Attention, ce RP est à forte connotation gore et contient des propos choquants, âmes sensibles s'abstenir.
Le soleil était haut, bien haut dans le ciel, rependant sa puissante et douce chaleur sur les habitants de la cité blanche. Pas un nuage ne venait barrer la route de ses rayons, dardés avec force sur le marché de Kendra Kâr et sur les badauds parcourant gaiement ses allées. Il régnait en ces lieux une drôle d'effervescence. Les marchands criaient, hurlaient, pour venter les mérites de leurs marchandises. Ils bonimentaient avec vigueur, espérant que leurs paroles fussent captées par quelques passants à la bourse bien remplie. En résumé, c'était une belle journée comme les autres dans la grande cité blanche, habituelle pour la majorité des Kendrans. Mais parmi eux, il était un homme, un jeune homme qui n'était point attendri par la lumière du soleil, qui n'avait aucun intérêt pour les articles en vente. Il était un homme qui cultivait de sombres desseins, un homme touché par la plus profonde et la plus terrifiante des folies, un homme dangereux.
Cet homme, c'était Brenac, Brenac Hurlecendre, et personne sur le marché de Kendra Kâr ne se doutait de ce qui se tramait derrière ses yeux de jade. Pourtant, il peinait à cacher la lueur de démence dans son regard, il retenait difficilement le rictus inquiétant qui ne demandait qu'à apparaître sur son délicat visage, il empêchait non sans problème ses jambes de le pousser sur la première personne passant devant lui. Car oui, Brenac était dément. Son esprit était habité par des centaines d'images, d'envies, de paroles toutes plus terrifiantes les unes que les autres qui s'adonnaient à une danse macabre.
En voyant un vieillard passer devant lui, il imaginait ses cris de douleurs, ses pleurs pendant la torture. Il visualisait la scène. Le vieil homme bâillonné, solidement attaché sur une table. Brenac se tenant à côté de lui, son terrible couteau en main, la lame brillant à la lueur de quelques bougies. Il se voyait avancer lentement du corps nu et tremblotant de sa victime. Lentement, il trancherait le bâillon et se délecterait des cris, des supplications de son souffre-douleur. Lentement, il ferait apparaître une fine entaille tout le long du torse et du ventre du vieillard, il regarderait avec émerveillement le sang sortir timidement de la plaie avant de s'écouler doucement, glissant sur la peau du vieil homme, comme l'eau de pluie sur les feuilles d'un arbre. Puis, toujours aussi lentement, il enfoncerait, millimètre par millimètre sa lame au niveau du nombril. Dans la pièce sombre, les hurlements du vieillard résonneraient, de concert avec les éclats de rire de Brenac. Oui, voilà tout ce qu'il imaginait à la simple vue d'un vieil homme. Cette fois, de la torture, par moment, d'étranges expériences, il était impossible de prédire ce qui pouvait se tramer dans la tête du dangereux psychopathe. Il ne tuait pas toujours pour le plaisir de tuer, il ne mutilait pas toujours pour le plaisir de mutiler, non, il aimait juste jouer au dieu et mener des expériences, pour, comme il aimait le dire lors de ses rares périodes de clarté, "la médecine".
Il désignait qui avait le droit de vivre ou de mourir. Il était à la fois Gaïa, Phaïtos, Thimoros, Yuimen. Il faisait le travail de ces divinités inutiles, faisant tomber son jugement divin sur qui il désirait, sauvant parfois, les personnes qu'il voulait, qu'elles fussent bonnes ou mauvaises, car son esprit dément ne distinguait plus le bien du mal. Il était Brenac, Dieu tout puissant auto-proclamé, guidé par la folie, le sadisme et le savoir. Étrange mélange dans les mains d'un homme dangereux.
Mais son regard se posa alors sur une chose merveilleuse, et il ne put retenir plus longtemps un sourire malsain, effrayant. Il ne put s'empêcher d'ouvrir grand les yeux, faisant disparaitre toute grâce, toute délicatesse de son visage. Oui, son regard se posa sur une créature pleine de vigueur, parmi les préférées de Brenac pour ses expérience. Une créature que peu de personne n'osait profaner, blesser, car symbole de l'innocence: un enfant. Un petit enfant perdu, pleurant pour sa mère. Un petit enfant qui ne se doutait pas un seul instant qu'il ne reverrait jamais la personne qu'il réclamait avec tant de force, d'une voix entrecoupée de sanglots. Oui, Brenac aimait les enfants, mais pas comme une mère les aime non, il les aimait comme le loup aime la brebis. Les enfants, il les appréciait car ils avaient l'avantage de ne pas mourir trop vite, tout en réagissant rapidement à toutes les mixtures qu'il pouvait leur faire avaler. C'était pour lui, de formidables sujets d'expérience. Et il en avait un juste en face de lui, esseulé, vulnérable.
Il s'en approcha, lentement, cachant au fur et à mesure de ses pas, les marques de la folie. Il s'agenouilla doucement devant l'objet de ses désirs et posa une main sur son épaule. Toute personne voyant la scène louerait l'acte de Brenac, admirant la gentillesse et la patience dont il faisait preuve, et sans se douter une seconde de ce qui se préparait. L'enfant calma ses pleurs, et plongea son regard bleu et humide dans celui vert et apaisant de Brenac. Ce dernier parvint à sourire normalement et parla à l'enfant de la manière la plus douce et agréable qui fût.
" Ne pleure plus, je vais t'aider à retrouver ta maman. Peut-être est-elle déjà de retour chez toi, pensant que tu es rentré. Tu me montres le chemin ?"" Oui, merci monsieur!""Appelle-moi Brenac ."Toujours souriant, le fou jouait la comédie et le petit garçon lui fit confiance. Dieu que Brenac aimait cette naïveté, dieu qu'il aimait en profiter.
" Moi c'est Sirus"Sirus était tout sourire, ne se doutait de rien, n'imaginait pas ce qui allait lui arriver, les cris qu'il allait pousser, les larmes qu'il allait de nouveau verser. Il n'imaginait rien de tout ça et guidait joyeusement, en le tenant par la main, Brenac, le fou, celui qui allait être son bourreau.