Le marchand, quelque peu impressionné par son client, oublie momentanément les tracas de la ville pour aller chercher quelques articles.

Il revient avec un des objets assortis :

"Tout droit importés de Caix Imoros ! Ils peuvent paraître légers, mais ils sont enchantés pour être très résistants !"

Il te tends la cape, le pourpoint et la capuche :

"3912 yus, plus deux fois 3790, cela nous fera 11492 ! Hé oui, la qualité n'est jamais bon marché, hein ?"

Le commerçant me ramène quelques effets venant directement de ma ville natale. Il me garantit qu'ils sont plus que résistants grâce à des enchantements. Je les prends dans mes mains et les découvre. Le tissu me fait voyager à travers les terres et les mers jusqu'au pays de mon enfance.

Je les enfile à la place des vieilles frustes que je possédais. Le marchand me dit le prix et essai de se justifier en disant que la qualité se paye. Je jettes une bourse contenant la somme en question et lui réponds:

Pas besoin de me dire ceci. Les meilleurs équipement ne se payent pas, ils se méritent.

Je le salue et me retire de la boutique.

(Avant)




Les bottes boueuses de la garzoke l'amènent finalement dans un lot de ruelles. Elle renifle, scrute, observe, et finit par tomber sur un panneau presque effacé. Déjà qu'elle ne sait pas lire, si en plus le moindre symbole disparait, impossible de savoir si c'est une boutique ou une vieille remise. La rôdeuse se tourne vers son esclave.

"Eh ! Ce truc, ça veut dire que c'est une boutique ?", fait-elle en pointant la pancarte du doigt.

Signe positif de la petite brune. Ce serait quand même plus simple si elle répondait, mais si ça veut dire se bouffer une main magique dans la figure, c'est pas la peine. D'un autre côté, si elle claquait toute sa magie d'un coup, elle pourrait causer ensuite, non ?

La garzoke hausse les épaules et pousse la porte du bâtiment. Il faisait sombre dehors, mais là, y'a tant de lumière que Zu'Gash doit se frotter les yeux. Quand la petite douleur se calme, elle voit un tas de lanternes bizarres en papier. Et des tas de trucs partout, qui flottent dans l'air sans fil. Puis elle voit ce qu'elle cherche. Le gus qui tient l'endroit, et qui gribouille sur du papier.

"Eh ! Salut l'patron. On t'dérange pas longtemps.", sort la garzoke en même temps que la peau de cette bestiole bizarre qu'elle a éclaté sur la route. "C'la peau d'une sorte de machin humain-elfe sans poils, qui change un peu d'couleur quand ça vit encore. J'sais pas travailler ça, alors j'pensais la r'filer à quelqu'un capable d'en faire des trucs."

Ses yeux rouges balaient la pièce et s'arrêtent sur une cape de voyage à capuche, mal découpée et tâchée, mais à base d'un cuir super bien travaillé. Elle pousse un sifflement et sent sa manche tirée un peu. La gosse lui montre les pierres marquées qui sont tombées quand elle a sorti la peau. La main de la peau-verte les récupère.

"Elle m'plait bien c'te cape là-bas. Et tiens, tant qu'j'y pense. Ça a d'la valeur ces machins-là ? ", demande-t-elle en posant les deux pierres avec symbole sur le bureau.


(Après)


En résumé :
- "Troc" de la peau de traqueur obscur (revente à 75 yus dans une boutique magique, 50 yus ailleurs) contre la Cape à capuche tâchée (Esquive +4) (72 yus)
- Identification des runes Wu et Zehku

Le magicien hoche la tête.

"Une peau de traqueur sombre, intéressant... Et faite moi voir ceci..."

Il examine les cailloux quelques instants.

"Oui, bien sûr que ça à de la valeur ! Ce sont des runes ! Celle-ci signifie bijou, et celle-ci serrure... elles ont un pouvoir relatif à leur nom. Libre à vous de les utiliser tel qu'elle ou pour enchanter un objet..."

Il emporte la peau de traqueur sombre et te tend ta cape.

Morceaux de volaille au visage.

(La taverne du chat jongleur, c'est bien ici, pourtant je ne distingue toujours rien dans la rue... Ah!
Une vielle enseigne rouillé là-bas.)
En effet une masure en ruine au volets clos affichait une enseigne illisible. Deamon s'y précipite impatient, sautant les marches il ouvre la porte en trombe et...

« HHHAAAAA !! »

Une lumière l'aveugle complètement, toujours dans son élan, il finit sa course dans un grand fracas. Le vendeur coupé en pleine discussion avec une efle l'interpelle.
« Non mais il est taré celui là ! Ce n'est pas une taverne ici ouste ! »

Retrouvant petit à petit la vue, il s'excuse autant qu'il le peut, le vendeur prend une mine renfrogné et se tourne à nouveau vers sa cliente. Deamon jette un regard circulaire sur le magasin, ses yeux brillent d'une curiosité sans bornes. On y distingue des tas d'objets étranges, des bocaux contenant d'étranges animaux ou des substances minérales aux diverses couleurs. Certains objets lévitent même au dessous des sois disant mille lampions accrochés au plafond. Après un rapide tour des étalages, Deamon découvre des tas de parchemins dans une armoire. Des sorts y sont conservés, chaque parchemin enroulé est fermé à l'aide d'un petit ruban d'une couleur symbolisant l'élément du sortilège. Deamon se tourne vers les rubans noirs, ouvrant les parchemins sans grande précausion, l'un d'entre eux attire son attention.
(Superbe une vague de désespoir ! J'ai toujours rêvé de la maitriser.)

Il le ré-enroule et se dirige vers le marchand, toujours en pleine discussion.
« Je vous prends ça ! » s'exclame-t-il.

Le vendeur n'en croyait pas ses yeux.

« Une vague de désespoir!? Navré mais je ne vais surement pas te la vendre! »

« Mais j'ai de quoi payer ! » Répond Deamon au tac au tac.

« Et puis quoi encore, même si c'était le cas je ne vais certainement pas vendre ce genre de parchemin à quelqu'un de ton âge ! »

Deamon ne s'attendait pas à cette situation. Désemparé il commence à se justifier d'une voix tremblante.
« Mais je suis un... »

« Ça suffit! Tu déboule en trombe et ruine mon étal à ingrédients pour ensuite me réclamer un sortilège de mort! Je n'ai pas de temps à perdre! Dehors! » Cria le marchand en lui lançant ce qui semblait être des bouts de liège.

Apeuré, Daemon sort sans insister, dépité par tant d'indifférence à son égard. (Vieux schnock, peu importe il existe surement d'autres boutiques magiques dans cette ville. Je vais jeter un œil dans les vieux quartiers.)

Du haut de cette colline.

Depuis ma fuite éperdue du lupanar je n’ai cessé de courir. Mes poumons sont en feu mais je n’arrive pas à m’arrêter. Je suis essoufflé mais il m’est impossible de ralentir l’allure. J’en ai besoin, je dois m’éloigner de ce cloaque, du cadavre de Meretricem…

J’ai traversé une partie de la ville et me retrouve dans un quartier que je ne connais pas. Les ruelles que je traverse ne m’évoque rien et pourtant je continue inlassablement de cavaler.

J’essaie de me vider la tête, si je me ronge à ce propos je risque de m’enliser dans un cercle vicieux. Elle est morte et m’a offert la liberté. Y’a-t-il plus beau cadeau ? Car il est certain qu’Edward Tatch aura vent de cette histoire et me laissera tranquille. Enfin je l’espère.

J’arrive soudain devant une porte en bois mais emporté par mon élan ne parvient pas à m’arrêter et entre tête la première. Je me rattrape de justesse à l’aide de mes mains et me redresse aussitôt.

Mes yeux accoutumés à la pénombre se trouve aveuglé par un flot de lumière. Des lanternes sont disposées de part et d’autre de la pièce et projettent un éclairage dérangeant. J’entends un raclement de gorge et mettant l’une de mes mains en visière regarde devant moi.

Un homme est attablé à un bureau. Il me jette un bref regard avant de se lever et de se poster devant moi le visage égayé par un sourire chaleureux.

« En voilà une entrée fracassante ! La porte est ouverte vous savez et quelle chance j’ai, elle se trouve être munie d’une poignée ! Enfin… Bienvenue dans mon humble boutique. »

(Je peux m’estimer heureux de ne pas avoir pénétré une maison…)

« Hum, c’est que… J’étais tellement pressé de venir ici que je n’ai pas pu m’empêcher de courir à corps perdu ! »

Le marchand hausse l’un de ses sourcils et ricane avant de rétorquer :

« Pourtant je ne vous ai jamais vu et la pancarte signalant mon magasin se trouve… Sur la porte ! Vous avez beaucoup de dextérité pour démarrer aussi prestement ! »

Je rigole, vaincu.

« Je dois reconnaitre que tout n’était pas contrôlé. Enfin, je vais en profiter pour jeter un coup d’œil, que vendez-vous ? »

« Je tiens un magasin extraordinaire ! Du simple manuscrit de sort aux redoutables mais ô combien puissants fluides ! »

Je le regarde étonné, les fluides ? Qu’est-ce donc, et il est possible d’apprendre des sorts en lisant un simple manuscrit ? Je me maudis pour ma faiblesse en lecture, voilà qui va compliquer les choses… Enfin je ne sais même pas combien tout ceci coûte mais cela doit être horriblement cher.

« C’est quoi le… Fluide, et vos parchemins de sorts sont à vendre pour ? »

A son tour il me regarde, abasourdi.

« Avant de parler du coût de quoi que ce soit, il faut que je vous parle des fluides ! Ils sont l’essence même de la magie, ils permettent de développer un lien avec un pouvoir habituellement inaccessible. Mais attention ! Il ne faut jamais prendre deux éléments opposés ! » Il se racle à nouveau la gorge et d’un ton grave reprend « Imagine que deux bêtes se vouant une haine ancestrale se verraient obligés de cohabiter. Ce n’est simplement pas possible, les fluides s’affronteraient, à l’intérieur de ton corps. La fin est prévisible. »

Voyant l’expression de peur sur mon visage le marchand du comprendre qu’il va me perdre et recommence de parler des bons côtés, m’expliquant que cette puissance peut et doit être domptée, tant pour soit que pour les autres. Il arrive même que des gens particulièrement doués parviennent à développer des pouvoirs sans avoir recours aux manuscrits.

C’est à ce moment que je voulu lui parler de mon état, que Nescia nomme émotif, pourtant je n’y parviens pas. J’ai l’impression que c’est un secret détenu par une petite minorité dont je fais partie, tel un élu. Pourtant ce marchand semble enthousiaste et ce qu’il m’a appris va m’être utile à coup sûr.

Je décide de lui parler de ma parenté avec l’obscurité, il m’informe alors qu’il ne faut en aucun cas que j’ingère un fluide de lumière, cela peut sembler logique mais l’idée ne m’a même pas traversé l’esprit. Je l’interroge sur les autres fluides, leurs avantages et inconvénients.

« Chaque élément est unique et personne ne peut les comparer. Il te faut normalement choisir par affinité. Mais pour aujourd’hui… Un mage est passé il y a peu, il était fou de joie. Il venait d’entendre parler d’une fabuleuse amulette magique nommée Œil de vipère à Kendra Kâr et souhaitait se préparer. Il ne me reste qu’une petite fiole de fluide de glace. »

(Une amulette magique hein… Il va falloir que je lui pose des questions après lui avoir acheté le fluide s’il est dans mes moyens, autant qu’il soit dans les meilleures dispositions.)

J’affiche un grand sourire et demande plein d’espoir :

« Et combien coûte-t-elle ? »

« 50 yus seulement. »

Nescia m’a parlé de la glace et de son effet sur les émotifs comme moi. Pouvoir se parer d’une logique froide, implacable doit être utile. Trouver la meilleure solution sans être perturbé par la peur ou tout autre émotions parasites…
Je finis par me décider et lui donne mes yus en tendant mon autre main pour recevoir le fluide de glace.

Le marchant empocha l'argent.

"Voilà donc, jeune homme !"

Et il empocha l'argent, visiblement ravi d'avoir écoulé tout son stock dans la journée.

Le marchand semble ravi et me donne la fiole une fois les yus perçus. Je la tiens fébrilement, elle qui symbolise une nouvelle transformation de mon être. Elle incarne un espoir, une nouvelle étoile naissant dans mon horizon bien terne.

J’enlève le bouchon et avale le contenu d’une traite. Je sens un torrent glacé se déverser dans mes entrailles. J’essaie d’hurler mais tout ce qui s’échappe de ma gorge est de la brume glacée. La température de mon corps chute et je ne peux réprimer des frissons. Je tombe finalement à genoux, transi de froid.

Le marchand se précipite vers moi et couvre mon corps d’une épaisse couverture de laine. Je l’entends me demander d’attendre qu’il me ramène une infusion. Je m’installe en position fœtale et essaie de me réchauffer mais c’est sans effet.

Le marchand revient quelques minutes plus tard et m’aide à m’adosser au bureau avant de me tendre une tasse brûlante. Il m’aide à boire, me rassure en me disant que tout va s’arranger, que je vais me sentir mieux après. Mais ses mots deviennent lointains, mes paupières sont lourdes… Le breuvage me fait du bien pourtant je… J’éprouve de plus en plus de mal à rester éveillé… Je ferme finalement les yeux et sombre dans un profond sommeil.

Lorsque je me réveille, mon corps est assailli par des douleurs musculaires. Je vois le marchand qui me regarde d’un air satisfait.

« Les fluides peuvent se montrer imprévisible ! Enfin tu as l’air d’aller mieux, je suis rassuré, je me faisais un sang d’encre. »

Je ressens encore le choc brutal lorsque le fluide a pénétré mon corps, je peux encore sentir sa morsure glaciale… Pourtant ça ne me décourage pas, je sais que c’était nécessaire, cette marche gravie, il ne me reste qu’à explorer les possibilités que m’offrent mes deux fluides. J’entrevois les difficultés à venir, il est évident que ce ne sera pas facile. Il va falloir que j’essaie de l’invoquer, puis l’apprivoiser afin d’obtenir un ou plusieurs sortilèges. De même pour le pouvoir d’obscurité. Cette main fantomatique est intéressante mais quel autre malice pourrais-je découvrir si je persévère !

Le marchand me regarde, circonspect avant de me demander si je vais bien. Je le rassure rapidement et lui tends ma main afin qu’il m’aide à me redresser. Une fois debout époussette rapidement mes vêtements et regarde le marchand en adoptant une attitude avenante.

« Votre fluide m’a bouleversé mais tout va bien. Il y a en revanche une petite chose que je souhaite apprendre, et vous pourriez m’aider… Cette amulette dont vous parliez, connaissez-vous son pouvoir ? »

Il me regarde avec dépit puis rétorque :

« Hélas je n’en sais guère plus. L’homme qui est venu m’a juste donné son nom et dit qu’il se rendait à Kendra Kâr. Je n’en sais pas plus, désolé. »

(Tout ce que je sais se résume donc à trois faits, une amulette magique se trouve à Kendra Kâr, elle se nomme l’œil de vipère et l’homme qui la recherche possède probablement une avance sur moi…)

Je remercie alors vivement le marchand et le salue avant de partir vers la sortie. Mes muscles sont encore engourdis mais courir va me faire le plus grand bien. J’ouvre la porte, à l’aide de la poignée cette fois, et regagne la rue.

L'intérieur du bâtiment est lumineux, presque agressant. Tout est éclairé par des petits lampions se trouvant un peu partout. De nombreuses étagères soutiennent le poids d'une multitude de fioles, flacons et bouteilles en tous genre et de toutes couleurs. Je vois flotter et passer au-dessus de moi différents objets, comme attirés et manipulés par des forces magiques. Dans un coin, une grosse étagère supporte péniblement un gigantesque tas de parchemins.

Le propriétaire se trouve devant moi, assis à un petit bureau. Il semble être occupé à recopier un parchemin avec de l'encre noire comme la nuit. Il ne m'a visiblement pas vu entré.

Je fais comprendre à Keïl qu'il vaut mieux pour lui qu'il se fasse discret comme tout. Il n'est sûrement pas le bienvenu ici.

Je m'avance, et brise l'épais silence des lieux.

« Bonjour, Messire.
J'aimerai savoir si vous pouviez m'en dire plus sur trois pierres magiques que je possède. Des runes, je crois.
Avez-vous des bouteilles moyennes de fluides d'ombres ? Si oui, je vous en prends quatre.
Merci d'avance. »

Mes réserves magiques sont faibles et limitées. J'ai pu l'observer au cours du sauvetage des Silnogures. Si je veux être efficace dans la suite de mes aventures, il me faut être habile bretteur, mais aussi vif magicien.
Pour ce qui est des runes, je vais sûrement les faire incruster dans mes équipements. Je me rappelle de l'histoire d'un officier Sindel ayant fait effectuer ce genre de manipulation pour son arme. Il était d'une puissance effroyable.

La Puissance, bien utilisée, peut toujours m'être utile.

(((Identification de la Rune Tev et des runes supérieures Aoar et Tol.
Achat de Fluide d'Obscurité 1/8e X 4 : 440 Yus )))

Le propriétaire acquiesça et alla chercher des fluides d'ombre qu'il lui apporta avant de lancer un regard aux runes.

- Celle la, c'est force, celle là, c'est obscurité, et celle là, jet.

Il empocha alors l'argent pour les achats du sindel.

L'homme me salut de la tête, se lève, et va rapidement me chercher les fluides que j'ai demandés. C'est pile ce que je voulais. Il dépose les quatre bouteilles de fluide sur le comptoir et prend dans ses mains mes trois petites runes. Il les identifie et les nomme en quelques secondes. Force, Obscurité et Jet.
Je prends note de ses trois noms et je fais vite mon choix, décrochant la double-lame qui pend derrière mon dos. Je compte bien l'utiliser lors de mes prochaines péripéties. C'est une arme ayant un certain style et qui n'est pas dénuée d'élégance. Et puis, la puissance et la rareté d'une telle arme m'attirent.

« Pouvez-vous me graver sur cette arme Obscurité et Force, s'il vous plaît ?
Prenez ces quelques Yus en plus. Je ne souhaite pas que l'opération dérape, alors je veux y mettre le prix qu'il faut. »

Au cas-ou... Je n'aimerai pas perdre un bras à cause d'une explosion magique venue de nulle part. Je me méfie toujours des marchands.

Une fois chose faite, je ressors rapidement de la boutique, Keïl dans les talons.

(((Incrustation des Runes Obscurité et Force dans la Double-Lame (For+8) : 250 Yus
+ 250 Yus pour garantir une incrustation "positive"

Total : 500 Yus ! )))

Le marchand fit un petit signe satisfait en voyant le voyageur allonger plus d'argent que nécessaire et lui adressa un sourire entendu. Prenant entre ses vieux doigts les instruments confiés, il fit de son côté les préparations nécessaires pour que l'enchantement soit optimal. De dos, Hawke ne pouvait pas voir ce que le mage faisait sur l'arme mais lorsqu'il la lui tendit au bout de quelques instants, elle était dotée de nouveaux pouvoirs qui lui seraient à coup sûr, très utiles pour la suite de ses aventures.

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Yus débités, Runes retirés, arme améliorée.

Alors que vous parcourez les rues, Merilian explique n'avoir aucun grief contre cette ville dont elle vient, si ce n'est qu'elle aimerait y mettre de l'ordre, si Phaïtos le permet.

"Mais, en tant que maîtresse de l'ordre, la décision en revient à Dame Kadria, et ses yeux sont tournés ailleurs..."

Elle te propose d'entrer dans la boutique et de faire chacun vos emplettes de votre côté.

Alors que j’arrive devant la boutique de magie qu’un passant m’a gentiment indiqué, je vois deux hommes et une femme, qui sont en pleine discussion. En passant près d’eux pour entrer, je me rendis compte qu'ils pourraient en fait correspondre à la description qu'on ferait d'adeptes de Phaïtos.
De ces personnes étranges, il y avait la femme qui se démarquait des autres, vêtue d’une bure, l’air sombre, la peau pâle, tout en elle criait la mort. Celui qui se tenait près d’elle était tout de noir, et semblait être très attaché à cette femme, il semblait vouloir la protéger. Et il y avait le troisième, un homme brun aux yeux émeraudes et aux lèvres pulpeuses. Il était superbe. Tous les trois, ils faisaient un trio bien étrange, et si je croyais sans mal que la femme et son compagnon étaient des adeptes de Phaïtos, le troisième n’en avait pas l’air. Mais bon…je ne remettrais pas sa probable foi en cause. Je m’approchai d’eux timidement, et en regardant le sol, n’osant pas lever les yeux, je me risquai à prendre la parole.

- « Excusez-moi… » dis-je pour capter leur attention.

Ils levèrent les yeux sur moi, ce qui me gêna assez, étant un peu timide. Mais je devais continuer, pour arriver à me faire comprendre. Ils ne pouvaient pas lire dans les pensées.

- « Vous connaîtriez une certaine Mérilian ? Je voudrais la rencontrer... » expliquai-je.

Je pris une grande inspiration pour finir ma phrase, ce qui me soulagerait.

- « C’est le Prêtre de Phaïtos qui m’envoie… » finis-je.

Ma phrase était enfin finie. Enfin. Je me risquai à lever la tête, et à les regarder dans les yeux, attendant leur réponse avec impatience.

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