait pas bon ménage. Et si le ménage n’est pas bien fait, à quoi ça sert donc une femme, hein ? »

Mais ça ne fit que le ralentir davantage, et lorsqu’ils arrivèrent enfin dans la grande salle du trône, après avoir baguenaudé dans les couloirs du palais, il arriva bon dernier, jouant des coudes parmi les olibrius présents pour se placer devant, montrant son cul à tous les passants. Là encore, il ne détailla pas les êtres en présence, puisque leur tournant le dos, regard vers un jeunot tout de bleu vêtu, et pas de la plus moche des manières. Il avait le front ceint d’une couronne d’or brillant en reflet dans les yeux avides du nain roux. Avidité qui disparut lorsque son compagnon de toujours depuis une dizaine de jours, le rappela à l’ordre d’une question somme toute pertinente, demandant si c’était bien le roi. À bien y regarder, en vérité, à part sa couronne et ses habits de cérémonie qu’aurait tout aussi pu porter un bouffon, il n’avait rien d’un roi. Trop jeune, glabre comme les fesses d’un nourrisson, il en imposait autant qu’un môme face à une troupe de vétérans. Gorog se gratta la touffe crânienne avant de conclure :

« Ah ben non, vu ses chaussons, ça doit être son échanson. »

Le jeune humain n’en commença pas moins un discours trop long pour être honnête, évoquant les aurores boréales descendues sous ces latitudes, et des aldrydes rendues folles et agressives. Il alla même jusqu’à faire un lien entre les deux affaires. Perplexe et dubitatif, Gorog resta un instant pensif. Enfin, ça se manifestait surtout par un regard vide et des lèvres entrouvertes, chez lui, jusqu’à ce que son comparse s’exclame que les nains n’avaient pas peur de loupiottes dans les cieux, ni de grosses mouches véhémentes, prônant la valeur de deux bons nains pour régler ces soucis. Là, Gorog opina du chef en remuant la tête, et exposa sa propre opinion, contraire sans doute à celle d’un parasite bleuté qui voletait dans la salle.

« Té, ça c’est bien vrai. Dans les monts de Mertar, on connait ça les parasites qui pètent des câbles, on va vous les calmer nous vos sales bestioles. À grands coups de c’que vous nous donnerez pour les chasser dans le fondement, si elles ne reviennent pas à la raison et à la maison toutes seules, Kounce de Kounce. »

Il avait, c’était évident, préféré l’optique d’aller chasser des papillons frénétiques à celui de se perdre dans des montagnes de bouquins inintéressants. Et se joignant à la fière allure de son compaing, il toisa le roi en attente de sa réponse sur leur engagement consenti.


[HJ : écornifler]

[1274 mots]

_________________
Gorog, nain.

Le nez, c'est l'idiot du visage.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Jeu 24 Nov 2016 00:32 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 27 Oct 2010 20:28
Messages: 6658
Localisation: :DDD
Se frayant un chemin à travers la grand-place ensoleillée, Heartless arriva enfin au château. Un grand château, une forteresse, même. C'était comme si ce palais était sensé être le dernier bastion en cas d'invasion. Ce n'aurait pas été étonnant, étant donné la personnalité qu'il était sensé protéger. Une question se posa dans l'esprit du borgne : le roi sortait-il souvent ? Tout le monde savait qu'il était relativement jeune, il ne dépassait pas la quarantaine. Il était évident que même dans sa propre cité, il ne devait pas sortir. Ce grand palais de pierre grise finement taillées, dont la façade était ornée de fabuleuses sculptures, semblant arborer l'histoire de la cité et de la dynastie royale, les visages des rois passés taillés dans le marbre, devait être une prison.

En y regardant de plus près, Heartless n'y vit que la manifestation physique de la prison appelée devoir. Le sombre cachot dans lequel la solitude s'emparait peu à peu des hommes valeureux. Mais il fallait être valeureux pour choisir de s'enfermer ainsi dans un carcan. Du moins, c'était ce que pensait Heartless. Bien que lui-même épris de liberté, il savait que les hommes illustres avaient tous fait leur lot de sacrifices. Et peut-être était-ce cela qu'il avait devant lui, un autre sacrifice.

Heartless pressa le pas, et s'engouffra dans cette cage de pierre et de marbre, sous le regard vigilant des gardes. Apparemment il n'était pas le premier à rentrer dans ces circonstances.

Arpentant les couloirs tapissés de bleu, Sirius se contenta d'emprunter uniquement les avenues les plus larges. C'était après tout ce qu'on entendait par "voie royale". Lorsqu'il vit deux larges portes se refermer lentement devant lui, il comprit qu'il était à deux doigts de rater la fête, et la retint, adressant un hochement de tête au serviteur chargé de la fermer, et prenant bien soin de montrer l'affiche qui justifiait sa présence.

Il put enfin pénétrer dans la salle du trône. Heartless se faufila discrètement à l'arrière de la petite foule d'aventuriers. Il avisa de leurs allures pendant une seconde ou deux, et aucun d'entre eux ne ranimait le moindre souvenir. Il y avait même deux nains, étrange. Il remarqua aussi trois personnes en armure, des miliciens à l'évidence, deux hommes et une femme. Son attention fut toutefois immédiatement absorbée par le trône lui-même, et son occupant qui venait de se lever : le roi Solennel VI.

Tous se turent, attendant la parole du roi.
Puis, le roi sourit.

- Soyez les bienvenus. Une fois de plus, je fait appel à des aventuriers pour résoudre une situation épineuse... et réclamant plus de ruse et de débrouillardise que certains de mes hommes. Nous avons des problèmes. Deux, pour être plus précis, dont je me demande s'ils ne pourraient pas être liés, bien que cela semble inconcevable...

Et les problèmes en question furent exposé par l'homme le plus important de Kendrâ Kâr, ou peut-être même, si l'on se réfère à l'humanité, du monde. Heartless observa attentivement ses mots et ses airs. Les rumeurs étaient vraies, il était dans la fleur de l'âge, au point qu'il ressemblait davantage à un prince qu'à un roi. Son visage était parfaitement rasé et il était difficile d'imaginer une couronne autour de sa chevelure fougueuse, mais cette dernière était bien présente. Il avait des traits durs bien que peu éprouvés et un regard alerte. Son habit royal était un élégant mélange de pièces d'armure et de riches parures. Si quiconque pouvait douter qu'il avait le roi en face de lui à ce moment-même, il n'était pas doté d'une sensibilité humaine, car tout homme aurait cru voir devant ce trône une peinture qui aurait pris vie. Le charisme du roi Solennel, il ne le portait pas comme une cape ou une couronne, mais lorsque Sirius était confronté à sa présence, il ressentit le sang royal qui coulait dans ses veines.

Solennel VI expliqua que les aurores boréales, qui était la cause du tourment général, étaient un mystère autant pour lui que pour ses sujets, et qu'il ne savait pas ce qu'elles représentaient, si ce n'était un trouble à l'ordre public. Il chargeait donc les aventuriers de prouver que ces phénomènes étaient bénins, ou dans le cas contraire, l'informer des précautions à prendre si il s'avérait qu'elles étaient vraiment un signe sinistre. Il mettait à leur disposition toutes les ressources scientifiques de Kendrâ Kâr pour élucider ce mystère.

Le second problème était bien plus concret, et il semblait même être lié au premier. Depuis peu, les aldrydes, ces petits êtres semblables aux faeras, semblaient être pris de folie. Il y avait apparemment des rapports d'affrontements sur les routes commerciales, et d'autres mentionneraient une "guerre civile" menée entre aldrydes. Il était fort probable que ce peuple, intimement lié à la magie de Yuimen, eût été influencé d'une manière ou d'une autre par le phénomène des aurores, qu'une aldryde aurait décrit par les mots : "le feu dans le ciel". Là aussi, les aventuriers appelés par le roi étaient chargé de trouver la raison d'une telle agitation et, si possible, d'y mettre fin.

- Vous êtes libre de vous organiser comme bon vous semble. Les trois miliciens ici présents pourrons vous accompagner et faire le lien avec la milice pour mettre en commun vos découvertes. N'hésitez pas à vous appuyer sur eux. D'une manière générale, ils seront votre passe-droit pour obtenir l'aide de la milice, les chevaux de mon service de messager... demandez ce dont vous avez besoin, où vous voulez aller... et ils essaieront de vous aider si c'est possible. Bien, je vous ai dit l'essentiel de ce que je savais, mais si vous avez des questions...

Les aventuriers ne se firent pas presser pour se manifester devant le roi, et les premiers à le faire furent... des aldrydes.

- Les histoire d'aldrydes restent entre aldrydes. Moins je verrais cette cité, mieux cela vaudra... Pour ses habitants. déclara un petit bleu peu aimable.
- Nous pourrions avoir besoin d'un soutien tout de même, ou au moins d'un guide pour trouver les lieux exacts. le corrigea son compagnon, déjà plus raisonnable.

Ce fut alors aux nains de prendre la parole, comme si ils étaient vexés de ne pas avoir pu ouvrir leurs gueules en premier.

- Nous on vit dans les mines ! On a pas peur de quelques loupiotes dans le ciel ! C'bon pour les elfes ça ! Et on a pas non plus peur de quelques grosse mouches qui s'chicanent sur la route ! Heureusement pour vous que deux fiers Mertariens sont là ! s'exclama une barbe sombre.
- Té, ça c’est bien vrai. Dans les monts de Mertar, on connait ça les parasites qui pètent des câbles, on va vous les calmer nous vos sales bestioles. À grands coups de c’que vous nous donnerez pour les chasser dans le fondement, si elles ne reviennent pas à la raison et à la maison toutes seules, Kounce de Kounce. relança une barbe rousse.

Quelque peu exaspéré par un tel manque de respect, car c'était bien ce qu'Heartless ressentait pour le roi qu'il avait à peine rencontré, qui lui rappelait la vaillante détermination du gouverneur Teruki, il toussota en levant la main.

- Ahem. Et qu'est-ce qu'on peut attendre comme récompense, m'sieur ? J'veux dire, votre altesse.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Ven 25 Nov 2016 17:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 23 Fév 2010 16:11
Messages: 6816
Localisation: Quête 30 - Aliaénon
Alistair et Loona traversèrent rapidement la ville, guidés par le voleur qui avait déjà visité la cité des années auparavant. Elle n'était pas sa métropole préférée, loin de là, mais il y avait passé assez de temps pour savoir comment se rendre au Château Royal : et pour cause, celui-ci était parfaitement visible depuis bon nombre de lieux dans la ville. Y compris depuis les Grandes Portes, qui donnaient sur un boulevard particulièrement dégagé menant à quelques uns des lieux les plus emblématiques de la ville.

Arrivés sur place, cependant, ils se trouvèrent seuls – en dehors des quelques gardes postés là pour surveiller les lieux. L'assassin fit signe à la jeune femme de la suivre et s'approcha de la porte du palais ; immédiatement, deux soldats s'interposèrent.

« Motif de la visite ? » demanda l'un d'eux.
« Nous venons proposer notre aide, » répondit simplement Alistair. « Pour les aurores boréales. »

Les deux hommes se regardèrent quelques instants avant de hocher la tête et de faire ouvrir l'entrée du château.

« Vous êtes en retard, » fit néanmoins remarquer le plus loquace des deux. « Je vais vous escorter jusqu'à la salle d'audience. »

Le voleur hocha simplement la tête et, à la suite du garde, s'engouffra dans le palais, Loona sur ses talons. Ils le suivirent donc à travers de larges corridors particulièrement décorés et d'un luxe rare, passant de la majestueuse statue dont la construction avait sûrement coûté assez pour faire vivre l'artisan responsable de sa confection jusqu'à la fin de ses jours aux dorures particulièrement fines venant embellir le moindre pan de mur, aussi inutile et invisible soit-il. Ils arrivèrent finalement devant deux portes plus imposantes et riches que les précédentes et dont la correspondance était plus qu'évidente : la salle du trône. Le garde les ouvrit et fit signe aux deux aventuriers d'entrer avant de refermer derrière eux.

Dans cette nouvelle pièce, quelques aventuriers, vraisemblablement, guidés par ce qui semblent être des miliciens de métier. Et, face à eux, des dizaines d'arbalétriers prêts à intervenir au moindre mouvement. Alistair laissa échapper un sourire en coin, amusé par cet accueil réservé aux aventuriers censés aider le royaume kendrain. Le Roi se tenait devant eux. Il jouait au grand monarque, proche du peuple et courageux mais cette vision laissait imaginer sa couardise. On pouvait dire ce que l'on voulait d'Oaxaca, mais l'assassin peinait à l'imaginer retranchée à une dizaine de mètres des personnes qu'elle recevait par crainte d'une tentative d'assassinat. Certes elle était bien plus puissante, mais ce n'était pas là le cœur du problème selon le voleur. Non, c'était une simple histoire de respect et de force de caractère.

Chassant ces pensées amères, Alistair s'intéressa à la ligne plus ou moins droite formée par ses homologues, les observant attentivement, même si seul le dos de certains était visible. Tout d'abord il y avait deux petits êtres particulièrement ridicules. Des aldrydes. Mâles, étonnamment. Ils semblaient cependant tous deux fort bien équipés, malgré leur aspect... risible. Venait ensuite une jeune elfe à la peau crème, semblant à la fois proche des teintes Sindeldi et Hinïonnes. Comme toutes les représentantes de son espèce, elle était plutôt attirante, mais il n'y avait guère plus à dire d'elle. Puis il y avait deux nains très... nanesques. Naniques ? Enfin bon, deux nains qui semblaient être des stéréotypes ambulants de leur espèce. Il y avait également une humaine longiligne et dépourvue de forme qui, étrangement, était équipée d'une faux de combat, arme plutôt rare, voire inhabituelle. Et pour terminer... Sirius Heartless.

Son inspection terminée, Alistair chassa une expression ennuyée avant de s'avancer jusqu'à la ligne faisant face au Roi, pour mieux examiner celui-ci qui semblait s'apprêter à faire un discours. Il était plutôt grand, bien bâti et assurément beau. Bien que voleur pensait le surpasser, au moins pour les deux premiers points. Vêtu d'une tenue ostentatoire bleue et blanche, c'était avant tout son attitude qui était étonnante : il semblait avenant et jovial, comme s'il ne remarquait même pas les rangées d'arbalétriers prêts à trouer de part en part le premier aventurier à se gratter le nez d'un geste trop brusque. L'image même d'un homme tellement habitué à ce genre de situations qu'il ne voyait même pas ce qui clochait. Alistair, lui, n'était pas particulièrement nerveux, mais il ne doutait pas que l'un de ses homologues aventuriers le soit, ce qui pourrait donner lieu à un mouvement incertain qui serait sans aucun doute puni d'un carreau dans la jambe, alors même que le pauvre bougre ne cherchait rien d'autre qu'une meilleure position pour éviter de chier dans ses bottes, intimidé par la pression ambiante. En bref, c'était le genre de prévenance qui était plus susceptible de causer des problèmes que d'en résoudre.

Mais Solennel IV, dans toute sa splendeur, semblait complètement l'ignorer, entamant un discours sur les aurores boréales et... les aldrydes ? Si le premier point n'avait pas particulièrement attiré l'attention d'Alistair – et pour cause, la seule chose que le Roi avait à en dire était qu'aucun de ses hommes ne comprenait ce qu'il se passait – cette seconde partie lui avait fait relever des yeux écarquillés à l'encontre de leur commanditaire. Les aldrydes posaient un problème ? Les aldrydes ? Le voleur retint un rire moqueur mais ne put empêcher un sourire. Il se doutait bien qu'un peuple qui avait survécu si longtemps devait disposer de certaines ressources et représenter un certain danger en cas de guerre, mais l'idée n'en restait pas moins coquasse. Il voulait bien croire qu'elles pouvaient être puissantes d'une certaine manière mais... Mais cela n'en restait pas moins difficile à visualiser. Et que le Roi de Kendra Kâr s'affole devant une telle espèce restait une chose hilarante aux yeux de l'assassin.

Ainsi donc il y aurait une guerre civile liée, selon les informations glanées, au « feu dans le ciel », et certains affrontements auraient lieux sur la route entre Bouhen et Oranan, causant de nombreux problèmes aux marchands et voyageurs désireux de se rentre d'une cité à l'autre par voyage terrestre. Et donc Solennel avait besoin de personnes aussi bien douées en diplomatie qu'en combat. Alistair sourit. Le parfait test pour lui. Avait-il retrouvé toutes ses capacités ? Serait-il capable d'empêcher des drames, cette fois ? Ses tentatives avaient toutes échouées en Aliaénon. Toutes sans exception. Et puis, il avait laissé sa verve au placard, entraînant ses capacités physiques le temps de se remettre mentalement, émotionnellement des épreuves endurées dans ce monde étranger dans lequel il avait tant perdu. Mais aujourd'hui il se sentait bien. Fort. Plus charismatique que jamais. Et puis... C'était cela ou partir à la recherche d'une information mystérieuse dans des montagnes de livres. Encore aurait-il été pauvre, il aurait pu songer à accomplir un travail si ennuyeux contre une grasse rémunération. Mais il avait tout juste entamé l'énorme pécule gagné sur Aliaénon et disposait de plus de yus qu'il n'en fallait à un homme pour vivre jusqu'au restant de ses jours sans avoir besoin de travailler. En clair, il ne faisait pas cela pour l'argent mais pour l'adrénaline. Le besoin d'aventure. Le besoin de prouver à tous de quoi il était capable. Et, avant toute chose, le besoin de se prouver qu'il en était capable.

Le Roi enchaîna son soliloque en évoquant les trois miliciens qui se tenaient près des aventuriers : deux hommes à l'air efféminé et une jeune femme plutôt appétissante. Mais Alistair ne la regarda qu'un bref instant, de peur d'attirer l'attention de Loona. Il espérait bien la faire sienne un jour prochain, et cela n'arriverait très certainement que s'il mettait de côté ses désirs lubriques, au moins en sa présence. Ainsi les trois miliciens étaient leur passe-droit à la milice kendrane et leur permettrait, au besoin, d'obtenir montures et autorisations spéciales.

Après le discours du Roi, les deux nains se firent entendre, proposant leur aide avec les aldrydes... Enfin, avec des mots bien à eux. Pour sûr, ces deux-là n'étaient pas les deux personnes les plus savantes de la salle. Et si ils ne renonçaient pas à l'idée d'aller rencontrer les petites créatures, Alistair devrait se les coltiner. Après eux, se fut au tour de Heartless de parler, demandant immédiatement quelles récompenses il serait susceptible d'obtenir. Le voleur ne cacha pas un sourire en coin, amusé par l'attitude du borgne. Ils n'étaient pas particulièrement en bons termes mais il devait reconnaître que son comportement de rustre lui plaisait plus que celui faussement aimable du Roi. Un homme capable de leur sourire comme s'ils étaient des invités de marque alors que des dizaines de soldats les scrutaient, prêts à les abattre sans sommation, n'était au final pas plus poli qu'un homme certes malpropre et balourd mais au moins honnête sur ce qu'il était. Pour autant Alistair comprenait Solennel IV ; après tout lui-même usait de ces artifices. Mais il était une personne méprisable, il en avait conscience.

Le silence se rabattit finalement et, avant que l'intéressé n'ait pu répondre à Heartless, Alistair en profita pour prendre la parole.

« J'ai moi-même l'habitude d'agir en tant que diplomate, sire, » commença-t-il. « Aussi me rendrai-je auprès des aldrydes pour les rencontrer. Cependant ces deux messires thorkins me semblent légèrement... rustres. Je ne voudrais pas qu'ils nous fassent tous tuer par une impolitesse. Enfin... Qu'ils se fassent tuer. Moi, ça ira. »

Il s'était montré particulièrement pompeux et désobligeant, mais c'était avant tout pour dissuader les deux nains de faire route avec lui. Qu'ils aillent se faire tuer s'ils le voulaient, tant qu'il arrivait avant eux il pouvait faire en sorte de ne pas pâtir de leur manque de verve. Ses insultes prononcées, il se tourna finalement vers les miliciens.

« Pour se faire, ne faudrait-il pas se rendre à Bouhen en Cynore pour utiliser des chevaux directement là-bas ? » demanda-t-il, tâchant de gagner du temps pour « semer » les deux thorkins.

(((1 647 mots)))

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Sam 26 Nov 2016 07:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 5 Mai 2012 23:26
Messages: 1596
Localisation: Quête 35
Quelques aventuriers tentèrent de pénétrer dans la luxueuse forteresse, mais les gardes les empêchèrent. Après quelques minutes d’attente, trois miliciens gagnèrent la grande place et sans tarder s’adressèrent à la foule.

Le premier, d’allure plutôt hautaine, le visage fermé, l’air sérieux, salua la petite troupe assemblée se présentant comme étant Cassieus de Kren, milicien de Kendra Kâr. Les bras croisés, demeurée en retrait, Sibelle observait ce capitaine de milice tentant de se faire un avis sur ce personnage plutôt pompeux. Apparemment le dirigeant du trio, il nous présenta le sergent Aeden, une jeune femme à l’épaisse chevelure blonde qui malgré le peu de ressemblance avec le capitaine s’avérait à être sa sœur cadette. Le troisième membre se prénommant Gaël de Montarban fut présenté comme le chef de la brigade spéciale. Ce jeune, un rouquin au sourire un peu crispé, grimaça lors de sa présentation. Notre guerrière attentive à la petite scène eut l’impression qu’il régnait une tension entre les deux hommes.

Sans laisser le temps aux aventuriers de poser des questions, Cassius les fit entrer dans le palais, les enjoignant à le suivre, leur expliquant que le roi souhaitait leur expliquer lui-même le contenu de leur mission.

Fermant la marche, Sibelle remarqua tout de même que le dénommé Cassius en tête du petit groupe d’aventurier prenait le temps de saluer chaque garde qu’ils croisaient. Comportement sincère d’un capitaine respecté ou celui d’un homme qui veut se donner de l’importance ? Il était trop tôt pour le dire.

Puis tout juste avant d’entrer dans la salle du trône, le capitaine se tourne vers les deux aldrydes les sommant de ne pas chercher à causer des ennuis. Cette remarque s’avérait plutôt inattendue et surprit la guerrière qui fronça les sourcils. Elle n’avait jamais rencontré d’aldrydes, et ne connaissait pas leurs mœurs, mais elle trouva la remarque plutôt déplacée, surtout venant d’un capitaine envers les aventuriers se portant volontaires.

Les portes de la salle s’ouvrirent et la troupe de recrues pénétra dans l’immense salle du trône. Sibelle, par habitude, jeta un regard circulaire pour remarquer un nombre impressionnant d’arbalétriers positionnés dans les galeries non loin du plafond. Ils étaient évidemment surveillés. Le moindre geste amorcé contre la vie du roi serait aussitôt arrêté par un carreau dirigé droit au cœur.

À leur arrivée, le roi solennel VI se leva pour les accueillir. Le nez droit, les lèvres plutôt charnues, arborant des traits plutôt fins, presque féminins, le roi souriant leur souhaita la bienvenue, leur signifiant qu’il faisait appel à eux pour résoudre une situation épineuse, réclamant ruse et débrouillardise. Sans plus de préambule, il leur exposa les deux problèmes auxquelles ils faisaient face. Il parla d’abord des aurores boréales descendues aux latitudes de Kendra Kâr et dont aucun de ses astrologues ne pouvait expliquer. La population s’inquiétait et le roi voulait les rassurer. Ainsi, il demandait aux aventuriers d’enquêter sur ce phénomène et lui rapporter les informations trouvées.

Lorsque le roi énonça le deuxième problème, Sibelle comprit alors le comportement du capitaine envers les deux aldrydes, puisque le problème découlait de leurs femelles. Ces dernières apparemment prises de folie attaquaient les marchands entre Bouhen et Oranan. L’une d’entre elles aurait parlé de feu dans le ciel. Il avait donc besoin de combattants ainsi que de diplomates afin d’aller se rendre compte de ce qui se passait là-bas.
Le roi à l'allure plus simple et sympathique que son capitaine de milice conclut en leur donnant la liberté de s’organiser comme bon leur semblait. Les trois miliciens pourraient les accompagner et faire le lien avec la milice afin de transmettre les informations trouvées. Il termina ainsi son bref discours disposé à répondre aux diverses questions.
Les deux aldrydes furent les premiers à prendre la parole. L’un d’eux voulait le soutien d’un milicien alors que le second semblait moins disposé à se faire chaperonner, arguant que cela ne concernait que les aldrydes.

Et puis, à la barbe noire, mal coiffé, les fesses en partie à l’air, affirma avec arrogance et grossièreté que lui et son compagnon, aussi mal fagotés, se débarrasseraient vite fait des aldrydes. L’autre nain, plutôt rouquin confirma les dires de son acolyte en en rajoutant une épaisseur de vulgarité.

Puis d’un autre recoin de la salle, une main se leva et après une petite toux, un homme borgne à l’aspect moqueur s’informa de la récompense à l’issue de la mission.
Avant que le roi ne réponde, un autre humain plutôt grand proposa ses services en tant que diplomates, s’objectant ouvertement à la présence des nains dans cette mission, les considérants trop malpolis.

Alors qu’elle était restée à l’arrière de la salle, Sibelle s’avança et d’une voix assurée prit à son tour la parole.

« Pour ma part, j’offre mes talents de combattante. Je désire également me rendre à Bouhen afin de neutraliser les aldrydes prises de folie et protéger les gens qui empruntent ces routes. »

((( 814 mots )))

_________________
Sibelle, Maître d'armes


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Sam 26 Nov 2016 13:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 6 Nov 2016 19:09
Messages: 78
Les portes du palais

Il refuse. Ca commence bien. D'un autre côté, il fait son boulot, je ne peux pas lui en vouloir. Je recule donc et attend patiemment que l'on nous autorise à entrer. Derrière moi, la foule augmente de minute en minute, et j'aperçois même quelques personnes qui semblent plus aventurières que la moyenne.

Et soudain, un bruit, une odeur, un brouhaha attire mon oreille. Je tourne les yeux vers la foule mais rien de visible ne m’apparaît. Quoique, un mouvement, et ces voix à la fois vulgaires et emplies d'alcool. Peu de personnes peuvent avoir une telle voix, mais il faut attendre qu'elles sortent de la marée humaine pour que mon intuition soit confirmée.

Des nains, couverts de crasses, beuglant sans retenue au devant des portes du palais. Je soupire et détourne le regard, essayant de faire fi de leur présence, même si, comme à leur habitude, ces petits êtres prennent bien plus de place qu'ils ne devraient.

L'attente s'arrête bien vite, alors que le palais s'ouvre devant nous, laissant sortir les supérieurs que le garde m'avait dit attendre. Et pas n'importe lesquels, qui plus est. Un lèche botte et sa soeur, voilà ce qui va nous diriger. Je ne les apprécie pas beaucoup eux deux, ils sont pour moi l'exemple même de la faiblesse de l'armée Kendrane.

J'écoute à peine Cassius se présenter et présenter le sergent Aeden, m’intéressant plutôt au troisième homme, apparemment moins habitué à ce genre de scène que ses deux collègues. Gaël de Montarban, sergent et chef de l'unité spéciale. Ca promet. Il faudra que j'en apprenne un peu plus sur lui, peut être mon père le connait-il ?

Cassius ne nous laisse pas un instant et nous invite à le suivre dans le palais, saluant tous les gardes au passage. Je soupire à nouveau. Est-on vraiment obligé d'assister à ce protocole d'une lourdeur sans nom et d'un intérêt clairement limité ? Un simple salue militaire en passant aurait amplement suffit... Le sergent Aeden semble, pour une fois, penser la même chose que moi et reprend son frère en lui faisant remarqué que le Roi nous attend. Ainsi donc, c'est le Roi lui même qui va nous mettre au courant du pourquoi de ses inquiétudes.

Et nous voici arrivé dans la salle du trône. Je connais le Roi, sans lui avoir jamais parlé pour autant, mais n'étais jamais entré dans sa salle du trône. La multitude de gardes armés d’arbalètes près à tirer au moindre mouvement suspect est impressionnante. Je jette un rapide coup d’œil à ceux qui m'accompagnent. Deux nains crasseux, une jeune mage, à priori, à l'air impassible, une jolie guerrière, un aristocrate et un... pirate ? Je suis la première à dire que l'armée est emplie d'incapables, mais là, la moitié du groupe ne semble même pas taillée pour se battre convenablement...

La voix du Roi me coupe dans mes pensées, et je l'écoute, immobile, sérieuse. Il parle peu mais est direct, et commence son monologue par une critique de ses propres hommes. Il n'est pas mal, ce Roi.
Il faudrait que je parvienne à discuter avec lui, un jour.

Il parle de deux problèmes.

"Depuis quelques temps, vous l'avez vu, des aurores boréales sont descendues jusqu'à nos latitudes."

N'a-t-il pas des scientifiques, des prêtres et une tripoté de têtes pensantes prêtes à travailler jour et nuit pour lui apporter sa réponse ? Surtout pour "rassurer le peuple" comme il dit. Si ses propres hommes n'ont pas trouvé la réponse, je ne vois pas en quoi des aventuriers et des combattants le pourrait.

" Le deuxième problème vient des aldrydes. Elles semblent prises de folie..."

Les Aldrydes ? Qu'en ais-je à faire des Aldrydes ? Il n'a qu'à envoyé des soldats sécuriser les routes, pas besoin d'aventurier pour ça...

Il termine en laissant la discussion ouverte, nous laissant poser des questions si on le souhaite.

Je soupire une nouvelle fois. Je n'est rien à faire là, mais... Ce message, il ne peut pas être anodin. Il faut que je continue et je verrais. Au pire, je pourrais toujours partir et abandonner si ça ne m'apporte rien.

De toute façon, je n'ai aucune envie d'aller crapahuter à Buhen simplement pour une question d'Aldryde, je pense donc que je vais rester ici. Je pourrais en profiter pour parler au Roi, et avec un peu de chance, je n'aurais pas à me coltiner Cassius.

Sans surprise, les premiers à s'exprimer sont les nains, bruyamment, et sans la moindre once de respect pour la royauté, ni pour nous qui sommes avec eux. Ils se disent fiers Mertariens. J'ai peur de voir leurs rebus, dans ce cas...

"Ahem. Et qu'est-ce qu'on peut attendre comme récompense, m'sieur ? J'veux dire, votre altesse."

Il n'y a pas que des rustres, finalement. Le pirate a parlé, comme l'aventurier qu'il semble être. Un autre homme, apparemment pourvu d'un cerveau plus développé que la moyenne dans cette pièce, lance une requête diplomatique, préférant éviter les potentiels problèmes liés à la présence de deux nains tapageurs lors des discussion avec les Aldrydes.

Demande fondée à mon sens. Je n'aime pas trop les diplomates en général, mais je dois admettre que parfois, un homme avec leurs qualités n'est pas peu utile. La guerrière enchérit.

« Pour ma part, j’offre mes talents de combattante. Je désire également me rendre à Bouhen afin de neutraliser les aldrydes prises de folie et protéger les gens qui empruntent ces routes. »

Il va me falloir choisir. Je vais rester à Kendrà-Kar, ça me semble le plus simple pour le moment. J'aviserai par la suite. D'autant qu’apparemment, la plupart des personnes présentes veulent aller embêter les Aldrydes. Tant mieux, ça fera moins de gêneurs.

"Votre Altesse. Pour ma part, je pense m'en aller me renseigner en ville au sujet de ces aurores boréales. J'ai quelques idées de personnes qui pourrait m'y aider."

Je ne comprends toujours pas pourquoi le Roi a besoin d'aventuriers pour cette tâche, mais peut être le saurais-je plus tard.

(995 mots)

Le discours du Roi - II

_________________


Dernière édition par Oriana Maléria le Mer 30 Nov 2016 13:39, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Sam 26 Nov 2016 19:13 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Le roi semblait légèrement embêté par vos réactions, il évitait notamment du regard les nains impudents. Il prit tout de même le temps de répondre aux questions, en premier lieu à celle du pirate, si courtoisement intéressé par l'argent :

« Le montant n'a pas clairement été défini, mais je n'ai jamais manqué à ma parole. Je pense partir sur une base de 10 000 yus pour la résolution des aurores, 10 000 pour les aldrydes et 5000 pour les problèmes annexes, comme la résolution du problème ces maudites sectes, avec diplomatie et discrétion, là encore. Des suppléments en équipement ou un poste à la milice sont envisageables, nous en discuterons une fois que ce sera fait. Mais bien sûr, cela dépendra de ce que vous aurez effectivement accompli et des preuves que vous pourrez en rapporter. Cependant, la somme sera touchée par tous. »

À la question d'Alistair, Cassius hésite et se tourne vers le roi qui lui adresse un hochement de tête. Le milicien confirme :

« Nous vous paierons les déplacements en aynore et cynore. »

Puis, à l'avis général concernant les aldrydes, la plupart souhaitant d'y rendre, jugeant le problème aisé, il se renfrogne :

« Je rappelle que vous devez vous occuper des deux problèmes ! Vous ne pouvez tous rendre visite aux aldrydes et ignorer ce... « feu dans le ciel ». De plus, vous semblez prendre le problème à la légère... certains marchands, dont les gardes ont résisté, ont vu de leurs yeux la puissance des guerrières et des magiciennes aldrydes...Elles sont sur les dents et semblent déjà ne pas avoir besoin de solides raisons pour tuer des « géants » comme elles nous appellent. Et croyez-moi elles s'y entendent pour cela... je suppose que nous avons ici deux individus, ici, qui pourraient en témoigner... Mais pourtant, il faudra régler cela pacifiquement. Pas facile de faire intervenir l'armée sur le sol ynorien, et je ne veux pas laisser mon nom comme celui qui a causé un génocide. »

Il jette un regard à Nessandro et Daer'on.

(((Nessandro : 0,5 (post) + 0,5 (longueur)
Avalyn : 0,5 (post) + 0,5 (longueur)
Broginn : 0,5 (post) + 0,5 (longueur)
Gorog : 0,5(post) + 0,5 (longueur)
Heartless : 0,5 (post) + 0,5 (question pas intéressée du tout) + 0,5 (longueur)
Alistair : 0,5 (post) + 0,5 (question) + 1 (longueur)
Sibelle : 0,5 (post) + 0,5 (longueur)
Oriana : 0,5 (post) + 0,5 (longueur) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Dim 27 Nov 2016 17:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 5 Mai 2012 23:26
Messages: 1596
Localisation: Quête 35
Le roi, homme digne et sympathique répondit à la question plutôt opportuniste de l'homme borgne au sujet d'une éventuelle récompense. L'argent n'était pas la priorité pour la maître d'armes, mais elle ne rechignait pas devant un joli magot surtout s'il était gagné honnêtement. C'est donc avec un sourire qu'elle accueillit la réponse du roi. De grosses sommes d'argent était en jeu, plus de 10 000 yus par mission.

Cependant, le roi fit une remarque qui déplut à Sibelle. Il avait énoncé deux problèmes à résoudre et les aventuriers volontaires semblaient tous en préférer un, celui concernant le combat contre les aldrydes. Ainsi, le roi annonça qu'il ne pourrait pas tous les envoyer à cette première mission.

La mine de Sibelle s'assombrit alors. Elle n'était pas douée en diplomatie, et elle était assez lucide pour en être consciente. Donc, pour elle, la décision à prendre était plus qu'évidente. Si elle ne pouvait pas servir dans le domaine qu'elle excellait, alors elle ne servirait pas du tout le roi.

Elle s'avança donc d'un pas, et adoptant une posture fière carrément elfique, d'une voix sûre elle annonça au roi :

"Je n'ai aucune aptitude en diplomatie. Je suis venue ici pour offrir mes services en tant que combattante. Et puisque vous semblez posséder tous vos effectifs de ce côté, je vais donc me retirer de cette mission. Il y a sûrement sur Yuimen d'autres missions répondant à mes aptitudes qui m'attendent. "

Sibelle s'inclina la tête en saluant le roi comme il se doit. Elle tourna ensuite les talons et sortie de la salle, du chateau pour se retrouver à nouveau dans la grande place de Kendra Kâr

_________________
Sibelle, Maître d'armes


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Lun 28 Nov 2016 02:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 18 Déc 2008 03:51
Messages: 3454
Localisation: Quête 34
Directement de la grande place (sujet hors quête)

Un garde me précéda dans les longs couloirs afin de me guider jusqu'à la salle du trône. Je suis Kendran de naissance et jamais je n'avais eu l'opportunité de m'y rendre. Ce fut donc fièrement que je levai la tête et que j'admirais, bien que brièvement vu notre démarche rapide, les riches statues ainsi que les dorures qui ornaient les murs et les tapisseries.

Nous arrivâmes enfin aux grandes portes qui s'ouvrirent sur une immense salle au fond de laquelle se trouvait le roi Solennel Vi debout devant son trône, discutant avec les nombreux aventuriers.

J'entrai donc sans faire de bruit, écoutant les discussions en cours tout en laissant mes yeux faire le tour de la salle dont le plafond semble inatteignable. Des soldats munis d'arbalètes occupaient la longue galerie qui encadrait en hauteur la pièce en entier. Le roi était bien gardé et personne ne pouvait s'y approcher de moins de dix mètres.

Pour ce qui était des volontaires, j'y vis un homme mystérieux par la capuche qui camouflait son visage, deux nains bruyants et puants qui au contraire du grand homme dévoilaient leur derrière, et à leur droite un homme de dos me semblait familier. Je m'avançai un peu plus et je reconnus le borgne nommé Heartless qui avait combattu à mes côtés sur le chemin de garde à Andel'Ys. Et puis, non loin de lui je reconnus et saluai d'un hochement de tête la charmante Loona qui possédait le pouvoir de créer des zones d'ombres dans lesquelles se cacher. À ses côtés se tenait Alistair, un compagnon de mission que j'avais moins apprécié puisqu'il ne suivait que ses idées et travaillait en solitaire.

À mon arrivée dans la pièce, le roi donnait les détails de la récompense qu'il promettait.

(J'arrive à un moment intéressant ! )

Une somme de dix mille yus était offerte pour la résolution du mystère des aurores, un autre somme du même montant pour s'occuper des aldrydes atteintes de folies qui attaquaient les commerçants. Et puis des montants de cinq mille yus seraient octroyés pour la résolution des problèmes annexes, telles celles des sectes. Le roi proposa également des équipements et un poste au sein de la milice de Kendra Kâr.

Et puis, le roi prit une pause, regardant tous les volontaires, visiblement contrarié. Il crut bon de rappeler qu'il y avait deux problèmes à régler. Alors que la majorité des aventuriers voulaient combattre les aldrydes, sans s'occuper des aurores polaires qu'il appela :"ce feu dans le ciel". Le roi s'inquiétait de la violence des Aldrydes et aurait préféré régler le conflit pacifiquement. Il ne voulait surtout pas que son nom soit taché de sang, associé aux meurtres des petits êtres ailés.

Je me faufilai entre deux hommes et c'est à ce moment que je vis trois miliciens. L'un d'eux affichant un air condescendant devait être le dirigeant du trio, l'autre homme à l'aspect négligé et la troisième, une jolie femme dont la chevelure couleur de blé affichait un sourire des plus aimables. Si nous avions à choisir un guide dans notre mission, mon choix était déjà fait.

J'attendis que le roi eût terminé et je pris la parole:

" Je me prénomme Mathis. Je serais bien intéressé à élucider le mystère des aurores polaires, m'occupant ainsi de l'un des problèmes qui semblaient être délaissés."

(((552 mots )))

_________________
Image


Dernière édition par Mathis le Sam 10 Déc 2016 02:55, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Lun 28 Nov 2016 17:30 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 27 Oct 2010 20:28
Messages: 6658
Localisation: :DDD
Avant de répondre à la question du borgne, le roi laissa le temps aux autres de poser les leurs. Il semblait que la grande majorité des aventuriers étaient intéressés par le cas des aldrydes. Les portes s'ouvrirent pendant les discussions, laissant passer deux personnes qu'Heartless reconnut, à sa grande surprise.

Sirius remarqua tout d'abord Alistair, qu'il avait croisé plus tôt la matinée. Ça alors ? Il était venu pour les mêmes raisons que lui ! C'était inattendu, mais après tout, si ils étaient tous les deux le type à se fourrer le nez dans les affaires d'un monde étranger, il n'était pas bien surprenant qu'ils s'immiscent aussi dans les affaires yuiméniennes, aussi étranges fussent-elles. Il était secondé par une femme. Sirius l'avait entrevue sur le cynore, mais il ne connaissait pas son nom. Il l'avait repérée sur Aliaénon, et elle avait l'air d'avoir quitté son monde natal pour partir avec Alistair. Il était chanceux, elle était loin d'être laide.

Ce dernier informa le roi qu'il comptait lui aussi enquêter sur le cas des aldrydes. Le borgne vit l'expression du roi à ce moment-là, et devina que ces prédispositions n'allaient guère dans son sens. La seule personne à manifester de l'intérêt vis à vis des aurores fut une jeune kendrane au jolis minois mais aux traits plein de caractère.

Solennel répondit alors, tout d'abord au pirate :

- Le montant n'a pas clairement été défini, mais je n'ai jamais manqué à ma parole. Je pense partir sur une base de 10 000 yus pour la résolution des aurores, 10 000 pour les aldrydes et 5000 pour les problèmes annexes, comme la résolution du problème ces maudites sectes, avec diplomatie et discrétion, là encore. Des suppléments en équipement ou un poste à la milice sont envisageables, nous en discuterons une fois que ce sera fait. Mais bien sûr, cela dépendra de ce que vous aurez effectivement accompli et des preuves que vous pourrez en rapporter. Cependant, la somme sera touchée par tous.

Heartless leva alors un sourcil. Que voulait-il dire par "la somme sera touchée par tous ?". Voulait-il dire que peu importait les efforts de chaque individu, tant qu'un groupe d'étranger parvenait aux résultats qu'il désirait, la récompense serait versée à tous ceux qui auraient répondu présents à cet appel ? Quel était le raisonnement derrière tout ça ? Dix mille yus constituaient déjà une belle petite somme, mais la somme équivalente à une telle promesse dépasserait facilement les cent mille yus pour la totalité des aventuriers, et encore, il ne comptait pas la possibilité que d'autres se déclarent ! Même les hauts gradés de son armée ne seraient pas sensés recevoir une telle somme à chaque fois qu'ils participaient au maintien de l'ordre. Il y avait clairement anguille sous roche. Et si la véritable raison de cet appel n'était pas l'inaptitude de ses sujets, mais plutôt qu'il ne souhaitait pas les risquer dans une entreprise plus risquée qu'elle n'en avait l'air ?

Une telle promesse était le signe d'un clair manque de jugeote de la part du souverain, car même si cette somme conséquente ne représentait que peu de choses pour le roi de Kendrâ Kâr, il dilapidait clairement l'argent de son royaume en récompensant ainsi de parfaits inconnus sur un problème tout aussi mystérieux, et ce sans regard quant à leur véritable implication dans cette affaire. Ou bien ça pouvait aussi être un cadeau empoisonné, un appât visant à impliquer des aventuriers peu regardants dans une situation qu'il jugeait trop dangereuse ou épineuse pour d'autres.

Solennel VI pouvait être le véritable roi des humains, mais cela ne voulait pas dire qu'il était aussi bienveillant qu'il en avait la réputation. Un dirigeant aussi influent, d'une nation en guerre contre l'envahisseur oaxien, ne pouvait tout simplement pas garder sa tête sur ses épaules sans un esprit calculateur. Peut-être que c'était sa manière à lui de faire des sacrifices.

- Je rappelle que vous devez vous occuper des deux problèmes ! Vous ne pouvez tous rendre visite aux aldrydes et ignorer ce... « feu dans le ciel ». De plus, vous semblez prendre le problème à la légère... certains marchands, dont les gardes ont résisté, ont vu de leurs yeux la puissance des guerrières et des magiciennes aldrydes...Elles sont sur les dents et semblent déjà ne pas avoir besoin de solides raisons pour tuer des « géants » comme elles nous appellent. Et croyez-moi elles s'y entendent pour cela... je suppose que nous avons ici deux individus, ici, qui pourraient en témoigner... Mais pourtant, il faudra régler cela pacifiquement. Pas facile de faire intervenir l'armée sur le sol ynorien, et je ne veux pas laisser mon nom comme celui qui a causé un génocide.

Et ce problème impliquait à la fois le ciel et une possible rébellion aldryde... Peut-être que c'était l'imagination tordue du borgne, mais il avait ressenti quelque chose de sinistre dans le sens des derniers mots du roi. Sirius jeta un regard en coin aux autres aventuriers, et en particulier les nains fraîchement arrivés de Mertar. Un groupe si disparate... il ne pouvait pas être taillé pour la diplomatie. Était-il possible que la véritable intention de Solennel VI était de causer cette guerre civile, ce "génocide" qu'il disait vouloir éviter ? Mais qu'aurait-il à y gagner ? De telles affaires étaient au-delà de la compréhension de Sirius Heartless, et il se demanda si il n'était pas en train de surinterpréter. Peut-être qu'il était simplement naïf. Mais tout de même...

Claquement de portes. Une voix familière le rappela alors à la réalité :

- Je me prénomme Mathis. Je serais bien intéressé à élucider le mystère des aurores polaires, m'occupant ainsi de l'un des problèmes qui semblaient être délaissés.

Alors il était venu aussi, ce blondinet à l'air distingué et qui semblait royalement ignorer l'univers autour de lui ? Pour avoir combattu à ses côtés, Heartless savait que son relâchement n'était qu'une apparence, et il été quelque peu rassuré de savoir que Mathis se joignait à cette mission. De tout son temps sur Aliaénon, il était le seul être envers lequel il avait une certaine confiance.

Heartless s'avisa sur le roi une nouvelle fois. Il n'avait aucune preuve tangible que cet homme leur mentait à tous, et il décida de garder le silence quant à ses doutes pour l'instant. Mais il préférait prendre ses précautions, et le pirate fit alors quelques pas en direction du roi. Il se doutait bien qu'il allait devenir la cible des arbalétriers qui encerclaient leur groupe, mais il voulait voir comment le roi réagissait à la vision de ce vagabond qui marchait d'un pas assuré vers son trône, un sourire aux lèvres. Il ne ferait que la moitié du chemin pour ne pas trop tenter le destin, et si les carreaux commençaient à pointer dans sa direction, ce serait le signe pour s'arrêter. En attendant, il avançait lentement, et il parlait. Et ceux qui le connaissaient remarquèrent vite que son ton avait changé.

- Si cela ne dérange pas Son Altesse Royale et mes compagnons, il y a quelque chose qui me dérange par rapport à votre récompense. Pourquoi tenez-vous tous à nous récompenser équitablement, alors qu'il est fort possible que nous n'apporterons pas tous les mêmes résultats ? Ça ne nous encourage pas vraiment à faire de notre mieux. A votre place, pardonnez mon insolence, je récompenserais chaque individu à la hauteur de ses faits, ou bien, si je ne souhaite pas m'encombrer, seulement le ou les premiers à me fournir des résultats convaincants. J'arrête là, j'vous laisse y réfléchir. Pour ce qui est du travail... Bin, vous avez l'air de penser que les deux problèmes sont liés. Dans ce cas, je vois pas pourquoi j'en choisirais un. Je vais rendre visite à une de ces fameuses sectes qui vénèrent le ciel. On peut en trouver une à Kendrâ Kâr, j'imagine ? Avec un peu de chance, elles ont peut-être même une idée de pourquoi les aldrydes pètent les plombs. Si vous n'avez pas d'objection, je peux me mettre au travail immédiatement, mais j'espère une récompense à la hauteur de mes services...

Il acheva ainsi, les mains en l'air, faisant de légers signes en frottant son pouce et son index, puis revint auprès du groupe hétéroclite.



((( 1177 mots )))

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Mar 29 Nov 2016 20:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 16 Oct 2016 14:23
Messages: 38
Localisation: Kendra Kâr
La Sindel, perdue dans ses pensées, réfléchissant à la tâche qu’elle préférait exécuter, n’en sortit, ou plutôt fut forcée de sortir de la bulle mentale qu’elle avait érigée quand deux nains arrivèrent, offrant la vue de leur postérieur au monde. Crasseux, jurant à tout va, le duo comique qu’ils offraient aux gens aux alentours la fit rire. Pas de bon cœur, mais pouvait-elle les juger ? Après tout, ce n’était pas comme si l’elfe était la mieux placée pour juger qui que ce soit.

Celui à la barbe noire commença à crier qu’ils vivaient dans les mines et qu’ils n’avaient pas peur de simples loupiotes dans le ciel, que c’était bon pour les elfes. Ne se sentant nullement offensée, l’elfe choisit encore une fois d’en rire que de s’en indigner. Si pour les autres ç’aurait été franc et honnête, elle savait bien que ses réactions étaient un mensonge permanent. Mais cela ne la gênant pas outre mesure non plus, elle le regarda en souriant. Il continua en déclarant ne pas avoir non plus peur des Aldrydes, et qu’heureusement pour eux deux fiers Mertariens étaient là.

Son collègue à la barbe rousse surenchérit que dans les monts de Mertar, ils connaissaient ça les parasites qui devenaient fous, et qu’à grand coups de ce que les miliciens leur donneraient ils iraient les renvoyer chez elles. Elle réprima l’envie de soupirer, ne souhaitant pas s’attirer les foudres des nains. De l’autre côté, un nouvel arrivant, un homme borgne à l’air moqueur, s’avança en interrogeant le Roi pour connaître quelle était la récompense que l’on pouvait attendre de lui. Mal élevé pour les autres, franc pour Avalyn. Les gens autour pouvaient bien dire ceux qu’ils voulaient, lui au moins n’usait pas de ces manières ridicules et de ces faux-semblants pour obtenir ce qu’il voulait.

Un nouvel arrivant encore, un assez bel homme aux longs cheveux noirs attachés, grand de taille et au visage balafré, reprit la parole pour indiquer qu’ayant l’habitude d’agir en tant que diplomate il se rendrait auprès des Aldrydes, mais signifia que les deux thorkins étaient bien trop rustres pour venir eux aussi. Souriante, la grise avisa la jeune femme près de lui, ayant envie de voir sa réaction, mais elle ne montra rien, ce qui fit donc supposer Avalyn qu’il était souvent comme ça, même que c’était habituel de sa part. Il demanda ensuite à Cassius si ce ne serait pas plus simple de se rendre à Bouhen en Cynore et de prendre des chevaux à partir de là-bas.

A sa demande, le milicien se tourna vers le Roi qui acquiesça et répondit qu’ils leur payeraient les déplacements en Aynore et Cynore. Une autre elfe à la crinière de feu s’avança, offrant ses talents de combattante. La jeune humaine qui possédait une faux de combat, elle, fut la première à se proposer pour faire des recherches sur les aurores boréales.

Le Roi répondit au borgne, en proposant dix mille yus pour la résolution du mystère des aurores, dix mille yus pour la résolution du problème des Aldrydes et cinq mille yus pour les problèmes annexes comme les sectes. L’on pouvait aussi envisager un poste à la milice ou de l’équipement, que tout serait vu à la fin de la mission. Mais que le montant et les récompenses dépendraient de ce que les aventuriers auraient accompli et des preuves de leur travail, et que la somme serait touchée par tous.

Légèrement excédé par les réactions des aventuriers, il haussa quelque peu le ton afin de rappeler qu’il n’y avait pas qu’un seul problème. Il rappela que les Aldrydes étaient puissantes et qu’il fallait régler ceci pacifiquement. Que ce n’était pas simple d’envoyer l’armée sur le sol Ynorien et qu’il ne voulait pas laisser son nom comme celui qui avait causé un génocide.

L’elfe rousse s’avança, et adoptant la posture que tous les elfes avaient en commun, fière, témoignant plus que son physique de son appartenance à la race elfique, déclara se retirer de cette mission, n’étant pas vraiment diplomate. La grise salua sa consœur d’un signe de tête, et vit par la même occasion un homme blond entrer, qui déclarant peu après comme se nommer Mathis et vouloir régler le problème des aurores.

Tout cela fit réfléchir la grise, qui dut peser le pour et le contre afin de choisir. Avalyn n’était sûrement pas la plus puissante, et peu capable de s’en sortir si elle était attaquée par les Aldrydes. Qui plus est, tout le monde semblait vouloir régler ce problème-ci. Son choix fut donc vite fait, la grise resterait donc à Kendra Kâr. Cependant, elle rechignait quelque peu à rester seule. L’homme blond et la jeune fille avaient visiblement le même but qu’elle, et peut-être pourrait-elle faire équipe avec l’un d’entre eux.

Etant donné que le Roi semblait s’inquiéter de la résolution de l’autre problème, elle choisit de dire a sa Majesté comme les autres son choix. S’avançant doucement, ses pas résonnant doucement, elle lui répondit.

- « Votre Altesse. dit-elle, sa voix presque chantante, portant la main à sa poitrine afin de s’incliner légèrement. Pour ma part, je m’occuperai du problème des aurores. »

Se retournant, faisant une volte-face, sa robe tournant autour d’elle, elle retourna à sa position en retrait par rapport au reste du groupe.

Maintenant, il fallait savoir si elle pouvait faire équipe avec l’un d’entre eux. Mais à son habitude, elle resta en retrait, observant, analysant, les réactions des autres. Elle demanderait à la fin de l’audience. Par politesse envers le Roi et pour pouvoir focaliser son attention sur la situation globale ainsi qu’entendre tout ce qu’il se dirait.

L’homme borgne s’avança, lentement mais sûrement, ayant passé la moitié de la distance qui le séparait du trône, si bien qu’Avalyn se demanda s’il tenait à la vie. Elle-même n’y tenait pas particulièrement, enfin elle ne souhaitait pas mourir avant de ressentir l’intégralité des sentiments qu’un être peut ressentir, mais sa vie ne lui semblait pas si importante. Il expliqua que la récompense le dérangeait, car il les récompenserait équitablement alors que tous n’apporteraient pas les mêmes résultats. Que cela ne les encourageait pas à faire de leur mieux. Il expliqua qu’à sa place il les récompenserait en fonction de leur travail, ou récompenserait les premiers à lui fournir des résultats.

Pour la grise, face à un tel discours le Roi pouvait avoir plusieurs réactions, mais elle en cernait deux principales pour quelqu’un comme lui. S’énerver à cause de son impertinence, même s’il s’était excusé par avance ou être d’accord avec lui et changer la donne. Elle pouvait se tromper, mais aimait penser qu’elle pouvait parfois réussir à prédire la réaction des gens quand on les cernait un peu. Elle verrait bien si elle avait eu raison.

L’homme borgne exposa vouloir régler le problème des sectes, mais souhaitait une récompense à la hauteur de ses services. L’elfe attendait toujours, silencieuse.

[1144 mots]

_________________
Avalyn, Aéromancienne sindel.


Multi de Yuélia.


Dernière édition par Avalyn le Ven 2 Déc 2016 17:31, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le château royal de Kendra Kâr et sa grand-place
MessagePosté: Mer 30 Nov 2016 00:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Plus c'est grand, plus ça la ramène. Sauf dans le cas des deux thorkins qui le font malgré tout, et ne sont même pas foutus d'avoir une tenue intacte. Eux beuglent, et surtout, traitent les aldrydes de mouche. J'ai déjà entendu ce genre de commentaires, et darde un regard glacé sur les barbus. Mais un sourire mesquin étire bientôt ma cicatrice. Qu'ils sous-estiment donc les insectes bleus, ces imbéciles, et nous ne les aurons pas dans les plumes bien longtemps... Mais évidemment, quand un géant commence à raconter des âneries, le reste des abrutis de grande taille le suit. La plupart de ceux qui l'ouvrent pensent pouvoir se mêler des histoires avec les femelles... Ou s'intéressent à la récompense avant d'avoir entamé le boulot. Et même du côté injuste que tout le monde soit payé de la même façon, sans apporter la preuve qu'ils ne se sont pas juste endormis dans un coin en attendant que tout soit réglé.

Le type à la couronne donne un nombre avec trop de zéros. Sans doute pour que les nains la bouclent une demie-seconde en s'imaginant tout ce que cela représente en pintes. Mais moi, je n'en ai rien à faire. Pas plus que des lingots d'or lors de l'épreuve. Je ne suis pas là pour me remplir les poches. Et ce roi est vraiment un fieffé imbécile...

Un échange de regard avec Dae'ron m'apprend qu'il a l'air également dubitatif. Il a raison. Appâter un troupeau d'anonymes avec des sommes invraisemblables, rassemblé par un gus gouvernant des incapables, pour régler les problèmes du royaume... Soit c'est un crétin, soit il est désespéré au point de croire qu'un groupe sans aucun lien va parvenir à coopérer pour ses sales yeux. Et leur bourse... Je connais au moins une, de nom, femelle rendue puissante par son paternel, qui doit bien rire de la nullité de ses adversaires...

Le commanditaire rappelle qu'il y a plusieurs choses à faire, et que le problème des aldrydes n'est pas à prendre à la légère. Mais plus irritant encore, il nous désigne presque comme témoins, le Protecteur et moi. Avant d'ajouter, sans doute histoire d'écouter sa propre voix qui résonne dans cette trop grande salle, qu'il faut régler cela pacifiquement. L'imbécile de naïf. C'est pourtant simple ! Pour faire cesser une guerre civile, il suffit que l'un des camps éradique le ou les autres ! Et si cela fait des mortes par dizaines, ce n'est pas moi qui vais les pleurer !

Mais il n'a pas tout à fait tort sur un point.

"Les femelles...", commencé-je avant de regarder le brun. "Peuvent terrasser griffons et soldats en armure. Il en suffit d'une, avec moins de tares que les autres dégénérées, pour démolir des agents d'une certaine demie-divinité."

Dae'ron doit parfaitement avoir saisi mes pensées. Oui, de mon plein gré, je songe à une femelle. Shada'ïs, celle qui lui a appris tant de choses, et qui devait partir vers le Nord lors de notre séparation. Je suis forcé de reconnaître qu'elle est une guerrière à ne pas sous-estimer, en dépit de son hideuse apparence féminine. Et malgré son ressenti envahissant envers le Protecteur. Quoique, ce dernier point me fait claquer la langue avec irritation. J'ai assez songé à elle. Inutile de m'y attarder davantage, ou je suis persuadé que cela va me porter la poisse.

"Mais je ne changerai pas d'avis.", fais-je froidement en étendant mes ailes noires de toute leur taille, tout en maintenant ma position dans les airs. "Et tenez, je vais vous faire cadeau d'un conseil... N'irritez pas mes spirales à en faire la tentative...", grincé-je avec une amertume glaciale dans la voix, qui pousse mon compagnon de voyage à rester sur ses gardes. Il semble prêt à intervenir, exactement comme dans le couloir. Il fait bien...

Car à force de me contrarier, ces abrutis vont finir par avoir une démonstration des capacités d'un aldryde. Au moins, le petit discours de l'humain au sang bleu a fait réfléchir certains grandes-gens. Cela en fera quelques-uns de moins dans mes plumes ! Vivement qu'il donne des lieux plus précis, que nous nous mettions en route ! La vue de ces arbalétriers se croyant intouchables et la puanteur des créatures à peau claire ou barbue est écœurante !




(707 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Mer 7 Déc 2016 21:20, édité 1 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 34 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016