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Fan-Ming.Zone 1B-A : Portes (bas et haut). (Alistair).Débarrassés de ces fouineurs de creuseurs de Vallel, qui n’avaient sans doute pas prévu un tel attroupement à cet endroit précis (mais qui avaient sans doute passé l’information au commandement de leur armée extérieure), les cavaliers eurent tout le loisir de répondre positivement à l’ordre donné par Alistair d’aller soutenir les zones adjacentes pour l’éradication de la vermine sapeuse. Ainsi, outre les deux-cent restant sur place, cent partirent vers l’est, et soixante-dix vers l’ouest. Les deux capitaines restèrent néanmoins près du gros de leur compagnie, derrière la porte : la mission des ailiers était claire : éradiquer ces creuseurs sans plus tarder, et revenir ensuite pour la défense de la porte.
Arrivé en haut des murailles, il put constater que les quatre Cadi Yangin s’occupaient déjà de cibler tant bien que mal les béliers arrivés presque à portée directe de la porte. Seuls les piquiers de Nagorin empêchaient qu’ils l’atteignent physiquement, commençant leur sale boulot de défonçage sans pitié. Les piquiers venus des rangs garzoks venaient à leur soutien, accablant ces trop rares piquiers ouessiens qui ploieraient bien vite sous le nombre s’ils n’étaient pas aidés, non sans avoir fait un carnage dans les rangs orques. Car ils semblaient à la fois forts, puissants et valeureux. Téméraires, sans doute, à si peu contre une telle armée. Les effets des Cadi Yangin sur les béliers furent notables, mais pas efficaces en plein. Ils ne parvinrent à mettre à mal qu’un bélier, de toutes leurs boules de feu, qui s’effondra sur lui-même, carbonisé. Autant de ressources pour en tomber un seul. Il en restait donc trois, et ils étaient trop proches. Les éclairs envoyés par Gleen ne perturbaient pas leur progression, mais aidaient au moins les Piquiers de Nagorin en entravant légèrement la progression des piquiers garzoks.
Mais les béliers n’étaient pas les seules armes de siège présentes : ayant l’avantage d’une portée plus longues que les béliers, les catapultes ennemies, chargées de roches, se mirent en action, déversant un feu nourri sur les portes de la cité, qui fit trembler celles-ci en enfonçant le bois sans qu’il cède pour autant, sans doute grâce à la présence des golems ouessiens qui consolidaient le tout. Le bruit rude amena un soupir craintif dans les troupes amassées derrière la porte, qui se réorganisèrent aussitôt pour former une ligne de défense correcte.
L’action d’Eligor sur les porteurs était bien vaine, car s’il tuait à tour de bras, encochant deux flèches sur son arc pour deux morts à chaque tir, il se rendit vite compte que pour chaque garzok tombé, un piquier lâchait son arme pour le remplacer, à pousser ces troncs ferrés enfermés dans des cahutes renforcées, sur roues. Des béliers de siège, non de simples rondins. Glanaë, elle, se tourna vers Alistair en opinant vivement du chef, l’air décidé.
« Je m’en charge ! »
Elle se concentra, visage fermé et regard vairon décidé. L’illusion fit mouche, visible de tous. Celle d’une centaine de créatures se relevant de terre, zombies décharnés à la peau pâle, comme gelée, se dressant contre les piquiers ennemis qui ne purent que reculer devant ce nouvel ennemi qui se regroupait. Ils ceinturèrent les béliers pour les protéger, plus sur la défensive que sur l’offensive. Mais l’illusion n’allait être que brève : dès que l’un d’eux attaquerait l’image erronée, il se rendrait compte de son inexistence, et le rêve tomberait. Au moins cela temporisa un brin l’assaut frontal… Laissant à Alistair le soin de réfléchir à un autre plan.
Et puis, comme une sombre augure, une silhouette massive fit de l’ombre au champ de bataille : le Dragon Mauve arrivait, volant droit vers les portes. Zone 2 : Murailles Sud-Ouest. (Endar)Simaya opina du chef à l’ordre donné par Endar, flattant l’encolure du canasson ailé qui venait d’apparaitre là. Faseilh y grimpa, rejointe par l’esserothéenne, tout en continuant à psalmodier. Apparemment, une interruption de plus pouvait être fatale pour le contrôle de ce titan en plein éveil. Il ne s’agissait plus de le rendormir, là. Il s’agissait qu’il ne s’éveille pas trop vite. Loin de l’apaiser, ce qu’elle faisait était de contrer tout effet de magie lancé par les aventuriers de Yuimen, et leurs alliés d’Aliaénon. Et elle peinait à le faire, vu les déferlantes de magie qui filtraient de Fan-Ming.
Le cheval ailé prit néanmoins son envol, privant la cité de deux puissances qui pouvaient faire pencher le cours de la bataille. Mais peut-être était-ce pour un mieux, ailleurs ?
Les deux Cadi Yangin de la tour s’activèrent et commencèrent à tirer des boules de feu sur la neige entourant les tours de siège. Une technique bien peu efficace, en vérité : la neige absorbait les boules en fondant un peu, et en noircissant, mais ne s’enflammait guère. Et la progression des tours ne fut guère entravée par cette vaine tentative. Les archers, en revanche, se concentrèrent une nouvelle fois sur les arbalétriers ennemis, et firent, à l’instar d’Endar, quelques trous dans leurs rangs. La flèche du shaakt, loin d’être un obus magique comme précédemment, frappa un seul gobelin, le clouant littéralement au sol en lui arrachant la vie au vu de la force du tir.
Le capitaine profita de ce tir pour apostropher Endar sur le reste de ses ordres.
« Ser, la catapulte ne saura faire de trous suffisamment grands dans le sol : ce ne sont que des débris rocheux, que nous envoyons. Très efficaces contre de l’infanterie, mais inutile contre de gros édifices. De plus, l’utilisation de l’huile est compromise, désormais : nous avons tout utilisé précédemment sur les escaliers et en bas des murailles. Nous n’avons plus de réserves ici. »
De bien mauvaises nouvelles. Ils avaient dépensé sans compter, suivant à la lettre les ordres du shaakt, et se retrouvaient désormais sans ressources, à part leur force et leur courage. La catapulte, tel qu’annoncé, fit de lourds dégâts en un seul tir dans les piquiers. Vingt moururent. Vingt, un bon score. Mais sur deux mille ? C’était presque dérisoire. Tout comme le nombre d’arbalétriers tombés, finalement, car malgré tous leurs efforts, huit cent cinquante tenaient encore debout, et s’apprétaient à tirer une nouvelle salve, qui ne fit heureusement une fois de plus que ricocher, en tirs directs, défauts de cette arme, sur les remparts et les boucliers des piquiers ynoriens.
Mais ils n’étaient plus la seule menace directe, désormais : des échelles de métal, une dizaine, lourde des guerriers garzoks qui se projetaient déjà dessus, venaient d’être posées sur les murailles. Les coups de boucliers acharnés des piquiers n’y faisaient rien : arrimées, elles étaient trop lourdes pour être déplacées si aisément, désormais. Prochainement, les murailles se feraient submerger par les troupes à pieds ennemies. Les piquiers en premier, puis viendraient les fantassins. Semblablement, les tours touchaient désormais la muraille, et on pouvait dès à présent entendre le son cliquetant des engrenages qui ouvriraient les larges portes de fer et de bois qui déverseraient les troupes à l’intérieur de celles-ci sur la muraille. La bataille allait vraiment commencer, ici. Et les morts seraient nombreux. Zone 3 : Muraille Sud-Est (Xël, Azra, Lothindil)La salve de carreaux des arbalétriers, au lieu de frapper les murs ou les soldats défenseurs, grâce à l’intervention opportune de Finarfin instaurée par Xël, tomba dans le portail de ce dernier et fut aussitôt renvoyée vers l’origine de ce mal : les arbalétriers. Une majorité mourut de cette action d’exception, qui n’était pas sans avoir puisé sévèrement dans les ressources magiques de Finarfin, au vu de la largeur de la zone. Mais le résultat était là : plus de cinq cent arbalétriers morts sur les mille présents à la base. Il ne devait guère, en vérité, n’en rester plus de trois cent sur le champ de bataille, trop confus pour tenter de tirer pour le moment. Apeurés, sans doute, par le sort de leurs semblables. Car si les garzoks étaient vaillants, les gobelins n’avaient jamais brillé par leur courage.
Le soldat dépêché par Azra pour chercher Tilinn s’en alla tout de go, non sans le prévenir que ça prendrait sans doute un certain temps, tout de même, pour qu’il soit physiquement présent. [HJ : peux-tu me rappeler sa venue en « hj » dans ton post suivant ?]. Semblablement, les Cadi Yangin répondirent par la positive à ses ordres de cibler les porteurs d’échelle. Ils enflammèrent quelques-uns de ceux-ci, qui se firent cependant directement remplacer par d’autres, prenant la place des premiers. Une stratégie peu efficace, donc, dont il fallait tout de même retirer les quelques dégâts aux troupes ennemies. La progression des échelles n’en fut cependant pas freinée. Y compris avec l’intervention opportune des archers dépêchés par Xêl pour les soutenir.
Les échelles, donc, malgré tous leurs efforts, parvinrent à se dresser contre les murailles. Une dizaine au total, se posa contre les murailles, lourde des guerriers garzoks qui se projetaient déjà dessus. Prochainement, les murailles se feraient submerger par les troupes à pieds ennemies. Les piquiers en premier, puis viendraient les fantassins. Azra, doté d’une force spectaculaire, parvint à arracher de la muraille une des échelles, et à la renvoyer en bas de celle-ci, en plein dans les troupes de piquiers, qui la reçurent en plein sur la tête, trop serrés pour pouvoir l’éviter. Des dégâts supplémentaires, certes, mais presque dérisoires face au nombre total de ces ennemis. Rendrak, de son côté, se tenait prêt à accueillir les troupes qui escaladaient les échelles. Tout comme le reste des piquiers, amassés autour desdites échelles pour repousser les assaillants de leurs piques.
Autre fait majeur, ceci-dit, les tours ne poseraient plus de souci sur cette partie de muraille : le combo heureux d’Egregor et de Thross fonctionna à nouveau sur la seconde tour, l’embourbant une fois de plus du sang de ses occupants mêlés de l’eau de l’Esserothéen. Et la faisant pencher, elle aussi, inutilisable et vidée de la vie de ses occupants. Xël, de son côté, ne fut pas sans reste, déchainant les vents puissants pour les abattre sur le premier édifice bancal jusqu’à ce que ce dernier, déséquilibré, ne choie sur le sol avec lourdeur. La haute tour s’écroula sur les troupes des piquiers chargeant la cité, les écrasant sans pitié tout en réduisant à néant l’utilisation de cette tour.
Finarfin fit encore des miracles de son pouvoir, mais de manière moins nette, cette fois, que précédemment. Alors que l’archer déversait dans un portail l’huile bouillante, le jeune mage déplaçait la cible de ce portail au-dessus des arbalétriers restants, en tuant une grosse partie, mais pas l’intégralité. Une centaine tomba, encore, ne laissant plus que deux cents êtres pour assaillir de loin la cité.
Mais tout à coup, Azra fut renversé au sol par une puissance à laquelle il ne s’attendait pas. Venue de nulle part, une voix vrilla son esprit si sort qu’il fut traumatisé de celle-ci. Une voix qui disait être son alliée, mais qui dans le même temps semblait vouloir dévorer sa propre âme. Un esprit puissant, mort, sans doute, venait de l’envahir, revenu de l’élément qu’il maîtrisait pourtant pour le hanter. Sur les fesses, il fut pris d’un malaise, d’une forte nausée. Un flash lumineux venait de brouiller intégralement son esprit, le déconcertant sans pitié. Et ce fut clair, pour lui : s’il voulait survivre, il devait chasser cet esprit frappeur au plus vite, car ses pensées se feraient absorber par lui, sans la moindre chance de victoire.
De son côté, Lothindil, au cœur de ce nouveau corps, même si ses intentions étaient pures, se retrouva face à une irrépressible envie : elle avait un corps, et quelqu’il fut, elle désirant désormais ardemment le garder. Le faire sien. Plus faible que le sien, l’esprit qu’elle venait d’envahir dressait ses maigres défenses, mais déjà les premiers souvenirs s’échangèrent, s’arrachèrent de leurs esprits respectifs pour se transmettre à l’autre, et lui appartenir comme siens. [HJ : je vous laisse décider entre vous des souvenirs que vous partagez. Ça doit être un souvenir proche de votre personnage, qui le décrit tel qu’il est. Un souvenir d’importance majeure, donc.] Zone 4 : Murailles Est (Charis, Serpent).Thea’Tol, fier d’avoir pu servir, et enhardi de sa victoire, opina vivement du chef avant de se lancer à l’assaut mental du meneur de la seconde tour, juste avant qu’elle ne parvienne à portée des murs. Une fois de plus, celle-ci s’arrêta net plutôt que de dévier de sa route. Il l’avait précisé : il ne pouvait que perturber les esprits, sans y ajouter de sens précis. Sans doute y avait-il été si fort, une fois de plus, face à l’esprit faible d’un garzok, que celui-ci s’était évanoui. La solution, hélas, ne semblait que temporaire, car déjà, la première tour, immobilisée précédemment, se remettait en marche. Le garzok était sans doute toujours dans les vapes, mais dans ce genre d’armée, nul n’était irremplaçable, et déjà un autre avait dû prendre sa place. Ça avait au moins eu l’avantage de retarder leur arrivée : elles n’étaient pas encore à portée des murs, grâce à ce subterfuge. Peut-être allait-il falloir réfléchir à une solution plus définitive les concernant. Car hélas, tous les efforts faits par les Cadi Yangin de la tour semblaient vains pour embraser celle-ci. Les boules de feu semblaient les seuls sortilèges qu’ils pouvaient lancer à cette distance, et celles-ci ne contribuaient guère à enflammer ce bois résistant, peut-être ignifugé, autrement qu’en le noircissant d’impacts.
Zaria et Ibn, eux, avaient le mérite d’une puissance immense, et d’avoir un meilleur point de vue sur les troupes armées. Leur magie se déchaina de plus belle sur les ennemis, arrachant deux cent vie aux arbalétriers pour l’un, et deux cent autres aux piquiers pour l’autre. Piquiers qui se virent criblés des flèches des cinquante archers de la muraille, ce qui en laissait tout de même plus de mille cinq cent à l’assaut de la cité, après cette action. Et près de huit cent arbalétriers, également écrasés partiellement sous les débris rocheux de la catapulte.
Elle-même, après son fameux discours, fit de nouveau parler les fluides en elle et la magie de feu, qui déferla non plus sous la forme d’une vague flamboyante, mais de chaleur pure, brutale, qui vint frapper toute la largeur de la charge ennemie. Elle ne les affecta guère directement, ceci dit : ses cibles étaient toutes autres. Les échelles. La chaleur envoyée s’aggloméra particulièrement dans le fer des échelles, qui rougit sous le coup de chaleur intense qui venait de les frapper, forçant leurs porteurs à les laisser tomber dans la neige, créant ainsi une sorte de vapeur d’eau autour d’eux, tant le fer était chaud, intouchable. Un assaut nouvellement retardé de précieuses secondes, minutes, même. Car ils allaient les poser, ce tour, sur les murs. Hors là, ils en étaient présentement incapables. Un peu de temps supplémentaire pour gérer la situation différemment. Car Ibn Al’Sabbar se tourna vers Charis :
« Ménagez-vous, de grâce. Votre puissance n’est pas éternelle, et vous dépensez sans compter. »
À force de sorts puissants, lancés régulièrement depuis le début du combat, Charis commençait déjà à sentir la fatigue physique s’abattre sur elle. Pas trop contraignante, pour l’instant, mais elle devrait faire attention : elle ne tiendrait pas longtemps, avec ce rythme effréné.
En bas de la muraille, à l’intérieur de la cité, Serpent et les piquiers étaient restés immobiles, dans une position défensive. Les guerriers qui arrivaient par derrière furent rapidement rejoints par une petite centaine de cavaliers, qui déferlèrent sur les créatures de Vallel pour les décimer. Si les troupes menées par Serpent les avaient aidées, elles auraient subi moins de dégâts, mais ce ne fut pas le cas. Quelques cavaliers tombèrent, morts ou blessés, mais au moins les fouisseurs, ces sapeurs métamorphosés, étaient vaincus ici. Un danger de moins sur lequel compter. Zone 5 : Muraille Ouest (Mathis, Eva, Sirat, Siiwih) Le message au conseiller de Sirat demeura muet en réponse. Mais il ne s’arrêtait pas là-dessus, sifflant dans son sifflet d’argent, il invoqua le destrier ailé et bondit dessus. Aussitôt, sans laisser le temps aux défenseurs de le cibler, il s’envola vers d’autres cieux, à l’autre bout de la plaine (suite là-bas).
Silma arriva à temps pour épauler les troupes en présence sur la muraille ouest. Mais sans doute méjugea-t-elle du temps qu’elle mit pour parcourir la distance qui les séparait d’eux, car si ses ordres furent instantanément pris en compte, elle n’eut guère le temps de se changer en avatar volant pour parcourir les plaines. Pas pour l’instant. [HJ : cf les règles de la bataille dans le tableau d’affichage : changer de zone coûte un tour complet, normalement. J’ai été généreux en laissant tes ordres avoir quand même effet, mais pour le reste, il faudra recommencer au tour suivant.].
Ainsi, de l’huile fut versée sur les marches menant à la muraille, et le long des murs extérieurs. Puis, les Cadi Yangin, les sorciers de feu sur la tour, enflammèrent les marches, alors que les archers, de leurs flèches enflammées, s’occupaient de mettre le feu à l’huile bouillante déversée sur la muraille. Cela fit instantanément fondre la glace d’Eva, enflammant littéralement toute la surface du mur, et brûlant vifs les rats qui s’y trouvaient encore piégés, mettant fin à cette menace qui avait trop longtemps duré. Les carcasses enflammées tombèrent en bas des murailles, sur les piquiers de Nagorin, ces armures animées, qui furent décimée par cette pluie de mort. Les sorciers de feu ne purent respecter les ordres de Mathis, trop occupés pour le moment à enflammer les escaliers servant à endiguer la progression des Creuseurs de Vallel dans les marches. Ceux qui s’y trouvaient brûlèrent aussitôt, mais il en resta une bonne basse au pied de celui-ci, attendant avec impatience que le feu soit éteint pour déferler à leur tour sur la muraille.
Heureusement, une troupe de cavaliers en provenance de la porte vint épauler cette partie de la muraille, et tailla en pièces ces creuseurs, les reléguant au passé. Ils pourraient remercier Alistair, dirigeant cette partie de muraille de leur avoir envoyé du secours.
Mais ils n’étaient pas saufs pour autant : Eva resta immobile, comme figée, et les échelles et tours ennemies arrivèrent à destination. Des échelles de métal, une dizaine, lourde des guerriers garzoks qui se projetaient déjà dessus, venaient d’être posées sur les murailles. Les flammes les léchaient et les chauffaient, ralentissant l’escalade des garzoks. Prochainement, les murailles se feraient submerger par les troupes à pieds ennemies. Les piquiers en premier, puis viendraient les fantassins. Semblablement, les deux tours touchaient désormais la muraille, et on pouvait dès à présent entendre le son cliquetant des engrenages qui ouvriraient les larges portes de fer et de bois qui déverseraient les troupes à l’intérieur de celles-ci sur la muraille. La bataille allait vraiment commencer, ici. Et les morts seraient nombreux. Zone 6 : Champ de bataille. (Heartless)L’armée se mit donc en route sans tarder, chargée de nombreux hommes et de nombreuses personnalités. Devant, les cavaliers avançaient, menés par Astidenix et Seok, ainsi qu’Honoka et Chihiro. Il en restait une centaine de la compagnie Omega, et mille cinq cent des troupes pâles, dont la grosse majorité semblait venir d’Arothiir, avec leur style plus désertique, leurs turbans et sabres courbes. Suivaient la piétaille, menée d’un côté par Hirotoshi, avec le reste de la compagnie Omega, soit deux cent archers et deux cent fantassins. Les fantassins pâles s’étaient rangés à ses ordres. Six cent archers, surtout de Treeof, et un peu d’Andel’Ys. Deux mille fantassins, dont une moitié d’Andel’Ys, et l’autre moitié partagée entre les piquiers de Treeof et les sabreurs d’Arothiir.
Les elfes suivaient, menés par Ejude. Ses mille guerriers, mi-archers mi-piquiers étaient sortis intacts de la bataille contre l’arrière garde. Le pirate était, pour l’instant, le seul aventurier à avoir rejoint la charge. Et celle-ci ne laissa pas l’ennemi s’amassant autour de la cité de marbre. Face à un tel déchainement de force, il fut bien forcé d’adapter ses formations : Les rangs de deux mille piquiers gobelins à l’arrière de l’armée firent demi-tour et avancèrent dans la plaine, rejoints par toute l’infanterie orque. Soit au total douze mille ennemis à la peau verte qui se dressaient entre l’armée alliée et la cité à sauver, Fan-Ming. Ils étaient cette fois en nette infériorité numérique ; trois fois moins. Et il leur faudrait davantage de force et de réflexion pour vaincre un tel nombre à terrain découvert.
L’armée s’arrêta à bonne portée de cette défense ennemie cauchemardesque. L’état-major se rassembla pour évoquer les plans d’attaque, non loin d’Heartless, qui fut invité à y participer. Ejude prit la parole d’un ton sec :
« Ils sont trop nombreux : nous ne parviendrons pas à percer leurs rangs. »
Il fut coupé dans ce qui semblait être une proposition de reddition par une Honoka furibonde :
« N’y pensez même pas ! Les miens meurent en attendant notre secours, nous ne pouvons rebrousser chemin maintenant. Ça serait la pire infamie dont nous pourrions nous targuer. Que ceux qui fuient ce combat par lâcheté soient maudits à jamais : nous devons vaincre, ici. Ou périr en essayant. »
Déterminée, elle fut rejointe par le gouverneur Astidenix, qui recentra le débat sur la situation concrète.
« Il n’est pas question de rompre le combat. Voyez : ils n’ont que de l’infanterie, nous avons l’avantage de la cavalerie et, surtout, d’armes à distance. Nous pourrons aisément en décroitre le nombre sans nous approcher à leur portée, et les forcer ainsi à nous charger. »
Ejude le coupa :
« Et là, nous mourrons tous. Même réduits de moitié, ils sont plus nombreux que nous. Et nos archers sont trop peu nombreux pour espérer produire un tel miracle. »
La situation semblait complexe… Et loin au-dessus flottait Naral Shaam, le puissant Dragon Mauve, vers la cité de Fan-Ming.
Plaines Ynoriennes – Sud. (Sirat, Kiyo, Karz)Toutes les troupes étaient parties. Tous les survivants. Ceux qui n’étaient pas blessés trop grièvement pour se battre, en tout cas. Et avec eux, pas mal de personnages cruciaux. Seuls persistaient dans la plaine percluse de boue et de sang, sur ce dallage d’or incohérent, la Reine Sheeala d’Argentar sur son brancard. Les femmes pâles n’étaient pas non plus au combat. Elles avaient pour la plupart repris leur apparence humaine pour s’occuper des soins sur les blessés des leurs ou des ynoriens. Et celles toujours en harpies passaient dans les rangs des morts pour sauver les leurs et achever d’un geste de pitié les ennemis mourant abandonnés là par les leurs. L’intendance elfe était aussi restée là, et apportait son aide aux blessés, bien que nombre d’entre eux, surtout les Andel’Ysiens, rechignaient à ce que des elfes les approchent.
Kiyoheïki, lui, s’occupait de la Reine. De son art médical, augmenté de sa magie délicate et curative, il soigna les plaies de la noble dame qui s’était presque sacrifiée pour la lubie d’un aventurier téméraire. Lubie qui aurait pu leur amener une victoire plus parfaite encore, s’ils n’avaient sous-estimé l’adversaire. La magie aida fortement la Reine, ainsi que les bandages imbibés. Si bien qu’elle ouvrit les yeux, guérie de ses plaies, mais toujours affectée par l’épreuve qu’elle venait de subir.
« Merci. Merci, Kiyoheïki d’Esh Elvohk, pour tout ce que vous avez fait pour moi et les miens. Pour tout ce que vous faites encore, pour les vôtres. Mais ne tardez plus ici. Ma vie n’est plus en danger, grâce à vous, mais je ne me sens plus la force de participer à cette bataille. Allez, car eux ont désormais plus besoin de vous que moi. »
Non loin, Thensoor venait de rembarrer Karz pour sa demande secrète et chuchotée. De sa voix sombre, il lui avait répondu non moins sombrement :
« Il ne viendra guère. Soyez assuré qu’Il sait très bien ce qui est en train de se passer ici. Toute son attention est dirigée sur cette plaine. Et s’il n’est pas déjà intervenu, c’est qu’il ne compte pas intervenir. Ne perdons pas de temps : il va falloir apprendre à compter uniquement sur nous-même pour vaincre. Les troupes qui viennent de partir ont besoin de moi. Elles ont besoin de vous, à leur côté. Les laisserez-vous donc pour une folie ? »
Mais leur aparté fut interrompu par l’arrivée de deux canassons ailés. Le premier portait deux dames, blondes toutes deux, et non moins charmante l’une que l’autre. La première n’était autre que Simaya Sombreroc, la puissante émissaire d’Esseroth. La seconde était inconnue au bataillon, mais Thensoor semblait savoir de qui il s’agissait. Il s’approcha d’elle et se plia en une polie révérence.
« Voilà longtemps que la Dame des Neiges éternelles n’est pas descendue de sa montagne. C’est un honneur de vous revoir, Faseilh. »
Celle-ci ne répondit cependant pas à l’appel, se contentant de s’agenouiller sur le sol pour psalmodier d’incompréhensibles paroles en une mélopée basse et fredonnées, comme une comptine enfantine, mais bien plus sombre et grave. Simaya s’en expliqua tout haut, afin que tous entendent :
« Elle tente de maintenir le Titan endormi. Il s’éveille à cause du surplus de magie, qui semble irradier de cette lame. L’on m’envoie ici pour annuler toute magie en ces lieux, afin qu’on puisse la tirer de terre. »
De graves nouvelles, en soi. Thensoor demeura sombre devant l’apparition de son apprentie.
« Espérons que ta magie, Simaya, ne soit pas perçue comme un point de rupture pour cette antique créature. »
C’était un risque, à prendre ou non. Elle se tourna vers les deux aventuriers, Kiyoheïki et Karz, sans voir que dans son dos, un second cheval ailé se posait, transportant Sirat qui fuyait les combats pour se retrouver là. Elle parla alors, inconsciente de sa présence.
« Si je désactive la magie, je veux que l’un de vous se saisisse de l’épée. Je ne peux prendre le risque de le faire : je ferais un catalyseur parfait pour sa puissance, risquant d’augmenter encore plus celle-ci. Qui se porte volontaire ? »
Et elle se tut, alors que Thensoor lorgnait d’un air méfiant le nouvel arrivant. La belle Simaya se tourna vers lui, et d’un air réfractaire, s’exclama :
« Vous ? »
[Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (exploit : renversement d’une échelle) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Naupathie. Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (CCAJ) + 0,5 (appel au cheval ailé) + 0,5 (meurtre) + 1 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! Anathème. Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Tsukiko) + 0,5 (appel du cheval ailé) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Pandémonium. Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (soins à la reine) + 0,5 (sort de soin) + 1 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Astringent. Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (changement de zone) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Dirimant. Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (changement de zone) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Synallagmatique. Mathis : 0,5 (aide au transport de l’huile) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 2 bons ! – Mascaret. Xël : 1,5 (exploit : extermination de la plupart des arbalétriers) + 0,5 (sort) + 1 (exploit : tour tombée). Mot : 0. – Médullaire. Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (viol de l’âme d’Azra) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – Jaculatoire. Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (départ au sein de l’armée). Mot : 0. – Cavillation. Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (proposition) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – Quiétisme. Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (discours galvanisant) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (gestion des troupes) + 0,5 (sort combiné) + 1 (exploit : chute des échelles) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – épointer. Serpent : - 0,5 (retard). Mot : 0. – Catharsis. Eva : -0,5 (retard). Mot : 0. – Neurasthénie.]
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