L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 207 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 ... 14  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 20 Juil 2011 08:30 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 10 Nov 2009 00:37
Messages: 12641
Dirigé de Synià


"Pourquoi je reste aussi calme ? Parce qu'il n'y a aucune raison pour qu'il en soit autrement. La colère n'apporte rien de bon, jeune fille, mais nous en parlerons plus tard, attendez moi ici deux minutes."

Puis Hidekazu s'éloigne et s'approche d'un homme trapu à l'allure revêche. Les deux hommes semblent échanger quelques mots et ton immense compagnon revient vers toi, d'un pas lent et serein.

" Et bien, la chance est avec nous. Cet homme a vu quelqu'un ressemblant à votre description. J'espère juste que vous n'avez pas le mal de mer ?"

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 11:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 15 Juin 2011 19:37
Messages: 19
<Souvenir troublant...>

À ma question, Hidekazu se contenta seulement de m'expliquer que la colère ne servait à rien et que l'on en reparlerait plus tard, puis il me demanda de l'attendre pendant deux minutes. Je n'étais pas du genre à aimer que l'on me laisse sur la touche, mais je n'osais pas protester. Il se dirigea vers un homme qui ne m'inspirait pas confiance même si je n'aurais su dire pourquoi. Pendant qu'il discutait, je réfléchissais à mes retrouvailles avec mon homme mystérieux.

J'imaginais un long face à face où aucunes paroles ne seraient prononcées et au bout d'un long moment, il me sourirait et me demanderait comment j'allais et ce qui m'avait amené à le rechercher. À ce moment-là je lui dirai qu'il était l'elfe de ma vie malgré nos races différentes et que j'avais tout renié par amour pour lui, il me prendrait alors dans ses bras forts et délicats et m'embrasserait avec fougue et douceur.

Soudain, je revins à la réalité. Il y avait très peu de chance pour que cela se déroule ainsi, après tout je ne l'avais pas vu depuis des années. Se souviendrait-il seulement de moi ? Cette pensée m'attristait évidemment, mais j'avais foi en lui, il ne m'aurait pas oublié ! En revenant Hidekazu me tira de mes pensées en m'apprenant une bonne nouvelle. L'homme auquel il venait de parler, avait vu un homme ressemblant à celui que je recherchais et il nous proposait d'embarquer.

"Avez-vous confiance en lui ? Personnellement, il ne... m'inspire pas confiance..."

Puis comme l'image de mes futurs retrouvailles avec mon saveur me revinrent en mémoire, je décidai d'embarquer, mais glissai rapidement un mot à mon compagnon de voyage.

"Je ne suis jamais montée sur un bateau, ça va être amusant ! Mais je reste prudente quand même..."

Sur ces mots, j'avançai vers l'homme et son navire pour embarquer et trouver l'homme de ma vie.

_________________
Image

~¤~¤~¤~Où que tu sois je te retrouverai...~¤~¤~¤~



Dernière édition par Synià le Mar 26 Juil 2011 09:44, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 01:56 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 10 Nov 2009 00:37
Messages: 12641
Dirigé de Synià


"Lui faire confiance, je ne sais pas. Nous verrons bien par la suite."

Puis Hidekazu te guide vers l'homme a qui il a parlé quelques minutes plus tôt tout en riant après ta remarque sur ton futur voyage en bateau.

"Salut mam'zelle, alors, z'embarquez ?"

"Oui"

L'homme vous fait donc monter tous les deux dans une petite barque et il commence à ramer. Quelques minutes plus tard, vous arrivez près d'un bateau de taille moyenne à la voilure noire, aucun pavillon ne flotte en haut du mat. Votre guide monte le premier et Hideakzu te tend la main pour t'aider à descendre de la barque et monter à l’échelle de corde. Quand vous arrivez sur le pont, il n'y a personne d'autre que votre "guide".

(HRP: Tu posteras ton prochain RP ici!)

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 3 Aoû 2011 00:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 3 Jan 2009 13:20
Messages: 950
Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
Le trajet retour jusqu'au port ne me prit guère de temps, mais j'en garde un souvenir très vif, du fait de la sensation de libération proprement euphorique que j'ai ressentie en retrouvant l'étreinte des airs. L'espace de quelques minutes envolées, ma fatigue et mes inquiétudes s'effacent au profit d'une jubilation aussi intense qu'inattendue. Aurais-je pu deviner que les arabesques aériennes me manqueraient à ce point? Je ne crois pas. Cependant, ce sont ces minutes pures et lumineuses qui me font adorer, chérir, vénérer toujours plus avant ma liberté reconquise. Voler pour voler, voler pour croquer l'horizon, voler et s'oublier dans les bourrasques taquines...

Les embruns au goût salé me mènent sans encombres vers la côte, et je n'ai aucun mal à repérer le port. C'est la seconde fois que je l'aperçois ainsi du haut des nuages, et je crois que je ne suis plus aussi impressionné. Peut-être que le fait d'avoir assisté à une débandade folle et meurtrière a cassé son image de marque dans mon esprit. Probablement. Un drôle de pincement au coeur me fait tressaillir lorsque j'aperçois les différents navires ayant pris part à la course, toujours amarrés au quai. Tâchant de ne pas me laisser envahir par des souvenirs encore très vifs et douloureux, je me focalise sur la foule, plus éclaircie que quelques heures auparavant, à la recherche de visages familiers. Même en vol stationnaire, un mètre au dessus des têtes, je ne parviens à retrouver mes compagnons d'aventure, c'est donc vaguement déçu -ont-ils dont déjà tous quitté Kendra-Kâr?- que je me dirige vers un grand homme d'âge mur, à l'air sévère et vêtu d'une armure rutilante, qui se tient auprès -je m'en aperçois avec une pointe d'effroi- de la Voile Noire. Je le rejoins en quelques battements d'aile, je viens me placer à distance polie de son visage et m'adresse à lui:

«  Excusez-moi, je cherche le général Malmaen? On m'a fait savoir qu'il attendait les aventuriers rentrés au port aujourd'hui... Je me nomme Silmeï, j'ai voyagé sur le Vaisseau-Lune.»

(Qui eut cru qu'on t'appellerait un jour « aventurier », hein Sil'?)
(En effet...)

Mon interlocuteur émet un grognement soldatesque avant de répondre:
« C'est moi. Nous n'attendions plus que vous. Suivez-moi, je vous prie. »

Et lui de s'engager sur la passerelle pour monter sur la Voile Noire. Je dois avouer qu'alors, je marque une très franche hésitation avant de le suivre, le visage hideusement blanchâtre du guerrier squelette, meurtrier d'Ergoth, s'imposant à moi. Je finis cependant par me décider, et fais appel à tout mon sang froid -encouragé par un flot continu de paroles apaisantes et à peine goguenardes d'Aurore- lorsque je pénètre à sa suite dans les cales sombres et lugubres du bateau. Fort heureusement, le trajet est très court, et nous débouchons presque immédiatement dans une large cabine, qui, lorsque j'y fais mon entrée, m'arrache un cri de stupéfaction.

Moi qui croyais trouver dans les cales du navire funeste de la Cornue cadavres et autres joyeusetés sans vie, me voilà devant une petite montagne d'armes argentées, du même genre que celles portées par les serviteurs la nécromancienne susmentionnée. D'étonnement (et aussi, de fatigue, il faut l'avouer), je me pose sur le sol, et dévore des yeux l'insensé trésor. Malmaen déclare alors:
« Vous pouvez choisir l'objet de votre choix dans ce fatras. Ils sont magiques, paraît-il. Et voici votre part du trésor, ajoute-t-il en déposant devant moi une bourse de taille respectable (c'est-à-dire m'arrivant sans problème à la ceinture). Elle contient en pierres précieuses l'équivalent de 8000 yus. »

(Un vrai pactole, le bouloum! Tu vas pouvoir t'acheter plein, plein, plein de trucs!!)
(Une faera vénale, génial. Comment diable une boule de fluide immatérielle peut-elle baver devant ce gros paquet de matérialité?)
(Oh, moi je dis ça, je dis rien, c'est pour toi.)
(Mais c'est qu'elle se vexe!)
(Moi, vexée à cause de toi? Jamais! Ja-mais.)

Tout en m'avançant vers le gros tas de trucs argentés, je lui réponds avec un petit sourire:
« Eh bien merci, général. Y a-t-il autre chose à empocher?
- Un aldryde vénal, génial », soupire-t-il avant de tourner les talons.

Inutile de préciser que les quinze minutes qui suivent cet entretien expéditif, durant lesquelles je m'applique à dénicher un objet à ma taille, Aurore s'esclaffe tellement fort dans mon esprit que je ne m'entends plus penser. Foutus généraux.

Je finis par trouver mon bonheur, après avoir évité plusieurs fois d'être réduit en charpie par une arme décidant de tomber subitement sur moi (les petites farceuses): un bâton d'une trentaine de centimètres, sculpté comme une brindille de saule (dixit la faera, je serais bien incapable de trouver un saule dans une forêt de saules), attire mon oeil autant que ma poigne, et l'affaire est conclue. L'objet constitue aussi bien un bâton de marche qu'une arme en cas de pépin, et son poids modeste me permet de le ranger en travers de mon dos et de m'envoler sans être importuné, ce qui est parfait. C'est d'ailleurs coincé au milieu de mon dos, sous l'armature équipant mes ailes, et avec un angle savamment étudié pour ne pas gêner mes duveteuses porteuses, que la brindille trouve sa place pour le moment.

Désormais seul sur le sinistre bâtiment, je m'empresse de retourner auprès de la bourse, de l'ouvrir et de transférer son contenu dans mon escarcelle, dont les propriétés magiques de contenance sont toujours aussi époustouflantes. Enfin, sans plus de cérémonies, je remets au travail les muscles de mon dos et m'envole bien vite hors de cet endroit qu'on peut qualifier, pour reprendre un terme employé une fois par Aurore, de flippant. De nouveau sur le pont, je ne prends même pas le temps de ralentir pour saluer le général. Vénal. Non, mais je vous jure.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 15:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
Messages: 363
Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Quelques jours étaient passés depuis la découverte de cette étrange maison m’ayant tenu prisonnier une nuit durant. Quelques jours de paix relative, dans cette cité que je ne connaissais que trop peu. J’en avais profité pour refaire mes réserves d’énergie en dormant de tout mon soûl dans une auberge du coin. La tortue guerrière, qu’elle s’appelait. Et pour mieux me familiariser avec l’environnement dans lequel j’étais tombé un peu malgré moi, j’avais visité les coins et recoins de cette blanche cité. Blanche, elle n’en avait que le nom. Car si les riches quartiers étaient parés de belles pierres immaculées, arborant fièrement richesses et fastes, les quartiers les plus démunis, sur le pourtour interne des remparts, n’échappait pas à la cruelle règle du nivellement social. Ils habitaient dans leur crasse, dans des pierres blanches devenues grises ou brunes, par la saleté et le manque d’entretien. Ah, Kendra Kâr pouvait se gausser de posséder de bien beaux monuments, tel son palais, sa bibliothèque, ou ses nombreuses tours et clochers. Mais la vermine humaine finissait toujours par montrer le côté le plus sombre de sa nature.

Les docks et le port faisaient partie de ces quartiers délaissés par le faste de la cité. L’eau stagnante et croupie maculait les allées parées de marchands, marins et autres pêcheurs en train d’éviscérer les poissons, tout en jetant leurs entrailles puantes dans le caniveau, où elles restaient immanquablement jusqu’à moisir ou finir dans l’estomac d’un oiseau ou d’un chien errant. Le remugle puissant de ce bord de mer commercial et fourmillant était omniprésent, et je devais presque me masquer le nez et la bouche pour y vaquer.

Là, en cette fin d’après-midi pluvieuse, je me baladais sur le port, le long des quais. La pluie diluvienne avait ce point positif qu’elle nettoyait les rues et ruelles, et chassait les odeurs disgracieuses de celles-ci. C’était donc un jour idéal pour se promener sur le bord de mer, à regarder les marins s’inquiéter pour leur coque, qui pouvait, si le vent ou les vagues frappaient trop fort, venir se fracasser sur la pierre des appontements.

Mais alors que la pluie coulait sur la capuche de ma cape sombre, mon regard d’émeraude pure fut attiré par la lueur rougeoyante d’une flamme vive. Un navire semblait en feu. Et les volutes grisâtres qui en montaient faisaient ressembler les personnes qui y remuaient à des monstres sortis droit des Enfers. Sous la pluie et le vent, dans l’air agité d’embruns marins, un homme, seul contre la tempête, braillait à répétition une annonce terrible. Une demande concernant un mal affreux touchant les mines de Lebher. Oh ce n’était pas pour leur économie, ni même pour leur avenir, que cette annonce m’attira indéniablement aux abords du navire. Non, le crieur avait parlé d’or. Et par-dessus tout, il avait parlé d’Oaxaca. La puissante Reine noire contrôlant la moitié du monde. Celle dont le nom était craint de tous, alliés comme ennemis. La fille de Thimoros, telle était son surnom, sans que je pusse savoir s’il s’agissait d’une vérité avouée ou d’un simple clin d’œil. Une femme riche, puissante. Elle connaissait les méandres du pouvoir…

L’œil ravivé d’une lueur avide, je questionnai un marin sur le quai, qui regardait lui aussi le spectacle.

« De quel fléau parle cet homme ? »

L’homme détrempé se tourna vers moi avec un air surpris.

« Quoi, z’êtes pas au courant ? Y z’ont mis des affiches partout, ces jours-ci. Tenez, j’en ai une là. Lisez ! »

Je me saisis du parchemin que l’homme me tendait, et tentai de déchiffrer l’écriture dégoulinante qui y était appliquée. Des disparitions y étaient annoncées. Des disparitions de mineurs, dans les tréfonds de la terre. Curieusement, je ne pus m’empêcher de faire un lien avec ma propre expérience des sous-sols de ce monde. Ils n’avaient pas livré tous leurs secrets. Une autre note me convaincu de me porter garant de cette expédition : son commandeur promettait de l’or, beaucoup d’or, à ceux qui oseraient braver les flots et les ténèbres pour venir résoudre cette sombre énigme.

Ma décision était prise. Je serais du voyage. Refourguant l’annonce à son propriétaire initial, sans le moindre mot, je m’avançai sur le pont du navire enflammé.

_________________
- Selen Adhenor -


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 19:06 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 12 Aoû 2009 14:41
Messages: 1236
Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Promptement, Amarante arriva au port de la cité et se dirigea vers un marin qui attendait sans doute que son navire approche afin d'embarquer. Il sentait le rhum à une dizaine de mètres à la ronde chose que n'appréciait guère la délicieuse Amarante. Ses vêtements, si on pouvait les appeler ainsi, n'étaient que lambeaux rapiécés et souillés par la crasse. La Belle ne réussit même pas à déterminer leur couleur originelle ! Cette chose était si repoussante qu'Amarante n'eut aucune considération à son égard.
«Toi ! Où puis-je trouver une embarcation pour Lebher !»

Abasourdi par le toupet de la Belle, il n'arriva pas à articuler sa phrase aussi vite qu'il l'aurait dû. Amarante s'impatienta déjà et recommença à lui cracher son venin au visage.
«Ne t'ai-je pas posé une question ? Allons ! Je ne vais pas y passer la journée !
- Peut-être... hic... par là-bas... hic... quelqu'un cri... hic... grabuge à... hic... Lebher.»

Amarante suivit la direction indiquée par cet alcoolique dépressif qui lui donnait des nausées. Espérant ne pas tomber dans un piège de brigands bien superflus, la Belle s'avança à pas rapides sans se soucier des insultes qui fusaient à son égard. Ainsi donc ils la prenaient tous pour une catin ! Que tout ceci était amusant... Ces êtres sombres ne faisaient donc pas la différence entre la divine Amarante, celle qui se réjouissait du péché originel, et d'une vulgaire garce faisant l'amour pour quelques yus. Quelle bande d'imbéciles ! La Belle pourrait les écraser avec le plus faible sortilège. Mais bientôt, la direction indiquée par le soulard se révéla être la bonne. Un bateau, sans doute utilisé par les marchands afin de transiter les victuailles entre Kendra Kâr et la cité elfique apparut devant le visage démoniaque de la terrifiante Amarante. Des flammes rougeâtres s'élevaient dans les airs, illuminant les voiles et le port d'une lueur malsaine et maléfique. Comment la Sulfureuse avait-elle pu passer à côté du brasier sans nom qui lui rappela le nain cramé dans la taverne. Le spectacle était tout de même somptueux et la jeune fille l'observait, écoutant les tambours qui résonnaient sur le quai. À cela, la délicieuse Amarante pouvait y ajouter les tonnerres dus à l'orage violent qui s'abattait sur la ville et la scène était devenue une tragédie funeste mélodramatique. Pour couronner le tout, un nouvel idiot était en train de hurler sur le pont pour que l'on vienne en aide de la cité de Lebher ! C'en était complètement pathétique ! Amarante regardait le spectacle trempée de la tête aux pieds, sa crinière cuivrée n'était plus qu'une serpillère filochée. Mais, la Belle s'avança vers cette création divine, sa future flotte qui l'emporterait vers la victoire au cours de n'importe quelle bataille. La Sulfureuse sortit de ses affaires le parchemin qu'elle avait récupéré dans la ville et se mit à onduler de la croupe pour tenter d'obtenir ce qu'elle désirait plus rapidement.
«Bien le bonjour je souhaiterai me joindre à cet équipage pour venir en «aide» de Lebher.» lança-t-elle en lui montrant le papier.

Il comprit rapidement que ce n'était pas une fillette prude, mais plutôt une mercenaire prête à tout pour arriver à ses fins. Cela était évident ! Sa nature, ses gestes, son assurance faisaient d'Amarante une femme fatale que l'on ne pouvait râter. Il lui fit signe de monter et d'attendre le démarrage du navire. Amarante avait quelques appréhensions à l'idée de s'envoler vers de nouveaux horizons car il y avait un certain temps qu'elle avait élu domicile dans cette cité sinistre. D'un autre côté, la Belle savait pertinemment qu'elle ne réaliserait pas ses désirs de domination dans une ville telle que Kendra Kâr ! Non il lui faudrait acquérir une plus grande expérience de ce monde, de cet univers malsain qui l'entourait. Lorsqu'elle aurait acquis la violence nécessaire, elle deviendrait Amarante la Reine, l'unique Déesse !

_________________
Image




Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 22:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 12 Avr 2011 12:40
Messages: 9682
Localisation: Nosvéria
Gonk part donc chercher les équipements que j'ai demandé, puis me les poses sur le comptoir. Je les regarde rapidement, ils ont l'air d'être de bonne qualité ce qui est plutôt bien. Le forgeron me dit que c'est un bon matériel pour un aventurier et il me tends sa main, certainement pour que je lui donne son du. Il ne perd pas le nord ce type, quel vautour … Je saisi ma bourse et en sort les nécessaires pour acquérir mes équipements. Le forgeron me les prend directement, je serre les dents car je n'aime pas du tout sa façon d'agir, mais je ne vais pas m'attarder sur une personne comme lui, il n'en vaut pas la peine. Il ne me reste plus qu'à tout simplement aller au port à présent, là où je pourrai enfin prendre le large pour rejoindre Tulorim.

Quelques minutes de marche plus tard je suis enfin sur le lieu, mais soudainement quelque chose attire mon attention. Un petit groupe de personne s'amassant devant un mur, comme si ils regardent quelque chose. Je m'approche alors, curieux et intrigué par la cause de ce petit rassemblement. En les poussant un peu je finis par voir une pancarte sur le mur, une sorte de petite affiche. A ce que je peux lire dessus, il s’agirait d'une mission pour des guerriers, à ceux qui veulent de l'argent ou la soif d'aventures. Apparemment il y avait quelque chose à Lebher, une sorte de trésor ... C'est très intéressant, je l'aurai fais dans d'autres circonstances, mais là je suis préoccupé par cette lettre … Mais au moment où j'allais partir, un des homes du groupe m'interpelle et me demande où je vais. Je suis un peu étonné, d'où il sort lui ? C'est peut-être un docker ou un qui travail ici, dans le doute je lui dis que je dois partir vers Tulorim.

Il esquisse un sourire malsain, tourne sa tête vers le reste du groupe qui semble comprendre pourquoi il fait ça. Quand je lui dis Tulorim, il répond instantanément que le navire assurant le voyage entre Kendra Kar et cette ville a subit des dégâts matériels sérieux et qu'il est impossible de l'emprunter pour me rendre là-bas. C'est vraiment pas le moment que ça m'arrive, je n'ai pas besoin de ce genre de pépin aujourd'hui ! Mais avant que je ne rétorque quoique ce soit, il précise que un autre bâtiment assure la liaison entre les deux villes. Enfin une bonne nouvelle, il me conduit vers ce dernier afin que j'embarque dessus. Au moment où j'allais franchir le seuil pour accéder au pont du navire, j'entends un homme crier quelque chose, comme un vulgaire marchand de poisson. Je me tourne vers lui, intrigué par ce qu'il dit. Ce qui me surprends alors, c'est qu'il semble quémander de l'aide des mercenaires, pour la même raison que j'ai vu sur la pancarte un peu plus tôt. Qu'est-ce qui peut bien se passer là-bas ? Bon, de toute façon je vais devoir emprunter ce bateau pour aller à Tulorim, je devine à l'avance que je vais devoir faire un tour par Lebher … Au final, pourquoi refuser une telle mission ? Certainement que cela en vaux la peine. Je m'avance vers lui puis réponds à son 'appel'.

-"Moi je suis partant, vous aurez besoin d'un taré comme moi pour mener à bien cette mission."-

Sans me répondre vraiment, il semble content de ce que je viens de dire et me fais signe de venir à présent sur le pont du navire. De toutes façons je n'ai pas le choix, enfin je me base par rapport à ce que m'a dis l'autre type, ça me paraît vraiment très bizarre comme affaire, d'un côté ce navire ne semble pas être un bâtiment de liaison et de l'autre côté je me suis engagé maintenant je ne peux pas faire marche arrière. Je continue mon chemin vers le pont puis le même homme qui m'a enrôlé me demande d'attendre le largage des amarres. Bien … En attendant je ne vois pas trop ce que je peux faire d'autre, je décide donc d'aller me mettre dans un coin pour être le plus discret possible, on ne sait jamais sur qui ou sur quoi je peux tomber …

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 3 Sep 2011 02:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 27 Aoû 2011 05:07
Messages: 12
Localisation: En route vers Tulorim (voie maritime depuis Kendra Kâr)
Et quel spectacle !

C’était splendeur. Pour commencer, il y’avait la mer, beauté éternelle et envoutante, me captivant de sa magnificence. Penser que je le verrai quelques jours entiers durant me réjouissait l’avance, que d’heures de contemplations m’attendaient ! Et puis, je voyais des bateaux, des bateaux par dizaines, accostant, prenant le large, au repos, toute voile dehors ! Les marins s’agitaient à leur bord, hélant et hurlant à grands cris sur leurs camarades et collègues, une corde entre les mains. L’odeur de l’océan, quel doux parfum, effleurant doucement mes narines avec son léger goût de sel. Et ces vagues venant s’éclater contre les rochers, fracassant la terre de leur pouvoir ! Je m’attardais ici un moment, à admirer, tout simplement.

Puis, voyant que l’heure tournait malgré moi, je me mis en quête de mon navire, et je fus vite perdu entre les vaisseaux, à vrai dire ! A tel point que je demandais à un moussaillon passant par là s’il savait ou était amarré La Perle Rouge. Le gentilhomme m’indiqua clairement la route, et me rappela lui aussi de prendre gare à la chaleur de Tulorim. Décidément, étais-ce un danger aussi manifeste que la folie des individus de Kendra Kâr ? Je le saurais bientôt, sans doute.

Et le marin n’avait pas menti, après quelques minutes de marches, j’arrivai devant l’imposant et immense bâtiment. L’examinant, j’espérai qu’il tienne le choc en cas de tempête quand j’aperçu non loin mes compagnons. Ils me firent signe de les rejoindre, et je m’avançais tranquillement dans leurs cercle. Tous avaient retirés leurs lourdes armures, préférant sans doute le confort des habillements civils, le temps du voyage du moins. Et pour la première fois, je pus observer leurs visages. Hadak, un humain, était un grand brun aux yeux verts, affichant une mine plutôt réjouie malgré le drame de la veille, il avait tout d’un homme sympathique, ouvert d’esprit, et du compagnon idéal. Muysten et Rodral, quant à eux, étaient en deuil. Nul doute que la mort de notre ami commun les avait affectés et chagrinés. Le premier était un homme plus trapu, plus renfermé que ses compagnons. Ses cheveux noirs comme l’ébène, le faisait se fondre dans la masse, et sa barbe développée renforçaient encore un peu plus ce coté de solitaire. L’autre pourtant aurait pu me sembler sympathique, s’il n’avait pas eu cette mine peinée. C’était un grand blond aux yeux bleus, taillé comme dans du roc, un véritable mur qui aurait fait fuir une horde d’ennemis à lui tout seul. Nul doute que sa morphologie nous serait utile, si des dangers se présentaient. Et enfin, il y’avait Thörn’âck le nain, sa longue barbe rousse tressée lui retombant au nombril. Comme tous ses semblables, c’était une petite créature, réputé pour ses talents de mineurs, et de fêtards ! Lui aussi affichait une mine sombre, et je n’osais le regarder plus longtemps, espérant que cela s’effacerait avec le temps. Heureusement, Hadak brisa rapidement le silence glacial qui prenait place.

« Bien, nous t’attendions Cyowä. Voilà l’heure du départ, et de la vengeance. Car je n’aurais de répit tant que ces assassins seront en liberté, et que Torën ne sera pas vengé. »


Muysten et Rodral acquiescèrent en silence, d’un signe de tête, le nain émit un faible grognement affirmatif, pendant que je déclarai à mon tour :

« Je jure de venger mon ami, dussè-je y perdre ma vie ou mon âme.


-Bien, je pense que nous avons tous besoin d’un peu de repos et de solitude. Entrons dans ce bateau, et rejoignons nous, disons ce soir, à la poupe du navire. Avec une bonne pipe, nos problèmes disparaitront un moment, lequel sera l’objet de paroles plus gaies et réconfortantes. Chacun à sa chambre, Cyowä occupant celle de feu Torën. Je me suis arrangé avec le capitaine, je garderai la dépouille avec moi, dans ma chambre. Embarquez, camarades. La marée n’attend pas ! »


Et d’un pas maussade, nous avançâmes vers la passerelle qui nous conduirait sur la coque de cet immense rafiot, toutes nos pensées encore tournées vers notre ami. La traversée s’annonçait longue. Longue, et d’une tristesse…

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 4 Sep 2011 22:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 10 Juin 2011 22:28
Messages: 79
Localisation: Kandra-Kâr
La lune était déjà haute et les étoiles paraissaient être autant de paillettes brillantes sur une longue nappe d'un bleu profond et abyssal. Le lent remous des vagues venaient doucement bercer les navires amarrés sur les quais, donnant à leur mâts l'impression d'arbres oscillants sous le vent, leurs fières voiles repliées. Seuls les chats errants et quelques mouettes insomniaques venaient désormais peupler les docks endormis et silencieux. Décor contrasté par l'agitation et l'animation bruyante mais joyeuse qui s'échappait des tavernes un peu plus loin, leurs fenêtres sales laissant de longues ombres difformes et étranges s'allonger à la lueur blafarde des feux de cheminé ou des lampes qui éclairaient les brasseries depuis l'intérieur. De temps à autre, un violent éclat de rire ou de colère venait s'en échapper, étouffé par l'épaisseur des murs et des portes et ne laissant plus percevoir que de lointains murmures cautionnés à toutes les hypothèses possibles quant à leur nature. Une unique âme solitaire traînait sur le port malgré l'heure tardive, assise sur une caisse vide et le regard rivé au loin vers l'océan. Entre le niveau de l'eau et la ligne d'horizon. C'était un homme de bonne stature, chaudement vêtu par un long et lourd caftan d'un rouge délavé par le temps et un peu de poussière. Le vêtement, bien que d'apparence vétuste, dégageait encore une impression austère et charismatique... c'était sûrement dut aux galons qui ornaient encore ce vieil uniforme au niveau des épaules et de la poitrine. Une toque de fourrure noire venait coiffer sa tête, laissant clairement deviner les origines étrangères de l'individu. Les mains croisées devant lui et appuyé sur la bouche d'un vieux mousqueton, il restait immobile, les yeux toujours perdus dans le lointain. Cela faisait bien déjà plusieurs heures que l'homme était là, planté comme un piquet. Harmonie ne savait pas comment il était arrivé là, puis l'homme regarda le vide tout en se perdant dans quelques vieux souvenirs ou pensées obscures... Elle avait pourtant l'impression de le connaître. Et à chaque fois qu'il fut revenu à lui, de longues minutes s'étaient généralement écoulées, le laissant un peu désorienté et hors du temps. Il fit jouer ses épaules et son cou pour faire passer l'ankylose, due à un immobilisme prolongé avant de soupirer longuement. Un long miaulement vint le tirer encore un peu plus de ses rêveries alors que son regard vint se poser sur le chat qui, proche de lui, avait commencé une petite discussion. Un rare sourire vint soulever les lèvres de l'homme alors qu'il tendait une main au pauvre animal famélique et auquel il manquait un bout d'oreille. Ce dernier se redressa sur ses pattes et amorça quelques pas vers le géant en rouge, mais il s'arrêta à mi-chemin, les oreilles dressées. Il fit promptement volte-face pour disparaître dans les ombres sans un bruit. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'Harmonie observait mystérieusement cet homme. Elle soupira. Son oreille capta un pas, plus sec, plus fort et surtout... Moins hésitant, que le pas des personnes se baladant sur le port. Se redressant d'un bond, Harmonie assista à un spectacle très étrange. L'homme était debout, se déshabillant, effrayant tous les passants. Il se mit à courir sur au moins 200 mètres pendant cinq minutes. Puis dans un état de folie, il cria.

« - Moi je suis un poisson ! Moi je suis un poisson ! »

Le silence s'imposa à nouveau, laissant l'homme reprenant ses esprits, mais cela fut de courte durée, car tout de suite après, il se remit à crier.

« - Je peux voler ! Je peux voler ! »

L'homme s'élança vers la mer battant ses bras comme un oiseau battrait des ailes. Un sourire illumina les visages devenus si terne d'Harmonie. Elle avait enfin trouvé l'homme qui causait tant d'ennuis et qui allait lui valoir sa place à la milice si elle ne le retrouvait pas. Mais elle redescendit très vite de son petit nuage. Un bruit sourd perturbât son bonheur. Un dérivé du célèbre « Plouf ». Quelqu'un était tombé dans l'eau...Mais attendez une minute...Quelqu'un était tombé dans l'eau ! L'homme se débattait dans l'eau. Il ne savait visiblement pas nager. Harmonie, n'écoutant que son courage, plongea et ramena l'homme sur la berge la plus proche. L'homme crachait l'eau qu'il avait dans les poumons et repartit aussitôt. L'homme était infatigable. Elle repartie à sa poursuite, trempé mais déterminé à l'attraper. L'homme était déjà en route vers le temple de Yuimen. La jeune femme sa mit donc à sa poursuite.

Temple de Yuimen

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 4 Sep 2011 22:45 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Mai 2011 01:21
Messages: 10925
Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Le vendeur au corps de barbare et à l'intelligence qui va avec, déclara les couteaux de mauvaise qualité et qu'il ne les reprenais qu'une quarantaine de yus. Par contre, les achats eux étaient bien plus chère, c'est ainsi que la moitié de sa récompense reçu à la maison partit dans les poches du mastodonte. Il retira ses anciennes bottes et enfila les nouvelles qui étaient bien plus confortable. Il essaya de revendre l'autre paire, mais le vendeur refusa. La lame, quant-a-elle entrait parfaitement dans le fourreau de ses anciennes armes. Délesté de son or, il partit en direction du port.

Alors qu'il se frayé un passage dans la marée humaine qui commençaient à décroître avec la nuit tombante, il se rappela qu'il n'avait pas encore mes les gants récemment achetés. Il s'arrêta et les sortit de son sac où il les avait rangé. Il les fixa comme si c'était la première fois qu'il en voyais, ce qui n'était pas tout à fait juste puisque qu'il en avait déjà vu mais jamais mis. Il inspira un grand coup et enfila le gant de droite. Quand sa main fut à l'intérieur, il sentit tous ses muscles se raidirent, son cœur s'emballa. La sensation dura environ deux minutes, mais ne s'aggrava pas. L'ancienne propriétaire devait les avoir porter souvent, enfin assez pour réussir à déclencher une crise par contact indirecte.

Il regarda de nouveau sa main et s'aperçut qu'il avait passé deux doigt dans le même emplacement, il corrigea son erreur avant de se préparer à ganter l'autre. Il avait beau savoir à quoi s'attendre, il le redoutait quand même, ses crises l'avaient déjà envoyer dans les vapes, souvent pour le déplaisir de sa bourse, vide à son réveil. Il se souvenait de cette femme qu'il avait du rechercher pendant plusieurs jours pour retrouver sa broche, qu'il appréciait tant et ne se souvenait plus comment il l'avait volé. Quittant ses souvenir, il plongea la main dans l'outil de torture. Cette fois-ci la sensation ne fut pas la même. Pendant quelques secondes, enfin il espérait, il fut pris de vertige et n'arriva plus à suivre le fil de ses pensées, tout ce qui ce passait autour de lui était un peu flou.

Quand il repris complètement conscience, la foule était toujours aussi dense, ce qui le rassura. Toutefois, tous faisait un léger écart quand ils s'approchaient de lui, le regardant comme si c'était un fou. Préférant vite quitter l'endroit, il partit d'un pas rapide vers le port. Après peu de temps de marche, il finit par arriver devant les grandes portes menant aux quais. Les gardes étaient sur le point de fermer les portes, après leur avoir dis les raisons de son déplacement, ils le laissèrent passer. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver un bateau.

_________________
Image
(de Miha)


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 4 Sep 2011 23:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 9 Fév 2011 23:22
Messages: 127
Localisation: Kendra Kâr
Arrivant finalement au port, j'essayai de trouver un bateau qui pouvait me mener à destination. Lebher, une ville inconnue, sur un continent que je connaissais encore moins. Malgré l'heure matinale, il y avait beaucoup de mon ici et je ne mis pas longtemps à trouver ce que je cherchais. Une homme m'indiqua un navire et sans hésiter, je montais à bord, certaine de trouver quelqu'un pour m'autoriser à monter ou non. J'allais enfin pouvoir participer à une aventure digne de ce nom, j'allais enfin pouvoir prouver ma valeur et me faire un nom, ou tout du moin, j'allais pouvoir commencer à construire ma réputation. Une mission périlleuse, qui peut-être, allait m'apporter la mort, mais c'est avec tout le courage dont je disposais que je me préparai à embarquer.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 11:26 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 10 Juil 2010 09:06
Messages: 3152
Localisation: Sur la Perle Rouge, entre KK et Tulo, avec Willow !
<Les habitations>

Le hobbit, après quelques temps, finit tout de même par sortir de la chambre, entièrement vêtu. Qui avait un jour osé dire que les femmes étaient les plus longues à faire leur toilette ? Qui que ce soit, je peux le contredire : ce sont les hobbits ! Mais bon, désormais il était là, et nous allions enfin pouvoir nous mettre en route. Ne perdant pas une seconde, je dévalai les escaliers, et franchis la porte.

Il ne nous fallu pas plus de vingt minutes pour atteindre le port, et alors que nous n'y étions pas encore, les cris des capitaines et l'odeur profonde de sel et de vase nous indiquaient la route. Le ciel était orageux, et les marins devaient sentir la tempête arriver, car le port grouillait comme une fourmilière. Montant à bord des bateaux, descendant aussitôt, portant des caisses ou criant, chacun participait au brouhaha du lieu. Les voix graves et rouillés des navigateurs retentissaient, donnant des ordres par-ci par-là, je ne pouvais m'empêcher des les admirer, avec leur physique inquiétant mais reconnaissable entre mille. Souvent gros, brabus et sales, couverts de cicatrices ou de tatouages, et de vêtements qui auraient pu êtres riches s'ils n'avaient pas été déchirés et décolorés par l'air marin.

A l'attention de Willow, sans quitter pour autant la scène des yeux, je m'émerveillais :

Comme j'aimerais un jour monter sur un tel navire ! Et partir à l'aventure vers des terres inconnues avec un équipage !


L'air était saturé en iode et les odeurs de poisson, de bois flotté, d'algues et de transpiration volaient dans le port en d'énormes volutes. En dépit des cris des marins, la mer était calme et lisse, mais son bleu verdâtre laissait sous-entendre une impressionnante tempête en mer, à quelques milles d'ici. Je me laissais aller encore un peu, le temps de rêvasser à des bateaux de bois secoués par la houle vigoureuse, les matelots agités et arrosés par les vagues de plusieurs mètres de haut qui passeraient par dessus bord... Par l'écume s'écrasant sur les rochers bruns...

Finalement, je sortis de ma torpeur et montais plus au nord en compagnie de Willow, laissant les matelots et leurs navires dans notre dos, en direction des buissons de Gloam.

Il y en a là !

Je me ruai vers l'énorme buisson que j'avais aperçu. Leur proximité avec la mer leur donnait un goût légèrement salé, incomparable. Avec délicatesse, je saisis un des fruits, le détachais du buisson, et le posais dans ma sacoche. Je réitérais la manœuvre plusieurs fois, mais un bruit me sortit de ma cueillette. Je me raidis brutalement, et cessant tout geste, je tournais les yeux vers le hobbit.

Tu as entendu ?

<Le port>

_________________


Dernière édition par Loys le Lun 19 Déc 2011 15:46, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 15:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 19 Aoû 2010 17:56
Messages: 502

Loys et moi nous mîmes vite en route sans même prendre de petit déjeuner. Cela ne m’affligea que peu, le repas d’hier avait été si copieux que je n’avais même pas faim.

Après presque trente minutes de marche dans un silence de plomb, Loys et moi arrivâmes au port. Nous avions été guidés par l’odeur salée de la mer et les cris rauques des marins qui devaient s’activer sous le ciel menaçant. Et c’était le cas, ils couraient de part et d’autre du port, de quai à pont, chargés comme des mules de grosses caisses, de fûts ou encore tirant des animaux peu désireux de prendre le large. La scène chaotique qui s’offrait à nous était, si l’on y regardait bien, plus ordonnée et mieux réglée que du papier à musique. Chaque marin avait une tâche bien précise qu’il exécutait sans se renfrogner et avec une indépendance qui leur était propre. Leurs vêtements faisaient penser à ceux des pirates, sales et troués, on devinait pourtant les belles étoffes dans lesquelles ils avaient été confectionnés : velours, soie et laine. De quoi avoir l’air gaillard, presque riche et ne pas craindre les mers froides.

Loys en avait les yeux qui brillaient, plein d’émerveillement, surement emplis de rêve. Elle ne cessait de fixer les marins avec envie et s’exclama même combien elle désirait avoir l’opportunité de monter sur l’un de ces bateaux. Je n’avais pas autant d’aspiration qu’elle au voyage et aux contrées lointaines, peut-être avais-je même le mal de mer comme la plupart des Hobbits, trop habitués à avoir les pieds sur terre, et ce, dans tous les sens du terme. Il fallait être bien un peu fou pour prendre le large, et risquer sa vie dans quelque tempête impétueuse.

Quand Loys quitta le spectacle qui devait lui être exquis, elle ouvrit le chemin qui menait aux buissons sur lesquels poussaient les fruits que nous cherchions, les fameux gloams.

« - Il y en a là ! » Cria-t-elle en courant inconsciemment vers le tas d’arbustes.

Plus méfiant qu’elle, je posais ma main sur la garde de ma dague, quelque malfrat pouvait bien se dissimuler là, comme ceux qui m’avaient kidnappé sur la route de Shory. Je la surveillais, presque paternel, et la laissai choisir les fruits qu’elle cueilli avec délicatesse quand soudain il y eut du bruit dans les feuillages. Je tirai précautionneusement ma dague de son fourreau et en caressai le fil pour vérifier que la lame était toujours bien tranchante. Loys se raidit instinctivement et se tournant vers moi m’interrogea :

« - Tu as entendu ?
- Oui, » lui soufflais-je, inquiet.

Je m’approchai d’elle et la poussant de mon bras, me plaquai devant elle. Je ne voulais pas jouer les protecteurs comme l’aurait surement fait Alex, mais j’étais le plus apte au combat rapproché. Je nous fis reculer tout doucement. Les feuillages bougeaient de plus en plus, cela s’approchait de nous. Je dévisageai Loys, interrogateur. Peut-être connaissait-elle ce que c’était ! Elle avait beaucoup plus d’expérience que moi en faune kendrane. En faune tout court. Seulement elle haussa les épaules, j’étais inquiet.

Nous reculions toujours et en rythme, dans un silence incomparable quand, tout à coup, trois êtres informes et difformes déboulèrent de l’ombre des buissons et nous firent face, sorte d’humanoïdes affreux. Ils boitaient tous et leurs corps maigres, pales et émaciés les faisaient ressembler à des morts ressuscités et vivants. Leurs yeux, implantés dans leurs paumes nous fixaient avec violence et la bave qui s’écoulait de la fente qui leur servait de bouche laissait entendre qu’ils nous enviaient comme on envie un gros poulet bien gras. Les fixant avec effroi, j’eus des hauts le cœur tant leur vue me répugnait. On n’eut dit que rien d’autre que leur corps fut humain. Une meute de redoutards, quel cauchemar.

Je pressais le bras de Loys. Que fallait-il faire ?


_________________
Willow, Hobbit, Voleur, Lvl 4

Présent actuellement aux Habitations, Kendra-Kâr.
" « La propriété, c'est le vol » " Proudhon.
Image


Dernière édition par Willow le Jeu 22 Déc 2011 00:41, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 15:45 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 10 Juil 2010 09:06
Messages: 3152
Localisation: Sur la Perle Rouge, entre KK et Tulo, avec Willow !
<Le port>

Je n'étais donc pas folle, Willow avait bel et bien entendu ce bruit aussi. Les énormes buissons de Gloam se mirent alors à frémir doucement. Et ce n'était sans doute pas les buissons eux-même qui devenaient vivants, mais quelque chose caché à l'intérieur! Vaillamment, Willow se plaça entre les feuillages et moi. Calmement, il recula, m'emportant avec lui dans son mouvement. Les plantes gigotaient toujours, plus rapidement et plus bruyamment qu'un peu plus tôt.

Mon instinct me criait de fuir, mais mes jambes étaient incapables d'obéir. J'aurais peut-être pu être rassurée si Willow ne m'avait pas semblé si inquiet, et s'il ne s'était pas tourné ainsi vers moi, le regard paniqué. Malgré moi, et malgré la situation limite, je ne pus m'empêcher de sourire face à cette situation burlesque. Si quelqu'un était capable de me protéger, ce n'était sans doute pas le hobbit! Cependant, son courage était de mise, et il surmontait sa peur dans l'espoir de me défendre.

Le sourire s'échappa bien vite de mon visage lorsque trois humanoïdes décharnés jaillirent du buisson, et nous firent face, les uns à coté des autres. A première vue, je pensais qu'il s'agissait de traqueurs obscurs comme j'en avais déjà combattu, mais leur corps ridé, les orbites vides creusées dans leur peau pâle et à moitié décomposée, et leurs longs ongles aiguisés qui prenaient naissance sur leurs mains, au dessus de leurs yeux, m'indiquèrent qu'il s'agissait de redoutards... Je n'en avais jamais vu au part avant, si ce n'est dans des livres sur la faune de Nirtim.

Les cadavres sur jambes nous observèrent de leur mains quelques secondes, immobiles, comme des prédateurs observant leur proies d'un regard livide. Ils étaient trois, animés par le seul désir de tuer. Nous, nous étions deux, pétrifiés de peur. Je jetais un regard rapide vers le port. Nous en étions bien loin, personne pour nous aider. Ne nous laissant pas davantage le temps de penser, les trois créatures vinrent vers nous en clopinant et en poussant des gémissements rauques.

Par réflexe, je poussais le hobbit sur le coté, et courus à mon tour de manière à dévier les trois redoutards. Ils semblaient perdus par notre réaction, puisque pendant quelques secondes, ils continuèrent à courir en direction de notre précédente position. J'en profitai pour m'éloigner de quelques mètres, et armai mon arc d'un flèche. Je plaçais toute ma concentration sur celui-ci, mais le stress du combat faisait battre mon cœur à mille à l'heure. Mes mains tremblaient, et même mes jambes flageolaient. J'étais très loin de la concentration que je pouvais atteindre à l'entrainement... Ma flèche en fut la preuve : elle frôla à peine l'épaule d'un des retoutards, lui arrachant un lambeau de peau. Comme un zombi, il regarda plusieurs fois autour de lui avant de m'apercevoir, et de se diriger à nouveau vers moi. Les deux autres en revanche avaient cessé leur marche inutile, et marchaient désormais vers Willow, plus rapides maintenant, tendant leurs mains griffues vers lui.

Bouge! Criai-je. Ils n'arrivent pas à anticiper nos mouvements!

J'avais été témoin des compétences en combat de Willow, et même si il avait bien plus de courage que lors de notre première rencontre, ses gestes étaient encore désordonnés et inefficaces. La façon dont il s'était débattu lorsque Liam l'avait attrapé en était la preuve. C'est pourquoi je savais qu'il ne pouvait faire face à deux redoutards en même temps. Mais moi, en étais-je capable? Un éclair de génie traversa mon esprit : ils étaient trois, nous pouvions être trois aussi ! Il suffisait que j'invoque un double d'eau. Je l'avais déjà fait, mais pendant un jeu, pas un combat. Une fois encore, j'essayais de toutes mes forces de contrôler mes fluides intérieurs, mais en vain. Aucun double ne semblait vouloir se former, et le redoutard était désormais tout proche de moi. Il allait falloir ruser...

<Le port>

_________________


Dernière édition par Loys le Lun 19 Déc 2011 21:55, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Port de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 19:42 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 19 Aoû 2010 17:56
Messages: 502

Les redoutards nous observaient de leurs yeux sans vie et alors qu’ils s’avançaient maladroitement vers nous, dans un calme effrayant. Loys, comme par réflexe, me poussa vers le côté avant qu’ils ne nous atteignent. Petrifié de peur, je n’avais pas su quoi faire face à ces trois immondes cadavres. Heureusement que Loys avait pris les devant, j’en étais incapable ! J’admirais sa force et son courage, seulement deux des redoutards m’avaient pris en chasse et s’approchaient de moi, bien décidés à me manger. Je les menaçai de ma dague, grognant comme un possédé. J’aurais espéré que Loys volerait à mon secours, mais elle avait déjà bien à faire avec son arc et le redoutard qui fondait lentement vers elle. Prise de court, la flèche qu’elle tira n’eut pas beaucoup d’effet si ce n’est celui d’arracher un petit morceau de bras à son adversaire.

Bien posé sur mes pieds, sautillant d’avant en arrière comme me l’avait appris Ranan, je tentais de les impressionner. Seulement, ils ne firent que pencher la tête, laissant s’écouler plus de bave qu’un chien rageur. Ils tendaient leurs mains avides vers moi, leurs griffes acérées prêtes à déchirer mes chairs. Ils ne pouvaient plus me voir, mais devaient me sentir d’une manière ou d’une autre. Alors que j’allais profiter de cette observation et passer à l’acte, Loys me cria :

« - Bouge ! Ils n’arrivent pas à anticiper nos mouvements ! »

Les redoutards étaient donc encore plus proche, et même si j’avais en tête de les prendre par surprise et d’enfoncer ma dague dans leur dos, ils étaient deux et je ne ferais pas le poids. J’aurais peut-être le temps d’en mutiler un que l’autre, bien que clopinant, serait déjà sur moi, prêt à me tuer. Loys semblait aussi en mauvaise posture. Les redoutards s’approchaient de nous de façon régulière. Il fallait tenter le tout pour le tout, ces cadavres n’ayant plus d’organes vitaux à toucher comme me l’aurait indiqué Odomar et des bras bien trop longs.

Je rejoignis Loys : à deux, nous serions plus forts et moins vulnérables. Haletant, je choisis le redoutard qui l’acculait pour cible. J’étais furieux de la situation et de mon incompétence et bien que mes jambes flageolaient, je sentis la colère parcourir mon corps tout entier. J’allais sauter au cou de l’affreuse bête quand un picotement dans ma main me stupéfia. Il se fit de plus en plus fort jusqu’à ce que toute ma colère sembla m’échapper et en une décharge électrique passer à mon arme qui s’envola brutalement vers mon ennemi et s’enfonça dans sa main gauche avec violence. Impressionné et vidé de mon énergie, je regardai Loys qui me dévisageait avec stupeur. Avait-ce été de la magie ?

Ma dague clouant le redoutard au sol, je m’approchai de lui, le rouant de coups et écrasai la main droite qu’il tendait vers moi dans un râle presque muet. Trop fier, j’avais oublié ses deux camarades qui couraient maintenant vers nous…

[apprentissage de la CC sans arme "Lancer"]


_________________
Willow, Hobbit, Voleur, Lvl 4

Présent actuellement aux Habitations, Kendra-Kâr.
" « La propriété, c'est le vol » " Proudhon.
Image


Dernière édition par Willow le Lun 19 Déc 2011 23:25, édité 1 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 207 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 ... 14  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016