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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 22 Juil 2016 18:04 
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(Bon, les filles, c'est pas tout, hein.)
(Quoi, encore ?)
(Tu comptes rester ainsi longtemps ou tu comptes faire quelque chose ?)

J'ai toujours ma main fermée dans la poignée de cuir de mon épée cristalline tandis qu'autour de moi, le monde reste désespérément flou et grisâtre. L'absence d'air m'empêche d'avoir un odorat, l'absence de peau d'avoir du touché et je suis persuadée que l'absence de langue m'empêche de pouvoir goûter. Quant à l'ouïe, elle est comme la vue, trouble et peu claire.

(Allez viens, on bouge.)

Me tirant soudain vers le plein champ de bataille, nous nous retrouvons auprès des harpies avant d'avoir compris ce qu'il se passait réellement. J'essaye à mon tour, de me déplacer vers l'infanterie où je me retrouve en moins d'une poussière de secondes.

(Hey, le gars au mille-pattes il disait vrai !)

En effet, Karz quand il m'a parlé de sa mort à Andél'Ys m'a parlé de la vitesse de déplacement. Il m'a aussi parlé de pouvoir chasser une âme pour prendre possession d'un autre corps. C'est comme ça qu'il a trouvé le sien d'ailleurs. Je regarde vaguement en direction de l'arrière du combat, là où mon corps repose. Ai-je vraiment envie de récupérer cette apparence mi-végétale, mi-Sindel ? Je ne sais même pas si c'est possible, si la chair est encore en état le permettant. J'aimerais par contre bien récupérer mes affaires, mon plastron, l'épée de Leona, le ruban et mes bijoux. Bref, il faudra que je trouve ma dépouille quoiqu'il arrive, mais pour l'instant, même s'il pourrissait à l'air libre, je ne pourrais rien en faire.

(Bon, on te trouve un nouveau corps ?)
(Attends, on peut faire quoi d'intéressant sous cette forme ?)
(Espionner !)

Effectivement, autour de nous, personne ne semble nous repérer, ni les harpies prêtes à agir, ni la douce princesse Honoka. Bon après, c'est bien d'être invisible, mais est-ce que moi je vois assez pour être utile ? Rien n'est moins sûr et sans une audition potable, les informations risquent d'être nettement moins intéressantes. Puis comment pourrais-je communiquer ce que j'ai appris ? C'est peut-être la première chose qu'il faut que je trouve…

(Tu penses à quoi, Astinor ?)
Je sens que son âme est ailleurs.
(Regarde là-haut.)

Je tourne mon regard vers le haut et vois juste une forme vague parcourant le ciel, Naral Shaam. Un frisson devrait nous parcourir l'échine, si nous en avions une, bien sûr. Si je peux prendre contrôle de son corps, l'expulser de là… Est-ce que je garderais ce corps écailleux ? Qu'est-ce que je pourrais faire avec ? Une idée sublime se forme dans nos esprits communs, qui implique que je lui emprunte au minimum son corps. Au creux de mon ventre, la peur de me retrouver coincer dans ce corps masculin se fait une place, mais je sais que je ne dois pas douter. Karz m'a prévenu, c'est un combat violent que de prendre possession d'un corps. Si j'en étais capable, je prendrais une longue inspiration avant de m'élancer dans un cri de guerre tonitruant… Mais je ne suis plus ni capable d'inspirer, ni de m'élancer en poussant sur le sol et encore moins de pousser un cri de guerre, je me contente donc de fondre droit sur ma cible : Naral Shaam !


(((+545 mots; total 2008.
Tentative d'aller squatter le corps de Naral Shaam.)))

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 23 Juil 2016 02:13 
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Localisation: Fan-Ming
L'ennemi était encore trop loin pour être à portée de flèche mais je tins la position. Les secondes devinrent des minutes et la tension devint douloureusement palpable. Le soldat que j'avais interpellé revint vers nous.

- Le Capitaine Chigiru indique que vous devez garder les pierres. Elles sont trop précieuses pour ne pas vous en servir pendant la bataille.

J'acquiesçai et le remerciai, puis sortis de mon sac mon heaume à tête de félin en acier blanc et ma robe de mithrill. Nombre de soldats étaient maigrement parés pour affronter comme il se doit nos ennemis. Les griffes de leurs bêtes barbares ne seraient pas arrêtées par leur armures de cuir et leurs casques de métaux souples.

- Trouvez un valeureux à qui ce matériel fait défaut, et confiez-le lui de ma part.

Je terminai par un signe de tête entendu. Un équipement d'une telle valeur devait être mis à profit. J'en profitai pour ranger la chevalière de Sirius et remis à ma main la bague de la milice. J'y déposai un baiser porte-bonheur et soufflai une prière à ma manière.

- Pour Fan-Ming. Pour Oranan. Pour Aliéanon et pour Yuimen. Pour Cuilnen et Kendra-Kâr. Pour Yuïa et ses pairs, et que sa volonté soit faite et nos mondes sauvés de la folie d'Oaxaca.

Alors que le messager tournait les talons, mon regard tomba sur Endar, à proximité d'un des deux scorpions de cette portion de la muraille. Il était en grand discussion mais ne tarda pas à prendre position et lancer un cri de guerre à l'intention des archers et piquiers qui constituaient la défense du mur.

- Je peux tout cela, répondit Faseilh au sujet de ses compétences, si la cité baisse la barrière magique qui restreint mes pouvoirs.

Au loin un éclair mauve éclata dans le ciel puis le tonnerre éclata et un grondement sourd ricocha sur les murs de Fan-Ming. Mais nul orage n'agitait les nues et c'est du sol que montèrent les puissants gémissements qui firent frémir la cité. L'agitation se répandit dans les rangs ennemis comme une onde de choc venue de l'autre côté de la plaine. Un énorme nuage de poussière s'était élevé au-dessus de l'armée et des hurlements nous atteignirent avec un temps de retard. Je déglutis. Quoi qu'il venait de se passer, une grande puissance venait d'être usée et j'osai espérée qu'elle nous serait bénéfique.

- Il s’éveille ! explosa la reine des glaces. La terreur et l'urgence habitaient ses yeux. Baissez cette barrière, tout de suite !

Endar s'approcha.

- Silma, utilise la pierre que je t'ai donné si d'autres ne l'ont pas déjà fait pour que cette maudite barrière inutile s'abaisse sinon je m'occupe personnellement du cas du Conseiller...

J'acquiesçai et me concentrai sur la pierre pour m'en servir en me laissant guider par sa magie. Mentalement, je formulai un message à Tsukiko.

"Le titan sous la plaine s'éveille. La Reine des Glaces Faseilh ci-présente peut peut-être faire quelque chose pour le maîtriser ou le contrer mais pour ce faire vous DEVEZ baisser le bouclier magique. Si le titan se libère nous serons tous perdus. Il n'y aura plus rien à sauver."

- Reine des glaces, je vous laisse vous occuper du titan, je ne peux gérer l'armée et le titan ! Silma, si jamais tu as besoin, scinde nos troupes et garde toi vingt-cinq archers et tout autant de piquiers pour défendre la muraille. Nos archers tireront à des cadences différentes pour surprendre nos ennemis ! Je retourne à mon poste, que la victoire nous appartienne !

Comme s'il pouvait gérer ou l'autre à lui seul quoi qu'il en soit. Comme si à nous seuls nous pouvions mettre l'armée d'Oaxaca en déroute ou ce titan qui faisait trembler nos murs alors même qu'il sortait à peine de sa torpeur séculaire. J’acquiesçai néanmoins.

- Prions pour qu'il reste des vainqueurs... répondis-je avec effroi.

Il repartit échanger avec le capitaine de la faction de ce mur et je leur laissai volontiers l'organisation de la gestion de l'assault ennemi.

- J'ai envoyé un message au conseiller du gouverneur, pour qu'il donne l'ordre de baisser la barrière. Hélas il sera peut-être trop tard, et peut-être l'est-il déjà... Nous ne pouvons attendre.

Je sortis le sifflet magique.

- Je peux vous accompagner hors de ces murs, pour que vous puissiez user de votre magie et vous approcher autant que nécessaire du titan. Mais comment l'atteindre ? La déesse m'a donné des ailes hélas je ne peux vous porter.


((( 745 mots. Don du heaume et de la robe de mithrill de mon sac à l'aventurier qui en a le plus besoin + Info sur le réveil du titan à Tsukiko et demande de lever le bouclier + Proposition de sortir de Fan-Ming pour contourner le bouclier, en me transformant pour ma part, si Faseilh peut suivre d'une manière ou d'une autre. )))

_________________
Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 23 Juil 2016 04:09 
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Localisation: Quête 35
Depuis des générations, des contes narrant les exploits de valeureux guerriers, de puissantes magiciennes ou encore de voleurs au grand cœur, bercent l'imaginaire des enfants de tout âge, de tout milieu. On leur dépeint des tableaux épiques emprunt de gloire et d'allégresse, de danger et de quelques touches de tragédie. On les fait rêver, les laissant courir dans la rue ou dans les bois, un bâton à la main, luttant contre d'innombrables malfrats visibles d'eux seuls. On prend plaisir à les regarder pourfendre ces ennemis intangibles en louant la grande Gaïa. On s'amuse à les observer en train de sauver la veuve et l'orphelin dans les prés entourant leur maison, où dans leur yeux, un simple bout de bois devient la plus brillante et tranchante des lames ou encore la plus fidèle des montures. Où un banal rocher peut se transformer en la plus grande des montagnes et une botte de paille représenter un terrible géant. Bien sûr, j'ai été de ces enfants. Maintes fois, je me suis imaginé en train de percer de mes flèches des ennemis par centaines, ou chevauchant au vent pour délivrer la princesse d'un royaume lointain. Mais qui aurait cru qu'un jour, la fiction rejoindrait la réalité ? Qui aurait pu dire il y a une petite vingtaine d'année que je deviendrai vraiment le héros d'une de ces histoires rocambolesques ?

Peut-être qu'un jour, mon histoire sera elle aussi narrée: Le vaillant Karz, paré de ses ailes majestueuses, luttant de toute ses forces contre le terrible dragon mauve de toute la puissance de sa magie. Sa lumière bienfaitrice protégeant la jolie reine des ténèbres cherchant à la consumer. Illuminant les cieux et le cœur des combattants avant de pourfendre le terrible saurien. Quelle magnifique histoire. Un scénario que j'aurais très bien pu jouer étant enfant, mais...tout est bien réel maintenant. Le dragon, les morts par centaines, la peur, la tristesse. Il n'est plus question de bouts de bois servant à trancher de gigantesques bottes de paille, mais bel et bien de protéger de réelles personnes, de chair, d'os et de sang contre un danger tout aussi réel. Et c'est ce que je tente de faire, presque malgré moi avec la douce reine Sheeala.

Alors que je comptais seulement la soigner, Naral, ce lézard fourbe sort une carte des plus inattendues de sa manche. Un terrible souffle draconique. Mais pas la moindre flamme comme on aurait pu le croire, non. De sa gueule béante jailli un souffle de ténèbres pures. Inquiétante. Terrifiante. Cette attaque glacerait le sang du plus courageux des guerriers et alors qu'elle se dirige vers la Reine et moi, je vois déjà mon heure venir. La mort...encore. Mais cette fois, j'ai l'impression que mon âme elle même sera balayée, dissoute dans la noirceur, plongée dans une géhenne éternelle. Mais...Peut-être que je suis finalement le héros d'un conte épique ? Car dans les histoires, quand le héros est dans une mauvaise posture, sur le point de succomber, il arrive toujours à s'en sortir. Que ce soit avec des ressources insoupçonnées ou un miracle, voire...les deux ? A dire vrai, je ne sais pas vraiment ce qui se passe, je n'y comprends rien, mais... à l'instant où la magie ténébreuse de Naral nous percute, elle semble entrer en conflit avec la magie curative que je destine à la souveraine des hommes pâles. Et c'est à ce moment, que le miracle à lieu...ou alors est-ce une histoire de pouvoir caché, inné ? Peu importe. Mes fluides de lumières, puisant dans mon énergie physique semble contenir la puissance du dragon, formant un bouclier lumineux et transparent. S'ensuit alors un duel d'endurance, de volonté. Un duel que je ne peux pas me permettre de perdre. Aucune métaphore cette fois, il s'agit bel et bien d'un pur affrontement des ténèbres et de la lumière. La force brute et maléfique du dragon mauve, contre ma bienveillante protection. Toute ma concentration est vouée au maintien de cette sphère éclatante, même si cela doit puiser jusque dans mes dernières forces. Je tiendrai bon, quoiqu'il m'en coute. Je tiendrai bon, peut importe ce qui doit m'arriver. Je protègerai la Reine...Je la protègerai. Définitivement!

Les secondes s'écoulent...Des minutes ? J'en sais foutrement rien, mais je continue de tenir face a cet enfoiré de lézard violet. Je commence à fatiguer, mais je ne peux pas me permettre de lâcher. Au sol, je sens que les choses s'agitent, j'entends quelques bruits différents des simples rumeurs de bataille, mais je ne peux pas détourner le regard. Puis la pression diminue, presque d'un seul coup avant qu'un cri terrible vienne percuter mes tympans. Naral! Quelque chose semble le contrarier..et pas qu'un peu. Tant et si bien qu'il arrête son attaque avant de faire demi tour. Je suis à bout de souffle et en sueur. C'est la première fois depuis que je suis sur ce monde que j'utilise autant la magie, et avec autant de force, mais au moins...j'ai réussi à protéger la reine. Enfin...plus ou moins. Lentement, nous perdons de l'altitude, jusqu'à poser pied à terre. L'emprise de la souveraine harpie sur mon bras n'est plus et elle se retrouve là, allongée au sol, respirant difficilement. Elle est encore en vie. Elle respire péniblement, mais elle est encore en vie. Partiellement soulagé, je déchante bien vite quand je vois le carnage qui m'entoure. Mais qu'est-ce qui s'est passé bordel!

Si la fin du monde devait se dérouler de manière progressive, je crois bien que les prémices ressembleraient à ce qui m'entoure. Face à moi, la terre est complètement retournée et ne ressemble plus en rien à une plaine. On a juste l'impression qu'un géant est venu donné une coup de poing rageur sur le sol...mais si ce n'était que ça... Un grondement terrible se fait entendre sous la terre. Ajoutons à ça d'étrange veines bleue striant toute la surface des plaines Ynoriennes...Je ne vois pas d'autre mot pour qualifier ça que...BORDEL! Non, je n'arrive pas à décrire ce qui se passe et je n'arrive pas à savoir quoi faire! Je suis là, paumé au milieu de tout ce chaos. Qu'est-ce que je peux bien faire ? Merde! La Reine est mourante, je suis relativement fatigué après mon duel magique, la terre commence à trembler de plus en plus fort et je ne peux rien toucher sans le transformer instantanément en or. Je ne pige vraiment rien! Rien de rien! Je ne perds pas espoir non, loin de là. Je suis juste ébahi, sous le choc, et je peine à reprendre mes esprits. Mais sans compter sur la puissante voix d'Astidenix qui hurlait de protéger la reine. Oui, ça au moins, je peux le faire! Je le dois même...Toujours. Oui, je dois trouver un moyen de la sortir de là avant toute autre chose. Mais comment ?

Et alors que je me creuse les méninges, le borgne, sur sa monture vient à ma rencontre et me jette une de ses armes rattachées à une corde. Me signifiant clairement de ne pas me rater cette fois. Je retrouve en lui quelques traits d'Ezak et ça ne manque clairement pas de me remotiver. Oui, à défaut de pouvoir le transformer en or, je pourrais juste le harponner...C'est clairement moins impressionnant, mais dans la situation actuelle, il ne s'agit plus de faire la fine bouche. Surtout que...Mais comment je fais pour ne m'en rendre compte que maintenant! Oui! Il n'y a plus le moindre archer dans l'armée ennemi! Je comprends mieux pourquoi Naral est en rogne. Et même si l'épilogue de cette bataille n'est pas encore écrit, que notre victoire n'a pas encore été posée sur le papier, je ne peux pas m'empêcher de regagner une dose d'espoir supplémentaire. D'y croire un peu plus encore, de faire preuve d'encore plus de motivation. Une harpie et un archer face à un dragon et plusieurs centaines d'arbalétriers, c'était vraiment risqué...mais près de deux cent harpies et un archer taré, face à un dragon, c'est jouable. Je dois pouvoir y arriver.

Alors que le borgne fonce vers l'origine du séisme, je saisi le harpon avec les dents. La position a sans doute l'air franchement ridicule, mais pour le moment, je ne peux pas me permettre de gâcher le précieux pouvoir qui habite mes mains. Même si je ne m'en sers pas sur Naral, je dois pouvoir lui trouver une utilité. Réfléchis. Je dois tous remettre en place. Un dragon. Un séisme. Une créature immense qui semble vouloir sortir du sol. Réfléchis bordel! "Ne pas me foirer cette fois." Je crois que ce dernier point est clairement le plus important. Enfin, dans la dernière phase du plan en tout cas. Il me faut encore prévenir les harpies et sortir la reine de là. Comment faire ? Réfléchis Karz! Réfléchis, réfléchis, réfléchis. Vite. Bien. Soit efficace...Thensoor! Comment je fais pour continuellement oublier sa tronche décharnée à celui-là? C'est lui la solution! Il peut sortir sa majesté Sheeala d'ici et prévenir les harpies en quelques secondes à peine! C'est à lui d'être le héros de ce chapitre. Il ne me reste plus qu'à le contacter. Rien de plus facile!

Essayant de sentir la présence de la pierre bleue dans mon carquois, je visualise ensuite la tête flippante - même si on finit par s'y habituer - de l'archisorcier squelettique. Il faut que je sois concis.

(Thensoor! Rejoignez-moi. Vous devez sortir la reine Sheeala de ce merdier et nous emmener elle et moi auprès des harpies! Il est temps qu'elles prennent leur envol. On ne peut pas laisser Naral continuer à régner sur les cieux. )

Maintenant, je n'ai plus qu'à espérer qu'il a bien reçu le message et qu'il ne soit pas trop occupé ailleurs pour se ramener. Moi encore je peux me démerder, m'en sortir. Mais la reine...la reine. Il faut absolument la sortir de là et le plus vite possible. Son courage et son abnégation ne seront pas récompensés par la mort. Il est hors de question que son histoire se termine ici. Il reste tant à écrire la concernant. Non, le livre de sa vie ne se refermera pas aujourd'hui!

Mais il me reste une dernière page à écrire maintenant. Je ne sais pas si ça va marcher, j'en sais vraiment rien, mais il faut que j'essaye avant que Thensoor arrive. Une saloperie de plus semble vouloir faire son apparition...et j'ai peut-être un moyen pour la ralentir.

Les deux mains à plat sur le sol, je n'ai plus qu'à espérer que ça fonctionne!

Bordel!

[1739 mots : Message à Thensoor 40 mots]

_________________

Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 13 Aoû 2016 15:02 
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Plaines Ynoriennes – Sud.

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    Les mouvements de troupes furent une fois encore nombreux et impressionnants, dans cette bataille derrière la bataille, au Sud des Plaines. Les charges menées par Astidenix et Heartless – avant qu’il ne fasse cavalier solitaire – se mirent en branle pour couper l’assaut des troupes orques. Le choc fut rude, une fois de plus, mais flanqués, les piquiers peaux-vertes n’eurent pas l’efficacité attendue par leur ancien positionnement : s’ils étaient idéaux pour stopper, immobiles, une charge de cavalerie, il n’en était rien d’un flanquage de celle-ci alors qu’ils chargeaient eux-mêmes. L’infanterie garzok prit, de part et d’autre, un fameux coup dans l’aile. Le combat était loin d’être terminé, bien sûr, dans cette mêlée finalement créée que rejoignirent bien vite les fantassins à pied des armées pâles, se joignant à la bannière centrale d’Astidenix, qui se battait comme un beau diable dans cet enfer d’acier et de sang.

    Les troupes d’horreurs de Vallel ne purent pas se montrer efficaces dans cette mêlée : Elles avaient leur propre combat à mener. Fléchées par les archers pâles et elfiques, leur progression fut entravée par l’intervention des résidus des deux diversions. Seok et ses cavaliers défendirent la vie des leurs avec ferveur, et même les elfes, centraux, sous l’initiative du capitaine Hirotoshi qui sépara en deux cette formation centrale avec ses hommes de Fan-Ming, se joignirent à la défense des archers. Piquiers de la forêt et ynoriens se ruèrent contre les immondes créatures tout droit sorties des tréfonds d’un esprit de chair et de folie.

    Alors qu’au centre du conflit, la bataille battait son plein, d’autres mouvements furent visibles, à l’instar de l’envol subit des harpies qui, ayant sans doute reçu la communication de Thensoor Val’Crooh, se ruèrent au-dessus de la mêlée pour assaillir celle-ci de piqués meurtriers. Se trompaient-elles de cible ? Peut-être pas, car le Dragon Mauve lui-même semblait se mettre hors d’atteinte de cette horde volante nouvelle, prenant subitement de la hauteur par rapport au champ de bataille, sans raison apparente… à moins qu’il ne prenne peur ?

    Dans l’esprit du saurien, l’âme mêlée de Lothindil et d’Astinor venait d’atterrir, un peu à l’aveuglette. Les images qui l’assaillirent instantanément s’imposèrent violemment à l’esprit double. Celle d’une jeune elfe blanche aux yeux d’or, tout d’abord. Les mêmes yeux que Naral Shaam. Les mêmes yeux que le Dragon Mauve. L’elfe était assise sur une colonne de marbre blanc effondrée, dans ce qui semblait être un ancien temple en ruines. L’image muta, et la suivante ne fut pas moins violemment placardée dans l’esprit de la gardienne de Yuimen. Une salle, sombre, souterraine, mélange d’une grotte immense et d’une cathédrale noire. Sur deux rangées, une multitude d’êtres encapuchonnés de violet, aux vissages invisibles derrière leurs longues capes, formaient une haie d’honneur menant vers l’autel, immense, où un dragon mauve gigantesque trônait. Un dragon mauve, oui, mais pas identique à celui qu’elle avait pu voir au-dessus des plaines ynoriennes ou dans la bataille de Fan-Ming. Celui-là n’avait pas les yeux d’or, mais deux billes sombres, et des écailles plus sombres également que celles de Naral. En existait-il plusieurs ? à ces images, cependant, une voix s’imposa, sombre et omniprésente. Une voix de l’esprit, que seule elle pouvait ouïr.

    « Curieux choix, Lothindil, Gardienne de Yuimen. Car voilà qu’après t’être donné la mort, tu me donnes la possibilité de te vaincre à jamais. »

    Et subitement, tout fut douloureux. Pas une douleur physique, non. Elle n’avait plus de corps. Une douleur mentale, puissante et acérée, irrépressible. Elle se vit dans le néant de cet esprit sombre, comme déchirée en deux. Car face à elle, l’âme mêlée d’Astinor qui était dans son précédent corps si intimement liée tentait désormais de se libérer, de dominer l’âme de Lothindil dans une arène sans mur ni frontière. Et par-dessus ce duel mental, un rire : celui de Naral Shaam, le Dragon Mauve.

    Tout en bas, au sol, Karz venait d’implorer l’arrivée de Thensoor Val’Crooh. Ce dernier ne tarda pas à arriver, depuis les ombres des combattants et de la terre soulevée par les chocs sismiques. Sans un mot, sans un soupir, il emporta dans son sillage sombre la Reine Pâle souffrante, afin de la mettre à l’abri. Mais le protecteur ne se souciait déjà plus de lui, semblablement. Ses mains auréolées d’or, le trident entre les dents, il s’était penché sur ce sol mouvant pour y apposer ses membres artificiels. Heureuse idée, s’il en était, puisqu’instantanément le sol se figea, et sur toute la largeur du séisme magique créé par Lothindil, la terre se changea en or solide. De l’or recouvrant les trop nombreux cadavres de gobelins et d’orques, les emprisonnant avec tout leur équipement. Emprisonnée, aussi, désormais, la main de la grise elfe qui s’était sacrifiée, seule à subsister de chair dans cette marée figée. Heartless, volant à son secours, s’en rendit vite compte : il ne saurait pas la sortir, et manqua lui-même de peu de se faire emprisonner. Il dut sacrifier ses bottes pour ne pas y rester, les abandonnant dans la tourmente immobilisée. La main de Lothindil dépassait de terre, grise peau sans chaleur, à l’endroit où elle avait disparu sous terre sous l’effet de son propre sort. Impossible à dégager pour l’heure, il poursuivit jusqu’à l’épée plantée en terre, jusqu’à laquelle l’or n’avait pas été. Une seule main posée sur elle, cependant, le dissuada d’en plus tenter : il se fit rejeter, propulser en arrière par la puissance qui en rayonnait sentant ses doigts s’engourdir sous le flux magique qui en sortait. Car elle brillait toujours d’un bleu éclatant lézardant le sol de toute la plaine. Et si le grondement du tremblement de terre s’était tu, il n’en était rien du sombre grondement qui continuait à monter de sous la terre, augurant l’éveil proche d’une entité dont ils ignoraient tout.

    Kiyoheïki, toujours coincé non loin de la mêlée, contre son horreur personnelle, parvenait à s’en tirer plutôt bien que mal contre celle-ci. Alors que la bête immonde s’avançait pour lui asséner un puissant coup de ses membres disproportionnés, il parvint à se glisser derrière pour frapper le sol de sa lame et faire choir le monstre vers l’avant, dans la neige. Grognant de colère d’avoir vu ainsi son coup défait, le monstre abattit ses larges doigts dans la neige et la terre en la malmenant, en envoyant de pleines pelletées rageuses au lieu de se relever. La colère l’aveuglerait-il ?



Plaines Ynoriennes – Armée de Vallel.

    Juché sur son rat géant, secondé de quatre orques assoiffés du sang des ynoriens, Sirat était désormais prêt à entrer dans la bataille. Alors qu’il cria son ordre, les rats déferlèrent vers la cité. Le sien alla tout droit, sans faillir ni hésiter… (suite dans la zone 5)



Fan-Ming.

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Zone 1A et 1B : Haut et bas des portes. (Alistair)

    Tous ceux que l’assassin laissa sur les murailles au-dessus des portes acquiescèrent à ses ordres clairs. Cela se passerait tel qu’il l’avait indiqué. Un déluge de feu, de pierres et de foudre s’abattrait sur les ennemis qui oseraient se présenter devant les portes pour les faire tomber. Il put donc descendre en bas de celles-ci sans crainte de défaillance du côté de ses alliés. Le messager qu’il y dépêcha pour organiser les troupes s’activa à son tour, et bien vite, les soldats de Fan-Ming s’organisèrent au mieux selon les directives. Puisqu’il n’y avait aucune troupe affrétée directement à l’Etat-Major, ce furent celles secondant les quatre cent cavaliers qui se séparèrent entre l’Etat-Major, l’intendance et l’infirmerie. Les compagnies Iota, Sigma et Kappa, ainsi que leur capitaine respectif. Des cent épéistes arraisonnés à l’Etat-Major, la moitié se disperça pour rejoindre, qui de la porte de la montagne, qui de petites escouades visant à parcourir la cité en patrouilles de surveillance. Il ne resta donc plus derrière les portes que les deux compagnies de cavaliers, pour un nombre, pour l’instant largement suffisant, de quatre cent soldats montés.

    Ce fut le moment pour que le chaos naisse. Car le bouclier d’anti-magie tomba subitement, et les éclairs parcourant le sol jusqu’ici attinrent les murs, puis la cité derrière eux, dont le sol se zébra à son tour de stries bleutées, en transparence à travers la terre et la neige, la pierre. Une magie puissante devait être à l’œuvre.

    Et sous les pieds des cavaliers, sous ceux d’Alistair, de petites fissures commencèrent à percer la croute terrestre. Les Creuseurs de Vallel étaient là, juste derrière les murs, et s’apprêtaient à refaire surface. Déjà. Si rapidement. Les chevaux étaient nerveux de ces tremblements sous leurs sabots, et leurs cavaliers mettaient un point d’honneur à les calmer… de quoi les déconcentrer ceci dit sur les horreur qui ne tarderaient plus à arriver là. Lorsqu’enfin elles sortirent, plus vives qu’attendu, ce fut avec une telle frénésie que nombreux chevaux ruèrent de peur, tant les bonds des créatures faisant la taille d’un demi homme se firent rapidement, alors que le sol les recrachait. Une centaine derrière les portes, commençant à créer un désordre latent, apparaissant au milieu des rangs des cavaliers, prêts à trancher les ergots de leurs chevaux avant de succomber face aux coups de ces derniers. Il fallait agir contre eux avant qu’ils ne soient efficaces. Deux d’entre eux firent face directement à Alistair, descendu de sa muraille, prêts à le transpercer de leurs larges bras-mandibules aux crocs acérés.


Zone 2 : Murailles Sud-Ouest (Endar et Siiwih)

    Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. Mais, Endar ne l’avait pas oublié, les mages n’étaient pas leur seul atout dans cette guerre : les archers ynoriens de Fan-Ming et leurs flèches enflammées pouvaient faire du bon travail, et le firent sous ses ordres : décochant leurs traits sur les rats pleins de hargne en pleine charge, ils parvinrent à e tuer cinq sur les vingt-cinq qui chargeaient furieusement, blessant certains autres sans les arrêter cependant. Endar, arc à la main, fut de ceux-là, et parmi les plus précis, encore bien, grâce à la puissance de son Ki. Mais si ça l’allégea, ça n’arrêta pas intégralement la charge ennemie, qui arriva vite au niveau des étranges piquiers de Nagorin qui formaient un curieux cordon de sécurité autour des murailles. Et ils prouvèrent leur efficacité : robustes et puissants, ils parvinrent à clouer au sol, au moins pour les retarder, trois quart de la charge des rats ennemis. Seul cinq d’entre eux parvinrent donc à grimper aux murs… Et là encore, ils se retrouvèrent confrontés à une nouvelle difficulté : les piques y étant dressées les empêchaient de passer, et ils se retrouvèrent contre la muraille, à portée des piquiers alliés, cherchant une voie pour passer ces piques, pendant que sous eux les piquiers Ouessiens retenaient leurs semblables.

    Mais les rats n’étaient pas les seuls dangers : les tours de siège approchaient, les piquiers ennemis également, munis de leurs longues échelles de métal. Ils subissaient les tirs de balistes sans faillir : elles seuls n’arriveraient pas à venir à bout de la masse. Et les arbalétriers se mirent en action, eux-aussi. Sufisamment loin pour ne pas craindre les roches de la catapulte, qui semblait davantage positionnée pour arrêter les troupes en contrebas des murailles que celles éloignées, ils tirèrent une volée de traits meurtriers, qui ne fit heureusement que peu de victimes parmi les troupes bien organisées de la muraille sud-ouest. Un piquier ynorien blessé, et pas mal de boucliers redécorés, mais plus de peur que de mal, pour cette fois. C’était presque un miracle, vu le nombre de traits tirés : près de deux milliers juste pour cette parcelle de muraille. Le miracle ne durerait sans doute pas, d’autant qu’ils n’étaient pas les seuls ennemis. Il fallait faire quelque chose. Dans la tour derrière la muraille, les deux sorciers de feu bombardaient de boules de feu les deux tours de siège qui avançaient. En vain, cependant, car mis à part de gros impacts noirâtres, elles semblaient tenir bon sans s’enflammer.

    Sur la muraille, Faseilh sembla subitement rassurée que le bouclier cède : elle regarda Silma d’un air apaisé, ne devant pas la suivre hors des murs pour agir, et s’installant au sol, commença à se concentrer, yeux fermés, entonnant en murmurant une douce mélopée. Un murmure face au bruit de la bataille. Ainsi assise, elle était exposée si les ennemis parvenaient à rallier les chemins de ronde. Il faudrait alors la protéger à tout prix. L’armure de l’elfe blanche s’en alla quérir un autre aventurier, où elle serait plus utile que dans son sac. Un acte de grande bonté, qui saurait, sans doute, remarqué.

    Mais les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles sud-Ouest, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Mais face à aucun défenseurs, ils étaient libre d’agir comme bon leur semblait : les golems semblaient trop occupés ailleurs pour agir ici, et aucune troupe n’était présente. Il revenait également aux défenseurs des murailles de les défaire avant qu’ils ne causent quelques dommages ou ne les prennent à revers. Et c’est ce qu’ils tentèrent : sortis de terre, ils se ruèrent à l’assaut des escaliers menant au-dessus de la muraille. Petites créatures, mais aux armes redoutables, et en surnombre par rapport au nombre de défenseurs au corps à corps de cette partie de muraille…


Zone 3 : Murailles Sud-Est (Xël et Azra).

    Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. Et c’est ce qu’ils firent, de toute la force de leur organisation. Thross envoya une cascade d’eau dévaler le long de la muraille pour détremper la neige et la terre sous celle-ci, sans considération pour les piquiers ouessiens qui s’apprêtaient à recevoir la charge des rats géants. Ces vaillants guerriers aveugles ne cillèrent point, bien qu’ils furent désormais embourbés dans un mélange de neige fondue et de terre molle. Trop tard, hélas, pour le but recherché : déjà, les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles sud-est, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Et le combat s’engagea directement avec les épéistes présents pour défendre la brèche de la muraille. Un combat rude et équitable au niveau du nombre : cent contre cent, de petites créatures dangereuses face à des épéistes entraînés. Un coup de pouce ne serait sans doute pas malvenu histoire de minimiser les pertes, bien sûr. L’événement, cependant, freina The’Elem dans sa fuite vers une autre partie de muraille. Il se tourna vers le nécromancien, paniqué :

    « Trop tard, ils sont là ! Je ne puis plus rien pour les autres parties de la muraille. »

    Sa crainte de descendre de la muraille était évidente.

    Sur la tour en hauteur, les deux Cadi Yangin avaient reçu des ordres contradictoires de la part d’Azra et de Xël. Le portail créé aussitôt par Finarfin les dissuada cependant de répondre à l’ordre du nécromancien, et ils firent déferler leur feu vengeur sur la ligne d’engins de siège qui approchaient des portes, à travers le portail magique. Des flammes en continu qui parvinrent à bout d’un bélier et d’une catapulte, réduisant ainsi drastiquement leur nombre, puisqu’ils n’étaient que cinq dans chaque catégorie. Une action notable, mais qu’il faudrait veiller à ne pas trop faire durer, car cela amoindrissait la défense de cette partie de la muraille : si les archers se concentrèrent sur les rats qui chargeaient, ils ne parvinrent à en arrêter que deux avant que ces derniers n’en viennent à patauger dans la boue avec les piquiers. Cela ne sembla guère les gêner, contrairement aux guerriers ouessiens, qui, moins efficaces, ne parvinrent qu’à enrayer la progression que de huit des rats. Quinze de ceux-ci se ruèrent donc à l’assaut des murailles sans résistance, escaladant celles-ci pendant que leurs alliés s’empêtraient avec les piquiers de Nagorin, en bas. Ils furent cependant fortement ralentis par les piques dressées sur les murailles, que déjà les garzoks montés sur leurs dos s’échinaient à frapper de leurs armes. Les rats, arrêtés dans leur élan, pendouillaient désormais aux murailles dans l’attente de la libération du passage, désormais à portée des piquiers ynoriens.

    Mais les arbalétriers ennemis, secondés par des scorpions, se mirent en action également, tel qu’Azra l’avait prévu : deux mille traits furent projetés vers cette partie de la muraille, n causant heureusement aucun dommage pour l’instant, les troupes s’étant protégées à l’aide des créneaux de pierre, tel que le nécromancien leur avait conseillé. Et heureusement : s’ils avaient fait mouche, cela aurait causé quelques problèmes de nombre dans la défense alliée. Sans compter l’intervention de Xêl, qui joua de ses vents infernaux pour retourner les traits ennemis contre eux : ils tombèrent dans la plaine sans danger, blessant même quelques piquiers garzoks au passage. Le vent parvint à déstabiliser les rats retenus sur la muraille, qui chutèrent en bas de celle-ci en écrasant les garzoks sur leurs dos. Aucun ne mourut, mais ils se retrouvèrent coincés avec les piquiers ouessiens, sans plus personne désormais pour les diriger.


Zone 4 : Murailles Est. (Charis et Serpent.)

    Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. À l’image de Serpent, qui usant de ses fluides musicaux créa un double de lui-même, debout sur les murailles, à vue des ennemis. Un leurre unique qui n’était pas bien impressionnant, vu la masse d’êtres assaillant la muraille, mais qui saurait peut-être se montrer utile, le moment venu. D’autres mages s’activèrent ici, à l’instar des Cadi Yangin sur la tour derrière eux qui, sous les ordres de Charis, commencèrent à pilonner les deux tours de siège de boules de feu répétées, ne parvenant pour l’instant pas à les enflammer, et ne causant que des impacts noirâtres contre elles, mais ne s’arrêtant pas pour autant. Peut-être qu’à force, le bois dont elles étaient constituées s’enflammerait et les réduirait en cendre, avec tous les ennemis qu’elles contenaient.

    Bien que lointains encore, l’action conjuguée de Zaria et d’Ibn parvint à créer une vague flamboyante, un mur incandescent devant l’infanterie garzok, les forçant à reculer en subissant quelques pertes dans leurs premiers rangs. Séparés des piquiers, ils ne sauraient leur venir en aide si ces derniers parvenaient à dresser leurs échelles. Un choix était cependant à faire : le duo de puissants sorciers pouvait soit maintenir le sortilège pour que le feu continue de brûler, soit l’abandonner pour passer à autre chose, auquel cas il s’éteindrait vite.

    Semblablement, Charis elle-même fit pleuvoir le feu sur ses ennemis. Un mur de feu se dressa face aux rats, les empêchant de passer vers les murailles. Hélas, la largeur de son mur n’était pas suffisante pour tous les arrêter, et si elle couvrit ainsi du mieux qu’elle put tout le centre de sa partie de muraille, ce ne fut pas le cas des deux extrémités, où huit rats réussirent à passer (quatre de chaque côté). Hélas pour eux, les piquiers de Nagorin, disposés en cordon protecteur, et aidés par le mur de feu, parvinrent à les maintenir au sol sans qu’ils ne puissent grimper sur les murs. Une bataille acharnée naquit entre eux à ces extrémités, sans causer de dommage de part et d’autre pour l’instant, mais ça ne tarderait pas. Une action de retardement plutôt réussie, en soi, même si Charis se rendit compte que les rats géants, s’ils ne passaient pas par le feu, ne le craignaient pas plus que ça. Moins farouches que des chevaux, ils lui faisaient face patiemment, piaillant hargneusement.

    Tout ce feu déversé dans la plaine fit bien sûr fondre la neige, qui se mêla au sol et changea celui-ci en boue hyper liquide, dans laquelle les troupes pataugeraient et glisseraient en arrivant, lorsque le feu serait éteint.

    Mais les piquiers et fantassins n’étaient pas les seuls dangers : les arbalétriers firent déferler leur pluie de traits également. Curieusement, les tirs furent particulièrement centrés sur une silhouette isolée, en évidence sur les murs : le double de Serpent se fit transpercer de nombreuses fois sans ciller, immobile, ce qui réduisit drastiquement les dégâts pris par les alliés sur la muraille. Quelques blessures, seulement, alors que les carreaux dépassaient vingt fois le nombre de défenseurs sur la muraille. Moins, peut-être, puisque Thea’Tol fut de son mieux pour confondre les arbalétriers ennemis de son pouvoir. Tout en lançant ses sorts, il prévint néanmoins Charis :

    « Ils sont trop nombreux : je ne peux perturber qu’une personne à la fois. »

    Un pouvoir puissant, certes, mais limité. Il faudrait l’utiliser intelligemment.

    Mais ce n’était pas tout : les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles Est, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Mais face à aucun défenseurs, ils étaient libre d’agir comme bon leur semblait. Il revenait également aux défenseurs des murailles de les défaire avant qu’ils ne causent quelques dommages ou ne les prennent à revers. Et c’est ce qu’ils tentèrent : sortis de terre, ils se ruèrent à l’assaut des escaliers menant au-dessus de la muraille. Petites créatures, mais aux armes redoutables, et en surnombre par rapport au nombre de défenseurs au corps à corps de cette partie de muraille…


Zone 5 : Murailles Ouest (Sirat, Mathis et Eva)

    Assez vite, un crépitement se fit entendre, léger, et les reflets azurés du bouclier d’anti-magie disparurent des cieux encerclant la cité. Les mages étaient désormais libres d’agir comme bon leur semblait. À l’image d’Eva, qui choisit d’user de ses pouvoirs pour glacer doucement les arbalétriers ennemis. Une fine couche de givre, bien moins meurtrière que contre les esclaves d’Andel’Ys, se posa sur la troupe fort nombreuses des arbalétriers Sekteg, et ralentit leurs mouvements, comme s’ils étaient subitement mous, endormis. Ils ne tirèrent pas pour l’instant, subissant sans réagir les tirs des archers de Fan-Ming, causant quelques trous dans leurs rangs.

    Les Cadi Yangin sur la tour derrière eux qui, sous les ordres de Mathis, commencèrent à pilonner les deux tours de siège de boules de feu répétées, ne parvenant pour l’instant pas à les enflammer, et ne causant que des impacts noirâtres contre elles, mais ne s’arrêtant pas pour autant. Peut-être qu’à force, le bois dont elles étaient constituées s’enflammerait et les réduirait en cendre, avec tous les ennemis qu’elles contenaient.

    Les Esserothéens, en revanche, ne furent pas très efficaces : Arthès secoua la tête vivement :

    « Pas maintenant, non. Arrêter le temps pour de si nombreux être me prend énormément d’énergie. Mieux vaut que je le fasse lorsque ça sera vraiment nécessaire. Quand ils seront au corps à corps, par exemple. Je ne peux me permettre de gâcher ainsi mon énergie pour le moment. »

    Derana, après avoir tenté de contacter les rats, se tourna vers Mathis d’un air désolé :

    « Les rats sont enragés : ils ne comprennent que les ordres de ceux qui les montent. Impossible de communiquer avec eux en l’état. »

    Et le résultat fut flagrant : le cordon de piquiers de Nagorin, hors des murs, bien qu’efficace, ne parvint à enrayer que la moitié des rats, qu’ils maintinrent au sol. Une douzaine se lança malgré tout à l’assaut des murs, ralentis toutefois par la présence de piques sur ceux-ci, que les garzoks sur leurs dos, à portée désormais des piquiers de Fan-Ming, tentaient de briser de leurs armes terrifiantes. Sirat était parmi ceux-là, ayant parvenu à passer les rangs des piquiers pour escalader les murailles, juché sur son rat. Les piques sur les murs empêchaient cependant le passage, et son accession au sommet des murs. Des piques dont il devait se débarrasser au plus vite, s’il ne voulait pas être

    Et ce n’était pas tout : les sapeurs de Vallel, ces creuseurs horribles, parvinrent à rallier leur but : une centaine sortit de terre juste derrière les murailles ouest, à l’intérieur de la cité. Assez peu nombreux, finalement… Mais face à aucun défenseurs, ils étaient libre d’agir comme bon leur semblait. Il revenait également aux défenseurs des murailles de les défaire avant qu’ils ne causent quelques dommages ou ne les prennent à revers. Et c’est ce qu’ils tentèrent : sortis de terre, ils se ruèrent à l’assaut des escaliers menant au-dessus de la muraille. Petites créatures, mais aux armes redoutables, et en surnombre par rapport au nombre de défenseurs au corps à corps de cette partie de muraille…


Champ de bataille (tout le monde qui le voit).

    Le bouclier anti-magie était tombé, et les striures bleutées de la plaine attinrent désormais Fan-Ming, striant aussi l’intérieur de la cité de leurs zébrures inquiétantes, alors que le vrombissement, le grognement profond, résonnait toujours, omniprésent, par-dessus le bruit des troupes et des heurts.

    Les rats étaient partis à l’assaut des murailles, sans parvenir au-dessus pour le moment, même si certaines parties étaient mieux défendues que d’autres. Les piquiers avançaient eux-aussi, secondés par l’infanterie, sauf à l’est où un mur de feu séparait les troupiers des échelles. Ailleurs, le risque que celles-ci se posent vite sur les murs était réel, et les piquiers de Nagorin, déjà bien aux prises avec les rats, ne suffiraient plus pour enrayer la menace. Les arbalétriers ennemis, bien que peu efficaces jusqu’ici, pouvaient faire des ravages.

    Il était temps de faire voir toute la puissance de feu, d’autant que les sapeurs de Vallel avaient réussi à pénétrer l’enceinte de la cité, avec plus ou moins de réussite, selon leur positionnement.

    Finalement, seule la formation où Vallel se trouvait, parmi ses monstres d’Argent Noir, n’avançait guère, flanquée par les rangs de piquiers gobelins.

[HJ : je vous invite à lire l’ensemble de la màj pour voir, selon ce que vous êtes capables de voir, la situation des murailles avoisinant les vôtres.]



[Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes et PNJ) + 0,5 (ôter le bouclier). Mot : 1 bon ! – gotha.
Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (action décisive) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – expédient.
Serpent : 0,5 (introspection) + 0,5 (illusion) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – mirifique.
Xêl : 0,5 (introspection) + 0,5 (lever le bouclier) +0,5 (organisation troupes) + 1 (exploit : balayage) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – scolastique.
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (charge). Mot : 1 bon ! – conspuer.
Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation muraille) + 0,5 (organisation troupes internes) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – éburné.
Mathis : 0,5 (introspection) + 0,5 (levée du bouclier) + 0,5 (organisation des alliés) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – irénisme.
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (CCAJ) 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – piétaille.
Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (prêt d’arme) + 0,5 (tentative de rejoindre la dépouille elficienne) 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – musqué.
Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à l’Etat-Major) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (exploit : retenue des rats) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0. – brûlot.
Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (échos du passé) + 0,5 (pénétrer un dragon) + 2 (bonus longueur). Mot : 0. – frette.
Eva : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus horreur de la guerre) + 0,5 (ralentissement des arbalétriers) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – substrat.
Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Tsukiko) + 0,5 (don de matériel) + 0,5 (proposition à Faseilh) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – Vicissitudes.
Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Thensoor) + 1 (action d’éclat : Midas Style) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0 (pfeuh.) – stère.

HJ : Pour me faire pardonner de mon long retard, les mots comptent triple en bons sur cette màj, et vous avez toute la semaine pour les placer).]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2016 18:36 
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J'entends un léger crépitement et l'instant d'après je sens des flux de magie me traverser comme si un barrage s'était soudain ouvert, libérant un torrent d'eau. L'instant d'après, les sorts pleuvent sur les assaillants, repoussant une partie de la charge. Moi même je parviens à lancer mon sort, sentant une légère brise agiter ma robe avant de se transformer en bourrasque renvoyant les projectiles dans la plaine et renversant les rats qui étaient parvenus à passer les Ouessiens.

Nous avons réussi à contenir la toute première charge mais pour autant nous ne sommes pas tirés d'affaire. La ligne d'infanterie avance avec son lot d'échelles et de tour de siège que certains avaient déjà pris pour cible sans réussir à les arrêter.

D'un coup d'œil circulaire sur les murs adjacents, je remarque qu'aucun rat n'a atteint le sommet des remparts. Bonne nouvelle. Ca devait continuer.

La priorité à présent, c'était de se débarrasser des sapeurs qui avaient creusés leurs tunnels bien plus vite que prévue et qui étaient maintenant en pleine bataille avec nos troupes en bas. Je me tourne vers nos archers:

"Retournez vous pour assister nos épéistes. Il faut se débarrasser de ces créatures ! "

Mais ce manquement d'archer pour protéger nos remparts devait être comblé. Il y avait tant d'ennemis.

J'observe à nouveau ce flot de violence qui vient vers nous. Combien d'entre eux allaient devoir périr avant qu'ils ne renoncent. Combien d'entre nous vont mourir pour y parvenir. Je frisonne à l'idée de devoir tuer tant de personnes.

Même hideuses, ce sont des êtres qui naissent, respirent, mangent, chantent peut être.

Qu'est ce qui les poussent à tant de haine et de violence. Je tourne le regard vers le groupe de créature noir qui reste encore statique. Vallel. Je suis certain qu'il est entre ces horreurs. Si c'est lui la cause de toute cette horreur, je devais l'arrêter. Je le ferais mais il faut d'abord empêcher Fan-Ming de tomber.

Au delà du sentiment de culpabilité et de regret de devoir faire couler autant de sang, j'ai la peur de mourir et la détermination de protéger cette cité et ceux qui s'y sont réfugiés.

Je me tourne vers Fin' et lui adresse la parole assez fort pour qu'Azra puisse m'entendre, nos derniers ordres avaient eu pour conséquences de déstabiliser les sorciers de feu.

"La prochaine vague de rat qui nous charge ou volée de flèche qui fonce sur nous tu les envoies dans les arbalétriers ! Compris ?! Il faut s'en débarrasser !"

Puis je m'adresse à l'ensemble des troupes présentes:

"Préparez vous à accueillir les rats qui passeront ! Ils ne faut pas qu'ils nous atteignent ! Préparez l'huile et les flammes ! Concentrez les tirs de nos armes de jet sur les leurs !"

Enfin je me tourne vers mon homologue Yuiménien:

"Mes méthodes ne sont pas très scolastiques mais je vais essayer d'aider les Ouessiens embourbés ! Je te laisse t'occuper du reste !"

En effet, les Ouessiens étaient empêtrés dans une boue provoquée par le sort d'un Esserothien, les mettant en difficulté contre nos ennemis. J'imagine que je pouvais leur donner un petit coup de main. Une poussée d'air pour les sortir de la terre humide. Un sort qui pourrait peut être se montrer aussi utile pour les troupes qui se battaient à l'intérieur de l'enceinte. Je réfléchis à la manière de le visualiser. Un souffle qui les propulseraient dans leur attaque sans les blesser. Un simple soutien du vent qui agirait avec eux. A la manière d'une voile qui se gonfle pour pousser un navire.

J'imagine alors les Ouessiens et les Ynoriens comme autant de petites voiles que je gonfle à l'aide de ma magie pour les élancer vers leurs assaillants. Me concentrant principalement sur les Ouessiens devant nos murs pour les faire sortir de la boue froide.



(((Tentative d'apprendre et de lancer le sort Poussée d'air : Le vent propulse une cible dans ses attaques, augmentant la puissance de celles-ci. for+2/lvl pour les attaques SA et AA durant [lvl/4] tours, arrondis à l'inférieur, maximum 5. Sur les Ouessiens devant le mur et les Ynoriens dans l'enceinte de la cité.)))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2016 14:34 
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~126~



Souffle bloqué. Vision réduite. Toute mon attention portée sur mon adversaire. Je sens encore la proximité de son énorme bras. Mais j'ai été plus vif. Plus déterminé. J'ai réussi à esquiver son puissant coup, et ma frêle silhouette pulsant d'énergie physique est parvenue à la libérer. Zeste d'incrédulité mêlée de soulagement. Malgré la taille de la créature horrible, le souffle du coup est parvenu à la faire choir face contre terre, dans un son étrangement comique et méprisé. Je l'ai déjà entendu deux fois, cette neige grinçante d'un corps roulant dedans et brisant son harmonie. Mais là, point de roulade. Un plat, d'une tonalité au diapason de l'épaisseur de la chose vivante.

Vivement, je fais un moulinet dans l'air de mon Fang Bian Chan, en chassant les dernières traces neigeuses. La lutte n'est pas encore finie, loin de là. Toutefois, ce bref instant de répit me permet de regagner un peu de sang-froid. De confiance en moi, aussi.

Je suis milicien. Je suis ynorien. Je suis capable de me battre, moi aussi. Ce tas de chair n'a que la puissance physique et la résistance pour lui. Nos allonges sont sensiblement identiques, mais je pense être plus vif que lui. Bénie soit cette petite taille qui m'a causé tant d'inconfort et a suscité tant de moqueries par le passé. Mais c'est là tout le cœur de ce savoir : tout ceci est du passé. Je l'ai enduré et ce que j'en ai compris me sers à ce jour encore. Peu importent les moqueries ou les provocations à présent. Si même le serpent mauve n'a pas su me faire sortir de mes gonds, je doute que quiconque soit en mesure d'y parvenir. Et ce n'est pas cette brute, créature torturée et qui ne devrait pas exister, qui changera cela.

Un mouvement de sa part. Et un autre. À chaque geste, je me sens de nouveau tendu. Méfiant. La chose à plat ventre gratte le sol de ses longs bras, sans se redresser. Elle projette des débris autour d'elle, mélange d'eau glacée et de débris terreux, mais ma position dans son dos m'en protège. Peut-elle seulement parvenir à se remettre sur pattes seule ? Cette bête immonde a l'air stable, capable d'encaisser les coups et de les rendre sans pitié, mais sans doute comme je l'avais deviné, une fois au sol, elle subit son propre poids. Sa masse la dessert. Et les pics lui servant de mains ne lui permettent pas de se relever aisément.

Je fronce les sourcils, avisant la silhouette agitée, se mouvant comme un être vexé d'avoir ainsi été berné. J'ai l'avantage, mais mon coup ne l'a pas blessée outre mesure. Je tends mon arme derrière moi, élevant ma main d'appel à hauteur de mes épaules, et m'efforçant de demeurer souple sur mes jambes.

En combat, toujours s'attendre à l'inattendu, comme la venue d'un autre adversaire ou une réplique soudaine de mon ennemi. Et ce, même s'il doit actuellement sentir se geler ses longues dents sur la neige. Comment cet être de muscles tient dans une telle température, cela demeure un mystère. Que je n'ai pas le temps d'élucider.

Un souffle accompagne une certitude.

"User d'expédients ne permettra pas de te vaincre, n'est-ce pas..."

Je me suis tiré d'une sale situation grâce à cette décharge d'énergie physique, mais il me faut faire plus. Neutraliser la bête et rejoindre la bataille qui fait toujours rage non loin. Le sol, continuellement strié d'un inconfortable bleuté, gronde toujours, écho de la bataille dont je suis tenu éloigné depuis trop longtemps. Il me faut rejoindre mes alliés ! Et vite ! Retrouver Ganko et reprendre une part active au combat ! Fan-Ming compte sur notre arrivée. Nous avons déjà perdu trop de temps ici, et suivi malgré nous les plans de l'ennemi.

Brièvement, je songe à mes compagnons, aventuriers de Yuimen. Que font-ils donc ? Maitrisent-ils la situation ? Ont-ils besoin de moi alors que je suis retenu en un duel au beau milieu d'un champ de bataille ? Les plans tenus secrets de Lothindil ont-ils porté leur fruit ? La seconde diversion a-t'elle aussi bien réussi que la nôtre ?

Ne pas savoir commence à me peser. L'ombre du Dragon mauve plane toujours sur cette plaine tandis que je suis coincé par une seule créature. Un colosse, certes, mais rien en comparaison de ce que mes camarades affrontent. Parviennent-ils à tenir face à la horde de créatures similaires ? Je ne vois au loin que masses mouvantes, n'entends que chocs et vrombissements. Suis-je en train de faire faux bond aux miens en demeurant isolé dans cet affrontement ? La bataille tourne-t'elle en notre faveur ou est-ce le contraire ? Cette incertitude me hante. Je dois faire vite. Regagner ma place. Lutter à leurs côtés.

Ramenant la main vers moi, je canalise une nouvelle fois ma force physique. Ce golem de chair est costaud et résistant. Trop pour être défait d'un simple coup, même bien ajusté. Si je veux abattre cette horreur, ce doit être fait en une seule fois. Et là, c'est l'occasion ou jamais. Elle est vulnérable, son dos de muscles épais offert à mon arme. Asséner un coup sinon mortel, au moins grandement handicapant. Frapper au niveau de la colonne vertébrale, si je peux l'atteindre. Sinon...

Mes yeux violets s'abaissent un peu, avisant l'une des jambes aussi épaisse qu'un tronc d'arbre. L'idée me fait m'assombrir, mais avec une jambe en moins, la bête ne sera plus un problème. Mais la tuer d'un seul coup, en lui infligeant le moins de souffrance possible est idée ancrée en moi. Même si c'est un monstre difforme, qui sait ce que cette créature a pu être autrefois ?

Résolu, je m'avance, agrippant mon Fang Bian Chan à deux mains, et en prenant garde à ses épaisses jambes. Campé sur les miennes, attentif à ne pas recevoir accidentellement un coup de ses immenses bras pointus, je canalise ma force dans tout le haut de mon corps. Choisissant la lame en croissant pour ne lui laisser aucune chance, ma concentration se mue en un grondement guerrier.

Je n'ai qu'une idée en tête : abattre cette créature, obstacle sur ma voie actuelle.

Mon arme fond vers la bête alors que je pousse mes muscles à déployer leur puissance au même instant.

Pour la tuer.




Utilisation de la CCAA Coup colossal au niveau 10.

(1 040 mots )

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Dernière édition par Kiyoheiki le Mar 6 Sep 2016 10:56, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2016 14:57 
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Les éclaires qui parcouraient le bouclier hésitèrent et, finalement, s'élancèrent vers la ville qu'ils traversèrent sans causer de dégât. Néanmoins, la liche pouvait sentir une puissance incommensurable qui montait du sol. Cela dépassait tout ce qu'il connaissait... il ne voyait vraiment pas ce que quiconque pourrait faire...

Mais au moins, le conseiller avait finalement coupé le bouclier.

« Bon, le gotha de la ville veut vivre, finalement... disons qu'on va le leur accorder... Allons-y ! »

Aussitôt, la magie de Thross se déversa... sur des piquiers qu'Azra n'avait pas vus, au pied du mur. Visiblement, ils n'en furent cependant pas incommodés. Il s'agissait des étranges armures impavides qu'il avait entre-aperçus, et elles tenaient leur poste envers et contre tout.

Le feu tomba du ciel, porté à distance par un portail magique de Finarfin, commençant à semer la destruction parmi les armes de siège. Le résultat était largement insuffisant à les arrêter, mais c'était un bon début.

Pendant ce temps, les rats avaient le champ libre. Les archers ne produisirent pas de grand effet sur eux et les piquiers au pied du mur n'étaient pas assez nombreux pour tous les bloquer. Les piques dressées le long du mur parvinrent cependant à les bloquer. À ce moment-là, Xël entra à son tour en action, et une violente rafale de vent rejeta les rats à terre, au milieu des piquiers. Cela se présentait plutôt bien...

Mais alors, le sol gronda et se fendit dans la cour.

« Impossible, ils sont déjà là ! »


Oui, les créatures fouisseuses étaient déjà sous leurs pieds. The'Elem se figea, n'osant descendre, tandis que les soldats Ynoriens se tenaient prêts au combat. D'autres surgirent sous le mur voisin, grimpant les remparts pour assaillir les archers.

Dans la foulée, une volée de milliers de projectiles obscurcit le ciel pour s'abattre sur les remparts... sans succès. Tout le monde s'était mis à couverts à temps. Bon, la situation n'était pas encore critique, mais il fallait frapper sans plus attendre. Le plus inquiétant, était que sa meilleure carte était hors d'atteinte tant que le chemin de l'infirmerie était bloqué. Il fallait donc dégager le chemin au plus vite. Mais d'abord...

« Archers, tirez sur les arbalétriers ennemis ! Piquiers, tenez-vous prêt à accueillir les rats s'ils s'approchent ! Attention, surveillez les tires ennemies ! En cas de tires, criez pour prévenir tout le monde de se cacher derrière les créneaux ! On perdra peut-être un peu en efficacité, mais il est primordial en ce début de bataille d'éviter un maximum de perte ! »

Il se tourna vers Egregor :

« Commencez à faire ce que je vous ai dit : utilisez le sang des ennemis dans la tour de siège pour noyer le sol sous leurs roues et les faire s'enliser. Thross, va l'aider : déverse de l'eau devant elle ! »

Ensuite, il se tourna vers Sawazaka :

« Allez les aider en bas, il faut éliminer sans tarder ces fouisseurs. Ensuite, dès que possible, envoyez la moitié des hommes aider la muraille est. Ils manquent de fantassins. Mais qu'ils n'oublient pas de revenir après, on va avoir besoin d'eux ! »

Dans la foulée, il avait déjà saisit sa pierre de vision et jetait un œil au loin, vers l'armée d'Andel'Ys. Sans surprise, il vit que celle-ci était au prises avec ce qui devait être l'arrière garde ennemie. Le cataclysme venait de là-bas... avaient-ils déclenché le cataclysme prédit par Akouba ? Il fallait espérer que non. Il y avait des éclaires partout, le sol semblait bouleversé... mais pas le temps d'en voir plus.

Enfin, il se tourna vers Rendrak, mais celui-ci n'avait pas besoin d'ordre. Il était déjà dans la mêlée, criant aux soldats avec un rire terrible :

« C'est tout ce que ces dégénérés d'Omyre peuvent nous envoyer ? Des saloperies comme ça j'en boufferais dix au petit déjeuné si j'avais encore un estomac ! Waaaah ah ah ah ! »

Comme une créature sortait du sol à côté de lui, il leva bien haut un pied et l'abattit pour lui écraser le crâne par terre. Pendant ce temps, Xël demandait aux archers d'aider les troupes au sol contre les fouisseurs. Avec une grimace, Azra leur recommanda d'être prudent. Il ne fallait pas toucher d'alliés. Il maintint les ordres pour les archers de son côté des murailles, demandant de tirer sur les arbalétriers ennemis. Comme Xël exhortait tout le monde à se préparer à repousser les rats, un sourire mauvais s’épanouit sur les lèvres du nécromancien.

« Parfait, j'ai un compte à régler avec ces rats, depuis Esseroth... »

Il invoqua alors son pouvoir d'une manière inédite. Il se souvenait vaguement de ce qu'il avait vu en rêve il y a longtemps, de Chandakar tissant des sorts entre eux pour en modifier les effets. Il avait des sortilèges capables de toucher plusieurs cibles après tout... il tenta de se baser sur le flux sombre de la force des ténèbres pour générer non pas une, mais plusieurs mains mortelles.

(Non, pas ainsi, s'exclama Arek, tu dois les entremêler plus intimement. Les mains sombres ne doivent pas suivre le chemin tracé mais faire corps avec lui. Notamment sur le mur est, elles prennent le rempart à revers !)

Azra tenta de rectifier au mieux, créant une succession de flux venant vampiriser la force des rats... mais se changeant vite en mains de morts les écrasant à la merci des piquiers ouessiens. Avec un peu de chance, la force accumulée lui permettrait de venir combattre les fouisseurs... s'il parvenait à imiter l'exploit d'un nécromancien expérimenté.

(((sort combiné niveau 20 : force des ténèbres et main des ténèbres, touche 5 rats en les attaquant et en drainant leur force, Rendrak utilise la CC coup de pied sur un fouisseur, 927 mots)))

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
Le thème d'Azra
David le nerd


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2016 20:04 
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La charge était lancée, une vague noirâtre s'abattit sur les fondations de Fan-Ming. Sirat observa sur sa droite le ressac fuligineux se fracasser dans un vacarme violent. Puis il dut s'agripper fortement à sa monture qui elle-même fonçait sur l'ennemi. Les rongeurs enragés percutèrent de pleins fouet, un rang de piquiers, qui bien que courageux, ne pus retenir une telle folie destructrice. Broyés, écrasé, dans la neige, ils cédèrent rapidement et telle de petit arachnide habile une bonne moitié de la troupe de rats grimpa frénétiquement sur la muraille.
C'est alors que le sol se zébra d'éclair bleuté, les mêmes qui s'étaient arrêtées à quelques mètres des remparts, continuaient maintenant leur course folle vers eux. Le zélote comprit très vite que le bouclier stoppant la magie venait d'être retiré. La conséquence de tout cela allait être une débauche de violence, dont la bête, qui vrombissait déjà sous leur pied, allait se nourrir.

Le destin conspue contre ce monde, soit il en sera ainsi.

La cavalerie de lérot hirsute, puant et fou se trouva bloqué par des piques, dresser à l'horizontale et qui bloquaient leur fulgurante ascension. Sirat n'avait que faire de la victoire de Vallel, mais mourir dans cette position ne lui convenait pas plus. Il s'approcha des pointes et les toucha, s'il pouvait comme les barreaux de la prison, changer leur matière, il ferait d'eux des pâtes molles, de simple brindille inoffensive, s'écartant sous le poids de ses étranges destriers. La magie était revenue, il se concentra sur cela et sur ce picotement, maintenant si familier qu'il ressentait à chaque fois.

Citation:
Utilisation sort rp terre glaise sur les piques les plus proches afin que le rat puisse passé et ses coupains après lui.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2016 21:36 
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Thensoor est toujours aussi prompt à agir, sans rechigner. Alors même qu'il pourrait remettre en cause ce que je lui demande, il semble me faire confiance. Ou plutôt, nous faire confiance, à nous, les aventuriers Yuimeniens. Que voit-il en nous ? Qu'attend-il de nous ? Je ne sais pas et à dire vrai, je m'en fous royalement. Je suis seulement heureux qu'il soit de notre côté, de mon côté. Un allié de choix, voilà ce qu'il est. Et en ces temps de guerre, c'est quelque chose d'inestimable. Bon d'accord, il a pas vraiment la tronche du héros, c'est même plutôt l'inverse, mais quand on a besoin de lui il est là et il sait ce montrer plus qu'efficace. A peine lui ai-je demandé d'envoyer les harpies ou de venir m'aider pour sauver la reine que les fières créatures ailées ont déjà envahi les cieux et que comme à son habitude, il sort de nulle part pour emmener la courageuse souveraine avec lui. Cette femme est formidable et mérite tout mon respect et je suis heureux qu'elle soit maintenant saine et sauve. J'aurais aimé lui dire deux ou trois mots, mais mes mains entre en contact avec le sol et je n'ai pas le temps.

Pas le temps, car en face de moi, le spectacle est surprenant. Je m'attendais à un effet du genre, mais ça n'en reste pas moins déroutant. D'un seul coup, la terre se transforme en or. Bien plus que je ne l'imaginais. A dire vrai, c'est toute le zone du séisme qui vient de changer en ce métal précieux. Recouvrant tout sur son passage, la vague de magie ne fait aucune distinction. La terre, les corps des arbalétriers, les bottes du pauvre Heartless, tout se retrouve figé et...le séisme est stoppé. Un souci de moins pour nos cavaliers. Une réussite, une véritable réussite, bien plus grande que prévu. Lentement, je sens une pointe de fierté pointer au creux de mon estomac et je ne peux pas retenir un mince sourire de satisfaction. D'ailleurs, c'est souvent dans ces moments là que les héros de conte sorte une petite phrase, une petite strophe pour marquer le coup. Me sentant inspiré, je décide de me prendre au jeu. Après tout, je serai l'archer qui aura transformé les plaines en or ! Et même si personne ne m'écoute, je peux bien devenir, l'espace d'un instant, ce héros que je rêvais d'être étant jeune. Me relevant, je prends le harpon du borgne en main et, le pointant vers le ciel devant moi je m'exclame.

« Par centaines nos ennemis sont morts
Pour linceul ils ont reçu la terre
Et comme cercueil quelques stères d'or
Pour notre gloire, pour qu'Aliaenon prospère. »


Un frisson d'aise me parcourt l'échine. C'est peut-être complètement égocentrique, mais ça fait un certain effet, je dois l'admettre. Même si personne ne m'a entendu, même si personne n'est là pour en témoigner et transmettre ces quelques mots, même si la bataille bat toujours son plein et que la victoire est loin d'être acquise, je m'autorise quelques secondes de bonheur pur. Franchement, c'est le pied.

Mais bien vite, la rumeur des affrontements me ramène vers la triste réalité. Vers le chaos ambiant. Derrière moi, une mêlée des plus bordéliques. Des cavaliers massacrants des piquiers et les créatures dégueulasses de Vallel, des fantassins se battant contre leurs homologues garzoks, des archers fléchant tout ce qui pouvait se trouver à leur portée, des harpies déchiquetant tout ce qu'elles pouvaient. Partout, des corps tombaient, des cris de douleur, de rage ou d'encouragement retentissaient. Et je suis là, comme un glandu, incapable de faire quoique ce soit. Honnêtement, c'est pas avec mon arc et quelques flèches que je vais réellement pouvoir changer le cour des choses, il faut que je trouve un autre moyen de me rendre utile. Mais où ? Comment ? Sur le champ de bataille, c'est foutu, c'est clair. Je ne vois pas assez bien la situation pour donner le moindre ordre et Astidenix, qui se bat comme un forcené, broyant littéralement ses adversaires, fait sans doute un bien meilleur chef de guerre que moi. Je pense donc que la situation est sous contrôle ici pour le moment. Mais alors qu'est-ce que je peux bien faire bordel ? Naral ! Où est cet enfoiré de reptile mauve. Regardant en direction du ciel, je le vois. Décrivant des cercles à bonne distance du sol. Qu'est-ce qu'il peut bien foutre ? Il n'a pas l'air de vouloir attaquer. Est-ce qu'il se chie dessus parce qu'on est en train de prendre l'avantage ? Espérons que non, parce que ça serait franchement dégueu pour nous autres. La merde, on y est déjà plongé assez profondément, pas vraiment envie qu'il en rajoute une couche. Mais toujours est-il qu'il est bien trop haut pour que je tente quoique ce soit. Fais chi...Ça me gonfle ! Le seul problème restant semble être les grondements qui continuent de se faire entendre. Ces grondements qui proviennent de sous la terre et qui ont commencé quand ces stries bleues ont recouvert les plaines. Je ne sais pas ce qu'il y a là-dessous et je n'ai pas vraiment envie de le savoir. Il faut trouver un moyen pour que la chose qui arrive à produire des cris aussi flippants reste bien sous terre et retourne pioncer. Réfléchissons.

Les cris ont commencé quand ces veines azures sont apparues. Elles ont fait irruption peu de temps après mon duel magique avec Naral. Si seulement j'avais pu voir ce qui se passait à ce moment, là solution me paraîtrait sans doute bien plus évidente. Mais là, il faut que je réfléchisse. Encore. Toujours. Que j'observe ce qui se passe autour de moi, que je fasse attention au moindre petit détail. D'ailleurs...Pourquoi le borgne est parti par là-bas ? Concentrant ma vue sur son objectif, je tombe pile au bon moment. Alors que mes yeux grossissent la scène et le rende plus visible, je peux le voir se faire propulser en arrière dès l'instant où il pose la main sur la fusée d'une épée, visiblement plantée dans le sol. A bien y regarder, cette lame semble être à l'origine des stries bleues, je comprends donc ce qu'il a essayé de faire et c'est plutôt malin. Mais il y a encore une ou deux chose qui me perturbent, comme cette main qui semble sortir du sol. La couleur de la peau, l'épée, les vêtements, j'en suis persuadé. C'est la main de Lothindil, la Massacreuse de Garzok, puissante géomancienne. Visiblement, elle a du sous estimer les effets de la magie sur Aliaenon et s'est retrouvé piégée par sa propre magie. Elle connaît donc de nouveau les affres de la mort et je ne peux m'empêcher de me demander où son âme, enfin ses âmes, se trouvent. Je comprends mieux où sont passé les arbalétriers maintenant...mais la perte n'en reste pas moins terrible. Enfin...pas le temps de se morfondre, une autre abomination est en route et je me demande si je peux faire mieux que Heartless. J'en sais rien, mais peut-être qu'à nous deux, on finira par trouver une solution. Il faut juste que je me rendre là-bas le plus rapidement possible et pour ça...je ne vois qu'une solution : Thensoor.

Il va finir par en avoir ras le bol le pauvre. A chaque fois que je m'adresse à lui, c'est pour qu'il transporte quelqu'un, comme une vulgaire mule. Je jure que si on s'en sort vivant et que l'on gagne cette foutue guerre, je saurais le remercier comme il se doit. Mais pour l'instant, je ne peux pas me permettre d'avoir de tels scrupules. J'ai besoin de lui. Et donc, encore une fois, je me concentre sur la pierre bleue qui se trouve dans mon carquois, pendant qu'encore une fois, je visualise la sale trogne décharnée de l'archisorcier squelettique.

(Thensoor, je suis vraiment navré, mais j'ai encore besoin de vous. Il faut que vous veniez avec moi auprès du borgne. On doit faire un truc pour la chose qui grogne sous terre. Et c'est là-bas, près de l'épée que ça se joue. Ah, et merci pour la reine Sheeala.)

J'espère plusieurs chose maintenant. Premièrement, que Thensoor ne soit pas trop frustré de ne servir qu'à faire voyager des clampins dans mon genre. Deuxièmement, que Naral reste bien sage là-haut pour le moment. Ca nous enlève temporairement une sacrée épine du pied et c'est très bien comme ça. Troisièmement, pouvoir faire quelques chose pour cette arme plantée dans le sol et cette foutue bestiole qui semble être attirée par elle. Je ne sais toujours pas ce qui est sur le point de débarquer et je n'ai toujours pas envie de le savoir. Les emmerdes du genre dragon, bestioles géantes et difforme ou quoique que ce soit qui s'en rapproche, ça va bien, mais il faudrait commencer faire dans l'original. Pourquoi il faut toujours que des monstruosités se mettent en travers de ma route. Est-ce qu'un jour je vais avoir le droit à un peu de repos bordel ? Enfin, au moins je peux pas dire que je m'ennuie...

Bordel !

(1508 mots. Message à Thensoor 50 mots.)

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2016 22:34 
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Un crépitement se fit entendre et dans ses veines, le shaakt sentit la magie s'écouler librement dans tout son être, il se gorgea de sa propre puissance et il comprit finalement que son pouvoir était bien plus grand que la fois où il l'avait découvert accidentellement à Khonfas. Le bouclier anti-magie avait été finalement levé, un bonheur tout comme une malédiction, car il savait que Vallel avait en sa possession des mages et surtout sa propre magie qui lui permettait de contrôler les corps. De plus, l'humoran était sans nul doute dans les parages, rien que de voir son épaisse fourrure lui donnait de l'allergie, malheureusement Endar ne le vit pas dans la troupe qui donnait l'assaut sur la muraille Sud-Ouest.

Il espérait que sa carcasse était en train de pourrir suite à l'échec cinglant d'avoir failli à sa mission auprès de Vallel mais en son for intérieur, il sentait que Zewen, Dieu des Dieux et Maître de leurs destins, allait finir par les réunir pour un ultime combat, combat qu'Endar allait sans doute perdre mais non sans ensevelir son précieux ennemi sous les gravats. Fébrile et sous le coup de l'adrénaline, il décocha sa flèche avec les cinquante archers sous ses ordres presque exclusivement puisque Silma ne semblait pas décider à vouloir commander les troupes.

(Par Phaïtos, dire que je me bats pour l'avenir d'un peuple humain, des ynoriens de surcroît, jouez double jeu me vaut des alliances douteuses !)

Sa flèche descendit en piquet et transperça l'œil et le cerveau du rat mutant tout comme quatre autres flèches tandis que les autres les blessèrent sans pour autant les arrêter. Le feu ne les faisait même pas douter une seule seconde d'ailleurs. Il ne fallait pas être un génie militaire pour se rendre compte que les créatures de Vallel dans leur intégralité étaient dépourvues de toute émotion dont la peur. Vingt gros rats puants rencontrèrent les défenses ouessiennes, les piquiers ou plutôt les armures animées à distance réussirent à en bloquer quinze tandis que les cinq derniers commencèrent à monter le long de la muraille sans pour autant parvenir au sommet, bloqués à la verticale par les piques.

Les rats n'effrayaient pas le shaakt, ils les avaient pris pour cible pour tester la fiabilité des archers ynoriens et leur capacité non seulement à lui obéir mais aussi à toucher une cible mobile. Le danger venait surtout d'ailleurs. Des tours de sièges approchaient, les piquiers garzoks également munis de leurs longues échelles de métal, ces derniers subissaient sans faiblir les tirs des balistes. Endar avait voulu briser leur formation mais il vit que leur trop gros nombre allait demander une plus grande puissance, une puissance qu'il gardait bien sagement pour l'instant, jouant ses cartes et ses stratégies sans céder à la panique et à l'empressement imposé par les vagues d'ennemis. Ce qu'il ne vit pas venir était les tirs des arbalétriers et il jura lorsqu'il entendit les sifflements caractéristiques dans l'air.

Par miracle, seuls les boucliers prirent de plein fouet les deux milliers de carreaux même si un ynorien a été légèrement blessé par l'un d'eux. Derrière eux, il en avait presque oublié la tour occupée par deux sorciers de feu qui bombardaient les tours qui avançaient inexorablement. Seuls quelques impacts noirâtres apparaissaient mais elles ne s'enflammèrent pas pour autant, des plaques de fer ou d'acier devaient garnir les tours à certains endroits.

Les tours pouvaient approcher, Endar avait déjà pensé à s'en servir au détriment de l'ennemi mais les arbalétriers lui posaient problème, apparemment la catapulte ne pouvait viser que les ennemis en contrebas des murailles, elle était donc inutile jusqu'à ce que piquiers, épéistes et tours de sièges soient à portée. Comble de l'horreur, les sapeurs fabriqués par Vallel sortaient de terres comme autant de vilains navets et se ruaient à l'assaut des escaliers.

- Bravo messieurs, continuez à faire du bon boulot pour bouter hors de nos murailles cette vulgaire piétaille ! La catapulte visera les tours de sièges et les autres engins de sièges dès qu'ils seront à portée de tir, portez de l'huile pour enflammer le boulet ! Piquiers, si les rats sont à portée de vos lances, n'hésitez pas et visez la tête ! Méfiez-vous des arbalétriers, si vous les voyez finir d'encocher, adoptez un mur de bouclier, chacun de vos boucliers doit chevaucher celui du voisin pour boucher les failles de la défense !

- Archers, oubliez les rats et concentrez-vous sur les horribles bestioles en contrebas, visez au niveau du crâne ou sous la trachée, pensez à enflammer vos flèches ! Les balistes viseront les arbalétriers, enflammez les projectiles et faîtes un carnage !

Il se retourna et vit la tour, faisant des signes aux deux mages de feu, puis indiqua les créatures au contrebas, le shaakt espéra qu'ils comprendraient de viser en priorité les sapeurs. Pour plus de sécurité, il préféra donner un autre ordre aux troupes qu'il commandait avec le capitaine.

- Que quelques hommes aspergèrent d'huile les escaliers et y mettent le feu si les sapeurs décident de nous rendre visite ! Notre victoire est la seule fin possible ! Simaya, amplifiez légèrement ma magie, je vais leur montrer une nouveauté !

Pour une fois, il n'eut besoin d'enflammer sa flèche et il était le seul archer à tirer sur les arbalétriers mais sa flèche n'était pas enduite de ki cette fois-ci. Le ki irradiant encore son corps pour l'aider à viser correctement, il concentra ses fluides dans sa flèche. La magie comme un lion sorti de sa cage s'échappa de ses mains et il tenta de modeler ses fluides pour les mêler au corps fuselé de la flèche et en particulier à sa pointe en acier. Il mêla tout d'abord ses fluides d'eau à la flèche ressentant toute la puissance de l'élément aqueux s'ajouter à la puissance destructrice de la flèche puis ses fluides de terre prirent le pas et il fit en sorte de réguler le flux dans le projectile pour ne pas que ça lui explose en pleine figure. Il songea que c'était un peu la même chose que d'imprégner sa flèche de son énergie intérieure mais en plus dangereux, il tenta de dompter la magie sauvage qui se mêlait à la sienne et à lui montrer la voie de la destruction non de ses troupes ou de sa personne, mais bien celle de ses ennemis. Lorsqu'il pensa être prêt, il tira sa flèche emplie de magie en direction de la troupe nombreuse d'arbalétriers.

(Voyons-voir comment des sektegs gèrent à la fois des tirs de baliste enflammés et une explosion magique...)



[HRP: Tentative d'apprentissage et d'utilisation au lvl 10 du sort archer-mage:
Obus magique : L'archer-mage concentre dans son projectile un énorme amas de fluide, qui explose avec violence à l'impact (magie +0,75/lvl, dégâts sur une zone circulaire de diamètre [niv du sort]m)
- Catapulte vise les tours et engins de siège une fois à portée, les archers visent les sapeurs avec leurs flèches enflammées, les piquiers forment un mur de bouclier et tentent de tuer les rats s'ils sont à la portée de leurs lances
- Ordre de verser de l'huile dans les escaliers et de l'enflammer pour éviter la venue des sapeurs
- Ordre aux mages de la tour de brûler les sapeurs. ]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 17 Aoû 2016 22:07 
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Mon saut dans le ciel va loin, à l'aveuglette, et très rapide, limite trop pour pouvoir viser correctement ma cible. Mais il faut croire dans son instinct et mon âme double parvient à trouver le corps en vol du dragon mauve. Dès que je pénètre le corps de Naral Shaam, des images me parviennent, que je ne contrôle pas. Une jeune fille aux yeux d'or dans un temple effondré, une elfe blanche. Elle est liée à Naral Shaam, aucun doute n'est possible, ce sont les mêmes yeux, le même regard.

(Où est-elle ? Qui est-elle ?)

Le décor change, une grotte ou un temple à nouveau, sombre, contrastant avec le précédent. Des êtres en profonds capuchons mauves sont alignés. On dirait des mages ou des prêtres d'ailleurs. Cette dernière intuition se confirme en voyant un autel, immense. Nous sommes donc dans un temple, dédiée à qui ? Un dragon trône sur cet autel... Quelle idée étrange... Serait-il la divinité qu'implorent les prêtres ou un sacrifice ? Je ne peux m'empêcher de le comparer à celui que j'essaye de voler. Ses yeux sont noirs et ses écailles sont aussi plus sombres, plus proches du pourpre que de l'améthyste de Naral.

C'est la voix de ce dernier d'ailleurs qui vient s'imposer sur ce tableau. D'après lui, je lui ai donné le moyen de me vaincre. Tant mieux si c'est ce qu'il croit il n'en est plus que vulnérable. Car rien n'est pire que l'excès de confiance quand on part dans un duel de volonté.

Mais soudain, je deviens la douleur. Je meurs de douleur, même si c'est impossible car je ne suis déjà plus qu'une simple âme. La matriarche avait raison, deux âmes dans un seul corps, à moins de trouver la paix, je ne peux rien faire. Mais la douleur m'aveugle, j'ai l'esprit paralysée. Je ne veux pas perdre... Je ne veux pas... la... perdre. Si elle part, je ne suis plus rien. Tous ces sacrifices auront été vain, je ne veux pas, je ne peux pas la perdre. Yuimen ne me le pardonnerait pas, Yuimen me fait confiance; c'est pour ça qu'il m'a confiée Astinor. Mon âme hurle, mais mon cri de douleur qui doit vriller le cerveau de Naral se mue en cri de désespoir, en cri d'amour d'une certaine manière. Non pas un amour charnel, mais l'amour qui unit deux jumeaux, un amour peut-être plus fort encore; car plus que des jumeaux, nous sommes des siamoises.

"Astinoooorrrrrr !!!!"

Je l'agrippe mentalement, j'ai besoin d'elle et c'est maintenant que je le réalise. Elle n'est pas juste un outil de plus offerts par Yuimen, elle n'est pas juste une rustre brutale; elle n'est pas non plus juste une manieuse de sabre d'exception capable de me sauver la vie face à des adversaires plus aguéri que moi. Non, Astinor est plus que tout cela et je veux qu'elle le sache. Car, alors que je risque de la perdre, je réalise qu'elle est une âme soeur qui va me guider vers un destin qui m'échappe encore.

"Apprends-moi, Astinor ! Apprends-moi et ensemble nous gagnerons ta liberté !"

Il faut que je lui montre que je tiens à elle, il faut que je répare mon erreur. Pour cela, il me faut un corps neuf, pour cela il me faut un corps puissant, capable de supporter son art du combat, ma magie et nos deux âmes réunies; il me faut un corps de qualité et le seul que je vois ici, c'est celui de ce maudit dragon mauve ! Mon désespoir et mon amour se muent alors dans une colère et une haine sans borne.

"Tu n'as rien compris Naral. Cette lutte sera comme la frette d'une bêche, elle nous liera définitivement. Elle est mon soutien, je peux compter sur Astinor. Alors que toi, qui peut compter sur un être aussi faible, incapable de protéger sa soeur ? Parce qu'elle est morte, n'est-ce pas ? Le dragon mauve, l'autre aux yeux noirs, il te la prise, comme tu cherches à m'arracher Astinor, hein ?"

J'y vais au culot, les informations que j'ai ne sont pas claire et très partielles et je m'essaye à la manipulation quasiment pour la première fois. J'espère avoir réussi à décoder correctement les images que j'ai pu puiser dans son esprit, tout en continuant à farfouiller, à la recherche de nouvelles informations à exploiter contre mon adversaire. Je ne me laisserais pas faire, la douleur qu'il m'a fait subir est trop vive pour que j'ai envie de la revivre et je tiens trop à Astinor pour la perdre...


(((812 mots.

Début du bras de fer avec Naral...)))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 19 Aoû 2016 18:23 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
En haut de la porte, tous avaient acquiescé à ses ordres. En bas, il en fut de même. Un messager s'activa immédiatement, les troupes s'organisèrent, répondant à ses directives, et bientôt tous avaient une tâche à accomplir, un poste à rejoindre.

C'est à ce moment là que le chaos débuta. Le bouclier d'anti-magie tomba, ce qui était indéniablement une bonne nouvelle, mais, chose que n'avait pas vu venir Alistair, les éclairs bleutés reprirent immédiatement leur chemin, zébrant l'entièreté de la ville, sûrement jusqu'à la montagne. Et, presque tout de suite après, d'autres fissures apparurent. Mais celles-ci n'étaient pas magiques : à une vitesse absolument prodigieuses, les créatures de Vallel arrivaient. Le voleur l'avait compris immédiatement, contrairement aux chevaux qui, alarmés par les tremblements sous leurs sabots, commençaient à paniquer de manière inquiétante.

« Ils arrivent ! » cria l'assassin. « Contrôlez vos chevaux ! »

Mais il n'avait pas terminé sa phrase que les créatures sortaient du sol, finissant d'effrayer les montures des cavaliers Ynoriens, qui ne parvenaient pas à les calmer à temps pour faire face à cet assaut. Immédiatement après leur sortie de terre, les affreux monstres s'attaquèrent aux soldats, profitant de la confusion pour tuer, et les chevaux tombèrent très rapidement. Elles étaient encore plus monstrueuses de près : de longues lames semblables à des mandibules uniques en guise de bras, un corps difforme, une tête ridicule et une queue presque aussi grosse que le reste du corps, ils semblaient aussi grotesques qu'effrayants, et leur petite taille n'arrangeait rien.

« Concentrez vous ! » s'énerva le voleur auprès des cavaliers. « Vous voulez tous finir égorgés par ces monstres éburnés ? Descendez de cheval et combattez à pieds si vous n'êtes pas capables de les calmer ! »

Mais à peine avait-il terminé ses ordres que deux autres créatures sortirent du sol, presque juste devant lui. Et elles ne mirent pas longtemps à le prendre en intérêt, lui faisant face avec des intentions belliqueuses plus d'évidentes. Alistair jura, attrapant ses deux dagues d'un même mouvement. Maintenant qu'il la connaissait, il pouvait ressentir l'influence néfaste de la lame sombre dans son esprit. Elle criait sa soif de sang. Imperceptiblement, pour l'instant, mais il savait qu'il n'aurait pas d'autre choix que de la satisfaire s'il voulait la remettre à sa place. Alors il la satisferait.

Mais déjà il pouvait appréhender le chaos autour de lui. Les carreaux volaient sur les murailles voisines, et d'autres créatures sortaient du sol devant ces mêmes murs. L'armée devait être devant les portes, déjà, et il lui faudrait certainement remonter bientôt. Il devait finir ce combat rapidement s'il voulait mener l'assaut sur tous les groupes prenant en grippe les autres murailles, dépourvues de fantassins, et ensuite remonter à son poste d'observation, là où la vraie bataille l'attendait. Aussi voulait-il en terminer immédiatement.

C'est dans cette optique qu'il rassembla l'énergie qui dormait au fond de lui. Cette formidable énergie qu'il avait appris à contrôler. Ces créatures semblaient terrifiantes, mais elles étaient petites, peu musclées, misant probablement sur leur vivacité. Mais lui aussi savait être vif. Son énergie se répandit dans son corps, brut. Il en avait libéré le plus possible, tout ce qu'il saurait manipuler en une seule attaque. Alors il la concentra. Dans les muscles de ses jambes, d'abord, juste assez pour améliorer la qualité de ses appuis, pour améliorer sa vivacité au combat. Dans les muscles de son dos et de ses bras, ensuite. Tout ce qui restait. Mais cette force n'avait pas pour but d'améliorer sa puissance, non. Juste sa rapidité. Il les surclasserait en vitesse et irait les trancher tous deux avant qu'ils n'aient eu le temps de bouger. Son énergie parcourut tous ses membres pour venir délier ses muscles, pour venir les renforcer pour leur donner une vitesse prodigieuse, une vitesse inhumaine. Dans son esprit, il voyait les mouvements qu'il devait exécuter. Il voyait à quelle vitesse et avec quelle précision il devrait frapper. Et alors il relâcha finalement son énergie, brut, pour activer tout son potentiel. Il s'avança vers eux à grande vitesse, dagues en mains, et les attaqua tous deux en même temps, visant leur gorge.


(((688 mots)))
[Tentative d'apprentissage et d'utilisation de la CCSA Les Cent lames au lvl 12 avec répartition des coups sur les deux créatures]

(Les Cent lames : Pendant un laps de temps très court, les muscles du combattant vont atteindre leurs limites, ce qui va lui permettre d’accélérer ses mouvements jusqu'à ce que l’adversaire voie une centaine de lames devant lui. Permet de donner [lvl/4] coups simples d'affilée en un seul tour, minimum 2, maximum 5, for+0/lvl)
Condition : Avoir au moins une lame SA (Poignard, dague,...))]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Dim 21 Aoû 2016 18:57 
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Inscription: Ven 25 Oct 2013 15:44
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Localisation: Quête 30 : La Chute d'Aliaénon | Nagorin
Le bouclier semble se désactiver. Les étranges reflets disparurent subitement devant mes yeux concentrés. Mon sort fait effet. Une petite vague de froid recouvre les arbalétriers. Les voilà comme endormis. Leurs mouvements sont ralentis. Leurs capacités de réflexions, déjà minimes, le sont aussi je pense. Voilà une bonne chose de faite. Je ne me sens pas particulièrement fatigué, tant mieux !

Une douzaine de rats s'avancent. Ils sont en train d'escalader les murailles, comme à Esseroth. Il ne faut pas qu'ils passent. Les Garzoks qui les chevauchent sont censés assurer une sécurité minime en haut des murailles, afin que les échelles ne soient pas repoussées immédiatement. Si on arrive à neutraliser les rats dès le début, ça sera une bonne chose de faite.
Les piques positionnés dans la muraille semblent gêner momentanément leurs ascensions. Il me faut agir rapidement. Je tente de me reconcentrer le plus rapidement possible afin de lancer un nouveau sort.

Je sens que dans mon dos ça s'agite. Je me retourne rapidement. Assez vite pour avoir le temps d'apercevoir d'ignobles créature sortant tout droit d'un cauchemar. Horrible surprise.

« Piquiers, couvraient mes arrières et les vôtres. Renvoyez dans les enfers ces monstres ! La déstabilisation est le substrat de leur tactique, ne vous laissez pas surprendre ! »

L'ordre et l'information passée, je me tourne vers les rats, avec une petite idée en tête.
Les ignobles montures devraient avoir bien du mal à grimper sur de la pierre glacée. Ainsi, voilà mon idée : Tenter de recouvrir la muraille d'une couche de glace. Pas assez pour l'endommager à cause d'un surplus de poids, mais suffisamment pour bien emmerder nos ennemis.
L'idée trouvée, j'imagine lentement l'effet de mon sort, afin d'être sûre qu'il agisse comme prévu. Je me concentre, les yeux rivés sur ma cible. Je suis un peu en biais, j'espère que cela va le faire tout de même. La distance ne devrait pas poser un problème. J'espère juste que la glace va se placer correctement sur la pierre.

Je sens mes fluides magiques s'accumuler dans mes paumes. Comme si je tenais deux petits glaçons à la température extrêmement faible. Cela me picote un peu.
Je pense que c'est bon. Je tente donc de lancer mon sort.

Nous verrons bien.

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Hawke, Sindel, Chevalier du Chaos
Baratume, Humain, Coureur des Plaines


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2016 20:46 
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Inscription: Jeu 18 Déc 2008 03:51
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Localisation: Quête 34
Ces gemmes de vision s’avérèrent une vraie bénédiction. Peu de temps après que j’eus transmis mon message au conseiller via celles-ci, j’entendis un crépitement léger. Puis les reflets azurés du bouclier anti-magie disparurent des cieux de Fan-Ming. La magie pouvait enfin avoir cours.

Ainsi, le sort de la jeune Eva fit mouche et une fine couche de givre se posa sur la fort nombreuse troupe d’arbalétriers Sekteg. Leurs mouvements ralentis, ils subirent les tirs de nos archers, trop mous et endormis pour réagir.

Les mages bombardèrent les tours des sièges ennemis de leurs boules de feu. Les engins ne prirent pas feu, mais le bois noirci indiquait que sa température avait augmentée. Je me tournai donc vers les mages de feu et leur criai :

« Beau travail messieurs. Poursuivez vos attaques sans relâche en visant les parties déjà noircies de ces engins, jusqu’à ce qu’ils prennent feu. »

Je savais d’expérience qu’il nécessitait trois conditions pour obtenir des flammes, mon père les réunissait sous l'appellation : triangle de feu. Pour la naissance d’un feu, on devait lui fournir un comburant, dans ce cas-ci l’oxygène très disponible puisque nous étions à l’extérieur, puis un combustible, ici le bois des engins et enfin la température d’ignition. Le bois ne s’enflammerait que lorsqu’il aurait atteint une température donnée. Son noircissement indiquait déjà une certaine augmentation de température, nous étions donc sur la bonne voie, il suffisait de poursuivre.

À ma demande, Arthès secoua négativement la tête. Arrêter le temps pour tous ces ennemis en même temps exigeait trop d’énergie d’un même coup. Il suggéra plus tôt d’agir lorsque les combattants seraient au corps à corps !

Je lui fis donc un sourire encourageant avant de poursuivre :

« Soit, vous êtes le meilleur placé pour savoir quand et comment agir, je fais entièrement confiance en votre jugement. Malgré le bon travail de nos alliées travaillant en bas de la muraille, certains rats réussiront à gravir la muraille et attaquer nos archers et nos piquiers. Je crois que vous pourrez à ce moment arrêter, comme vous le suggérez, le temps à ces orques et leur monture, facilitant le travail des piquiers qui se trouvent en difficultés »


D’un air désolé, Derana me fit part de ses tentatives de communiquer avec les rats. Ces derniers, enragés, ne comprenaient que les ordres de leur cavalier, il lui était impossible de communiquer avec eux.

« Ce n’est pas grave, on va trouver autre chose ! » Lui dis-je d’un ton encourageant.

Je fus bien naïf de croire que les animaux du clan ennemis nous obéiraient ainsi.

(Mais… Fan-Ming doit abriter son lot d’animaux elle aussi !)


Une idée venait de germer dans mon esprit et je m’empressai à en faire part à la jeune femme.

« Vous pouvez entrer en communication avec des animaux qui ne sont pas nécessairement dans votre champ de vision ? … Les oiseaux ! Il doit certainement y en avoir dans cette ville. Si vous pouvez communiquer avec eux et leur faire comprendre que leur habitat est en danger, peut-être accepteraient-ils de voler jusqu’à nos ennemis rats afin de leur picorer les yeux de leur bec pointu. »


Les piquiers au sol furent très efficaces, mais la moitié des rats réussirent malgré tout à se rendre jusqu’à la muraille tentant de l’escalader. Mais au même moment. j’entendis du bruit provenant de derrière la muraille dans notre dos. Je me retournai vivement pour voir la terre bouger et en sortir d’horribles créatures de tailles légèrement supérieures à un mètre. D’une peau trop blanche sûrement due au manque de soleil, leurs membres antérieurs se limitaient à deux énormes pinces, idéal sans aucun doute à non seulement creuser le sol, mais aussi à empaler un éventuel ennemi, nous en l’occurrence. Munis de leurs yeux globuleux rouges, ils se ruèrent immédiatement vers l’escalier qui les mènerait à nous.

Plus rapide que moi, Eva, ordonna aux piquiers de s’y rendre afin de surveiller nos arrières pendant qu’elle et les archers s’occuperaient du devant.

« Vous avez une bonne idée, Eva, cependant, on ne peut envoyer tous les piquiers vers les créatures. Aidé de Liber, cinq piquiers me seront suffisants. »

Cela dit avant de partir vers l’escalier, je jetai un coup d’œil par-dessus la muraille et c’est là que j’aperçus Sirat monté sur un rat. Je ne détestais pas cet homme, mais j’avais eu un aperçu de ces pouvoirs, et puisqu’il faisait partie des ennemis désormais je devais tout faire pour nuire à son avancée.

J’hélai donc les archers de Fan-Ming :

« Archers, je veux que la moitié d’entre vous continiuez à attaquer les archers ennemis de vos flèches enflammées afin de profiter de leur engourdissement. Pour la vingtaine d’autres, ceux à proximité des rats, attaquez-vous à la douzaine de rats qui grimpent la muraille. »

M’adressant à deux archers non loin de Sirat, je leur ordonnai :

« Attaquez ce rat qui porte l’humoran. Ce dernier est très puissant. Enflammez sa monture, il faut à tout prix stopper son avancée. Sa monture morte, il chutera au sol. »

Sans perdre une seconde, je poursuivis :

« Piquiers ! Attaquez sans hésiter les cavaliers orques qui sont à votre portée, la survie des archers et la nôtre en dépend. »

Eva semblait se concentrer sur un sort de glace, je ne voulus la déconcentrer.
Je choisis donc cinq piquiers, ceux les plus loin des rats et je fis signe à Liber de me suivre. Tout en me dirigeant au pas de course vers l’escalier, je lui donnai mes consignes, ainsi qu’aux piquiers.

« Une fois en haut de l’escalier, je vous demande Liber d’utiliser votre pouvoir d’impact explosif sur ces infâmes créatures qui tenteront de le gravir. Un piquier sera à votre droite. Pour ma part, je me tiendrai à votre gauche afin de ne pas subir l’impact de vos attaques et aussi pour vous protéger des créatures pendant que vous vous concentriez sur vos attaques ou pendant vos moments de récupération. Les quatre autres piquiers feront une ligne derrière nous, prêt à intervenir. »


Cela dit, une fois arrivée au sommet de l’escalier, je pris position et je dégainai mon sabre denté près à décapiter la première bestiole de sous-sol qui serait à ma portée !

((( 1035 mots )))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2016 12:15 
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Localisation: Fan-Ming
Dans le vrombissement de l'armée qui approchait, un frisson, une tension et soudain un éclair qui fusa en mille reflets nacrées dans le ciel autour de nous, avant que quelque chose céde, une pression latente que je n'avais pas identifiée jusque là. Je sentis Faseilh se détendre et me tournant vers elle je lui vis retrouver un semblant se sérénité avant de prendre un air déterminé et s'asseoir en tailleur sur le sol. Elle ferma les yeux étendis les bras avant de ramener ses mains vers elles, les avant-bras posés sur ses genoux, les doigts tordus en une forme étrange. Elle prit une grande inspiration, puis se mit à murmure dans un souffle qui semblait continu. Je déglutis péniblement avant de me tourner vers ce qui nous attendait au-dehors des murailles.

Les monstruosités qui servaient de montures à l'ennemi s'étaient jetées sur les murs mais aucune n'était parvenue à escalader le mur. Entre les flèches de nos archers et les pics fermement fichés dans le mur, aucun des immondes rats géants mutants ni aucun de leurs cavaliers n'avait pu passer nos défenses. C'était plutôt un soulagement, mais d'autres s’amoncelaient déjà au bas des remparts pour repartir à l'assaut et bien d'autres choses encore nous attendait. Je restai un instant figée à la vision de la fourrure tigrée qui attendait là en bas. Sirat. Quel que fût son camp en définitive, il était du mauvais côté du mur et c'est tout ce qui devait importer pour l'instant. Je le regardai d'un regard noir et me détournai.

Les tours de sièges s'approchaient, inexorablement, et totalement insensibles aux flammes que les mages derrière nous envoyaient. Elles s'écrasaient avec force sur les armes d'assaut, léchant leurs bardages avec avidité, mais s’éteignaient inévitablement, ne laissant que des traces noircies sur le bois et le fer de nos ennemis.

Je fis volte-face.

- MAGES ! LAISSEZ TOMBER LES TOURS ! IL FAUT EFFRAYER ET BRÛLER LES RATS ! SOLDATS, TROUVEZ DE L'HUILE ET VERSEZ-EN SUR L'ENNEMI ! ILS DOIVENT PÉRIR SUR NOS MURS !

Avec un peu de chance les flammes feraient paniquer les rats, les pousseraient à la cohue, à l'erreur, et à venir s'empaler d'eux même sur les pics et sous les flèches de nos protecteurs. Il fallait repousser l'ennemi au pied du mur pour éviter une intrusion, enflammer les rangs ; et il fallait trouver autre chose pour les tours. Je priai ardemment pour que Faseilh ait une solution. Je n'osai la tirer de sa concentration et m'en remis tout simplement à son jugement pour incanter de quoi faire une différence significative dans ce combat plutôt mal engagé.

Un cri d'alarme, une nuée de flèches noire dans le ciel, et tout le monde se recroquevilla sous la rudimentaire protection d'un bouclier. Je me jetai devant Faseilh et levai le bouclier de mon poignet tout en gardant l’œil sur ce qui nous tombai dessus, prête à prendre ce qui nous tomberait dessus en priant la dame que je parvienne à bloquer le trait. Fort heureusement aucun trait ne se planta à moins de deux pas de nous. Ceux qui prirent un trait n'eurent pour seul dommage qu'un bouclier amoché. Plus de peur que de mal. En face, les arbalétriers ennemis rechargeaient déjà leurs armes. Les archers devaient se concentrer sur ces foutus arbalétriers pour les décimer avant qu'ils ne parviennent à nous toucher et pour ne pas perdre de temps à nous abriter à chaque salve alors que leurs clampins continuaient d'avancer en contrebas. Je m'apprêtais à leur en donner l'ordre lorsqu'un grondement anormal émana de la ville et qu'une panique éclata du mauvais côté de la muraille.

Que s'était-il passé ? L'effectif derrière les portes avait diminué de moitié et se trouvait soudain acculée contre nos murs par des bestioles absolument immondes, dotées appendices aiguisés en guise de pattes avant, d'une tête qui ne ressemblait à rien de connu et d'une queue tout aussi tranchante. Moins effrayantes que les rats géants elles grouillaient et affluaient sans cesse comme un ras de marée d'immondices. Les créatures harcelaient les groupes aux pieds des murs et partaient déjà à l'assaut des escaliers menant aux chemins de ronde. Endar les avait vu également et lança de nouveaux ordres. La catapulte s'occuperait des tours, les piquiers garderaient les rats à distance, les archers prendraient en charge les intrus et les balistes feraient un sort aux arbalétriers.

Voici que nous étions pris en tenaille entre l'armée rangée au-dehors et cette redoutable invasion de pestiférés dans nos murs. A notre avantage ces créatures semblaient aussi stupides qu'elles en avaient l'air et si elles avaient l'air redoutablement taillée pour le massacre elle n'en était pas moins sans de petites tailles, sans carapace ou autre protection du genre et leur nombre était à la fois leur chance et leur malédiction. Il suffisait de tirer dans le tas pour être sûr d'en abattre, et le flamme aurait raison d'elles de par leur proximité. Il fallait toutefois éviter de prendre le risque d'enflammer la ville toute entière... La neige était une bénédiction en ce sens. Elle pallierait en partie à ce risque. Je cherchai du regard la source de l'invasion et la trouvai bientôt. Il ne fallait en aucun cas boucher l'ouverture, sous peine qu'ils en ouvrent une autre ailleurs, mais il fallait les abattre si tôt sortis en les prenant par surprise et pour ne leur laisser aucune chance. Endar ordonna qu'on asperge les escaliers d'huile et qu'on y mette le feu s'ils s'approchaient trop.

Faseilh incantait toujours et serait sans défense si des ennemis mettaient pied sur le mur. Je couru chercher de l'huile, une torche et pris non loin d'elle, tournée vers l'intérieur de nos murs.

- Piquiers, ne laissez rien approcher de nous ! Protégez cette mage !

Je m'en remettais à eux pour garder nos arrières. Méthodique, je pris quatre flèches, les trempai dans l'huile, les baignai dans les flammes, les encochai toutes quatre, l'une après l'autre, ajustant minutieusement mais promptement leur position et lâchai ces traits meurtriers sur les taupes. Déjà j'encochai de nouvelles flèches, enchaînant comme une mécanique bien huilée ce que je savais le mieux faire. J'enviais ces mages qui brûlaient et gelaient, emportaient dans le vent ou écrasaient sous la terre leurs ennemis. Leurs attaques étaient bien plus dévastatrices sur de telles foules. Puis je pensai aux autres archers qui se pressaient sur nos murs et abattaient à leur tour leurs traits meurtriers. Notre nombre était également notre force. Et chaque maillon de cette chaîne était crucial, qu'importait notre compétence. Je sentis mon cœur battre et vibrer à l’unisson de ces cordes qui se tendaient et du sifflement dans l'air qui faisant bondir nos âmes.


((( 1110 mots. Ordre aux mages de se concentrer sur les rats. Ordre aux hommes de verser de l'huile au bas des murs pour que les mages y mettent le feu. Ordre à des piquiers de rester auprès de Faseilh. Tirs multiples enflammés sur les sapeurs, juste après leur sortie de terre.)))

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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