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Ce RP contient des connotations sexuelles - Je vous invite donc à ne pas le lire si ce genre de lecture n'est pas adaptée pour vous
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III – FORCAT DU PLAISIR
"Après une attente qui me sembla interminable, quelqu'un descendit enfin. Je fus un instant ébloui par la lumière de la lanterne. C'était une ravissante brune aux yeux clairs dotée d'une paire de, d'épaules, somptueuses, et qui venait m'apporter à manger.
«
Enchanté, ma jolie. Galdan de Vaugoupil, pour te servir... Tu me pardonneras de ne pas me lever pour t'accueillir.-
Silence, prisonnier » dit-elle simplement, mais ma désinvolture dans ma situation peu reluisante lui tira un sourire amusé. «
Ordre de ne te détacher sous aucun prétexte. Je vais te donner la becquée, mon beau. »
Elle s'agenouilla à côté de moi et porta d'abord un cruchon d'eau à mes lèvres. Je reculai la tête.
«
De l'eau ? Si je ne me trompe vous avez maintenant à bord plus de vin que dans les caves du Conseil de Tulorim ! Quelle pingrerie et quelle hospitalité !-
Bois », répondit-elle simplement en me renversant le contenu de la cruche dans la bouche. Je fus bien forcé d'avaler cette boisson amère, dont une bonne partie se répandit sur mon torse.
«
Ton repas maintenant. » L'aspect de la gamelle de gruau qu'elle montrait me dépita.
«
La peste m'étouffe ! Jamais vu une tambouille aussi peu appétissante. Vous devez avoir une bien piètre et méchante cuisinière ! Ha, ça, Je gage qu'elle est aussi laide que la nourriture qu'elle prépare. »
-
Oh ! » La brunette me donna un coup de cuillère sur le nez, scandalisée. «
C'est moi, la cuisinière du bord ! Et je mijote d'excellents plats ! » protesta-t-elle avec une moue vexée. «
Ce n'est que sur ordre du capitaine que je t'ai préparé cette bouillie. C'est vrai que ça n'a pas l'air bon... » convint-elle penaude. «
Mais tu n'auras que ça ! Allons, ouvre-moi ce museau ! »
Je fus bien obligé de m'exécuter et de la laisser m'enfourner la fade mixture dans la bouche. Elle me nourrit ainsi avec la bienveillance d'une mère qui donne à manger à son petit, rattrapant de la cuillère les coulures qui me dévalaient de temps à autre sur le menton. Cette fille si douce et maternelle n'avait rien d'une sanguinaire écumeuse des mers. Comment avait-elle pu se retrouver ici ? Quelle était son histoire ? Je brûlais d'entamer la discussion, mais elle ne m'en laissait pas franchement l'occasion, m'engouffrant avec douceur mais fermeté la bouillie dans la bouche chaque fois que je desserrais les dents. Je me résignai à m'en tenir à cette seule relation, après tout j'étais déjà traité bien au-delà de mes attentes.
A peu près à la moitié de ce morne festin, la jeune femme se releva en grimaçant.
«
J'ai mal aux genoux ! » m'expliqua-t-elle. Elle avisa la situation et sembla hésiter, puis se décida finalement à s'installer à califourchon sur moi pour continuer à me donner la becquée plus confortablement. Mes yeux se trouvaient à la hauteur de ses, hem, épaules rebondies, dont le chemisier entrouvert me révélait la naissance. Chaque mouvement de son bras pressait l'un contre l'autre ces globes charnus, dont je ne pouvais détacher le regard, hypnotisé. Dans cette position, je ne pus que sentir l'arrivée inexorable de mon lutin. Bien placée pour s'en rendre compte, la jolie cuisinière interrompit le va-et-vient de la cuillère. Une lueur venait de s'allumer dans ses yeux bleus. Elle se souleva légèrement pour s'asseoir plus à hauteur de mes mi-cuisses. Captivée, elle contempla la forme oblongue de la créature qui pressait les murs de sa prison de tissu.
«
C'est encore plus impressionnant de près... » chuchota-t-elle mi-émerveillée mi-incrédule. Elle coula un regard inquiet vers la trappe qui nous séparait de l'entrepont. «
Non, je ne dois pas... Nous avons prêté serment... Et puis, si Valtryss l'apprenait...-
Quel serment ? » m'enquis-je interloqué. «
Et que comptes-tu faire sans même me dem--
Toute sœur qui a le privilège d'être enrôlée par Valtryss la Rouge sur la Vengeance de Sisstar, doit faire le serment de renoncer aux hommes et de les haïr pour l'éternité », me répondit-elle en ignorant la seconde partie de ma question. «
Nous ne devons combler nos appétits de femmes qu'entre nous, et Valtryss s'y montre particulièrement enthousiaste et douée. Elle nous a à toutes enseigné des arts secrets qui nous consolent bien de l'absence masculine. »
Les images se bousculèrent dans mon esprit fiévreux. Je crus que mon lutin allait exploser.
«
Enfin presque », poursuivit-elle d'une voix rauque. «
Bien souvent je me languis de la longue et puissante chatouille en moi » -me dit-elle- «
du lutin chaud et dur d'un vrai mâle. »
Sur cette vibrante confidence, elle se mit à défaire l'ouverture de mon pantalon pour révéler mon lutin dans toute sa gloire, qui enfin libre, se dressa pour la saluer. Ainsi au garde-à-vous, coiffé de son chapeau pourpre, il se tenait devant elle comme un soldat en grande tenue pour la revue d'armes. Frénétiquement, la mignonne entreprit de se dévêtir.
«
Dis-donc ma jolie ! L'idée ne me déplaît pas du tout, mais dans ces conditions, j'ai l'impression d'être un objet ! Détache-moi les mains au moins... Je t'assure que je suis très doué... Hé !? Tu m'écoutes ? »
La suite mon bon Doras, vous la devinez. N'ayant nul besoin de mon consentement, elle se procura elle-même les chatouilles qu'elle désirait tant. Enfin comblée d'un besoin si longtemps inassouvi, elle atteignit rapidement-
-
L'éclat de rire » compléta le pêcheur entre ses mâchoires serrées, cramponné qu'il était au bastingage de son voilier à s'en faire blanchir les jointures.
-
Un éclat de rire si puissant qu'il sembla faire vibrer les parois du navire. Haletante, ruisselante de sueur, elle parut soudain affolée, morte de crainte à l'idée qu'on ait pu l'entendre s'esclaffer ainsi. Fébrile, elle se rhabilla précipitamment, et s'encourut vers la trappe en me plantant là, moi qui naturellement malgré ma répugnance initiale à être utilisé ainsi qu'un vulgaire ustensile, avait vite trouvé mon compte dans ce statut... Me plantant là donc, frustré, n'ayant même pas eu l'occasion- -
D'éternuer...-
D'éternuer, c'est cela. "Avant qu'elle ne referme derrière elle, je la hélai une dernière fois.
«
Ne me laisse pas comme ça, euh... Toi, là ! Tiens, tu vois ? Tu ne m'as même pas dit comment tu t'appelais !-
Sabyne ! » me répondit-elle en claquant la trappe, me laissant seul dans l'obscurité comme un idiot, en situation très pénible sans pouvoir y remédier d'aucune façon avec mes mains aux fers. Tirant sur les courtes chaînes de toutes mes forces en pure perte, implorant que la cuisinière revienne mettre un terme à mon tourment, de rage et de frustration je me claquais la tête contre la coque. Je cessai bien vite, la douleur du coup que j'avais pris sur le crâne plus tôt s'étant aussitôt réveillée avec une acuité renouvelée. Réalisant après un certain temps qu'elle ne reviendrait plus, je finis par me calmer, non sans peine et au prix d'une abnégation surhumaine. Et je me préparai, le cœur lourd, à passer ce que je supposai être la nuit dans ma sombre geôle de bois."
Doras compatissait, la mine sombre. Il vivait la narration comme s'il y était lui-même. Yanos, que les histoires de chatouilles et de filles ne passionnaient pas, s'était plus ou moins désintéressé du récit et s'était mis à tailler un morceau de bois en tendant l'oreille de temps à autres au cas où l'aventure reprendrait un tour plus divertissant.
"Mais je ne devais pas rester seul bien longtemps. Après une petite heure, la trappe s'ouvrit à nouveau. Lorsque mes yeux se furent accoutumés au retour de la lumière, je discernai non sans étonnement -moi qui m'attendais à voir revenir une Sabyne pleine de remords ou, dans le pire des cas, une Valtryss furibonde qui aurait eu vent de la chose- une autre flibustière, une femme du peuple des Dunes à la peau de bronze. La cuisinière l'avait manifestement mise dans la confidence, et mue par les mêmes motivations, la superbe fille du soleil descendait à son tour et tout aussi clandestinement disposer de ma virile personne. Et tout aussi peu désireuse de se répandre en palabres : elle me dit simplement qu'elle se nommait Jasmine, ce que je trouvais fort charmant, avant de se jeter sur moi avec voracité. Mais elle devait avoir tout de même mieux assuré ses arrières pour ne pas avoir à déguerpir en hâte, aussi je fus plus heureux avec celle-ci qui s'octroya plus de temps et me laissa aussi comblé qu'elle. Béat, je remerciai les puissances, quelles qu'elles fussent, qui avaient organisé pour moi de si plaisantes tortures.
Toutefois je n'étais pas au bout de mes surprises. Quelques temps plus tard, c'est une autre qui vint me rendre visite. Puis une autre encore. Et encore une autre. Et elles se succédèrent ainsi à tour de rôle, plus magnifiques et ardentes que les autres, à intervalles réguliers. Au bout de la septième, je réclamai un peu de répit. En vain. Un ballet à la fois divin et infernal venait de débuter qui durerait neuf jours et neuf nuits. Je les verrai toutes défiler, brunes, blondes, rousses, de toutes contrées : Kendrannes et Wiehls pour la plupart, mais aussi deux Ynoriennes, quelques Elfes, une Varrockienne... Astrid, Yulia, Fanelle, Tintallë, Vyra la borgne, Ilnoda, Vanilde, et caetera, et caetera... Douces ou sauvages, qu'elles me griffent ou qu'elles m'embrassent, endurantes ou promptes à la besogne, elles étaient toutes insatiables. On ne me laissait généralement qu'une heure de répit entre deux visites, mais il arrivait qu'elles descendent à plusieurs. Encore aujourd'hui..."
De Vaugoupil s'interrompit un instant, avec le regard las et lointain d'un survivant.
"Encore aujourd'hui, j'ignore quelles ressources vitales prodigieuses m'ont permis de tenir le coup. Le deuxième jour j'étais déjà épuisé, et je suppliais qu'on me laissât plus de repos, mais autant prier une tigresse affamée de ne point se jeter sur un morceau de viande juteux. Je ne devais plus dormir que par intermittence, sans cesse réveillé par l'ouverture tant redoutée de cette trappe... Tant redoutée et tout au fond de moi, dans les tréfonds de ma nature animale, tant espérée. Car j'étais heureux, certes. Mais j'étais exténué. J'en venais à souhaiter la défaillance physique, mais toujours et toujours, machinalement, ma virilité reprenait le dessus, incontrôlable. Même quand je feignais le sommeil ou que je dormais réellement, mes délicieux bourreaux parvenaient avec une habileté démoniaque et par des caresses exotiques à enhardir ma vigueur malgré moi. J'étais devenu un forçat du plaisir, un galérien de la luxure.
Cependant, mes exquises tortionnaires n'étaient point des ingrates. Conscientes de l'inconfort de ma prison, elles avaient rapidement -et considérablement- amélioré mon ordinaire. D'abord Sabyne la cuisinière, qui se réservait les heures de repas pour me visiter, se mit à m'apporter des plats savoureux mijotés dans le plus grand secret -car tout se tramait bien entendu à l'insu total de Valtryss la Rouge-, et je n'eus plus que du meilleur vin à boire. Les autres ramenaient clandestinement divers objets pour agrémenter mon quotidien. Des oreillers, des couvertures, des bougies afin que je ne reste plus dans l'obscurité... On prit soin chaque jour de me laver, me parfumer, me tailler la barbe... On finit même par me délier une main, puis l'autre, ce qui me permit de donner la mesure de mes talents, et ce fut si apprécié qu'on me les laissa libre. Parfois, lorsqu'elles venaient à plusieurs, elles me déchaînaient totalement jusqu'à leur départ, une seule restant en retrait avec une arme, car en dépit de tout je demeurais leur captif.
Mais cette précaution était presque inutile. Mon esprit vide et confus n'échafaudait même plus de plans d'évasion. Je crois que j'ai failli perdre la raison et la notion du temps. Les yeux ouverts ou fermés, je ne voyais plus que des corps de femmes, des bouches de femmes, des... Bref. Je les avais toutes vues passer et repasser. Toutes, sauf deux : Valtryss la Rouge et Ivana l'amatrice de punitions, qui était en réalité sa favorite, ainsi que me l'apprit une Yarthissoise qui m'infligea plusieurs morsures et dont j'ai oublié le prénom. C'est alors, au soir du neuvième jour, que cette fameuse Ivana qui n'avait jusqu'à présent jamais passé la trappe, descendit à son tour."