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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 16 Juil 2016 02:43 
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Quelques minutes plus tard, Heartless fonçait vers les troupes oaxiennes à la tête d'une cavalerie de plusieurs centaines d'hommes. Son rôle était d'amputer l'infanterie par le flanc, en concert avec Astidenix, de l'autre côté du champ de bataille, tandis que les alliés occupaient les autres corps d'armée ennemis.

Il vit Lothindil utiliser la magie de Thensoor pour apparaître dans le campement ennemi, et Karz, porté par la reine Sheeala d'Argentar, approcher le dragon par les cieux pour le prendre par surprise. Mais comment expliquer alors la déroute qui s'ensuivit ? Les arbalétriers, qui devaient être concentrés sur la bataille, se retournèrent vers l'infiltrée et firent jaillir leurs carreaux, tandis que les autres tiraient sur le duo aérien, ignorant pour la plupart tout le reste du combat. Naral avait-il deviné ce qui allait se tramer ? Connaissait-il donc si bien son ennemi, pour ainsi voir à travers des tactiques si peu communes ?

Au milieu, les sangliers étaient encore forts et battants, bien que les chiens eurent alors tous mordus la poussière, les cavaliers sektegs avaient ignoré pour la plupart les troupes sensées les déjouer, et s'étaient tournés vers les archers Pâles. Voyant ceci, Heartless se souvint de l'objectif premier de ce combat : passer avec le moins de victimes possibles. Il ordonna donc au cavalier qui l'emmenait de faire un virage vers les archers en détresse, puis guida les autres hommes avec ces mots :

- Oubliez les peaux vertes ! Les archers vont se faire planter !

Ainsi il avait donné une fausse joie aux piquiers d'en face, car il faisait demi-tour pour porter secours à d'autres. Cependant, alors qu'il était secoué par les turbulences du champ de bataille, il ne pouvait sortir ce pressentiment de sa tête : cette impression d'avoir perdu la bataille avant même de l'avoir commencé, comme si ils avaient tous étés dupés. Mais lorsqu'il vit les phacochères sektegs, il revint à ses instincts primitifs, et à la pensée qu'après tout, ce n'était pas son combat. Tant qu'il rentrait sauf, il aurait gagné.
Il pressa son guide de l'emmener le plus près possible des montures de tête, bondissant hors de la monture qui l'avait porté jusque-là pour sauter sur le premier dos de porcin qui s'offrait à lui, il brandit son trident avec un cri rageur pour déloger sa première infortunée victime de sa monture, et faire de même pour tous les autres jusqu'à ce qu'ils brisent leur formation.

-> "Charge Armée" lvl 10
-> Tentative de sauter de monture en monture avec la compétence "équilibriste amélioré" pour faire chuter les cavaliers

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 16 Juil 2016 11:12 
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Endar entendit soudainement le squelette ambulant lui rétorquer qu'il vaudrait mieux qu'Egregor Carminès vienne avec lui sur la partie de la muraille endommagée par l'humoran, ce dernier accepta et d'ailleurs cela n'étonna guère le shaakt vu le peu de lien qu'il avait tissé avec les survivants d'Esseroth. Bon gré mal gré, il laissa à la liche le soin d'être accompagné d'Egregor. En période de guerre et surtout à l'aube d'une aussi importante bataille, il valait mieux ne pas attiser les feux de la contestation entre les différents aventuriers présents sur le terrain, cela risquerait fort de contrarier ses propres plans et sa propre mission. S'attendant à aller seul sur les murailles sud-ouest, il commença à analyser la situation en conséquence, lorsqu'une personne le rejoignit et qu'il se tourna vers elle. Simaya, l'enquiquineuse de service et celle dont les actions avaient failli lui coûter sa vie, venait défendre ce pan de la muraille. D'abord assez peu ravi de la revoir, le shaakt considéra qu'elle avait au moins des pouvoirs utiles et qu'elle pourrait servir indirectement ses propres intérêts. Elle lança un regard un regard dépourvu de chaleur aux soldats ynoriens qui peuplaient cette partie de muraille et salua d'un froid hochement de tête le capitaine du nom de Mochimoto. Ce dernier était en train de leur sourire, si seulement il savait avec qui il allait devoir composer au cours de la bataille, son sourire s'effacerait dans la seconde qui vient. Souriait-il parce qu'ils étaient encore les seuls à pouvoir les aider contre Vallel ? Cela lui paraissait assez évident, nul ynorien n'accepterait aussi aisément de voir un shaakt auprès d'eux ni d'une sorcière possiblement dangereuse. Un long silence s'ensuivit entre Simaya Sombreroc et lui, silence qui lui permettait d'analyser les troupes de Vallel. Il y avait bien entendu piquiers garzoks, arbalétriers et archers sektegs, les rats géants, monture des plus grotesques pour les garzoks et surtout l'élite de l'armée de Vallel, les golems en argent noir. Ces derniers pouvaient être abattus par le feu selon les dires des ynoriens, sans doute valait-il mieux viser précisément les filaments qui reliaient les plaques d'argent noir entre eux. Des scorpions, des béliers et des tours de siège se trouvaient dans l'arrière-garde tandis qu'Endar discernait des silhouettes monstrueuses tout au fond. Les abominations de Vallel créées spécialement dans la Tour d'Orsan, songea-t-il. Il était fort dommageable qu'il n'ait pu s'y rendre et libérer un ou deux prisonniers pour s'en servir comme compagnons dans cette bataille tout comme il regrettait de ne pas avoir pu découvrir la recette de fabrication des golems d'argent noir à Arthim'Olth. Les tuyaux devaient contenir du sang selon lui puisque l'argent noir, minerai maudit même chez les Ouessiens, devait se nourrir de sang pour être indestructible. Il analysa ensuite sa propre troupe: cinquante archers secondés chacun par un piquier.

Simaya sembla le jauger et Endar se décida de clarifier certaines choses avant le combat.

- Aurais-je des problèmes avec vous ou pouvons-nous enterrer la hache de guerre et repartir sur de nouvelles bases plus saines ? Que savez-vous de Vallel à l'époque où il était encore vivant et quel est le lien entre vous et lui ?

- Vous avez permis que je m'évade de l'armée de Vallel où nous étions prisonniers. Il n'y a aucune guerre entre nous, elfe. Je sais de Vallel ce que j'ai appris sur lui à Elscar'Olth, alors qu'il était l'apprenti de Thensoor Val'Crooh, et que l'archisorcier m'a prise à sa place. A ce titre, il ne m'a jamais appréciée, et n'avons guère noué de liens forts. Il m'a toujours jalousée, tentant de reprendre sa place auprès de son maître. Il se serait ensuite reclus à Orsan, son domaine en ce monde...

Vallel était assurément le plus ambitieux des treize et il devait reconnaître qu'il avait de la suite dans les idées. Cependant son aveuglement lui avait coûté cher, il avait perdu l'avance qu'avait ses troupes en le méprisant. Les titans ne devaient pas être réveillés. De l'autre côté, travailler avec les ynoriens l'écœurait tout autant et le conseiller allait finir par les trahir.

- Je ne vous avais jamais demandé mais quelle est l'étendue réel de vos pouvoirs ? Pensez-vous envisageable en combinant nos deux pouvoirs de pouvoir protéger les murailles sud-ouest d'une brume d'acide sur toutes leur longueur et ce de manière plus durable que le sort que j'ai utilisé pour freiner l'avancer de l'armée de Vallel ?

- Je peux copier n'importe quel pouvoir se trouvant à proximité. Le vôtre, aussi, j'imagine. Nous pourrions effectivement tenter de créer une brume acide suffisamment vaste pour les gêner. Il m'est aussi loisible de supprimer toute magie d'une zone ou, à l'inverse, d'en augmenter la puissance. Des pouvoirs à ne pas utiliser n'importe comment.

- Je ne peux qu'abonder dans votre sens, nous connaissons tous deux les risques de la magie sur ce monde. J'espère que nous autres aventuriers pourrions vous placer, dès que cette bataille sera terminée, à la tête d'Elscar'Olth. Vous feriez une meilleure dirigeante et vous pourrez protéger une partie de votre monde des dangers de notre monde. Je ferais en sorte que les ynoriens comprennent aussi qu'il vaut mieux qu'ils quittent ce monde et condamnent l'accès.

Se rapprochant du capitaine, il le salua tout aussi froidement sans doute que Simaya et commença à dévoiler son plan de bataille.

- Puisque nous devons coopérer pour au mieux résister aux vagues d'assaut, je vous propose mon plan de bataille et si cela vous convient, nous l'appliquerons immédiatement. Les cinquante piquiers se placeront assez près de la muraille, un genou au sol et la pique en direction du contrebas pour une meilleure efficacité lorsque les rats monteront.

- Ils seront placés en formation resserrée pour pouvoir couvrir chacun les flancs de ses voisins. Les archers se placeront derrière eux en formation dispersée pour éviter d'être gêné par l'un de ses camarades. Pour être plus efficient et pour éviter d'accorder du temps à nos ennemis, nos cinquante archers seront divisés en trois lignes de chacune seize hommes, les deux hommes restants seront affectés à la première ligne, ainsi les deux lignes seront de seize archers et la première de dix-huit archers. Nous utiliserons bien évidemment des flèches enflammées mais leur cible sera les archers sektegs dans un premier temps, j'utiliserai un sort avec Simaya pour arrêter les rats.

- La dernière ligne tirera la première suivie de la seconde puis de la première ligne, chaque ligne aura ainsi le temps d'enflammer ses flèches, de bander leur arc et de tirer sur l'ennemi sans lui laisser de répit. Les deux scorpions auront pour cible les piquiers garzoks afin de casser leur formation et d'ainsi les rendre inoffensifs. Enfin, la catapulte visera en priorité les scorpions ennemis, puis les tours et les béliers et enfin les catapultes. Je me placerais avec la dernière ligne d'archer pour tirer en premier. Je pourrais aider les piquiers au besoin au corps à corps. Ce plan vous convient-il capitaine Mochimoto ?

Se demandant quel rôle devait jouer le capitaine, il lui posa la question de ses compétences martiales.

- Maniez-vous plutôt l'arc ou la pique ?

Et le capitaine, après un instant de réflexion :

- Les archers sont disposés de telle sorte qu'à cinquante, ils couvrent toute la longueur de la muraille. Pourquoi perdre en efficacité en les plaçant en plusieurs lignes ? Les piquiers se tiennent prêts, quant à eux, à repousser les êtres qui tenteraient de grimper aux murailles. Ils remplaceront les archers aux créneaux sitôt le risque trop grand pour ces derniers.

- Quant à votre sort, je ne suis pas bien au fait de la magie, mais je crois qu'elle peut se retourner aisément contre nous. N'usez-en qu'en dernier recours. La catapulte, sauf votre respect, n'a guère énormément de portée, et les scorpions seront hors de la sienne. En revanche, elle pourrait causer de lourds dégâts sur les amas de troupes s'approchant des murailles. Je transmets cependant vos ordres aux scorpions, qui se concentreront prioritairement sur les piquiers ennemis."

Puis, après un instant :

- Je manie surtout le sabre et la pique. Qu'ils viennent. Nous les attendons, si nombreux soient-ils. Pour Fan-Ming !

Le capitaine ne voyait pas l'intérêt de diviser les archers en plusieurs lignes, le shaakt lui voyait tout l'intérêt afin de ne pas laisser le temps à l'ennemi de comprendre quand il fallait utiliser leur bouclier et quand il fallait courir en direction des murailles.

- L'intérêt, capitaine, avec tout le respect que je vous dois, est que les garzoks sont loin d'être stupides, s'ils voient que tous nos archers tireront à un certain moment et qu'à un autre moment, nous devons réarmer nos arcs, ils sauront quand courir et quand se protéger. Faîtes comme bon vous semble, vous êtes ynoriens, je suis shaakt et de ce fait, vos hommes ne m'écouteront qu'à moitié. J'ai préjugé de la portée de la catapulte, alors remplaçons la cible par les arbalétriers. Leur portée est moins grande mais à moyenne portée, des arbalètes peuvent déchiqueter nos rangs.

- Quant à la magie... Elle a sauvé Fan-Ming, le Conseiller ne vous a pas dit mais si je n'avais pas utilisé ma magie pour bloquer l'avancée de l'armée de Vallel, vous auriez été depuis belle lurette envahis. Traitez la avec déférence et elle vous traitera avec respect. Je m'occupe d'abord des archers et si jamais je vois que vous avez des difficultés, j'irais épauler les piquiers. S'ils n'ont pas de boucliers, demandez à quelqu'un d'en chercher pour eux, leur protection est une de mes priorités.

Il se détourna du capitaine et regarda les soldats aux mines crispées en entendant les tambours de guerre résonner dans la plaine immaculée, pour l'instant tout du moins.
Il dégaina son épée et la montra aux hommes.

- J'ai pris cette lame sur le cadavre d'un garzok, un de ceux qui pensait que j'étais faible et qui me promettait une exécution devant Vallel. Quand j'en ai eu fini avec lui, la seule chose qu'il parvenait à dire était la promesse de ne pas mettre fin à sa misérable existence d'intendant de Vallel. Il a supplié, il a pleuré, alors ne vous laissez pas impressionner par eux ! Vous voulez une raison de vous battre ? Oubliez l'honneur, oubliez Fan-Ming, oubliez vos familles et votre partie... Si vous voulez une raison de combattre, regardez votre voisin de droite, votre voisin de gauche, c'est pour leur survie que vous vous battez en ce jour !

- A mort ! lança-t-il en levant son épée.

- Archers, enflammez vos flèches, bandez vos arcs !

Endar se plaça à leur côté et fit de même, concentrant son ki pour affiner ses talents, entendant la corde se bander et sa flèche près de sa joue.

- Visez au niveau de l'aisselle, au niveau du cou ou des yeux ! Attendez qu'ils soient à notre portée. Maintenant !

Endar tira en même temps que la troupe.

(hrp: utilisation de la cc AJ Focalisation lvl8)

((1944 mots))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 16 Juil 2016 18:33 
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Plaines Ynoriennes – Sud.

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    Si le fracas des armes était l’apanage de la guerre, ce fut l’éclat de la magie qui fut déterminant dans les actions entreprises, cette fois. Des magies venant de toutes parts, puissantes, lumineuses, dévastatrices ou sombres comme la mort.

    Certaines, à l’image de celle de Kiyoheïki, se firent plus discrètes, quoiqu’efficace en plein, lorsque la lumière issue de ses mains alla régénérer la jambe meurtrie de son canasson blessé, retissant les chairs et lui redonnant force et vigueur. Il se mit debout lentement, mais fermement, prêt à nouveau à accueillir son cavalier pour l’emmener, encore et toujours, dans cette sordide bataille, cette épique bataille, cette guerre aussi héroïque que meurtrière. Mais il semblait écrit qu’il ne parviendrait pas à régir ses plans comme prévu : La bête ignoble, féroce qui l’avait pris pour cible ne le laissa pas monter sur Ganko. De ses pattes monstrueuses pourvues de griffes immenses, elle frappa le corps frêle du milicien honorable, qui s’en alla à son tour rouler dans la neige avec force. Bringuebalé sans volonté, il eut cependant la chance, quoique meurtris par le choc, de n’être pas entaillé par les armes naturelles de cet ennemi cauchemardesque, qui déjà se ruait vers lui, prêt à enchainer d’autres coups qui amèneraient, si le semi-elfe continuait à l’ignorer, à un trépas douloureux. Un duel commençait, auquel il ne pourrait décidément pas échapper.

    Son cheval, comme attiré par ses semblables, se mêla à la diversion qu’il dirigeait pour aller protéger les archers pâles. Les horreurs de Vallel se ruaient vers ceux-ci, et les cavaliers ayant distrait les dogues défunts se faisaient un mur protecteur contre ces ignominies de chairs torturées, pour certaines déjà lardées des flèches pâles et elfiques, mais marchant toujours avec ferveur.

    Une autre magie s’était faite bien moins discrète, bien plus éblouissante, forte et battante. Celle de Karz, qui usa de ses pouvoirs curatifs d’une manière à laquelle lui-même il ne s’attendait pas. Car Naral était certes un Dragon, mais pas n’importe lequel. Un dragon mauve, qui maniait la plus sombre des magies. Là où il avait sans doute cru à un assaut physique du lézard volant, ce fut un rayon violent intense sortant de la bouche du saurien comme s’il crachait la mort elle-même qui vint frapper ce duo volant. Et le contact entre la magie de soin et celle de mort fut… éclatant. Un duel intense, à la puissance inattendue. Karz dût malgré lui dans ses réserves pour maintenir ce qui se mua presque en bouclier de lumière pour protéger sa royale porteuse, éblouissant de par sa pureté, illuminant tout le champ de bataille comme un soleil nouveau, une étoile native. Et le rayon mauve qui tentait d’y pénétrer, usant l’énergie du protecteur plutôt que la vie de la noble harpie qui tentait de maintenir un vol correct malgré le cataclysme.

    Une autre magie, plus puissante encore, interrompit ce duel et assombrit la plaine de sa menace destructrice. Lothindil, rudement blessée par les traits ennemis, usa de toute sa puissance pour frapper la terre, son élément, afin qu’elle lui obéisse. Et elle le fit sans commune mesure. Plusieurs sillons partirent en étoile de sa position, irradiant autour de son être en crevassant la terre, la soulevant du sol par monceaux, ébranlant les gobelins qui lui faisaient face et qui, un instant, avaient hésité. Un instant de trop. Un instant qui allait leur coûter la vie. Car après s’être soulevée à plusieurs mètres de hauteur, les emportant et les faisant choir, les bousculant sans pitié, elle s’abattit sur eux, terrible, en un immense tremblement qui résonna sur la plaine comme une sourde menace. Aucun ne survécut, et l’onde magique s’amplifia jusqu’à ensevelir une partie de l’infanterie garzok. Une hécatombe, une action héroïque en plein, chaotique et destructrice, sans pitié pour la vie de ces peaux-vertes. Une action terrible de Lothindil, qui lui fut également fatale. Prise dans son propre tourment, victime de son propre élément, elle se fit tout autant balloter par la terre qui giclait et tremblait, hors de son contrôle, animée par son immense puissance magique. Elle se fit à moitié ensevelir, son corps brisé par la terre pesant sur elle, malgré ses précautions. Corps brisé, la double âme mêlée d’Astinor et de Lothindil sortit de cette carcasse qui ne vivait désormais plus, dont seule la main au bandeau de Sarya sortait encore de terre. Celle qui d’un poing rageur avait tout débuté.

    À cette tourmente qui ne cessait pas, faisant trembler la terre en un séisme continu qui mêlait terre et neige en un chaos de boue mouvante, un cri se substitua. Terrible et sombre, haineux. Celui de Naral Shaam, le Dragon Mauve, qui cessa son sort de mort pour faire un vif demi-tour, volant au-dessus de la tourmente de terre comme pour en admirer, défait, les lourdes conséquences. Karz put enfin se relâcher, essoufflé, suant, laissant la cure magique aider Sheeala. Mais la magie du saurien était sombre, et la harpie ne semblait pas dans son meilleur état. Planant plus que volant, elle dut se résoudre à se poser sur la plaine enneigée, à l’orée de ce trouble de terre mouvante. Faible, elle s’allongea sur le sol, percée des traits gobelins, victime de l’ombre violette, et elle ferma les yeux, inconsciente. Sa poitrine se soulevait toujours, péniblement. Elle vivait, grâce à Karz. Mais pour combien de temps ? Rien n’était sûr, à cet endroit où la menace du tremblement de terre pouvait encore se répandre, s’étendre et prendre de l’ampleur, comme la colère de Yuimen lui-même venue d’une autre planète. Et que dire, désormais, des deux armées de fantassins qui avançaient vers le centre de la plaine pour rejoindre les troupes elfes et, à terme, les défaire par leur surnombre ? Astidenix sembla en prendre conscience, au même titre que Heartless. Dans la bataille, il hurla :

    « La Reine ! Protégez la Reine ! »

    Sa charge de cavalerie, au lieu de briser les orques, dévia de sa course pour aller fracasser les restes des chevaucheurs de sangliers ennemis. Parallèlement, la charge menée par Heartless fit de même. La rencontre fut rude, brutale. Les chevaux flanquant les gobelins eurent un avantage certain qui fut meurtrier pour ces derniers. Mus par le courage de leurs généraux, ils se lancèrent corps et âme dans la bataille, réduisant à néant le moindre chevaucheur, la moindre monture à défenses. Il n’en resta bientôt plus du tout, à l’image de celui que le pirate empala littéralement au sol, le clouant de son arme dans la neige en lui amenant une mort sans agonie.

    Ce massacre perpétré, ils reformèrent la ligne car déjà, la menace des garzoks se fit sentir. Ils arrivaient, et il leur faudrait faire face. Les deux charges majeures et les troupes elfes et ynoriennes contre les garzoks, et les cavaleries de diversion et les archers et infanteries pâles contre les horreurs de Vallel, horribles et menaçantes. Plus la menace, omniprésente, de ce séisme incontrôlable qui flirtait déjà avec Karz, posé non loin de la Reine Pâle.

    Mais toute cette magie accumulée en un seul endroit, à un seul instant n’allait pas rester sans conséquence. L’épée de Cristal que Lothindil avait plantée en terre s’était mise à luire. À luire d’une lueur bleutée semblable à celle des cristaux de vision, peuplant le sous-sol d’Aliaénon. Une lueur qui sembla se répandre dans le sous-sol, et qui stria par une transparence inattendue la neige d’éclairs bleutés qui se transmirent sur toute la plaine, du sud au nord, avec une vivacité terrible. Une vivacité… vivante. La magie de l’endroit avait été touchée, irrémédiablement, et des tréfonds de la terre, un sombre grognement, sourd et omniprésent, se fit entendre, tel une trompe immense soufflant dans un gouffre lointain. Car sous les plaines, un être ancestral terrible, cauchemar des temps anciens, avait entendu l’appel de la magie, et s’éveillait d’un long sommeil…






Plaines Ynoriennes – Armée de Vallel.

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    Sirat, au terme de sa progression parmi les troupes serrées de Vallel, finit par s’approcher, parmi une unité de près de deux-mille piquiers garzoks, d’une partie de la muraille de Fan-Ming. Il se rendit vite compte du but de cette unité : de nombreuses hautes et longues échelles robustes étaient portées par les piquiers, en sus de leur arme, pour pouvoir escalader les murs et trouer les défenses ennemies. Ils étaient précédés d’une grosse vingtaine de rats géants, immondes et modifiés, sur chacun duquel six guerriers garzoks surarmés étaient juchés. Un des piquiers voyant bien qu’il ne faisait pas partie de sa compagnie lui grogna :

    « Hey, toi. T’as l’air balèze. T’es celui qui chante, hein ? T’as pas envie d’faire partie d’la première charge ? Ben prends la place d’un chevaucheur de Rat, les gars ils demandent que ça. »

    Une proposition comme une autre, qui comportait sans nul doute sa part de risque. Peut-être préférerait-il grimper sur les murs via l’une de ces nombreuses échelles de métal, ou via l’une des deux tours de siège chargées de garzoks qui cernaient son unité.

    Mais les orques étaient nerveux, et les nombreuses zébrures bleutées filtrant de la neige sous leurs pars y était sans doute pour quelque chose, tout comme le grondement sombre qui s’était mis à rugir des entrailles de la terre.




Fan-Ming.

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Zone 1A : Haut des portes. (Alistair)

    Le compte était fait, maintenant. Accompagneraient Alistair dans la sauvegarde de la porte Glanaë, Gleen, Loona, Eligor, Feerale et les quatre Cafi Yangin. Feerale et Eligor opinèrent du chef lorsqu’Alistair leur décrivit l’usage de leurs pouvoirs respectifs, et allèrent se positionner. Le capitaine de siège répondit à ses précisions.

    « Les catapultes s’occuperont de ce dont elles peuvent s’occuper. Elles n’ont pas énormément de portée, et font des dégâts en zone. Nous viserons principalement les béliers et catapultes qui viendront se fourrer devant la porte. Et les tours, oui, si elles s’approchent suffisamment. »

    Le Cadi Yangin qui lui avait répondu remit le couvert.

    « Nous pourrons faire fondre la neige, oui, si cette barrière magique empêchant nos sorts est baissée. »

    Et en dernier, le capitaine Kuni répondit à la question d’Alistair, après que Loona et Gleen aient attesté le plan de ce dernier :

    « Comment ? Vous n’êtes pas au courant ? Oranan subit actuellement un assaut d’Oaxaca. Elle ne peut nous venir en aide. »

    La réponse laissa un blanc, et tous les yeux se tournèrent vers la plaine : la charge ennemie était lancée. Eligor fut le premier à décocher une flèche, enflammée, vers l’ennemi, qui traversa la distance qui les séparait des rats furieux pour toucher avec une précision extrême, droit dans l’œil de la créature. Celle-ci ne chut cependant pas, borgne, et poursuivit sa course vers les murs. Il leur faudrait plus qu’un œil percé et fondu pour les abattre.



Zone 2 : Murailles Sud-Ouest (Endar et Siiwih)

    Silma l’elfe blanche et la Reine des Glaces Faseilh la blanche avaient rejoints Endar et Simaya sur les murailles Sud-Ouest. Le jeune soldat qu’elle avait envoyé quémander réponse au capitaine revint avec des consignes claires :

    « Le Capitaine Chigiru indique que vous devez garder les pierres. Elles sont trop précieuses pour ne pas vous en servir pendant la bataille. »

    Et il s’en retourna porter, sans doute, d’autres messages ailleurs. Faseilh se tourna vers elle et cligna des paupières.

    « Je peux tout cela, si la cité baisse la barrière magique qui restreint mes pouvoirs. »

    Le capitaine qui parlait à Endar répondit aux commentaires de celui-ci.

    « Alors joignons nos deux stratégies. Les archers resteront en une ligne, afin de couvrir plus de surface, mais tireront à des rythmes différents, à volonté. Ainsi, nul ne saura calculer les flèches qui leur tomberont dessus. »

    Les soldats semblaient galvanisés par le discour qu’il fit ensuite, mais un tremblement parcourut le chemin de garde quand la plaine s’illumina d’éclairs bleutés et que le grondement sourd se fit entendre. Alors que la charge fut donnée, et que les archers préparèrent leur flèche enflammée, sans la tirer pour l’instant, les ennemis étant encore trop loin, Faseilh hurla :

    « Il s’éveille !! Baissez cette barrière, tout de suite ! »

    Elle semblait terrifiée, et fort encolérée de cette barrière qui l’empêchait d’user de ses pouvoirs. Apparemment, elle voulait apaiser le titan en train de s’éveiller, comme était son rôle dans sa tour de glace… Mais la barrière l’en empêchait. Tsukiko était-il au courant de la charge ?


Zone 3 : Murailles Sud-Est. (Xêl et Azra)

    En plus de Finarfin et Egregor, Xël et Azra se virent gratifiés de la présence de Thross et de The’elem. Si Egregor ne répondit rien aux paroles d’Azra, se concentrant sur le champ de bataille où se déroulaient de bien inquiétants événements, Finarfin se fit le porte-parole des Cadi Yangin et répondit, défait, à Xël :

    « Je… je ne peux pas. La barrière magique l’en empêche. Il faut prévenir Tsukiko. »

    Il baissa les yeux au sol, désolé de décevoir si vite. Mais bien vite, la charge ennemie sonna, et tous les regards se tournèrent vers le champ de bataille.


Zone 4 : Murailles Est (Charis et Serpent)

    De ceux qu’elle demanda, seul Thea’Tol vint, arrivant sur les murailles Est en même temps que Serpent. The’Elem avait apparemment été embarqué sur le pan de muraille qui avait été défoncé, puis renforcé. Ibn Al’Sabbar regarda Charis discourir avec brio, étalant sa rage de vaincre à tous les soldats de la muraille, puis lui répondit plus personnellement, l’attirant à lui pour murmurer sombrement :

    « Je pourrai dresser ce mur, mais uniquement si Fan-Ming se départit de cette barrière d’anti-magie. En connaissez-vous le fonctionnement ? »

    Puis, un grondement surpassa tous les tambours et corps ennemis, et tous les regards se tournèrent vers le champ de bataille.


Zone 5 : Muraille Ouest (Mathis)

    Onduh ne répondit pas présent à l’appel de Mathis sur cette zone à défendre. Seul Liber se joignit au kendran, à Arthès et Derana pour la défense de cette partie. Arthès, lui, répondit néanmoins à Mathis.

    « Nous, esserothéens, n’avons guère de compétences martiales. Je ne sais manier aucune arme, hormis ma magie, et la seule expérience de bataille que j’ai est celle d’Esseroth. Une désastreuse expérience. »

    Derana, elle, était sur le point de répondre quand Mathis tomba par terre, inerte. Inquiète, elle le regarda revenir à lui et tenta une réponse, décidant de faire fi de l’évènement troublant.

    « Je peux communiquer avec eux à vue, oui. Mais je ne peux les influencer que s’ils sont ouverts à moi. C’est comme… une conversation. »

    Les archers enflammèrent leurs flèches et attendirent que les ennemis soient suffisamment proches pour tirer. Les scorpions et catapulte se réglèrent tel que Mathis l’avait demandé, eux aussi prêts à agir. Mais soudain, tous les regards se tournèrent vers le champ de bataille.



Champ de bataille (tout le monde qui le voit)

    Les troupes ennemies s’organisaient, se plaçaient en unités aussi nombreuses que massives et effrayantes autour des murailles de Fan-Ming. L’organisation se lisait petit à petit dans leurs rangs, leur stratégie d’assaut. Des tours de siège, certaines churent dans les pièges laissés par les Ynoriens sur la plaine entourant leur cité. Seules huit émergèrent et passèrent la zone piégée pour encadrer les troupes de piquiers. Deux par pan de muraille. Devant la porte s’amassaient des béliers et des catapultes, qui pilonneraient l’endroit jusqu’à ce qu’il cède afin de laisser passer les troupes adverses, nombreuses droit devant la cité. Partout ailleurs, en première ligne se trouvaient les rats géants. Une centaine, au total, divisée en quatre groupes équitables. Chaque créature monstrueuse était montée d’au moins six orques. Les suivaient des piquiers, par troupes de deux milles, qui portaient, visibles désormais, de lourdes échelles de métal visant à grimper aux murailles. Derrière les piquiers, l’infanterie garzok formait le gros des troupes, eux aussi par troupes de deux mille êtres. Ils seraient le clou du cercueil de Fan-Ming, lorsque toutes les autres troupes auraient pénétré la cité et envahi les murailles.

    Éparpillés équitablement partout, les trente scorpions de siège s’apprêtaient à faire pleuvoir des lances meurtrières sur les chemins de garde. Sept par pan de muraille, et une sur les pans les plus extérieurs, qui n’étaient que faiblement menacés par des archers garzoks et de l’infanterie de réserve. Les arbalétriers se massaient aux coins des murailles, prêts à s’intercaler derrière les assaillants pour couvrir les grimpeurs lorsque les défenseurs tenteraient de les déloger de leurs échelles nombreuses.

    Mais ce n’était pas tout, bien sûr. Centrale, la formation des créatures noires formait comme un bouclier inébranlable autour de Vallel, sur son noble destrier de guerre caparaçonné. À ses côtés, deux unités de piquiers gobelins de chacune deux mille êtres le flanquaient, prêtes à investir la cité lorsque les portes tomberaient. Et… une surprise. Une dernière surprise à laquelle les défenseurs ynoriens ne s’attendaient sans doute pas. Une surprise qui allait peut-être faire chavirer leur courage, vaciller leur cœur. Des créatures, petites certes, mais horribles, par centaines, qui sitôt qu’elles arrivèrent, derrière les troupes ennemies, à proximité de la cité, disparurent en creusant la terre sous leurs pattes de leurs grands bras-lames semblés forgés pour. Des créatures souterraines qui assailliraient la cité… par en-dessous.

    Image


    Mais ce ne fut pas tout. Car au moment où la charge allait être donnée, un événement majeur pétrifia un instant la plaine, et tous les acteurs s’y trouvant. Gonflant de sous la terre, un grondement, un sombre grognement, sourd et omniprésent, se fit entendre, tel une trompe immense soufflant dans un gouffre lointain. La neige sous la plaine se zébra d’éclairs bleutés semblables à la couleur des pierres de vision qui perdurèrent, visibles, et allèrent jusqu’à crépiter sur le bouclier magique de la cité de Fan-Ming, toujours dressé tant que Tsukiko n’avait pas reçu l’ordre de le descendre… Un bien funeste augure que ces signes, pour qui savait les lire. Un frémissement parcourut les murs…

    Puis la charge fut donnée. Les scorpions se mirent à tirer leur haine, les rats se ruèrent vers les murailles, prêts à se faire recevoir par les guerriers venus de Nagorin. Les piquiers chargèrent à leur suite, et les arbalétriers se placèrent pour les seconder de leurs traits meurtriers. Ça y était : la bataille était lancée. Et la neige, fine, commençait à tomber.





[Serpent : 0,5 (introspection). Mot : 0. – giton.
Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (ordre aux cavaliers) + 0,5 (soin sur Ganko) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – pervenche.
Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des Esserothéens) + 0,5 (stratégie du pan de muraille) +1,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – dilacérer.
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (don de gemme à Vallel) + 0,5 (message à Tsukiko) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – anathème.
Charis : 0,5 (introspection) +0,5 (enquête) + 0,5 (organisation des esserothéens) + 0,5 (discours de boost) + 0,5 (organisation de la muraille) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – Estacade.
Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (vision de Sirat) + 0,5 (enquête) + 2 (bonus longueur). Mot : 0. – mirliflore.
Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Karz) + 2 (exploit : annihilation d’une partie de l’armée ennemie) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – frimas.
Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des esserothéens) + 0,5 (enquête) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – hucher.
Mathis : 0,5 (introspection) + 0,5 (enquête) + 0,5 (apprentissage de la capa héroïque) + 0,5 (organisation de la muraille) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – pétuner.
Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (discussion) + 0,5 (plan pour les sorciers de feu) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – lutrin.
Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (soin à Sheeala) + 1 (exploit : duel du dragon) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0. – exutoire.
Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (ordre aux cavaliers) + 0,5 (meurtre). Mot : 0. – viatique.
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (enquête) + 0,5 (gestion de la muraille) + 0,5 (discours de boost) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0. – caillebottis.
Eva : (Excusée jusqu’au 21/07).]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Dim 17 Juil 2016 21:20 
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Les troupes ennemies se préparaient déjà, mais au loin, la liche entendit Finarfin, l'esserotéen, qui affirmait ne rien pouvoir faire tant que le bouclier était baissé.

« Ce foutu conseiller est donc aveugle ? On va se faire dilacérer par les engins de siège ! »

Azra prit se pierre et lança :

(Abaissez le bouclier maintenant, vite ! Ou on va se faire massacrer sans même pouvoir riposter !)

Il avertit Egregor de se tenir prêt à appliquer le plan. Hors de question de laisser les tours approcher !

Il vit alors quelque chose d'étrange. Des créatures, à peine visible à cette distance, s'enfouissaient à toute vitesse dans le sol. Ces monstres allaient les attaquer par en dessous ! Voilà bien quelque chose à quoi il ne s'attendait pas ! Il regarda autour de lui et vit Thross, qui l'avait finalement accompagné, ainsi que The'elem. Une idée germa aussitôt dans son esprit.

« Thross, ces créatures peuvent peut-être creuser, mais certainement pas respirer dans la boue ! Vas-y, détrempe le sol à fond ! Devant la muraille, si possible, mais si c'est trop compliqué, fais-le derrière, juste contre le mur. Faites attention à nos hommes... »

Le mort-vivant se tourna vers Sawasaka :

« Envoyez un messager aux mages du feu. Qu'ils se tiennent prêts à déverser leur feu sur la zone humide dès que les créatures en sortiront... Nous allons les passer au court-bouillon ! Ah ah ah... »

Puis, il se tourna vers The'elem :

« Allez sur l'autre muraille, et changez la nature du sol. Faites en ce que vous voulez, mais soit du liquide, soit quelque chose de dur et de profond ! Que ces saloperies ne puissent pas pénétrer la ville ! »

L'esserotéen resta quelques secondes à se demander si un mort-vivant avait des notions de double-sens. Ce n'était pas le cas, la liche le pressa :

« Allez ! Et faite attention à laisser un passage pour ne pas bloquer les renforts qui viendraient nous soutenir sur les murs ! »

Alors, au loin, retentit un sinistre grondement. La terre vacilla et ses pieds hésitèrent un instant.

(Quoi, encore ?)

Alors, une vive énergie parcouru la plaine, et les troupes d'Omyre hésitèrent un instant. D'étranges lueurs bleu parcoururent le bouclier de Fan-Ming. La satisfaction qu'il entendit dans la voix d'Arek le fit frissonner :

(Finalement, nous n'aurons peut-être pas besoin de toi...)


Mais avant qu'il puisse lui demander ce qui se passait, une furieuse clameur s'éleva et l'armée ennemie chargea. Il tira Egregor vers le bas et se cacha lui-même derrière les merlons en criant :

« Tous à couvert en attendant qu'ils soient à porté et le bouclier baissé ! Leurs machines vont sûrement tirer ! »


(((453)))

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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David le nerd


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 18 Juil 2016 11:40 
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Mes cavaliers chargent, soutenant le reste de la division. Ma magie parvient à soigner Ganko, et c'est avec soulagement que je le vois se relever, et suivre la cavalerie. Je le regarde galoper, mais un instant de trop... Ombre sur le côté, percussion violente contre ma forme. Mes pieds décollent du sol. Par réflexe, je plaque mon arme contre moi, roulant une nouvelle fois dans la neige. Souffle coupé une seconde fois, regard un peu trouble. Quand je reprends ma respiration, une toux brutale m'échappe, maculant la surface froide d'éclats humides. Pas de sang dans la salive. Rien de brisé, mais un choc inattendu ou presque. La bête de chair était plus proche que je le pensais. Sa portée immense m'a pris de court.

Une irritante erreur. Et de débutant.

"Fauché... Comme un bleu... Une vraie pervenche..."

Je grimace en m'efforçant de me redresser. La créature immense se rue de nouveau à ma rencontre. Je dois me défendre ! Je bande mes muscles, cherchant un point visiblement plus faible pendant que mon arme fait pâlement figure d'obstacle. Je ne pourrai pas encaisser ses coups. Trop puissants. Je dois l'attaquer ! La tenir loin de moi !

Réfléchir vite ! Plus vite ! Trancher ses jambes ? Non. Trop proche ! Pas le temps ! La salve d'énergie serait brisée avant d'être efficace ! Ma magie ? Non ! Le souvenir de l'épuisement à Andel'Ys est trop frais. Nos alliés peuvent avoir besoin de soins. Je ne peux pas me le permettre !

( Trouve autre chose, milicien ! )

Alors que je cogite à toute vitesse, le sol émet un grondement lointain, puis il se strie de bleuté. Un frisson me dévale l'échine, m'emplissant d'une crainte instinctive. Malaise. Angoisse. Un point lumineux dans le ciel. Des bruits plus déroutants les uns que les autres font écho sur le champ de bataille. Je voudrais savoir, pouvoir appuyer les nôtres... Mais j'ai plus urgent face à moi. Vaincu, je ne serai utile à personne.

Je reporte immédiatement mon attention sur le colosse de chair qui m'a pris pour cible. Immense, lourd, robuste... Aux pas pesants... Un véritable mur vivant... Un dos rond, alourdi de muscles rigides. Une véritable carapace de chair... C'est cela ! Peut-être que si je parviens à la renverser, la bête humanoïde aura du mal à se relever seule ! Là, je serai en mesure de la neutraliser pour de bon !

Mais comment faire ? Me jeter dessus à corps perdu serait suicidaire. Et je ne suis pas même certain de pouvoir atteindre efficacement sa tête de mon arme. Ses longs bras la protégeraient de tout assaut frontal. Et sa riposte plus que certaine serait pratiquement inévitable. J'ai eu de la chance, mais si les immenses piques servant de doigts frappent d'estoc...

Je fixe ses yeux, collés sur les côtés de son crâne de part et d'autre de son immense gueule. Enfoncés dans leurs orbites. De toute petite taille. Un champ de vision déjà restreint, y compris à cause de leur emplacement...

Je sais.

Faire diversion puis frapper. Feinter. Puiser dans la force de mes muscles pour créer une onde de choc... Mais pas tranchante, celle-ci ! Pas pour la découper ! Pour la déstabiliser et la faire choir ! Retenir mon énergie physique... La contenir, comme un animal prêt à charger... Puis la relâcher en un coup ! Faire onduler brutalement la surface ! Bouter mon adversaire loin de moi ! Mais s'il me voit venir, son allonge m'en empêchera...

Debout, je sens un léger poids sur mon arme. La lame évasée est mouchetée de neige... Une neige fine, presque poussiéreuse. Celle qui n'a pas encore été piétinée. Ma diversion... Ses yeux sont de part et d'autre de sa tête. Si je l'oblige à se tourner vers moi., à n'utiliser que l'un d'entre eux...

Réactif, je visualise quoi faire. Concentré, je maîtrise mon angoisse, rivant ma pensée sur mon objectif.

Alors que je concentre mon énergie physique, l'obligeant à demeurer coincée en moi en m'appuyant sur mon expérience en lancer de sorts ou tranché fendant l'air, je me rue sur la gauche du monstre. La distance entre lui et moi ? Ce que j'estime être son allonge. Si je fais assez vite... Si je parviens à le prendre de vitesse... Un seul de ses yeux pourra me voir. Donc moins de chances qu'il déjoue mon assaut.

Retenant mon souffle, je stoppe brutalement mon élan sur sa gauche, plantant mon talon dans le sol, et ramassant dans le même mouvement une pelletée de neige de ma lame évasée. Faisant jouer ma musculature, je pivote, et projette l'élément blanc en l'air. J'espère atteindre la hauteur de son œil tourmenté, décidé à masquer le reste de mes mouvements à la vue du monstre, et le surprendre par la fulgurance du coup.

À peine les derniers cristaux froids ont-ils quitté mon arme que je fais tournoyer celle-ci, et l'abats à la verticale, plantant la large lame dans le sol. Avec un grondement, je me concentre, et relâche la puissance physique accumulée en moi. Je visualise une onde dévalant le sol, et cherchant à priver brutalement ma cible de ses appuis.

La repousser... En la prenant de court à son tour.

Gaïa... Pourvu que cela fonctionne, sinon je dois me tenir prêt ! Il me faudra rouler dans la neige, voire plonger le long de son immense jambe pour échapper à sa réplique... Et de mon propre chef !




Tentative d'apprentissage de la CCAA de Prêtre "Répulsion".

(900 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Mar 16 Aoû 2016 14:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 18 Juil 2016 12:04 
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"Putain de marche de merde... Tu te laisse aller mon vieux. Tu es aussi fragile qu'un giton. " se rabrouait le barde en escaladant quatre à quatre les escaliers de pierre du rempart est. Il était essoufflé et son beau teint pâle s'était empourpré sous l'afflux sanguin.

Posant le pied sur les larges murailles, il surprit une foule de soldat acclamant une femme dont le corps ainsi que le visage se dissimulait du soleil par des atours exotiques typiques du peuple du désert Yuimenien. Au vu du succès de son discours sur les troupes, elle devait être la responsable du Mur est.

Serpent, après une longue inspiration pour récupérer de sa course, s'en va s'annoncer et proposer ses services à cette énigmatique commandante, quand un choc sismique violent suivit d'un grondement d'outreterre coupe court à la situation.

"Par Rana ! Qu'est ce que c'est que ..!" mais La phrase se meurt dans sa gorge quand il tourne la tête vers l'extérieur des murailles pour déterminer l'origine de la secousse. Là, au pied de la ville et pour la première fois depuis longtemps, le barde sent sont audace faillir. En contrebas une marée noire d'armure et d'acier tranchant s'était mis en branle. Garzogs, Sektegs, Monstruosités que l'on pouvait apparenté à des rats-ours et équipement de siège rugissait la mort par tout leurs moyens. Il écarquilla ses yeux émeraudes devant la situation, la panique courait à présent dans ses jambes et ses bras, embrasant son instinct de survie. Il recula d'un pas , entrouvrant la bouche en silence, il réalisait la situation.

Il n'avait rien. Pas de préparation, pas de repos, pas d'amis, pas d'ordre et pas de grands pouvoirs. Le barde c'était lui même fourré dans la gueule du loup en surestimant son importance. Son orgueil allait lui coûter la vie et terminerai son épopée d'une rature dégueulasse, couleur hémoglobine, sur le parchemin de sa destiné qu'il avait souhaité longue et légendaire.

Les scorpions et les arbalétrier armaient leurs tirs pour abattre un maximum de soldat sur les murs. Une voix insupportable se porta à ses oreilles.
("Bouge ton cul chouinnasse ! Tu va t'en prendre une dans l'oignon ça va t'envoyer au 7éme ciel des machabées !") Mask, l'exécrable Faera venait de réveiller serpent par une pique bien sentie. L'obligeant à se baisser à l'abris des rempart.

("Maintenant guette le ciel, t'es assez rapide pour esquiver les projectibles. Oublie pas ta cape légendaire et si t'as trop la foireuse, Transforme toi en furie. Pas un de ces trou du cul pourra te toucher à distance.") conseilla Mask. Il était devenu très sérieux et son ton mordant était nimbé d'une couche paternaliste rassurante. Serpent se calma donc peu à peu et nerveusement, à présent replié derrière la rambarde de pierre, vérifia minutieusement que ses griffes rétractiles sortaient et rentraient parfaitement de leur gant respectif.

Il lança à La commandante, d'une voix peu assurée : "Commandante ! Je suis utile à courte portée... mais je ne peux rien faire à cette distance. Je... je suis navré."

Il semblait tout à fait navré de son impuissance. c'était bien la première fois que ça lui arrivait. D'habitude il était dur et ferme. prêt à embrocher l'ennemie de ses griffes. Son visage masqué indiquait pourtant clairement son embarras devant cette inconnue à qui il était censé apporter son aide.

Puis soudain il lui vint une idée. S'il ne pouvait tuer d'ennemie à cette distance, il pouvait tout du moins sauver quelques âmes de la première salves ennemie.
"Ho attendez ! je peux... Je peux essayer quelque chose"

Alors qu'il termine sa phrase, un léger souffle d'air viens faire virevolté ses cheveux carmins et ses vêtements. Il chante un petit couplet étrange en direction d'une des tours de la muraille :

"Onc ne vis plus gracile animal, de palme en bec vêtue
D'un manteau blanc ancestral, danser dans les nues
Souvenir de temps, au demeurant, plus clément
de beauté, d'art et de chant que nul ne remémore
en cet sombre époque de guerre, règne des carnivores"


Là, sur le point le plus haut du bâtiment, une étrange silhouette indistincte se forme à l'endroit le plus dégarnie de soldats. Le barde tente visiblement un sort. Avec un peu de chance, les soldats d'oaxaca cibleraient leurs tirs sur le leurre et épargnerait ainsi pendant quelques minutes les soldats sur les remparts est. Si Zewen soufflait en sa faveur ils pourraient même penser qu'il est l'auteur des tremblements de terre.


[Utilisation du sort Illusion : crée un double du lanceur de sort ne pouvant rien faire, pendant 30min. Donne l'impression d'être à un endroit. S'il est attaqué ou touché, il disparaît sauf si c'est le lanceur du sort qui a le droit de modeler son double au départ.

Je souhaite que : un clone parfait de serpent, brandissant une orbe dans une main et un parchemin dans l'autre, apparaisse de manière ostentatoire sur la muraille. Visible devant tout le champ de bataille. Le clone à une position menaçante, immobile, comme s'il s'apprêtait à lancer un sort puissant.]


(738 mots)

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

    Réputation :
    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Lun 18 Juil 2016 12:29 
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    Quand Fin' m'annonce que le bouclier n'est toujours pas désactivé je le regarde surpris, choqué même. Je laisse un échapper un long "quoiiiii ?" aiguë.

    Ma surprise fait place à la colère et à l'indignation. Il n'a pas vu les troupes qui se sont amassés ni entendu le bruit qu'elles font ? J'enrage et sans attendre je saisie ma pierre pour m'adresser à ce trou du cul de conseiller.

    "Tsukiko ! Qu'est-ce que vous attendez ?! Quittez votre fauteuil devant votre lutrin de marbre et levez ce putain de bouclier ! Regardez par votre fenêtre ! Vous venez déjà de nous donner un énorme désavantage !"

    En effet, maintenant les troupes sont placées, les armes de sièges prêtes à tirer, les rats prêts à charger et l'effroi me saisit le cœur quand j'aperçois de petites créatures commencer à creuser à même le sol.

    Je me tourne du champ de bataille pour crier un ordre à l'attention des troupes en bas.

    "Que l'un de vous aille immédiatement prévenir le conseiller de lever le bouclier ! Des créatures passent sous terre, tenez-vous prêt !"

    J’entends également Azra s’adresser aux deux autres Esserothiens présents avec nous. Je me souviens d’eux, l’un pouvant créer de l’eau et l’autre changer la matière, il m’avait suivi à Esseroth pour m’aider à faire effondrer le pont entre la cité et le donjon. Il leur donne des solutions pour les créatures sous terraine, je le laisse s’en occuper et me tourne vers le capitaine :

    " Nous allons devoir nous baser uniquement sur vos moyens traditionnel le temps que votre conseiller se réveille. Rapidement j’espère. Concentrez vos tirs sur les rats. Que l’on prépare de l’huile et du feu au cas où ils pourraient atteindre les murailles. "

    Puis je me tourne vers Finarfin.

    " On ne change pas le plan, nous, notre priorité, c’est les armes de sièges. Il faut les neutraliser. Dès que tu peux, fais ce qui était prévu. "

    Un grondement sourd venant des plaines m'oblige à me retourner à nouveau pour y voir des éclairs bleutés fissurés la neige jusqu'à venir crépiter contre le bouclier de la cité nous faisant tous frémir alors qu'un lourd silence pèse un instant sur tout, du nord au sud, de l'est à l'ouest. Il ne reste que l'écho d'un son ne pouvant qu'être porteur de mauvaise nouvelle.

    Sonne alors le bruit de la charge. Les rats s’élancent ainsi que les Garzoks derrière eux. Les engins de sièges tirent leurs salves.

    Je serre les dents.

    "Trou du cul de conseiller."

    Je me tiens prêt. Si Fin’ peut ressentir qu’il ne peut pas user de sa magie, je devrais aussi pouvoir le faire. Je me concentre. Dépliant mes doigts, relâchant mes épaules. Je cherche à ressentir la moindre brise de magie qui pourrait me caresser. Dès que je ressentirai ce souffle, je déchaînerai ma magie. Un vent violent, brutal. Un mur aérien qui repoussera flèches, carreaux, projectiles de scorpions et même n’importe quelle créature qui se jettera contre. Une brève tempête qui couvrira toute la muraille sud pour protéger la brèche et la porte. Je sais que la robe peut me permettre de le faire sans m’épuiser mais je ne dois pas en abuser. Ça ne doit durer que quelques secondes. Juste le temps de projeter au loin la première charge. Espérons simplement que le bouclier sera levé à temps.

    J’inspire. J’expire. J’attends. A la seconde où le bouclier tombe, je ferais voler en éclat leur charge.

    ((601 mots))
    ((Utilisation du sort Vents infernaux : Invoque des vents relativement puissants qui frappent une cible avec violence. Plus le lanceur de sort est puissant, plus les vents sont forts. (mag+1/lvl.) sur toute la partie sud des murailles pour repousser la charge et les projectiles si le bouclier est levé à temps.))

    _________________


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mar 19 Juil 2016 08:24 
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    Jouant des coudes, il se rapprocha rapidement d'un escadron de piquier. La sueur embrumait l'air et malgré ce froid agressif qui de ses doigts glaçait jusqu'au sang, une chaleur moite se dégageait du centre de la cohorte. Une odeur particulière de peur et d'énervement l'accompagnait. Il se rendit vite compte du but de cette unité : de nombreuses hautes et longues échelles robustes étaient portées par les piquiers, en plus de leur arme, pour pouvoir escalader les murs et trouer les défenses ennemies. Ils étaient précédés d’une grosse vingtaine de rats géants, immondes et modifiés, sur chacun duquel six guerriers garzoks surarmés étaient juchés. De leur pelage cendre luisait une pellicule grasse et suintante qui rendait les bêtes poisseuse et leur yeux brillait comme deux torches attisé par une rage inquiétante.

    Un des cavaliers, la peau olive et rocailleuse, les dents proéminentes, la face carnassière et la carrure robuste l'épingla le surnomma par son titre "Celui qui chante". Il lui proposait de monter sur le rongeur et de mener l'assaut imminent avec eux. Il ne fallait pas plus tergiverser, pour les garzok c'était un honneur qu'on lui proposait et il n'allait pas refuser. Cependant, un grondement sourd, ronfla de sous la terre. Une myriade de fissure lézardèrent le sol striant le manteau blanc d'un bleu lumineux qui se stoppa à quelques mètres de la cité. Une certaine nervosité se fit ressentir et c'était bien compréhensible. Chacun avait ressentit la semonce et avait dans ses entrailles comprit que cela n'était pas d'une bon augure.

    Ils l'ont réveillé, pensa-t-il. Malgré l'angoisse de mourir écraser dans une confrontation avec un Titan, un hellébore noir d'excitation germait dans l'aridité de sa peur. Curiosité malsaine qui deviendrait toxique.

    Qu'il soit anathème !


    Il se tourna vers l'ork, l'air déterminé.

    Allons-y quoi qu'il se passe derrière vous, votre salut et votre honneur sont devant.

    Il se hissa sur le rat, le bouclier au poing pour se protéger et l'autre main s'agrippant fermement a cette selle de cuir usée et rustique.

    CHARGER !!!

    _________________


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mar 19 Juil 2016 18:18 
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    Eligor et Feerale, qui avaient décidé de l'accompagner au dessus de la porte, opinèrent du chef lorsqu'Alistair leur décrivit l'usage de leurs pouvoirs, et ils allèrent immédiatement se positionner. Le capitaine de siège, lui, expliqua que les catapultes s'occuperaient de ce dont elle pourrait s'occuper, mais qu'elles viseraient effectivement en priorité les engins adverses qui s'approcheraient de la porte. Le Cadi Yangin avec qui Alistair avait conversé, lui, acquiesça concernant le fait de faire fondre la neige, mais à condition que la barrière magique soit baissée. Le voleur jura entre ses dents en la voyant toujours active. Qu'attendaient-ils donc pour l'abaisser ? Et il n'avait pas vraiment de moyen pour contacter le conseiller rapidement.

    Finalement, Kuni, dont le nom évoquait beaucoup à l'assassin, qui s'abstint cependant de toute plaisanterie, répondit à sa question concernant les renforts Ynoriens. Et la raison de leur absence était l'assaut qu'Oranan subissait de la part d'Omyre à ce moment même, alors que Vallel marchait sur Fan-Ming. Ainsi, ils avaient tout bien prévu. Mais comment un tel assaut avait pu être préparé sans qu'il ne soit mis au courant avant ? Un nouveau juron traversa les lèvres d'Alistair, qui voyait de plus en plus clairement leur défaite arriver. Mais il ne fallait pas désespérer, ils avaient toujours les Esserothéens, à condition bien sûr que cette barrière soit levée un jour.

    Eligor, d'ailleurs, qui n'avait lui pas besoin de magie pour commencer ses assauts, tira un trait en droit vers un rat géant. Comme promis, l'attaque fit mouche sans la moindre difficulté, éborgnant l'un d'eux, mais la semi-cécité ne suffit malheureusement pas à lui faire perdre ses moyens, ni même à le faire ralentir.

    « Visez l'autre œil, maintenant, » commenta l'assassin, « et si ce n'est pas suffisant, essayez les pattes. »

    Son but n'était pas de les tuer avec de simples flèches, il en faudrait beaucoup trop pour que ce soit de la moindre utilité, et ce serait alors gâcher les talents de l'archer prodige. Non, il voulait créer une panique, une chute ou une désobéissance de leur part, quoique ce soit qui retarderait leur avancée et qui serait susceptible d'emporter quelques fantassins dans l'au-delà. Et cela devenait pressant, car en face les troupes s'organisaient, lentement mais efficacement, sonnant le début officiel de l'assaut. Heureusement, des tours de siège churent dans les tranchées et les pièges creusés par Fan-Ming, et seules huit continuèrent leur chemin, mais ce nombre était déjà trop important au goût du voleur. Juste devant lui s'amassaient également béliers et catapultes, qui viendraient bientôt frapper les portes de la ville avec violence pour créer un passage aux fantassins. C'était là ce qu'il fallait éviter à tout prix.

    Une dernière surprise, particulièrement mauvaise, vint secouer la plaine avant le début des hostilités. Des centaines de petites créatures hideuses qui vinrent creuser la terre à une vitesse prodigieuse pour contourner les murs de la cité... par le bas. Alistair serra les dents, tiraillé entre la colère et le défaitisme. Qu'étaient-ils censés faire, maintenant ? Ou plutôt, qu'était-il censé faire lui. Ses ordres avaient déjà été donné ici, tous savaient ce qu'ils avaient à faire, ou plutôt ce qu'ils auraient à faire sitôt que la barrière anti-magie serait levée. Mais lui avait encore les unités de corps à corps à diriger, juste en-dessous. Car, la vision cachée par les portes de la ville, ils n'avaient aucune idée de ce qui se dirigeait vers eux par le bas à ce moment précis. Aussi, après un dernier ordre, Alistair irait les organiser. C'est vers les Cadi Yangin qu'il se tourna pour un ultime conseil.

    « Lorsque la barrière sera levée, que deux d'entre vous s'occupent de faire fondre la neige pour Gleen, les autres doivent à tout prix viser les engins de siège les plus proches. Oh, et s'il y a besoin, huchez moi, je serai juste en-dessous. »

    Et sans autre mot, il s'apprêta à descendre le plus rapidement possible en bas, pour organiser les fantassins et la cavalerie. Mais un nouveau phénomène inattendu l'en empêcha. De sous la terre, un énorme grondement se fit entendre, comme s'échappant des entrailles même d'Aliaénon. Un grognement funeste et funèbre dont la signification échappait totalement à Alistair, mais qui lui glaça néanmoins le sang. Quoique ce fut, ce n'était certainement pas un bon augure. Et comme pour illustrer cela, le sol se zébra pour laisser s'échapper d'étranges lueurs bleutés partout sur la plaine, et jusqu'au bouclier d'anti-magie de Fan-Ming.

    ( Qu'est-ce que c'est encore que ce bordel, ) pesta intérieurement l'assassin, ignorant tout de ce qui pouvait se tramer sous cette épaisse couche de terre.

    Mais il n'avait pas le temps de s'en occuper, car la charge fut lancée immédiatement après. Il devait vite rejoindre les troupes de corps à corps pour les organiser avant l'arrivée des créatures de Vallel. Il lança un dernier regard à Loona, incertain de la démarche à suivre. Ici, elle était à portée de flèche, en bas elle était à portée de ces créatures immondes... La cité était en siège, il n'y avait pas vraiment d'endroit sûr pour elle. Pour qui que ce soit, en fait, en dehors, évidemment, des éternels bureaucrates et politiciens qui étaient restés le plus proche possible du fluide de transport, prêts à déguerpir au moindre signe de début de défaite. Et puis, après tout, pourquoi s'inquiétait-il de son sort, à elle qu'il ne connaissait que si peu ? Malgré ses beaux yeux bleus, ses traits bien dessinés, ce regard oscillant entre la naïveté et la résolution, n'était-elle pas pour lui qu'une énième conquête ? Ou plutôt, une énième femme qu'il voulait conquérir. Peut-être était-ce là d'ailleurs qu'était né ce désir de protection, jusque là inédit pour lui : cette femme qui était en danger immédiat, il ne l'avait encore jamais consommée, il ne l'avait encore jamais prise et faite sienne. Et pourtant cette possibilité était là, à portée de main. Peut-être s'ils s'en tiraient tous deux aujourd'hui, peut-être s'ils gagnaient ? L'euphorie de la victoire, le plaisir d'être en vie seraient l'étincelle de leur désir brûlant. Il pourrait alors consommer cette attirance mutuelle et enfin passer à autre chose, à une vie sans ces tracas inédits de protection et d'inquiétude. Bien sûr, il pourrait toujours l'utiliser pour son pouvoir, son magnifique pouvoir pour lequel il avait tant de beaux projets. Il faudrait la convaincre de le suivre à Tulorim après cela, et pour ça elle méritait de vivre, de survivre à cette journée apocalyptique et fatidique. Elle devait rester là, loin de ces créatures qui pouvaient apparaître n'importe où en bas de ces murailles.

    Alors il se précipita aussi vite qu'il le put en bas des portes, préparant ses directives à l'avance pour gagner du temps.

    « Des créatures de Vallel vont arriver par en-dessous en creusant dans le sol. Elles étaient face aux portes, alors je veux qu'un messager aille prévenir les épéistes de l'état major, que centre d'entre eux aillent sécuriser l'infirmerie et cent autres l'intendance, les derniers restant garderont l'état major. Quant à vous, la moitié doit rester ici car ils arrivent de face, mais rien ne dit que certains ne creuseront pas plus loin et en diagonale, alors le reste doit se séparer pour patrouiller la ville, notamment proches des tours, et j'en veux au moins trente devant les portes de la montagne. »

    Tant que les ennemis étaient si loin, et n'avaient même pas encore commencé à entamer les murs et les portes de la cité, il pouvait aisément les éparpiller pour les sécuriser la cité et ainsi empêcher les attaques en traître.



    (((1 259 mots)))

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mar 19 Juil 2016 21:46 
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    L’éloge de la différence. La différence nous renforce, elle nous transforme et elle nous anime et elle se complète. Arthès m’informa que les Esserothiens ne possédaient pas de compétences martiales et il m’avoua du coup que sa seule expérience au combat s’était avérée une expérience désastreuse. Je le rassurai du mieux que je pus.

    « Pour ma part, je n’ai aucune compétence magique. Nous sommes différents et c’est grâce à elle que nous allons nous compléter. À Nagorin, vous m’avez sauvé la vie et je ne me souviens plus, si j’ai eu le temps de vous remercier, mais je le fais maintenant, alors qu’il en est encore temps. »

    Puis je m’adressai aux trois (Liber, Derana et Arthès) :

    « Le bouclier magique va bientôt se retirer, il vous faudra agir dès qu’il le sera. Je n’ai aucune compétence pour le combat à distance, mais je m’engage à faire tout mon possible pour vous protéger lorsque vous serez vulnérables aux épées et aux dagues des ennemis. »

    Serrant ma pierre dans ma main droite, j’envoyai un message au conseiller.

    (Retirer le bouclier magique, l’ennemi attaque et nous avons besoin d’utiliser la magie pour protéger Fan-Ming)

    Puis, je répondis à Derana :

    «Je ne saisissais pas vraiment votre pouvoir, mais avec vos éclaircissements, je comprends mieux. »

    Je m’arrêtai quelques secondes hésitant à lui faire part du plan qui venait tout juste de germer dans ma tête. Puis je me décidai à lui révéler, nous n’avions rien à perdre que d’essayer.

    « Nous allons utiliser la ruse. Les rats sont des animaux intelligents et obéissants à une hiérarchie. S’il ne vous écoutent pas, vous, Derana, il en sera autrement si c’est Oaxaca qui leur donnent directement des ordres. Entrez donc dans la tête des rats, présentez-vous comme Oaxaca, adoptez un ton dur et ferme et ordonnez-leur de rebrousser chemin et de mordre à mort leur cavalier qui s’opposerait à ce changement de cap…. Je sais bien que c’est risqué, mais je crois que ça vaut la peine d’essayer. »

    J’enchaînai ensuite m’adressant à Liber :

    « Vous auriez été bien utile en bas, mais vous le saurez d’autant plus avec nous en haut. Tôt ou tard, les ennemis traverseront les murailles et envahiront le chemin de garde et c’est là que vos impact explosifs seront nécessaires, afin de repousser les ennemis et préserver nos archers qui continueront à tirer à distance. »

    Puis de nouveau vers Arthès :

    « Dans toute situation de guerre, c’est souvent le temps qui nous fait défaut, il nous manque parfois que quelques secondes, mais cette fois, grâce à vous, le temps est de notre côté. Personne n’aura le temps de pétuner, mais au moins nous serons avantagés. »

    Les ennemis étaient à présent bien visibles et prêts à attaquer. En première ligne se trouvaient les affreuses vermines de rats montés par des garzoks aussi infâmes et hideux. Suivis par des piquiers munis d’échelles de fer et derrière eux l’infanterie garzok. Alors que les arbalétriers se massaient aux coins des murailles. Je n’avais pas assez de deux yeux pour tout voir, l’ennemi était partout.
    De notre côté, les flèches des archers étaient allumées, les scorpions et les catapultes étaient réglés et prête à agir.

    Je me tournai vers les mages de feu situé sur la tour juste derrière nous et je leur criai de ma voix la plus forte :

    « Brûlez tous les engins de bois qui seront à votre portée, scorpions, catapulte, tour ! »

    Puis un sombre grondement se fit sentir d’abord puis entendre ensuite. Un grognement sourd telle une énorme corne soufflant dans un puits profond. Et le combat débuta, les rats se ruèrent vers nous et les scorpions se mirent à tirer.

    Et c’est à moment que je donnai des directives plus claires à Arthès pour ce qui est du temps.

    « Dès que les engins de guerre sont à notre portée, tu arrêtes le temps pour que nos mages puissent mettre en feu leurs engins de guerre avant que ceux-ci puissent y mettre le feu avant qu’ils ne s’avancent de trop près pour nous attaquer. »

    Et je rajoutai pour les archers, arbalétriers, opérateurs des scorpions et des catapultes.

    « Tirez dès qu’ils seront à votre portée. Lorsque le temps s’arrêtera, poursuivez vos attaques afin de prendre le dessus sur l’ennemi. »

    Les ordres donnés, je fis signe à Derana de tenter de communiquer avec les rats, puis je me plaçai devant elle afin de la protéger des attaques ennemies tel que promis.

    (((753 mots)))

      (((
    • Message au conseiller via la pierre de vision
    • Ordres donnés :
      • Derana : simulant un ordre d’Oaxaca, convaincre les rats de rebrousser chemin.
      • Arthès : Arrêter le temps au moment que l’ennemi est à notre portée.
      • Arbalétrier et Archer : Tenter de neutraliser les autres archers et les arbalétriers avec leur flèches enflammées.
      • Les scorpions : doivent tirer sur les porteurs des scorpions et sur les porteurs de catapulte
      • Mages de feu : Brûler engins de bois : catapulte, tour, scorpion
      )))

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mer 20 Juil 2016 22:31 
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    La bataille était sur le point de se dérouler mais l'ennemi n'était pas encore à portée de tir, les engins de siège ynoriens auraient pourtant pu tirer à moins que leur portée soit encore moindre que ce qu'il estimait. Une masse noire s'approchait des murs, confiante et conquérante et un moment le shaakt en prit peur, de surcroît en aperçevant derrière les golems en argent noir qui leur avaient servis de camouflage à ces créatures mi-poisson, mi-lamproie et mi-araignée qui commençaient à fourrager le manteau neigeux et à atteindre la surface plus dure de la terre. Endar n'avait pas prévu cela, ou tout du moins s'il imaginait qu'il y aurait quelques sapeurs de murailles, espérait-il tout du moins qu'ils soient humains, sektegs ou garzoks mais il n'avait point prévu ces horreurs. A l'image de leur créateur, les maudites bestioles étaient grotesques de par leur corps décharné. Lorsque le shaakt aperçut la technique d'encerclement organisée par Vallel en positionnant pile poil les arbalétriers là où il ne voulait surtout pas les voir, il se demanda si sa stratégie était valable. Devait-il replacer ses piquiers vers l'arrière afin de les protéger des tirs meurtriers ? Fallait-il diviser la troupe d'archers en deux, l'une visant les archers et l'autre les arbalétriers ? Son plan résidait aussi dans sa magie combinée à celle de Simaya, mais il sentit que le bouclier anti-magie faisait encore son office alors même qu'il avait été précisé qu'il serait retiré au début de la bataille. Le capitaine Chigiru aurait pu en avertir le Conseiller, les ynoriens n'étaient-ils au fond que des enfants sans initiatives ?

    Soudainement la terre trembla et des éclairs bleus venus de la plaine s'abattaient furieusement au loin. La magie fut si puissante qu'elle en vint caresser le bouclier. C'est à ce moment là qu'il aperçut Silma et la reine des glaces qui vociférait, changeant drastiquement d'attitude apparemment, et ordonnait qu'on abaisse le bouclier. Le titan avait été réveillé et nul doute que sa colère serait à la hauteur de sa puissance. La magie devait être maniée avec précaution, surtout sur Aliaénon, et pourtant certains avaient joué à l'apprenti sorcier.

    (Allons-nous devoir tout gérer, l'armée de Vallel, Vallel et en plus le titan ?)

    S'approchant de la reine des glaces dont il n'aurait pas aimé encourir son courroux et de l'hinïonne, il leur jeta un regard grave.

    - Silma, utilise la pierre que je t'ai donné si d'autres ne l'ont pas déjà fait pour que cette maudite barrière inutile s'abaisse sinon je m'occupe personnellement du cas du Conseiller...

    La menace était tout sauf sous-entendue, ô il ne prévoyait pas de le tuer, cela serait manquer de respect aux traditions ancestrales de son peuple mais des projets le concernaient, des projets qu'il vaudrait mieux qu'il puisse éviter en obéissant aveuglément.

    - Reine des glaces, je vous laisse vous occuper du titan, je ne peux gérer l'armée et le titan ! Silma, si jamais tu as besoin, scinde nos troupes et garde toi vingt-cinq archers et tout autant de piquiers pour défendre la muraille. Nos archers tireront à des cadences différentes pour surprendre nos ennemis ! Je retourne à mon poste, que la victoire nous appartienne !

    Il courut en direction de Simaya Sombreroc et du capitaine Mochimoto, il le héla dans la foulée.

    - Envoyez un de vos hommes prévenir les mages de feu dans les tours et un autre pour alerter Triman et la prêtresse Amaya dans les tours près des portes, que leurs golems arrachent du sol cette mauvaise herbe qui se fraie un chemin sous nous, que leurs soldats se tiennent prêts aussi ! Les balistes contre les piquiers, la catapulte contre les arbalétriers en contrebas ! Dès que les scorpions et trébuchets ennemis seront à sa portée, elle les ciblera !

    - Archers, en position ! Concentrez vos tirs au niveau des crânes des rats !

    Endar se concentra et diffusa son énergie intérieure dans toutes les fibres de son corps, ressentant l'armature métallique de son arc dans ses mains et entendant la corde grincer lorsqu'il pinça la corde entre son pouce et son index. Son acuité visuelle s'était aussi décuplée tout comme son ouïe et il ajusta son tir en apercevant les rats. Une volée de flèches enflammées aurait de quoi leur faire rabattre leur caquet.

    ((Utilisation de la cc AJ archer-mage Focalisation lvl 9
    Ordre au capitaine de dépêcher un homme en direction des tours où sont les mages de feu pour leur demander de brûler les créatures et un autre homme pour prévenir les Ouessiens d'utiliser leurs golems contre les créatures. ))

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    Dernière édition par Endar le Jeu 21 Juil 2016 19:00, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Jeu 21 Juil 2016 03:15 
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    Alors qu'Heartless fonçait sur les troupes au phacochères, un impact prodigieux se fit sentir. La terre se souleva au centre du champ de bataille, et les rochers tombèrent dans une pluie démentielle, tuant sans discernement les tireurs sektegs ainsi qu'une partie de l'infanterie garzork. Seulement, Lothindil, l'auteur de ce cataclysme, fut victime de son propre sort, et son corps fut balayé par le sol chaotique comme si elle n'avait jamais rien pesé. Un véritable pantin désarticulé, la manière dont son corps avait été baladé ne laissait rien présager de bon quant à sa survie, tandis qu'elle semblait disparaître sous la poussière qu'elle avait fait jaillir. Ceci fut assez pour pousser Naral à stopper son assaut de magie noire contre le duo de Karz et Sheeala, qui atterrirent tous deux au devant des troupes alliées, à la limite de la zone dangereuse qui semblait s'élargir. Cependant, ils rejoignirent le neige sur leur ventre, comme épuisés par leur effort mutuel. Peu après, la charge du borgne croisa celle d'Astidenix, qui avait apparemment eu et la même idée que lui, et s'empressait d'ordonner à ses hommes de protéger la Reine des Hommes Pâles.

    La double charge fut une réussite totale, et bientôt, il ne resta plus rien de la cavalerie ennemie, si ce n'était un tas de cadavres éparpillés. Dans la confusion, Heartless repéré Kiyoheiki, aux prises avec une des abominations de Vallel, une sorte d'ours géant à la peau laiteuse, paré de griffes et de crocs qui déchireraient même un rhinocéros. Mais il ne s'en faisait pas trop pour lui, car il remarqua qu'il n'était pas loin des archers et d'autres troupes ne devraient pas tarder à venir à son secours. De même, Astidenix et d'autres s'empressaient de secourir la reine et son compagnon bionique. La seule cause désespérée qu'il trouva fut celle de Lothindil, ensevelie sous les conséquences de ses propres actions. Il y avait aussi Naral, qui planait au dessus de ce carnage, sentant probablement venir sa défaite désormais inexorable. Heartless ne connaissait pas assez Naral pour savoir si il allait continuer le combat ou bien se retirer et laisser ses troupes derrière lui, mais il le considérait encore comme un danger important.

    Le borgne rappela son cavalier et enjamba la monture, mais alors que ce dernier n'attendait que ses ordres, il n'entendit qu'un bref :

    - Pardon, mon pote.

    Le pirate empoigna l'épaule de son aide et le fit chuter de son cheval, pour ensuite prendre sa place et foncer vers la source du séisme, là où se trouvaient le corps inanimé de Lothindil et son arme luisante de magie plantée dans le sol. Il poussa le cheval à dépasser son record de vitesse, tout en hurlant à la cavalerie qu'il délaissait :

    - Aidez les autres contre les orques ! Je vais voir la mioche !

    Il passa non loin de Karz et de la reine blessée. Il ne s'arrêta pas pour lui adresser un regard, mais il balança le harpon que le cyborg avait précédemment refusé vers ce dernier, en lui criant :

    - Foire pas ton coup cette fois !

    Lançant sa monture à toute vitesse vers l'endroit où avait disparu Lothindil, il se prépara mentalement aux conditions extrêmes du milieu dans lequel il pénétrait, et à la possible attaque par derrière du Dragon Mauve. Mais ça, il n'avait pas le temps de s'en soucier, il avait déjà passé le flambeau à Karz, et il comptait sur lui pour finir son duel avec Naral Shaam. Dès qu'il trouverait le moindre signe de la mioche, il se magnerait de la sortir de sa prison de terre avant qu'elle ne s'enfonce d'avantage, et de s'emparer par la même occasion de son épée un peu plus loin, qui étincelait d'un bleu violent.



    -> Fonce seul vers la dépouille de Lothindil à dos de cheval
    -> Ordonne aux soldats de combattre les orques avec les autres
    -> Lance le harpon et la corde à Karz en passant

    _________________
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    Dernière édition par Heartless le Ven 22 Juil 2016 01:20, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Jeu 21 Juil 2016 04:25 
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    Thea’Tol, qui avait un pouvoir de confusion mentale, choisit de me suivre et je l’en remerciais. A l’issue de mon discours que j’espère galvanisant, le seigneur Al’Sabbar m’attire à lui pour me dire qu’il pourrait dresser le mur dont je parle, mais uniquement si Fan-Ming se départit de la barrière d’anti-magie, me demandant si j’en connais le fonctionnement.

    - Je n’ai pas la moindre idée de son fonctionnement, lui réponds-je, mais je vais envoyer quelqu’un demander.

    Je me tourne vers une des estafettes affiliées à mon pan de muraille.

    - Rendez-vous sans délais à l’état-major et demandez-leur d’abaisser la barrière anti-magique, il en va de notre vie !

    Sans attendre qu’il me réponde, je me tourne de nouveau vers les murailles, mais mon attention est attirée par l’arrivée d’un homme. Il s’agit d’un homme grand et fin dont les traits d’apparence fine sont cachés derrière un loup d’or admirablement ciselé, laissant cependant ses yeux verts ressortir. Ce qui m’étonne le plus sont ses cheveux orangés parcourus de reflets sanguins ramenés sur son épaule. Je n’ai jamais vu de cheveux de cette couleur sur Yuimen. D’instinct, je dirais qu’il provient justement de mon monde natal, mais je ne puis l’attester. Il ne me semble cependant pas être un guerrier, mais qui suis-je pour en juger, moi qui n’avait jamais quitté le confort de mon clan il y a peu.

    Il s’adresse à moi en m’appelant commandante et, dans les premiers instants, cela me surprend. Je n’ai pas l’habitude d’être ainsi placée sur le devant de la scène, mais après tout, c’est en effet ce que je suis devenue. L’homme m’explique être utile à courte portée mais qu’il n’a aucune capacité de distance et qu’il en est navré. Je hoche la tête à son encontre, dans l’intention de le rassurer car nous aurons besoin de tout le monde. Sa gêne transparaît sur les quelques traits visibles malgré son masque et dans ses yeux. Ces derniers, soudain, s’illuminent alors qu’une idée semble y germer. Il semble être en mesure d’essayer quelque chose.

    Soudain, et à ma grande surprise, il se met à chanter quelques vers. Tenterait-il de faire usage de magie ? Pourtant la barrière magique n’est pas levée, à moins que quelqu’un n’ait été en mesure d’ordonner son abaissement entre les paroles d’Ibn et cette action.

    - Merci de venir nous prêter main forte, dis-je à l’homme. Je me nomme Charis Kel Asheara, Princesse du Kel Asheara. Voici le seigneur Ibn Al’Sabbar, sorcier de feu, Zaria, danseuse de feu, ainsi que Belliand, Ouessien. Ils me secondent dans le commandement de la muraille, joignez-vous à nous, messire… ? Toute aide nous sera utile. Quelle sont exactement vos capacités, si je puis me permettre ? Je maîtrise pour ma part les flammes et l’épée.

    A la réflexion, il s’agit peut-être d’un ménestrel. J’ai entendu dire, bien que je n’ai jamais eu l’honneur d’en voir un vrai, que certains bardes parviennent à pousser leur art si loin qu’ils parviennent à en tirer des fluides et à les utiliser pour galvaniser les foules ou maîtriser leur public. Dans le doute, j’ajoute :

    - Si vous avez les moyens de galvaniser nos troupes pour leur donner du baume au cœur, allez-y, ce sera plus que bienvenu. Si vous n’en avez pas les moyens, peut-être pourrez-vous déstabiliser les troupes ennemies, cela nous sera très, très utile…

    En disant cela, je dégaine ma rapière de flammes et me concentre dessus, au cas où il me serait possible d’en activer les flammes comme je l’ai fait auparavant, à Andel’Ys. Cette bataille n’a eu lieu qu’hier, pourtant j’ai l’impression que des décades entières de temps se sont écoulées depuis.

    Soudain, un grondement se fait entendre, surpassant les tambours et les cris ennemis, assoiffés de sang et galvanisés par la perspective de la bataille prochaine. Mon regard se tourne sur les troupes ennemies qui s’organisent en plaçant leurs pions autour de nos murailles.

    « Al Cheikh mat », pensé-je entendre dans le vent, comme une réminiscence du passé, mais je secoue fermement la tête. Non, les jeux ne sont pas encore faits, pas cette fois. Cette fois, j’ai mon mot à dire dans les évènements, je ne serai plus témoin les flammes sans agir car à présent elles sont partie de mon être. Je ne subirai plus la mort sans la dispenser à mon tour dans les rangs ennemis, sans venger la mort des êtres qui me sont chers.

    Je vois avec une sombre satisfaction les tours ennemies tomber dans les pièges que mes pairs ont placés sur leurs chemins. En balayant du regard le champ de bataille, je me rends compte que huit d’entre elles sont parvenues à passer entre les mailles du filet, dont deux pour cette partie de la muraille. Des béliers et des catapultes se mettent en place pour pilonner nos murs. Je compte également vingt-cinq rats géants montées d’au moins six orques. Grands Dieux ! Quelles créatures ignobles. J’avise de tant de choses qui devraient attirer en premier temps notre attention, mais ils sont si nombreux, il y en a tant ! Des piquiers s’amassent avec des échelles, destinées à escalader nos murailles qui me semblent à présent être une bien piètre défense.

    Mon cœur sombre petit à petit alors que je fais mentalement le décompte des troupes que nous aurons à combattre. Ils sont si nombreux ! Avons-nous réellement une chance de les combattre et de les vaincre ? Je l’ignore, mais j’agirai avec la pensée que c’est en notre pouvoir, sinon, autant tout abandonner tout de suite.

    Derrière les créatures noires qui entourent Vallel, je distingue de petites créatures qui arrivent par centaines, disparaissant en creusant la terre de leurs membres forgés pour. Des sapeurs. Grands Dieux ! Des sapeurs ! Il ne nous manquait plus que ça…

    Au moment où je pensais que cela ne pouvait pas être pire, un choc titanesque parcours le champ de bataille. Un grondement, d’abord assourdis puis prenant de l’ampleur jusqu’à devenir titanesque se fait entendre, agitant la terre comme un tremblement, un soubresaut de vie. La neige sur la pleine se veine d’éclats bleutés semblables aux pierres de vision, faisant crépiter le bouclier magique de Fan-Ming…

    Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? J’espérais que les ennemis ne pouvaient pas user de magie, pourtant il me semble bien que c’en soit. De quoi est-ce le prélude ? Est-ce simplement destiné à nous faire peur, à nous déstabiliser ? Auquel cas cela fonctionne plutôt bien, mais avec tout ce que nous avons en face, je doute que ce soit nécessaire. Il doit y avoir une autre raison à ceci, mais je ne comprends pas encore.

    L’ordre de bataille fut alors lancé, les scorpions se mirent à tirer, les rats se ruèrent vers les murailles tandis que les piquiers chargeaient.

    - Soldats, ne vous laissez pas abattre, faites preuve de courage, faite honneur à Yuimen, à Aliaénon et à Fan-Ming, nous comptons tous sur vous ! hurlé-je à l’adresse de nos soldats, afin qu’ils ne se laissent pas abattre par ces manifestations si impressionnantes de nos ennemis.

    Nous ne devons surtout pas céder à la panique, surtout pas.

    - Mages de feu ! dès que la barrière anti-magie sera tombée, focalisez votre attention sur deux tours en bois, faites chacun pleuvoir une vague de feu sur elles pour les brûler de fond en comble ! dis-je à l’adresse des mages qui nous accompagnent, et, s’ils ne sont pas à portée d’oreille, une estafette ira leur transmettre les ordres.

    Je me tourne vers Al’Sabbar et Zaria, également prêt à combattre.

    - Lancez une vague de feu sur l’infanterie gazok ! je veux les faire paniquer et entrer dans les archers pour les empêcher de tirer ! Seigneur Al’Sabbar, je vais tenter de lever un mur de feu devant les rats, si je n’y parviens pas, oubliez la vague de feu et faites-le à ma place !

    « Belliand, prenez le commandement des piquiers et des archers sur les murailles, organisez-lez pour les préparer à recevoir l’assaut.

    « Thea’Tol, lancez votre sort de confusion sur les arbalétriers, si vous pouvez les inciter à arroser leurs propres troupes, allez-y, s’il s’agit simplement de les incapaciter, ce sera toujours ça ! ! Archers, préparez-vous à tirer en salve dès qu’ils sont à votre portée, concentrez-vous sur ceux portant les échelles. Catapulte, scorpion, visez les tours et les piquiers !

    Les ordres sont également donnés de mon côté et les dés sont jetés.

    Quant à moi, j’attends que la barrière magique tombe et je me concentre. Les rats sont d’ordinaire des créatures qui craignent les flammes plus que tout et je sais par expérience que peu de créatures sont à même d’affronter sans ciller un mur de flammes, alors c’est ce que je m’apprête à élever devant leurs museaux. J’espère que les rats prendront peur au point d’être en débandade et ainsi piétiner les troupes ennemies dans leur crainte et peut-être même leur fuite tandis que les garzoks tenteront de les maîtriser, ajoutant encore plus de folie et d’ordre contradictoires dans leurs têtes. J’espère que certains rats mourront dans les flammes et qu’il soit nécessaire aux piquiers de les abattre pour regagner le contrôle sur leur partie du champ de bataille. Pendant ce temps, cela devrait donner les mains libres à nos soldats qui pourront à leur tour arroser les rangs ennemis.

    Toutes ces flammes sur le champ de bataille devraient faire fondre la neige qui s'enfoncera sous forme d'eau dans le sol. Et pour des assaillants, combattre les pieds dans la boue est un désavantage conséquent, car non seulement cela ralentit considérablement l'avancée, mais en plus cela fait glisser, choir, donne moins de précision et abaisse grandement le moral...

    J’espère que ça va marcher.


    [1562 mots
    Ordres donnés :
      - Envoie d'une estafette pour faire tomber la barrière magique
      - Dès que la barrière magique sera tombée, les mages de feu doivent se concentrer sur les tours en faisant pleuvoir une vague de feu sur elles.
      - Al’Sabbar et Zaria doivent s’occuper de lancer une vague de feu sur l’infanterie garzok pour les faire paniquer (et en tuer, évidemment). (Al’Sabbar a ordre de lever un mur de feu à la place de Charis si elle n’y parvient pas).
      - Thea’Tol doit lancer un sort de confusion sur les arbalétriers, s’il peut les inciter à arroser leurs propres troupes, c’est tant mieux.
      - Les archers doivent tirer en salves dès que les ennemis sont à portée, en se concentrant sur ceux portant les échelles.
      - Catapulte et scorpions doivent viser les tours et les piquiers.
    L'idée est également que toutes ces flammes fassent fondre la neige et que les ennemis s'enlisent dedans, ralentissant leur avancée et les rendant moins efficaces au combat.

    Action de Charis :
      - Sort de mur de feu levé devant les rats afin de les faire paniquer et piétiner leurs propres troupes dans la confusion.
      Mur de feu : Crée un mur de feu de [lvl/2]m de long maximum en travers du champ de bataille. N'importe qui peut tenter de le traverser, s'il en a le courage (-2PV/lvl infligée à la personne qui le traverse). Le mur de feu reste durant [lvl/4]tours.]

    _________________


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Ven 22 Juil 2016 00:33 
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    D'abord un choc, dur, sec, brutal, celui de mon poing frappant le sol, créant force et fracas. Je suis hors de moi, normalement, je ne devrais pas ressentir cette colère, elle n'a aucun sens et je ne le sais que trop bien. Mais que m'importe ce qui a du sens en cet instant précis, je ne suis que le bras armé de Yuimen, le bras de la colère. Je ne suis plus que la haine que je porte dans mon sang et dans mes veines ancré dans mon existence toute entière. Je ne suis plus que le mépris que mes ancêtres et ceux que je défends ont envers ces races violentes à la peau verte. Je ne suis que la juste punition de leurs massacres, des viols commis, des égorgements, des villages rasés que ça soit par eux, par leurs frères ou leurs parents. Je suis Lothindil 'tir Lisha, je suis celle qui fait peur, le monde se souviendra de moi comme étant celle qui a soulevé la terre pour briser l'armée ennemie.

    Ensuite, il y a la terre brute, puissante et implacable. Le sol même sur lequel nous reposons m'obéit. Je ne fais qu'un avec mon élément, aujourd'hui plus que jamais, je suis la terre. Je suis la terre qui se secoue pour détruire des villes; je suis la terre qui se lève pour tuer ou qui se couche pour nourrir; Je suis la terre avec laquelle on recouvre les morts pour les mener vers Phaïtos. Moi, Lothindil 'tir Lisha, guerrière spirituelle de Yuimen, je suis celle qui les mènera directement auprès du Dieu de la Mort, pour peu qu'il règne aussi en ces lieux !

    Puis il y a le noir, l'ombre, le calme après la tempête. La terre qui recouvre et reprend sa place. Toujours en boule, j'attends, je sais que les pouvoirs sont multipliés sur ce monde et il me faudra quelques minutes sans doute avant de pouvoir sortir de ma cape sans trop de risques.

    Enfin, il y a l'air libre, je sors de sous mon abri avec une simplicité très agréable finalement. Mon sort semble avoir réussi, mais encore sous le choc, je perçois mal la réalité, dans un geste de défense, je cherche mon épée, que je ne trouve pas à mon côté, là où devrait être sa place.

    (Derrière !)

    Me tournant à une vitesse donnant le vertige, je fonce vers la lame de cristal brillante dans la semi-obscurité où je me trouve. Je m'en saisis d'un geste aisé, mais ma vision doit troubler ma perception de la distance, car je ne la touche même pas. Me calmant, je tente à nouveau d'attraper la poignée du réceptacle ancien de l'âme d'Astinor, mais je vois clairement ma main passer au travers de l'objet.

    (Que se passe-t-il ?)

    Je suis profondément inquiète soudainement, et à la fois très étrangement paisible. Une part de moi n'ose accepter la réalité et s'affole pour la suite, l'autre accepte son destin avec froideur.

    (Je suis morte, n'est-ce pas ?)
    (Bordel de merde. Tu nous as pas fait ça ?)

    Mon âme est celle apaisée, celle qui fait ce pourquoi elle est née : pour mourir en sauvant de nombreuses vies. Combien de soldats pâles et elfes ont été épargnées au prix de ma seule mort ? Une scène se déroule alors dans notre esprit commun, instant d'un passé qui me semble désormais tellement lointain que je pensais l'avoir oublié. Comme dans un rêve, je plonge dans cette scène en noir et blanc, légèrement flou, mais où les sons sont infiniment purs.

    *****


    Je suis sur le Naora, dans le champ de Lothsithi où est ensevelie ma sœur. Cette nuit-là est baignée par la pleine lune, mais les yeux embrumés de larmes, je ne le vois pas. A genou parmi les fleurs, je chante une longue et pénible mélopée, le chant des morts que nous autres Sindeldi employons que dans deux cas extrêmement précis : lors de l'enterrement d'un proche et lors de la cérémonie d'invocation. C'est ce cérémoniel là que je pratique cette nuit-là, celle de mon départ de Cyniar. D'un geste précis, je cisaille dans toute sa longueur une feuille de la Lothsithi sous laquelle repose Sarya, la sève, luminescente, goutte doucement au sol; du même geste, et avec le même poignard, je coupe ma main gauche, sur toute la largeur de ma paume et, sans interrompre le chant, je laisse mon sang se mêler à celui de la fleur. Puis la musique que je fredonne arrive à son bout et je commence l'invocation à proprement parlé :

    "Saryä, ma sœur. Vois ce sang qui coule et se mêle à la sève."

    Ma voix est brisée, mes lèvres tremblent tandis que mes larmes coulent presque plus que le sang.

    " Ce sang est ton sang, celui que tu as versé pour que je puisse vivre jusqu’à ce jour. Sache que ton sacrifice ne sera jamais vain, puisque je vivrais en ton nom. Par ton sang versé il y a cent ans et par mon sang versé cette nuit, je te promets de vivre libre, comme tu l’aurais voulu, de suivre mon destin pour lequel tu es partie. Mon histoire me conduit loin de nos terres que tu as aimées, sur les terres barbares où règnent le chaos et la guerre. Pour toi ma sœur, je me battrais ; pour rendre hommage à ta mort et à ta vie, je lutterais à mort pour la vie. Entends cette nuit mes paroles, emporte-les dans les étoiles avec toi, que je ne puisse jamais les retirer et que, chaque nuit, les étoiles puissent me les souffler quand mon cœur les aura oubliées."

    Le premier serment, celui qui a fondé ma vie et mon existence depuis que j'ai quitté le Naora.


    *****


    (Je lutterais à mort pour la vie.)

    Je ne peux m'empêcher de répéter encore et encore ce leitmotiv qui a guidé chacun de mes actes, jusqu'à celui de ce jour, où la neige recouvre mon tombeau. Aujourd'hui, je suis morte, mais les soldats eux, vivent. Je suis calme, apaisée, j'ai tenu enfin ma promesse.

    Mais, comme la jeune matriarche du désert me l'avait dit, je suis une dualité, deux âmes en unes. Et si désormais l'une est en paix, il n'en va pas de même pour l'autre. L'âme de ma panthère n'est que rage, colère et désespoir, pour elle mon sacrifice d'honneur n'est qu'un sombre gaspillage due à une magie instable et dangereuse. Comme elle a pu le vivre pour moi, je plonge dans un moment critique de son existence.

    *****


    Astinor, la femme-panthère est à genoux dans la boue. Aucune trace de queue, de griffes sur la main ou de museau sur la tête, elle est plus humaine qu'animale à cette époque-là. Juste une femme recouverte d'un doux pelage noir moiré de bleu nuit, à genoux dans du sang et de la terre détrempé. Devant elle, un homme, debout, droit, fier et puissant se tient, une épée à la main appuyant sur la nuque d'Astinor.

    "Astinor !"
    La voix est grave, sans une once de chaleur, mais dans mon âme, elle vibre…

    "Yuimen."
    Le nom est quasiment craché par la panthère, le mépris est omniprésent dans ce ton de voix.

    "Tu as été condamné par le tribunal des Hommes, et celui des Dieux. Qu'as-tu à dire ?"
    "Tue-moi, qu'on en finisse. J'aurais mieux fait de pas revenir !"
    "Est-ce vraiment la mort que tu veux ?"
    "Oui… enfin non…"

    Le doute et l'hésitation envahit la voix d'Astinor, qui est désormais bien loin de la bravade.

    "Je te donne le choix : meurs ici et maintenant; ou vis ailleurs et dans longtemps."
    "Je ne veux pas mourir. Combien de temps dois-je attendre ?"
    "Tu attendras qu'un de mes Gardiens viennent; et tu combattras pour lui. Ce combat sera ta vie; ta vie sera une longue chasse. Pour chaque mort injuste que tu as fait, tu devras sauver une vie. Ce n'est qu'alors que tu trouveras la paix et le repos."

    Puis l'épée frappe la terre, d'acier elle se fait cristal; la panthère se fait poussière, puis rayures noires.


    *****


    (Tu ne peux pas me faire ça… Tu ne peux pas…)

    La mort est une conception tellement différente pour nous deux. Pour moi, c'est la paix enfin atteinte, le sentiment de l'accomplissement d'une tâche qui me ravageait. Pour Astinor, c'est la fin, la fin du rêve d'une vie heureuse et libre, la fin brutale après une attente immensément longue.

    (Tu seras libre désormais, Astinor. Nous avons sauvé de nombreuses vies aujourd'hui en tuant ces archers et plus encore hier...)
    (Et combien sont morts ?) me crache-t-elle mentalement.
    (Trop ont péri, mais c'est la loi de la guerre.)
    (Combien en as-tu tué, de ta propre main ?)
    (Aucun !)
    (T'as rien compris, si c'est c'que tu crois !)

    Qu'est-ce qu'il y aurait à comprendre de plus ? Mon sacrifice n'a pas été vain, de nombreuses vies ont été sauvée par mon action, je le sais.

    ((((partie 1 : 1463 mots))))

    _________________


    Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Ven 22 Juil 2016 12:45 
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    Alors que je remonte vers le Palais, je croise un groupe d'aventuriers escorté par des gardes méfiants. Un discours va être tenu près des portes. Pour organiser la bataille et haranguer les troupes, je suppose. Je ne peux qu'y aller !
    Je me retrouve ainsi dans une petite foule de personnages plus ou moins importants. Pas mal d'aventuriers, mais aussi quelques natifs de ce monde. Dans cette dernière catégorie, je ne reconnais que les Esserothéens et les Ouessiens.

    Un officier nous montre le menu du jour. Pas mal de Garzoks, des engins de siège, des créatures uniquement sensibles au feu et à la magie, et la cerise sur le couscous : Vallel, en personne. Il nous liste enfin les différents procédés de défense mis en place pour que nous tenions le temps nécessaire aux autres armés alliés de nous prêter main-forte. J'apprends donc, avec un petit pincement au coeur, qu'un bouclier magique entoure la cité. Je ne pourrai pas utiliser ma magie tout de suite. J'espère qu'il sera abaissé en temps et en heures.
    Le Capitaine nous montre alors une carte, dépliée sur une table devant lui. La cité est découpée en maintes et maintes zones. Il nous explique patiemment comment les effectifs ont été répartis. Il conclut sur le fait que nous, aventuriers, sommes libres de choisir où aller.

    La Bataille est lancée. J'entends au loin les cors, bruits sombres et funèbres faisant dresser tous mes poils. J'ai froid, tout d'un coup. Qui sait, je vais peut-être mourir dans les heures qui suivent...? Les battements de mon cœur s'accordent avec le bruit sourd de la lente marche de l'armée sombre, l'armée qui vient pour tous nous tuer. C'est irréel. Qu'ai-je fait pour être ici ? Quelle idée... Et puis à quoi bon ? S'ils ne sont pas capables de gérer eux-même leurs affaires, sur ce foutu monde, cela va recommencer lorsque les Yuiméniens seront repartis. Et puis comment ils ont faits avant, hein ?
    Avant quoi ?
    Avant Fan-Ming.

    C'est sans doute là, la clé du problème. Enfin le nœud. Le nœud et la clé. Le problème vient de là. Fan-Ming n'est pas de ce monde. Fan-Ming, c'est l'Ynorie. Fan-Ming, c'est Yuimen. Et Yuimen n'est pas compatible avec Aliaénon, loin de là. Que ça soit au niveau purement matériel, comme au niveau des mœurs. Fan-Ming m'apparaît comme une sangsue, essayant de prélever sa petite part de trésor sur ces terres. C'est moche. Soi-disant pour défendre le fluide ? Tu parles. Juste pour pouvoir l'utiliser, mais sûrement pas pour rentrer dans Yuimen. Plutôt pour aller faire chier les peuples d'Aliénon.
    Je vomis sur cette cité. Je crache à la gueule de ses dirigeants, et pourtant je vais devoir aller défendre ses murs. Quelle importance ? Nous allons mourir. Les soldats qui courent juste devant moi, le jeune homme qui attrape une épée sur un râtelier, celui qui prépare son arc, et aussi tous les aventuriers venus avec moi. C'est certain. Et ce dernier point me noue l'estomac. Méritons-nous cela ? Certains sont venus pour ça. D'autres pour la gloire ou l'argent. Et enfin, d'autres juste pour l'aventure. C'est mon cas. Mais l'aventure ne rime pas forcément avec grande cause politique. L'aventure peut-être vécue, quelque soit le camp dans lequel on se bat. Et c'est sur ce point qu'il est important que je réfléchisse.

    Le camp du Bien et celui du Mal. Cette idée, je n'y crois pas. Il n'y a pas de bien ni de mal, sur ce monde. Et cela marche aussi avec Yuimen. Il y a du Mal partout, tout dépend de qui on juge et de qui l'on est. Pour ma part, je ne me bats que pour les bonheurs des peuples. Pour que chaque peuple est sa terre, et puisse en jouir librement. Sûrement pas pour les politiques impérialistes apportant chaos et destruction.

    Qui suis-je, pour me battre sur ces murs ?
    Sûrement une folle.


    Je fonce. Je ne sais pas où. Il faut que j'observe la plaine. Mes pas me guident vers la zone où se trouve Mathis, et quelques autres. Des duos d'archers-piquiers se tiennent prêts. Une catapulte est prête à être utilisée, sur ma droite. Haute et fière comme l'arrogance de certains. Une petite troupe d'archers se tient là-bas. Au milieu de la zone, un scorpion se dessine. Machine meurtrière tenue par des meurtriers pour tuer d'autres meurtriers. Jolie logique.
    Mathis et Arthès sont juste là. Nous sommes sur une des parties latérales des défenses. Devant nous, sur la plaine, avancent deux bataillons de fantassins, un d'archer, et un de piquiers. D'abord les piquiers et leurs échelles, puis les fils de pute de fantassin. Des Garzoks. Des immondes créatures que je vais me faire une joie d'envoyer en enfer. En première ligne, des rats géants montés par une brochette de Verts. Ceux-là, je les connais. Deux engins de sièges encadrent les piquiers. Saloperies.

    De mon côté, tous s'activent. Mathis a dû donner des ordres bien précis. Alors que je m'attends à ceux que nous engagions les festivités, tous nos regards se tournent un peu plus loin sur la plaine.
    Un grondement. Un bruit titanesque, qui secoue les pieds et les tripes. Un bruit d'apocalypse. Comme le son de la Mort elle-même. La plaine enneigée se fit irréelle. Des éclairs bleutés se propagèrent partout au sol, comme des fissures. Ils firent crépiter le bouclier magique de la cité. Il n'était toujours pas désactivé, ce foutu dôme !
    Passer quelques secondes, la charge noire commença. Rats et piquiers d'abord. Arbalétriers prêts à tirer.

    Mathis donne alors rapidement des ordres à une Esserothéenne. Je me tiens derrière eux, discrètement. Il souhaite que la femme tente de manipuler les rats. Une sorte d'illusion, si j'ai bien compris. Si ça marche, c'est pas mal !
    Après quelques mots à un autre Esserothéen et à Arthès, il ordonne aux mages de feu d'incendier les engins de sièges.
    Je m'avance alors, et d'une voix forte et glaciale, je prends la parole :

    « Je me charge du gros des troupes, Mathis. »

    Alors, me tournant vers la masse d'arbalétriers, je commence déjà à accumuler ma magie. Ils ne vont pas tarder à tirer. Si je suis à leur porter, alors ils sont à la mienne.
    Une arbalète est moins facile à utiliser lorsqu'on a les doigts congelés et la tête refroidie. Je souris doucement, d'un sourire cruel qui m'est inhabituel. On va voir comment ils me répondent. Mes fluides se concentrent dans mes paumes et me refroidissent la peau par la même occasion. Le but est de créer une gigantesque vague de froid, capable de ralentir voir de stopper les attaques à distance des ennemies. Sans ça, ils vont être dans la merde la plus totale. Il faut que j'y arrive.
    J'attends donc que le bouclier soit désactivé avant d'agir. Je prévois aussi de me jeter à couvert si des traits se dirigent vers moi. Sous les créneaux, juste là, ça sera parfait !

    Une fois le dôme désactivé, je relâche doucement ma magie, expirant par la même occasion. Le tout se veut doux comme une brise. Je n'ai pas mis beaucoup d'énergie pour ne pas tomber dans les pommes dès le premier sort...

    _________________




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    Hawke, Sindel, Chevalier du Chaos
    Baratume, Humain, Coureur des Plaines


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