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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 12 Sep 2016 10:33 
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Serpent semble se sortir plus ou moins bien de sa situation avec les sapeurs, aussi je décide de le laisser poursuivre de son côté, trop occupée, de mon côté, à tenter de contenir cette marée qui menace de nous submerger. Les rats sont à présent tous mort. C’est une bonne nouvelle, cela fait ça de moins pour nous à détruire et à réduire en cendres. Belliand est à ces côtés, et cette simple pensée me rassure.

Thea’Tol s’est montré moins efficace que je l’avais espéré, car il n’est pas parvenu à dévier l’une des tours de sa direction, mais au moins est-il parvenu à en stopper une.

- Merci Thea’Tol, occupez-vous de l’autre tour également, si vous le pouvez. Tentez également de la dévier de sa course afin qu’elle s’attaque à nos ennemis.

Je vois nos archers craindre les flèches ennemies, nos soldats se sentir submergés par cette masse informe d’ennemis aussi sombres les uns que les autres, aussi cruels et assoiffés de sang. Et comment ne pas les comprendre ? Mes entrailles ne sont-elles pas elles aussi nouées par l’appréhension ? … Etonnamment, je me rends compte que non. Je m’étais attendue à ressentir la peur, la défiance, et pourtant me voilà faisant face à nos ennemis, le cœur dépourvu de craintes. Non pas que je ne sache pas que notre – ma – mort est peut-être au bout de ces flèches qui s’apprête à pleuvoir sur nous, mais je suis passée au-delà de tout ceci. Mon corps et mon esprit sont à présent tout entiers à cette guerre et à ce que nous faisons, ne s’autorisant plus le luxe du doute.

- Soldats ! Archers de Nagorin ! L’ennemi est puissant, l’ennemi est farouche, MAIS NOUS LE SOMMES PLUS ENCORE ! Nous sommes parvenus à réduire en cendre ces gigantesques rats dont vous ne pensiez pas que nous parviendrons à bout, mais NOUS L’AVONS FAIT ! Ce qui nous semble impossible ne doit pas nous empêcher d’agir. Faisons, faisons de toutes nos forces, soyons, tous ensemble, les instruments de leur perte, à ces sombres ennemis qui osent nous attaquer ! NOUS VAINCRONS, Hommes de Fan-Ming, Hommes de Yuimen ! Abattez ces chiens qui s’approchent du pied des murailles ! Engins de siège, attaquez les arbalétriers ennemis !

Je n’ai pas le temps de savourer les propos qui sont sortis de mes lèvres que déjà je me tourne vers Zaria et Al’Sabbar.

- Continuez à faire pleuvoir le feu sur nos ennemis, sur les archers et sur les arbalétriers. Je veux qu’ils laissent les hommes sur les murailles agir sans crainte de recevoir un trait.

Je me tourne vers une estafette pour lui dire :

- Allez dire aux Cadi Yangin de faire brûler à petit feu l’une des tours.

Il ne reste alors plus que moi. Je regarde, les yeux écarquillés, tous ces ennemis nous assaillir, commencer à ériger des échelles de métal pour mieux nous tuer. Mon cœur bat à la chamade et ma respiration est courte, pourtant une idée me vient à l’esprit. J’aimerais faire tomber sur eux cette même vague de feu que j’ai déjà tant de fois utilisée, mais une autre impulsion me vient. Le métal est sensible à la chaleur et ces êtres qui nous font face le sont tout autant. Si seulement je parvenais à chauffer les échelles et leurs armes… Ils laisseraient la voie libre aux archers sur les murailles de s’attaquer à nos ennemis. Cependant, je sens que je n’ai pas la capacité de faire ça seul. Il faut quelque chose de plus. Peut-être que je peux me servir de la chaleur générée par la vague de feu pour la concentrer sur les objets métalliques de nos ennemis. J’ignore complètement si cela est faisable, mais je n’ai pas le temps d’expliquer ceci à Al’Sabbar et lui demander son avis. Aussi je vais devoir passer à l’action.

Je me concentre sur la source de chaleur au sein de mon cœur pour la diriger hors de moi, puiser dans cette douce sensation si enivrante. Je ne l’envoie pas tout de suite sur nos ennemis, mais je la sculpte d’abord. Je l’étends, l’étends mentalement jusqu’à ce qu’elle recouvre une partie des murailles et en attise les flammes. Sans ouvrir les yeux, j’amorce le mouvement des flammes qui s’abattent sur nos ennemis et c’est à présent que je me concentre avec le plus de soin. Je veux faire en sorte qu’à chaque contact entre cette vague de feu et du métal, celle-ci lui communique une partie de ses forces pour l’embraser. Les yeux toujours fermés, je m’efforce de faire corps avec les fluides, avec cette vague de feu, je m’efforce de pénétrer en elle afin de ressentir chaque contact avec le fer.

Tout à coup, je me retrouve suffoquant. J’ai l’impression de faire corps avec le fluide, d’être de feu, de ressentir sa faim vorace, sa volonté de mordre les chairs et s’en repaître, de réduire en cendre les tissus, d’avaler tout sur mon passage. Je veux ressentir la puissance, je veux gonfler, gonfler et embraser les cieux, je veux tout manger pour briller aussi vivement que le soleil au-dessus de nous. Je suis le pouvoir débarrassé de ses chaînes, je suis la force dans toute sa vigueur. Je ne suis pas cette masse stagnante d'eau informe, je ne suis pas cette terre dormante, je ne suis pas ce vent faible et souffrant. Je suis les flammes qui s’élèvent vers le ciel, qui tutoient les enfers. Je suis le feu. Je ne distingue plus mes alliés de mes ennemis, je vois des silhouettes qui s'agitent sur la muraille, ils ne sont que de la nourriture et j’ai faim. Je suis affamée. J’AI FAIM !

Je suis affamée, je veux manger, je veux… Par un effort titanesque de volonté, je tente de reprendre ma maîtrise de moi-même, de me différencier des fluides et de cette vague de feu, d’en reprendre le contrôle. Je suis moi-même, Charis Kel Asheara, dernière héritière du clan des Asheara, Princesse sans domaine, Cheikha sans couronne. Je lui insuffle ma volonté : mange le métal, mange le métal, mange le métal. Mais je comprends qu’il est difficile pour le feu de différencier fer, tissu et chair car tout n’est pour lui que nourriture. Il veut tout manger, sans distinction. Alors je lui laisse la bride libre, il peut tout manger, sans distinction, mais lorsqu’il ressent cette sensation de dureté, d’objet qui lui résiste, résiste à ses flammes, à sa faim, il doit se concentrer dessus et le faire chauffer.

Finalement, je romps brutalement le contact avec les fluides de feu. Les fluides chaleureux autour de mon corps ne me paraissent plus si rassurant et je me sens effrayée par ce que je suis devenue l’espace d’un instant. Cela peut-il m’arriver de nouveau ? Qu’est-ce qu’il m’est arrivé, au juste ? Je sens mes fluides s’agiter en moi. Ils tentent de me calmer, de m’apaiser, mais je fuis leur contact. J’ai la respiration courte, comme si j’avais couru. Je me tourne vers Al’Sabbar, a-t-il vu et compris ce qu’il vient de se passer ?


(1138 mots)
- Laisse les sapeurs à Serpent.
- Demande à Thea’Tol de faire la même chose avec l’autre tour, en tentant toujours de la dévier de sa course si possible.
- Demande aux Cadi Yangin de faire brûler à petit feu l’une des tours avec le sort Cuisson.
- Les engins de siège doivent s’attaquer aux arbalétriers.
- Zaria doit envoyer une vague de feu sur les archers orques.
- Al’Sabbar doit envoyer une vague de feu sur les arbalétriers
- Charis galvanise les soldats et enjoint les archers à attaquer ceux qui sont sous la muraille, les autres doivent la défendre.
- Charis tente de faire l'apprentissage du sort brûlure sournoise et de le combiner vague de feu sur ceux qui s’approchent de la muraille, en se concentrant sur les échelles.

Rappel des sorts utilisés :
- Cuisson : Embrase un ennemi tout le temps de la durée du sort, lui infligeant des dégâts de plus en plus forts (mag+[nb de tours d'incantation*lvl/2] à la cible dès le premier tour. 6 tours d'incantation maximum). Le lanceur doit incanter tout le long du sort et ne peut rien faire d'autre durant son tour, s'il reçoit des dégâts où s'il esquive une attaque, le sort s'arrête. Les PMs sont dépensés à chaque fois que l'ennemi visé prend des dégâts. Le lanceur ne peut pas changer de cible en cours d'incantation.
- Vague de feu : Une vague de feu large de [lvl/4]m se projette sur [lvl/4]ennemis, brûlant aussi tout sur son passage (mag+1/lvl)
- Brûlure sournoise : L'arme d'un adversaire devient très chaude au point qu'il la lâche (-1PV/lvl ; Si la cible veut garder son arme en main, il doit faire plus que 50 + ([lvl du lanceur]-[lvl de la cible])*5. S'il réussit, il perd [lvl/4] PV (arrondis à l'inférieur, minimum 1) par tour tant qu'il la garde en main. L'arme reste chaude durant [lvl/5] tours (arrondis à l'inférieur, minimum 1). Non-cumulable.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 13 Sep 2016 14:00 
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Fan-Ming.



Zone 1B-A : Portes (bas et haut). (Alistair).

    Débarrassés de ces fouineurs de creuseurs de Vallel, qui n’avaient sans doute pas prévu un tel attroupement à cet endroit précis (mais qui avaient sans doute passé l’information au commandement de leur armée extérieure), les cavaliers eurent tout le loisir de répondre positivement à l’ordre donné par Alistair d’aller soutenir les zones adjacentes pour l’éradication de la vermine sapeuse. Ainsi, outre les deux-cent restant sur place, cent partirent vers l’est, et soixante-dix vers l’ouest. Les deux capitaines restèrent néanmoins près du gros de leur compagnie, derrière la porte : la mission des ailiers était claire : éradiquer ces creuseurs sans plus tarder, et revenir ensuite pour la défense de la porte.

    Arrivé en haut des murailles, il put constater que les quatre Cadi Yangin s’occupaient déjà de cibler tant bien que mal les béliers arrivés presque à portée directe de la porte. Seuls les piquiers de Nagorin empêchaient qu’ils l’atteignent physiquement, commençant leur sale boulot de défonçage sans pitié. Les piquiers venus des rangs garzoks venaient à leur soutien, accablant ces trop rares piquiers ouessiens qui ploieraient bien vite sous le nombre s’ils n’étaient pas aidés, non sans avoir fait un carnage dans les rangs orques. Car ils semblaient à la fois forts, puissants et valeureux. Téméraires, sans doute, à si peu contre une telle armée. Les effets des Cadi Yangin sur les béliers furent notables, mais pas efficaces en plein. Ils ne parvinrent à mettre à mal qu’un bélier, de toutes leurs boules de feu, qui s’effondra sur lui-même, carbonisé. Autant de ressources pour en tomber un seul. Il en restait donc trois, et ils étaient trop proches. Les éclairs envoyés par Gleen ne perturbaient pas leur progression, mais aidaient au moins les Piquiers de Nagorin en entravant légèrement la progression des piquiers garzoks.

    Mais les béliers n’étaient pas les seules armes de siège présentes : ayant l’avantage d’une portée plus longues que les béliers, les catapultes ennemies, chargées de roches, se mirent en action, déversant un feu nourri sur les portes de la cité, qui fit trembler celles-ci en enfonçant le bois sans qu’il cède pour autant, sans doute grâce à la présence des golems ouessiens qui consolidaient le tout. Le bruit rude amena un soupir craintif dans les troupes amassées derrière la porte, qui se réorganisèrent aussitôt pour former une ligne de défense correcte.

    L’action d’Eligor sur les porteurs était bien vaine, car s’il tuait à tour de bras, encochant deux flèches sur son arc pour deux morts à chaque tir, il se rendit vite compte que pour chaque garzok tombé, un piquier lâchait son arme pour le remplacer, à pousser ces troncs ferrés enfermés dans des cahutes renforcées, sur roues. Des béliers de siège, non de simples rondins. Glanaë, elle, se tourna vers Alistair en opinant vivement du chef, l’air décidé.

    « Je m’en charge ! »

    Elle se concentra, visage fermé et regard vairon décidé. L’illusion fit mouche, visible de tous. Celle d’une centaine de créatures se relevant de terre, zombies décharnés à la peau pâle, comme gelée, se dressant contre les piquiers ennemis qui ne purent que reculer devant ce nouvel ennemi qui se regroupait. Ils ceinturèrent les béliers pour les protéger, plus sur la défensive que sur l’offensive. Mais l’illusion n’allait être que brève : dès que l’un d’eux attaquerait l’image erronée, il se rendrait compte de son inexistence, et le rêve tomberait. Au moins cela temporisa un brin l’assaut frontal… Laissant à Alistair le soin de réfléchir à un autre plan.

    Et puis, comme une sombre augure, une silhouette massive fit de l’ombre au champ de bataille : le Dragon Mauve arrivait, volant droit vers les portes.


Zone 2 : Murailles Sud-Ouest. (Endar)

    Simaya opina du chef à l’ordre donné par Endar, flattant l’encolure du canasson ailé qui venait d’apparaitre là. Faseilh y grimpa, rejointe par l’esserothéenne, tout en continuant à psalmodier. Apparemment, une interruption de plus pouvait être fatale pour le contrôle de ce titan en plein éveil. Il ne s’agissait plus de le rendormir, là. Il s’agissait qu’il ne s’éveille pas trop vite. Loin de l’apaiser, ce qu’elle faisait était de contrer tout effet de magie lancé par les aventuriers de Yuimen, et leurs alliés d’Aliaénon. Et elle peinait à le faire, vu les déferlantes de magie qui filtraient de Fan-Ming.

    Le cheval ailé prit néanmoins son envol, privant la cité de deux puissances qui pouvaient faire pencher le cours de la bataille. Mais peut-être était-ce pour un mieux, ailleurs ?

    Les deux Cadi Yangin de la tour s’activèrent et commencèrent à tirer des boules de feu sur la neige entourant les tours de siège. Une technique bien peu efficace, en vérité : la neige absorbait les boules en fondant un peu, et en noircissant, mais ne s’enflammait guère. Et la progression des tours ne fut guère entravée par cette vaine tentative. Les archers, en revanche, se concentrèrent une nouvelle fois sur les arbalétriers ennemis, et firent, à l’instar d’Endar, quelques trous dans leurs rangs. La flèche du shaakt, loin d’être un obus magique comme précédemment, frappa un seul gobelin, le clouant littéralement au sol en lui arrachant la vie au vu de la force du tir.

    Le capitaine profita de ce tir pour apostropher Endar sur le reste de ses ordres.

    « Ser, la catapulte ne saura faire de trous suffisamment grands dans le sol : ce ne sont que des débris rocheux, que nous envoyons. Très efficaces contre de l’infanterie, mais inutile contre de gros édifices. De plus, l’utilisation de l’huile est compromise, désormais : nous avons tout utilisé précédemment sur les escaliers et en bas des murailles. Nous n’avons plus de réserves ici. »

    De bien mauvaises nouvelles. Ils avaient dépensé sans compter, suivant à la lettre les ordres du shaakt, et se retrouvaient désormais sans ressources, à part leur force et leur courage. La catapulte, tel qu’annoncé, fit de lourds dégâts en un seul tir dans les piquiers. Vingt moururent. Vingt, un bon score. Mais sur deux mille ? C’était presque dérisoire. Tout comme le nombre d’arbalétriers tombés, finalement, car malgré tous leurs efforts, huit cent cinquante tenaient encore debout, et s’apprétaient à tirer une nouvelle salve, qui ne fit heureusement une fois de plus que ricocher, en tirs directs, défauts de cette arme, sur les remparts et les boucliers des piquiers ynoriens.

    Mais ils n’étaient plus la seule menace directe, désormais : des échelles de métal, une dizaine, lourde des guerriers garzoks qui se projetaient déjà dessus, venaient d’être posées sur les murailles. Les coups de boucliers acharnés des piquiers n’y faisaient rien : arrimées, elles étaient trop lourdes pour être déplacées si aisément, désormais. Prochainement, les murailles se feraient submerger par les troupes à pieds ennemies. Les piquiers en premier, puis viendraient les fantassins. Semblablement, les tours touchaient désormais la muraille, et on pouvait dès à présent entendre le son cliquetant des engrenages qui ouvriraient les larges portes de fer et de bois qui déverseraient les troupes à l’intérieur de celles-ci sur la muraille. La bataille allait vraiment commencer, ici. Et les morts seraient nombreux.


Zone 3 : Muraille Sud-Est (Xël, Azra, Lothindil)

    La salve de carreaux des arbalétriers, au lieu de frapper les murs ou les soldats défenseurs, grâce à l’intervention opportune de Finarfin instaurée par Xël, tomba dans le portail de ce dernier et fut aussitôt renvoyée vers l’origine de ce mal : les arbalétriers. Une majorité mourut de cette action d’exception, qui n’était pas sans avoir puisé sévèrement dans les ressources magiques de Finarfin, au vu de la largeur de la zone. Mais le résultat était là : plus de cinq cent arbalétriers morts sur les mille présents à la base. Il ne devait guère, en vérité, n’en rester plus de trois cent sur le champ de bataille, trop confus pour tenter de tirer pour le moment. Apeurés, sans doute, par le sort de leurs semblables. Car si les garzoks étaient vaillants, les gobelins n’avaient jamais brillé par leur courage.

    Le soldat dépêché par Azra pour chercher Tilinn s’en alla tout de go, non sans le prévenir que ça prendrait sans doute un certain temps, tout de même, pour qu’il soit physiquement présent. [HJ : peux-tu me rappeler sa venue en « hj » dans ton post suivant ?]. Semblablement, les Cadi Yangin répondirent par la positive à ses ordres de cibler les porteurs d’échelle. Ils enflammèrent quelques-uns de ceux-ci, qui se firent cependant directement remplacer par d’autres, prenant la place des premiers. Une stratégie peu efficace, donc, dont il fallait tout de même retirer les quelques dégâts aux troupes ennemies. La progression des échelles n’en fut cependant pas freinée. Y compris avec l’intervention opportune des archers dépêchés par Xêl pour les soutenir.

    Les échelles, donc, malgré tous leurs efforts, parvinrent à se dresser contre les murailles. Une dizaine au total, se posa contre les murailles, lourde des guerriers garzoks qui se projetaient déjà dessus. Prochainement, les murailles se feraient submerger par les troupes à pieds ennemies. Les piquiers en premier, puis viendraient les fantassins. Azra, doté d’une force spectaculaire, parvint à arracher de la muraille une des échelles, et à la renvoyer en bas de celle-ci, en plein dans les troupes de piquiers, qui la reçurent en plein sur la tête, trop serrés pour pouvoir l’éviter. Des dégâts supplémentaires, certes, mais presque dérisoires face au nombre total de ces ennemis. Rendrak, de son côté, se tenait prêt à accueillir les troupes qui escaladaient les échelles. Tout comme le reste des piquiers, amassés autour desdites échelles pour repousser les assaillants de leurs piques.

    Autre fait majeur, ceci-dit, les tours ne poseraient plus de souci sur cette partie de muraille : le combo heureux d’Egregor et de Thross fonctionna à nouveau sur la seconde tour, l’embourbant une fois de plus du sang de ses occupants mêlés de l’eau de l’Esserothéen. Et la faisant pencher, elle aussi, inutilisable et vidée de la vie de ses occupants. Xël, de son côté, ne fut pas sans reste, déchainant les vents puissants pour les abattre sur le premier édifice bancal jusqu’à ce que ce dernier, déséquilibré, ne choie sur le sol avec lourdeur. La haute tour s’écroula sur les troupes des piquiers chargeant la cité, les écrasant sans pitié tout en réduisant à néant l’utilisation de cette tour.

    Finarfin fit encore des miracles de son pouvoir, mais de manière moins nette, cette fois, que précédemment. Alors que l’archer déversait dans un portail l’huile bouillante, le jeune mage déplaçait la cible de ce portail au-dessus des arbalétriers restants, en tuant une grosse partie, mais pas l’intégralité. Une centaine tomba, encore, ne laissant plus que deux cents êtres pour assaillir de loin la cité.

    Mais tout à coup, Azra fut renversé au sol par une puissance à laquelle il ne s’attendait pas. Venue de nulle part, une voix vrilla son esprit si sort qu’il fut traumatisé de celle-ci. Une voix qui disait être son alliée, mais qui dans le même temps semblait vouloir dévorer sa propre âme. Un esprit puissant, mort, sans doute, venait de l’envahir, revenu de l’élément qu’il maîtrisait pourtant pour le hanter. Sur les fesses, il fut pris d’un malaise, d’une forte nausée. Un flash lumineux venait de brouiller intégralement son esprit, le déconcertant sans pitié. Et ce fut clair, pour lui : s’il voulait survivre, il devait chasser cet esprit frappeur au plus vite, car ses pensées se feraient absorber par lui, sans la moindre chance de victoire.

    De son côté, Lothindil, au cœur de ce nouveau corps, même si ses intentions étaient pures, se retrouva face à une irrépressible envie : elle avait un corps, et quelqu’il fut, elle désirant désormais ardemment le garder. Le faire sien. Plus faible que le sien, l’esprit qu’elle venait d’envahir dressait ses maigres défenses, mais déjà les premiers souvenirs s’échangèrent, s’arrachèrent de leurs esprits respectifs pour se transmettre à l’autre, et lui appartenir comme siens. [HJ : je vous laisse décider entre vous des souvenirs que vous partagez. Ça doit être un souvenir proche de votre personnage, qui le décrit tel qu’il est. Un souvenir d’importance majeure, donc.]


Zone 4 : Murailles Est (Charis, Serpent).

    Thea’Tol, fier d’avoir pu servir, et enhardi de sa victoire, opina vivement du chef avant de se lancer à l’assaut mental du meneur de la seconde tour, juste avant qu’elle ne parvienne à portée des murs. Une fois de plus, celle-ci s’arrêta net plutôt que de dévier de sa route. Il l’avait précisé : il ne pouvait que perturber les esprits, sans y ajouter de sens précis. Sans doute y avait-il été si fort, une fois de plus, face à l’esprit faible d’un garzok, que celui-ci s’était évanoui. La solution, hélas, ne semblait que temporaire, car déjà, la première tour, immobilisée précédemment, se remettait en marche. Le garzok était sans doute toujours dans les vapes, mais dans ce genre d’armée, nul n’était irremplaçable, et déjà un autre avait dû prendre sa place. Ça avait au moins eu l’avantage de retarder leur arrivée : elles n’étaient pas encore à portée des murs, grâce à ce subterfuge. Peut-être allait-il falloir réfléchir à une solution plus définitive les concernant. Car hélas, tous les efforts faits par les Cadi Yangin de la tour semblaient vains pour embraser celle-ci. Les boules de feu semblaient les seuls sortilèges qu’ils pouvaient lancer à cette distance, et celles-ci ne contribuaient guère à enflammer ce bois résistant, peut-être ignifugé, autrement qu’en le noircissant d’impacts.

    Zaria et Ibn, eux, avaient le mérite d’une puissance immense, et d’avoir un meilleur point de vue sur les troupes armées. Leur magie se déchaina de plus belle sur les ennemis, arrachant deux cent vie aux arbalétriers pour l’un, et deux cent autres aux piquiers pour l’autre. Piquiers qui se virent criblés des flèches des cinquante archers de la muraille, ce qui en laissait tout de même plus de mille cinq cent à l’assaut de la cité, après cette action. Et près de huit cent arbalétriers, également écrasés partiellement sous les débris rocheux de la catapulte.

    Elle-même, après son fameux discours, fit de nouveau parler les fluides en elle et la magie de feu, qui déferla non plus sous la forme d’une vague flamboyante, mais de chaleur pure, brutale, qui vint frapper toute la largeur de la charge ennemie. Elle ne les affecta guère directement, ceci dit : ses cibles étaient toutes autres. Les échelles. La chaleur envoyée s’aggloméra particulièrement dans le fer des échelles, qui rougit sous le coup de chaleur intense qui venait de les frapper, forçant leurs porteurs à les laisser tomber dans la neige, créant ainsi une sorte de vapeur d’eau autour d’eux, tant le fer était chaud, intouchable. Un assaut nouvellement retardé de précieuses secondes, minutes, même. Car ils allaient les poser, ce tour, sur les murs. Hors là, ils en étaient présentement incapables. Un peu de temps supplémentaire pour gérer la situation différemment. Car Ibn Al’Sabbar se tourna vers Charis :

    « Ménagez-vous, de grâce. Votre puissance n’est pas éternelle, et vous dépensez sans compter. »

    À force de sorts puissants, lancés régulièrement depuis le début du combat, Charis commençait déjà à sentir la fatigue physique s’abattre sur elle. Pas trop contraignante, pour l’instant, mais elle devrait faire attention : elle ne tiendrait pas longtemps, avec ce rythme effréné.

    En bas de la muraille, à l’intérieur de la cité, Serpent et les piquiers étaient restés immobiles, dans une position défensive. Les guerriers qui arrivaient par derrière furent rapidement rejoints par une petite centaine de cavaliers, qui déferlèrent sur les créatures de Vallel pour les décimer. Si les troupes menées par Serpent les avaient aidées, elles auraient subi moins de dégâts, mais ce ne fut pas le cas. Quelques cavaliers tombèrent, morts ou blessés, mais au moins les fouisseurs, ces sapeurs métamorphosés, étaient vaincus ici. Un danger de moins sur lequel compter.


Zone 5 : Muraille Ouest (Mathis, Eva, Sirat, Siiwih)


    Le message au conseiller de Sirat demeura muet en réponse. Mais il ne s’arrêtait pas là-dessus, sifflant dans son sifflet d’argent, il invoqua le destrier ailé et bondit dessus. Aussitôt, sans laisser le temps aux défenseurs de le cibler, il s’envola vers d’autres cieux, à l’autre bout de la plaine (suite là-bas).

    Silma arriva à temps pour épauler les troupes en présence sur la muraille ouest. Mais sans doute méjugea-t-elle du temps qu’elle mit pour parcourir la distance qui les séparait d’eux, car si ses ordres furent instantanément pris en compte, elle n’eut guère le temps de se changer en avatar volant pour parcourir les plaines. Pas pour l’instant. [HJ : cf les règles de la bataille dans le tableau d’affichage : changer de zone coûte un tour complet, normalement. J’ai été généreux en laissant tes ordres avoir quand même effet, mais pour le reste, il faudra recommencer au tour suivant.].

    Ainsi, de l’huile fut versée sur les marches menant à la muraille, et le long des murs extérieurs. Puis, les Cadi Yangin, les sorciers de feu sur la tour, enflammèrent les marches, alors que les archers, de leurs flèches enflammées, s’occupaient de mettre le feu à l’huile bouillante déversée sur la muraille. Cela fit instantanément fondre la glace d’Eva, enflammant littéralement toute la surface du mur, et brûlant vifs les rats qui s’y trouvaient encore piégés, mettant fin à cette menace qui avait trop longtemps duré. Les carcasses enflammées tombèrent en bas des murailles, sur les piquiers de Nagorin, ces armures animées, qui furent décimée par cette pluie de mort. Les sorciers de feu ne purent respecter les ordres de Mathis, trop occupés pour le moment à enflammer les escaliers servant à endiguer la progression des Creuseurs de Vallel dans les marches. Ceux qui s’y trouvaient brûlèrent aussitôt, mais il en resta une bonne basse au pied de celui-ci, attendant avec impatience que le feu soit éteint pour déferler à leur tour sur la muraille.

    Heureusement, une troupe de cavaliers en provenance de la porte vint épauler cette partie de la muraille, et tailla en pièces ces creuseurs, les reléguant au passé. Ils pourraient remercier Alistair, dirigeant cette partie de muraille de leur avoir envoyé du secours.

    Mais ils n’étaient pas saufs pour autant : Eva resta immobile, comme figée, et les échelles et tours ennemies arrivèrent à destination. Des échelles de métal, une dizaine, lourde des guerriers garzoks qui se projetaient déjà dessus, venaient d’être posées sur les murailles. Les flammes les léchaient et les chauffaient, ralentissant l’escalade des garzoks. Prochainement, les murailles se feraient submerger par les troupes à pieds ennemies. Les piquiers en premier, puis viendraient les fantassins. Semblablement, les deux tours touchaient désormais la muraille, et on pouvait dès à présent entendre le son cliquetant des engrenages qui ouvriraient les larges portes de fer et de bois qui déverseraient les troupes à l’intérieur de celles-ci sur la muraille. La bataille allait vraiment commencer, ici. Et les morts seraient nombreux.


Zone 6 : Champ de bataille. (Heartless)

    L’armée se mit donc en route sans tarder, chargée de nombreux hommes et de nombreuses personnalités. Devant, les cavaliers avançaient, menés par Astidenix et Seok, ainsi qu’Honoka et Chihiro. Il en restait une centaine de la compagnie Omega, et mille cinq cent des troupes pâles, dont la grosse majorité semblait venir d’Arothiir, avec leur style plus désertique, leurs turbans et sabres courbes. Suivaient la piétaille, menée d’un côté par Hirotoshi, avec le reste de la compagnie Omega, soit deux cent archers et deux cent fantassins. Les fantassins pâles s’étaient rangés à ses ordres. Six cent archers, surtout de Treeof, et un peu d’Andel’Ys. Deux mille fantassins, dont une moitié d’Andel’Ys, et l’autre moitié partagée entre les piquiers de Treeof et les sabreurs d’Arothiir.

    Les elfes suivaient, menés par Ejude. Ses mille guerriers, mi-archers mi-piquiers étaient sortis intacts de la bataille contre l’arrière garde. Le pirate était, pour l’instant, le seul aventurier à avoir rejoint la charge. Et celle-ci ne laissa pas l’ennemi s’amassant autour de la cité de marbre. Face à un tel déchainement de force, il fut bien forcé d’adapter ses formations : Les rangs de deux mille piquiers gobelins à l’arrière de l’armée firent demi-tour et avancèrent dans la plaine, rejoints par toute l’infanterie orque. Soit au total douze mille ennemis à la peau verte qui se dressaient entre l’armée alliée et la cité à sauver, Fan-Ming. Ils étaient cette fois en nette infériorité numérique ; trois fois moins. Et il leur faudrait davantage de force et de réflexion pour vaincre un tel nombre à terrain découvert.

    L’armée s’arrêta à bonne portée de cette défense ennemie cauchemardesque. L’état-major se rassembla pour évoquer les plans d’attaque, non loin d’Heartless, qui fut invité à y participer. Ejude prit la parole d’un ton sec :

    « Ils sont trop nombreux : nous ne parviendrons pas à percer leurs rangs. »

    Il fut coupé dans ce qui semblait être une proposition de reddition par une Honoka furibonde :

    « N’y pensez même pas ! Les miens meurent en attendant notre secours, nous ne pouvons rebrousser chemin maintenant. Ça serait la pire infamie dont nous pourrions nous targuer. Que ceux qui fuient ce combat par lâcheté soient maudits à jamais : nous devons vaincre, ici. Ou périr en essayant. »

    Déterminée, elle fut rejointe par le gouverneur Astidenix, qui recentra le débat sur la situation concrète.

    « Il n’est pas question de rompre le combat. Voyez : ils n’ont que de l’infanterie, nous avons l’avantage de la cavalerie et, surtout, d’armes à distance. Nous pourrons aisément en décroitre le nombre sans nous approcher à leur portée, et les forcer ainsi à nous charger. »

    Ejude le coupa :

    « Et là, nous mourrons tous. Même réduits de moitié, ils sont plus nombreux que nous. Et nos archers sont trop peu nombreux pour espérer produire un tel miracle. »

    La situation semblait complexe… Et loin au-dessus flottait Naral Shaam, le puissant Dragon Mauve, vers la cité de Fan-Ming.

Plaines Ynoriennes – Sud. (Sirat, Kiyo, Karz)


    Toutes les troupes étaient parties. Tous les survivants. Ceux qui n’étaient pas blessés trop grièvement pour se battre, en tout cas. Et avec eux, pas mal de personnages cruciaux. Seuls persistaient dans la plaine percluse de boue et de sang, sur ce dallage d’or incohérent, la Reine Sheeala d’Argentar sur son brancard. Les femmes pâles n’étaient pas non plus au combat. Elles avaient pour la plupart repris leur apparence humaine pour s’occuper des soins sur les blessés des leurs ou des ynoriens. Et celles toujours en harpies passaient dans les rangs des morts pour sauver les leurs et achever d’un geste de pitié les ennemis mourant abandonnés là par les leurs. L’intendance elfe était aussi restée là, et apportait son aide aux blessés, bien que nombre d’entre eux, surtout les Andel’Ysiens, rechignaient à ce que des elfes les approchent.

    Kiyoheïki, lui, s’occupait de la Reine. De son art médical, augmenté de sa magie délicate et curative, il soigna les plaies de la noble dame qui s’était presque sacrifiée pour la lubie d’un aventurier téméraire. Lubie qui aurait pu leur amener une victoire plus parfaite encore, s’ils n’avaient sous-estimé l’adversaire. La magie aida fortement la Reine, ainsi que les bandages imbibés. Si bien qu’elle ouvrit les yeux, guérie de ses plaies, mais toujours affectée par l’épreuve qu’elle venait de subir.

    « Merci. Merci, Kiyoheïki d’Esh Elvohk, pour tout ce que vous avez fait pour moi et les miens. Pour tout ce que vous faites encore, pour les vôtres. Mais ne tardez plus ici. Ma vie n’est plus en danger, grâce à vous, mais je ne me sens plus la force de participer à cette bataille. Allez, car eux ont désormais plus besoin de vous que moi. »

    Non loin, Thensoor venait de rembarrer Karz pour sa demande secrète et chuchotée. De sa voix sombre, il lui avait répondu non moins sombrement :

    « Il ne viendra guère. Soyez assuré qu’Il sait très bien ce qui est en train de se passer ici. Toute son attention est dirigée sur cette plaine. Et s’il n’est pas déjà intervenu, c’est qu’il ne compte pas intervenir. Ne perdons pas de temps : il va falloir apprendre à compter uniquement sur nous-même pour vaincre. Les troupes qui viennent de partir ont besoin de moi. Elles ont besoin de vous, à leur côté. Les laisserez-vous donc pour une folie ? »

    Mais leur aparté fut interrompu par l’arrivée de deux canassons ailés. Le premier portait deux dames, blondes toutes deux, et non moins charmante l’une que l’autre. La première n’était autre que Simaya Sombreroc, la puissante émissaire d’Esseroth. La seconde était inconnue au bataillon, mais Thensoor semblait savoir de qui il s’agissait. Il s’approcha d’elle et se plia en une polie révérence.

    « Voilà longtemps que la Dame des Neiges éternelles n’est pas descendue de sa montagne. C’est un honneur de vous revoir, Faseilh. »

    Celle-ci ne répondit cependant pas à l’appel, se contentant de s’agenouiller sur le sol pour psalmodier d’incompréhensibles paroles en une mélopée basse et fredonnées, comme une comptine enfantine, mais bien plus sombre et grave. Simaya s’en expliqua tout haut, afin que tous entendent :

    « Elle tente de maintenir le Titan endormi. Il s’éveille à cause du surplus de magie, qui semble irradier de cette lame. L’on m’envoie ici pour annuler toute magie en ces lieux, afin qu’on puisse la tirer de terre. »

    De graves nouvelles, en soi. Thensoor demeura sombre devant l’apparition de son apprentie.

    « Espérons que ta magie, Simaya, ne soit pas perçue comme un point de rupture pour cette antique créature. »

    C’était un risque, à prendre ou non. Elle se tourna vers les deux aventuriers, Kiyoheïki et Karz, sans voir que dans son dos, un second cheval ailé se posait, transportant Sirat qui fuyait les combats pour se retrouver là. Elle parla alors, inconsciente de sa présence.

    « Si je désactive la magie, je veux que l’un de vous se saisisse de l’épée. Je ne peux prendre le risque de le faire : je ferais un catalyseur parfait pour sa puissance, risquant d’augmenter encore plus celle-ci. Qui se porte volontaire ? »

    Et elle se tut, alors que Thensoor lorgnait d’un air méfiant le nouvel arrivant. La belle Simaya se tourna vers lui, et d’un air réfractaire, s’exclama :

    « Vous ? »



[Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (exploit : renversement d’une échelle) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Naupathie.
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (CCAJ) + 0,5 (appel au cheval ailé) + 0,5 (meurtre) + 1 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! Anathème.
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Tsukiko) + 0,5 (appel du cheval ailé) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Pandémonium.
Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (soins à la reine) + 0,5 (sort de soin) + 1 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Astringent.
Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (changement de zone) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Dirimant.
Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (changement de zone) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Synallagmatique.
Mathis : 0,5 (aide au transport de l’huile) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Mascaret.
Xël : 1,5 (exploit : extermination de la plupart des arbalétriers) + 0,5 (sort) + 1 (exploit : tour tombée). Mot : 0. – Médullaire.
Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (viol de l’âme d’Azra) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – Jaculatoire.
Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (départ au sein de l’armée). Mot : 0. – Cavillation.
Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (proposition) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – Quiétisme.
Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (discours galvanisant) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (gestion des troupes) + 0,5 (sort combiné) + 1 (exploit : chute des échelles) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – épointer.
Serpent : - 0,5 (retard). Mot : 0. – Catharsis.
Eva : -0,5 (retard). Mot : 0. – Neurasthénie.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 13 Sep 2016 21:01 
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Je priai intérieurement pour que la dame me donne sa force, la force de transcender mon être pour devenir un être plus pur et porteur de sa parole, celui qui se libérait de ses entraves terrestres pour partir au frisson des vents et rejoindre au plus près la déesse dans les ciels de sa sagesse et de sa volonté. Comme un frisson vous parcoure l’échine, je sentis mon corps évoluer et changer ; comme on enlève un châle en le laissant glisser par-devant soi, je sentis une part de mon être tomber et disparaître tandis que je me réduisais à la seule existence physique d’un animal. Mes serres raclèrent sur la pierre et le vent ébouriffa mes plumes. Le temps d’un battement de paupière avait passé et déjà Silma avait disparue, emportée par une bourrasque.

Je filai dans le vent, me laissant tomber devant la muraille puis repiquant et filant vers les cieux avant de décrire un large arc de cercle à hauteur stationnaire, hors de portée des archers.

De l’huile avait été répandue telle que je l’avais recommandé, sur les marches et au sur les rats, et le résultat fut du plus bel effet. Mais les tourelles étaient à nos portes et déjà les garzoks se lançaient à l’assaut de nos murs. Leurs lourdes échelles de métal s’abattirent dans un claquement retentissant, vibrant sous le choc mais fermement calées. Les flammes les repoussaient encore partiellement au pied du mur et ne manqueraient pas de rendre l’ascension périlleuse mais elles n’auraient pas le temps de chauffer le fer à blanc pour les rendre empruntables avant que les troupes ennemies ne soient déjà sur nos murs. Fallait-il renouveler nos efforts en flammes ? Je ne le pensais pas. La glace pourrait à nouveau prendre le dessus. Geler les échelles pour les rendre glissantes et fragiles… Feu et glace se succédaient sur nos murs sans parvenir à repousser vraiment nos ennemis et épuisaient les réserves de mana et de vitalité de nos mages. Ne pouvait-on rien faire d'autre ?

Au sud-est une tour ennemie venait de tomber, une autre gisait déjà au sol. Piquée par l'excitation et le soulagement, je virai de bord et filai à tir d'ailes droit vers les tours tombées pour trouver l'origine de cette riposte.


((( En cours de rédaction )))

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 14 Sep 2016 06:18 
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Sirat s'envola, un saut a travers la fumée âcre des combats et l'humidité suintant de l'air. Il attrapa le cheval au vol, évitant les dernières attaques, un trait le frôla, tassant un sillon superficiel sur sa cuisse. La sortie était magistrale et chanceuse, ce qui conforta le zélote dans son choix. L'espace et le temps se courbèrent, comme à leur habitude quand il utilisait le destrier. Son temps se freina alors que l'animal filait à une vitesse défiant l'imaginaire. Il émargea sur une plaine, désolé, recouverte de cadavre. Les bannières décharnées flottaient, triste en berne, au gré d'une brise maussade comme l'atmosphère autour. Ici, Vallel avait perdu une bataille et les restes des vainqueurs se relevaient difficilement pour prendre la route d'un nouveau défi. Tout n'était que désolation et mort. Le sol était écartelé, zébré d'énorme cicatrice bleutée qui rayonnait encore plus puissamment qu'a Fan-Ming, entre les charnier. En son cœur, une épée était plantée et la terre saignait et hurlait sa douleur à travers ces tranchées qui la défigurait. L'odeur du sang mêlé à la terre saturait l'atmosphère. Qui avait put faire cela, se demanda Sirat. Il avait fallu une puissance hors du commun pour provoquer un tel désastre. Il pensa alors à la gardienne celle qui avait été mise en garde, elle pouvait être responsable, mais rien ne l'en assurait et de toute façon se dit-il pour lui-même, peut importait la cause les conséquences étaient les mêmes. Le titan allait se réveiller et détruire se monde. Devant lui se trouvait un groupe d'aventurier. Il put en reconnaître quelques-uns. Un semi-elfe, d'origine ynorienne semblait soigné une femme ailée, créature étrange que l'humoran n'avait jamais rencontré. Malgré une posture et une allure digne, sa peau grise était marquée par la fatigue du combat qui venait de passer. Une certaine ténacité se dégageait de son regard aux éclats prune. Plus proche de lui, il reconnut Thensoor, qui le jaugeait, méfiant, depuis qu'il venait de se poser. A ses côtés trônait un humanoïde, un être efflanqué, fait de métal, aux yeux d'or, plutôt grand, rien ne se dégageait de lui, ni aura, ni impression. Lui tournant le dos deux femmes, blondes, la première s'était déjà agenouiller, se mettant en transe, laissant sa fine chevelure dorée reposé sur son visage. La deuxième, il connaissait sa silhouette et ses courbes, c'était Simaya. Elle parlait de son devoir d'arrêter la magie.

« Si je désactive la magie, je veux que l’un de vous se saisisse de l’épée. Je ne peux prendre le risque de le faire : je ferais un catalyseur parfait pour sa puissance, risquant d’augmenter encore plus celle-ci. Qui se porte volontaire ? »

Elle se tut, considérant l'archimage d'Escalroth qui lui dévisageait le Zélote. Elle se tourna alors et ne cachant pas sa désapprobation l'apostropha.

Vous ? Lui demanda-t-elle.

Oui, moi ! ne vous en déplaise, vous et moi sommes lié par le destin. Dit-il prenant la parole. Il avança un air calme et déterminé. Son armure d'ossement épousant chacun de ses gestes, contrastait avec son attitude pacifique.

Nous y sommes, je suis ici pour ça. Il désigna le foyer hurlant de cette tempête souterraine dont le tonnerre vibrait sous leur pied et se faisait plus puissant à chaque détonation. Je peux sortir cette épée de son socle, je suis volontaire.

Il adressa un sourire amical en direction Thensoor.

Elle est vivante, comme vous me l'aviez demandé.

Il reprit plus sérieusement,

J'ai parlé au sans-visage, au titan de magie, on a essayé d'éviter cela, mais forcer de constater que certaine personne n'écoute pas quand on leur parle. Ils préfèrent les pandémoniums et finalement ne peuvent vivre que dans la guerre et la destruction, cela donne peut-être un sens à leur existence.


Citation:
659 mots
volontaire pour retirer l'épée

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 14 Sep 2016 12:12 
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Mon coeur suit le départ des miens et de nos alliés, mais j'ai le sens de la parole donnée. Mes attentions envers la Reine semblent porter leurs fruits. La jeune femme ouvre son regard, qui bien que toujours d'un coloris vibrant, semble légèrement voilé. Compréhensible. Elle a frôlé la mort avec ces blessures. Des impacts de carreaux qui auraient pu s'avérer mortels avec quelque peu de décalage. Sa voix me parvient, laissant entendre d'abord un remerciement. Ce simple mot me touche avec davantage de force que la patte de mon gigantesque adversaire. Stoïque, je l'écoute présenter sa gratitude envers moi, pour tout ce que j'ai fait pour elle et les siens. Plus surprenant, elle la prolonge pour tout ce que je fais encore, pour mon peuple. Les miens, vers lesquels mes pensées se tournent, partis sur le plus dangereux des champs de bataille. Et je compte bien les y rejoindre.

Sans détourner le regard, Sheeala d'Argentar m'incite à ne plus m'attarder à ses côtés, maintenant qu'elle est hors de danger, mais également trop affectée pour continuer de se battre. J'acquiesce résolument à ses paroles et me redresse, casque sous le bras.

"Conservez encore quelques temps les bandages. Le produit astringent s'y trouvant réduira le risque de réouverture des plaies."

Je m'incline à l'ynorienne vers le brancard, ajoutant un sentiment présent au fond de mon cœur. Le lien que j'ai avec la Reine diffère de celui tissé avec les D'Omble, mais il m'est tout aussi important.

"Ce fut un honneur, Majesté."

Je me détourne à peine de l'endroit, embrassant du regard la plaine où se meuvent encore harpies emplies de pitié, elfes cherchant à panser les plaies, et Pâles incapacités par la bataille. Mais pas le temps de m'y attarder que le coloris typique des chevaux ailés apparait, amenant avec lui deux silhouettes de femme. L'une, blonde et vêtue sombrement d'une robe fendue et d'une cape, dotée d'un regard perçant. L'autre, d'une pâleur glaciale, à laquelle l'intriguant Thensoor fait une révérence. C'est selon lui la Dame des Neiges éternelles, Faseilh, mais sa salutation est ignorée, et l'arrivante s'agenouille humblement en psalmodiant.

L'autre cavalière éclaircit le mystère avant que la plus basique des questions soit posée, apprenant à la ronde que si Dame Faseilh tente de maintenir le Titan assoupi, elle, est censée faire taire toute magie en ces lieux. Dame Simaya serait donc celle destinée à risquer son existence pour cette tâche ? Alors qu'elle reprend la parole, une nouvelle monture ailée fait son apparition. Si les nouvelles venues m'ont provoqué une sensation de méfiance, celle du nouveau cavalier cause le double. Grand, protégé par une armure faite d'ossements et d'une arme en métal sombre. Il ne dégage rien en rapport avec mon peuple, et sa personne m'est inconnue. Cependant, il possède un sifflet magique, et en cherchant discrètement à savoir s'il a lui aussi une pierre de vision, je pense en percevoir une sur lui. Un autre aventurier ? En tous cas, sa présence ne semble guère ravir Dame Simaya, écoutée malgré elle sur la nécessité d'un volontaire afin d'extraire l'épée bleutée.

Ma tension grimpe d'un cran alors qu'il s'avance, et je décide de coiffer mon casque. Fan-Ming est assiégée en ce moment. Quel aventurier pourrait décider de quitter les remparts pour venir ici, quand la situation a l'air presque sous contrôle ? Cela me parait bien étrange. D'autant plus que ceux de Fan-Ming ont du être avertis de notre arrivée, donc savaient qu'il y aurait forcément des volontaires présents sur place pour s'occuper de l'épée. Pourquoi un défenseur visiblement rompu au combat abandonnerait une cité assiégée ? Et surtout, pour quelles raisons parait-il aussi calme ?

Sans même se présenter à la ronde, l'inconnu se porte volontaire pour ôter l'arme d'Astinor du sol, avant de se justifier par une explication plus que suspecte. Il se serait entretenu avec le Sans-Visage, prétendant avoir tenté de prévenir cette catastrophe. Puis, au lieu de faire montre d'inquiétude ou de curiosité sur la façon de procéder, je l'entends se mettre à prêcher et sermonner. Mais qui est-il donc pour se permettre une telle arrogance ? Où était-il quand Andel'Ys avait besoin de soutien armé ? Quelles solutions a-t-il trouvé pour ne pas user de magie, vue la situation actuelle ? Pourquoi ne va-t-il pas le dire au Seigneur Vallel en personne ? La défense magique à grande échelle est proportionnelle à la taille des troupes adverses, non ?

Peut-être est-ce parce que l'atmosphère est lourde, mais je ne lui fais aucune confiance. Je m'efforce malgré tout de respirer lentement, et de ne pas laisser la frustration prendre le pas sur ma réflexion. Cet être ne serait pas le premier à accuser d'un tas de torts des gens qu'il ne connait même pas. Shaam l'a fait avant lui, et j'ai su ne pas succomber à ses provocations. Je ne vais pas commencer maintenant. Après tout, je ne le connais pas et n'ai pas de temps à perdre en discussions futiles.

Je ne peux pas me permettre de demeurer ici plus longuement. La Reine est bien entourée par ses harpies, elle ne devrait rien risquer à présent. Et les miens ont besoin de moi là-bas.

Sans prêter davantage d'attention à la scène, je me hâte auprès de Ganko. Le percheron est agité aussi, raclant de l'antérieur un éclair bleuté au sol. J'ai à peine le temps de me saisir de son harnachement que mon percheron devine mes intentions et baisse la tête, me permettant de me hisser sur son cou, et d'être relevé à hauteur de selle. À peine ai-je pris position que je me tourne vers l'arrivant, lui destinant une tirade sans prendre de gants.

"Votre présence ne fait pas que des heureux. Plus suspect encore celui qui se présente en sauveur après la bataille, quand tant de vies sont encore directement menacées ailleurs... Parmi les miens, il est dit que seul un compagnon d'arme a la légitimité suffisante pour toucher la lame d'un frère tombé au combat."

Mon attention se reporte sur Karz, lui adressant un regard entendu. C'est à lui que je pense. Si la Reine a semble-t-il pu lui faire confiance, et puisqu'il a aussi risqué sa vie pendant cette bataille, alors c'est encore mon meilleur choix. S'il est volontaire pour le faire, évidemment.

"Je dois rallier les miens. J'espère pouvoir compter sur quelqu'un d'autre concernant cette situation."

Je plante mon regard sur la silhouette armurée d'ossements abruptement, puis adresse un signe de tête respectueux à Dame Simaya. La tâche ne sera pas aisée, mais je ne peux que lui adresser mes pensées en soutien, si elle est bien là pour empêcher la venue d'un Destructeur.

Sans attendre davantage, par crainte de laisser s'écouler de précieux instants où ma présence peut s'avérer capitale, j'incite ma monture à partir sur la trace du reste de la troupe.

Le conflit pour Aliaénon n'est pas encore terminé.




(1 140 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Lun 19 Sep 2016 15:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mer 14 Sep 2016 20:44 
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Une fois de plus, les actions furent décisives. Egregor et Thross parvinrent à arrêter la deuxième tour de siège. Voilà un ennui définitivement stoppé ! Xël et Finarfin n'étaient pas en reste. Une pluie de flèches s'engouffra dans un portail magique pour revenir à la figure des arbalétriers ennemis, semant la mort dans leurs rangs ! Ils n'étaient pas tous hors de combat, mais presque ! Encore mieux, le magicien du vent invoqua une tempête qui fit tomber une tour enlisée sur les assaillants, et, pendant un instant, le bruit des os craquants et du métal ployant couvrit le vacarme de la bataille.

Azra exultait. Ivre de pouvoir, il accueillit une échelle de sa main d'acier et rit :

« Désolé, les enfants, on ne monte pas ! »

Et il la repoussa d'un geste dérisoire, l'envoyant écraser les fantassins en dessous.

« Feu à volonté ! Écrasons les assaillants au pied du mur ! »

En bas, les piquiers alliés étaient submergés et ne tiendraient plus longtemps. C'était sans importance, ils avaient fait leur office. Rendrak projeta son crochet sur une échelle en criant aux archers d'abattre tous les garzoks dessus et aux piquiers de l'aider.

« Puisqu'on ne peut pas les détruire, je propose qu'on les fasse passer de notre côté, qu'est-ce que vous en pensez ? »

Une idée aussi audacieuse qu'improbable, mais s'il arrivait à faire passer l'échelle du bon côté des murailles, cela en ferait en effet une de moins pour les ennemis. Azra allait donner de nouveaux ordres quand une petite voix retentit dans son esprit, affirmant être un inoffensif allié...

… et aussitôt, une douleur atroce se répandit dans son esprit. C'était... oui, un spectre ! Un fantôme semblable à celui de Chandakar entrait dans son esprit ! Non, pas encore ! Aucune subtilité ici, juste un désir de possession terrible, et une douleur insoutenable. Le nécromancien tituba, puis s’abattit sur le sol, les mains plaquées sur son casque, cherchant désespérément à atteindre des oreilles qui n'existaient plus pour faire taire un bruit strident qui n'existait pas davantage.

(Assez ! Taisez-vous ! Partez ! Je... je ne me laisserais pas posséder à nouveau !)

Mais déjà, son esprit se fondait dans le magma coloré terriblement familier. Des images tournaient dans sa tête, il se souvenait... il se souvenait avoir été traîné dans une tente par des soldats elfes gris... non, ce n'était pas lui ! Impossible... cette âme était donc plus forte encore que Chandakar ?

La chaleur brûlante du désert, le goût d'un champ de bataille s'éloignant. C'était fini. Il était enchaîné. Il avait commis un grave sacrilège... mais il s'en fichait. Une voix retentissait dans sa tête, l’exhortant à se libérer. Il riait avec arrogance. Ses pouvoirs étaient suffisants pour n'avoir rien à craindre. Bientôt une autre voix monta d'une orbe. Yuimen. Il... elle venait de triompher des garzok au Naora, mais une nouvelle menace se profilait à Oranan. Pas de question. Les commandements de Yuimen sont sacrés et doivent être suivis. La voix dans sa tête... elle était d'accord. Elle ne vivait que pour le combat. Astinor. C'était son nom... mais bien sûr ! Elles avaient fusionné pendant l'ordalie ! La rencontre avec les dieux...

Le prince Naémin entra, glorieux sindel décidé à apporter des titres de noblesse. C'était fort aimable. Il était sympathique, riant... il semblait comprendre que ceci n'avait que peu d'importance. Il y avait des devoirs plus grands. Une mission supérieure.

« Les soldats ont adopté le nom que les Hafizs t'ont donné : Lisha, celle qui fait peur. »

Il lui donna titre et sceau, s'amusant de la voir libre alors que les soldats l'avaient abandonné, attachée dans cette tente. Astinor fut plus sensible à l'aide apportée pour repartir à la bataille, et elle était de tout cœur avec elle. La guerre ne faisait que commencer. Tel un jeu sans fin dont elle n'avait pas peur. Personne ne pouvait se dresser sur son chemin. Elle riait :

« Lothindil 'tir Lisha, ça sonne bien, non ? »

Et elle parti, en route vers un nouveau destin de guerre et de massacre...

… Azra reprit vaguement ses esprits. Une guerrière de Yuimen... Lothindil... il avait déjà entendu ce nom. À la manière dont il lui était parvenu, il semblait être celui d'une héroïne de roman des temps anciens. Apparemment, il n'en était rien.

Quelle ironie ! Lui qui se rengorgeait de son pouvoir et de son immortalité, il avait trouvé plus puissant encore ! Comme quoi, on finit toujours par trouver plus fort que soit...

Il cracha à voix haute, sans même y penser :

« Lothindil'tir Lisha ! Mon corps est mien ! Et il y a encore une bataille à mener, et ce n'est pas en me faisant m'effondrer comme un marin d'eau douce affligé de naupathie que vous nous apporterez la victoire ! Je peux vous en donner un autre, en attendant, mais il faut que vous coopériez ! »

Même son expérience avec Chandakar ne lui était que de peu d'aide, ici. Il devrait compter sur elle. Arek lui murmurait des conseils également. Il devait y avoir une meilleure solution... mais il faudrait qu'ils retrouvent son vrai corps.

« Je vais essayer de vous donner un corps de substitution. Plus tard, vous pourrez m'emmener à votre cadavre et je vous le rendrais. Mais en attendant, laissez-vous faire ! »


Il invoqua son pouvoir. Il était un nécromancien. Il connaissait un moyen de canaliser les âmes. Il rassembla ce qu'il pouvait de poudre de terre et d'ossement pour créer un unique squelette et placer dedans l'âme qu'il avait à portée de main.

(((Rendrak tente d'arracher une échelle avec son crochet et l'aide des archers pour éliminer les garzoks qui l’alourdissent. Azra tente de placer Lothi dans une invocation de squelette. Attente de Tilinn, 969 mots)))

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2016 03:24 
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Les mages obéirent à nos ordres et enflammèrent les marches, tuant les creuseurs qui s’y trouvaient, mais d’autres de ces affreuses bestioles étaient prêtes à prendre la relève et nous ne pouvions faire bruler l’huile de nouveau. Mais heureusement, les dieux étaient avec nous. En provenance de la porte, arrivèrent une troupe de cavaliers qui taillèrent en pièces ces vilains creuseurs aux yeux globuleux et aux membres supérieurs démesurés. Plus tard, il serait opportun de remercier les dirigeants de cette portion de la forteresse de nous avoir envoyé du secours.

Du côté de la muraille, les archers avaient enflammés les rats vivants aspergés d’huile et ces derniers étaient désormais décimés. Tout comme je l’avais présumé, les échelles étaient temporairement trop chaudes pour que les orques y grimpent, mais ce n’était qu’une question de temps.

J’hélai donc Lliber :
« Approchez-vous de la muraille, et dès que je vous donnerai le signal, utilisez votre pouvoir d’impact explosif sur la muraille afin d’en faire éloigner les échelles et leur occupants. »

Me tournant vers les piquiers et archers :
« Reculez-vous légèrement lors de l’impact et reprenez votre place aussitôt après. Piquiez tenez-vous prêts à arrêter tout ce qui tente de monter ici. »

Puis je poursuivis mes ordres, d’abord aux scorpions :
« Sorpion : attaquez-vous aux arbalétriers ennemis ! »

Puis aux archers :
« Archers ! Une dizaine d’entre vous, ceux- qui s’y trouvent à proximité, attaquez les orques qui tentent de gravir les échelles. Les autres, poursuivez votre attaque de flèches enflammées contre les ennemis au sol qui s’approchent. »

Aux Piquiers :
« Piquiers ! Protégez l’archer en ne laissant aucun ennemi gravir cette muraille »

Et puis, il y avait les tours ! Ces dernières n’avaient cessées d’avancer à un rythme régulier malgré nos vains efforts pour les brûler. Elles étaient à présent à destination et si près que nous entendions même le bruit des engrenages qui commandaient les lourdes portes de bois et de fer. Dans quelques minutes, nous serions faits comme des rats, si aucun plan ne me venait en tête.

Je ne pouvais les abandonner maintenant, je m’étais engagé à protéger cette portion de muraille et je devais réussir coûte que coûte. Je me tournai vers Arthès et je lui proposai la première idée qui me vint en tête.

« Je crois que votre tour est venu d’entrer en scène : Lorsque les portes seront suffisamment descendues pour que les mages puissent embraser les occupants des tours, je vous demanderai d’arrêter le temps. Cela permettra d’arrêter l’invasion le temps que les vagues de feu fassent des dégâts considérable aux êtres occupants les tours. »

Me tournant vers les mages :

« Puisque nous ne maniez pas l’eau, je ne peux vous demander de provoquer un Mascaret, mais je me contenterai d’une vague de feu. Dès que les portes des tours seront suffisamment ouvertes, je demande à chacun de vous de prendre une tour chacune et d’y envoyer des vagues de feu à ses occupants »

Si le bois des tours ne pouvait pas brûler, il devrait normalement en être autrement pour la chaire vivante, humaine, gobeline ou même la dure peau verte des orques. Tout ce que j’espérais, c’est que les êtres à l’intérieur deviennent des torches humaines et s’enflamment les unes après les autres, ne laissant pas de temps au fuyard.
Je me tournai des nouveaux vers Arthès et la jeune femme au chat.

« Ne vous exposez surtout pas. Restez derrière moi, je vous protégerai. »

Puis, nerveux et angoissés, comme il était normal de l’être dans de telles situations, j’attendis que les portes s’ouvrent, assez pour que le feu puissent y pénétrer, mais insuffisamment pour que des hommes puissent en sortir et je fis signe à Liber, à Arthès et aux mages !

« Allez-y ! »

(((637 mots.)))
(((-mot : Mascaret
-Ordre à Arthès d’arrêter le temps lorsque les portes seront suffisamment ouvertes pour que le feu y pénètre.
-Ordre aux 2 mages de feu, de prendre chacun une tour et lorsque les portes seraient ouvertes d’attaquer avec le sort : Vague de feu.
-Ordre à Liber d’utiliser son impact explosif contre la muraille pour déstabiliser les échelles et les garzok
-Ordre aux piquiers et archers, de reculer légèrement pendant l’impact puis de reprendre leur places
-Ordre au scorpion : Attaquer arbaletriers
-Ordre aux archers : -une dizaine visant orques sur les échelles.
- les autres enflammant tout ce qui s’approchaient de trop près
-Ordre aux piquiers : - protéger les archers, en repoussant de leur piques, tous ceux qui s’approchaient trop
-Ordre à la dame au chat et à Arthès : Ne pas s’exposer, se placer derriere moi afin que je les protèger )))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2016 12:00 
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Thea’Tol parvient à ralentir la seconde tour, mais sans la dévier de sa course initiale. Ce n’est pas ce que j’espérais et ce n’est pas suffisant, mais au moins cela nous fait gagner de précieuses secondes. La première tour, elle, se remet en marche dans un grincement sinistre et désagréable. Les efforts des Cadi Yangin s’avèrent vains pour leur mettre le feu, et je serre les dents de dépit. Je crains ce qu’elles vont faire déferler sur nous.

Zaria et Al’Sabbar, de leurs côtés, font des merveilles que les troupes ennemies en déchaînant toute leur puissance sur eux, mais ce n’est toujours pas suffisant, car ces monstres semblent se presser, toujours aussi nombreux. Je les vois se presser par milliers, grouiller de vie et de haine. Grands Dieux, qu’allons-nous faire ? Que pouvons-nous faire face à ces êtres. J’ai seulement l’impression de retarder l’inéluctable. Je n’ose à peine imaginer comment cela se passe sur les autres murailles. J’imagine que s’il y avait eu une brèche, nous serions déjà au courant, d’une manière ou d’une autre.

De mon côté, mon action de combat s’avère efficace car aucun orque ne parviens à monter le long des échelles. Je les vois rougir sous les effets de mon sort, forçant leurs porteurs à les laisser tomber dans la neige dans un nuage de vapeur. J’espère qu’elles se seront retrouvées embourbées et trop chaudes pour pouvoir être réutilisées de sitôt. Une vague de fatigue s’abat cependant sur moi. Je sens que mes réserves ne sont pas à plat, mais elles sont encore présentes. A ce moment, Al’Sabbar se tourne vers moi pour me demander de me ménager car ma puissance n’est pas éternelle et que je dépense sans compter. J’acquiesce, acceptant la remontrance sans broncher. Il est vrai que j’ai beaucoup usé d’une magie que je découvre encore, mais il y a un tel sentiment d’urgence qui enserre mes tripes… Nous devons agir et faire, nous devons nous donner une chance de survie.

Serpent s’est avéré étonnement inactif, si j’en crois le bref coup d’œil glané dans sa direction et celle des sapeurs. J’ignore ce qu’il lui est arrivé, peut-être est-ce l’usage des fluides qui l’handicape ainsi, à moins qu’il ne soit en train de préparer quelque chose. Quoi qu’il en soit, j’avise de l’arrivée inopinée et fort opportune d’une centaine de cavaliers qui sont arrivées à point nommé pour déferler sur les sapeurs. Cette nouvelle est la bienvenue et m’ôte d’un point sur le cœur. Après les rats, les sapeurs ont été décimés. Je ne comprends cependant pas pourquoi les troupes que j’ai envoyées en soutien là-bas n’ont pas réagi comme elles auraient dû pour leur venir en aide. Je n’ai cependant pas le temps de m’attarder sur la question, car les choses ne vont pas aller en s’améliorant pour nous et des décisions doivent être prises.

Je réfléchis à toute vitesse, cherchant ce qu’il convient de faire. Je ne me sens pas suffisamment en confiance pour user de nouveau d’un sort aussi puissant, et j’ai dans l’idée que je dois garder des réserves pour la suite. J’en aurai besoin. Néanmoins… Je sens que j’aurais besoin d’une autre chose, une chose plus physique, une arme qui prolonge ma main comme ma main prolonge mon bras. De la main droite, je dégaine l’Epine du Raa’Ska, cette épée si puissante qui s’enflamme alors même qu’elle est dégagée du fourreau. Je passe ma main sur sa lame, les flammes ne mordent pas ma chair, mais je sais qu’elles le feront sur mes ennemis. Je me concentre sur cette chaleur qui se trouve en mon cœur, approchant doucement mon esprit d’elle, n’osant pas la brusquer de crainte de revivre ce que j’ai vécu. Pourtant, les fluides répondent doucement, comme un murmure d’accueil, tentant de me rassurer, de m’amadouer. Nous nous cherchons un peu, avant que je ne les invites à venir à s’approcher de mon pour descendre jusque dans ma main et les laisser parcourir le fil enflammer de l’épée, laissant leurs flammes répondre à la lame ignée et la rejoindre pour l’embraser de mille feux.

Cela n’a duré que quelques instants, mais je sais que je dois à nouveau agir, pour le bien de tous.

- Faites revenir les piquiers qui sont allé à l’aide de Serpent. Les cavaliers ne sont pas utiles pour le moment sur la muraille, ils feraient de trop bonnes cibles, gardons-les en réserve.

Je me tourne vers une des estafettes pour lui dire d’une voix pleine d’autorité qui ne cesse de m’étonner :

- Allez chercher des Cadi Yangin à l’Etat-Major et envoyez-en en soutien dans toutes les zones, y compris ici. Prenez des chevaux pour eux si vous le pouvez, mais faites vite, le temps presse !

Je m’adresse alors à l’un de mes capitaines. J’ignore son nom, pourtant je me retrouve à lui donner des ordres comme si j’avais toujours été là. Cette position que j’occupe ne cesse de m’étonner. Quel parcourt étrange m’a menée jusque-là, comment aurai-je pu deviner, même pas un moins plus tôt, que mes pas me mèneraient sur un monde encore inconnu, que je quitterai Yuimen pour me retrouver à combattre aux côtés d’êtres que je considère à présent comme des amis, des personnes que je respecte profondément. Que je me retrouverai sur cette muraille à combattre des ennemis en surnombre pour peut-être mourir. Je secoue la tête, éclaircissant mes pensées, pour poursuivre. Car poursuivre je dois.

- Dites aux archers qu’ils doivent venir en aide aux piquiers de Nagorin, je ne veux pas les voir épointer leurs lances, elles nous sont trop utiles. Les engins de siège doivent poursuivre leurs attaques sur les arbalétriers. Les Cadi Yangin doivent également pilonner les piquiers ennemis, en prenant soin de ne pas touchez les nôtres.

Je me tourne alors vers Al’Sabbar et Zaria.

- S’il vous reste encore des réserves, j’aimerais que Zaria continue de s’attaquer aux arbalétriers tandis qu’Al’Sabbar tente d’allumer un feu sous la tour la plus proche. J’espère ainsi plusieurs choses : que le pergélisol soit suffisamment ramollit pour embourber l’une des tours, de cuire les choses qui résident en son sein et peut-être même d’aller jusqu’à l’enflammer. Pensez-vous cela possible ? Si non, autant poursuivre sur les piquiers.

Finalement, c’est à Thea’Tol que je dis :

- Pourriez-vous continuer à ralentir les tours ?


(1050 mots
- Charis allume son épée avec sa capa d’enchanteresse. (Son épée étant allumée par sa nature intrinsèque).
- Les piquiers qui sont allés en aide de Serpent doivent revenir.
- Une estafette doit aller chercher les Cadi Yangin avec des chevaux et les ramener dans chacune des zones.
- Les archers doivent aider les piquiers de Nagorin
- Les engins de siège doivent poursuivre leurs attaques sur les arbalétriers.
- Zaria doit également s’attaquer aux arbalétrier.
- Al’Sabbar doit tenter d’allumer un feu sous la tour la plus proche pour : embourber l’une des tours, de cuire les choses qui résident en son sein et peut-être même d’aller jusqu’à l’enflammer. Si pas possible, il doit s’attaquer aux piquiers ennemis
- Thea’Tol doit encore ralentir les tours.)

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2016 14:48 
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La magie s'échappe de mes mains pour frapper la tour avec violence jusqu'à ce qu'elle s'écroule lourdement sur l'ennemi. Pas comme je l'ai espéré mais cela reste tout de même efficace. Tout ça sans même encore ressentir de fatigue.
Fin' en revanche à dû puiser énormément dans ses réserves, les arbalétriers sont pulvérisés par leur propres projectiles avant d'être carbonisés réduisant drastiquement leur nombres et les choquant assez pour les dérouter pour l'instant.

"Bravo Fin' ! Ménage toi un peu, n'agis que si ils nous retirent une salve. Si tu la leur renvoie ce sera fini pour eux !"

Plus de rats, plus de tour de sièges, presque plus d'arbalétriers. Il reste la menace des échelles qui justement se dressent sur les murailles. Une dizaine s'y posent. Immédiatement nos piquiers se mettent en place, prêt à les cueillir. Azra, lui, en repousse carrément une qui s'écrase sur les troupes en bas. Juste un peu de répit avant qu'elle ne se redresse contre nous. Il fallait les rendre inutilisables, mais comment ?

Azra propose de les faire passer de notre côté mais ca me semble impossible.

Je me creuse la tête tout en cherchant une idée quand soudain Azra s'écroule au sol, comme fauché par quelque chose. Sur le cul, il semble complétement déboussolé.

"Que l'un de vous s'occupe de lui ! Qu'est ce qui lui arrive ?!"

Se pouvait-il que l'armée en face venait elle aussi de nous faire une démonstration de sa magie ?

Je me sentais troublé, que pouvait-il se passer encore ?

Les cris de guerre et les soubresauts des échelles me ramenaient à mes priorités, se débarrasser des échelles. Je pourrais les balayer comme de la paille mais ils n'auraient qu'a les ramasser pour les dresser encore. Pour empêcher ça je devais les réduire en morceaux. En morceaux.

Le mot résonne dans mon crâne. Une lanterne venait de s'y allumer. L'idée pouvait fonctionner mais je devais jouer de prudence.

Azra semblant hors d'état de donner des ordres pour l'instant je m'adresse à tout les soldats présents sur la muraille qui ne sont pas déjà occupés à aider son acolyte qui s'aprete à soulever une des echelles.

"Je vais tenter de me débarrasser des échelles. Préparez vous à accueillir l'ennemi si j'échoue. Que certains d'entre vous prépare de l'huile, sorciers de feu, tenez vous prêt à l'enflammer. Archers, tenez vous prêts à tirer si une seule tête dépasse de la muraille !"

Voilà pour le plan de secours. Des archers prêt à tirer, de l'huile prête à être renversée et enflammée sur les grimpeurs et enfin les piquiers prêt à embrocher n'importe quel gazrok qui arriverait en haut. C'est la dernière façon pour eux d'atteindre le haut des murailles, ses défenseurs devaient se tenir prêt au cas où j'échouais.

Je prend une grande inspiration pour me concentrer avant de m'avancer jusqu'aux créneaux, visualisant encore mieux l'ampleur de l'armée qui s'amasse contre nos murs. Je vois les piquiers déjà présents sur les échelles et qui grimpent barreaux par barreaux. Cela m'effraie oui, mais ca accroit surtout ma détermination de me débarrasser d'eux.

A nouveau, je canalise la magie dans mes membres, je la sens tournoyer dans ma poitrine pour rejoindre mes bras. Je visualise à nouveau mon sort. Je me concentre sur le positionnement des huit échelles restantes. Je les imagines, repoussées par un souffle brutal, je les vois tomber s'écraser et atteindre le sol. Un sort simple comme je l'ai fais avec la tour. Mais ça ne s'arrête pas là, ce n'est que le lancement d'une réaction en chaine. Je visualise l'échelle qui tombe parmi l'infanterie adverse et qui explose en morceaux, tout comme l'a fait la créature qui me retenait prisonnière à Ouesseort. Une boule de vent au centre de l'échelle qui d'un coup s'étend, cassant l'échelle en deux, faisant voler les morceaux à travers les corps et mettant au sol les ennemis proches avec le souffle dévastateur qui à brisé une échelle de fer en deux.

La succession d'image est clair dans ma tête, je me sens prêt. Je ressens la magie qui s'accumule dans mes paumes que j'appose violement sur la pierre du rempart pour lancer la bourrasque qui repoussera les échelles et le cyclone qui ira se placer en leur centre pour exploser quand elles atteindront le sol.


((Sort combiné de vent violents et oeil du cyclone pour se debarasser des echelles. Ordres aux soldats de se tenir pret au cas ou le sort échoue. Ordre à fin' de se ménager et de n'agir que si nous sommes les cibles d'une autre salve. 775 mots ))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 16 Sep 2016 04:35 
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Comme je m'y attendais, la réponse de Thensoor n'est pas franchement optimale. Il semble bien connaître le dieu que je voulais rencontrer et sa manière de penser et d'agir. Et bien sûr il ne fait que confirmer que cette entité supérieure est bel et bien une saloperie. Ce dieu est effectivement un enfoiré. Pendant notre première rencontre, je l'avais déjà compris, mais c'est maintenant confirmé. Ce n'est qu'un putain de connard qui préfère rester tranquillement assis le cul sur je ne sais quel fauteuil divin en nous regardant nous entretuer, sans bouger le petit doigt. Soit, comme le dit l'archi squelette, nous n'allons devoir compté que sur nous mêmes. Si les dieux ne sont pas foutu de faire leur travail, alors oui, nous nous en chargeront. Putain d'incapables. Mais alors que je suis sur le point de donner raison à mon interlocuteur décharné et de lui demander de me mener sur le front, des gens débarquent sur un cheval ailé. Deux femmes pour être précis. La première, il me semble la reconnaître. Cette tenue, cette chevelure blonde, ces yeux pénétrants, cette poitrine généreuse et ces longues jambes...Oui ! Elle était avec Arthès, Fin et un autre Essérothéen à Fan-Ming. La seconde par contre, m'est totalement inconnue. Tout aussi charmante que l'essérothéenne, son aura est clairement différente. Sa chevelure d'argent, ces yeux tellement clairs qu'il en devient difficile de discerner son iris...Sur Yuimen, elle pourrait clairement passer pour l'incarnation de Yuia. D'ailleurs, Thensoor l'appelle la « Dame ds neiges éternelles ». Un nom aussi froid que le vent que vient de se prendre le pauvre archisorcier. La dénommée Faseilh l'ignore complètement et part s'agenouiller près de l'épée, commençant à psalmodier quelques mots incompréhensibles.

D'après la blonde, elle tente de retenir le Titan, de retarder sa venue et en ça, je ne peux qu'apprécier sa venue. Tout comme celle de l'Essérothéenne d'ailleurs. C'est visiblement la fameuse Simaya qu'on nous a envoyé. Bien ! Pas besoin d'aller la chercher ! Et alors quelle explique qu'elle a besoin d'un volontaire pour retirer l'épée, je m'apprête à lui signifier mon engagement quand un autre cheval ailé se ramène et son cavalier n'est pas celui que je m'attendais à voir. Sirat ! Bordel mais qu'est-ce qu'il vient foutre ici ? Je sens que maintenant, la situation va devenir un beau bordel...ENCORE ! Visiblement, Simaya n'a pas l'air ravi de le voir et je me pose quelques questions. Toujours plus. L'avantage, c'est qu'il est incapable de savoir qui je suis, mais dans l'absolu, ce n'est pas vraiment ce qui importe. Ce grand poilu qui me servait d'ami se porte volontaire pour retirer l'épée avant même que j'en ai l'occasion et surtout il commence à nous sermonner quant à notre utilisation de la magie. Il va même jusqu'à nous reprocher d'avoir pris part à la guerre. Sérieusement ? Mais il se fout de la gueule de qui ? Il aurait préféré qu'on laisse la Catin d'Omyre faire ce que bon lui lui semble ? Qu'on lui déroule le tapis rouge ? Je n'aurais pas vraiment cru ça de lui et malgré nos péripéties sur l'île volante, je ne peux pas tolérer ces propos et il va de soi que pour le moment, c'est en tant qu'ennemi que je dois le considérer. Peut-être pas complètement, mais je dois me méfier de lui, je ne dois pas le laisser agir à sa guise, ce qui implique que je ne dois pas le laisser poser ne serait-ce qu'un poil sur l'épée de Lothindil.

Il semble d'ailleurs que le petit Kiyo' soir de cet avis. Il va même jusqu'à dire, en posant sur moi un regard lourd de sens, que seul un compagnon d'arme à le droit de se saisir de l'arme d'un allié tombé au combat. Message reçu nabot, mais c'était déjà mon intention. Encore faut-il que je montre que je suis bien plus légitime que Sirat pour retirer l'épée. Même si certains ici ne semblent pas l'apprécier, il faut que je recueille toutes les informations que j'ai sur l'humoran et que je le discrédite autant que possible. C'est là que ma nouvelle apparence peut servir et puis...Ca peut être drôle. Jouer les médiums, voir sa réaction, ça peut s'avérer relativement ludique. Le fixant, mon regard droit dans le sien, je garde une expression tout ce qu'il y a de plus neutre et je m'adresse à lui d'un ton monotone.

« Sirat. Géomancien. Survivant d'une île volante en perdition. Un goût prononcé pour le stupre auprès des catins de Kendra Kar. »

Je me retiens de sourire. Il ne faut pas !

« Vous n'êtes pas digne de toucher cette lame. Je m'en chargerai. »

Maintenant que les choses sont dites, je m'approche de Simaya en gardant un œil sur l'humoran qui porte les restes d'un congénère de Thensoor en guise d'armure. Je ne dois pas le laisser toucher cette lame, même si pour ça je dois en venir aux mains. Premièrement, parce que je ne lui fais plus confiance et deuxièmement, parce que je ne peux pas laisser l'épée de Lothi tomber dans les mains d'un « inconnu ». Je sais où elle est, où plutôt, dans quel état elle est et je suis certain que quand elle aura retrouvé un nouveau corps, elle appréciera de retrouver son arme à défaut de pouvoir récupérer le reste de ses équipement. Cette épée, c'est à moi de la récupérer et à personne d'autre...PERSONNE.

Tout se passait bien...Tout se passait bien pour une fois et il a fallu que ce gros poilu se radine. Enfin bref, maintenant il ne reste plus qu'à espérer – encore – que Simaya accepte mon aide plutôt que celle de Sirat. Je suis presque sûr que ce sera le cas, mais on ne sait pas encore comment le chat bipède va réagir. Si seulement il savait...Si seulement il savait qui se tient vraiment en face de lui et qui se tient prêt à lui botter le cul au moindre faux pas. J'espère qu'il ne fera pas l'idiot...Tuer un ami, c'est pas ce que je préfère.

[1007 mots]

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 16 Sep 2016 20:47 
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Si cela se passait comme il avait prévu pour l'instant avec le départ de Silma et celui de Simaya et de la reine des géants de glace, Faseilh, cela tourna vite au vinaigre lorsqu'il entrevit le résultat effroyable que sa défense provoquait sur cette partie de muraille. Il se sentit soudainement impuissant face à tout ce tumulte et à ce déferlement de haine et de folie. Le mépris des deux camps l'un contre l'autre s'étiolaient dans l'air comme un gaz extrêmement volatile autour d'eux. Il entendait les souffles rauques des troupes qu'il commandait avec le capitaine, leur impatience d'en découdre avec leurs ennemis de toujours et l'angoisse à la venue des premières troupes, l'avant-garde des rats ayant été décimé avec brio. Sur la plaine devant la forteresse de Fan-Ming, un sang carmin éclaboussait et tachetait le manteau neigeux, des ruisseaux de sang commençaient à s'infiltrer sans nul doute pour abreuver le titan endormi depuis si longtemps et qui s'agitait comme un nourrisson dans son berceau après un long cauchemar.

Vallel était-il à ce point fou pour ne pas réagir à l'éveil d'un dieu capable de l'annihiler d'un seul geste lui et tous les sbires malodorants de la demi-déesse Oaxaca ou comptait-il tout comme lui contrôler une telle puissance par un moyen pour l'instant inconnu ? Alors que le cheval ailé prit son envol en direction de la puissance magique qui était à l'originel de l'éveil du géant de la plaine de Fan-Ming et que les tours progressaient en direction des murailles, il vit sa flèche frapper avec une précision chirurgical un des gobelins arbalétriers qui se retrouva clouer au sol, la gorge transpercée par le trait. Si toutes les questions perturbaient son esprit, l'analyse du capitaine ne fit qu'ajouter plus de confusion dans son esprit déjà bien perturbé. Son plan ne fonctionnait pas, les arbalétriers n'étaient pas encore tous morts, les échelles se déployaient de manière ordonnée le long de la muraille Sud-Ouest tandis que les tours venaient se coller contre celle-ci, le cliquetis de leurs engrenages se faisant entendre, annonçant une flopée d'ennemis en prévision.

Que devait-il faire ? Cette question le taraudait, le hantait, ravivait ses plus profondes peurs et surtout son désir de vivre plutôt que mourir. Mais alors que la peur prenait le pas sur sa conscience, que le shaakt honorable venait à mourir, une petite voix venue des tréfonds de son âme répondit à son interrogation la plus importante de sa vie: qui était-il véritablement ? Un shaakt prônant le respect et l'écoute des autres peuples alors même que son propre peuple ne tolérait pas de telles pensées jugées impures par les prêtresses ? Un banni qui cherchait à obtenir de nouveau les droits qu'il considérait devoir obtenir ? Un double traître et espion ? La voix lui souffla bien vite la réponse à sa question et il la répéta machinalement comme un mantra.

(Les ténèbres envahissent les lieux et nul être ne peut se mettre en travers de la mort, seule détentrice de l'ultime pouvoir et destinée des peuples, seule possible renaissance. Voilà ce que je désire, devenir la mort, qu'importe mon besoin de vivre et celui des autres peuples.)

Un sourire carnassier vint orner son visage fatigué et une lueur amusée à l'idée de provoquer et d'assister à tant de morts fit briller son regard.

- Dans ce cas capitaine, à présent que les tours sont en place, la catapulte pourra les viser sur le côté voire par derrière là où elles sont le plus vulnérable, que vos scorpions abreuvent la terre enneigée du sang des arbalétriers tout comme vos archers, ceci sera mon offrande au dieu Phaïtos. Ecartez des créneaux vos piquiers, je vais rappeler à Vallel et à ses troupes ignares que rien ne peut arrêter la mort. Que les mages visent les arbalétriers également !

Rangeant soigneusement son arc et ses flèches, il écarta les bras, ferma les yeux pour se concentrer sur sa prochaine tâche et psalmodia en langue shaakt. Réunissant la magie ambiante dans chaque fibre de son corps, il se souvint de la terreur laissée dans l'esprit des troupes de Vallel devant les résultats de son sort. Il imagina un brouillard dense couvrir le mur, une purée de poix d'un vert fantomatique et angoissant venant envahir les échelles et les tours de siège jusqu'à s'arrêter au niveau des créneaux. Il façonna sa magie de telle sorte que la brume pénétra dans les interstices des tours de siège pour ne laisser aucun survivant, le temps de la moisson des âmes était venu.

((hrp: 789 mots))
- catapulte visant les tours de siège sur le côté, par derrière ou au niveau des roues pour les déstabiliser
- archers, scorpions et mages attaquant ensemble les arbalétriers restants
- utilisation à pleine puissance du sort Brume acide : Un nuage corrosif rend tout le monde malade sur [lvl/4]m de diamètre, arrondis à l'inférieur, s'infiltrant dans les poumons et irritant la peau. -0,5PV/lvl et leurs équipements ont chacun [lvl/2]% de risque de s'abîmer et d'être inutilisable, arrondis à l'inférieur. Ceci, jusqu'à les avoir fait réparer chez un forgeron ou dans une boutique vendant des équipements et des armes.))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 16 Sep 2016 22:13 
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L'attaque chargée avait soufflée les sapeur comme des quilles et dans la foulée, Chariss avait envoyé une tripotée de piquiers en soutient, pour parachever la défense et achever les monstres mis à terre. C'est à peu près le souvenir le plus concis qui revint en tête du barde après ce qui ressemblait à une perte de conscience de ce dernier.

Il ne sut pas exactement d'où elle vint, mais au moment où son sort prit fin, en bas des marches à présent déblayées. Serpent perçut une virulente fatigue dans ses membres et son esprit s'embruma. La sensation était étrange, un mélange entre degré d'alcoolémie élevé et nuit blanche. Avait-il abusé sur les fluides?

Le grand Kendran vacilla sur ses jambes et perdit l'équilibre, basculant en arrière. Par Rana ce n'était pas le moment de perdre conscience, les monstre allaient le tailler en pièces ! Malheureusement son corps ne répondait plus et ce fut la chute. La peur étreint son cœur tandis que son esprit s'étiolait dans les limbes.

Un élément de surprise, lui fit percevoir quelques secondes de plus la réalité ambiante. Son corps rencontra le plastron d'un piquier venus à la rescousse avec ses pairs pour former une ligne de défense. Des mains et des bras le saisirent et le tirèrent derrière la ligne de pique ainsi formée, puis plus rien. L'obscurité couvrit les yeux du rouquin et il perdit connaissance.

Lorsque Serpent ouvrit à nouveau les yeux, son regard se fixa sur une rangée de dos en armure semblant retenir quelques choses. Des hurlements diffus et des tintement d'acier parvinrent au ralenti à ses oreilles assourdies. Un Homme semblait lui parler, le secouant fermement.

"Sir ! Sir ! Relevez vous bon sang ! Ne restez pas là ! Rejoignez les forces des murailles. Les Cavaliers sont venus prêter main forte ! Nous pouvons gérez les choses seules ici ! Montez !"

La bouche rendu pâteuse par on ne sait quel sortilège bredouilla quelques mots, des remerciements paresseux à l'évidence, alors que le ménestrel se relevait péniblement, aidé du piquier. Sa tête résonnait comme un écho dans une ravine. Nauséeux, il gravit péniblement les marches de pierre, récupérant ses sens avec difficultés au fur et à mesure qui fouillait sa mémoire, à la recherche de l'origine de son mal. Il avait déjà eu affaires à cette étranges sensations, en réalité à chaque fois que la nuit tombait depuis sa rencontre avec le dragon d'Oaxaca. Le souvenir affreux de sa fuite et du souffle toxique du dragon dans son dos, lui fis rendre son dernier repas dans les escaliers.

C'était ça ! combiné à l'utilisation excessive de fluide et la tombée de la nuit qui... n'était curieusement pas tombée. Réfutant sa théorie sur son étrange mal. Serpent raisonna rapidement, il ne faisait effectivement pas nuit et l'effet semblait déjà s'estomper progressivement à l'inverse des deux dernières nuit où il avait endurer ces nausées; mais c'était peut-être un effet secondaire dû à la temporalité anormale de la planète.

Quoiqu'il en soit il finit par rejoindre Chariss sur la muraille. la commandante en herbe lançait déjà plusieurs directives en tout sens. Elle semblait à l'aise dans son rôle et le barde lui lança un regard gêné, se frottant la nuque nerveusement.

"Humm... Je... navré... j'ai eu quelques soucis. Une épreuve mentale, une véritable catharsis en vérité ! Mais je vais mieux ! Je vais tenter de rattraper ma bourde. Les Arbalétriers nous posent encore problème ? je peux encore tenter quelques chose." souffla le barde, confus.

Malgrés ses mésaventures, Serpent avait à présent compris un fait : Avec beaucoup d'effort il pouvait moduler ses fluides pour élaborer de nouveaux sortilèges. Peut-être était ce dû à l'étrangeté de l'univers où il se trouvait. Quand bien même une idée audacieuse germait déjà dans son crâne d'artiste récupérant d'une gueule de bois.

Le barde s'avançait à présent vers les créneaux, se frottant la tempe pour faire passer la migraine naissante, la bataille faisait rage et il pouvait voir en contrebas les arbalétriers recharger leur engin de mort, couvrant l'avancées inexorable des tours de sièges, qui précédemment et temporairement stoppées, s'éveillaient de nouveau.

Le barde s'essuya les yeux, soulevant temporairement son masque. Sa peau en sueur perlait et se teintait progressivement d'une nuance cendrée due à la chaleur et la fumée ambiante, Le barde en déduisit que du feu avait dû être utilisé pendant qu'il était en bas. Il cligna des paupières pour chasser la poussière et les cendres et plongea la main dans son sac pour en sortir une grande fiole, il la déboucha d'un coup de pouce et ingurgita une bonne lampée du breuvage. Ses yeux brillèrent un instant d'une lueur bleutée alors que le fluide revenait dans ses veines. Il rangea sa potion et fit craquer ses phalanges.

"Bon.... voyons voir ce que je peux faire..."

Il inspira fortement, rassemblant le fluide fraichement régénéré en lui. Son corps réagit comme à l'accoutumée, balayée par un vent tourbillonnant autour de sa personne. Cette fois Serpent ne tenta pas la visualisation d'une tornade, chose complexe qui lui avait valu de longue coulée de sueur et certainement le début d'une céphalée qui harassait son crâne.

Il condensa l'énergie venteuse dans un point devant lui, et dans un second temps s'évertua à rassembler et conserver une espèce de sphère de vent devant lui. L'exercice semblait moins difficile que sa précédente tentative, il lui suffisait d'imaginer un ballon en vessie de porc extrêmement résistant, qu'il remplissait d 'air. Les yeux fermés, Serpent continua son exercice mental, extrêmement concentré dans sa tâche. Finalement quand la visualisation magique parvint à prendre la taille d'un rocher de catapulte il se rendit compte que le vent contenue à l'intérieur ne serait jamais assez puissant pour repousser des carreaux d'arbalètes ou ralentir une tour. Il devait donner du mouvement au vent concentré pour augmenter la puissance de ce dernier.

Péniblement, il entreprit de malaxer le fluide de vent concentré, lui imposant une rotation interne tout d'abord légère et maitrisée, puis de plus en plus forte et chaotique. Il créait une tornade à l'intérieur même de la sphère. Cette dernière difficilement stable laissait de temps en temps échapper des bourrasques perturbantes alentours. LA sphère jusque là uniquement mentale prenait enfin forme physique.

Les spectateur pouvait voir à présent le barde les mains tendu devant lui , maintenir une espèce de condensé de vent qui semblait tourner sur lui même à une vitesse ahurissante. La cape de l'aéromancien en herbe claquait sous les bourrasques générées, soulevant poussière et cendre en tout sens. Il soufflait bruyamment, la concentration était de plus en plus ardue et il sentit son corps tanguer sous la violence du vent. Serpent serra les dents et envoya toute la purée dans sa sphère. Il devait la rendre monstrueuse, titanesque, explosive.

La sphère se mit à grossir dangereusement en mugissant, l'aéromancien semblait à présent commencer à glisser sur la pierre sous la pression du vent magique qui parvenait parfois à s'échapper par les fissures de la création imparfaite du barde .

"putain..." grimaça le barde en gainant les abdominaux pour parvenir à se pencher, les mains tendu devant lui.

Si la sphère explosait par manque de concentration, elle le balaierait surement comme un fétu de paille et éjecterait par la même occasions la plupart de ses alliés , cul par dessus la tête, en bas des rempart. Il devait provoquer une ouverture dans cette orbe devenue monstrueuse, orientée vers l'ennemie pour que le vent s'échappe violement dans cette direction et les souffles comme des fourmis.

"Encore un peu... juste un peu..." Ses cheveux volaient en tout sens et ses propres vêtements fouettaient sa peau violement sous le rugissement de sa création.

En réalité, le barde n'avait aucune idée des capacités de son canon de vent en terme de puissance. Jusqu'à quel point pouvait-il souffler fort ? Qu'allait provoquer l'étrange aura de la planète sur son sortilège ? Beaucoup de questions auquel il n'allait pas tarder à recevoir une réponse.

La sphère avait à présent une taille impressionnante, elle aurait eu du mal à passer l'encadrement de la porte d'un garde-corps. Serpent rassembla lentement ses mains, pour former un cercle avec ses index et ses pouces. Puis méthodiquement il dirigea son cibleur maison de manière à visualisé à l'intérieur un maximum d'arbalétriers et de tour. La sphère suivit le mouvement en vrombissant puissamment.

Le Fluide venteux concentré à l'intérieur semblait sur le point d'exploser sous la force centrifuge générée.

Les cibles étaient verrouillées, le canon d'air chargé...
La bouche desséchée du barde murmura : "FEU"

* Je bois une gorgée d epotion pour régénérer mes PM
* Je tente d'apprendre et de lancer Vents infernaux : Invoque des vents relativement puissants qui frappent une cible avec violence. Plus le lanceur de sort est puissant, plus les vents sont forts. (mag+1/lvl.) Je vise les arbalétriers et les tours, donc un angle pouvant en englober un maximum. J'ai charger le sort au maximum pour envoyer du gros pâté. Je peux pas faire grand chose de plus



[1486 mots :D]

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

    Réputation :
    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Ven 16 Sep 2016 22:43 
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    (Un corps !!!!!!!)

    Le cri d'Astinor me déstabilise complètement. Cette furie poilue ne peut retenir le sentiment qui nous envahit toutes les deux. Même si ce corps n'est pas de premier choix, ça reste un corps et le besoin de s'incarner est bien présent en nous. Je suis prise d'une soudaine envie de m'y installer, il serait tellement simple de chasser la faible âme qui s'y trouve. Cela prendrait quelques secondes et je reviendrais à la vie. Mais le leitmotiv que je marmonnais en violant ce... tas d'os... reste dans ma tête, je suis une alliée. Puis c'est un ... tas d'os...

    (C't'un corps, t'vas pas faire ta difficile !)
    (C'est un allié !)
    (Un corps !!!)

    Les défenses de cet être sont tellement maigres, je sais que je pourrais. Il y avait une lutte, un défi contre Naral, pas ici. Ici... Nos souvenirs s'emmêlent, je sens une part de moi qui m'échappe, se partageant avec une nouvelle entité.

    "Prends ce souvenir, vois qui je suis."

    Ma pensée est calme, j'ignore ce que je ferais après, mais je sais que je vais plonger ailleurs et savoir qui il est, ou du moins pouvoir le deviner un peu.

    Une discussion entre une femme et celui dont j'ai capturé l'enveloppe ossuaire -à défaut d'être corporelle-; il est question de morts, de survie et de fluides d'ombre. Ainsi il en est bien possesseur, comme son équipement le laissait suspecter. Il a déjà tué, pour survivre; ce n'est pas à moi de le juger, vu le nombre de vie que j'ai eu à offrir à Phaïtos. Puis il y a ce rêve, étrange car il ne ressemble en rien à un songe classique. Une troisième personne vient et... il a quelque chose d'effrayant. Est-ce sa volonté de tuer ou cette impression de domination de l'esprit ? Mais qui est cet être ? Un esprit ancien et puissant ? Cela semble correspondre à la manière de penser.

    Une fusion de deux âmes, comme Astinor et la mienne; mais non, très différente, car d'une manière ou d'une autre, j'étais volontaire et d'accord. Puis nous sommes dans une relative symbiose avec ma panthère, pas dans une lutte permanente. Ici, je résiste, enfin celui dont j'ai pris le corps résiste, il ne veut pas tuer, il ne veut pas obéir ! C'est un guerrier, un véritable ayant une force de caractère impressionnante, même si lui-même ne le sait pas !

    La voix s'évanouit après avoir tenté une action d'une violence rare. Elle est remplacée par une autre, matérialisée par un corbeau. Je ne connais qu'un seul type de corbeau capable de parler dans la tête, surtout si le corbeau en question demande un nom : une faera. Omyre ? Pourquoi donc une faera voudrait guider ce jeune homme à Omyre ? Qu'est-ce qu'il a trouvé dans la ville noire ?

    Il est temps pour lui de partir désormais, prenant un bijou. Je souris en pensant à chacun des souvenirs qui dorment auprès de mon corps. Celui-là de bijou est lié à la voix inquiétante, manifestement. La dernière partie présente un tas d'os, de poils et de peau, qu'il nomme Rendrak. Il me semble avoir vaguement aperçu cette silhouette sur la muraille quelques secondes plus tôt.

    Retour dans le présent, j'en sais un peu plus désormais et lui aussi car il me nomme Lothindil 'tir Lisha. S'il a ce nom au complet, c'est donc un souvenir très récent qu'il a dû voir. La libération de Therion ? Mon adoubement peut-être ? Mon entrée en ville serait possible, peut-être l'arrivée à Vraitel'ar ou ma rencontre avec Naral... Je n'ai guère eu l'occasion d'employer ce nom.

    (Naral !)

    Mais bien sûr, Naral Shaam, c'est pour ça que j'ai osé faire ça.

    "Ecoute-moi !" le coupé-je brutalement, me rappelant pourquoi je suis entrée dans ce corps. J'ai un message que je veux donner, avant de... disparaître peut-être, il faut que je le transmette, à tout prix.
    "Le dragon mauve, Naral Shaam, est un agent double. Officiellement, il obéit à Vallel, mais c'est à Bryta que va son allégeance !"

    L'information transmise, je me calme, me concentrant sur ses paroles pour neutraliser mon envie de prendre son corps. Dès qu'il aura fini, je partirais, de peur de le submerger. Il va me donner un corps, en voilà une bonne idée. C'est pour ça que je voulais un nécromancien, parce que eux peuvent gérer ça !

    "Merci."

    Arrachant une Astinor qui commence à prendre un peu trop son aise dans ce crâne, je bondis en dehors du tas d'os, impatiente de voir ce qu'il est capable de créer.

    (Un putain de nécro. Il va nous sortir un squelette. Tu veux vraiment un squelette ? C'sont des plaies. Ils devraient tous crever ces mages noirs. La mort s'pas un jeu !)
    (Ta gueule, Astinor. T'avais pas l'air de le trouver mal son tas d'os !) lâché-je avec une lassitude non feinte.
    (Toujours mieux qu'rien. Mais j'aime pas les n'os, j'aime pas les nécro.)
    (Je n'aime pas les nécromanciens non plus, tu sais. Mais a-t-on le choix, là maintenant ?)
    (On a TOUS le choix !)
    (d'aimer sa vie ou pas...) se met à chantonner ma faera de très loin...
    (QUOI ???) hurle soudainement Astinor !
    (oh, rien...)


    (((963 mots.

    Abandonne le corps d'Azra et attends sa réalisation, prête à rentrer dedans si ça marche.)))

    _________________


    Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Sam 17 Sep 2016 11:04 
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    Post squelette Alistair



    - Ordonne à Loona de plonger les illusions de Glanae dans l'ombre pour gagner du temps.
    - Demande aux Cadi Yangin de continuer à canarder les béliers.
    - Demande à Eligor de tuer les chefs balistaire, mais de changer de cible pour les yeux du Dragon s'il vient trop près d'eux.
    - Message télépathique à Xël :
    ( Faites porter un tonneau d'huile en haut de la porte. )

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Dim 18 Sep 2016 16:21 
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    Fan-Ming.

    Zone 1A : Haut des portes (Alistair)

      Comme Alistair l’indiqua, la belle et sombre Loona s’occupa de créer une zone d’ombre pour masquer l’illusion d’une charge de zombies créée par Glanaë. L’ombre se répandit sur toute cette zone, enveloppant les piquiers qui s’en allaient au contact de celle-ci sans qu’ils puissent comprendre ce qui leur arrivait. Des bruits de combat purent être entendus, du haut des murailles, qui n’étaient pas vraiment compréhensibles : ce n’étaient que des illusions. À moins que les orques, écervelés, se soient mis à se frapper entre eux, pensant s’attaquer à ce nouvel ennemi. Cela dit, cette contre-charge permit à l’un des béliers de rejoindre la porte, malgré les attaques incessantes des sorciers de feu du désert, qui continuaient d’envoyer des boules de feu tant sur les pousseurs de ces machines de guerre que sur la carcasse elle-même, bardée de bois et de fer.

      Eligor dut rapidement se faire à l’idée que les chefs des balistes sekteg devraient attendre : le dragon arrivait, et pas qu’un peu. Ses larges ailes membraneuses le faisaient s’approcher à toute vitesse de la porte, en hauteur, si bien que l’archer parfait n’eut guère le choix que de le prendre pour cible.

      Image


      Le trait fila vers sa victime, qui eut le dernier recours de fermer une épaisse paupière lorsque la flèche l’atteint au niveau de l’œil droit. Le projectile se brisa sur la protection opportune, non sans érafler sérieusement la paupière en question, occasionnant un vif rugissement de rage de la part de cet être volant aux écailles violettes et aux yeux d’or. S’arrêtant en vol stationnaire juste au-dessus des portes, toisant les défenseurs, il fit gronder sa voix puissante, telle qu’elle puisse être entendue de toutes les zones sur les murailles.

      « Misérables larves ! Ne reconnaissez-vous donc pas la mort, quand vous la voyez ? Qu’importent vos flèches, qu’importent vos lames, un seul élément domine en ces terres ! »

      Et de sa gorge monta un souffle macabre qu’il souffla, trainée mauve et vive remplie de mort, vers les murailles au-dessus de la porte. Quelques un réagirent et se couvrirent derrière les créneaux, mais plusieurs autres furent frappés de plein fouet par le souffle violet. La chair de trois des quatre sorciers de feu sembla, sous l’effet de la magie sombre, s’arracher de leur squelette en se dissolvant en tissus nécrosés dans les airs, noircissant jusqu’aux os qui tombèrent sur le sol en cliquetis funèbre. Les intendants de siège de l’une des deux catapultes furent aussi réduits à néant. Eligor fut le dernier à être frappé par le souffle, qui s’arrêta avant de lui arracher toute chair. Il tomba au sol, hoquetant d’une douleur sans nom. Son visage à moitié rongé par la magie de l’ombre se tourna vers Alistair en une expression de panique. Il voulut tendre la main, mais son bras, à peine levé, se dissout alors qu’il était encore en vie. Son regard s’emplit de douleur, de panique alors qu’il mourait, scrutant l’aventurier qui avait pris le parti de défendre ces portes.

      Et sourd, fracassant, le battement du premier bélier sur les portes se fit entendre, rude, fendant le bois sous ses assauts, sans parvenir à le faire céder pour l’instant, renforcé qu’il était de la puissance de ces golems. Le dragon s’éleva plus haut dans les cieux pour tournoyer en d’inquiétants cercles.

      Et les striures qui zébraient la plaine de marbrures bleutées disparurent. Ce qui n’empêcha pas les grondements souterrains inquiétants de se poursuivre, comme si la terre elle-même se fâchait de cette bataille.




    Zone 2 : Muraille Sud-Ouest (Endar)

      L’ordre était donné : toutes les forces en présence, mages de feu de la tour à l’arrière, archers de Fan-Ming et scorpions faisaient pleuvoir un feu continu sur les arbalétriers adverses, plaie ennemie qui se faisait décimer sans causer le moindre dommage depuis le début de la bataille. Cet acharnement eut pour conséquence non pas une éradication de leurs semblables, une centaine passant seulement de vie à trépas dans cette action commune au seul défaut : le nombre réduit de défenseurs, mais leur moral de se faire ainsi harceler sans plus d’efficacité fut affecté : ils commencèrent à reculer, à ne plus préparer de tirs vains. Ils laissaient, désormais, aux troupes de corps à corps, le soin d’éradiquer la défense. Ça n’allait pas être quelques rocs vainement lancés sur des tours renforcées qui allaient les en empêcher.

      Les portes des tours étaient désormais ouvertes, et les premières lignes des garzoks à l’intérieur de celles-ci se ruèrent sur la muraille, où heureusement les piquiers alliés étaient prêts à les recevoir. Un âpre combat, bien plus rude et à l’issue incertaine que l’éradication des sapeurs un peu plus tôt, s’engagea.

      Mais les renforts allaient être peu nombreux : usant de toute la puissance de sa magie, contrairement au conseil – avisé – de Faseilh, Endar fit naître de sa puissance une brume corrosive, acide, qui recouvrir une large zone de la muraille. La zone était suffisamment grande pour couvrir l’accès à sept des dix échelles, et les deux tours étaient prises dedans aussi. Si bien que les premiers affects de cette entreprise se firent vite voir : quelques grimpeurs des échelles, rongés par l’acide, se laissèrent tomber en hurlant, se grattant gorge et tentant d’arracher les pièces d’armure qui leur fondaient à même la peau. Ceux, plus bas, se débattaient pour descendre de l’échelle tout en se faisant ronger, et espéraient arriver en bas sans avoir subi trop de dégâts, ce qui engagea quelques embouteillages qui finirent sur des chutes malencontreuses de ces ennemis téméraires, mais pas fous non plus. Dans les tours, plus aucun adversaire ne grimpait à la rescousse de cette première ligne qui s’était projetée hors de ce piège mortel.

      Les extrémités de la muraille, sur cette zone sud-ouest, étaient toujours exposées aux échelles déployées, ceci-dit. Hors du nuage corrosif, elles commençaient à déverser des ennemis sur les murailles, qui viendraient renforcer les troupes aux prises avec les piquiers. En bas de la muraille, d’ailleurs, outre le capharnaüm engagé pour échapper aux échelles tout en retombant dans une masse grouillante, s’organisaient une séparation des troupes vers ces extrêmes. Et ce n’étaient ni les grognements du Dragon Mauve, ni les striures disparues de la plaine aussi soudainement qu’elles y étaient apparues qui allaient les en empêcher.

      Et pour les contrer, Endar allait devoir mesurer sa magie : son dernier sort l’avait laissé fatigué. Pas à bout, mais une fatigue physique qui commençait à peser.



    Zone 3 : Muraille Sud-Est (Xêl, Azra, Lothindil)

      Si puissant qu’il était, Rendrak ne parvint pas à arracher l’échelle de terre. Les archers, pourtant, se donnaient pour flécher tous les garzoks qui y grimpaient, mais rien n’y faisait : il y en avait toujours pour l’alourdir d’en bas, sitôt que leurs prédécesseurs tombaient. Puis, les archers furent bien vite confrontés aux autres échelles, où un combat sans merci pour atteindre la muraille commençait. Loin d’être si aisé qu’il n’y paraissait, les orques étant de puissants guerriers, les piquiers se battaient rudement pour les déloger. Quelques orques tombèrent, certains en emportant avec eux leurs pairs à la peau verte. D’autres, à la combativité hargneuse, parvinrent à esquiver les piques pour se jeter vers les murs, voire même agrippant ces dernières pour projeter en bas le pauvre soldat qui la maniait, et se hisser enfin sur la muraille. Un corps à corps allait commencer, indéniablement, même si le travail des archers restait efficace pour alléger le poids de l’assaut ennemi. Mais ils allaient avoir besoin d’aide.

      Celle-ci vint, en partie, de la bravoure et de l’inventivité de Xël. Il surestima néanmoins la puissance de son sortilège. Là où il avait voulu faire s’envoler toutes les échelles, il ne parvint à en desceller qu’une de son arrimage, et à la faire choir lourdement, pesante de tous ceux qui s’y trouvaient, sur les orques en contrebas. Sa compréhension du sort jeté sur sa propre personne à Ouesseort était erronée, cependant. Si la créature avait explosé en mille morceaux, c’est qu’elle l’entourait si fermement qu’elle préféra se déchirer que de céder à la pression morale. L’échelle, ciblée par le sort, n’explosa donc pas. Mais en tombant, elle souleva un vent si puissant que les troupes alentours churent lamentablement sur une zone plutôt large, qui manqua de déstabiliser l’échelle devant laquelle Rendrak se trouvait. Elle vacilla sans choir. Une opportunité à saisir ? Mais il allait falloir plus que la force de deux bras pour y parvenir, et les soldats de Fan-Ming étaient fort occupés.

      Les Esserothéens, eux, prenaient un instant de pause avant l’affrontement direct. Ils avaient usé quelques ressources, et devaient souffler un peu avant de poursuivre.

      Sawasaka, lui, s’était précipité sur Azra pour lui porter secours, au sol. Voulant lui donner de l’air, il avait ouvert son casque, et s’était prestement relevé, en hurlant d’horreur devant le visage émacié de la liche. L’air effrayé, il regardait ce corps déchiré de l’intérieur par une bataille dont il ignorait tout, malgré les éructations sans grand sens du nécromancien.

      Sortir du corps d’Azra fut plus complexe que Lothindil ne put l’imaginer. Il n’est guère naturel, pour une âme ayant un corps en vie, de le quitter de la sorte. Impossible, même, selon toute logique. Aussi, il fallut réunir leurs trois déterminations pour que Lothindil et Astinor daignent se faire chasser par l’esprit, si faible comparé au leur, d’Azra. Et ce fut une fois encore violent pour cette double âme, que de se retrouver « morte », sans corps. Un traumatisme profond, qui vrillait une fois de plus sa fierté tant que sa force mentale.

      Quelle ne fut pas leur déception, sans doute, lorsque le squelette se leva de terre et que Lothindil, confiante, tenta de s’y introduire : il s’effondra sans plus de reste, sans accueillir cette âme. Animé de magie nécromantique, ce n’était pas là un corps qui pouvait servir de réceptacle à une vie. Sitôt qu’elle tenta de lui vriller l’esprit, qu’il ne possédait pas, la nécromancie s’en alla, et le corps retourna au néant, alors que l’âme, une fois de plus, fut libérée dans les airs. Nul ne voulait donc d’elle ?

      Sur le champ de bataille, les striures magiques s’étaient éteintes. Et le dragon, devant les portes, grognait sauvagement. L’ennemi était encore trop nombreux. Bien trop nombreux. Parviendraient-ils vraiment à vaincre, ici ? Et ces grognements souterrains, qui n’en finissaient pas…

      De la cohue, sortit Tilinn, l’esserothéen pouvant parler aux âmes. Il n’osa guère parler, se contentant de regarder autour de lui d’un air curieux, afin de voir qui l’avait fait mander.



    Zone 4 : Murailles Est (Charis, Serpent).

      Les deux émissaires mandés par Charis partirent quérir l’aide demandée aussitôt qu’elle l’eut demandé. Les piquiers de Serpent, eux, remontèrent d’eux-mêmes sur la muraille, accompagnés de ce dernier. Alors qu’elle enflammait son épée, et précisait ses ordres aux sorciers de feu et aux troupes en place, Ibn lui répondit d’un signe de tête par la positive : il tenterait, au moins. Il se concentra, et sous la tour immobilisée précédemment par Théa-Tol, et un feu s’alluma sous celle-ci. Un feu qui fit fondre la neige qui restait en cet endroit pour la changer en eau boueuse. Pas suffisamment profonde pour embourber totalement les grandes roues des tours, cependant. Pourtant, le feu eut vite un autre effet plutôt agréable pour eux : la fumée qu’il dégagea à l’intérieur de celle-ci, carbonisant le plancher inférieur, fit naitre de rauques quintes de toux dans l’édifice mobile. La porte à son pied s’ouvrit et libéra des hordes de garzoks qui manquaient de s’étouffer à l’intérieur. Enfin, les flammes prirent sur ce bois structurel plus fragile que les protections externes. Peut-être est-ce cela qu’il fallait depuis le début : un feu nourri, constant, et non des éclats flamboyants comme pouvaient lancer les sorciers de la tour, trop éloignés pour créer un feu constant.

      En tout cas, le brasier commença à consumer la tour de l’intérieur, emprisonnant en elle les orques qui n’étaient pas parvenus à sortir à temps, enfumés. Dans l’air, ça commença à sentir la chair brûlée plus que de rigueur. Entre ces orques sur barbecue géant et les arbalétriers flambés par les boules de feu et la magie de Zaria, écrasés par les pierres des catapultes et percés des flèches des archers ynoriens, ils en prirent un sacré coup dans la gueule. Surtout que juste après, la tornade envoyée comme un boulet dans leur direction par Serpent les percuta de plein fouet, les plaquant au sol avec une violence non feinte.

      Le barde ne toucha cependant pas autant qu’il l’avait espéré. Son courant d’air ne ciblait pas de fort larges zones, et seuls quelques arbalétriers furent touchés. Mais ajouté au reste, ça suffit à ces sektegs pour se replier un moment, ne subissant que des pertes pour aucune victime, ou trop peu, depuis le début de la bataille. Reculant, leur moral déclinant, ils ne se préparaient plus à tirer. Le temps sur la muraille de respirer un peu en songeant à la suite.

      Thea’Tol, vu qu’une tour était déchue, en train de brûler, put pleinement se concentrer sur la seconde, troublant l’esprit de quiconque tentait de la manipuler pour la mener vers les murailles, si bien qu’elle persista dans un immobilisme irritant pour les troupes adverses, qui reculèrent également, faute de n’avoir pas de moyen de grimper pour le moment, laissant un peu de répit aux armures animées de Nagorin, au pied des murs. Les piquiers adverses qui tentaient de se baisser sur les échelles repoussaient vite l’idée : elles étaient encore bouillantes, et s’ils les touchaient, c’était pour voir leur paume rester collée sur le métal rouge, arrachée de leur paluche verdâtre. L’émissaire chargé de contacter les troupes à l’intérieur de la cité revint vers Charis pour lui affirmer :

      « Les cavaliers ne resteront pas, ma Dame. Ils sont venus pour vaincre les creuseurs, mais doivent s’en retourner aux portes désormais, pour assurer la défense si ces dernières cèdent. »

      Effectivement, les troupes alliées s’en étaient reparties vers leur zone initiale. Les éclairs illuminant la plaine s’étaient quant à eux subitement éteints, alors qu’un dragon grognait près des portes. Belliand s’approcha des deux aventuriers pour leur souffler, d’un air inquiet :

      « Quelque chose est en train de se produire. Je le sens. »





    Zone 5 : Muraille Ouest (Mathis, Eva, Siiwih)

      Si Eva et SIlma restèrent subjuguée par le spectacle menaçant de cette armée qui, petit à petit, malgré ses nombreuses pertes, arrivait à son but, Mathis ne se fit pas déconcentrer, quant à lui. Organisant une défense digne de ce nom, il organisa les troupes pour les rendre les plus efficaces possible face à l’ennemi grimpant sur les murailles par les échelles, quoique ralentis par la chaleur émanant des murs toujours en flammes.

      À un archer par tour, c’était un peu peu pour l’enrayer totalement, en revanche, et si leurs flèches étaient meurtrières, les quelques archers qui restaient ne suffisaient pas non plus à éclaircir les alentours des pieds des échelles, où les orques se bousculaient pour s’y précipiter, avides de gouter au sang des ynoriens. Un combat sans merci pour atteindre la muraille commençait. Loin d’être si aisé qu’il n’y paraissait, les orques étant de puissants guerriers, les piquiers se battaient rudement pour les déloger. Quelques orques tombèrent, certains en emportant avec eux leurs pairs à la peau verte. D’autres, à la combativité hargneuse, parvinrent à esquiver les piques pour se jeter vers les murs, voire même agrippant ces dernières pour projeter en bas le pauvre soldat qui la maniait, et se hisser enfin sur la muraille. Un corps à corps allait commencer, indéniablement.

      Liber, quant à lui, se rendit compte de ses propres limites. Le plan proposé par Mathis l’avait fort enthousiasmé, et il fut efficace, mais uniquement sur une échelle à la fois. Il ne put donc en faire choir qu’une, qui à peine tombée, chargée de ses grimpeurs écrasés et morts de la chute, se redressait déjà pour être refixée. Seul, il ne parviendrait pas à gérer l’ensemble des échelles.

      Et c’était sans compter les tours qui finirent d’ouvrir leurs lourdes portes, qui s’abattirent sur les créneaux avec force et poids. Ce fut le moment choisi par Arthès pour arrêter le temps de ces occupants hargneux, qui furent comme immobilisés dans leur tour respective, à la merci des boules de feu des sorciers du désert. Des boules, oui, et non des vagues de feu, sans doute était-ce trop risqué, ou en tout cas peu possible pour eux. Les dégâts qu’ils commirent, sans rencontrer la moindre résistance, étaient formidables néanmoins, et les garzoks immobiles subissaient ce feu nourri, sans que ça n’enflamme la structure pour autant. Quand le temps reprendraient, ils seraient morts, et s’effondreraient, fumants. Mais ils seraient remplacés par ceux, arrêtés aussi, qui grimpaient les échelles internes de ces tours.

      Autour de la ville, les striures lumineuses éclairant la plaine s’étaient éteintes, ce qui n’était pas le cas des grognements souterrains, ni des grondements du dragon face aux portes.


    Zone 6 : Champ de bataille. (Heartless et Kiyo)

      Kiyoheïki, abandonnant la situation autour de l’épée plantée dans le sol pour rejoindre au plus vite les siens au combat, arriva dans cette formation immobile au petit trot, dans la neige piétinée par les troupes allées. (cf. màj précédente pour la description et la position des troupes en présence). Heartless semblait muré dans un silence inopportun, et si le jeune semi-elfe n’avait pas pu écouter les discussions préalables entre les différents dirigeants, il pouvait néanmoins sentir une tension palpable dans ce chef de file regroupant toutes les pointures de la charge. Et face à eux, ce n’étaient pas moins de douze mille fantassins, orques ou gobelins, qui s’approchaient d’un pas menaçant. Les archers de la compagnie, qu’ils soient elfes ou hommes, s’avancèrent pour planter quelques flèches au sol et attendre que les rangs ennemis soient à portée de tir. Six cent archers contre douze mille guerriers… Ils ne parviendraient pas au bout de cette formation avant qu’ils les atteignent. Et nul ici ne semblait posséder de solution.

      Mais un changement se produit. Les éclairs lumineux pénétrant le sol de l’intérieur s’éteignirent subitement. Simaya et les autres avaient-ils réussi ? Peut-être, oui… Mais ça n’eut sans doute pas l’effet escompté, à moins que le déchainement de magie sur les murailles de Fan-Ming, qu’on apercevait clairement, au loin, y était pour quelque chose. Au centre des deux troupes, la terre, grondant toujours d’un rugissement intérieur, se mit à se craqueler, à se fissurer engloutissant la neige dans des failles. Une forme, comme une colline, grimpait, semblait vouloir crever la croute terrestre pour en sortir.

      Le titan s’éveillait, et ils étaient aux premières loges. Chacun était abasourdi, sans savoir que faire, sans savoir comment réagir. Et tous assistaient, impuissants, à ce spectacle déroutant. Foncer au combat… Pour se faire écraser par le titan ? Fuir… n’était-il pas trop tard ? Quelle option leur restait-il, désormais ?



    Plaines Ynoriennes – Sud. (Sirat, Karz)

      La querelle naissante en ce lieu si crucial pour la suite de la bataille sembla être à l’image de l’intégralité des actions des yuimeniens sur Aliaénon depuis leur arrivée : des conflits, des dissensions d’opinion, face à une menace qu’ils ne comprenaient pas, ni n’arrivaient à endiguer. La demoiselle Sombreroc regarda les deux mâles se disputer le trophée, et finit par conclure :

      « Qu’importe qui la prend, du moment qu’elle ne reste plus dans ce sol. »

      Et sans attendre plus longtemps, sous le regard attentif de Thensoor, et celui plus lointain de la Reine Sheeala d’Argentar et de ses consœurs pâles, elle fit face à l’épée et se concentra, paupières closes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ils étaient entièrement noirs et un soupir semblant venir de bien plus profond que son propre être sortit de sa bouche. Instantanément, l’épée s’arrêta de briller, et très vite, les zébrures dans le sol elles aussi disparurent.

      Thensoor ne semblait pas rassuré pour autant : Simaya préservait la zone d’anti-magie, mais semblait agitée de tremblements, de spasmes dans les membres, comme si elle était elle-même possédée par sa magie. Et soudain, un cri retentit, mais pas de sa bouche. Ce fut Faseilh, la Reine des glaces, qui hurla, étalée au sol comme si elle avait été projetée par terre.

      « Aaaah ! Non ! Non ! Je n’ai pu le retenir, sa force est trop grande, et trop présente la magie dans cette cité. Ils ne m’ont pas écoutée : il s’éveille ! »

      Thensoor s’approcha d’elle, sévère, comme pour s’assurer qu’elle ne délirait pas. Elle se releva subitement et empoigna l’archisorcier par son col, excédée.

      « Il nous faut fuir, cette chose est trop forte, même pour nous. »

      Mais le puissant mage d’ombre ne réagit pas par la panique. Sombre, comme toujours, il prononça quelques mots d’un ton ténébreux :

      « Ainsi meurt la fin d’un Âge. Œuvrons, désormais, pour y survivre. »

      L’épée était toujours plantée dans le sol, attendant qu’on l’en arrache. Mais cela avait-il encore du sens, désormais ?



    [Siiwih : -0,5 (retard). Post non complet ! Mot : 0. – léonin.
    Sirat : 0,5 (volontaire pour tirer l’épée) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – céruse.
    Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (voyage vers les troupes) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – quetzal.
    Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (invocation d’un squelette) + 0,5 (souvenir partagé) + 0,5 (tentative de soulever une échelle) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – madrigal.
    Mathis : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (gestion des envahisseurs) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – gentilé.
    Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) +0,5 (demande de soutien) + 1 (exploit : annihilation d’une tour) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – flexueux.
    Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – chorège.
    Karz : 0,5 (tentative de trouble de Sirat) + 0,5 (volontaire pour tirer l’épée) + 0,5 (introspection) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – celer.
    Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 1,5 (exploit : « ainsi fondent fondent fondent les petites troupes ennemies ») 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – empoicrer.
    Serpent : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (sort efficace) + 1 (bonus longueur). Mot : 0 (trop tard). – devers.
    Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (souvenir partagé) + 0,5 (sortie du corps) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – emmi.
    Alistair : -0,5 (retard). Noté quand tu auras complété ton post. Mot : 0. – bas-bleu.
    Eva : -0,5 (retard). Mot : 0. – émollient.
    Heartless : -0,5 (retard). Mot : 0. – gemmer.]

    [HJ : Je rappelle que les zones de la bataille ne sont pas des pièces hermétiques ! Vous êtes tenus de lire l’intégralité de la mise à jour, et de considérer ensuite les choses que votre personnage, de l’endroit où il se situe, peut ou non voir ou entendre. Merci de votre compréhension.]

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