Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27 Messages: 39606
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Plaines Ynoriennes – Sud. Les mouvements de troupes furent une fois encore nombreux et impressionnants, dans cette bataille derrière la bataille, au Sud des Plaines. Les charges menées par Astidenix et Heartless – avant qu’il ne fasse cavalier solitaire – se mirent en branle pour couper l’assaut des troupes orques. Le choc fut rude, une fois de plus, mais flanqués, les piquiers peaux-vertes n’eurent pas l’efficacité attendue par leur ancien positionnement : s’ils étaient idéaux pour stopper, immobiles, une charge de cavalerie, il n’en était rien d’un flanquage de celle-ci alors qu’ils chargeaient eux-mêmes. L’infanterie garzok prit, de part et d’autre, un fameux coup dans l’aile. Le combat était loin d’être terminé, bien sûr, dans cette mêlée finalement créée que rejoignirent bien vite les fantassins à pied des armées pâles, se joignant à la bannière centrale d’Astidenix, qui se battait comme un beau diable dans cet enfer d’acier et de sang.
Les troupes d’horreurs de Vallel ne purent pas se montrer efficaces dans cette mêlée : Elles avaient leur propre combat à mener. Fléchées par les archers pâles et elfiques, leur progression fut entravée par l’intervention des résidus des deux diversions. Seok et ses cavaliers défendirent la vie des leurs avec ferveur, et même les elfes, centraux, sous l’initiative du capitaine Hirotoshi qui sépara en deux cette formation centrale avec ses hommes de Fan-Ming, se joignirent à la défense des archers. Piquiers de la forêt et ynoriens se ruèrent contre les immondes créatures tout droit sorties des tréfonds d’un esprit de chair et de folie.
Alors qu’au centre du conflit, la bataille battait son plein, d’autres mouvements furent visibles, à l’instar de l’envol subit des harpies qui, ayant sans doute reçu la communication de Thensoor Val’Crooh, se ruèrent au-dessus de la mêlée pour assaillir celle-ci de piqués meurtriers. Se trompaient-elles de cible ? Peut-être pas, car le Dragon Mauve lui-même semblait se mettre hors d’atteinte de cette horde volante nouvelle, prenant subitement de la hauteur par rapport au champ de bataille, sans raison apparente… à moins qu’il ne prenne peur ?
Dans l’esprit du saurien, l’âme mêlée de Lothindil et d’Astinor venait d’atterrir, un peu à l’aveuglette. Les images qui l’assaillirent instantanément s’imposèrent violemment à l’esprit double. Celle d’une jeune elfe blanche aux yeux d’or, tout d’abord. Les mêmes yeux que Naral Shaam. Les mêmes yeux que le Dragon Mauve. L’elfe était assise sur une colonne de marbre blanc effondrée, dans ce qui semblait être un ancien temple en ruines. L’image muta, et la suivante ne fut pas moins violemment placardée dans l’esprit de la gardienne de Yuimen. Une salle, sombre, souterraine, mélange d’une grotte immense et d’une cathédrale noire. Sur deux rangées, une multitude d’êtres encapuchonnés de violet, aux vissages invisibles derrière leurs longues capes, formaient une haie d’honneur menant vers l’autel, immense, où un dragon mauve gigantesque trônait. Un dragon mauve, oui, mais pas identique à celui qu’elle avait pu voir au-dessus des plaines ynoriennes ou dans la bataille de Fan-Ming. Celui-là n’avait pas les yeux d’or, mais deux billes sombres, et des écailles plus sombres également que celles de Naral. En existait-il plusieurs ? à ces images, cependant, une voix s’imposa, sombre et omniprésente. Une voix de l’esprit, que seule elle pouvait ouïr.
« Curieux choix, Lothindil, Gardienne de Yuimen. Car voilà qu’après t’être donné la mort, tu me donnes la possibilité de te vaincre à jamais. »
Et subitement, tout fut douloureux. Pas une douleur physique, non. Elle n’avait plus de corps. Une douleur mentale, puissante et acérée, irrépressible. Elle se vit dans le néant de cet esprit sombre, comme déchirée en deux. Car face à elle, l’âme mêlée d’Astinor qui était dans son précédent corps si intimement liée tentait désormais de se libérer, de dominer l’âme de Lothindil dans une arène sans mur ni frontière. Et par-dessus ce duel mental, un rire : celui de Naral Shaam, le Dragon Mauve.
Tout en bas, au sol, Karz venait d’implorer l’arrivée de Thensoor Val’Crooh. Ce dernier ne tarda pas à arriver, depuis les ombres des combattants et de la terre soulevée par les chocs sismiques. Sans un mot, sans un soupir, il emporta dans son sillage sombre la Reine Pâle souffrante, afin de la mettre à l’abri. Mais le protecteur ne se souciait déjà plus de lui, semblablement. Ses mains auréolées d’or, le trident entre les dents, il s’était penché sur ce sol mouvant pour y apposer ses membres artificiels. Heureuse idée, s’il en était, puisqu’instantanément le sol se figea, et sur toute la largeur du séisme magique créé par Lothindil, la terre se changea en or solide. De l’or recouvrant les trop nombreux cadavres de gobelins et d’orques, les emprisonnant avec tout leur équipement. Emprisonnée, aussi, désormais, la main de la grise elfe qui s’était sacrifiée, seule à subsister de chair dans cette marée figée. Heartless, volant à son secours, s’en rendit vite compte : il ne saurait pas la sortir, et manqua lui-même de peu de se faire emprisonner. Il dut sacrifier ses bottes pour ne pas y rester, les abandonnant dans la tourmente immobilisée. La main de Lothindil dépassait de terre, grise peau sans chaleur, à l’endroit où elle avait disparu sous terre sous l’effet de son propre sort. Impossible à dégager pour l’heure, il poursuivit jusqu’à l’épée plantée en terre, jusqu’à laquelle l’or n’avait pas été. Une seule main posée sur elle, cependant, le dissuada d’en plus tenter : il se fit rejeter, propulser en arrière par la puissance qui en rayonnait sentant ses doigts s’engourdir sous le flux magique qui en sortait. Car elle brillait toujours d’un bleu éclatant lézardant le sol de toute la plaine. Et si le grondement du tremblement de terre s’était tu, il n’en était rien du sombre grondement qui continuait à monter de sous la terre, augurant l’éveil proche d’une entité dont ils ignoraient tout.
Kiyoheïki, toujours coincé non loin de la mêlée, contre son horreur personnelle, parvenait à s’en tirer plutôt bien que mal contre celle-ci. Alors que la bête immonde s’avançait pour lui asséner un puissant coup de ses membres disproportionnés, il parvint à se glisser derrière pour frapper le sol de sa lame et faire choir le monstre vers l’avant, dans la neige. Grognant de colère d’avoir vu ainsi son coup défait, le monstre abattit ses larges doigts dans la neige et la terre en la malmenant, en envoyant de pleines pelletées rageuses au lieu de se relever. La colère l’aveuglerait-il ? Plaines Ynoriennes – Armée de Vallel.Juché sur son rat géant, secondé de quatre orques assoiffés du sang des ynoriens, Sirat était désormais prêt à entrer dans la bataille. Alors qu’il cria son ordre, les rats déferlèrent vers la cité. Le sien alla tout droit, sans faillir ni hésiter… (suite dans la zone 5) Fan-Ming.Zone 1A et 1B : Haut et bas des portes. (Alistair)Tous ceux que l’assassin laissa sur les murailles au-dessus des portes acquiescèrent à ses ordres clairs. Cela se passerait tel qu’il l’avait indiqué. Un déluge de feu, de pierres et de foudre s’abattrait sur les ennemis qui oseraient se présenter devant les portes pour les faire tomber. Il put donc descendre en bas de celles-ci sans crainte de défaillance du côté de ses alliés. Le messager qu’il y dépêcha pour organiser les troupes s’activa à son tour, et bien vite, les soldats de Fan-Ming s’organisèrent au mieux selon les directives. Puisqu’il n’y avait aucune troupe affrétée directement à l’Etat-Major, ce furent celles secondant les quatre cent cavaliers qui se séparèrent entre l’Etat-Major, l’intendance et l’infirmerie. Les compagnies Iota, Sigma et Kappa, ainsi que leur capitaine respectif. Des cent épéistes arraisonnés à l’Etat-Major, la moitié se disperça pour rejoindre, qui de la porte de la montagne, qui de petites escouades visant à parcourir la cité en patrouilles de surveillance. Il ne resta donc plus derrière les portes que les deux compagnies de cavaliers, pour un nombre, pour l’instant largement suffisant, de quatre cent soldats montés.
Ce fut le moment pour que le chaos naisse. Car le bouclier d’anti-magie tomba subitement, et les éclairs parcourant le sol jusqu’ici attinrent les murs, puis la cité derrière eux, dont le sol se zébra à son tour de stries bleutées, en transparence à travers la terre et la neige, la pierre. Une magie puissante devait être à l’œuvre.
Et sous les pieds des cavaliers, sous ceux d’Alistair, de petites fissures commencèrent à percer la croute terrestre. Les Creuseurs de Vallel étaient là, juste derrière les murs, et s’apprêtaient à refaire surface. Déjà. Si rapidement. Les chevaux étaient nerveux de ces tremblements sous leurs sabots, et leurs cavaliers mettaient un point d’honneur à les calmer… de quoi les déconcentrer ceci dit sur les horreur qui ne tarderaient plus à arriver là. Lorsqu’enfin elles sortirent, plus vives qu’attendu, ce fut avec une telle frénésie que nombreux chevaux ruèrent de peur, tant les bonds des créatures faisant la taille d’un demi homme se firent rapidement, alors que le sol les recrachait. Une centaine derrière les portes, commençant à créer un désordre latent, apparaissant au milieu des rangs des cavaliers, prêts à trancher les ergots de leurs chevaux avant de succomber face aux coups de ces derniers. Il fallait agir contre eux avant qu’ils ne soient efficaces. Deux d’entre eux firent face directement à Alistair, descendu de sa muraille, prêts à le transpercer de leurs larges bras-mandibules aux crocs acérés. Zone 2 : Murailles Sud-Ouest (Endar et Siiwih)Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. Mais, Endar ne l’avait pas oublié, les mages n’étaient pas leur seul atout dans cette guerre : les archers ynoriens de Fan-Ming et leurs flèches enflammées pouvaient faire du bon travail, et le firent sous ses ordres : décochant leurs traits sur les rats pleins de hargne en pleine charge, ils parvinrent à e tuer cinq sur les vingt-cinq qui chargeaient furieusement, blessant certains autres sans les arrêter cependant. Endar, arc à la main, fut de ceux-là, et parmi les plus précis, encore bien, grâce à la puissance de son Ki. Mais si ça l’allégea, ça n’arrêta pas intégralement la charge ennemie, qui arriva vite au niveau des étranges piquiers de Nagorin qui formaient un curieux cordon de sécurité autour des murailles. Et ils prouvèrent leur efficacité : robustes et puissants, ils parvinrent à clouer au sol, au moins pour les retarder, trois quart de la charge des rats ennemis. Seul cinq d’entre eux parvinrent donc à grimper aux murs… Et là encore, ils se retrouvèrent confrontés à une nouvelle difficulté : les piques y étant dressées les empêchaient de passer, et ils se retrouvèrent contre la muraille, à portée des piquiers alliés, cherchant une voie pour passer ces piques, pendant que sous eux les piquiers Ouessiens retenaient leurs semblables.
Mais les rats n’étaient pas les seuls dangers : les tours de siège approchaient, les piquiers ennemis également, munis de leurs longues échelles de métal. Ils subissaient les tirs de balistes sans faillir : elles seuls n’arriveraient pas à venir à bout de la masse. Et les arbalétriers se mirent en action, eux-aussi. Sufisamment loin pour ne pas craindre les roches de la catapulte, qui semblait davantage positionnée pour arrêter les troupes en contrebas des murailles que celles éloignées, ils tirèrent une volée de traits meurtriers, qui ne fit heureusement que peu de victimes parmi les troupes bien organisées de la muraille sud-ouest. Un piquier ynorien blessé, et pas mal de boucliers redécorés, mais plus de peur que de mal, pour cette fois. C’était presque un miracle, vu le nombre de traits tirés : près de deux milliers juste pour cette parcelle de muraille. Le miracle ne durerait sans doute pas, d’autant qu’ils n’étaient pas les seuls ennemis. Il fallait faire quelque chose. Dans la tour derrière la muraille, les deux sorciers de feu bombardaient de boules de feu les deux tours de siège qui avançaient. En vain, cependant, car mis à part de gros impacts noirâtres, elles semblaient tenir bon sans s’enflammer.
Sur la muraille, Faseilh sembla subitement rassurée que le bouclier cède : elle regarda Silma d’un air apaisé, ne devant pas la suivre hors des murs pour agir, et s’installant au sol, commença à se concentrer, yeux fermés, entonnant en murmurant une douce mélopée. Un murmure face au bruit de la bataille. Ainsi assise, elle était exposée si les ennemis parvenaient à rallier les chemins de ronde. Il faudrait alors la protéger à tout prix. L’armure de l’elfe blanche s’en alla quérir un autre aventurier, où elle serait plus utile que dans son sac. Un acte de grande bonté, qui saurait, sans doute, remarqué.
Mais les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles sud-Ouest, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Mais face à aucun défenseurs, ils étaient libre d’agir comme bon leur semblait : les golems semblaient trop occupés ailleurs pour agir ici, et aucune troupe n’était présente. Il revenait également aux défenseurs des murailles de les défaire avant qu’ils ne causent quelques dommages ou ne les prennent à revers. Et c’est ce qu’ils tentèrent : sortis de terre, ils se ruèrent à l’assaut des escaliers menant au-dessus de la muraille. Petites créatures, mais aux armes redoutables, et en surnombre par rapport au nombre de défenseurs au corps à corps de cette partie de muraille… Zone 3 : Murailles Sud-Est (Xël et Azra).Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. Et c’est ce qu’ils firent, de toute la force de leur organisation. Thross envoya une cascade d’eau dévaler le long de la muraille pour détremper la neige et la terre sous celle-ci, sans considération pour les piquiers ouessiens qui s’apprêtaient à recevoir la charge des rats géants. Ces vaillants guerriers aveugles ne cillèrent point, bien qu’ils furent désormais embourbés dans un mélange de neige fondue et de terre molle. Trop tard, hélas, pour le but recherché : déjà, les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles sud-est, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Et le combat s’engagea directement avec les épéistes présents pour défendre la brèche de la muraille. Un combat rude et équitable au niveau du nombre : cent contre cent, de petites créatures dangereuses face à des épéistes entraînés. Un coup de pouce ne serait sans doute pas malvenu histoire de minimiser les pertes, bien sûr. L’événement, cependant, freina The’Elem dans sa fuite vers une autre partie de muraille. Il se tourna vers le nécromancien, paniqué :
« Trop tard, ils sont là ! Je ne puis plus rien pour les autres parties de la muraille. »
Sa crainte de descendre de la muraille était évidente.
Sur la tour en hauteur, les deux Cadi Yangin avaient reçu des ordres contradictoires de la part d’Azra et de Xël. Le portail créé aussitôt par Finarfin les dissuada cependant de répondre à l’ordre du nécromancien, et ils firent déferler leur feu vengeur sur la ligne d’engins de siège qui approchaient des portes, à travers le portail magique. Des flammes en continu qui parvinrent à bout d’un bélier et d’une catapulte, réduisant ainsi drastiquement leur nombre, puisqu’ils n’étaient que cinq dans chaque catégorie. Une action notable, mais qu’il faudrait veiller à ne pas trop faire durer, car cela amoindrissait la défense de cette partie de la muraille : si les archers se concentrèrent sur les rats qui chargeaient, ils ne parvinrent à en arrêter que deux avant que ces derniers n’en viennent à patauger dans la boue avec les piquiers. Cela ne sembla guère les gêner, contrairement aux guerriers ouessiens, qui, moins efficaces, ne parvinrent qu’à enrayer la progression que de huit des rats. Quinze de ceux-ci se ruèrent donc à l’assaut des murailles sans résistance, escaladant celles-ci pendant que leurs alliés s’empêtraient avec les piquiers de Nagorin, en bas. Ils furent cependant fortement ralentis par les piques dressées sur les murailles, que déjà les garzoks montés sur leurs dos s’échinaient à frapper de leurs armes. Les rats, arrêtés dans leur élan, pendouillaient désormais aux murailles dans l’attente de la libération du passage, désormais à portée des piquiers ynoriens.
Mais les arbalétriers ennemis, secondés par des scorpions, se mirent en action également, tel qu’Azra l’avait prévu : deux mille traits furent projetés vers cette partie de la muraille, n causant heureusement aucun dommage pour l’instant, les troupes s’étant protégées à l’aide des créneaux de pierre, tel que le nécromancien leur avait conseillé. Et heureusement : s’ils avaient fait mouche, cela aurait causé quelques problèmes de nombre dans la défense alliée. Sans compter l’intervention de Xêl, qui joua de ses vents infernaux pour retourner les traits ennemis contre eux : ils tombèrent dans la plaine sans danger, blessant même quelques piquiers garzoks au passage. Le vent parvint à déstabiliser les rats retenus sur la muraille, qui chutèrent en bas de celle-ci en écrasant les garzoks sur leurs dos. Aucun ne mourut, mais ils se retrouvèrent coincés avec les piquiers ouessiens, sans plus personne désormais pour les diriger. Zone 4 : Murailles Est. (Charis et Serpent.)Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. À l’image de Serpent, qui usant de ses fluides musicaux créa un double de lui-même, debout sur les murailles, à vue des ennemis. Un leurre unique qui n’était pas bien impressionnant, vu la masse d’êtres assaillant la muraille, mais qui saurait peut-être se montrer utile, le moment venu. D’autres mages s’activèrent ici, à l’instar des Cadi Yangin sur la tour derrière eux qui, sous les ordres de Charis, commencèrent à pilonner les deux tours de siège de boules de feu répétées, ne parvenant pour l’instant pas à les enflammer, et ne causant que des impacts noirâtres contre elles, mais ne s’arrêtant pas pour autant. Peut-être qu’à force, le bois dont elles étaient constituées s’enflammerait et les réduirait en cendre, avec tous les ennemis qu’elles contenaient.
Bien que lointains encore, l’action conjuguée de Zaria et d’Ibn parvint à créer une vague flamboyante, un mur incandescent devant l’infanterie garzok, les forçant à reculer en subissant quelques pertes dans leurs premiers rangs. Séparés des piquiers, ils ne sauraient leur venir en aide si ces derniers parvenaient à dresser leurs échelles. Un choix était cependant à faire : le duo de puissants sorciers pouvait soit maintenir le sortilège pour que le feu continue de brûler, soit l’abandonner pour passer à autre chose, auquel cas il s’éteindrait vite.
Semblablement, Charis elle-même fit pleuvoir le feu sur ses ennemis. Un mur de feu se dressa face aux rats, les empêchant de passer vers les murailles. Hélas, la largeur de son mur n’était pas suffisante pour tous les arrêter, et si elle couvrit ainsi du mieux qu’elle put tout le centre de sa partie de muraille, ce ne fut pas le cas des deux extrémités, où huit rats réussirent à passer (quatre de chaque côté). Hélas pour eux, les piquiers de Nagorin, disposés en cordon protecteur, et aidés par le mur de feu, parvinrent à les maintenir au sol sans qu’ils ne puissent grimper sur les murs. Une bataille acharnée naquit entre eux à ces extrémités, sans causer de dommage de part et d’autre pour l’instant, mais ça ne tarderait pas. Une action de retardement plutôt réussie, en soi, même si Charis se rendit compte que les rats géants, s’ils ne passaient pas par le feu, ne le craignaient pas plus que ça. Moins farouches que des chevaux, ils lui faisaient face patiemment, piaillant hargneusement.
Tout ce feu déversé dans la plaine fit bien sûr fondre la neige, qui se mêla au sol et changea celui-ci en boue hyper liquide, dans laquelle les troupes pataugeraient et glisseraient en arrivant, lorsque le feu serait éteint.
Mais les piquiers et fantassins n’étaient pas les seuls dangers : les arbalétriers firent déferler leur pluie de traits également. Curieusement, les tirs furent particulièrement centrés sur une silhouette isolée, en évidence sur les murs : le double de Serpent se fit transpercer de nombreuses fois sans ciller, immobile, ce qui réduisit drastiquement les dégâts pris par les alliés sur la muraille. Quelques blessures, seulement, alors que les carreaux dépassaient vingt fois le nombre de défenseurs sur la muraille. Moins, peut-être, puisque Thea’Tol fut de son mieux pour confondre les arbalétriers ennemis de son pouvoir. Tout en lançant ses sorts, il prévint néanmoins Charis :
« Ils sont trop nombreux : je ne peux perturber qu’une personne à la fois. »
Un pouvoir puissant, certes, mais limité. Il faudrait l’utiliser intelligemment.
Mais ce n’était pas tout : les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles Est, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Mais face à aucun défenseurs, ils étaient libre d’agir comme bon leur semblait. Il revenait également aux défenseurs des murailles de les défaire avant qu’ils ne causent quelques dommages ou ne les prennent à revers. Et c’est ce qu’ils tentèrent : sortis de terre, ils se ruèrent à l’assaut des escaliers menant au-dessus de la muraille. Petites créatures, mais aux armes redoutables, et en surnombre par rapport au nombre de défenseurs au corps à corps de cette partie de muraille… Zone 5 : Murailles Ouest (Sirat, Mathis et Eva)Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. À l’image d’Eva, qui choisit d’user de ses pouvoirs pour glacer doucement les arbalétriers ennemis. Une fine couche de givre, bien moins meurtrière que contre les esclaves d’Andel’Ys, se posa sur la troupe fort nombreuses des arbalétriers Sekteg, et ralentit leurs mouvements, comme s’ils étaient subitement mous, endormis. Ils ne tirèrent pas pour l’instant, subissant sans réagir les tirs des archers de Fan-Ming, causant quelques trous dans leurs rangs.
Les Cadi Yangin sur la tour derrière eux qui, sous les ordres de Mathis, commencèrent à pilonner les deux tours de siège de boules de feu répétées, ne parvenant pour l’instant pas à les enflammer, et ne causant que des impacts noirâtres contre elles, mais ne s’arrêtant pas pour autant. Peut-être qu’à force, le bois dont elles étaient constituées s’enflammerait et les réduirait en cendre, avec tous les ennemis qu’elles contenaient.
Les Esserothéens, en revanche, ne furent pas très efficaces : Arthès secoua la tête vivement :
« Pas maintenant, non. Arrêter le temps pour de si nombreux être me prend énormément d’énergie. Mieux vaut que je le fasse lorsque ça sera vraiment nécessaire. Quand ils seront au corps à corps, par exemple. Je ne peux me permettre de gâcher ainsi mon énergie pour le moment. »
Derana, après avoir tenté de contacter les rats, se tourna vers Mathis d’un air désolé :
« Les rats sont enragés : ils ne comprennent que les ordres de ceux qui les montent. Impossible de communiquer avec eux en l’état. »
Et le résultat fut flagrant : le cordon de piquiers de Nagorin, hors des murs, bien qu’efficace, ne parvint à enrayer que la moitié des rats, qu’ils maintinrent au sol. Une douzaine se lança malgré tout à l’assaut des murs, ralentis toutefois par la présence de piques sur ceux-ci, que les garzoks sur leurs dos, à portée désormais des piquiers de Fan-Ming, tentaient de briser de leurs armes terrifiantes. Sirat était parmi ceux-là, ayant parvenu à passer les rangs des piquiers pour escalader les murailles, juché sur son rat. Les piques sur les murs empêchaient cependant le passage, et son accession au sommet des murs. Des piques dont il devait se débarrasser au plus vite, s’il ne voulait pas être
Et ce n’était pas tout : les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles ouest, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Mais face à aucun défenseurs, ils étaient libre d’agir comme bon leur semblait. Il revenait également aux défenseurs des murailles de les défaire avant qu’ils ne causent quelques dommages ou ne les prennent à revers. Et c’est ce qu’ils tentèrent : sortis de terre, ils se ruèrent à l’assaut des escaliers menant au-dessus de la muraille. Petites créatures, mais aux armes redoutables, et en surnombre par rapport au nombre de défenseurs au corps à corps de cette partie de muraille… Champ de bataille (tout le monde qui le voit).Le bouclier anti-magie était tombé, et les striures bleutées de la plaine attinrent désormais Fan-Ming, striant aussi l’intérieur de la cité de leurs zébrures inquiétantes, alors que le vrombissement, le grognement profond, résonnait toujours, omniprésent, par-dessus le bruit des troupes et des heurts.
Les rats étaient partis à l’assaut des murailles, sans parvenir au-dessus pour le moment, même si certaines parties étaient mieux défendues que d’autres. Les piquiers avançaient eux-aussi, secondés par l’infanterie, sauf à l’est où un mur de feu séparait les troupiers des échelles. Ailleurs, le risque que celles-ci se posent vite sur les murs était réel, et les piquiers de Nagorin, déjà bien aux prises avec les rats, ne suffiraient plus pour enrayer la menace. Les arbalétriers ennemis, bien que peu efficaces jusqu’ici, pouvaient faire des ravages.
Il était temps de faire voir toute la puissance de feu, d’autant que les sapeurs de Vallel avaient réussi à pénétrer l’enceinte de la cité, avec plus ou moins de réussite, selon leur positionnement.
Finalement, seule la formation où Vallel se trouvait, parmi ses monstres d’Argent Noir, n’avançait guère, flanquée par les rangs de piquiers gobelins. [HJ : je vous invite à lire l’ensemble de la màj pour voir, selon ce que vous êtes capables de voir, la situation des murailles avoisinant les vôtres.][Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes et PNJ) + 0,5 (ôter le bouclier). Mot : 1 bon ! – gotha. Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (action décisive) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – expédient. Serpent : 0,5 (introspection) + 0,5 (illusion) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – mirifique. Xêl : 0,5 (introspection) + 0,5 (lever le bouclier) +0,5 (organisation troupes) + 1 (exploit : balayage) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – scolastique. Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (charge). Mot : 1 bon ! – conspuer. Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation muraille) + 0,5 (organisation troupes internes) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – éburné. Mathis : 0,5 (introspection) + 0,5 (levée du bouclier) + 0,5 (organisation des alliés) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – irénisme. Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (CCAJ) 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – piétaille. Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (prêt d’arme) + 0,5 (tentative de rejoindre la dépouille elficienne) 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – musqué. Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à l’Etat-Major) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (exploit : retenue des rats) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0. – brûlot. Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (échos du passé) + 0,5 (pénétrer un dragon) + 2 (bonus longueur). Mot : 0. – frette. Eva : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus horreur de la guerre) + 0,5 (ralentissement des arbalétriers) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – substrat. Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Tsukiko) + 0,5 (don de matériel) + 0,5 (proposition à Faseilh) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – Vicissitudes. Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Thensoor) + 1 (action d’éclat : Midas Style) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0 (pfeuh.) – stère.
HJ : Pour me faire pardonner de mon long retard, les mots comptent triple en bons sur cette màj, et vous avez toute la semaine pour les placer).]
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