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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 01:24 
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Descendant du cheval, Heartless accourut vers la main sans vie dépassant du sol, jusqu'à ce qu'une sensation étrange, un froid qui glaçait les os, s'empara du bas de sol corps. Il n'en revenait pas, le sol se changeait en or sous lui, et ses bottes étaient déjà en train de prendre la forme du même métal ! Le pirate ne disait jamais non à un peu d'or, mais celui qui poussait de sous ses pieds ne pouvait être rien d'autre qu'un mauvais présage. Une chance qu'il était habitué aux bottes trop grandes, car si il n'avait pas sauté hors de celles-ci, il aurait fini comme sa monture, figée de la tête au pieds, recouverte d'or brillant !

La source de cette transformation, comme il le constata en se retournant, provenait du milieu du champ de bataille, où Thensoor et Karz se tenaient, trop loin pour qu'il puisse en discerner davantage. Lothindil était désormais inextirpable, mais la vague dorée s'était arrêtée avant d'atteindre l'endroit où l'épée était plantée, et Heartless y accourut. Seulement, lorsqu'il agrippa, il fut repoussé par une puissante onde magique qui le fit tomber pieds par dessus-tête ! L'arme semblait diffuser une énergie extraordinaire jusqu'au centre de la terre, une énergie dangereuse, comme semblaient l'indiquer les incessants grondements se rapprochant de plus en plus, qui provenaient d'en dessous. Heartless ne comprenait pas grand-chose à la magie, mais il n'avait guère l'envie de juste laisser tout cela au destin. Craignant que la magie à l’œuvre ne fasse qu'empirer la situation, il raffermit sa position et concentra sa force dans ses deux bras pour empoigner la garde de l'épée et l'extirper de son fourreau terrestre avant que quelque chose de vraiment moisi se produise !

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 11:21 
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Localisation: quête 30
Déluges de cris, sifflement de carreaux, vrombissement de flammes et craquement de glace. Tout un orchestre chaotique jouait un air bien funêbre au oreilles délicates du Barde. Heureusement, point de lumière dans le tableau, la magie fit son office et les pouvoirs combiné de serpent et des autres mages épargnèrent les vies de beaucoup d'hommes. Serpent grimaça d'effroi cependant à la vision de son image mitraillée de tirs. Il détourna rapidement les yeux et s'éloigna des rebords des murailles.

C'est alors qu'il approchait le sommet des escaliers que le barde vit les monstres sapeurs engager la montée vers les murs. Une tripotée de saloperie de petite tailles, affreuses garnies d'armes naturelles et mortelles. Le barde fit un pas en arrière, arrondissant le regard et hurla.

"Troupe ennemies dans l'escalier ! Ils nous prennent à revers !!"
Ni une, ni deux,, il sortit ses griffes d'acier pour croiser le fer et retarder la progression des affreux. Quel que fussent leur nombre ils étaient désavantagés dans l'escalier et le barde se devait de faire gagner du temps à la commandante Chariss pour qu'elle organise une ligne défensive.

Cependant il n'était pas un bretteur hors pair et Serpent n'avait aucune envie de mourir. Il devait trouver une parade magique pour empêcher ces monstres de progresser. Si seulement il pouvait les propulser par dessus les marches de pierres. Peut-être que certains d'entre eux se rompraient le cou. Les monstres progressaient maladroitement dans les marches laissant peu de temps au barde pour élaborer une stratégie.

Il commença par générer un vent léger autour de sa personne, faisant virevolter cheveux et vêtements au rythme d'un zéphyr invisible. Il avait pensé commencer se transformer en Super Serpent guerrier Zéphyrien, mais les monstres finiraient par le submerger par le nombre. Instinctivement il tenta un pari audacieux. Créer une nouvelle technique capable de déblayer l'escalier comme une boulle déblayerait des quilles.

Puisant dans ses ressources magiques, il se mit à générer plus de vent encore. Projetant du fluide en tous sens comme une canalisation rompue le ferait avec de l'eau. Il s'imaginait créer un nouveaux sort en augmentant l'intensité magique nécessaire pour se changer en Furie et en n'absorbant pas le fluide créé comme il devait le faire normalement, se contentant de le laisser tournoyer autour de lui.

Il avait énormément de mal à controller autant de puissance à l'extérieur de son corps. La plupart de ses sorts n'invoquaient qu'un peu de vent et, à présent, il essayait de générer un courant venteux assez puissant pour soulever et balayer plusieurs corps. L'exercice avait de quoi faire frémir. Le vent partait d'abord en tout sens, expulsant des carreaux gisants sur les murailles, de petites pierres et soulevant beaucoup de poussière. Au grand désarroi du rouquin qui balançait toute la purée. Il lui fallait plus de vent, plus de temps.

Mais les monstres continuaient leur progression en grognant des menaces mortelles. Le barde serra les dents et envoya encore plus de fluide autour de lui. Cherchant à visualiser dans son esprit la forme d'un Cyclone. La peur de mourir injecta au barde une énorme dose d'adrénaline qui parcourue son échine en un rien de temps. L'influx sembla nourrir le vent lui même qui se mit à mugir violement.

"Va y... va y... Rugit ! Mugit ! Fais honneur à Rana ! Grandit ! Souffle ! Balaye !" commença à prier le barde, son visage balayé par sa tignasse rousse qui s'enroulait à présent sur son visage diaphane. Le Cyclone grandissait de façon chaotique, soufflant à gauche, à droite, puis progressivement de manière unilatérale. On pouvait voir que le barde n'avait jamais tenté un truc pareil, sa mâchoire crispé et ses bras tremblants, étendus pour agrandir le cyclone trahissaient la difficulté qu'il rencontrait pour maintenir sa création intacte. Le cyclone sauvage semblait tournoyer autour du barde en se contorsionnant dangereusement, une fois vers ses alliées, l'autres vers ses ennemies.

Il n'avait pourtant plus le temps... les monstres étaient à 7 marches d'atteindre les remparts. Le barde ouvrit ses yeux. Ses globes oculaires avaient viré au bleu pâle comme lors de ses transformation en Fury Zéphirienne. Entouré d'un vent tonitruant à peine stable, il s'élança dans l'escalier comme un boulet de canon dans une attaque kamikaze désespéré. Si sa création échouait, les répercussions seraient catastrophique

"Que le soufle de RANA vous emporte !!!" hurla t'il.

[Tentative d'apprentissage du sort Oeil du cyclone : Un cyclone magique se forme autour d'une cible, l'entourant. Toutes les personnes dans un rayon de [lvl/5] mètre autour de cette personne sont projetés à terre. (Les actions de ces personnes qui se déroulent après le sort sont annulées, les victimes sont à terre -1 tour pour se relever-, PV-[lvl/4]) ]

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

    Réputation :
    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


    Dernière édition par Serpent le Mar 30 Aoû 2016 10:28, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Lun 29 Aoû 2016 19:52 
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    Inscription: Sam 9 Mai 2015 13:21
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    - Demande à Al’Sabbar de faire pleuvoir une vague de feu sur les piquiers garzok.
    - Demande à Zaria de faire pleuvoir une vague de feu sur les archers garzoks.
    - Demande à une cinquantaine de ses piquiers de s’attaquer aux sapeurs sortis de terre, et qu’un des sorciers de feu de la tour leur prête main forte.
    - Demande à ce que deux des sorciers de feu de la tour de s’attaquer aux arbalétriers sektegs.
    - Demande à Thea’Tol de perturber celui qui dirige la tour ennemie de droite pour qu’elle manœuvre vers les piquiers garzoks, dans l’espoir de les écraser et de les désorganiser.
    - Tente de faire pleuvoir une vague de feu sur les rats restant.
    - Les autres troupes doivent défendre la muraille.
    - Les engins de siège doivent s’attaquer aux tours.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Sam 3 Sep 2016 13:07 
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    Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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    Plaines Ynoriennes – Sud.



      Rageusement, le létal compagnon de Kiyoheïki continuait inlassablement à patauger dans la boue neigeuse qu’il avait lui-même créée. Il envoyait des mottes de terre et de neige partout autour de lui, encoléré, sans se douter une seconde que derrière lui, la mort approchait. Libératrice, sans doute, de cet être forgé par la haine et dans la douleur, jusqu’à oublier même ce qu’il fut avant les rudes sévices qui lui furent fatals pour la raison. L’arme du milicien Ynorien se leva dans les cieux et s’abattit avec une telle force sur sa colonne vertébrale qu’elle y pénétra sans faillir, brisant les os et pénétrant la moelle comme dans une motte de beurre. Un spasme douloureux fit se redresser l’horrible créature, qui hurla à la mort entre ses dents gigantesques. Elle voulut réagir, se relever complètement, rugir de plus belle et faire payer ce meurtre à son assassin, mais… C’était trop tard. Dans un dernier râle, elle s’effondra contre le sol, face contre terre. Kiyoheiki était victorieux de son ennemi, et pouvait retourner épauler les siens dans la bataille. Une bataille rude, violente, qui malgré tout tournait à l’avantage de ses alliés.

      Car tel ce monstre qu’il venait d’abattre, l’armée ennemie avait été rudement frappée dans le dos, par l’intervention sacrificielle de Lothindil. Et elle peinait maintenant à se défendre contre les troupes alliées des hommes pâles, des elfes de Jollarsyth et la compagnie Omega de Fan-Ming. Abandonnés par leur général, le puissant Dragon Mauve, tournoyant haut dans le ciel au-dessus du carnage, ils ne firent pas le poids, si horribles qu’ils fussent. Les monstres hideux de Vallel finirent par tomber sous les flèches et piques elfiques et ynoriennes, et les troupes garzoks, non sans dispenser la mort dans les rangs des hommes pâles, qui bien que vaillants guerriers auraient pu être davantage soutenus, furent finalement mises à mal par l’action combinée des cavaliers, fantassins et harpies de ce peuple courageux qui s’immergeait corps et âmes dans cette guerre dont ils n’étaient pas à l’origine. Astidenix y mettait un point d’honneur. Il protégeait son peuple, il protégeait sa Reine, de la manière qu’il maîtrisait le plus : l’art de la guerre. Il n’était pas fait pour siéger sur un trône de pierre immobile. Il était fait pour chevaucher, hurlant des ordres, au cœur d’une bataille. Un guerrier, un dirigeant militaire. Un vrai. Et sa force était dans son sang, à l’image de Seok, son fils, qui finit par le rejoindre, la peau découverte maculée de sang. Mais pas le sien : celui des nombreux ennemis abattus sous ses haches terribles.

      Assez vite, suite à sa demande, Thensoor Val’Crooh apparut dans l’ombre de Karz. Et instantanément, il répondit à son propos.

      « Il n’y a guère d’ombres dans ce champs d’or. Allons-y à pieds, sans trainer. »

      Ils se ruèrent, sur ce plancher d’or pur, vers l’épée illuminée qui continuait de pulser d’une puissante magie. Heartless, résigné, tentait une fois de plus de l’arracher du sol. Une fois encore, il fut déçu de constater que malgré toute la concentration et la puissance physique qu’il pouvait y mettre, sitôt ses mains posées sur la fusée, il se fit de nouveau rabrouer, projeter au sol avec force, de sorte que ça commence à devenir douloureux pour ses os, sans compter les heurts et hématomes qu’il en tirerait. Engourdi, il reprit totalement ses moyens à l’instant où Karz et l’archisorcier de la Lande Noire arrivaient à son côté. Thensoor s’occupa peu de son état, orbites vides tournées vers l’épée plantée dans le sol. Sa voix cadavérique et sombre retentit, ferme.

      « La magie qui vit en cette épée surpasse celle qui a été nécessaire pour l’animer. Nous n’y pouvons plus rien, désormais. Seul un Dieu pourrait parvenir à l’en ôter, tant que la puissance l’habite. »

      Car oui, elle pulsait toujours d’ondes lumineuses bleutées dans le sol, éclairs de magie pure qui s’égrenaient sur toute la plaine. La victoire avait beau être à portée, derrière, il n’en était pas moins inquiétant de constater cet effet continu, et ce rugissement infini provenant des tréfonds de la terre.

      La victoire était là, sur l’arrière des Plaines Ynoriennes. Les troupes se reformaient, faisaient état des morts et des blessés alors que les derniers ennemis étaient tués ou en fuite, courant pour leur salut. Les dirigeants des peuples présents se retrouvèrent tous, ainsi que les aventuriers encore vivants, non loin de l’épée de Cristal, sur le sol d’or ayant apaisé la magie de la défunte Lothindil. Sheeala, sur un brancard, était plus pâle que jamais, ayant repris sa forme humaine. Son visage n’était que douleur et peine, mais elle vivait. Astidenix, agenouillé près d’elle, n’osait trop s’approcher de l’épée, là où Ejude l’observait avec une mine fermée et sévère, proche sans la toucher. Le Gouverneur d’Andel’Ys pesta tout haut :

      « Qu’est-ce encore que cette sorcellerie ? Nos ennemis sont morts, et c’est d’une arme dont nous devrions avoir peur ? »

      Ejude se tourna vers lui, et lui répondit sèchement.

      « Pour une fois, Homme Pâle, je partage votre avis : quelle plaie que la magie qui a été utilisée ici. Elle a éveillé un Titan, un Dieu Ancien, qui se débat pour sortir de son sommeil magique. Un être puissant, dans Fan-Ming, tente de le maintenir sous terre, mais tout ce sang, ces morts, cette guerre et cette magie finiront par avoir raison de tout effort pour le maîtriser. Il finira par sortir et là, nous mourrons tous. Nous sommes trop loin de Vraithel’Ar pour tenter quoique ce soit. »

      Astidenix fronça les sourcils, mais ne trouva rien à répondre, et se reporta sur sa Reine. Thensoor prit à son tour la parole.

      « Une personne, Simaya Sombreroc, pourrait éteindre toute magie de cette lame. Mais elle risque d’y laisser la vie, et elle se trouve actuellement dans la cité de Fan-Ming, à la défendre contre ces envahisseurs. »

      Ejude se tourna vers lui :

      « Qu’importe sa mort, alors, si elle peut tous nous sauver. Il faut qu’elle vienne. »

      Thensoor détourna la tête en grognant, mais n’eut guère l’occasion de répondre. Honoka, sœur du Gouverneur de Fan-Ming, prenait la parole :

      « Trêve de bavardages : les miens meurent pour défendre ma cité. Je ne peux les laisser seuls, maintenant que plus rien ne me sépare d’eux que les ennemis contre lesquels ils se battent. Regroupons nos troupes et rejoignons la bataille. Si une seule personne peut décider de se sacrifier pour la survie de ce monde, c’est elle que ça regarde, et elle seule. Inutile de mobiliser tant de monde. »

      Aucun ne trouva plus rien à dire, et chacun se rassembla avec ses troupes, prêt à marcher sur Fan-Ming, en vue au nord. La bataille était entamée, indéniablement, au vu des effets pyrotechniques qui frappaient les sombres amas d’ennemis l’entourant, indiscernables pour l’instant. Il fut proposé aux trois aventuriers des montures, pour se joindre à la charge… Mais la décision de leur action, de ce qu’ils allaient faire, qui accompagner, ne dépendait que d’eux.

      Loin au-dessus d’eux, comme oublié, un dragon mauve continuait de tournoyer.

      Dans l’esprit de ce dernier, trois âmes guerroient. Mais pas par les armes, cette fois. Par l’esprit uniquement. À la provocation de Lothindil, Naral répondit d’un rire mauvais.

      « Hihihi. Ton manque de connaissance n’a d’égal que ta farfelue manie à toujours foncer tête baissée, Gardienne. Un jour, peut-être, si tu me survis, tu comprendras que la réflexion prime souvent sur l’action entêtée. Car ma sœur vit, et Mongoor Vlash, l’ancien Dragon Mauve dont j’ai volé le pouvoir, mon ancien maître, est mort par mon intervention. À l’aide d’aventuriers, comme ceux qui t’accompagnent. Tu ne sais rien, Lothindil, et c’est pour ça que tu n’as aucune chance de me vaincre. »

      Une douleur lui vrilla l’esprit, cependant, qui se répercuta à son tour sur la double-âme de Lothindil et d’Astinor, toujours matérialisées dans cette arène mentale alors que Naral demeurait invisible. Une nouvelle image se plaqua dans cet esprit, et Lothindil put comprendre qu’à chaque nouvelle image de la part de Naral, c’était un souvenir à elle qu’elle partageait également avec lui. Souvenir qui perdait… de sa nature personnelle, comme si il s’octroyait ceux de l’elfe grise, et que Lothindil partageait les siens comme si elle les avait vécu elle-même. Elle vit une sombre salle ample et haute. Une arène d’onyx entourée de balcons sur lesquels des êtres ne pouvant appartenir qu’aux Treize, voire les treize lieutenants d’Oaxaca en personne, trônaient. Elle vit plusieurs aventuriers, et du centre de la salle, s’envola finalement avec une nette sensation de puissance. Elle était devenue dragon. Naral était devenu Dragon.

      Mais l’image se troubla, et ce fut dans de brumeux marais qu’elle reparut. Elle eut la vision d’une femme, pâle, auréolée de brume et de miroirs argentés, qui flottait au-dessus des flots d’un lac. Des mots sortirent de sa bouche close, comme si elle parlait sans pourtant l’ouvrir.

      « Va, Prophète de l’Equilibre. Va tisser ta toile d’argent, et rend confus ceux que tu croiseras. Et alors, je te protègerai. »

      Et soudain, Lothindil se sentit directement pointée, comme si le regard de la femme en gris la transperçait de toute sa puissance. Et sans qu’elle ne puisse plus se battre, une puissance prodigieuse, plus forte que celle qu’elle avait pu sentir en Naral, la propulsa avec Astinor hors du corps du Dragon Mauve. Une vision révélatrice qui pouvait vouloir dire beaucoup… Mais isolée de toute réalité physique, elle se retrouva à flotter au-dessus de la bataille terminée, alors que le dragon fuyait à tires d’aile vers la cité de Fan-Ming. Elle s’était faite chasser de son corps, avec une telle violence qu’elle resta un instant sans pouvoir penser, avant de reprendre ses esprits.


    Fan-Ming.



    Zone 1B : Bas des portes. (Alistair)

      Les dagues foudroyantes d’Alistair vrillèrent dans l’air pour atteindre les gorges des créatures immondes qui n’eurent pas même le temps d’attaquer. Leur sang jaunâtre, semblable à du pus infect, éclaboussa les alentours alors qu’elles tombaient au sol sans vie.

      Tout autour, bien que les chevaux aient été effrayés par cette subite apparition, le surnombre de défenseurs ynoriens se fit vite sentir. Les lances des cacaliers transpercèrent sans peine ces raclures de Vallel, jusqu’à la dernière. À quatre cent contre une centaine à peine, ça avait été un combat bien inégal. Quelques cavaliers y avaient laissé la vie, bien sûr, écrasés par leurs chevaux aux gorges tranchées par ces longues mandibules acérées, ou directement assaillis en selle par ces ignominies. Une trentaine était tombée, en tout et pour tout, ce qui en laissait un bon nombre pour défendre l’arrière porte. Efficace et rapide, la situation avait été réglée rapidement, ici. Mais il n’en était pas forcément de même sur les pans alentours.

      Alistair, de sa positon aveugle du champ de bataille, ne put que deviner le gain de temps que ces chairs à canon, ces sapeurs monstrueux, avaient pu obtenir pour leurs nombreux alliés. Les cris retentissaient en haut des murailles, trop confus pour signifier quelque chose. Mais l’ennemi approchait. Il était là. C’était indéniable. Et il en eut la confirmation, lorsque Glanaë le héla depuis le haut de la muraille :

      « Alistair ! Les béliers sont là ! »

      Il put voir, de là où il se trouvait, Gleen balancer des éclairs vers le bas des murailles, imité par les mages de feu qui envoyait de continues flammes sur, sans doute, les béliers qui menaçaient directement la porte, désormais. Même si aucun n’avait encore frappé.


    Zone 2 : Murailles Sud-Ouest. (Endar, Siiwih)

      L’huile allait être l’élément majeur de cette partie du combat. Par chance déjà présente sur les murailles dans de grands chaudrons, prévision heureuse d’un aventurier dont ils ne connaissaient le nom, ils n’eurent loin à aller pour s’en servir copieusement. L’organisation sur ce pan de muraille fut telle que toutes les menaces furent pour l’instant contenues, voire détruites. Les rares rats qui étaient parvenus à se hisser sur la muraille, bloqués par les piques, se firent harceler des armes d’hast des piquiers ynoriens, jusqu’à devoir lâcher prise, arrosés d’huile bouillante. Les autres rats, au pied de la muraille, en plein combat avec les piquiers animés de Nagorin, furent également arrosés de cette huile dévastatrice qui leur brula les chairs et les garzoks juchés sur eux. Hélas, ils ne furent pas les seules victimes de cette pluie brulante : les piquiers ouessiens animés eux-mêmes furent arrosés et s’écroulèrent en de lourds bruits de ferraille. Désormais, le mur était à nu, garni de pique, certes, mais sans plus de piquier à sa base. Les rats, eux, ne seraient plus un souci : les rares qui étaient encore en vie n’étaient plus capables de grimper aux murailles, ni de porter qui que ce soit.

      L’huile déversée sur les marches, et enflammée par un des mages de feu présents sur la tour derrière leur partie de muraille éradiqua tous les sapeurs, ces horribles créatures, qui grimpaient pour les rejoindre sur le chemin de ronde, leur assurant une paix relative, et un confort temporaire plutôt efficace, puisque désormais, les petites créatures aux longues mandibules ne pouvaient plus les y rejoindre. Les archers, se déplaçant jusqu’au bord intérieur des échafauds de bois soutenant une partie du chemin de garde purent dès lors les flécher sans faillir, pendant qu’ils se faisaient arroser de feu par les Cadi Yangin de la tour. Silma elle-même parvint à en flécher quatre alors qu’ils venaient de sortir de terre, les arrimant au sol, morts, sans qu’ils ne puissent plus rien faire. Il en resta bien une vingtaine, qui s’enfuirent vers le centre de la cité sans demander leur reste, mais ils allaient sans doute se faire happer par les soldats qui patrouillaient en ville.

      Lorsque la salve d’arbalétriers ennemie s’abattit sur les murailles à nouveau, ce ne fut que pour rencontrer, une fois encore, que les boucliers des piquiers, qui usèrent des conseils d’Endar pour se protéger des assauts adverses. Et il fut dès lors l’heure de répliquer. Les deux balistes canardèrent d’une salve les rangs d’arbalétriers sekteg, en tuant quelques-uns au passage, mais rien de bien probant face à l’obus magique qui explosa au centre de leurs rangs en une gerbe de boue magique, arrachant la vie à près que quatre-vingt adversaires. Simaya semblait avoir compris la demande du shaakt, car son sort fu véritablement impressionnant, ne laissant aucune chance de survie à ceux qui étaient au cœur de l’explosion, et renversant la plupart des gobelins alentours, ce qui ferait une salve réduite au tour suivant pour ces arbalétriers. Mais ils n’étaient plus la seule menace : les tours de siège approchaient, canardées en vain par la catapulte, dont les projectiles rebondissaient sur les plaques protectrices en causant quelques dommages, certes, mais sans les détruire. Et les orques, les rangs de piquiers ennemis, qui approchaient également et redressaient déjà leurs longues échelles en métal, prêts à assaillir la muraille.

      Faseilh, qui avait pu rester au calme pendant tout ce temps, sans se faire interrompre par quoique ce soit, hurla subitement, sortant de sa transe.

      « HAAAAH ! Chaque sort lancé le réveille un peu plus. Il se nourrit de votre magie. Il faut faire passer le mot d’une modération plus grande, où je ne pourrai le retenir ! »

      Et, mâchoires serrées, elle replongea dans sa transe, psalmodiant de nouvelles mélopées.


    Zone 3 : Murailles Sud-Est (Azra, Xël)

      Une petite confusion d’ordres donnés entre les deux aventuriers minimisa l’impact des archers temporairement. Une moitié suivit les conseils de Xêl, s’approchant de l’intérieur du chemin de garde pour épauler les troupes au sol, sans trop oser tirer dans la mêlée de peur de toucher leurs alliés, comme l’avait souligné Azra. L’autre moitié se concentra sur les rangs d’arbalétriers ennemis, touchant au but, mais en faisant à peine une vingtaine de victimes, du coup. Sur mille adversaires armés d’arbalètes, ça faisait bien peu.

      Par chance, les archers ynoriens n’étaient pas les seuls, dans la zone. Les épéistes en bas de la muraille prirent leur travail de dératisation à cœur, et si un bon quart mourut ou fut blessé dans la bataille, tous les sapeurs de Vallel furent défaits sans exception. Ils purent donc, suite à l’intervention de Sawasaka qui les avait rejoints, se séparer en deux groupe : un qui resta là pour protéger la brèche, et l’autre qui s’en alla prêter main forte à la muraille plus à l’est, temporairement, pour les aider à vaincre les nuisibles.

      Là où les deux manieurs de fluides s’entendirent, ce fut pour l’extermination des rats géants. Le sortilège de Xêl sortit les piquiers ouessiens de terre, et ils furent prêts, gonflés à bloc, à accueillir les rats qu’Azra empoigna de ses mains sombres et projeta sur les piques de ces derniers. Ils furent défaits sans exception, laissant un vent de soulagement s’exprimer dans les rangs des piquiers ynoriens, qui repoussaient l’échéance du combat un peu plus, se contentant une fois de plus à prévenir des tirs ennemis, avec une grande efficacité, puisque la salve de traits d’arbalète ne fit, une fois encore, aucune victime, grâce aux précautions prévues par Azra.

      La nécroliche se sentit enflée d’une force puissante. S’il avait eu des muscles, nul doute que ceux-ci auraient irrémédiablement gonflé, sous l’effet de la puissance qu’il avait volée aux rats géants et à leurs garzoks cavaliers. Gonflé à bloc, il se rendit compte que pour l’instant, il n’avait pas d’ennemis à portée. Tout comme Rendrak, en bas des murailles, qui avait éclaté au sol la gueule d’un des fouisseurs, le tuant sur le coup.

      Mais les dangers n’étaient pas écartés pour autant : les arbalétriers allaient encore tirer. Et les orques, les rangs de piquiers ennemis, qui approchaient également et redressaient déjà leurs longues échelles en métal, prêts à assaillir la muraille. Des deux tours de siège, une seule allait atteindre les murs : Egregor, aidé par Thross, immergèrent le sol d’eau et de sang. Sang qui coula en abondance par tous les trous d’une des tours pour inonder le sol sous-elle. La terre spongieuse fut tellement détrempée que la tour s’enlisa et pencha sur le côté. Sans tomber, pour l’instant, mais il serait presque impossible de la sortir de là. Sans compter que désormais, sous l’effet de la magie de sang du puissant Egregor, elle devait être vide d’ennemis, maintenant. Ou remplie de cadavres, au choix. L’autre, ceci dit, approchait dangereusement des murailles.


    Zone 4 : Murailles Est (Charis, Serpent).

      Nombreux dangers cernaient ce pan de muraille exposé aux forces ennemies en surnombre. À commencer par les sapeurs, les creuseurs de Vallel qui grimpaient hargneusement les marches pour ôter la vie aux résidants des murailles. Par chance, leur assaut fut coupé par l’intervention héroïque de Serpent, qui pris dans un tourbillon venteux dévala les escaliers jusqu’en bas, faisant choir, soit sur celui-ci soit en bas de ce dernier les créatures immondes, mais légères, qui y grimpaient. Une charge que suivirent bien volontiers les piquiers de la muraille, ainsi que Belliand, l’ouessien. Ensemble, ils achevèrent le travail de Serpent et finirent de tuer ceux qui étaient tombés, sur leur chemin. Arrivés en bas, ça allait être une autre paire de manches. La moitié des creuseurs était tombée, mais ils se rassemblaient en un rang destructeur, mandibules en avant, pour percer la charge des ynoriens. Les piquiers se positionnèrent à côté de Serpent, en bas des murailles, et Belliand s’appuya sur son épaule lorsque son sortilège de tornade fut interrompu.

      « Ensemble. Nous vaincrons. »

      Et ils n’étaient pas seuls : derrière les rangs des ennemis, une quarataine d’épéistes ynoriens arrivait depuis la brèche colmatée sur la muraille d’à côté. Des alliés de circonstance qui allaient flanquer salement ces ennemis pris en tenaille. Une fois encore, Serpent pouvait briller en combat, contre ces ennemis qui lui faisaient face. Mais de quelle manière ?

      Charis, elle, toujours juchée sur la muraille, se tournait plutôt vers le champ de bataille. Vers l’extérieur de la cité. Ses ordres étaient clairs, et ses alliés obéirent. Plutôt que de maintenir le mur de feu face à l’infanterie orque, qui disparut donc bien vite en laissant derrière lui une zone boueuse noircie par les flammes, Ibn et Zaria prirent leur rôle à cœur, et firent une nouvelle fois déferler le feu sur leurs ennemis. Piquiers et archers orques, qui menaçaient la muraille voisine, perdirent ainsi leur première ligne. De nombreux morts, brûlés, près de deux-cent par unité, qui se firent vite remplacer par leurs suivants. Efficace, mais pas absolu : la puissance seule de la magie ne parviendrait pas à bout d’une telle armée.

      Des deux tours de siège qui approchaient désormais dangereusement, ne cillant pas face aux tirs de balistes et aux jets de pierres de la catapulte, qui rebondissaient sur les plaques renforcées les protégeant sans leur occasionner de lourds dommages, une s’arrêta net après que Thea’Tol se fut concentré dessus. L’air réjoui, il se tourna vers Charis pour lancer :

      « Je n’ai pas pu lui ordonner la direction de sa tour, mais j’ai tellement insisté qu’il est tombé dans les vapes ! »

      Sans doute se ferait-il remplacer, celui qui dirigeait cette tour, mais pour l’heure, elle était immobilisée. Mais Charis était elle-même fort occupée à gérer ses propres sortilèges. Aidant les piquiers de Nagorin dans leur tâche, elle fit pleuvoir le feu sur les rats restants, qui périrent dans d’atroces souffrance, brulés et piqués par les armes des armures animées ouessiennes. Ils n’étaient plus un danger, contrairement aux arbalétriers, à peine touchés par les boules de feu de l’unique Cadi Yangin les ciblant, qui allaient encore tirer. Et les orques, les rangs de piquiers ennemis, qui approchaient également et redressaient déjà leurs longues échelles en métal, prêts à assaillir la muraille. Les archers sous ses ordres étaient perclus de peur, derrière les créneaux, n’osant pas se découvrir pour tirer, de peur de se faire percer par les traits des arbalètes.


    Zone 5 : Muraille Ouest (Mathis, Eva, Sirat)

      Même si l’efficacité des défenseurs était irréprochable, par leurs actions conjuguées efficaces, cette partie de la muraille était la plus menacée par les troupes ennemies. Si ailleurs ils étaient parvenus à se débarrasser de l’intégralité des rats, ainsi que d’une bonne partie des creuseurs/sapeurs de Vallel, ici ils étaient presque en surmenage. Les Cadi Yangin poursuivent leur inlassable travail de lancés de boules flamboyantes sur les tours, qui explosaient dessus sans les enflammer pour le moment. Peut-être était-ce la ponctualité de la magie plutôt que son usage continu qui faisait que le bois renforcé ne s’enflammait pas. Les archers ynoriens poursuivirent leur œuvre également, dardant de traits une petite partie des arbalétriers ennemis, ou fléchant à vue les cavaliers des rats géants. Les deux archers dépêchés par Mathis prirent Sirat pour cible et lâchèrent leurs traits au moment où celui-ci se servait de ses fluides pour changer les piques du mur en résidus molasses de glaise n’empêchant plus le passage de ses alliés rats. Les flèches tirées, cependant, ne firent pas mouche : elles se plantèrent sans dégâts dans ses épaulières d’ossement.

      Les cavaliers orques, eux, avaient eu de lourds dégâts, et la moitié était morte : tombés en bas des murailles, ou pendouillant sur les rats encore vivants. Il n’en restait que douze, de ceux-ci. Ceux restés au sol étaient morts, et si l’intervention de Sirat amoindrit le blocage par les piques d’acier, Eva trouva la parade à leur invasion subite en recouvrant la surface du mur d’une fine pellicule glacée qui emprisonna les pattes des rats juchés-là plutôt que de les faire glisser et choir. Les rats se débattaient furieusement pour se libérer de l’étreinte glacée. Nul doute, cependant, que s’ils parvenaient à grimper sur des murs de pierres, leurs griffes seraient suffisamment acérées pour percer la couche de glace lorsqu’ils seraient libres. Mais au moins étaient-ils encore ralentis, et permettraient aux archers de leur déverser une nouvelle salve. Et aux piquiers de s’organiser pour les repousser. Les armes d’hast, d’ailleurs, menaçaient les orques et Sirat furieusement, prêtes à les planter s’ils avançaient plus.

      Les arbalétriers ne tirèrent de nouveau pas, mais semblaient désormais plus vifs. L’effet du givre s’estompait petit à petit. Et ils n’étaient plus le seul danger : les piquiers orques approchaient avec leurs longues échelles d’acier, qu’ils dressaient déjà pour les poser, ensuite, contre la muraille, une fois qu’elle serait débarrassée des rats. Et les tours poursuivaient leur avancée, arrivant presque à leur but.

      Mathis, de son côté, s’occupait de contenir la charge des creuseurs. Liber, content de pouvoir servir, usa de son pouvoir pour repousser les ennemis. Un impact puissant face à lui fit choir tous ceux qui approchaient, sans laisser du coup l’occasion à Mathis ou aux piquiers de frapper. Ceux qui churent furent blessés ou moururent, mais ils étaient encore nombreux à s’amasser pour lancer une nouvelle charge sur les escaliers. Aucune autre solution que de les détruire, désormais. Mais encore fallait-il en avoir la force !


    [Xël : 0,5 (apprentissage) + 0,5 (introspection) + 0,5 (soutien aux troupes) + 0,5 (sort) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – fébricule.
    Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (CCAA) + 1 (meurtre stylé) + 1 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – décours.
    Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (CCSA de Rendrak) + 0,5 (meurtre) + 0,5 (sort combiné) + 1 (exploit : suppression des rats et absorption de leur force) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – brouir.
    Sirat : 0,5 (sort RP). Mot : 3 bons ! – dia.
    Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (appel à Thensoor) 0,5 (bonus style) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – cascatelle.
    Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (sort) + 1 (exploit : multikill) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – fenaison.
    Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (combativité) + 0,5 (information) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – ris.
    Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (CCSA) + 0,5 (meurtres) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 3 bons ! – amict.
    Eva : 0,5 (introspection) + 0,5 (sort) + 0,5 (organisation des troupes). Mot : 3 bons ! – Réplétion.
    Mathis : 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (stratégie) + 0,5 (introspection) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – Ombelle.
    Siiwih : 0,5 (introspection) + 0,5 (CCAJ) + 0,5 (meutres) + 0,5 (organisation des troupes) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – Moire.
    Heartless : 0,5 (tentative de déplantage d’épée). Mot : 0. – Brandon.
    Serpent : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (sort) + 1 (exploit : charge héroïque) +0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – Mignardise.
    Charis : noté lorsqu’édité. Mot : abattis.]

    [HJ : Les mots comptent double cette semaine pour excuser du retard de màj !]

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Sam 3 Sep 2016 18:28 
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    Le résultat fut à la hauteur de ses attentes. Xël, de son côté, avait désembourbé les piquiers. Azra, sentant ses forces croître, compris qu'il avait tout pouvoir sur ses ennemis...

    « Enfin... »

    Avec un ricanement, il émit une multitude de mains de ténèbres qui saisirent les bêtes entassées au pied du mur. Avisant les piquiers, il les jeta littéralement dessus et admira le massacre. Les bêtes étaient à demi étranglées, les garzoks étaient éjectés et embourbés, hurlant sous les piques qui les embrochaient. La force des monstres se transmettait en lui, et jamais Azra ne s'était senti aussi puissant. Par jeu, il saisit un cadavre de rat et le jeta sur un cavalier garzok, l'écrasant en bonne et dû forme.

    « Vous n'êtes rien, face à moi... »

    C'en était fini des rats. À Esseroth, il avait fui devant eux, mais à cette époque, il était vivant et faible. Maintenant, ces pathétiques créatures n'étaient plus rien. Gonflé d'énergie, il se tourna vers Thross et Egregor. Ceux-ci avaient fait du bon travail en immobilisant définitivement une tour. Mais les autres approchaient encore. Ils manquaient de temps et ne pourraient toutes les arrêter, mais il leur désigna la plus proche.

    « Parfait, allez bloquer celle-là et le rempart sera presque sécurisé ! Quoique... »

    Il avisa des échelles qui approchaient. Des échelles ? Vraiment ? Il en faudrait plus que ça pour l'impressionner ! Certes, à chaque fois qu'elles seraient repoussées, les hommes en bas les relèveraient... mais Arek lui souffla la parade idéale Il se tourna vers la tour et cria aux Cadi Yangin :

    « Holà ! Attaquez les piquiers et les porteurs d'échelles ! Quand ils seront bloqués en bas du mur, inactifs, condamnés à brouir comme les blés en plein été, nous pourrons sans crainte les exterminer ! »

    Rendrak le rejoignait déjà, déçu d'avoir eu si peu à combattre. En effet, à la surprise d'Azra, les fouisseurs avaient été promptement éliminés, leur menace réduite à néant. Il rit et cria bien fort en direction du cœur de l'armée qui stagnait devant les portes :

    « Est-ce là tout ce que tu as contre nous, Vallel ? Si c'est le cas, tu peux retourner tout de suite dans ton trou puant ! Fan'Ming ne tombera pas ! »

    Le but était autant de gonfler le moral des troupes que de se réjouir de sa puissance. Empoignait sa pierre de vision, il y jeta un œil et vit que les fouisseurs y avaient aussi été promptement neutralisés. Parfait, mais il voyait d'ici les béliers en approche. Il allait falloir faire attention.

    Il se tourna vers un homme et lança :

    « Allez me chercher Tilinn, l'esserotéen qui parle aux âmes. Il devrait se tenir non loin du mur, à l'infirmerie, à ma demande.Qu'il vienne au plus vite. »

    Les ennemis commençaient à tomber en masse. Il avait même une tour pleine de cadavres... Le moment était venu d'abattre ce qui serait peut-être sa carte maîtresse, en espérant que son plan fonctionne. En attendant, il avisa les échelles qui se dressaient et se plaça face à la plus proche pour être prêt à la repousser grâce à la force des rats dès qu'elle serait à porté. Rendrak se plaça aussi pour accueillir les assaillants d'une autre échelle, prêt à les fouetter de sa chaîne dès qu'ils approcheraient.

    (((Azra et Rendrak prêt à accueillir les échelles, Thross et Egregor contre la deuxième tour, ordre aux Cadi Yangin de s'attaquer aux piquiers et aux porteurs d'échelles. Demande à un soldat de ramener Tilinn, 559 mots)))

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    Merci et à Inès pour la signature
    et à Isil pour l'avatar!
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    David le nerd


    Dernière édition par Azra le Mer 7 Sep 2016 07:40, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Dim 4 Sep 2016 17:34 
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    Les ordres furent données avec brio et même Silma participa à leur réussite. Le harcèlement des piquiers de Fan-Ming s'ensuivit l'huile bouillante qui fut déversée sur les rats, animaux terriblement modifiés par Vallel, qui s'écrasèrent au contrebas tuant pour la plupart les Garzoks qui les montaient. Malheureusement, l'éradication des rats entraîna une conséquence des plus fâcheuses, celle de la "mort" des piquiers Ouessiens qui auraient été plus utiles sur les remparts plutôt qu'en contrebas, néanmoins cela ne l'empêchera plus d'user de ses talents en craignant toucher l'une des armures animées.

    Le mur était sauf, en tout cas pour l'instant. Ses ordres avaient également eu leur lot d'efficacité contre les sapeurs de Vallel puisque le shaakt entendit au niveau des marches les horribles créatures aux appendices monstrueux hurler leur douleur avant de disparaître dans les flammes purificatrices. Les archers ynoriens avaient également fait leur part en tuant la grande majorité de ces créatures aux longues mandibules, même si une vingtaine s'échappait en direction du centre de la ville, pour eux il ne pouvait plus rien, les gardes à l'intérieur de la cité fortifiée allaient devoir s'en occuper.

    Une nouvelle salve de carreaux des arbalètes de l'ennemi s'abattit tel un nuage à l'allure menaçante, voilant un instant les traits du soleil d'Aliaénon, mais les conseils qu'il leur avait prodigués avaient porté leurs fruits puisque seuls les boucliers de piquiers se virent décorés par les carreaux. La contre-attaque allait être plus dévastatrice qu'il l'avait escomptée, puisque même si les tirs des scorpions n'eurent pas l'air de faire flancher les arbalétriers, son seul tir suffit à leur rappeler qui était le maître sur ce champ de bataille et qui restaient les esclaves. Aidé par l'énergie interne qui continuait pour l'instant de circuler dans ses veines, il n'eut aucun mal à ajuster son tir et laissa son flèche se perdre dans l'immensité avant d'atterrir au milieu de l'armée ennemie et de toucher le sol gelée et boueux explosant en une gerbe de boue magique qui tua à peu près quatre-vingt arbalétriers. Le souffle magique renforcé par le pouvoir de Simaya n'épargna pas les plus proches de l'explosion et renversa même la grande majorité des sektegs, ce qui serait avantageux pour eux.

    Le bruit sourd des pierres projetées par la catapulte de la tour défensive le ramena à la dure réalité et aux prochains dangers qui les menaçaient sur cette partie de la muraille de Fan-Ming. Les tours de siège approchaient, lentement mais inexorablement, en direction des murailles, les plaques d'acier les protégeant légèrement amochées par les tirs. Les Garzoks s'approchaient enfin des murailles et commençaient à redresser leurs longues échelles en métal le long des murailles. Avant qu'il n'ait pu donner d'ordres, la reine des géants de glace hurla subitement qu'ils devaient se retenir dans l'utilisation de la magie, que le titan se nourrissait de leur magie et qu'il devait faire passer le mot aux autres points de la muraille.

    - Même si je le voulais, je ne pourrais pas leur commander à tous de modérer leur magie, la nôtre est différente de la vôtre et nous en avons besoin ponctuellement !

    Malgré ses remontrances, la reine était replongée dans sa transe en psalmodiant.

    Cette nouvelle était la pire de tous, un titan pouvait anéantir définitivement l'objectif de sauver l'Aliaénon et ses habitants. Il pensa aux géants de glace et se refusa un instant d'être l'instigateur de leur annihilation, de leur génocide. Tout cela était la faute du Conseiller et de Vallel, tous deux jouant avec cette planète comme si ce n'était qu'un hochet. Que devait-il faire dans de telles conditions ? Ne pourrait-il pas attendre d'utiliser son sort ? Ne pourrait-il pas couvrir cette partie de la muraille par sa propre magie sans avoir recours à celle de Simaya ? C'était envisageable, après tout, il avait bien réussi sans son aide à bloquer et à faire fondre l'avant-garde de l'armée de Vallel pendant un certain temps.

    - Très bien, chère Reine, je vais éviter d'utiliser ma magie le temps nécessaire de rendormir ce Titan... Simaya, prenez le sifflet dans ma poche et sifflez dedans pour invoquer un cheval, vous lui commanderez par la pensée de vous rendre vous et la reine à l'endroit exact où la magie continue de faire effet et continue d'empêcher son sommeil afin d'annuler toute magie à cet endroit. M'avez-vous compris ? L'armée censée prendre celle de Vallel à revers devrait s'y trouver et je l'espère nous offrir une victoire digne de ce nom. Revenez ici si vous pouvez, sinon ne prenez pas de risque, votre mission est de la première importance !

    Il se tourna en direction de Silma à présent, il avait vu la précipitation des troupes ennemies en direction de la muraille Ouest et cela ne présageait rien de bon. Il était fort dommageable que les cornes de brume qu'il avait demandées ne soient pas encore sur chaque rempart, le danger restait le manque de communication entre chaque zone à défendre.

    - Silma, vous devriez vous rendre à la muraille Ouest, j'ai comme l'impression que l'ennemi se jette dessus avec un peu trop d'enthousiasme, ici je peux gérer la défense de la muraille...

    Il était certain qu'elle n'apprécierait pas ses propos mais le shaakt n'en avait cure, si une des murailles tombait, Fan-Ming tombait en son entier et ici, les soldats lui faisaient confiance, il ne pouvait lui-même les abandonner au risque de la perte de leur moral.

    - Les mages de feu faîtes en sorte d'encercler de feu certaines tours de siège ! leur cria-t-il, espérant que l'ordre allait être assez audible pour qu'ils comprennent son plan.

    - La catapulte, commanda-t-il, va bombarder sur les piquiers, faîtes en sorte qu'elle fasse assez de grands trous dans le sol pour que le sang et la profondeur de l'impact empêche les tours d'aller contre nos murailles ! Les scorpions vont continuer de tirer sur les arbalétriers avec cette fois-ci tous nos archers. Sans les unités de tir, nous aurons l'avantage ! Enflammez vos tirs et visez en priorité ceux qui n'ont pas été encore renversés par le souffle magique! Que les piquiers continuent d'adopter leur position contre la muraille, si une échelle se pose sur la muraille, donnez leur de bons coups de boucliers, histoire de faire chuter les échelles, sinon utilisez l'huile bouillante ! Nous avons déjà tué plus de cent combattants sans aucune perte de notre côté alors continuons sur cette lancée ! Leurs âmes sont prêtes pour leur fenaison !

    Il banda la corde de son arc après avoir enflammé sa flèche tout comme ses comparses archers et cette fois-ci, au lieu de concentrer sa magie, il concentra son ki dans ses bras puis dans ses doigts avant qu'une énergie blanchâtre ne s'écoule des pores de sa peau, des filaments si fins et pourtant si dangereux qu'Endar commençait à lier ensemble tout autour de sa flèche. Le principe était le même que son obus magique, il n'était pas si compliqué de reproduire la même chose avec son ki qui devenait une énergie comme une autre depuis sa première utilisation. Il diffusa de plus en plus son ki dans sa flèche, l'auréolant de l'empennage jusqu'à la pointe d'un halo de pur lumière avant de la décocher en direction des arbalétriers, une dernière fois aidée par son énergie intérieure qui disparaitrait après cette attaque.

    [hrp: 1299 mots]

    [- Tentative d'apprentissage et d'utilisation au lvl 10 de la CC:
    Tir du destin : L'utilisateur donne à la munition tirée une grande puissance destructrice supplémentaire grâce à son énergie intérieure (For+2/lvl);
    - Ordres donnés à Simaya de prendre l'appeau de l'Unique pour s'envoler avec Faseilh en direction de l'épée de Lothindil, pour rejoindre la seconde armée et d'annuler la magie réveillant le titan;
    - Ordres donnés à la catapulte de viser les piquiers pour y répandre le sang et abîmer assez le terrain pour empêcher la venue des tours de siège;
    - Ordres aux scorpions et aux archers de viser en priorité les arbalétriers non renversés;
    - Ordres aux mages de la tour de former des murs de feu devant les tours de siège.]

    _________________


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Lun 5 Sep 2016 04:59 
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    Comme sortie d'un tunnel, d'une grotte, la vue s'élargit d'un coup, d'un seul dans un fracas violent qui l'aveugla. Tout autour de lui, tout ce qui lui avait échappé lui apparaissait dans une vue panoramique. Il pouvait décrire la muraille de Fan-ming avec minutie, sa façade austère, ses épieux dressés luisant à la lumière du matin. Lui percher à la perpendiculaire de celle-ci, disposait d'une guérite imprenable sur le champ de bataille. Le souffle était spasmodique, petit, mais là, maintenant, ses yeux s'élargissaient devant la vérité nue et l'air s'engouffrait pleinement dans une respiration régulière, qui lui arrachait le thorax. Il respirait enfin. Le soleil s'élevait toujours, impassible du drame se jouant à ses pieds, dominant cette marée de fumerolle acre qui naissait des combats. Une silhouette d'un oiseau, corneille foncée se découpa dans la lumière. Une trainée fuligineuse qui captiva le zélote, alors qu'elle dansait, survolant, la colossale horde qui recouvrait la toundra. La plaine était sombre, elle grouillait d'homme, et de soldats. L'armée de Vallel si déployait tentaculaire, s'accrochant sur les fortifications. Des remparts vomissaient des hordes de rats, qui retombaient en pluie sur le sol, écrasant ce qui se trouvait en dessous. La forteresse crachait des gerbes de feu, illuminant le ciel de raie malte et carmin. Elle passait au-dessus de la tête de l'humoran, frappant les tours de sièges, sans même les égratigner. La prise de conscience de Sirat explosait en lui en même temps que sa magie agissait et permettait enfin un passage à l'invasion des rongeurs. Son esprit avait été embrumé par la colère et le ressentiment, toujours présent en lui. Et il avait eu la volonté de se venger. Deux flèches vinrent se bloquer dans son épaulette en ossement. Il regarda en haut d'où les traits venaient, si cela continuait sa haine comme son amour jadis allait le conduire à sa perte. Il n'avait plus droit d'être lui, il devait servir. Ses compagnons de route avaient chu, balayé par les archers. Il ressentait de la peine pour eux, mais le destin des peuples se jouaient devant lui. Il n'était rien pour le juger. Son destrier à poil, vociférant continua son ascension. Mais une fine couche de glace, vint ensorceler les parois bloquant ainsi les pattes des animaux. Il était à nouveau pendu, dans le vide, son bouclier évitant les armes d'hastes qui maladroitement tentaient de le déloger. Il tira sur la bride de toutes ses forces.


    Dia !! Dia !!


    Rien n'y faisait, le rat était bloqué. Ses efforts sur la pauvre bête ne réussissait qu'à l'énerver un peu plus. Il évita avec son bouclier un coup de pointe métallique fixée au bout d'un long manche qui aurait dû l'éborgner. Les cicatrices bleues luisaient de plus belles sur le sol, faisant fit du sang qui coulait dessus. De ses entrailles la terre laissait jaillir des nimbes céruléenne crépitante et oscillent dans un rythme étrange qui s'accélérait. La mort jonchait déjà le sol en bas des murs, alors que les colonnes de guerre se rapprochaient dangereusement. Il tenta de se remémorer sa mission, il évita un énième coup. Il devait sortir de là, le temps pressait le vacarme l'oppressait, il avait du mal à se concentrer. Des cris, des pleurs et la souffrance s'arrachaient à la terre d'Aliaenon pour se perdre dans le ciel. Il devait être le témoin, mais pas de la victoire de Vallel ou des Ynoriens. Ce conflit ne le regardait pas, bien que son âme soit torturer par celui-ci. Il se perdait et le châtiment allait être sa mort s'il se remettait pas à suivre son destin. Il pesta. La magie avait réveillé le titan, il avait fait une promesse au sans-visage et il échouait. Le froid frappait son visage, alors que son corps bouillonnait de cette éternelle ardeur qui l'aveuglait si souvent. La brise vivifiante qui venait se briser sur la falaise ou la citadelle logeait, apportait la solution. Tuer l'elfe, se venger des brimades, se penser en tant qu'être et non en tant qu'outils, voilà quelle était sa faute, tant de faux-semblant. Il devait partir et cesser de s'entêter. Il pensa au conseiller, se mordit les lèvres. Voir son visage tuméfier sous ses coups lui aurait tant fait plaisir.

    Conseiller, la magie réveille la mort et elle va tout détruire. Je vous en conjure stopper la magie, Vallel connaît les titans. Il nous trompe, il a un coup d'avance sur nous. Regarder le à travers votre pierre.

    Sitôt fini, il sortit son sifflet et siffla dedans. Quand le cheval apparu, il sauta dessus et lui donna sa destination.

    Amène-moi dans les plaines, à l'origine de ses brèches qui suinte cette énergie bleue. Amène-moi au titan qui se réveille.


    Il désigna les fissures et l'endroit supposé de leur naissance.

    S'il n'est pas trop tard murmura-t-il pour lui-même.

    Citation:
    Mots : 754
    Message au conseiller
    et sifflet pour quitter la bataille et aller à l'épicentre du séisme magique

    _________________


    Dernière édition par Sirat le Jeu 8 Sep 2016 07:31, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mar 6 Sep 2016 10:55 
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    Un souffle, glacé, parcourt ma poitrine. Un instant, je suis vidé de tous sentiments, simple témoin de mon acte. La lame en croissant, mue par la force que je mets dans mes bras, frappe la colonne vertébrale comme le couperet du bourreau. La bête a un spasme, un sursaut de douleur accompagnant un rugissement. Cela se veut sans doute impressionnant, mais le son se change en râle d'agonie. Je sens la vie de la chose pulser, tenter de repousser ce qui la tue, en vain. Mon immense adversaire s'immobilise enfin, et si un certain soulagement m'envahit, je n'affiche aucune satisfaction. J'ai triomphé d'un ennemi, volé une nouvelle vie. Monstrueuse, certes, et qui n'aurait pas hésité à détruire la mienne, mais quelque part, cela me laisse un sentiment de vide.

    Je retire ma lame, la regardant sans franchement la voir, tel le jour où j'ai accidentellement dérobé ma première vie. Le liquide choit sur la neige remuée et boueuse. Je sais que le temps presse, mais cette simple vision se grave en moi. La guerre, c'est cela. Du sang, une terre dévastée, et j'en suis aussi responsable que n'importe quel individu armé présent ici. Je ferme un instant les yeux, adressant une pensée à mes proches et me rattachant à mes convictions. Je fais cela pour eux, pour protéger mon peuple et nos terres. Lorsque la guerre ne menacera plus l'Ynorie, je raccrocherai définitivement mon arme.

    Mais l'heure n'est pas à cela.

    Mes yeux violets parcourent le champ de bataille, et maintenant que j'y prête attention, je remarque la décrue de la violence. La confrontation s'est passée sans mon soutien, semble-t-il.

    "Telle une vile fièvre, la bataille est à son décours."

    Secouant mon arme pour la défaire des dernières traces de sang, je commence à m'éloigner du corps, quand un sursaut d'honneur m'incite à me retourner. Ce monstre de chair, s'il a été autre chose auparavant, est aussi une victime. Je vérifie donc ses yeux, et abaisse ses paupières. Dans la mort, tous sont logés à la même enseigne.

    Je lève ensuite les yeux vers la sombre silhouette du reptile mauve, avant de me lancer au pas de course auprès de mes alliés. Lorsque je les rejoins, le spectacle me laisse dubitatif. Un sol fait d'or pur. L'épée bleue de Lothindil plantée dedans et pulsant de la même couleur que les stries vrillant le sol. L'elfe d'ailleurs, dont seule la main dépasse encore de la surface. Que s'est-il donc passé pour en arriver là ? Etait-ce le plan de la femme-panthère que de sacrifier son existence ? Pourquoi n'en a-t'elle rien dit ? Une autre solution aurait pu être trouvée ! Quel... Gâchis...

    Autour, les troupes se réunissent, l’État-major également, et je constate avec consternation que la Reine git sur un brancard. Fort heureusement en vie, mais avec des plaies typiques du retrait de carreaux d'arbalète. La vision me rappelle celle de la jeune D'Omble, amenant un frisson d'effroi le long de ma colonne vertébrale. Mais aujourd'hui, c'est différent. Je peux lui venir en aide. Je suis assez en forme et concentré pour cela.

    Toutefois, des éclats de voix m'incitent à prêter d'abord attention à ce qui se passe. Le seigneur Astidenix gronde quant à l'arme, et le Roi Ejude y répond avec rudesse. Je perçois le sang battre à mes tempes, les histoires contées par ma jeune amie pâle me revenant à l'esprit. Ces bruits, cette sensation de malaise, cette menace... Un Titan s'éveille, les chaines le retenant s'affaiblissant à mesure que la guerre se prolonge. Et ici, loin de tout, personne ne semble apte à le maîtriser.

    Lutter contre une armée, même monstrueuse, est une chose. Voir surgir l'équivalent d'une divinité en est une autre. Qui peut prétendre tenir tête à un dieu ? L'être sombre parle alors d'une personne, capable de faire cesser toute magie dans cette lame au risque d'y perdre la vie. Mais ce sujet est interrompu par la Princesse Honoka, rappelant à juste titre que Fan-Ming attend des renforts. Les miens sont toujours assiégés. Il est de mon devoir de les secourir.

    Mon regard se porte à l'horizon, vers notre colonie, là où des effets de lumière témoignent de l'âpreté de la bataille. Il balaie ensuite la plaine, à la recherche de mon percheron. Je l'ai aperçu suivre les cavaliers de la diversion, plus tôt. Peut-être est-il revenu avec eux ? Je me tourne vers la Princesse et le Capitaine Hirotoshi, solennel.

    "Mon devoir est de me joindre à vous, mais le peuple Pâle a besoin de sa Reine. Je me mettrai en route à votre suite dès ma tâche achevée."

    Je m'approche alors du brancard, adresse un signe au seigneur Astidenix et reporte mon attention sur la Reine. J'ai su soigner le brutal fils du dirigeant d'Andel'Ys, il devrait savoir que je ferai au mieux pour Sheeala d'Argentar.

    J'avise ses plaies, évaluant ce qu'il me faut. Avec la menace du titan, j'ai obligation de restreindre l'usage de ma magie. Coupler soins normaux et magiques devrait limiter le danger. Mes mains plongent dans mon sac, extirpant des bandages propres et ma lourde gourde magique. Lui faire avaler le liquide curatif semble complexe. Je prends alors la décision d'imbiber les bandages au préalable, et songe au liquide de la gourde pour le faire couler sur le tissu. Tant pis si une partie se perd hors du récipient. J'ai suffisamment de réserve pour me le permettre.

    Mon regard se rive au visage encore plus pâle de Sa Majesté, puis je le dévie sur les plaies. Pas de sentimentalisme. Professionnel. Comme un guérisseur se doit de l'être. Et je ne laisserai personne se mettre entre celle que j'estime être ma patiente et moi.

    Lorsque les bandages sont apposés, je rassemble mon énergie magique, hésitant. Mais je sais la contrôler, à présent. Je peux m'en servir non pas pour refermer totalement les plaies, mais assez pour pousser à la cicatrisation. Économe, mais efficace. Je culpabilise un peu à l'idée d'agir en occultant la mise en garde du Roi elfique, mais est-ce ce soupçon de magie qui pourrait finir d'éveiller la bête, quand des explosions lointaines ont déjà lieu ?

    Mais les Pâles ont besoin d'elle, et cette réflexion me suffit. Prétextant rajuster le bandage de la plus dangereuse blessure, j'y concentre ma magie curative. Faire cesser la douleur et lui redonner assez d'aplomb pour diriger, même de loin, les siens. Et je demeurerai à leurs côtés, comme je le lui ai promis.




    - Utilisation de bandages et d'autant de grandes potions de soin (redonne 20PV chacune) que nécessaire.
    - Utilisation faible du Souffle de Gaïa (niveau 7 donc 8) sur la Reine.

    (1 073 mots)

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    Dernière édition par Kiyoheiki le Mer 14 Sep 2016 12:13, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mar 6 Sep 2016 13:06 
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    Lorsqu'Alistair enclencha finalement son geste, ses dagues tranchèrent les gorges de ses ennemis avant même que ceux-ci n'aient le temps d'esquisser la moindre esquive. Ces créatures immondes, qu'il avait craint quelques secondes plus tôt, dont il attendait une résistance quelconque, furent balayées en un geste. Mais un geste expert, qui le surpris presque lui-même. Il n'avait jamais été particulièrement faible, au contraire, mais son manque d'entraînement et d'expérience n'en avait jamais fait un as du combat, préférant s'extirper des situations à risque par sa verve plutôt que ses dagues, à moins d'être dos au mur ou assuré de sa victoire. Et pourtant, il avait prouvé à l'instant une certaine habileté. Certes ces ignominies n'étaient que de vulgaires fétus de paille pour n'importe quel guerrier expérimenté, mais quelques mois auparavant, il aurait certainement mis plusieurs minute pour se débarrasser de seulement l'un d'entre eux. En fait, à bien y réfléchir, quelques semaines plus tôt il se serait fait balayer comme un avorton par n'importe quel combattant aguerri. Il se souvenait encore de sa défaite contre un bretteur pourtant désarmé, Raën, dont il avait pris la place à Aliaénon. Et il avait, la veille, vaincu un général ? Un homme formé pour le combat, pour la victoire ? Certes, il ne s'en était pas sorti avec une aisance particulière, mais qui pouvait se targuer d'avoir seulement survécu à un duel contre une force de la nature comme l'homme qu'il avait désarmé la nuit précédente ? Peu d'hommes, assurément. Uniquement d'autres forces de la nature, certainement. D'autres combattants d'exceptions comme l'on en comptait qu'une poignée sur Yuimen. Certes il avait reçu l'aide ô combien providentielle de Loona pour cela, mais c'était lui qui avait usé des talents de la belle à son avantage, pour user son adversaire et le prendre par surprise. Cette expérience nouvelle, son assurance retrouvée par son commandement récent, avaient vraisemblablement contribué à une acuité qu'il n'avait jusque là jamais connu. Et une conclusion s'imposait à cela.

    « Je serai craint pour mon pouvoir autant que pour ma force, » se murmura-t-il à lui-même. « Un homme intouchable, politiquement comme physiquement. Une perspective réjouissante. »

    Sans qu'il ne s'en rende compte, un léger sourire avait orné le coin de ses lèvres. Sourire qu'il rangea bien vite, en même temps que ses lames suintant d'un sang jaunâtre et visqueux. L'arme trouvée sur cet orc avait eu son tribu de sang, et le laissa faire sans broncher.

    Ses opposants à terre, baignant dans la marre de leur propre plasma, Alistair se tourna vers les cavaliers qui l'entouraient pour observer leur avancement. Et il était aussi spectaculaire que le sien, car, reprenant le contrôle de leurs montures, les soldats sous ses ordres décimaient les monstruosités sans aucune difficulté, les embrochant par dizaine. Ils étaient près de quatre contre un. Quatre combattants aguerris pour une créature dont le nombre était le principal atout. Il n'y eu pas le moindre début de résistance chez ces dernières, qui furent bien vite anéanties par la supériorité des cavaliers Ynoriens. Sur les pans alentours, cependant, les monstruosités étaient toujours là, attaquant les remparts laissés sans protection.

    « Un groupe de deux-cents reste ici, » hurla Alistair aux soldats. « Les autres, vous vous dispersez pour aider les autres pans de la muraille ! Allez, vous pourrez vous reconvertir en prêtre de Rana et revêtir l'amict plus tard, pour l'instant on se repose pas tant que ces bestioles sont encore dans l'enceinte de la cité ! »

    Aussitôt après ses ordres, un cri l'interpelle en haut des murailles. C'était Glanaë, qui le prévenait de l'arrivée des béliers.

    « Merde, déjà ? » cracha-t-il entre ses dents.

    Ils avaient parcouru une distance incroyable en seulement quelques minutes ; il devrait remonter rapidement pour réorganiser le haut de la porte. Pour gagner du temps, il escalada le plus rapidement possible les murailles pour arriver à la hauteur des Esserothéens et des Cadi Yangin. Il avait déjà ses ordres en tête.

    « Messires Cadi Yangin, carbonisez les béliers en priorité ! Glanaë, pouvez-vous faire apparaître une illusion qui forcerait les troupes ennemies à se concentrer en un même endroit, pour que les sorciers du feu touchent le plus de personnes possible ? Comme une charge de créatures ou de soldats sur leur flanc ! Sinon, Loona devra se charger d'assombrir les côtés pour qu'ils se bousculent face à nous pour regagner de la visibilité. Pour que chaque sort des Cadi Yangin fasse le plus de carnage possible ! Quant à Eligor, visez les porteurs des béliers ! »

    Il aviserait quand il verrait mieux la situation, mais ces ordres seraient prioritaires, il les dispenserait dès qu'il serait arrivé en haut pour qu'ils s'y affairent immédiatement.



    (((783 mots)))

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mer 7 Sep 2016 01:01 
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    Quatre des créatures tombèrent aussitôt raide mortes sous mes traits. L’huile avait fait son œuvre en les empêchant de rejoindre les remparts et les plupart étaient morts empalés par les flèches des archers ou brûler sous les attaques maîtrisés des pyromanciens. Quelques survivants disparurent entre nos alliés pour aller se perdre dans les ruelles de la cité encore engourdie par la récente nuit et le froid. Nul doute que les troupes en ronde à l’intérieur sauraient les intercepter et les empêcher de causer davantage de dégâts. Je me retournai vers l’extérieur de nos murs. Les rats avaient abandonné l’escalade des murs et gisaient à bas en des formes fondues et sanguinolentes qui gémissaient tout autant que leurs cavaliers braillaient en laissant derrière eux des morceaux de chairs encore fumant dans la neige. L’odeur était atroce. Pire encore que le chair carbonisée, la chair frite avait un relent supplémentaire rance et âcre qui vous faisait monter la bile aux lèvres.

    Un cri d’alarme retentit, les piquiers se mirent en formation tandis que je m’élançai pour protéger Faseilh et de nouveaux carreaux d’arbalètes s’abattirent sur nous. A peine nous redressions-nous, vérifiant que personne n’était blessé, que les balistes de Fan-Ming répliquèrent avec violence et qu’une explosion mit à terre des dizaines et des dizaines des arbalétriers ennemis. Je ne compris pas bien de quoi il s’agissait sur le coup puis j’avisai ce que lançaient les balistes puis tournai mon regards vers Endar et celle qui l’accompagnait, la dénommée Simaya. C’était son œuvre. Voilà qui était fort réussi et fort bienvenu.

    La reine de la tour hurla soudain, se redressant dans un brutal sursaut, l’air perdue et toute aussi affolée qu’avant que le bouclier magique ne tombe, si ce n’est davantage. Nous abusions de la magie et le titan s’en nourrissait pour s’extirper du sommeil qui l’avait maintenu des siècles durant sous la plaine ici-bas. Elle nous pria de modérer l’utilisation de la magie et faire passer ce message était crucial ; mais comment renoncer à la seule chose qui nous offrait une chance de résister à notre ennemi ? La tension tirait son visage et à peine eût elle finit de parler qu’elle reprit sa position et sa concentration en hâte.

    Sorti de nulle part, Endar intervint sans ambages et distribua de nouveaux ses directives. Il ordonna à Simaya de siffler un destrier ailé pour emmener avec elle Faseilh quelque part au-delà des lignes ennemies. Je n’avais encore fait le rapprochement et constatai que les reflets d’orage continuaient d’onduler dans le ciel, prenant leur source loin au sud du champ de bataille. Ce que j’avais pris pour l’ultime manifestation du bouclier qui cédait était bien davantage et cette manifestation magique continuait de pulser dans le ciel avec toute la menace d’un titan bien décidé à ravager ce monde.

    - Je devrais les accompagner. Nous ne pouvons être certains de la situation à la source de cette moire violacée et elles auront besoin de toute la protection nécessaire. Je vais vérifier la situation sur la muraille Ouest et je les rattraperai en vol.

    Il comptait sur des alliés venant du sud et destiné à surprendre les défenses arrières l’armée ennemi pour pouvoir protéger les deux magiciennes et leur laisser le champ libre pour trouver une solution. Qui pouvait savoir si ces renforts étaient déjà là ou allaient seulement venir ?

    Pressée par le temps et l’inexorable approche des tours de siège et de l’éveil du monstre sous la plaine, j’avalai rapidement la distance qui me séparait du pan de muraille orientée plein ouest, trottant avec inquiétude et précaution, me faufilant entre nos hommes sur le chemin de ronde avec autant d’agilité que me permettait mon attirail. Le sol était glissant par endroit, de neige compactée à moitié fondue et du sang poisseux qu’avait déjà fait éclabousser certains soldats. Mon souffle formait des nuages réguliers devant moi et partout autour de moi les regards étaient graves et les ripostes méthodiques mais parfois laborieuses. J’évaluai rapidement la situation en arrivant auprès des aventuriers présents sur la muraille, dont Eva d'Arkheval, la magicienne maîtrisant la glace, que je reconnu sans mal. Et la situation était alarmante. Loin d’être maîtrisées, les taupes de Vallel s’amassaient au bas de l’escalier en une foule hideuse et s’élançaient à l’assaut de la muraille, par-dessus les cadavres de leurs semblables déjà abattus.

    - De l’huile ! criai-je. Versez l’huile bouillante sur les marches ! Mages, je me tournai vers leurs pyromanciens occupés à attaquer les tours, enflammez cette huile ! Envoyez une salve de boules de feu sur ces horreurs ! Qu’on s’en débarrasse ! MAINTENANT !

    Puis je voltai vers l’extérieur du rempart. La glace en avait recouvert la façade et les pics, emprisonnant les rats qui avaient osé s’y aventurer. Bien qu’astucieuse la solution était temporaire car rats et garzoks, bien que brûlés par la morsure du froid et blessés par certains éclats étaient toujours bien vivants et la glace fondait lentement mais sûrement à leur contact. En contrebas, les piquiers garzoks approchaient également.

    - Balancez de l’huile au pied de la muraille également ! Même consigne ! Il faut les brûler et gagner du temps sur la charge ennemie !

    Les tours approchaient, tout aussi lentement et sûrement que le jour s’était levé sur cette page de l’Histoire que nous étions en train d’écrire et qui nous ferai tomber dans l’oubli ou prospérer sous le soleil des braves.

    J’apostrophai Eva.

    - Les tours, ça ne sert à rien de chercher à les enflammer. Le feu ne prend pas. Je ne crois pas que ce soit une protection magique, peut-être juste un bois ciré ou imbibé de je ne sais quelle substance, peut-être même juste trop mouillé par la rosée. On peut peut-être tenter autre chose ; la glace fragilise et un choc thermique par le feu pourrait faire éclater leurs moyeux et leurs faire perdre leurs roues, elles ne pourraient plus avancer voire elles risquent de tomber et mieux vaudrait qu’elles soient encore assez loin pour ne pas tomber sur nos murs… Prépare-toi à viser les roues dès qu’elles seront à ta portée et tient les mages prêts. Je vais tenter de trouver une faille.

    Je lui fis un bref signe de tête entendu, sans perdre un instant de plus en paroles et m’approchai du bord extérieur en maugréant et soufflant une prière.


    ((( 1054 mots. Proposition de rejoindre Faseilh et Simaya par la suite. Déplacement sur la zone ouest. Ordres de verser de l'huile sur l'escalier, l'enflammer, envoyer des boules de flammes sur les sapeurs et verser de l'huile sur le mur extérieur également, comme en zone sud-ouest. Conseil à Eva de faire un choc thermique sur les moyeux des tours. )))

    _________________
    Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


    Dernière édition par Siiwih le Mar 13 Sep 2016 20:25, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mer 7 Sep 2016 02:41 
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    L’attaque contre les rats fut efficace et nous fumes vite débarrassé de la totalité. Liber, content de se mettre en action usa de son pouvoir d’impact et fit choir tout ceux qui s’approchaient. Beaucoup de creuseurs moururent, mais ils étaient encore fort nombreux, et ceux décédés étaient rapidement remplacés. Il fallait trouver une autre solution, sinon nous allions sombrer sous le nombre.

    C’est à ce moment qu’un ange, ou plutôt une hinionne apparut de la muraille sud-ouest, elle avait couru jusqu’à nous et sitôt arrivée, elle s’écria : De l’huile !

    (Bien sûr ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé ?)

    En vitesse, car il n’y avait pas de temps à perdre, elle nous somma de verser l’huile dans les marches et puis se tourna vers les marches leur ordonnant d’enflammer l’huile.

    Sans perdre de temps en paroles inutiles, je hochai la tête en signe d’accord, puis je hélai les 3 piquiers à mes côtés pour qu’ils m’aident à transporter les chaudrons d’huiles. Ces récipients s’avéraient pesants, mais je tins bon et redoublant d’efforts, j’en transportai un jusqu’aux escaliers ou je versai l’huile bouillante. Puis je fis signe aux mages de les enflammer. Grâce à l’aide de la jeune aventurière, nous avions une chance de nous débarrasser rapidement de ces creuseurs.

    Je me rapprochai ensuite de cette dame qui expliquait à Eva qu’il était inutile de s’acharner sur les tours, il était impossible de les enflammer, elle proposa donc d’avoir recours à un choc thermique à l’aide des pouvoirs de glace d’Eva. Elle se proposa aussi d’aller explorer de plus près ce qui en était.

    « Telle une ombelle venue de loin, vous nous avez sorties d’un affreux pétrin. »

    Je m’arrêtais là. Mes remerciements faits à ma manière, il fallait poursuivre notre défense, même si grâce à ses conseils on parvenait à se débarrasser des creuseurs, il restait encore beaucoup à faire.

    M’approchant de la muraille, je pus voir les rats gelés dans la glace grâce au sort de la jolie Eva. Mais tôt ou tard, il se déprendrait. Plus bas, les orques arrivaient avec leur échelle prêtes à gravir la muraille.

    Je m’emparai alors d’un chaudron d’huiles et à l’aide d’un piquier nous le déversâmes le long du mur afin de recouvrir les rats encore là. Je demandai à quatre autres piquiers de faire de même afin que toute la surface soit recouverte. Puis je m’adressai aux archers.

    « Enflammez cette huile et ces rats vivants ! Et faites de même avec ceux au sol. Le feu réchauffera les échelles de fer et aucun orque ne pourra y grimper. »

    Les tours avançaient, malgré tous les efforts que nous avions faits pour les enflammer. La nouvelle venue avait raison, il était inutile de s’acharner, jamais ces tours ne s’enflammeraient. Puisqu’on ne pouvait stopper la machine peut-être pourrions-nous attaquer les créatures qui les tiraient.

    « Mages de feu ! Bombardez animaux et créatures qui poussent et tirent ces tours. »

    Et puis je demandai aux archers non occupés à mettre le feu à l’huile

    « Visez les arbalétriers, ils semblent se dégeler ! »

    Puis aux piquiers.

    « Protégez les archers, en tuant tous les orques qui réussiraient à traverser le mur de rats en feu. »


    Alors que la dame se transforma en Harfang, je jetai un coup d’œil, pour voir l’immense humoran, deux flèches plantées dans son armure d’ossements, utiliser son sifflet afin d’appeler un cheval ailé. Je décidai de ne rien faire pour l’empêcher de fuir et encore moins le poursuivre, il y avait trop affaire ici pour protéger la muraille.

    (((592 mots )))



    ((( - Mathis suit les conseils de Siiwih et renverse de l’huile sur les marches. Puis faire signe aux mages d’y mettre feu, tel que suggéré par Siiwih
    -Mathis renverse de l’huile le long de la muraille et demande aux archers de les enflammer. Le feu devrait du coup réchauffer les échelles de fer et empêcher les orques d’y grimper.
    - Mathis demande aux mages de bombarder ceux qui font avancer les tours.
    - Mathis demande aux archers disponibles de s’attaquer aux arbalétriers qui approchent.
    - et il demande aux piquiers de se tenir prêts au cas où que les orques réussissent malgré tout à gravir la muraille. )))

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Mer 7 Sep 2016 11:57 
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    Le sort est un succès, combiné à celui d'Azra, il fait un massacre parmi les rats. Un problème de moins, laissant un vif soulagement s'emparer des remparts.

    Mais nous n’étions pas tirés d'affaires. Les échelles s'approchaient de même que la tour de siège restante, l'autre étant enlisé dans un mélange de boue, de neige et de sang.

    Il restait également derrière, des centaines d'arbalétriers dont il fallait se débarrasser.

    Azra réagit plus rapidement que moi, criant des ordres pour se débarrasser de la dernière tour et se préparer à accueillir les échelles de métal qui ne brûleront pas comme il le demande vu leur matière mais qui seront peut être assez brûlante pour ne pas être utilisée.

    Nos derniers ordres ont laissés planer assez de doute parmi nos rangs, je laisse donc les sorciers de feu obéir à Azra pour ne pas les décontenancer.

    "Archers ! Soutenez les sorciers de feu, attaquez vous aux échelles !"

    Il fallait trouver un moyen de ralentir la progression des piquiers et je pense avoir une idée pour ça. La tour enlisée penchait dangereusement, il suffisait d'un coup de vent assez fort pour la faire basculer afin qu'elle s’écrase sur les piquiers et bloque le passage, temporairement au moins.

    J'avise une marmite d'huile bouillante avant de me tourner vers Fin' en souriant.

    "Fin' on va se débarrasser des arbalétriers restant avant qu'ils ne nous envoient une autre salve."

    Pour ne pas perturber toute la muraille, je demande a un archer et un piquier seulement de m'approcher avant d'expliquer le plan à eux et à Fin'.

    "Fin' tu nous ouvre un portail pour qu'on puisse y verser l'huile. Ouvre le assez haut au dessus des arbalétriers pour couvrir la zone la plus large possible. Monsieur le piquier, tu versera l'huile. Toi, monsieur l'archer, quand l'huile sera versée, tu tireras une flèche enflammée à travers le portail pour l'enflammer. Une pluie de feu va s'abattre sur ces trou du culs, ils devraient nous laisser tranquille après ça. Allez faites vite !"

    A mon tour à présent de me dépêcher. Je m'approche des remparts et me concentre sur la tour penchante. Je lève ma main et visualise mon sort, un souffle brutal de vent contre la tour de siège, je visualise la tour qui craque, qui vacille et qui finir par tomber, par se coucher sur les piquiers qui s'avancent. Les écrasants et empêchant les autres d'avancer. Une fois que la succession d'image est clair dans ma tête, je dirige les flux magique, les sentant parcourir mon corps pour rejoindre le bout de ma main levée. Je balaie alors l'air du bras, lançant mon sort vers le sommet de la tour.


    (( 444 mots. Ordre aux archers de soutenir les sorciers du feu. Ordre à Fin', un piquier et un archer de s'occuper des arbalétrier en lançant de l'huile enflammée dessus a travers un portail. Lancement du sort vent infernaux sur la tour penchée pour la faire tomber.))

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Jeu 8 Sep 2016 23:51 
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    Râté, il est manifeste, vu la réaction du dragon que je n'ai pas visé juste ce coup-là. Les jeux de manipulation et d'esprit, ça n'a jamais été mon fort, je suis une femme d'action moi, pas de débat et de surnoiserie. Après m'avoir expliqué que je me fourvoyais intégralement et que le grand dragon mauve était son maître, Naral me prend un souvenir, un bout de moi, d'Astinor ou de nous deux à la fois ? Je l'ignore totalement et c'en serait même frustrant, si c'était pas aussi douloureux de se faire arracher des morceaux de mémoire. Ressent-il la même douleur, la même sensation qui serait celle d'une communion ultime pour deux êtres qui s'aimeraient, mais une réelle trahison de son propre esprit fuyant un peu de moi pour s'implanter chez lui ? Toujours est-il que je bascule à travers la douleur spirituelle dans un nouveau souvenir.

    Une grande salle, très haute et très sombre, surmontée de plusieurs balcons, treize précisément. Chacun de ces balcons est occupé par une créature, je reconnais, sans pour autant les avoir déjà croisé, les treize tels qu'ils sont décrits, ou à défaut des créatures comme le pseudo-oudios qui est l'émissaire de Leona. Autour de moi, qui suit au sol, au centre de la pièce, des aventuriers ou du moins ce qui y ressemblent. L'un d'eux avec son armure mauve me dit vaguement quelque chose, j'ai dû le rencontrer, ou simplement le croiser, tout comme l'autre avec sa tignasse de ce même mauve d'ailleurs.

    A croire que Naral a des souvenirs aussi mauves que ses écailles, ou que son esprit comble chaque détail manquant par du mauve d'ailleurs; ce qui revient au même pour moi en fait.

    Mais surtout, il y a cette force et cette puissance et cette prise d'envol. Je suis devenue le dragon, non... Naral est ainsi devenu un dragon ! C'est donc à Oaxaca, ou plutôt à Sisstar vraisemblablement qu'il doit ce pouvoir de transformation. Je hausserais bien les épaules pour dire que ça m'est égal, je dois bien ma double âme à Yuimen et à ma faera...


    Mais l'histoire devient encore plus intéressante quand je réapparaît dans un marais envahi de brume. Il n'est plus question ici des treizes, ni d'Oaxaca d'ailleurs. Non, ici, je me retrouve en face d'une femme pâle et miroitante, grise, qui flotte tranquillement au-dessus d'un lac. Cette présence a quelque chose de profondément divin et sans l'avoir déjà vu, elle me dit quelque chose. Dès les premiers mots qu'elle prononce, je ne peux me retenir de lâcher un juron :
    "Bordel."

    Je n'ai pas le temps de formaliser plus que ça ma pensée que Brytha, car je suis certaine que c'est elle, m'évacue manu militari d'un simple regard. Aussi puissant que le choc reçu quand Iso Karhù m'a jeté hors de ma magie, je suis projetée hors du corps de Naral.

    (Lothi, qu'est-ce qui s'est passé ?)
    (Attends, deux secondes. J'ai mal au crâne là !)

    Si j'avais un corps, je me masserais sans doute les tempes, tant le choc a été violent. De quoi elle vient encore se mêler cette grogniasse, franchement. Elle a déjà pourri ma magie, et maintenant elle vient me pourrir mon duel avec ce maudit dragon. La lutte contre lui était compliquée, mais là, j'en reste sur le cul -que je n'ai plus non plus d'ailleurs-.

    (Brytha. Cet enfoiré est au service de Brytha...)
    (Non... Et t'as compris ça comment ?)
    (Prophète de l'Equilibre; une dame pâle; les miroirs.)
    (C'est pas improbable en effet. Tu comptes faire quoi ?)
    (Avertir Fan Ming ! Au plus vite ! Il me faut un corps. On cherche un humain, mâle ou femelle, ou un elfe et je compte pas dévaliser un allié.)


    Il ne me faut que le temps d'y penser ou presque pour survoler la bataille. J'en fais le tour à une vitesse extrême, m'arrêtant juste de temps à autre pour observer les gens. Mais franchement, vu les troupes, ça va être la galère pour trouver un corps acceptable pour m'accueillir. La très grande majorité ce sont des peaux vertes et la simple idée de me retrouver dans un de leur corps est juste impossible pour moi à concevoir. Le reste est constitué pour la majorité de mutations abominables, pour le reste de créatures lourdes et grandes dont je doute qu'ils aient réellement une âme. Autour de tous ces gens flottent des âmes, nombreuses et sans repos, si elles me voient, elles n'en font aucune démonstration, et je ne les entends pas. Etaient-ce des soldats, des esclaves, des aventuriers ou des paysans ? Combien de guerre, de siècles ou de maladies ont été nécessaires pour les rassembler en ces lieux ? Je n'ai guère le temps de chercher des réponses, il me faut trouver un autre moyen de communiquer avec Fan-Ming et idéalement de trouver un corps d'ailleurs.

    (Un nécro. Si t'es mort et qu'tu veux causer, faut un nécro. Ils savent faire ça, il paraît !)
    (Et tu crois réellement que les alliés ont un nécromancien ?)
    (Chais pas. Allons voir.)

    En un temps record, je survole les murailles, tentant tant bien que mal de discerner les gens qui défendent. Avec cette vision pour le moins floue, il est dur de distinguer correctement les gens, alors deviner leur spécialité de combat ainsi, c'est encore une autre affaire. Au bout du troisième, je croise un aventurier, je manque même de lui rentrer dedans. Il est sombre, très sombre, peut-être même est-ce une robe noire dont il est vêtu. Mais surtout, et bien plus intéressant... un gars avec un heaume en forme de crâne, un bâton avec des crânes et qui lui même est pâle au point de me paraître blanc... ça ressemble au stéréotype même du nécromancien ! Surtout que non loin traîne une créature qui a dû être un lyikor un jour, du moins il me semble.

    (Bon, ça c'est un nécro. On va tenter, hein.)
    (Quémander l'aide d'un putain de nécro, fais chier Lothi...)

    Je tente d'abord quelques cabrioles devant lui, espérant qu'il puisse me percevoir, mais ça ne semble pas marcher. Avec un soupir, je me résous à devoir le pénétrer, à violer son âme et ses souvenirs, me promettant de faire au plus vite. Tout en me glissant à travers lui, je récite en boucle telle une litanie :
    "Je ne te veux aucun mal, je suis une alliée..."


    (((1124 mots.

    Je tente d'entrer en contact avec Azra ^^)))

    _________________


    Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Ven 9 Sep 2016 03:39 
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    Bien que l'effort était accru, le résultat resta le même : Heartless fut projeté loin de l'épée éblouissante, encore plus violemment que la dernière fois, si bien qu'à la réception il se demanda si il n'avait vraiment rien de cassé. Karz et Thensoor, qui avaient quitté la bataille bientôt remportée, arrivèrent sur la scène, le nécromancien visiblement chamboulé par la vision d'une magie si dévastatrice à l'épreuve.

    - La magie qui vit en cette épée surpasse celle qui a été nécessaire pour l’animer. Nous n’y pouvons plus rien, désormais. Seul un Dieu pourrait parvenir à l’en ôter, tant que la puissance l’habite.
    - Et merde...
    jura le borgne en se relevant péniblement.

    Quelques instants plus tard, les héros et généraux qui avaient participé au combat tournèrent le dos aux champs enneigés rougis de sang pour se rassembler non loin de l'épée.
    Les pertes alliés avaient été faibles, mais pas minimales. Parmi les blessés figurait d'ailleurs Sheeala, la reine harpie. Cette dernière avait été transpercée de plusieurs carreaux d'arbalètes, mais elle était pour l'instant maintenue en vie par les soins de Kiyoheiki, qui semblait plus que dévoué à la cause de Fan-Ming et d'Andel'Ys.

    Astidenix pesta contre toute cette effusion d'incontrôlable magie, et le chef des elfes, ou du moins ce qui passait pour des elfes dans ce monde étrange, le seconda dans cette pensée :

    - Pour une fois, Homme Pâle, je partage votre avis : quelle plaie que la magie qui a été utilisée ici. Elle a éveillé un Titan, un Dieu Ancien, qui se débat pour sortir de son sommeil magique. Un être puissant, dans Fan-Ming, tente de le maintenir sous terre, mais tout ce sang, ces morts, cette guerre et cette magie finiront par avoir raison de tout effort pour le maîtriser. Il finira par sortir et là, nous mourrons tous. Nous sommes trop loin de Vraithel’Ar pour tenter quoique ce soit.

    Ce fut ainsi qu'Heartless apprit l'existence des Titans, ou du moins l'un d'entre eux, et compris à quel point les hurlements qui provenaient du fond de la terre étaient à redouter. Des créatures qui s'élevaient plus hauts que la plus haute des tours, vides de toute pensée, voués à la destruction. Si c'était la magie qui stimulait leur réveil, alors il était impératif de s'occuper de cette épée, et de mettre un terme rapide au siège de Fan-Ming. Mais la magie était aussi un de leurs meilleurs atouts, comment s'en passer ? Tout cela ne regardait pas Heartless, qui n'a jamais combattu autrement qu'avec ses propres moyens, mais il était mortifié de comprendre à quel point il était impuissant dans toute cette histoire.

    Thensoor évoqua une certaine Simaya Sombreroc, une femme qui serait capable, au prix de sa vie, d'éteindre l'épée, mais elle était en ce moment-même en train de participer à la défense des murs de Fan-Ming.

    Contre toute attente, ou du moins celles d'Heartless, ce fut Honoka qui sonna le départ vers la prochaine bataille :

    - Trêve de bavardages : les miens meurent pour défendre ma cité. Je ne peux les laisser seuls, maintenant que plus rien ne me sépare d’eux que les ennemis contre lesquels ils se battent. Regroupons nos troupes et rejoignons la bataille. Si une seule personne peut décider de se sacrifier pour la survie de ce monde, c’est elle que ça regarde, et elle seule. Inutile de mobiliser tant de monde.
    - J'espère surtout qu'ils ne sont pas déjà tous crevés là-bas. Et comment vous comptez faire pour trouver cette gonzesse et la ramener ici si c'est encore le merdier à Fan-Ming ?


    Une nouvelle monture fut proposée à Heartless, mais il refusa comme à son habitude de tenir les rênes, préférant monter derrière un allié, préférablement quelqu'un de ressources.

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     Sujet du message: Re: Fan-Ming - Le Dernier Espoir
    MessagePosté: Lun 12 Sep 2016 04:29 
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    Littéralement sorti des ombres, de la mienne pour être plus précis, Thensoor se retrouve instantanément à mes côtés, encore une fois. Il ne semble pas le prendre si mal ou en tout cas, il ne le montre pas. A dire vrai, ça doit être relativement compliqué de laisser transparaître une quelconque émotion avec une tronche pareille, tant et si bien que je ne sais pas ce qu'il pense. C'est un peu frustrant, je dois l'admettre. Mais alors que je m'apprête à m'excuser, il me signifie simplement qu'il y'a trop peu d'ombres sur ces champs dorés pour nous transporter et que c'est à pied que nous allons devoir avancer. Ah ! Voilà de l'originalité ! Me déplacer en me servant de mes jambes ! Pas de harpies, de téléportation, ni même de canasson, volant ou non Une bonne vieille course, sans artifice ni fioriture.

    J'ai vu tellement de chose, voyagé de tellement de manière différente que me servir de mes jambes est presque...nouveau pour moi. Non mais franchement ! Tant et si bien, que je ne peux m'empêcher de sourire en trottinant aux côtés de mon ami décharné. Contemplant les lueurs du soleil se reflétant sur ma brillante création. Écoutant le son particulier de nos pas rythmés sur un sol qui ferait s'évanouir d'extase n'importe quel Torkhin. Je cours. Et si des cadavres n'étaient pas piégés en dessous, si mes compagnons ne risquaient pas leur peau derrière moi, si la guerre n'avait pas plongé ce monde dans le chaos, j'aurais presque pu trouver ça beau. D'une certaine manière ça l'est. Une beauté macabre, angoissante. Et peu importe le résultat de ce terrible affrontement, ici, les choses resteront immuables et témoigneront de ce qui s'est passé en ces lieux. Ces plaines d'or transmettront aux générations futures, quelles qu'elles soient, les valeurs qui auront été protégées ici...Avec succès ou non.

    Sur ces pensées, mon sourire retombe allant même jusqu'à se transformer en un rictus de haine et de dégoût. Qui, aussi vite qu'il était parti, revient en force quand je vois Heartless, propulsé une nouvelle fois au sol, après avoir, encore une nouvelle fois, essayé de retirer l'épée. Le voir là, étendu sur le sol a quelque chose de cruellement ridicule. Quelque chose qui contraste terriblement avec l'ambiance actuelle. Et, alors que la situation ne s'y prête pas vraiment – les nerfs sans doute – je m’esclaffe ce qui, en soit, se révèle assez libérateur, me permet de relâcher un peu de pression. Et c'est encore une fois le moment que choisit le sort pour s'acharner. Les paroles de Thensoor tombent comme un couperet et viennent trancher à vif les espoirs qui étaient les miens. Nous ne pouvons rien faire. Seul un dieu pourrait retirer cette foutue épée. Bordel ! Est-ce qu'une jour la putain de chance sera de notre côté ?!

    « Bordel de merde ! »

    Oui, il fallait que ça sorte. Mais alors que je m'apprêtais à donner une coup de pied aussi rageur qu'inutile dans la lame, les têtes pensantes, les « gradés » de notre petit corps d'armée improvisée débarquent, les uns après les autres. Et cette arrivée ne peut signifier qu'une seule chose. La première putain de bonne nouvelle : Notre bataille est terminée et visiblement, nous en sortons grands vainqueurs. Je les écoutes tous d'une oreille pendant que je réfléchis, que j'essaye de trouver une solution. Un Titan. Un Dieu. C'est un dieu emprisonné depuis des plombes que nos affrontements ont réveillé. Et pas le genre de dieu gentil et cucul comme pourrait l'être comme Yuimen, noooon. Un dieu rageur qui a une furieuse envie de se dégourdir les jambes et de tout ravager. Bah ! C'est tout ce qui manquait sur le tableau ! Un dieu qui a le réveil grognon. Franchement, ça continue de me les briser menu tout ce foutoir ! Pourquoi les dieux sont toujours chiants ? C'est la fille d'un dieu qui est venue foutre sa merde, c'est un dieu endormi qui est en train d'émerger et qui menace de venir nous pulvériser la tronche et pour finir, il n'y a visiblement qu'un dieu qui puisse retirer l'épée et nous permettre d'éviter un des problèmes majeurs qui ne demande qu'à nous tomber sur la gueule.

    Et encore une fois, alors que les autres essayent plus ou moins de se mettre d'accord sur la marche à suivre, alors que le petit elfe – et je l'en remercie grandement – s'occupe de la Reine Sheeala, je réfléchis. Encore. Il doit bien y avoir un moyen d'empêcher une divinité en colère de sortir de son plumard de terre...Même si visiblement, seule une autre divinité peut s'en charger. Mes yeux se posent alors sur Thensoor, presque machinalement et bam ! Une idée ! Un dieu, j'en connais un ici ! Bon d'accord, je dois avouer que c'est un enfoiré fini qui n'avait pas l'intention de bouger le petit doigt pour la guerre, mais maintenant, la situation a changé. Ce n'est plus Oaxaca contre les forces alliées d'Aliaenon non. Un de ces frangins veut se joindre à la fête et là, je crois que ca devrait le pousser à bouger son cul...enfin comme d'habitude, je l'espère.

    M'approchant du décharné pour que lui seul m'entende – voyager dans l'esprit d'un dieu, ce n'est pas quelque chose de courant je suppose – je lui adresse quelques mots pendant que les autres discutent.

    « Hey, Thensoor. On a besoin d'un dieu non ? Il y a quelques temps vous m'avez emmené dans l'esprit de l'un d'eux. Vous pensez que vous pouvez réitérer l'exploit ? C'est pas gagné vu son caractère, mais j'veux essayer de le convaincre de nous filer un petit coup de pouce. J'sais qu'on est en guerre, mais j'aimerai éviter de sacrifier un autre Esserothéens, ils ont déjà bien assez souffert. »

    Maintenant, c'est l'espoir, toujours. Je ne peux qu'attendre et espérer que sa réponse soit celle que j'attends. Attendre et espérer que le dieu qui se balade avec une carte du monde dans le crâne, acceptera de nous filer un petit coup de main cette fois. A dire vrai, depuis que tout à commencé ici, il ne nous reste que ça, l'espoir. Et tant qu'il est là, on peut continuer à avancer, à se battre et à faire tout ce qu'on peut.

    Bref, espérons.

    [1048 mots]

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