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http://www.yuimen.net/univers/paulo-manda-voleur-lvl-1-t5720.htmlLivre I : Partie I : Un dur réveilDu bruit. Carriole dans la rue, des passants.
(où suis-je ? j’ai mal…)J’avais oublié que j’étais allongé dans une maison inconnue, pour des raisons inconnues. Le sol était frais, limite froid contre ma joue, la lumière déclinait rapidement. Les bruits dans la rue me fait penser à un quartier animé, commerçant.
(Pourquoi suis-je dans cette maison ? Et cette odeur, mon dieu, ils ont égorgé un cochon ou quoi ?)Je tâte mes poches rien, je devrais m’activer tant qu’il y a un peu de lumière, comprendre ou je suis, mais je n’en suis pas capable, le coup sur ma tête devait être violent pour que j’ai encore mal. Je me lève tant bien que mal et recommence à explorer la pièce. Elle est toujours aussi vide, fait toujours 4 mètre par 4 et sent toujours autant la mort. Du bruit en bas ! Des voix, deux personnes qui discutent et échangent en rigolant. Un homme et une femme visiblement, bruit de claque.
« hey laisse mon cul tranquille sale obsédé, on lui file sa gamelle et on s’en va »« c’est que j’aurais bien profité de la maison moi … »Rire gras.
(Fais semblant de dormir, ne montre pas que tu es éveillé)La trappe s’ouvre, une gamelle est poussée sur le sol et un carafon déposé à côté, la trappe se referme. Le bruit s’éloigne, une porte se ferme. Ils doivent être partis.
(Il y a donc une trappe)J’attends un peu, puis je me lève et m’approche de la gamelle… Le spectacle que m’offre ce « truc » n’est pas appétissant du tout. Le ragout, sec, semble avoir été préparé l’année dernière, ce qui est plus ou moins confirmé par la présence de vers se déplaçant dans le plat. Mais ce qui m’intéresse, ce trouve plus loin, outre l’eau qui m’appel de sa douce et obsédante voix, il y a une trappe ! Après un examen approfondi du sol je trouve avec difficulté une petite trappe d’environ 30 cm par 30 cm. Je ne comprends pas comment elle s’ouvre car je ne vois pas de charnière et les traces d’ongle autour m’indiquent que je ne suis pas le premier à vouloir –désespérément- l’ouvrir. Point de salut avec cette trappe. Il faut que je trouve une autre solution.
(Boire, j’ai soif !)J’attrape la cruche et je bois doucement, l’eau a un gout infect, mais ne semble pas empoisonnée.
(De toute façon quel intérêt d’empoisonner mon eau, ils auraient pu me tuer bien plus facilement que cela)Une grande lampée.
(Plaisir, quelle sensation agréable que de pouvoir boire, depuis combien de temps n’ai-je pas bu ?)Je m’assois en tailleur, il faut que je réfléchisse au problème et que je trouve une solution pour sortir de cette pièce. Je refais le tour de la pièce plus calmement, avant que la lumière ne décline trop. Cette pièce est aussi vide que la première fois, quelques détails toutefois attirent mon attention. Le planché est vraiment bouffé par les vers, les murs sont branlant, et la chambranle de la fenêtre est scellée avec du ciment de mauvaise qualité. J’ai alors trois choix devant moi. S’attaquer aux murs me semble être l’approche la moins logique, je ne vais pas scier la branche sur laquelle je suis assise, il me reste donc deux choix… Tenter de détruire le plancher ou desceller la fenêtre.
(L’approche du plancher serait la plus facile à mettre en œuvre, il me suffirait de sauter plusieurs fois sur la latte du fond et je finirai par la détruire, seulement je ne sais pas si je pourrais agrandir l’ouverture par la suite)
Je décide donc de tenter de desceller la fenêtre, pour cela je prends l’écuelle et profite du bruit dans la rue pour gratter le ciment sur les côtés de la chambranle. Très rapidement je commence à voir au travers, je décide donc de m’arrêter et d’observer dans la rue pour essayer de comprendre ou je suis. Une rue miséreuse, des gens en loque, à la place de la carriole que je pensais entendre je vois des gens tirer une sorte d’appareil bizarre avec des roues et un matériel hétéroclite dessus.
(Quelle misère, quelle tristesse dans les yeux des gens)Je dois sortir d’ici, et vite, la fenêtre devrait me prendre la nuit mais je serai libre au matin.
C’était sans compter sur les évènements à venir…
Après 4 heures à m’acharner sur la fenêtre, un bruit dans la ruelle attire mon attention, je me fige, la porte en bas s’ouvre.
(merde manquait plus que ça !!)Je m’allonge rapidement l’air de ne pas y toucher, mes mains sont pleines de ciment et de plâtre, je tache de les essuyer du mieux que je peux, j’entends du bruit en dessous. Des voix, au moins 3 personnes qui discutent :
« -Mais que va-t-on faire de lui »« -Le patron a dit de pas y toucher, alors tu te contentes de vérifier qu’il va bien »« -Tu sais bien que j’aime jouer avec les prisonniers »« -Ca n’est pas un prisonnier, arrête avec ça tu vas nous attirer des ennuis ! »(Mais que me veulent-ils, pourquoi ils parlent de prisonnier)Soudain un bruit sous le plancher, quelqu’un donne des coups avec un morceau de bois.
« -Hey le blond tu dors ? »Rire gras et sadique.
(je confirme, ils sont 4, nombreux si je dois m’enfuir il faut attendre)« -Bordel il réponds pas, on l’a peut-être tué hier en le tabassant »« -Dis pas de connerie putain, on est vraiment dans la merde si on l’a tué »« -un de nous doit vérifier qu’il est bien vivant, qui s’y colle, toi Ifov t’es toujours dans les bons coups et tu passes au travers ca serait bien que tu t’y colles, de toute façon il peut rien te faire, il n’a pas d’arme, on lui a tout récupéré. Et puis amoché comme il doit l’être il va peut-être même pas pouvoir bouger»« -Pourquoi moi ? Tu peux me dire ? De toute façon tu veux qu’il lui arrive quoi la pièce est hermétiquement close… »« -Et alors abrutis, tu lui as défoncé la tête avec ta mace hier c’est à toi de vérifier ! »Des bruits de bousculades raisonnent.
(Que font-ils ces débiles)« -Ca suffit les deux frangins la, on va tirer à la courte paille, celui qui perds monte et on en parle plus »Ils bougonnent tous mais finissent par acquiescer à contre cœur.
« Allez, prenez chacun un morceau. »Bruits de déplacement, grognement et rire
« -Ah ah, tu vois bien que je devais pas y aller, c’est ton tour gros balourd »Après une bonne minute de chahut, j’entends le grattement typique d’une échelle qu’on met en place, je ne pense pas que le moment soit approprié pour tenter une évasion, je vais tacher de rester sagement assis et attendre de voir ce qu’il se passe. Une trappe s’ouvre, plus grande et plus au centre de la pièce.
(Hum intéressant je ne l’avais même pas remarquée celle-ci)Je Ferme les yeux quand une tête commence à poindre au centre de la pièce à environ un mètre de moi. Une odeur infecte se répand dans la pièce, je pense que ces dents sont tombées depuis environ 5 ans et que sa bouche doit être en train de moisir de l’intérieur. Je tache de ne pas laisser paraitre que je suis éveillé. Le gros tente de sortir du trou, après un moment d’effort il arrive à se redresser, son souffle est court et l’odeur de sa bouche pourrait presque cacher l’odeur de sueur qui se déplace avec lui. Il me pousse du bout du pied
« -Debout princesse, on vient voir si tu es encore vivant »Rire gras.
« -Hey les gars, le gars doit être encore en vie il reste plus d’eau dans sa gamelle »Bizarrement la manière dont il a prononcé le mot eau m’alerte, quelque chose d’anormale est associé au liquide que j’ai ingurgité quelque 5 heures plus tôt.
« -Bonne nouvelle, mais vérifie quand même si il est conscient »
« -Et je fais comment du con »« -C’est toi qui est monté, démerde toi »
On me pousse du bout du pied, ma meilleure solution reste de ne pas bouger, le gars s’approche et écoute ma respiration, j’hésite à la retenir pour le forcer à s’approcher mais avec les 3 gars en bas le combat est perdu d’avance, résigné je lui montre que je respire.
« -Chef, il respire, on le laisse comme ça ? »« -Il a l’air en vie ? En forme ? »« -Oui ça semble bon »« -Ok laisse le alors on sait jamais ce qu’il nous réserve si il se réveil »Le gars redescend l’échelle péniblement, et une fois en bas la redéplace dans le sens inverse si j’en crois les bruits associés.
« -Allez les mecs on se tire d’ici »Ils s’éloignent dans un concert de rire plus gars les uns que les autres.
(ok je sais qu’ils travaillent pour quelqu’un. Ce quelqu’un leurs fait peur, et me veux en vie. Et bien je vais m’arranger pour être en vie, et surtout très loin quand ils reviendront)J’attends encore quelques minutes, puis je me relève doucement et m’approche de la fenêtre. Dans la rue rien ne semble avoir bougé, je recommence donc à gratter le ciment. Après quelques heures, qui me paraissent des années, je sens que la fenêtre est prête à pivoter sur elle-même. Je fais un dernier tour de la pièce, lorsque je constate que la trappe qu’a employée le truand 3 heures plus tôt n’est pas fermée.
(Merde, j’aurais dû m’en rendre compte plus tôt ça m’aurait évité de perdre mon temps avec cette fichu fenêtre !!!)Je passe la tête par l’ouverture, sur la table une dague couverte de sang illumine ma journée, je réfléchis à la possibilité de la récupérer sans descendre, la fuite par les toits sera bien plus discrète et j’aimerai bien leurs laisser croire le plus longtemps possible que je suis encore en haut. Bon il va falloir descendre, et remonter, mais je ne suis pas sure qu’avec la force que j’ai j’en sois capable. Je vais tenter et si je ne peux pas remonter alors je prendrai l’échelle pour remonter, ou je sortirai par la porte…
Je me suspends donc à mes mains et me laisse descendre doucement.