Dans la forgeLe cimetière
Chapitre 1 : Une rencontre fortuite
Erebor s'était faufilé dans les rues en esquivant le peu de passant qu'il croisa. Il ne faisait pas aussi chaud qu'au moment où il était entré dans la forge. Il n'était pas non plus autant épuisé et le soleil frappait moins violement sur sa nuque.
Que s'était-il passé ?
S'était-il endormi ? L'ambiance de la forge lui rompait ses souvenirs.
Naviguant vers le cimetière, il aperçu de loin quelques feu-follets danser à deux mètre du sol. Ils étaient camouflés par la brume qui tombait sur les épaules des soudards.
Quelques mélopées parvenaient à ses oreilles. Elles étaient mystérieuses et inquiétantes ? Mais elles ne paraissaient pas maléfique ni chargé en magie impure. Elles semblaient parvenir de sous la terre, certes, mais prodiguaient conseils et observations :
« … faites attention où vous mettez les pieds, il y a quelque chose de glissant dans l’escalier … Rappelons-nous que nous sommes mortel … Je pense que l’accès est caché un peu plus loin dans le mausolée … Il y a des histoires de magies noires qui traine … »C’était des voix féminines, particulières. Elles surprirent Erebor, il ne s’attendait pas à percevoir quelques choses de vivant au milieu des cadavres ambulants du cimetière. A travers la brume, des silhouettes titubaient, les bras en avant dans l’espoir de pouvoir agripper humanoïde plus vivant que soi. De droite à gauche, d’avant en arrière, Erebor essayait de trouver quelques embouchures par laquelle les voix d’outre-tombe émanaient. Il examinait chacune des tombes, espérant desceller quelque mécanisme ingénieux permettant d’écarteler la terre, laissant place ainsi à un escalier qui descendrais dans les ténèbres obscures.
Tout en évitant les êtres ambulants qui ont fait du cimetière leur repère, à l’aide de sa cape usée. Les voix paraissaient plus fortes lorsqu’Erebor s’approcha d’une sépulture, tout aussi majestueuse et puissante qu’intrigante et malfaisante.
Il tourna autour espérant y découvrir un passage secret menant dans les abimes de Dahràm.
« Ah enfin ! Voilà ce que je cherchais. », s’exclama Erebor quand il vit un escalier dont les marches, parfaitement entretenues et très peu abimées, descendaient dans les catacombes du cimetière.
Sur la première marche, une plaque de bronze ou d’or crasseux, était posée avec une grande précision.
Il y était gravé plus qu’écrit :
« famille DANTERELLE … Démitéros Comte de DANTERELLE … l'usage du caveau familiale … un fou et un génie … l'occulte et les cultes anciens de … ancienne nécropole gigantesque … bâtir ce mausolée … Minas de DANTERELLE … agressif »
(Fourbe ou pas, j’irai ! L’affronter, je dois !)Décidé, Erebor entama sa chute en enfers et sans se soucier de ce qui l’attendait, il s’enfonçait dans les catacombes. Essayant d’être le plus silencieux possible, malgré le cliquettement de son équipement, il fut surpris de voir de plus en plus de lumière alors que les murs étaient recouverts d’un voile opaque et noir comme l’ébène. Une source de lumière provenait de la pièce où Erebor allais entrer.
Qu’il s’agisse d’humanoïdes mort ou vivant, Erebor n’en avait pas la certitude.
Les flammes de la torche ne laissaient qu’apercevoir, sur le mur opposé, des silhouettes humanoïdes. Il y avait un grand bonhomme avec une chevelure plutôt longue et des doigts très fins et longs
(étrange pour un humain, à moins que se n’en soit pas un …) , une jeune femme à la chevelure ébouriffée, une autre qui semblait armée d’une lame et un autre personnage plus petit que les autres. Elles étaient relativement immobiles, ce qui réconforta suffisamment Erebor, qui avait dégainé sa hache, pour qu’il se calme et abaisse son arme.
Erebor continua alors de descendre les quelques marches qui le séparaient de la grande pièce où se situaient les quatre compagnons. Lorsqu’il arriva dans la salle, les quatre humanoïdes étaient bels et bien vivants, du plus vivant qu’il soit. Ils étaient dos à lui et observaient.
« Bonjour à vous ! J’arrive au moment importun ? Je suis Erebor, fils de Draupnir. A qui ais-je l’honneur ? » se présenta-t-il.
Chapitre 2 : De l'Enfer aux Enfers