L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Dim 18 Sep 2016 19:04 
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Mais la manœuvre échoua. L'esprit fut tiré de lui après avoir lâché un message étrange sur le fait que le dragon serait au service d'une certaine Brytha, et non de Vallel. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Brytha... n'était-ce pas un genre de nouvelle religion sur Yuimen ? Il n'en savait pas plus. Et au loin, il vit le fameux dragon mauve qu'il avait aperçu de loin à la bataille d'Andel'Ys. Il ne devait pas être un allier, vu qu'il attaquait les portes, alors que voulait dire cet avertissement ?

Hélas, il serait impossible d'en demander plus, car le squelette qu'il avait invoqué tomba en miettes, inutile. Malédiction ! En plus, il ne savait plus où elle était, maintenant... Le nécromancien se releva tant bien que mal, constatant avec surprise que Sawazaka lui avait retiré son masque et le regardait maintenant d'un air horrifié. Azra, que les derniers événements avaient fait retomber de son délire mégalomane vers son état que l'on qualifiera, faute de mieux, de normal, lança d'un ton revêche :

« Bah quoi, c'est la première fois que vous voyez un cadavre ? Allez donc aider les soldats à tenir, je vais mieux. »

Il rabattit son masque et regarda autour de lui. La situation était encore tenable, mais ça devenait vraiment difficile. Egregor et Thross étaient de retour, victorieux mais épuisés. Finarfin n'était pas plus frais. L'absence des deux tours permettait au mur de tenir et le rempart de Charis avait l'air de bien résister aussi. Les échelles étaient levées et l'affrontement farouche. Rendrak, incapable de lever l'échelle, s'en remettait à des techniques plus conventionnelles, frappant à tour de bras tous les garzoks qu'ils voyait. En revanche, l'arrivée du dragon mettait les portes en difficulté. Les éclaires, quand à eux, avaient cessés de parcourir le sol, il ne pouvait qu'espérer que le cataclysme soit fini.

Azra cria à Finarfin :

« Dès que vous aurez repris votre souffle, ouvrez des portails sous les échelles pour qu'elles retombent de notre côté du mur ! On fera entrer quelques ennemis, mais on bloquera les autres ! »

Si cela fonctionnait, avec les tours et les échelles en moins, cette muraille serait presque sécurisée et les troupes pourraient venir en aide à la porte ! Finalement, Tilinn arriva. Azra s'écarta un peu de la lutte qui faisait rage pour montrer à l'esserotéen la tour de siège abandonnée, non loin des portes.

« Vous avez dit pouvoir parler aux âmes. Moi, je peux leur redonner un corps. Il va falloir qu'on travaille de concert : essayez de convaincre le plus d'âmes possible de se laisser faire, qu'elles n'opposent aucune résistance à mon sortilège ! Je vais essayer de ranimer les morts de cette tour pour qu'ils en sortent et attaquent les assaillants des portes ! Je ne connais pas exactement vos capacités, mais faite de votre mieux pour m'assister. Ah et, si vous voyez une certaine Lothindil, dites lui de plutôt aller bouffer les esprits des officiers d'en face... »

La tentative avec cette dernière n'était pas très encourageante vis-à-vis de sa stratégie, mais il devait essayer.

(((tentative de ranimer autant de squelettes de possible dans la tour de siège du côté de la porte, en concertation avec Tilinn. Rendrak se bat contre les garzok. 513 mots)))

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
Le thème d'Azra
David le nerd


Dernière édition par Azra le Lun 19 Sep 2016 16:15, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Dim 18 Sep 2016 21:52 
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Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
S'arracher à un corps, c'est un atroce déchirement. Il nous faut pas trop de nos trois âmes pour arriver, me laissant affaiblie.
(Plus d'alliés.) parviens-je à penser péniblement.
(Plus d'alliés.) approuve ma panthère mentalement.

Il est trop fatiguant de pénétrer ainsi des corps. Le prochain dans lequel je rentre, je vais m'y incarner, au moins pour un temps, même si l'idée d'un suicide me rebute franchement. Yuimen n'approuve que peu ce geste et je suis d'accord avec lui, mais la situation ici est tellement différente.
Le nécromancien me propose une alternative, un corps de substitution, un squelette, ça vaut mieux que rien. Je me jette dedans, tirée ce coup-ci par une Astinor convaincue et animée d'une rage de vivre que je commence à perdre. Mais le tas d'os s'effondre, brutalement, incapable de survivre à ma propre âme. Je me retrouve dégoûtée, comme une andouille, au milieu de déchets. Je regarde les ossements, sans réellement les voir, les regardant s'effondrer à une lenteur que je pourrais trouver amusante dans une autre circonstance.

(Tu crois qu'on va trouver un corps où nous installer ?)
(Pourquoi pas une peau verte ?)
(Ils puent !)

C'est possiblement pas la meilleure excuse ou explication que j'aurais fourni à Astinor, mais elle semble la convaincre. Non loin, au-dessus des portes, vole un truc foncé. Je vais voir et y découvre Naral Shaam, bien vivant, sa magie tueuse. Est-ce donc ça sa manière de rétablir l'équilibre ? J'hésite à lui rappeler sa Déesse, directement dans son esprit... mais l'échec de la possession de son corps est trop cuisant et trop proche à mon goût pour prendre à nouveau ce risque.

Pour ne plus être tentée, Astinor m'emmène voir de plus près la bataille. Si nous avions un corps, je la sentirais trembler tellement son âme est perturbée.

(T'as compris ?)
(Hein ? Quoi ?)
(C'que je disais talleur. Combien d'morts ici ?)

Regardant autour de moi, il y a des âmes de partout, des morts, des morts et encore des morts.

(Par Yuimen, combien de guerres ont eu lieu ici ?)
(Combien sont morts aujourd'hui ?)
(J'en sais rien.)
(Combien sont morts aujourd'hui sur cette plaine, Lothindil ?)

Je longe les remparts, voyant des humains le long des murailles, mais peu.

(Arrêtes-toi !)

Je hausserais bien un sourcil d'incompréhension, que me veulent-elles toutes les deux à la fin ?

(T'es débile ou quoi ? Combien ?)

Aucun mort dans les environs... Astinor insiste, m'insultant encore un peu plus et repose sa question. Je regarde autour de nous et soudain, la vérité me saute au visage, comme un dévoreur des sables sur un fennec. Non, aucun mort humain ou elfe, mais il y a plein de morts ici, plein de cadavres.

(NOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!)
(Ah bah enfin !)
(Beaucoup. Beaucoup trop...)
(En effet, gardienne. Cette guerre a fait de nombreux morts déjà. Et bien plus mourront si rien n'est fait !)
(Qu'ai-je fait ?)

Je m'effondre mentalement, terrassée par ma responsabilité dans ce massacre. Entre ceux que j'ai tué de ma propre main, les elfes que j'ai conduit à la mort avec moi et ceux qui vont continuer à mourir parce que je suis incapable de penser à autre chose qu'aux possibilités de tuer le plus de gens possibles pour sauver cette ville.

(Sans compter ceux que t'as tué à cause du titan.)
(Le titan ?)
(Le géant, sur le fleuve !)
(Même Astinor avait compris, c'est ton sort qui l'a éveillé.)

Mon sort ? Cette simple faille terrestre a réussi à réveiller ce monstre ? Est-ce réellement possible ? Si un sort de cette nature est capable de faire ça, qu'ai-je donc réellement fait avec mon sort ? Avec mon épée qui semblait palpiter quand je l'ai quitté ?
Je repense aux dires du garde, il y a une semaine quand j'ai quitté la cité. Il nous expliquait que les Pâles croyaient que des créatures dormaient sous le sol, et si c'était eux les titans ? Et s'il y en avait un sous cette cité ou cette plaine ? Mon sort...

(va le réveiller, oui.)
(Mais pourquoi ça ne l'a pas éveillé à Andél'Ys ?)
(T'as croisé un titan dans le sous-sol ?)

Le souvenir de ma visite souterraine m'arracherait bien un sourire si j'avais encore des lèvres. En effet, le sous-sol était vide, en tout cas de ce qui ressemble à un titan.

(Que peut-on faire ? Comment faire cesser cette folie ?)
(Il faut une paix, au moins une trêve. Puis trouver comment arrêter ce foutu monstre qui va bien finir par se réveiller, si ton sort n'a pas suffit !)

Une boule de feu nous passe au-dessus du crâne et vient frapper la structure de bois à coté de moi, l'enflammant et l'enfumant par le bas, créant un véritable chaos. A tel point que je me décale vers le haut, de peur de pénétrer par accident à travers un Garzok.

(Et t'as capté ça quand, chaton ?)
(Après votre mort. Sinon je ne vous aurais pas laissé faire !)
(Bon, on fait quoi, les filles ?)

Petit instant de silence, chacune de nous cherche une solution à ce problème extrême.

(On va voir l'chef !) sort brutalement Astinor.
(Mais... c'est ... Vallel ? C'est un des treize, t'es folle !)
(Un chef, idéal pour une paix.)
(T'es complètement folle de nous faire faire ça !)
(Tout est barge ici !)

Je me retourne et fonce au-dessus de l'armée, droit vers les machins noirs. Ils sont d'ailleurs assez effrayants avec leurs tuyaux, mais ça doit être fragiles ces trucs-là, non ? Puis ce qui m'importe c'est l'être au milieu : Vallel. J'ai peur, vraiment peur de la folie que je vais commettre. Mais tant pis, il faut ce qu'il faut !


(((1100 mots.

Va rendre une petite visite à Vallel.)))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 19 Sep 2016 08:07 
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Son arrivé et sa proposition ne reçurent pas l'accueil escompté. L'elfe éloigné se releva, cessant de venir en aide aux victimes et s'avança vers Sirat l'air fier. Une lueur dédaigneuse baignait son regard qui toisait l'humoran. Il prit un cheval, et le port altier s'avança. Que de cérémonial en ces instants cruciaux pensait-il. On pouvait deviner l'origine ynorienne de ce chevalier. Il adressa un mot a celui-ci. Il le trouvait suspect et il n'était pas digne de toucher l'épée. Il indiqua son favori d'un signe qui désignait l'être étrange fait de métal et de chair. Sirat était désarçonné par temps d'incongruité. Il venait aider et on lui crachait encore une fois au visage. Il ne savait quoi répondre devant tant d'entêtement. Il ne connaissait même pas ce jeune homme. L'humanoïde ne perdit pas de temps et s'engouffra dans cette brèche, mais d'une manière particulière. Il nomma Sirat et le décrivit comme le survivant d'une île en perdition et un fêtard aimant les filles de joie et donc ce qu'il voulait démontrer n'était pas digne de toucher l'arme. Si l'attaque avait été dans une autre situation, elle lui aurait presque arraché un sourire. Mais dans de telle circonstance et comprenant le but qui était de le discréditer, il restait figé, un rictus dépité lui barrant le visage. C'était consternant de bêtise.

Vous me connaissiez avant, soit, cette personne-là, est morte depuis. Digne de quoi ? Touché, une arme, une arme est faite pour tuer, elle ne quémande aucun honneur. Mais grand bien vous fasse, je n'ai que faire de vos protocoles, il faut se hâter et arrêter ce monstre ou vous, votre teint céruse et tous vos amis yuméniens auront sacrifié ce monde pour la survie du vôtre.

Simaya confirma qu'il lui importait peut que cela soit l'humanoîde ou l'humoran. Sirat laissa la place à cet être étrange espérant juste qu'il n'allait pas échouer. La magicienne se mit en place et d'un simple geste les cicatrices de la plaine arrêtèrent de suinter leur magie. L'arme s'éteignit dans un silence mortuaire qui fut de courte durée. Ses yeux étaient ébène emplie d'une fumée opaque se diluant dans le cristallin. Elle s'agita, électrocuté, se révulsant dans des mouvements anarchiques et un grondement sourd et tonitruant s'extirpa de la terre. La deuxième femme, celle qui psalmodiait des incantations hurla au même instant, se couchant sur le sol comme si elle y avait été plaquée. Le titan se réveillait, la mort allait se rependre sur Aliaénon et emporté ce monde pour la naissance d'un nouveau, celui d'être si dangereux que leur murmure faisaient frémir les dieux. Elle s'accrocha au col de l'archisorcier, hystérique.

Il faut sauver Simaya. Thensoor aller la chercher !

Il se retourna vers la jeune femme encore excédée.

Je m'appelle Sirat, je peux parcourir le temps pour y trouver une aide ou une information. J'ai pu parler au titan de magie avec cette méthode. Mais j'ai besoin de votre assistance pour y replonger.

Il aperçut de coin de l'œil le cyborg, mais l'ignora, il pouvait aller chercher sa précieuse épée s'il le désirait, et même se la carrer dans cul, pensa-t-il.

Sans plus attendre, il s'agenouilla et posa la main sur le sol. Il respira ressentant plus qu'aucun autre les vibrations, elles se rependaient dans les roches, dans la poussière, s'infiltrant dans chaque parcelle de glaise, de terreau.

Raconte-moi comment on peut le vaincre, comment on peut le rendormir... dit-il dans un bruissement de voix, en guise d'adjuration.

Citation:
576 mots
-ordre a thensoor d'aller récupérer simaya.
-utilisation capa rp :
"vision du temps" : en se liant aux fluides élémentaires de terre autour de lui, le zélote peut voir le passé du lieu. Plus son élément domine aux alentours (temple de Yuimen, forêt, sable, montagne, plaine,...) plus la vision pourra être précise autant dans la qualité des images que dans l'espace temporel. (à contrario, dans une grotte humide, au niveau d'une rivière, dans la mer, sur une montagne enneigée ou dans une zone volcanique,... le pouvoir sera moins précis)

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 19 Sep 2016 15:26 
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Suivant la neige foulée par mes prédécesseurs, je parviens enfin à les rejoindre, face à un spectacle déstabilisant. Au-devant de nous, tant de fantassins se dressent qu'ils semblent être un véritable mur sombre. Le manteau neigeux à leurs pieds n'a plus rien de pur. Pourtant, je n'ai pas la sensation de voir quarante milles combattants. L'explication est simple. Au loin, vers la cité-colonie, nombreuses sont les figures sombres se dirigeant vers les murailles, si ce n'est s'y trouvant déjà. Fan-Ming semble pour le moment tenir, les défenseurs faisant s'éclaircir les défenses par des assauts que je songe magiques. Je fronce les sourcils, soucieux de ce que cela implique. Quand bien même j'ai restreint la force de mes soins, si la puissance déchainée ici a toujours été aussi intense, alors...

La tension est palpable dans notre contingent, et la raison en est évidente. Quand bien même nos six cents archers feraient mouche à chaque trait, jamais ils ne pourront défaire la totalité des soldats avant qu'ils nous atteignent. Et même en faisant charger la cavalerie pour gagner un peu de temps, la présence des piquiers ne ferait que changer les montures en passoires. La bataille contre les hommes de Shaam a déjà fatigué les nôtres et blessé nombre d'entre nous. Malgré tout mon courage, et sans l'appui d'une puissante magie, je commence à entrevoir la fatale issue du combat.

Mon regard violacé se pose sur les visages de ceux qui me précèdent. Je suis prêt à périr pour l'Ynorie. Je l'ai toujours été. Mais là, en voyant ces Pâles et ces Elfes que nous avons entrainé dans cette guerre, ma résolution se teinte d'une pointe amère. Je ferme les yeux, et ce sont les images des D'Omble et de la Reine qui s'imposent. Pourquoi a-t-il fallu que le Seigneur Vallel exploite cette faille ? Pourquoi Fan-Ming me semble si fragile et mal préparée à tout cela ? Pourquoi mon peuple ne peut-il pas simplement vivre en paix ? Est-ce trop demander ? Que d'exister sans la menace d'une domination extérieure ? D'évoluer sans que le plus petit mouvement au nord n'entraine un appel aux armes ? D'ensevelir une fois pour toutes les différents entre ynoriens et garzoks sans que l'un ou l'autre des peuples soit oblitéré ?

Suis-je trop naïf de penser qu'il serait bien, un jour, que Yuimen trouve une équitable paix ?

Toutes mes inutiles interrogations et mon sentiment d'injustice sont soudainement balayés par un nouvel événement. Les éclairs bleus au sol disparaissent, rappelant les arrivantes à mon bon souvenir. Ont-elles réussi ? La menace du Titan est-elle écartée ? Là encore, la réponse m'est visuellement offerte, et elle me pétrifie.

Le sol, vibrant d'un grondement puissant, se fissure sous nos yeux, entre nos deux armées. Des failles se créent, engloutissant la neige, et la terre semble enfler peu à peu. Le Titan. Le Destructeur, capable dans sa folie d'éveiller ses semblables. La guerre qui sévit me semble bien dérisoire à présent. Certains verraient dans la venue du Colosse un moyen certain d'anéantir le passage vers Yuimen, mais moi... Je songe à tous ces visages connus, à tout ce monde que je n'ai fait qu'entrapercevoir. Tant de choses à connaitre, à découvrir, à partager.

Mais ce que je vois se déployer sous mes yeux signifie la fin pure et simple d'Aliaénon. Dépit.

"Loin d'être un quetzal, se laissant périr si enfermé, c'est un tigre affamé qui s'apprête à se libérer..."

Ma monture aussi semble troublée par tout ceci. Ganko remue nerveusement, sautille sur ses antérieurs, comme en plein conflit entre rester tranquille comme je le lui ordonne, et fuir en suivant son instinct.
Il doit bien y avoir quelque chose à faire ! Aliaénon ne peut pas finir ainsi, ravagée à la fois par un conflit et par les conséquences des actes des yuiméniens lors de celui-ci !

Sur un effort de volonté, ma détresse naissante se change en détermination. Je ne dois pas perdre mes moyens, pas moi. Pas maintenant. Si les Titans destructeurs existent bel et bien, alors celui qui les a contraint au repos aussi. Le Colosse d'Esprit, le Sans-Visage, qui a bercé les autres de magie jusqu'à leur sommeil. Immédiatement, le souvenir de Dame Faseilh psalmodiant me revient. Peut-être existe-t-il un chant, une incantation, que les porteurs de magie peuvent user de concert pour agir sur lui ? C'est une idée folle, farfelue même. Toutefois, entre tenter cela en délaissant mes frères et sœurs d'arme ici, et nous ruer à un trépas plus que certain sous ses pas ou contre l'armée ennemie, le choix me parait rude et terrible dans les deux cas. Mais je sais pouvoir revenir rapidement à leurs côtés, et si je ne tiens pas compte de cette idée, alors je ne pourrai pas sereinement songer avoir tout tenté.

J'agrippe mon sifflet magique, songeant aux voyages déjà effectués. Deux vers Arothiir, deux vers Andel'Ys, un vers la place de la cité. J'ai encore quelques trajets possibles. J'avise l’État-major, gravement. Je m'efforce de masquer le fait que mon cœur cogne avec plus d'angoisse que jamais, mais il me faut toussoter d'abord pour empêcher ma voix de flancher.

"Si... Hum... Un Titan menace, je suppose que seul un autre peut influer sur lui. L'entité qui m'a confié ce sifflet peut peut-être nous venir en aide.Il me faut essayer."

Je m'empare de mon objet magique et mets pied à terre, flattant l'encolure de Ganko.

"Princesse, Gouverneur, ne laissez pas les troupes immobiles. Je vous suggère de tenter de contourner la zone. Si ce sol s'ouvre, mieux vaut ne pas être pris dans les failles. "

J'avise la plaine couverte de cicatrices terrestres, l'armée sombre se tenant de l'autre côté, puis reporte mon attention vers les dirigeants. C'est avec amertume que je laisse filer quelques mots supplémentaires.

"Il faudra peut-être envisager une... Courte trêve... Avec le Seigneur Vallel, tant que cette menace planera."

Ma langue claque, et je me hâte de formuler le reste de ma pensée. Nulle reddition cachée derrière mes paroles. Un simple délai dans cette guerre. Jamais je n'abandonnerai l'Ynorie. Tout ce que je fais, c'est pour ma Patrie. Et si cela permet de sauver Aliaénon aussi, je ne vais pas hésiter.

"Croyez que l'idée ne m'enchante guère, mais peut-être entendra-t-il raison. Si nombreuses soient-elles, et qu'importe sa propre puissance, ses troupes ne seront pas épargnées si ce Destructeur se manifeste."

Je porte le sifflet magique à mes lèvres, priant Gaïa que les propriétés de ce dernier soit assez puissantes pour me conduire au bon endroit. Ma pierre de vision avec moi pour garder contact avec les autres, l'âme vacillante devant la catastrophe qui se profile, je me sens plus anxieux encore que lors de la mascarade à Andel'Ys. Ne pas perdre espoir, car c'est le fait de croire en une issue favorable qui permet d'accomplir des miracles.

Lorsque le cheval ailé sera là, je formulerai ma demande. Celle de me mener...

"Là où se trouve le Colosse d'Esprit."




(1 150 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 25 Sep 2016 14:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Lun 19 Sep 2016 19:13 
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Je suis loin de maitriser ma magie. Mon sort n'agit pas comme je me l'étais visualisé, je dois redoubler de concentration.

Au lieu des huit échelles que je visais ce n'est qu'une seule que je parviens à renverser. Pire encore, celle-ci en atteignant le sol n'explose pas. Heureusement, un vent violent se soulève et met tout le monde au sol sur une large zone. Le souffle est si fort qu'il manque de faire tomber une autre échelle.

Mon échec est sûrement dû à ma déconcentration. Celle causée par le dragon face aux portes. Un dragon que je reconnais sans peine, celui qui a massacré les Ouessiens.

Le sentiment que j'avais eu en voyant tous les cadavres à Nagorin refait surface. Une haine profonde, serrant ma poitrine, à l'égard de tant de cruauté.

S'il y avait bien une créature que je voulais voir périr, c'était celle-là. Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit il projette un souffle immonde qui emporte une partie des défenses de la porte. Je ne pouvais qu'assister impuissant à la décomposition des malheureux.

S'en était trop. Je sers mes poings et laisse ma haine parcourir ma chair. Explosant presque de colère envers cette ordure. Pour notre survie à tous, je devais me débarrasser de lui.

L'instant d'avant, un message d'Alistair me demandait de lui ramener de l'huile. J'ignorais si c'était encore nécessaire mais je me devais d'essayer. J'interpelle deux archers, les piquiers étant trop occupés à contenir les Garzoks qui montaient aux échelles.

"Vous deux ! Ramenez de l'huile aux défenseurs sur la porte !"

J'ajoute pour les rassurer.

"Je m'occupe du dragon ! N'ayez pas peur !"

Et j'allais m'en occuper même si je ne savais pas encore comment.

C'est Azra qui me souffle l'idée après qu'il prononça quelques mots au capitaine paniqué, il ordonna à Fin' de faire glisser les échelles de notre côté mais si nous pouvions les faire glisser ailleurs.

M'efforçant de faire disparaitre la grimace haineuse qui déforme mon visage, je m'éloigne des créneaux pour rejoindre mon ami Esserothien.

"Fin', tu m'avais dis que ce serait catastrophique si tu téléportais quelqu'un dans un mur non ?"

Il semble hésitant avant de répondre.


"Je n'ai jamais tenté. Le... portail serait peut-être complètement inaccessible. Ou peut-être qu'il ferait venir la partie du mur vers le portail d'origine. Ou peut-être que la personne empruntant le portail vers l'intérieur du mur serait... réduite à néant, écrasée par la pression ? Ou... ou que le mur exploserait aussi sous celle-ci. Ce n'est pas prudent."

"D'accord, oublions le mur alors. Si à la place de quelqu'un tu téléportais des échelles et qu'à la place d'un mur on prenait un dragon ? C'est le moment d'expérimenter des choses peu prudentes. Si on ne fait rien, nous sommes condamnés."

"Vous... Vous êtes sûr d'avoir compris mon pouvoir ? Je ne téléporte pas les choses, je crée des portails par lesquels on peut ou non sciemment passer. J'imagine que je pourrais créer un portail sous une échelle pour qu'elle y tombe, mais où serait alors le portail d'arrivée ?"

Il lorgne le dragon au loin, craintif.

"Il... Il a tué certains des nôtres, n'est-ce pas ? L'attaquer ne signifierait-il donc pas attirer son ire ?"

"Les tiens, les Ouessiens et si on ne l'arrête pas il tuera tout le monde. C'est à ça que je pensais en disant téléporter, crée un portail sous une ou plusieurs échelles et mettre le portail d'arrivée DANS le dragon. Est-ce que c'est possible ?"

"Dans... mais ça ne passera pas. Ca va juste bloquer. Lui faire mal, sans doute, mais... L'échelle ne traversera pas."

"Ca nous débarrasserait des échelles et nous ferait gagner du temps avec le dragon ? Si ca peut l'empêcher de relancer son souffle, ça me suffit."

"Ca je l'ignore. J'espère... j'espère que ça ne va pas trop l'énerver. Dois-je tenter cela ?"

"Ouais, ouais tentons ça ! Une fois que ton sort sera lancé, je lancerais le mien. Espérons que ça suffise à le neutraliser pour un moment. Prépare-toi à réagir au cas où il nous prendrait pour cible."

Je marque une pause avant d'ajouter.

"Tu sais que je peux encore te confier ma robe s'il le faut."

Il secoue la tête.

"Non. Vous en avez plus besoin. Je... Je vais tenter ça."

"Encore une chose, ne prends pas des échelles qui sont touchés par nos hommes. J'ai encore une idée. Dès que possible Fin', avant que le dragon ne repasse à l'attaque."

Je m'avance de quelques pas vers la partie au-dessus de la porte avant d'envoyer un message à Alistair à travers la pierre.

"L'huile arrive ! Dites à votre mage de foudre de viser le dragon quand il agira bizarrement."


Je fixe à nouveau le dragon qui tourne maintenant plus haut dans le ciel.

Je sers les poings, laissant à nouveau la rage m'envahir. Je sais comment mettre le dragon au sol, en tout cas j'ai une idée pour essayer.

Le sort de Fin' devrait lui faire mal, combiné à la foudre du mage qui causera des dégâts internes mais qui devrait aussi toucher tous les orcs sur l'échelle. Je me souviens des orages à Kendra Kar et de la façon dont étaient touchées les pointes en fer sur les plus hauts bâtiments de la ville.

Ces deux sorts combinés devraient l'affaiblir assez pour que je lui porte un coup qu'il ne pourra pas éviter.

Je me concentre et canalise ma magie et toute ma colère dans mon poing fermé. Quand les mages agiront ce sera mon tour. J'agirais même si la foudre tarde à tomber. La priorité c'est de neutraliser ce grand enfoiré volant.

Je vais lancer un vent violent, concentré en un point très précis, augmentant ainsi l'impact et la force qu'il aura à cet endroit. Je vise, ne lâchant pas la mâchoire du dragon des yeux. Une bonne patate de forain à l'aide la magie de l'air. L'idée me fait sourire un instant avant qu'un air sérieux ne s'empare de mon visage. Je continue d'avancer vers les portes. Visualisant mon sort. Je vois déjà un tourbillon se former au-dessus du dragon, concentrant une tempête en un même point. Je sens un courant d'air remonter mon bras crispé pour s'en aller vers ce vortex aérien. J'attends patiemment. Fin' doit agir en premier. Je reste concentré.

Je replie mon bras, levant mon poing au niveau de mon visage. Je me tiens prêt. A l'instant où le dragon se prendra les premiers sorts, j'abaisserais mon poing, je l'abattrai violemment pour guider mon poing, comme si c'était moi qui frappait les dents du lézard. Mais ce ne serait pas mon poing qui le frapperait non, ce serait un flux de vent si concentré qu'il en deviendrait visible, un tourbillon qui s'abattrait des cieux pour s'écraser sur son visage pour l'envoyer au tapis. Le sol, voilà où je veux le voir finir. Les sorts se lancent, je visualise une dernière fois le mien, image par image avant d'abaisser mon poing en hurlant de rage. Mon cri de guerre.


((1271 mots. Ordres à deux archers de ramener de l'huile à Alistair. Message à Alistair. Lancement du sort vent violent sur le dragon combiné avec le sort de Fin' et peut etre celui du mage de foudre.))

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Dernière édition par Xël le Mar 20 Sep 2016 14:05, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 20 Sep 2016 11:23 
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Je regarde la tour flamber petit à petit. C’est l’œuvre d’Al’Sabbar, le sorcier. Je regarde sans grimacer, sans même ciller les orques pris au piège des flammes qui enserrent la tour en leur sein, comme une chape mouvante dotée d’une volonté propre. Certains sont parvenu à s’échapper, pris de quinte de toux, le visage luisant de sueur et de suie. Les poutrelles de cette maudite tour craquent et crissent sous la chaleur, dans un concert étrange de grincements avant de s’effondrer petit à petit sur elles-mêmes. Le spectacle des flammes en action est si captivant… Je fais cependant un effort pour m’en arracher et adresser un signe de tête de remerciement au sorcier.

Serpent lance un sort de vent qui vient souffler nos ennemis déjà aux prises avec les flammes et l’enfer, rougeoyant sous mes yeux. Quelques instants plus tôt, l’homme est venu à moi pour excuser son manque de réaction, quelques instants plus tôt. Une épreuve mentale, avait-il dit, dont il se porte à présent mieux. N’ayant rien à ajouter, je m’étais contentée de hocher la tête. A la fois signe de compréhension et du fait que j’approuvais sa volonté de s’attaquer à nos ennemis.

Je constate avec une sombre satisfaction que nos ennemis ont été mis à mal. Ils n’ont plus de rats, plus de sapeurs et à présent une tour a été détruite tandis que l’autre demeure immobile, incapable d’avancer grâce aux pouvoirs de Thea’Tol que je loue également d’un signe de tête. Nos ennemis ne parviennent toujours pas à agripper les échelles encore chaudes du sort que j’ai lancé. Je suppose qu’elles le seront encore longtemps, le fer ne refroidit pas si vite, surtout quand il est gorgé d’autant de force et si épais. Pendant ce temps, piquiers et arbalétriers sont écrasés par le poids des flammes et de nos trop rares engins de siège.

J’avise d’un mouvement dans les troupes ennemies et je vois avec étonnement les sektegs reculer, la queue entre les jambes. Les avons-nous réellement mis à mal à ce point ? J’empêche mon cœur de se gonfler d’espoir, la guerre n’est pas terminée, mais je m’autorise une légère vague de soulagement avant de poursuivre mon inspection de la situation. Les armures animées au pied des murailles semblent respirer enfin, car le reste des troupes ennemies refluent.

Un émissaire m’apprendre que les cavaliers ne resteront pas, car ils n’étaient venus que pour vaincre les creuseurs et qu’ils s’en retournent auprès des portes. J’acquiesce, en prenant note. Belliand, quant à lui, s’approche de moi pour me murmurer, l’air inquiet, que quelque chose est en train de se produire, qu’il le sentait.

- Savez-vous de quoi il s’agit, Belliand ? le pressé-je. Par les ramifications flexueuses du destin, est-ce quelque chose qui jouera en notre faveur ou non ? Seigneur Al’Sabbar, savez-vous ce qu’il se passe ?

Un coup d’œil alentour m’apprend que la muraille d’à côté n’est guère en bonne position et au loin j’avise d’une forme mouvante dans l’air. Des ailes gigantesques, un corps massif et un long cou. Des pattes puissantes et une forme mauve… Un… dragon ? Y en aurait-il sur ce monde ? Je pensais qu’ils étaient que légendes contées aux enfants, mais… Je dois me rendre à l’évidence et je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort. Les lumières bleutées qui veinaient le terrain de bataille se sont tues au profit de quelque chose qui me donne le sentiment d’un calme avant la tempête. Est-ce de ça que Belliand parlait ?

Toujours est-il que je dois agir. Puis-je me permettre d’envoyer des troupes à l’aide des autres parties de la muraille ? Je l’ignore, mais je préfère le faire. Mais avant…

- SOLDATS ! Je suis fière de vous ! Vous êtes parvenu à faire fuir l’ennemi, à le faire reculer contre tout espoir ! Poursuivez vos efforts, nous vaincrons !

Je me tourne vers les piquiers.

- Ordonnez à la moitié des piquiers d’aller prêter main forte à la muraille voisine, courez !

Puis vers le sorcier de feu du désert.

- Seigneur Al’Sabbar, je vous remercie pour cette tour. Pourriez-vous agir de même avec celle qui reste ?

J’espère ainsi libérer Thea’Tol.

- Si cela est une réussite, Thea’Tol… Dites-moi, vous sentez-vous capable de vous attaquer à ce dragon qui attaque les portes ? Êtes-vous assez près de lui pour ça ? Si vous pouviez ne serait-ce que troubler un peu son esprit, cela pourrait donner à nos alliés un avantage notoire… Si vous ne pouvez pas, approchez-vous-en et faites ce que vous pouvez.

J’espère que la tâche que je lui demande n’est pas trop difficile, cependant je n’ai guère le choix. D’autres ordres difficiles m’attendent malheureusement. Je me tourne ensuite vers Zaria.

- Penses-tu que tu peux effectuer la même chose que j’ai faite sur les échelles de notre côté avec les échelles de la muraille d’à côté ? Les faire chauffer jusqu’à ce que nos ennemis soient obligés de les lâcher.

Un nouvel ordre, un parmi tant d’autres. Est-ce donc devenu une seconde nature, en l’espace de quelques heures ? Tant de choses reposent sur mes épaules, je n’ai d’autre choix que de tenir et de poursuivre, coûte que coûte.

- Cadi Yangin ! Continuez de harceler nos ennemis de vos flammes ! Archers, engins de siège, agissez de même !

Quant à moi… Et bien quant à moi, je suis devenue inutile dans cette partie de la muraille, je n’ai plus rien à faire que laisser mes troupes se battre. Je me tourne donc vers mes alliés, si chers à mon cœur, Zaria, le Seigneur Al’Sabbar et Belliand.

- Je vous confie la bien portance de cette muraille, chers amis. Je suis ravie d’avoir fait votre connaissance, et j’espère que nous nous reverrons de ce côté du voile.

Je me tourne également vers Serpent.

- Je vais prêter main forte aux portes, prenez également soin de cette muraille, Serpent. Puissions-nous triompher.

Sur ces paroles, je sors le sifflet de mon armure et siffle dedans, faisant apparaître le cheval ailé. Montant dessus, je me penche à son oreille pour lui murmurer :

- Mènes-nous aux portes de Fan-Ming, du côté de nos troupes.

Il serait bête d’atterrir en plein milieu de nos ennemis, le sort, la destinée, le karma peut être bien vache, si on ne précise pas ce genre de détails.


[1060 mots.
- Ordonne à la moitié des piquiers d’aller aider la muraille d’à côté (3).
- Demande à Al’Sabbar de s’occuper de la tour restante de la même manière qu’il est venu à bout de la première.
- Demande à Thea’Tol… de s’attaquer au Dragon Mauve et de tenter de troubler son esprit, de s’approcher de lui s’il n’est pas assez près pour ce faire.
- Demande à Zaria de s’attaquer aux échelles de la muraille d’à côté (3) en faisant comme Charis : en les chauffant suffisamment pour que les soldats les lâchent.
- Cadi Yangin, archers et engins de siège doivent continuer à s’attaquer aux ennemis.
- Charis va aux portes de la cité 1a.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Mar 20 Sep 2016 23:59 
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(((J’étais déjà sous ma forme de Harfang au tour précédent et en cours de déplacement.)))

Une dizaine d’échelles assaillaient la muraille sud-est, comme partout, grinçant sous le poids des garzoks qui commençaient leur ascension vers le chemin de ronde. Des piquiers les attendaient à leur sommet, mais ils avaient encore à gérer la menace des sapeurs par endroit, notamment à l’est. Des cavaliers arrivaient de l’intérieur de la ville pour prêter main au pied des murailles intérieures mais ils ne seraient pas suffisants et nous fatiguions déjà la garnison de réserve. J’émis un long sifflement d’inquiétude qui résonna étrangement au-dessus du champ de bataille. Un grondement sourd monta dans mon dos tandis que la pression des courants de vents changeait subitement. Alors que je commençais à virer pour jeter un œil derrière moi une grande bourrasque me chahuta au point de me faire perdre momentanément mes repères et perdre quelques mètres d’altitude avant de me rétablir. Je poussai un cri d’effroi. Toutes mes plumes se hérissèrent.

Là, devant moi, comme l’avatar implacable de la mort, un immense dragon, son corps massif suspendu dans les airs au-dessus du charnier de la guerre, projetait son ombre sinistre sur la cité de Fan-Ming. Les puissants muscles roulaient sous sa peau d’écailles impénétrables et tout son être luisant d’un violet étourdissant de beauté et d’insolence. La lumière du matin qui réchauffait peu à peu mon corps le frappait de plein fouet et je me pris à craindre que ma propre ombre n’ose se porter sur la créature imposante et imaginai que celle-ci se retournât vers mois, son grand œil reptilien doré se braquant sur moi comme sur son prochain déjeuner. Mais le dragon était entièrement concentré sur les portes de la ville. Un soldat avait vaillamment tiré sur le monstre dans l’espoir de lui crever un œil, sans grand succès. Les représailles ne se firent pas attendre. Des menaces sifflèrent dans le vent puis il baissa légèrement la tête, prit une grande inspiration et ouvrit grand la gueule sur les murailles, déversant de ses entrailles un flot brumeux incarnat.

La brume mortelle se déversa sur les malheureux qui ne pouvaient la fuir comme l’acide et les flammes rongent les corps, leur arrachant des hurlements d’agonie sans nom, alors que la magie les consumait trop rapidement pour que les bras de la mort ne les accueillent à temps et leur évite ces souffrances. Au même moment, un grand craquement résonna sous le dragon ; des soldats garzoks et des golems tentaient de forcer la porte avec un lourd bélier. Elle ne tiendrait pas longtemps. Si le bélier ne la brisait pas, le dragon pouvait à coup sûr les réduire en cendres. A quoi bon d’ailleurs perdre du temps à percer nos murs lorsque le dragon pouvait si aisément nous annihiler tous depuis ses hauteurs ? Se pouvait-il qu’il limitait l’usage de sa magie pour éviter de provoquer le réveil du titan de la pleine ? Comme en réponse à mes inquiétudes et à ma pensée pour Faseilh, les lueurs du ciel disparurent soudain, laissant le ciel lourd et gris planer pesamment au-dessus de nos têtes.

La beauté des écailles du dragon se ternit également et je le vis soudain pour ce qu’il était : un immense reptile doté d’une intelligence et de pouvoirs hors pair, mais mortel quoi qu’il en soit ou du moins probablement concerné par la possibilité de voir l’armée de ses alliés réduite à néant par un géant élémentaire réveillé du pied gauche. Si le dragon n’avait soif que de destruction, il aurait pu faire bien davantage de dégâts. Il me semblait plutôt agir de manière militaire, abattant ses ennemis pour laisser ses troupes alliées prendre possession de la forteresse de Fan-Ming, un site stratégique qui abritait par ailleurs un portail vers Oranan… Bien sûr ! Ils ne pouvaient pas prendre le risque de détruire la ville et enterrer le portail ! C’était le portail que voulait Oaxaca ! Comment avais-je pu oublier ce détail… Et si le titan se réveillait, plus personne n’aurait accès à ce portail, d’ailleurs il y avait peu de chance que quelqu’un soit encore en vie pour en avoir la volonté, d’après ce que j’avais pu imaginer face à la terreur de Faseilh.

Je devais tenter le tout pour le tout. Ce n’était pas le premier dragon que je rencontrais et j’avais déjà réussi à en réchapper grâce à l’allégeance portée à Yuïa et à sa marque sur mon être comme messagère en son nom. Soudain glacée par le vent, le bruit assourdissant des armes qui s’entrechoquent, la pression atmosphérique hasardeuse et les courants d’airs violents qui semblaient annoncer une tempête, je fis un grand arc de cercle dans le ciel, éclair blanc sous les nues de plomb, et filai droit sur le dragon. Je réfléchissais à toute allure mais mon cœur s’était emballé et semblait sur le point de se jeter hors de ma petite poitrine palpitante d’oiseau. Je me sentais aussi nue et fragile qu’au premier jour, filant droit sur la montagne de cuir, de griffes et de crocs qui se tenait devant moi.

Laissant la sensation de l’imminence probable de la mort et l’ivresse de la vitesse me gagner, je planai un bref instant, savourant l’instant. Des boules de flammes continuaient d’éclater dans le jour nouveau et leur épaisse fumée assombrissait les cieux. Toute la plaine mugissait de cris de rage et de la convulsion angoissante du sol. Je me pétrifiai à l’idée seule de voir le titan s’extirper de ses chaînes terrestres. Il fallait tenter ma chance. Il fallait arrêter de nous déchirer. Cette guerre intestine ne pouvait rien nous importer si tous nos efforts, d’un côté comme de l’autre, étaient balayés par la créature mythique. Courage. Tenez bon petites ailes, portez-moi, ne faiblissez pas. Et si mon heure vient ainsi soit-il, je l’affronterai avec honneur pour Yuïa, mais pour l’heure je me battrai de toute mon âme pour survivre et apporter la lumière en ce monde.

Un courage liquide se déversant dans mes veines je redoublai d’efforts et me portai à une dizaine de mètres au-dessus du dragon, décrivant des arcs aléatoires pour me maintenir à hauteur plus ou moins stationnaire tout en restant sur le qui-vive hors de son champ de vision.

Par la grâce de tous les dieux, priai-je silencieusement, Aliéanon ne doit pas être laissé à la fureur du titan. L’équilibre des univers en serait bouleversé à jamais, au-delà de toutes les pertes des mortels qui seraient anéantis. Oaxaca saccage depuis trop longtemps déjà ces terres, elle n’a laissé que des sillons de cendre et de sang là où se dressaient de fières cités et voilà qu’elle est en train de sacrifier un monde tout entier pour un avantage perdu d’avance. Aussi noire soit son âme et celles de ses lieutenants ceci ne pouvait être un choix stratégique.

J’inspirai un grand coup, déployai mes ailes une dernière fois, puis me laissai chuter, descendant rapidement droit vers l’immense reptile. Un gémissement m’échappa tandis que tous les os de mon corps de tordaient, fusionnaient, se déplaçaient et reprenais leur place initiale pour me faire reprendre ma forme originale. En une fraction de seconde j’avais retrouvé mes cordes vocales et n’allais pas tarder et m’écraser violement contre le dos du dragon si je ne me retransformais pas assez vite. J’avais une indicible envie d’hurler de terreur mais l’adrénaline avait depuis longtemps pris le dessus.

- PUISSANT DRAGON ! lui criai-je avec autant de révérence que le contexte le permettait, LE TITAN SOUS LA PLAINE S’EVEILLE ! IL VA ANEANTIR CE MONDE !

Je n’eus pas le temps de dire un mot de plus. Le choc était imminent. Je devais reprendre forme aviaire. Je priai en mon âme qu’il fût aussi intelligent que je l’espérais et attaché de quelque manière que ce soit aux sorts des deux armées et du monde qu’il parcourait négligemment en ce jour. Ou qu’il craigne pour sa vie. Ou qu’il se targue d’être capable de lutter contre un titan. L’heure n’était plus au camp des Treize et au camp de Fan-Ming mais à la survie face au fléau qui menaçait de déferler.

(((1313 mots. Je reprends momentanément forme humanoïde au-dessus de Naral pour pouvoir l’avertir du réveil du titan - et tenter d’engager un échange.)))

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 23 Sep 2016 10:36 
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La muraille semblait bien défendue, les arbalétriers sektegs n'osaient plus tirer leurs carreaux d'arbalètes décimés par les mages de feu de la tour, les cinquante archers ynoriens et les deux scorpions qui firent assez de victimes pour leur montrer qu'il ne fallait pas prendre un ex-capitaine shaakt à la légère. Cette accalmie temporaire allait enfin pouvoir leur laisser le temps d'organiser la défense contre les troupes au corps à corps de l'armée de Vallel. La catapulte lança quelques rocs contre les tours renforcées de plaques de métal mais cela ne fit même pas trembler la structure, Vallel était décidément comme un moucheron, un enquiquineur mais contrairement au moucheron, il avait le pouvoir de faire très mal s'il le voulait et Endar savait qu'il allait participer à la bataille contrairement à la précédente. C'était sans oublier également qu'il n'y avait plus d'huile à enflammer sur sa partie de muraille et il devait prévoir une alternative pour détruire les golems en argent noir , remettre la barrière anti-magie pouvait-elle suffire à les désunir de la magie qui leur donnait vie ? Endar se moquait bien de ce qui était réalisable ou non, si un titan allait apparaître ou non pour bouleverser la bataille, Vallel ne semblait guère effrayé par cette perspective, il n'en avait guère peur non plus. Toute chose doit mourir un jour, y compris les titans. Il était fort dommageable qu'il n'ait pas pu rendre visite aux géants de l'autre côté de l'océan, peut-être aurait-il pu changer la donne pour cette bataille. Alors que les portes s'ouvrirent pour laisser passer des garzoks bien pressés de guerroyer, il fit naître de sa puissance magique une brume des plus corrosives et prégnantes. Il sentit la fatigue commencer à poindre le bout de son nez, mais il s'en moquait, s'il possédait un don pour la magie, pourquoi devrait-il se forcer à ne pas laisser toute sa puissance se déchaîner ? Il ricana lorsqu'il entendit avec plaisir les premiers hurlements des grimpeurs d'échelles et des troupes montant le long des tours de siège. Devant l'horreur, les garzoks montraient leur véritable visage: un visage de couard. Malheureusement, il n'était pas encore assez puissant pour couvrir toute la zone et les ennemis commençaient à se répartir sur les deux points stratégiques pour contourner son sort. Soudainement, des grognements sourds et caverneux lui parvinrent et le shaakt tourna la tête pour voir un dragon mauve près des portes s'en prendre aux défenseurs.

(Naral Shâam... Tes maîtres t'envoient-ils ou ta propre folie te pousse-t-elle à agir contre nous ? Ce n'est rien, viens à moi après et je te montrerai que ton souffle de mort n'est rien pour moi.)

- Que la catapulte vise les troupes en contrebas, ça ne suffira pas pour les arrêter mais cela leur montrera que nous ne plaisantons pas ! Les archers et les scorpions, visez les piquiers en priorité, nous devons éviter qu'ils organisent une formation sur nos murailles ! Les piquiers, formez un mur de piques et avancez lentement mais sûrement vers les créneaux, n'approchez pas trop pour éviter que l'ennemi vous fasse basculer dans le vide mais ne leur laissez pas trop d'espace pour combattre efficacement sur nos murs. Que ceux près des scorpions, les protège et que ceux près des tours de siège y pénètrent pour les tuer dès qu'ils montent le long des tours !

De son côté, Endar se joignit aux archers pour tirer sur les piquiers sans son ki pour l'aider cette fois-ci. Cette bataille se jouerait sur la longueur, plus elle durera plus les défenseurs auront une chance de l'emporter. Le dragon allait être une plaie surtout que ses oreilles d'elfes percevaient dans le tumulte sonore l'écho des coups de béliers contre la porte. Il espérait que les golems feraient leur travail comme promis par les deux émissaires de Nagorin.

((673 mots))
- Catapulte visant les troupes en contrebas
- Archers et scorpions visant les piquiers garzoks
- Piquiers en formation phalange s'avançant vers les créneaux pour mater les garzoks; piquiers près des scorpions chargés de les protéger; piquiers près des tours s'infiltrant à l'intérieur pour tuer les garzoks y montant
- Attaque simple AJ

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 23 Sep 2016 20:09 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
Les ordres d'Alistair fusèrent, et tous furent exécutés. Loona tenta de cacher les illusions aux garzoks, pendant que les Cadi Yangin visaient les béliers et qu'Eligor s'apprêtait à viser les chefs balistaire. S'apprêtait seulement, car sa seconde cible arriva bien plus rapidement que prévu, poussant l'archer d'élite à se concentrer sur celui-ci sans avoir le temps de décocher la moindre flèche à l'attention des manipulateurs de catapulte. En bas, rien ne se déroula comme prévu non plus. Au lieu d'être inquiétés par cette soudaine obscurité, les garzoks foncèrent dans les ombres pour se battre avec leurs adversaires imaginaires. Les bruits qui vinrent aux oreilles de l'assassin étaient de plutôt bonne augure cependant : si l'on entendait des cliquetis de métal et des chocs, c'est que les orcs étaient probablement occupés à se tuer les uns les autres sans même s'en rendre compte, les illusions étant incapable d'émettre le moindre son de bataille. Mais, malgré tout, cette initiative s'avéra catastrophique, car l'un des béliers profita de ce chaos pour s'avancer, bravant les flammes des Cadi Yangin pour s'approcher dangereusement des portes. Mais, plus que tout, c'est les airs qui inquiétaient Alistair. Car Naral s'approchait à une vitesse vertigineuse, et seul un trait d'Eligor eut le temps de s'échapper dans sa direction avant le début des hostilités. Un trait qui ne fit qu'égratigner le dragon mauve, qui le balaya d'un simple clignement d’œil, comme l'assassin aurait évité un copeau de bois. Et malgré toute la puissance qu'avait donné l'archer à sa flèche, celle-ci se brisa sans incapaciter ni même ralentir le lieutenant adverse, qui déjà était sur eux.

Après un rugissement de colère, l'ennemi s'arrêta au-dessus d'eux, rageur. Arrogant, mais sans aucun doute à raison, il leur laissa pour seul répit quelques mots, quelques mots insultants, avant de manifester sa puissance. De sa gueule sortit un souffle mauve, destructeur et mortel, qui vint emporter dans son élan la majorité des personnes présentes. Trois des quatre Cadi Yangin, d'abord, suivis des intendants des armes de siège. Les autres eurent le temps de se mettre à couvert, mais il était trop tard pour Eligor. Comprenant qu'il serait balayé par la puissante attaque magique, Alistair esquissa un geste pour le happer vers lui, mais il était trop tard, et il dû bien vite se résoudre à sauver sa vie en reculant à son tour. Tous les corps disparurent presque instantanément, ne laissant que leurs os derrière eux. Tous sauf celui du tireur d'élite, qui ne prit que les dernières bouffées de l'attaque, et qui ne fit que fondre et suinter, son bras disparaissant à mesure qu'il tentait de le lever. Son dernier regard fut pour l'assassin. Un regard emplit de panique, d'incompréhension. Un regard qui criait à l'aide à l'aventurier qui l'avait plongé dans cette situation. Alistair avait grandi au milieu des cadavres et des estropiés, mais même pour lui la vision d'horreur qu'imposait l'archer mourant était proche de l'insoutenable.

Le voleur sentit un haut le cœur monter en lui, mais il redescendit presque aussitôt, remplacé par de la rage. Non pas cette triste colère que l'on ressentait à voir un ami mourir, cette colère animée par des sentiments purs que l'assassin avait été bien incapable d'éprouver depuis fort longtemps. Non, la colère du vaincu. Encore une fois il avait été un simple témoin, incapable de prévenir la mort des hommes sous sa responsabilités, incapable d'accomplir l'objectif pour lequel on lui avait fait confiance. Non pas que cette confiance lui soit d'une quelconque importance, mais il avait, encore une fois, encore une énième et douloureuse foi, failli à la mission qu'il s'était lui-même donnée. Il avait pourtant toujours fait preuve de clairvoyance et d'intelligence dans ce genre de situation. Il s'était rendu victorieux de bien des situations. Et pourtant, depuis son arrivée sur Aliaénon, il n'avait subit que défaite humiliante sur défaite humiliante. Les béliers avaient maintenant le champ libre, et défonceraient la porte d'une seconde à l'autre. Le dragon mauve, tellement certain d'avoir vaincu, s'en était déjà parti plus haut dans le ciel, comme savourant sa victoire. Il avait perdu son seul moyen efficace de le blesser dans une attaque dévastatrice. Et il n'avait absolument rien vu venir.

« Oaxaca la Sombre, » chuchota Alistair, dépité.

Il découvrait le sens du mot chaotique. Du mot destruction. Il avait combattu des bandits de grand chemin, des mercenaires, des organisations de bas quartiers... Mais s'il se retrouvait complètement incapable de se rendre utile dans ce monde maudit par la présence de Vallel, c'était parce qu'ils n'avaient absolument rien de comparables. L'esprit humain, elfique, sinari ou nain était quelque chose de si simple à comprendre, de si simple à manipuler... Mais les garzoks, les sektegs, et tous ceux servant la Reine Noire, n'étaient que le chaos à l'état pur. Il n'avait pas prévu le massacre des civils à Andel'Ys car il n'avait aucune logique, aucune raison, qu'il n'était que le résultat de la folie qu'avait imposé l'influence sombre de la Déesse sur Gurfelion. Il n'avait pas prévu un tel déferlement de chaos car il n'était que le résultat de la violence pure, de la destruction pour la destruction, de la mort pour le plaisir de la donner. Pour la première fois de sa vie, Alistair comprenait en quoi Oaxaca devait être arrêté. Il comprenait en quoi son existence était incomparable à celle de n'importe quel autre être. Il comprenait pourquoi elle était si dangereuse. Rien de ce qui se déroulait ici n'avait de sens. Ce n'était que le déferlement de la mort sur l'Ynorie. Et comme il avait failli à protéger les portes, Alistair pourrait bientôt voir ce déferlement arriver à sa première destination. S'il survivait, il pourrait assister à la chute d'Oranan.

Une décharge parcourut le corps de l'assassin alors que ses yeux se posaient sur Loona et Glanaë, saines et sauves. Enfin, sauves en tout cas. Ha ! Il n'avait culbuté aucune des deux. Et Yuia seule savait à quel point il en avait le désir. Quelles étaient les chances pour l'une d'elles, en plus de lui-même, survivent à ce massacre s'il restait planté là, à attendre que les portes cèdent sans opposer la moindre résistance ? Non, non, il ne pouvait décemment pas en rester là alors que briller dans cette bataille lui offrirait à coup sûr les cuisses des Esserothéennes. L'esprit d'Alistair balaya ses précédentes pensées morbides et défaitistes alors qu'il reprenait finalement du mouvement, bien décidé à faire bouffer sa queue à ce dragon. Il avait repris ses esprits. L'espiègle, le fourbe, le salaud était de retour, pour le meilleur ou pour le pire. Sa vexation, à l'origine de son pessimisme, enhardit finalement son cœur et le poussa à repartir aux devants.

Il s'approcha d'abord du bord des remparts pour jauger la situation. Elle n'était pas forcément favorable, mais il saurait, peut-être, la renverser.

« Toi ! » fit-il à l'encontre du premier intendant venu. Il n'avait pas le temps de chercher un messager. « Tu fonces à l'état major, immédiatement. Dis leur d'envoyer un messager à chaque rempart, pour que ceux-ci se replient jusqu'à la porte de la montagne dès qu'ils entendront le cor de l'état major sonner trois fois. Ca voudra dire que la porte sera tombée. Allez, au galop ! »

Il se tourna ensuite vers Loona. Il devrait la ménager, le chaos récent avait sûrement dû la secouer, mais il avait besoin d'elle.

« Loona, écoute-moi, » lui fit-il, presque doucement. « J'ai encore besoin de toi. Il faut que tu crée une zone d'ombre juste au niveau des portes, et une autre entre nous et le Dragon. Je vais faire sortir les golems, et quand ce sera fait je veux que tu ailles à l'état major en avance : il n'y a plus grand chose que tu pourras faire ici. »

Il s'approcha ensuite de l'autre bord des portes pour hurler à ceux encore en bas.

« Faites ouvrir les portes, que les golems s'occupent de se débarrasser des engins de siège les plus proches, puis qu'ils rentrent et on referme la porte immédiatement ! Les golems, essayez de jeter les béliers sur les catapultes ! » cria-t-il à l'attention de ces derniers, espérant qu'ils le comprennent. Et, au cas où, il se tourna vers un autre intendant. « Va répéter mes ordres aux Ouessiens, dans la tour là-bas ! Qu'ils demandent aux golems de faire ce que j'ai dit si ceux-ci ne me comprennent pas. »

C'était risqué, il en avait conscience, mais pas plus que de laisser les béliers malmener leur dernier rempart avant l'invasion totale.

Un message lui parvint finalement, un message télépathique. C'était Xël, qui lui confirmait l'arriver d'un baril d'huile.

( Le fût ! ) songea-t-il.

Il avisa du bidon d'huile, qu'ils n'avaient pas encore entamé, planta sa dague sur le couvercle, arracha un pan de sa cape et plongea celui-ci dans le baril pour faire mèche. Il se tourna ensuite vers Feerale, qui pouvait créer des flammèches.

« Dès que les golems sont rentrés derrière les portes, brûlez cette mèche et demandez aux hommes de pousser le baril en bas. Un autre bidon arrive, vous ferez de même avec. »

Voilà une autre bonne chose de faite. Il avait envoyé les golems s'attaquer aux engins de siège, dès leur retour les barils les empêcheraient de trop s'avancer, au moins pour un temps, et un message prévenant d'une possible retraite et demandant à tous de se tenir prêt avait été envoyé. S'il ne sauvait pas les portes, il pourrait au moins minimiser les dégâts, et faire en sorte que le plus de troupes possibles arrivent en sûreté derrière celles protégeant le chemin de la montagne. Ainsi protégés dans une passe qui ne pourrait accueillir trop de soldats de front, le surnombre adverse leur offrirait un avantage bien moindre.

Seulement il restait une problématique. Une problématique de taille : Naral. Et cette problématique, Alistair comptait bien y mettre un terme lui-même. A Phaïtos la prudence, à Thimoros les demis-mesures, il allait prendre le problème à bras le corps. Il se tourna vers Glanaë pour exécuter son plan. Son plan audacieux et... Et carrément suicidaire. Mais Alistair était né sous une bonne étoile, il l'avait toujours senti. Maintes fois il avait tenté la chance, maintes fois il l'avait provoquée, comme l'on provoquerait un tigre avec un simple bâton. Et toujours il s'en était sorti vivant. « Jusqu'au jour où » lui dirait-on. Mais en attendant de rencontrer ce jour, il lui fallait la tenter encore plus, cette fortune qui lui souriait si souvent.

« Glanaë, je vais invoquer un cheval ailé. J'ai besoin que tu en invoques plein, qui seraient tous montés par une version de moi-même, et qu'ils aillent tous à l'assaut du dragon en même temps en passant par le carré d'ombre que Loona va créer, mais en empruntant ensuite des itinéraires différents, qu'ils se dispersent tout autour du dragon. Et qu'ils aillent très vite. »

Ses ordres donnés, il siffla finalement dans son artefact pour en faire apparaître un bien réel. Un bien réel sur lequel il monterait immédiatement et à qui il demanderait de se rendre juste au-dessus de Naral tout en passant par la zone d'ombre, pour que Naral ne puisse deviner sa position en le suivant simplement du regard. Un peu comme dans le jeu des trois verres. Il serait mélangé à ses clones, et son adversaire devrait le localiser assez vite. Et, s'il arrivait à destination en un seul morceau, il en profiterait alors pour sauter sur le cou du dragon, toutes dagues dehors, pour viser la gueule et les yeux de la créature arrogante qui avait cru pouvoir le priver de sa victoire. Peut-être n'allait-il pas lui faire bien grand mal, mais si cela permettait de gagner assez de temps pour que les golems s'occupent des béliers sans se faire rapiécer par le dragon mauve, ce serait une petite victoire sur ce reptile de malheur qui avait cru pouvoir l'humilier. Tous les pronostics disaient qu'il allait en mourir, mais quitte à mourir pour de bon, autant que l'on chante ses louanges pendant les décennies à venir. Après tout il était exceptionnel, il ne serait pas concevable qu'il meure dans l'anonymat le plus complet.



(((+ 2 000 mots)))

[- Demande à un intendant d'aller porter le message à l'état major pour organiser la retraire très rapidement en cas de besoin.
- Demande à Loona de créer un mur d'ombre au niveau de la porte, et un autre entre eux et Naral.
- Demande à ouvrir les portes pour faire sortir les golems.
- Ordonne aux golems de s'attaquer aux engins les plus proches, si possible de jeter les béliers sur les catapultes, puis de rentrer.
- Envoie un intendant répéter ces ordres aux Ouessiens.
- Crée une bombe incendiaire avec le bidon d'huile, et demande à Feerale de l'allumer dès que les golems sont à l'abri. Lui demande de faire pareil avec celui qui arrivera par l'intermédiaire de Xël.
- Demande à Glanaë de créer des doubles de lui-même sur chevaux ailés qui s'attaqueraient à Naral en même temps.
- Appelle un cheval ailé pour lui dire de se rendre juste au-dessus de Naral.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Ven 23 Sep 2016 23:37 
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Feu, flèches, huiles, nous avions tout essayé et malgré tout, malgré nos petites victoires, l'ennemi était toujours là. Il essuyait certes des pertes, mais il les remplaçait aussitôt. Ces affreuses créatures vertes semblaient exister en d’innombrables copies. Nous étions pour l'instant à l'abri derrière la muraille, mais nos virulents adversaires nous dépassaient par le nombre et la taille, et la stupidité.

Fier de se sentir utile, Liber, en homme courageux, exerça son pouvoir d’impact sur les échelles, mais il ne pouvait en faire tomber qu'une à la fois. Quant aux tours, le synchronisme entre les mages de feu et Arthès fut tel que les assaillants ne purent franchir la petite passerelle de bois qu'ils avaient descendues à l’aide de leurs complexes engrenages, le temps s'était arrêté avant. Les boules de feu lancées par les mages réduisirent les affreuses créatures vertes en malodorantes créatures calcinées et noircies. Malheureusement, une fois de plus, d’autres garzoks grimperaient dans la tour et prendraient la place de leurs congénères décédés.

Depuis, le début de cette bataille, je m'étais concentré, avec raison, sur ma portion de muraille, trop occupé à tenter d'enrayer l'ennemi que je n'avais pas vu ce qui se tramait dans les autres secteurs. Mais lorsque la puissante voix du dragon mauve résonna dans l'enceinte de Fan Ming, je ne pus faire autrement que de l’entendre. Et puis, levant les yeux au ciel, je vis de la fumée, beaucoup de fumée du côté est, mais je vis surtout cet énorme prédateur mauve aux ailes membraneuses faire du surplace au-dessus des portes.

« Misérables larves ! Ne reconnaissez-vous donc pas la mort, quand vous la voyez ? Qu’importent vos flèches, qu’importent vos lames, un seul élément domine en ces terres ! »

Des larves ! Nous étions pour lui des moins que rien, de pauvres insectes qu'il regardait avec dédain. J'avais malheureusement croisé son chemin à Nagorin, et j'en gardais un mauvais souvenir. Si ce n'avait été de l'intervention d’Arthès, je ne serais à présent qu'un petit tas d'os éparpillé aux quatre vents.

(Mais ces paroles sont-elles seulement provocatrices, ou tente-t-il de nous envoyer un message ? ... Un seul élément domine en ces terres...? Le feu ? )

Mais je n’eus le temps de répondre à ma question silencieuse. Sans pitié, l'horrible dragon mauve ouvrit son énorme gueule et un souffle meurtrier en sortit. Puis, sans regard à ses, sans doute nombreuses victimes, il s'éleva plus en hauteur et tournoya dans les airs tel un prédateur rôdant autour de sa proie.

Les striures qui éclairaient la plaine s'étaient éteintes, mais les grondements souterrains persistaient et ne semblaient vouloir qu'empirer !

(Le titan ? Le titan se réveille ? Sirat avait raison ! )

Je sentais tout à coup un immense poids sur mes épaules. Je m'étais engagé à protéger cette portion de muraille, mais je n'y arrivais pas. Les orques tués étaient vite remplacés par d'autres aussi puissants et féroces. Ma stratégie sur les tours avait fonctionné, mais lorsque le temps reprendrait Arthès serait épuisé et d'autres orques remplaceraient ceux en cendre. Liber se débrouillait bien, mais il ne pouvait venir à bout des échelles seul. Derena ne semblait réussir à convoquer des alliés chez les animaux et les orques étaient sur le point de nous rejoindre, je ne pourrais plus la protéger, je devais me mettre à l’action, je ne pouvais plus me limiter à donner des ordres. Pour la protéger et éviter de l’offenser, je pris la seule décision que je trouvais adéquate. Je soufflai dans mon sifflet afin d'appeler un cheval magique tout en me tournant vers Derena :

"Le cheval vous conduira jusqu'à l'état-major. Vous devez informer les dirigeants de ce qui se passe ici. Vous devez leur parler de la menace du dragon, mais aussi du Titan qui se réveille. Ils devront agir afin de provoquer une trêve, ils devront ensuite remettre le bouclier magique. Si nous poursuivons ainsi le combat, il y aura un seul vainqueur et ce sera le Titan."

Certes, j'aurais pu user de ma pierre de vision, mais je voulais que les dirigeants de Fan-Ming voit l'horreur de ce qui se vit ici dans les yeux de Derena, et je voulais aussi l'éloigner d'ici, la mettre à l'abri à son insu.

Dès que le cheval arriverait et que Derena et son chat y auraient pris place, j’indiquerais le lieu : État major Fan Ming

« Piquiers ! Abattez les orques qui ont gravi la muraille ! Archers : Tirez sur les adversaires au pied des échelles afin de les dissuader de grimper »
sans reprendre mon souffle, je poursuivis :

« Scorpions ! Tirez sur les orques au sommet des échelles afin de seconder Liber dans son action! »

Je criai aux soldats maniant la catapulte :

« Bombardez la passerelle de cette tour de siège près de vous. Détruisez la passerelle et même la tour si vous pouvez ! »

Puis je rejoignis Arthès :

« Arrêtez le temps quelques secondes de plus ! Lorsque je serai dans la tour de siège et que j’aurai refermé la porte, vous pourrez répartir le temps et vous reposer ! »

Sans perdre une seconde supplémentaire, je pris les jambes à mon cou, espérant que mes jambières me seraient utiles.

Une fois près de la passerelle, j’hélai un archer :

« Lorsque vous verrez la porte se refermer, tirer quelques flèches enflammées à l’intérieur… n’hésitez surtout pas, je sortirai par un autre moyen, un moyen magique. » Terminai-je en montrant le sifflet.

Je ramassai un pic laissé là par un piquier mort et je grimpai sur la passerelle, le sifflet déjà dans ma bouche, je la traversai pour pénétrer dans la tour de siège. Retenant ma respiration, j’enjambai les cadavres et je me rendis à la roue qui commandait l’ouverture des portes. Je la tournai le plus rapidement possible et je soufflai dans mon sifflet.

Je mis le pic en travers la roue pour la bloquer, je sautai sur le dos du cheval, tout en lui ordonnant : « Sur la muraille, à un mètre de Arthès ! »

(((1004 mots )))


(((-utilisation du sifflet, pour envoyer Derena à dos de cheval magique à l’état-major pour leur parler du dragon et surtout du Titan qui se réveille.
- Ordre aux piquiers : Abattre les orques qui ont gravi la muraille !
-Ordre aux Archers : Tirez sur les adversaires au pied des échelles afin de les dissuader de grimper
-Ordre aux Scorpions ! Tirez sur les orques au sommet des échelles afin de seconder Liber dans son action!
-Ordre à Liber : Poursuivre son action avec l'aide des scorpions
-Bombardement par la catapulte de la passerelle d’une tour de siège, celle située le plus près de la catapulte
-Course effrénée vers la seconde tour de siège (aidé par mes jambières)
-Ordre à un archer de tirer des flèches enflammées à l'intérieur lorsqu’il verrait la porte se refermer.
- fermer la porte d,une tour et bloquer la roue à l'aide d’un pic
-Appel d’un second cheval ailé : destination: Sur la muraille, près d’arthès (environ 1 mètre)))

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Dernière édition par Mathis le Sam 24 Sep 2016 15:26, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 24 Sep 2016 00:51 
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La réponse n'est pas vraiment celle que j'attendais, mais elle à le mérite d'apporter une solution au « problème ». Sirat, tout en exposant quelques faits évidents, me laisse l'honneur de retirer l'épée, enfin, si on peut présenter les choses comme ça. Il abandonne mais...au final, c'est lui qui a raison. Peu importe qui retire l'épée tant qu'elle est retirée et que quelque chose est fait. Simaya vient même apporter un peu plus de crédit à cette hypothèse, tant et si bien, que sans attendre une seconde de plus, elle commence sa besogne, créant finalement sa zone de « non-magie ». Son corps semble accuser le choc. Tremblements, spasmes, elle ne tiendra pas longtemps, vraiment pas. Il faut que j'y aille, maintenant ! Que je retire cette foutue lame avant que tout n'empire. Mais alors que j'entame tout juste mon premier pas...

Les choses empirent. La fameuse Faseilh, allongée sur le sol, se met à hurler. A hurler que c'est trop tard, qu'on ne peut plus rien faire, qu'il nous faut fuir. Est-elle dans le vrai ? Doit-on vraiment abandonner ? Est-elle simplement terrifiée et partiellement délirante ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout ce que je sais, c'est que son intervention me bloque littéralement. Fuir...Je n'y avais pas pensé...Surtout que je me suis promis de ne jamais recommencé, de faire tout ce que je peux pour sauver ce monde et ses habitants. Fuir ? Non. Malgré le défaitisme de la demoiselle et le cynisme complètement flippant de Thensoor, il y en a qui se battent encore, qui donne tout ce qu'ils ont et tant que le Titan ne sera pas bel et bien ici, tant qu'il n'aura pas déchiré la terre pour nous montrer sa sale gueule, je considère que rien n'est perdu. L'espoir bordel ! L'espoir ! C'est tout ce qu'il nous reste et il est hors de question que je piétine le peu qu'il nous reste. Simaya fait tout son possible. Sirat semble avoir une quelconque idée. Il y en a qui se battent encore ici. Ici et à Fan-Ming. Fuir ? Non. Si on se fuit, il est certain que le mastodonte sortira et fera un carnage, nous broyant tous de la manière qu'il aura choisi. Nous, tous ceux de Fan-Ming. Tout le monde. Alors s'il y a ne serait-ce qu'un fragment de chance pour qu'on puisse empêche tout ce bordel, il faut essayer de s'en emparer. Fuir ? Certainement pas. Pas maintenant, plus jamais.

Mais mes jambes refusent de bouger. Saloperie. C'est pas le moment. Pourquoi a-t-il fallu que cette grognasse l'ouvre et balance de tels propos. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle réveille quelques vieux réflexes dont je pensai m'être débarrassé ? Nan, je ne peux pas la blâmer. Sa réaction est compréhensible dans le fond, mais merde ! Allz, il faut se reprendre. Vite, très vite. Je dois y aller. Je dois retirer cette foutue lame du sol, même si pour ça je dois me retrouver au première loge et crever le premier en cas d’échec. Puis bon...mourir, c'est pas si terrible dans le fond. Mais qu'est-ce que je raconte bordel ! Je ne vais pas crever ! Non ! Je vais retirer cette putain d'épée, la saloperie de Titan va retourner se coucher et on va aller faire prendre l'air aux entrailles de Vallel ! Voilà ! Ca c'est un plan. Et il faut le mettre en pratique..MAINTENANT !

« Tenez bon Dame Simaya ! »

Un premier pas, puis un autre et le pas de course est lancé. La distance qui me sépare du bout de métal, source d'un de nos problèmes majeur, est plutôt courte, mais j'ai assez traîné comme ça. Je vais passer à côté, et l'attraper au passage. Si elle ne vient pas tout de suite je serai contraint de m'arrêter de tirer dessus de toutes mes forces, mais une chose est sûre, je vais la retirer. Tu parles d'une aventure épique ! J'vois pas comment faire une légende avec une simple épée plantée dans le sol, mais bon, c'est plus vraiment le moment de penser à tout ça. Un sprint, une épée, une Essérothèenne a sauver de la mort par épuisement, un titan à renvoyer au pieu sans manger. Quoique...Pour la légende, c'pas si mal.

[709 mots]

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 24 Sep 2016 03:28 
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Heartless monta à l'arrière d'un cheval et suivit les troupes qui se rassemblèrent en vue des portes d'Oranan en proie au chaos. Une troupe de douze-mille peaux vertes s'était séparée de l'armée principale pour se concentrer sur les nouveaux arrivants. Assez pour arracher une remarque d'Ejude qui pointa l'évidence : ils étaient trop peu pour se mesurer à une telle force armée. Honoka prit ceci comme une suggestion de reddition, et s'enflamma, déclarant maudit tout lâche qui oserait s'éclipser du combat. Astidenix soutint que la cavalerie avait l'avantage sur un tel régiment, mais il fallait accepter les faits : la différence de nombres était simplement trop grande. C'était à se demander si il restait encore des ennemis pour ceux qui défendaient encore la muraille, mais ç'aurait été parler trop vite, car au même moment de nombreuses flèches, carreaux, sorts et huiles enflammées se déversaient sur le torrent d'adversaires qui ne cessait d'affluer.

La magie était encore couramment utilisée par les défenseurs de la ville, à croire qu'ils n'étaient pas au courant des avertissements contre les êtres géants qu'elle menaçait de réveiller. Si jamais un tel monstre venait à se lever en pleine bataille, alors il n'y aurait pas d'autre choix que de...
Heartless maudit cette pensée dès que les hurlements de la terre secouée attirent ses oreilles. Dans l'horizon brumeux, une ombre gigantesque, plus grande que tout ce qu'il avait jamais vu, se dressait lentement.

Kiyoheiki, qui avait pris du retard et était arrivé au beau milieu de ce climat d'hésitation, comptait partir demander l'aide d'une volonté fondatrice d'Aliaénon, proposant une trêve temporaire entre les armées de Vallel et d'Honoka, espérant que le serviteur d'Oaxaca accepte de poser les armes à l'ombre de la destruction promise par le réveil du titan. Sirius savait que ça ne serait pas aussi simple, mais il ne savait guère comment arranger la situation, à part la solution évidente : fuir vers Oranan le plus vite possible. La solution évidente étant évidemment la dernière à laquelle il pouvait penser une fois dans le feu de l'action.

Il s'avança donc vers Honoka, ignorant totalement le prestige dont elle s'était parée depuis la dernière fois qu'il lui avait parlé directement...

- Hé princesse. Une trêve ça serait exactement ce dont on aurait besoin maintenant, mais je doute que Vallel va poser les armes si on lui dit juste "s'il te plaît". J'ai un plan qui va paraître humiliant, mais essaye d'écouter jusqu'au bout...

Il vérifia dans son sac et esquissa un sourire. Heartless passa ensuite dans les rangs et désigna un soldat de Fan-Ming au hasard, lui urgeant de se défaire de son armure pour que le borgne puisse arborer les armes des soldats d'Aliaénon, non sans par avant s'être entretenu discrètement avec Honoka, tâchant d'être bref face à la menace qui approchait.

- Vallel sera sûrement trop confiant en sa supériorité, si Naral est une leçon à retenir, alors je mettrais ma main au feu qu'une simple trêve ne l'intéressera pas le moins du monde. Ce qu'il faut lui offrir, c'est une reddition, non, une alliance. Réfléchis un instant : maintenant qu'un colosse menace de tout péter, Vallel a autant intérêt que nous à s'en débarrasser, si il compte se servir du portail pour attaquer Oranan. Si on lui dit qu'on arrête de résister à condition qu'il nous aide avec le titan, même si il nous prend pour des cons, on lui simplifie la tâche. Il suffira de dire que face au danger que le titan représente, on a décidé qu'il était préférable de laisser tomber Oranan et de sauver Aliaénon. Le plus dur sera de rendre ça crédible, mais c'est pour ça que je t'en parle, et aussi parce que j'ai pas trop envie d'expliquer tout ça à Astidenix par exemple... Mais j'ai ce qu'il nous faut. Et si ça marche pas on aura gagné du temps. Alors ? Il suffit d'agiter le drapeau blanc et de demander audience maintenant, je me charge du reste !



- Tentative d'organiser une demande de reddition et d'obtenir une audience avec Vallel avec l'aide d'Honoka.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 24 Sep 2016 11:48 
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Enfin une accalmie du coté est, calme d ecourte durée quand Le dénomé Béliand vient s'adresser aux deux héros Yuimenien. Quelque chose approche; quelque chose qui pourrait changer les choses.

A peine avait-il partagé sont inquiétude qu'un bruit distinctif fit vibrer l'air. Une Ombre titanesque s'approchait des portes et il ne fut pas difficile pour serpent de reconnaître là sa pire Hantise.

"Par Rana ! ... UN DRAGON !" cria t'il, complètement horrifié.

Ce n'était pas le premier Dragon que le ménestrel voyait dans sa vie. Quelques temps avant d'avoir rejoint les forces d'Aliaénon, il avait survécu in extrémis à une rencontre avec un de ses monstres de flammes et d'écailles. Bien que ce dernier ne semblait pas être le même que celui croisé précédemment, Serpent en avait développé un traumatisme virulent.

Charis pris soin de dispatcher les forces du murs-est sur les murailles adjacentes et fit venir son cheval ailés. Elle confia la direction aux sorcier et la protection sous la garde du Barde avant de se ruer vers le portail.

"Attendez ! c'est de la Folie ! C'est un Dragon ! Reven...."
Trop tard, l'aventurière avait pris son envol pour l'entrée principale. Laissant le troubadour perdu sur son morceau de mur. Ce dernier se retourna et fit le tour complet de la zone à défendre, puis quelques pas en avant pour constater le mouvement des troupes ennemies. Elle reculaient légèrement où stagnaient dans la boue. Peu importe la situation actuelle, il fallait voir sur le long terme... Leurs forces était en sous-nombres et ils avaient un dragon. Que se passerait il une fois que les sorcier auront épuisé leurs fluides ? Combiens de temps la porte tiendra-t-elle face à la mort à écaille? Serpent n'était pas un meneur d'homme et il se sentait tâche parmi les guerriers des murailles.

Il se saisit de sa besace pour en extirper l'orbe bleu que lui avait confié Thensoor. Il savait qu'elle permettait une communication avec d'autre porteur et que certains yuimenien en possédait une. Il la saisit à deux main et envoya son message avec force:

"Arrêtons ce massacre ! Nous allons droit au casse pipe ! On ne peut pas les stopper ! Nous allons nous épuiser ! Ils n'accordent aucune valeurs à la vie de leurs soldats ! Mais est ce notre cas ? Conseiller ! Planifiez une évacuation par le fluide ! Ensuite nous détruirons le passage ! Si nous restons là nous mourrons tous en emportant certes des Sektegs et des garzoks mais en perdant bon nombre d'âme bien plus chère !"

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

    Réputation :
    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Sam 24 Sep 2016 15:45 
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    Fan-Ming et Alentours (tout le monde)

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      Une fois de plus, les défenseurs de la cité avaient fait preuve de jugeote, d’instinct et de courage pour défendre envers et contre tout les murailles de la cité de Fan-Ming. Malgré le nombre d’ennemis, malgré la haine, malgré la menace, malgré l’épuisement et la peur. Rien ne semblait pouvoir les arrêter dans ce combat qu’ils avaient fait leur. Ils portaient à eux seuls le courage des guerriers ynoriens, qu’ils soient sur les murs ou au beau milieu de la Plaine, sentiment superbe, mais fragile comme une rose fleurissant au beau milieu d’un rude hiver, perçant la neige de ses rouges coroles.

      Mathis était de ceux-là, défendant ardemment d’audacieuses techniques son pan de muraille alors que déjà, Eva semblait avoir jeté l’éponge. Il était parvenu, par son astuce, à rendre inutilisable la porte supérieure de l’une des tours de siège menaçant l’enceinte. Et alors que sa pique était coincée dans le mécanisme, et que le temps reprenait son cours pour tout le monde, il réapparut près d’Arthès sur son cheval ailé, qui disparut sitôt qu’il fut à l’abri. À l’instar des deux puissants sorciers de feu, sur la muraille Est, qui répondant aux ordres de Charis venaient de porter un nouveau coup puissant pour retarder leurs ennemis, le grand Ibn Al Sabbar enflammant de l’intérieur la seconde tour menacée, et Zaria chauffant à blanc les échelles menaçant la muraille Sud-Est dont les défenseurs n’avaient pu s’occuper, empêchant quiconque de s’y jucher. Endar aussi, au sud-ouest ne dérogeait pas à la règle, son nuage toxique empêchant toujours quiconque de monter, et ses flèches et celles des archers l’entourant perçant les cuirasses des ennemis incapables de les rejoindre. Azra, enfin, qui prenait finalement à cœur son rôle de nécromancien, et invoquait les nombreux morts tombés au combat dans une seconde vie, les faisant sien, répondant à sa propre volonté. SI bien que Tilinn, mandé ici pour l’aider, dut seulement constater son inutilité.

      « Ces âmes sont… amères, rancunières, énervées que vous ayez pris leur corps et les dressiez maintenant contre leurs anciens alliés. Mais elles ne peuvent agir, j’entends seulement leurs cris. »

      Avant que Charis put quitter sa parcelle de muraille, Belliand et Ibn répondirent par la négative à sa question inquiète, secouant la tête pour avouer leur ignorance. Belliand, impressionné par le dragon menaçant la cité, bégaya quelques bribes incompréhensibles.

      « Les… les miens ont un autre plan. Ce dragon en est la clé. »

      À côté, Serpent ne reçut nulle réponse à son appel de détresse. Sans doute le Conseiller avait-il reçu son message indiquant de préparer la fuite vers Oranan, une retraite générale, mais sans lui apporter la moindre contribution.

      Et puis, il y eut cette action commune d’une heureuse incidence, au niveau de la porte. Une action conjuguée sans s’être concertés, guidée seulement par la rage de vaincre, l’instinct de survie. À l’instant où le cheval ailé de Charis atterrit sur la muraille juste au-dessus de la porte, le dragon parut soudainement confus, secouant la tête de gauche à droite. Au même instant, par le pouvoir de Finarfin commandé par Xël, une échelle où plusieurs orques s’entassaient atterrit sur le dos de la créature volante, lui faisant pousser un rugissement rageur. Rugissement qui ne dura guère, puisqu’un puissant sortilège venteux vint s’abattre sur son crâne, alors que Gleen parcourait son corps de faisceaux électrisés. Le tout força le monstre violet à se poser sur la plaine, à l’endroit où Loona avait créé une immense zone d’ombre. Car elle ne pouvait en créer qu’une à la fois. Une qui masqua temporairement la charge d’Alistair et de ses nombreux doubles, créés en pure illusion par la puissante Glanaë. Le dragon, groggy au sol, releva à peine la tête avant que l’assassin ne s’abatte sur celle-ci, s’agrippant tant bien que mal à ses lames prises entre deux écailles sans être parvenu à les faire céder cependant. Siiwih, elle, hurla dans les airs une menace au dragon, mais sans parvenir à reprendre sa forme volante. Elle s’écrasa sur le dos du saurien violet, entre ses ailes qui se mirent subitement à s’agiter frénétiquement. Ramené au sol, étourdi un instant, Naral Shaam n’était pas vaincu pour autant, et il se débattait maintenant pour reprendre son envol, sous les assauts de tous à portée. De sa voix grondante, il hurla :

      « Maintenant, Ouessiens ! »

      Un message curieux, qui ne trouva écho que lorsque les golems s’animèrent, non pas sous l’ordre d’Alistair, mais sous celui de Naral. Car au lieu d’ouvrir les portes, les deux immenses créatures de roc et de magie brisèrent celles-ci d’un seul coup de poing, qui envoya sur les garzoks de l’autre côté d’épais débris de bois.

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      De même, derrière le pan de muraille affaibli bien plus tôt par Sirat, et reconstruit comme une large palissade de bois, les trois golems présents là s’animèrent de mauvaises intentions, et frappèrent plusieurs fois sur l’échafaud de bois jusqu’à ce que celui-ci cède totalement sous leurs assauts terribles. Le temps qu’il fallut pour les défenseurs de la zone sud-est pour se projeter à l’abri de l’effondrement, sur les parties de murailles encore en dur. Défaits, ils ne purent assister qu’impuissants à l’effondrement de ce parapet trop peu solide pour résister à une telle force. Les armées de peaux-vertes avaient désormais une entrée. Mais était-ce vraiment le but de Naral Shaam ? Car les piquiers ouessiens, ceux qui avaient survécu, s’étaient amassés devant les portes et devant ce trou de muraille, en un double rang, l’un se tournant vers l’intérieur et avançant vers les défenseurs ynoriens, piques en avant, l’autre tourné vers les garzoks pour les maintenir à distance, tout en reculant dans la cité de Fan-Ming. Un cordon de sécurité séparant les deux armées, comme si elles ne pouvaient plus se battre, mais quand même pénétrer la ville.

      Au milieu de toute cette masse grouillante, une troupe restait immobile. Celle des créatures noires immondes et indestructibles, cernant toujours un Vallel sûr de lui, conquérant. Il regardait l’œuvre du dragon avec un sourire mauvais, mais non sans une lueur inquiète dans le regard, sous ce casque argenté.

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      Les âmes conjointes de Lothindil et d’Astinor choisirent cet instant pour pénétrer dans son esprit de force, pour en voler le corps. Une tâche qui n’allait pas être si simple. Sitôt qu’elles furent à l’intérieur, elles furent plongées dans des ténèbres épaisses, les rendant aveugles à tout. Une voix sévère s’adressa à elles, qui résonna dans cet esprit vide.

      (Lothindil, éveilleuse de Titans. Morte pour faire choir mon monde dans les limbes du chaos, et tentant maintenant de me voler mon corps !? Qu’espères-tu, créature ? Me vaincre sur mon monde ? Dans un endroit qui n’a nul secret pour moi ? Cette victoire, je ne te la concèderai pas.)

      Sans qu’elle eut accès au moindre de ses souvenirs, il lui sembla se faire arracher l’âme de l’intérieur. Une douleur puissante, plus forte que jamais elle n’en avait ressentie. Une douleur qui lui déchirait l’âme, littéralement, et dont le manieur de chair était la cause. Mais subitement, cela cessa, et elle eut une autre sensation. L’accès, finalement, aux émotions brutes qui prenaient possession du corps du puissant lieutenant. La peur. La rage d’être vaincu. Et par ses yeux, elle en vit la raison : les créatures noires tout autour de lui s’étaient retournées vers lui, et de leurs nombreux doigts tranchants comme des lames, avaient transpercé le corps de Vallel comme un vulgaire fétu de paille. Le rouge supplanta le noir, et elle fut chassée du corps en même temps que l’âme de Vallel, alors que celui-ci, dressé sur son cheval, s’affaissait sur les lames qui l’avaient transpercé. Il n’avait pas vu le coup venir, ni n’avait pu contrôler la main de ces assassins. Ils n’étaient pas de chairs. Mais à qui obéissaient-ils, du coup ? Un mystère qu’il faudrait révéler.


      Dans la Plaine, Heartless agitait pour rien son drapeau blanc. De loin, il avait vu la scène, le chef ennemi se faire massacrer par son escorte. Kiyoheïki aussi, qui avait tenté de rejoindre le Titan de Magie, s’était simplement vu grimper plus haut dans les cieux, de sorte qu’il avait une vue générale sur tout le champ de bataille. Qu’est-ce que cela signifiait ? Que le titan de magie n’était, en ce moment, pas incarné ? Qu’il était partout ? Ou que le cheval ne pouvait, ou ne voulait, le trouver ? Quoiqu’il en soit, il eut une vue d’ensemble sur tout ce qui se passait, les actes du dragon mauve, des golems et des créatures noires contre Vallel.

      Au Sud des Plaines, Karz était parvenu à libérer l’épée de Lothindil du sol de terre, s’en emparant comme d’un trophée alors qu’elle sortait de sa gangue où l’elfe grise l’avait laissée. Simaya, voyant cela, fit cesser son pouvoir, et se laissa choir au sol, à genoux. Ses yeux étaient redevenus normaux, d’un bleu céruléen froid. Ils étaient mi-clos, cependant, et les stigmates d’une douleur profonde marquaient ses traits. La tentative de Sirat ne donna hélas rien. Tout était trop confus ici, et la vision qu’il eut alors n’était guère le passé, mais le présent. Lui aussi vit ce qu’il se passait près des portes, ou ce qui arrivait à Vallel. Et puis, il vit, au centre de la Plaine, là où Heartless et les armées de renfort étaient amassées, le sol de fendre. Se fendre de plus en plus, en d’immenses failles qui rongèrent la Plaine.

      Un grondement retentit si fort que l’instant d’après, toute la scène était plongée dans un inquiétant silence. Tous les regards étaient tournés, ennemis comme alliés, vers le centre de cette plaine, où une forme vague montait. Des tentacules immenses sortaient de terre et s’accrochaient à celle-ci, écrasant quelques orques et gobelin de l’armée venant à la rencontre des renforts ynoriens, pâles et elfes. Et tous purent voir, plus ou moins nettement en fonction de leur placement, l’être tant redouté sortir de terre comme si elle accouchait de lui. Dans un vacarme horrible, un être gigantesque grimpa vers les cieux sans quitter le sol, comme s’il en poussait tel une plante, arrachant des blocs entier de terre et de pierre enneigée du terrain, qui retombaient lourdement en faisant trembler la plaine. Bien vite, trop vite, il fut si haut que tous purent l’admirer désormais, le contemplant dans les cieux, statue de roc sans visage aux bras dotés de griffes immenses, et au corps sans jambe dénoué à sa base en de multiples et monstrueuses tentacules.

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      De la formation des pâles, elfes et ynoriens de la troupe Omega, aux premières loges, le consensus se fit vite. Ejude et Honoka parlèrent d’une même voix :

      « Fuyez ! Courez pour vos vies ! »

      Et la formation se dispersa, cavaliers fuyant éperdument vers le Sud, l’Est ou l’Ouest, et les fantassins tentant de les rejoindre. Heartless, bousculé dans la déroute, tomba au sol, groggy, et se retrouva dernier sur les lieux, cerné de tentacules géants qui l’avaient jusque-là épargné.

      Au même instant, tel que l’avait commandé Mathis, le bouclier d’anti-magie se recréa autour de la cité de Fan-Ming. Le conseiller l’avait écouté, et œuvré en son sens. Les protégerait-il de la colère du Titan ? Rien n’était moins sûr. Mais une chose était certaine cependant : la magie ne fonctionnait plus au sein de la cité, et à ses abords directs. Ce qui ne sembla pas affecter les golems ou les piquiers de Nagorin, armures animées sans âme. Sur les plaines, les peaux-vertes acculées et effrayées se ruaient sans ordre vers la cité de Fan-Ming. Un assaut aussi brutal qu’inattendu, terrible, qui ferait énormément de morts parmi leurs propres troupes avant même qu’ils aient atteints la cité, les plus faibles se faisant écraser sans pitié par ceux qui avaient plus de force, de rapidité ou de rage de survivre. Car il s’agissait bien de cela, désormais : survivre. Cette marée verte massacrerait certainement tous ceux qui se dresseraient contre elle. Sans aucun doute. Tous ceux qui tenteraient d’empêcher leur fuite.

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      Toute magie ayant disparu, Naral Shaam retrouva ses esprits, au grand dam d’Alistair se trouvant toujours juché sur sa tête, ayant toutefois réussi à l’escalader pour retrouver un équilibre précaire, mais correct, et de Silma, toujours posée entre ses grandes ailes mouvementées. Le dragon mauve trouva la force de s’arracher de terre et de prendre son envol face à la cité avant de se faire écraser par les furieuses troupes orques. D’un rugissement plus puissant que ceux qu’il avait poussés jusque-là, il hurla tout en prenant de la hauteur dans les cieux, puis de sa voix de stentor, audible depuis toutes les murailles, jusqu’au milieu de la plaine, il hurla, rieur :

      « Ahahahah. La magie. Celle qui éveille les titans, celle que vous avez déchainée aujourd’hui pour éveiller leur maître. Esprits faibles que vous êtes, je vous ai manipulés sans que quiconque ne se doute de quoique ce soit. Pas même le Grrraaand Vallel, agonisant désormais dans son sang. Hihihi. »

      Il fit une pause, et sembla regarder un instant vers les cieux, comme s’il attendait quelque chose. Puis, il reprit.

      « Fi de la guerre, à présent, car voici venu l’avènement des titans, qui rétabliront l’ordre sur ce monde et destitueront le traitre qui pensait les dominer. Aliaénon redeviendra ce qu’elle fut ! Maiiiis je suis magnanime : vous m’avez aidé, et à mon tour je vais faire en sorte que vous surviviez à ce qui arrive, avec votre aide. »

      Il secoua la tête jusqu’à ce qu’Alistair glisse sur son dos, aux côtés de Silma, la bousculant en lui atterrissant à moitié dessus, mais sans qu’ils ne choient ni l’un ni l’autre. Et les regards fuyant le Titan se tournèrent vers d’autres grognements. De la haute falaise menant aux terres inexplorées, loin au-delà de Fan-Ming, le ciel se noircissait de nouvelles créatures. Des dragons, par dizaines, déferlaient vers la plaine, majestueux, leurs ailes grandes ouvertes.

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      Ils passèrent au-dessus de Fan-Ming, et se ruèrent vers le titan qui s’éveillait, grondant en s’étendant comme après un long sommeil. Certains plongèrent pourtant vers la cité, enlevant dans leurs crocs les divers aventuriers. Mathis, Eva, Serpent, Azra et Xël, Charis, Endar. De ces serres, ils furent posés sur le dos d’autres dragons. Chacun le leur, qui fonçaient droit vers l’immense créature au centre de la plaine. C’était à eux d’agir, dans ce dernier envol. Chasser le Titan loin de la cité. Le vaincre, pourquoi pas. Lui montrer la force des êtres dominant ce monde. Naral, montés par Silma et Alistair, était à leur tête, grognant de toute sa puissance, volant de toute sa grâce. C’était à eux de jouer.

      Kiyoheïki, de ces cieux où il se trouvait, sentit un changement en lui. Une capacité venue de son courage, de sa loyauté, de sa force de caractère, de son honneur. Une capacité lui permettant lui aussi de voler vers ce titan si proche. Une capacité lui permettant de se changer… Mais en quoi ?

      Sirat avait vu tous les détails de la scène dans sa vision. Tous sans exception. Mais pas Karz, Thensoor ou Simaya, qui n’avaient cependant pas loupé, même à cette distance, l’éveil du titan et l’envol des dragons s’approchant de ce dernier. À lui de décider s’il leur donnait les détails du discours de Naral. À eux, tous, de décider s’ils allaient agir, par la force des charges qui leur restaient dans leur sifflet d’argent.


    [Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (l’attaque des morts-vivants) + 0,5 (ordre non respecté) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – rouet.
    Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (horreur de la guerre) + 0,5 (visite de courtoisie) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – derechef.
    Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (archéologie du futur passé) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – équarrir.
    Kiyo : 0,5 (introspection) + 0,5 (conseils avisés) + 0,5 (siffler sur la colline) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – nutation.
    Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (service friture) + 0,5 (discussion) + 0,5 (message à Alistair) + 0,5 (uppercut venteux) + 0,5 (dragon au tapis – ding ding ding) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – circonvenir.
    Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (dragon troublé) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (exploit : annihilation d’une seconde tour) + 1 (exploit : suppression temporaire des échelles de la zone 3) + 0,5 (voyage voyage) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – épure.
    Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (rodéo sur dragon) + 0,5 (belles descriptions) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – édicule.
    Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (meurtre) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – turgide.
    Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (horreurs de la guerre) + 0,5 (message de repli) + 0,5 (ordre aux ouessiens) + 0,5 (organisation des « troupes ») + 1 (exploit : plan suicidaire) + 2 (bonus longueur). Mot : 0. – hiératique.
    Mathis : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + +0,5 (protection de Derana) + 0,5 (mise en place du bouclier) + 1 (exploit : annihilation d’une tour) + 0,5 (utilisation pertinente du sifflet) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – foucade.
    Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (intensité) + 0,5 (récupération de l’épée) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – pilori.
    Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (proposition d’alliance et de pourparlers) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – pommelé.
    Eva : - 0,5 (retard). Mot : doxa.
    Serpent : - 0,5 (retard) + 0,5 (message général d’évacuation) + 0,5 (introspection). Mot : 0. - pulvérulence.]


    [HJ : Bon sang, ça fait du bien de vous lire ! Nombre d’entre vous se sont surpassés, tant le joueur que le personnage, dans cette semaine de RP. Je tenais à vous en féliciter : c’est ça que je veux voir !]

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Sam 24 Sep 2016 21:21 
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    Tilinn ne put guère l'aider, mais la magie fit effet. Bientôt, la tour de siège fut pleine de morts-vivants haineux qu'Azra se prépara à déchaîner contre les attaquants de la porte. Au même moment, Xël, faisant preuve une fois de plus d'un esprit d'initiative hors du commun, interféra avec son idée pour envoyer une échelle non de leur côté des murailles, mais sur le dragon qui assaillait la porte. La bête essuya plusieurs attaques et se retrouva projetée au sol, blessée. Parfait ! Il était temps de lâcher la horde mort-vivante sur lui afin de l'éliminer une bonne fois pour toute !

    Mais à ce moment-là, les choses se précipitèrent. Sous les yeux stupéfaits du nécromancien, le dragon appela leurs alliés ouessiens à passer à l'action. Une succession de chocs retentit et la porte et la barricade se brisèrent. Les golems ! Les créatures de pierres, jusque-là inactives au point d'en passer presque inaperçues, étaient brusquement passé à l'action et avaient ouvert la cité par la force ! L'âme embrasée de fureur à l'idée de cette trahison, Azra cherchait déjà comment garantir la mort des ouessiens. La bataille était perdue, la justice de Phaïtos n'exigeait plus rien d'autre que de garantir la mort de ceux qui comptaient en profiter.

    Mais alors qu'il cherchait comment vaincre les énormes adversaires de pierre, il les vit, ainsi que les piquiers restants, se placer dans les brèches qu'ils avaient eux-même ouvertes pour les défendre. Pourquoi ? Au loin, un mouvement eut lieu dans les rangs des créatures noires de Vallel. Impossible de voir de quoi il s'agissait, mais de toute façon, tout cela fut supplanté par un bruit terrible. Un grondement, un craquement, l'explosion d'une puissance dépassant l'entendement. Une puissance réveillée par la magie qui s'était déchaînée sur cette plaine.

    (Enfin !) se réjouit Arek.

    Et, sous les yeux éberlués de la liche, le sol se fendit derrière l'armée ennemie pour livrer place à une entité défiant l'imagination. Il n'y avait pas de mots pour décrire une chose à la fois aussi belle et aussi immonde. Un magma de métal étincelant et de tentacules visqueux, entouré d'un tourbillon de magie pure, si gigantesque qu'il domina bientôt les armées assemblées, tutoyant la ville comme le ciel, dressant sa monstruosité difforme jusqu'au firmament.

    Alors, les pièces s'assemblèrent dans l'esprit d'Azra. Les légendes parlant de monstruosités cachées un peu partout, et notamment sous la plaine ynorienne. L'avertissement des Ol'Toga le mettant en garde contre les ténèbres annoncées par la guerre. Sirat, l'humoran exhortant à ne pas utiliser la magie, quand bien même elle était leur seule arme face à un ennemi largement supérieur...

    (C'est cela. Un titan. Un être ancien et puissant, un dieu, pourrait-on dire... La guerre d'Aliaénon est finie et ses affres de souffrances n'atteindront pas Yuimen. Tout va finir pour le mieux.)

    La panique se répandit partout dans les armées. Les hurlements montaient de partout. Les garzoks, dévastés, couraient en tout sens, chargeant la ville non plus pour la prendre, mais seulement pour fuir l'abomination qui se dressait derrière eux. Seul sa condition de mort-vivant permit à Azra de garder suffisamment la tête froide pour réagir tandis que tout le monde était figé d'horreur. Pour une raison évidente, le bouclier anti-magie de la ville avait été relevé, mais il sentait toujours ses serviteurs squelettes. Il leur ordonna de se précipiter pour soutenir les ouessiens. Personne, d'un côté comme de l'autre, ne devait passer cette porte ! Car c'était là l'occasion qu'il n'espérait même plus : Aliaénon se dressant entre les deux armées de Yuimen ! Hors de question de laisser passer cela.

    La voix du dragon s'éleva de nouveau, confirmant l'éveil des titans. D'après lui, Aliaénon allait revenir à son état originel, loin des usurpateurs qui le gouvernaient. Il avait compté sur la guerre pour amener leur réveil, et se réjouissait de voir son plan voir le jour. Apparemment, même Vallel était mort de sa main.

    (Tu savais...) souffla Azra

    (Son plan ? Bien sûr, une faera sait tout, enfin excepté quelques détails... Mais tu n'avais pas besoin de plus de connaissance... ainsi, tu as pu mieux assurer ton rôle et servir efficacement notre seigneur et dieu Phaïtos. La mort et la souffrance ne balayeront pas Oranan aujourd'hui... enfin, reste à s'assurer que l'armée en déroute ne balaye pas les défenses.)

    Avec un élan de rage, il rugit intérieurement :

    (Ai-je donc été libéré de Chandakar seulement pour devenir ton pion ?)

    (Nous sommes tous les pions de quelqu'un. L'important, c'est d'être celui de la bonne personne.)

    Azra abattit le poing sur les remparts. Il n'aimait pas cet état de fait. Mais en même temps, il devait bien admettre quelque chose :

    « Ce dragon s'est bien débrouillé. Ses talents de manipulateur sont aussi impressionnants que dangereux. Telle la fileuse du destin, tissant habilement la toile de la vie de son rouet tenue d'une main d'acier, il a su nous mener où nous devions être... »

    Un sourire malsain naquit en lui, même s'il ne pouvait se refléter sur son visage.

    « Je vais avoir besoin de me préparer plus amplement, et de beaucoup apprendre, avant de pouvoir l'affronter. »

    Mais déjà, à son appel, d'autres dragons arrivaient vers eux. Les dragons du Raa'saak'sha ! Voilà donc l'explication ! Egregor avait parlé de ces créatures. Ce monstre devait être l'un d'eux, cherchant à changer le cours de l'histoire de son monde à sa manière.

    Ils étaient sur eux, et, en un instant, Azra fut soulevé du rempart sous les regards stupéfaits des soldats. Le nécromancien fut brutalement posé sur le dos écailleux et emmené en plein ciel. Il lui fallut une minute pour comprendre ce qui lui arrivait. Il... il chevauchait à dos de dragon ! Azra, la liche maléfique et dérangée, ultime avatar d'un nécromancien fou qui s'était échappé des limbes du passé, cessa un moment d'exister pour ne laisser qu'un gamin kendran. C'était... si étrange... Azra avait l'impression d'être de retour des siècles en arrière. Pourtant, elle n'était pas si lointaine, l'époque où il n'était qu'un enfant s'émerveillant des contes de princesses et de dragons ! Mais aujourd'hui, il était en plein dedans, savourant la beauté de ce qui lui arrivait. Il était libre ! Volant en plein ciel au dos d'une créature merveilleuse ! Tous les dangers, la folie de ces derniers instants... tout cela n'était rien comparé à la réalisation d'un rêve d'enfant.

    Oui, il avait été fou. Il rêvait de pouvoir, il rêvait de changer le monde, d'y imprimer sa marque. Mais tout ceci n'était rien, il le réalisait maintenant, comparé au vœu d'un enfant. L'espace d'un instant, il s'y abandonna pleinement...

    Mais l'urgence de la situation le rattrapa bientôt et son esprit méthodique et mortel se remit en marche. Ils volaient, lui et d'autres aventuriers, droit vers le titan. Étrange. Le dragon mauve avait parlé de livrer Aliaénon à ses anciens maîtres. Il voulait restaurer le règne des titans, non ? Alors pourquoi attaquer celui-ci ? En tout cas, cela l'arrangeait. Il devait cela à son peuple de Jesuir. Sauver leur monde ! Car si la magie était bien la cause du retour de cette créature, alors il y avait grandement participé. Il n'avait pas eu le choix, confronté à des ennemis plus nombreux et plus puissants, mais il ne pouvait balayer cette responsabilité aussi aisément. Il devait tenter quelque chose pour arrêter cette horreur grouillante et tentaculaire ! Ce hideux mélange contrefait de chair, de métal et de fluides magiques...

    (Ne soit pas naïf ! Tu ne peux rien contre un dieu !) s'exclama Arek, qui commençait à exprimer une certaine inquiétude.

    (Ah oui ? Mais ne dit-on pas qu'un pion qui traverse l'échiquier devient une reine et peut renverser le cours du destin ?)

    Il cria à son dragon, dont la tête culminait loin devant :

    « Me comprenez-vous ? Comment comptez-vous vous battre ? Comment puis-je vous aider ? »

    Il examina le titan.

    « Si vous voulez un conseil, Ô noble créature, il faut l'approcher par le haut, pour échapper à ses tentacules. Il semble avoir comme un genre d’œil de métal... peut-être l'attaquer là pourrait l'atteindre ? Mais pour l'instant, à moins que vous ayez une meilleure idée, restons à distance pour l'étudier et chercher d'autres potentiels points faibles ! »

    Arek rageait :

    (Quelle tête de mule ! Tu t'engages dans un combat dont tu ne peux sortir vainqueur ! Quelle que soit l'absurdité des actes de ces dragons, eux-même n'y peuvent rien !)

    (Tu es mieux placée que quiconque pour savoir que je ne suis pas arrivé jusqu'ici en considérant quoi que ce soit comme impossible ! Je suis Azra ! Je suis Chandakar ! J'ai déjà réalisé des miracles ! Qu'une force plus grande se dresse face à moi, et je trouverais une autre force encore plus grande pour la vaincre !)

    Et il hurla bien haut :

    « Je suis Azraël, la mort qui nous rattrape tous ! Et je n'ai peur ni des hommes ni des dieux ! Sus au titan ! »

    (((ordonne aux squelettes de défendre les portes, tente de communiquer avec le dragon et inspecte le titan en quête d'un point faible, 1505 mots)))

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